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MA VIE
AVEC
JOHN
WAYNE
Texte LISE MARTIN
Mise en scène CHLOÉ BRUGNON
Avec CHRISTÈLE TUAL
—2
En quelques mots…
Jessie doit trouver de l’argent pour
sauver son usine. Elle cache la vérité
à sa famille, et prétexte un voyage
d’affaire en Chine. En fait, elle s’installe
dans une caravane non loin de chez
elle pour trouver du travail. Commence
alors une longue traversée du désert
en compagnie de son grand amour
John Wayne ! Cette quête se révélera
étonnement riche… en questions. Faut-il
travailler pour être heureux ?
Extrait
Travailler… travailler…
Mais pourquoi faut-il travailler pour vivre ?
On pourrait inventer un monde sans travail. Chacun rendrait
des services en fonction de ce qu’il sait faire.
De ce qu’il peut faire.
On ferait du troc, des échanges…
J’ouvrirais une boutique à idées. Je les offrirais, en échange
on me donnerait de quoi manger et boire.
J’aurais un petit jardin avec des poules pour les œufs.
C’est très important les œufs.
Un temps.
Voilà j’ai trouvé ce que je veux faire.
Je veux changer de modèle, changer de fonctionnement.
Un monde sans travail !
Elle range ses affaires.
Tu rêves. Elle m’a dit tu rêves. Oui John, tu as bien entendu,
ma propre fille, Debby.
Quand elle m’a retrouvée là, au milieu des bois. Je lui ai dit,
j’ai eu une idée géniale qui va révolutionner la planète.
Je vais rédiger un manifeste pour instaurer un monde sans
travail. Et je vais porter cette parole partout où on voudra
l’entendre. J’irai dans les écoles, les universités, les campings,
les salles de concert, les saloons…
Un temps
Tu rêves. Tu n’es pas dans la réalité. Tu es irresponsable.
Elle a dit irresponsable. Irresponsable. C’est un drôle de mot.
Et c’est alors, mon cher John, que ta devise, m’est revenue
comme une balle sifflante de Winchester. Une flèche rasante.
Toujours faire face !
—3
—4
« Il y a des éléments
- Je ne dis pas ça pour être
naturels qui sont à la portée
d’absolument tout le monde,
qui sont simplement de se
poser, prendre cinq minutes au
moins chaque matin…
- Hum
- Ouvrir sa fenêtre si on peut…
- Hum hum
- Pour se poser face au monde
avec des perspectives devant
soi, ça ancre déjà dans SA
réalité.
- Quand j’ouvre ma fenêtre, je
vois les fenêtres d’en face…
- (rires)
- Surtout qu’en plus je suis
au premier étage sur une
cour et je sais pas si c’est très
épanouissant...
- C’est pour ça que je dis si c’est
possible, parce qu’il y a parfois
effectivement ce qu’on appelle
des manques de perspectives…
négative, mais je veux dire ça
dépend, je préfèrerais avoir une
vue sur un square…
- Mais il y a toujours des
solutions, vous pouvez très bien
par exemple mettre un rideau
sur lequel vous peignez ou vous
accrochez des fleurs, ou ce que
vous voulez…
- Oui oui…
- Vous pouvez même coller sur
vos vitres un oiseau ou un arbre,
l’arbre de vos désirs, ça existe
aussi, l’arbre à désir… »
LES PIEDS SUR TERRE
27 mars 2013
ATELIER DE COACHING À
PÔLE EMPLOI
France Culture http://www.
franceculture.fr/emissions/
les-pieds-sur-terre/latelier-decoaching-pole-emploi
Le projet
Note d’intention
de mise en scène
« [Les westerns de John Ford]
se rattachent à un thème qui
semble hanter l’auteur des
Cheyennes, le prolongent et
le résument ; non seulement
bâtir, mener à bien une mission,
construire, mais surtout parvenir
à posséder une terre, un foyer,
un idéal et en sauvegarder
l’intégrité. Et aussi se battre pour
garder ce que l’on possède, pour
en sentir toute la valeur, et cela
contre tous les ennemis, hommes
ou éléments. »
BERTAND TAVERNIER
Ma vie avec John Wayne est en
quelque sorte l’histoire d’une
héroïne moderne. L’histoire
d’une femme, Marie-Christine
Schmelzer, héritière d’une
usine de cravates à
Saint-Dié-des-Vosges. L’usine
a fait faillite, et Marie-Christine
a six mois pour trouver de
l’argent. « Trouver de l’argent
? Je ne sais pas où ça se trouve
l’argent. ». Comme les héros
des films de John Ford elle a
désormais une mission : trouver
un travail et sauver son usine,
sa terre, son territoire. Pour
affronter cette dure réalité, Lise
Martin lui a donné une idole, un
mentor : John Wayne.
