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Les Français reprennent goût aux piscines VOTRE MAGAZINE AUJOURD’HUI AVEC LES ECHOS RY SS STO / CUL TUR LE E / STY / ... ET Shutterstock BUSINE Porté par la météo, le marché des piscines a bondi de 6,5 % l’an dernier. // P. 16 MOI LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // VENDREDI 15, SAMEDI 16 AVRIL 2016 // LESECHOS.FR 016. NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉM ENT. 4,20 € BERLIN, où LE REFU GE e istoir argé d'h s de réfugiés ort ch er l’aérop s milli pelhof, accueille de age à Tem rkel Report d’Angela Me gne l’Allema L’ESSENTIEL LA SÉLECTION DEVIENT OFFICIELLE À L’UNIVERSITÉ Un décret va sécuriser juridiquement, dès la rentrée, le principe de la sélection avant la deuxième année de master, pour 1.300 formations. // P. 5 LE DOSSIER GREC REVIENT SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE Athènes veut accélérer les négociations pour recevoir de nouvelles aides. Le G20 à Washington et le prochain Eurogroupe seront des étapes importantes. // P. 6 ENTREPRISES & MARCHÉS MOBILITÉ : LES LOUEURS DE VOITURES S’ADAPTENT Face au développement de l’autopartage, les enseignes de location de voitures s’adaptent aux nouveaux modes de mobilité. // P. 18 LE LUXE AUX PETITS SOINS POUR SES ACTIONNAIRES Malgré le ralentissement du marché, les groupes de luxe disposent de trésoreries record. Ils ont annoncé une hausse des dividendes au titre de 2015. // P. 20 LA FRANCE EN RETARD SUR LES APPLIS DU NUMÉRIQUE Villes intelligentes, surveillance de l’environnement, les start-up développent des applications utilisant les données transmises par les satellites. // P. 25 BNP PARIBAS SUPPRIME 10 % DE SES EFFECTIFS EN BFI La banque a présenté un plan de départs volontaires de 675 postes d’ici trois ans dans ses activités de marché et de financement. 221 postes seront créés par ailleurs. // P. 28 CARNET // P. 35 Foot L’OM, un club difficile à vendre Lesimpôts fontfuirles contribuables fortunés Dossier4 pages Spécial placements l Le nombre de contribuables des tranches supé- rieures à 200.000 euros a diminué de 8 % en 2014. l La chute est plus marquée au-delà de 1 million. l L’exil fiscal n’est pas la seule cause, souligne Bercy. V oilà des chiffres qui vont relancer le débat sur l’exil fiscal. Les dernières données publiées par l’administration fiscale font état d’une nette baisse du nombre de contribuables dans les tranches supérieures de l’impôt sur le revenu. En 2014, le nombre de foyers fiscaux dont le revenu fiscal de référence était supérieur à 200.000 euros a chuté de 8 %. Ils n’étaient plus que 137.081 foyers dans cette tranche de revenus, contre 148.268 l’année précédente. Entre 1 et 2 millions d'euros, le repli atteint 30 %. Avec de gros risques d’érosion des recettes de l’impôt : si les contribuables gagnant plus de 200.000 euros ne représentent que 0,4 % des foyers fiscaux, ils acquittent en moyenne 20 % de l’impôt sur le revenu. L’exil fiscal est évidemment en cause, mais il ne suffit pas à lui seul à expliquer cette chute. Bercy avance l’argument d’une certaine volatilité dans les très hauts revenus, qui dépendent parfois d’un événement exceptionnel,commelacessiond’uneentrepriseou un départ à la retraite. 2013 a été la première année d’entrée en vigueur de la mise au barème des revenus du capital, un changement qui a pu occasionner des reports de cession. // PAGE 2 d’emprunt ne devraient pas passer sous zéro en France. Scénario inimaginable il y a peu, certains crédits immobiliers à taux variable sont déjà passés en territoire négatif au Danemark, et plus récemment en Belgique : dans ce cas de figure, ce n’est plus le client qui doit des intérêts à sa banque... mais bien l’inverse. A priori, rien de tel ne se profile en France, pour une raison simple : les emprunts à taux révisable ont pratiquement disparu du paysage français. Au dernier pointage, ils ne constituaient plus que 0,4 % de la production de crédit. // PAGE 27 des performances 2015 Ce que les assureurs ne disent pas l PATRIMOINE Les 5 meilleurs rapports rendement-risque pour vos placements ET L’ÉDITORIAL DE JEAN-FRANCIS PÉCRESSE PAGE 9 Pourquoiles Français sontprivés decrédits à tauxnégatif IMMOBILIER Les taux l ASSURANCE-VIE Le meilleur et le pire « Ilfautune pausedans l’intégration européenne » Les crédits à taux variable En % de la production totale de crédit en France 25 20 Le grand entretien Hubert Védrine Dans un entretien aux « Echos », l’ancien ministre des Affaires étrangères s’alarme de la rupture croissante des peuples avec le projet européen. Pour rattraper les « décrocheurs » de l’Europe, il préconise une pause dans l’intégration. Pour ressouder les populations du monde autour de valeurs communes, il propose également d’« écologiser » la géopolitique. // PAGE 13 15 10 0,4 5 0 2001 2008 Mars 2016 “ Le Rotary Club et la ceinture rouge de Paris pour une fois à l’unisson ! ” Le Figaro « LES ÉCHOS » / SOURCE : CRÉDIT LOGEMENT / CSA AFP // P. 17, START-UP P. 24 ET L’ÉDITORIAL Lesprix sont9 % plusélevés en Ile-de-France qu’en régions DE DAVID BARROUX P. 9 SUR CONSOMMATION Selon les DOMINIQUE SEUX DANS « LE DÉBAT ÉCO » À 7H45 LE VENDREDI ISSN0153.4831 NUMÉRO 22172 108eANNÉE 40 PAGES Antilles-Réunion 3,20 €. Guyane-St Martin 4,20 €. Belgique 5,10 €. Espagne 3,50 €. Grande-Bretagne 5£30. Grèce 3,20 €. Italie 3,50 € Luxembourg 3,00 €. Maroc 25 DH. Suisse 9,30 FS. Tunisie 3,40 TND. Zone CFA 2.500 CFA. Michel Sapin. Photo Eric Piermont/AFP LaFranceprotègelesEtats étrangerscontrelessaisies La mesure dans la loi Sapin 2 favorisera notamment l’Etat russe. CRÉANCES UnarticlepasséinaperçuduprojetdeloiSapin2prévoit de mieux protéger les biens des Etats étrangers sur le sol français. Danslemêmetemps,ilaffaiblitlesmoyensdescréanciers(entreprises, fonds d’investissement…) qui cherchent à se faire payer. C’est pain bénit pour la Russie, en plein contentieux Ioukos. // PAGE 29 relevés de l’Insee de mars 2015, les prix à la consommation en régionparisiennesontplusélevés de 9 % par rapport à ceux de la province. L’écart s’expliqueengrandepartieparlecoût des loyers, qui est supérieur de près de 50 % en Ile-de-France. Les différences de prix sont aussi importantes sur les frais de santé, du fait des honoraires des médecins parisiens. Le salaire horaire net moyen d’un ouvrier ou d’un employé est de l’ordre de 8 à 10 % plus élevé en région parisienne qu’en province. Quant aux écarts de coût entre la métropole et l’outremer, il est estimé entre 7 et 12 % de plus pour ces derniers. // PAGE 4 “ Un essai d’une brutale lucidité.” Le Point.fr “ Une réforme de la fiscalité qui ne pénalise plus ceux qui travaillent.” L’Humanité #reconciliationfiscale 02 // Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos FRANCE 2017: le grand flou A un an de l’échéance, le casting de la présidentielle a rarement été aussi indécis, notamment à gauche, où François Hollande est sur la sellette. LE FAIT DU JOUR POLITIQUE Stéphane Dupont Fabien Clairefond pour Les Echos D es dépenses en veuxtu en voilà pour les jeunes, les fonctionnaires ou les éleveurs ; un Parti socialiste en ordre de bataille avec sa Belle Alliance populaire, un long face-à-face jeudi soir à la télévision avec un panel de Français soigneusement sélectionnés : tout est fait pour que François Hollande puisse se représenter en 2017. Et, pourtant, jamais le doute n’a été aussi grand sur sa capacité à briguer un nouveau mandat. Huit Français sur dix ne veulent pas qu’il se lance dans la course, disent les sondages. Et l’inversion de la courbe du chômage à laquelle il a lié sa candidature demeure à la merci du moindre retournement de conjoncture. Aucun recours clair ne se dessine pour autant à gauche : Manuel Valls est sur le même bateau, Martine Aubry ne veut pas se lancer, Arnaud Montebourg s’interroge mais manque de troupes, Emmanuel Macron ne s’est jamais frotté au suffrage universel. A un an du premier tour, le casting de la présidentielle a rarement été aussi incertain. Car, à droite, le terrain est tout sauf dégagé. Certes, Alain Juppé caracole en tête des intentions de vote à la primaire. Mais la campagne n’a pas vraiment démarré et nul ne sait qui ira voter. Nicolas Sarkozy ne lâche rien, même s’il est distancé. Et Bruno Le Maire pointe le bout de son nez. Une chose est sûre, en revanche, c’est que les Français ne veulent pas du remake de la présidentielle de 2012 que leur préparent les états-majors politiques. Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Nicolas DupontAignan et même Jacques Cheminade veulent retenter leur chance, comme les deux derniers présidents sortants. Une affiche désolante pour nombre d’électeurs aspirant au renouvellement. Et à contre-courant : jamais les Français n’ont été aussi détachés des partis, soucieux de casser les codes établis, désireux de dépasser les clivages habituels et de reprendre leur destin en main. Tout est réuni en réalité pour la percée d’un outsider. Emmanuel Macron comme Bruno Le Maire sont convaincus, non sans quelques raisons, qu’ils ont peut-être un coup à jouer. Et dans un sondage Harris Interactive publié jeudi, Nicolas Hulot est crédité de 9 à 11 % des voix. @DupontEchos en bref Pour Debré, Sarkozy « devrait prendre acte » que pour lui, « c’est fini » POLITIQUE — Nicolas Sarkozy « devrait prendre acte » que pour lui « c’est fini », affirme l’ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré dans une interview au « Point » parue jeudi. « Quand on veut être président de la République, on doit avoir le sens de l’Etat. Et Sarkozy ne l’a pas », assène l’ancien ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac, dont le contentieux avec Nicolas Sarkozy remonte à la campagne pour la présidentielle de 1995. « C’est un chef de clan auquel il est interdit de résister, surtout au nom du droit », dénonce-t-il. Le Roux se dit « pas favorable » à une taxation des CDD SOCIAL — Le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, n’est « pas favorable » à la proposition de surtaxation des CDD, avancée par le Premier ministre, Manuel Valls. Il « souhaite [en] discuter ». « Cela ne me semble pas être la recette magique pour aller vers moins de précarité. Je n’en vois pas l’utilité », a-t-il insisté sur le « Talk » Orange-« Le Figaro ». Le projet de loi travail, qui doit reprendre cette mesure, « trouvera une majorité en séance à l’Assemblée nationale », où il sera examiné en séance plénière à partir du 3 mai, a-t-il assuré. Le nombre de foyers fiscaux chez les contribuables aisés Evolution par rapport à 2013 Par revenu fiscal de référence, en euros 100.001 à 200.000 200.001 à 300.000 300.001 à 400.000 400.001 à 500.000 500.001 à 600.000 600.001 à 700.000 700 001 à 800.000 800.001 à 900.000 900.001 à 1.000.000 1.000.001 à 2.000.000 2.000.001 à 3.000.000 3.000.001 à 4.000.000 4.000.001 à 5.000.000 5.000.001 