TDB 18 définitif Tahoma
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TDB 18 définitif Tahoma
TABLEAU DE BORD N° 18 JUIN 2008 Bulletin d'Information, de Communication et d'Expression des membres de la Société Lyonnaise d'Histoire de l'Aviation et de Documentation Aéronautique - SLHADA - 5 rue Léon Boyer 69500 BRON http://perso.numericable.fr/ylaurenc - [email protected] Sommaire -p2 à 4 : Messe de l’Aviation et discours -p4 : les Journées du Patrimoine -p5 à 7 : L’aviation en AOF 1933/36 -p7 : Histoire d’un centenaire -p8 à 10 : « Kelly » JOHNSON -p11 à 14 :Nouvelles de l’Aéronautique commerciale -p15 -16 : Les naufragés du Mont Ventoux -p17 : A.A.A.N.R.A -p18 : Liste des adhérents 2008 -p19 - 20 : Devises et citations de l’Aviation EDITORIAL Décollage court, vu la longueur de piste qui m'est impartie, pour ce numéro 18, dont la consistance alourdie impose ses contraintes de centrage, pour qu'il atterrisse sans dommage dans vos boîtes. Ces six mois d'activités ont été riches d'évènements et il a fallu tenir ferme le manche pour assurer à la SLHADA des lendemains abrités. Objectif atteint à la veille de l'été, puisque l'association nous accueillera, dès l'automne prochain, dans son nouveau "hangar", au sein du Fort de Bron, grâce à la municipalité de Bron, qu'il convient ici de remercier vivement. Notre nouveau point fixe nous permettra de poursuivre nos activités dans des conditions matérielles optimales et d'honorer nos rendez-vous historiques dans un espace dédié à la mémoire des ailes et des hommes. Bel été à tous et dormez tranquilles sous vos ailes. Soyez nombreux au hangar à la rentrée ! Le président Jacques Baillet Précision. Pour des raisons administratives, l’installation définitive au Fort de Bron ne pourra pas se faire avant octobre 2008. Seules les archives seront déménagées courant septembre. La réunion du 20 septembre aura donc lieu au Bât 11. Les bonnes volontés peuvent déjà se signaler au 04 78 00 55 17. Merci. 1 Messe de l’Aviation du 10 février 2008 Hommage aux Aviateurs Comme tous les ans à cette époque, l’URAA (Union Régionale des Associations Aéronautiques), organisait la Messe de l’Aviation à la mémoire des aviateurs décédés au cours de l’année 2007, en l’église Saint-Bonaventure dans le 2e ardt. de Lyon. C’est à l’initiative, il y a plus de trente ans, de J.C Dardaine directeur au Progrès et pilote privé, que l’URAA convie les adhérents des associations qui la composent et sympathisants à cette Messe solennelle suivie, depuis quatre ans, d’une cérémonie militaire au pied de la stèle de SaintExupéry, place Bellecour. Cette année 2008, année de lancement des commémorations de la naissance de l’aviation en région lyonnaise, la mobilisation des aviateurs a été remarquable : - AEA : anciens de l’Ecole de l’Air - AEMA : anciens de l’Ecole Militaire de l’Air - ANORAA : anciens Officiers de l’Armée de l’Air - ANSORAA : anciens Sous-Officiers de l’Armée de l’Air - RAFA : anciens de la Royal Air Force - Anciens de l’Aéronavale - Vieilles Tiges - délégation régionale des Ailes Brisées - Fédération des Aéroclubs Rhône-Alpes (UR 11) ainsi que des membres de SLHADA (Sté Lyonnaise d’Histoire de l’Aviation et de Documentation Aéronautique), et de l’ARSA (Association Rhodanienne du Souvenir Aérien) Parmi les personnalités présentes, on notait le Général VOURCH commandant de la Brigade d’Opérations Aériennes, le Colonel BLAIRE commandant la Base Aérienne 942 du Mt Verdun, le représentant du Général commandant la Gendarmerie Lyon-Sud, Madame Nadine GELAS viceprésidente du Grand Lyon et adjointe au Maire de Lyon, ainsi que Monsieur Denis BROLIQUIER adjoint au Maire du 2e ardt. et Monsieur Philippe TREILLET représentant l’Aéroport de BronChassieu. L’entrée majestueuse des 22 porte-drapeaux accompagnée avec éclat à l’orgue par JC.Marghieri et accueillis au pied de l’autel par Bernard Philibert recteur du sanctuaire. Le sanctus et l’Ave Maria d’Evelyne Lagardette, ainsi que la traditionnelle sonnerie aux morts, soulevèrent une légitime émotion. Au cours de l’office, des textes religieux ont été lus par des personnes représentant l’URAA. Après la cérémonie, on se retrouva au pied du monument élevé à la mémoire d’Antoine de Saint-Exupéry, place Bellecour où eut lieu une prise d’armes avec un détachement de la BA 942. Le Général MARC, historien de l’aviation, et Jacques BAILLET, président de la Slhada, évoquèrent la mémoire des pionniers lyonnais : de Louis Mouillard, génial théoricien à Armand Zipfel qui s’envola du Grand Camp à Villeurbanne en 1908, et des Frères Voisin et leurs célèbres monoplans, au courageux Capitaine Ferber, tous associés à l’envol de l’aviation en région lyonnaise qui aboutit, à l’automne 1910, à 2 la création de l’aéroport de Lyon-Bron. (la célébration en 2010 de ce beau centenaire est d’ores et déjà lancée). Après les dépôts de gerbe par les autorités, Maires, Officiers Généraux, Directeurs d’aéroports et de l’Aviation