Marie-Christine s’est choisi un
nom d’emprunt, de substitution,
comme les stars d’hollywood :
elle préfère qu’on l’appelle
Jessie. Puisque le monde réel
n’est pas plus fréquentable
qu’un western, elle s’est
construit un refuge dans une
caravane, son saloon à elle, et
elle tente d’avancer, au fur et
à mesure des expériences pour
trouver sa voie. Son mode de
vie. Sa façon de résister.
On voudrait parfois avoir la
même répartie que les acteurs,
s’adresser aux gens qui nous
dérangent de la même façon,
avec la même autorité, la
même arrogance.
—5
Est-ce que c’est le costume,
est-ce que c’est le fusil, ou
bien le foulard autour du
coup, le chapeau ou les
bottes ? Si on arrivait à avoir
la même assurance que
John Wayne à un entretien
d’embauche, est-ce que ça
marcherait mieux ?
Ma vie avec John Wayne c’est
la confrontation forcément
violente entre deux mondes :
le monde légendaire des
films retraçant la conquête
de l’ouest et la réalité
économique et sociale de
notre société, la difficulté de
trouver un emploi quand on
ne veut pas rentrer dans « les
cases », quand on a d’autres
rêves, et que l’on a plus de
cinquante ans.
On retrouve dans ce
personnage toute la virtuosité
de l’écriture de Lise Martin,
qui parcoure les genres et
les influences, se permet
de virevolter d’un registre
à l’autre, et donne ainsi
naissance à un personnage
hors du commun. Elle est
touchante parce qu’elle
a quelque chose de Don
Quichotte, elle est drôle parce
qu’elle est pleine de dérision
mais dénuée de cynisme.
Elle est Marie-Christine,
Jessie et John Wayne à la fois.
Une légende pour ainsi dire.
CHLOÉ BRUGNON
Le projet
Un western
à Saint-Dié-des-Vosges…
« [Le western] actualise la
pleine réussite de la poursuite
du bonheur inscrite dans le
constitution américaine :
réussite qui s’incarne dans un
homme d’action noble sans
affectation, généreux sans
hypocrisie, dont la franche
droiture vient uniquement de son
contact avec la nature, non de
l’éducation toujours courbe de la
civilisation ».
JEAN-LOUIS LEUTRAT
Il y a tout dans les westerns : de
la fiction, du documentaire, de
l’idéalisme, du politique. Alors
pour rentrer dans le texte de
Lise Martin, il a fallu que je me
questionne sur la raison pour
laquelle Jessie, cette femme
seule, au coeur des Vosges
aime à ce point les westerns.
Qu’est-ce qui lui donne tant
d’espoirs dans ces films?
Les westerns ont construit
des légendes à partir de faits
réels que les réalisateurs ont
fictionnalisés. Cela renvoie à
la nécessité dans nos sociétés
à laisser de la place aux rêves,
aux idéaux, à revisiter l’histoire
pour créer de la mythologie.
Jessie ne parle pas de tous les
westerns, mais des films avec
John Wayne. Qu’est-ce qui
la fascine chez cet acteur, et
pourquoi s’identifie-t-elle à lui.
À quoi servent les
héros ? À construire des
légendes. Et à quoi servent les
légendes ? À réécrire l’histoire,
pour qu’elle soit supportable,
pour que des hommes ne
soient pas de simples êtres
de passage. Dans certains
films de John Ford, ce propos
est énoncé très clairement,
notamment dans Le Massacre
de fort Appache. Il assume le
fait que la véracité des faits
est mise à mal, parce que son
ambition est de raconter des
histoires et non pas l’Histoire.
