Presse, web et vidéo Vers une « crossmediatisation

Transcription

Presse, web et vidéo Vers une « crossmediatisation
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Presse, web et vidéo
Quelles réalités aujourd’hui ?
Quels bouleversements prévisibles ?
Quels développements possibles ?
Vers une « crossmediatisation »
de l’information…
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Avertissement
Cette étude peut être lue sur papier.
Cependant, les nombreux hyperliens actifs exigent aussi une consultation complémentaire en
ligne afin de capter de nombreuses autres informations et illustrations.Pour cela, aller sur :
http://www.mobilicom.net/etudes/pwv.doc
3
Préliminaires
4
L’objet initialde cette étude
était de présenter
brièvement quelques préconisations éditoriales,
techniques et économiques pour un éventuel
développement de la vidéo sur des sites web de
presse.
Mais dès les premières recherches et les premiers
contacts téléphoniques, il est apparu impossible de les
établir sérieusement, tant le web lui-même et la vidéo
sur le web évoluent très rapidement, souvent encore
sans modèles économiques viables ou prouvés.
De plus, le timing de ce travail coïncidait avec la tenue
des Etats Généraux de la Presse écrite. Le troisième
groupe de travail devait justement aborder ces
questions. De nombreux rapports préalables avaient
préparé ces rencontres et il fallait en prendre
connaissance pour saisir la plupart des enjeux.
Après deux mois d’un intense travail de recherche, de
contacts et de collecte de documentations, il en
ressort :
-
-
-
-
Un état des lieux, bien sûr pas exhaustif tant
les univers technologiques, éditoriaux et économiques sont vastes et mouvants, sans compter
les effets durables de la crise financière brutale
d’octobre 2008. Il a été fait à partir d’articles et
d’études disponibles aujourd’hui, souvent sous
forme de moutures de plusieurs sources.
Des remarques prospectives sur des réalités
encore émergentes aujourd’hui mais appelées,
sans aucun doute, à des développements
considérables.
Des regards sur huit réalités représentatives,
performantes et/ou prometteuses du croisement
de la vidéo et du web dans le monde de la
presse à la suite d’interviews réalisés de visu et
in situ.
Quelques prudentes préconisations techniques et éditoriales pour Bayard.
En réalité, tout demeure encore à rêver, inventer et
créer…
C’est un défi éditorial, économique et technologique.
Mais aussi une urgence et une absolue nécessité.
Charles-Eric HAUGUEL
8 janvier 2009
5
Attention…
Seuls sont soulignés les mots ou les noms renvoyant à des sites web, comme sources d’informations ou illustration - avec des hyperliens actifs soit
sous word, pdf ou html.
Une bibliographie entièrement téléchargeable est située en fin de document.
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6
Sommaire
7
-
Au commencement étaient l’image et le texte.
Un rapide panorama de la presse dans le monde.
Un taux de croissance pour les médias le plus important du PIB mondial ?
Des années de vaches maigres pour la presse en France ?
Un diagnostic sévère (Groupe 3 des Etats Généraux de la presse écrite).
Les Français et Internet.
Des appétences diverses en Europe.
On demande de la vidéo…
Vous avez dit convergence ?
Podcasting et « intermedialité ».
The power of video !
Du côté des plates-formes.
Des contenus générés par les utilisateurs : le web 2.0
2008, une année faste pour la vidéo sur Internet.
L’émergence des web TV et des web radios.
Bientôt des TV perso et des chaînes en ligne.
Après le web 2.0, la TV 2.0 ?
Les micro télévisions arrivent aussi.
11,3 millions de mobinautes en France, près d’1/4 de pratiquants déjà.
De la 3G à la 4G.
Révolution Iphone !
E-learning et micro-learning.
Réveillez les intranets !
Vidéo et e-marketing.
Produire de la vidéo pour le web.
Rich-media et web-reportage.
Une nouvelle forme de journalisme ?
La vidéo sur les sites des titres de presse en France et dans le monde.
Des chiffres et des groupes…
Des chiffres et des titres…
Vers de nouveaux modèles, langages et process.
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-
Compte rendu des visites.
o L’Express, Roularta France
o Le Parisien – Aujourd’hui en France
o Rue 89
o Uni Editions
o Sud Ouest
o Le Télégramme
o 20 minutes
o Kewego
-
Vers une « crossmediatisation » de l’information ?
Quelques points de réflexion…
-
A
o
o
o
o
o
o
o
-
Forces, faiblesses, menaces et opportunités.
Préconisations éditoriales et techniques.
-
Bibliographie et ressources documentaires.
Bayard
La Croix
Pèlerin
Enfants Magazine
Terre Sauvage
Croire.com
Phosphore
Notre Temps
9
Au commencement étaient
l’image et le texte…
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Face à la révolution technologique initiée par
l'explosion d'Internet, quel est l'avenir pour les médias
traditionnels que sont les journaux et magazines, la
radio et la télévision. Comment doivent-ils se
positionner face à ces nouveaux enjeux ? La
généralisation du numérique permet maintenant, sur
un écran d’ordinateur ou sur un assistant personnel,
l’affichage de textes, d’images animées ou non, de
sons et de vidéos. C’est ce que l’on appelle la
convergence tant des technologies que des contenus.
Depuis cinq ans, les offres triple-play ont rapproché la
télévision du net et le net de la télévision. Free, par
exemple, permet maintenant à ses abonnés de mettre
en ligne et à disposition de ses propres vidéos et de
constituer ainsi sa propre chaîne privée. Les progrès
en matière de débit et de compression, l’existence de
plate-forme contributive (web2.0) autorisent la mise
en ligne sur le net de contenus de plus en plus longs.
Sans parler de la VOD, vidéo à la demande.
Certains n’hésitent plus à affirmer et à prévoir, dans
quelques années, la prééminence du net sur le papier
ainsi que le développement de contenus plurimédias.
Le groupe Lagardère, par exemple compte réaliser 7%
de son chiffre d’affaires sur Internet en 2008 et affiche
son ambition de faire passer ce chiffre à 10% ou 12%
en 2012. Dans cette optique, toutes les rédactions du
groupe ont été rassemblées en juin 2008 au sein de
Lagardère News, un " desk numérique " chargé
d’alimenter les différents supports. Parallèlement, les
journalistes sont de plus en plus recrutés sur la base
de contrats bi ou multimédias.
De même, Le Parisien mise sur le développement de
son site web, très axé sur les vidéos, et se présente
maintenant comme une " entreprise plurimédias ". Le
Télégramme a lancé une chaîne d’information
« Téléwebisée » visible sur son site. Quant à La
Tribune, maintenant intégrée au groupe Next-Radio,
elle devrait collaborer de manière de plus en plus
étroite avec les radios BFM et RMC Info, la chaîne
thématique BFM TV et le site web 01net.
De son côté, Denis Olivennes, nouveau président du
directoire du Nouvel Observateur a déclaré qu’il
voulait faire de son titre un site Internet doté d’un
magazine… (Le Monde, 02 10 2008)
Cette croissance d’Internet capte d’importants
budgets publicitaires. Les annonceurs rendent les
publicités de plus en plus animées (flash ou autre) et
de plus en plus interactives. La forme s’améliore et
l’évolution du fond est aussi un des enjeux du secteur
car de nouvelles tendances semblent avoir une
influence sur le marché de la publicité : éclatement de
la consommation des media, sensibilité des
consommateurs à l’environnement et à la santé… Ils
prennent
aussi beaucoup plus en compte
l’environnement socioculturel – et donc numérique -
11
dans lequel vivent les consommateurs. Ils sont ainsi
amenés à remettre en question leur stratégie et leurs
choix media : utilisation du plurimédia, intégration
Internet et des media digitaux dans leurs campagnes,
place réservée à la communication directe…
Les acteurs de la communication et de l’information
ont compris qu’Internet permet une convergence de
l’ensemble des médias et devient donc un véritable
relais de croissance. Ils rivalisent donc d’initiatives
pour “re-capturer” leur audience qui se tourne vers
Internet.
Les chaînes de télévision ont, les premières, franchi le
pas en proposant des plate-formes de consultation de
leurs programmes sur Internet. En France, M6 et
France Télévision ont mis très vite en ligne leurs
solutions de diffusion tout comme RTVE, la télévision
publique espagnole, SVT, la télévision publique
suédoise, ou Hambourg 1, la plus importante chaîne
locale en Allemagne.
La presse écrite capitalise également sur ce nouvel
outil qui vient renforcer et compléter le support
papier. Le Figaro, le quotidien sportif L’Equipe, mais
également le groupe allemand Gruner und Jahr (Voici,
Sport life…), ou Dennis Publishing en GrandeBretagne : tous disposent maintenant d’une vitrine
vidéo très performante.
En dehors de ces grands acteurs – et il y en a de
nombreux autres - même avec un budget modique,
chacun aussi peut aujourd’hui créer sa propre plateforme de diffusion de vidéo sur Internet.
Il s’agit donc d’une rupture radicale modifiant la
relation entre le diffuseur et l’émetteur, la fin d’un
univers broadcast au profit d’un monde nanocast
composé d’une multitude d’émetteurs avec plusieurs
modes de réception de plus en plus personnels
12
Petit panorama de la presse dans le monde
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Hausse mondiale de la diffusion et des
revenus publicitaires en 2007
La diffusion des journaux et les recettes publicitaires
ont augmenté dans le monde en 2007 alors que la
montée des gratuits et du web se poursuit, indique le
rapport 2007 de l'Association mondiale des journaux
(AMJ).
Le nombre d'exemplaires de la presse payante a
augmenté de 2,57% sur un an, selon le rapport publié
lors du Congrès de l'AMJ à Göteborg en Suède. Si l'on
ajoute les quotidiens gratuits à la diffusion des titres
payants, la diffusion globale des journaux a augmenté
de 3,65% l'an dernier, et de 14,3% depuis cinq ans",
précise ce bilan de la profession pour 2007.
Les quotidiens gratuits représentent désormais près
de 7% de la diffusion globale des journaux et 23% de
leur diffusion en Europe uniquement. Selon l'AMJ, les
recettes publicitaires des quotidiens payants ont
grimpé de 0,86% l'an dernier et de 12,84% sur cinq
ans.
La presse écrite, journaux et magazines confondus,
reste le plus grand support publicitaire mondial, avec
une part de marché de 40%, devant la télévision
(38%), indique le rapport.
La diffusion des journaux a augmenté ou est restée
stable dans les trois-quarts des pays de la planète au
cours des cinq dernières années et dans près de 80
pour cent des pays l'an passé. Et même dans les
endroits où la diffusion payante est en baisse,
notamment les Etats-Unis et dans certains pays
d'Europe de l'Ouest, les journaux continuent d'étendre
leur audience à travers une grande variété de
publications gratuites et spécialisées et par le biais de
leurs plates-formes multimédia en pleine expansion.
Le nombre de titres payants a progressé partout dans
le monde à l'exception de l'Amérique du Nord, où il
s'est réduit de 0,56%.
Les cinq plus grands marchés de presse sont: la
Chine, avec 107 millions d'exemplaires vendus
quotidiennement, l'Inde avec 99 millions, le Japon
avec 68 millions, les Etats-Unis avec près de 51
millions et l'Allemagne avec 20,6 millions. Dans les
pays de l'Union européenne, la diffusion des
quotidiens payants a enregistré une baisse de 2,37%
en 2007 et de 5,91% depuis 2003. La diminution est
marquée en Allemagne (-2,38%), au Royaume-Uni (3,46%) et en France elle a été moindre (-0,48%).
Selon l'AMJ, les recettes publicitaires liées à Internet pas uniquement les journaux en ligne, mais toute la
publicité sur Internet - ont augmenté de 32,45% sur
un an et de 200% entre 2003 à 2007. En Europe, les
recettes de la publicité commerciale sur Internet
dépassent à présent les revenus des petites annonces,
14
ajoute le rapport en estimant que les revenus
publicitaires Internet des journaux devraient plus que
doubler au cours des cinq prochaines années et
représenter 12% du total des recettes publicitaires
des journaux d'ici 2011. Le nombre de sites web de
journaux a augmenté de 13,77% en 2007 et de
50,77% sur cinq ans depuis 2003.
Pour les gratuits, un total de 312 journaux a réalisé
une diffusion combinée de 41,04 millions
d'exemplaires par jour, soit une augmentation de la
diffusion de 20% sur un an et de 173,2% sur cinq
ans.
La presse mondiale en chiffres (sources AFP)
-
532 millions d'exemplaires de journaux payants diffusés chaque jour dans le monde. Avec les gratuits, le
chiffre passe à 573 millions d'exemplaires.
-
11.926: nombre de titres payants existant dans le monde.
-
532 millions de personnes achètent quotidiennement un journal dans le monde.
-
Lectorat moyen des journaux dans le monde supérieur à 1,7 milliards.
-
232: nombre de pays où des journaux sont publiés.
-
Les Japonais restent les plus grands acheteurs de journaux au monde, avec 624 quotidiens vendus pour un
millier d'adultes. Ils sont suivis par la Norvège (580 pour mille), la Finlande (503), et la Suède et Singapour
avec chacun 449 exemplaires pour mille habitants.
-
Les Turcs consacrent le plus de temps à lire le journal - 74 minutes par jour - suivis des Belges avec 54
minutes, des Finlandais et des Chinois, avec 48 minutes chacun en moyenne.
15
Un taux de croissance pour les médias
supérieur à celui du PIB mondial ?
16
Dans la 9ème édition de son étude prospective
mondiale Global Entertainment & Media Outlook sur
les perspectives du secteur des médias et loisirs pour
la période 2008-2012, PricewaterhouseCoopers
estimait (mais c’était avant la crise d’octobre 2008)
que la croissance de cette industrie (+6,6%) allait
tirer celle de l’économie mondiale, notamment sous
l’impulsion des pays émergents, des nouveaux médias
numériques mais également des évolutions
générationnelles. Si le numérique poursuit une
progression soutenue, les médias traditionnels
devraient cependant encore représenter près de 90%
des revenus du secteur.
Le taux de croissance de l’industrie médias et
loisirs serait supérieur à celui de l’économie
mondiale
industrie. Ils connaîtraient une croissance de 13,5%
contre 5,9% pour le reste du monde d’ici 2012.
Toutefois, d’autres marchés, dotés d’un pouvoir
d’achat en progression constante pourraient jouer un
rôle clé. Ainsi, la plus forte perspective
d’accroissement du secteur est l’Arabie Saoudite
(19,1%) talonnée par l’Indonésie (18,1%), le Vietnam
(17,3%) ou encore la Turquie (16,7%). Au final, 15
pays disposeraient d’une croissance à deux chiffres
pour l’activité médias et loisirs.
L’émergence de ces nouveaux acteurs, qui seront les
locomotives économiques demain, permet à l’industrie
des loisirs et des médias de figurer en bonne place
parmi les secteurs les plus dynamiques dans les
années à venir.
La croissance du secteur serait de 6,6% par an au
cours des 5 prochaines années, pour atteindre 2 200
milliards de dollars (1 600 milliards d’euros) en 2012.
En comparaison, la croissance du PIB sur la même
période sera de 5,7%. Ces estimations dépassent les
prévisions établies lors de la précédente édition de
l’étude, qui indiquaient une croissance annualisée de
6,4%.
Le top 10 des pays du secteur est dominé par les
Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni ; la Chine
occupe le 4ème rang en 2012, portée par une
croissance de 14,6%. La France reste le 3ème pays
d’Europe de l’Ouest, et le 6ème pays au niveau
mondial, avec une prévision de 91 milliards de dollars
(66,5 milliards d’euros) en 2012, contre 72 milliards
de dollars (52 milliards d’euros) réellement générés en
2007.
Brésil, Russie, Inde et Chine demeureraient la
première zone géographique de croissance de cette
L’Europe de l’Ouest, qui représente 30% des revenus
du secteur, connaîtrait une croissance moyenne
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annualisée de 5,4% entre 2008 et 2012, supérieure à
celle des Etats-Unis (4,8%).
Quant aux segments Internet et TV, ils continueraient
à tirer la croissance de l’industrie mondiale,
représentant 45% des revenus mondiaux en 2012
contre 36% en 2007.
Explosion des médias numériques et mobiles :
24% de croissance mais seulement 11% des
revenus du secteur en 2012
La croissance du secteur des médias numériques et
mobiles est portée par l’accès à Internet haut débit
qui devrait encore doubler dans les 5 ans pour passer
de 310 millions de foyers équipés dans le monde en
2007 à 661 millions en 2012. Quant au mobile, plus
de 4 milliards de personnes devraient avoir accès à un
téléphone portable en 2012, soit une progression de
près de 50% en 5 ans.
Ainsi, Internet et le mobile devraient représenter de
formidables opportunités de croissance pour l’industrie
des médias et des loisirs. Les revenus générés par ces
nouveaux médias atteindraient 234 milliards de
dollars en 2012 (171 milliards d’euros), soit une
hausse de 22% sur la période 2008-2012. La publicité
sur Internet représenterait quant à elle 120 milliards
de dollars (87,6 milliards d’euros), contre 50 milliards
de dollars (36 M€) aujourd’hui.
Télévision et Internet vont capter 50% des revenus
publicitaires en Europe de l’Ouest en 2012 contre 40%
en 2007. Par ailleurs, il faut noter que la croissance de
la publicité sur Internet bénéficiera à 50% aux
moteurs de recherche en 2012 contre 46% en 2007.
Au total, les activités numériques et mobiles
contribueront pour un quart à la croissance globale du
secteur. Leur essor est encore plus notable que les
estimations ne le supposaient : à titre d’exemple, une
croissance de 18,5% pour les jeux vidéos était prévue
en 2007 alors qu’elle approcha en réalité les 30%.
Conséquence de cette bonne santé, les versions
« traditionnelles » de ces différents segments soumis
à la concurrence numérique (musique « physique »
contre distribution numérique, publicité sur support
papier et radio contre publicité sur Internet)
connaissent un développement encore plus limité que
prévu.
Si les nouveaux médias stimulent le secteur, ils ne
représenteront pourtant que 11% de l’ensemble des
dépenses mondiales en 2012, soit 171 milliards
d’euros sur un marché global de plus de 1 600
milliards. Cette prévalence des médias « classiques »
s’explique non seulement par leur ancrage historique
mais aussi par la fidélité des consommateurs.
18
De nouveaux modes de consommation pour un
business model en transition
Cette croissance exponentielle des médias numériques
est couplée à la consommation grandissante des
jeunes générations : les « digital natives ». Ayant
grandi avec les nouvelles technologies et Internet, ces
consommateurs se saisissent tout naturellement de
ces nouveaux supports. Représentant près d’un
consommateur sur 3 en France aujourd’hui, ils sont
568 millions en Inde, soit 50% de la population.
Pour autant, le marché le plus prometteur serait
aujourd’hui celui des seniors : il devrait croître de plus
de 13% à l’horizon 2012. À cette date, les 50 ans et
+ seront 1,25 milliards dans le monde. Fidèles aux
médias traditionnels, ils assurent leur croissance
résiduelle. Néanmoins, leur appropriation des modes
de communication digitaux et mobiles est réelle. En ce
sens, ils incarnent aussi le consommateur de demain
et dessinent les contours de l’industrie des médias
dans les années à venir.
L’heure n’est plus à se demander si les médias
traditionnels vont résister aux nouvelles technologies.
Ils restent en effet les plus gros vecteurs de revenus.
Pourtant, ils doivent intégrer la migration numérique
au cœur de leur business model. L’ensemble du
secteur est porteur de croissance : le potentiel des
économies émergentes et les nouvelles habitudes de
consommation sont les moteurs de ce dynamisme.
Dans ce contexte, le défi des entreprises du secteur
est de miser sur les bonnes stratégies de
développement,
de
rapprochement
et
d’investissement pour se positionner dès maintenant
dans le monde « on-demand » de demain.
19
Des années de « vaches maigres »
pour la presse en France ?
20
Selon une étude du cabinet de conseil en stratégie
OC&C Strategy Consultants - étude publiée quelques
jours avant le début de la crise économique et
financière d’octobre 2008 - la presse écrite payante
française devrait globalement passer dans le rouge
dès 2010-2011 et pourrait accuser une perte de 700 à
800 millions d'euros à l'horizon 2015.
"Depuis des années, la presse écrite s'est contentée
d'un modèle économique peu performant. Aujourd'hui,
elle dispose d'une faible marge de manœuvre pour
prendre les options stratégiques qui s'imposent afin de
préparer les années à venir", préviennent les auteurs
de l'étude.
Si, de 2000 à 2007, le secteur de la presse écrite
payante en France (presse quotidienne d'informations
générales, presse payante d'annonces, presse
magazine grand public) a vu son chiffre d'affaires
global stagner autour de 8 milliards d'euros (-0,4%),
la diffusion a diminué de 2% par an, une érosion
compensée par une "augmentation régulière" du prix
de vente au numéro (+2,3% entre 2002 et 2007).
Les revenus publicitaires du secteur ont progressé
moins vite que le reste du marché et ont commencé à
décliner avec l'arrivée d'Internet. En outre, les
spécificités du système français en matière
d'impression et de diffusion pèsent sur la rentabilité
du secteur en entraînant un surcoût de l'ordre de 300
millions d'euros, selon les auteurs de l'étude.
Ainsi, selon les auteurs, 20 à 25% des
investissements publicitaires français pourraient se
faire sur Internet à l'horizon 2015. De plus, migration
progressive des petites annonces vers le web devrait
entraîner une chute des revenus de la presse
quotidienne régionale, dont le chiffre d'affaires
passerait de 2,74 milliards d'euros en 2007 à 2,47
milliards d'euros en 2015.
Globalement, l'évolution des revenus publicitaires
devrait faire plonger le secteur dans le rouge dès
2010-2011 avec en perspective de l'ordre de 700 à
800 millions d'euros de pertes en 2015, prévoit
l'étude. Les coûts éditoriaux devront donc s'amortir
sur de nombreux supports et les groupes médias
doivent rapidement se constituer un portefeuille
Internet avant que les acteurs étrangers ne le fassent,
estiment-ils.
Or globalement, la presse française est faible face aux
groupes de médias européens, avec trois groupes
parmi les vingt premiers (Lagardère 5e, Groupe
Hersant Media 18e et La Vie-Le Monde 19e).
En outre, sa migration sur Internet est "moins
avancée que celle des groupes anglais et allemands",
préviennent les auteurs, selon lesquels les groupes
21
français doivent lancer des acquisitions au plus vite
pour construire leur portefeuille Internet.
Des groupes plurimedias en sauveteurs ?
Commandés par l'Etat, rédigés par des commissions
parlementaires ou émanant d'instituts privés,
plusieurs rapports récents proposent des remèdes à la
crise de la presse. Avec au moins une idée en
commun : la constitution de grands groupes
plurimédias.
Intitulé "Les médias et le numérique", le rapport de
Danielle Guazzi s'intéresse plus particulièrement aux
bouleversements qu'entraîne la révolution numérique
pour les entreprises traditionnelles de médias,
notamment la concurrence que représente pour la
presse quotidienne les sites d'information sur le net.
Le rapport Giazzi, qui ne formule pas moins de huit
objectifs et 34 recommandations, considère comme
"essentielle" l'existence de "grands groupes
plurimédias". Il y a urgence, a-t-elle écrit, "à faire
sauter les verrous qui empêchent les grands groupes
de médias français à devenir de grands groupes
plurimédias mondiaux, entraînant avec eux tout le
secteur des industries culturelles".
En octobre 2007, la commission des Affaires
culturelles du Sénat, dans un rapport qui s'interrogeait
sur la "mort annoncée" de la presse quotidienne
d'information, proposait aussi de "favoriser la
constitution de groupes plurimédias en ajustant les
règles anti-concentration" pour aider les quotidiens à
entrer dans l'univers numérique.
La commission prônait "l'assouplissement du régime
anticoncentration plurimédias en autorisant les
groupes français et européens à détenir un quotidien
et ce, quels que soient leurs actifs".
De façon plus nuancée, un rapport sur "La presse au
défi du numérique" remis le 19 février 2007 au
ministère de la Culture et de la Communication et
signé notamment par l'ancien président de France
Télévisions Marc Tessier, recommandait lui aussi "de
promouvoir les approches et les fonctionnements
plurimédias" : face aux géants de l'Internet, les
groupes de presse français apparaissent souvent trop
petits et trop désarmés sur le plan financier pour
véritablement faire face à cette nouvelle concurrence
et éviter qu'elle n'aboutisse à une dégradation
dangereuse de leur situation financière" notaient les
auteurs.
A cet égard, l'Institut Montaigne parvenait déjà aux
mêmes conclusions dès l'été 2006, dans un rapport
hardiment intitulé "Comment sauver la presse
quotidienne d'information", auquel se référent
d'ailleurs parfois les rapports ultérieurs. Parmi 11
propositions constituant, selon l'Institut, "un véritable
22
plan Marshall" pour sauver la presse, figurait en bonne
place la réforme du dispositif anticoncentration "pour
permettre la constitution de groupes plurimédias".
23
Le diagnostic sévère du groupe III
des Etats généraux de la presse écrite
24
1. L’offre globale de médias augmente plus vite
que leur consommation.
L’offre mondiale de contenus médiatiques augmente à
un rythme annuel de 30 % que la consommation ne
peut suivre. Le nombre des chaînes de télévision a
triplé en Europe dans les dix dernières années, le
nombre des magazines a quadruplé en vingt-cinq ans.
Chaque jour, le Web grandit de 1,5 million de pages.
Partout, audiences et annonceurs répondent à cette
abondance par la fragmentation: l’attention portée à
un média en particulier diminue, qu’il s’agisse d’un
apport d’audience ou de publicité. Le « rendement »
d’un média par unité d’audience est partout en baisse.
Robert Picard/Jönköping International Business
School, Jönköping University.
2. Les annonceurs poursuivent leur retrait des
médias.
La publicité traditionnelle sous forme de vente
d’espace dans les médias ne représente plus qu’un
tiers des dépenses des annonceurs. Ceux-ci se
tournent de plus en plus vers le marketing direct, la
sponsorisation, l’évènementiel ou le marketing
personnel. Se produit du coup un découplage de
l’information et de la publicité qui constitue un
tournant historique. Ce sont les consommateurs qui
apportent aujourd’hui la part majeure dans le chiffre
d’affaire des entreprises de média, en raison
notamment des dépenses d’équipement. Pour un Euro
dépensé par un annonceur, on en compte sept
dépensés par l’audience aux Etats-Unis, cinq en
Europe. Le marché de la communication dépend de la
demande et non plus d’une offre financée par la
publicité.
Robert Picard/Jönköping International Business
School, Jönköping University.
3. La hausse continue de la consommation de
médias va de pair en France avec une dispersion
des audiences entre titres et supports.