civile, Associations Aéronautiques et pour l’URAA Roland MINODIER et Robert DEMOUGEOT, une très émouvante lecture de la « mort du Petit Prince », par le jeune Clément, 9 ans et Mr Paul GUERS-NEYRAUD, ouvrit l’énoncé des noms des 25 disparus de l’année 2007, en présence de la famille de la grande aviatrice Elisabeth BOSELLI, décédée en 2005. La cérémonie était orchestrée par MM. Paul Guers-Neyraud et Robert Demougeot. Puis, à la brasserie judicieusement située à 50m de la cérémonie…heureux de vivre, tous se rassemblèrent autour du traditionnel verre de l’amitié. L’URAA pouvait, dans la joie, donner à tous, un nouveau rendez-vous pour le dimanche 15 février 2009. (Tiré des comptes-rendus de Mrs Paul Guers-Neyraud et Yves Laurençot.) Ci-dessous : le discours de Mr BAILLET Président de SLHADA, qui a pris cette année une importance et une résonance toute particulière, avec les différents anniversaires aéronautiques à venir dans la région : « L’insoutenable légèreté de l’air a donné des ailes à l’imagination des hommes pour les rapprocher du ciel, mais aussi les uns des autres. Le culte que beaucoup ont voué à la maîtrise des airs n’est que l’expression d’une indéfectible foi dans la capacité de l’homme, à connaître et à dominer l’espace dans lequel il évolue. Les pionniers de l’inconnu ont ainsi façonné l’aviation à leur image en souscrivant, souvent dans le sacrifice, à la religion du défi et du dépassement de soi. Il s’en est trouvé d’autres, pour créer d’autres carrefours de rencontres aéronautiques afin de préserver, dans la convivialité associative, la mémoire et le patrimoine de leurs aînés. Créée le 1er mars 1986, la SLHADA, qui a fêté ses vingt ans, il y a un an et demi, a tracé les sillons de ces carrefours de rencontres ouverts à tous les passionnés d’aviation et de son histoire. La foi du charbonnier de ses adhérents, habités par le vent des hélices, leur a permis d’écrire et de préserver l’histoire de l’aviation rhônalpine, alors en friche. La première décennie de ce troisième millénaire, est jalonnée de rendez-vous historiques mobilisateurs. Parmi ceux-ci, la SLHADA célébrera le centenaire de la création de ce qu’on 3 appelait alors le « champ d’aviation » de Bron. En effet, la ville de Lyon tisse, au début du XXe siècle, un lien particulier avec le monde de l’aéronautique. A l’instar des autres grandes villes de France et d’Europe, Lyon veut compter parmi les grandes métropoles organisant des meetings d’aviation, telles Nice (10 au 15/4/1910), Berlin (10 au 16/5/1910), Vérone (15 au 30/51910), Reims (meeting de France du 3 au 24/7/1910) et Bruxelles (24/7 au 4/8/1910). La frénésie de la conquête de l’air, stimule le génie créateur et déplace les foules enthousiastes. Après un premier essai infructueux au terrain militaire du Grand Camp, en 1909, malgré une contribution personnelle d’Edouard Herriot, alors maire de Lyon, la ville décide d’organiser une grande semaine d’aviation, sur un vaste terrain de Villeurbanne appelé « La Poudrette » (nom relatif à la production d’un engrais naturel) et désigné pour l’occasion sous le nom de « Lyon Aviation ». Le succès international de cette manifestation, du 7 au 15 mai 1910, à laquelle participent une quinzaine d’aviateurs français et étrangers, parmi lesquels Hubert LATHAM, METROT, Georges LEGAGNEUX, Louis PAULHAN, Maurice NOGUES sur biplans Voisin, Farman et Sommer fait prendre conscience aux pouvoirs publics de l’avenir de l’aviation. C’est ainsi que le 21 juin 1910, Mr Bouchet de Fareins, directeur de la Société Régionale de Banque et de Crédit, demande et obtient du maire de Bron, un terrain d’une quarantaine d’hectares, en vue d’y implanter un aérodrome. Après la construction de quatre hangars, il sollicite la création de l’Ecole Nationale d’Aviation, dirigée par Albert KIMMERLING et par le constructeur Roger SOMMER. Le « champ d’aviation » de Bron est né, et l’Ecole est inaugurée le 13/11/1910 en présence du préfet du Rhône Mr.Lutaud, d’Edouard Herriot, de Mr Antonin Boulade et du commandant des troupes aéronautiques de Versailles. Cette emprise aéronautique prendra alors son envol puisque les militaires y installeront, en 1912, un centre d’aviation militaire, avant d’y stationner le 2e groupe d’aviation pendant la guerre 14/18. L’importance des années 1908 et 1910 pour la région lyonnaise, donne un relief particulier à l’hommage civil, militaire et religieux rendu cette année, à nos chers disparus. Que tous les compagnons qui ont jalonné et façonné la ligne de vol de la SLHADA, trouvent ici, au pied de notre illustre aîné, Antoine de Saint Exupéry, l’expression de la gratitude qui leur est due, en n’oubliant surtout pas ceux qui, parmi nous, ont pris leur dernier envol et peuplent nos mémoires. » __________________________________ ______________________________ Journées Européennes du Patrimoine La SLHADA participera activement cette année aux Journées Européennes du Patrimoine les 20 et 21 septembre en organisant un circuit de visites des stèles et monuments du souvenir aéronautique sur le site de l’Aéroport de BRON. Ce parcours partira du monument Caudron pour se terminer au carrefour des Marauders. Il sera animé par MM. Lussignol et Sauty le 20 et MM. Boël et Laurençot le 21. Un document est en cours de rédaction qui sera remis aux visiteurs. 