LILLE : SORTIR DE L`OMBRE

Transcription

LILLE : SORTIR DE L`OMBRE
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET
LILLE : SORTIR
DE L’OMBRE
PUERTA,
UN PETIT
TOUR ET PUIS
S’EN VA
STRASBOURG
ET PAU FACE
AUX GRANDS
D’EUROPE
Dans un Stade de France presque plein, Moussilou (ici à
gauche à la lutte avec Silvestre) et les Lillois ont l’occasion
de se faire enfin une place au soleil de la Ligue des
champions en battant Manchester United, ce soir (20 h 45).
(Pages 5 et 6)
(Photo Nicolas Luttiau)
TENNIS
(Photo Pics United/Presse Sports)
FOOTBALL
(Pages 15 et 16)
(Page 12)
T 00106 - 1102 - F: 0,80 E
3:HIKKLA=[UU]U^:?l@l@a@c@a;
Mercredi 2 novembre 2005
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
*
60e ANNÉE - No 18 756 -
0,80 France
métropolitaine
LYON A TOUT BON
Implacables hier au Pirée face à l’Olympiakos (4-1), les Lyonnais se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.
Large leader de la Ligue 1, l’OL est, toutes épreuves confondues, le dernier grand club invaincu en Europe cette saison. (Pages 2 et 3)
SPÉCIAL FOOT
CHELSEA ET
AC MILAN BATTUS
(Pages 2 et 4)
OÙ EN EST
LA JUVENTUS ?
(Page 4)
QUI EST VRAIMENT
ROONEY ?
(Page 6)
ETO’O :
« REMPLAÇANT,
MOI ? JAMAIS »
(Page 8)
SZARZEWSKI,
LE COUP DUR
(Page 10)
AUTOMOBILE
UNE NOUVELLE
ÉCURIE EN F 1
(Page 15)
LE PIRÉE. – John Carew, qui tire ici, malgré le geste désespéré du défenseur grec Pantos (à terre), a été l’un des grands hommes du match, hier soir, en inscrivant deux des quatre buts lyonnais.
Wiltord (à gauche) et Govou sont en embuscade sur cette action mais cette fois Giannou, le portier de l’Olympiakos, s’en sortira sans dommages.
(Photo Bernard Papon)
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2,05 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
(Photo Stéphane Mantey)
Bleu
Rouge
RUGBY
Jaune
Bleu
Jaune
(Page 9)
Noir
Noir
CRÉTEIL, UN
DEUXIÈME PSG ?
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
L’HUMEUR
re
phase, 4e journée) – OLYMPIAKOS - LYON : 1-4
Juninho-Carew,
le goût de l’efficacité
Le Brésilien a réussi un coup franc et une passe décisive ; le Norvégien, un doublé.
ATHÈNES –
de notre envoyé spécial
L’ÉDITO
LE DÉFI
DE L’EUROLIGUE
C
18
15
14
12
12
Le Havre
Caen
Seda
Sedan
17
12
17
16
Nantes
19
16
17
14
Tours
LE PSV L’A FAIT. Six mois après
avoir été éliminé par l’AC Milan, en
demi-finales de la Ligue des champions, sur un but d’Ambrosini dans le
temps additionnel, l’équipe de Guus
Hiddink a pris sa revanche. Sous les
ovations d’un public ravi, le PSV a
pris la mesure d’une équipe milanaise mal dans sa peau et loin d’être
aussi convaincante qu’il y a quatre
jours, face à la Juventus (3-1). La
défense des Rossoneri a même
donné, par moments, de tels signes
de crispation que l’on peut se
demander si Milan a vraiment évacué le traumatisme de sa rocambolesque finale perdue aux tirs au but
face à Liverpool, le 25 mai (3-3 a.p.,
2-3 aux t.a.b.). Dépassés par Schalke
au classement, les coéquipiers de
Maldini n’ont plus aucune marge de
sécurité dans ce groupe E promis à
un dénouement très tardif.
Grâce à cette victoire acquise durant
une première mi-temps maîtrisée
avec une grande lucidité collective,
Biarritz
23
18
18
10
ClermontFerrand
20
15
19
13
Toulousse
0
18
14
18
14
Aurillac
Au
urillac
9
13
Valence
Va
alence
ence
Marseiile
21
Un temps très perturbé
Tarbes 14
15
concernera les régions aux
21
13 Perrpignaan
nord de la Loire. De la Bretagne au Pays de
la Loire et à la Normandie, le temps sera agité, gris
et pluvieux. Sur le reste du pays, sous un ciel mitigé, le
soleil réussira généralement d'assez belles percées.s.
ROSENBORG - REAL MADRID : 0-2 (0-2)
le PSV prend la tête avec sept points.
Mais, au-delà de la pirouette comptable, le PSV a surtout confirmé qu’il
avait fait le deuil de ses tauliers
d’hier, Van Bommel, Lee, Park, Vogel
et Bouma, tous partis durant l’été.
Le bourreau des clubs français la saison dernière, tombeur de Monaco en
huitièmes (1-0, 2-0) puis de Lyon en
quarts de finale (1-1, 1-1 a.p. ; 4-2
aux t.a.b.) a donc encore de beaux
jours européens devant lui.
Le PSV maître
du milieu
cher le Milan de prendre ses aises. Ce
pressing, cette farouche volonté de
gagner les duels portèrent leurs
fruits dès la 12e minute. Maldini puis
Kaladze commirent deux erreurs
d’appréciation sur un ballon aérien.
Farfan en profita pour ouvrir le score
d’une demi-volée croisée du droit qui
surprit Dida et heurta le poteau
gauche avant d’entrer dans le but.
Quatre minutes plus tard, sans une
manchette de Dida pour détourner
une reprise de la tête d’Alex, le
champion des Pays-Bas aurait définitivement pris le large. Au lieu de ça,
il s’usa au fil des minutes et connut
une légitime baisse de régime physique. Mais ni Seedorf (34e) ni Vieri
(41e, 43e) et encore moins Pirlo (18e,
21e) ne surent concrétiser ce retour
de flamme, alors que Gomes, le gardien du PSV, ne donnait pas toutes
les garanties.
En deuxième période, les entrées en
jeu de Serginho et de Jankulovski (à
la place d’un Gattuso averti et dont
les nerfs auraient pu lâcher) n’apportèrent pas aux Milanais la fraîcheur
et l’enthousiasme nécessaires pour
prendre en défaut une formation
d’Eindhoven qui avait enfilé son
habit de parfait petit gestionnaire du
temps et de l’espace. Même si Dida
dut se déployer de tout son long pour
détourner une frappe de Beasley
(53e). Blessé au talon droit à l’aller,
Chevtchenko fit son apparition dans
les vingt dernières minutes. Il signa
son entrée d’un coup franc des vingtcinq mètres que Gomes détourna
dans une superbe envolée. Mais
Milan replongea presque aussitôt
dans le doute. L’expulsion de Stam
(84e), ancien joueur du PSV entre
1996 et 1998, fut la dernière mésaventure d’une soirée ratée pour le
vice-champion d’Europe.
ÉRIC CHAMPEL
ILS ONT DIT
Avec une équipe renouvelée à cinquante pour cent par rapport à la
saison dernière et deux joueurs de
moins de vingt ans – Afellay et Aissati –, le PSV a réussi une entame de
match parfaite sur le plan tactique.
Cette rigueur dans l’organisation
collective troubla des Milanais en
perte de repères face à un bloc très
compact avec trois défenseurs, un
milieu très dense et surtout deux
joueurs de couloir (Beasley et Farfan)
prêts à tous les sacrifices pour empê-
Beau temps. Pelouse en bon état. 21 270 spectateurs. Arbitre : M. Stark (ALL). Buts :
Dorsin (26e, c.s.c.), Guti (41e). Avertissements. – Real Madrid : Guti (60e, tacle irrégulier sur Braaten), Diogo (70e, contestation), Roberto Carlos (90e, gain de temps), Raul
Bravo (90e + 1, tacle à retardement sur Solli).
ROSENBORG : E. Johnsen – Basma, Kvarme, Riseth, Dorsin (Stensaas, 74e) – Solli,
Strand (cap.) (Oedegaard, 82e), Skjelbred – Braaten, F. Johnsen, Storflor (Helstad,
66e,). Entraîneur : P. M. Hogmo.
REAL MADRID : Casillas - Salgado (Mejia, 46e), Woodgate, Pavon, Roberto Carlos Beckham (De la Red, 90e), Diogo, Sergio Ramos, Guti (Raul Bravo, 84e) - Raul (cap.),
Robinho. Entraîneur : V. Luxemburgo.
MADRID –
de notre correspondant
TOUT VA TOUJOURS très vite quand
il s’agit du Real Madrid. Le paradis
n’est jamais très loin de l’enfer et le
dithyrambe supplante les insultes en
un temps record. Il y a une semaine,
Luxemburgo semblait être assis sur le
bord du banc ; les critiques fusaient de
toute part et le mot « crise » commençait à siffler du côté du Santiago Bernabeu. Et puis, deux matches plus tard,
les Madrilènes se retrouvent troisième
de la Liga (à un seul point du Barça) et
sont d’ores et déjà qualifiés pour les
huitièmes de finale de la Ligue des
champions. Le Real peut remercier
l’Olympique Lyonnais d’avoir écarté
Olympiakos de la lutte (4-1) mais il
peut se vanter, aussi, d’avoir réalisé un
match sérieux sur la pelouse de Rosenborg. Cette victoire par deux buts à
zéro a été engrangée face à une équipe
assez faible mais, avec cinq blessés
dans ses rangs, le Real a « fait le travail » en gérant intelligemment la rencontre. Certes, Iker Casillas a réalisé
trois arrêts spectaculaires et les
Merengues ont parfois eu tendance à
lever le pied, mais le talent et l’efficacité se sont logiquement imposés. Les
buts de Dorsin (contre son camp) à la
26e minute après un bon centre de
Robinho, et de Guti, d’une belle frappe
à la 41e, ont suffi. Le calme va revenir à
Madrid. Il fallait parer au plus pressé.
Reste maintenant à retrouver ce
« beau jeu » qui fait tant défaut en ce
moment. Les « socios » sont des supporters exigeants…
FRÉDÉRIC HERMEL
Guus HIDDINK (entraîneur du PSV Eindhoven): « Je suis très heureux de ce
succès qui est un bonus pour nous. Je comptais sur un point seulement et nous en
prenons trois face à une équipe du calibre de Milan. L’équipe a fourni une grosse
prestation, elle a prouvé qu’elle avait le niveau pour évoluer au plus haut niveau
international. Nous avons été parfaits en défense mais nous avons aussi été très
bons sur le plan offensif. C’est une belle soirée pour le football néerlandais. »
Carlo ANCELOTTI (entraîneur de l’AC Milan): « Le match s’est très vite compliqué pour nous puisque nous avons encaissé un but dès la 12e minute. C’est là la
principale différence par rapport à notre prestation de samedi face à la Juventus
(3-1). Kaladze a été mis en difficulté par la vivacité de Farfan et il commet une
erreur sur le but. Je n’ai pas été surpris par la façon de jouer du PSV, comme d’habitude, ils ont basé leur système sur la contre-attaque. Nous pouvons encore nous
qualifier. Avec un total de neuf points, je pense même que l’on peut passer tranquillement. » – E.C.
AGENDA
DEMAIN
19
14
Montpellier
La revanche du PSV
Les Madrilènes se qualifient en battant
une « petite » équipe de Rosenborg.
de notre envoyé spécial
15
10
Besanço
Châteauroux
La Rochelle
Bordeaux
14
10
17
12
Le Real fait le boulot
EINDHOVEN –
14
10
Metz
PSV EINDHOVEN - AC MILAN : 1-0
Temps frais. Pelouse en bon état. 34 500 spectateurs. Arbitre : M. Poll (ANG). But :
Farfan (12e). Avertissements. – AC Milan : Gattuso (15e, tacle irrégulier sur Simons),
Stam (44e, tacle par-derrière par Beasley et 84e, tirage de maillot sur Beasley). Expulsion. – Milan AC : Stam (84e, second avertissement).
PSV EINDHOVEN: Gomes – Ooijer,Alex, Lamey – Aissati,Simons, Afellay (Reiziger,
60e), Cocu (cap.) – Farfan (Addo, 85e), Vennegoor of Hesselink, Beasley. Entraîneur :
G. Hiddink.
AC MILAN : Dida – Stam, Nesta, Maldini (cap.), Kaladze (Serginho, 46e) – Gattuso
(Jankulovski,46e), Pirlo, Seedorf – Kakà – Vieri, Gilardino (Chevtchenko, 75e). Entraîneur : C. Ancelotti.
S
Saint-Denis
(Stade de France)
Brest
Marcoussis Football (Ligue des champions),
M
16
Rennes
16
R b Lille - Manchester United ((ANG)
Rugby,
enntraaînement
î
în
équipe
q p de France
Dijon
16
14
ROSENBORG - REAL MADRID : 0-2
PSV EINDHOVEN - AC MILAN : 1-0 (1-0)
avec
CLAUDE CHEVALLY
N
Ni
Nice
20
16
21
13
Ajaccio
LA QUESTION D’HIER
Les Spurs de Tony Parker vont-ils
conserver leur titre NBA ?
OUI ............................................................................................. 58 %
NON ........................................................................................... 42 %
(nombre de votants : 34 263)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
ÉQUIPE DE FRANCE
11 HEURES
Communication par le sélectionneur, Raymond
Domenech, de la liste des joueurs retenus
pour les matches amicaux France - Costa
Rica (mercredi 9 novembre, à Fort-de-France,
Martinique) et France - Allemagne (samedi
12 novembre, à Saint-Denis, Stade de France).
COUPE DE L’UEFA
(phase de poules, 2e journée)
20 HEURES
(19 HEURES, HEURE FRANÇAISE)
Rapid Bucarest (ROU) - Rennes
(TPS Foot)
20 H 30
Lens - Halmstad (SUE)
(Sport +)
Strasbourg - Tromsö (NOR)
(TPS Foot)
COUPE DE FRANCE
12 HEURES
Tirage au sort du 7e tour (samedi 19 et
dimanche 20 novembre), avec l’entrée en lice
des clubs de L 2.
VENDREDI 4 NOVEMBRE
20 H 35
Sedan (1) - Châteauroux (5)
(Eurosport)
SAMEDI 5 NOVEMBRE
COUPE DE LA LIGUE
LIGUE 1 (14e journée)
12 H 30
Tirage au sort des 8es de finale (mardi 20 et
mercredi 21 décembre), à Boulogne-Billancourt, avec l’AC Ajaccio, Auxerre, Bordeaux,
Le Mans, Lille, Monaco, Nancy, Nantes, Nice,
Paris-SG, Toulouse, Caen (L 2), Guingamp
(L 2), Lorient (L 2), Montpellier (L 2) et
Sedan (L 2).
LIGUE 2 (15e journée)
20 H 30
Dijon (10) - Bastia (3)
Grenoble (11) - Le Havre (12)
Guingamp (20) - Valenciennes (6)
Istres (15) - Brest (8)
Laval (16) - Reims (14)
Lorient (4) - Gueugnon (13)
Sète (19) - Amiens (7)
Clermont (17) - Créteil (2)
17 H 15
Toulouse (15) - Lyon (1)
(Canal +)
20 HEURES
Le Mans (10) - Marseille (11)
Metz (20) - AC Ajaccio (17)
Nantes (14) - Nancy (12)
Nice (13) - Bordeaux (2)
Saint-Étienne (3) - Auxerre (5)
(Ces cinq matches sur Foot +)
NATIONAL (15e journée)
COUPE DU MONDE FEMMES 2007
(qualifications)
16 HEURES
Autriche-France, à Langenrohr.
DIMANCHE 6 NOVEMBRE
LIGUE 1
(14e journée, matches décalés)
PAGE 2
18 HEURES
Sochaux (16) - Lens (9)
(Canal + Sport)
Lille (6) - Strasbourg (19)
Troyes (18) - Rennes (8)
(Ces deux matches sur Foot +)
20 H 45
Paris-SG (4) - Monaco (7) (Canal +)
LUNDI 7 NOVEMBRE
LIGUE 2
(15e journée, match décalé)
20 H 30
Caen (9) - Montpellier (18) (Eurosport)
MERCREDI 9 NOVEMBRE
ÉQUIPE DE FRANCE
16 HEURES (21 HEURES,
HEURE MÉTROPOLITAINE)
France - Costa Rica, à Fort-de-France
(Martinique) (TF 1)
NATIONAL
(16e journée, matches avancés)
JEUDI 10 NOVEMBRE
NATIONAL (16e journée, suite)
TIRAGES No 59 (formule à 15) et No 70 (formule à 7). – On joue jusqu’à ce soir,
20 h 30, sur huit matches de la Ligue des champions (1re phase, 4e journée) et six rencontres de la Coupe de L’UEFA (phase de poules, 2e journée).
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
15
11
16
12
Dans les rangs d’Olympiakos,
BABANGIDA (note : 6,5), buteur dès
la 3e minute, a de la dynamite dans les
cuisses, et RIVALDO (note : 5,5) de
beaux restes tant qu’il ne doit pas
accélérer. GEORGATOS (note : 5)
avait visiblement de l’énergie à
revendre. Malgré quelques ballons
perdus en cours de match, Y. TOURÉ
(note : 6) a fait le métier dans l’entrejeu. Cela étant, avec une défense aussi
friable (11 buts concédés en 4
matches), Olympiakos n’a pas pu aller
bien loin à ce niveau.
Bleu
Rouge
Jaune
Lille
miens
16 Am
MALOUDA (5) : une belle occasion de
marquer son troisième but en dix jours,
mais il a perdu son duel avec Giannou à
la 23e. Batailleur, sans grand succès
toutefois au total. Remplacé à la 67e
par un WILTORD qui piaffait visiblement d’impatience sur le banc.
GROUPE E
En effaçant son échec de la saison dernière en demi-finale face à un décevant Milan,
le champion des Pays-Bas prend la tête du groupe E.
LA MÉTÉO
CAREW (7) : mobile mais sans trop de
réussite balle au pied pendant quarante minutes, il a attendu la
44eminute pour frapper. Un vrai but
d’avant-centre : d’un tir croisé du
gauche, il a battu une première fois le
gardien grec. Puis il a enfoncé le clou à
la 57e de la tête, servi par Juninho sur
coup franc. Avant de se retrouver également dans le coup sur le quatrième
but des siens. On appelle ça de l’efficacité bien placée !
Jaune
LE PIRÉE. – John Carew vient de percer sur le côté gauche la défense grecque. Sidney Govou ne parviendra pas
à reprendre son superbe centre piqué… Ce qui n’a pas empêché Lyon de frapper une nouvelle fois les esprits
en Ligue des champions.
(Photo Bernard Papon)
GOVOU (6): ayant souvent permuté
avec Carew, il a essayé de partir dans le
dos de Georgatos ou Kostoulas et a
beaucoup travaillé lorsque Olympiakos a poussé. Très en jambes, de plus
en plus entreprenant au fil des
minutes, il n’a en revanche pas réussi à
marquer. Ce n’est pourtant pas faute
d’avoir essayé.
Noir
Bleu
Noir
’ÉTAIT le 15 avril 1993. Quelques semaines avant
l’OM en foot, le CSP Limoges devenait champion
d’Europe de basket. Le premier club français, tous
sports collectifs confondus, à connaître pareille
consécration. Un peu plus de douze ans plus tard, les
représentants français, Pau et Strasbourg, débutent
l’Euroligue, la principale compétition européenne,
avec des chances de succès final totalement
symboliques. Alors qu’aujourd’hui, dans tous les
autres grands sports collectifs (foot, rugby, hand,
volley), un club français peut prétendre atteindre le
sommet européen, les clubs masculins de basket
connaissent un déclin de plus en plus prononcé.
L’hiver 2004-2005 fut même celui de la glaciation.
Aucun représentant ne fut en mesure de jouer un
rôle dans les différentes compétitions européennes
masculines et la plus prestigieuse d’entre elles
tourna même à la débandade, avec seulement cinq
succès en vingt-huit rencontres (trois pour Pau,
deux pour l’ASVEL).
On connaît les principales raisons de ce recul :
manque de moyens financiers en l’absence de gros
sponsors, législation fiscale moins favorable, départ
des meilleurs joueurs français pour la NBA ou
l’Espagne, présence de trois ou quatre clubs des
pays majeurs, recrutements pas toujours avisés. Mais
il ne faut pas que la résignation s’installe, même si
la qualification dans le Top 16 (sur vingt-quatre
équipes au départ) ne sera pas facile cette saison
dans une Euroligue où, pour la première fois, la
circulation des joueurs est totalement libre sans plus
aucun critère de nationalité.
Après les chaleurs de l’été et la médaille de bronze
des Bleus à Belgrade, Pau et Strasbourg ont donc
pour mission d’enrayer ce déclin à défaut de
ressusciter les grandes heures limougeaudes d’une
autre époque : trois Final Four en six saisons de
1990 à 1995. Le redressement ne se fera pas en un
jour et les handicaps financiers du basket de clubs
français ne s’effaceront pas d’un coup de baguette
magique. Personne ne demande à Pau et à
Strasbourg de rivaliser avec des équipes aux budgets
deux ou trois fois supérieurs. Mais, même si les
rêves sont modestes, ils ont le devoir d’essayer de
les vivre jusqu’au bout.
COUPET (5,5) : battu dès la 3e minute
sans pouvoir faire grand chose, le portier de l’OL ne s’est pas affolé. Et s’il a
récolté un avertissement à la 15e pour
un tacle sur Djordjevic près du poteau
de corner, il a ensuite paisiblement
dominé son sujet.
RÉVEILLÈRE (5,5) : de retour sur le
flanc droit de la défense après la guérison de son adducteur droit, Anthony a
d’abord vu Djordjevic et Georgatos
évoluer dans sa zone. S’il n’a pas
gagné tous ses duels, il a su contrôler
globalement la situation.
CRIS (6) : avec le remuant Okkas à
contrôler et Babangida, dont il a dû
surveiller les fréquentes incursions
dans l’axe, il lui a fallu jouer la prudence et ne prendre aucun risque.
Sobre.
CAÇAPA (4,5) : dépassé par Babangida sur le but du Nigérian, il n’a pas toujours été très rassurant. Son expérience et sa complicité avec Cris ont
toutefois atténué quelques approximations.
ABIDAL (5) : gêné par le dispositif
offensif d’Olympiakos, avec Babangida plus souvent près de Caçapa que de
lui, il a eu du mal à trouver sa place. En
revanche, quand Lyon manqua
d’agressivité lors de la première demiheure, il fut l’un de ceux à montrer du
répondant.
DIARRA (7,5) : du plat du pied
gauche, dans le but vide, il a inscrit à la
55e minute le but du K.-O. Un an après
son but contre Manchester, « Djilla » a
ainsi trouvé la récompense d’un match
calmement et solidement conduit. Une
pièce maîtresse indispensable.
TIAGO (5): un déchet inhabituel et
trop de mauvais choix. Quand Lyon a
pris le contrôle du match, il a tant bien
que mal retrouvé ses aises avant de
céder sa place àCLÉMENT à la 75e.
JUNINHO (7,5): mais que ferait l’OL
sans son magicien ? Il a en effet fallu
qu’il réussisse un coup franc, un de
plus – son vingt-troisième depuis son
arrivée à Lyon, et son dixième but en
33 matches de Ligue des champions –
pour remettre son équipe dans la partie cinq minutes avant la mi-temps.
Mais au-delà de cette égalisation,
« Juni » a gaillardement tenu le choc
en milieu de terrain, notamment lors
d’une première demi-heure délicate
pour les Lyonnais. Un service gagnant
pour Carew en seconde période, histoire d’arrondir son capital « passes ».
Que de cerises sur le gâteau ! Relayé à
la 78e par PEDRETTI.
3
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
phase, 4e journée)
OLYMPIAKOS - LYON : 1-4
Comme des dieux
Les champions de France ont décroché en Grèce leur qualification pour les huitièmes de finale.
Comme l’an passé, Lyon
n’a eu besoin que de
quatre journées de Ligue
des champions pour
obtenir son accession aux
huitièmes. Comme
d’habitude, les Lyonnais
ont affiché une maîtrise
et une force morale
exceptionnelles dans un
contexte pourtant pas si
facile. En ces premiers
mois de l’année, rien ne
semble pouvoir arrêter
l’OL. En Europe comme
en France, où Lyon écrase
le Championnat avec 9
points d’avance.
HIER
GROUPE E
Schalke 04 (ALL)- Fenerb. (TUR) . 2-0
PSVEind. (HOL) - AC Milan(ITA) . 1-0
GROUPE F
Olympiakos (GRE) - Lyon ........... 1-4
Rosenborg(NOR) - Real M. (ESP) . 0-2
Classement
Pts J. G. N.
— — — —
1. Lyon ............. 12 4 4 0
2. Real Madrid . 9 4 3 0
3. Rosenborg ... 3 4 1 0
4. Olympiakos .. 0 4 0 0
P.
—
0
1
3
4
p.
—
10
8
4
4
c.
—
2
5
8
11
Diff.
—
+8
+3
-4
-7
LYON et le REAL MADRID sont qualifiés.
GROUPE G
Liverpool(ANG) - Ander.(BEL) .... 3-0
BetisSév. (ESP)- Chelsea (ANG) .. 1-0
GROUPE H
Inter Milan (ITA) - FC Porto (POR) ... 2-1
Artmedia B.(SLQ) - GlasgowR.(ECO) .. 2-2
ATHÈNES –
AUJOURD’HUI
de notre envoyé spécial
20 H 45
GROUPE A
Juventus Turin (ITA) - Bayern Munich
(ALL) FC Bruges (BEL) - Rapid Vienne
(AUT)
GROUPE B
Thoune (SUI) - Ajax Amsterdam
(HOL) Arsenal (ANG) - Sparta Prague
(RTC)
GROUPE C
FC Barcelone (ESP) - Panathinaïkos
(GRE) Werder Brême (ALL) - Udinese
(ITA)
GROUPE D
Lille - Manchester United (ANG)
Benfica (POR) - Villarreal (ESP)
Temps doux. Pelouse moyenne. 33 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Fröjdfeldt (SUE).
Anatolakis
4
Giann
nnou
4
Kostoulas
3
Pantos
5
Rivaldo
5,5
Kafes
5
Djordjevic
cap., 5
Okkas
4,5
Y. Touré
6
Babangida
6,5
Remplacements. – 65e : Kostoulas par
STOLTIDIS et Djordjevic par BULUT ; 81e :
Okkas par D’ACOL.
Non utilisés : Lemmens (g.), Maric, Mavrogenidis, Dani.
Entraîneur : T. Sollied.
Govou
6
Diarra en modèle
Il ajusta sa frappe près du poteau et
Giannou, le gardien remplaçant de
Nikopolidis, la laissa filer sous ses
gants (1-1, 41e). Quasiment dans la
foulée, sur un long dégagement de
Coupet, Carew passait Kostoulas et
Anatolakis avant de décocher une
frappe du gauche dans un pur style
d’avant-centre (2-1, 44e).
Les Lyonnais rentrèrent alors au
vestiaire avec un avantage assez
imprévisible mais tellement révélateur de leur force actuelle. Il leur suffit alors de terminer le travail en
quelques minutes. Ce fut d’abord
Diarra qui fut à la conclusion (après
avoir été l’initiateur de l’action)
d’une frappe contrée de Carew (3-1,
55e), puis Okkas qui détourna une
tête de Carew dans son but (4-1,
57e). Ce fut alors un festival de maîtrise lyonnais avec Diarra en modèle
technique et physique. Le Malien
afficha une assurance, une tranquillité impressionnantes. Il faut dire
que l’Olympiakos n’existaient plus,
complètement assommé par ces
quatre buts. Govou eut ensuite trois
occasions de marquer mais en dépit
de ses efforts, il ne trouva pas la
récompense souhaitée.
Il doit bien s’en moquer
aujourd’hui. Lui et ses équipiers ont
réussi l’essentiel. Et, avec la défaite
de Chelsea, Lyon reste la seule
équipe des grands Championnats
européens invaincue. Ce n’est peutêtre pas anecdotique.
HERVÉ PENOT
Le 23e de Juninho
OLYMPIAKOS - LYON : 1-4 (1-2)
Georgatos
5
mauvais choix. Sur les côtés, Réveillère et Abidal semblèrent en difficulté sur leurs placements. L’engagement, la combativité penchèrent
alors du côté grec. Cela n’empêcha
pas Malouda d’hériter d’une occasion formidable mais le gardien
remporta son face-à-face (23e). Les
Lyonnais eux-mêmes ne mirent pas
non plus Giannou, le gardien, au
supplice. Mais il ne fallait pas espérer le moindre cadeau de Juninho
quand il posa sa balle à trente
mètres des buts avant la mi-temps
pour un coup franc maison.
Réveillère
5,5
Tiago
5
Cris
6
oupeet
oupet
et
M. Diarra Coupet
5
5,5
7,5
Caçapa
cap., 4,5
Juninho
7,5
F. Malouda
Abidal
5
5
Carew
7
Remplacements. – 67e : F. Malouda par
WILTORD ; 75e : Tiago par J. CLÉMENT ; 78e :
Juninho par PEDRETTI.
Non utilisés : Vercoutre (g.), Fred, Diatta,
Monsoreau.
Entraîneur : G. Houllier.
LES BUTS
1-0 : BABANGIDA (3e, passe de Kafes). – Babangida est lancé dans l’axe par Kafes. Caçapa
manque son tacle et l’attaquant se retrouve seul face à Coupet. Légèrement excentré sur la droite,
il trompe le gardien lyonnais du pied droit.
1-1 : JUNINHO (41e). – Faute de Rivaldo sur Carew à plus de vingt-cinq mètres du but. Juninho
le tire du droit au-dessus du mur. Le ballon rebondit sur la ligne au ras du poteau et trompe
Giannou sur sa gauche.
1-2 : CAREW (44e). – Carew récupère un ballon mal renvoyé par Kostoulas. Il entre dans la surface, résiste au retour d’Anatolakis et marque du gauche dans le petit filet opposé.
1-3 : M. DIARRA (55e). – Mahamadou Diarra lance Carew dans la profondeur. Le Norvégien se
présente seul face au gardien. Giannou dévie son tir dans les pieds de Diarra qui a bien suivi et
marque du gauche dans le but vide, malgré le retour de Pantos.
1-4 : CAREW (57e, passe de Juninho). – Faute d’Anatolakis sur Carew côté gauche. Juninho
tire un coup franc rentrant qui trouve la tête de Carew, déviée dans le but grec par l’épaule
d’Okkas.
LES CARTONS
5 AVERTISSEMENTS. – Olympiakos : Kostoulas (16e, jeu dur sur Carew), Anatolakis (56e, tacle
dangereux sur Carew) ; Lyon : Coupet (14e, tacle à retardement sur Djordjevic), Tiago (17e, jeu
dur sur Okkas), Carew (88e, geste d’énervement).
COMME SI SOUVENT, c’est un coup
franc de Juninho qui a débloqué la situation pour l’OL hier soir à Athènes. En
comptant le coup franc inscrit à Auxerre
(3-1), qui lui a été finalement rendu après
avoir d’abord été attribué à Carew (qui
pensait avoir dévié le ballon de la tête),
c’est le vingt-troisième but sur coup franc
inscrit par le Brésilien depuis qu’il est à
Lyon. Et encore ne compte-t-on pas le
coup franc indirect inscrit récemment face
à Ajaccio (2-1).
Le plus beau restera celui inscrit à Munich,
contre le Bayern (2-1), à l’automne 2003.
Hier soir, Juninho, qui avait déjà marqué
sur coup franc au match aller, a ainsi inscrit son dixième but en trente-trois
matches de Ligue des champions. Et son
septième cette saison avec l’OL, toutes
compétitions confondues. Un beau score
pour un milieu de terrain défensif. Qui,
malgré la concurrence de Ronaldinho,
Beckham, Mihajlovic, Pirlo ou Adriano,
pousse à se poser la question : Juninho
est-il le meilleur tireur de coup franc au
monde ? – V. D.
Par compétition
Par saison
2001-22002
5
2003-20044
8
2004-2005
2005-2006
4
L’OL plus fort que Chelsea
AVEC LA DÉFAITE DE CHELSEA (0-1), hier soir, à Séville, sur la pelouse du Betis, Lyon
est désormais la seule équipe des cinq grands Championnatseuropéensencore invaincue
en match officiel, cette saison (*). Éliminé en 16es de finale de la Coupe de la Ligue à
Nantes, aux tirs au but, Lyon n’y a statistiquement pas perdu.
Le champion d’Angleterre en titre, lui, n’a toujours pas connu la défaite en Premier League (10 victoires, 1 nul) et s’est fait éliminer de la Coupe de la League (par Charlton), mais
aux tirs au but également. En Allemagne, le Bayern n’a perdu qu’unefois cette saison, lors
de la 7e journée de Bundesliga à Hambourg (0-2). En Italie, la Juventus a été la dernière à
rompre, en Ligue des champions, à Munich contre le Bayern lors de la 3e journée (1-2,
après deux victoires), et a enregistré sa première défaite en Serie A samedi dernier contre
l’AC Milan (1-3) après neuf victoires d’affilée.
Enfin, en Espagne, le FC Barcelone est l’équipe qui a le moins perdu cette saison : une
seule défaite, lors de la 3e journée, contre l’Atletico Madrid (1-2) pour cinq victoires et
quatre nuls, qui s’ajoutent à ses deux victoires et un nul en C 1. Mais les deux équipes qui
sont restées le plus longtemps invaincues en Liga sont Getafe et Saragosse, battues lors
de la 7e journée de la Liga.
(*) Une victoire au Trophée des champions ; dix victoires, trois nuls en L 1 ; et quatre
victoires en C 1. L’OL a perdu la finale de la Coupe de la Paix en Corée du Sud en juillet
contre Tottenham (1-3).
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
ATHÈNES –
de notre envoyé spécial
« QUATRE MATCHES de Ligue des champions et
quatre victoires...
– C’est très bien. Aujourd’hui on a fait le match qu’il fallait
même si on a pris un but d’entrée alors qu’on ne voulait surtout pas encaisser de but dans le premier quart d’heure. Malgré ce but, nous sommes restés tranquilles, calmes, en nous
disant que l’on pouvait faire quelque chose. Après, on a
beaucoup mieux poursuivi dans le match.
– C’est encore une fois votre force mentale ?
– Oui, toujours. Il y a aussi le physique et la technique. Mais
dans un match comme ça, c’est d’abord le mental et le physique qui font la différence.
– Avez-vous douté quand Olympiakos a mené ?
– Non, pas du tout. On connaît nos qualités et notre force
offensive. On sait que si on reste bien en place, on peut marquer à tout moment.
– Visez-vous maintenant la première place ?
– Il y a encore deux matches, mais on va jouer à Madrid
l’esprit tranquille pour gagner.
– Vous vous en êtes voulu, sur le but ?
– La passe vers Babangida était vraiment forte et tendue.
C’est vrai je pense que j’aurais pu faire quelque chose. Cela
peut arriver à tout le monde, c’est arrivé à moi, j’étais un peu
triste sur le coup mais avec ce qui s’est passé après, il n’y
avait plus de problème.
– Pour la sixième fois de la saison, vous êtes revenus au score ?
– C’est vrai, cela fait un moment qu’on en parle mais ça ne
pourra pas être comme ça tous les jours ! Un jour on n’arrivera pas à revenir. Notre priorité doit être de ne pas prendre de
but.
– Chelsea a perdu et vous êtes la seule équipe
européenne invaincue…
– Ça aussi, ça a fait plaisir. J’espère que cela va continuer
longtemps. Mais on sait que ça ne sera pas facile et qu’il
faudra beaucoup travailler, beaucoup donner.
– Un mot sur les héros du jour, Juninho et Carew ?