L’offre de médias est en hausse, la fréquence des
contacts entre l’audience et les médias aussi, mais ces
deux tendances s’inscrivent dans une dynamique de
comportement unique : l’addition de médias.
L’audience se disperse de plus en plus au sein de
l’offre de supports et de titres qui lui est faite. Les
lecteurs de magazine ne sont pas moins nombreux,
mais ils reviennent moins souvent vers chacun des
titres d’une offre devenue plus large ; les lecteurs de
quotidiens se distribuent sur une double gamme
(payant et gratuit) ; les 15-24 ans diversifient les
supports numériques pour accéder à un même
contenu vidéo. Cette fragmentation de l’audience
entraîne un second effet : la polarisation qui revient à
se cantonner à quelques titres sur chacun des
supports. A l’élargissement de l’offre, l’audience
répond en se fragmentant.
25
Source AEPM Somme des LDP. Médiamétrie – Global
TV.
4. L’accès classique aux médias (TV, radio,
imprimé) est minoritaire chez les 15-24 ans
français.
Les « autres pratiques multimédias » (ordinateur,
téléphone mobile, baladeur multimédia, jeux vidéos,
etc.) constituent 50,3 % des contacts avec les médias
des 15-24 ans français, contre 29,5 % pour
l’ensemble de la population. Pour les trois médias
classiques pris dans leur ensemble, la rupture
générationnelle est réelle.
Médiamétrie – Media In Life – Lundi-Dimanche JanvFév 2006, 2007 et 2008, 00h-24h. Ensemble 13 ans
et plus
5. Les déplacements quotidiens sont l’occasion
d’une consommation de médias et de loisirs
numériques où le téléphone l’emporte désormais
sur l’imprimé.
Pour trois Français sur quatre les déplacements
quotidiens sont une occasion de contact avec les
médias et les loisirs numériques, un moment où la
radio reste leader : 55 % de pénétration au sein de
cette population « médiavore » en mouvement. Mais
de 2007 à 2008, les positions relatives de l’imprimé et
du téléphone se sont inversées. La pénétration de
l’imprimé chute de 21,6 à 19 % tandis que le
téléphone explose de 19 à 32,4 %. Le support
téléphonique mobile dépasse le média écrit dans la
consommation nomade.
Médiamétrie – Media In Life – Lundi-Dimanche JanvFév 2006, 2007 et 2008, 00h-24h. Ensemble 13 ans
et plus
6. La baisse de diffusion payante des médias
imprimés est une tendance française avérée qui
recouvre des réalités diverses.
La diffusion de la presse écrite payée subit une
érosion amorcée bien avant la montée en puissance
d’Internet. Actuellement, elle baisse en moyenne de
moins de un pour cent par an. La tendance vaut pour
la PQN, la PQR et la presse magazine, mais dans le
détail, les situations sont diverses. A nombre de titres
constant, les news progressent en diffusion ; les
féminins régressent, malgré l’augmentation du
nombre des titres. La PQN est en croissance quand on
ajoute les gratuits à sa diffusion. Au total, la tendance
baissière du « papier payant » est majoritaire, durable
et continue.
Données OJD
7. La presse imprimée est devenue une dépense
mineure dans le budget d’un ménage français.
Le budget consacré aux médias (2.272 Euros par an)
représente 8,5 % des dépenses d’un ménage. Plus du
tiers est alloué à la téléphonie fixe et mobile, loin
devant l’audiovisuel et Internet. A la différence de ces
supports, la presse imprimée n’exige pas d’achats
d’équipements : 172 Euros par an d’abonnements et
26
d’achats au numéro mobilisent donc moins de 8 % de
tout le budget médias. Pour les Français, le déclin de
l’imprimé est une réalité devenue visible dans leur
économie domestique.
Médiamétrie - Observatoire des dépenses médias et
multimédias – Vague Mai-Juin 2008
8. La recette publicitaire de la presse payante
s’installe dans une croissance négative.
Deux décennies de hausse des recettes publicitaire de
la presse écrite, en dépit d’une perte de parts de
marché au profit de la télévision, s’achèvent par un
mouvement de recul. Depuis 2004, avec la montée en
puissance de la publicité sur Internet, la presse écrite
payante facture moins les annonceurs, en France,
comme aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. Une
tendance neuve s’est installée.
Données Irep
9. Les quotidiens gratuits ont la plus grande
affinité avec le lectorat français de 15 à 49 ans.
La presse quotidienne la plus récente (créée à partir
de 2002) a le plus fort taux d’affinité avec le lectorat
de 15 à 49 ans. Dans ce domaine, la PQN a un
résultat neutre (affinité de 100 environ) tandis que la
PQR affiche un fort déficit, notamment chez les 15-34
ans. Mais elle garde une pénétration bien plus forte
que ses rivales. De là, l’inconfortable alternative vécue
par les quotidiens français : toucher peu de monde
avec un fort taux d’affinité, ou toucher beaucoup de
monde avec peu d’affinité.
EPIQ/LNM/07/08. EuroPQN/ EPIQ
10. Le gros consommateur de médias écrits ne
se cantonne pas, en France, à un support unique.
Une lecture forte de quotidiens est corrélée avec un
comportement actif sur Internet. De même, une
lecture forte de magazines est corrélée avec un
comportement actif sur Internet. Plus largement,
l’intérêt pour la presse d’information générale et
politique se combine avec un comportement plus actif
que la moyenne sur le média Internet. Après s’être
étendu aux magazines, l’intérêt pour la vie publique et
spécialement la vie politique, le creuset original de la
presse quotidienne, s’est donc à nouveau étendu,
cette fois au média Internet.
EPIQ/LNM/07/08. EuroPQN/ EPIQ
11. Le média Internet continue de croître en
France, en pénétration et en utilisation.
Internet progresse désormais à un rythme plus
modéré : la population d’internautes est en hausse de
5 % sur un an. La barre des 60 % de Français de 11
ans et plus se connectant au moins une fois par mois
a été franchie à l’été 2008. Le temps passé sur
Internet atteint 25h et 3mn par mois au premier
semestre, contre moins de 19 heures il y a trois ans.
Les 15-24 ans frôlent l’heure de connexion
quotidienne (29h 38 mn par mois). L’activité des
internautes ne s’arrête pas à la consommation, elle
s’étend désormais à la production et à la redistribution
de contenus.
27
Médiamétrie//NetRatings - Domicile et / ou lieu de
travail – indicateur intitulé PC time
12. Le smartphone possède un potentiel de
bouleversement complet de la consommation de
médias.
La définition du « smartphone » (un téléphone doté
d’un système d’exploitation sophistiqué et une
connexion confortable au réseau Internet) fait l’objet
de débats, mais sa capacité de « disruption » est
constatée partout. Sur les marchés où il pénètre, ses
utilisateurs (ceux du modèle Iphone d’Apple en sont
l’exemple) modifient fortement leur consommation de
médias. Modification des parts respectives
sédentaire/nomade ; apparition de demandes
nomades fortes ; transfert de connexions Internet du
PC vers le téléphone, etc. Le choc Internet du mobile
peut rivaliser en impact avec celui connu sur le PC,
d’autant plus que la pénétration du téléphone mobile a
beau rester faible en France (83 %), elle l’emporte
largement sur celle d’Internet.
Forrester Research Technographics surveys 2008
13. La recette publicitaire tirée d’un visiteur
unique est vingt fois moindre que celle d’un
lecteur.
La diversité de la tarification du display sur Internet (5
à 9 euros en CPM pour le branding, 0,5 euro pour le
ROI) s’inscrit dans une gamme de prix sans commune
mesure avec celle du papier. Le revenu publicitaire
fourni chaque année par un visiteur unique mensuel
varie de 1 à 3 euros, contre 20 à 60 euros pour un
lecteur de presse écrite. La différenciation des univers
industriel et numérique est inscrite dans leurs
recettes.
Chiffres nets IRP/ chiffres bruts TNS redressés. Etude
Aegis Media
14. Google est au cœur des sessions sur Internet
et sa vente de publicité en tire parti.
85 % des sessions sur Internet incluent en France
l’utilisation du moteur de recherche Google. La page
de résultats de Google provoque dans 30 % des cas
un clic sur les liens AdWords placés en colonne de
droite. Ce dispositif, complété par la vente en régie
des liens AdSense, permet à Google de capter 90 %
de la valeur dans la publicité à ciblage contextuel. Une
position dominante s’est créé dans les usages et n’est
pas contestée sur le marché.
Données et estimations Aegis Media
28
Les Français et Internet
29
Au cours du premier trimestre 2008 et pour la
première fois, la part de foyers équipés d’Internet en
France a dépassé les 50%. Ils étaient moins d’1 sur 3
voici trois ans. 13,5 millions de foyers sont désormais
connectés à Internet en France, soit une
augmentation de 15% par rapport au premier
trimestre 2007. Le développement des connexions se
ralentit toutefois : l’augmentation était de + 19% en
2007 et de + 24% en 2006.
En juillet 2008, 31,8 millions de personnes âgées de
11 ans et plus se sont connectées à Internet au cours
du dernier mois soit 62% de la population. La
population internaute poursuit sa progression : on
compte 5% d’internautes supplémentaires par rapport
à juin 207.
En juillet 2008, 26 405 000 internautes, soit plus de
95% des internautes domicile, sont connectés en haut
débit à domicile. Cette population d’internautes
progresse encore de 15% par rapport à juillet 2007
Au début du 2ème semestre 2008, plus d’un foyer
français sur 2 (54,2%) a accès à Internet soit 14,1
millions de foyers contre 12 millions (46,6%) au 2ème
trimestre 2007, soit une progression de 2 046 000
foyers (+17%) par rapport au 2ème trimestre 2007.
Si l’on observe de plus près les catégories de
populations, on constate que les foyers dont le chef de
famille a 65 ans et plus présentent un décalage en
termes d’équipement Internet, par rapport à la
moyenne de la population : à peine plus d’1 foyer sur
5 (21,6%) dont le chef de famille a 65 ans et plus a
accès à Internet. Toutefois, ce sont eux qui se sont le
plus équipés au premier trimestre 2008 : le nombre
des foyers « seniors » équipés de l’Internet a
augmenté de plus d’un tiers (34%).
75 % des cadres supérieurs disposent d’une
connexion Internet à domicile, contre seulement 24 %
des ouvriers, 21 % des retraités et 13 % des non
diplômés. Il en va de même pour l’ordinateur : 83 %
des titulaires de revenus supérieurs à 3 100 euro
mensuels sont équipés, contre seulement 31 % des
personnes percevant moins de 1 500 euro.
Tout le monde n’a donc pas également accès aux
outils informatiques. Cependant, un rattrapage est en
cours depuis 3 ans. Beaucoup de chemin reste à
parcourir pour que ces nouveaux services numériques
soient équitablement répartis au sein de la population
: les personnes disposant de moins de 2300 euro
mensuels représentent 63 % de la population et ne
détiennent aujourd’hui que 45 % des connexions à
Internet et 51 % du parc de micro-ordinateurs.
30
Pourtant, tout montre aujourd'hui qu'Internet est
devenu un réflexe quotidien pour les internautes de
France et intègre toutes les pratiques de la vie
courante : faire ses courses, regarder la télévision,
écouter la radio, chercher un emploi...
Près de 8 internautes sur 10 (77,2%) se connectent
tous les jours ou presque (contre 73,6% en 2006). Le
temps qu’ils passent sur le net atteint presque une
heure par jour (52 minutes). La poussée du haut débit
(ADSL et câble) et la souplesse qu’il offre contribuent
fortement à ces habitudes.
Faire des achats en ligne est une pratique de plus en
plus développée : les acheteurs en ligne sont 87% de
plus qu’il y a 3 ans. 19,8 millions d’internautes ont
déjà acheté en ligne au 4ème trimestre 2007. Ils sont
désormais près de quatre Français sur dix à avoir
acheté sur Internet, contre trois sur dix voici
seulement 1 an. En parallèle - et ceci explique cela 62,3% des internautes ont confiance dans l’achat en
ligne - contre 47,5% voici trois ans.
Si Internet est de plus en plus un vecteur de
communication ou de mise en relation avec
notamment, les outils webmail et la messagerie
instantanée, 2007 a marqué un nouveau tournant
avec le phénomène des réseaux sociaux qui
permettent, au-delà de la simple fonction de
communication, de rester en contact et partager avec
d'autres en fonction de ses intérêts, passions,
opinions, engagements. De plus, en décembre 2007,
plus d’un internaute sur deux (51,6%) a consulté un
blog. Au cours de cette même année, le nombre de
bloggeurs a atteint 5 millions : + 24% en un an.
Au cours des 6 dernières années, le nombre
d’internautes a presque doublé : 62% des français de
plus de 15 ans sont désormais internautes, ils
n’étaient que 34% en 2002. Cette croissance s’est
accélérée au cours des 12 derniers mois, après une
stabilisation observée l’année dernière. Les
internautes sont de plus en plus nombreux à disposer
d’une connexion Internet au sein-même de leur
foyer : 93% des internautes se sont connectés depuis
leur domicile au cours des 30 derniers jours (84% il y
a deux ans). Le domicile renforce ainsi sa position par
rapport aux autres lieux d’accès : le lieu de travail
(39%), la connexion chez des proches (22%), le lieu
d’études (12%) et les lieux publics (6%).
Véritable « couteau suisse » au cœur de la vie
quotidienne, Internet répond aujourd’hui à quatre
principaux usages, en dehors de la consultation des
mails :
•
La recherche de services : informations
pratiques (météo, trafic…), recherchées par
77% des internautes au cours des 30 derniers
jours, opérations ou consultations bancaires
(64%), démarches administratives (44%),
écoute de la radio en ligne (43%),
31
•
•
•
téléchargement de logiciels (29%), réalisation
de transactions boursières (7%)
Le suivi de l’actualité : recherche d’informations
liées à l’actualité (74%), suivi d’un événement
en direct (21%)
La communication : messagerie instantanée
(57%), échange de photos avec d’autres
internautes (33%), partage des fichiers avec
d’autres internautes (25%), participation à des
forums (22%), commentaires sur des blogs
(20%), téléphoner en ligne (16%), jeu en direct
en réseau (16%), participation à des chats
(15%), télévision en ligne (14%)
Les loisirs : visualiser des bandes annonces de
cinéma (40%), consulter un blog (38%),
consulter des vidéos en ligne (37%), télécharger
de la musique MP3 (23%), télécharger des
vidéos/films (16%), télécharger des jeux (15%)
Au cours des deux dernières années, les plus fortes
progressions sont observées sur les usages suivants :
consulter des vidéos en ligne, suivre des événements
en direct, regarder la télévision, réaliser des
transactions boursières et rechercher de l’information
liée à l’actualité. Les seuls usages en retrait sont liés à
une dilution des jeunes dans la population internaute
(liée à la « démocratisation » de l’outil) : participation
aux chats, échange de photos avec d’autres
internautes.
Les réseaux sociaux : un phénomène en plein
développement
Les réseaux sociaux ( Facebook, MySpace,
Copainsdavant… ) correspondent à un véritable
phénomène de société, avec 52% des internautes
déclarant les fréquenter – ne serait-ce que rarement –
et 33% les fréquentant « souvent ou de temps en
temps ».
L’intérêt de ces réseaux sociaux est revendiqué par
41% des internautes, qui les trouvent « très » ou
« assez » utiles. Les visiteurs de ces réseaux sociaux
ont un profil caractéristique par rapport à l’ensemble
des internautes : plus jeunes (61% de 15-34 ans vs
46% pour l’ensemble des internautes) et avec un lien
fort avec Internet : plus assidus (59% se connectent
plusieurs fois par jour vs 47%) et plus actifs (46% ont
un blog ou un site personnel vs 31%, 71% utilisent les
messageries instantanées vs 57%, 35% téléchargent
de la musique ou de la vidéo vs 26%).
L’Internet mobile s’impose progressivement sur
certains usages
L’Internet mobile correspond désormais à une vraie
réalité, avec 53% des internautes équipés d’un
téléphone mobile permettant d’accéder à Internet. Ils
sont 15% à s’être connectés à l’Internet mobile au
cours des 30 derniers jours.
32
En deux ans, le profil de ces mobinautes s’est renforcé
sur les 35-49 ans (26% vs 23%) et les CSP+ (40% vs
35%).
Lorsqu’ils utilisent l’Internet mobile, c’est
essentiellement pour les chats–mails-SMS, les
services pratiques (météo, trafic routier…) et la
recherche d’actualité. Sont consultés dans une
moindre mesure les annuaires, les jeux, le
téléchargement de logos/sonneries/images, les
finances et les blogs.
33
Des appétences diverses en Europe.
34
Stimulé par la demande croissante de services web 2.0,
Internet talonne de près la télévision dans toute l’Europe
(Source Mediascope Europe 2007- 5 Décembre 2007)
Principaux constats :
•
•
•
•
169 millions de personnes sont aujourd’hui connectées
dans 10 pays européens.
Avec une moyenne de 12,7 heures passées en ligne
chaque semaine, les internautes français figurent
parmi les premiers utilisateurs d’Internet.
Chez les Européens de 16-24 ans, la télévision est
pour la première fois reléguée à la deuxième place : 82
% d’entre eux déclarent utiliser Internet entre 5 et 7
jours par semaine.
58 % des internautes français utilisent la messagerie
instantanée et 54 % se connectent à des sites de
réseaux sociaux, devançant de loin leurs homologues
Européens.
L’Italie, la Suède et la France : une longueur
d’avance sur la moyenne européenne
Avec ses internautes déclarant passer en moyenne 12,7
heures par semaine sur Internet, la France est en
troisième place du temps passé en ligne 1 , derrière
l’Italie (13,6 heures/semaine) et la Suède (13
heures/semaine). La moyenne européenne se situe, elle,
à 11,9 heures/semaine.
Les internautes français les plus friands du net
occupent également la troisième place derrière les
Italiens et les Suédois : 32 % des internautes
hexagonaux passent plus de 16 heures en
ligne/semaine, contre 37 % chez les Italiens et 36
% chez les Suédois. On compte ainsi plus de 48
millions d’utilisateurs fans d’Internet en Europe.
Internet devance la télévision chez les jeunes
et augmente sa popularité chez les seniors et
les femmes
Pour la première fois, les 16 à 24 ans européens
pensent utiliser Internet plus souvent qu’ils ne
regardent la télévision : 82% d’internautes utilisent
Internet entre 5 et 7 jours par semaine, contre
seulement 77% de téléspectateurs qui regardent la
télévision avec la même régularité (baisse de 5%
par rapport à l’année dernière).
Les 16-24 ans passent également 10% plus de
temps à surfer sur Internet qu’à regarder la
télévision. Près de la moitié (48%) déclarent
qu’Internet est directement responsable du fait
qu’ils regardent moins la télévision.
La popularité d’Internet chez les Européens de
plus de 55 ans et les femmes a également joué
un rôle décisif dans son expansion. Depuis 2006,
35
le nombre de personnes de plus de 55 ans utilisant
Internet chaque semaine a augmenté de 12%. Quant
aux femmes, l’augmentation a été de 8%.
Les internautes français, très friands de la
messagerie instantanée et les réseaux sociaux
• Ils figurent parmi les premiers utilisateurs de la
messagerie instantanée : 58% déclarent y avoir
recours au moins une fois par mois, contre une
moyenne européenne de seulement 32%.
• Les réseaux sociaux restent également très à la
mode : avec 54% d’internautes communiquant via
des réseaux sociaux au moins une fois par mois, la
France est loin devant la moyenne européenne, qui
n’est que de 42%.
• Les internautes Français apprécient également le
partage d’informations en ligne : 31% échangent
leurs points de vue dans des forums, contre 26% en
moyenne pour l’Europe.
• Le nombre d’internautes français qui regardent la
télévision, des films ou des clips vidéo en ligne a
également augmenté de 146% par rapport à 2006,
très comparable à la moyenne européenne de
150%. Ce phénomène est accéléré par la
pénétration croissante du haut débit, 89% des
internautes français disposant désormais de ce type
de connexion (moyenne européenne 81%).
Internet, outil
quotidienne
incontournable
de
la
vie
•
•
•
•
•
83% des internautes européens interrogés ont
déclaré ne pas pouvoir vivre sans au moins une
activité en ligne, confirmant ainsi à quel point
Internet fait désormais partie intégrante de leur
quotidien :
32% des internautes affirment ne pas pouvoir se
passer de la messagerie électronique,
96% admettent moins pratiquer une autre
activité à cause d’Internet
En France comme dans tous les autres pays
européens de cette étude, à l'exception du
Royaume-Uni, le pourcentage d’internautes
délaissant une autre activité à cause d’Internet a
augmenté de 100% !
71% des internautes français pensent délaisser
les autres médias pour Internet : 51% admettent
regarder moins la télévision, 39% lire la presse
écrite et 30% écouter la radio moins
fréquemment.
Sérieux potentiel des services web 2.0
Dans le cadre de son étude Mediascopie, l’EIAA a
également demandé aux internautes européens
pourquoi ils n’utilisent pas Internet pour certaines
tâches. La principale raison invoquée a été que cela
ne leur semblait pas utile. Il est intéressant de
constater que seul un petit nombre d’internautes
(moins de 10%) considèrent ces tâches trop
complexes. En fait, lorsqu’il leur ait demandé
pourquoi ils ne créent pas de contenu pour le
partager sur des sites tels que Flickr et YouTube,
36
12% déclarent ne pas même connaître l’existence de ce
type d’activité en ligne. Cela montre bien le potentiel de
ces services et la nécessité pour ces sites de
s’adresser à un public plus large.
37
Vous avez dit convergence ?
38
La révolution numérique a donné naissance à un outil
hybride, provenant à la fois de la téléphonie, de la
télévision, de la radio et de l'informatique : l'Internet.
Elle a aussi provoqué convergence des technologies,
des médias, des contenus, de nouveaux modèles
économiques, bouleversant les systèmes de pensées
traditionnelles et leur impact sur les stratégies des
médias.
La convergence technologique définit l'évolution
d'un ensemble de procédés, ayant initialement des
fonctionnalités distinctes, vers des technologies qui se
synchronisent. La technologie numérique qui permet
maintenant de stocker différents types de contenu
(audio, vidéo, texte) dans le même format et de le
diffuser au moyen de multiples technologies comme
l'ordinateur, le téléphone mobile, la télévision... Ainsi,
un seul produit présente les fonctionnalités de tous les
autres. Aujourd'hui, un outil comme le PDA permet de
cumuler toutes les technologies numériques (textes,
musiques, vidéos, Internet...), avec un stockage
important et un prix compétitif.
La convergence des médias désigne l'élimination
des barrières d'entrée, dans les Technologies de
I'information, les télécommunications, les médias et
l'électronique grand public, pour créer un large
secteur convergent.
La convergence du contenu concerne la
présentation et l'utilisation du contenu, facilitées par
la grande souplesse que procure le numérique, pour
diffuser les mêmes contenus sur divers supports et de
diverses manières. La même information est ainsi
déclinée sur plusieurs médias.
La convergence technologique et la convergence du
contenu sont à l'origine d’immenses changements
dans la production, le marketing des produits, les
services d'informations et de communications. Cette
combinaison forme une convergence économique
qui crée une véritable industrie des nouvelles
techniques de l'information et de la communication,
associant les télécommunications, la radiodiffusion, la
technologie de l'information et l'électronique grand
public.
La convergence a donc une influence sur l'évolution
des médias traditionnels. Les évolutions
technologiques ont modifié l'environnement du secteur
obligent aussi les médias « traditionnels » à s’adapter
à ces nouvelles tendances. Mais l’évolution est si
rapide que, s’il est possible de cerner les signes avantcoureurs des nouveaux comportements des
consommateurs et des médias, d’en dégager quelques
tendances, il n'est pas cependant pas facile de dire
avec précision quelle sera la forme exacte des médias
de demain.
39
Près de 27 millions de convergents media en
France
une progression de 14% par rapport à la dernière
vague.
L’Observatoire de la Convergence Media (Ipsos) a
continué, en 2008, à suivre l’évolution des
comportements des Français face aux nouveaux
modes de consommation des media. Après une vague
qualitative, le baromètre quantitatif met en avant
l’engouement des internautes pour la catch up TV. Les
internautes continuent également à écouter la radio
en direct sur des supports numériques.
La plus forte progression concerne les contenus
TV avec 28% de nouveaux convergents.
La vague Printemps 2008 de L’Observatoire de la
Convergence Media, réalisée du 13 au 27 mai 2008
auprès d’un échantillon représentatif de 4 005
internautes, montre que les internautes sont 26.9
millions à avoir consommé un contenu media sur
support numérique au cours des 3 derniers mois et s’il
l’on prend en compte les articles sur les sites de
presse, ce chiffre atteint 28.2 millions. En un an, la
convergence media a séduit près de 6 millions de
nouveaux adeptes.
Augmentation significative
convergents TV et Vidéo
du
nombre
de
La radio reste le premier media en convergence ; 2/3
des internautes ont consommé de manière
convergente un programme de radio (en direct, en
streaming ou en podcast) au cours des 3 derniers
mois. Ce qui représente 20,6 millions d’individus soit
15 millions d’individus ont, en effet, consommé un
contenu de télévision en convergence au cours des 3
derniers mois.
Cette progression est portée par l’écoute en
streaming. La catch up TV, type d’offre sur laquelle les
chaînes de télévision se concentrent, évolue de façon
significative soit +7 points ; 37% des internautes
contre 30% lors de la dernière vague. C e t t e
consommation reste néanmoins complémentaire à la
consommation traditionnelle ; pour 61% des
convergents TV, il s’agit de rattraper un programme
qui a été diffusé sur le petit écran.
Par ailleurs, la Vidéo, en dehors des sites de télévision
reste un succès et continue à progresser. 56% des
internautes ont visionné un contenu vidéo en dehors
des sites de chaînes au cours des 3 derniers mois. Ce
phénomène touche maintenant 17.7 millions
d’individus.
La lecture de la presse en version électronique (édition
pdf) rassemble 6,3 millions de personnes. Si l’on
intègre la lecture d’articles sur des sites de presse, ce
sont 16.8 millions d’individus qui sont concernés.
40
Chaque media a ses propres moments d’écoute
privilégiés
La consommation de la radio en convergence étant
soutenue par le direct, les moments d’écoute sont
répartis tout au long de la journée avec
une préférence pour le matin, entre 6h et 9h et à
partir de 18h.
La consommation de la Télévision étant prioritairement délinéarisée, elle est plus volontiers regardée en
fin de journée et en soirée. Ce qui est aussi le cas de
la Vidéo.