4 L’aviation en AOF 1933/36 Photos-souvenirs d’un ancien administrateur En compulsant l’album photos d’un ascendant administrateur dans l’ex. AOF, à Gao précisément, dans l’actuel Mali, j’ai retrouvé ces photos d’avions, tant civils que militaires. Les tenues : casques coloniaux, les couleurs claires, les pantalons bouffants, les jupes amples et la décoration du bar, restituent l’ambiance de l’époque et des lieux. Les amoureux de cette partie de l’Afrique apprécieront. ! Cdt Pelletier d’Oisy (1892/1953) , en tenue militaire, auteur du raid Paris-Tokyo en 1924. (5e à partir de la gauche) Pour les appareils, il reste quelques incertitudes, quant à leur type précis et leur appartenance, toute précision supplémentaire sera la bienvenue. Gao 1935, Bloch 120 « Orion » assurant la liaison Alger-Niger-Congo Gao 1934 : Baptême de l’air 5 De Havilland 89 « Dragon rapide » Avion postal Vol de groupe : Potez 25 Escadrille… ? Ces photos, même si leur qualité peut laisser à désirer, quittent pour la première fois les pages de l’album et nous permettent d’imaginer un tant soit peu, ce qu’était la vie de la génération précédente, quand la France administrait un empire colonial. L’avion était d’autant plus apprécié, qu’il était le moyen de montrer sa puissance et de garantir rapidement, mais rarement, le lien avec la métropole. Potez 25 en vol, au dessus du Sahara Pierre LUSSIGNOL 6 Et pour terminer : la devinette ! Photo de l’emblème d’un « bouclier touareg » prise sur un fuselage Qui pourra identifier l’escadrille ? HISTOIRE D’UN CENTENAIRE : L’Aéroport de Bron-Chassieu A la demande de l’association « Aimer lire à Chassieu », j’ai présenté le 25 mars, une conférence au Luminier à Chassieu dont le titre était : « Histoire d’un centenaire : l’aéroport de BronChassieu ». Il s’agissait essentiellement du commentaire d’un diaporama d’environ 150 vues retraçant l’évolution depuis 1910 à nos jours, en mettant l’accent sur les agrandissements successifs, les constructions, l’emprise urbanistique environnante sur cet espace qui concerne nos deux communes. Les scènes avaient également été choisies selon leur capacité à recréer l’ambiance particulière à chaque époque. La documentation provenait pour l’essentiel de nos publications ou archives. Environ 35 personnes étaient présentes dont quelques membres de la SLHADA. L’échange qui suivit, permit aux plus anciens de raconter comment ils avaient vécu quelques uns des événements évoqués. C’est une expérience très sympathique, due à notre participation à la Fédération du Patrimoine de l’Est Lyonnais. Les échanges avec les associations partageant notre passion du patrimoine, ne peuvent être qu’enrichissants ! P. LUSSIGNOL 7 Clarence « Kelly » JOHNSON (1910-1990) Né à Ishpeming (Michigan), le 27 nov 1910, de parents suédois, il reçoit son surnom de « Kelly », étant plus « pugilistique » que Clarence, à l’école élémentaire de chant populaire « Kelly de l’Ile Emerald », Ingénieur aéronautique, il est embauché chez Lockheed à Burbank en 1933, pour un salaire de 83$/mois. Après avoir reçu une formation de « master’s class », en ingénierie aéronautique, à l’Université de Michigan, il impressionne la direction de Lockheed alors qu’il conduit les tests en soufflerie du « Lockheed Electra Model 10 ». Il suggère des changements importants et significatifs, pour les dessins de cet appareil. Il est nommé ingénieur en chef 5 ans plus tard, et en même temps qu’il avance dans le « management », Johnson continue de créer des appareils innovants, tel le 2 poutres P-38 Lightning (Eclair) juste avant la Seconde Guerre mondiale et surnommé par les Allemands « Le diable à queue fourchue » (Fork-tail Devil), et « La mort ronronnante » par les Japonais dans le Pacifique ! En 1943, il dirige une petite unité d’Ingénierie et de Production, en construisant et faisant voler le XP-80 en prototype pour l’US Army Air Force (premier avion à réaction américain devenu opérationnel) Il contribue à la conversion du Model 14 Super Electra, en un célèbre bombardier « HUDSON » Il devient chef de projet en 52, et Vice-président de la recherche et du développement en 1956. Il joue un rôle « leader », dans les dessins de 40 autres avions, parmi lesquels : « Constellation » : l’avion commercial quadrimoteur à triple dérives, (Howard Hugues en achète plusieurs exemplaires pour sa Cie, la TWA). « P2VNeptune » : l’avion patrouilleur maritime et de chasse anti sous-marins - 8 - « U-2 » l’avion de reconnaissance à haute altitude (20Km), très connu pendant la période de la guerre froide « F-104 Starfighter » : l’avion de chasse supersonique dénommé « le cercueil volant », par les veuves des pilotes allemands. Etant connu également pour son strict respect des principes, à plusieurs occasions il revient en arrière sur le développement de contrats auprès du Département de la Défense, après un travail préliminaire, indiquant si l’avion proposé est vraiment effectif, et quel budget doit être débloqué.. ! Il fait revenir au gouvernement environ 2 millions de dollars, sur le contrat de 20 U-2, budgété à 20 millions de $, après avoir construit 26 appareils, pour la même somme ! « SR-71 Blackbird » (Oiseau Noir), pouvant voler à 27km d’altitude à Mach 3. En 1964, le Président Lyndon B.Johnson, lui attribue la plus haute distinction honorifique civile : la médaille de la Paix. En 1980, il démissionne du Tableau des Sociétés par actions pour les directeurs, et se retire de chez Lockheed, comme Vice-président senior d’Entreprise ; mais continue à « servir », comme consultant. En 1983, le Président Ronald W.Reagan, l’honore avec la médaille de la Sécurité, et en 88, par la médaille nationale de la Technologie.. Cette même année, il est « sacralisé » dans le Hall de l’Aviation de Fame : honneur qui n’est accordé qu’aux personnalités décédées… ! Sa très riche carrière, se termine le 21 décembre 1990, à l’âge de 80 ans. De nombreux prix, médailles et distinctions, lui furent attribués, dont en plus celles de : -Théodore Von Karman ; Mémorial Trophée des Frères Wright ; Sylvain Albert Reed ; Daniel Guggenheim. Il fut toujours le concepteur leader, pour la décision finale de mise en fabrication, quelquefois le second, mais rarement le 3e ! Ses deux chefs-d’œuvre !! 9 PILOTES D’ESSAIS chez LOCKHEED : -James D.Eastham (né en 1924) programme YF-12, P-51 Mustang, A-26s, F-84 (guerre Corée), 800 missions tests sur F-102, F-106, B-58 ; auteur du manuel de vol YF-12A -Anthony W.Lether (1941) P-38 ; Programme U2 -Lonis W.Schalk (1959) programme A-12 (prédécesseur du SR-71) Mach 3,28 -Robert J.Gilliland (1960) programme chasseur F-104 F-84 (Corée) ; F-86 (Allemagne) A Groom Lake, vol sur A-12 ; YF-12A Chef pilote d’essai sur SR-71A : 1er vol le 22/12/64, et le B le 18/11/65 Il accumule les vols à Mach3 -William M.Park programme M-21 vol captif D-21 le 22/12/64 16.409km en 6h. programme « Have Blue » le 1/12/77 Il est l’un des 5 pilotes pour « Aérospace Marche d’Honneur » -Benjamin R.Ben Rich (1990) Etudes thermodynamiques du F-104, U2, SR-71 En 1975, il succède à Kelly Johnson, comme Vice-président de Lockheed Responsable du programme F-117 Jean DENIS Réf..livre : Lockheed SR-71 « Oiseau Noir » (N°151 Bibliothèque Slhada) 10 NOUVELLES DE L’AERONAUTIQUE COMMERCIALE Des circonstances indépendantes de notre volonté ne nous avaient pas permis de présenter la chronique du 2ème semestre 2007 dans le précédent bulletin. C’est donc la période d’avril 2007 à avril 2008 que nous vous proposons de survoler aujourd’hui. Comme c’est le cas depuis un certain temps, l’activité aéronautique en général et commerciale en particulier a été très riche en événements durant ces 12 mois. Nous en avons sélectionné 8. Choix difficile, tant tous les sujets sont importants. A) LA NOUVELLE FLAMBEE DU PRIX DU PETROLE. B) LE TAUX DE CHANGE EURO/US DOLLAR. C) LA CRISE EADS/AIRBUS. D) LES SALONS AERONAUTIQUES. E) LES ALLIANCES. F) L’ACCORD DE « CIEL OUVERT » ENTRE LES USA ET L’EUROPE. G) LES NOUVEAUX AVIONS H) LES COMPAGNIES A BAS COÛT OU « LOW-COST ». A) LA NOUVELLE FLAMBEE DU PRIX DU PETROLE. Au cours de cette période, le prix du baril a atteint et franchi la barre symbolique des 100 US dollars. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, il se situe au-dessus des 115 US dollars et rien n’indique que sa course ne s’arrête. Bien évidemment cela est Catastrophique pour les transporteurs dont le poste carburant dans le budget est déterminant. La recherche de réduction des autres coûts ne peut plus compenser cette hausse continue. On le verra plus loin, cette situation est l’un des facteurs des regroupements de compagnies. B) LE TAUX DE CHANGE EURO/US DOLLAR. Ce phénomène qui touche un grand nombre de sociétés, et bien évidemment les exportateurs, a pris une telle importance, qu’il met en péril l’existence même de sociétés telles que EADS/ AIRBUS. En effet produire en euros et vendre en dollars devient insupportable pour les constructeurs et les équipementiers. Les différentes mesures mises en place pour tenter de compenser les effets de change ont trouvé leurs limites, ce qui conduit les sociétés concernées à raisonner délocalisations avec toutes les conséquences que cela entraîne, particulièrement sur le plan social. C) LA CRISE EADS/AIRBUS. On constate ici un apparent paradoxe. Le groupe réalise tous les records de vente, ses carnets de commande sont pleins, mais sa situation n’a jamais été aussi fragile ! Indépendamment de la grave crise qu’il a connu et dont il ne s ‘est pas encore totalement relevé, le plan « Power 8 » de restructuration va