– John a marqué deux buts je suis content pour lui, on savait
lorsqu’il est arrivé qu’il allait beaucoup nous aider. Quant à
Juni… Juni, quand il prend le ballon on sent déjà quelque
chose. Dans ces moments-là, on croit toujours en lui. On sait
que c’est son geste préféré. Ce qu’il fait est une merveille.
Même s’il a beaucoup travaillé, moi je crois que c’est un don
de Dieu. »
VINCENT DULUC
c.
—
1
3
1
1
Diff.
—
+1
0
0
-1
Les chiffres du match
Tirs
Tirs contrés
Source : UEFA.com
ILS ONT DIT
Houllier : « Un
match référence »
Gérard HOULLIER (entraîneur de
Lyon) : « Lyon était venu prendre un
point. Nous repartons avec trois. Il y a
donc de quoi être très fiers de ce résultat. Mais aussi du comportement de
l’équipe. Certes, Olympiakos a démarré fort et marqué un beau but très rapidement. Mais même quand Malouda a
manqué l’égalisation, je n’ai pas été
inquiet. J’étais certain que nous
aurions d’autres occasions, dès lors
que nous posions de plus en plus de
problèmes à nos adversaires. On peut
parler d’un match référence, une performance que Lyon n’avait encore
jamais réalisée. Notre deuxième mitemps a même été un modèle, tant
Lyon a contrôlé le match tout en réussissant à inscrire deux jolis buts. Du
coup, lors de notre prochain déplacement à Madrid, nous jouerons peutêtre la première place du groupe. »
Trond SOLLIED (entraîneur
d’Olympiakos) : « On est tombés sur
une équipe de Lyon vraiment très forte.
Mais je reste persuadé que le tournant
du match, c’est ces deux buts qu’on a
encaissés juste avant la mi-temps. Ce
fut une espèce de K.-O. Compte tenu
des trois blessés que nous déplorons,
j’ai aligné la meilleure équipe possible.
Il faut toujours croire à la qualification
pour l’UEFA. Mais il faudra commettre
moins d’erreurs, notamment en
défense. » – C. C.
Jean-Michel AULAS (président
de Lyon) : « C’est une très belle victoire
qui nous permet de réaliser en Ligue
des champions une série impressionnante. On a souffert au départ, mais
peut-être qu’Olympiakos était un peu
en surrégime. C’est un début de Ligue
des champions quasi parfait. Il faut
continuer à préparer l’avenir, à se
remettre en cause sans jamais imaginer que le prochain match sera facile.
On a un groupe non seulement de qualité, mais quelquefois interchangeable. Il a fait ce soir une vraie
démonstration d’efficacité. » – V. D.
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
trop de faiblesses pour troubler des
attaquants du niveau de Carew.
Mais la manière dont les Lyonnais
quadrillèrent le terrain, la manière
dont ils surent rester maîtres d’euxmêmes et surtout solidaires, en
dépit de l’avantage pris par les
Grecs, en dit long sur leur potentiel.
Et leur sens du sacrifice.
Lyon tentera de finir sa semaine en
beauté à Toulouse avant de voir ses
joueurs se séparer et rejoindre leurs
sélections nationales.
Il y avait pourtant de quoi perdre
pied d’entrée avec ce but de Babangida (1-0, 3e), qui profita d’un tacle
raté de Caçapa pour tromper Coupet de près. Mais Lyon ne cède pas
cette saison : cette équipe se nourrit
d’une force de caractère peu commune. Sans s’affoler, elle remonta
le courant, ne laissa plus guère
d’occasions aux locaux en dépit de
la vivacité de Babangida. Pendant
très longtemps, certains Lyonnais
passèrent toutefois à côté de leur
sujet. Tiago manqua une grande
partie de ses passes et multiplia les
Caçapa : « On est restés calmes »
p.
—
2
3
1
0
Bleu
Rouge
Jaune
LE PIRÉE. – Sous les yeux de Florent Malouda et Cris, Juninho va égaliser en inscrivant son
23e coup franc sous le maillot lyonnais. Une égalisation dont les joueurs de l’Olympiakos ne
se remettront pas. (Photo Aris Messinis/AFP)
P.
—
0
1
0
1
Jaune
Classement
Pts J. G. N.
— — — —
1. Manchester U. . 5 3 1 2
2. Benfica ....... 4 3 1 1
3. Villarreal ..... 3 3 0 3
4. Lille ...... 2 3 0 2
Noir
Bleu
Noir
LYON S’EST OFFERT, hier soir,
son huitième de finale de Ligue des
champions. Dans un style chirurgical, l’OL est venu décrocher sa qualification en étouffant l’Olympiakos
Le Pirée, le champion de Grèce
(4-1), s’assurant au passage un
sans-faute depuis le début de
l’épreuve (quatre succès). Comme
le Real Madrid a aussi fait le travail à
Trondheim contre Rosenborg (2-0),
les Lyonnais iront à Santiago Bernabeu, lors de la prochaine journée,
avec l’unique souci de préserver
leur première place.
Le défi sera de taille et alimentera
les ambitions lyonnaises durant les
jours à venir. Le challenge est
simple : il faudra conserver un avantage dans le face-à-face direct avec
les Espagnols et battre Rosenborg
ensuite en cas de défaite. Les
joueurs auront le temps de se plonger dans cette mathématique. Ils
peuvent déjà savourer le bonheur
d’un premier pas vers leur envie de
Stade de France.
Décidément, Lyon est une machine
à gagner, pourvue d’un mental inoxydable. Pour la sixième fois de la
saison, Lyon a été mené au score.
Pour la sixième fois, Lyon est revenu. L’équipe a même fait beaucoup
mieux... Le public grec ne s’y est pas
trompé en applaudissant les Lyonnais à la fin de la rencontre, en
applaudissant notamment Juninho
à sa sortie, l’agrégé en coup franc
auteur de l’égalisation. Lyon rêve de
la Ligue des champions et ses premiers pas dans l’épreuve devraient
enlever les derniers complexes si les
joueurs en avaient, ce qui n’est vraiment pas une certitude…
Il fallait être vraiment fort pour ne
pas sombrer dans les premières
minutes, dans ces instants où
l’Olympiakos avait pris l’avantage
et remportait la plupart des duels. Il
fallut aux Lyonnais se régler, marcher dans les pas de Diarra et de
Juninho pour revenir et assommer
ces adversaires en un gros quart
d’heure : deux buts avant la mitemps, deux autres juste après scellèrent le sort de cette rencontre.
Ensuite, les Olympiens affichèrent
une maîtrise technique, un contrôle
qui a dû plaire à Gérard Houllier. La
défense grecque, la plus mauvaise
de la Ligue des champions, montra
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
re phase, 4e journée)
HIER
GROUPE E
GROUPE F
GROUPE G
GROUPE H
PSV Eindhoven (HOL) - AC Milan (ITA)............................... 1-0
Schalke 04 (ALL) - Fenerbahçe (TUR) ............................... 2-0
Olympiakos (GRE) - Lyon ...................................................... 1-4
Rosenborg (NOR) - Real Madrid (ESP)............................... 0-2
Liverpool (ANG) - Anderlecht (BEL) .................................... 3-0
Betis Séville (ESP) - Chelsea (ANG) .................................... 1-0
Inter Milan (ITA) - FC Porto (POR) ...................................... 2-1
Artmedia Bratislava (SLQ) - Glasgow Rangers (ECO)...... 2-2
1.
2.
3.
4.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
7 4
2 1 1 2 3
5 4
1 2 1 7 6
5 4
1 2 1 5 4
4 4
1 1 2 7 8
PSV Eindhoven
Schalke 04
AC Milan
Fenerbahçe
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
12 4
4 0 0 10
2
9 4
3 0 1 8 5
3 4
1 0 3 4 8
0 4
0 0 4 4 11
Diff.
—
-1
+1
+1
-1
Le PSV Eindhoven qualifié dès la prochaine journée s’il gagne contre Schalke 04.
1.
2.
3.
4.
Lyon
Real Madrid
Rosenborg
Olympiakos
Diff.
—
+8
+3
-4
-7
LYON et le REAL MADRID sont qualifiés.
1.
2.
3.
4.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
10 4
3 1 0 6 1
7 4
2 1 1 5 1
6 4
2 0 2 3 6
0 4
0 0 4 0 6
Liverpool
Chelsea
Betis Séville
Anderlecht
Diff.
—
+5
+4
-3
-6
Liverpool qualifié dès la prochaine journée s’il ne perd pas contre le Betis Séville.
Chelsea qualifié dès la prochaine journée s’il gagne à Anderlecht et que le Betis
Séville perd.
PSV EINDHOVEN - AC MILAN : 1-0 (1-0)
OLYMPIAKOS - LYON : 1-4 (1-2)
Temps frais. Pelouse en bon état. 34 500 spectateurs. Arbitre : M. Poll (ANG).
But : Farfan (12e). Avertissements. – AC Milan : Gattuso (15e, tacle irrégulier sur
Simons), Stam (44e, tacle par-derrière sur Beasley et 84e, tirage de maillot sur
Beasley). Expulsion. – AC Milan : Stam (84e, second avertissement).
PSV EINDHOVEN: Gomes – Ooijer, Alex, Lamey – Aissati, Simons, Afellay(Reiziger, 60e), Cocu (cap.) – Farfan (Addo, 85e), Vennegoor of Hesselink, Beasley.
Entraîneur : G. Hiddink.
AC MILAN: Dida – Stam,Nesta,Maldini (cap.),Kaladze(Serginho,46e) – Gattuso (Jankulovski, 46e), Pirlo, Seedorf – Kakà – Vieri, Gilardino (Chevtchenko, 75e).
Entraîneur : C. Ancelotti.
SCHALKE 04 - FENERBAHÇE : 2-0 (1-0)
Tempsdoux. Pelousemoyenne.33 000 spectateurs.Arbitre: M.Fröjdfeldt (SUE).
Buts. – OLYMPIAKOS : Babangida (3e) ; LYON : Juninho (41e), Carew (44e, 57e),
M. Diarra (55e). Avertissements. – Olympiakos : Kostoulas (16e, jeu dur sur
Carew), Anatolakis (56e, tacle dangereux sur Carew) ; Lyon : Coupet (14e, tacle à
retardement sur Djordjevic), Tiago (17e, jeu dur sur Okkas), Carew (88e, geste
d’énervement).
OLYMPIAKOS: Giannou – Pantos, Kostoulas (Stoltidis, 65e), Anatolakis,Georgatos – Y. Touré, Kafes, Rivaldo – Babangida, Okkas (D’Acol, 81e), Djordjevic
(cap.) (Bulut, 65e). Entraîneur : T. Sollied.
LYON : Coupet – Réveillère, Cris, Caçapa(cap.), Abidal– Tiago (J. Clément, 75e),
M. Diarra, Juninho (Pedretti, 78e) – Govou, Carew, F. Malouda (Wiltord, 67e).
Entraîneur : G. Houllier.
Temps frais. Pelouseen bon état. 54 600 spectateurs.Arbitre : M. Medina Cantalejo (ESP). Buts : Kunrayi (32e), Sand (90e + 1). Avertissements. – Fenerbahçe :
Ümit Özat (25e, charge irrégulière sur Ham. Altinlop), Tuncay (28e, charge sur
Rafinha), Fabio Aurelio (39e, jeu dur sur Altinlop et 55e, tacle dangereux sur Kunrayi) ; Schalke 04 : Rafinha (89e, charge sur Anelka). Expulsions. – Fenerbahçe :
FabioLuciano (40e, fauchage en positionde dernier défenseur surLincoln), Fabio
Aurelio (55e, second avertissement).
SCHALKE 04 : Rost (cap.) – Rafinha, Bordon, D. Rodriguez, Krstajic – Ernst
(Varela, 81e), Poulsen – Ham. Altintop (Sand, 64e), Lincoln, Kobiashvili– Kunrayi
(Bajramovic, 90e + 1). Entraîneur : R. Rangnick.
FENERBAHÇE : Volkan – Serkan, Fabio Luciano, Önder, Ümit Özat (cap.) –
Appiah,Selçuk,FabioAurelio–Marcio Nobre–Tuncay,Anelka.Entr.: C. Daum.
Beau temps. Pelouse en bon état. 21 270 spectateurs. Arbitre : M. Stark (ALL).
Buts : Dorsin (26e, c.s.c.), Guti (41e). Avertissements. – Real Madrid : Guti (60e,
tacle irrégulier sur Braaten), Diogo (70e, contestation), Roberto Carlos (90e, gain
de temps), Raul Bravo (90e + 1, tacle à retardement sur Solli).
ROSENBORG : E. Johnsen – Basma, Kvarme, Riseth, Dorsin (Stensaas, 74e) –
Solli, Strand (cap.) (Oedegaard, 82e), Skjelbred – Braaten, F. Johnsen, Storflor
(Helstad, 66e). Entraîneur : P. M. Hogmo.
REAL MADRID : Casillas – Salgado (Mejia, 46e), Woodgate, Pavon, Roberto
Carlos – Beckham(De la Red, 90e), Diogo, Sergio Ramos, Guti (Raul Bravo, 84e) –
Raul (cap.), Robinho. Entraîneur : V. Luxemburgo.
ROSENBORG - REAL MADRID : 0-2 (0-2)
1.
2.
4.
Inter Milan
Glasgow Rangers
Artmedia Bratislava
FC Porto
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
9 4
3 0 1 4 3
5 4
1 2 1 5 5
5 4
1 2 1 5 5
3 4
1 0 3 7 8
Diff.
—
+1
0
0
-1
L’Inter Milan qualifiée dès la prochainejournée si elle ne perd pas contre Artmedia
Bratislava.
Les Glasgow Rangers qualifiés dès la prochaine journée s’ils gagnent à Porto et
que Artmedia Bratislava perd à Milan contre l’Inter Milan.
LIVERPOOL - ANDERLECHT : 3-0 (1-0)
INTER MILAN - FC PORTO : 2-1 (0-1)
Tempsfrais.Pelouseen bonétat.42 000spectateursenviron.Arbitre:M. Nielsen
(DAN). Buts : Morientes (34e), Luis Garcia (60e), D. Cissé (89e). Avertissements.–
Liverpool : Sissoko (21e, tacle irrégulier sur Wilhelmsson). Expulsion. – Anderlecht : Jestrovic (75e, altercation avec Sissoko).
LIVERPOOL : Reina - Finnan, Carragher, Hyypiä, Riise - Gerrard (cap.) (Kewell,
79e), Xabi Alonso, Sissoko, Luis Garcia - Crouch (D. Cissé, 72e), Morientes (Zenden, 52e). Entraîneur : R. Benitez.
ANDERLECHT : Proto - Mi. Zewlakow, Juhasz, Tihinen - Wilhelmsson, Vanderhaeghe (Pujol, 70e), De Man, Goor (cap.) - Zetterberg - Serhat (Jestrovic, 70e), M.
M’Penza (Baseggio, 82e). Entraîneur : F. Vercauteren.
Temps pluvieux. Pelousegrasse.Match joué à huis clos. Arbitre : M. Mejuto Gonzalez (ESP). Buts. –INTER MILAN : Cruz(75e s.p., 82e) ; FC PORTO : Hugo Almeida
(16e). Avertissement. – FC Porto : Bosingwa (90e + 1, antijeu).
INTER MILAN : Julio César – Burdisso, Materazzi, Samuel (Mihajlovic, 66e),
Favalli – Figo, D. Pizarro, Veron, Womé (Cambiasso, 54e) – Adriano (Cruz, 61e),
Martins. Entraîneur : R. Mancini.
FC PORTO: Vitor Baia–Bosingwa,PedroEmanuel,Pepe,M. Cech–L.Gonzalez,
P. Assunçao (Bruno Alves, 62e), Jorginho – Quaresma,Hugo Almeida (McCarthy,
76e), Alan (Raùl Meireles 46e). Entraîneur : C. Adriaanse.
BETIS SÉVILLE - CHELSEA : 1-0 (1-0)
ARTMEDIA BRATISLAVA GLASGOW RANGERS : 2-2 (1-2)
Tempsdoux.Pelouseen bon état.50 000spectateursenviron.Arbitre: M. Hamer
(LUX). Buts : Dani (28e). Avertissements.– Betis Séville : Capi(42e, antijeu), Varela (51e, chargesur Robben),Melli (66e, chargesur Carvalho),Contreras(80e, gain
de temps), Dani (90e+ 1, charge sur Lampard) ; Chelsea : J. Cole (25e, antijeu),
Robben (51e, antijeu), Wright-Phillips (86e, charge sur Melli), Duff (90e, antijeu).
BETIS SÉVILLE : Contreras - Varela, Juanito, Nano (Castellini, 20e), Melli - Joaquin, Rivera, Arzu (cap.), Edu - Capi (Fernando, 84e) - R. Oliveira (Dani, 25e).
Entraîneur : L. Serra Ferrer.
CHELSEA:Cech - Paulo Ferreira,Ricardo Carvalho,Terry(cap.),Gallas - Essien,
Makelele, Lampard - J. Cole (Wright-Phillips, 46e), Gudjohnsen (Drogba, 46e),
Robben (Duff, 65e). Entraîneur : J. Mourinho.
Temps frais. Pelouse correcte. Arbitre : M. Meyer (ALL). Buts. – ARTMEDIA BRATISLAVA : Borbely (7e), Kozak (59e) ; GLASGOW RANGERS : Prso (3e), Thompson
(44e). Avertissements. – Artmedia Bratislava : Fodrek (87e, antijeu), Glasgow
Rangers: Kyrgiakos(80e, tacle irréguliersur Fodrek),B. Ferguson(86e, chargesur
Obzera).
ARTMEDIA BRATISLAVA : Cobej – Petras, Debnar, Durica, Urbanek – Vascak
(Tchur, 83e), Kozak, Borbely (cap.), Fodrek – Obzera (Stano, 87e) – Hartig
(Halenar, 73e). Entraîneur : V. Weiss.
GLASGOW RANGERS : Waterreus – Hutton, Kyrgiakos, J. Rodriguez,
Bernard (Murray, 90e + 1) – Ricksen, B. Ferguson (cap.), Hemdani, Lovenkrands – Thompson (Jeffers, 70e), Prso. Entraîneur : A. McLeish.
DÉJÀ JOUÉS
DÉJÀ JOUÉS
DÉJÀ JOUÉS
DÉJÀ JOUÉS
Mardi 13 septembre : AC Milan - Fenerbahçe, 3-1 ; PSV - Schalke 04, 1-0.
Mercredi 28 septembre : Schalke 04 - AC Milan, 2-2 ; Fenerbahçe - PSV, 3-0.
Mercredi 19 octobre : Fenerbahçe - Schalke 04, 3-3 ; AC Milan - PSV, 0-0.
RESTENT À JOUER
Mardi 13 septembre : Lyon - Real Madrid, 3-0 ; Olympiakos - Rosenborg, 1-3.
Mercredi 28 septembre : Rosenborg - Lyon, 0-1 ; Real Madrid - Olympiakos,2-1.
Mercredi 19 octobre : Lyon - Olympiakos, 2-1 ; Real Madrid - Rosenborg, 4-1.
RESTENT À JOUER
Mardi 13 septembre : Chelsea - Anderlecht, 1-0 ; Betis Séville - Liverpool, 1-2.
Mercredi 28 septembre : Liverpool - Chelsea, 0-0 ; Anderlecht- Betis Séville, 0-1.
Mercredi 19 octobre : Anderlecht - Liverpool, 0-1 ; Chelsea - Betis Séville, 4-0.
RESTENT À JOUER
Mardi 13 septembre : Glasgow R. - FC Porto, 3-2 ; Art. Bratislava - Inter Milan, 0-1.
Mercredi 28 septembre : Int. Milan - Glasgow R., 1-0 ; FC Porto - Art. Bratislava, 2-3.
Mercredi 19 octobre : FC Porto - Inter Milan, 2-0 ; Glasgow R. - Art. Bratislava, 0-0.
RESTENT À JOUER
Mercredi 23 novembre : Fenerbahçe - AC Milan, Schalke 04 - PSV Eindhoven.
Mardi 6 décembre : AC Milan - Schalke 04, PSV Eindhoven - Fenerbahçe.
Mercredi 23 novembre : Real Madrid - Lyon, Rosenborg - Olympiakos.
Mardi 6 décembre : Lyon - Rosenborg, Olympiakos - Real Madrid.
Mercredi 23 novembre : Anderlecht - Chelsea, Liverpool - Betis Séville.
Mardi 6 décembre : Chelsea - Liverpool, Betis Séville - Anderlecht.
Mercredi 23 novembre : FC Porto - Glasgow R., Inter Milan - Art. Bratislava.
Mardi 6 décembre : Glasgow Rangers - Inter Milan, Art. Bratislava - FC Porto.
JUVENTUS TURIN - BAYERN MUNICH
La Juve sème le doute
Après sa première défaite en Serie A face à l’AC Milan (1-3), la Juve retrouve le Bayern qui l’a battue il y a quinze jours.
TURIN – (ITA)
de notre correspondant
YOANN RIOU
Les huit premiers et les huit deuxièmes de chaque groupe seront qualifiés pour les huitièmes de finale (au coursdesquels les premiers recevront au match retour et affronteront
forcémentdes deuxièmes).Les équipes classéestroisièmes de leur groupe disputerontles
seizièmes de finale de la Coupe de l’UEFA. Les équipes classées quatrièmes seront éliminées. En cas d’égalité de points entre deux ou plusieurs équipes après les matches de
groupe, le classement sera établi selon les critères suivants :
1. Plus grand nombre de points obtenus dans les rencontres directes ;
2. Meilleure différence de buts dans les rencontres directes ;
3. Plus grand nombre de buts marqués à l’extérieur dans les rencontres directes ;
4. Meilleure différence de buts sur tous les matches du groupe ;
5. Plus grand nombre de buts marqués ;
6. Points de coefficient obtenus par l’équipe et son association lors des cinq saisons
précédentes.
CALENDRIER
PREMIÈRE PHASE (huit groupes de quatre équipes)
4e journée : hier et aujourd’hui.
5e journée : mardi 22 et mercredi 23 novembre.
6e et dernière journée : mardi 6 et mercredi 7 décembre 2005.
HUITIÈMES DE FINALE (tirage au sort, vendredi 16 décembre 2005)
Aller : mardi 21 et mercredi 22 février 2006.
Retour : mardi 7 et mercredi 8 mars.
QUARTS DE FINALE (tirage au sort du tableau, avec les demi-finales,
vendredi 17 mars)
Aller : mardi 28 et mercredi 29 mars.
Retour : mardi 4 et mercredi 5 avril.
DEMI-FINALES
Aller : mardi 18 et mercredi 19 avril.
Retour : mardi 25 et mercredi 26 avril.
FINALE
Mercredi 17 mai 2006, à Saint-Denis, Stade de France.
AUJOURD’HUI
GROUPE A
GROUPE B
GROUPE C
GROUPE D
Juventus Turin (ITA) - Bayern Munich (ALL)
FC Bruges (BEL) - Rapid Vienne (AUT)
Thoune (SUI) - Ajax Amsterdam (HOL)
Arsenal (ANG) - Sparta Prague (RTC)
FC Barcelone (ESP) - Panathinaïkos (GRE)
Werder Brême (ALL) - Udinese (ITA)
Lille - Manchester United (ANG)
Benfica (POR) - Villarreal (ESP)
1.
2.
3.
4.
Bayern Munich
Juventus Turin
FC Bruges
Rapid Vienne
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
9 3
3 0 0 4 1
6 3
2 0 1 6 3
3 3 1 0 2 2 3
0 3
0 0 3 0 5
Diff.
—
+3
+3
-1
-5
Le Bayern Munich qualifié si : 1) il gagne ; 2) il fait match nul et le FC Bruges perd.
1.
2.
3.
4.
Arsenal
Ajax Amsterdam
Thoune
Sparta Prague
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
9 3 3 0 0 6 2
4 3
1 1 1 4 3
3 3
1 0 2 2 4
1 3
0 1 2 1 4
Diff.
—
+4
+1
-2
-3
Arsenal qualifié si : 1) il gagne ; 2) il fait match nul et l’Ajax Amsterdam gagne.
1.
2.
3.
4.
FC Barcelone
Udinese
Panathinaïkos
Werder Brème
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
7 3
2 1 0 6 1
4 3
1 1 1 5 5
4 3
1 1 1 2 4
1 3
0 1 2 2 5
Diff.
—
+5
0
-2
-3
1.
2.
3.
4.
Manchester United
Benfica
Villarreal
Lille
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
5 3
1 2 0 2 1
4 3
1 1 1 3 3
3 3
0 3 0 1 1
2 3
0 2 1 0 1
Diff.
—
+1
0
0
-1
Le FC Barcelone qualifié s’il gagne.
JUVENTUS TURIN - BAYERN MUNICH
THOUNE - AJAX AMSTERDAM
FC BARCELONE - PANATHINAÏKOS
LILLE - MANCHESTER UNITED
AUJOURD’HUI, 20 H 45, À TURIN, STADIO DELLE ALPI (Canal + Sport)
JUVENTUS TURIN : Abbiati – Blasi, Thuram, F. Cannavaro, Zambrotta –
Camoranesi ou Mutu, Emerson, Vieira, Nedved - Trezeguet ou Ibrahimovic,
Del Piero (cap.). Entraîneur : F. Capello.
BAYERN MUNICH : Kahn (cap.) – Sagnol, Lucio, Ismaël, Schweinsteiger Deisler, Demichelis, Zé Roberto - Ballack - Makaay, C. Pizarro. Entr. : F. Magath.
Arbitre : M. Michel (SLQ).
AUJOURD’HUI, 20 H 45, À BERNE, STADE DE SUISSE (Foot +)
THOUNE: Jakupovic – Orman, Deumi, Milicevic,Gonçalves – Leandro, Adriano,
Aegerter (cap.), Nelson Ferreira – Gelson, Lustrinelli. Entr. : U. Schönenberger.
AJAX AMSTERDAM: Stekelenburg – Trabelsi, Grygera, Maduro, Emanuelson
– De Jong, Galasek (cap.), Pienaar – Rosales, Anastasiou ou Babel, Sneijder.
Entraîneur : D. Blind.
Arbitre : M. Hrinak (SLQ).
AUJOURD’HUI, 20 H 45, À BARCELONE, CAMP NOU (Sport +)
FC BARCELONE : Valdes – Oleguer, Puyol (cap.), Edmilson, Silvinho – Xavi,
Motta ou Iniesta, Van Bommel – Messi, Eto’o, Ronaldinho.
Entraîneur : F. Rijkaard.
PANATHINAÏKOS : Galinovic – Vintra, Biscan, Morris, Darlas – Nilsson, Flavio
Conceiçao, Seric – E. Gonzalez – Papadopoulos, Torghelle. Entr. : A. Malesani.
Arbitre : M. Temmink (HOL).
AUJOURD’HUI, 20 H 45, À SAINT-DENIS, STADE DE FRANCE (Canal +)
LILLE : Sylva – Chalmé, Tavlaridis, Schmitz, Tafforeau (cap.) – Bodmer, Makoun
– Debuchy, Acimovic, Dernis – Odemwingie. Entraîneur : C. Puel.
MANCHESTER UNITED : Van der Sar – Bardsley, R. Ferdinand ou W. Brown,
Silvestre, O’Shea – C. Ronaldo, Fletcher, A. Smith, Park – Rooney, Van Nistelrooy (cap.). Entraîneur : A. Ferguson.
Arbitre : M. Merk (ALL).
FC BRUGES - RAPID VIENNE
ARSENAL - SPARTA PRAGUE
WERDER BRÊME - UDINESE
BENFICA - VILLARREAL
AUJOURD’HUI, 20 H 45, À BRUGES, JAN-BREYDEL STADION (Foot +)
FC BRUGES : Butina – Vanaudenaerde, Spilar, Maertens, Blondel – Vermant,
Clément, Leko, Verheyen (cap.) – Portillo, Balaban. Entraîneur : J. Ceulemans.
RAPID VIENNE : Payer – Dober, Valachovic, Bejbl, Adamski – Hofmann (cap.),
Korsos, Hlinka, Ivanschitz – Kincl, Lawarée. Entraîneur : J. Hickersberger.
Arbitre : M. Yefet (ISR).
DÉJÀ JOUÉS
AUJOURD’HUI, 19 H 45 (20 H 45, HEURE FRANÇAISE), À ARSENAL,
HIGHBURY (Foot +)
ARSENAL : Lehmann – Lauren, S. Campbell, K. Touré, Clichy – Ljungberg,
Pires,Gilberto Silva,Reyes –Bergkamp,Henry (cap.).Entraîneur: A.Wenger.
SPARTA PRAGUE : Blazek – Pergl, Petras, Lukas, Kadlec – Pospech, Zelenka,
Hasek, Polacek – Dosek, Matusovic. Entraîneur : S. Griga.
Arbitre : M. Sars.
DÉJÀ JOUÉS
AUJOURD’HUI, 20 H 45, À BRÊME, WESERSTADION (Foot +)
WERDER BRÊME : Reinke – Owomoyela, Andreasen, Naldo, Schulz – Frings,
Baumann (cap.), Borowski – Micoud – Klose, Klasnic. Entraîneur : T. Schaaf.
UDINESE : De Sanctis – Bertotto (cap.), Sensini, Felipe – D. Zenoni, Obodo,Vidigal, Muntari, Candela – Iaquinta, Di Natale. Entraîneur : S. Cosmi.
Arbitre : M. Baskakov (RUS).
DÉJÀ JOUÉS
AUJOURD’HUI, 21 H 45 (20 H 45, HEURE FRANÇAISE), À LISBONNE,
STADE DE LA LUZ
BENFICA : Rui Nereu – Nelson, Anderson, Luisao, Ricardo Rocha – Joao Pereira,
Manuel Fernandes, A. Petit, Simao (cap.) – Geovanni, Nuno Gomes.
Entraîneur : R. Koeman.
VILLARREAL: Barbosa– Javi Venta,G. Rodriguez,QuiqueAlvarez, Arruabarrena (cap.) – Riquelme, Josico, Senna, Sorin – José Mari, Forlan.
Entraîneur : M. Pellegrini.
Arbitre : M. De Bleeckere (BEL).
DÉJÀ JOUÉS
Mercredi 14 septembre : Rapid Vienne - Bayern Munich, 0-1 ; FC Bruges - Juventus Turin, 1-2.
Mardi 27 septembre : Juventus Turin - Rapid Vienne, 3-0 ; Bayern Munich FC Bruges, 1-0.
Mardi 18 octobre : Bayern Munich - Juventus Turin, 2-1 ; Rapid Vienne FC Bruges, 0-1.
RESTENT À JOUER
Mercredi 14 septembre : Sparta Prague - Ajax Amsterdam, 1-1 ; ArsenalThoune, 2-1.
Mardi 27 septembre : Thoune - Sparta Prague, 1-0 ; Ajax Amsterdam - Arsenal,
1-2.
Mardi 18 octobre : Ajax Amsterdam - Thoune, 2-0 ; Sparta Prague - Arsenal, 0-2.
RESTENT À JOUER
Mercredi 14 septembre: Udinese-Panathinaïkos,3-0 ; Werder Brême - FC Barcelone, 0-2.
Mardi 27 septembre : FC Barcelone - Udinese, 4-1 ; Panathinaïkos - Werder
Brême, 2-1.
Mardi 18 octobre : Panathinaïkos - FC Barcelone, 0-0 ; Udinese - Werder Brême,
1-1.
RESTENT À JOUER
Mercredi 14 septembre : Benfica-Lille, 1-0 ; Villarreal - Manchester United, 0-0.
Mardi 27 septembre : Lille-Villarreal, 0-0 ; Manchester United - Benfica, 2-1.
Mardi 18 octobre : Manchester United - Lille, 0-0 ; Villarreal-Benfica, 1-1.
RESTENT À JOUER
Mardi 22 novembre : Bayern Munich - Rapid Vienne, Juventus Turin - FC Bruges.
Mercredi 7 décembre: Rapid Vienne - Juventus Turin,FC Bruges - BayernMunich.
Mardi 22 novembre : Ajax Amsterdam - Sparta Prague, Thoune-Arsenal.
Mercredi 7 décembre : Sparta Prague - Thoune, Arsenal - Ajax Amsterdam.
Mardi 22 novembre : Panathinaïkos-Udinese, FC Barcelone - Werder Brême.
Mercredi 7 décembre : Udinese - FC Barcelone, Werder Brême - Panathinaïkos.
Mardi 22 novembre : Manchester United - Villarreal, Lille-Benfica.
Mercredi 7 décembre : Villarreal-Lille, Benfica - Manchester United.
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MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Après le revers contre le Bayern le
18 octobre, Capello avait expliqué :
« Une défaite ne fait jamais du bien.
Ça signifie que quelque chose ne va
pas. » La Juve ne sait pas toujours
perdre. Ce soir, elle doit gagner.
RÈGLEMENT
Bleu
Depuis le début de saison, les Bianconeri ont pourtant joué quatre matches
contre des formations présumées de
son niveau. Résultat : trois défaites
(contre l’Inter en Supercoupe d’Italie,
0-1, le 20 août ; le Bayern Munich en
Ligue des champions, 1-2, le
18 octobre ; et l’AC Milan samedi)
pour une seule victoire (contre l’Inter
en Championnat, 2-0, le 2 octobre). La
« malchance », terme qui revient chez
les Bianconeri à chaque défaite, ne
peut tout expliquer. Hormis le but de
Trezeguet, la Juve a été inexistante
offensivement à San Siro. Luciano
Moggi, le directeur général turinois,
fut l’un des seuls à ne pas se voiler la
face ce week-end. « Nous sommes
arrivés à San Siro en pensant être les
meilleurs. Et c’est le Milan qui a joué
comme la Juve le fait d’habitude, avec
humilité et envie. Cette défaite va faire
redescendre nos joueurs sur terre. »
1. Ronaldinho (FC Barcelone), 4 buts.
2. Alex (Fenerbahçe) ; Cruz (+ 2) (Inter
Milan) ; Carew (+ 2), Juninho (+ 1)
(Lyon) ; Iaquinta (Udinese), 3 buts.
7. Anastasiou (Ajax Amsterdam) ; Henry
(Arsenal) ; Borbely (+ 1), Kozak (+ 1)
(Artmedia Bratislava) ; Deco (FC Barcelone) ; Demichelis (Bayern Munich) ;
Appiah (Fenerbahçe) ; Prso (+ 1) (Glasgow Rangers) ; Ibrahimovic, Trezeguet
(Juventus Turin) ; D. Cissé (+ 1), Luis
Garcia (+ 1) (Liverpool) ; Chevtchenko,
Kakà (AC Milan) ; Kafes (Olympiakos) ;
Pepe (FC Porto) ; Raul (Real Madrid) ;
Kuranyi (+ 1), Lincoln (Schalke 04),
2 buts.
Jaune
Rouge
Jaune
Buteur lors
des deux
premiers
matches de la
Juve cette
saison en
Ligue des
champions,
David
Trezeguet
(à g.) était
resté muet
le 18 octobre
à Munich.
En revanche,
le milieu
argentin
du Bayern,
Martin
Demichelis
(à dr.), avait
inscrit le but
de la victoire
bavaroise
(2-1).
(Photo Pics
United/Presse
Sports)
Les malheurs de Jonathan Zebina,
arrière droit de la Juventus, se poursuivent. Le Français devrait être opéré
pour une appendicite ce matin et ne
pourra pas rejouer avant au moins
trois semaines. L’international français n’a pu jouer que dix minutes
depuis le début du Championnat (six
contre le Chievo Vérone, le 28 août,
1-0 ; et quatre contre Ascoli, le 18 septembre, 2-1), en raison de blessures au
genou puis à la cuisse (dont il n’est pas
encore remis). – Y. Ri.
BUTEURS
Noir
Bleu
Noir
« CE SOIR, j’ai compris que j’avais
vraiment une équipe très forte. Je suis
très content. » Ces mots, prononcés
après la victoire méritée de l’AC Milan
sur la Juventus samedi (1-3), ne l’ont
pas été par Carlo Ancelotti, l’entraîneur milanais. Mais par Fabio Capello,
le coach de Turin. Le technicien a surpris tout le monde car il n’avait jamais
tenu des propos aussi positifs au cours
des neuf victoires de ses joueurs en
neuf matches de Championnat.