à 6.000.000 6.000.001 à 7.000.000 7.000.001 à 8.000.000 8.000.001 à 9.000.000 Plus de 9.000.000 565.584 82.509 25.368 10.980 5.701 3.329 2.108 1.406 1.050 3.351 631 259 135 65 47 27 22 93 – 23 % – 29 % – 31 % – 30 % – 32 % – 26 % – 15 % – 42 % – 41 % – 46 % – 19 % – 35 % +3% –2% –9% – 15 % – 15 % – 18 % La contribution sur les hauts revenus Rendement, en millions d’euros Foyers concernés, en milliers 29,68 630 29,75 24,76 522 369 2012 2013 2014 2012 2013 2014 « LES ÉCHOS » / SOURCES : DGFIP, COMMISSION DES FINANCES Forteérosion dunombre decontribuablesfortunés l Le nombre de contribuables des tranches supérieures a chuté de 8 % en 2014. l Cette catégorie rapporte chaque année 20 % de l’impôt sur le revenu. FISCALITÉ Ingrid Feuerstein In_Feuerstein Les recettes de l’impôt sont-elles en train de s’éroder chez les très hauts revenus ? Il est encore trop tôt pour l’affirmer, mais les dernières données publiées par l’administration fiscale, celles sur l’impôt de 2014 payé sur les revenus 2013, font état d’une nette baisse du nombre de contribuables dans les tranches supérieures de l’impôt. En 2014, le nombre de foyers fiscaux dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 200.000 euros a chuté de 8 %. Ils n’étaient plus que 137.081 foyers dans cette tranche de revenus, contre 148.268 l’année précédente. Avec de gros risques d’érosion des recettes de l’impôt : si ces contribuables ne représentent que 0,4 % des foyers fiscaux, ils acquittent chaque année en moyenne 20 % de l’impôt sur le revenu. Dans toutes les tranches de revenus au-delà de 200.000 euros, le nombredefoyersabaissé.Etpluson monte en revenus, plus la baisse est spectaculaire. Ainsi, le nombre de foyers dont le revenu est compris entre 400.000 et 500.000 euros a chutéde15 %en2014,tandisqu’entre 1 million et 2 millions de revenus, la baisse atteint 30 %. En 2013, l’évolu- tion était moins évidente : certaines tranches de revenus voyaient le nombre de contribuables monter, d’autresbaisser.Lereculétaitcependant déjà marqué pour les contribuables dont les revenus sont supérieurs à 1 million d’euros, ce qui conduit, sur deux ans, à une vraie chute les concernant. L’exil fiscal mis en cause Ce phénomène est difficile à expliquer précisément, d’autant que l’on ne sait pas s’il s’inscrit dans la durée, en l’absence de données historiques et des chiffres pour 2015. L’exil fiscal, souvent dénoncé par la droite et les entrepreneurs, est en cause, mais il ne suffit pas à lui seul à expliquer cette chute. En 2013, le fisc a recensé 659 départs parmi les revenus supérieurs à 300.000 euros, alors que les données de l’administration montrentqu’onaperdu9.672foyersdans cette tranche. Bercy avance l’argument d’une certaine volatilité dans les très hauts revenus qui dépendent parfois d’un événement exceptionnel, comme la cession d’une entreprise, d’un fonds de commerce ou un départ en retraite. Ainsi, ce ne sont pas nécessairement les mêmes personnes que l’on retrouverait d’uneannéesurl’autredanslestranches supérieures de l’impôt. Une autre explication pourrait se trouver dans l’évolution de l’assiette de l’impôt. Celle-ci avait déjà forte- Les chiffres clefs 0,4 % LA PART DES MÉNAGES déclarant plus de 200.000 euros de revenus sur le nombre total de foyers fiscaux. 20 % CE QUE CES FOYERS REPRÉSENTENT dans les recettes de l’impôt sur le revenu. ment impacté le rendement de la « surtaxe Sarkozy » créée en 2011 (3 à 4 % pour les revenus supérieurs à 250.000 euros). Cette taxe n’a rapporté que 369 millions d’euros en 2014, contre 630 millions en 2012. Durant ces années de crise, il est possible que les contribuables aient réalisé moins de plus-values mobilièresouaientrenoncéàvendreleur entreprise. L’année 2013 a été pleine d’incertitude suite à la fronde des « pigeons », ces entrepreneurs qui s’estimaient lésés par la mise au barème des revenus du capital. Ce n’est qu’en fin d’année qu’a été voté unabattementpourduréededétention qui évite aux créateurs d’entreprise de payer un impôt trop lourd lorsqu’ils revendent leur société. 2013 a aussi été la première année d’entrée en vigueur de la mise au barème des revenus du capital, un changement de fiscalité majeur qui a pu occasionner des modifications de comportement. Certains contribuables ont pu renoncer à exercer des plus-values, certains dirigeants ont pu renoncer à se verser des dividendes. « La volonté du gouvernement était d’inciter à la détention longue. Certains comportements de détention de courte durée ont pu être dissuadés », indique-t-on à Bercy. ( Lire l’éditorial de Jean-Francis Pécresse Page 9 Les hausses d’impôt quiontcibléleshautsrevenus Les hauts revenus ont été beaucoup mis à contribution pour réduire le déficit public depuis 2011. nouvelle tranche d’impôt à 45 % pour les revenus supérieurs à 150.000 euros par part. Cette mesure a concerné près de 50.000 contribuables. • LA « SURTAXE SARKOZY » • L’ALIGNEMENT DE LA FISCALITÉ DU CAPITAL Les hauts revenus ont été mis à contribution sous Nicolas Sarkozy par le biais d’une « surtaxe ». A l’époque, le gouvernement Fillon avait opté pour ce mécanisme de façon à éviter de créer une nouvelle tranche d’impôt (celle à 40 % ayant néanmoins été portée à 41 % en 2010). Cette surtaxe s’élève à 3 % pour les revenus compris entre 250.000 et 500.000 euros et à 4 % au-delà de 500.000 euros. Conçue comme « exceptionnelle » à sa création, elle est toujours en vigueur. • LA CRÉATION D’UNE NOUVELLE TRANCHE À 45 % Arrivée au pouvoir, la majorité so cialiste a voté en 2012 une ET DU TRAVAIL C’était l’un des engagements de campagne de François Hollande. A compter de 2013, les revenus du capital ont été imposés au barème de l’impôt sur le revenu, en lieu et place du prélèvement forfaitaire libératoire de 24 %. Ce qui pénalise les contribuables dont le taux marginal est supérieur à 30 %. Certains aménagements ont été apportés dans la loi de finances 2014 concernant les plus-values de cession mobilière, suite à la fronde des « pigeons ». Des abattements pour durée de détention ont été instaurés pour éviter de pénaliser les entrepreneurs. PLAFONNEMENT •DESLENICHES FISCALES Le plafond des niches fiscales a été abaissé à 10.000 euros, à l’exception des investissements outre-mer, du financement du cinéma et de la restaurationdesbâtimentshistoriques. • LA RÉFORME DE L’ISF Le gouvernement Hollande est revenu sur la réforme de 2011 de Sarkozy, en relevant le barème pour les patrimoines supérieurs à 1,3 million d’euros. Le plafonnement ISF a remplacé le bouclier fiscal. • LA TAXE À 75 % Elle n’a jamais été appliquée à l’impôt sur le revenu mais elle a pu jouer sur les comportements. Censurée par le Conseil constitutionnel, la taxe à 75 % a finalement été payée par les entreprises sur la part des rémunérations excédant 1 million d’euros en 2013 et 2014, avant de disparaître en 2015. — In. F. Le ministre de l’Economie et des Finances, Michel Sapin. Photo Stéphane de Sakutin/AFP R ALPHL AUREN.COM/PURPLEL ABEL A N D R E W L AU R E N CINÉASTE Découvrez le Sur-Mesure 2 PL ACE DE L A MADELEINE 17 3 B O U L E V A R D S A I N T- G E R M A I N PA R I S PA R I S 04 // FRANCE Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos Les prixen région parisienne sont9 % plus élevésqu’en province l La différence s’explique principalement par le coût du logement. l Les frais de santé sont également plus importants dans la capitale. CONSOMMATION Marie Bellan @mbellan1 La vie en région parisienne est plus chère que dans le reste de la France. Le constat est connu, mais les chiffres de l’Insee diffusés ce jeudi permettent de mesurer l’écart précis, en fonction des types de dépenses, qui sépare la capitale et son agglomération de la province. Si un ménage provincial s’établissait en région parisienne tout en gardant son mode de vie, son budget de consommation augmenterait de 9,2 % (chiffres 2015). Environ un tiers de l’écart s’explique par le coût des loyers, supérieur de près de 50 % pour les Parisiens, selon l’Insee. Si les tarifs d’électricité et de gaz sont uniformes en métropole, les services liés au logement (gestion des ordures ménagères, service d’assainissement, réparation du logement) sont aussi plus onéreux en région parisienne, mais le surcoût est limité à 6,1 %. Des dépassements d’honoraires plus fréquents Le logement n’est pas le seul poste pour lequel les différences de prix sont importantes. Les dépenses de santé (avant remboursement par les régimes de Sécurité sociale et lescomplémentairessanté),notamment les honoraires des médecins, sont plus élevées de 12,2 % en région parisienne par rapport à la province. Un différentiel qui s’explique par des dépassements d’honoraires POLITIQUE Les communistes et les écologistes se sont rapprochés des socialistes. plus fréquents en Ile-de-France. Enfin, les différences de prix sur les hôtels et autres hébergements sont également élevées : l’écart est de 18 %. Plus étonnant, l’Insee ne mesure pas de différence flagrante sur les prix des cafés et des restaurants(seulement+5,4 %pourParis). Les différences sont aussi moins marquées dans l’alimentation (+6,5 % à Paris). Cet écart, précise l’Insee, concerne quasiment toutes les catégories de produits alimentaires. Il peut s’expliquer notamment par les marges commercialesquiintègrentunservicerendu plus important, comme la durée d’ouverture des magasins, souvent plus étendue à Paris qu’en région. Matthieu Quiret @MQuiret Les écarts de prix sont beaucoup plus sensibles sur les services que sur les biens. Pour l’achat de meubles ou l’équipement ménager, l’écart est aussi modéré (+4,2 %), car les grandes enseignes nationales pratiquent des tarifs généralement uniformes sur l’ensemble du territoire. Globalement, la différence de prix est plutôt faible sur les biens (+3 %) et davantage marquée dans les services (+15,6 %). C’est que le poids des rémunérations dans les coûts de production est plus élevé pour les services. Or le salaire horaire net moyen d’un ouvrier ou d’un employé est de l’ordre de 8 % à 10 % plus élevé en Ile-deFrance qu’en province. n La Corse légèrement plus onéreuse Les prix pratiqués sur l’île de Beauté sont 4 % plus élevés que ceux de la province, selon les relevés de l’Insee pratiqués en mars 2015. Les produits alimentaires et les boissons représentent un surcoût de 8,7 %. En revanche, le prix du tabac est 25 % moins cher en Corse, car l’île bénéficie d’une fiscalité dérogatoire par rapport au continent sur ce type de produits. L’écart pour les autres biens et services est de l’ordre de 9 % plus élevé en Corse, par exemple pour les assurances habitation et véhicule. Pour les transports et la santé, les prix sont quasi identiques. Lesurcoûtdelavieoutre-mer relativisé L’écart avec la métropole est estimé entre 7 % et 12 %. De quoi relancer les débats sur la majoration de 35 % à 40 % des fonctionnaires. Eloignement