devoir encore être durci. On ne peut être qu’atterrés devant la situation financière de l’entité, alors qu’en 2007 elle a réalisé 1458 ventes faisant jeu égal avec Boeing qui en affichait 1423 ! En 2008 Airbus prévoit de livrer plus de 500 avions ! Les prévisions des 2 constructeurs majeurs sont d’ailleurs très optimistes avec en plus chacun une (voire 2) nouvelle machine en construction ou en projet abouti. Le marché, qui s’est déplacé sur le Proche Orient et l’Asie est en augmentation fulgurante et constante. Le plan Airbus de restructuration déjà draconien, ne suffira hélas pas à rétablir une situation normale et les solutions, pour l’instant, restent à trouver, et cela remet en cause l’existence même du Groupe. En attendant, Airbus vend progressivement ses sites périphériques en privilégiant les acquéreurs européens. Si ce processus s’avère réalisable en France, malgré le 11 ressentiment des personnels concernés se sentant « vendus » à d’autres entités fussent-elles les sous-traitants contractuels de leur employeur d’origine, il n’en va pas de même en Allemagne. D) LES SALONS AERONAUTIQUES. 1) Le Salon du Bourget s’est tenu comme d’habitude en juin sur une durée désormais réduite, et a connu un succès exceptionnel : 979 avions commandés (dont Airbus : 743 et Boeing 139) et 175 hélicoptères. 2) Le Salon de Dubaï. La 10ème édition s’est déroulée du 11 au 15 novembre.2007. 628 commandes fermes ont été enregistrées pour plus de 80Mds de dollars. Airbus s’est attribué 65% de ce total. Le prochain salon se tiendra sur le nouvel aéroport de l’Emirat à 40 km de la ville de Dubaï. Gigantesque avec ses 6 pistes, il aura une capacité de 120 millions de passagers et 12 millions de tonnes de fret. Airbus a une longueur d’avance sur Boeing dans la région. A fin septembre 2007 sa part dans les commandes s’élevait à 70% après toutefois avoir été à 82% en 2003. Un 2ème A380 version VIP aurait été commandé. La compagnie Emirates veut doubler le nombre de commandes d’A380 pour atteindre le chiffre de 100 unités ! 3) Le Salon européen de l’ Aviation d’affaires dont la 7ème édition s’est tenue à Genève du 21 au 23 mai. Avec 355 exposants, et ses 56 avions en statique, cette manifestation traduit l’excellente santé de cette industrie. A noter la tendance du marché : celle des plus gros jets d’affaires ou « bizliners » d’Airbus et Boeing. Airbus a vendu en 4 mois 17 avions (14 ACJ et 3 A340 VIP) ! Au salon, on a constaté un afflux de commandes du Moyen Orient, ce qui était prévisible. Tout cela ouvre des perspectives considérables aux sociétés de maintenance. E) LES ALLIANCES La conjoncture, avec en particulier la nouvelle flambée du prix du pétrole, incite les compagnies à rechercher des consolidations par regroupements qui leur apporteront entre autres, les économies d’échelle indispensables dans la situation actuelle. Cela explique le succès des alliances (sauf pour les compagnies du Golfe qui manifestement n’ont pas les mêmes soucis). A l’heure de la rédaction de ces lignes, on observe : 3 pôles européens crées antérieurement dans la « banane bleue » (zone allant de Londres à Milan en passant par Bruxelles Paris Francfort et Zurich) : Rachat de KLM par AIR FRANCE . Rachat de SWISS (ex SWISSAIR) par LUFTHANSA. Rapprochement de BRITISH AIRWAYS d’IBERIA (Rachat non encore abouti), De ceux-ci sont nées 3 alliances : STAR ALLIANCE : La plus importante : 18 membres. Têtes de file : LUFTHANSA (Allemagne) et UNITED (USA). ONE WORLD : La première créée. 11 membres. Têtes de file BRITISH AIRWAYS (GB) et AMERICAN AIRLINES (USA). SKYTEAM : La dernière née. 12 membres plus 3 Cies associées. Têtes de file : AIR FRANCE et DELTA AIRLINES (USA) Ces groupements sont en permanente évolution. A noter la constante : le duo de tête est toujours composé d’une européenne et d’une américaine dans un souci de bénéfice réciproque. Chaque partenaire désirant avoir accès au marché considérable de l’autre qu’il ne pouvait atteindre sans cela. A souligner toutefois la frilosité des Cies US pour les regroupements entre elles. (Il est vrai que des associations de malades n’ont jamais apporté la santé.(NdR) Ces compagnies US qui venaient de retrouver un semblant d’équilibre après la crise engendrée par les attentats de 2001, prennent de plein fouet la nouvelle crise du pétrole, alors même que se présente à elles la nécessité de renouveler leurs flottes. 12 F) L’ ACCORD DE CIEL OUVERT ENTRE LES USA ET L’EUROPE. Depuis le mois de mars, l’accord USA/EUROPE appelé « ciel ouvert » permet dans un première phase à toute Cie européenne de desservir depuis un point quelconque d’Europe (et pas seulement de son état propre) un point du territoire américain. La réciprocité n’est pas pour le moment parfaite, puisque un transporteur américain peut depuis un point quelconque des USA relier plusieurs points en Europe. Cette dernière pourra jouir des mêmes facilités après la signature du 2ème volet qui devrait comprendre en plus la possibilité de cabotage, c’est à dire de prendre et déposer du trafic entre les points touchés dans la zone du partenaire. Exemples a) situation actuelle : British Airways peut effectuer un Bruxelles-Chicago et United peut desservir un Chicago-Londres-Bruxelles. b) après signature du 2ème volet : Air France pourra effectuer un Londres-New-York-Dallas avec trafic autorisé entre ces 2 escales américaines. Et United pourra sur la ligne citée plus haut prendre à Londres des passagers et du fret pour Bruxelles. G) POINT SUR LES AVIONS NOUVEAUX. 