Écoutons la suite : « Nous avons pris le
premier but au moment où le Milan
n’existait pas. Milan a cadré quatre
tirs. Ça a fait trois buts. Je n’ai pas vu le
Milan jouer avec un grand rythme.
Nous étions absolument tranquilles.
Le score de 3-1 est trop lourd. »
Un discours étonnant au vu de la
morne prestation de son équipe, mangée par l’exceptionnelle grinta des
Milanais. En quarante-cinq minutes à
San Siro, la Vieille Dame a encaissé
plus de buts (3) que lors des neuf premières journées de Serie A (2). Samedi,
le milieu de l’AC Milan Gattuso a couru
et taclé plus que les quatre milieux de
la Juve réunis, Camoranesi, Emerson,
Vieira et Nedved.
Pourtant, dimanche, Capello a remis le
couvert doré. « Je ne suis pas du tout
d’accord avec ce que j’ai entendu et lu
depuis hier soir. Mon milieu de terrain
ne m’a pas semblé en crise. Si une
équipe aussi grande que le Milan a
joué contre nous avec du sang dans les
yeux, avec une détermination inhabituelle, c’est que nous faisons peur. »
L’ancien attaquant Roberto Boninsegna, qui a gagné deux fois le Championnat avec la Juve, estime que
Capello a eu raison d’employer ce discours paradoxal : « Un entraîneur doit
parfois “mentir” devant la presse. Ses
joueurs auront été contents de voir
qu’il ne les a pas critiqués publiquement. Mais je suis sûr que Capello a
haussé le ton dans les vestiaires. »
Zebina
opéré de
l’appendicite
5
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LIGUE DES CHAMPIONS (1re phase, 4e journée)
LILLE - MANCHESTER UNITED
C’est le moment
Manchester United va remplir le Stade de France. Cet engouement aidera-t-il les Lillois à se libérer ?
AVEC UN ADVERSAIRE du standing
de Manchester United en Ligue des
champions et 70 000 spectateurs au
Stade de France (*), tout semblait réuni
pour un flatteur et excitant « toute la
France vous regarde ». Mais cela ne
sera pas le cas puisque TF 1, usant pleinement de son droit de choisir, a
retransmis Olympiakos-Lyon hier.
C’était la quatrième fois en quatre journées de C 1 que la chaîne optait pour
l’OL, laissant de nouveau Lille aux
abonnés de Canal +. Les Lillois demeurent une incongruité dans le paysage
audiovisuel du football. L’absence de
« noms » dans l’effectif et un jeu offensif inabouti en C 1 ne sont pas propices
à séduire le grand public et s’opposent
donc à la logique économique. Que
pèsent-ils ces Lillois face à la puissance
attractive du quadruple champion de
France en titre (23,5 millions de
téléspectateurs ont assisté à ses trois
premières rencontres) ?
Entre le journal de PPDA et un coup
franc de Juninho, la minute de publicité
se vend plus cher avec des joueurs
confirmés qu’avec des jeunes en devenir et encore trop timides pour marquer
un but. Les Lillois n’en ont pas marqué
un seul en trois journées de C 1.
Bâtir un grand club respecté de tous,
comme l’a fait l’OL, réclame du temps.
Plus que pour construire un stade digne
de ce nom dans la métropole lilloise :
c’est dire le chemin qu’il reste à accomplir dans le Nord… En attendant ce
jour, le LOSC essaye de s’inspirer du
modèle lyonnais, élevé depuis longtemps en vertu cardinale par Claude
Puel. Enchaîner les matches en restant
performant quelle que soit la compétition, être capable de se remobiliser très
vite, notamment en passant de
l’extraordinaire de la Coupe d’Europe à
l’ordinaire de la Ligue 1, c’est l’obsession de l’entraîneur lillois.
Cette saison, Lille n’a encore jamais
réussi à produire du jeu et à inscrire des
buts dans la même partie. Mais, depuis
deux semaines et demie, il a acquis une
belle régularité : il a retrouvé de la
hargne au Mans (1-1), tenu MU en
échec à Old Trafford (0-0), battu
Nantes (2-0), obtenu sa qualification
en Coupe de la Ligue à Saint-Etienne
avec une équipe rajeunie (2-0), et
ramené un point de Marseille (1-1). Sa
vitesse de croisière d’il y a un an a été
rétablie. Son capital confiance est en
hausse, même si la première mi-temps
catastrophique du Vélodrome est là
pour rappeler la fragilité des choses.
20 : 45
En direct sur Canal +
Lille
Arbitre
M. Merk (ALL)
Manchester Utd
20
Tafforeau
cap.
17
5
Makoun
Schmitz
m
8
Dernis
2
Debuchy
Puel chasse l’intox
L’équipe qui débutera devrait fortement
ressembler à celle qui a réalisé une très
belle deuxième mi-temps à Marseille
(1-1). Lille devrait évoluer avec un seul
attaquant : sera-ce Odemwingie ou
Moussilou, qui revient en forme ?
« J’attends un match plein, sans calcul,
sans retenue », a martelé Puel, avant de
commenter les propos de Ferguson relatifs à la blessure de Giggs, à l’aller, après
un coup de coude de Bodmer. « Je ne suis
pas dupe par rapport à ce genre de déclaration et je compte sur un arbitrage équitable. » – J.-L. G.
5
24
Fletcher ou W.FeBrownnnd(6)
8
d’envie que ça marche, reconnaît
Claude Puel. Je ne dis pas qu’on a
banalisé la Ligue des champions, mais
je connais mon groupe : après avoir été
inhibé par le prestige de cette compétition, je savais qu’il réagirait. »
À Old Trafford, il l’a fait en s’appuyant
sur un bloc, avec des arguments techniques et physiques, mais aussi avec
une trop sage minutie car, à onze
contre dix pendant une demi-heure
(après l’expulsion de Scholes, suspendu ce soir), les Lillois étaient à
portée d’un coup fameux. À Marseille,
après les « réajustements » de leur
19
Van der SSaarr
27
Silvestre
13
22
Park
O’Shea
Remplaçants : Howard (g.) [1], Piqué
(28), Richardson (23), W. Brown (6) ou
O’Shea (22), L. Miller (17), Rossi (42),
Eckersley (44) ou Ebanks-Blake (40).
Entraîneur : A. Ferguson.
Absents : G. Neville (convalescence),
Fortune, Solskjaer, Heinze (genou), Roy
Keane (pied), Saha (cuisse), Giggs (pommette).
Suspendu : Scholes.
Suspendu au prochain avertissement : A. Smith.
Confiance
à Ferdinand ?
Après l’humiliation subie samedi à
Middlesbrough (1-4), MU se déplace au
Stade de France avec un effectif quasiment
inchangé. Aucun retour de blessure, mais
un joueur en moins : Scholes, suspendu
après le carton rouge de l’aller. Critiquée ce
week-end, la défense pourrait pourtant
être reconduite et Ferdinand devrait être
maintenu en défense centrale avec Silvestre. « Il jouera », a déclaré Ferguson,
hier. « Mais ça lui arrive de mentir »,
répondent plusieurs journalistes. Auquel
cas, Brown pourrait le remplacer. – D. D.
entraîneur à la pause (comprenez : une
engueulade), les Lillois possédaient
une foi en eux qui leur a manqué à
Manchester dans les 30 derniers
mètres.
Si cette confiance est renouvelée face
au club le plus riche du monde, le LOSC
pourra enfin tenter l’aventure en
attaque sans renoncer à la sécurité en
défense. Et tout deviendra possible.
JEAN-LUC GATELLIER
(*) Record d’affluence pour un club français, à « domicile » (le LOSC joue à SaintDenis, à 200 kilomètres de chez lui),
en Coupe d’Europe.
www.volkswagen.fr/touareg
joueur. Ce n’est pas un meneur
d’hommes comme peut l’être Grégory
Coupet, que j’ai connu à Saint-Étienne,
c’est avant tout un meneur de jeu, un
véritable contre-attaquant… »
« J’ai très longtemps joué dans le
champ, raconte le Sénégalais, qui n’a
que 75 matches de L 1 derrière lui.
Ça m’est même arrivé à Monaco, en
Coupe Gambardella par exemple. Mais
franchement, ce que je fais, je le fais
naturellement. C’est en moi. » Un
naturel qui déroute parfois. Souvent,
il donne l’impression de faire les mauvais choix, d’être dépassé par le ballon
ou de sortir à tort de sa surface de réparation. « C’est juste une impression,
sourit le préparateur des gardiens.
Encore une fois, il sent les choses avant
les autres et il compense par un fantastique potentiel physique qui lui permet
d’être aussi très fort dans les airs. » Un
domaine où il excelle et soulage. Les
qualités de Sylva ressemblent d’ailleurs
beaucoup à celles énoncées il y a
quelques jours dans nos colonnes par
Lionel Charbonnier qui décrivaient
Grégory Coupet et Fabien Barthez,
considérés comme les deux meilleurs
gardiens de L 1. Pour s’en rapprocher
un peu plus, il lui manque quelques
victoires retentissantes et des titres.
« Il a le temps, conclut Jean-Noël Dusé,
car je le vois bien jouer jusqu’à trenteneuf ans, comme Joseph-Antoine
Bell. »
GUILLAUME DUFY
Le site du grand
stade connu
le 12 décembre
« Il n’y a plus de pensée unique : Grimonprez-Jooris ou rien », s’est félicité
Michel Seydoux, hier, en commentant
l’entretien qu’il a eu, lundi, avec Pierre
Mauroy, le président de Lille Métropole
Communauté Urbaine (LCMU). Selon le
président du LOSC, la sélection du site
du futur grand stade lillois, parmi les
sept lieux envisagés (*), sera effectuée
le 12 décembre et le vote des élus communautaires sur l’option proposée se
déroulera début février.
« Si les élus se prononcent en faveur de
ce nouveau projet, l’autre (l’extension
de Grimonprez-Jooris à 33 000 places
reste soumise à la décision du Conseil
d’État) est condamné », a-t-il déclaré.
Seydoux privilégie un stade aux
« normes européennes », c’est-à-dire
de 50 000 places au minimum, financé
par des fonds privés et publics, avec un
toit au-dessus de la pelouse. Il a ajouté
que sur proposition de son club,
« l’étude pourrait être étendue aux problématiques des autres sports, notamment sur la possibilité d’adjoindre au
projet une option palais des sports ».
Le calendrier prendra effe t l e
14 novembre avec la création d’une
commission composée notamment des
sept présidents de groupe de LCMU, de
représentants du LOSC et des supporters. L’étude économique et administrative sera lancée le 17 décembre.
« L’établissement de ce calendrier est
une avancée considérable, a ajouté le
président lillois. La publicité que nous
offre la Ligue des champions nous permet de faire avancer le dossier. » – J.L. G.
(*) Ancienne gare Saint-Sauveur, Altadis, Lille Sud, communes de Lomme, Villeneuve-d’Ascq, Ronchin et Lesquin.
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
Touareg. On ne sait jamais.
Groupe VOLKSWAGEN France - R.C. Soissons B 602 025 538
SI, CE MATIN, le LOSC possède toujours une chance de se qualifier pour les
huitièmes de finale de la Ligue des
champions, il le doit à sa défense, qui
n’a encaissé qu’un but, et donc à son
gardien, Tony Sylva, impeccable lors de
la phase aller. Décisif à de nombreuses
reprises, il a aussi affiché une surprenante sérénité qui a soulagé ses jeunes
partenaires, quelquefois fébriles. « Il
rigole tout le temps, ne fait jamais la
grimace, décrit Mathieu Debuchy. Il est
vraiment important quand ça ne va pas
trop. » Quand on lui demande s’il est
impressionné à l’idée de défier Rooney,
Van Nistelrooy, Ronaldo et Scholes, il
répond avec détachement : « Moi,
quand je suis sur le terrain, je ne vois
pas qui est qui. »
« Tony est vraiment déterminant
depuis qu’il est à Lille, confirme Claude
Puel, son entraîneur. Il a permis de
mettre en confiance le groupe. Il
fut l’élément déclencheur. » Puel
savoure, ravi du niveau atteint par
l’international sénégalais, qu’il a recruté à l’été 2004 pour remplacer Grégory
Wimbée, une institution du LOSC. Sylva
était à Monaco, prisonnier de son poste
de doublure. D’ailleurs, il n’aime pas
trop revenir sur ses nombreuses années
passées dans l’ombre de Porato, Barthez et Roma. Celui que Bernard Lama
considère comme le meilleur gardien
africain dit simplement : « Peu
m’attendait à ce niveau. C’est une
sacrée revanche, même si je n’en veux à
personne. Je montre juste que je suis
capable de faire un match de Ligue des
champions. Ce qui est derrière, je le
laisse. » Il regrette juste une chose, que
les dirigeants monégasques ne l’aient
pas autorisé à effectuer un essai à
Liverpool… « Alors que je n’étais pas
utilisé. Je l’ai déjà dit, mais c’est vrai
que c’est une nouvelle carrière qui
commence. J’ai juste perdu du
temps. » Il n’essaie jamais de le
rattraper, juste de prouver à ceux qui ne
lui ont jamais fait confiance qu’il possède les qualités suffisantes pour garder le but d’un club ambitieux. « Ça ne
sert effectivement à rien de revenir sur
le passé, approuve Puel. Il vit désormais pleinement son métier et sa carrière. Rester doublure longtemps l’a
préservé physiquement et psychologiquement. Ça lui a aussi permis de
s’aguerrir. Il arrive à maturité… »
Excellent la saison passé, Sylva, trente
ans, qui a prolongé son contrat jusqu’en 2009, confirme. « Et confirmer,
c’est ce qu’il y a de plus dur à faire »,
prévient Grégory Malicki, la doublure
qui reste à sa place et n’est pas là
« pour lui mettre des bâtons dans les
roues ». Cet été, Arsenal s’est d’ailleurs
renseigné. « Je pense être dans la
continuité de la saison passée, je ne me
pose pas de questions. Je fais ce que je
dois faire, je suis là pour rattraper
quelques coups. » Tout simplement.
Admiratif, Jean-Noël Dusé, l’entraîneur
des gardiens du LOSC, se demande
encore pourquoi son protégé a mis si
longtemps à éclater. « Dès son arrivée,
il a démontré ses qualités de placement
et d’anticipation. Il sent les coups
comme un véritable défenseur avec
aussi une part de risque. Ça lui réussit… Pour moi, Tony est avant tout un
La route réserve souvent quelques surprises. Face à elle, le Touareg. Sa transmission
intégrale permanente ‘4XMotion’ lui permet de transférer 100 % de la puissance
de son moteur sur une roue. De plus, son blocage des différentiels et sa garde au sol
de 300 mm lui confèrent des capacités bien supérieures à ce que vous lui demanderez.
Vous vous rendrez compte assez vite que rien n’arrête le Touareg.
Par amour de l’automobile
Consommation mixte du Touareg V6 TDI (l/100 km) : 10,9. CO2 (g/km) : 294.
GSWAZKPFF
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5P
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
Bleu
Rouge
Jaune
LILLE –
Jaune
Doublure à Monaco, l’impeccable gardien sénégalais est titulaire depuis
son arrivée, en 2004, à Lille. Où il estime avoir entamé une nouvelle carrière.
Noir
Bleu
Noir
Sylva, le débutant
de trente ans
Bardsley
14
Odemwingie Rooney
15
14
Acimovic
10
4
A. Smith
Van
Nistelrooy
12
Tavlaridis
cap.
Bodmer
Remplaçants : Malicki (g.) (16),
Lichtsteiner (26), Plestan (25), Vitakic
(22), Cabaye (7), Gygax (10), Moussilou
(9).
Entraîneur : C. Puel.
Absent : Dumont (genou).
Suspendu : aucun.
Suspendu au prochain avertissement : Schmitz.
Loin de la D 2, qu’il connut avec Épinal puis l’AC Ajaccio, Tony Sylva, l’impeccable portier lillois, retrouve ce
soir la Ligue des champions et Van Nistelrooy, l’attaquant de Manchester United.
(Photo Patrick Boutroux)
26
7
C. Ronaldo
1
Sylva
Sylva
21
Chalmé
Pauvres diables
corrigés
Or, pour espérer battre Manchester
United, le LOSC devra reproduire,
pendant quatre-vingt-dix minutes, sa
prestation de la seconde période marseillaise. Spectateur attentif du match
au Vélodrome, Michel Hidalgo a vu
les Lillois comme de « jeunes joueurs
explosifs, luttant sur chaque ballon,
qui ont fait peur jusqu’à la fin aux Marseillais, et devant lesquels l’OM était
devenu une équipe lourde », énumérait-il sur OM TV. À ce tableau plus
qu’encourageant, Lille devra ajouter
un réalisme accru devant le but. Pour
espérer quitter la dernière place du
groupe D, qu’ils occupent depuis la
première journée, les Lillois devront au
moins tenir tête aux Red Devils,
pauvres diables corrigés il y a quatre
jours à Middlesbrough (1-4). C’est
donc le moment pour le LOSC de lâcher
les chevaux afin de ne nourrir aucun
regret par la suite. C’est le moment de
se mettre dans la poche un stade
immense venu, dans sa majorité, voir
jouer Rooney et Van Nistelrooy, mais
prêt à s’enflammer pour Moussilou et
Bodmer. C’est le moment pour
l’équipe de Puel de montrer sa réelle
valeur et son potentiel offensif après
des débuts difficiles à Lisbonne face à
Benfica (0-1), un jeu trop bridé pour sa
première au Stade de France contre
Villarreal (0-0) et le point pris à Manchester (0-0). « Il y a deux semaines,
quand j’affichais ma confiance avant
d’aller à Old Trafford, il y avait une
moitié de conviction et une moitié
Stade de France
6
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
phase, 4e journée) – LILLE - MANCHESTER UNITED
Rooney, la bête
Le différend
WengerMourinho
en justice ?
Indispensable à Manchester, l’attaquant international anglais se nourrit du conflit.
dessus qu’on jouera peut-être lors de
notre prochaine confrontation (le
2 janvier) pour qu’il soit exclu. » Pour
le défendre, ses partisans utiliseraient presque les mêmes arguments. David Moyes, le manager
d’Everton, glissait ainsi à l’époque :
« Wayne, c’est un footballeur de rue.
C’est pour ça qu’on l’aime autant. »
ROONEY, LE PRÉMATURÉ. – Ferguson n’a jamais eu l’intention d’en
faire aussi vite un pilier de son
équipe. Lorsque Rooney a signé à
Manchester en provenance d’Everton, à l’été 2004 (pour 37 M), le
manager de United déclarait : « Il
fera partie des meilleurs d’ici quatre
ou cinq ans. » Hier, Ferguson conjuguait les talents de son joueur au présent : « Wayne est un joueur fantastique. Il est très mature pour son âge
et son retour de suspension compensera celle de Paul Scholes. »
ROONEY, LE BUTEUR. – La saison
dernière, pour sa première apparition
avec MU, il claque trois fois contre
Fenerbahçe (6-2), en Ligue des champions. Il n’a alors que dix-neuf ans. En
Premier League, il marque à onze
reprises et dépasse son record depuis
qu’il est professionnel. Cette saison,
son influence est encore grandissante. À Sunderland (3-1), le match
précédant la réception de Lille, il n’a
quasiment pas touché le ballon avant
la pause. À la 41e, Park Ji-sung le
lance et Rooney mystifie le gardien
du droit. « Il anticipe très bien les
longs ballons et va très vite, explique
Goma. Il faut être attentif, parce qu’il
sait se faire oublier. »
ROONEY, LE PASSEUR. – Mais
l’attaquant n’est pas obsédé par le
Wayne ROONEY
but. « C’est un altruiste, assure Louis
Saha, son coéquipier. Il aime marquer, mais il aime aussi faire marquer. » Ce fut le cas, toujours à Sunderland, où juste après la pause,
après avoir effacé deux défenseurs, il
préféra décaler Van Nistelrooy plutôt
que de frapper de 25 mètres. « Très
souvent, il effectue le geste parfait à
proximité du but », reprend Goma,
qui rejoint sir Alex quand il ajoute :
« Il a une maturité étonnante pour
son âge. Sa vision du jeu est la même
que celle de joueurs très expérimentés. »
ROONEY, LE LEADER. – En début
de saison, Rooney envisageait de briguer un statut de vice-capitaine. Il y a
renoncé. Mais ses adversaires sentent chez lui une âme de leader. « S’il
n’était pas là, l’équipe ne tournerait
pas aussi bien, continue Goma.
Avant qu’il arrive, le milieu de Manchester avait un rôle important avec
Keane et Scholes. On sent
aujourd’hui que Scholes est un peu
éteint par rapport à Rooney. » Djimi
Traoré assure : « Il a pris une autre
dimension. En Angleterre, c’est une
mégastar, au même niveau que
Owen. » Franck Queudrue ajoute :
« Dans son comportement, c’est un
peu le Roy Keane de l’attaque. »
DAMIEN DEGORRE
En attendant
Saha…
Le retour de Wayne Rooney, et ses nombreuses qualités dont celle de leader, pourrait permettre à Manchester
United de retrouver, au détriment de Lille, le chemin de la victoire ce soir en Ligue des champions.
(Photo Offside / Presse Sports)
COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 2e journée, demain)
LENS - HALMSTAD (SUE)
RAPID BUCAREST - RENNES
Retour de Thomert
Bourillon
revient
HIER, LES LENSOIS ONT REPRIS L’ENTRAÎNEMENT après une journée de repos.
La séance a été consacrée à la conservation du ballon et s’est terminée par des exercices
de duels attaquant - défenseur. Lens ne compte aucun blessé. Francis Gillot sera privé
d’Aruna(carton rouge à Bucarest, 0-4) mais pourra compter sur Thomert, qui n’a pas joué
contre Toulouse (1-0), le week-end dernier. Aujourd’hui, l’entraîneur lensois prévoit une
dernière séance à huis clos, à 16 heures. – H. W.
L’équipe probable : Itandje – Demont, Coulibaly, Hilton, Assou-Ekotto ou Lachor –
A. Diarra, S. Keita – J. Leroy ou Carrière, Jussiê, Thomert – Cousin.
STRASBOURG - TROMSÖ
Johansen et Boka
écartés
« JE N’AI PAS À JUSTIFIER mes choix. » Jacky Duguépérouxa commentéassez lapidairement les mises à l’écart de Johansen et Boka pour le match face aux Norvégiens de
Tromsö. Si, concernant le premier, les raisons sportives sont néanmoins évoquées, il semblerait que quelque écart de conduite serait à l’origine de l’absence de l’Ivoirien dans le
groupe. L’entraîneur alsacien n’hésite donc pas à se priver du joueur le plus en vue au
mois d’octobre. Le Pen, hanche bloquée hier matin à l’entraînement, est très incertain
quant à lui. Sidi Keita, Haggui et Alexander Farnerud sont toujours absents. – J.-M. B.
L’équipe probable : Cassard – Deroff, Devaux, Bellaïd, Kanté – Lacour, R. Faty, Hosni,
Arrache – Pagis (cap.), Diané.
LES RENNAIS ont eu droit à une
séance assez courte hier après-midi
alors que Jeunechamp (genou) poursuivait, seul, sa rééducation. Ils s’envoleront ce matin pour Bucarest où leur
entraînement est prévu à 19 heures,
heure locale. Le groupe ne devrait
guère être modifié par rapport à celui
de Metz (2-1). Laszlo Bölöni pourra
compter sur le renfort de Bourillon,
suspendu samedi et probable titulaire
dans l’entrejeu. Sinon, Youssouf Hadji
(béquille) qui trottine, Isaksson et
Källström (cuisse) et Perrier-Doumbé
(cheville) n’ont toujours pas repris et
manqueront donc ce déplacement
européen. – J.–D. C.
L’équipe probable : Pouplin – Edman,
Ouaddou, Adailton (ou J. Faty), Edman –
G. Bourillon, E. Didot, Y. Gourcuff, Utaka,
Monterrubio (cap.) – Frei.
PARIS-SG
Sarkozy va revoir
les supporters
EN VISITE à Marcoussis (Essonne),
au Centre national du rugby, où il a
déjeuné hier avec les joueurs du
quinze de France, Nicolas Sarkozy a
réaffirmé son intention de « présenter dans quinze jours au Parlement
une mesure extrêmement efficace,
qui permettra aux préfets d’interdire
de stade des gens qui n’ont rien à y
faire. [...] Je ne prétends pas régler le
problème en quelques jours. Mais
vous avez rarement eu un ministre
de l’Intérieur aussi décidé à le
régler. »
Nicolas Sarkozy, qui a reçu lundi
soir, au ministère de l’Intérieur, les
représentants des Boulogne Boys, a
PAGE 6
annoncé sa présence au Parc des
Princes dimanche prochain. « Je
serai à PSG-Monaco, à 18 h 30, avant
le match, pour rencontrer les vraies
associations de supporters et les
mettre face à leurs responsabilités. »
Ce rendez-vous aura lieu quinze
jours après une visite impromptue en
marge du match PSG-Nancy, lorsqu’il avait rencontré les présidents
des Tigris Mystic et des Boulogne
Boys. Ces deux groupes ultras sont
en conflit ouvert depuis plus d’un
mois, comme l’ont encore attesté
des incidents en tribune, dimanche
dernier, à Auxerre. Des incidents
provoqués par la frange « indépen-
dante » des supporters parisiens,
proche de la mouvance hooligan.
« Je n’étais pas content de la façon
dont le match s’est passé à Auxerre
parce qu’il n’y a pas eu d’interpellations, a affirmé le ministre de l’Intérieur. Quatre-vingts “supporters”
avaient pris des billets en direct à
Auxerre et ont mis la pagaille. Moi, je
souhaite qu’il y ait des interpellations quand il y a des incidents. J’ai
demandé un rapport qui me sera
remis dès ce soir (hier) pour savoir
pourquoi il n’y en avait pas eu
dimanche soir, alors que des effectifs
avaient été mis à disposition du
préfet et du directeur des polices
urbaines. » – J. T.
LIGUE 1
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
33 13 10 3 0 23
2. Bordeaux 24 13 6 6 1 14
3. Saint-Étienne 23 13 6 5 2 14
4. Paris-SG 23 13 7 2 4 15
5. Auxerre 22 13 7 1 5 16
6. Lille
20 13 5 5 3 18
7. Monaco 20 13 6 2 5 14
8. Rennes 20 13 6 2 5 15
9. Lens
19 12 4 7 1 18
10. Le Mans 19 13 5 4 4 13
11. Marseille 18 13 5 3 5 14
12. Nancy
17 13 5 2 6 16
13. Nice
17 13 4 5 4 11
14. Nantes 15 13 4 3 6 10
15. Toulouse 15 13 4 3 6 10
16. Sochaux 12 13 3 3 7 7
17. AC Ajaccio 11 12 2 5 5 9
18. Troyes 11 13 2 5 6 10
19. Strasbourg 6 13 0 6 7 5
20. Metz
4 13 0 4 9 5
c.
—
8
7
7
11
16
10
11
23
9
9
15
9
13
11
15
14
14
17
14
24
Diff.
—
+15
+7
+7
+4
0
+8
+3
-8
+9
+4
-1
+7
-2
-1
-5
-7
-5
-7
-9
-19
POULAT ALLUME VEISSIÈRE. –
Eric Poulat, présélectionné avec
Alain Sars pour la prochaine Coupe
du monde, a fait part de ses
sentiments sur l’arbitrage au Journal
du Centre : « Si les instances du
football français avaient pensé une
seconde à reverser une part, même
infime, des 600 millions versés
chaque année par Canal + pour la
formation et la fidélisation des
jeunes arbitres, le problème aurait
été endigué plus rapidement. »
Poulat n’apprécie pas, non plus,
l’attitude de Veissière lors des
matches de L 1 que le Niçois
commente sur Canal + : « L’idée
partait d’un bon sentiment (…) Dans
la pratique, il en va tout autrement.
Gilles Veissière va à l’encontre du
message que nous essayons de faire
passer sur le terrain. C’est tout
simplement inadmissible. ». – R. R.
LUIS FERNANDEZ DE RETOUR À
L’ESPANYOL ? – L’Espanyol
Barcelone, avant-dernier en Espagne,
aurait décidé de se séparer de
Miguel Angel Lotina. Luis Fernandez,
actuellement entraîneur d’Al-Rayyan
au Qatar, est annoncé comme grand
favori pour le remplacer. Circulent
aussi les noms d’Irureta, Camacho,
Victor Fernandez ou encore Bielsa.
Décision aujourd’hui. – F. He.
CÔTE D’IVOIRE- ROUMANIE AU
MANS. – Le 12 novembre prochain à
18 heures, la Côte d’Ivoire entamera
sa préparation à la Coupe du monde
2006 par un match contre la
Roumanie au stade Léon- Bollée du
Mans où Didier Drogba, l’attaquant
des Éléphants, a évolué de 1998 à
2002. – A. B.
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ABSENT EN RAISON D’UNE BLESSURE À UN PIED, ROY KEANE, le capitaine de
Manchester, n’a pas apprécié la défaite à Middlesbrough (1-4), samedi. Et il l’a fait savoir
au micro de MUTV, la télé du club, dans une émission enregistrée au cours de laquelle
l’Irlandais assure en substance que les prestations de Ferdinand, d’O’Shea, de Fletcher,
de Miller, de Smith et de Richardson avaient été indignes. Lorsqu’on l’a informé de cette
interview, Alex Ferguson, furieux, a demandé qu’on la censure. Ce qui a rendu Roy Keane
encore plus furieux. Hier, le manager a refusé de répondre aux questions sur ce sujet. Un
peu plus tôt dans la journée, un journaliste télé avait déjà tenté le coup. À Roissy, il avait
convaincu Ferguson de lui accorder un entretien. La condition posée par Ferguson était :
« On ne parle pas de Keane. » Première question : « Que pensez-vous des déclarations de
Keane ? » Ferguson, devenu tout rouge, pointa du doigt le journaliste et rétorqua :
« Vous, vous êtes fini à Manchester ! » – D. D.
FERGUSON ET LE « NUMÉRO 12 » LILLOIS. – Sir Alex Ferguson n’a pas du tout
apprécié le scénario du match aller contre Lille (0-0). Ce week-end, l’entraîneur de Manchester United avait rappelé « qu’il avait été surpris par l’agressivité des lillois » et « qu’il
faudrait un arbitre très fort au retour ». Et Ferguson a précisé qu’il en voulait « au
numéro 12 (Mathieu Bodmer) », sans jamais citer son nom. « Il a fracturé la pommette de
Ryan Giggs d’un coup de coude volontaire. » – D. D.
BUENO-RODRIGUEZ : PENAROL
FAIT APPEL DEVANT LE TAS. – Le
club uruguayen de Penarol a
annoncé, hier, qu’il allait faire appel
devant le Tribunal arbitral du sport
(TAS) de la décision de la FIFA de
permettre à Carlos Bueno et Cristian
Rodriguez de jouer avec le Paris-SG.
Le TAS devra se prononcer, en
dernier ressort, dans les six mois à
venir. L’avocat du club a ajouté que
Penarol n’excluait pas une action
judiciaire contre les deux joueurs et
leur agent Francisco Casal. Par
ailleurs, d’après El Observador, les
deux joueurs seraient désormais
indésirables en sélection nationale.
Selon le journal uruguayen, Bueno et
Rodriguez, déclarés en rébellion avec
le Penarol, ne pourront pas jouer
avec la Celeste avant le
31 décembre 2006.
Bleu
Rouge
Jaune
Ça grince à Manchester
STRASBOURG INSISTE POUR
FRAU. – Face à ses problèmes
offensifs, Strasbourg continue à faire
les yeux doux à Pierre-Alain Frau
que le club aimerait enrôler comme
joker. L’attaquant lyonnais,
également convoité par Marseille et
Lens, retrouverait en Alsace Mickael
Pagis, son ancien complice
sochalien. – J. – M. B.
Jaune
Angleterre
Vingt ans, né le 24 octobre 1985
à Liverpool.
1,81 m ; 78 kg.
Attaquant
Clubs : Everton (2000-2004) ; Manchester United (depuis juillet 2004).
Palmarès : néant.
1re sélection : Angleterre- Australie (1-3), le 12 février 2003.
27 sélections, 10 buts ; 106 matches,
30 buts en Pre mi er Le ague ;
8 matches, 4 buts en Coupe d’Europe
(tous en Ligue des champions).
DANS SES RÊVES, il se serait bien
vu dans le groupe qui affrontera Lille,
ce soir, au Stade de France. Opéré du
ménisque interne droit en août dernier, Louis Saha avait pris son temps
pour récupérer. Il devait retrouver le
terrain avec Manchester United
contre Barnett (4-1), en Coupe de la
Ligue, mercredi dernier. Mais, lorsqu’il a repris l’entraînement à haute
dose, l’attaquant international français, âgé de vingt-sept ans, a été victime d’une légère contracture à une
cuisse. Rien de bien méchant, mais
suffisamment embêtant pour différer son retour et l’obliger à rester au
repos encore quelques jours.
« Normalement, je reprends l’entraînement jeudi (demain), confie Saha.
Ça va mieux, mais là, j’ai fait peur au
coach (Alex Ferguson) et il m’a dit de
prendre mon temps. » Mais l’impatience se fait de plus en plus forte. En
2005, en raison de diverses blessures, le Français n’a participé qu’à
treize rencontres toutes compétitions confondues avec son club.
L’été dernier, sa blessure, lors d’un
match de préparation en Asie, l’a privé de tout match officiel. « J’ai “gravement” envie de revenir, souffle-til. Mais j’en ai tellement envie que je
ne veux pas disputer un match et me
blesser de nouveau parce que
j’aurais précipité mon retour. Je sais
juste que je n’en suis plus très loin. »
Lundi prochain, la réserve de Manchester United joue. Saha espère en
être. – D. D.
L’AVOCAT DE FLAMINI RÉPOND
À DIOUF. – Maître Miffirli, l’avocate
de Mathieu Flamini, est revenue sur
les propos de Pape Diouf, qui
regrettait dans notre édition d’hier,
la décision du Tribunal arbitral du
sport (TAS) d’entériner le transfert
du joueur à Arsenal. « C’est
complètement faux de dire que
l’affaire Flamini met en péril la
formation française, a-t-elle précisé.
L’OM a oublié d’appliquer
l’article 262 de la charte du football
français qui demande au club de
proposer un contrat au joueur. L’OM
a fait une erreur. C’est pour cette
raison que la FIFA a tranché en notre
faveur et que le TAS a confirmé en
appel. Cette histoire n’a rien à voir
avec celle de Sissoko et N’Zogbia.
Dans ces deux cas, Auxerre et Le
Havre avaient fait des propositions.
C’est pour cette raison que le TAS a
fixé une indemnité de formation et
une indemnité de transfert. » – G. D.
Noir
Bleu
Noir
C’EST, AU CHOIX, « un inconscient » ou « un mec formidable »,
« un petit caïd » ou « un garçon très
mature », « une teigne » ou « un
impulsif ». Ceux qui l’ont affronté ne
partagent pas le même avis que ceux
qui le côtoient. Tous, en revanche, se
rejoignent pour dire que Wayne Rooney est un « joueur très talentueux »,
sans lequel Manchester United n’a
plus la même équipe. La première
défaite des Red Devils cette saison
coïncidait avec la première non-titularisation de l’attaquant international (contre Blackburn, 1-2). En Ligue
des champions, privé pour deux
matches de sa nouvelle star suspendue, Manchester a galéré pour battre
Benfica à Old Trafford (2-1) et n’a pas
brillé trois semaines plus tard contre
Lille (0-0). À tout juste vingt ans,
l’ancien joueur d’Everton a déjà
endossé la panoplie du leader indispensable. Mais controversé.