Pour chaque type de contenu, son media de
prédilection
Même si la musique et l’actualité sont des thématiques
que l’on retrouve dans tous les media en termes de
type de contenu, le journal télévisé est le contenu le
plus consommé en TV (23%), les contenus musicaux
sont en tête pour la Radio (52%) et les vidéos
réalisées par les internautes sont les plus consultés
sur les sites hors TV (28%).
La liberté de consommation reste l’atout majeur
des offres en convergence media
Les internautes sont 36% à déclarer que le choix du
moment de fréquentation est un véritable bénéfice de
la convergence. Ce bénéfice qui était déjà le plus
important lors de la dernière vague progresse encore
et de manière significative. Par ailleurs, 32% des
individus déclarent que cela leur permet de rattraper
un programme manqué.
Les internautes reconnaissent toutefois que l’offre
manque de clarté et qu’ils ne sont pas suffisamment
informés des nouveautés : 21%d’entre eux disent en
effet qu’il y a trop d’offres et qu’ils ne s’y retrouvent
plus (en progression de 4 points par rapport à la
vague précédente) et seulement 13% déclarent
connaître les nouvelles offres en convergence. Cette
méconnaissance profite aux portails. Ils sont visités
pour regarder des programmes de télévision par les
internautes qui pensent que les contenus ne sont pas
sur les sites des chaînes (48%).
La TMP n’est pas encore disponible mais les
internautes savent déjà ce que c’est…
Alors que la Télévision Mobile Personnelle n’est pas
encore disponible, cette nouvelle offre atteint déjà un
taux de notoriété de 58%. 30% des internautes se
disent intéressés et seulement 4% très intéressés.
L’offre et ses modalités ne sont pas encore assez
claires et concrètes pour susciter un intérêt fort.
La convergence influe positivement sur l’image
des media qui proposent des offres
La modernité et l’intégration des nouvelles possibilités
apportées par les évolutions technologiques
41
apparaissent comme les traits majeurs des media qui
proposent des offres en convergence. 92% des
internautes ont en effet affirmé que les media qui
proposent une offre en convergence sont en phase
avec leur époque.
De plus, les internautes encouragent les marques
media à poursuivre leur développement en
reconnaissant leur légitimité dans cette démarche à
80%.
Télécharger la thèse HEC d'Alexandre Cabanis sur le
sujet…
42
Podcasting et « intermedialité »
43
Le terme « podcasting » est né de la combinaison de «
iPod » (le baladeur MP3 commercialisé par Apple) et
de « broadcasting ». Il s’agit d’un système de diffusion
et d'agrégation de contenus audios ou vidéos destinés
aux baladeurs, tels que l'IPod.
En ajoutant les technologies nécessaires au
téléchargement automatique de fichiers audio et
vidéo, le « podcasting » a été véhiculé par les blogs
qui permettaient à leurs auteurs de publier euxmêmes leurs fichiers audios ou vidéos ; le «
podcasting » permet maintenant de télécharger
automatiquement l'écrit, l'audio, la vidéo dans les
ordinateurs personnels et les baladeurs.
On peut maintenant distinguer des blogs de toutes
formes : les « audioblogs » ou des « videoblogs »
proposant des contenus audios et/ou vidéos.
Contrairement aux idées reçues, le podcasting n’est
pas l’unique moteur du renouvellement et de la
multiplication des contenus. Mais il reste un acteur
indirect puissant ,puisque le mode de consommation
découlant du podscating, la mobilité alliée à la
flexibilité, induit une plus grande liberté de
consommation.
Les médias traditionnels n’ont pas mis longtemps à se
rendre compte du profit qu’ils pourraient tirer de cette
pratique issue d’une micro communauté d’internautes
amateurs. L’enjeu était de réussir le transfert d’un
modèle communautaire à un modèle commercial
quantitativement davantage, et de manière plus ciblée
qualitativement.
Ce qui s’est passé sur le site d’Europe 1 est
particulièrement instructif.
Celui-ci propose des
podcasts et des vidéo podcasts en deux types de
contenus : les programmes diffusés sur les ondes
(podcast) et une sélection de petits films dévoilant les
coulisses de la radio (podcast vidéo). On constate que
curieusement la place de l’image est centrale puisque
à ces coulisses podcastables s’ajoute la possibilité de
voir ce qui se passe dans les studios d’enregistrement
au moyen de webcams branchées 24h sur 24. Il y a
donc une appropriation de l’image par la radio,
traditionnellement le média du son ; l’image étant le
domaine réservé de la télévision.
Ce glissement du son à l’image n’est pas anodin car il
confronte les journalistes à de nouvelles exigences : la
mise en visibilité. Libre à eux ensuite de ne pas en
tenir compte, mais outre le fait de devoir adopter un
ton radiophonique, ils risquent d’être tentés de
surveiller leur posture. On peut alors se demander
dans quelle mesure ces nouvelles exigences,
normalement liées au métier de l’image, ne vont pas
influencer la mise en parole et la diction des
professionnels de radios. On peut aussi faire
l’hypothèse que cette mise en ligne des coulisses de la
44
station par webcams s’inscrit dans le même cadre que
les podcasts vidéos qui donnent aussi accès au cœur
des studios d’enregistrement. Les influences du
podcasting sont donc nombreuses et tiennent une
place centrale de l’élargissement des possibilités
médiatiques. Ce phénomène induit une redistribution
des contenus et compétences : on assiste à une
contamination des sphères professionnelles,
observable dans les autres domaines médiatiques
son enchaînement intrinsèque à l’image, elle a pris le
parti de développer des contenus audio.
Ce phénomène induit une redistribution des contenus
et compétences : on assiste à une contamination des
sphères professionnelles, observable dans les autres
domaines médiatiques.
L’ « intermédialité » est donc une des caractéristiques
principales du podcasting. Progressivement, les
médias s’approprient ce mode de diffusion et ne se
limitent donc plus à transférer leurs contenus
habituels sur leurs seuls supports d’origine.
Si on prend l’exemple de la chaîne de télévision Arte,
c’est une pionnière en matière de webradio : malgré
Ce glissement d’un média à un autre a été aussi
observé sur le site de Télérama : il a été le premier en
France à proposer une web radio en podcasting. Les
journalistes de presse écrite se livrent donc à un
exercice radiophonique : le média de l’écrit se met à
produire du son….
45
On demande de la vidéo…
46
La vidéo à la demande (VàD) ou vidéo sur
demande (VsD), plus souvent abrégée en VoD (de
l’anglais Vidéo on Demand) est une technique de
diffusion de contenus vidéo numériques
bidirectionnelle (interactive) offerts ou vendus par
les réseaux câblés, comme Internet, ou les réseaux
non câblés, comme la téléphonie 3G.
La vidéo à la demande se développe depuis le début
des années 2000 suite à l’explosion des accès très
haut débit proposés aux particuliers. Son principe
basé sur une diffusion unicast, est une évolution
logique des technologies broadcast, du style Payper-view (« TV à la carte »). Plus souple pour les
clients, qui s’affranchissent des horaires de
diffusion, cette technologie est en contrepartie plus
gourmande en ressources réseau. Ceci explique que
son développement soit intimement lié à
l’augmentation de la bande passante des réseaux.
À l’aide d’un décodeur numérique ou d’un
ordinateur, l’utilisateur peut commander
des films ou des émissions de télévision qui sont
stockés sur des serveurs. L’utilisateur dispose d’un
temps de location prédéterminé (généralement 24
heures) pour le film ou l’émission qu’il a commandé
et à l’aide de sa télécommande il dispose des
mêmes fonctions qu’un magnétoscope, notamment
la pause, l’avance ou le recul rapide.
Ces contenus sont généralement payants, facturés à
l’unité ou par le biais de forfaits. Pour exemple, un site
commercial de VoD permet de louer ou d’acheter des
vidéos comme des dessins animés, des films de
cinéma ainsi qu’un contenu dit « adultes » pour un
public majeur.
Ces services sont dits « immatériels » et sont régis en
France par les articles L. 111- 1, L .113-3 et L. 121-18
et suivants du Code de la consommation et aux
articles 1369-1 et 1369-2 du Code civil. L’utilisation de
vidéo à la demande peut se faire sur n’importe quel
système pouvant accéder à du streaming vidéo et le
visualiser.
À l’origine accessible uniquement par des ordinateurs
de type PC, on assiste au début du XXIe siècle à la
multiplication d’outils spécialisés acceptant ce type de
prestation :
- Les media center, qui sont des systèmes
multimédia « de salon » destinés à regrouper
les différents systèmes déjà existants :
lecteur DVD, décodeur/tuner hertzien
/satellite, lecteur MP3, magnétoscope
numérique. Ils ont les caractéristiques des PC
multimédias, avec plus d’ergonomie.
47
-
-
-
Les téléphones compatibles 3G, qui sont des
hybrides entre un téléphone classique et
un PDA : accès aux réseaux haut débit
(comme l’UMTSen Europe), 'grand' écran,
accès Wi-Fi/Bluetooth/WLAN p o u r
la
connexion à Internet et à des périphériques
multimédia, système d’exploitationsupportant
des lecteurs multimédia.
Les consoles de jeux de septième génération,
qui s’adaptent pour obtenir les fonctionnalités
d’un
Media
Center
:
X
Box
360, Wii, PlayStation 3 en sont des exemples.
Egalement suivant la configuration de
regarder en direct les chaînes de télévision et
de mettre en pause la lecture.
La vidéo à la demande est aussi utilisée en interne
dans les espaces collectifs (sociétés, hôpitaux,
prisons, hôtels etc.). Cette technique permet à un
utilisateur de visionner un film sur un ordinateur ou
une télévision (par l’intermédiaire d’une set top box)
connecté sur le réseau informatique du lieu. Cela peut
permettre pour reprendre ultérieurement celle-ci à
l’endroit précis de la pause (Timeshifting).
Au niveau logiciel applicatif, un certain nombre
de lecteurs multimédia payants ou gratuits existent,
en fonction du système d’exploitation, et des
fonctionnalités demandées.
Une des caractéristiques importante est la gestion des
droits numériques (ou DRM pour Digital Right
Management) : dans le cadre de contenus non libres
de droits, ce système associé à des lecteurs tels que
le Lecteur Windows Media ou Lecteur Divx Player
permet de garantir le respect du copyright. Ce
système fonctionne avec des formats de numérisation
et de cryptage propriétaires tels que Windows Media
Video ou DivX. Ce système peut permettre par
exemple de limiter la copie ou le visionnage sur
plusieurs machines, et est utilisé par les organismes
de diffusion de contenus payant (par exemple le
CoDec DivX est utilisé par l’INA en France).
Concernant les méthodes de diffusion, on peut
distinguer deux modes de fonctionnement :
- mode pull : le système de visionnage lit un
flux vidéo sur un serveur distant, c’est ce
qu’on appelle également le streaming.
- mode push : le téléchargement du document
vidéo s’effectue sur un support de stockage
(disque dur), c’est ce que l’on appelle le
podcasting.
Selon une étude publiée par l’Observatoire européen
de l’audiovisuel, 142 services de VoD payante étaient
opérationnels en Europe, fin 2006. Selon une étude
NPA Conseil publiée en décembre 2006, la VoD devrait
représenter 339 millions d’euros en 2011, (contre
16,9 millions en 2006) dont 334 millions pour la VoD
sur TV par ADSL.
48
Les principaux acteurs de VoD sont les fournisseurs
d’accès Internet, les chaînes de télévision, les webmarchands de produits culturels et quelques plates-
formes indépendantes ou institutionnelles comme
l’INA en France, et les espaces collectifs de diffusion
sur des réseaux interne.
49
The Power of Video !
50
La vidéo est un secteur aujourd’hui en plein boom
pour disséminer des contenus. Elle devient aussi de
plus en plus professionnelle.
TV contre web TV ?
Bebo (3ème réseau social mondial) qui a ouvert ses
pages aux producteurs professionnels de vidéos, après
ManiaTV qui a fermé ses 3.000 chaînes de contenus
UGC (produites par le public) pour se tourner aussi
vers les producteurs professionnels (BusinessWeek –
dec 2007)
C’est la « délinéarisation » de la télévision. Les
contenus vidéo peuvent être désormais visionnés sur
le web, sur son écran d’ordinateur, sur un mobile ou
dans des jeux vidéo. Un seul chiffre ? 10 milliards de
vidéos ont été visionnées en ligne en décembre !
(ComScore – wsj - mars) Aujourd'hui sur le web,
chaque jour "des centaines de millions de vidéos sont
regardées, des centaines de milliers sont postées".
"Chaque minute, 10 heures de contenus vidéos sont
postées en ligne"!
Après Youtube qui a ouvert des chaînes, en partage de
revenus pub avec de plus grands média audiovisuels,
Joost et Hulu sont aussi de nouvelles plates-formes
vidéo qui privilégient des contrats pour obtenir des
contenus professionnels. A voir aussi le videoplayer de
MSNBC qui offre une qualité d’image étonnante. Les
émissions sont découpées et des pubs sont
intercalées. (BusinessWeek – dec 2007)
75% des internautes en ont regardé en septembre
dernier et 61% au moins une fois par semaine,
Youtube de Google, représentant près de 30% du
total. En moyenne, les gens regardent chaque mois 68
vidéos pendant 181 minutes. Les vidéos de news
arrivent en tête (36%), puis les vidéos amateurs
(30%), suivis des bandes annonces de films (21%).
Même le visionnage de programmes entiers de
télévision a doublé d’une année sur l’autre, à 16%.
(Comscore – OPA – déc 2007)
Les gros Network s’y mettent, même si les
business models ne sont pas prêts…
Les sites de partage vidéo accueillent de plus en plus
volontiers les contenus professionnels. C’est le cas de
Intéressant aussi de noter que les moteurs de
recherche ont désormais rejoint les réseaux sociaux,
comme fournisseurs de trafic aux sites de vidéos.
(Hitwis Intelligence – avr 2008)
La télévision japonaise NHK va proposer un service de
vidéo à la demande en haute définition en décembre.
(AFP – avril 2008). AP a désormais sa chaîne sur
Youtube. (Beet TV – mars 2008). La BBC est arrivée
3ème derrière Youtube US et Youtube UK. (Hitwise
Intelligence – mars 2008) Sur le site du
51
Telegraph.co.uk, les vidéos mises en ligne ont été
visionnées 3,4 millions de fois en novembre 2007 par
près de 800.000 visiteurs différents. Le quotidien a
donc décidé de fortement développer ce secteur au
dépend des podcasts. Les chaînes commencent à
proposer des épisodes de leurs séries sur le web avant
de les diffuser à la télévision.
Enfin, aux Etats unis, les vidéos du fameux cycle de
conférences TED sont maintenant financées par BMW,
celles du réseau de Fora.TV ont un partenariat avec
Chevron. BigThink se développe. Charlie Rose (BSP)
reformate ses archives en clip de 4mn.
52
Du côté des plate-formes :
YouTube, DailyMotion et… Kewego
53
YouTube : un mastodonte
Site web d’hébergement de vidéos sur lequel les
utilisateurs peuvent envoyer, visualiser et se partager
des séquences vidéos, YouTube a été créé
en février 2005 par trois anciens employés de PayPal.
Le service situé à San Bruno utilise la technique Adobe
Flash pour afficher toutes sortes de vidéos : des
extraits de films, d’émissions de télé et des clips de
musique, mais aussi des vidéos amateur provenant
de blogs par exemple.
Le 9 octobre 2006, Google a racheté YouTube pour un
montant de $1,65 milliard en nouvelles actions, ce qui
constitue la seconde plus grosse opération
d'acquisition de Google. Le 30 mai 2007, Apple, en la
personne de Steve Jobs, a annoncé que l'Apple TV
s'ouvrait à YouTube. À cette occasion, toutes les
vidéos de YouTube ont ré-encodées vidéo HD. Grâce
au bouche-à-oreille sur le net, YouTube a pu se faire
connaître en un temps relativement court. Dans
l’objectif de renforcer sa politique d’interdiction de non
respect de droits d’auteur, YouTube a fixé une limite
de 10 min pour la longueur des vidéos.
Depuis juin 2007, l’interface de Youtube est
entièrement disponible dans la langue de plusieurs
pays : Brésil, Espagne, France, Irlande, Italie, Japon,
Pays-Bas, Pologne et Royaume-Uni. Google a
l’intention de renforcer sa position face au concurrent
français DailyMotion. Il a également passé certains
accords avec des chaînes françaises comme M6 et
France Télévision pour pouvoir diffuser légalement
certaines vidéos. Google prévoit aussi de produire une
version adaptée pour l’Allemagne.
D’autres sites contributifs de vidéo existent, mais leur
audience demeure très marginale face aux deux
géants que représente Youtube et DailyMotion. Sans
compter que les vidéos mises en ligne sur ces sites
sont ensuite référencées par Google et Googlevidéo,
propriétaire de YouTube…
Dailymotion : vive la France !
Entrerprise d'origine française offrant un service en
ligne de partage et de visionnage de clips vidéos, elle
tient la deuxième place au niveau mondial des sites de
sa catégorie, juste après YouTube (appartenant à
Google) mais bien loin devant Metacafe.
Le site web de Dailymotion compte environ 40 millions
de pages vues par jour et plus de 3 millions de
visiteurs uniques par jour en mai 2007. En outre,
ceux-ci importent près de 15 000 nouvelles vidéos par
jour. Le nombre d'inscrits s'élève au total à environ 7
millions d'internautes. Dailymotion serait rentable
avant 2009 et annonce un chiffre d'affaire de 10
millions d'euros pour 2008.
54
Utilisant la technologie Flash pour diffuser son
contenu, il s'en distingue cependant par l'utilisation
d'un moteur d'encodage développé en interne et par
l'hébergement en interne des contenus proposés. Ce
contrôle technologique vient du fait que ses créateurs
ont travaillé auparavant chez unhébergeur. Par
ailleurs, Dailymotion, contrairement à Youtube,
permet de conserver l’aspect stéréophonique de la
bande-son des vidéos.
Pour organiser l'ensemble des fichiers, Dailymotion
fait appel à des catégories (appelés "chaînes"),
des mots-clés (comme le fait Flickr, parmi d'autres),
ou encore à des groupes. Le site dispose également
d'un moteur de recherche interne. Les recherches
s'effectuent en tapant des tags, des mots-clés. Les
internautes peuvent également laisser leur impression
sur les vidéos, grâce à un système de postage de
commentaires et donner une note pour chaque vidéo.
La qualité HQ existe depuis octobre 2008, la résolution
est de 512 x 384 pixels avec 30 images par secondes.
Le H.264 est utilisé pour les images et l'AAC à 96 kbs
pour le son. Depuis février 2008 des vidéos en 720
pixels de hauteur avec un débit allant de 1,8 à 2,2
Mbs sont classées dans la catégorie HD.
Kewego : une startup française
(voir dans les compte rendus de visites)
55
Des contenus générés par les utilisateurs
56
Le concept de contenus générés par les utilisateurs,
en Anglais User generated content, se réfère à un
ensemble de médias dont la matière est
principalement soit produite, soit directement
influencée par les utilisateurs finaux. Il est opposé au
contenu traditionnel produit, vendu ou mis à
disposition gratuitement par les entreprises de média
traditionnelles.
Ce mouvement reflète la démocratisation des moyens
de production audiovisuelle grâce aux nouvelles
technologies.
Parmi ces moyens de plus en plus accessibles à un
large public, on peut citer la vidéo numérique,
les blogs, le podcasting, la téléphonie mobile ainsi que
les Wikis.
Dans le domaine de la vidéo, les logiciels de montage
sont gratuits ou en opensource. Il existe aussi des
possibilités de montage en ligne, par simple interface.
Enfin, des versions simplifiées, mais néanmoins très
performantes de logiciels professionnels (Première,
Final Cut Express, Pinacle) sont maintenant
abordables. Des didacticiels de prise en main sont
désormais disponibles tant en textes (pdf.) ou même
en vidéo-formation.
En supplément des ces moyens, le contenu généré par
les utilisateurs s'appuie sur de nouvelles licences
de droit d'auteur très flexibles, lesquelles diminuent
très largement les barrières d'entrée et facilitent la
collaboration entre des individus dispersés
géographiquement à travers le monde.
Le contenu généré par les utilisateurs est considéré
par ceux qui le pratiquent comme un moyen pour
améliorer leurs compétences, pour s'instruire, pour
découvrir et explorer de nouveaux domaines.
Le journalisme citoyen en est un exemple (Agoravox).
57
2008 année faste pour la vidéo sur Internet
58
Les chiffres le prouvent
La vidéo sur Internet rassemble de plus en plus
d'adeptes au fil des mois. Cela se vérifie pour les
internautes qui produisent les vidéos et pour ceux qui
les visionnent. Pour confirmer cette tendance, il suffit
de regarder de plus près les scores enregistrés par le
site YouTube, cette plate-forme très populaire
d'agrégation et de distribution de contenu vidéo.
Selon une étude de la firme de recherche Hitwise, 2,5
milliards de documents vidéo ont été regardés sur
YouTube en juin dernier par les internautes. 65000
nouveaux documents vidéo ont été téléchargés sur
les serveurs de cette compagnie de San Francisco.
Et
selon
une
autre
firme
de
recherche, Nielsen/NetRatings, YouTube a attiré près
de vingt millions d'internautes en juin dernier.
L'engouement pour le visionnage de vidéos
personnelles podcastées (à télécharger) ou streamées
(à visionner depuis le web) est donc confirmé.
En outre, selon une étude Comscore parue en mai
2008, les internautes américains regardent en
moyenne cent minutes de vidéos chaque mois (15
minutes de plus qu'en octobre 2005). Ce sont les
jeunes hommes de 25 à 34 ans qui en sont les plus
friands : deux heures et vingt minutes chaque mois!
Mais que regardent-ils donc?... De plus, 16% de la
consommation de vidéo est réalisée durant les heures
de "prime time" de la télévision. Le petit écran seraitil menacé par la vidéo en ligne?
Les blogs profitent aussi de cette petite
révolution.
Les internautes qui tiennent un blog y incluent de
plus en plus souvent des vidéos personnelles. Selon
une étude de Pew Internet & American Life Project,
77% des bloggers américains ont déjà mis en ligne
des créations personnelles comme la vidéo. Par
ailleurs, 54% de ces mêmes bloggers n'ont jamais
mis ces vidéos autre part que sur leur blog personnel.
Le blog demeure donc un support privilégié pour le
partage de vidéo. Les fonctionnalités du blog ne
cessent de croître...
Quelques chiffres-clés
-
-
-
2,5 milliards de vidéos ont été regardées en
juin sur YouTube
65 000 nouveaux documents vidéo ont été
téléchargés sur le serveur de YouTube en juin
dernier
100 minutes : c'est le temps que passe les
internautes américains chaque mois à regarder
de la vidéo
77% des bloggers américains ont déjà mis en
ligne leurs créations comme la vidéo
59
L'engouement pour la vidéo sur Internet est
manifeste.
Il devient de plus en plus facile de réaliser un
montage sur son ordinateur ou son mobile à partir de
rushes vidéo tournés et de diffuser ce montage grâce
à Internet et à ses plates-formes de distribution de
contenus vidéo commeYouTube, Dailymotion, Google
Video, Yahoo! Video ou le fameux site Wat (We Are
Talented"), l'investissement 2.0 de TF1. Face à
l'augmentation de l'équipement en haut-débit et en
caméraphones, le blog et la vidéo sur Internet ne
sont plus l'apanage des "geeks" et des adolescents.
Ces sites collaboratifs et communautaires sont autant
de lieux d'hébergement gratuits de vidéos
personnelles à l'échelle du web. Selon la société
Hitwise, YouTube aurait une longueur d'avance sur
ses concurrents. Près de 60% de tous les
visionnements de documents vidéo sur Internet se
seraient faits sur son site. Puis ce serait le site
Internet MySpace qui arriverait deuxième dans la
consultation de documents vidéo avec 19%. AOL,
Google Video, MSN et Yahoo! se divisent le reste,
n'étant pas collectivement pas capables d'égaler
MySpace ou YouTube.
Une offre on ne peut plus variée.
Des clips personnels destinés à montrer ses créations,
que ce soit un court-métrage ou le dernier gala de
danse, des vidéos humoristiques, des séquences
filmées avec un téléphone mobile ou bien repiquées à
la télévision. Ce qui est le plus consulté en ce
moment, notamment sur Dailymotion, c'est le célèbre
"coup de boule" de Zidane sur le joueur italien
Matterazi. On se souvient aussi de l'interview d'un
Johnny Hallyday éméché diffusé initialement sur
France 3 Nord-Pas de Calais et qui a bénéficié d'une
audience record sur Internet.
Si les vidéos sur Internet sont devenues un
phénomène mondial, en quelles langues sontelles le plus souvent diffusées?
On ne dispose pas encore de statistiques concernant
les documents vidéo eux-mêmes, mais grâce au
site Technorati, il est possible d’avoir aperçu des
langues les plus utilisées dans la blogosphère. La
langue la plus usitée est le japonais (37%) puis vient
l'anglais (31%) et le chinois (17%). Le français est
encore loin derrière: avec seulement 4 % des blogs en
langue française. Et il suffit de se rendre sur la plateforme YouTube pour constater que, là encore, les
vidéos en japonais et en langue anglaise trustent les
premières places...
60
Les Français particulièrement friands de vidéos
en ligne.
25 millions de personnes (81 % de l'audience Internet
française totale) en France ont regardé un total de 2,3
milliards de vidéos en ligne pendant le mois de mai
2008
Les sites de Google, grâce
YouTube.com (qui représente
vidéos regardées sur ce groupe
représenté 28 % de toutes
visionnées en France.
à la popularité de
97 % du total des
de sites en mai), ont
les vidéos en ligne
Malgré cette position de leader parmi les sites de
vidéo en France, c'est dans ce pays que les sites
Google enregistrent leur plus basse part de marché
parmi les quatre autres pays dans lesquels comScore
Video Metrix existe : Ils ont représenté 45 % au
Royaume-Uni, 44 % au Canada, 38 % en Allemagne
et 34 % aux États-Unis.
La part de marché inférieure des sites de Google en
France par rapport aux autres marchés reflète, en
partie, la force du site vidéo français Dailymotion.com,
qui s'est placé au second rang avec une part très
respectable de 16 % des vidéos regardées. Les sites
du Groupe TF1 (1,5%), de Microsoft (0,8%) et de
Yahoo! (0,5%) obtiennent respectivement la
troisième, quatrième et cinquième place.
61
Classement des sites de vidéo en ligne en France en termes de nombre de vidéos regardées (Mai 2008)
Total France - Internautes âgés de 15 ans et plus, Domicile et Travail Source : comScore Video Metrix. Classement
basé sur des sites à contenu vidéo ; hors réseaux de serveurs vidéos. La vidéo en ligne inclut à la fois le
streaming et la vidéo à téléchargement progressif. L'usage à partir d'ordinateurs publics comme dans les
cybercafés ou à partir de téléphones portables ou d'assistants numériques personnels n'est pas inclus.