1) l’ AIRBUS A 380 : Premier avion livré à SINGAPORE AIRLINES le 15/10/07.(sur une commande de 19.) Mise en ligne commerciale le 25/10/07. Les débuts de l’exploitation affichent un disponibilité de l’appareil de 100%. 2) le B787 : « DREAMLINER » Toujours en cours de réalisation. Annonces successives de retard. Celui-ci pourrait atteindre un an ½ sur les prévisions. Les causes officielles principales seraient les retards des fournisseurs. Mais certaines sources font état d’essais plus longs dus à la conception même de l’avion « tout composites » qui pourrait entraîner des problèmes de sécurité pour les passagers. H) LES COMPAGNIES A BAS COUT OU « LOW COST » Cette véritable “révolution” transforme le paysage du transport aérien mondial car il apparaît partout : au Mexique, en Chine et même dans le Golfe. Il est vrai que dans cette dernière zone, il faut savoir que les pays concernés ont une population de 36 millions de travailleurs immigrés. Plus près de nous, l’envolée en France métropolitaine est exceptionnelle, contraignant Air France à revoir complètement sa stratégie de transport pour la Métropole et pour l’Europe. Déjà touchée par l’apparition du TGV sur Lyon, sur Marseille et sur Strasbourg, elle doit à nouveau s’organiser pour faire front aux nouvelles concurrences. L’exemple de Lyon est symptomatique qui après avoir freiné (sur l’action d’Air France) l’arrivée de ces nouvelles compagnies, voit maintenant leur installation en force, avec une attaque frontale d’ Air France par Easy Jet qui vise sa clientèle affaires aussi bien que sa clientèle touristique. Air France est contrainte de fermer les lignes où elle ne peut économiquement riposter. Par exemple la ligne Saint-Exupéry /Orly est ramenée à une seule fréquence/jour. Au travers d’ Air France ce sont ses filiales ou/et ses partenaires qui sont touchés car ce sont eux qui assurent en grande partie la desserte des lignes concernées par cette nouvelle concurrence. 13 CONCLUSION Si les 2 graves menaces à moyen terme en cours (conséquences de la crise immobilière aux USA et décisions à attendre de l’Europe en matière de « politique CO2 ») ne perturbent pas la situation actuelle, l’on peut dire que l’activité aéronautique commerciale est en pleine évolution. Tout cela est, sauf cas particuliers, globalement assez sain et va dans l’intérêt du consommateur qui, pour ce qui concerne les services « low cost », devra se faire à un nouveau mode de transport aérien spartiate (qui peut se révéler plus cher d’ailleurs si l’on n’est pas très attentif). Il est toutefois à prévoir – comme dans chacune de ces flambées d’initiatives de dessertes - que nombre de candidats seront appelés à disparaître, entraînant leurs lots de drames sociaux comme l’histoire du transport aérien ne cesse de nous le montrer, car après l’engouement de la nouveauté, faudra-t-il que les trafics soient au rendez vous de la rentabilité, soit-on « low-cost » ou « traditionnel ». Jean-Guy ESTIENNE Lyon, le 18 avril 2007. La présente chronique est régulièrement réalisée grâce essentiellement à la Direction du magazine hebdomadaire AIR ET COSMOS » qui nous a aimablement autorisés à reproduire certaines informations parues dans ses publications. Ce dont nous tenons à la remercier vivement. JGE ___________________________________________ ___________________________________ Information : La SLHADA participera à l’exposition organisée du 6/11 au 21/11, à l’occasion du 90e anniversaire du 11 novembre 1918, par le Musée d’Histoire Militaire de Lyon, Quartier Général Frère 22 av. Leclerc Lyon 7e et qui s’intitule : « Lyon et sa région pendant la Grande Guerre » (La SLHADA est particulièrement chargée de la part aéronautique : écoles, centres d’essais, constructeurs,….). Par ailleurs Le Musée d’Histoire Militaire de Lyon nous offre une vitrine permanente afin que nous y exposions des objets, maquettes et photos ayant traits à l’activité militaire aérienne à Lyon et ses environs. Merci à tous ceux qui pourront apporter leur concours à cette exposition. P.LUSSIGNOL 14 Les Naufragés du Mont Ventoux (document J.DENIS) Lorsque je vais en visite dans le charmant village de Rasteau, (au NO du Ventoux), dont les vins étaient déjà mis en œuvre du temps des Romains, je ne manque jamais d’observer Sa Majesté « Ventoux » : le mont de tous les vents… ! Un ami d’Anthon, Mr Paul Chichignoud, retraité d’Air France, m’a remis