ROONEY, L’AUTRE KEANE ? –
Comme son coéquipier Roy Keane,
actuellement blessé, Wayne Rooney
a une propension très élevée à
s’énerver. « Pour son âge, il parle
beaucoup, surtout avec l’arbitre,
relève Djimi Traoré, défenseur de
Liverpool. Il gagnerait à se calmer un
peu. » Rooney essaie. Il est suivi par
un psy. Mais la thérapie part de loin
et le gamin risque de se coltiner
encore quelques séances dans le fauteuil du docteur. Canaliser son énergie lui semble plus difficile que marquer des buts. « Samedi, il était très
énervé, explique Franck Queudrue,
qui l’a affronté avec Middlesbrough.
À un moment, il a fait une course de
50 mètres pour venir tacler de façon
musclée un de mes coéquipiers. »
ROONEY, PIRE QUE KEANE ? – Le
natif de Liverpool a tout pour remplacer Roy Keane dans… le mépris que
lui vouent ses adversaires. « La première fois que j’ai joué contre lui, il
est venu vers moi et m’a insulté sans
raison, se souvient Alain Goma,
défenseur de Fulham. Je me demandais qui était ce gamin… » Pascal
Cygan, défenseur d’Arsenal, affirme
de son côté : « Il est aussi imprévisible balle au pied que dans son comportement. Son point fort, c’est son
ignorance du danger. Son point
faible, c’est son intellect. Il monte
vite en pression. C’est d’ailleurs là-
Après les propos, lundi, de
l’entraîneur de Chelsea José
Mourinho, traitant Arsène Wenger
de « voyeur » , l’entraîneur d’Arsenal
a vivement réagi hier, en n’excluant
pas une action en justice contre le
Portugais. « Ses propos étaient
déplacés, déconnectés de la réalité
et irrespectueux, a indiqué Wenger,
je vais voir si une action peut être
menée. Je ne sais pas encore mais je
laisse la porte ouverte. » En
conférence de presse, la semaine
dernière, interrogé sur Chelsea par
des journalistes, le Français avait
indiqué que l’élimination du club en
Coupe de la Ligue contre Charlton
aux tirs au but, avait peut-être
entamé la confiance en soi des
Blues. Déclanchant ainsi la réplique
de Mourinho.
8
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
phase, 4e journée) – BARCELONE-PANATHINAÏKOS
« Je me fiche
qu’Henry vienne
au Barça »
SAMUEL ETO’O n’a peur de personne. Même pas d’une possible
concurrence de Thierry Henry, souvent annoncé en Catalogne.
Le meilleur buteur du Barça a son franc-parler. Son discours est incisif
et nerveux comme son jeu. C’est donc sans détour que l’attaquant
camerounais revendique sa place de titulaire permanent au FC Barcelone ou affirme ne pas craindre la concurrence de Thierry Henry, souvent annoncé au Barça l’an prochain. De l’Eto’o dans le texte.
Décapant !
s’aligner en attaque avec moi et si le
coach pense qu’il peut le faire, c’est
son problème. Pour moi, cela ne
change rien. Je suis ici pour jouer et
tant que je serai là, je jouerai.
– Mais son arrivée pourrait
accélérer votre départ vers un
autre club ?
– Pourquoi ? Vous croyez que Thierry
Henry va me faire partir ? Henry pourrait venir ici et se retrouver sur le banc
des remplaçants. On peut voir les
choses comme cela aussi… Certains le
trouveront meilleur que moi, d’autres
penseront l’inverse. Mais pour moi,
c’est clair, tant que je resterai ici, je
jouerai.
« Vous trouveriez
normal que je reste
sur le banc
des remplaçants ? »
« J’ai regretté
les insultes
contre le Real »
En dix journées de Championnat d’Espagne, Samuel Eto’o a été titulaire dix fois et a marqué neuf buts.
Une réussite qu’il ne connaît pas en Ligue des champions, où il n’a pas encore inscrit le moindre but en trois
titularisations.
(Photo Bernat Armangue/AP)
de signer avec Barcelone. ” Cela l’a
étonné, oui. Et il m’a même proposé
d’en parler avec Florentino Pérez.
– Regrettez-vous les insultes
lancées contre le Real Madrid (6),
en juin dernier ?
– Je me suis excusé et j’ai regretté.
J’irai à Madrid sans rancune, pour
jouer un match de foot. Mais, certainement, il y aura des réactions chez les
supporters. Ils en ont le droit.
– Vous dites que l’argent est
secondaire pour vous. Mais vos
passions coûtent cher. Combien
possédez-vous de montres et de
voitures ?
– Il faudrait les compter. Mais disons
(il réfléchit), une dizaine de voitures et
plus de cent montres.
– Quelle image voulez-vous laisser au Cameroun et ailleurs ?
– Aujourd’hui, au Cameroun, certains
m’adorent. D’autres trouvent que j’en
fais un peu trop. Lutter contre les malhonnêtes, cela provoque forcément
des réactions. Même Roger Milla, qui
est un dieu vivant, n’est pas épargné.
Alors moi, vous pensez ! Mon but est
de laisser l’image de quelqu’un qui a
marqué son époque. Pas simplement
celle d’un bon joueur. »
FRÉDÉRIC TRAÏNI
(1) Dans son autobiographie, qui sortira bientôt en français, Eto’o rapporte
cette phrase adressée à Mourinho
dans le couloir des vestiaires : « Mister, je sais que tu es une grande per-
sonne et un grand entraîneur. Mais en
vérité, tu n’es qu’une merde. »
(2) Eto’o, Ronaldinho, Deco, Van
Bommel, Xavi.
(3) Depuis qu’ils sont au Barça, Giuly
(14 buts au total) a reçu 2 passes décisives d’Eto’o (37 buts), qui a bénéficié
d’une unique balle de but en provenance du Français.
(4) Cameroun-Égypte (1-1) : Pierre
Wome a raté le penalty décisif, synonyme d’élimination pour le Cameroun.
Il accusera Eto’o d’avoir menti en affirmant qu’il s’était imposé pour le tirer.
(5) Le Barça veut conserver Eto’o pendant la CAN (du 20 janvier au
10 février).
(6) Durant la fête qui suivait le titre de
champion, Eto’o avait lancé à six
reprises : « Madrid, salaud, salue le
champion ! »
GYMNASTIQUE ARTISTIQUE
« Envie de faire autre chose »
MARINE DEBAUVE tente d’expliquer pourquoi elle a failli arrêter sa carrière.
Une semaine après avoir annoncé à ses entraîneurs, Yves Kieffer et
Véronique Legras, son intention de ne pas participer aux Championnats du monde,du 21 au 27 novembre, àMelbourne, Marine Debauve
(17 ans) revient sur les raisons qui l’ont amenée à une telle décision.
Après moult discussions, la championne d’Europe du concours général, blessée au dos depuis un mois, s’alignera sur deux des quatre
agrès en Australie (la poutre et les barres asymétriques). Mais elle
demeure énigmatique sur la suite de sa carrière après cette échéance.
« POURQUOI avez-vous souhaité
arrêter ?
– J’en avais marre. Je n’avais plus
envie de m’entraîner. Déjà avant la
Coupe du monde à Stuttgart (le
23 octobre), je n’étais plus très motivée. Et puis, en rentrant d’Allemagne,
je devais reprendre ma préparation au
sol et au saut de cheval avec Véronique. Yves m’avait laissé les programmes, mais quand j’en ai pris
connaissance, je n’ai pas eu envie de
les suivre. Je n’en avais pas le courage.
– Vous ne vous en sentiez pas
capable ?
– Non. Mais je n’en avais pas envie,
tout simplement. Je ne sais pas comment l’expliquer. Je n’étais plus
motivée.
– Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?
– J’ai parlé avec beaucoup de personnes, comme à chaque fois que j’ai
le blues ou que je veux arrêter (comme
en 2003). Tout le monde m’a pris la
tête. Je ne savais plus où j’en étais et,
finalement, je ne sais même plus si
c’est bien moi qui ai vraiment choisi de
revenir.
« Un break serait
le bienvenu »
– Continuer la préparation sur
deux agrès uniquement vous
rend-il plus sereine ?
– Oui. De toute façon, je n’aurais pas
continué si cela n’avait pas été le cas.
C’est moi qui l’ai demandé. J’avais
commencé à y songer au moment où
j’ai eu mal au dos. Je pensais que ce
serait plus facile de ne faire que deux
agrès. Je ne voulais plus m’aligner sur
les quatre, même si je sais que j’ai une
carte à jouer là-dessus.
– Vous présenter aux Mondiaux
avec le statut de championne
d’Europe vous a-t-il mis la
pression ?
– Je ne le pense pas. C’est sûr que
j’aurais sans doute été attendue. Mais,
je n’ai pas l’impression, ou alors c’est
inconscient, que ce titre m’ait mis une
pression supplémentaire.
– Le nombre d’années depuis
lesquelles vous évoluez à haut
niveau peut-il expliquer votre
lassitude ?
– Cela doit jouer. J’ai commencé au
pôle de Dijon à six ans. À huit ans, je
m’entraînais déjà quatre heures par
jour, puis je suis passée à environ
vingt-sept heures par semaine à mon
entrée en sixième. J’ai participé à mon
PAGE 8
premier tournoi en Belgique en 1998 et
à mes premiers Championnats de
France espoirs en 1999. Depuis l’âge
de quatre ans, j’ai l’impression que je
ne fais que de la gymnastique. J’ai
envie de faire autre chose.
– Quoi ?
– Faire ce que je veux comme je veux.
Continuer la gymnastique pour mon
club (à Dijon), mais en m’entraînant de
façon plus cool, sans avoir un programme à respecter. J’aimerais bien
aussi faire du tumbling. C’est sûr qu’un
break serait le bienvenu. Peut-être cela
me redonnera-t-il envie de revenir vers
le haut niveau après ? Je ne sais pas.
– Votre blessure au dos semble
avoir été finalement le
déclencheur ?
– C’est sûr que j’ai pas mal galéré
avec les blessures au cours de ma carrière, surtout avec des problèmes de
croissance qui traînaient. J’avais déjà
un peu mal au coude avant mes problèmes au dos. Ce n’est pas facile à
gérer à la longue et je savais d’avance
que cela allait être dur de revenir sur
les quatre agrès, même avec les antiinflammatoires. C’était difficile aussi
d’être blessée et de voir les autres
(Le Pennec et Severino) continuer à
progresser dans leur préparation sans
pouvoir moi-même faire quelque
chose.
– Ne craignez-vous pas, une fois
à Melbourne, de regretter votre
choix ?
– Il ne le faudra pas. Il faut que je sois
claire avec ce que j’ai envie de faire
pour ne rien regretter. J’ai décidé de
continuer sur les deux agrès où je me
sentais la plus prête. Mon objectif est
de rentrer en finale aux barres asymétriques et de faire une médaille à la
poutre.
– Et après ?
– On verra. Je ne sais pas. »
VÉRONIQUE BURY
Une lassitude compréhensible
« C’EST SÛR qu’il y a un problème ! C’est bizarre d’avoir
envie d’arrêter à trois semaines d’un Championnat du monde,
alors que plein de filles rêvent d’y participer. » Marine
Debauve, la première, le reconnaît. Sa réaction est pourtant
révélatrice d’un état de fait assez courant dans ce sport où les
athlètes débutent en compétition internationale jeunes.
Debauve avait dix ans lors de son premier tournoi en Belgique.
À cet âge-là, Émilie Le Pennec, championne olympique
en 2004 aux barres asymétriques, n’avait pas encore intégré le
pôle de Créteil. Yves Kieffer comprend cette lassitude :
«Marine a été placée très tôt dans un schéma de haut niveau.
De plus, elle a eu pas mal de pépins physiques et elle le paye
aujourd’hui. Elle est arrivée à saturation et cela peut se comprendre. C’est dommage que ce soit au moment où elle parvienne à maturité dans son sport… »
L’entraîneur national espère qu’une médaille à Melbourne
relancera Marine pour quelques années encore. C’est pour
cela qu’il a accédé à sa demande de ne concourir que sur deux
agrès et non quatre. Et ce quitte à ce que la championne
d’Europe en titre ne défende pas ses chances mondiales sur le
concours général.
Yves Kieffer estime que cet « exemple » doit mettre en garde
sur les rythmes d’entraînements, mais aussi sur la gestion
d’une carrière qu’il estime ne pas devoir commencer avant
seize ans.
Isabelle Severino (vingt-cinq ans), qui a signé son retour avec
l’or européen au sol au printemps dernier, se souvient du jour
où elle a claqué la porte de l’équipe de France, un mois avant
les Mondiaux 1999 : « Ce n’est pas la passion pour la gymnastique qui s’éteint, mais c’est un surplus de plein de choses. La
gymnastique est un sport difficile et exigeant, dans lequel on
n’a pas toujours une reconnaissance à la hauteur de l’investissement aussi bien médiatiquement que financièrement. »
Severino, qui a eu besoin de couper pour se construire un avenir professionnel avant de revenir vers sa passion, souligne
aussi la particularité française : « Contrairement aux autres
pays, nous sommes à la limite dans la pratique loisir ! » Aux
États-Unis, faire de la gym au haut niveau ouvre financièrement les portes des grandes universités alors que dans les
pays de l’Est, cela devient un moyen de gagner sa vie. Les Françaises ont été les seules cet été à prendre un mois de vacances.
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MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
jour être différent. La majorité d’entre
nous disent toujours oui aux clubs qui
les vendent sans leur accord. Il suffit de
leur promettre x millions en plus pour
qu’ils acceptent. Moi, avant, je ne pensais pas gagner de l’argent avec le
foot. Mon rêve de gosse était de passer
à la télé. Et que les gens me voient
jouer. Cela reste mon plaisir principal.
Ce qui me donne un avantage, par rapport aux autres, dans mes choix de carrière.
– Votre signature au Barça, en
provenance du Real, a surpris…
même le roi d’Espagne, paraît-il.
C’est vrai ?
– Nous nous sommes croisés dans un
restaurant. Il m’a dit : “ Hermano
(frère), où vas-tu jouer cette saison ? ”
Je lui ai répondu : “ Majesté, je viens
Bleu
Rouge
– Ce penalty est pourtant à l’origine d’un accrochage verbal
entre vous et Wome, qui vous a
traité de menteur, non ?
– Pierre est plus qu’un ami d’enfance.
C’est un cousin. Il s’est fait piéger par
un journal espagnol qui ne m’apprécie
pas trop. Il est tombé dans le piège. Je
ne lui en veux pas. Cela peut arriver à
tout le monde.
– Quel souvenir gardez-vous de
ce match ? L’avez-vous digéré ?
– Jamais je n’avais pleuré pour un
match de football. Yannick Noah, les
autres personnalités présentes, les
joueurs, tout un peuple… nous étions
tous effondrés. Un moment très fort
que je n’oublierai jamais. Mais
aujourd’hui, c’est du passé. Mes principaux objectifs sont liés à mon club. Et
à la Coupe d’Afrique, si j’y vais (5).
– Pourquoi le Barça et pas Liverpool ou Arsenal, où votre exclub, le Real Madrid (détenteur à
l’époque de 50 % de vos droits),
voulait vous envoyer en juillet
2004 ?
– Je voulais rester en Espagne, où j’ai
grandi. Effectivement, cela a été difficile de résister aux exigences du Real
Madrid. Le président Florentino Pérez
avait déjà tenté de me vendre, contre
mon gré, à La Corogne (été 2000) où ni
le coach ni le président ne m’avaient
jamais réclamé. À l’époque, je me suis
dit qu’il fallait bien qu’un joueur ose un
Jaune
Bleu
Jaune
– Les renforts ont amené Frank
Rijkaard à procéder à des rotations. Mais vous, vous êtes toujours titulaire. Pourquoi ?
– Vous trouveriez normal, vous, que
je reste sur le banc des remplaçants ?
On ne peut pas tous jouer, c’est clair.
Mais est-ce que je dois cesser de le
faire parce que les autres doivent
gagner leur place en sélection ? Moi, je
dis non. J’ai vingt-quatre ans, l’âge
idéal pour jouer au football. Le temps
où je ne jouerai plus que dix minutes
par rencontre viendra plus tard.
– Mais même Ronaldinho est
concerné par ce turnover, pourquoi pas vous ?
– Pourquoi pas ? Ronaldinho c’est
mant que ma notoriété m’y obligeait.
Mais cela ne veut rien dire. Un penalty,
c’est un tireur face à un gardien. Pierre
(Wome) se sentait bien. Les capitaines
présents, nous avons décidé que
c’était à lui de tirer. Il frappe le poteau.
Mais cela aurait pu arriver à un autre
ou à moi-même. Si c’était à refaire,
nous prendrions la même décision.
Noir
Noir
« C HELS EA a ura it pr opo sé
60 millions d’euros pour vous
engager cet été. Pourquoi être
resté ?
– Parce que je me sens encore bien
dans ce club. Je connais bien le Championnat espagnol. C’est ici que je me
suis construit. Au-delà des millions à
gagner, à Chelsea, il m’aurait fallu
découvrir une autre culture, obliger ma
famille à s’adapter à une nouvelle
vie… c’était compliqué.
– D’autant plus que, avec José
Mourinho, ce n’est pas le grand
amour…
– Mourinho a une façon de s’exprimer
qui n’est pas forcément agréable. Je le
lui ai dit en face, dans le tunnel du
match retour à Chelsea (1), l’an passé,
en C 1 (2-1 et 2-4). J’aurais agi de
même avec Franck Rijkaard s’il s’était
comporté comme Mourinho l’a fait.
Mais Mourinho peut très bien devenir
un jour mon entraîneur.
– Comment le président Joan
Laporta vous a-t-il convaincu de
rester ?
– En dix ou quinze minutes au téléphone, alors que je préparais un match
avec le Cameroun. On est vite tombés
d’accord, on a estimé que ce n’était
pas le moment de quitter le Barça, pour
le club comme pour moi.
– Thierry Henry est annoncé au
FC Barcelone l’an prochain.
Qu’est-ce que cela vous inspire ?
– Je me fiche que Thierry Henry vienne
au Barça. Ou que Maradona y signe un
come-back. S’il vient, tant mieux pour
lui. Moi, je suis ici pour jouer. S’il veut
Ronaldinho. Et Eto’o c’est Eto’o ! On
ne joue pas au même poste. Et les gens
qui aiment le foot ne sont pas fous. Les
rotations, ce n’est pas mon problème.
C’est celui du coach. Et il n’est pas fou,
lui non plus.
– À titre individuel, vous êtes
cinq joueurs du Barça nominés
pour le Ballon d’Or (2). Est-ce un
objectif pour vous ?
– Je ne pense pas être choisi malgré
mes buts de l’an passé et mes neuf buts
inscrits en dix matches cette saison.
Vous verrez que, comme toujours (sic),
il sera attribué à un joueur qui joue ou a
joué dans le Championnat français.
– Vous dites cela parce que
Ronaldinho est le grand favori ?
– Cela peut être lui, oui. C’est un
excellent joueur. Mais, personnellement, je trouve plus juste le trophée de
meilleur joueur FIFA de l’année,
octroyé à un joueur par d’autres
joueurs.
– Vous parlez de collectif. Mais
parfois, n’êtes-vous pas un peu
trop personnel ?
– Mon job dans un stade, c’est de
marquer des buts. Celui des autres est
de passer la balle. D’ailleurs, Giuly
peut me remercier. Plus de la moitié de
ses buts ici, il les a marqués sur une
passe de Samuel Eto’o (3).
– Giuly vous reproche-t-il parfois de ne pas lui passer le ballon ?
– Au contraire. C’est moi qui lui dis :
“ Mon frère, si tu me faisais plus de
passes, je serais bien content. ” Ludo,
il n’arrête pas. Il court, il court… Parfois, je l’attends au premier poteau et il
centre au second. Mais c’est le foot,
c’est comme ça. Alors je m’adapte.
– À propos de Coupe du monde,
pourquoi n’avez-vous pas tiré le
penalty contre l’Égypte (4)?
– On ne pouvait pas le tirer tous les
onze. Etait-ce ma mission en tant
qu’attaquant ? Certains l’ont dit, affir-
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
CRÉTEIL RÉVEILLE LE FANTÔME
ENQUÊTE
Deuxième de la Ligue 2, le club du Val-de-Marne fait renaître l’espoir d’une deuxième équipe francilienne dans l’élite du foot français.
Si Paris vaut bien une messe, vaut-il en revanche une
deuxième équipe en L 1 ? La question se repose avec
actualité depuis que Créteil joue les premiers rôles en
L 2 cette saison. Pour autant, si sportivement l’équipe
méritait son accession à l’élite, il n’est pas du tout sûr
qu’il existeaujourd’huiune placeau paradisau côtédu
PSG. Pour Créteil ou pour un autre…
LA SURPRISE S’ÉTERNISE. Après
avoir été leader durant cinq journées,
Créteil est deuxième de Ligue 2, bien
installé dans la course à la montée.
Avec les bons résultats du club, resurgit d’outre-tombe le fantôme du deuxième grand club parisien. Le caveau
de famille est déjà bien rempli.
Racing, Red Star, Paris FC, tous ces
noms se battent aujourd’hui pour
exister chez les amateurs (voir infographie ci-dessous), après des années
de gestion financière et sportive calamiteuse. Paris est aujourd’hui une des
seules capitales d’Europe à ne compter qu’un seul club de football dans la
plus haute division de son Championnat. Plusieurs indicateurs sont au vert
pour que les choses changent.
D’autres restent au rouge.
Avant de chuter à Amiens, à Reims et
chez le leader Sedan, Créteil était
invaincu depuis un déplacement à
Nancy le 8 avril dernier. Quatorze
matches de Championnat sans
connaître la défaite, voilà Créteil
transformé en terreur des pelouses.
La métamorphose est surprenante de
la part d’un club qui s’est quasiment
toujours battu pour ne pas descendre
depuis son accession à la D 2 en
1999 (*). Le changement doit beaucoup à la performance de certains
joueurs qui ont su élever leur niveau
de jeu, comme Ali Boulebda (7 buts),
le symbole. Portée vers l’avant, cette
équipe pratique un football plaisant
et efficace qui en fait la meilleure
''
116 km
FFC MANTES
NTES 78
7
CFA, 9e gr
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PARIS-SG : 33 saisons de 1971
71 à au
aujourd’hui.
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ampion en 1986 et 1994.
RACING PARRIS : 30 saisons entre 1932 et 1990.
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résultat
és : champion
am
en 1936.
91
RED STAR : 16 saisons
so entre 1932 et 1975.
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rés
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: 5e en 1947 et 1948.
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é
: 12e en 1973.
CA PARIS : 2 saisons entre 1932 et 1934.
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: 5e en 1933.
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1932 33
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Résultat
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77
SEINEE-ETMARRNE
US MOISSY CRAMAYEL
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CF
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FOOTBALL
Championnat d’Italie. 8 e journée.
Lecce - Juventus Turin.
Sport + 555 min
Ligue des champions. 1 re phase. 4 e journée.
Les rencontres de la soirée de mercredi.
Canal + 35 min
Euroligue H. 1 re phase. 1 re journée. Groupe A.
AEK Athènes (GRE) - Strasbourg.
TPS Foot 60 min
FOOTBALL
''
n’a pas grand-chose, mais on a déjà
un nom », se félicite le président du
Paris FC. C’est aussi le cas du Red Star
ou du Racing. Aujourd’hui, ces clubs,
comme Créteil, sont conscients qu’il
faut miser sur l’identité « banlieue »,
malgré son hétérogénéité et celle de
ses habitants. Son réservoir de talents
hors norme laisse entrevoir une
brèche. « Il y a la place pour exister,
explique ainsi Laurent Cathala, le
maire socialiste de Créteil, à condition de bâtir un club à identité locale.
Un club populaire avec un recrutement dans lequel les hommes et les
VINCENT GARCIA
(*) Depuis son retour en Deuxième
Division, Créteil a terminé 17e (2000),
16e (2001), 18e (2002), 17e (2003), 12e
(2004) et 15e (2005).
LA QUESTION DU JOUR
Créteil est-il une alternative
crédible au PSG ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au
61008 (0,34 euro + coût de un SMS).
Canal + 80 min
22.45
GOLF
Sport + 90 min
Rediff. demain à 8 h 30
23.15
Circuit européen.
Masters de Sotogrande (ESP).
MAGAZINE
Eurosport 30 min
23.15
Canal + Sport 55 min
« Ma nounou est une célébrité ».
Avec Philippe Candeloro. Voir article.
France 3 10 min
Ligue des champions. 1 re phase. 4 e journée.
Groupe D. Benfica (POR) - Villarreal (ESP).
Canal + Sport 120 min
Tour du Faso. L’étape du jour.
Foot + 145 min
Masters Series.
Tournoi ATP de Paris-Bercy. 3 e jour.
FOOTBALL
20.10
TV 5 15 min
01.15
BASKET
France 2 65 min
02.00
NBA.
Memphis Grizzlies - Miami Heat.
BASKET
20.45
20.45
20.50
France 3 95 min
21.30
Eurosport 30 min
NBA + 120 min
04.30
NBA.
Denver Nuggets - Los Angeles Lakers.
Sport + 120 min
À voir.
Sport + 105 min
00.45
TENNIS
20.45
M 6 65 min
00.15
CYCLISME
20.40
NBA + 120 min
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Intéressant.
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 18: 30
LA GRANDE ÉDITION
> NBA / EUROLIGUE
Notre consultant Jacques Monclar sur le plateau d’Olivier Ménard
> BASKET
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
Candeloro en baby-sitter
M 6. 23 h 15. Mag. Ma nounou est une célébrité. 65’.
22.40
BASKET
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« Vie privée, vie publique »
Invitée : Jeannie Longo. Voir article.
22.30
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Ligue des champions. 1 re phase. 4 e journée. Groupe D. Canal + 115 min
Lille - Manchester United (ANG).
Rediff. à 22 h 40 Canal + Sport
LE MAGAZINE OLYMPIQUE
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6e
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U
Rediff. demain à 7 h
Ligue des champions. 1 re phase. 4 e journée. Groupe C.
FC Barcelone (ESP) - Panathinaïkos (GRE).
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MBL SPORTS
CFA, 10e gr. D
FC LES LILASS
PARIS-SG
2 km
Eurosport 135 min
Ligue des champions. 1 re phase. 4 e journée.
Arsenal (ANG) - Sparta Prague (RTC) (K 3) ;
FC Thoune (SUI) - Ajax Amsterdam (HOL) (K 4) ;
Werder Brême (ALL) - Udinese (ITA) (K 5) ;
FC Bruges (BEL) - Rapid Vienne (AUT) (K 6).
FOOTBALL
NOISY
Y LE SEC 93
75
19.15
Ligue des champions. 1 re phase. 4 e journée. Groupe A.
Juventus Turin (ITA) - Bayern Munich (ALL).
FOOTBALL
CFA,, 7e gr
CFA
gr. D
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PARIS
17.45
Championnat de France D 1 H. 7 e journée.
Paris-Chambéry. Suivi du Mag.
FOOTBALL
Saint-Ouen
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Tournoi ATP de Paris-Bercy. 3 e jour.
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SEINESAINT-DENIS
En Ile- de- France, il y a
de la place pour deux
clubs. Celui de Paris
et celui de la région.
(Jean- Louis Piette,
ancien patron
du Racing)
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
« NBA Time ».
Avec San Antonio Spurs - Denver Nuggets.
JOUR DE SPORT
Colombes
AM. S. POISSY
''
femmes de la périphérie de Paris se
reconnaissent. » Pour attirer ces
jeunes talents locaux, un centre de
formation est indispensable. Il n’est
pas en projet à Créteil. Et, entre ce raisonnement et la « touche lusitanienne » chère à Lopes, la schizophrénie guette : « Il est très important
pour moi d’avoir ce nom de Lusitanos
accolé à celui de Créteil,
confirme le président. La
moitié du public qui vient
au stade est portugais ou
d’origine portugaise. Et
avec les banques et les
compagnies d’assurances
lusitaniennes comme partenaires, je dois aussi
avoir deux ou trois Portugais dans l’équipe. »
« L’identité est la grande
difficulté, conclut Dayan,
qui avec l’Entente SSG
croit plus à l’acte fondateur. Il faut la
créer. Pour l’instant, c’est loin d’être
le cas. Les dirigeants n’ont malheureusement pas beaucoup d’emprise
sur l’histoire sportive. Le processus
d’identification se fait grâce à un
joueur ou à un événement. À notre
niveau, il se fera avec la Coupe de
France. »
PATINS AUX PIEDS, on l’a vu glisser
plus vite que son ombre en Lucky Luke
ou ferrailler, à la pointe des lames, tel
d’Artagnan. Ce soir, Philippe Candeloro ajoute à sa panoplie le personnage
de… Super Nanny. Vous savez, la nounou de M 6 (tailleur strict, chignon
sévère, lunettes au bout du nez) dotée
du super-pouvoir de mettre les marmots récalcitrants au lit. Lui-même
père de deux fillettes, le patineur (*)
doit ici s’occuper pendant quatre jours
de cinq enfants de six à seize ans, avec
150 en poche. Et ce n’est pas gagné
d’avance, à en juger par la première
impression de Louise, la benjamine :
« Il a les cheveux longs, alors il est trop
moche ! » Pas terrible en artistique, la
note dégringole sur le plan technique :
ce n’est pas faute de multiplier les arabesques avec son caddie dans les
rayons d’un magasin où il passe trois
heures à comparer les prix ! Maladroit,
il se met vite à dos la marmaille et réussit à faire pleurer la timide Sophie qu’il
traite de « feignasse » pour « rendre
l’ambiance conviviale » (sic). « On
dirait qu’il a même pas quatorze ans
d’âge mental, c’est pour ça qu’il
s’entend bien avec Valentin (le petit
frère de neuf ans) », soupire l’ado. À ce
rythme, Candeloro parvient à transformer une « boum » entre copines en
cours de danse musclé que ne renierait
Longo par amour
FRANCE 3. 20 h 50. Mag. Vie privée,
vie publique. 95’.
SA CARRIÈRE n’en finissant pas, Jeannie Longo n’a plus d’âge. D’ailleurs, ellemême ne le connaît pas. Dans Vie privée, vie publique de ce soir, elle glisse qu’elle
aura « quarante-huit ans bientôt ». Son mari et entraîneur Patrice Ciprelli rectifie :
« Quarante-sept. » La championne française la plus titrée de l’histoire, un caractère forcément, n’a rien à perdre à se vieillir, elle est éternelle, même si elle est…
« en fin de carrière ». Chez Mireille Dumas qui interroge : « Jusqu’où peut-on aller
par amour ? », le couple Ciprelli-Longo répond. Elle a beaucoup pédalé pour lui. Il
y a une vingtaine d’années déjà, elle nous confiait adorer le vélo, l’effort, mais pas
la compétition. Elle ne change pas de discours. Effectivement, elle a donc couru
par amour pour Patrice, même si leur vie « ne se résume pas qu’à la compétition ».
Jeannie évoque néanmoins les moments de connivence du couple pendant une
course. Et s’amuse du fait que ce mari-entraîneur aura réussi à la « dompter ». Il
reste qu’elle aimerait bien enfin « partir en vacances sans dossard aux fesses ».
Patrice est-il prêt, là, à dire oui ? – B. D.
pas Kamel Ouali, le chorégraphe de
Star Academy. Au fil du magazine, on
en vient à se dire que M 6 s’est trompée d’émission de téléréalité pour
Candeloro : en fait, celui-ci aurait été
idéal en garde-chiourme au Pensionnat de Sarlat. M. Navaron n’a qu’à bien
se tenir !
JOCELYN LERMUSIEAUX
(*) On le retrouvera dans un rôle plus
familier de consultant, le 19 novembre
sur France 2, à l’occasion du Trophée
Bompard.
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Un Jour Avec… Pascal Gentil.
18.30 La Grande Édition. 19. Un Jour
Avec… Antoine Dénériaz. 22.30 Édition
de la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en
continu avec les Live d’Infosport. 18. La
Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À .8 et à .38
de chaque heure, chronique sportive.
6.40 et 7.40 France Inter. 6.45 RTL. Le
Journal des Sports. 7.40 Europe 1. Sports.
16. RMC. DKP. 18. RMC. Luis Attaque.
18.52 RTL Mégasport. 19. Sud Radio.
Rugby Club. 19.30 RMC. Global Sport.
20. Europe 1. Europe Sport. 20. RTL. RTL
Foot. Ligue des champions : Lille-Manchester. 20. RMC. Coach Courbis. 20.30
RMC. Intégrale Foot. Ligue des champions. Lille-Manchester.
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VAL-D’OISE
O
obligé de chercher des partenaires
nationaux. Il faut donc proposer un
projet d’envergure nationale. »
Mais un projet, aussi cohérent soit-il,
ne crée pas une identité. Créteil n’a
pas d’histoire en L 1. Et avec des
records d’affluence avoisinant les
4 000 spectateurs, le club n’a pas
encore trouvé son public. « Nous, on
Bleu
TÉLÉVISION
ENTENTE SANNOIS
OIS SAINT-GRATIEN
8e de National
95
''
attaque de L 2 avec 24 buts. Reste à
savoir si l’effectif, un peu court mais
renforcé par le transfert de l’attaquant Citony début octobre, sera suffisant dans la durée face aux suspensions et aux blessures.
Derrière Créteil, l’Entente SannoisSaint-Gratien, en National, semble à
des années-lumière de la L 1. L’encadrement du club s’était donné « deux
ans » en 2004 pour monter en L 2. Les
actionnaires et les investisseurs veulent maintenant des résultats. Après
un début de saison mitigé (l’entraîneur Didier Caignard a été remercié le
mois dernier) l’Entente SSG occupe
une huitième place plus conforme à
ses ambitions, à 4 points de Cannes,
premier.
Mais, pour jouer un jour en Ligue 1,
encore faut-il avoir les structures. À
Créteil, le stade Dominique-Duvauchelle, avec sa piste d’athlétisme et
ses virages non couverts, ne ressemble pas à un vrai stade de foot.
Nombre de journées
disputées :
Ligue 1
13
14
Ligue 2
14
National
10
CFA
8
CFA 2
cependant : « Le PSG a été aidé mais
c’est fini. Aujourd’hui, pour nous, la
priorité est le transport, le logement
et l’aménagement du territoire. Un
deuxième grand club à Paris peut passer par une volonté politique. Il faut
juste trouver des dirigeants et des
équipes qui méritent d’être aidés et
on n’a pas trouvé ça sur le terrain. Vu
de l’extérieur, il n’y a pas de grands
patrons comme Aulas ou Berlusconi.
Si ça arrive, on trouvera des moyens
d’accompagner ces clubs. » Et pour
Jean-Louis Piette, sans le soutien politique, rien n’est possible : « À
l’époque du Matra, la Mairie de Paris
ne nous a jamais aidés. En 1991,
j’avais envisagé de fusionner avec
Créteil pour former un grand club
francilien. C’était compliqué, les deux
départements étaient à l’opposé. Il
aurait fallu une plus grande volonté :
celle de la région. En Île-de-France, il y
de la place pour deux clubs. Celui de
Paris et celui de la Région. »
Créteil peut quand même compter sur
sa mairie, qui donne 1 M par an, soit
un sixième du budget. Plus généralement, les clubs de la région parisienne
peuvent tous miser sur leur mairie ou
leur département pour des subventions, dont les montants ont été plafonnés depuis la loi Buffet. « Mais je
ne crois pas aux pouvoirs publics pour
faire un grand club à Paris, explique
Jean-Michel Jaquot, le président du
Racing. Le plus important est d’avoir
des partenaires privés. » « C’est la
clé, continue Philippe Bompard, du
PFC. Alors autant préparer les choses.
Avant mon arrivée, le Paris FC était
financé à hauteur de 90 % par la Ville.
Aujourd’hui, la part de la Mairie est
descendue à 50 % du budget (d’un
total de 1,5 M). Mais les partenaires
privés sont très difficiles à trouver. On
ne peut pas compter comme en province sur le concessionnaire ou
l’hypermarché du coin. À Paris, on est
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Nous sommes prêts.