et insularité obligent, les prix à la consommation dans les départements d’outre-mer (Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte) étaient en 2015 plus élevés de 7 % à 12 % que ceux de l’Hexagone, selon l’Insee. « Les ménages d’outre-mer dépensent plus en produits de la mer, en produits tropicaux et en vêtements légers, mais moins en cinéma, théâtre, restaurant, services sportifs que les métropolitains », note l’institut. Seschercheursontégalementplanché sur le fait que certains métropolitains conservent leurs habitudes et choisissent des produits importés quand d’autres s’approvisionnent plus localement. Conclusion, un foyer métropolitain conservant ses habitudes augmente ses dépen- ses de 17,1 % en Martinique et Guadeloupe, de 16,2 % en Guyane et de 10,6 % à La Réunion. A l’inverse, des Antillais venus dans l’Hexagone verraient leur budget de consommation baisser de 7 % s’ils ne changeaient pas de mode de vie. Comment expliquer ces différences ? Par les prix de l’alimentaire, plus cher de 38 % en Martinique, de 34 % en Guyane, de 33 % en Guadeloupe, de 28 % à La Réunion et de 19 % à Mayotte. Mais aussi par le coût des soins, plus élevé de 15 % (Réunion et Mayotte) à 17 % (Antilles-Guyane). Les écarts de prix en matière de loyer sont, 60 % L’ÉCART DE PRIX pour la téléphonie mobile aux Antilles et en Guyane (20 % à La Réunion), selon l’Insee. eux, plus élevés en Guadeloupe et Guyane (+20 %) qu’à La Réunion et en Martinique (+10 %). Des chiffres qui vont être regardés à la loupe. Outre un abattement d’impôt de 30 % à 40 % pour tous les résidents des DOM, les fonctionnaires bénéficient en effet d’avantages financiers bien supérieurs lorsqu’ils viennent travailler outre-mer. Selon le rapport de la Cour des comptes de février dernier, 91.000 d’entre eux ont des rémunérations majorées du traitement brut de base de 40 % en Guadeloupe et Martinique, et de 35 % à La Réunion. Une surcharge de 1,18 milliard d’euros qui pèse sur les budgets des collectivités ultramarines. La Cour avait alors estimé que prendre en compte le réel différentiel du coût de la vie réduirait la note de 850 millions d’euros, avant de préconiser en premier lieu de simplifier le maquis de dispositions accumulées au fil des années. — J. Ch. CGT : ThierryLepaon faitde nouveau desvagues SYNDICATS Depuis sa démission, l’ancien numéro un de la CGT a coûté plus de 150.000 euros à la centrale. Le 22 avril 2015, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s’était « engagé à trouver un travail » à Thierry Lepaon, contraint à la démission par les révélations sur son train de vie. « Il est toujours payé par la CGT puisque nous n’avons pas trouvé d’évolution professionnelle en ce qui le concerne », a reconnu mercredi le numéro un de la centrale devant l’Association des journalistes de l’information sociale. Thierry Lepaon, qui a travaillé sur l’illettrisme, lorgne la future Agence de la langue française pour la cohésion sociale dont Manuel Valls a annoncé mercredi la création. Elle prendrait la suite de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI). Comme l’a révélé « Le Monde », l’exécutif n’est pas insensible à sa demande : « On ne peut pas dire que son profil soit inadapté. » Mais, précise-t-on, « pour l’instant, rien n’est tranché ». Certains évoquent un emploi dans l’organigramme, d’autres, la présidence. Cette perspective suscite des remous. Pas du côté de Philippe Martinez, mais parce que Thierry Lepaon veut un salaire, alors que la présidence de l’ANLCI est bénévole et que son efficacité vient d’être saluée par la Cour des comptes, qui appelle à « ne pas négliger le risque de dilution de la question très spécifique de l’illettrisme » dans la future Agence de la langue française. Toujours salarié de la CGT En attendant, c’est la CGT qui paie. Depuis sa démission, Thierry Lepaon, dont la venue est annoncée pour l’ouverture du 51e congrès de la CGT, lundi, à Marseille, est toujours salarié de la confédération, à 4.200 euros net. A fin mars, la note s’élevait en effet à 115.000 euros en salaire chargé, horstreizièmemois,et31.000euros Paris :les relations s’apaisent dansla majorité L’ancien secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon avait été contraint à la démission par des révélations sur son train de vie. Photo Martin Bureau/AFP de location pour l’appartement qu’il a continué à occuper jusqu’en février. Soit au total 150.000 euros. En revanche, il n’a pas pu récupérer son Grand Scenic de fonction : Philippe Martinez le souhaitait, mais la majorité du bureau confédéral a refusé. Ces sommes s’ajoutent aux quelque 100.000 euros versés à l’Union régionale CGT de Basse-Normandie en remboursement du salaire de Thierry Lepaon sur les six mois précédantsonélectionàlatêtedelacentraleetdelatrèspolémiqueprimede départd’unpeuplusde25.000euros qu’atouchéel’anciensalariédeMoulinex en quittant Caen pour Paris au motif d’un changement juridique d’employeur. La confédération a par ailleurs dépensé 130.000 euros en travaux et équipement du logement dans son appartement de fonction, ainsi que près de 50.000 euros de rénovation de son bureau. Au total, la CGT aura donc déboursé pour Thierry Lepaon, en dehors des salaires de son numéro un quand il était en poste, plus de 350.000 euros. — L. de C. Après deux ans de mandat à la Mairie de Paris, la majorité de gauche affiche une unité retrouvée. « Il y a un an, nous étions encore dans les rapports deforceavecl’exécutif,maisnous avons tous, depuis, transformé notre manière de travailler », a reconnu jeudi David Belliard, coprésident du groupe écologiste du Conseil de Paris. Celia Blauel, adjointe EELV à l’environnement, confirme que les membres de l’exécutif ont fini par trouver leur place. Mais le contexte a aussi resserré la coalition : « Nous avons subi deux attentats,lamontéeenpuissance du FN et le passage à droite de la région. Par ailleurs, la population attend fortement une autre forme de politique. Nous sommes dans une posture de responsabilité », justifie David Belliard. Les écologistes saluent aussi une évolution d’Anne Hidalgo, « plus réceptive à nos préoccupations comme la qualité de vie des habitants ». Des divergences persistent avec les Verts sur la question de l’accueil des migrants. L’adjoint communiste au logement, Ian Brossat, qui gère le dossier prioritaire de la Mairie, fait également montre d’une forte solidarité avec Anne Hidalgo : « Je ne vais pas vous dire que la maire est devenue communiste, mais Paris reste l’un des rares endroits où la gauche conserve une certaine allure. » Même sentiment chez Les Verts : « Le contraste est fort entre une majorité unie à Paris et une gouvernance très différe n t e a u go u ve r n e m e n t » , regrette Anne Souyris, coprésidente du groupe. Ian Brossat explique avoir les moyens de faire ce dont son groupe rêve depuis quinze ans, avec 140 millions d’euros de budget annuel pour la production de logements sociaux. Les adjoints verts estiment avoir réussi à infléchir les politiques municipales vers l’écologie. « Nous avons imposé dans un quart de la commande publique (400 millions d’euros) le recours àlamain-d’œuvreeninsertion », p r é c is e A n t o i n e t t e G u h l , adjointe à l’économie solidaire. Les Verts revendiquent aussi d’avoir tiré la maire vers la lutte contre le diesel, d’avoir obtenu l’achat d’électricité verte pour 100 % des bâtiments municipaux ou le plan bientôt lancé de rénovation thermique de 1.000 immeubles parisiens. Les passes d’armes de la première année sur la tour Triangle, les JO ou Roland-Garros sont un peu passés au second plan, mais des divergences persistent. Les Verts estiment par exemple que la Mairie n’agit pas comme prévu sur la gestion des migrants et la création de centres d’accueil par arrondissement. « Nous avons demandé les chiffres exacts des places disponibles, sans réponse pour le moment », soupire Anne Souyris. n FRANCE // 05 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Hollandefaceauxdoutes sursacandidature POLITIQUE Le chef de l’Etat était jeudi soir sur France 2 pour défendre sa politique. Pierre-Alain Furbury @paFurbury Un Everest à gravir, sous la tempête, et bien peu de temps pour y parvenir. François Hollande avait quatrevingt-dix minutes, jeudi soir sur France2,pour« commenceràinstaller la pédagogie du quinquennat » – selon le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis – et retrouver ne serait-cequ’undébutdedynamique. Une heure et demie à peine pour convaincre les Français que sa politique porte ses fruits. Une heure et demie pour convaincre ses électeurs qu’il ne les a pas trahis. Et convaincre, à un an de l’élection présidentielle,qu’iln’estpas« cuit,recuit et archicuit », selon la formule d’un élu socialiste. L’audience de l’émission sera analysée de près. La précédente, à la mi-février, avait été regardée par 9,9 millions de personnes mais sur deux chaînes (5,5 millions sur TF1 et 4,4 millions sur France 2). Lors de son interview (après le bouclage de cette édition), il n’était pasquestionpourluid’abandonner sa posture de président soucieux de réformerjusqu’àladernièreminute du quinquennat pour redresser la France. « La dernière année doit être utile », martèle son entourage. « Je ne suis pas à la tête d’un parti ; je suis à la tête du pays », avait-il expliqué il y a deux mois, laissant planer le doute sur sa candidature en 2017 : « Jepeuxnepasêtrecandidat,jepeux être candidat. » Sur sa volonté de l’être, il n’y a guère de doute. « Dans lesdiscussions,ilestclairementpassé à autre chose [à la préparation de la présidentielle] », assure un de ses très proches. La question, qui taraude la majorité, est de savoir s’il sera en état… de se représenter. L’hypothèse d’une non-candidature de François Hollande n’est plus théorique, vu l’ampleur du rejet dont il fait l’objet dans l’opinion et la condition qu’il a fixée à sa candidature : l’inversion « durable et continue » de la courbe du chômage. Le nombre de sans-emploi continue de faire le yoyo à un niveau record (un ministre évoque l’« insupportable supplice chinois de la fin du mois ») et sera quoi qu’il advienne nettement plus haut à la fin du quinquennat qu’au début. Pis : le chef de l’Etat s’est tellement abîmé en promettant qu’il baisserait en « un an » que les Français ne semblent pas prêts à le créditer d’une éventuelle amélioration dans la dernière ligne droite. Si l’on en croit un sondage Odoxa publié jeudi par « Le Parisien » et France Info, 69 % des Français affirment qu’une diminution « régulière » du chômage n’améliorera plus leur jugement sur François Hollande. Et trois sur quatre (dont les deux tiers chez les sympathisants de gauche) estiment qu’il devrait dès aujourd’hui annoncer qu’il jette l’éponge pour permettre à un autre d’émerger. Selon une enquête Elabe pour BFMTV, ils ne sont que 13 % à juger son bilan