Sites
Vidéos (000)
Parts (%) des vidéos
Total Internet
Sites Google
Dailymotion.com
Groupe TF1
Sites Microsoft
Sites Yahoo!
Megavideo.com
Sites Orange
Fox Interactive Media
Sites AlloCiné
Sites Iliad/Free.fr
2 334 344
650 251
361 957
34 954
19 816
10 943
10 473
10 383
7 882
7 685
7 624
100,0
27,9
15,5
1,5
0,8
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,3
62
Classement des sites de vidéo en ligne en France classés en nombre de spectateurs uniques (Mai 2008)
Total France - Internautes âgés de 15 ans et plus, Domicile et Travail Source : comScore Video Metrix. Classement
basé sur des sites à contenu vidéo ; hors réseaux de serveurs vidéos. La vidéo en ligne inclut à la fois le
streaming et la vidéo à téléchargement progressif. L'usage à partir d'ordinateurs publics comme dans les
cybercafés ou à partir de téléphones portables ou d'assistants numériques personnels n'est pas inclus.
Sites
uniques (000)
Spectateurs
Total Internet
Sites Google
Dailymotion.com
Sites Microsoft
Groupe TF1
Fox Interactive Media
Sites AlloCiné
Sites Iliad/Free.fr
Sites Orange
France Televisions
Sites Amazon
Il a été aussi possible de constater sur ce même mois
de mai 2008 que :
- Les spectateurs de vidéo en ligne français tous
confondus ont regardé un total de 137 millions
d'heures de vidéo.
- 12,2 millions de spectateurs ont regardé 629
millions de vidéos sur YouTube.com (52 vidéos
par spectateur).
Nombre de vidéos
par spectateur
25 168
12 508
10 340
6 506
5 015
2 348
1 750
1 677
1 425
1 380
1 379
-
-
92,8
52,0
35,0
3,0
7,0
3,4
4,4
4,5
7,3
4,5
2,5
La durée moyenne de ces vidéos en ligne était
de 3,5 minutes.
3,2 millions d'abonnés de téléphonie mobile ont
utilisé leur téléphone pour regarder une vidéo
en France. 47,5 % d’entre eux étaient âgés de
moins de 25 ans.
79,5 % du total des internautes français a
regardé des vidéos en ligne.
63
Si huit internautes sur dix regardent de la vidéo en
streaming en France, cela indique que ce type d'usage
devient l'un des usages fondamentaux de Internet, au
même titre que la recherche d'information, le courrier
électronique ou l'achat en ligne.
Le Canada montre une énorme activité de
consultation de vidéo en ligne
Parmi les cinq pays actuellement reportés par
comScore Video Metrix l'activité vidéo a atteint un
record inégalé au Canada, où 19 millions d'internautes
ont regardé une vidéo en ligne au mois de décembre,
représentant 89 % de la population en ligne totale
âgée de 15 ans ou plus. Le Royaume-Uni suit avec 87
%, puis la France avec 84 % et l'Allemagne avec
81%. La pénétration était légèrement moindre aux
États-Unis, où l’activité vidéo atteint 78 % de la
population internaute totale.
Le public de la vidéo en ligne au Canada a regardé
plus de vidéos que dans n'importe quel autre pays
reporté, avec une moyenne de 112 vidéos par
utilisateur pour le mois de décembre, suivi par le
Royaume-Uni avec 108 vidéos par spectateur,
l'Allemagne avec 92 vidéos par spectateur et la France
89. Encore une fois, l'activité aux États-Unis était
légèrement moindre, arrivant à une moyenne de 77
vidéos par spectateur au mois de décembre.
Visualisation de vidéo en ligne – Détail pays par pays*
Classé suivant le pourcentage de Reach de la population internaute âgée de 15
Décembre 2007 - comScore Video Metrix
Total des personnes
uniques consultant
Nombre de Vidéos
des vidéos en ligne
moyen par
Nombre de Vidéos
Pays
(000)
(000)
spectateur
Canada
19,047
2,137,074
112
U.K.
28,686
3,092,867
108
France
24,063
2,138,802
89
Allemagne
27,321
2,514,039
92
États-Unis
124,362
9,509,544
77
ans et plus
% Reach
sur Population
internaute
89%
87%
84%
81%
78%
64
Les Sites Google sont en tête dans tous les pays
reportés
Une majorité des consultations de vidéos se faisant
sur YouTube.com, la propriété Google sites est en tête
du classement des sites de consultation de vidéos en
ligne dans les pays concernés. Toutefois, au-delà de
cela il existe de très fortes performances de la part
d'acteurs locaux clés, avec les sites BBC classés
second au Royaume-Uni, Dailymotion.com classé
second en France, et Vivendi également classé second
en Allemagne. Les sites Microsoft sont parmi les cinq
premiers sites vidéo aux États-Unis, au U.K. et au
Canada, mais pas en France ou en Allemagne.
Classement des 5 principales Propriétés de sites vidéo dans tous les pays concernés par Video Metrix *
Classé en fonction du nombre total de vidéos (000) regardées par des spectateurs uniques, âgés de 15
ans et plus**- Décembre 2007 - comScore Video Metrix
États-Unis
Canada
U.K.
France
Allemagne
Google Sites
Google Sites
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Fox Interactive Media Microsoft Sites
BBC Sites
Dailymotion.com
Vivendi
Yahoo! Sites
CTVglobemedia
Microsoft Sites
Groupe TF1
ProSiebenSat1 Sites
Viacom Digital
Yahoo! Sites
Yahoo! Sites
Sites Amazon
Clipfish.de
Microsoft Sites
Dailymotion.com
Fox Interactiv Media
Yahoo! Sites
Fox Interactiv Media
*Le trafic issu des ordinateurs publics comme dans les cybercafés ou à partir de téléphones portables ou
d’assistants numériques personnels n’est pas inclus.
** Univers sur les 2 ans et plus disponible aux États-Unis et au Canada, sur les 15 ans et plus au U.K., en France
et en Allemagne. Ce rapport examine les univers des personnes âgées de 15 ans et plus à travers tous les pays
concernés pour fournir des données comparables.
65
L’émergence des web TV
66
On désigne par webTV tout site Internet dont le
contenu est à dominante vidéo. Les web TV sont à
distinguer des télévisions classiques diffusées via les
bouquets ADSL sur MaligneTV ou via la FreeBox (voir
plus loin).
"chaînes" originales sur le net sont plus rares et si la
webTV connaît aujourd'hui un fort regain d'intérêt, en
France et dans le monde, c'est grâce au
développement accéléré des sites de vidéo
participatifs.
Les pionniers
Les premières webTVs sont apparues aux États-Unis,
dès qu'il a été facile de diffuser de la vidéo sur
Internet, c'est-à-dire lorsque la société Real Networks,
fondée en 1993, a mis gratuitement son logiciel
de streaming à disposition des internautes. En France,
les premières utilisations de la vidéo sur Internet ont
été professionnelles. La première diffusion vidéo en
direct sur Internet en Europe a eu lieu en Septembre
1997 lors du Congrès Mondial Endocardiologie à
Sienne, Italie. Après l’éclatement de la bulle
Internet en 2001, Canalweb pionnière fulgurante en
France à la fin des années 90 doit déposer son bilan,
faute de modèle économique viable en septembre
2001. D'autres sociétés ont été pionnières sur le
créneau grand public : Nouvo.com et alatele.com. Elle
subiront le même sort. Seule la plate-forme OC-TV.net
(Jacme & Patricia Gaudas) créée en 1999 est encore
en ligne.
Les chaînes originales sur le web sont en revanche
souvent très complètes et offrent un contenu riche et
varié aux internautes. Entre autres, la chaîne
33mag.tv qui offre aux internautes de nombreuses
émissions de toutes sortes que ceux-ci peuvent
regarder quand ils le veulent.
La situation actuelle
Aujourd'hui, toutes les chaînes de télévision classiques
sont accessibles en ligne, en direct et en vidéo à la
demande. Mais depuis l’époque pionnière, les
De plus, depuis maintenant 3 ans, de très nombreuses
entreprises ont lancés leur webTV, à l'image d'IBM,
Adobe (Adobewebtv.com), Vertbaudet, le RC Lens où
encore Rotschild. Elles s'appuient sur les plate-formes
de Brainsonic, société spécialisée dans les webTV
Corporate.
De très nombreux sites proposent aussi maintenant
leur "chaîne" de télévision et l’on assiste aux
premières tentatives de chaînes de télévision grand
public uniquement diffusées sur le net, comme par
exemple LaTéléLibre, fondée par John-Paul Lepers en
utilisant la technologie de Ipod.tv.
La conception des années 2000, dans lesquelles une
webTV se présentait comme de véritables chaînes
télévisuelles est révolu. Aujourd'hui, une webTV est
67
un espace qui intègre une grille de programmes dont
la mise à jour des contenus est régulière afin de
fidèliser. Cette mise à jour peut être quotidienne,
hebdomadaire, bimensuelle ou même mensuelle en
fonction des moyens.
La web TV implique également que le contenu soit
organisé en fonction des différents types de contenus
proposés (reportages, actualités, interviews) et
présentés dans un environnement homogène
permettant à l’internaute de zapper entre les
différentes chaînes.
montrer sa ville, sa région ou de parler librement des
sujets qui nous intéressent.
De nombreux portails de TV en ligne existent
maintenant. Classées par pays et selon leur
thématique, elles offrent un éventail de programmes
absolument extraordinaire : actualités, sports,
programmes infantiles, documentaires, films, clips de
musiques, concerts, météo, shopping sont quelquesuns des thèmes abordés par les TV en ligne du monde
entier.
Le streaming, ou flux de données, a révolutionné la
transmission de l'image et du son à travers Internet.
Les 5 continents, toutes les langues, cultures et
thèmes sont ainsi désormais représentés : les free TV
(tout comme les web radio) envahissent la toile ! Haut
débit puis bientôt très haut débit, portails ouverts et
logiciels fiables, streaming ou podcasting, tout cela
concourt à faire désormais des web TV un mode de
consommation de vidéos qui monte actuellement en
puissance puisque il permet à chacun de se créer une
télévision à la carte.
La
technologie
relativement
simple
du "broadcast" permet aujourd'hui à tout un chacun
de diffuser sa livecam ou ses montages vidéos. Aussi,
les web TV sont devenues un excellent moyen de
A remarquer aujourd’hui, à titre d’exemple, OmegaTV.
Voir aussi RSS One : un portail de WEB TV du monde
entier.
Chaque jour, des dizaines voire des centaines de
télévisions Internet (plus connues comme online
TV ou TV en ligne) voient le jour. Celles-ci sont
professionnelles ou personnelles, gratuites ou
payantes et bien souvent thématiques.
68
Bientôt des TV perso ?
69
Basé
sur
le
même
modèle
que
Youtube ou DailyMotion, Free permet de diffuser de la
video grâce à une caméra ou une autre source vidéo,
qu'il suffit de brancher directement sur le boîtier
télévision du modem Freebox HD par liaison RCA / Svideo. Ce service a été lancé le 28 juin 2007.
Pour visionner les chaînes du service TV Perso, il est
nécessaire
de
souscrire
un
abonnement
à Free autorisant la réception des chaînes de
télévision. Toutes les Freebox à partir de la v2 sont
compatibles pour le visionnage. En revanche, il est
indispensable de disposer d'une Freebox v5 (HD) pour
émettre des programmes.
Il est possible de diffuser en direct ou en différé. Les
différents programmes peuvent être catégorisés selon
une douzaine de thèmes. Le système permet
d'attribuer des notes aux contenus diffusés (de 1 à 5
étoiles), ou de signaler des contenus frauduleux. Il est
par ailleurs possible de trier ces contenus selon
différents critères, notamment la notation moyenne
obtenue.
De multiples émissions spontanées sont apparues dès
la mise en route du service, confirmant l'esprit
communautaire des freenautes. Cet esprit ne s'arrête
pas là puisque la communauté est également à
l'origine d'outils informatiques de plus en plus avancés
permettant la composition d'émissions avec
incrustations vidéos, titrages, chat en temps réel,
ainsi que différents systèmes de quizz. Une technique
souvent utilisée par les utilisateurs de la TV Perso
pour améliorer leurs émissions consiste à relier leur
ordinateur à la Freebox afin de multiplier les
possibilités (lecture de vidéos et de musiques,
incrustation de texte, utilisation d'une webcam). Un
gratuiciel, InteractiveTV, créé pour l'occasion par
un freenaute, propose le mixage de plusieurs sources
vidéos et l'incrustation d'effets avancés afin
d'améliorer la qualité des émissions.
Un an après son lancement, la programmation de TV
Perso a déjà énormément gagné en volume, grâce à la
participation croissante de la communauté des
Freenautes.
TV perso a toutes les apparences d'une plate forme de
partage de contenus audiovisuels façon Youtube ou
Daily Motion.
Cependant, on peut identifier trois différences
essentielles qui font la nouveauté radicale de TV perso
et qui suscitent des pratiques, des comportements et
des styles différents de ceux que l'on voit sur les
plates formes de vidéo sur Internet.
Ces trois différences sont le téléviseur, le territoire et
la communauté concernée.
70
A l'heure de la convergence et du triple play, diffuser
une vidéo directement sur le téléviseur, via une box,
plutôt que sur Internet, via l'ordinateur, peut sembler
une différence plus symbolique que réelle. En
l'occurrence c'est le symbole qui est essentiel. Le
téléviseur demeure le support naturel et historique de
l'image animée, c'est lui qui donne ce qu'on pourrait
appeler une «légitimité télévisuelle» au fichier
numérique vidéo. Il permet en outre, à ceux qui ne
sont pas des natifs du numérique d'accéder aux
«contenus auto produits» sans effort particulier, en
utilisant leur télécommande.
Ce service concerne la France métropolitaine, il se
déploie sur le réseau «propriétaire» d'un opérateur de
télécommunications français. Contrairement à un
Internet « déterritorialisé », le nouveau dispositif
permet aux contributeurs l'apprentissage de la
responsabilité éditoriale et du respect de la propriété,
intellectuelle.
Enfin la petite taille de cette communauté, comparée à
la communauté mondiale des internautes qui est la
cible des Youtube ou Daily Motion devrait donner une
offre de contenus à échelle humaine, sans le stress de
l'hyper choix et du chaos, qui guette sur Internet.
Avec cette nouvelle initiative, le rythme de
l'innovation numérique ne se dément pas en France.
Premier pays dans l'offre triple play avec une des
tarifications les moins chères du monde, en avance
dans le haut débit, très en avance dans
l'investissement dans la fibre optique, la France est
bien positionnée dans l'économie numérique.
Mais il ne suffit pas de disposer d'infrastructures et de
réseaux à des tarifs raisonnables, de nouveaux
services et de nouveaux usages sont en cours de
construction pour bâtir la culture numérique qui
accompagnera et structurera cette nouvelle économie.
71
Après le web 2.0, la TV 2.0 ?
72
Jusqu’ici l’offre de télévision reposait sur un choix
restreint de chaînes, une diffusion en flux linéaire, une
audience collective et passive. Dans les prochaines
années, à l’instar du web 2.0 participatif, la TV 2.0
pourrait émerger avec des programmes à la demande,
adressant une audience individuelle et interactive
dans un environnement d'hyper choix. Free a été le
premier, en France, à se lancer dans cette aventure.
chaînes de télévision, intermédiaires incontournables à
ce jour, voient leur position d’agrégateur de
programmes et d’audience se fragiliser. C’est pourquoi
ils cherchent à nouer des relations directes avec les
téléspectateurs. Le service public a par exemple
ouvert son « Club France Télévisions », comme un
commerçant offrirait des cartes de fidélité à ses
clients.
La tendance de fond est là. On constate une
fragmentation de la consommation avec la montée en
puissance des nouveaux entrants de la TNT et des
chaînes thématiques, ainsi que l’apparition de
nouveaux usages comme la vidéo sur Internet qui
vient grignoter le « temps de cerveau disponible » des
téléspectateurs les plus jeunes. Dans ce contexte, le
maintien des chaînes hertziennes historiques
dépendra de leur capacité à fédérer une audience
généraliste autour d’événements et à prolonger le
territoire de leur marque média sur tous les terminaux
numériques.
Au-delà de cette dynamique de communication, les
diffuseurs doivent à l’avenir accroître leur dimension
de média participatif. Objectif : susciter l'adhésion des
téléspectateurs et leur fidélité aux programmes sur
l’ensemble des plates-formes de distribution digitale
(TNT, câble, satellite, ADSL, fibre optique, mobile,
VOD, podcast, peer-to-peer légal). La construction de
marques média fortes, garantissant des contenus
originaux de qualité, est une condition nécessaire mais
pas suffisante.
L’une des clés de compréhension de ce PAN, le
Paysage Audiovisuel Numérique, est le concept de
désintermédiation. Plus de 13 millions de foyers sont
connectés au haut débit en France. Les producteurs de
contenus peuvent proposer directement leurs
programmes aux consommateurs en vidéo à la
demande sur des sites Internet ou au travers de
« box » raccordées aux téléviseurs. Les éditeurs de
Une partie de l’enjeu réside dans la capacité de
chaque chaîne à nouer une relation d'échange avec
son public. Et ce, avant, pendant, et après la diffusion
de ses programmes. Un échange qui va se cristalliser
dans la « co-production » de contenus entre
téléspectateurs et professionnels. Pas financièrement,
mais avec leur implication. Car il s’agit de passer d’un
modèle de média vertical descendant à un modèle de
média collaboratif structuré. Structuré, car il importe
que les professionnels entendent conserver la maîtrise
73
du processus de
l’éditorialisation.
«
co-production
»
et
de
Vers des télévisions participatives ?
Concrètement, en amont de la diffusion, dès la phase
de conception d'une émission, d'une œuvre, le public
pourra être sollicité dans la prise d'idées. Et cela sous
la forme de scripts envoyés, de votes sur le site web
ou via le mobile, ou encore avec des vidéos
personnelles auto-produites ayant vocation à s'inscrire
au cœur même d'un programme.
Depuis 4 ans, « Les films faits à la maison » sur
Canal+ illustrent cette contribution du public à la grille
des programmes. TF1 s’y met aussi. Depuis avril
dernier, Jean-Pierre Pernaut diffuse dans son journal
télévisé de 13H des reportages amateurs en
partenariat avec le site WAT.
distribution de vidéo numérique. Dans l'univers digital,
le contenu prolonge dans le temps sa relation au
public.
En post diffusion, une émission peut :
- entretenir sa notoriété sur le web, le mobile ou
le téléviseur via les « box »
- accroître la fidélisation à la marque par une
newsletter dédiée
- générer des revenus additionnels en vidéo à la
demande.
Elle continue même à enrichir son contenu
périphérique, au fil du temps, si l'on considère sa
dimension participative sur le web.
Durant la diffusion TV, sur certains formats
événementiels ou d'information, le public peut être
amené à intervenir dans le programme, donner son
avis en direct ou enrichir son expérience utilisateur
grâce à des services interactifs. Là aussi, via différents
outils de communication (SMS, site web, webcam) ou
tout simplement par sa présence active en plateau.
Le programme audiovisuel n'est donc plus figé. Il peut
dans un environnement communautaire (blogs,
forums, sites de partage vidéo) devenir un
hypermédia que les téléspectateurs s'approprient,
transforment, enrichissent par leurs commentaires,
leurs contributions multimédia. Ces « téléspect'acteurs
» deviennent les ambassadeurs des contenus télévisés
en les recommandant à leurs amis. Chaque chaîne
cherche donc maintenant à s'appuyer sur ces
prescripteurs qui rivalisent de plus en plus en
influence avec les magazines de programmes TV.
Enfin, après sa diffusion TV, un programme peut
connaître une seconde vie sur d'autres supports :
DVD, livre, presse et sur toutes les plateformes de
Sans tomber dans le piège de la démagogie ou les
excès d’une démocratie participative télévisée, il
devient donc essentiel pour les chaînes de « co-
74
produire » leurs programmes avec les téléspectateurs.
La valeur d'usage d'un média, avec ses équipes de
professionnels, réside dans sa capacité à structurer,
promouvoir, éditorialiser des contenus, surtout
lorsqu'ils sont générés par des amateurs avec une
qualité aléatoire. Avec la montée en puissance du
mode participatif, on revalorise le sens premier du
mot « média » en lui rajoutant une dimension de
communication bidirectionnelle.
(Yahoo, MSN, DailyMotion, Eyeka, YouTube,
MySpace), qui capteront la valeur de l'interaction avec
les téléspectateurs en les abreuvant de programmes.
Par leur contact quotidien avec les consommateurs
finaux, ces infomédiaires seront à même d’analyser
les comportements. Grâce à des outils de CRM et de
ciblage, ils pourront influencer la consommation
audiovisuelle, en direct ou en différé, et par là même
la monétiser.
Si la TV 2.0 est clairement une opportunité de
renouveau pour les éditeurs de chaînes, encore faut-il
qu'ils la saisissent. Sinon, ce seront les nouveaux
« infomédiaires », comme les distributeurs de services
audiovisuels dématérialisés (Orange, Free, CanalSat,
SFR, Joost) ou les sites Internet communautaires
Les professionnels du contenu, encore réticents à
partager leur savoir-faire et parfois repliés sur leurs
corporatismes, n’ont d’autre choix que de s’organiser
autour de médias participatifs pour toujours mieux
informer, éduquer et divertir leur public.
75
Les micro-télévisions arrivent aussi…
76
Cette forme de diffusion fonctionne depuis bientôt dix
ans sur les téléphones portables en Corée et au Japon.
Elle a débuté en Europe et Amérique du Nord depuis
fin 2006.
Deux utilisations :
- Extensive et destinée à « tuer le temps »,
en s’informant ou en se divertissant, durant les
périodes d’attentes, que ce soit dans les
transports en commun (bus, métro, etc.) ou les
lieux publics (rues, gares, aéroports) ou privés
(salles d’attente, etc.).
- Utilitaire et pour « gagner du temps », en
restant au plus près de l’information, même en
situation de mobilité mais aussi en utilisant les
possibilités d’interactivité pour accéder au
moment que l’on choisit à un contenu précis,
dans une logique de consommation à la
demande. Ce dernier usage qui ne relève pas de
la télévision mais des offres à la demande, est
actuellement le plus exploré par la
commercialisation de l’UMTS.
Les formats à privilégier en production sont donc les
formats courts (comme c’est le cas pour l’Internet)
dont les contenus sont événementiels (flashs
d’informations, événements sportifs, flashs météo,
informations financières, bandes annonces de films…)
mais aussi ludiques (clips musicaux, contenus, dessins
animés, programmes courts quotidiens, informations
pratiques locales…).
Le poids des opérateurs mobiles est important dans le
développement de ce marché. Même si d’autres types
de terminaux (web, PDA, miniPC, etc) sont amenés à
jouer un rôle important, ils disposent d’une base
considérable de téléphones mobiles installés et
présentant un fort taux de renouvellement permettant
d’introduire massivement les récepteurs adéquats
dans des délais courts.
Ce nouveau marché, en cours d’ouverture, demande
des contenus, domaine sur lequel la presse a,
indéniablement, sa carte à jouer.
77
11,3 millions de mobinautes potentiels en France
78
La France compte de plus en plus de mobinautes :
entre janvier et mars 2008, 11,3 millions de
personnes âgées de 11 ans et plus se sont connectées
à l’Internet Mobile au cours du dernier mois ; soit 600
000 personnes de plus qu’à la même période en 2007
(Source :Téléphonie et Services Mobiles).
partie de la population. En témoigne le profil des
mobinautes : près d’1 sur 3 (31,4%) est de catégorie
« employé ou ouvrier » en mars-avril 2008 pour 1 sur
5 (20,8%) en septembre-octobre 2007.
On définit les mobinautes par leur utilisation, au cours
du dernier mois, d’un service ou d’une fonction
nécessitant une connexion à l'Internet mobile :
services mobiles, e-mail, messagerie instantanée,
télévision ou encore téléchargement. Parmi eux, plus
de 2 millions ont exclusivement consulté leur mail et
6,9 millions ont consulté l’Internet sans consulter leur
mail. La comparaison des résultats du panel de
mobinautes en mars-avril 2008 avec la période
septembre-octobre 2007 fait apparaître des évolutions
significatives.
Le téléphone portable est désormais dans quasi
toutes les poches et assiste ses propriétaires pour un
nombre croissant de tâches du quotidien, notamment
dans le cadre de leur travail. E-Commerce,
géolocalisation, ticketing, accès à sa boîte mail et à
Internet, font partie des principaux usages.
En septembre-octobre 2007, les mobinautes se sont
connectés à l’Internet mobile en moyenne 6 jours et
demi. Un jour de plus en mars-avril 2008 : 7,6 jours
de connexion. L’arrivée de nouveaux forfaits mobiles
illimités proposés par les opérateurs a probablement
contribué à cette progression.
Réservé dans les premiers temps à des « early
adopters » à fort pouvoir d’achat compte tenu du coût
des téléphones et des forfaits, l’Internet mobile est
désormais de plus en plus accessible à une large
Génération Y : les 13 –29 ans
Selon Knowledge Networks, qui publie une étude sur
les rapports qu’entretiennent les individus avec leur
mobile, c’est évidemment la génération Y - 13-29
ans - qui est la plus friande des multiples fonctions
qu’offre leur téléphone. Ils sont plus de trois sur cinq
à estimer que plus un combiné embarque d’options,
plus il est performant, contre un quart seulement des
plus âgés.
Ces jeunes utilisateurs – on les appelle encore, en
marketing, les Millenials ou Digital Natives - envoient
une vingtaine de SMS par jour, et regardent quatre
fois plus que leurs aînés la télévision et des vidéos
sur leur téléphone. Autant dire que les annonceurs ne
doivent pas négliger cette cible, très consommatrice.
79
De plus, selon cette étude, les adeptes du portable,
toutes générations confondues, ne sont pas réticents
au concept de publicité sur mobile, à condition que
celle-ci leur soit bénéfique.
Cette multiplication des fonctions est en grande partie
due à la généralisation du web sur mobile : un peu
plus d’un utilisateur de mobile sur dix se rend
désormais sur Internet depuis son combiné et le
téléphone portable se positionne de plus en plus
comme un véritable complément du web traditionnel,
à la fois pour le divertissement et pour la recherche
de service.
De plus, ceux qui utilisent les fonctions les plus
avancées de leur téléphone sont ceux qui
consomment le plus de technologies en dehors de
celles mobiles. Ainsi les possesseurs d’un téléphone
qui regardent ou téléchargent de la vidéo sur celui-ci
passent aussi un tiers de plus de temps sur les
différents médias que les autres propriétaires d’un
combiné.