Quel parallèle peut-on faire
entre cet univers et la réalité
économique et sociale dans
laquelle se situe l’action de
la pièce ? Saint-Dié se situe
dans les Vosges. Une région
qui a connu une période de
prospérité économique grâce à
l’industrie textile, et qui souffre
aujourd’hui de la délocalisation
de ses usines. J’ai bien sûr à
l’esprit l’image de ces usines
abandonnées, vidées du jour au
lendemain de leurs ouvriers.
Des lieux souvent encore
marqués de la trace de leur
activité passée, comme hantés
par leurs fantômes.
Alors bien sûr la question de
la défense de son territoire se
pose. Jessie se trouve dans la
même situation que le shériff
qu’incarne John Wayne dans
Rio Bravo. Un homme qui essaie
de lutter malgré son peu de
moyen contre les gangsters qui
font régner la terreur dans sa
ville. Pour Jessie l’huissier qui
vient lui demander de payer en
six mois les dettes de l’usine est
un gangster.
Dans Rio Bravo plus que son
fusil, les armes de John Wayne
ce sont son ingéniosité, sa
loyauté et son sens de ce qui est
juste. Jessie tente d’utiliser les
mêmes armes.
Enfin, une caractéritique des
films de Johnn Ford que nous
garderons en tête : sa capacité
à passer d’une scène d’une
très grande beauté pictorale,
émotionnellement très riche, à
une scène presque burlesque,
d’une séquence tournée en
pleine nature avec des moyens
considérables à une scène
jouée en studios aux effets pour
le moins grossiers. Il doit y avoir
dans Ma vie avec John Wayne
cette même décomplexion
esthétique et narrative, cette
même audace et cette même
ingéniosité.
Dans Ma vie avec John Wayne,
le personnage de Jessie
correspond à une réalité, de
même que la situation de
détresse dans laquelle elle se
trouve. Mais le récit de ses
aventures est épique, et c’est ce
qui apporte à mon sens toute
la poésie à ce personnage.
Le théâtre est le lieu parfait
pour transfomer l’ordinaire et
l’anecdotique en mythes et en
légendes.
—6
Le projet / L’équipe
—7
Texte
LISE MARTIN
CHLOÉ BRUGNON metteur en scène
Mise en scène
CHLOÉ BRUGNON
Après une formation théâtrale à la
Classe de la Comédie
de Reims de 2005 à 2007, elle
devient assistante à la mise
en scène pour la compagnie Ici
et Maintenant Théâtre.
En 2009, elle assiste LUDOVIC
LAGARDE (Un Nid pour quoi faire,
Un Mage en été) et intègre
le Collectif artistique de la Comédie
où elle participe aux actions de
sensibilisation du public. Elle
assiste les metteurs en scène invités
à la Comédie de Reims : ÉMILIE
ROUSSET, GUILLAUME VINCENT, SIMON
DELÉTANG et MIKAËL SERRE.
Elle crée à la Comédie de Reims
Une nuit arabe de ROLAND
SCHIMMELPFENNIG en février 2012
et fonde la même année
la Compagnie Claire Sergent.
En septembre 2012 elle monte
Music-Hall de JEAN-LUC LAGARCE
qui se joue à Reims et en région
Champagne-Ardenne.
Elle obtient un Master de mise
en scène et de dramaturgie
à l’Université Nanterre-Paris X
en septembre 2014. En 2014, elle
monte En même temps, de EVGUÉNI
GRICHKOVETS. ElleC créera Rumba, de
Lise Martin, en mars 2017 dans le
cadre du festival Méli’môme à la
Comédie de Reims. CHLOÉ BRUGNON
est également intervenante pour la
classe de formation d’acteurs de la
Comédie de Reims.