positif. Seule consolation : pour deux Français sur trois, Nicolas Sarkozy n’aurait pas fait mieux. Pour 66 % des sympathisants de gauche, il devrait dès aujourd’hui renoncer à la présidentielle. Pour changer la donne, François Hollande compte à la fois sur la mise en perspective de son bilan, l’amélioration de la situation économique et sur le retour du clivage droite-gauche. « Il y a une voie. Etroite certes, mais il s’y engouffrera. Il se représentera », assure un de ses fidèles, jugeant que « un président courageux, ça fait un bon slogan ». Unautreévalueà« 95 %,pas100 % » les chances que le locataire de l’Elysée soit candidat à sa succession, tout en prévenant : « S’il gagne, c’est le plus grand stratège de la Terre ! » L’audience de l’émission sera analysée de près. A la mi-février, la précédente intervention du président (sur deux chaînes) avait été regardée par 9,9 millions de personnes. Photo Patrick Kovarik/AFP a Retrouvez le compte rendu de l’émission sur lesechos.fr LA LÉGENDE A GRANDI LA NAVITIMER 46 mm L’exécutifsécurisela sélectionàl’entrée endeuxième annéedemaster ÉDUCATION La liste des formations sélectives est plus large que prévu. La sélection à l’entrée en première année de master va être débattue. Solveig Godeluck @Solwii Chose promise, chose due. En vue de la rentrée, le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur, Thierry Mandon, devait sécuriser juridiquement la sélection à l'entrée en deuxième année de master, suite à une série de procès intentés par des étudiants à leur université. Le projet de décret tant attendu a été dévoilé jeudi par « Le Monde » et l’agence AEF :ilétablitlalistedesformations autorisées à évincer des élèves par manque de places, parce que leur dossier n’est pas bon ou bien parce qu’ils ont échoué à un concours. C’est en quelque sorte le décret La liste des formations autorisées à sélectionner des élèves est désormais établie. Photo Nicolas Tavernier/RÉA d’application de la loi Savary de 1984, un texte qu’aucun gouvernement n’avait osé prendre de peur de réveiller un débat idéologique. Cependant, les universités ont été moins timides et, pendant toutes ces années, elles ont développé la sélection. Jusqu’au coup de tonnerre de février, lorsque le Conseil d’Etat a jugé que cette pratique ne reposait sur aucune base légale en l’absence de décret d’application... La liste des formations sélectives est beaucoup plus longue que ce que demandaient les présidents d’université : 1.300 (soit 42 % des 3.000 « mentions »), au lieu de 850. Ce que déplore le premier syndicat étudiant, l’Unef. Toutefois, son président, William Martinet, juge que ce texte a au moins une vertu : « Même à 1.300, c’est une restriction de la pratique. Il y a déjà beaucoup d’établissementsquisepermettentde sélectionner, y compris en master 1. » Carc’estuneautrecaractéristique de ce décret : il ne « sécurise » que la sélection à l’entrée en deuxième année de master. Entre la licence et la première année de master, rien n’est clarifié. Thierry Mandon a annoncéuneconcertationdequatre mois, pendant laquelle on abordera la question. Les universités souhaitent ardemment avancer la sélection.L’Unefestventdebout :« Plusla sélection intervient tôt, plus elle se fait sur le fondement du capital social et culturel, plaide William Martinet. Et plus on risque d’accroître les inégalités, en créant des facs-poubelles ». L’Unef s’insurge L’Unef est surtout fâchée que le décret ne sécurise pas le sort des étudiants. « Nous allons demander la création d’un droit à la poursuite des études », indique William Martinet. Soit, par exemple, si un étudiant en droit notarial à la Sorbonne échoue en fin de première année de master, son université devrait avoir l’obligation de lui proposer un cursus « cohérent » dans une autre spécialité juridique, directement en deuxième année. n en bref Manuel Valls défend le plan pauvreté SOCIAL — En déplacement avec plusieurs ministres à Mantes- la-Jolie (Yvelines), Manuel Valls a défendu jeudi le plan pauvreté. Ce « n’est pas un plan pour les pauvres, encore moins un plan d’assistanat comme je l’ai encore entendu cette semaine », a-t-il assuré pour répondre aux critiques de Laurent Wauquiez sur « la machine à assistanat ». La revalorisation du RSA sur cinq ans se poursuit : il augmentera de 2 % en septembre. Depuis 2013, 50.000 personnes sans emploi ni formation ont bénéficié de la « garantie jeune ». La prime d’activité a vu le jour pour les travailleurs modestes. Trente mille places d’hébergement d’urgence ont été ouvertes depuis 2012, et 450.000 personnes ont signé un contrat aidé, a plaidé le chef du gouvernement. « Une fois le plan pauvreté monté en charge, ce sont environ 2,6 milliards d’euros supplémentaires qui seront redistribués chaque année à 2,7 millions de ménages parmi les plus en difficulté (soit environ 1.000 euros en moyenne par an et par ménage d’ici fin 2017) », souligne l’exécutif. Faible mobilisation de jeunes contre la loi travail SOCIAL — Mille sept cents personnes étaient mobilisées jeudi à Paris, selon la police, contre la loi travail. Il y a eu des heurts avec les forces de l’ordre, tout comme à Montpellier, où plusieurs centaines de jeunes ont bloqué des lycées. Près de Toulouse, à Castelmaurou, quelque 200 personnes ont raillé la venue du président du Medef, Pierre Gattaz, à une conférence sur la « solitude » des patrons. A Mantes-la-Jolie (Yvelines), où il était jeudi en visite, le Premier ministre a été accueilli par une cinquantaine de manifestants contre le projet de loi El Khomri, écartés sans ménagement par les forces de l’ordre. 06 // Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos MONDE en chiffres ZONE EURO : INFLATION NULLE EN MARS Les prix à la consommation dans la zone euro sont restés inchangés en mars par rapport au même mois de 2015, le taux de variation se fixant précisément à 0 %, selon Eurostat. L’institut de la statistique avait fait une première estimation à – 0,1 % après un repli de 0,2 % en février, toujours sur un an. Glissement annuel, en % 0 Janv. 2015 Mars 2016 BLOOMBERG ÉTATS-UNIS : LA PAUSE SUR LES PRIX EN MARS L’inflation aux Etats-Unis a été moins élevée que prévu en mars sur un mois en raison notamment d’un repli des prix alimentaires, selon le département du Travail. L’indice des prix a progressé de 0,1 % sur un mois, après – 0,2 % en février. Sur un an, les prix à la consommation (données brutes) affichent + 0,9 %, l’énergie – 12,6 %. Glissement annuel, en % 0,9 1.400 MILLIARDS DE DOLLARS Janv. 2015 Mars 2016 BLOOMBERG Les montants déposés dans les paradis fiscaux par les 50 plus grandes firmes américaines entre 2008 et 2014 selon Oxfam. Pendant ce temps, ces firmes ont bénéficié du soutien des contribuables en captant 11.000 milliards de fonds publics. Grèce : les négociations denouveausoustension EUROPE Le dossier grec abordé à la réunion du G20 Finances pour tenter d’aboutir rapidement. Renaud Honoré @r_honore — Bureau de Bruxelles Tel le sparadrap du Capitaine Haddock, le sauvetage de la Grèce revient à nouveau tourmenter les Européens et le FMI. Le dossier fait ainsi partie de l’agenda officieux de la réunion des ministres des FinancesduG20quisetientdepuisjeudià Washington à la suite de la réunion de printemps du Fonds monétaire international. « Tout le monde a cela en tête. C’est important qu’il y ait des rencontresàunniveaupolitiquepour sortir des confrontations techniques et aboutir », souligne un proche des négociations. Ces dernières ont récemment connu un nouveau pic detension.Legouvernementgrecet les émissaires des créanciers (Commission européenne, BCE, MES et FMI) ont soudainement décidé lundi soir d’ajourner leurs discussions. « Il y a eu un peu de dramatisation,ilfallaitsedonnerquelquesjours de pause », reconnaît un diplomate européen. En cause, les réformes quel’ex-troïkaréclameàAthènesen échange du plan d’aide de 86 milliards d’euros décidé l’été dernier. Les créanciers demandent plus d’efforts au gouvernement d’Aléxis Tsípras sur la question des prêts insolvables, sur la hausse de la TVA sur l’énergie, et surtout sur les réformes de l’impôt sur le revenu (la Grèce veut maintenir le seuil d’exemption à 9.000 euros annuels, contre 7.000 euros réclamés par les institutions) et des retraites. « Sur ce dernier point, Athènes refuse de nouvelles économies et insiste sur des hausses des taux de cotisation, ce qui est vu comme une mauvaise chose pour la croissance », explique un proche des créanciers. Devant ce blocage, Aléxis Tsípras menace de légiférer dès la semaine prochaine sur ces deux réformes sans consulter ses partenaires. Athènes craint l’enlisement Pour ne rien arranger, le FMI et la Commission européenne ne sont pas vraiment d’accord entre eux. Le Fonds est beaucoup plus pessimiste queBruxellessurleniveaudedéficit de la Grèce, et juge que le pays ne sera pas capable d’atteindre l’objectif d’excédent primaire (hors charge de la dette) de 3,5 % de PIB en 2018, plafonnant à 1,5 % tout au plus. « C’est jugé irréaliste car un tel niveau de3,5 %estintenablepolitiquement à long terme, et pourrait même avoir des effets négatifs sur la croissance », estime un expert. Athènes craint plus que tout l’enlisement. Le feu vert des institutions est un préalable indispensable au décaissement d’une nouvelle aide qui doit permettre le paiement d’échéances de 3,5 milliards d’euros en juillet. « Il ne faut pas trop atten- Les mesures comprendront également des sanctions pour les demandeurs d’asile qui ne voudront pas suivre les cours de langue qu’on leur propose. Photo Jan-Philipp Strober/dpa PictureAlliance/AFP INSPIRATION BUSINESS NETWORKING dre, car cela rajoute de la pression politique à Aléxis Tsípras à un moment où le pays, qui doit gérer la crisedesréfugiés,vaaborderlasaison touristique primordiale pour lui », note un diplomate. C’est le message qu’a fait passer le Premier ministre grec à François Hollande lors de son passage mercredi à Paris. Les deux hommessonttombésd’accordpour mettre tout en œuvre afin de conclure d’ici à deux semaines et à la Pâque orthodoxe. Le prochain Eurogroupe, dans une semaine, est aussi un point d’étape important. Si Tsípras obtient satisfaction, alors il sera temps d’ouvrir les négociations sur un allégement de la dette. Les seules mesures sur la table seraient de réduire les taux d’intérêt ou d’allonger le taux de maturité. « Le consensus qui émerge est que le besoin financier brut de la Grèce[remboursementduprincipal et paiement des taux d’intérêt] ne doit pas dépasser 15 % du PIB », souligne un proche des négociations. n Pour intégrerles réfugiés, l’Allemagne veut créer 100.000« jobsà 1euro » EUROPE La CDU d’Angela Merkel et ses partenaires ont décidé un train de mesures qui doivent faire l’objet d’une loi sur l’intégration de réfugiés. Il comprend notamment la création de 100.000 jobs d’utilité