Quand le mobile épouse un besoin collectif : la
reliance de la Génération Y
La reliance – terme créé par le sociologue Edgar Morin
- est issue de la destructuration des groupes
traditionnels : famille, partis politiques, syndicats ou
communautés religieuses. En compensation, l’individu
développe le besoin d’intégrer de nouveaux groupes,
qu’il choisit au gré de ses attentes, de ses affinités,
etc. À charge pour ces nouveaux groupes de lui
apporter aide, conseil et réconfort. Mais évidemment,
ces nouveaux réseaux sociaux demandent une
assiduité et une multiplicité des relations qu’il faut
entretenir alors même que l’on se "nomadise".
Comment concilier cette hyper mobilité avec ce besoin
d’être hyper connecté ? Grâce au mobile ! Et qui plus
est, ces liens sont de plus en plus associés au
divertissement (une façon de renforcer leur dimension
émotionnelle) ! On adopte beaucoup plus rapidement
tout progrès technologique qui les facilite et les
enrichit : échanges de vidéo, de musiques, GPS… Le
mobile devient donc de plus en plus essentiel et de
plus en plus riche dans la vie quotidienne… surtout
que ses usages sont poussés par de nouveaux
comportements de consommateurs et des tendances
sociales de fond.
Avec le développement de l’Internet mobile va
s’accélérer l’émergence de nouveaux usages, qui
apporteront une brique essentielle à l’utilisation du
multicanal pour la diffusion et la consommation
d’informations ou de loisirs. Même si cette discipline
est encore très nouvelle, elle est en train de dépasser
le stade expérimental. Des places sont à prendre, en
particulier auprès des jeunes consommateurs de
nouvelles technologies.
80
Engouement en vue pour les appareils Internet
mobile
tout une nouvelle catégorie de produits. On peut déjà
identifier plusieurs typologies de consommateurs.
Le segment des systèmes mobiles dédiés à Internet
va connaître une importante croissance ces prochaines
années. Une tendance alimentée par l'engouement de
certaines catégories de consommateurs pour ces
produits.
Ainsi, les adeptes du multimédia et les membres de la
génération Y (nés entre 1976 et 1994) déjà très
présents sur les réseaux sociaux en ligne, devraient
être le groupe le plus nombreux à adopter ces
technologies, plus particulièrement intéressés par des
applications de communication instantanée et de
média (16 à 20% des acheteurs potentiels).
Le marché émergent des appareils de l'Internet
mobile - de type iPhone, Nokia ou Blackberry - est
promis à un très bel avenir. Ces produits, qu’ils soient
perçus comme outils de travail ou plates-formes de
divertissement, devraient très vite voir leur clientèle
potentielle s’élargir à de nouvelles catégories
d’utilisateurs. Une tendance qui devrait se traduire
par une très forte croissance de ce segment au
niveau mondial. Le nombre d’appareils Internet
mobiles en circulation devrait passer de 3,5 millions
aujourd’hui à 19 millions d’ici cinq ans.
Il y a peu, imaginer qu’un appareil portable puisse
être constamment connecté à Internet était de l’ordre
de la science fiction. Mais aujourd’hui, une multitude
d’appareils Internet mobiles (Mobile Internet Devices)
destinés à un public plus large tendent à populariser
Les femmes d’âge moyen et professionnellement
actives, ainsi que les utilisateurs d’applications
mobiles professionnelles sont également évoqués.
Dans ce cadre, les fabricants d’électronique grand
public disposant de réseaux de distribution bien
établis seront en bonne place pour mener sur ces
marchés.
Les consommateurs devraient à terme détenir
plusieurs appareils mobiles dédiés à des usages
spécifiques. Par exemple ceux-ci souhaiteront se doter
de systèmes mobiles pour se connecter à Internet,
tout en conservant leur téléphone classique.
Une prévision à contre-courant de la tendance au tout
« convergence technologique » qui ne manque pas de
faire réfléchir les constructeurs.
81
De la 3G à la 4G ?
82
La troisième génération (3G) désigne une norme de
technologies de téléphonie mobile.
Accessible au grand public depuis 2002, elle s'appuie
sur la norme Universal Mobile Telecommunications
System (UMTS) permettant des débits bien plus
rapides qu'avec la génération précédente, le GSM.
Les premières applications grand public de la 3G ont
été la visiophonie et le visionnage de signal
audiovisuel. Et maintenant, le web.
4G (ou 4-G) est l'abréviation de quatrième
génération de téléphonie mobile, le successeur de
la 3G ( 3egénération ).
C'est une dénomination informelle, orientée vers le
consommateur, qui regroupe un ensemble de critères
de performances : débit (de l'ordre de 1 Mb/s réel
pour le consommateur), qualité de services, etc.
Les enjeux commerciaux sont considérables même si
les données techniques sont encore difficiles à
apprécier.
Plusieurs technologies en cours de déploiement
peuvent en effet prétendre à cette dénomination :
WiMAX ou iBurst.
Le fabricant Samsung pourrait prendre de l'avance
concernant la 4G, ce dernier ayant réussi à établir une
connexion à 100 Mb/s dans un bus se déplaçant à
60km/h. Un opérateur nippon DoCoMo a par ailleurs
réussi à transférer des données à 5gb/s lors du test de
son futur réseau 4G. Soit 1300 fois plus rapide que le
3.5G lancé au japon en 2006.
Ainsi, les téléphones équipés de cette technologie
pourront télécharger des films de 2h en moins d’une
minute !
Les premiers réseaux 4G devraient ouvrir en 2013. Ils
couvriront progressivement l’ensemble des pays
industrialisés permettant, grâce à l’accélération du
débit, de nouveaux usages, services et profits.
83
Révolution Iphone et Nokia N 96
84
Il est impossible de ne pas évoquer l’Iphone et les
dernières générations de Nokia, tant ils ont été
évoqués au cours de cette étude. Si l’Internet était
déjà disponible sur des produits nomades, il apparaît,
dans son ergonomie comme dans sa technicité comme
des produits révolutionnaires qui ne manqueront pas
d’ouvrir le marché et de stimuler la concurrence. Il
sont surtout, pour chaque utilisateur, des outils de
consultation « in te hand » du web et du mail, mais
également des outils personnels de production de
contenus si l’on en juge par les multiples applications
possibles (photo, vidéo, son).
L’IPhone
Il s’agit d’un smartphone qui combine les usages d’un
téléphone mobile, d'un terminal Internet mobile, d’un
assistant personnel et d’un baladeur numérique.
Parmi les fonctionnalités qui démarquent l'iPhone des
produits concurrents figurent une interface constituée
d'un écran tactile multipoint, remplaçant les boutons
ou claviers traditionnels, des détecteurs de lumière et
de proximité pour optimiser la batterie de l'appareil et
verrouiller l'utilisation du clavier tactile lorsqu'il est
porté à l'oreille, un écran large dont le visionnement
en mode paysage est automatiquement détecté via un
dispositif gyroscopique lorsque l'utilisateur fait pivoter
l'appareil et la représentation graphique de la boîte de
messagerie vocale.
Le lancement de l'iPhone apparaît comme une
«révolution» comparable à celle des innovations
technologiques que représentèrent respectivement en
1984 et 2001 deux autres produits d'Apple, le
Macintosh et l'iPod.
L'iPhone 3G reprend presque la même architecture
que la première mouture avec en plus le support de la
3G pour accélérer le débit Internet et un GPS
fonctionnant avec Google Maps. L'innovation majeure
de l'iPhone est la possibilité de pouvoir interagir
tactilement avec l'écran à travers une interface qui
permet d'utiliser deux doigts simultanément et qui a
été reconnue comme très intuitive. Cela se traduit par
un taux d'utilisation très important de la fonction
navigation (>90 %) à la différence d'autres terminaux
mobiles équipés de la fonction navigation.
L'iPhone peut être considéré comme un iPod à écran
large. En effet, il lit les mêmes formats multimédias
(musiques, livres audios, podcasts, clips vidéos, films,
séries télévisées, photos). Il permet également l'accès
à une version optimisée de YouTube. Il peut
également accéder à une version simplifiée de l'iTunes
Store, permettant de rechercher le magasin en ligne,
85
d'écouter des extraits musicaux, d'acheter et
télécharger de la musique ainsi que des podcasts.
connexion USB 2.0 haut débit ou disponible en ligne
grâce à la prise en charge des réseaux WLAN et 3G+.
Les Nokia N96, N97, N98
Il prend aussi en charge les formats vidéo les plus
courants comme MPEG-4, Windows Media Video et
Flash Video.
Véritable outil convergent, il associe des options
téléphoniques et multimédia qui permettent la prise et
la lecture de vidéos de qualité DVD, la prise de photos
de haute qualité et leur géoréférencement ou leur
téléchargement en ligne grâce à une connexion
Internet haut débit…
Le Nokia N96 peut stocker jusqu’à 40 heures de
contenu vidéo, transféré depuis un PC à l’aide d’une
Il permet de réaliser des vidéos de qualité à 30
images par seconde ainsi que des photos nettes et
précises grâce à l’appareil photo 5 mégapixels
autofocus avec objectif Carl Zeiss et double flash LED.
Le Nokia N97 est en cours de commercialisation, le N
98 est, paraît-il, déjà annoncé…
86
E-learning et micro-learning
87
La définition de l'apprentissage en ligne (e-learning)
donnée par l'Union Européenne est : « utilisation des
nouvelles technologies multimédias de l’Internet pour
améliorer la qualité de l’apprentissage en facilitant
d’une part l’accès à des ressources et à des services,
d’autre part les échanges et la collaboration à
distance ». Il concerne la formation continue,
l’enseignement supérieur mais aussi la formation
en entreprise.
Ainsi, l’ e-learning est un assemblage, tant de
pratiques pédagogiques que de technologies
éducatives qui existaient, et dont le développement
proviendrait de l’explosion de la Toile(2000/2001)
avec son potentiel d’ubiquité.
L'apprentissage en ligne est donc une spécialisation de
l'apprentissage à distance (ou formation à distance),
un concept plus général qui inclut entre autres les
cours par correspondance et tout autre moyen
d'enseignement en temps et lieu asynchrone.
On peut en effet définir une formation en ligne selon
deux axes :
-
L'axe de l'espace formateur - apprenant.
o lorsque le professeur donne un cours
devant ses étudiants, on parle de
formation présentielle.
o lorsque le formateur n'est pas en
contact avec l'apprenant, on parlera de
formation à distance ou de formation
distancielle.
-
L'axe du temps de la communication.
o Si la communication est directe,
immédiate, on parle d'outil synchrone.
C'est le cas du professeur face à ses
étudiants mais aussi lors d'une séance
de "chat" ou une visioconférence.
o Lorsqu'un délai existe entre une
question et sa réponse on parle d'outil
asynchrone. C’est le cas du forum, et
du courrier électronique.
Dans cette typologie de formation, celui qui apprend
suit sa session d'apprentissage en ligne entièrement à
distance. Il n'interagit pas directement en vis-à-vis
avec le ou les formateurs. Il peut néanmoins
bénéficier de tutorat à distance via des outils de type
webconferencing, forum, chat, téléphone, email, mais
aussi de documents disponibles en ligne ou
téléchargeables.
Dans ce cadre, le micro-learning est une modalité
de formation ou apprentissage en séquence courte de
30 secondes à 3 minutes, utilisant texte, images et
sons. Ce processus fait souvent appel à des
interactions avec du micro-contenu et est inclus soit
88
dans des structures d’apprentissage en ligne, soit
dans des structures particulières telles que des blogs.
Le micro-learning est généralement défini selon la
durée prévue d'une tache d’apprentissage (telle que
répondre à une question, mémoriser ou rechercher
une information. On estime que la durée d'une tâche
typique de micro-learning va de quelques secondes
jusqu'à 15 minutes mais il peut également signifier un
processus
consécutif
de
courtes
tâches
d’apprentissage.
Plus généralement, on utilise le terme de microlearning pour décrire la méthode utilisée par un
nombre croissant de personnes pour s’instruire de
manière informelle à l'aide de technologies basées sur
le web 2.0 et le wireless.
Quelques exemples de micro-learning
- Un économiseur d'écran qui propose à l’utilisateur de
résoudre des tâches simples après un certain temps
d’inactivité.
Un questionnaire à choix multiples envoyé
par SMS sur un téléphone portable.
- Le mot du jour, envoyé par mail ou utilisant un flux
RSS.
89
Réveiller les intranets…
90
Selon le cabinet Comscore, le nombre de vidéos vues
sur Internet a dépassé le nombre de requêtes dans les
moteurs de recherche. Preuve s’il en fallait encore que
la consommation de vidéo s’impose comme un usage
à part entière, désormais incontournable pour
l’entreprise. (03/09/2008)
Vidéo et Intranet : pour quoi faire ?
L'entreprise doit prendre en compte des utilisateurs et notamment les jeunes talents sur lesquels elle
souhaite capitaliser - qui ont intégré dans leur
comportement la consommation de vidéo, que ce soit
par plaisir, pour s'informer ou se former.
Se dire que le collaborateur a mieux à faire, c'est à la
fois se priver de moyens de communication top down
ou bottom up efficaces et rentables - nous y
reviendrons - mais c'est aussi donner de l'entreprise
une image conservatrice et frileuse déphasée par
rapport aux attentes d'une nouvelle génération, qu'on
l'appelle « Y » ou non...
Ne pas ignorer les obstacles
Toutes les entreprises qui ont commencé à mettre en
oeuvre de la vidéo sur des scénarios Intranet - et
contrairement au message de la plupart des
fournisseurs de plates-formes - arrivent toutes au
même constat : c'est complexe. Une complexité qui
demande de prendre le sujet à bras le corps
suffisamment tôt pour initier une courbe d'expérience
et avancer par itérations simples.
Le chantier incontournable : l'infrastructure
C'est sûrement le moins drôle, le moins visible, le plus
complexe et pourtant le plus incontournable. Si le parc
machines n'est pas adapté, si l'infrastructure réseau
ne suit pas la mise en oeuvre de la vidéo est de fait
compromise.
Dans cet exercice, la DSI joue un rôle naturel et
normal de protection des « tuyaux » vis-à-vis des
applications métier. Le spectre du réseau qui s'écroule
et qui paralyse l'entreprise a de quoi refroidir. Un
dialogue avec la DSI est de fait essentiel, d'autant que
les solutions au problème existent.
Citons parmi elles : la mise en place en interne d'un
mini CDN (Content Delivery Network) à base de
serveurs de cache (même simple) pour éviter les
goulets d'étranglement ; la restriction de serveurs de
diffusion à un nombre simultané d'utilisateurs limité,
l'étalement des promotions des vidéos en interne
(mailing fractionné, bannières tournantes à fréquence
limitée, etc.).
Le parc de machines doit naturellement disposer de
cartes son et de haut-parleurs ou de casques. Ce n'est
91
pas toujours le cas. Offrir à ses collaborateurs un
casque à quelques euros peut être une initiative très
bien perçue (notamment pour les équipes en open
space), tout comme la mise à disposition de machines
bien équipées en libre service, dans des salles de
réunion, pour des collaborateurs ne disposant pas de
PC, comme c'est souvent le cas dans la grande
distribution par exemple.
Il est fréquent de voir des chantiers de vidéo sur
intranet démarrer avec les vœux du président.
Chantier qui a l'avantage d'ouvrir bien des portes du
coté de l'infrastructure et de la DSI. Mais qui a aussi
l'inconvénient d'être un exercice particulièrement
périlleux pour le PDG, notamment s'il est mené en
solo face caméra.
Seuls des habitués de ce genre d'exercice s'en sortent
avec les honneurs - et encore, tant le sujet est
difficile. Mieux vaut commencer par exemple par des
points trimestriels faits par le directeur commercial à
destination de ses forces de vente sur le terrain ou par
l'annonce de faits importants (résultats financiers ou
autre), en mode « interview ».
L'usage de powerpoints synchronisés peut à ce titre
constituer un excellent support. On privilégiera un
contenu mis à disposition « on demand » (en différé
donc) plutôt qu'un vrai live (diffusion en direct), si on
débute dans ce type d'exercice. En revanche, une fois
rodé, le live avec session de questions - réponses à la
fin sera naturellement
collaborateurs.
très
apprécié
par
les
Dans tous les cas, l'accompagnement éditorial
préalable au tournage et la conduite de l'interview par
un professionnel jouent un rôle déterminant dans le
rendu.
L'avantage de ce type de communication est de
garantir de bout en bout la complétude et l'exactitude
du message que l'on souhaite faire passer.
La vidéo va aussi trouver toute son efficacité dans la
présentation en interne des métiers de l'entreprise
(notamment des métiers de terrain), dans le suivi des
grands événements de l'entreprise et dans son
quotidien, bref dans tout ce que le texte seul peut
difficilement faire passer, à commencer par les
émotions, le « pouls » de l'entreprise.
L'implication des collaborateurs dans ces formats
corporate, y compris Films décalés, clip dubs ou
autres productions est un formidable levier pour la
reconnaissance de l'individu dans l'entreprise.
Informer et former.
Les possibilités en la matière sont nombreuses. Trois
semblent parmi les plus performantes et les plus
rentables :
92
-
-
-
La couverture d'une formation de type
« Intervenant avec diapos PowerPoint » sous
forme d'un webcast accessible on demand, la
vidéo et les diapos étant synchronisées avec une
table des matières. Le coût unitaire de
production de ce type de contenu est
aujourd'hui si faible que son usage commence à
être systématisé chez les entreprises qui ont
perçu le levier possible, à commencer par le
secteur bancaire.
Donner la possibilité aux collaborateurs de
revoir tranquillement la formation à laquelle ils
ont assisté, mais surtout donner la possibilité
aux absents d'accéder - certes avec moins
d'interactivité - à la formation, à la parole de
l'expert, bien au-delà de ce que peut amener un
simple slideshow, créent une valeur qui rend
dérisoire le coût de création du support.
intéressants, car il permet de capter la connaissance
tacite de l'entreprise, mais aussi l'un des plus difficiles
à mettre en oeuvre.
Il suffit de jeter un coup d’œil à YouTube pour s'en
convaincre : les utilisateurs regardent des vidéos,
publient des vidéos qu'ils ont enregistrées sur leur
télévision ou qui leur ont été envoyées. Rarement des
vidéos qu'ils ont conçues eux-mêmes. En entreprise,
l'exercice est encore plus complexe car le sentiment
d'être jugé, observé par ses pairs et sa hiérarchie
constitue souvent un inhibiteur fort. Ceux qui
craignent de mettre en ligne ce type de plate-forme
par peur des dérapages se trompent : le risque n'est
pas d'avoir des contenus inappropriés, c'est de ne pas
avoir de contenus du tout. Le succès d'une plateforme UGC en intranet passe notamment par :
-
l'identification de « leaders » qui vont être les
locomotives de la plate-forme, les « reporters »
internes. Equipés de petites caméras à disque
dur et d'un logiciel de publication ultra simple
vers la plate-forme UGC, ils vont interviewer en
interne ou en externe sur les thématiques qui
les passionnent. Une formation (même très
courte) sur les basiques de l'interview (d'un
point de vue éditorial ou technique) est
fortement recommandée.
-
La possibilité pour les utilisateurs de publier
autre chose que des vidéos. Diaporamas par
L'interview d'un expert de l'entreprise en mode
« 3 questions à » : rapide et simple à produire,
il permet de faire monter en compétences les
collaborateurs de l'entreprise simplement et
sans les mobiliser pour une formation
spécifique : c'est le micro-learning.
La communication pyramidale et en réseaux
déclinés en entreprise
C'est à la fois l'un des domaines d'application les plus
93
exemple (façon Slideshare), billets, mais aussi
photos. Bon nombre de métiers ont un savoirfaire qui se transmet par la photo plus que par
le texte. Dans la grande distribution, les photos
des bonnes pratiques en matière de rayonnage
(en interne ou chez la concurrence) sont des
informations clés qui se matérialisent par des
photos et non par du texte. Ces supports
(diaporamas ou photos) ont l'avantage pour les
collaborateurs d'être beaucoup plus simples à
produire que des vidéos.
-
L'animation éditoriale de la plate-forme par un
administrateur qui va mettre en valeur des
contenus publiés, gérer la newsletter, et qui
aura aussi pour charge d'alimenter la plateforme en contenus lors d'un « passage à vide »
en matière de publications.
-
Bon nombre d'intranets se réduisent à de
simples portails déshumanisés. L'usage de la
vidéo, que ce soit dans un scénario de
communication corporate top-down, de
formation ou de partage 2.0 de la connaissance
constitue une formidable opportunité de
« réveiller » les intranets endormis…
94
Vidéo et e-marketing
95
La vidéo occupe une place de plus en plus importante
dans l'e-marketing. Avec la généralisation du haut
débit, elle est désormais un outil auquel ont recours
de plus en plus d'entreprises à la fois en
communication interne et externe. Sur les sites des
marques, la vidéo permet clairement de générer du
trafic et de fidéliser l'internaute. En interne, les
entreprises passent au support multimédia : les
assemblées générales et discours du président
peuvent désormais être mis en ligne, via l'intranet de
la société notamment. Côté budget, le Net cumule
beaucoup d'avantages pour la production vidéo :
interactivité, réactivité et surtout des coûts de
production moindres.
Le secteur regroupe essentiellement deux types de
métier : producteur et diffuseur.
Le marché de la production vidéo interactive est
encombré avec les sociétés de production publicitaire
en acteurs majeurs. En suivant la tendance du web
2.0, elles se sont lancées dans la production vidéo en
ligne, créant même des départements spécialisés.
C'est le cas de Première Heure (Buzzman et Milk),
Quad Production, qui proposent toutes de la
production de films web.
Même basculement au sein des sociétés de production
de films d'entreprise, telles Capa Entreprises ou
Bluebird Productions. Hier des DVD et aujourd’hui de
la vidéo en podcasting ou en streaming.
Une troisième famille se dégage : celles des « pure
players » arrivées sur le marché après l'explosion de
la bulle Internet en 2000. Ces sociétés ont
directement investi la production sur les nouveaux
écrans (web, téléphone mobile ou baladeur vidéo).
C'est le cas de start-up comme Loadings, Prod
Interactive ou E-magineurs qui assurent conseil
éditorial auprès des entreprises et production
audiovisuelle web.
Certaines agences interactives ont également intégré
une équipe de production en interne, au-delà de leur
activité de conseil. Duke ou Kassius ont ainsi sauté le
pas.
Côté diffusion, un acteur domine le marché : BeamTV.
Spécialisée dans l'archivage numérique des spots
publicitaires, cette société permet aux agences d'avoir
accès à une vidéothèque de leurs productions et
éléments de création. Un archivage d'autant plus utile
face à la profusion de matière vidéo produite par les
entreprises, aussi bien en interne qu'en externe.
Les animations en format Flash ont révolutionné le
marché, rendant le visionnage accessible à 90 % des
ordinateurs. Les marques ont compris que mettre du
contenu vidéo sur leurs sites leur permettait de
96
drainer de l'audience. Mais des freins demeurent à
lever. Certains foyers ne sont pas équipés, des
entreprises ne le sont encore qu'en moyen ou bas
débits, ce qui empêchent toujours le visionnage de
vidéos sur les ordinateurs.
coûts de production de films web, mais au prix d'une
qualité proche de l'image cinématographique. Avec,
dans son sillage, une créativité de plus en plus libérée
par le Net et allant jusqu'à la multiplication des « web
TV » d'entreprise comme celle, par exemple, lancée
par Leroy-Merlin.
Autre enjeu du marché : la haute définition. Cette
évolution inévitable du format vidéo devrait relever les
Le Top 50 des sites prescripteurs de services et de publicités
La population internaute de référence est la population des « internautes dernier mois âgés de 11 ans et + », soit
les individus s’étant connectés à Internet au cours des 30 derniers jours quel que soit leur lieu de connexion :
domicile, travail, autres lieux (chez des amis, ,parents…), les lieux d’études (universités, écoles, bibliothèques, …),
les lieux publics (cybercafés), ainsi que les ordinateurs en libre-service ou partagés sur le lieu de travail.
1
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15
Google
MSN/Windows Live
Orange
Yahoo!
PagesJaunes
L’Internaute Magazine
eBay
YouTube
PriceMinister
Voila
Dailymotion
Skyrock
La Redoute
CommentCaMarche.net
Doctissimo
26 999 000
18 914 000
17 678 000
14 267 000
14 258 000
12 571 000
11 546 000
10 382 000
8 690 000
8 586 000
8 118 000
7 783 000
7 600 000
7 055 000
6 869 000
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43
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45
45
aufeminin.com
France Televisions
3 Suisses
Overblog
01net
AlloCine
Alice FR
Le Figaro
Le Journal du Net
TF1 (WAT)
Tom's Guide
SFR
Le Monde
Clubic.com
lastminute.com
Mistergooddeal
Cityvox
CANAL +
LeGuide.com
Shopping.com
Caradisiac
Tele Loisirs
Marmiton.org
NRJ
jeuxvideo.com
RATP
Tom's Games
20 minutes
Expedia
Boursorama.com
2xMoinsCher.com
6
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060
043
970
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855
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645
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451
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000
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50
seloger.com
Easyvoyage
Nouvelobs.com
Alapage
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200
000
000
000
000
A noter
Les quatre portails, agrégateurs de contenus, en tête :
1 Google
2 MSN/Windows Live
3 Orange
4 Yahoo!
Les sites de partages de Video dans le 1er quart :
8 YouTube
11 Dailymotion
8 sites médias dont 4 titres de presse seulement
17
France Televisions
23
Le Figaro
25
TF1 (WAT)
28
Le Monde
33
CANAL +
37
Tele Loisirs
39
NRJ
43
20 minutes
49
Nouvelobs.com
Les autres sites sont des services spécialisés (voyages, enchères, VPC,
26
18
17
14
999
914
678
267
000
000
000
000
10 382 000
8 118 000
6 209 000
4 282 000
4 066 000
3 562 000
3 229 000
2 934 000
2 830 000
2 645 000
2 312 000
bourse, informatique, etc…)
99
La vidéo Flash
La technologie Flash permet la création d'animations et peut être utilisée dans la mise en place d'une stratégie de
marketing viral.
- Très rapide à visualiser compte tenu de tous les éléments graphiques qu'elle comporte, une animation
Flash se charge au fur et à mesure de la lecture
- Possibilité de mise en place d'une interactivité avec l'internaute.