Jeu
CHRISTèLE TUAL
Création sonore
ANTOINE REIBRE
distribution en cours
LISE MARTIN
auteure
LISE MARTIN est auteure de plus
d’une vingtaine de pièces jeune
public et tout public, la plupart a
été jouée et créé en France et à
l’étranger. Ses textes sont publiés
aux Editions Lansman (Azaline se tait,
Terres !, Pablo Zàni), Raphael de Surtis
(Le doigt de Dieu, Imitation Panthère),
Lafontaine (Pacotille de la resquille,
Mademoiselle Viak, chronique d’un
chaos debout), Crater (Abri-bus, Zones
Rouges, Confessions Gastronomiques,
L’inspecteur La Guerre), Théâtrales
(Rumba, Au-delà du ciel). Certains
ont fait l’objet d’une traduction en
anglais et espagnol.
Elle est lauréate du Centre Européen
des Lettres. Elle a reçu plusieurs
distinctions et bourses : Fondation
Beaumarchais, CNL, SACD, Théâtre
National de Toulouse, Festival de
Cuba, Festival du Val d’Oise.
Elle a par ailleurs été en résidence
d’écriture à La Chartreuse de
Villeneuve-lès-Avignon, au théâtre
du Pélican, à La Villa Mont Noir, à
l’Hippodrome – scène nationale
de Douai, et dans de nombreuses
médiathèques telles que Les Ulis ou
encore Cormontreuil.
Sa pièce Terres ! a été nominée aux
Molières. Elle anime de nombreux
ateliers d’écriture, et enseigne la
dramaturgie à l’Université de
Paris Diderot.
CHRISTELE TUAL
comédienne
CHRISTELE TUAL a suivi une formation
de comédienne à l’école du Théâtre
national de Strasbourg. Elle a travaillé
entre autres avec Jean-Marie Villégier,
Joël Jouanneau, Elisabeth Chailloux,
Xavier Marchand, Mikaël Serre,
Jean-François Sivadier... Au cinéma,
elle a notamment tourné sous la
direction de Pascale Ferran, Robert
Guédiguian, Judith Godrèche, Yasmina
Reza et dernièrement de Jean-Pierre
Améris dans L’homme qui rit. À Théâtre
Ouvert, depuis 1996, elle a joué sous
la direction de Joël Jouanneau
(créations de textes de Jacques
Serena, Louis- Charles Sirjacq,
d’Elfriede Jelinek, Joël Jouanneau),
Frédéric Bélier-Garcia (Dans la luge
d’Arthur Schopenhauer de Yasmina
Reza), Frédéric Maragnani (Tout doit
disparaître d’Éric Pessan, mis en
espace au Festival d’Avignon 2011
pour les 40 ans de Théâtre Ouvert).
Sous la direction de Ludovic Lagarde
elle a joué dans Un nid pour quoi faire
d’Olivier Cadiot, Oui dit le très jeune
homme de Gertrude Stein, créé au
Festival d’Avignon en 2004, Fairy
Queen d’Olivier Cadiot, Richard III de
Peter Verhelst, créé au Festival
d’Avignon en 2007. En 2014, Ludovic
Lagarde et Lionel Spycher mettent en
scène Christèle Tual dans son premier
texte, Le Regard du nageur. Elle
interprète Arsinoé dans
Le Misanthrope sous la direction de
Jean-François Sivadier. Elle joue
Frosine dans l’Avare, sous la direction
de Ludovic Lagarde.
ANTOINE REIBRE
créateur sonore
ANTOINE REIBRE travaille depuis
plusieurs années comme
collaborateur et créateur sonore pour
de multiples comagnies de spectacle
vivant. Il travaille auprès de JOSÉ
MENDÈS (compagnie Acte 2) depuis
2006 sur les créations sonores
de spectacles jeune public et depuis
2010 il travaille régulièrement sur les
créations de la Comédie de Reims:
auprès de LUDOVIC LAGARDE (Docteur
Faustus light the light, la Trilogie
Büchner: Woyzeck, La mort de danton,
Léonce et Léna), de MIKAËL SERRE
(la Mouette, les Enfants du soleil),
de MIREILLE ROUSSEL (Majorette).
En 2014, il a travaillé avec DAVID
LESCOT pour le spectacle Nos
occupations, et avec LAURENT HATAT
pour la création sonore de Retour
à Reims.
Depuis 2012, il travaille aux côtés
de CHLOÉ BRUGNON : il a ainsi réalisé
la création sonore d’Une Nuit arabe,
Music-Hall et En même temps.