collective. Thibaut Madelin @ThibautMadelin — Correspondant à Berlin 01/02 juin 2016 BIARRITZ Les rendez-vous d’affaires des décideurs marketing un événement Faites-vous inviter sur www.imedia-summit.fr #IMFR16 Les créanciers demandent plus d’efforts au gouvernement d’Aléxis Tsípras sur la question des prêts insolvables, sur la hausse de la TVA sur l’énergie et, surtout, sur les réformes de l’impôt sur le revenu et des retraites. Photo Aris Messinis/AFP Quand on demande l’asile, mieux vaut travailler et s’intégrer que de s’ennuyer à attendre la réponse des autorités. C’est en partant de ce constat que les partis de la coalition au pouvoir en Allemagne ont décidé, dans la nuit de mercredi à jeudi, la création de 100.000 emplois d’utilité publique pour les réfugiés. « Le but est naturellement d’essayer d’intégrer dans le marché du travail le plus de gens possible qui viennent chez nous », a déclaré la chancelière Angela Merkel, en présentant les différentes mesures. Introduits avec l’Agenda 2010 de l’ex-chancelier Gerhard Schröder, ces emplois connus sous le nom de jobs« à1euro »consistentàremplir des tâches qui ne font pas l’objet d’un emploi classique. Il peut s’agir de surveiller un centre d’accueil de réfugiés, de faire de l’entretien ou encore d’aider des personnes âgées. Les bénéficiaires, jusqu’ici des chômeurs de longue durée, se sont portés volontaires et sont rémunérés autour de 1 euro de l’heure, qu’ils touchent en plus de leurs prestations. Il en sera de même pour les réfugiés. En 2015, l’Agence fédérale pour l’emploi (BA) a recensé quelque 230.000 jobs « à 1 euro » sur l’ensemble de l’année, mais seulement 76.000 en décembre. Le nombre de 100.000 supplémentaires représente donc un saut important. Il permettra aux demandeurs d'asile, dont la procédure dure en moyenne plus de six mois, d’être actif en attendant la réponse de l’Officefédéralpourlesréfugiésetla migration (BAMF). Ce n’est pas la seule mesure cherchant à faciliter leur intégration sur le marché du travail. La CDU d'Angela Merkel et son alliée bavaroise, la CSU, ainsi que le Parti social-démocrate (SPD) ont également décidé de lever la priorité d’accès à l’emploi. Ce dispositif prévoit que, lorsqu’un réfugié trouve « Une offre pour chacun, mais aussi des devoirs pour tous ceux qui arrivent. » ANGELA MERKEL Chancelière allemande un poste, il ne prenne pas la place d’un Allemand ou d’un Européen. Initialement, tout demandeur d’asile était soumis pendant quatre ans à cet examen de la BA. Puis, en octobre dernier, le gouvernement a réduit ce délai à 15 mois. Alors que l’Allemagne a accueilli l’an dernier u n m i l l i o n d e r é f u gi é s , d o n t 350.000 à 500.000 doivent arriver sur le marché du travail à partir du second semestre, le but est de se passer de cette priorité d’accès. Tensions potentielles dans certaines régions Signe de tensions potentielles, le texte de l’accord prévoit néanmoins que la levée de la priorité d'accès soit appliquée en fonction des régions. Dans celles qui affichent le quasi-plein-emploi, en Bavière ou dans le Bade-Wurtemberg, elle ne devrait pas poser de problème. Dans certaines régions de l’Est, ou de Rhénanie-du-Nord, où le chômage est nettement plus élevé, la priorité aux travailleurs allemands et européens serait maintenue. Les mesures qui composeront une nouvelle loi sur l’intégration – la première en Allemagne depuis cinquante ans – incluent également un assouplissement des conditions à la formation professionnelle mais aussidessanctionspourlesdemandeurs d’asile qui ne voudront pas suivrelescoursdelanguequ’onleur propose ou des « conséquences » s’ils quittent le domicile qui leur a été attribué. Dans l’esprit des anciennes réformes « Hartz » du marché du travail, Angela Merkel voit dans ce train de mesures « une offre pour chacun, mais aussi des devoirs pour tous ceux qui arrivent ». n MONDE // 07 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Poutine interpellésur labaisse du niveau de viedesRusses Pendant près de quatre heures, le chef du Kremlin a répondu en direct aux questions de ses concitoyens. Un exercice télévisé soigneusement orchestré qui n’a pu toutefois cacher le marasme social. TERRORISME — Après cinq ans de débats, le registre européen L’évasion fiscale menace la lutte contre la pauvreté selon la Banque mondiale IMPACT — Les pratiques d’évasion fiscale révélées par les Benjamin Quénelle — Correspondant à Moscou « Je partage vos inquiétudes dans pratiquement 100 % des cas », a confié Vladimir Poutine. Photo Sergey GuneevRIA Novosti/AFP intérieure, loin de ses priorités géostratégiques des derniers mois. A cinq mois des législatives, Vladimir Poutine s’est montré rassurant alors que la crise économique provoquée par les sanctions occidentales et, surtout, la division par trois des cours du pétrole en vingt mois, accentue les problèmes sociaux qui menacent de mettre à mal la popularité du Kremlin. « Je partage vos inquiétudes dans pratiquement 100 % des cas », a confié Vladimir Poutine. Par vidéo depuis l’Oural, par téléphone depuis Moscou ou via le « direct » organisé depuis une usine de poissons sur l’île de Sakhaline, des ouvriers lui ont raconté ne plus recevoir leurs salaires depuis des mois. Après avoir promis 40 milliards de roubles supplémentaires pour la construction de routes (500 millions d’euros), Vladimir Poutine s’est engagé à davantage subventionner les industries en difficulté. Autant de largesses en contradiction avec la politique d’austérité budgétaire du gouvernement pour cause d’effondrement des recettes tirées des royalties sur le pétrole. « La tendance est positive » Citant la croissance du secteur agricole, la construction de logements, le faible niveau du chômage, l’excédent commercial, la reconstitution des réserves de change, Vladimir Kievsedotedenouveau d’un gouvernementréformiste UKRAINE L’exécutif a pour priorité une reprise de l’aide occidentale, au prix de réformes d’envergure. Ces dernières sont promises depuis deux ans, sans un début de réalisation. Yves Bourdillon @yvesbourdillon Fin, peut-être temporaire, de la crise politique en Ukraine. Le président du Parlement, Volodymyr Groïsman, pressenti pour remplacer lechef du gouvernement démissionnaire, Arseni Iatseniouk, a obtenu jeudi après-midi l’investiture des députés. Avec une marge supérieure à ce qui était prévu : 257 députés, alors que 226 étaient nécessaires. La coalition au pouvoir, forte désormais de seulement deux partis, dont celui du président Petro Porochenko, semblait peiner ces derniers jours à débaucher des parlementaires à titre individuel. Mais elle a réussi au dernier moment à en rallier une quarantaine, proches au demeurant des oligarques, ces hommes d’affaires qui tirent les ficelles du pays depuis sa sortie de l’URSS en 1991. Et qui luttent pour préserver leurs rentes. De quoi jeter l’ombre d’un doute sur la volonté réformatrice claironnée par le pouvoir. Petro Porochenko a certes jugé prioritaire la poursuite de l’intégration européenne, et « impérative et sans alternative » la reprise de l’aide financière occidentale, vitale pour combler le déficit des paiements, suspendue depuis des mois en raison du blocage des réformes et de la crisepolitique.Maisc’estlegenrede Le PNR définitivement voté par le Parlement européen des données des passagers aériens, dit « PNR », a enfin été adopté jeudi par les eurodéputés, dotant l’UE d’un nouvel outil antiterroriste après le choc des attentats de Paris et Bruxelles. Le PNR européen (« Passenger Name Record » en anglais) doit permettre de repérer des terroristes potentiels, à partir d’informations que les compagnies aériennes auront désormais l’obligation de transmettre aux Etats membres, lesquels pourront ensuite se les partager sans qu’il y ait une obligation. Proposé dès 2011 par la Commission européenne, le PNR européen a donné lieu à des tractations laborieuses entre le Parlement et les Etats membres, les eurodéputés exigeant des garanties sur la protection de la confidentialité des données recueillies. RUSSIE « Nos routes sont pleines de trous, les voitures secassent… Regardez ! »Dès les premières minutes de sa traditionnelle séance annuelle de questions-réponses télévisée avec tout le pays, ce jeudi, Vladimir Poutine a été mis devant la réalité du quotidien de bien des Russes. En direct avec son téléphone portable depuis Omsk, grande ville de Sibérie, une jeune femme prénommée Ekaterina a expliqué au chef du Kremlin le piètre état des routes, tout en filmant les voitures en train de zigzaguer entre les trous. C’est la première fois que, pour cet exercice médiatique soigneusement orchestré par le Kremlin, les Russes peuvent dialoguer individuellement par vidéo avec le président. Une mise en scène qui lui a permis de marquer son retour à la politique en bref Volodymyr Groïsman est un fidèle du président Petro Porochenko. Photo Genya Savilov/AFP déclarations que les bailleurs de fonds, au premier rang desquels le FMI, ont entendu à maintes reprises depuis le renversement en février 2014 du président Viktor Ianoukovitch. Des déclarations sans vraiment d’application concrète. C’est d’ailleurs cette apathie réformatrice et des accusations de corruption qui ont provoqué la chute du précéde nt Premier ministre, Arseni Iatseniouk, après deux mois de bras de fer avec le Parlement, Bonne réputation Volodymyr Groïsman étant un fidèle de Petro Porochenko, sa nomination peut passer pour un renforcement du contrôle de l’exécutif par ce dernier. Pour autant, il dispose d’une bonne réputation, grâce à son action efficace à la tête de la mairie de Vinnytsa où il avait été réélu en 2010 avec 78 % des suffrages. Il s’est en outre opposé à la nomination à des postes clés de proches du président et a obtenu la démission du procureur général, au bilan peu flatteur, mardi. Si la ministre des Finances, Natalia Jzaresko, d’origine américaine et très appréciée des Occidentaux, a quitté le gouvernement, ses collègues des Affaires étrangères, Pavlo Klimkine, et de la Défense, Stepan Poltorak, sont reconduits. Ils auront la lourde tâche de réactiver les accords de Minsk qui avaient suspendu le conflit en Ukraine orientale, entre les séparatistes soutenus par les forces russes et l’armée régulière. Des incidents récurrents sont enregistrés depuis lors. Ce conflit a fait 9.200 morts et 1,5 million de déplacés en deux ans. Il a aussi suscité une récession dont le pays sort à peine. n Poutine s’est voulu optimiste malgré la récession qui perdure. « La situation ne s’est pas encore rétablie mais la tendance est positive », a-t-il assuré : après la « petite baisse » du PIB, attendue cette année à 0,3 %, après la contraction de 3,7 % l’an passé,devraitsuivreunecroissance de 1,4 % en 2017. Comme à son habitude en seize ans de pouvoir, Vladimir Poutine a répété qu’il « faut changer la structure de