- Mise en place d'un habillage sonore
- Intégration de vidéos en streaming
- Apporte du mouvement dans la navigation sur un site web
- Intégration de flux de données via XML
Les avantages
La technologie Flash permet, aujourd'hui, d'intégrer des vidéos dont les intérêts sont multiples :
- Portabilité de cette technologie
- Qualité de l'image (taux de compression)
- Intégration dans une charte graphique sans donner une impression de "fenêtre"
- Possibilité de diffusion TV (création d'un spot à moindre coût)
Les contraintes
- Les sites Internet donnent trop souvent une place proéminente au graphisme des pages et à la surenchère
technique qui régulièrement l'accompagne, le tout au détriment du contenu.
- Un site uniquement en flash amène des contraintes en terme de référencement (visibilité dans les moteurs
de recherches).
Pourquoi du Flash ?
- Rendre un site plus attractif
- Susciter l'envie, le rêve chez l'internaute
- Mettre en valeur produits, services, technologies.
100
Produire pour le web
101
Les sites web sont aujourd'hui de plus en plus
nombreux à être axés autour d'une vidéo, voire d'une
série de mini-films. De plus, des sites dédiés à la
présentation d'un nouveau produit font la part belle au
rich média et ont recours aux films d'animation, avec
des images de synthèse ou en 3D. De plus en plus de
sites d’informations utilisent la vidéo dans leurs pages.
Les vertus de divertissement et de buzz liées au
format vidéo ne sont plus à démontrer, au regard de
la croissance du nombre d'e-pub vidéos désormais
produites. De plus, un autre constat s'impose : les
sites de marque en direction du grand public
deviennent de plus en plus des sites médias. Ils
entrent dans une démarche de fidélisation de leur
audience, impliquent une création de contenus, de
divertissement et d'information.
A l'instar des Fournisseurs d’accès Internet (FAI) qui
ont bien intégré ce changement en termes de
marketing et de communication, voici quelques
exemples parmi de très nombreux autres :
-
-
Danone réalise, par exemple, une webTV sur le
thème de la nutrition et publie de véritables
émissions sur ce site.
La Société Générale a développé une plateforme didactique de vidéos interactives à
destination du grand public pour vulgariser les
concepts généraux sur le thème des stock
options.
-
La Fnaim présente des actualités en images, et
réalise des réponses d'experts sur des sujets
pointus.
Cette attractivité de la vidéo sur le web est vérifiée
par le nombre de clics, sur la progression des
audiences au jour le jour, et sur le nombre
d’inscriptions en ligne ou de dépôts de coordonnées
personnelles.
En ce qui concerne la forme des contenus vidéo à
présenter, il convient de privilégier les formats courts
d'1 minute 30 à 3 minutes, sur des sujets très anglés
et précis. La tendance est à la consommation de
beaucoup d'images rapidement vues.
Les coûts de fabrication se sont réduits ces dernières
années. Ce niveau de prix s'explique par le fait que le
tout numérique permet de réaliser des tournages pour
le web avec un matériel plus léger (DVCam) ou même
téléphones portables qui permettent des productions
vidéo moins onéreuses.
La production d’une vidéo pour le web n'impose plus
un banc de montage professionnel : un simple PC
avec une carte d'acquisition et un logiciel de montage
102
suffisent et permettent un processus de production
simplifié.
Cependant, si les modes de consommation de la vidéo
évoluaient sur le Net, les internautes pourraient en
effet progressivement préférer la consultation de
vidéo en plein écran ou en HD d'ici quelques années,
ce qui risquerait de faire rapidement grimper les prix.
103
Vidéo légère
104
Ecriture :
Choix du sujet,
Définition de l’angle de traitement
Choix des intervenants et préparation des questions
Définition sommaire du plan de tournage (lieu,
situation, coupe, son)
Tournage :
• Prise de vue (cadrage, mouvements, coupe)
• Lumière et colorimetrie (naturelle, artificielle)
• Prise de son
• Conduite de l’Itw (reformulation, casting oral, etc)
Montage :
• Dérushage, digitalisation et gestion des rushes
• Montage proprement dit
• Corrections colorimétriques et étalonnage éventuel
• Génériques et titrages
• Commentaires et musique
• Mixage son
La post production :
• Le rendu et la compression
• Les exportations
• La finalisation
• Le transfert DV ou export MPEG.
• Gravure sur DVD ou mise en ligne.
1 minute de vidéo nécessite en temps-homme :
- 1 jour de préparation et tournage
- 1 heure de montage et de post production.
Des métiers qui ont évolué
Avec le perfectionnement et la miniaturisation
progressifs des moyens de tournage et de montage, la
grande révolution à la télévision des années 90 a été
le remplacement progressif des équipes traditionnelles
des journaux télévisés par une seule personne à la
fois journaliste, cameraman et preneur de son : le
journaliste reporter d’image (J.R.I.).
Des plans de formation ont été mis en place avec
l’invention d’un nouveau terme : le journaliste à
compétences complémentaires (JCC.). Ainsi, les
journalistes purent suivre une formation d’une année
à l’image et au montage, de même que les JRI actuels
peuvent suivre une formation de rédacteur. Ces
formations longues et extrêmement contrôlées furent
destinées à former des journalistes TV aux multiples
compétences. La pratique est maintenant d’envoyer
de plus en plus un JCC seul sur des sujets magazines.
Une telle évolution est-elle nécessaire pour les
journalistes de la presse écrite ? Il est très
vraisemblable que oui (voir en fin de l’étude).
105
Rich-Media et Web-Reportage
106
La vidéo simple sur Internet ne suffit déjà
plus …
Il faut désormais qu'elle soit accompagnée de
documents (textes, graphiques, incrustations,
habillages sonores) pour rendre la communication
encore plus interactive. C’est le Rich Media qui profite
de la généralisation du haut débit, des formats de
compression améliorés, mais aussi de la diffusion
croissante des plugs-in type Java ou Flash permettant
la visualisation facile d'animations visuelles.
Ce principe d'interaction entre l'utilisateur et le
contenu est de plus en plus adopté.
L’e-publicité fait appel au rich media. Car il permet
d'enrichir considérablement les bannières publicitaires
sur Internet. Cette logique créative séduit de plus en
plus les annonceurs : selon une étude réalisée par
Advirtising.com et le cabinet américain eMarketer, la
croissance annuelle du rich media dans la publicité sur
le web devrait atteindre une croissance annuelle de
22% au cours de ces trois prochaines années.
L'e-learning représente actuellement la seconde
application de ce concept. Quoi de plus interactif que
de synchroniser le discours en vidéo du formateur à
l'aide de documents ou de graphiques ? Cela permet
ainsi d'approfondir et de mieux comprendre encore.
Le webreportage : l'une des applications pour la
presse du rich media. Il s’agit d’une approche
transversale de l'information (un reportage complété
de vidéos, photos, sons...). Ce type de reportage
commence à se développer sur Internet. Les sites
lagrandeaventure.fr et Géo webreportage sont de
bons exemples de cette nouvelle utilisation du Rich
Media. Cette conception et cette pratique du
journalisme sur le web s'inscrivent dans la grande
tradition du journalisme écrit, photographique et
télévisuel. La valeur ajoutée de cette approche et de
cette technique consiste à savoir affecter chaque
donnée importante de son enquête au mode
d'expression le mieux adapté. Le journaliste devient
architecte-réalisateur d'un objet médiatique qui est le
reportage en rich média.
Celui-ci est sans doute porteur d’avenir pour trois
raisons :
1 - De plus en plus cherchent l'information sur le web.
Or, le rich media correspond aux usages des
internautes puisqu'il s'agit en quelque sorte de surfer
dans un sujet.
2 – Aller chercher l'information sur Internet suscite de
nouveaux comportements à l'égard de l'information,
une appétence pour le magazine, le reportage,
l'enquête. Les organes de presse réticents à l'égard du
107
rich media seront obligés d'en produire ou d'en
acheter…
3 - Un reportage en rich media coûte moins cher
qu'un reportage classique pour une télévision. Cela
conduit à la mutation interne de la profession de
journaliste: polyvalence, intégration des rédactions,
nouveaux métiers comme celui de chercheurvérificateur.
On le constate, le riche media permet de nouvelles
stratégies éditoriales, des gains de productivité dans
la réalisation des reportages et dans leurs modes de
diffusion : mise en ligne sur le web, puis seconde vie
sur DVD ou en téléchargement. Si l'imprimerie et la
photographie sont les modes d'expression privilégiés
de la presse écrite, si la vidéo est le mode
d'expression privilégié de la télévision, le mode
d'expression privilégié du web semble être à l’avenir le
rich media.
Un exemple de Rich Media ? www.flypmedia.com. Et
c’est effectivement totalement nouveau comme
concept puisqu’ils n’en sont qu’à leur version beta. Il
intègre texte, photos, sons, images, vidéos et blogs.
Voir aussi www.perspectv.com : un mûr thématique
d’info, de forums de discussion et de blogs. Tout à fait
étonnant aussi. Voir aussi le site de Melody Zen TV.
Aux Etats-Unis, à l’instar de Rue 89 en France, de
nombreux organes de presse en ligne ont maintenant
pignon sur rue (ou plutôt sur écran) : Huffington Post,
Politico, Daily Beast. A signaler aussi des sites
thèmatique comme : Digg, Reddit,
Newsvine,
Del.icio.us, ClearPolitcs ; ou encore new technology
comme TechCrunch, Engadget, Gismodo. Voir aussi
Perspectv : un mûr thèmatique d’info, de forums de
discussion et de blogs. Tout à fait étonnant. Voir aussi
le mur de vidéos de Reuters
Il apparaît que dans le domaine de l’écriture
plurimedia, du web-reportage et du Rich Media, les
médias français sont très en retard. Seuls les sites des
télévisions tirent, dans cette écriture, leur épingle du
jeu.
Avec le développement intensif du haut débit, le
marché américain de la publicité en ligne s’est au
contraire ouvert de façon radicale au rich-média,
consommateur de bande passante. Le rich-média
s'accapare aujourd'hui près de 10 % du marché
américain de la publicité en ligne. Surtout, ce marché
devrait continuer d'afficher aux Etats-Unis une
croissance annuelle supérieure à 20 % au cours des
trois années à venir.
Cette montée en charge du rich-média ne s'explique
pas seulement par le développement du haut débit.
108
Ce segment de l'e-pub bénéficie de deux autres alliés,
de poids : d'une part la diffusion massive sur les
ordinateurs connectés des plug-ins permettant de
consommer les animations visuelles (Flash, Java,
lecteurs multimédias...), d'autres part, et avant tout,
des retours jugés excellents par les annonceurs.
Premier indicateur suivi par les annonceurs : le taux
de clics. Dans ce domaine, les créations rich-média
affichent des taux de plusieurs pourcents, là où les
pages traditionnelles (statiques) affichent
généralement des taux inférieurs à 0,5 %. Les
créations rich-média affichent par ailleurs une grande
stabilité du taux de clics en fonction de l'exposition,
c'est-à-dire le nombre de fois où l'internaute y est
confronté Pour une fréquence d'exposition variant de
1 à 6, le taux de clics moyen varie de 5,3 % à 6,0 %.
Autrement dit, le rich-média est efficace pour une
exposition faible, et ne "s'use pas" sur des expositions
plus élevées.
Au-delà du taux de clics, les campagnes rich-média
offrent un autre indicateur, jugé tout aussi prometteur
par les régies et annonceurs : le taux d'interaction.
Certaines campagnes permettent à l'internaute,
généralement avec la souris, d'interagir directement
avec les créations : jeu, défilement de texte, rotation
3D, relance d'un film... Sur ce point précis, le taux
d'interaction moyen enregistré aux Etats-Unis atteint
9,5 % pour un temps passé de 11,3 secondes. En
clair, un internaute sur dix passe en moyenne près de
11 secondes à "manipuler" une création rich-média.
Des chiffres qui pourraient faire pâlir les autres
médias supports, et même la télévision.
Dans ce contexte, les annonceurs américains utilisent
de plus en plus de rich-média dans leurs campagnes,
d'autant que la malléabilité des formats online permet
d'intégrer directement Internet dans le mix-média, en
déclinant par exemple un spot TV ou un spot radio sur
Internet.
Pour répondre à cette évolution, les éditeurs de sites
américains se sont mis au diapason. Près de 70 % des
sites supportent désormais l'intégration de rich-média.
109
Etats-Unis : évolution du marché rich-média
Marché rich-média
(en millions de dollars)
Croissance annuelle
du marché rich-média
Part de marché du rich-média
dans l'e-pub
2003
581
+93,5 %
8,0 %
2004
808
+38,9 %
8,5 %
2005
1.093
+35,3 %
9,5 %
2006
1.407
+28.8 %
10,5 %
2007
1.794
+27,5 %
11,5 %
2008
2.200
+22,6 %
12,5 %
Année
Sources : Advertising.com, eMarketer, IAB, PwC
Etats-Unis : pénétration des extensions rich-média
Extension
Part des ordinateurs équipés
Flash Player
98,2 %
Java
87,1 %
Acrobat Reader
78,2 %
Apple QuickTime Player
59,6 %
RealOne Player
58,5 %
Schockwave Player
52,7 %
ViewPoint Media Player
49,6 %
Windows Media Player
42,0 %
Sources : Advertising.com, NPD Group, Macromedia
110
Etats-Unis : les formats et techniques publicitaires supportés par les sites Internet
Format
Part des sites
Bannières
87,2 %
Rich-média
69,2 %
Pop-ups et pop-unders
60,3 %
Ciblage contextuel
51,3 %
Streaming audio et vidéo
26,9 %
Ciblage comportemental
24,4 %
Source : Advertising.com
111
Le web reportage, nouvel horizon du journalisme ?
112
Sans aucun rapport avec ce que certains appellent le
journalisme citoyen, le web reportage ou reportage
multimédia bénéficie de l’expertise du journaliste qui
le réalise. Chaque information y est vérifiée, les
angles et les interlocuteurs soigneusement choisis.
Réalisé avec cette rigueur journalistique, le web
reportage devient alors un nouveau moyen de diffuser
de l’information avec de nombreux avantages sur les
médias traditionnels.
1/Un traitement de l’information transmédias
Tout le principe du web reportage repose dans le
traitement transversal de l’information. vidéos,
photos, animations, textes, sons : tous les médias
sont utilisés pour une approche en profondeur de
l’information. Ces reportages peuvent être également
complétés par des données chiffrées, des articles mais
également coulisses ou “making of”, ainsi que les
documents rassemblés au cours de l’enquête…
2/Une facilité de réalisation et de diffusion
La diffusion sur Internet ne nécessite pas la même
qualité d’image que pour une diffusion sur écran large.
Le webreporter peut donc travailler avec du matériel
léger et peu coûteux (caméra DV, appareil photo,
ordinateur portable). À cet avantage économique
s’ajoute celui de la rapidité de diffusion. Aujourd’hui,
une connexion Internet n’est jamais très loin des coins
les plus reculés de la planète. Le web reportage peut
donc être mis rapidement en ligne et, par conséquent
à la disposition des internautes, quelques jours, voire
quelques heures après sa réalisation.
3/Un contact direct avec les destinataires de
l’info
L’interactivité du web permet aux internautes de
réagir, critiquer, commenter les web reportages,
voire, en déposant des questions et suggestions, de
participer à leur réalisation. Ce contact direct avec le
public, ainsi que le making of des sujets qui peuvent
figurer dans les “compléments d’information”,
apportent la transparence qui manque aujourd’hui
parfois aux médias traditionnels. Cette absence de
transparence n’est-elle pas l’une des principales
raisons de la crise de confiance que traverse
aujourd’hui la presse vis à vis de son public.
4/ Une nouvelle forme de journalisme ?
Le web reportage est un reportage vidéo adapté au
mode de consommation d’Internet. À la différence du
téléspectateur, l’internaute consomme de l’information
de manière active et non passive. Il choisit de se
113
rendre sur un site en fonction de l’intérêt qu’il
représente pour lui et est donc prêt à lui accorder plus
d’attention et souvent plus de temps qu’il en donnerait
à un programme télévisé. Le webreporter peut donc
se permettre plus de liberté. Les interviews peuvent
être plus longues, plus approfondies, et les angles
moins “vendeurs”. Les questions impertinentes
peuvent également être posées, car le web reportage
permet de s’émanciper des pressions politiques
auxquels sont soumis les organes de presse publics et
de la pression des annonceurs qui pèsent sur les
organes de presse publics comme privés. Peu coûteux,
il ne nécessite pas un grand nombre d’investisseurs.
Mais pour que cette nouvelle forme de
journalisme perdure, il reste à lui trouver un
modèle économique viable tout en lui préservant
son indépendance.
114
La vidéo sur les sites des titres de presse
115
L’étude soigneuse des home pages de titres de presse
- et ce à travers le monde - montre que plus des trois
quarts d’entre eux sont passées au plurimedias :
bandeaux publicitaires en Flash, intégration d’une ou
plusieurs vidéos en première page, diaporamas ou
albums photos, chat en ligne avec une personnalité,
possibilité d’écoute de son en streaming. Très peu
d’audiopodcasting ou de videopodcasting, sauf sur les
sites de radios ou te télévision.
L’intégration du texte, du son, de la vidéo et de la
photo permettent une interactivité simplifiée par une
ergonomie s'appuyant sur l'utilisation d'animations et
de ces médias. La capacité du support à synchroniser
l'audio et/ou la vidéo avec les autres supports est
l'une des caractéristiques en émergence.
Les vidéos online s'articulent autour deux axes :
- D'une part, la vidéo en push, comme la
publicité plus traditionnelle, ou en pull que les
internautes peuvent trouver sur les sites de
partage vidéo.
- De l'autre, une séquence vidéo qui vient
s'insérer dans un contenu et qui est donc
survolée ou qui s'impose à l'internaute à
l'exclusion d'autres contenus.
Pour certains titres, les vidéos sont produites ou
achetées par le titre lui-même (Le Parisien, le
Télégramme de Brest, Le JDD), d’autres reprennent
des séquences figurant sur des sites contributifs
(Youtube, Dailymotion, Kewego) quand ils n’y créent
pas eux-mêmes leur propre « chaîne » (c’est le cas de
du Monde pour certaines de ces vidéos sur Daily
Motion : on peut y trouver les vidéos précédées de 10
secondes de publicité). D’autres enfin, mettent en
ligne une web TV (exemple la web TV d’Associated
Press sur le site d’un quotidien en Indes).
On le constate, les initiatives web se sont multipliées
au sein des journaux et des magazines, une grande
partie d'entre eux disposant aujourd'hui de leur portail
sur Internet.
-
Pour les patrons de presse, le web constitue
une nouvelle source de revenu, encore
renforcée par la vague 2.0 et son lot d'outils
de recrutement / fidélisation de lecteurs et de
services commercialisables en ligne - web
participatif, forums, Tag2D, etc.
-
Pour les journalistes, les stratégies multisupports sont autant d'opportunités de
renforcer les rédactions et de jouer sur les
complémentarités : analyse sur le papier /
actualité spontanée sur le web ; brève sur le
papier / dossier de fond sur le web.
Cette tendance à l'interdépendance des supports
(cross-media ou rich-media) donne la capacité
116
d'appréhender l'ensemble des supports (web, papier,
mobile…) comme autant de composantes d'un média.
En formalisant le principe de mise en réseau, le crossmédia semble aujourd'hui ouvrir de nouveaux
horizons et de nouvelles perspectives de
développement aux dirigeants de groupes de presse
(par la monétisation d'une partie de l'audience
notamment) comme à leurs rédactions (par la mise en
place d'une ligne éditoriale cross-média intégrant les
nouveaux outils interactifs).
A l'image des publicitaires, le journaliste peut ainsi
aujourd'hui fournir du contenu à son lecteur en
permanence. Par exemple un article présentant un
artiste dans le journal du matin, une vidéo du dernier
concert de l'artiste en ligne sur le site dans la journée,
reportage photo dans le hors-série sur sa tournée
internationale, etc. Ainsi le web, loin d’être l'ennemi
du papier semble au contraire une source de
valorisation des titres et d'élargissement de
l'audience.
Enfin, si le logiciel Real a été supplanté voici quelques
années avec l’émergence des plates-formes
d’échanges vidéos, sa nouvelle version permet
maintenant de télécharger et de convertir la plupart
des séquences vidéos mises en ligne sur le web (y
compris en streaming seulement).
Chaque internaute a donc maintenant la possibilité de
stocker des vidéos sur son disque dur ou sur son
serveur personnel. Et éventuellement de les
réimplanter, de les remonter voire de les détourner,
sur son propre site, blog, ou de créer sa propre web
TV selon ses goûts, intérêts et passions qu’il entend
ainsi partager avec d’autres.
Ci dessous : la liste des home pages visitées… En
hyperliens…
117
QUOTIDIENS
- Le Monde
- Le Figaro
- Libération
- 20 Minutes
- Aujourd’hui/Le
Parisien
- La Croix
- L'Equipe
- Les Echos
- La Tribune
- L'Humanité
HEBDOS
- Le Point
- L'Express
- Journal du Dimanche
- Marianne
- Le Nouvel Obs
- Paris Match
- Télérama
- Courrier international
- Politis
- Challenges
- Le Nouvel économiste
AUTRES
- Le Monde
Diplomatique
- Les Inrocks
- Capital
- Géo
REGIONS
- La Charente Libre
- Le Télégramme
- Ouest France
- La Nouvelle
République
- L'Est Républicain
- Le Républicain Lorrain
- Le Progrès
- La Provence
- La Marseillaise
- Le Dauphiné
- Le Midi Libre
- Nice Matin
- Sud Ouest
- La Montagne
- La Dépêche
- Les Dernières
Nouvelles d'Alsace
- L'Alsace
- La Voix du Nord
- Lyon Capitale
- Le Berry Republicain
- La Gazette de
Montpellier
OUTRE-MER
- Le Quotidien de La
Réunion
- Le Journal de l'île de
La Réunion
- Nouvelles
Calédoniennes
- Tahiti Presse
PRESSE
ETRANGERE
AFRIQUE SUBSAHARIENNE
- Koaci
- Les Echos (Mali)
- Sud (Sénégal)
- Le Messager
(Cameroun)
- Prisma international
(Cameroun)
- Mail&Guardian
(Afrique du Sud)
- L'Observateur
(Burkina Faso)
- La nouvelle Tribune
(Bénin)
MAGHREB
- El Watan (Algérie)
- Liberté Algérie
(Algérie)
ETATS-UNIS
- New York Times
- Washington Post
- Los Angeles Times
ESPAGNE
- Soitu
- El País
-; Publico
PAYS-BAS
- NRC Handelsblad
PORTUGAL
- Publico
ROYAUME-UNI
- The Independent
- The Guardian
- The Financial Times
- BBC
BELGIQUE
- Le Soir
- La Libre Belgique
118
SUISSE
- Le Courrier
- Le Temps
- La Liberté
- Le Matin
CANADA
- Radio Canada
- La Presse
- Le Devoir
ITALIE
- La Stampa
- La Repubblica
- L'Unita
- la Gazzetta
ALLEMAGNE
- Spiegel online
- Die Süddeutsche
Zeitung
- Die Zeit
- Netzeitung
AUTRICHE
- Der Standard
-Die Presse
AMERIQUE LATINE
- Clarin (Argentine)
- El Tiempo (Colombie)
- La Jornada (Mexique)
- O Globo (Brésil)
AUTRES…
- Le courrier des
Balkans
- The Daily Yomiuri
- Haaretz
- Al Jazeera
- Bagdad Burning
TV-RADIO
- Radio Nova
- Europe 1
- Radio France
- France Info
- France Inter
- RFI
-
RTL
Arte
iTélé
Radio Classique
BFM-TV
BFM-Radio
CNN
Euronews
France 2
France 3
France 4
France 24
RFO
TF1
M6Info.fr
119
Des sites, des chiffres et des groupes…
(OJD numérique novembre 2008)
120
Par nombre de visiteurs/mois
Groupe Skyrock
Groupe Le Monde
Groupe Internext
Groupe Figaro Nouveaux Medias
Groupe Le Nouvel Observateur
Groupe Hersant-Media
Groupe DI
Groupe Ouest France Multimedia
Groupe Adenclassifieds
Groupe Express-Roularta
Groupe Paru Vendu
Groupe Le Parisien - Aujourd'hui en France
Groupe Télégramme
Groupe Sud Ouest
Groupe Mondadori France
Groupe Logic-Immo
Groupe Bayard
Groupe Senior planet
Groupe La Voix du Nord
Groupe La Provence
Groupe l'Etudiant
Groupe MidiLibre
Groupe La Vie Financiere
Groupe Nice-Matin
Groupe Tele-Animaux
221646133
54682324
34973619
34288496
12568460
10056067
9505728
9186304
8906187
7572197
6392515
5833159
4974653
3082723
2942159
2671478
2627227
2182886
2123292
2001821
1973777
1461749
1081063
963444
588325
6733455511
151452117
156557108
182136069
43071802
93659252
47155397
66400969
53665724
40858976
71572161
22855563
34056407
20338517
13499322
21645606
11008381
14748362
11147718
9517246
10216346
6445693
7902261
8482903
7308824
30.38
2.77
4.48
5.31
3.43
9.31
4.96
7.23
6.03
5.4
11.2
3.92
6.85
6.6
4.59
8.1
4.19
6.76
5.25
4.75
5.18
4.41
7.31
8.8
12.42
121
Par nombre de visites/ pages vues par mois/ ratio
Groupe Skyrock
221646133
Groupe Figaro Nouveaux Medias
34288496
Groupe Internext
34973619
Groupe Le Monde
54682324
Groupe Hersant-Media
10056067
Groupe Paru Vendu
6392515
Groupe Ouest France Multimedia
9186304
Groupe Adenclassifieds
8906187
Groupe DI
9505728
Groupe Le Nouvel Observateur
12568460
Groupe Express-Roularta
7572197
Groupe Télégramme
4974653
Groupe Le Parisien - Aujourd'hui en France
5833159
Groupe Logic-Immo
2671478
Groupe Sud Ouest
3082723
Groupe Senior planet
2182886
Groupe Mondadori France
2942159
Groupe La Voix du Nord
2123292
Groupe Bayard
2627227
Groupe l'Etudiant
1973777
Groupe La Provence
2001821
Groupe Nice-Matin
963444
Groupe La Vie Financiere
1081063
Groupe Tele-Animaux
588325
Groupe MidiLibre
1461749
6733455511
182136069
156557108
151452117
93659252
71572161
66400969
53665724
47155397
43071802
40858976
34056407
22855563
21645606
20338517
14748362
13499322
11147718
11008381
10216346
9517246
8482903
7902261
7308824
6445693
30.38
5.31
4.48
2.77
9.31
11.2
7.23
6.03
4.96
3.43
5.4
6.85
3.92
8.1
6.6
6.76
4.59
5.25
4.19
5.18
4.75
8.8
7.31
12.42
4.41
122
Attractivité (pages vues/visteurs)
Groupe Skyrock
Groupe Tele-Animaux
Groupe Paru Vendu
Groupe Hersant-Media
Groupe Nice-Matin
Groupe Logic-Immo
Groupe La Vie Financiere
Groupe Ouest France Multimedia
Groupe Télégramme
Groupe Senior planet
Groupe Sud Ouest
Groupe Adenclassifieds
Groupe Express-Roularta
Groupe Figaro Nouveaux Medias
Groupe La Voix du Nord
Groupe l'Etudiant
Groupe DI
Groupe La Provence
Groupe Mondadori France
Groupe Internext
Groupe MidiLibre
Groupe Bayard
Groupe Le Parisien - Aujourd'hui en France
Groupe Le Nouvel Observateur
Groupe Le Monde
221646133
588325
6392515
10056067
963444
2671478
1081063
9186304
4974653
2182886
3082723
8906187
7572197
34288496
2123292
1973777
9505728
2001821
2942159
34973619
1461749
2627227
5833159
12568460
54682324
6733455511
7308824
71572161
93659252
8482903
21645606
7902261
66400969
34056407
14748362
20338517
53665724
40858976
182136069
11147718
10216346
47155397
9517246
13499322
156557108
6445693
11008381
22855563
43071802
151452117
30.38
12.42
11.2
9.31
8.8
8.1
7.31
7.23
6.85
6.76
6.6
6.03
5.4
5.31
5.25
5.18
4.96
4.75
4.59
4.48
4.41
4.19
3.92
3.43
2.77
123
Des sites, des chiffres et des titres…
(OJD numérique novembre 2008)
124
Visiteurs/mois
Skyrock.com
Keljob.com
2670392
13488886
5.05
Logic-immo.com
2529572
19994802
7.9
5.99
Mediadico.com
2451914
8050206
3.28
2.71
Laprovence.com
1976159
9167047
4.64
129728907
4.39
Letudiant.fr
1795231
9659947
5.38
168628411
6.06
Lavoixdunord.fr
1631187
6206480
3.8
22274988
120459868
5.41
Explorimmo.com
1564942
11771397
7.52
12270204
54247332
4.42
Tvmag.com
1548982
8326085
5.38
1514117
7906901
5.22
220778508
6718521529
30.43
Pagesjaunes.fr
68580541
410624260
Lemonde.fr
47032320
127465933
01net.com
29557040
Caisse-epargne.fr
27803541
Lefigaro.fr
Liberation.fr
Caradisiac.com
11968812
57005074
4.76
Dna.fr
Nouvelobs.com
11620252
39827790
3.43
Manpower France
1399737
8077377
5.77
Lesechos.fr
8063733
39833359
4.94
CNETFrance.fr
1380698
4381856
3.17
20minutes.fr
7817635
40013272
5.12
Myfreesport.com
1335182
2502528
1.87
Lepost.fr
5969873
14264548
2.39
Refleximmo.com
1334141
9540566
7.15
Evene.fr
5957003
20210553
3.39
Planet.fr
1202950
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3.58
Challenges.fr
Talents.fr
283689
1012046
3.57
Explorimmoneuf.com
430203
1519265
3.53
01men.com
3623976
9938249
2.74
4258475
14802449
3.48
Lemonde.fr
47032320
127465933
2.71
1157439
3076574
2.66
468899
1195230
2.55
Telestar.fr
Rmc.fr
La-croix.com
689932
2403950
3.48
Courrierinternational.com
Leparisien.fr
5374716
18532842
3.45
Midiblogs.com
11620252
39827790
3.43
Zdnet.fr
3338444
8026028
2.4
153539
522507
3.4
Lepost.fr
5969873
14264548
2.39
Evene.fr
5957003
20210553
3.39
Radiobfm.com
931350
2051684
2.2
Ouestfrance.fr
4077001
13689467
3.36
Monde-diplomatique.fr
770240
1661673
2.16
Nouvelobs.com
Logicimmoneuf.com
Canalstars.com
94246
314049
3.33
Pleinevie.fr
Mediadico.com
2451914
8050206
3.28
Myfreesport.com
Latribune.fr
2971732
9480179
3.19
Atelier.fr
43057
84181
1.96
1335182
2502528
1.87
177288
292090
1.65
130
Vers de nouveaux modèles et processus ?