C’est l’objectif dans
les deux ans qui
viennent. (...) Je suis
dans le béton et j’ai
des relations avec
toutes les grosses
entreprises de la
région parisienne…
(Armand Lopes,
président de Créteil)
Ça, c’est Créteil ! Le 12 août dernier, à l’issue de sa victoire
sur Gueugnon 4-0, Créteil prenait pour la première fois
les commandes de la L 2. Une performance d’autant plus
louable que l’ambiance du stade Dominique-Duvauchelle
n’a rien d’un chaudron.
(Photo Panoramic)
Noir
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Mais, sous réserve de quelques petits
aménagements, il est capable
d’accueillir une rencontre de L 1, ce
qui n’est pas le cas de la majorité des
stades franciliens, stades Bauer (Red
Star) ou Dejerine (Paris FC) compris.
L’enceinte, propriété de la mairie, est
mise gratuitement à disposition du
club. Grâce au financement de la
communauté d’agglomération, la tribune d’honneur sera refaite d’ici à
2007. La capacité passera de 12 000 à
15 000 places assises. Le problème de
l’accès au stade prendra fin vers 2009
avec le prolongement de la ligne 8 du
métro dans le cadre d’un contrat de
plan État-région. Pour le reste… Des
détails de fonctionnement montrent
que Créteil n’est pas encore un club
comme les autres. Le maillot noir
qu’arboraient les joueurs jusqu’à fin
septembre était tout simplement le…
troisième maillot de la saison dernière. Le fournisseur avait « oublié »
le club qui a depuis enfin reçu ses nouveaux maillots.
L’Entente SSG a aussi en projet, avec
les pouvoirs publics, de construire un
stade de 15 000 places sur le site de
l’actuel stade Michel-Hidalgo d’une
capacité de 5 000 places. Pendant ce
temps-là, à Saint-Denis, le Stade de
France n’a toujours pas de club résident. Pascal Simonin, le directeur
général du consortium qui le gère, ne
voit pas la situation s’inverser : « Le
club résident doit être un club
mythique à l’image de l’enceinte. Il
me faut un Real Madrid
ou un Bayern Munich qui
attire plus de 45 000 personnes à chaque match.
Aujourd’hui, il n’y a pas le
public ou l’économie pour
un deuxième club à Paris.
Si c’est pour prendre
l’Entente SSG pour en
faire un PSG bis et se
retrouver avec
30 000 perso nnes à
chaque match, c’est non.
Idem pour Créteil, géographiquement trop éloigné et qui n’a pas un
public assez consistant. »
Aujourd’hui, pérenniser
un club au plus haut
niveau passe souvent par
l’arrivée du président
providentiel qui vient avec son ambition et son argent. À Paris, la théorie
de l’homme fort a pris un sérieux coup
dans les années 80 avec l’échec du
Matra Racing de Jean-Luc Lagardère.
C’est peut-être ce souvenir qui hante
toujours certains, au moment de se
lancer dans l’aventure. À Créteil, c’est
le président portugais, Armand
Lopes, la soixantaine bien tassée,
patron de la puissante Société francilienne de béton (SFB) et propriétaire
de Radio Alpha, qui tient les commandes. Arrivé au moment du rapprochement avec Saint-Maur Lusitanos en 2002, l’homme croit à la
montée en L 1 : « Nous sommes prêts.
C’est l’objectif dans les deux ans qui
viennent. Il nous faudra un budget de
15 à 20 M (actuellement il est de
6 M). Je compte sur le gâteau des
droits télé mais aussi sur de nouveaux
sponsors. C’est un travail que je mène
en amont. Je suis dans le béton et j’ai
des relations avec toutes les grosses
entreprises de la région parisienne… »
Jean-Louis Piette, ancien président du
Racing puis du Matra des années 80,
est sceptique : « Je souhaite à Créteil
de réussir. Mais, pour moi, il faut un
homme jeune avec une volonté
énorme et devant lui quinze ans pour
construire. Un homme comme l’était
Aulas en 1987. Avec des moyens
financiers importants et une capacité
à fédérer au niveau politique. »
Peut-être faut-il chercher le ou les
futurs hommes forts du foot francilien
ailleurs. Par exemple, à l’Entente SSG,
où ils sont plusieurs à vouloir croire au
bon coup. Marc Mayor, trente-six ans,
le président, venu du milieu de la
finance, détient 34 % des parts du
club. La société Business to Sport de
Luc Dayan, quarante-sept ans,
l’actionnaire principal, possède les
66 % restants. L’ancien actionnaire
du LOSC, parti en février 2004 avec un
beau pactole, s’y connaît très bien
pour gagner de l’argent avec le foot.
« Oui mais attention, précise l’intéressé, c’est un métier. À Lille, je l’ai
gagné honnêtement et j’ai laissé un
club stable avec une gestion saine. »
Au Paris FC, du côté de Montreuil,
Philippe Bompard, cinquante-cinq
ans, le président délégué, et Guy
Cotret, le président, même âge, venus
tous les deux du monde de la banque,
ont redressé les finances du club,
aujourd’hui excédentaire. Dans
l’administration du club se trouvent
quelques hommes influents. Notamment Noël Le Graët et… Pierre
Blayau, le président du PSG, partenaire du club par l’intermédiaire de sa
société de transport Geodis.
L’image de rigueur des dirigeants du
Paris FC plaît beaucoup à Jean-Paul
Huchon, le président socialiste du
Conseil régional, qui considère le projet d’un grand club populaire dans
l’Est parisien comme le plus
« sérieux ». Avec un bémol de taille
10
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RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Szarzewski risque gros
Le talonneur des Bleus, accusé d’avoir frappé Lewis Moody, encourt de six semaines à un an de suspension.
L’ERC, ORGANISATEUR de la Coupe
d’Europe, a annoncé hier que Dimitri Szarzewski, le talonneur des Bleus et du Stade
Français, devra comparaître devant une
commission de discipline indépendante.
L’ERC a ainsi suivi les recommandations du
Gallois Ray Wilton, commissaire du match
Stade Français - Leicester (12-6) de samedi
dernier, qui disposait de 50 heures à partir
du coup d’envoi de la rencontre pour
demander la citation d’un joueur. Szarzewski est cité pour avoir enfreint les
règles 10.4 (a) – donner un coup de poing
ou frapper un adversaire – et 10.4 (k)
– acte contraire à l’esprit sportif.
En cause, une action de la 72e minute, où,
après avoir plaqué sans ballon Lewis Moody, le troisième-ligne de Leicester, les deux
hommes s’étaient empoignés au sol, le
Parisien étant pénalisé, Andy Goode réussissant le but accordé par l’arbitre. Les
images vidéo produites par le club anglais
montreraient un coup de tête de Szarzewski sur Moody. Le talonneur parisien
encourt une suspension de six semaines à
un an, selon les règlements de l’IRB (la
Fédération internationale). « Je suis très
surpris, disait hier soir Max Guazzini, le
président du Stade Français. C’est
incroyable, on a reçu ce fax à la dernière
minute, comme ça, un jour férié. » Si le
Stade Français n’a pas été averti avant,
c’est simplement que le 31 octobre étant
férié en Irlande, les bureaux de l’ERC
étaient fermés. Mais l’ERC a confirmé hier
que le commissaire gallois l’avait saisie
dans les délais impartis, soit avant lundi,
16 heures.
« Nous aussi, sans doute, aurions-nous pu
citer un joueur de Leicester en regardant la
vidéo, confie Max Guazzini. Mais ce n’est
pas notre façon de procéder. Cette Coupe
d’Europe, il va falloir la jouer avec un cabinet d’avocats… »
Bernard Laporte :
« On ne va pas s’affoler »
Dimitri Szarzewski (22 ans, 3 sélections)
prépare France-Australie à Marcoussis,
depuis dimanche. C’est là, à la fin de
l’entraînement, à 18 h 15, que Bernard
Laporte a averti son talonneur. « Plus que
par cette décision tardive, je suis par cette
citation surpris tout court, explique Szarzewski. Je me souviens d’une action en
deuxième mi-temps où je plaque Moody
sans ballon. Il me donne un coup de poing,
on s’accroche. Pour moi, il n’y a pas de
geste litigieux, pas de coup de tête, pas de
faute et c’est la vidéo qui va parler. Cela me
fait chier parce que cela se produit en
pleine semaine de stage avant un match
important de l’équipe de France. Je ne sais
pas comment va se passer la procédure
disciplinaire, ni quand. Cela me
perturbe. »
« Je ne suis pas un premier choix »
JEAN-BAPTISTE ÉLISSALDE estime que, compte tenu de son petit gabarit pour le rugby moderne,
il doit sa titularisation aux circonstances.
ARNAUD REQUENNA (avec H. I)
L'équipe de France contre l’Australie
Samedi 5 novembre, à Marseille, 21 heures (en direct sur France 2).
15 J. Laharrague
(Perpignan, 27 ans/5 sélections)
13 Fritz
12 Jauzion
11 Heymans
(Toulouse, 21/1) (Toulouse, 27/28) (Toulouse, 27/15)
14 Rougerie
(Clermont, 25/34)
« Je fais 73 kg et si je devais en
faire 77, je ne serais plus le
même », assure Jean-Baptiste
Élissalde, qui mise davantage
sur ses qualités d’organisateur
et de vivacité que sur son gabarit pour s’affirmer au plus haut
niveau. Appelé in extremis
pour la tournée de juin en
Afrique du Sud et en Australie
sur blessure de Pierre Mignoni,
le Toulousain s’est imposé
comme un demi de mêlée clairvoyant chez les Bleus. Mais il
soutient que rien n’est gagné
pour lui.
10 Michalak
(Toulouse, 23/33)
6 Nyanga
(Toulouse, 21/10)
9 Élissalde
(Toulouse, 27/12)
8 Th. Lièvremont
(Biarritz, 31/27)
5 Thion
(Biarritz, 27/17)
7 Martin
(Stade Français, 26/6)
4 Pelous (cap.)
(Toulouse, 31/101)
3 De Villiers
2 Szarzewski
(Stade Français, 33/46) (Stade Français, 22/3)
1 Milloud
(Bourgoin, 29/26)
Entraîneur : B. Laporte
LES REMPLAÇANTS
16 Bruno (31/11, Sale), 17 Marconnet (29/54, Stade Français), 18 Nallet (29/8, Castres),
20 Chabal (27/22, Sale), 19 Lamboley (23/8), 21 Delaigue (32/17, Castres),
22 Castaignède (30/43, Saracens).
LE PROGRAMME DES BLEUS
5 novembre : France - Australie, à Marseille (21 heures).
12 novembre : France - Canada, à Nantes (17 heures).
19 novembre : France - Tonga, à Toulouse (15 heures).
26 novembre : France - Afrique du Sud, à Saint-Denis (21 heures).
LA JOURNÉE DES BLEUS
Des touches et un ministre
– Êtes-vous le même joueur en
équipe de France qu’avec le
Stade Toulousain ?
– Avec mes douze sélections, je n’ai
pas beaucoup d’expérience internationale pour juger de mon changement de comportement. Une chose
est sûre, c’est que quand on est dans
cette salle (la salle de presse du CNR
de Marcoussis), on n’est pas un
Stade Toulousain
27 ans, né le 23 novembre 1977,
à La Rochelle.
1,72 m ; 73 kg.
Demi de mêlée.
Club précédent : La Rochelle (jusqu’en
2002).
12 sélections (79 points, dont
3 essais).
Débuts internationaux le 4 mars
2000, contre l’Écosse (28-16).
Dernière sélection le 2 juillet, contre
l’Australie (31-37).
Palmarès : Grand Chelem 2004 ;
Coupe d’Europe 2005.
joueur lambda. Quand on est là, on
sait qu’on est attendu au tournant. À
Toulouse, j’ai appris à préparer les
matches dans la décontraction. En
équipe de France, l’ambiance est différente. Du jour au lendemain, on
peut tout perdre.
– Comme en 2004 contre le
Pays de Galles, où vous vous
blessez à la cuisse gauche après
avoir marqué 24 points ?
– En une fraction de seconde, j’ai
perdu beaucoup de choses, et j’ai
peut-être fait perdre la finale de la
Coupe d’Europe au Stade Toulousain
contre les Wasps (27-20) car j’ai joué
vingt minutes après avoir manqué de
temps de jeu. Peut-être aurais-je
joué différemment si je n’avais pas
été blessé...
– N’avez-vous pas appréhendé le capitanat confié au demi
de mêlée par Bernard Laporte
au cours de la tournée de juin ?
– Je me suis posé la question : “Que
puis-je apporter à mes partenaires
qui ont plus d’expérience internationale que moi ?” Et j’ai trouvé comme
réponse que nous devions tous être
un peu capitaine par rapport aux
autres. Cela m’a beaucoup aidé et
j’ai été réconforté par le comportement de mes partenaires. Sur le test
en Australie, malgré la défaite
(37-31), nous avons fait preuve de
solidarité. Aujourd’hui, je suis vicecapitaine et c’est sans doute le signe
que j’ai bien tenu mon rôle en juin. Et
j’en suis plutôt satisfait. »
SERGE TYNELSKI
BARBARIANS FRANÇAIS - AUSTRALIE A : 12-42
L’Australie sans briller
Auteurs de cinq essais, les Australiens se sont
rassurés avant le premier test de leur tournée.
BARBARIANS FRANÇAIS - AUSTRALIE A : 12-42 (12-23)
Stade Chaban-Delmas. Beau temps doux. Pelouse en mauvais état. 25 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Joubert (AFS). BARBARIANS : 2 E August (18e, 36e) ; 1 T
Dubois (36e). AUSTRALIE A : 5 E Croft (28e), Polota-Nau (39e), Ashley-Cooper (57e),
Rogers (69e), McMenamin (76e) ; 3 B (10e, 12e, 17e), 4 T (28e, 39e, 69e, 76e) Shepherd.
Évolution du score : 0-3, 0-6, 0-9, 5-9, 5-16, 12-16, 12-23 (mi-temps) ; 12-28,
12-35, 12-42.
BARBARIANS FRANÇAIS : Poitrenaud (Toulouse, Boyet ([Bourgoin], 72e) – Elhorga(Agen),C.Stoltz (Agen),Kunavore(FIJ/Toulouse,Garbajosa[Toulouse],58e),Bobo
(FIJ/Biarritz) – (o) Dubois (Toulouse), (m) Marshall (NZL/Leeds) (cap.), (Morlaes
[Agen], 62e) – Rabadan (Stade Français), Patat (Auch, Narjissi [Agen], 70e), Puricelli
(Castres, Persico [ITA/Agen], 52e) – Couzinet (Biarritz, Spanghero [Castres], 58e),
James (CAN/Stade Français) – Meeuws (NZL/Castres, Menkarska [Toulouse], 4e),
August (Biarritz), Forestier (Castres). Entraîneur : G. Novès (Toulouse).
AUSTRALIE A : Shepherd – Gerrard (Mitchell, 72e), Ashley-Cooper, Johansson,
Ioane – (o) MacKay (Rogers, 63e), (m) Henjak (Sheehan, 65e) – Croft (cap.), Houston
(Roe, 62e), Fava – McMenamin, Wallace-Harrison (Campbell, 62e) – Fitter, PolotaNau (Moore, 55e), Holmes (Henderson, 58e). Entraîneur : E. Jones.
BARBARIANS : MEEUWS TOUCHÉ AUX CÔTES. – Sorti après seulement
quatre minutes de jeu, le pilier castrais Kees Meeuws souffre d’un traumatisme
intercostal. Mais, d’après le Néo-Zélandais, il ne devrait pas être éloigné des
terrains plus de quelques jours. – I. B.
FRITZ VA COURIR AUJOURD’HUI. – Ménagé depuis deux jours en raison d’un hématome au niveau du pubis, Florian Fritz devrait reprendre la course ce matin et peut-être
même faire un test de terrain en fin d’après-midi. « Je suis raisonnablement optimiste au vu
de l’évolution clinique », confie Thierry Hermerel, le médecin des Bleus. On saura donc peutêtre dès ce soir si les doutes sont levés quant à la participation du centre toulousain. Pour le
reste trois autres joueurs ont également été ménagés : Sylvain Marconnet, Sébastien Bruno
et Grégory Lamboley. Le pilier parisien, qui se remet d’une fracture de la neuvième côte sera
encore ménagé et « pourrait faire des mêlées jeudi », a ajouté Thierry Hermerel. Quant au
talonneur de Sale (élongation cuisse gauche) et au deuxième ou troisième-ligne toulousain
(traumatisme mollet gauche), ils sont allés trottiner et doivent retrouver le terrain dès ce
matin. Enfin, Frédéric Michalak, affaibli par des problèmes gastriques, n’a participé qu’à la
séance de l’après-midi. – H. I.
SOURGENS AUX TESTS. – Le pilier droit de Pau Olivier Sourgens (33 ans et demi) est
convoqué aujourd’hui et demain aux tests au CNR de Linas-Marcoussis en compagnie de
quatorze autres joueurs : Montes (Stade Français), Poux (Toulouse), Millo-Chluski (Toulouse), Faure (Castres), Mas (Perpignan), Ibanez (Wasps), Bonnaire (Bourgoin), Dusautoir
(Biarritz), Mignoni (Clermont), Valbon (Brive), Brusque (Biarritz), Clerc (Toulouse), Marty
(Perpignan), Médard (Toulouse).
AGENDA
VENDREDI 4 NOVEMBRE
LIGUE CELTIQUE (9e journée). –
Glasgow-Connacht, Cardiff-Munser, Ulster - Swansea Ospreys.
SAMEDI 5 NOVEMBRE
direct sur Canal + Sport), France-Australie (21 heures, en direct sur France 2),
Argentine - Afrique du Sud (21 heures).
CHAMPIONNAT ANGLAIS
(6e journée, suite). – Worcester-Leicester, Leeds-Sale, Gloucester-Newcastle, London Irish - Bath, Saracens-Northampton.
DIMANCHE 6 NOVEMBRE
MATCHES INTERNATIONAUX. –
Japon-Espagne (6 heures), Pays de
Galles - Nouvelle-Zélande (17 heures, en
LIGUE CELTIQUE (9e journée,
suite). – Leinster-Edimbourg, NewportBorder.
CHAMPIONNAT ANGLAIS
(6e journée). – Wasps-Bristol.
Chaque mardi dans L’Équipe le débat est ouvert sur une question d’actualité.
Aujourd’hui, les rapports conflictuels clubs-sélections nationales.
« L’INTÉRÊT DES ÉQUIPES NATIONALES
EST-IL SUPÉRIEUR À CELUI DES CLUBS ? »
Les clubs
s’y retrouvent
PUISQUE LES CLUBS professionnels
raisonnent maintenant exclusivement
en flux financiers, pourquoi ne parlentils pas, aussi, de l’augmentation de la
« valeur marchande » des joueurs de
l’équipe de France et des plus-values
qu’ils encaisseront lors de leur
« revente » ?
JEAN POZZA
Cyniques
LE MODÈLE ÉCONOMIQUE des
clubs de football professionnel n’est
pas si mystérieux et s’appuie principalement sur deux socles. Le premier est
basé sur la valorisation médiatique de
son image (droits télé et licences) et
procure l’essentiel des revenus réguliers. Le second repose sur les plusvalues réalisées lors de cessions
d’actifs, que sont nos chères idoles. On
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appelle cela de la gestion d’actifs. Dans
les deux cas, la valeur médiatique des
joueurs reste ainsi le véritable levier de
croissance pour les gestionnaires avertis qui dirigent les clubs phares de notre
L 1. De ce point de vue, le caractère
« international » des joueurs n’a pas
d’équivalent. À ce titre, les dirigeants
en assument les contraintes, comme
les rémunérations élevées et les mobilisations. Quelle dose de cynisme faudrait-il ajouter pour nous faire croire
qu’ils l’ont oublié ?
JULIEN SIBIERSKI
La logique pro
EN PROFESS IONNALISANT à
outrance le sport de haut niveau, les
compétitions de clubs ont inévitablement échappé aux Fédérations au profit de Ligues nettement moins sensibles
à l’amour du maillot national. L’imbroglio « Euroligue » en basket ou les
conflits « UEFA-FIFA-G 14 » en foot-
de
ball montrent que même le niveau
continental est touché. Les compétitions proliférant, il n’y a plus assez de
jours au calendrier et chacun affirme
bien sûr que la sienne est la plus importante. D’autre part, l’arrêt Bosman (et
ses corollaires) a créé une situation
gommant l’identité nationale du
joueur. C’est la source évidente de
conflits. À ceux qui diraient : « Pourquoi les clubs italiens se soucieraientils des matches amicaux hors calendrier du onze de France ? », on pourrait
rétorquer : « Pourquoi la FIFA persistet-elle à organiser la Coupe d’Afrique
des nations tous les deux ans, donnant
à cette compétition une importance
primordiale dans la vie des clubs de
notre Championnat ? »
J.-F. RECOCHÉ
Travailler le calendrier
LA SOLUTION AU PROBLÈME ne
peut être que l’harmonisation des
calendriers ; la détermination de dates
précises à attribuer à chaque compétition, nationale ou internationale, et le
respect de ces dates. La question de
savoir si l’on doit accorder sa priorité à
son club ou à sa sélection ne doit même
pas être posée : le joueur doit avoir la
possibilité d’évoluer sans retenue dans
n’importe quel contexte.
TAUPIN
Le public est roi
ENTENDRE CERTAINS présidents,
ou entraîneurs, dire « On paie, donc on
décide » est pour le moins agaçant, car
c’est avant tout le public (directement
ou indirectement) qui paie. Et le public
veut voir les meilleurs joueurs évoluer
en sélection. Le seul intérêt, c’est le jeu.
DOMINIQUE LEDOUX
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
« Du jour au lendemain
on peut tout perdre »
Jean-Baptiste ÉLISSALDE Bleu
Rouge
éprouvé une forme de libération qui
m’a permis de progresser.
– Au point de revenir en
équipe de France alors que
vous ne paraissiez pas correspondre au profil de joueur
recherché par Bernard
Laporte ?
– J’ai entendu beaucoup de choses.
Je sais que je ne suis pas un premier
choix mais je suis content et fier
d’être en équipe de France. Certes, je
suis titulaire pour jouer contre l’Australie mais je peux très rapidement
être oublié. Un mauvais match, une
blessure et tout s’écroule. Je sais
qu’on ne me pardonnera rien.
en compagnie de onze autres joueurs
(lire ci-dessous). En échauffement,
différents ateliers ont été consacrés au
plaquage et à la zone de plaquage. Ce
fut d’abord du un contre un classique,
puis obligation pour le plaqueur de se
remettre rapidement debout et
d’arracher le ballon au plaqué. Et enfin,
un exercice avec un attaquant contre
deux défenseurs, le premier plaquant, le
deuxième bloquant le ballon avant de
l’arracher.
Ensuite, dans une opposition équilibrée
à neuf contre neuf, l’objectif étant pour
l’équipe attaquante de concentrer la
défense par du jeu dans l’axe, des
retours intérieurs et de jouer rapidement
ensuite sur les extérieurs. Ou encore
d’étirer le rideau défensif afin de profiter
des intervalles, après trois temps de jeu,
créés en sollicitant un partenaire venu
croiser dans le dos du porteur. Pour finir,
les avants sont restés sur le terrain
trente minutes supplémentaires afin de
réviser leurs combinaisons en touche.
– S. T. et H. I.
Jaune
Bleu
Jaune
MARCOUSSIS. – Jean-Baptiste Élissalde, ici à l’entraînement avec Yannick Nyanga (au premier plan), mise avant tout sur sa vivacité
et ses qualités d’organisateur. Il est fier de sa sélection en équipe de France mais sait qu’on ne lui pardonnera rien. (Photo Alain de Martignac)
LA SEMAINE D’ENTRAÎNEMENT a
véritablement débuté hier pour les
Bleus, avec deux séances entrecoupées
d’un déjeuner en compagnie de Nicolas
Sarkozy. Le ministre de l’Intérieur, invité
de Bernard Laporte, est arrivé au CNR à
12 heures et en est reparti à 14 h 15.
Auparavant, l’encadrement avait axé la
séance matinale sur les touches défensives raccourcies, dans les 22 mètres.
Sur les lancers adverses, on a notamment pu remarquer que le talonneur,
Dimitri Szarzewski, n’occupait pas le
couloir des cinq mètres, mais se positionnait entre son numéro 10 et les verrouilleurs de l’alignement afin de densifier le rideau défensif proche de la zone
de conquête où les Australiens ont
l’habitude de provoquer l’affrontement.
À 16 h 30, vingt-trois joueurs se sont
retrouvés sur le terrain. Dix-huit des
vingt-deux sélectionnés (Marconnet,
Bruno, Lamboley et Fritz ménagés) plus
Ibanez, Millo-Chluski, Bonnaire, Poux et
Yachvili, qui complètent le groupe
France depuis lundi et participeront aux
tests physiques aujourd’hui et demain
Noir
Noir
« MALGRÉ LES LACUNES dont
on vous a affublé, pouvez-vous
expliquer votre ascension pour
être aujourd’hui le numéro 1
des demis de mêlée en France ?
– Grâce aux autres, aux blessés.
(Interrogateur.) Les lacunes… Je ne
vois pas bien ce que vous évoquez.
(Sourire.) Dans deux ans, c’est la
Coupe du monde et je ne ferai pas
85 kg. Je ne renverserai toujours pas
les montagnes et je ne gagnerai pas
une seconde sur 100 mètres. Mais je
fais des efforts équilibrés pour
exploiter au mieux mes qualités. Je
sais ce que je peux faire et ce qui
m’est déconseillé. Après, c’est un
concours de circonstances qui a fait
que j’ai eu ma chance.
– Comme la blessure de Pierre
Mignoni, qui vous a fait gagner
votre billet pour la tournée du
mois de juin en Afrique du Sud
puis en Australie ?
– Par exemple. Après, là-bas ça se
passe bien pour moi. Je dispute le
premier test à Durban (30-30)
comme capitaine et je me sens très
bien dans mes crampons. Le
contexte m’a été favorable alors
qu’il ne l’a pas été pour Dimitri
(Yachvili). Mais cela tient à peu de
chose. Au cours de cette tournée, les
choix tactiques ont proposé un certain type de demi de mêlée à l’équipe
de France. C’est moi, mais ça pourrait être Dimitri.
– Comment vous êtes-vous
imposé comme demi de mêlée
au Stade Toulousain alors que
vous êtes ouvreur de formation ?
– J’ai été recruté comme demi
d’ouverture. En 2001-2002 je suis
arrivé pour faire le troisième larron
avec Fred (Michalak) et Yann (Delaigue). Aujourd’hui, nous sommes
toujours trois avec Jeff (Dubois).
Mon passage en 9, je le dois peutêtre aux lacunes auxquelles vous faisiez allusion précédemment. Mon
physique ne donnait peut-être pas
les garanties requises pour jouer à
l’ouverture mais, comme joueur de
rugby, on a jugé que j’avais ma place
pour diriger les initiatives. Ainsi, je
suis monté d’un cran pendant que
Fred descendait d’un. À Toulouse,
tout est plus facile car l’intégration
se fait dans une dynamique de victoires, et nous évoluons dans un
monde merveilleux, alors qu’à
La Rochelle on jouait crispés avec la
peur de perdre. À Toulouse, j’ai
jouer, Dimitri Szarzewski pourra tenir sa
place avec les Bleus samedi contre l’Australie dans le cas où il ne serait pas convoqué (et suspendu) avant. La saison dernière, un autre Bleu, Serge Betsen, avait
été cité en Coupe d’Europe, accusé de
croc-en-jambe intentionnel sur Stuart
Abbott lors de Biarritz-Wasps (18-15), le
15 janvier. Betsen, innocenté par la commission de discipline le 9 février, avait pu
jouer (et gagner, 18-17) le 14 contre
l’Angleterre.
De son côté, Bernard Laporte avoue :
« Dimitri dit qu’il n’a rien fait. On attend
d’avoir des précisions, on ne va pas s’affoler. » L’ERC n’a pas précisé quand Szarzewski comparaîtra devant la commission
de discipline à Dublin mais, selon son président Jean-Pierre Lux, « ce ne sera probablement pas avant la fin de cette semaine
mais plutôt la semaine prochaine », le
temps de laisser aux clubs de préparer leur
argumentaire. Contrairement au règlement du Tournoi des Six Nations, où la
citation d’un joueur l’empêche de fait de
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
VOLLEY-BALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (1
er tour, 3e journée)
TOURS - DYNAMO MOSCOU : 3-2
Tours, taille Europe
POULE B
HIER
Tours - Dynamo Moscou ........... 3-2
DEMAIN
Kladno (RTC) - Olympiakos (GRE)
Exempt : Friedrichshafen (ALL).
Le tenant du titre a fait plier dans le set décisif des Russes physiques, grâce à l’efficacité de son service.
TOURS - DYNAMO MOSCOU : 3-2
(25-21 ; 37-39 ; 20-25 ; 25-18 ; 15-12)
2 950 spectateurs. Arbitres : MM. Jovanovic (SEM) et Menghini (ITA). Points marqués : 237. Durée : 2 h 9’ (1er set : 26’ ; 2e : 39’ ; 3e : 23’ ; 4e : 25’ ; 5e : 16’).
TOURS : 6 aces (Nikolov, 3) ; 12 contres gagnants (Guemmadi, Haldane, Sloboda,
3) ; 66 attaques gagnantes (Nikolov, 22) ; 29 fautes directes (dont 18 au service).
Six de départ : De Kergret (cap., 6) puis Sloboda (8) ; Hardy-Dessources (4) puis
Sloboda ; Boskan (12) ; Haldane (9) puis Hfaiedh ; Nikolov (25) ; Guemmadi (20).
Libero : Mijic. Entraîneur : R. Serniotti.
D. MOSCOU : 3 aces (Kaziyski, 2) ; 12 contres gagnants (Volkov, 5) ; 71 attaques
gagnantes (Kaziyski, 21) ; 38 fautes directes (dont 21 au service).
Six de départ : Zaytsev (3) puis Makarov (cap., 1) puis Dineikine (3) ; Kaziyski (27)
puis Titich ; Poltavski (17) puis Zaytsev ; Berezhko (4) puis Korneev (5) ; Egorchev
(13) ; Volkov (13). Libero : Henno. Entraîneur : V. Alekno.
TOURS –
de notre envoyée spéciale
D’UNE ANNÉE SUR L’AUTRE,
l’ambiance européenne qui envahit le
palais des sports Robert-Grenon
demeure mémorable. Hier soir, pour le
premier match de Ligue des champions
à domicile de ses protégés depuis leur
si beau sacre en mars dernier à Salonique, le public tourangeau a de nouveau répondu chaleureusement présent, conservant l’habitude de se lever
à chaque balle de set ou de soutenir
chaque serveur en scandant son prénom. Bref, une salle chaude à souhait
pour une vraie belle soirée européenne. D’autant que le duel entre les
champions d’Europe et les Russes du
cherchait un match référence. On a fait
une très grande partie aujourd’hui
(hier). Et regardez la salle, le public…
Ça nous a beaucoup aidés dans le cinquième set, où nous étions très
concentrés. »
L’entame de la rencontre ne laissait
pourtant pas présager d’une issue au
tie-break. Impérial au service-réception, Tours étouffait totalement les
Russes au premier set. Lorsque la mise
en jeu française baissait ensuite d’un
ton alors que celle des Russes gagnait
en efficacité, le duel se rééquilibrait et
la formation dirigée par Vladimir Alekno, ancien coach et joueur tourangeau, pouvait développer sa panoplie
offensive au centre comme en bout de
filet et peser physiquement au contre.
Cette deuxième manche était digne
des plus grands scénarios à suspense
puisque chaque équipe obtenait sept
balles de set avant que deux blocks
russes d’affilée ne fassent la différence
Et maintenant
Poitiers…
Tours livrait alors un impeccable tiebreak dans tous les domaines, porté
offensivement par un Nikolov
(25 points au total) capable d’exploiter
les ballons les plus difficiles en pointe.
Et le service tourangeau retrouvait
donc ses plus belles couleurs à partir de
10-10… « Pendant deux sets, j’ai vu
une très belle équipe du TVB, mais la
perte du deuxième, où nous n’avons
pas eu beaucoup de chance, nous a fait
mal, affirmait Roberto Serniotti, le
coach tourangeau. Dans le cinquième
set, on a quelque part eu la chance qui
nous avait fuits au deuxième. Si nous
n’avions pas gagné, j’étais prêt à dire
que nous avions livré notre meilleur
match de la saison, malgré la
défaite. » Leader invaincu de Pro A,
Tours va désormais se concentrer sur
son duel face à Poitiers, samedi, avant
d’aller défier jeudi prochain les Grecs
d’Olympiakos.
Dynamo Moscou a lui aussi tenu toutes
ses promesses.
Au terme de plus de deux heures d’une
âpre confrontation, le TVB a finalement eu le dernier mot au tie-break,
grâce notamment à une belle efficacité
sur sa mise en jeu symbolisée par la
grosse série de Hichem Guemmadi à
10-10 et cet ace, aidé du filet, de Vladimir Nikolov sur la balle de match.
Exempte la semaine dernière, l’équipe
de Roberto Serniotti demeure donc
invaincue après sa victoire chez les
Tchèques de Kladno (3-1) en ouverture
de la compétition. Un succès qui lui
permet de revenir sur les talons du
Dynamo Moscou, toujours leader mais
comptant un match de plus que les
Français. « Cette victoire, on la voulait
à tout prix, confiait Guemmadi. On
MANUELA ECHILLEY
Classement
Pts
—
1. Dynamo Moscou ..... 5
2. Tours VB ................. 4
3. Olympiakos ............... 2
4. Kladno ....................... 2
5. Friedrichshafen ....... 2
J.
—
3
2
1
2
2
G.
—
2
2
1
0
0
P.
—
1
0
0
2
2
Diff.
—
+3
+3
+1
-5
-2
PROCHAINE JOURNÉE. – JEUDI
10 NOVEMBRE : Olympiakos - Tours
(17 heures) ; Friedrichshafen - Kladno
(20 h 30). Exempt : D. Moscou.
POULE A. – HIER : Rotterdam (HOL) Roeselare (BEL), 3-0. AUJOURD’HUI : I. Salonique (GRE) - Innsbruck (AUT). Exempt :
Almeria (ESP). Classement : 1. Rotterdam
(+ 1 m.), 4 pts ; Roeselare, Almeria et
Innsbruck, 3 ; 5. I. Salonique (– 1 m.), 2.
POULE C. – AUJOURD’HUI : Maaseik
(BEL) - Düren (ALL). DEMAIN : Vienne (AUT)
- Cannes (20 h 15). Exempt : Trévise (ITA).
Classement : 1. Trévise, 4 pts ; 2. Düren, 3 ;
3. Maaseik et Vienne, 2 ; 5. Cannes, 1.
POULE D. – AUJOURD’HUI : L. Sofia
(BUL) - Belchatow (POL) ; Podgorica (SEM) Pérouse (ITA). Exempt : Belgorod (RUS).
Classement : 1. Belgorod, Pérouse et Sofia,
3 pts ; 4. Belchatow, 2 ; 5. Podgorica, 1.
Les trois premiers de chaque poule accèdent à
un premier tour de play-offs à douze.
LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (1er tour, 3e journée)
Vlad et Hub comme chez eux
« VLAD ET HUB, Tourangeaux à jamais ». La banderole affichée hier par les supporters du TVB était sans équivoque. Hubert Henno, qui a quitté la Touraine à
l’intersaison, et Vladimir Alekno, parti au printemps 2004 après huit ans au TVB
comme joueur puis coach, ont beau à présent arborer les couleurs moscovites, ils
demeurent dans les cœurs tourangeaux. Chacun eut d’ailleurs droit à une véritable ovation à la présentation des équipes. « Ce match n’était pas facile, surtout
pour moi, mais je pense que j’ai bien résisté, glissait, ému, le grand Vlad à l’issue de
la défaite de ses troupes. Je suis content de mon équipe. Il faut voir que j’ai trois
jeunes de vingt ans alors que Tours est une équipe bien formée ! » Dernier à quitter le terrain après le match, Hubert Henno, avouait : « Ça fait très bizarre, c’était
très difficile, surtout au début du match. » Le libero ne cachait malgré tout pas sa
déception : « Un match au tie-break dans une ambiance comme ça, c’est ce que je
redoutais. Il fallait être très fort mentalement… Et notre équipe a péché par sa
jeunesse. » – M. E.
sur la huitième occasion du Dynamo.