Le projet / Conditions et informations
—8
. Conditions financières
. Production
.Calendrier Prévisionnel
Pour toute demande de devis,
vous pouvez vous rapprocher de
Laurène Allary :
[email protected]
Le projet Ma vie avec John Wayne
est une production de la Cie Claire
Sergent soutenue par la Comédie
de Reims - Centre Dramatique
National.
Lecture publique
Vendredi 25 novembre 2016, à
la Comédie de Reims – Centre
Dramatique National
La Cie Claire Sergent bénéficie
du soutien de la région Grand Est,
du Conseil Départemental de la
Marne et de la Ville de Reims.
Répétitions
Septembre 2017
Résidence de création et première
Janvier 2018
à la Comédie de Reims – CDN
La Compagnie / Projets en cours
RUMBA,
de LISE MARTIN.
Création Festival Méli’môme 2017
à la Comédie de Reims.
—9
TOUS TÉMOINS,
Projet d’action culturelle
en partenariat avec la Comédie
de Reims, la Maison Communale
du Chemin Vert à Reims et le lycée
professionnel Europe.
La Compagnie / Projets passés
MUSIC-HALL,
de JEAN LUC LAGARCE
Spectacle créé à la Comédie
de Reims en septembre 2012
Spectacle avec trois acteurs, itinérant,
créé dans le cadre d’un festival Hors les
Murs et joué en Région Champagne
Ardenne (lycées, bistrots du Pays
de Chaumont, médiathèques, etc.)
UNE NUIT ARABE,
de ROLAND SCHIMMELPFENNIG.
Spectacle créé à la Comédie
de Reims en février 2012.
— 10
La création de cette compagnie, c’est
l’histoire d’un prolongement, d’une suite.
C’est continuer un travail engagé dans
cette région où j’ai grandi et vécu mes
premières expériences d’assistante
et de metteur en scène. C’est aussi
s’entourer de personnes avec qui inventer,
une équipe qui me suit, me guide
et m’encourage.
Au cœur de ce projet, il y a des écritures
en recherche, qui questionnent notre
quotidien et lui rendent sa part de magie,
d’étrangeté et d’extraordinaire. L’intuition
que le théâtre est un lieu de cohésion qui
transforme une expérience intime en une
expérience commune. Le théâtre que
nous rêvons est un laboratoire ouvert qui
dissèque le vivant, qui donne à voir notre
beauté et nos failles ; lieu d’observation
et de perception où spectateurs et acteurs
voyagent ensemble à travers les mots, les
sons et les images que nous construisons.
En entremêlant passé et présent,
influences et références, nous cherchons
à faire dialoguer chaque écriture pour
que la représentation soit le lieu
d’interaction entre les générations,
les auteurs, les genres et les disciplines.
Association Loi 1901
C/o Corinne Mayens
63 rue de la Neuvillette
51100 Reims
[email protected]
Mise en scène
CHLOÉ BRUGNON
[email protected]
06 87 88 71 05
Production / Diffusion
LAURÈNE ALLARY
[email protected]
06 95 89 58 35
Technique
ANTOINE REIBRE
[email protected]
Licence d’entrepreneur du spectacle
n° 2-1072335 // Ape 9001Z
— 11
Une
histoire (extra)
ordinaire
Petite fille je dormais avec ma sœur chez
mon arrière grand-mère. Le soir nous regardons
à la télé le film Hansel et Gretel, la sorcière me
terrifie, mon arrière grand-mère me propose d’aller me
coucher dans son lit. Privilège de la petite, je me blottis
et m’endors. Quand elle me rejoint, je n’en crois pas mes
yeux : elle enlève ses cheveux. Hurlements, larmes,
ma sœur me reprend avec elle.
Mon arrière grand-mère avait eu tellement peur pendant
la guerre, en 1939, qu’elle a perdu tous ses cheveux.
Le médecin lui avait dit « ça repoussera comme
un mouton », mais ça n’a jamais repoussé. La peur
peut faire perdre les cheveux ?
Extraordinaire… Elle s’appelait
Claire Sergent.