131
Selon le second "Baromètre des salles de rédaction",
une étude menée par Zogby International pour le
World Editors Forum, 85 % des rédacteurs en chef
sont très optimistes ou assez optimistes en ce qui
concerne l'avenir de leurs journaux. Ce pourcentage
reste inchangé par rapport à l'an dernier.
payantes, alors que 11 % ne se prononcent
pas.
-
La quasi majorité - 44 % - pense que le web
sera la plate-forme la plus utilisée pour
s'informer dans l'avenir, contre 41 % l'an
dernier. 31 % citent le journal imprimé
(contre 35 % l'an dernier), 12 % le téléphone
mobile et 7 % les éditions e-paper. Le reste
des rédacteurs en chef est indécis.
-
35 % estiment que la formation des
journalistes aux nouveaux médias est la
priorité
numéro
un
en
termes
d'investissement dans la qualité éditoriale.
-
Le recrutement de nouveaux journalistes est
cité par 31 % des rédacteurs en chef
interrogés, contre 22 % l'an dernier.
-
Enfin, les deux tiers pensent que l'importance
des pages d'opinion et d'analyse va se
renforcer.
Ce sondage, réalisé en mars 2008 auprès de 704
responsables éditoriaux du monde entier, révèle que :
-
86 % des rédacteurs en chef interrogés
estiment que l'intégration de la salle de
rédaction imprimée et en ligne sera la norme,
et 83 % que les journalistes seront amenés à
produire du contenu pour tous les médias
d'ici cinq ans.
-
La majorité d'entre eux - 58 % - jugent que
la baisse du jeune lectorat est la plus grande
menace qui pèse sur l'avenir des journaux.
-
Les deux tiers pensent que certaines
fonctions éditoriales seront sous-traitées,
malgré l'opposition fréquente des membres
de la salle de rédaction envers ce procédé.
-
La majorité des rédacteurs en chef - 56 % pensent que l'information sera gratuite dans
l'avenir, contre 48 % l'an dernier. Un tiers
seulement pense que les nouvelles resteront
132
Compte-rendu des visites
133
Questionnaire utilisé
(Entretiens d’une heure environ)
Comment vous êtes organisés ?
- Personnel et moyens techniques
- Synopsis
- Tournage
- Montage
- Mise en ligne
Combien de mn de vidéo mises en ligne par semaine ?
Quels types de séquences (itw, docu, reportage, archive, rushs ?)
Pourquoi avez vous commencé et quand ?
Historique… galères… réponse du public.
Le coût de ces "services" vidéo en ligne " (personnel, matériel, production).
L'audience des séquences mises en ligne :
- Combien d’internautes ?
- Ce qui marche ?
- Ce qui marche moins ?
De nouvelles formes d’écriture journalistique sur le web ?
Qu’en pensent vos journalistes de formation presse écrite ?
Organisation des rédactions desk et web
Quel apport pour la notoriété de votre (vos) titre (s) ?
Votre vision stratégique : quels développements dans les années à venir ?
134
L’Express – Roularta France
Contact : Corinne Denis, directrice des éditions électroniques.
Le Groupe Roularta-L’Express a été pionnier et précurseur en matière de vidéo sur le web puisqu’il
y a commencé à le faire en 1997 ! Il poursuit cette aventure sur la plupart de ses sites titres….
Il met aujourd’hui environ 50 vidéos en ligne par mois pour l’ensemble des titres du groupe
Roularta. Et ceci grâce à une organisation légère et souple : il n’y a que deux techniciens en
tournage, montage, mise en ligne et archivage, suivi du matériel. Il est en revanche
demandé aux journalistes équipés soit d’un simple téléphone portable soit d’un caméscope familial
de fournir 3 types de sujets (pas plus de 3’) :
- tournés sans montage. Simple logotisation avant la mise en ligne : il s’agit de mini-itw.
- tournés avec un minimum de montage (quelques points seulement) : il s’agit de minireportage.
- tournés et montés, mais toujours sur des formats courts.
Aux journalistes qui acceptent de tourner, un minimum de formation est donnée :
cadrage, lumière, prise de son. Il leur est également demandé d’effectuer un montage
sommaire mais propre. Echappe à cette procédure l’édito hebdomadaire de Christophe Barbier,
capté par l’un des deux techniciens.
Si les rédactions web ne sont pas intégrées aux rédactions print, les imbrications nécessaires
fonctionnent néanmoins.
Ce choix s’avère judicieux certains sujets ainsi produits ont été repris sur des JT (donc achetés).
135
Aujourd’hui, la vidéothèque de L’Express.fr est l’une des plus riches en France :
actualités, politique, économie, media, high tech, culture, style, mode, etc… Il y a également des
« sujets décalés » en ligne (récemment à propos des openspace).
Le groupe a également noué des partenariats avec l’INA et Arte, en particulier Zoom-in, flux
d’actualités en vidéo. Il a aussi lancé des blogs en vidéo sur des thèmes comme la déco, le jardin
ou la cuisine.
A voir aussi, fonctionnant de la même façon, les sites de l’Expansion et de L’Entreprise.
Le groupe n’entend pas vouloir faire de la TV mais du web, c’est à dire de l’image vidéo adaptée
au web. Ce qui compte, c’est la pertinence de l’info, sa concision et sa cohérence, que la vidéo
apporte un réel plus. C’est pour cette raison qu’il s’efforce de chercher et de créer une écriture
spécifique de la vidéo pour le web.
Si les photographes sont réticents à se lancer dans la vidéo, les journalistes, une fois les
réticences tombées l’acceptent plus facilement.
Le résultat est là, car il a été constaté que la présence de vidéos faisait augmenter
l’audience et le nombre de pages vues. Si le poste n’est pas équilibré, il apporte un vrai plus
sur le plan rédactionnel.
Une réflexion est menée pour mettre de cours écrans de pub ou encore de faire sponsoriser
certains sujets (c’est déjà le cas pour l’édito de Christophe Barbier).
136
Enfin, des recherches sont en cours pour permettre aux journalistes de tourner et d’envoyer leur
sujet en 3G, ceci grâce à un simple téléphone portable, en l’occurrence le tout dernier Nokia N96,
tout à fait satisfaisant pour de la web vidéo.
Verbatim :
« Notre métier, c’est de faire du journalisme, pas de la web TV ».
137
Le Parisien – Aujourd’hui en France
Contact : M. Denis Carreaux, rédacteur en chef adjoint en charge du web.
Le Parisien a entamé début 2007 une réflexion assez forte sur l’avenir de son site web (projet et
axes stratégiques). Car il s’agissait de refonder le site. Début 1999, départ très fort : grosse
équipe détachée du journal mais effondrement en raison de l’éclatement de la bulle Internet. Plus
aucun journaliste fin 2004. Au début, tout était gratuit. Fin 2004, il a été décidé de rendre presque
tout payant : la nouvelle direction ne concevait pas de donner gratuitement en ligne ce que les
gens devaient acheter en print. Entre 2004 et 2006, pas de journaliste. Le site était devenu une
coquille vide.
La reconstruction du site s’est faite à partir de la dynamique de la campagne et de l’élection
présidentielle. Une équipe de 12 personnes dont 2 rédacteurs en chef et 2 chefs de
service traitant l’actualité en continu au desk a été mise en place en septembre 2007 et renforcée
un an plus tard, après signature d’un accord plurimedias permettant la participation de l’ensemble
de la rédaction. Tous les journalistes (une douzaine) font, alternativement, du desk et du
reportage. Choix de la polyvalence. Ils doivent tourner (caméras HD), monter (Avid)
réaliser la prise de son et encoder, faire un papier de 15 à 20 lignes et tagger. La
validation éditoriale et technique ainsi que la mise en ligne sont effectuées par la rédaction en chef
et l’équipe d’encadrement.
100% des vidéos mises en lignes sur le site sont produites « maison ».
Un sujet vidéo n’est jamais seul : il est accompagné d’enrichissements : textes, tags, son
éventuellement et de plus en plus.
138
Tous les sujets sont envoyés sur la plate-forme Kewego qui pérennise la disponibilité en ligne.
La rédaction en chef souhaite qu’il n’y ait pas trop de décalage entre le titre print et le site web. La
ligne éditoriale est la même. Approche pro de la vidéo, même si c’est contraignant, ne pas
faire de la vidéo amateur : nécessité absolue de professionnalisme. Il ne s’agit pas d’imiter
les JT ou de faire des sujets JT : pas de commentaires mais on raconte une histoire, on
rend compte d’un fait à travers les images, les itw. Le choix est donc, quand c’est possible,
d’être décalé, de faire un « pas de côté » pour rendre compte autrement d’un fait ou d’une réalité
tout en essayant de ne pas faire comme les autres.
Il faut compter une journée pour un sujet conçu, tourné et monté (2’ pas plus).
Le Parisien met en place progressivement une rédaction plurimédias : alerte sur les informations
exclusives ou les scoops. Les journalistes qui le désirent pourront être formés aux outils du
plurimedias. En conséquence un gros effort de formation va être fait : tournage, montage, son,
blogs.
Au début, réticences et freins de la part d’une partie des journalistes parce qu’il fallait aller vite
pour rattraper du retard.
Parallèlement, lancement de 6 blogs : 1 collectif à la rédaction, les 5 autres selon les centres
d’intérêt et les compétences du journaliste avec pour finalité de toujours fournir de l’information.
Si dans ce domaine de la vidéo et du web, Le Parisien est dans une logique
d’investissement, il ne désespère pas de pouvoir revendre certains sujets et d’arriver
rapidement à l’équilibre (vente de sujets, publicité en ligne, etc.).
139
Il entend aussi, progressivement, intégrer aussi le web dans les différents services et ses éditions
départementales.
Aujourd’hui, après un an et demi de très gros efforts, Le Parisien met chaque jour en ligne
sur son site environ 10’ de vidéo (2 à 5 sujets).
Ce qui marche : les politiques en « décalé » (exemple : Nadine Morano dansant à l’université des
jeunes de l’UMP ou Nicolas Sarkozy au Salon de l’agriculture) ; le foot, en particulier le PSG, la
politique, le sport, les faits divers, certains sujets people.
Ce qui ne marche pas : lorsque les sujets font trop JT. Car il s’agit de donner aux gens sur le
web ce qu’ils ne pourront pas voir ailleurs.
Désormais, la vidéo fait partie du site et conduit à revenir sur le site. A faire du buzz aussi
(exemple ; « Casse-Toi, pauvre con ! » ou, plus récemment, la sortie de clinique de Rachida Dati
(22000 clics en une seule journée).
Un site a aussi été créé pour Aujourd’hui en France. Un clone du site du Parisien après avoir
enlevé ce qui est trop Paris ou région parisienne. « Il n’était pas pensable qu’un titre de presse
existe sans site ».
Des recherches sont également faites dans le domaine du téléphone portable et des
assistants personnels : systèmes d’alertes, possibilités de visionnage en 3G, e-paper.
Verbatim
« Dans le web, tout est long, coûteux et difficile »
140
141
Rue 89
Contact : Julien Martin, journaliste et responsable du suivi vidéo.
18 salariés dont 14 journalistes, 2 cadres administratifs et 2 informaticiens.
Tous les journalistes ont vocation à être multimédia (écrit, photo, audio, vidéo). 2
référents vidéos au niveau technique.
Des dizaines de contributeurs extérieurs : intervenants, experts, journalistes pigistes payés. Mais !
tout ce qui est publié ou mis en ligne sur le site est vérifié et visé par un journaliste.
Approche et progression à tâtons concernant la vidéo.
Fonds propres : indemnités de départ de Libération.
Financement : prêts d’amis de Libération ou re Rue 89, prestations de service en création de sites
(Bibliobs, Conseil général de l’Hérault, VIH.org), bandeaux et pavés de pub en flash sur le site (1
millions de visiteurs uniques/mois selon Nielsen Mediametrie, 2milions de visiteurs uniques par
mois selon Google Analytic), vente de certaines images à des TV (JT, émissions d’actu, etc.).
Enormément de formation en interne.
2 types de réactions parmi les journalistes : certains très attirés d’emblée, d’autres réticents au
début mais venu ensuite.
Ateliers de formation en interne : cadrage, prise de son, montage (sur Première).
Utilisation de petites caméras mini DV : caméscopes familiaux avec, impérativement une
prise micro et une prise casque.
Captation d’images fixes (photos) à partir de la vidéo.
Droits vidéos propriété de Rue89 et non de l’auteur. Si vente d’un sujet : _ de la recette à l’auteur
_ à la rédaction ; _ si journaliste pigiste et _ à la rédaction.
Les formats :
- Interviews, avec questions sur fond noir en incrustations
142
- Reportages « choses vues » sans commentaires : raconter une histoire avec sons et
images captés, donner à voir et à comprendre.
Rich media : mixage entre un article écrit, un itw au téléphone, d’autres hyperliens internes ou
externes au site de Rue89, court sujet vidéo.
Utilisation de logiciels libres :
- Gimp pour les images ;
- OpenOffice pour la suite bureautique
- Linux pour le système
- Dropal pour le site
- Audacity pour le son.
Recherche d’une écriture multimédia sur le web en observant ce qui se passe outre
Atlantique (Hufftington Post ou Slate.com)
2 vidéos mises en ligne par jour. 1300 vidéos depuis 2 années.
Moins de clics sur les vidéos que sur les papiers, mais plus de lectures des papiers liés à une
vidéo qui sera regardée ou non.
Mises en ligne sur DailyMotion, en compte Pro. Quelques secondes de pub avant la vidéo par
DailyMotion.
Reprise du son et de l’image de certaines conférences de presse.
Reprises libres sur le web, avec citation des sources, de la plupart des grands médias officiels.
Ce qui marche bien : les choses vues ;
143
ce qui marche moins les itw ennuyeux.
Reprise des infos de Rue 89 par de nombreux blogs (buzz, notoriété) – Droits ouverts.
Toutes les vidéos sont logotisées. _ des bloggeurs citent leurs sources si reprise.
Autres sites : Eco89, Sexo69, Marseille89. Tous les développements sont possibles sous la
marque. Exemple : Sante89, Sport89, Lille89… Mais pas à l’ordre du jour.
Des plates-forme de blogs animés par des spécialistes ou des experts (une centaine). De gros
blogs alimentés par la rédaction, des spécialistes et des experts.
Utilisation parfois d’un téléphone portable comme caméscope (scoop surtout). C’est
compatible techniquement.
Rue 89 est leader sur son segment, loin devant Agoravox ou Mediapart.
Verbatim
« La vidéo comme le web c’est toujours un peu galère à cause des difficultés techniques. Pour
l’écrit, il n’y a généralement pas de problème, à part une panne de stylo ou de clavier ».
144
Santé-Magazine (Uni-Editions)
Contact : M. Ignatio Morales, rédacteur en chef du site Santé Magazine.
Avec Santé Magazine, Régal, Maison Créative et Dossier familial, le groupe Uni-Editions, propriété
du Crédit Agricole, regroupe près d’1,5M d’acheteurs ou d’abonnés. Son site, dossierfamilial.com,
compte 3M de pages vues par mois pour 700 000 visiteurs uniques. Celui de Santé Magazine 1,5M
de pages vues par mois pour 400000 visiteurs uniques (statistiques Xiti). Les internautes sont des
25-49 ans très majoritairement.
La mise en ligne de vidéos s’est faite courant 2007. Une trentaine de sujets (alimentation, santé,
psycho, etc) réalisés au début par deux pigistes professionnels. Mais difficultés car moyens
techniques de production insuffisants.
Santé Magazine a fait rapidement appel à une société de production (CQFP) spécialisée
dans la TV (et non la web TV).
Le rédacteur en chef du site définit les sujets, leurs angles, etc. et confie à CQFP le
tournage, le montage, le mixage, le titrage et la conformation, encodage. La mise en
ligne sur le site.
Il s’agit de sujets de 1’30 à 2’00, au format JT, avec un vrai souci de pédagogie. Il s’agit
de mini-docus pratiques.
Si un sujet pourrait se vendre à l’unité autour de 2000 euros, du fait d’une commande en nombre
(une centaine) permet de baisser le coût à 600 euros le sujet.
145
Nécessité de trouver un nouveau format (1’30 – 2’00) qui n’existe pas. Grande demande
d’images mais difficulté de trouver des maisons de production vidéo qui aient en plus le sens
rédactionnel et journalistique.
Aucune vidéo du site n’est mise sur You Tube, DailyMotion ou Kewego : « Ce n’est pas ce que les
gens cherchent sur ce type de plate-forme ».
Après un an d’expérience, il en ressort qu’un article en ligne avec une vidéo est 5 à 6
fois plus lue que sans (3000 au lieu de 500). A tel point qu’une réflexion est menée pour, de
plus en plus, mettre une vidéo avec du texte autour, l’élément central étant la vidéo et le texte
venant en complément indispensable, un mixed entre texte et vidéo.
En janvier 2009, 130 vidéos en ligne, ce qui a conduit à refondre complètement le site du titre
(mise en ligne réalisée mi-décembre 2008).
En ce qui concerne les journalistes print, ceux-ci ont eu de nombreuses réticences lentes à faire
tomber, avec une réelle crainte de se voir sollicités pour devoir faire à la fois du print et du web.
Prochainement, les deux réactions vont être rapprochées pour créer des synergies
(partage de l’info puis traitement chacun selon son media print ou web, synergie entre le
magazine et le site).
Il est trop tôt de tirer les impacts d’un projet encore en cours. Un rejaillissement sur la notoriété
du titre et un élargissement du lectorat print ou web sont espérés.
Il est envisagé de mettre quelques secondes de publicité payante avant ou après chaque
sujet, éventuellement, mais avec prudence, de faire sponsoriser.
146
Verbatim
« Nous avons de nouveaux modes d’écriture à imaginer, à créer. Auparavant, on a voulu faire sur
le web ce que l’on faisait sur le papier. Puis en vidéo ce que l’on voyait à la TV. Mais l’écriture sur
le web est bien différente. En même temps, chacun son métier : ceux qui font du texte, ceux qui
font de la vidéo et ceux qui font du web. Mais l’avenir, sur le web, est au Rich-Media.
147
20 Minutes
Contact : Cyprien Iov, responsable vidéo du site web.
Cyprien Iov est un Native. A 15ans, il ouvre son blog qu’il agrémente progressivement de vidéo en
autodidacte. Ayant passé son bac, après quelques mois d’études en faculté d’économie, il est
recruté à l’âge de 18 ans comme responsable vidéo du site web de 20 minutes.
A la rédaction de 20’, un JRI et un sujet par jour (format inférieur à 3’). Il est équipé
d’un petit caméscope avec micro-main et casque d’écoute. Il est parfois accompagné
d’un journaliste. Parfois, certains journalistes papiers partent avec une caméra.
Le montage est réalisé par le webmaster vidéo sur éditeur Première : plan
d’introduction, logotisation, titrage, indexation, mise en ligne.
Le développement de la vidéo sur le site de 20’ se fait aussi de manière novatrice. Des "chat"
avec des personnalités (comme des ministres, Xavier Darcos ou Xavier Bertrand par exemple)
ont été réalisés en utilisant le service vidéo Seesmic, service qui permet d'échanger en
vidéo, ce qui est très novateur.
Pas de reprise de sujets de Dailymotion ou de Youtube, sauf exception (par linkage).
Les vidéos sont insérées au cœur des articles : le sujet du jour (un papier, une photo,
une vidéo si elle existe et parfois du son).
Ce qui est généralement produit :
148
Des pastilles (courts billets d’humeur) ;
Des conférences de presse mises en ligne en plusieurs courtes séquences ;
Des sujets réalisés par le JRI ou les journalistes ;
Le zapping (vidéos sur Dailymotion reprises ou remontées) ;
Nouveaux sujets réalisés à partir d’images reprises sur Dailymotion ;
Envoi d’images par les internautes (captation par téléphone portable et envoi à la
rédaction web en 3G) ;
- Rush témoins : accident, fait divers, choses vues ;
-
20’ s’est lancé dans la vidéo sur son site web parce que la direction considère que l’
« explosion » de la vidéo sur le web est une évolution naturelle de celui-ci.
Une séquence est vue de 20000 à 30000 fois. Certaines "bonnes" vidéos peuvent dépasser
les 100.000 visualisations mais la viralité des sujets est aussi très variable. Ce qui marche le
moins bien est ce qui est trop long, pas assez percutant, pas adapté à un public dont l’âge moyen
est de 30 ans.
Les vidéos en ligne sont logotypées mais peuvent être reprise sur des blogs et sur des sites dans
une logique de marketing viral. Dans cette même logique, elles sont également mises sur
YouTube en Official Content.
Un des développements envisagé est celui de la vidéo en direct par streaming, par
exemple la conférence web08 de Loic Le Meur : 1000 personnes en salle, mais près de 1500 sur
le web en streaming (service Ustream : branchement d’une caméra sur le site via une connexion
Internet puis diffusion en ligne et en direct).
149
De nouvelles formes d’écriture sont en recherche : très multimédias, très proactives et
réactives pour montrer toutes les facettes de l’information et principalement ce qui n’est pas
possible avec le print seul.
Un autre angle est de solliciter la contribution des internautes sur une séquence vidéo puis de
synthétiser les réactions en les reprenant de manière journalistique tout en gardant l’interactivité
et la participativité.
Aujourd’hui, après le site du Monde et celui du Figaro, le site de 20 minutes se situe au 3e rang
des quotidiens français. Son succès est le caractère abordable, simple et populaire du traitement
des informations.
Une version mobile existe également, d’une excellente ergonomie, permettant aussi de
voir des vidéos.
Une recherche est faite du côté de l’utilisation possible de Nokia 95, 96 et bientôt 97 par la
rédaction.
Verbatim
« L’explosion de la vidéo sur Internet est inévitable. C’est devenu tellement simple, en réalité,
qu’il est impossible que cela stagne. Cela ne va donc que se développer… ».
150
Sud Ouest
Contact : M. Frédéric Salé, responsable du site web de Sud Ouest
La rédaction web, situé au cœur du plateau de la rédaction est constitué de 4 personnes
(moyenne d’âge 25-30 ans) entièrement polyvalente : desk, vidéo, audio et html.
Ses vidéos sont hébergées chez Kewego.
Sud Ouest a été l'un des premiers journaux de la PQR de se doter d’un site web, en 2001. Au fil du
temps, il était devenu certes le plus ancien mais aussi le plus vieillot des titres de la PQR. Il a donc
été entièrement refondu en 2008 (ouverture le 24 septembre).