Tour à tour, dans les deux manches suivantes, les approximations en réception ne pardonnaient pas. Moscou
s’offrait ainsi un troisième set à sens
unique, aussitôt copié par le TVB dans
le quatrième.
POULE A. – AUJOURD’HUI : Ekaterinbourg (RUS) - Trofa (POR) ; E. Istanbul (TUR) Las Palmas (ESP). DEMAIN : Cannes-Bergame (ITA) (19 heures).
Classement: 1. Cannes, Bergame et Las Palmas, 4 pts ; 4. E. Istanbul, Ekaterinbourg et
Trofa, 2.
POULE B. – AUJOURD’HUI : Pérouse (ITA) - V.G. Istanbul (TUR). DEMAIN :
M. Zagreb (CRO) - Bakou (AZE) ; Tenerife (ESP) - Kalisz (POL).
Classement : 1. V.G. Istanbul, 4 pts ; 2. Pérouse, Tenerife, Bakou et Kalisz, 3 ;
6. M. Zagreb, 2.
Les trois premiers de chaque poule accèdent à un unique tour de play-offs à six.
TOP TEAMS CUP FEMMES (2e journée)
TOURS. – L’attaquant bulgare de Tours, Vladimir Nikolov, qui choisit ici la ligne face au bloc russe, a été, avec
25 points au total, le fer de lance de la victoire au forceps (3-2) des siens face au Dynamo Moscou du Français
Hubert Henno.
(Photo Stéphane Mantey)
POULE D. – AUJOURD’HUI : Melun Val-de-Seine La Rochette - Minsk (BLR)
(20 h 30). DEMAIN : Könisz (SUI) - Lichtenvoorde (HOL).
Classement : 1. Melun et Könisz, 2 pts ; 3. Minsk et Lichtenvoorde, 1.
Les deux premiers de chaque poule accèdent aux quarts de finale.
HANDBALL DIVISION 1 HOMMES (7 journée)
e
PARIS - CHAMBÉRY
DEUX MOIS SANS COURSE, sans
vélo, sans la moindre activité physique. Soixante jours sans handball,
surtout. Laurent Busselier, le capitaine
de Chambéry, n’a toujours pas participé à la moindre rencontre cette
année, à cause d’une déchirure abdominale. Ce soir, pour le déplacement
des Savoyards à Paris, il retrouve la
compétition. À son grand soulagement. « Ça commençait à suffire. C’est
la plus longue blessure de ma carrière.
Je suis content de retrouver les bonnes
odeurs de résine et de gymnase »,
savoure celui qui compte cinq sélections chez les Bleus.
Busselier revient même à point
nommé : à Paris, Chambéry saura s’il
peut encore assouvir ses ambitions
nationales et disputer le titre à Montpellier. « Ça va être un match engagé,
une confrontation à la limite. Ce sont
toujours des rencontres où la technique se laisse déborder par le physique, parce qu’on est crispés face à
un adversaire direct », pressent l’ailier
gauche.
« C’est un tournant pour nous,
constate ainsi Laurent Munier, le
manager. Paris est juste derrière au
classement, et quatre ou cinq équipes
se tiennent dans un mouchoir. Il faut à
tout prix gagner pour ne pas se laisser
décrocher par Montpellier et continuer
à croire au titre. »
Dans cette optique, Busselier, homme
d’expérience, « va nous apporter tout
son talent. C’est un excellent joueur,
bien campé sur son aile gauche
et assez adroit en termes de finition »,
se félicite Philippe Gardent, un entraîneur heureux de compter sur un effectif au complet « pour la première
fois de la saison ». « Busselier a l’habitude des matches importants. Il fait
jouer ses partenaires, il motive ses
troupes », renchérit Munier.
Meilleure attaque
contre meilleure
défense
Peut-être encore un peu à court de
rythme après une seule semaine
d’entraînement, Busselier pourra être
AUJOURD’HUI
19 H 30
Paris - Chambéry
20 HEURES
Dunkerque - Villefranche
Nîmes - Pontault-Combault
Angers - Créteil
Istres - Montpellier
Sélestat - Toulouse
20 H 30
Tremblay - Ivry
PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi 16 novembre : ChambérySelestat, Toulouse-Istres, CréteilParis, Montpellier-Nimes, IvryAngers, Pontault-Combault - Villefranche, Tremblay-Dunkerque.
AURÉLIEN BOUISSET
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1. Montpellier ..
2. Dunkerque ...
3. Chambéry ....
4. Ivry ................
5. Paris .............
6. Pontault-Combault
Villefranche .
8. Toulouse ....
9. Nîmes .........
10. Créteil .........
11. Selestat ......
12. Istres ..........
13. Tremblay-en-Fr. .
14. Angers ........
17
16
15
14
14
12
12
12
11
10
10
10
8
7
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
5
5
4
4
3
3
2
3
2
1
2
1
1
0
1
0
1
0
2
0
2
0
1
2
0
2
0
1
0 176 140 +36
1 165 147 +18
1 177 165 +12
2 163 139 +24
1 141 131 +10
3 147 144 +3
2 163 160 +3
3 152 154 -2
3 147 148 -1
3 146 161 -15
4 134 153 -19
3 134 156 -22
5 157 175 -18
5 159 188 -29
EN DIRECT DE LA D 1
Montpellier handicapé
EST-CE LE POIDS des responsabilités ? Plusieurs capitaines sont sur le flanc aujourd’hui pour cette septième journée. À Toulouse, une décision sera prise au dernier
moment pour Christophe Kempé, qui souffre du ménisque
du genou droit depuis sa participation à la Super Coupe, la
semaine dernière avec l’équipe de France. L’équipe de Laurent Bezeau, privée de Gary Meunier (déchirure à la cuisse
droite), récupérera Rabah Soudani. Marian Tallo et Issam Tej
réintègrent l’effectif de Sélestat.
Le capitaine de Nîmes, Yann Balmossière (poignet), ne
jouera pas, mais Bertrand Vial, remis de sa douleur au bras
droit, réintègre le groupe. L’adversaire des Gardois, Pontault-Combault, est au complet. Autre homme au brassard absent ce soir, celui d’Istres, Damien Scaccianoce (tendinite), qui affronte Montpellier. Le leader devra se passer
de Damien Kabengele (cuisse gauche), Greg Anquetil (opéré
du pouce gauche), Maxime Derbier (entorse acromio-clavi-
culaire à l’épaule droite) et David Juricek, qui a repris
l’entraînement mais n’est pas encore prêt. Sobhi Sioud est
incertain (lumbago). Patrice Canayer fait donc appel à deux
jeunes, Samuel Honrubia (ailier gauche) et Mickaël Sincère
(arrière droit).
À Dunkerque, l’indisponibilité de Patrick Cazal et Sahbi
Ben Aziza se prolonge. Arnaud Bonin intègre donc le groupe.
Villefranche se déplace sans Sassi Boultif, toujours convalescent. À Angers, Mickaël Illes purgera son deuxième
match de suspension. Les arrières droit Teddy Chailly (pubalgie) et Sofiane Lamali (ménisque) sont blessés. Souffrant
d’une entorse, l’ailier Julien de la Bretèche est incertain.
L’adversaire des Angevins, Créteil, ne pourra pas compter
sur Thomas Molliex (cheville), remplacé dans le groupe par
Frédéric Bakekolo. Tremblay, au complet, reçoit Ivry privé
de Zoran Martinovic. – (Avec nos correspondants)
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
PARIS. – Gardiens : 1 Annonay (26 ans, 1,90 m) ; 16 Siffert (26 ans, 1,90 m).
Joueurs de champ : 4 Atajevas (LIT, 24 ans, 2 m) ; 6 Sorhaindo (21 ans, 1,93 m) ;
7 Spincer (22 ans, 1,87 m) ; 8 Diaw (25 ans, 1,93 m) ; 9 Mongin (27 ans, 1,88 m) ;
10 Di Salvo (26 ans, 1,86 m) ; 11 Arive (27 ans, 1,80 m) ; 13 Lis (POL, 31 ans, 1,92 m) ;
14 Paillasson (23 ans, 1,85 m) ; 18 Louis (32 ans, 1,90 m) ; 19 Girault (cap., 32 ans,
1,83 m) ; 20 Filah (ALG, 24 ans, 1,97 m). Entraîneur : T. Anti.
CHAMBÉRY. – Gardiens : 1 Stojinovic (SEM, 30 ans, 1,89 m) ; 16 Dumoulin (21 ans,
1,99 m). Joueurs de champ : 2 Busselier (cap., 28 ans, 1,83 m) ; 4 Fernandez Roura
(ESP, 26 ans, 1,89 m) ; 6 Nocar (RTC, 28 ans, 1,88 m) ; 8 Clémençon (19 ans, 1,92 m) ;
9 Ben. Gille (23 ans, 1,90 m) ; 13 Moskalenko (RUS, 34 ans, 1,89 m) ; 17 Biloum (ALG,
24 ans, 1,90 m) ; 18 Moretti (27 ans, 2 m) ; 19 Zuniga (28 ans, 1,89 m) ; 23 Vuckovic
(SEM, 25 ans, 1,92 m) ; 26 Joli (20 ans, 1,80 m) ; 34 Richardson (36 ans, 1,90 m).
Entraîneur : P. Gardent.
Arbitres : MM. Bord et Buy.
secondé dans son rôle de meneur
d’hommes par Fernandez Roura.
L’Espagnol, capitaine par intérim ces
deux derniers mois, a réalisé un début
de saison remarqué. Chambéry s’est
trouvé de nouveaux leaders, si on
rajoute l’inévitable Jackson Richardson. « Plus j’ai de gars capables d’être
capitaines, plus c’est bon signe. Ça
veut dire que j’ai des gars matures,
même si mon effectif n’a que vingtquatre ans de moyenne d’âge »,
apprécie le coach chambérien.
Contrairement à Munier, Gardent
cherche d’ailleurs à minimiser l’importance de ce voyage sportif dans la capitale. « Qu’on gagne ou qu’on perde,
il n’y aura rien d’hypothéqué. Les
équipes de haut de tableau peuvent
s’annihiler : on gagne chez nous, on
perd là-bas. La saison peut aussi se
jouer sur les petits matches. » Tatillon,
l’ancien Barjot préfère remarquer que
ce match opposera la meilleure
attaque (Chambéry, avec 29,6 buts
marqués par match) à la défense la
plus solide (21,8 buts pris par match)
de la D 1. « On prend trop de buts. Pendant la minitrêve, nous avons beaucoup travaillé ce secteur », avoue Gardent, qui semble envier l’hermétisme
parisien. Peut-être pour mieux le pourfendre.
Bleu
Rouge
AUJOURD’HUI, 19 H 30,
STADE PIERRE-DE-COUBERTIN (Eurosport)
Jaune
Bleu
Jaune
Les Savoyards comptent sur le retour de leur capitaine
Laurent Busselier pour défier Paris dans un match clé.
Noir
Noir
Chambéry
en capitale
12
BASKET EUROLIGUE (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
journée)
Relever la tête
LES ADVERSAIRES
DES CLUBS FRANÇAIS
GROUPE A (STRASBOURG)
Candidats au Top 16, Pau et Strasbourg vont tenter d’effacer une saison 2004-2005 catastrophique pour les clubs français.
DEMAIN
tenter de faire aussi bien
dans une compétition
qu’il découvre.
GROUPE B
OT
NA
SOP
KAU S
AUJOURD’HUI
U
SC
MO O
S
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I
STANBU
A
THENE
(Panathinaïkos, AEK,
Olympiakos)
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ALAG
(Efes Pilsen, Ulker)
T
ENN
D
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EL AVIV
Mickaël Gelabale (Real Madrid)
Surprenant la saison dernière,
l’ailier français voudra confirmer
avec une équipe du Real en quê
quête
d’une neuvième couronne européenne.
p
Les Français de l’étranger
Vasco Evtimov (Ljubljana) • Ali Bouziane (Sopot)
Stéphane
p
Risacher (Malaga) • Florent Pietrus (Malaga)
Mickaël Gelabale (Real Madrid) • Mous Sonko (Real Maddrid)
clubs franççais
à P. Belgrade ; 9/11 reçoit Real Maa drid ;
Pau-Orthez
/11 reçoit CSKA Moscou ; 1/12 à Sienne ;
2/11 à AEK Athènes ; 10/11 reçoit Tréévise ; 17/11 à Bamberg ;
15/12 à Malaga ; 22/12 reçoit P. Belggrade ;
24/11 reçoit Ljubljana ; 30/11 reçoit F. Bologne ; 8/12 à Z. Kaunnas ; 14/12 reçooit Vitoria ;
1 reçoit U. Istanbul ; 18/01 à CSKA Mooscou ;
21/12 reççoit AEK Athènes ; 5/01
5
à Trévise ; 11/01 reççoit Bam
Bamberg ; 19/01 à Ljubljana ;
25/01 reçoit Sienne ; 1/02 à Panathinaïkos ; 8/02 reçoit Malaga.
26/01 à F. Bologne ; 2/02 re
r çoit Z. Kaunas ; 9/02 à Vitoria.
Strasbourgg
AEK ATHÈNES : 4 Tamir (2,08 m, ISR) ; 5 Hagag (1,78, ISR) ; 6 Rimac (1,95 m, CRO) ;
7. Pelekanos(1,98m) ;8. Panteliadis(1,91m, 28 ans) ; 9 Magkounis(2 m, 20 ans) ; 10
Kalambokis (1,95 m, 27 ans) ; 11 Papanikolaou (2,06 m, 20 ans) ; 12 Tsiaras (2,08 m,
23 ans) ; 13 Coppenrath (2,06 m, USA) ; 14 Bouroussis (2,10 m, 22 ans) ; 15 Papaioakim (2,06 m, 30 ans) ; 19 Melniks (2,15 m, LET). Entraîneur : L. Kakiousis.
STRASBOURG : 4 Wesson (2 m, USA) ; 6 Bach (1,98 m) ; 7 R. Greer (1,95 m, DOM) ;
8 J. Greer (1,95 m, DOM) ; 9 Jeanneau (1,85 m) ; 11 S. Jackson (1,91 m) ; 12 McCord
(2,01 m, USA/ANG) ; 13 A. Young (1,91 m, USA) ; 14 Palmer (2,07 m) ; 15 Starosta
(2,16 m, RTC). Entraîneur : E. Girard.
l’Euroligue avec l’ASVEL en 1998-99,
sait également combien les voies de
l’Euroligue sont impénétrables… Vraiment ravi à la perspective de retrouver
son ami Slaven Rimac, l’arrière croate
de l’AEK – « Je l’aime bien, on a joué
ensemble à Badalone, ça va faire plaisir de se retrouver » – le grand Craw,
amené à frotter sa vénérable carcasse
ce soir à toute une vague de grands et
jeunes intérieurs grecs (Bourousis,
Papanikolaou), se voulait assez philosophe sur les difficultés en déplacement de son équipe. Qui, à l’exception
d’Aymeric Jeanneau, du coach Éric
Girard et de lui-même, part tout de
même explorer un monde inconnu
d’elle. « Ça va être une découverte.
Mais je sens autour de moi que tout le
monde en a envie. On a une équipe qui,
je l’espère, va savoir monter son
niveau de jeu. Je la sens bien », positive-t-il. « Et j’espère que cette Euroligue sera un déclic, l’occasion de montrer ce dont on est capable, de montrer
qu’on peut voyager, ce qu’on n’a pas
su faire en Championnat jusque-là.
C’est vrai que ce serait bien qu’on commence à gagner à l’extérieur. On a tous
envie de gros matches comme ça. »
Mais il sait aussi, Craw, que même si
cette équipe de l’AEK, fortement
renouvelée après le départ de huit
joueurs, n’est pas calibrée pour jouer
les premiers rôles, elle ne lâchera rien.
« On a vu leur sélection nationale à
l’Euro, c’est dur, ça te rentre dedans,
les Grecs savent t’empêcher de
jouer », avertit-il.
Young sans stress
Alors il serait bon que Strasbourg
s’affranchisse enfin de ses inhibitions
hors de ses bases. Que l’équipe d’Éric
Girard, battue jusqu’ici en moyenne de
15 points dès qu’elle quitte sa salle,
puisse enfin développer un potentiel
plus conforme à ce qu’on attend d’elle.
Et retrouve notamment un Alvin
Young plus fiable, spécialement dans
son adresse primée, pour se débarrasser des zones qui fleurissent sur sa
route. Peut-être aussi ce soir ?
L’arrière américain n’en fait pas son
premier souci. Lui qui n’a connu que la
De pire en pire
(pourcentage de victoires
des clubs français en Euroligue)
53,5 %
(15 victoires, 13 défaites)
Les grandes dates
de la saison
4 8%
42,
28,5 %
Première phase :
du 2 novembre au 9 février 2006
Top 16 :
du 22 février au 30 mars
Quarts de finale :
4 et 13 avril
Final Four :
du 28 au 30 avril à Prague
et du coach Ivkovic) mais reste un candidat crédible avec l’Italien Ettore
Messina à la baguette. Très stable, le
Panathinaïkos, renforcé par l’arrivée
de Tomasevic, ne sera pas loin de l’arrivée, tout comme Efes Pilsen Istanbul,
qui a recruté le fantasque meneur
croate Marko Popovic. Ces francstireurs devront contrer une armada
espagnole chaque année plus impressionnante. Les quatre représentants
de l’ACB (Real, Barcelone, Vitoria et
(12 vict., 16 déf.)
(8 vict., 20 déf.)
17,8 %
(5 vict., 23 déf.)
2001
2002
2002
2003
2003
2004
2004
2005
Malaga) sont tous des vainqueurs
potentiels. Et comme il ne faut jamais
oublier les clubs italiens, un peu en
recul mais toujours prétendants à une
place au Final Four, cela fait beaucoup
de monde. Trop, sans doute, pour rêver
que Pau et Strasbourg puissent
rejoindre l’ASVEL, dernière équipe
française à avoir fréquenté le Final
Four. C’était en 1997, il y a bientôt
dix ans.
MATTHIEU BARBEROUSSE
ÉRIC GIRARD, le coach alsacien, croit aux capacités de son groupe
à s’exprimer en Euroligue.
« On peut y arriver »
Coupe d’Europe version FIBA, du
temps de Bnei Hasharon en Israël, est
tout à son bonheur. « Je suis heureux
d’être en Euroligue, le plus haut niveau
de l’Europe, et je ne ressens aucune
forme de pression, de stress. C’est une
nouvelle aventure qui commence, ça
n’a rien à voir avec le Championnat »,
tient-il à préciser. « On a des choses à
corriger, bien sûr, mais il vaut mieux
que ça nous arrive maintenant qu’en
pleine saison. J’ai confiance dans cette
équipe. Et on n’avancera pas si on
passe le temps à s’inquiéter de savoir
pourquoi, pour l’instant, on a du mal à
gagner en déplacement. Il faut rester
positif. Et être prêt à ce combat dans
notre esprit, même si toutes nos qualités ne sont pas là pour le moment. »
Les siennes ne sont pas loin, semble-til. Question de réglages, d’automatismes à créer avec le retour d’Aymeric
Jeanneau, qui lui a permis de retrouver
sa vraie position d’arrière. Et peut-être
aussi de vigilance. « Je crois que je dois
faire un peu plus attention. Parce que
comme je sais que je suis entouré de
bons joueurs, alors j’ai parfois tendance à être un peu plus relax, j’oublie
d’être agressif, d’être le joueur qu’on
attend. » Et ce soir, au départ de son
premier grand voyage européen, il
serait bon qu’il n’arrive pas en retard.
LILIANE TRÉVISAN
« À L’HEURE D’ABORDER le premier match d’Euroligue de l’histoire du club, quels sont vos objectifs
européens ?
– Ce n’est pas parce qu’on n’a pas gagné un match à l’extérieur en Championnat qu’on va aller à Athènes sans y croire.
Mais ça met un bémol à nos attentes. On n’est pas au niveau
escompté. Mais on va jouer ce premier match pour la gagne.
Ensuite, si on doit faire des ajustements – mais ce n’est pas
d’actualité – on les fera. On a dix jours, deux matches d’Euroligue et un déplacement au Mans pour voir qui a le niveau ou
pas. Pour le reste, on dira qu’être dans les cinq premiers de ce
groupe, c’est dur, c’est chaud, mais pas irréalisable.
– Avez-vous des explications quant à cette incapacité à imposer votre jeu à l’extérieur ?
– L’absence d’Aymeric Jeanneau nous a pénalisés. On a des
joueurs un peu en dedans. Starosta n’est pas au niveau où on
l’attend, Giffa hors de forme. Il manque un poil de confiance
chez certains, un peu d’automatismes, un peu d’adresse. On
a aussi du mal à gérer ce statut « d’équipe à battre », c’est
nouveau pour tout le monde. Et mentalement, ça va être bon
de renverser les rôles en Euroligue, d’être le Petit Poucet.
– Avec Cholet, votre unique saison d’Euroligue a
été difficile (3 victoires-13 défaites). Craignez-vous
de voir l’histoire se répéter avec Strasbourg ?
– Non. D’abord, je n’ai pas peur de faire descendre ou pas
mes stats perso. Ensuite, même dans la mauvaise dynamique où on est actuellement à l’extérieur, je crois qu’on
peut y arriver. On est à fond, on ne fera pas d’impasse. Et on
ne perd pas confiance dans ce qu’on met en place. » – L. T.
DIDIER GADOU, l’entraîneur de Pau, ne part pas battu d’avance
malgré un groupe d’Euroligue très relevé.
« Des qualités à faire valoir »
« QUELLES SONT vos ambitions au moment d’aborder l’Euroligue ?
– On a toujours de l’ambition. On a envie de faire quelque
chose. On souhaite bien figurer, surtout dans l’aspect collectif du jeu. On a des qualités à faire valoir. Ensuite, on doit
souvent faire face à la dure réalité des choses. Dans cette
compétition, tout semble un peu démesuré. C’est l’une des
compétitions de clubs les plus relevées du monde. Mais on
va pouvoir s’étalonner face aux meilleurs joueurs européens
et on verra ce qu’on peut faire.
– Le Top 16 vous semble-t-il un objectif raisonnable ?
– Quand on est face à l’ardoise, on en rêve forcément. C’est
l’objectif de départ. Mais il pourrait être modifié suivant ce
qui se passe sur le terrain.
EUROLIGUE FEMMES (2e journée)
– D’autant plus que vous figurez dans un groupe a
priori très difficile…
– Au moins, c’est une garantie de spectacle ! C’est sûr que
c’est un groupe très relevé avec beaucoup de noms ronflants. Maintenant, il faut voir ce qu’elles valent sur le terrain. Sur ce qu’elles ont montré depuis le début de saison,
elles ne sont pas encore toutes au point.
– Débuter à Belgrade face à l’équipe qui semble le
plus à votre portée, est-ce un avantage ?
– Non, commencer à Belgrade, ce n’est pas un cadeau. Ils
sont un peu dans la même situation que nous puisqu’ils pensent que nous sommes prenables. C’est un club qui a misé
sur la stabilité. Ils ont une politique de construction avec une
génération qui manque peut-être d’expérience, mais qui est
grande en taille et en talent. » – M. Ba.
GROUPE C (PAU-ORTHEZ)
PAU-ORTHEZ : 4 Fauthoux (1,80 m) ;
5 Harrison (1,94 m, USA) ; 6 D’Almeida
(1,83 m) ; 7 Foirest (1,97 m) ; 8 Drozdov
(1,98 m, UKR) ; 9 Cissé (1,94 m) ; 11 Cooper
(1,93 m, USA) ; 12 Rupert (2,04 m) ;
13 T. Gadou (2,06 m) ; 14 Sales (2,08 m,
USA) ; 15 Lux (2,04 m, USA) ; 16 Varem
(1,93 m, NGA) ; 17 Aka (2,03 m). Entr. :
D. Gadou.
SIENNE : 4 Nicola (2,07 m, ARG) ;
5 M. Zukauskas (2,02 m, LIT) ; 7 Boisa (2,05 m,
GEO) ; 8 Eze (2,08 m, NGA) ; 9 Lamma
(1,92 m) ; 10 Pecile (1,87 m) ; 11 Datome
(2,02 m) ; 12 J. Hamilton (1,90 m, USA) ;
13 Kaukenas (1,92 m, LIT) ; 14 Chiacig
(2,10 m) ; 15 Woodward (1,90 m, USA) ;
20 Stonerook (2,01 m, USA) ; 17 Eliantonio
(2,06 m) ; 19 Colli (2,03 m). Entr. : C. Recalcati.
PANATHINAÏKOS : 4 Alvertis (2,06 m) ;
5 Kalaitzis (1,95 m) ; 6 Papanikolaou
(2,01 m) ; 7 Lakovic (1,86 m, SLO) ; 8 Batiste
(2,03 m, USA) ; 9 Femerling (2,16 m, ALL) ;
10 Hatzivrettas (1,97 m) ; 11 Spanoulis
(1,92 m) ; 12 Tsartsaris (2,09 m) ; 13 Diamantidis (1,96 m) ; 14 Scepanovic (1,98 m,
SEM) ; 15 Tomasevic (2,08 m, SEM) ;
16 Sakota (2,09 m). Entraîneur : Z. Obradovic.
MALAGA : 4 Sanchez (1,92 m, ARG) ;
5 B. Rodriguez (1,97 m) ; 6 Risacher
(2,03 m) ; 8 Lazaro (1,81 m) ; 9 Nicevic
(2,10 m, CRO) ; 10 Cabezas (1,86 m) ; 11 F.
Pietrus (2,02 m) ; 12 Hermann (2,02 m,
ARG) ; 15 Garbajosa (2,07 m) ; 22 Grgat
(2,10 m, CRO) ; 25 Santiago (2,16 m, PRI) ;
41 M. Brown (1,91 m, USA) ; 42 Makshantsev
(2,05 m, RUS). Entraîneur : S. Scariolo.
REAL MADRID : 4 V. Hamilton (2,07 m,
USA) ; 5 Sonko (1,92 m) ; 7 Nunez
(1,90 m) ; 8 Rakocevic (1,91 m, SEM) ;
9 F. Reyes (2,03 m) ; 13 H. Garcia (1,94 m) ;
14 Gonzalez (1,84 m) ; 15 Gelabale
(2,01 m) ; 16 Hernandez-Sonseca (2,12 m) ;
17 Hervelle (2,05 m, BEL) ; 21 Sinanovic
(2,22 m, BOS) ; 22 Bullock (1,86 m, USA) ;
33 Tomas (2,01 m, CRO). Entr. : B. Maljkovic.
Ü. ISTANBUL : 4 Stefanov (1,88 m,
MCD) ; 5 Pasalic (2,06 m, CRO) ; 6 Turkçan
(2,06 m) ; 7 Onan (1,94 m) ; 8 Oner (2 m) ;
9 Yarangume (1,98 m) ; 10 Kutluay (1,97 m) ;
11 Erden (1,85 m) ; 12 Trepagnier (1,95 m,
USA) ; 13 Yannier (1,90 m) ; 14 Savas
(2,08 m) ; 15 Haislip (2,07 m, USA) ;
16 E. Brown (2,12 m, USA) ; 17 Beasley
(2,08 m, USA). Entr. : E. Ataman.
CSKA MOSCOU : 4 Papaloukas (2 m,
GRE) ; 6 Panov (2,03 m) ; 7 Zavourev
(1,95 m) ; 8 Smodis (2,05 m, SLO) ; 9 Vanterpool (1,94 m, USA) ; 10 Holden (1,85 m) ;
11 Pachoutine (1,96 m) ; 12 Diatchok
(2,04 m) ; 13 D. Andersen (2,12 m, DAN) ;
14 Savrasenko (2,15 m) ; 15 Kashirov
(2,11 m) ; 15 Kurbanov (2,02 m) ; 16 Shabalkin (2,05 m) ; 21 Langdon (1,92 m, USA).
Entr. : E. Messina.
P. BELGRADE : 4 Tripkovic (1,97 m) ;
5 Bogdanovic (2,04 m) ; 6 Loncar (1,98 m) ;
7 Perovic (2,17 m) ; 8 Suput (2 m) ; 9 Stefanovic (1,93 m) ; 10 Borovnjak (2,08 m) ; 11 Bakic
(1,93 m) ; 12 Velickovic (2,04 m) ; 13 Milojevic
(2,01 m) ; 14 Pekovic (2,10 m) ; 15 Samardziski (2,15 m, MCD) ; 20 Bozic (1,97 m) ;
32 G. Brown (1,91 m, USA) ; 33 D. Edwards
(1,91 m, USA). Entr. : D. Vujosevic.
EUROCOUPE HOMMES (2e journée)
Mondeville face à Nicole Antibe
APRÈS LEURS DÉBUTS réussis, les
trois clubs français devront confirmer
leurs bonnes dispositions. Les Normandes de Mondeville auront le bonheur de faire leurs débuts à domicile en
Euroligue face à une équipe de Valence
bien armée à l’intérieur, où la Française Nicole Antibe a déjà imposé sa loi
(meilleure marqueuse et rebondeuse
avec 17 pts, 10 rbds). Lourdement
défait (– 13) par Pecs à domicile,
Valence aura à cœur d’effacer ce faux
pas. Et cette envie de revanche, ainsi
que l’expérience et l’impact de
joueuses comme la meneuse US Elaine
Powell et l’intérieure brésilienne
Alessandra Santos seront des obstacles de plus pour Mondeville, qui
devra être au top pour cette première.
Les Berruyères, après avoir disposé de
Gdynia – sans Dydek – comme mise en
bouche, se rendent en Italie, à Schio,
qui a donné la semaine dernière bien
du fil à retordre à Ekaterinbourg.
Si les filles de « Familia » manquent
de banc, elles sont emmenées par
la redoutable attaquante italienne
DEMAIN 20 H 45
P Belgrade (SEM) - Pau-Orthez
(en différé sur Sport + à 22 h 45)
Real Madrid (ESP) - Malaga (ESP)
Rafaella Masciadri (15 pts marqués et
75 % de réussite à 3 pts), bien épaulée
par l’extérieure serbe Gordana Grubin.
Opérée fin septembre de calculs à la
vésicule biliaire, la meneuse australienne Kristi Harrower retrouvera toute
sa place dans l’équipe valenciennoise
demain à Naples, une formation
conduite pour le duo Andrade-Bullett.
L’Américaine Kelly Miller a en effet
quitté le Nord après une fête organisée
en son honneur, dimanche, lors du
derby contre Saint-Amand. « Kelly
Miller nous a apporté beaucoup par
sa vitesse et sa créativité, déclare le
coach nordiste Laurent Buffard. Harrower, elle, est plus gestionnaire… Elle
joue plus pour l’équipe et pour les
autres. Les deux styles sont différents.
Les deux joueuses, en réalité, seraient
complémentaires. » Laurent Buffard
ne cache pas qu’il aurait aimé prolonger la pige de Miller… mais les règlements de qualification de Ligue féminine et d’Euroligue ne sont pas les
mêmes. – (avec nos correspondants)
PROGRAMME
GROUPEA.–AUJOURD’HUI: Mondeville-Valence(ESP)(20heures).DEMAIN:
Pecs (HON) - Samara (RUS) ; Namur (BEL) - Prague (RTC).
Classement: 1. Samara, Pecs et Mondeville,2 pts ; 4. Prague, Namur,Valence, 1.
GROUPE B. – AUJOURD’HUI : Sopron (HON) - Ekaterinbourg (RUS) ; Schio (ITA) Bourges (20 h 30). DEMAIN : Gdynia (POL) - Brno (RTC).
Classement : 1. Bourges, Brno et Ekaterinbourg, 2 pts ; 4. Schio, Sopron, Gdynia,
1.
GROUPE C. – AUJOURD’HUI : Kosice (SLQ) - Cracovie (POL) ; Dynamo Moscou
(RUS) - Vilnius (LIT). DEMAIN : Naples (ITA) - Valenciennes (20 h 45).
Classement : 1. Naples, Valenciennes et Vilnius, 2 pts ; 4. Kosice, Moscou et
Cracovie, 1.
Les cinq premiers de chaque poule et le meilleur sixième sont qualifiés pour les
huitièmes de finale au meilleur des trois matches.
PAGE 12
GROUPE A. – HIER : Cholet - Dynamo Saint-Pétersbourg (RUS), 62-71 ;
Mariupol (UKR) - Ploiesti (POL), 80-68. Classement : 1. Dynamo Saint-Pétersbourg, 4 pts ; 2. Mariupol et Ploiesti, 3 ; 4. Cholet, 2.
GROUPE C. – HIER : Nancy - Siauliai (LIT), 104-68 ; Mons-Hainaut (BEL) Cantu (ITA), 80-77. Classement : 1. Cantu, Mons-Hainaut, Nancy et Siauliai,
3 pts.
GROUPE H. – HIER : Dynamo Moscou Région (RUS) - Badalone (ESP), 94-77.
AUJOURD’HUI : Galil Elyon (ISR) - Gravelines (19 heures). Classement : 1.
Dynamo Moscou Région, 4pts ; 2. Badalone, 3 ; 3. Gravelines (– 1 m.) et Galil
Elyon (– 1 m.), 1.
NANCY - SIAULIAI : 104-68 (30-22 ; 18-19 ; 27-11 ; 29-16)
NANCY : Green (16), Kasperzec (2), Zianveni (21), M. Badiane (8), Berry (4), Salmon (17), Hayes
(11), Kirksay (25).
SIAULIAI : Ruikis (8), Mazutis (4), Pakamanis (10), Danusevicius (8), Jomantas (11), A. Masiulis
(5), Vaiciunas, Klimavicius (17), Pauliukenas (5), Vaskys.
EUROCOUPE FEMMES (3e journée)
GROUPE I. – AUJOURD’HUI : Aix-en-Provence - Cajacanarias (ESP)
(20 heures). DEMAIN : Hafnarfjordur (ISL) - Ribera (ITA). Classement : 1. Ribera,
4 pts ; 2. Cajacanarias et Aix-en-Provence, 3 ; 4. Hafnarfjordur, 2.
GROUPE J. – AUJOURD’HUI : Villeneuve-d’Ascq - Leon (ESP) (20 heures).
DEMAIN : Madère (POR) - Parme (ITA). Classement : 1. Villeneuve-d’Ascq, 4
pts ; 2. Parme et Madère, 3 ; 4. Leon, 2.
GROUPE K. – AUJOURD’HUI : Tarbes - Irun (ESP) (20 heures) ; Rhondda
Rebels (GAL) - Faenza (ITA). Classement : 1. Faenza, 4 pts ; 2. Irun et Tarbes, 3 ;
4. Rhondda Rebels, 2.
GROUPE L. – AUJOURD’HUI : Clermont - Salamanque (ESP) (20 heures) ;
Dorstein (ALL) - Maddaloni (ITA). Classement : 1. Salamanque et Clermont, 4
pts ; 3. Maddaloni et Dorstein, 2.
DUNLEAVY SIGNE AVEC GOLDEN
STATE. – L’ailier Mike Dunleavy
(13,4 pts, 5,5 rbds, 2,6 p.d.) a
prolongé pour cinq ans et 44 millions
de dollars avec les Golden State
Warriors. La nouvelle concerne le
Français Mike Pietrus, puisque les
Warriors ont désormais investi
313 millions de dollars en contrats
sur Adonal Foyle, Derek Fisher, Jason
Richardson, Troy Murphy, Mike
Dunleavy et Baron Davis, ne laissant
que très peu de marge pour négocier
l’an prochain, lorsque l’heure viendra
de s’intéresser à la situation de
Pietrus. Une réalité économique qui
pourrait bien être synonyme de
transfert pour le Français… – O. Ph.