le N°108, de la revue Présence de 1997, où est traité un article sur le crash d’un JU-52 de la Cie TAI venant de Casa, via Oran, avec un décollage de Marignane le 6/01/1947 à 13h40, et se dirigeant vers Lyon et Paris. « Avant le départ, le pilote Tirebois était passé à la météo qui prévoyait du vent du sud sur tout le parcours. A 200m, on était déjà dans la crasse et on apercevait tout juste le bout des plans. Collin, le radio, avait déjà déroulé son antenne pendante, vrai fil à découper les nuages, et demandait des QDR à Marignane, la couverture radio étant très succincte à l’époque. (QDR = route magnétique suivie depuis la station) Les QDR restant à peu près constants, semblaient indiquer qu’il n’y avait pas de dérive. Dès que les signaux devinrent faiblards, émergeant avec peine du crachotement des statiques, Collin abandonna Marignane pour attaquer Montélimar équipé d’un gonio de portée limitée. Dès qu’il put l’accrocher, Collin lui demanda des QDM. Premier QDM :340°. Ainsi, toutes les trois ou quatre minutes, le radio renouvelait sa demande. Les QDM évoluèrent jusqu’à 320° puis demeurèrent constants…(QDM = route magnétique à suivre pour rejoindre la station) : C’est alors que l’équipage commença à avoir des doutes sur la justesse de la prévision météo en matière de vent, et à se demander quelle était la position exacte de l’avion ? On était toujours dans la crasse, avec une turbulence moyenne, et l’altimètre indiquait 1800m. Dans cette configuration qu’ont bien connue tous ceux qui ont volé sur des avions à pistons à faible plafond, on se sent souvent mal à l’aise, et ce sentiment d’inconfort est encore plus net lorsqu’on se sent entouré de crêtes montagneuses proches, culminant à 2000m, privé du précieux réconfort de bons vieux radio-compas. Comment ne pas se souvenir de cette boutade d’un de nos vieux pilotes à ses élèves : « N’oublie jamais qu’un vol se termine toujours au sol ! » 15 Inquiet de la position de son avion, poussé par une dérive aléatoire par rapport à un sol hypothétique, le pilote, las de guetter vers l’avant une éclaircie qui ne venait toujours pas, jeta machinalement un coup d’œil vers le bas. Ce qu’il vit le terrifia : la cime noire des sapins, 20 à 30m plus bas… Il hurla : « la butée ! » Le mécano Collet, dégagea aussitôt cette fameuse butée limitant la course des manettes. Tirebois mit alors tous les gaz et amorça un virage à gauche, en montée, espérant prendre assez vite de l’altitude pour se dégager de la montagne ! Pendant ce temps, Collin demandait un dernier QDM et le bras du manip était enfoncé, lorsque le choc se produisit ! Un choc irréel, semblable à celui d’un accident de voiture, un choc tout juste assez violent pour que la cloison située derrière le radio, s’abatte sur lui, le protégeant de la masse du fret, pour que le mécano ait la tête coincée entre le manche et le tableau de bord et que le pilote se fende la lèvre contre la structure ! Soudain, ce fut le silence ! Un silence total, les moteurs s’étant tus ! Mus par un même réflexe, les trois hommes pensèrent à s’évader de leur prison d’aluminium. Collin put ouvrir facilement la porte située à sa droite, et ils se retrouvèrent ensemble dans la neige, secoués d’un rire inextinguible, heureux de pouvoir fouler, sans dommage majeur, ce sol tant redouté. Il était trois heures de l’après-midi. Ils firent le tour de l’appareil. Le JU-52 reposait sur le ventre, presque intact, sur une légère pente très enneigée. Le train et les deux moteurs latéraux, arrachés, avaient amorti le choc. L’hélice du moteur central était seulement tordue. Sur le dos de l’appareil, l’antenne était intacte. Aussi, après s’être assurés que l’avion ne pouvait pas glisser et que la batterie et la radio étaient en état de marche, ils pensèrent lancer un SOS. Un premier appel n’obtenant pas de réponse, ils déroulèrent l’antenne pendante et renouvelèrent leur tentative en la tenant à bout de bras, sans plus de succès. Que faillait-il faire ? Partir chercher du secours, dans la neige profonde et dans un épais brouillard ? Il valait mieux se résigner à rester dans l’avion, en attendant le lendemain. Mais la perspective de passer la nuit par une température très basse ne leur souriait guère. Ils cherchèrent dans l’avion la solution de ce problème… Et c’est ici que les que les plus incrédules seront obligés d’admettre que la providence veillait et qu’il s’agit bien d’un conte de Noël : le fret était constitué en majeure partie de cache-nez en laine et de vestes en peau de mouton ! Un repas fut vite improvisé avec les dattes, les oranges et le muscat que l’équipage rapportait de Casa, puis chacun s’endormit, bien emmitouflé dans les providentielles fourrures. Le lendemain matin, comme au sortir d’un cauchemar, un spectacle merveilleux s’offrit à la vue des naufragés, comme une féerie. Le ciel était clair et le soleil brillait sur la vallée. Il ne leur restait plus qu’à regagner le monde habité. Après avoir