l’économie », toujours trop dépendante des hydrocarbures. Ces assurances n’ont pas semblé convaincre les quelques patrons de petites entreprises qui, sur le plateau, ont pesté contre les pesanteurs administratives, pendants de la corruption. n « Panama papers » peuvent avoir un « immense effet néfaste » sur la lutte contre la pauvreté à travers le globe, a affirmé jeudi le président de la Banque mondiale. « Quand des impôts sont contournés, quand des actifs publics sont pris et déposés dans ces paradis fiscaux, tout cela peut avoir un immense effet néfaste sur notre mission de mettre fin à la pauvreté », a déclaré Jim Yong Kim. Il a lancé un avertissement aux entreprises et particuliers impliqués dans l’évasion fiscale assurant que le monde « va simplement devenir de plus en plus transparent ». Tournée diplomatique de François Hollande en Egypte, Liban et Jordanie PROCHE ORIENT — Le président de la République entame ce samedi une tournée de quatre jours au Liban, en Jordanie et en Egypte. Il s’agit de montrer le soutien de la France à ces pays en première ligne face au conflit syrien et à l’instabilité de la région, explique-t-on à l’Elysée. François Hollande sera accompagné de deux ministres, ceux de la Culture et de la Défense, ainsi que de 60 chefs d’entreprise. Il aura des entretiens avec le président égyptien, Abdel Al Sissi, le roi Abdallah II de Jordanie ainsi que le chef du gouvernement et le président du Parlement libanais. Il devrait visiter un camp de réfugiés syriens, dont le nombre est équivalent au quart de la population libanaise, et parrainer la signature de divers accords économiques au Caire. 08 // MONDE Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos Brexit : le Labour au défi de mobiliser ses électeurs Le camp des anti-Rousseff s’élargit au Brésil l Le leader du Parti travailliste appelle à voter pour le maintien dans l’Union. l Face à une droite divisée, la mobilisation de la gauche sera cruciale. ROYAUME-UNI Vincent Collen @VincentCollen — Correspondant à Londres Il était resté silencieux jusqu’à présent. Jeudi, le leader du Parti travailliste britannique s’est enfin lancé danslacampagneenvueduréférendum qui décidera de l’avenir du Royaume-Uni en Europe. A dix semainesduscrutin,JeremyCorbyn a prononcé un discours sans ambiguïté : « Le Labour est massivement en faveur du maintien de la GrandeBretagne dans l’Union européenne. » Cela n’allait pas de soi. Comme beaucoup de travaillistes de sa génération – il a soixante-six ans –, Jeremy Corbyn a voté en 1975 contre l’adhésion de son pays à la Communauté européenne, vue à l’époque comme un pur instrument de la libéralisation des marchés. Et il a encore voté contre le traité de Lisbonne en 2008. Certains craignaient qu’il n’apporte son soutien à la campagnepourlemaintiendansl’Union queduboutdeslèvres.« Ledoutesur l’implication de Corbyn planait encore », analyse Tom Mludzinski, de l’institut de sondages ComRes. Aujourd’hui, le Labour est uni sur cette question. Alors que le Parti conservateur de David Cameron est profondémentdivisé,seuleunepoignée de députés travaillistes, sur 232,faitcampagne pour le Brexit. Et les électeurs de gauche sont, eux, aussi nettement en faveur du maintiendansl’UE,à62 %,selonYouGov. Leur participation au scrutin du 23 juin sera cruciale car le résultat s’annonce serré (voir graphique). Elle permettrait, espèrent les partisans du maintien dans l’Union, de contrebalancer le vote des électeurs de droite, qui sont majoritairement eurosceptiques. « Le fait que Cor- byn, qui n’était pas particulièrement europhile, se lance dans la bataille pourrait avoir un effet mobilisateur à gauche », estime Tom Mludzinski. Europe protectrice Marqué à gauche, le chef du Labour a certes critiqué, jeudi, les politiques trop libérales décidées à Bruxelles et pointé le déficit démocratique de l’Union. Mais il a défendu avec ferveur le rôle « protecteur » de l’Europe en matière de droit du travail, de défense de l’environnement ou encore de lutte con- tre l’optimisation fiscale des multinationales. Il rejoint ainsi les principaux syndicats britanniques, qui soulignent les avancées sociales réalisées grâce à l’Europe, comme laduréeminimaledescongés payés ou la limitation du temps de travail. Autant de droits « vitaux » qui seraient fragilisés, selon Jeremy Corbyn, en cas de Brexit. Le chef du Labour a aussi défendu le rôle des immigrés européens dans l’économie britannique, en particulier les infirmières et médecins pour le système de santé public. « La plupart des électeurs travaillistessontdéjàconvaincus.Levrai enjeu, pour le Labour, sera d’inciter ses sympathisants à aller voter », relève Ben Page, d’Ipsos Mori. Le défiestdetaille.Lesélectionslégislatives,l’andernier,ontmontréqueles sympathisants de gauche étaient, plus que les autres, susceptibles de s’abstenir, de même que les jeunes, qui sont moins eurosceptiques que leurs aînés. Ce risque d’abstention à gauche est encore renforcé dans le cas d’un scrutin sur un sujet a priori peu mobilisateur, l’Europe, qui plus est convoqué par un gouvernement de droite. « Même s’ils sont favorables à l’UE, certains électeurs de gauche pourraient voter “avec les pieds” pour sanctionner David Cameron », poursuit Ben Page. n Le scrutin pèse déjà sur la croissance britannique Chute des investissements au Royaume-Uni, dépréciation de la livre sterling, baisse de la croissance et hausse de l’inflation en vue. Virginie Robert [email protected] Le message a le mérite d’être clair. A l’issue d’un comité de politique monétaire où elle a laissé le taux directeur inchangé, la Bank of England a souligné que l’incertitude liée au référendum « a commencé à peser sur certaines zones d’activité car certaines décisions, dont des dépenses d’investissement et des transactions d’immobilier commercial, sont reportéesdansl’attentedurésultatduvote ». Etdepoursuivre :« Celapourraitconduire à un ramollissement de la croissance au premier semestre 2016. » Mardi, déjà, le FMI avait réduit sa prévision de croissance pour le Royaume-Uni de 2,2 à 1,9 % en 2016. Le chef économiste de l’institution, Maurice Obstfeld, a prévenu que le Brexit pourrait causer des « dommages sévères à la région et d’un point de vue global » en perturbant le commerce mondial. Les chances d’y voir clair sur les conséquences économiques du Brexit s’éloignent d’autant que la Banque d’Angleterre a prévenu qu’elle serait d’autant plus prudente dans ses réactions que les indicateurs macroéconomiques et financiers dans les prochains mois vont être difficiles à interpréter. Le coût économique d’un Brexit est devenu un argument central pour la campagne du « Remain » favorable au maintien. Mais il est très difficile à évaluer. « Après deux ans, les traités avec l’Union européenne cessent de s’appliquer, c’est la seulechosequenoustenonspourcertaine », observe Michala Marcüs- La revue du Figaro consacrée à l’art de vivre MODE I VOYAGE I GASTRONOMIE I AUTOMOBILE I HORLOGERIE I ART DE VIVRE sen, économiste chez Société Générale. L’ampleur de la chute des investissements directs au Royaume-Uni, l’impact sur ses exportations, le devenir de la City comme principal centre financier en Europe, ou les conditions d’entrée de la main-d’œuvre étrangère en Grande-Bretagne sont parmi les inconnues du scénario. On ne sait pas, en effet, combien de temps serait nécessaire au Royaume-Uni pour négocier sa sortie et surtout sesnouveauxliensaveclecontinent européen et le marché unique. Contraction du crédit Les économistes de Natixis ont publié vendredi dernier une étude dans laquelle ils estiment que « la croissance du PIB britannique pourrait tomber à 1,6 % en 2016 – au lieu de 2 % estimés– et à 0,5 % en 2017 ». Alan Lemangnen, économiste chez Natixis, prévoit une contraction du AVEC VOTRE QUOTIDIEN MARDI 19 AVRIL crédit, aussi bien pour l’investissement immobilier que pour l’investissement productif. Une étude d’Oxford Economics estime, pour sa part, que le stock total d’investissements étrangers directs serait de 7 % inférieur au niveau de celui qui aurait prévalu en cas de maintien, occasionnantunepertede0,5 %sur le PIB. Déjà bien engagée, la dépréciation de la livre sterling pourrait s’accélérer contre le dollar et contre l’euro, renchérissant les importations. Dans un premier temps, la poussée de l’inflation importée pourrait soutenir la consommation des ménages, qui anticiperait certains achats, mais finirait par la pénaliser rapidement. Autre conséquence, lourde pour les finances publiques : le creusement du déficit courant, déjà équivalent à 5 % du PIB et qui pourrait atteindre 6 % selon Natixis. n Les partisans de l’« impeachment » devront rassembler les deux tiers des votes. Photo Evaristo Sa/AFP AMÉRIQUE LATINE La Chambre des députés pourrait voter ce dimanche la destitution de la présidente. Thierry Ogier — Correspondant à São Paulo PP, PSD, PRB, PTB… autant de partis de la coalition gouvernementale qui ont choisi d’emboîter le pas à la grande formation centriste PMDB et de se ranger dans le camp de la destitution de Dilma Rousseff. Une véritable débandade. Le gouvernement a déposé un recours devant la Cour suprême pour vice de forme jeudi, ce qui a été perçu comme une manœuvre dilatoire. Dimanche soir, les partisans de l’« impeachment » devront rassembler les deux tiers des votes en séance plénière de la Chambre des députés, soit 342 voix. En attendant, tout le monde fait ses calculs sur les nappes de la cafétéria du Congrès. Certaines formations vont donner des consignes de vote, d’autres non. Suspense… Toutefois, la tendance en faveur du « oui » semble se dessiner depuis le début de la semaine. Claudio Couto, politologue de la Fondation Getúlio Vargas, évoque un certain opportunismedelapartdesformationscentristes,quiontsenti le vent tourner. « Ces partis ont estimé qu’ils avaient davantage à gagner en s’alliant à un nouveau gouvernement, éventuellement à partir du mois de mai, qu’à chercher à reprendre place au sein de la coalition actuelle », dit-il. « La majorité pro-destitution devrait être confortable. Le score ne sera pas serré », assure de son côté Christopher Garman, directeur du cabinet de risque politique Eurasia. Si cela se confirmait, le dossier serait transmis au Sénat, qui devrait trancher définitivement la question, sans doute mi-mai . Là encore, le vent soufflerait en faveur de la destitution, selon Claudio Couto, en raison d’un effet « boule de neige ». En outre, l’opposition est plus forte à la Chambre haute qu’elle ne l’est à la Chambre des députés. Selon Eurasia, la probabilité de l’« impeachment»s’élèvedésormaisà70 %. « Il y a une conviction croissante au Congrès selon laquelle Rousseff va être écartée », affirme Christopher Garman. Un « putsch » pour la gauche Dilma Rousseff, elle, continue de se montrer combative pour déjouer ce qu’une bonne partie de la gauche