PAU : THIERRY GADOU
INCERTAIN. – Blessé au dos samedi
à Brest, Thierry Gadou fait le
déplacement avec Pau aujourd’hui à
Belgrade. Mais l’intérieur n’est pas
certain de pouvoir s’aligner demain
soir face au Partizan. – G. Cay.
LES MATCHES TÉLÉVISÉS DE
PRO A EN NOVEMBRE. –
Dimanche 6 : Le Mans - Strasbourg.
Samedi 12 : Gravelines - Pau-Orthez.
Dimanche 13 : Chalon-ASVEL.
Dimanche 20 : Roanne - Le Mans.
Dimanche 27 : Nancy - Pau-Orthez.
(matches sur TPS Star à 15 heures).
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
AUJOURD’HUI, 19 H 45 (18 H 45, HEURE FRANÇAISE),
GALATSI OLYMPIC HALL (22 h 30 sur Sport +)
samment armés. En quête d’un triplé
qui n’a été réalisé que deux fois
(Riga, 1958-1959-1960, et Split,
1989-1990-1991), le Maccabi Tel-Aviv
sera encore l’équipe à battre malgré le
départ de son stratège lituanien Sarunas Jasikevicius, remplacé par l’Américain Will Solomon. Humilié la saison
dernière dans sa salle lors d’un Final
Four qui lui était promis, le CSKA Moscou a dégraissé (départs de M. Brown,
Granger, Monya, Dikoudis, Müursepp,
AUJOURD’HUI
CSKA Moscou (RUS) - Sienne (ITA)
Bleu
Rouge
on a des joueurs habitués au rôle de
leader. » Renforcé à l’intérieur en vue
de cette compétition, le champion de
France, s’il confirme sa solidité à domicile, a les moyens de laisser derrière
lui des équipes comme Bamberg, Ljubljana, Kaunas ou l’AEK Athènes, qui a
perdu des forces vives à l’intersaison.
Si le Top 16 n’est pas une chimère, il
sera difficile d’aller plus haut pour Pau
et Strasbourg, tant les candidats au
Final Four sont nombreux et puis-
LUNDI
Ü Istanbul (TUR)-Panath.(GRE) .. 66-82
Jaune
Bleu
Jaune
terre. Mais l’objectif est le Top 16. »
Attendus au coin du bois dans toutes
les salles de France, les Strasbourgeois
vont changer de statut et devenir des
outsiders, ce qui n’est pas pour leur
déplaire. « Les équipes ne nous
connaissent pas et vont peut-être
moins se méfier de nous, espère Jeanneau, l’un des trois Strasbourgeois à
avoir déjà joué cette compétition (avec
Palmer et Giffa) lorsqu’il évoluait à
Cholet. On manque d’expérience mais
GROUPE C
Noir
Noir
bourg à l’air plus abordable, malgré la
présence de Vitoria, dernier finaliste,
et de la Fortitudo Bologne. Néophyte à
ce niveau, l’équipe d’Éric Girard
aborde la compétition sans complexe.
« On ne veut pas faire de la figuration,
explique le meneur Aymeric Jeanneau,
dont le retour après une blessure va
faire du bien au champion de France.
Il y a des équipes à notre portée dans
cette poule. Le groupe croit en ses
chances même si on reste les pieds sur
DEMAIN
Maccabi Tel-Aviv (ISR) - Sopot (POL)
Milan (ITA) - EP Istanbul (TUR)
FC Barcelone (ESP) - Olympiakos (GRE)
Photos Nicoolas Luttian, Jean-marcc Pochat, Stéphane Mantey.
B
B
GRE
L
LO E
N
VIT
ZA
S
M
BELGR
ADE
A D RI
JANA
RCE
OLOGN
E
BA
Anthony
Parker
Joueur le plus dominant
de l’Euroligue ces deux
dernières saisons,
l’Américain va chercher
à conduire le Maccabi
à un troisième titre
d’affilée.
LJUBL
TRÉVIS
E
PAU
C Zagreb (CRO) - LR Vilnius (LIT)
(Tel-Aviv)
RG
ST
B
RAS OU
MILAN
ORIA
G
B
V
IL N I U
AMBER
En difficulté à l’extérieur en Championnat, la SIG espère partir d’un nouveau pas
dans sa découverte de l’Euroligue.
« LES VOYAGES forment la jeunesse », assène un certain bon sens
populaire. Pour Strasbourg, ils torpillent surtout le bilan de l’équipe, invariablement battue hors de chez elle
cette saison en Championnat
(4 défaites en 4 matches), si vulnérable
sur la route. Et voilà que, pour démarrer leur première saison d’Euroligue,
les Alsaciens sont conviés à reprendre
leur baluchon, destination Athènes.
Où ils sont arrivés hier avec une bonne
heure de retard en fin de journée,
voyant du coup sauter leur séance
d’entraînement du soir. Ah, les
caprices du voyage… Crawford
Palmer, grand routard lui, en avait vu
d’autres – des voyages – et l’intérieur
strasbourgeois, quart-finaliste de
(18 H 45 HEURE FRANÇAISE)
Vitoria (ESP) - F Bologne (ITA)
AEK Athènes (GRE) - Strasbourg
(en différé à 22 h 45 sur Sport +)
Ljubljana (SLO) - Z Kaunas (LIT)
Trévise (ITA) - Bamberg (ALL)
Strasbourg reprend la route
de notre envoyée spéciale
AUJOURD’HUI 19 H 45
Champion d’Europe en
septembre, le meneur
grec veut enfin s’imposer
avec le CSKA après
p trois
échecs au Final Four.
(Strasbourg)
AEK ATHÈNES - STRASBOURG
ATHÈNES –
GROUPE A
(CSKA Moscou)
K’Zell Wesson
Strasbourg
sans complexe
Avec un effectif élargi, cet eldorado ne
semble pas inaccessible. Le problème,
pour les Palois, c’est qu’ils figurent
dans une poule infernale. Avec deux
des participants au dernier Final Four
(Panathinaïkos et CSKA Moscou),
le champion d’Espagne (Real Madrid),
le leader du Championnat d’Italie
(Sienne) et l’une des équipes qui se
sont le plus renforcées à l’intersaison
(Malaga), les Palois sont assurés
d’avoir de belles affiches et de nombreuses retrouvailles avec d’anciens
joueurs (Risacher, F. Pietrus, Sonko,
Marcus Brown). Mais il est difficile de
désigner les trois équipes qui pourraient terminer derrière eux, même si
Ulker Istanbul, qui a totalement renouvelé son effectif, et les jeunes Serbes
du Partizan paraissent un ton en dessous, et encore. « C’est une poule très
dure, confirme Frédéric Fauthoux.
Mais débuter à l’extérieur au Partizan
n’est pas mauvais parce que la pression est vraiment sur eux. »
En comparaison, la poule de Stras-
Theodoros
Papaloukas
Quatre joueurs au défi
M
UNE VIEILLE MAXIME, un peu
déprimante, assure qu’un homme
optimiste n’est jamais qu’un pessimiste mal informé. Il ne faut pas
l’oublier, à l’heure d’évaluer les
chances de Strasbourg et de Pau en
Euroligue. Cette saison encore, espérer voir un club français soulever le
trophée le 30 avril 2006 à Prague
revient à croire qu’on peut aller sur la
lune en Pédalo. Les ambitions des deux
compères seront plus modestes, dans
une compétition où la concurrence
s’annonce une nouvelle fois féroce, et
le niveau très relevé. Pau et Strasbourg
tenteront d’enrayer la chute vertigineuse des quatre dernières saisons
(voir infographie). Avec cinq victoires
en vingt-huit matches, Pau et l’ASVEL
avaient touché le fond la saison
dernière, et faire moins bien semble
difficile. Strasbourg et Pau sont a priori
taillés pour relever un peu la barre.
Malgré l’absence de Laurent Foirest,
les Palois abordent l’Euroligue en
ordre beaucoup plus serré que l’an dernier. Renforcés par les arrivées des
Américains CC Harrison, Lonnie Cooper et Brooks Sales, ils se sont trouvé
une solidité défensive depuis le début
de la saison en Pro A, secteur où ils
avaient péché la saison dernière en
Europe (plus mauvaise des vingtquatre équipes). « Cette année, on
défend très bien, et c’est souvent une
garantie pour voyager. Toutes les
équipes qui vont loin ont une bonne
assise défensive, souligne Frédéric
Fauthoux, le capitaine béarnais. On est
plus solides à tous les postes et on veut
faire oublier la saison dernière en se
qualifiant pour le Top 16. »
BAMBERG : 4 Ensminger (2,09 m, USA) ;
5 Mallet (1,85 m, USA) ; 6 Hamann (1,96 m) ;
7 Stafford (1,94 m, USA) ; 8 Weber (2 m) ;
9 Helmanis (2,03 m, LET) ; 10 Beechum
(1,95 m) ; 11 Pavic (2 m) ; 12 Garrett
(1,93 m) ; 14 Schroeder (2,08 m) ; 15 Phelps
(1,92 m, USA) ; 17 Hauer (1,93 m) ; 20 Archibong (2,05 m, USA) ; 22 Nahar (2,11 m, HOL) ;
31 Begley (1,98 m, USA). Entr. : D. Bauermann.
F. BOLOGNE : 4 Rombaldoni (1,93 m) ;
6 Mancinelli (2,03 m) ; 7 Becirovic (1,95 m,
SLO) ; 8 Belinelli (1,95 m) ; 9 Fultz (1,88 m) ;
10 K. Garris (1,89 m, USA) ; 11 Bagaric (2,16 m,
CRO) ; 12 N. Green (1,95 m, USA) ; 13 Watson
(2,03 m, USA) ; 14 Ress (2,08 m) ; 15 Lorbek
(2,08 m, SLO) ; 16 Piazza (1,72 m) ; Kommatos
(2,03 m, GRE). Entraîneur : J. Repesa.
Z. KAUNAS : 4 Ginevicius (1,94 m) ; 5 Freeman (1,97 m, USA) ; 6 T. Beard (2,06 m, USA) ;
7 D. Lavrinovic (2,12 m) ; 8 Maciulis (1,98 m) ;
9 Kelys (1,88 m) ; 10 Cota (1,86 m, USA) ;
12 Dilys (2,06 m) ; 13 Jankunas (2,03 m) ;
14 Silinskis (2,16 m) ; 15 Serapinas (1,97 m) ;
20 Milaknis (1,95 m) ; 22 Aleksandrovas
(1,98 m) ; 23 Kalnietis (1,95 m) ; Ayuso
(1,90 m, PRI). Entraîneur : A. Sireika.
VITORIA : 4 Scola (2,07 m, ARG) ; 5 Prigioni
(1,93 m, ARG) ; 6 Hansen (1,98 m, USA) ;
9 Vidal (2,02 m) ; 10 Ukic (1,96 m, CRO) ;
11 Erdogan (1,90 m, TUR) ; 14 P. Drobnjak
(2,13 m, SEM) ; 15 J. Grimau (1,99 m) ;
16 O. Garcia (2,03 m) ; 18 David (2,08 m,
HON) ; 21 Splitter (2,12 m, BRE) ; 23 Jacobsen
(1,98 m). Entr. : P. Martinez.
TRÉVISE : 4 Siskauskas (1,98 m, LIT) ;
5 Kalve (2,03 m, LET) ; 6 Zisis (1,95 m, GRE) ; 7
Soragna (2 m) ; 9 Mordente (1,88 m) ; 10 Slokar (2,09 m, SLO) ; 11 Bargnani (2,09 m) ; 12
Nicholas (1,93 m, USA) ; 13 Corradini (1,95 m) ;
14 Szalay (2,15 m, SLQ) ; 15 Cuccarolo
(2,15 m) ; 16 Sottana (1,86 m) ; 18 Goree
(2,04 m, USA) ; 19 P. Popovic (2,11 m, SEM) ;
20 Giovannoni (2,04 m). Entr. : D. Blatt.
LJUBLJANA : 5 Poljak (2,12 m, CRO) ;
7 Szewczyk (2,09 m, POL) ; 8 Rizvic (2,10 m) ;
9 Rannikko (1,88 m, FIN) ; 10 Morovic (1,83 m,
CRO) ; 11 Markoishvili (1,97 m, GEO) ; 12 Dijan
(2,03 m, CRO) ; 14 D. Drobnjak (2 m) ; 15 Van
De Hare (2,20 m, HOL) ; 21 Halperin (1,93 m,
ISR) ; 24 Oliver (1,95 m, USA) ; 31 Ozbolt
(1,88 m) ; 32 Evtimov (2,08 m) ; 41 Delibasic
(1,94 m, BOS). Entr. : J. Grdovic.
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS DE TABLE
ATHLÉTISME
Chila en veut encore
Pognon se dépense
À bientôt trente-six ans, Patrick Chila réussit une saison pleine.
Au point de reparler de l’équipe de France.
PATRICK CHILA s’est envolé
aujourd’hui pour Moscou plein
d’ambitions pour l’Open Pro Tour de
Russie, qui se déroule jusqu’à la fin de
semaine. Trente-cinquième joueur
mondial, Chila demeure en effet le
meilleur pongiste tricolore. Il y a
quelques semaines, auteur d’une belle
tournée asiatique marquée par plusieurs perfs significatives, il mit même
en difficulté le champion du monde
chinois Wang Liqin, alors invaincu
depuis un an. Sous les couleurs belges
de Charleroi, le meilleur club européen, le Français a également réintégré l’équipe type, qu’il avait quittée la
saison dernière, aux côtés du champion d’Europe bélarusse Vladimir Samsonov (numéro 5 mondial) et du Belge
Jean-Michel Saive (nnuméro 15). Le
Russe Alexei Smirnov, pourtant
numéro 23 mondial, doit désormais se
contenter du banc. « Je suis bien dans
ma tête, confie l’ancien Levalloisien.
Même si je vais bientôt avoir trente-six
ans (le 27 novembre), je reste persuadé de pouvoir encore jouer dans le
top 25 mondial. Après, il y a toujours
une période dans l’année où je n’ai pas
envie de partir loin de ma famille et où
j’ai plus de mal à m’entraîner. Mais je
sais que je peux encore battre pratiquement n’importe qui. C’est assez
jouissif… »
L’heure de la retraite n’est donc pas
encore venue. « Je me suis fixé Pékin
comme objectif, confie-t-il. Pour un
pongiste, finir sa carrière sur des Jeux
Olympiques à Pékin, c’est fantastique.
Néanmoins, si l’envie de m’entraîner
disparaît avant, je n’insisterai pas et
j’arrêterai. Mais ce n’est pas le cas pour
le moment. » À tel point qu’après avoir
annoncé sa volonté de quitter l’équipe
de France (avec laquelle il a disputé sa
dernière compétition, en avril dernier,
lors des Championnats d’Europe où il a
atteint les quarts de finale), Chila se
pose désormais quelques questions.
Lors de son dernier congrès, le CIO a
confirmé que les doubles seraient supprimés des Jeux de Pékin au profit
d’épreuves par équipes. Même si les
modalités de sélection ne sont pas
encore définies, les Championnats du
monde par équipes de Brême, au printemps 2006, pourraient d’un seul coup
offrir un grand enjeu. Or, dans l’état
actuel du « ping » français, et malgré
la volonté délibérée – et justifiée – des
dirigeants de se tourner vers la jeune
génération, les anciens demeurent
jusqu’à preuve du contraire les meilleurs, avec, outre Chila, Damien Eloi
(numéro 41) et Christophe Legoût
(numéro 54). « Je suis effectivement
moins affirmatif sur l’équipe de
France, confirme Chila. L’introduction
du par équipes aux Jeux change la
donne. Il faut que les meilleurs jouent.
Alors, si avec Damien (Éloi) et Chris
(Legoût) on peut aider la France à être
représentée, il faut voir… Ce serait en
tout cas un formidable dernier défi. »
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
Chila, persuadé
de pouvoir
encore jouer
dans le top 25
mondial,
s’est fixé les Jeux
de Pékin
comme objectif.
(Photo
Pierre Lablatinière)
CYCLISME
BADMINTON
Cunego doublera Giro
et Tour de France
Pi sur sa lancée
LE VAINQUEUR du Tour d’Italie 2004, dont la saison 2005 a été perturbée par
une mononucléose (dix-huitième du Giro et forfait pour le Tour de France), a prévu
de disputer ces deux grands Tours en 2006, avec une priorité accordée au Giro,
dont le parcours sera dévoilé le 12 novembre à Milan. « Dans une épreuve que l’on
dit montagneuse, Damiano Cunego s’alignera pour gagner », a commenté en
début de semaine son directeur sportif, Giuseppe Martinelli.
Si tout va bien, le leader de la Lampre-Caffita, âgé de vingt-quatre ans, devrait
également participer à son premier Tour de France, sans toutefois prétendre à la
victoire finale. « Là aussi, nous trouverons beaucoup de montagne, tout cela sera
une expérience fort utile dans une course qui sera dominée par le duel entre Basso
et Ullrich », a poursuivi Martinelli.
BOXE
Progresser au niveau
de la concentration
Le meilleur sprinteur français ne risque
cependant pas de se transformer en
touriste en 2006. « Je ne suis pas
mécontent de ma saison mais il y a des
leçons à en tirer et des choses à améliorer… Comme, surtout, la régularité,
analysait-il hier midi. L’objectif, hiver
comme été, c’est d’enchaîner les chronos de qualité et de resserrer les écarts.
Bien sûr, il y a deux rendez-vous en
ligne de mire, les Mondiaux en salle
(10-12 mars à Moscou) et les Championnats d’Europe (7-13 août à Göteborg), mais si je suis régulier, j’accéde-
rai en finale et ensuite on verra. »
L’Antillais, bientôt âgé de vingt-trois
ans, semble avoir pris un peu de recul
sur sa décevante prestation des Championnats du monde à Helsinki, où il
n’avait pu accéder aux finales (huitième en demi-finales sur 100 m et cinquième en quarts de finale sur 200 m)
malgré son record à 9’’99 sur 100 m.
« Il fallait laisser du temps pour en parler, pour lui comme pour moi, admettait Guy Ontanon. C’était nécessaire
de tirer le bilan de cette saison si particulière avec d’excellents chronos et
des Championnats du monde qu’il a
loupés, mais la discussion avait besoin
de sérénité. Je crois qu’il faut désormais qu’il se concentre sur ce qu’il sait
faire, qu’il ne coure pas dans l’affrontement ou la confrontation. Chaque
fois qu’il a été dans des couloirs moins
exposés, il a pris de très bons départs. Il
lui faut ainsi progresser en concentration. » Hier, celle-ci n’a faibli qu’en
toute fin de séance, lorsqu’il s’est agi
d’enchaîner huit fois 200 m à petite
allure. Le sprinteur, qui, il est vrai, est
sujet à l’asthme, n’arrivait pas à
retrouver son souffle. « Ce sont des
rythmes qui les fatiguent plus et qui
sollicitent leurs muscles différemment », expliquait Ontanon. Après
tout, ce n’est pas si paradoxal qu’un
sprinteur souffre de courir lentement.
VIRGINIE SAINTE-ROSE
(*) Fabrice Calligny et Martial Kanga ont
rejoint Guy Ontanon à la rentrée tandis
que Teddy Venel s’est adjoint au groupe
l’été dernier.
BRAHIM BOULAMI OPÉRÉ. – Le Marocain Brahim Boulami doit subir, le
12 novembre à Rabat, une opération chirurgicale du tendon d’Achille. Selon
un membre de la Fédération, Brahim Boulami, 4e sur 3 000 m steeple lors des
derniers Championnats du monde d’Helsinki, traîne cette blessure « depuis
quelques années », qui l’empêche de « poursuivre le rythme et le haut niveau
des compétitions ». L’ancien détenteur du record du monde de la distance
(7’55’’28) sera absent des meetings d’hiver. Il reprendra la compétition l’été
prochain en vue des Championnats d’Afrique (île Maurice du 9 au 13 août
2006), qualificatifs pour la Coupe du monde d’athlétisme prévue à Athènes
les 16 et 17 septembre de la même année.
SQUASH
US OPEN : LAVIGNE À BOSTON.
– Renan Lavigne, numéro 29 mondial,
débute aujourd’hui les qualifications
de l’US Open qui se dispute jusqu’à
mardi prochain à Boston. Il sera le seul
Français présent outre-Atlantique et
tentera d’accéder au tableau principal
où le Canadien Jonathon Power,
numéro 2 mondial et vainqueur
dimanche de l’Open de Detroit, et
l’Australien David Palmer (no 6) seront
les favoris. Le Français Thierry Lincou,
champion du monde et toujours no 1
mondial dans le nouveau classement
publié hier (Grégory Gaultier recule de
deux places et pointe désormais au 12e
rang) a pour sa part préféré se préparer
pour la fin de saison où l’attendent
notamment le très coté Open du Qatar
dans deux semaines, puis les Championnats du monde individuels à
HongKong du 27 novembre au
4 décembre et enfin les Mondiaux par
équipes à Islamabad (Pakistan), du 8
au 14 décembre.
HOCKEY
SUR GLACE
Vainqueur aux points, Kamel Amrane n’a pourtant pas brillé
face au Tchèque Seman. (Photo Bernard Papon)
LIGUE MAGNUS (11e journée)
AMRANE BROUILLON. – Champion de France des lourds-légers,
Kamel Amrane (31 ans, désormais
27 victoires, dont 16 avant la limite,
2 nuls, 4 défaites) n’a pas brillé en
battant aux points le Tchèque Radek
Seman (30 ans, 5 victoires, dont 1
avant la limite, 10 défaites), hier soir,
à Izegem (Belgique). « Amrane ne
s’est vraiment pas appliqué et le
combat a dégénéré, raconte l’arbitre
belge Daniel Van De Wiele. C’est peut-
Rouen
passe en force
être le combat le plus affreux que j’aie
jamais vu. Amrane, qui pouvait, ne
voulait pas, tandis que le Tchèque, qui
ne pouvait pas, essayait malgré tout.
Le Tchèque est allé trois fois à terre,
tandis qu’Amrane s’est justifié en
disant qu’il était affaibli par le jeûne du
ramadan. » Quant à Medhi Bouadla
(23 ans, Aulnay-sous-Bois), il a battu
aux points le Belge Michael Henrotin
qui était invaincu comme lui en huit
combats.
RÉUNION D’IZEGEM (BEL, 1er novembre). – Légers (8 × 3) : Hovhannes Zhamkochyan (BEL)
b. Loïc Fouré, aux points (79-76, 79-74, 78-76). Lourds-légers (8 × 3) : Kamel Amrane b.
Radek Seman (RTC), aux points (79-72, 80-74, 80-70). Super-moyens (6 × 3) : Medhi Bouadla b. Michael Henrotin (BEL), aux points (58-57, 59-57, 58-58). Welters (4 × 3) : Kobe Vandekerchkove (BEL) b. Nasreddine Soudani, aux points (40-36, 39-37, 39-37).
DÉCÈS DE MAGNETTO. – Francis
Magnetto, soixante-quinze ans, est
décédé dimanche dernier, à Hyères.
Après avoir été champion de France
amateurs et sélectionné en équipe
de France avec Alphonse Halimi,
Magnetto passa pro, tout comme le
futur champion du monde des coq, en
1955. Quatre ans plus tard, il devint
champion de France des lourds en
battant Robert Duquesne, à Blois. En
1960, il remporta sa plus belle victoire
en s’imposant aux points à Rome face
à l’ex-champion d’Europe, l’Italien
Franco Cavicchi. Retiré des rings en
1964, il devint employé municipal à
Hyères. En 1989, il fut bouleversé par
la mort, dans un accident de voiture,
de son fils Patrick, champion de France
amateurs des super-welters 1979.
RETOUR DE DE LA HOYA.
– Absent depuis sa défaite contre le
champion du monde des moyens, son
compatriote Bernard Hopkins, en septembre 2004, l’Américain Oscar
De La Hoya a annoncé qu’il effectuera
sa rentrée face au champion WBC
des super-welters, le Nicaraguayen
Ricardo Mayorga, le 6 mai prochain,
aux États-Unis.
ROUEN - AMIENS : 4-2
(2-0, 1-1, 1-1)
LES DRAGONS DE ROUEN, leaders
invaincus de la ligue Magnus, ont confirmé toute leur ambition en dominant hier
Amiens, leur dauphin (4-2). S’appuyant
sur un jeu plus physique, les Normands
ont bloqué les attaques et ont misé sur le
contre. Ils ont marqué deux fois lors de la
première période grâce à leurs jeunes
internationaux Alexandre Lefèvre et Tristan Lemoine. Dans la deuxièmepériode, la
pénalité de match qui renvoya aux vestiaires le Canadien Carl Mallette, si elle a
permisà Amiens de revenir au score, grâce
à François Rozenthal, n’a pas entravé la
marche en avant du leader. Celui-ci reprenait ses distances grâce à Ivan Fontana. Et
dans la dernière période, le Finlandais
Kimmo Salminen répondait du tac au tac
au but d’Anthony Mortas. – J.-F. C.
HIER : Grenoble - Mont Blanc, 0-3 ; RouenAmiens, 4-2 ; Caen-Angers, 0-2 ; Anglet-Villard,
2-2 a.p. ; Chamonix-Épinal, n.p. ; Morzine-Avoriaz - Briançon, 3-6.
AUJOURD’HUI : Dijon-Gap (20 heures).
Classement : 1. Rouen (– 1 m.), 19 pts ; 2.
Amiens, 18 ; 3. Villard, 17 ; 4. Angers et Briançon, 14 ; 6. Morzine-Avoriaz (– 1 m.) et Dijon,
11 ; 8. Anglet, 10 ; 9. Épinal et Grenoble
(– 1 m.), 9 ; 11. Caen et Mont Blanc, 7 ; 13.
Chamonix (– 1 m.) et Gap (– 1 m.), 5.
NHL. LUNDI : NY Rangers - Montréal, 1-4 ;
Toronto-Florida, 2-1.
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CYCLO-CROSS – CLASSEMENT MONDIAL UCI (au 31 octobre). – 1. Nijs (BEL),
802 points ; Wellens (BEL), 690 ; 3. Dlask
(RTC), 626 ; 4. Vervecken (BEL), 416 ; 5. De
Knegt (HOL), 387 ; 6. Vanthourenhout (BEL),
387 ; 7. Ausbuher (RTC), 347 ; 8. Groenendaal
(HOL), 285 ; 9. Heule (SUI), 273 ; 10. Mlynar
(RTC), 271 ; … 22. Gadret, 150 ; 31. Labbe,
96 ; 47. Belgy, 59 ; 50. Mourey, 55.
moins, pour une fois, ça m’a permis de
visiter les villes où je voyage, au lieu de
ne voir que l’hôtel, comme lors de la
pleine saison d’athlé. »
Bleu
Rouge
MADIOT PENSE AU TÉLÉTHON.
– L’équipe La Française des Jeux sera
réunie en stage le 26 novembre à
Renazé lors d’une journée où Marc
Madiot voudrait faire participer
l’ensemble des groupes sportifs français à une épreuve de cyclo-cross dont
les fonds seront reversés au Téléthon.
PARIS. – Ronald
Pognon a retrouvé
l’INSEP
et Guy Ontanon,
son entraîneur,
pour sa reprise
d’entraînement.
Le premier Français
sous les 10’’
est prêt à s’élancer
vers de nouveaux
défis.
(Photo
Jean-Marc Pochat)
Jaune
Bleu
Jaune
LEON SANCHEZ MORT DANS
UN ACCIDENT. – L’ancien coureur
Leon Sanchez, frère aîné de Luis-Leon
Sanchez, actuel coureur de l’équipe
Liberty Seguros, a été victime d’un
accident mortel, dimanche dernier,
alors qu’il conduisait un quad sur une
route de Murcie. Agé de vingt-trois
ans, Leon Sanchez avait abandonné la
compétition en 2004, alors que son
frère intégrait les rangs de la formation
de Manolo Saiz.
C’EST À LA CARTE, entre 11 heures
et 13 heures, mais c’est un menu qui ne
convient pas forcément à tout le
monde. Hier, à l’INSEP, pour son premier entraînement de la saison,
Ronald Pognon disposait de sept ateliers composant, selon l’ordre qu’il
allait déterminer, un « circuit technique à base de renforcement musculaire et d’alignement avec une dominante de travail de départ », dixit le
bienveillant technicien, Guy Ontanon.
Le premier Français sous les dix
secondes au 100 m (9’’99, le 5 juillet à
Lausanne) n’était pas le seul à s’agiter
dans le stade couvert de l’Institut des
sports toujours aussi vétuste. À ses
côtés, quatre compères suaient également : les sprinteurs Fabrice Calligny (*), Martial Kanga (*), Christophe Bonnet, le spécialiste du 400 m
Teddy Venel et une complice, Patricia
Girard. La « doyenne » (trente-sept
ans) a de plus en plus l’habitude de se
coiffer d’une double casquette, travaillant aussi dur que les collègues mais
n’hésitant pas non plus à les conseiller.
« Entre elle et Christine (Arron, qui
demeure pour le moment en Guadeloupe), je dispose de deux “assistants
coach” », souriait Ontanon. Après une
bonne heure d’échauffement et d’étirements, Ronald s’attaquait donc à
son menu technique sans appréhension. « Ça fait quinze jours que j’effectue des sorties quotidiennes à vélo
pour ne pas arriver trop à la peine.
J’allais ainsi en forêt de Sénart pour
une heure trente de VTT et encore,
quand je ne me perdais pas », rigolait
le Martiniquais.
Celui-ci a bénéficié d’un mois et demi
d’interruption. Sa dernière sortie a eu
lieu à Shanghai (le 17 septembre),
mais le sprinteur blessé n’avait pu y
briller. À l’issue de la compétition
chinoise, l’athlète choisit de partir en
croisière avec sa copine sur la Méditerranée. « Elle n’a pas l’occasion de me
voir souvent, alors que là, on a navigué
tranquillement une dizaine de jours
ensemble avec des excursions dans
chaque port, s’est réjoui Ronald. Au
Noir
Noir
GADRET SE DISTINGUE. – John
Gadret, vainqueur de la première
manche du Challenge national à Fourmies, dimanche dernier, a confirmé sa
bonne forme actuelle en prenant la
troisième place de l’épreuve d’ouverture du Gazet van Antwerpen Trofee,
disputée hier en Belgique autour du
Koppenberg. La victoire est revenue au
Belge Sven Nijs, qui a distancé son
éternel rival et compatriote, Bart Wellens, de 58 secondes. Gadret a fini à
1’16’’ devant des as de la discipline tels
Groenendaal, Aernouts, Franzoi et
Vannoppen.
LANDIS DOUBLERA GIROTOUR. – L’Américain Floyd Landis
(Phonak) a annoncé qu’il courrait pour
la première fois le Giro en mai prochain
avant le Tour de France. « J’espère que
cela constituera une préparation parfaite pour le Tour, a déclaré l’ancien
lieutenant de Lance Armstrong, neuvième de l’épreuve en juillet dernier. Je
commencerai mon entraînement aux
États-Unis, je le poursuivrai en Europe
dès janvier (premier stage de l’équipe
du 9 au 19 à Majorque). Le repérage du
parcours du Tour est prévu pour le mois
de juin. »
LA FRA NÇA IS E H ongy a n Pi,
numéro 4 mondiale, s’est parfaitement sortie du match piège face à la
Néerlandaise d’origine indonésienne
Mia Audina-Tjiptawan, numéro 9
mondiale et championne d’Europe, au
premier tour de l’Open de Hongkong.
Pi, tête de série no 4 de ce tournoi six
étoiles (la plus grosse cotation), s’est
en effet débarrassée hier de la vicechampionne olympique en seulement
trente minutes et deux sets (11-7,
11-6). « Hongyan a vraiment très bien
joué, se réjouit son entraîneur, Fabrice
Vallet. Elle est entrée sur le court avec
une tactique bien précise qu’elle a parfaitement appliquée. Elle est restée
patiente. Audina s’est montrée également moins sereine que d’habitude et
a pris davantage de risques. » Victorieuse de sa bête noire pour la deuxième fois en deux semaines, après
son succès en demi-finale de l’Open
cinq étoiles du Danemark qu’elle a
d’ailleurs remporté, la Française
affrontera demain la Malaisienne
Wong Mew Choo (no 13). « Cette
joueuse a beaucoup progressé ces derniers temps, prévient Vallet. Elle est à
prendre avec beaucoup de sérieux. »
– P.G.-B.
Le meilleur sprinteur français a repris l’entraînement avec une séance aussi variée que dense.
15
AUTOMOBILE
L’ancien pilote japonais Aguri Suzuki a présenté hier son écurie,
qui devrait débuter dès l’an prochain avec des moteurs Honda.
Un des volants
pour Sato ?
RENAULT
Mercedes
• Fernando ALONSO
• Giancarlo FISICHELLA
Kimi RÄIKKÖNEN
• Juan Pablo MONTOYA
FERRARI
TOYOTA
• Michael SCHUMACHER
CHER
• Felipe MASSA
SSA
• Jarno TRULL
TRULLI
• Ralf
alf SCHUMACHER
HONDA
• Ruben
Ru ns BARR
• Jenso
J
n BUTT
BMW
ri
• Nick HEID
HEIDFELD
• Jacquess Villeneuve ?
WILLIAMS-Cosworth
Il ne réussit qu’un break sur six occasions et, menant 2-0 dans le deuxième set, ne parvint pas à serrer
assez ses jeux de service pour tenir.
Le souvenir de son titre de
2001 s’estompe un peu plus chaque
PHILIPPE BOUIN
SUPER AGURI F 1-Honda
deuxième équipe que Honda avait
annoncée lors du GP du Japon,
Suzuki ne se voit pourtant pas
mener son projet à terme sans l’aide
de l’ex-écurie BAR. « Nous avons
déjà abattu une énorme quantité de
travail, poursuit-il. Mais il nous en
reste beaucoup à faire avant d’être
au départ. Heureusement que Honda
est là. En F 1, il n’y a pas de temps à
perdre… » Histoire d’avoir vingtdeux voitures au départ !
FRÉDÉRIC FERRET
(Avec TETSUYA TSUZUKI.)
F 1 : AUDIENCE EN HAUSSE.
– Les Grands Prix ont réuni
en moyenne 3,7 millions de
téléspectateurs avec une part
d’audience moyenne de 35 %
(4 ans et plus) pour TF 1. La saison
précédente, la moyenne était de
3,3 millions de téléspectateurs.
RÉSULTATS
ESSAIS F 1 (Vallelunga [ITA],
1er-2 novembre). – Massa (BRE, Ferrari),
1’14’’262 (53 tours) ; Badoer (ITA,
Ferrari), 1’16’’322 (21).
Devant près de mille spectateurs, les
deux pilotes se sont essayés à des tests
comparatifs au volant d’une F 2004 et
d’une F 2005.
TRANSAT JACQUES-VABRE
PARIS-BERCY. – « Battling Fab’ » a encore frappé ! Après
une lutte de presque trois heures, Santoro a arraché, aux
dépens de Nieminen, son billet pour le deuxième tour qui
l’oppose cet après-midi, à Gaudio. (Photo Nicolas Luttiau)
bateaux. Avec mon œil neuf, je vais
chercher ce qui peut être amélioré.
Cela faisait treize ans, depuis la première Jacques-Vabre en fait, que je
n’avais pas navigué sur un mono 60.