Comme équipement vidéo : une station de montage (Pinacle) 2 caméras vidéos
(caméscope familial HD avec micro externe)
Réalisation extrêmement basique : Titre, plan fixe. Le plus souvent des ITW. Peu de
reportage.
A la différence de la Charente Libre (appartenant au groupe Sud Ouest) pas de JRI pour l’instant.
Cependant, il a été constaté sur le site de la Charente Libre que la mise en ligne de vidéos avait
fait monter l’audience du site.
Actuellement, Sud Ouest met en ligne une vidéo par jour sur son site.
151
Les 4 journalistes du web, ont suivi une très rapide formation au multimédia (Son, cadrage,
lumière et montage) Egalement l’animation ou la régulation de blogs. Une grande exigence de
polyvalence technique.
Le site, créé sous Typo 3, possède des procédures pré configurées qui permettent de
recevoir très facilement photos, audios et vidéos.
Si la rédaction web est au cœur et au centre de la rédaction Print, elle n’est pas pour autant
intégrée. La vidéo n’est pas prioritaire mais elle est considérée comme un outil supplémentaire et
complémentaire au service de l’information.
Ce moindre investissement en vidéo sur le web s’explique par l’existence de TV7, TV locale la plus
regardée de France, propriété du groupe Sud Ouest.
Les internautes ont cependant la possibilité d’envoyer leurs propres vidéos sur le web. Il
s’agit d’informations locales. Ex : crue, effondrement, accident de la circulation, etc…
Mis en place d’un juke-box vidéo en pages d’accueil.
Après deux mois d’existence, la rédaction constate que les vidéos du jour sont vues entre 200 et
300 fois en 24 heures. Elles connaissent ensuite une « traîne » plus ou moins longue.
Position attentiste actuellement en raison de TV7 bien implantée localement (elle-même
concurrencée par Arca TV sur le bassin d’Arcachon) ; Certaines vidéos connaissent une longue
« traine » sur le temps quand il s’agit de contenus spécifiques à la région (ex : la tauromachie, le
foot, etc…).
152
Il n’est pas actuellement envisagé qu’un journaliste print parte avec une caméra.
Eventuellement avec un enregistreur numérique.
Le site de Sud Ouest met aussi de l’audio en ligne : extrait d’itw réalisé à l’enregistreur
numérique par le journaliste (montage réalisé par les webmaster), faits divers, répondeur des
lecteurs.
Reprise de sujets sur la plate-forme Kewego par mutualisation des sujets. Avec l’AFP et les
autres titres de la PQR (mise en place progressive des procédures et des accords). Achat aussi de
contenus multimédias auprès de l’AFP.
Le nouveau site a enregistré, avec sa nouvelle formule de septembre 2008, un gain d’audience de
20% environ. 40000 visiteurs par jours (soit, 1,2M mois) consultent 200 000 pages /jours. La
plate-forme de blogs génère à elle seule 10 000 visiteurs par jour. Les bloggeurs mettent de
plus en plus souvent maintenant de la vidéo sur leur site.
Des bandeaux de pub sont en home page : soit via la régie de Sud Ouest, soit via celle commune
à la PQR.
Verbatim :
« Certes, la vidéo nécessite beaucoup de temps au tournage et au montage et rapporte encore
assez peu en terme de clics. Mais elle est devenue de toute manière une figure obligée sur un site
titre. »
153
154
Le Télégramme
Contacts : Marcel Quiviger, rédacteur en chef Print ; Olivier Clesh, rédacteur en chef
web.
Le journal Le Télégramme (son nom courant) appartient à la famille Coudurier. Il emploie environ
600 personnes, dont un peu plus de 200 journalistes. Son tirage quotidien est en moyenne de
205 000 exemplaires. Le Télégramme est, à l'heure actuelle, le dernier véritable concurrent
d'Ouest-France en Bretagne. C'est aussi l'un des rares quotidiens français dont la diffusion a
progressé ces cinq dernières années (meilleure progression nationale de la presse quotidienne
régionale en 2004, 2005, 2006, 2007 et 2008).
Le Télégramme est certainement le titre de presse français le plus avancé en matière de
multimédia. Cela tient à son histoire propre et à ses gènes : il couvre un territoire de « bout du
monde », le Finistère. Il a face à lui un concurrent très présent et très « agressif », Ouest France.
Depuis toujours, Le Télégramme a sauté sur les innovations technologiques pour progresser vis à
vis de son « confrère ». Ce fut par exemple le passage à la couleur dès 1968. Internet en est un
autre. En avril 1996, le Télégramme est l’un des tout-premiers quotidiens français à « mettre en
ligne » toutes les nuits son contenu intégral. Le « local » rejoint le « global » : les nouvelles du
pays parviennent aux Bretons de New York avant même que l’édition du jour ne soit en kiosque à
Quimper ! Mais les ressources publicitaires attendues ne sont pas au rendez-vous. En 2001-2002,
après avoir beaucoup investi, le journal rabaisse la toile en attendant de nouvelles perspectives de
développement et en se concentrant sur des secteurs rentables comme les annonces d’emploi
(Ouestjob.com) ou les locations de vacances (Vacances.com). Les sites letelegramme.com et sailonline.fr restent cependant très consultés.
155
Après une nouvelle formule print, le Télégramme relance son site web en 2004, ce qui abouti à
une refonte du site à l’automne 2005 puis, en 2006 au lancement d’une plate forme de blogs
gratuits mais hébergé dans l’univers Télégramme. L’architecture des blogs est celle de Blogspirit
(actuellement les meilleurs en France). Ces blogs gratuits permettent une fidélisation, une
augmentation du trafic et de l’audience. Ils sont aujourd’hui au nombre de 2000.
En revanche, il n’existe pas de blog de membres de la rédaction mais tout journaliste peut, s’il le
souhaite, ouvrir un blog privé qu’il agrémente et anime selon ses centres d’intérêt ou sa spécialité.
En 2007, mise en place d’un JT sur le web de 4 à 6 minutes. Le studio est situé au cœur
de la rédaction. Recrutement aussi d’un JRI à temps plein qui aujourd’hui livre 1 à 2
reportages par jour. Ce JT quotidien au cœur de la rédaction Print a été un véritable
électrochoc pour l’ensemble des journalistes en faisant venir la vidéo au cœur du
journal. Il a de plus été une forte expérience technique, technologique, éditoriale et
humaine. Et surtout, la possibilité de publier en ligne presque instantanément. On ne peut passer
sous silence la courte vidéo de Sarkozy au Guilvinec. Tourné par le Télégramme et logotisé, il a
été mis en ligne sur Dailymotion ou elle a été ensuite vue par 800 000 internautes…
Début 2009, 4 postes et demi sont dédiés à la vidéo, non pas dans une logique de
substitution du print mais de complémentarité. 130 Nokia N 95 ont été acquis pour
équiper chaque journaliste de la rédaction, 30 caméscopes Sony (1 dans chaque bureau
local et 1 pour chaque photographe). 2 personnes sont dédiées au montage.
L’objectif, en privilégiant l’information, l’actualité, le document, est de créer un flot
ininterrompu d’informations livrées de plus en plus rapidement (texte, photo, vidéo) via
le web. Les rédactions ne sont ni intégrées ni séparées car l’ensemble de la rédaction (moyenne
d’âge 38-40 ans) est devenu multimédia.
156
30 sujets sont actuellement mis en ligne chaque semaine (5 à 6 par jour) tandis que des
internautes commencent eux aussi à envoyer leur propre vidéo sous la bannière du
Télégramme.
Voici un an, le JT web faisait 1800 à 2000 visionnages/jour. Aujourd’hui, les clics vidéos
font 30000 à 35000 clics/jour).
Cette déclinaison de la vidéo se fait aussi progressivement dans les autres sites partenaires du
Télégramme (Télégramme Immo, Bretagne.com, etc…). Le Télégramme a aussi adhéré au pool
Kewego avec l’AFP et d’autres titres de la PQR.
Verbatim :
« Nos lecteurs sont déjà multimédias. C’est donc à leur journal de le devenir aussi : une évolution
absolument nécessaire ».
157
Kewego
Contact : M. Benjamin Benmoyal, directeur commercial
Kewego est une start-up française née après l’éclatement de la bulle Internet. Elle a été créée par
les fondateurs de Multimania, racheté par Lycos.
Après 7 années d’existence, Kewego se présente comme le N° 1 européen de la création de plateforme vidéo, comme prestataire, en marque blanche. Elle se positionne en B to B tandis que
Dailymotion ou You Tube ne sont que des B to see.
Ces plate-formes vidéo permettent au client :
- de demeurer propriétaire de son contenu ;
- d’être totalement « chez lui « en évitant la proximité avec d’autres contenus non
souhaitables ni souhaités ;
- De mettre des bandeaux de publicité payante;
- Permettre une syndication et une mutualisation des contenus.
Ces plates-formes fonctionnent ainsi :
- Un seul administrateur ;
- Pas de serveurs d’hébergement et de stockage chez le client ;
- Console de gestion simple et personnalisée ;
- Acceptation de tous les formats : mov, flv, mp4, avi :
- Module viral permettant d’envoyer la vidéo à des tiers :
- Possibilité d’écrire à l’auteur, de noter la vidéo ;
- Possibilité de mettre en ligne à distance ;
- Protection du contenu et des droits ;
158
- Kewego connaît actuellement 40% de croissance par an.
Elle réalise des chaînes internes pour les entreprises (Axa, Leroy Merlin, Areva, Peugeot, Air
France… ),organes de presse (M6 , France Télévision, W9, Paris Première, mais aussi l’Equipe ,
Le Parisien, Le Figaro, Métro, Le Nouvel Observateur, certains portails (orange, lycos, ebay,
cityvox, etc…)
Cette activité de création de portail sur le web a débuté en septembre 2006. Aujourd’hui, Kewego
a créé plus de 2000 portails dans 25 pays et en 13 langues. Ceux-ci permettent à une audience
agrégée de 17 millions de visiteurs de voir près de 100 000 000 de vidéos par mois.
Les responsables de Kewego observent un basculement progressif de l’audience de la
TV vers le web. Mes modes de consommation de vidéos sont en train de changer et selon eux,
les sites non équipés d ‘images animées (vidéos, flash, infographie, etc.), sont voués à disparaître
progressivement par ringardisation ou par non-réponse à l’appétence du public qui n’a plus
seulement envie de lire mais également de visionner.
Ce glissement d’audience devrait se poursuivre dans les années à venir, avec un
glissement du papier et la TV vers le web et les objets mobiles.
Sans détruire les précédents, ces nouveaux médias prennent le pas sur les anciens.
L’ouverture du marché sur les mobiles ne fait que commencer. Il devrait exploser dans 2
ans environ avec la généralisation de la 3G et l’arrivée de la 4G.
Les contenus vidéos ne se limitent pas à l’info. On constate aussi une explosion de celle-ci dans le
domaine des petites annonces : immobilier, automobiles CV, promo de produits sur le web
159
Concernant les sujets mis en ligne, le format idéal ne doit pas excéder les 3’00. Un sujet de
deux à trois minutes est actuellement vendu entre 500 et 600 euros. En interne, il peut
coûter normalement encore moins.
L’AFP, Kewego et la Presse Régionale qui regroupe plus de 30 sites de quotidiens régionaux, vont
travailler ensemble pour renforcer l’audience web des titres, et enrichir leur contenu éditorial de
vidéos.
La consultation lancée conjointement par le Syndicat de la Presse Quotidienne Régionale SPQR et
l’Agence France-Presse, a été remportée par Kewego et vise à mettre en place une solution de
diffusion et de monétisation de vidéos sur les sites Internet des quotidiens régionaux.
Début 2009 seront dotés des solutions de Kewego sous la forme de webcast ou de portails vidéos.
Chaque quotidien bénéficiera d’une interface graphique personnalisée et des moyens pour gérer
simplement son service selon ses propres objectifs. L’AFP, après le lancement de son département
vidéo international en 2007, met aujourd’hui à la disposition de ses partenaires un service de 500
vidéos d’actualité par mois produites par ses 60 unités de production déployées sur les cinq
continents.
Les Internautes pourront grâce à cette solution accéder gratuitement à un catalogue de vidéos
produites par les quotidiens et par l’AFP, qui syndiquera ses contenus sur l’ensemble des sites des
quotidiens signataires.
160
Ces services vidéos seront ensuite monétisés sous la forme d’espaces publicitaires classiques, et
plus innovants (pré roll, post roll…) afin d’offrir aux annonceurs les dispositifs publicitaires les plus
performants et assurer ainsi aux quotidiens de nouveaux revenus publicitaires.
Les 9 premiers quotidiens régionaux qui lanceront leur solution seront Le Parisien, La Nouvelle
République du Centre-Ouest, La Dépêche du Midi, la Charente Libre, Sud Ouest, Midi Libre et la
Voix du Nord, Le Télégramme, La République du Centre.
Verbatim :
« Aujourd’hui, je peux regarder ce que je veux et quand je le veux ».
« Un media papier qui ne prendrait pas le virage et un nouveau relais de croissance avec de la
vidéo est, à terme, appelé à disparaître ».
161
Vers une « crossmediatisation » de l’information ?
162
Le crossmedia n'a en réalité rien de vraiment
nouveau.
Le monde de la publicité utilise cette notion depuis
déjà bien longtemps, suivant une logique aujourd'hui
encore fondamentale : certes très basiquement, il
s'agit pour les annonceurs de faire « entendre » leur
message sur différents supports, pas tant pour
l'audience cumulée que représente une telle méthode
que par volonté de toucher efficacement une cible
bien précise. Ainsi, le message est lui-même pensé en
fonction de la cible et en s'attachant à respecter les
règles de perception des informations, lesquelles sont
propres à chaque support (tonalité, fréquence et
conditions habituelles de lecture, d'écoute ou de
visualisation, etc.)
Ces même principes sont devenus incontournables
pour les développement de la presse sur le web :
1. les lecteurs du quotidien ou du magazine sontils les mêmes que ceux du web ?
2. quels types d'informations recherchent les
internautes ?
3. quels sont les modes de consultation de
l'information sur Internet (sites ad-hoc, portails
généralistes, sites thématiques, PDF,
newsletters, etc.) ?
4. quel est le principe de ces internautes et sur
quel format (ordinateur, mobile) ?
5. la gratuité est-elle le seul argument ou sont-ls
prêts à payer ?
Si l'on en juge par la stratégie développée jusque à
présent par bon nombre de quotidiens nationaux ou
régionaux, cette approche du crossmedia n’est encore
que balbutiante. Dans de très nombreux cas, un site
Internet fait simplement office de second support de
diffusion d’articles éventuellement enrichis de
contenus supplémentaires. Quant à la version
téléchargeable en pdf du quotidien, elle entre dans la
logique de diffusion du titre. De plus, espérant
générer de nouvelles ressources essentiellement
publicitaires, la plupart des sites de presse
développent parallèlement des services plus ou moins
éloignés de la notion d'information : annonces
classées, rencontres, emploi...
Il est encore prématuré de parler de stratégies
crossmedia.
Les rédactions font certes de plus en plus de
« multimedia », tandis que les services commerciaux
expérimentent une forme de crossmedia adaptée à la
presse. En revanche, la création de newsletters
thématiques ciblées ou la mise en ligne d’annexes, de
163
photos, de sons ou de vidéo constitue un début
lorsqu’il ne s’agit pas seulement de reprendre certains
articles mais d’offrir des contenus spécifiques ou
enrichis pour des cibles clairement définies et sur un
ou plusieurs supports eux aussi spécifiques. Dès lors,
l’enjeu et l’intérêt d’une stratégie cross-média sont de
faire naître de ses interactions, des synergies
générant des services à valeur ajoutée.
Aujourd’hui, le point de convergence optimal de
l’approche cross-média semblerait être la téléphonie
de troisième génération communément appelée 3G
(GPRS ou UMTS). Grâce à des capacités de
transmission pouvant atteindre 2 Mbit/s (contre 9.6
kbit/s pour le GMS), cette technologie offre une large
gamme de services intégrant la voix, les données, et
les images. Couplée à l'Internet de seconde
génération dont le débit peut dépasser 10 Mbit/s
(voire 100 Mbit/s au Japon sur les réseaux optiques),
la 3G permettra sans doute d'estomper la frontière
entre l'Internet fixe et les réseaux mobiles afin d'offrir
les mêmes services et contenus que l'Internet et la
téléphonie actuels. En attendant la 4G… !
Car l’évolution de plus en plus rapide et prononcée de
la radio, la téléphonie, la télévision, l'équipement
audio-vidéo et informatique domestique via les
réseaux numériques fixes et mobiles effacera dans
quelques années les frontières techniques et
géographiques de communication entre les différents
médias et supports, grâce à la mise en œuvre de
passerelles automatiques ne nécessitant plus de mise
de configuration complexe préalable pour l'utilisateur.
Aussi, la notion même de cross-média devrait s'effacer
de plus en plus entre des médias considérés encore
aujourd'hui comme distincts, et la distinction se faire
de plus en plus sur la nature du contenu plutôt que
celle de son support. De plus, de par le monde, les
éditeurs de journaux ont commencé à réorganiser
leurs rédactions pour répondre aux nouvelles
exigences découlant du changement de comportement
des lecteurs et des possibilités numériques.
Les rédactions sont en effet de plus en plus
nombreuses à valoriser davantage les supports
numériques par rapport aux produits imprimés, ou
même à les traiter à égalité. Les journaux proposent
des documents audio et vidéo sur leurs sites web ou
par le biais des services mobiles et mettent l’accent
sur l’offre interactive, telle que les blogs et les forums
de discussion.
Ces mutations et cet élargissement de l’offre dans le
domaine de l’édition ont inévitablement des
répercussions sur les structures et le mode de travail
des rédactions. Ce que certains éditeurs de journaux
pratiquent depuis quelques années – à l’instar du
quotidien danois Nordjyske Stiftstidende, à savoir
créer des contenus dans une rédaction intégrée pour
tous les supports et dans tous les formats et inclure
164
aussi les contenus générés par le public – n’est mis en
application que dans quelques groupes de presse.
En 2006, le groupe média Telegraph à Londres a lancé
un vaste programme visant à transformer la salle de
rédaction traditionnelle en rédaction multimédia.
Début 2007, le groupe média Fairfax en Australie a
démarré un programme similaire. Par contre, au
Shelby Star, un quotidien tirant à 15 000 exemplaires,
en Caroline du Nord (EU), le travail cross-média dans
la rédaction est une réalité depuis des années.
Les transformations que les éditeurs de journaux
devront réaliser pour conserver et élargir leur
audience à l’avenir ne portent pas en premier lieu sur
l’environnement de travail. Les principales
transformations se font dans la tête des journalistes.
Les médias numériques et les nouveaux formats
représentent une large palette de moyens différents
par lesquels les journalistes de l’imprimé peuvent
présenter l’actualité et s’adresser au plus grand
nombre.
En partant du principe qu'il n'y a pas un modèle
standard d'intégration des rédactions, chaque organe
d'information doit sans doute trouver sa propre
réponse sur une solide stratégie à long terme, fondée
notamment le fait que 82 % des jeunes Européens
âgés de 16 à 24 ans consultent Internet alors que
77% seulement regardent la télévision. On constate
en effet depuis quelques années une migration des
contenus en fonction de l'évolution des audiences.
Et lorsqu'ils seront bien implantés dans la vie active,
ces jeunes continueront à s'informer sur le web…
165
Quelques points de réflexion…
166
Il n’est pas facile de déduire a priori d’une technologie
nouvelle toutes ses utilisations potentielles. Il est
cependant possible, en se limitant au seul domaine de
l’information, de dresser un premier bilan de la
véritable révolution qu’Internet est en train
d’accomplir dans le domaine de la production de
vidéos et l’économie générale de la communication.
Trois remarques préalables…
1. La vidéo et le web ne remplaceront pas
presse écrite et audiovisuelle, mais,
s’ajoutant à elle, exercent des effets
restructuration du champ de production et
transmission de l’information.
la
en
de
de
2. La puissance de ces nouveaux moyens de
communication dépend du nombre de ceux qui y
ont accès. Il en est ainsi avec le web qui se
généralise et se nomadise.
3. Socialement différenciés, les usages du web
obéissent aux lois générales de la diffusion
culturelle. Ces usages dépendent de facteurs
culturels et sociaux qui invitent à ne pas sous
évaluer les usages liés à la productionconsommation de vidéos.
Une production-diffusion
profondément modifiée.
de
l’information
1. La vidéo sur le web présente des possibilités
techniques nouvelles et spécifiques. En premier
lieu, le coût de la diffusion est faible, ce qui le
rend matériellement accessible au plus grand
nombre la possibilité de créer et/ou de
consommer en ligne (site ou blog).
2. Une mise en ligne d’une vidéo sur le web ne
coûte que le temps et la compétence de ceux
qui la font alors qu’une publication papier a un
coût de fabrication (papier et imprimerie) et un
coût de diffusion (entre 30 et 40% du prix de la
publication) importants. Cependant, la vidéo
comme le web sont compliqués : les process
technologiques incontournables exigent
formation et expertise.
3. La diffusion de vidéos sur le web se distingue de
la diffusion sur papier : le web donne à voir
presque tout, tout de suite.
La réception et la consommation d’informations
changent radicalement.
1. Le web donne lieu à de la consommation de
vidéo « à la carte ». Chacun se construit son
167
programme en fonction de ses intérêts et de ses
demandes (par opposition aux journaux écrits
qui chaque jour disent et traitent ce qui, selon
eux, est l’information du jour).
2. Emergence aussi de titres de presse
exclusivement web où la vidéo tient une place
importante (centrale ou illustrative).
3. Emergence de nouvelles écritures web incluant
la vidéo.
Le rôle et les pratiques de la presse se
transforment.
1. Le web bouscule les logiques de production.
Des sites autonomes alimentés par des
bénévoles, souvent très compétents dans
leur domaine, créent de véritables webTV qui
concurrencent la presse écrite et
audiovisuelle.
2. Les journalistes professionnels tendent à
perdre leur monopole de diffusion, c’est-àdire le privilège de décider de ce qui doit être
publié et mis en débat dans l’espace public.
3. Désormais, il est possible de tout savoir (ou
presque), de faire tout savoir (ou presque)
sur le net, y compris ce que des journaux
auraient pu censurer ou, à tort ou à raison,
refusé de publier.
incontournable.
Google
devenu
La production de l’information tend à se faire
aujourd’hui quasiment en direct.
1. Cette accélération n’est pas sans conséquences
quand on sait les effets que l’information sur un
événement peut avoir sur l’événement lui-même
et ses suites, dès lors que celle-ci porte non pas
sur un événement passé mais sur ce qui est en
train de se passer. Ex : vidéo de Montfermeil.
2. Le site web d’un titre n’est pas la version papier
en PDF : son caractère immatériel appelle une
permanente mise à jour, une réactivité
constante, y compris du point de vue vidéo : le
choc des images.
3. Le circuit de production d’images vidéos n’est
plus celui des networks centralisés mais un
univers de plus en plus décentralisé.
Plusieurs défis :
1. Dans le vaste univers que constitue Internet et
la mise en ligne de vidéos de plus en plus
abondantes, une place croissante revient aux
plates-formes. Les menaces que la publicité fait
peser sur ce système ne sont pas négligeables à
moyen terme. Egalement la question des droits
168
de propriété. Les changements de modes de
consommation de la native génération aussi.
2. Les tentatives visant à constituer des « médias
globaux » dont le web serait l’un des principaux
vecteurs adossés à des médias traditionnels
risquent de s’avérer puissantes. Rien n’assure
non plus que des projets participatifs et
interactifs actuellement émergeants et déjà
notoires ne soient pas déjà minés pour être
ensuite progressivement absorbés dans des
logiques commerciales aux contraintes de
rentabilité…
3. Si la multiplication des supports n’est pas une
garantie de la qualité des informations, elle
transforme et aggrave les problèmes de leur
vérification. Il faut souligner la nécessaire
évolution plurimédias du journalisme
professionnel au moment même où son quasimonopole de traitement et de production de
l’information est sérieusement ébranlée, comme
il ne l’a sans doute jamais été.
Une
révolution
s‘opère
sous
nos
yeux…
169
Bibliographie
et ressources documentaires
téléchargeables…
Il suffit de cliquer sur les hyperliens…
170
Rapports et documents :
- La diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société
française – Credoc – décembre 2008.
- World association of Newspapers – mai 2008.
- Les nouvelles formes de consommation des images – CNC – novembre et décembre 2007.
- La complémentarité des nouveaux médias dans l’accès à l’information – Quali Quanti –
septembre 2006.
- Audiences et Stratégies des acteurs en ligne face aux acteurs traditionnels du marché de la
diffusion de contenus - Ineum Consulting – décembre 2006.
- Quelle place pour la presse dans le marché publicitaire plurimédia – TNS media intelligence
- Juin 2008.
- Télévision numérique et mobilité – Cabinet du Premier Ministre – août 2005.
- La presse au défi du numérique – Marc Tessier – février 2007.
- Les médias et le numériques – Danièle Giazzi – septembre 2008.
- L’économie de l’attention – Observatoire mondial des médias – printemps/été 2008.
- Comment sauver la presse quotidienne d’information – Institut Montaigne – Août 2006.
- Presse et numérique – Jean-Charles Bourdier – 2003.
- Se réinventer pour croître : le paradigme de la fragmentation – Mc Kinsey et Company –
octobre 2008.
- Médias et multimédias 2008 – Médiametrie, octobre 2008.
- Consommation de la presse : diffusion et audience – egpe - novembre 2008.
- Internet : quels usages ? - Publicis Groupe – octobre 2008.
- Consommation de la presse : Fragmentation, substitution - Xavier Dordor(APPM), octobre
2008
- Désintermediation, réseaux et médias Snacking – Eric Sherrer (AFP) – novembre 2008.
171
- Fragmentation des usage – François Mariet (Université Paris Dauphine) – novembre 2008.
- Evolution des Dépenses, Equipements et Comportements Médias et Multimédia - Bruno
Chetaille, Médiamétrie, octobre 2008.
- Comment faire face ? – Frédéric Filloux pour les Egpe – novembre 2008.
- TV perso – Marc Rees – juin 2008.
- Médias 2007 : la rupture numérique - Benoît Danard – CNC – décembre 2007.
- Médias traditionnels et acteurs du Web 2.0 – Alexandre Cabanis – Thèse HEC – décembre
2006
- De nouveaux formats publicitaires pour les marques – Daniel BO (Irep) - juin 2008.
- OJD numérique 2008.
Sites web :
- lejournaldunet.com
- comdesmedias.com
- cbnews.fr
- clubic.com
- benchmark.fr
- acrimed.org
- strategies.fr
- generation-nt.com
- ojd.com
- atelier.fr
- techcrunch.com
- rollins.fr
… et de nombreux autres.