perçoit comme un « putsch ». On ne lui reproche pasd’êtrecorrompuedanscette p r o c é d u r e , m a i s d ’a v o i r maquillé les comptes publics, ce que, selon elle, tous ses prédécesseurs auraient fait. Mais elle en veut surtout à son vice-président, Michel Temer, traité de « conspirateur en chef ». Dans l’ébauche d’un discours (officiellement divulgué par erreur), celui-ci évoque la formation d’un « gouvernement de salut public » (qu’il présideraitencasdedestitution de « Dilma ») et demande des « sacrifices » à la population. Pendant que la crise politique bat son plein, le Fonds monétaireinternational(FMI)arévisé les prévisions de croissance du Brésil à la baisse (–3,8 % en 2016 et 0 % en 2017). Les perspectives d’évolution de la dette continuent de se dégrader : elle devrait représenter plus de 90 % du PIB en 2021. n TALON ROUGE ET CRAVATE BLEUE François de Ricqlès est le président de Christie’s France. Jean-René Van der Plaetsen, directeur délégué de la rédaction du Figaro Magazine, présente l’homme qui ne porte que des cravates de couleur marine. // 09 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 idées&débats SOMMAIRE Le meilleur du Cercle des Echos La Chronique Focus Le Point de vue Bercy cherche-t-il à nous enfumer ? La radicalité des enjeux de 2017 L’argent ne fait pas le malheur Logement : il est temps de changer de siècle ! LES ÉDITORIAUX DES « ÉCHOS » Aquand la vérité surl’exilfiscal ? Pinel pour « Les Echos » Ya-t-iluntrésorau Panama pour combler nosdéficits ? Par Ingrid Feuerstein — Journaliste au service France Les estimations de l’argent caché dans des paradis « offshore » ont de quoi donner le tournis aux administrations fiscales du monde entier : 7.600 milliards de dollars, d’après l’économiste Gabriel Zucman, spécialiste des paradis fiscaux, dont 350 milliards apparten a n t à d e s Fr a n ç a i s . P r è s d e 200 milliards échapperaient ainsi au budget des Etats lésés. Ce qu’il y a d’exceptionnel dans les révélations des « Panama papers », au-delà des personnalités mises en cause, c’est qu’elles mettent au jour une partie encore cachée de la finance mondiale,etquiarésistéauxeffortsdela communauté internationale pour faire tomber le secret bancaire : celle des « trusts » et des sociétés écrans permettant de passer sous silence l’identité des véritables bénéficiaires. « Offshore leaks », « Swiss leaks », « Luxleaks », et maintenant « Panama leaks »... Les « fuites » de données s’enchaînent, ouvrant chaque fois une brèche dans l’opacité fiscale. La liste HSBC en 2009 a contribué à faire tomber le secret bancaire suisse. D’autres listes sont venues appuyer le fisc français, comme celle des 38.000 comptes UBSobtenuedesautoritésallemand e s . P u i s i l y a e u l ’a f f a i r e « Luxleaks », qui avait révélé les accords fiscaux de nombreuses multinationales avec l’administration luxembourgeoise pour obtenir une fiscalité privilégiée. Les 11,5 millions de pages des « Panama papers » nous font entrer dans une nouvelle dimension : même si l’affaire n’implique que 1.000 personnalités françaises, elle touche à une fraude fiscale complexe à déceler, qui concerne généralement des patrimoines de plusieurs dizaines de millions d’euros. On n’est plus face à l’héritier d’un compte en Suisse ou à l’ancien expatrié qui aurait négligé de déclarer son patri- L’ANALYSE DE LA RÉDACTION Les révélations des « Panama papers » laissent à penser que notre administration fiscale pourrait récupérer quelques milliards bienvenus dans cette affaire. Mais pour l’heure, Bercy se montre prudent sur les recettes à en attendre. D Les points à retenir Même si l’affaire •n’implique que 1.000 personnalités françaises, elle touche à une fraude fiscale complexe à déceler, pouvant concerner des patrimoines de plusieurs dizaines de millions d’euros. Cependant, la France n'est pas encore en possession du fichier des « Panama papers ». Et le rendement de ces enquêtes reste incertain, entre structures offshore légales, régularisation déjà en cours et prescription. • • moine, les cas habituellement traités par la cellule de régularisation des évadés fiscaux à Bercy (STDR). Le succèsdecettecellule, dont les recettes ont dépassé chaque année les prévisions, entretient l’idée que cette nouvelle affaire au Panama nous permettrait de récupérer quelques milliards supplémentaires pour éponger nos déficits. Il est vrai que, ces jours-ci, le STDR a fait face à un afflux de demandes, et pas uniquement de la part d’exilés au Panama : de nombreux contribuables ayant encore des avoirs cachés à l’étranger ont pris peur face au retentissement des « Panama papers ». Pourtant, même le ministre des Finances Michel Sapin, plutôt enclin à communiquer sur les chiffres de la fraude fiscale, se montre prudent sur les recettes à attendre d’une telle affaire. « L’argent rentre déjà,jenesaispassiçavarentrerplus vite », a-t-il prévenu sur Europe 1. La première difficulté tient au fait que la France n'est pas encore en p ossession du fichier des « Panama papers ». Contrairement aux précédentes affaires, la liste est cette fois entre les mains de la presse, qui peut opposer le secret des sources. « Le Monde » a d’ailleurs publiquement affiché sa position qui est de ne pas transmettre le fichier. Michel Sapin a laissé entendre que certaines administrations fiscales l’avaient en leur possession. Pour avancer sur ce point, une réunion des correspondants fiscaux s’est tenue à l’OCDE mercredi. Comme la France avait transmis des informations à ses partenaires dans l’affaire HSBC, elle espèrequ’ilsluirendrontlapareille. Dans tous les cas, le consortium Ici, à l’origine de ces révélations, devrait publier début mai la liste des personnalités concernées. L’administration y sera certainement attentive pour pouvoir ensuite lancer des contrôles. Le rendement de ces enquêtes reste cependant incertain. Tous les dossiersnedonnerontpasnécessairement lieu à un redressement. Le fisc devra d’abord faire la part des choses entre les structures « offshore » légales et celles qui ne le sont pas. Ensuite, il ne pourra rien faire contre les Français de cette liste qui ne sont pas résidents fiscaux en France, à l’instar de Michel Platini, domicilié en Suisse. L’administration risque également de se heurter au délai de prescription (trois ans pour les situations les plus simples) sur certains dossiers, puisque les données des « Panama papers » s’étendent sur près de vingt ans. Enfin, certains fraudeurs sont déjà connus des services de Bercy, d’autres ont pu avoir régularisé leur situation. Dans le passé, certaines banques suisses conseillaient à leurs clients de monter des structures « offshore » au Panama pour mieux garantir la confidentialité. Avec la levée du secret bancaire suisse, certaines de ses sociétés écrans se sont régularisées ces dernières années. Bercy indique ainsi que, sur les dossiers déjà traités par sa cellule de régularisation, 700 avaient un lien avec le Panama. Par ce biais, 3,8 milliards d’avoirs sont déjà sortis de l’ombre. Au-delà des recettes de la fraude, ce nouveau « leak » constitue surtout un grand coup de pied dans la fourmilière du Panama. Un Etat réputé pour son opacité, critiqué à plusieurs reprises par l’OCDE pour ne pas jouer le jeu dans l’échange d’informations entre administrationsfiscales.L’affairedes« Panama papers » montre que, dans une ère oùunefuitedanslapressepeutfaire le tour du monde en quelques secondes, il est de plus en plus difficile de se cacher, même dans l’un des derniers grands centres financiers à résister à la transparence fiscale. Le principal bénéfice pour nos financespubliques,c’estpeut-êtrela fraude qui ne sera pas commise, par ceux qui craindront le « name and shame »etleretentissementmédiatique d’une telle affaire. n Avecleschiffres,tirésdesstatistiquesdeBercy, quepublientaujourd’hui« LesEchos »,c’est unnouveaucoinduvoilejetésurlaréalitéde l’exilfiscalquiselève.Longtemps,les gouvernementsdecepaysontprofité dumanquedepreuvespournierl’origine, l’ampleuretlesconséquencesde Par cephénomènequipoussederiches Jean-Francis contribuablesàs’exilerversdesterresàla Pécresse fiscalitémoinshostile.Quand,en2013–année duchocfiscal–,47.000contribuables On nous quittaientlaFrance,36 %plusnombreux, cache la cepouvoirsocialiste,alors« ennemidela finance »,pouvaitencoretenterdenousbercer vérité sur l’expatriatio d’illusionsenavançantlesnombreuses raisons,professionnellesoufamiliales,qui n fiscale. conduisentchaqueannéedesmilliersde Françaisàquitterlepays.Maisildevientde plusenplusdifficiledeplaiderlebénéficedudoute.Lefaisceaude présomptionsseresserreautourd’uneresponsabilitéprédominante duniveaudefiscalité.Quelenombrederichescontribuables(ceux déclarantplusde200.000euros)aitencorechutéen2014,quecelui desultra-richessesoitlittéralementeffondrél’annéemêmeoù l’intégralitédesrevenusducapitalontpourlapremièrefoisététaxés aussilourdementqueceuxdutravail,voilàquipeuttenirduhasard maisc’estpeuprobable.Pournombred’entrepreneursfortunés,iln’a toutsimplementplusétépossibledeserémunérersousformede dividendes.D’autantqu’àcetteaberrationéconomiques’enestajoutée uneautre :lemaintien,dansuncontextedetauxd’intérêttrèsbas,d’un niveaud’impôtsurlafortunedevenudansbiendescasconfiscatoire. Puisquenotrefiscalitémarginalesurlesrevenusnepermetplus aujourd’huidepayersonISFsansvendreducapital,leRoyaume-Uni, laBelgiqueetlaSuisse(toujourselle)demeurentdeséchappatoires naturelles.Aquifera-t-oncroire,cettefois,quec’estleclimat londonienouledynamismeéconomiquebruxelloisquiattirenttant derichesFrançais ?Combiendetempscegouvernementva-t-ilcacher lavéritésurl’exilfiscal,sourced’appauvrissementéconomique ?L’an passé,ilavaitfalluqueleprésidentdelacommissiondesFinancesde l’Assembléenationale,leRépublicainGillesCarrez,usedeses pouvoirsetsedéplaceenpersonneauministèredesFinancespourse faireremettreleschiffresdel’expatriationfiscale.Fautederéponse,il s’apprêteàrécidivercetteannée.Quipart,pourquoi ?Surlesujet,bien peudedonnéesofficielles.Acroirequel’exigencedetransparence vautpourl’évasionfiscale,maispaspourl’expatriation…L’uneet l’autresontpourtantlesdeuxfacesd’unemêmemédaille :lamédaille d’ordelafiscalitédissuasive.Ouvrirl’accèsauxdonnéessurl’exilfiscal, ceseraitdéjàsedonnerlesmoyensdelecombattre,aulieudelenier. AquandunExitleaks ? ( Lire nos informations Page 2 Foot :changer de division Par David Barroux Est-ce qu’une équipe de football qui ne vaut pas grand-chose sportivement peut valoir quelque chose économiquement ? A l’heure où Margarita Louis-Dreyfus, la propriétaire de l’Olympique de Marseille, officialise son intention de vendre un club qui lui a fait perdre des dizaines de millions sans pour autant s’être montré capable de remporter plus d’un titre de champion de France depuis un quart de siècle, la passion ne doit pas conduire les supporters à se voiler la face. Dans le sport, devenu activité