Ç’a bien évolué, mais on peut encore
progresser. »
La théorie
« peyronesque »
Le second volet de la mission de Peyron, qui a disputé toutes les éditions de
la Transat en double et l’a gagnée en
multis en 1999, est d’aider Dick à devenir un meilleur marin. « Ma méthode
est un peu idiote, un peu basique,
assure modestement le Niçois. Chez
Loïck, il y a une vraie intuition. Ça va
être très intéressant d’observer comment il fonctionne. En course, il y a tout
un travail de prise d’infos ; on va se les
passer et prendre les décisions en cherchant à comprendre le cheminement
de Loïck et en le comparant avec le
mien. »
À côté de ces deux objectifs tournés
vers l’avenir, les deux partenaires
essaieront dans l’immédiat de gagner
la course « en menant, dit Dick, le
bateau à fond chacun son tour. » Mais
PROGRAMME
© FFT/ DIRECTION DE LA COMMUNICATION
AUJOURD’HUI. – 11 heures : briefing sécurité ; VENDREDI. – 19 heures : présentation des skippers au bassin Paul-Vatine au Havre. SAMEDI. – 10 heures :
appareillage des monocoques ; 15 heures : départ des monocoques . DIMANCHE.
– 10 heures : appareillage des multicoques ; 15 heures : départ des multicoques.
mène-t-on vraiment à fond un voilier
qu’on cherche en même temps à
vendre ? « On ne s’est pas posé la
question, affirme Peyron. En tout cas,
je n’ai pas eu de consigne de JeanPierre en ce sens. D’ailleurs, le meilleur
moyen de gagner une course est de la
finir. » « Je fais totalement abstraction
de ça, renchérit Dick. Il faut être complètement “désensibilisé” sur la casse,
surtout après le Vendée Globe que j’ai
vécu ! Et puis le bateau ne sera vendu
qu’après la Route du Rhum. »
Pour aller vite « JP » appliquera donc
ce qu’il appelle la « théorie peyronesque », qui consiste à perdre en permanence le moins de temps possible.
« Tout le monde sait aller vite quand
les conditions sont bonnes, complète
l’auteur de la théorie. C’est dans les
périodes de transition que se fait la différence. “ Mener à fond ”, c’est une
expression de “garageot” (merci pour
Dick) ; ce qu’il faut, c’est être au potentiel maximum en fonction des conditions. Ça peut n’être pas à cent pour
cent… et ça peut être beaucoup
plus. » Reste à passer de la théorie à la
pratique.
ANDRÉ-JACQUES DEREIX
« ARTECH 60 » CHANGE DE
NOM. – Le mono 60 pieds Artech 60
d’Alexandre Dejeanty portera désormais le nom Maisonneuve-RégionBasse-Normandie et sera baptisé ce soir
au Havre en présence de son skipper.
ARNAUD CLÉMENT partage son plaisir avec le public
qui l’a accompagné hier, dans sa victoire sur Kiefer.
« Une ambiance
fantastique »
« POURQUOI ÊTES-VOUS si heureux d’avoir gagné ce match
contre Kiefer ?
– Si j’avais perdu, cela m’aurait fait
très mal parce que, après deux défaites
en Grand Chelem (Roland-Garros et
US Open), perdre à Bercy pour la troisième fois contre le même joueur, cela
aurait été difficile. Déjà, à Roland-Garros, le match avait été très serré : 6-4
au cinquième. Les gens m’avaient
encouragé et j’avais perdu à l’arraché.
Là, ça a été l’inverse. J’étais sur le central, il y avait une ambiance fantastique. C’était jouissif. Ça s’est joué à un
point ou deux. Il a eu une balle de
break au troisième set, je mets un coup
droit sur la ligne ! Si la balle avait été
faute, il aurait pu conclure derrière,
6-4. Il a manqué d’un peu de fraîcheur
par moments. Il arrivait d’une finale à
Saint-Pétersbourg, et, comparé à nos
deux précédentes confrontations, je
pense qu’il avait un peu moins de jus.
Pas grand-chose, mais je l’ai ressenti.
– Vous dites avoir ressenti un
“déclic” l’été dernier, pouvezvous en dire plus ?
– C’est parti du tournoi de Washington, où j’ai passé deux tours, très
accrochés, en jouant plutôt mal.
Ensuite, j’ai battu Gilles Muller, et à
partir de là, tout s’est bien enchaîné. Je
me sentais plus serein, je gérais beaucoup mieux les moments difficiles, et
ça continue. En fait, j’ai retrouvé un
fonds de jeu plus élevé que par le passé. Depuis que je suis rentré de l’US
Open, j’ai fait deux challengers en
France (Orléans et Grenoble) et les
tournois de Metz, Lyon et Bercy pour
clôturer l’année. Nous (les Français)
avons une chance fantastique ! Nous
pouvons être fatigués, mais quand
nous sommes devant notre public,
nous nous sentons soutenus, poussés,
et c’est un atout énorme par rapport
aux autres joueurs.
– Vous avez joué deux heures
quarante-deux, n’avez-vous pas
l ai s s é d e s f o r c e s d a ns l a
bagarre ?
– Si, mais je n’ai mal nulle part, je
prends du plaisir, ça se voit et j’ai plaisir à le partager. C’est mon dernier
tournoi, après je serai en vacances.
Contre Robredo, ce sera un combat du
fond du court, il se déplace bien, mais
je suis confiant et très excité. »
DOMINIQUE BONNOT
ILS ONT DIT
Fabrice SANTORO (vainqueur de
Jarkko Nieminen, 6-7, 7-6, 6-3) : « À
3-1 au troisième set contre moi, je
savais que je pouvais revenir. Il n’y
avait qu’un break de retard et Nieminen sert bien mais ce n’est pas Roddick
non plus. Il y a eu une brèche, je l’ai saisie. Je me suis demandé pendant le
match pourquoi me battre encore et
encore. Je n’ai pas la réponse, c’aurait
été plus facile de me coucher… Contre
Gaudio demain (aujourd’hui), je ne
sais même pas si je vais être en état de
venir sur le terrain. Je n’ai jamais eu
aussi mal si tôt dans un match. Là, au
bout d’une demi-heure, je souffrais.
Au milieu du premier set, j’ai eu un
gros coup de barre. Je pense qu’ils ont
fait le programme après le premier set
en pensant que jamais je n’allais m’en
tirer. J’aurais vraiment préféré jouer
vers 18 heures. Mais bon je n’ai pas
envie non plus de polémiquer. Ce
match contre Nieminen, je ne l’aurais
jamais gagné à l’étranger. Concernant
la Coupe Davis, je suis rentré sur le
court à 19 heures et une réunion a été
programmée à 19 h02. Vous vous sen-
tiriez comment à ma place ? De toute
façon j’aurai des infos demain… »
Jean-René LISNARD (vainqueur
de Nicolas Mahut, 6-3, 1-6, 7-6) : « Je
ne suis pas un lucky loser, je suis un
“lucky winner” ! Arrêtez d’insister sur
le fait que je remplace Gaël Monfils. Je
ne me sens pas remplaçant du tout. J’ai
battu Srichaphan en qualifications
(avant de perdre 6-4 au troisième set
contre Djokovic). Contre Mahut, j’ai le
mérite d’avoir gagné alors qu’il a
mieux joué que moi. Mais j’ai réussi à
me libérer. Je me tire un coup de chapeau. Au prochain tour contre Hrbaty,
j’y crois. Peu importe si je joue sur le
central, le court no 1 ou le no 2. Je
prends tout ce qui vient ! »
Sébastien GROSJEAN (battu par
Taylor Dent, 6-4, 7-6) : « Je suis déçu
d’avoir perdu au premier tour ici, déçu
d’avoir fait un mauvais jeu de service au
deuxième set après l’avoir breaké, mais
je n’ai aucun regret car j’ai donné mon
maximum. À l’intersaison, je vais travailler mon physique et participer à un
stage organisé par la Fédération américaine, le 11 décembre, à côté de chez
moi (Boca Raton, Floride) avec Andy
(Roddick). En 2005, mon bilan est positif. J’ai battu de très bons joueurs, mais
il m’a manqué un petit quelque chose,
un enchaînement de victoires. En 2006,
j’espère retrouver mon niveau de 2001,
éviter le même début de saison qu’en
2005 (blessure à l’Open d’Australie) et
pouvoir donner mon maximum en
Grand Chelem, Coupe Davis et Masters
Series. J’ai envie de regagner la Coupe
Davis, et donc, d’obtenir ma place dans
l’équipe. Je l’ai dit à l’instant (vers
20 heures, hier) lors d’une réunion avec
le président (Christian Bîmes), le capitaine (Guy Forget), le DTN (Patrice
Dominguez) et les joueurs (sauf Santoro
qui était sur le court, précisément à ce
moment-là) : la Coupe Davis est une
compétition que j’adore, et ce n’est pas
parce que je ne l’ai pas disputée une fois
(à Moscou, cette année) qu’il y a eu
rejet. Nous en avons parlé, il n’y a aucun
malentendu, mais je n’ai pas envie de
revenir sur ce sujet. » – D. B.
DERNIÈRE MINUTE
Ljubicic (CRO) b. Blake (USA), 6-3, 6-4;
Stepanek (RTC) b. Lopez (ESP), 7-5, 6-2.
RÉSULTATS
PHILADELPHIE (USA, WTA Tour, indoor, 585 000 dollars,
31 octobre - 6 novembre). – Premier tour : Shvedova (RUS)
b. Sromova (RTC), 6-2, 6-1 ; Bachmann (ALL) b. Diaz-Oliva (ARG),
6-0, 4-1, abandon ; Koukalova (RTC) b. Rolle (USA), 0-6, 7-6 (7-5),
6-3 ; Washington (USA) b. Shaughnessy (USA), 6-2, 5-7, 6-2 ;
Panova (RUS) b. Jankovic (SEM), 6-4, 3-6, 7-5 ; Sucha (SLQ)
b. Foretz, 6-1, 5-7, 6-1 ; Sugiyama (JAP) b. Benesova (RTC), 7-5,
6-4 ; Karatantcheva (BUL) b. Zvonareva (RUS), 7-5, 6-3 ;
Vaidisova (RTC) b. Henke (ALL), 6-1, 6-1. Lindsay Davenport,
grippée, et Maria Sharapova, blessée au pouce droit, ont toutes
deux déclaré forfait, préférant se réserver en vue du Masters, qui
aura lieu la semaine prochaine à Los Angeles.
QUÉBEC (CAN, WTA Tour, indoor, 170 000 dollars,
31 octobre - 6 novembre). – Tour qualificatif : Fedossova
b. Matic (ALL), 6-3, 4-6, 6-1. Premier tour : An. Serra Zanetti
(ITA) b. Pin, 1-6, 6-1, 7-5 ; Nagyova (SLQ) b. Kostanic (CRO), 6-3,
2-6, 6-4 ; Vesnina (RUS) b. Brémond, 6-3, 7-6 (7-1) ;
Keothavong (GBR) b. Pastikova (RTC), 6-0, 6-4 ; Dubois (CAN)
b. Jackson (USA), 7-5, 6-4 ; Frazier (USA) b. Wozniak (CAN), 6-4,
3-6, 7-6 (8-6) ; Arvidsson (SUE) b. Castellvi (PRI), 6-2, 7-5 ; Perry
(USA) b. Kurhajcova (SLQ), 6-2, 4-6, 7-5.
BUSAN (CDS, ATP, Challenger, rebound ace, 50 000 dollars,
31 octobre - 6 novembre). – Premier tour : Phau (ALL) b.
Thomann, 6-0, 7-5.
À BERCY, JUSQU’AU 6 NOVEMBRE 2005...
Aujourd’hui, Roddick, Mathieu
et Ferrero sont au POPB! Et vous?
Réservations : www.ticketnet.fr et 0 892 390 490 (0,34€/min)
INDIAN WELLS MIAMI MONTE-CARLO ROME HAMBOURG MONTREAL CINCINNATI MADRID BNP PARIBAS MASTERS SHANGHAI 2005
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2005
PAGE 15 P
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
« ON SE COMPLÈTE BIEN, je suis
petit et il est grand, je suis Laurel, il est
Hardy. » À voir, côte à côte, Loïck Peyron et Jean-Pierre Dick, on comprend
tout de suite qui est qui. Mais Dick est
aussi le skipper de Virbac-Paprec, ce
monocoque de 60 pieds bleu et blanc à
la barre duquel il remporta la Transat
Jacques-Vabre 2003 pour ce qui était
la première course du bateau. Et pour
l’édition 2005 – qui sera l’une de ses
dernières puisque le voilier sera vendu
après la Route du Rhum 2006 –,
l’ancien vétérinaire a pris Peyron
comme coskipper.
« J’attends de lui l’œil de l’expert et les
secrets du champion, explique Dick.
C’est quelqu’un qui s’est rapidement
adapté au projet et y apporte un
plus. »
Le « projet », c’est la construction d’un
nouveau monocoque en vue du Vendée Globe 2008, épreuve qui a ensorcelé Dick cette année. « Je fais partie
du design-team de Virbac-Paprec 2,
confirme Peyron, qui avoue une passion de toujours pour la conception de
Grosjean,
Coria,
Puerta out
année à l’horizon de sa carrière.
Avec Grosjean disparaissait l’espoir
d’un choc étoilé au deuxième tour
contre Andy Roddick. Il ne fut pas le
seul grand nom à quitter le tournoi
par la petite porte. En ouverture du
programme, la tête de série no2 de
Guillermo Coria s’était heurtée de
plein fouet à celle, talentueuse, du
jeune Tchèque Tomas Berdych, 20
ans (6-4, 6-2). Une victoire aurait
assuré la qualification de l’Argentin
au Masters.
Le forfait probable de Marat Safin
pourrait la lui offrir. Il faudrait en
revanche une véritable épidémie de
forfaits pour que Mariano Puerta
aille à Shanghai. Battu (6-3, 7-6) par
un autre jeune talent, le Serbe Novak
Djokovic (18 ans), dans l’arrièresalle du court no1, l’Argentin a raté
l’avion pour la Chine (voir page 16).
On connaît quelques dirigeants qui
respirent.
• Takuma Sato ?
•?
Pour progresser encore, le vainqueur de la dernière édition
en monocoque a pris Loïck Peyron pour coéquipier.
de notre envoyé spécial
vé assez d’énergie pour contrer la
puissance de Taylor Dent. Doté d’un
des services les plus puissants du circuit après Andy Roddick, l’Américain
pratique un jeu service-volée à
l’ancienne, digne de son père, Phil,
joueur australien de Coupe Davis des
années soixante-dix, et devenu rare.
Servant trop irrégulièrement, tout de
suite sous pression sur ses deuxièmes balles, Grosjean ne trouva
jamais la distance au retour pour
prendre la mesure du service
adverse.
MIDLAND-TOYOTA
Dick à l’école Peyron
LE HAVRE –
Jarkko Nieminen mit neuf minutes
de plus pour céder face à Fabrice
Santoro (6-7, 7-6, 6-3). Pourtant
marqué par ses efforts de Lyon, où il
avait remporté le double dimanche
après avoir atteint les demi-finales
du simple, Santoro usa de toutes ses
ficelles pour écarteler la marionnette
adverse.
Premier quart-de-finaliste finlandais
du Grand Chelem au dernier US
Open, vainqueur d’Andre Agassi au
premier tour à Roland-Garros, Nieminen est pourtant un gaucher très
fin, doté d’une jolie patte. Il semblait
avoir la victoire bien en main quand il
mena 3-1 dans le dernier set. Vingt
minutes plus tard, en bon pickpocket
des courts, Santoro la lui avait subtilisée, sans qu’il s’en soit aperçu.
En revanche, peut-être marqué
moralement par sa défaite contre
Gaël Monfils en demi-finale à Lyon,
Sébastien Grosjean n’a jamais trou-
Bleu
BATEAUX
Lisnard (6-3, 1-6, 7-6). Âgé de vingtsix ans, sur le circuit depuis près de
dix ans, Lisnard fit honneur à la
double chance qui lui avait valu
d’être repêché dans le grand tableau
par le forfait de Gaël Monfils et
d’être opposé au seul des engagés
moins bien classé que lui (141e ATP
contre 123e).
Arnaud Clément réussit, lui, à
oublier ses envies de vacances au
soleil et ses deux défaites cette
année devant Nicolas Kiefer. Battu
par l’Allemand à Roland-Garros et à
l’US Open, Clément sut aller chercher un succès pourtant longtemps
menacé par une grippe aviaire du
coup droit, du genre de celle qui
envoie les balles voler dans les coins.
Oscillant, comme toujours, entre
présomption et crispation, Kiefer
finit par perdre lucidité et toucher sur
les tout derniers points de l’ultime
tie-break après 2 h 41 de jeu (6-4,
1-6, 7-6).
Jaune
TOST, PATRON DE TORO ROSSO. – Franz Tost deviendra à partir du
1er janvier, le responsable de l’ex-écurie Minardi. L’Autrichien, âgé de
quarante-neuf ans, était depuis 2000 directeur des opérations chez BMW
Motorsports. En attendant sa prise de fonction, Red Bull – qui a officiellement
racheté l’écurie de Faenza à Paul Stoddart hier – gérera l’équipe jusqu’à la fin
de l’année.
SAVOIR SAISIR sa chance. C’est le
maître mot du tennis, ce sport qui
permet de gagner des matches en
marquant moins de points que son
adversaire. C’est aussi le maître mot
d’un tournoi dans lequel les multiples absences des ténors offrent
aux seconds rôles leur chance de
l’année d’encaisser points et dollars
à foison.
C’est enfin le credo que devraient se
mettre en tête les joueurs français
présents au POPB, qui, comme l’a
très bien dit hier Arnaud Clément,
ont le privilège de finir l’année
devant un public assez fervent pour
remplir les gradins comme s’il ne
manquait pas la moindre vedette, et
pour les soutenir de tout leurs cœurs
et chœurs dès qu’ils produisent la
moindre étincelle.
Hier, ils furent trois sur cinq à s’y
tenir. L’un d’entre eux, Nicolas
Mahut, tomba victime de l’acharnement de son camarade, Jean-René
Noir
Rouge
Jaune
Bleu
Noir
Le pilote néerlandais Christijan Albers a signé hier un contrat avec l’écurie
Midland, ex-Jordan. La durée et les termes financiers du contrat n’ont pas été
révélés. Albers, vingt-six ans, a découvert la F 1 cette année chez Minardi et
s’est classé 19e cette année avec quatre points marqués aux États-Unis.
« J’apprécie tout ce que j’ai appris avec Minardi cette saison, et je considère
ce transfert comme un pas en avant, a déclaré Albers. C’est de loin le meilleur
challenge pour l’avenir. » Albers est le premier pilote à signer avec la
nouvelle écurie du milliardaire Alex Schnaider. Le Néerlandais effectuera ses
premiers tours de roue avec l’équipe le 7 décembre prochain à Jerez.
Une tierce à cœur
• Christijan ALBERS
•?
• Scott Speed ?
• Vitantonio Liuzzi ?
Albers chez Midland
Jaune
• David CO
COULTHARD
RD
• Christiann Klien ?
• Mark WEBBER
• Nico Rosberg ?
Pour l’instant, l’équipe, qui sera
basée à Tokyo, utilisera l’ancienne
usine de l’écurie Arrows, à Langley,
dans le comté d’Oxford, en Angleterre, afin d’être prête dans six mois.
« La chose n’est pas facile, avoue
Suzuki. Nous n’achetons pas d’écurie existante. Nous avons dû tout
penser depuis le départ. Et nous
travaillons sur ce projet depuis
février. »
Niant toute participation de Dome,
le fabricant de châssis nippon, et
refusant d’être considéré comme la
Noir
Santoro, Clément et Lisnard sont allés au bout d’eux-mêmes pour passer le premier tour.
Le plateau
TORO ROSSO-Cosworth
Ces déclarations laissent à penser
que Takuma Sato pourrait être l’un
des deux pilotes de l’équipe. Le Japonais, toujours aidé par Honda, s’est
retrouvé poussé vers la sortie fin septembre lorsque Barrichello est venu
rejoindre Jenson Button chez BAR.
La création de cette nouvelle écurie
pourrait permettre à celui qui est une
idole au Japon de rester l’an prochain en F 1. « Des négociations
sont en cours, explique Suzuki.
Mais nous ne savons pas encore
si nos pilotes seront japonais ou
étrangers. Une chose est sûre : nous
nous sommes entretenus avec
Takuma. »
Rouge
TENNIS PARIS (ATP, Masters Series, indoor)
FORMULE 1
22, voilà une 11e écurie
IL Y A UN AN, on craignait pour
l’avenir de la F 1. Il y a un an, on
s’imaginait un Championnat 2005
maussade. En faisant les comptes,
avec Jordan moribonde et Minardi
mal en point, la saison s’annonçait
morose, avec la possibilité de n’avoir
que seize voitures au départ. Mais
les affaires ont repris. D’abord, le
milliardaire russo-canadien Alex
Schnaider s’est offert l’écurie
d’Eddie Jordan. Puis Red Bull s’est
payé Minardi. Rebaptisées Midland
et Toro Rosso, ces deux équipes
devaient être les petites nouvelles le
12 mars prochain, lors du GP inaugural de Bahreïn.
Mais hier, au siège social de Honda,
Aguri Suzuki a présenté la « vraie »
nouvelle écurie, sa propre écurie,
créée de toutes pièces. Une première
depuis l’arrivée de Toyota en 2002.
Nommée Super Aguri F 1, elle sera
équipée de moteurs Honda et devrait
débuter en 2006 sur le circuit de
Sakhir. « J’ai effectué l’engagement
auprès de la FIA la semaine dernière.
Mais je n’aurai la confirmation de
mon engagement que début
décembre », affirme l’ancien pilote,
dont le meilleur résultat est une troisième place au GP du Japon 1990 au
volant d’une Larrousse. « Je rêve de
voir le drapeau japonais flotter
sur le podium », ajoute-t-il, en
espérant d’ailleurs pouvoir obtenir
des pneus Bridgestone pour ses
monoplaces.
Bleu
16
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS PARIS (ATP, Masters Series, indoor)
Mercredi 2 novembre 2005
Puerta, c’est fini ?
L’Argentin a peut-être disputé le dernier match de sa carrière hier. Mais son cas n’est pas réglé pour autant.
Pour son retour à Paris,
Mariano Puerta s’est
incliné face au Serbe
Djokovic (6-3, 7-6), dans
l’indifférence d’un court
annexe du POPB,
compromettant ses
chances de participation
au Masters. Contrôlé
positif au soir de sa
finale perdue à
Roland-Garros, le
récidiviste, déjà
sanctionné en 2003, vit
donc désormais dans
l’attente de son
jugement qui pourrait
n’être prononcé qu’à la
mi-décembre. Depuis la
révélation de l’affaire
Puerta, dans nos
colonnes, le 5 octobre
dernier, il a disputé
quatre tournois et six
matches (pour une
victoire), menant sa vie
de professionnel, comme
si de rien n’était. De quoi
susciter plusieurs
interrogations auxquelles
L’Équipe répond.
mière réunion entre les deux parties
(FIT et joueur) afin de définir la procédure, puis pas moins de vingt et un
jours mais pas plus de soixante pour
fixer les dates des audiences. Celles-ci
durent de deux à trois jours. Le tribunal
prend ensuite une quinzaine de jours
pour statuer. Au total, la contre-expertise peut être séparée du verdict d’une
centaine de jours. Dans le cas des
échantillons de Roland-Garros, les
vacances estivales du laboratoire ont
repoussé les contre-expertises vers la
mi-septembre. Le verdict pourrait donc
intervenir entre la fin du Masters Series
de Paris et la mi-décembre. Ce qui
pourrait permettre à Mariano Puerta
de disputer le Masters, s’il y gagnait
une place à la faveur de forfaits.
POURQUOI A-T-IL
CONTINUÉ À JOUER ?
Parce que les règlements du tennis ne
prévoient pas de suspension préventive, au contraire de ceux de l’athlétisme. La date de la contre-expertise
de l’échantillon B ne constitue donc
pas le point de départ d’une éventuelle
suspension. Le joueur incriminé peut
continuer à exercer son métier jusqu’au verdict du tribunal de la FIT.
En revanche, s’il admet la présence de
produits dopants dans l’échantillon et
s’il ne plaide que pour des circonstances atténuantes, il peut de luimême arrêter de jouer dans l’espoir
que le tribunal déduira la durée de
cette « auto suspension » de celle de
la suspension finale. C’est l’option
qu’avait choisie Mariano Puerta il y a
deux ans lors de sa première condamnation pour dopage (clenbuterol) : suspendu neuf mois le 6 janvier 2004, il
avait pu rejouer le 1er juillet suivant car
il avait interrompu son activité dès la
fin du mois de septembre 2003. Il est
en revanche difficile d’interpréter le
fait qu’il reste cette fois sur le circuit.
Pense-t-il avoir des arguments sans
faille à faire valoir à ses juges ?
Cherche-t-il à les impressionner en
affectant la sérénité ? Le doute est permis.
PEUT-IL ÉCHAPPER
À UNE SANCTION ?
A priori non. La contre-expertise ayant
confirmé la présence d’étiléfrine dans
ses urines, Puerta aura du mal à plaider
l’innocence. Pour obtenir des circonstances atténuantes, un joueur doit
démontrer comment la substance a été
introduite dans son organisme et prouver que cette ingestion s’est faite à son
insu. Difficile aussi.
Reste à plaider le vice de forme. Les
avocats de Mariano Puerta peuvent
tenter de démontrer que la révélation
de son contrôle positif par L’Équipe en
constitue un, dans la mesure où le programme du tennis prévoit la confidentialité jusqu’au jugement. Ils ont toutefois peu de chances d’aboutir car les
règlements ne font pas de la rupture de
la confidentialité une cause automatique de nullité de la procédure. « Le
débat est ouvert, précise Charles
Dudognon, juriste au Centre du droit et
de l’économie du sport de Limoges,
mais pour qu’un vice de forme puisse
conduire à une annulation, il faut vraiment qu’on considère qu’il a une incidence sur le fond du jugement. » Ça ne
semble pas être le cas.
A-T-IL TOUCHÉ
SES GAINS DANS LES
TOURNOIS ?
PARIS-BERCY. – Devant guère plus de 400 spectateurs, Mariano Puerta a terminé hier sa saison et peut-être sa carrière, loin des clameurs du
court Philippe-Chatrier, où, le 6 juin dernier, il avait disputé la finale de Roland-Garros.
(Photo Nicolas Luttiau)
PROGRAMME
Dans… un certain temps. La procédure en tennis est longue, souvent trop
longue. Après la contre-expertise positive (dont la date n’est pas publiée), le
joueur reçoit une notification écrite de
sa « mise en examen ». Il dispose de
dix jours pour demander à être entendu par un tribunal ou accepter une
sanction automatique. La FIT réunit
alors un tribunal de trois juges indépendants, un juriste, un médecin et un
chimiste. Le président a ensuite vingt
et un jours pour organiser une pre-
PHILIPPE BOUIN
Battu et bouche cousue
Un mois après la révélation de son contrôle positif, Mariano Puerta
n’a fait que passer, hier, à Paris.
LE RETOUR À PARIS du citoyen Puerta a accouché, hier,
d’un événement plus qu’ordinaire. Exporté sur la patinoire
de Bercy, relookée en court no 1, à l’abri de l’œil de la télé en
direct, l’Argentin, contrôlé positif au soir de sa finale perdue
à Roland-Garros, n’a jamais semblé mal à l’aise d’être là.
Battu hier par la jeune perle serbe Novak Djokovic (6-3, 7-6),
il n’y a pas fait de vieux os.
Entré en piste à 16 h 24, le gaucher argentin reçut un accueil
normal. Ni bronca, ni quolibets, ni témoignages de soutien,
nada. Sorti du court à 18 h 17, il fut raccompagné dans
l’indifférence. Entre les deux, RAS. Ah ! si, quand même, on
crut assister à un happening subversif quand Djokovic
« chaussa » un loup noir à la Zorro au moment d’entrer sur le
terrain. Le vengeur masqué voulait-il signifier sa protestation de devoir jouer contre Puerta ? « Oh ! la, non, pas du
tout, s’étonna le Serbe après le match. C’est juste qu’hier
(lundi) c’était Halloween et que j’ai voulu m’amuser. »
Il y eut aussi un match que l’Argentin faillit renverser en se
procurant six balles d’égalisation à un set partout mais qui
lui échappa.
Vint ensuite la conférence de presse, qui, s’agissant du señor
Puerta, tourne ces dernières semaines à un jeu de dupes tout
en silences. Comme à Madrid, comme à Lyon, l’Argentin
avait prévenu l’ATP qu’il ne répondrait à aucune question sur
l’« affaire ». À part ça, rien que de l’ordinaire. Et c’est la
réalité des choses, selon les gens du milieu. « De ce que j’ai
vu et de ce qu’on m’a dit, assure Thierry Champion, le coach
SIMPLE HOMMES
1er
de Monfils, rien n’a changé. Ni le comportement de Puerta ni
celui des autres vis-à-vis de lui. » Tous confirment que
l’actuel numéro 9 mondial « dit toujours bonjour, comme
avant, salue les épouses des joueurs, comme avant, et passe
son temps avec les Argentins. Comme avant. »
Pendant la période de latence due à la procédure, Puerta
promène le même air affable qu’on lui connaissait avant.
Relax. « Oui, c’est vrai, abonde Davydenko, battu par
l’Argentin en demi-finale de Roland-Garros. Mais à l’intérieur, il doit être affecté, c’est certain. » « C’est peut-être
du bluff, s’interroge le Belge Vliegen. En vérité, on parle peu
de ça entre nous. Il est là, voilà tout. Mais peut-être que c’est
son dernier tournoi. »
Pourtant, hier, le gaucher argentin assura qu’il « allait maintenant penser à l’avenir ». Il fait plus qu’y penser puisqu’il
vient d’embaucher un coach, son compatriote Guillermo
Perez-Roldan, ancien joueur de premier plan. Présent à
Bercy, le robuste entraîneur s’est montré hier très fuyant.
Peut-être pas de la parano mais au moins de l’évitement.
Seul l’agent du joueur, Giorgio Brasero, fut plus disert. « Il
faut faire évoluer son jeu, et sa demi-finale en indoor au
Vietnam est un premier résultat de ce qu’on veut faire à
l’avenir. Le deal (avec Perez-Roldan) court jusqu’à la fin de
la saison mais devrait être renouvelé l’année prochaine. »
Comme si de rien n’était.
1/16
FRÉDÉRIC BERNES
1/8
1
1/2
1 RODDICK (USA, 3)
16
10
5
4
14
9
6
8
11
15
3
7
12
13
Grosjean (26)
Lisnard (123, l.l.)
HRBATY (SLQ, 20)
FERRER (ESP, 17)
Mirnyi (BLR, 28)
Haas (ALL, 47)
NALBANDIAN (ARG, 12)
PUERTA (ARG, 9)
Hanescu (ROU, 37)
Kiefer (ALL, 23)
ROBREDO (ESP, 21)
T. JOHANSSON (SUE, 15)
C. Rochus (BEL, 46)
Blake (USA, 24)
LJUBICIC (CRO, 10)
STEPANEK (RTC, 14)
F. Lopez (ESP, 33)
Sanguinetti (ITA, 42)
GONZALEZ (CHL, 13)
ANCIC (CRO, 22)
Spadea (USA, 68)
Rusedski (GBR, 38)
DAVYDENKO (RUS, 8)
GAUDIO (ARG, 11)
Nieminen (FIN, 30)
Verdasco (ESP, 35)
GINEPRI (USA, 18)
FERRERO (ESP, 19)
Serra (51, w.c.)
Novak (RTC, 49)
CORIA (ARG, 7)
Dent, 66-4,
4, 77-66 (7
(7-4)
4)
Lisnard, 66-3,
3, 11-6,
6, 7-6
7 6 (7(7 5)
HRBATY
bye
FERRER
bye
Massu (CHL, 59) Mirnyi, 6-2, 6-3
Haas, 7-6 (8-6), 6-4
Pavel (ROU, 54)
NALBANDIAN
bye
PUERTA
bye
Djokovic, 6-3, 7-6 (11-9)
Djokovic (SEM, 85, q.) Djokovic, 4-1, ab.
Clément (74, w.c.) Clément, 6-4, 1-6, 7-6 (8-6)
ROBREDO
bye
T. JOHANSSON
bye
Vliegen (BEL, 107, q.) Vliegen, 3-6, 7-6 (7-3), 6-2
O. Rochus (BEL, 25) Blake, 6-4, 6-3
LJUBICIC
bye
STEPANEK
bye
Malisse (BEL, 44) F. Lopez, 4-6, 7-6 (7-2), 6-4
Mathieu, 5-7, 7-6 (7-4), 6-4
Mathieu (56)
GONZALEZ
bye
ANCIC
bye
Tursunov, 5-7, 6-4, 7-6 (7-3)
Tursunov (RUS, 75, q.) Tursunov, 6-1, 6-2
Seppi (ITA, 71, q.) Rusedski, 6-3, 6-4
DAVYDENKO, 6-2, 6-2
DAVYDENKO
bye
GAUDIO
bye
Santoro (69, w.c.) Santoro, 6-7 (8-10), 7-6 (7-4), 6-3
N. Lapentti (EQU, 84, q.) Verdasco, 6-7 (5-7), 7-5, 7-5
GINEPRI
bye
FERRERO
bye
Wawrinka (SUI, 58, l.l.) Wawrinka, 6-3, 6-4
Berdych (RTC, 50) Berdych, 7-5, 6-3
Berdych, 6-4, 6-2
CORIA
bye
2
(entre parenthèses, la nationalité et le classement ATP ; w.c. : wild-card ; q. : qualifié ; l.l. : lucky loser)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Finale
dimanche 6 novembre
Rouge
QUAND CONNAÎTRA-T-ON
LE VERDICT ?
Bleu
Rouge
Sport +. – 11 h 30 (555 min).
France 2. – 1 h 15 (65 min).
Déjà condamné à une suspension de
neuf mois en 2003-2004, l’Argentin
risque la radiation à vie, sauf s’il parvient à convaincre ses juges de circonstances atténuantes ou à démontrer un
vice de forme grave. Mais les circonstances atténuantes, dans les règles, ne
peuvent permettre de commuer la
radiation à vie qu’en une suspension
de huit ans, minimum, ce qui, pour un
joueur de vingt-sept ans, équivaut à
une mise à la retraite. Il devra aussi,
probablement, rendre la totalité des
points et des dollars gagnés depuis le
début du tournoi de Roland-Garros.
Une fois la sanction tombée, son dernier recours serait de faire appel
devant le Tribunal arbitral du sport de
Lausanne.
Jaune
Bleu
Jaune
À LA TÉLÉ
QUELLE SANCTION
ENCOURT-IL ?
Noir
Noir
AUJOURD’HUI. – À partir de 11 h 30.
Court central : HRBATY (SLQ) - Lisnard. Pas avant 13 heures : ROBREDO
(ESP) - Clément ; GAUDIO (ARG) - Santoro ; RODDICK (USA) - Dent (USA). Pas
avant 19 heures : GONZALEZ (CHL) Mathieu ; NALBANDIAN (ARG) - Haas
(ALL). Court no 1 : GINEPRI (USA) - Verdasco (ESP) ; T. JOHANSSON (SUE) - Vliegen (BEL) ; FERRER (ESP) - Mirnyi (BLR) ;
FERRERO (ESP) - Wawrinka (SUI) ; Llodra-Santoro - Black-Ullyett (ZIM) ;
Benneteau-Mahut - Knowles-Nestor
(BAH-CAN).
Dès que l’ouverture de l’instruction de
son cas est notifiée au joueur concerné
(normalement quelques jours après la
contre-expertise), la FIT a le pouvoir de
mettre sous séquestre la quasi-totalité
de ses prix gagnés jusqu’à la date du
verdict. On lui laisse les 7 500 « premiers » dollars et la moitié des
sommes touchées entre 7 500 $ et
27 500 $. Il ne peut donc toucher, au
maximum, pendant cette période, que
17 550 $ (14 630 ). En cas de culpabilité avérée, il devra toutefois très
probablement rendre tous les gains
acquis depuis son contrôle positif. En
revanche, la perception des garanties
financières que lui ont offertes les tournois autres que ceux du Grand Chelem
et des Masters Series ne dépend que
des contrats signés avec ces tournois.