essayé vainement de faire glisser leurs valises sur un traîneau improvisé, fait de bouées de sauvetage, ils descendirent péniblement entre les sapins, enfonçant jusqu’au ventre dans la neige profonde. Ils apprirent plus tard qu’il y avait 26 km entre le sommet de la montagne et le premier village. Ils durent en parcourir une bonne partie, mais ils rencontrèrent en chemin, la caravane de secours lancée à leur recherche, qui les ramena à Bédoin, village le plus proche, au Sud du Ventoux. Ils y apprirent ce qui s’était passé : le crash avait eu lieu à 100m environ de la crête et Istres avait aussitôt donné l’alerte. Mais, cause météo, l’épave n’avait été repérée par un chasseur de la base que le lendemain matin. Son rapport signalait : « traces autour de l’avion mais pas de signe de vie ». L’appareil avait été également repéré par le DC3 d’Air France Nice-Paris. La suite serait trop longue à décrire. Songeons seulement à tous les facteurs favorables qui contribuèrent à faire une plaisante histoire de ce qui aurait pu être une tragédie : la vision du sol à l’ultime seconde, la mise en virage plaçant l’avion parallèlement au sol incliné, face à un vent violent réduisant d’autant sa vitesse, la présence d’une couche épaisse de neige fraîche et l’absence d’arbres. Ce jour là, la baraka était avec les naufragés du Ventoux… ! » 16 AAANRA AAANRA : Non ce n’est pas une onomatopée émise par un personnage éternuant dans une BD moderne. Plus simplement cela veut dire : Association des Anciens de l’Aéro-Navale Rhône-Alpes. Un titre aussi long que celui de notre association. Nous étions donc faits pour nous entendre. J’avais repéré un communiqué dans le quotidien local annonçant une réunion de l’AAANRA. J’ai immédiatement pris contact avec le responsable, M. Hélou, et le 14 avril, Yves Böel et moi-même nous sommes rendus à leur invitation. Nous y avons trouvé une dizaine d’anciens à qui nous avons présenté SLHADA, distribué quelques plaquettes et bulletins d’adhésion (on ne sait jamais …) et aussi trois numéros anciens du Tableau de Bord. Le contact a été fructueux et l’accueil excellent. Nous nous sommes mutuellement invités à participer aux réunions de chaque association et à échanger nos « médias ». Ainsi nous espérons, qu’un jour de 2009, un ancien de l’Aéro-Navale viendra nous faire un exposé. Car il est à remarquer que, au moins depuis 11 ans, le sujet n’a jamais été traité au sein de notre association. AAAN Rhône Alpes: 182 Chemin de la Poudrette 69100 Villeurbanne e-mail : [email protected] Yves Laurençot ________________________________ Petite annonce Recherche : -Dans le cadre des commémorations du centenaire du premier vol d’un aéroplane en région lyonnaise, qui se tiendront en novembre et décembre 2008, la SLHADA fait appel aux personnes qui détiendraient dans leurs archives, toute documentation relative aux premiers vols d’aéroplanes au terrain du Grand Camp de Villeurbanne en 1907/1908. (témoignages, lettres, cartes postales, journaux, photographies). Les documents, utilisés ou non, seront rendus à leur propriétaire. Merci de contacter Philippe BROCARD au 04 78 74 32 98 17 18 Ces Eternelles DEVISES et CITATIONS qui honorent l’Aviation française Louis MOUILLARD (Lyon 1834-sept.1897 au Caire) « Oser ! » inscrit sur cet ancien monument dans la banlieue du Caire : Héliopolis. A signaler que la devise d’HEC, est « Apprendre à Oser ! » Ferdinand FERBER (Lyon 1862-22 sept.1909 à Boulogne/Mer) « de crête à crête, de Ville à Ville, de Continent à Continent » Inscrit sur le monument de la digue à Boulogne/Mer Georges GUYNEMER (Paris 1894 - 11sept. 1917 à Poëlcapelle) « Faire face » Devenue la devise de l’Ecole de l’Air , inscrite en haut du Portique de l’entrée. Egalement sur le monument à Dunkerque, près du musée de la guerre. 19 Jean MERMOZ (Aubenton 1901-7 déc.1936 Atlantique Sud) « Ce sont les échecs bien supportés, qui donnent le droit de réussir » Un des rares monuments en France à Neuilly et à Genas (69). Voir TDB N°17 Antoine de SAINT EXUPERY (Lyon 1900-31 juillet 1944 Méditerranée) « Chacun est seul responsable de tous » (tiré de Pilote de guerre) « La grandeur d’un métier est peut-être avant tout, d’unir les hommes (tiré de Terre des Hommes) Une grande photo dans l’aéroport portant son nom Pierre CLOSTERMANN (Curitiba au Brésil févr.192122 mars 2006 à Montesquieudes- Albères-66) Ses phrases célèbres : «Que ce soit la chasse aérienne ou la pêche au gros, on combat un adversaire que l’on aime bien… » « Le pilote que l’on peut abattre, c’est aussi un frère… ! » Monument en son honneur à Marignane Yves BOEL Composition du Bureau Président : Jacques BAILLET Secrétaire Administratif : Jacques MOULIN Vice-président Délégué : Yves LAURENCOT Bibliothèque : Daniel GERBE - Pierre LUSSIGNOL Secrétaire Général : Philippe BROCARD Bulletin de liaison rédigé par les membres de l'Association Conception, mise en page : Yves BOEL Directeur de Publication : Jacques BAILLET 20