économique, les règles sont claires : on n’achète pas un « business » pour sa gloire passée mais pour son potentiel futur. En économie, on achète un avenir. Or, l’OM d’aujourd’hui semble bien plus avoir un passé, voire un passif, qu’un avenir ou des actifs. A la différence des plus grands clubs européens, l’équipe la plus titrée de France n’est pas propriétaire de son stade. Après des années de bras de fer avec ses clubs de supporters, elle vient seulement de remettre totalement la main sur sa billetterie. Son centre de formation est aussi faible que son banc. Et la valeur économique de son effectif (dont les meilleurs éléments ne sont plus protégés par un contrat) ne vaut guère plus. La personne ou le groupe qui rachètera l’OM ne devra pas faire qu’un chèque. S’il veut mettre cette équipe au niveau, ce sont des centaines de millions qu’il devra investir avant d’espérer un éventuel retour sur investissement. Les adversaires sportifs du club phocéen peuvent en rire. Ils auraient tort. D’abord parce que l’intérêt sportif, médiatique et économique du foot tricolore ne peut se concevoir sans un OM fort. Ensuite, parce que la crise que traverse l’OM est à l’image d’un foot français qui, en dépit de la hausse des droits télé, reste à la fois en pertes et incapable de s’imposer sur la scène européenne. L’OM vaut peu cher. Mais c’est tout le ballon rond hexagonal qui doit se professionnaliser pour changer de division. ( Lire nos informations Page 17 10 // IDEES & DEBATS Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos opinions LES ARTICLES LES PLUS LUS SUR LESECHOS.FR 1. Nucléaire : nouveau revers sur l’EPR de Flamanville 2. Cette nuit en Asie : Pyongyang prépare un coup d’éclat pour l’anniversaire de Kim Il-sung 3. Ecole : les enseignants du primaire verront leur prime revalorisée dès la rentrée 2016 4. Un patron du CAC 40 a gagné 2,34 millions d'euros en moyenne en 2015 5. Friction russo-américaine en mer Baltique LE MEILLEUR DU CERCLE DES ÉCHOS DANS LA PRESSE ÉTRANGÈRE Bercy cherche-t-il ànous enfumer? Lessociétésnepeuvent pas échapper àleurnationalité AVEUGLEMENT DU GOUVERNEMENT « Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. L’Etat a opté pour une politique qui consiste à une dénégation du retournement conjoncturel [...]. Bercy maintient ses prévisions de croissance à 1,5 % pour 2016 et 2017 [...]. Le Fonds monétaire international table, quant à lui, sur des taux bien plus faibles : 1,1 % en 2016 et 1,3 % en 2017. » ESTIMATIONS APPROXIMATIVES « Le 16 novembre, lors du Congrès réuni à Versailles, il nous était dit que le pacte de sécurité l’emportait sur le pacte de stabilité. Les mesures pour contrer la menace terroriste devaient coûter 600 millions d’euros. Un chiffre qui laisse perplexe. Cet aveuglement de l’exécutif n’a qu’un objectif électoraliste qui n’échappe à personne. Surtout pas à ceux qui savent ce qu’un collectif budgétaire (en juin ?) révélerait : un dérapage pluriannuel savamment orchestré de nos finances publiques. » BOMBE À RETARDEMENT « La comptabilisation en valeur faciale de la dette (et non à la valeur de marché) obligera à des ajustements comptables qui surviendront dans un an voire dix-huit mois [...]. Ce n’est donc qu’en 2018 que nous saurons si le ministre Sapin a effectivement un rapport sain avec la notion de rigueur. » —K. B. a A lire en intégralité sur Le Cercle, le site participatif des « Echos » lesechos.fr/idees-debats/cercle Le monde est devenu un village plané•taire.Etlesentreprisesn’ontplusdefron- tières,dit-on.PourMichaelSkapinkerdu « Financial Times », cela n’est pas vrai. Certes, les entreprises se sont mondialisées, mais les gouvernements leur rappellentqu’ellessontdescitoyennesdu pays où elles sont nées et où elles réalisent souvent la grande partie de leurs activités. Le dernier exemple est la décision du président Obama d’empêcher Pfizer de changer son siège social en fusionnant avec Allergan, basé en Irlande afin de réduire ses impôts. Une façon pour le gouvernement américain de rappeler que les entreprises peuvent avoir des opérations mondiales mais qu’elles sont citoyennes américaines. En 2004, un autre économiste du « FT », John Kay, affirmait que presque toutes lesentreprisesavaientuneidentiténationale : Coca-Cola est américain, Nestlé suisse. Et très peu de sociétés parviennent à faire oublier leur nationalité. Airbus, selon Skapinker, est ainsi une « confédération » d’entreprises de France, d’AllemagneetdeGrande-Bretagne,plus d’Espagne. Et pourtant, des sensibilités nationales s’expriment : les Français ont une vue à long terme, mais ne savent pas comment y parvenir, les Allemands insistent sur chaque détail, et les Britanniques sont concentrés sur la rentabilité. Aujourd’hui, Airbus est plutôt une firme « binationale » franco-allemande depuis le départ des Anglais. ABB, la société hélvético-suédoise, est vraisemblablement la plus mondialisée, et pourtant le « FT » continue à parler d’elle comme le groupe suisse.« L’Etat-nationaprouvésonextraordinaire résilience. Et, en dépit de leurs ambitions mondiales, elles ne se sont pas affranchies de cela. » On pourrait dire la même chose de la crise des réfugiés : nombred’EtatsenEuropeontrétablides frontières. — J. H.-R. LA REVUE DU JOUR Lesmilleet unefaçons d’avoirdu nez L’IDÉE. Parmi les cinq sens, l’odorat est peu traité dans le monde de l’écrit. Une nouvelle revue, baptisée tout simplement « Nez », veut y remédier. Le semestriel propose de se plonger dans les sensations olfactives sous l’angle de l’art, de la science, de l’histoire et, bien sûr, de la parfumerie avec des contributeurs venus d’horizons différents. L’INTÉRÊT. La multiplicité des points de vue donne des éclairages originaux. On découvre l’existence d’un « douanier » des odeurs à la Nasa, chargé de noter chaque objet pour savoir s’il a ou non le droit d’embarquer pour ne pas incommoder les astronautes. On suit un parfumeur à travers les différents effluves du palais Garnier. Le numéro montre aussi qu’un nez électronique peut aider à détecter des maladies. Et que l’industrie alimentaire utilise la perception humaine pour la conformité des bouchons en plastique. Rien de plus puissant non plus qu’une senteur pour se plonger dans ses souvenirs. Nez Le Contrepoint, 144 pages, 19,90 euros. La revue dissèque les objets liés à l’école, comme le crayon à papier ou la colle blanche, et permet de remonter le temps grâce à une carte dotée d’étiquettes parfumées reproduisant leur odeur. LA CITATION. « Les langues occidentales souffrent d’une certaine impuissance à dire la perception olfactive. Nos mots manquent leur visée descriptive. » — Clotilde Briard Pour le prochain président, les nouveaux enjeux ne se substituent pas aux précédents, mais s’y ajoutent. Laradicalité des enjeuxde2017 Les défis qui attendent le prochain président de la République ne pourront plus être relevés par la seule grâce des mièvreries habituelles qui guident nos « réformettes ». Qui sera capable d’agir avec la poigne nécessaire ? LA CHRONIQUE d’Eric Le Boucher F aire des réformettes en France est déjà un calvaire, qu’en serat-il lorsqu’il faudra engager après 2017 des vraies réformes ? Soulever un tant soit peu la pierre des licenciements provoque de tels grouillements que l’on se demande qui aura la volonté de vraiment changer le Code du travail comme il est indispensable. Les déjà nombreux candidats au poste suprême de la République sont-ils des aveugles, des naïfs ou des présomptueux pour se lancer à l’assaut de montagnes si considérables ? Comment feront-ils pour nous convaincre qu’ils auront la force et la méthode pour passer les tempêtes ? Pour les prévenir de ce qui les attend, il faut leur conseiller de lire les documents « 2017-2027 voir plus loin, voir plus clair » préparés par France Stratégie (1). Cet organisme qui fait renaître le Plan d’après-guerre a pour mission d’« éclairer l’avenir », ce qu’il fait remarquablement depuis sa création. Malheureusement, trop de ses publications se perdent dans le vide médiatico-politique, espérons qu’il en ira différemmentcettefois-ci.FranceStratégienous éclaire sur « les choix essentiels » qui devront être tranchés en 2017. Ce qui frappe et qui va compliquer plus encore la tâche du futur président, ce sont la nouveauté et la radicalité. La nouveauté est logique. Le monde change très vite, les enjeux suivent. Maislavitessedeschangementsesttrès nouvelle. Non pas les changements qu’on peut dire classiques comme une crise financière – celle de 2008 a complètement bousculé le quinquennat de Nicolas Sarkozy – ou comme une guerre – celle contre le terrorisme a polarisé celui de François Hollande. Non, les changements en question sont beaucoupplusprofonds,ilsconcernent les soubassements mêmes des démocraties et des économies, l’infrastructure, dirait Karl Marx. Qu’onenjugeenlistantles« thèmes » relevés par France Stratégie. La croissancemondiale,enpremier.Lechangementestsonaffaiblissementsansexplication. Ou plut ôt avec pléthor e d’explications contradictoires des économistes : manque d’innovation véritable, faiblesse de la productivité, déficit de la demande à l’échelle planétaire, inégalités, excès de monnaie facile, absencederéformesstructurelles.Tout cela est sans doute juste en partie. Mais, en conséquence, le président de 2017 ne sait absolument pas qu’elle sera la hauteur de la croissance française durant son quinquennat. C’est très nouveau et très difficile de préparer un programme budgété à partir de là. Les nouvelles formes du travail, deuxième thème. Qui aurait écrit en 2012 que « l’intermittence des parcours » refléterait à la fois la réalité des emplois et la recherche d’indépendance des nouvelles générations ? Rencontre surprise entre les contraintes des patrons France Stratégie a listé les choix essentiels à accomplir lors du prochain quinquennat. Le travail et l’école vont être soumis à des bouleversements majeurs. et le désir des jeunes Français. Et comment réécrire le Code du travail en en tenant compte ? Trois options sont possibles, note France Stratégie. L’adaptation au fil de l’eau des statuts, c’est en gros ce que proposent tous les politiques aujourd’hui. Option deux : la définition d’un nouveau statut juridique de travailleur « pigiste régulier », comme on dit dans la presse. Un indépendant dépendant d’un ou deux gros employeurs. Enfin, et c’est ici qu’apparaît la radicalité, remplacer le statut de salarié par celui plus large d’« actif ». On trouvera la même nouveauté dans l’ubérisation accélérée de nombreux métiers, objet désormais de l’actualité quotidienne. On trouvera la même radicalité dans l’éducation, où « nos défaillances ont un coût considérable ». Le futur président doit non plus seulement promettre plus de profs, ou moins, plus d’autonomie des établissements (comme Alain Juppé), mais complètement « redéfinir les finalitésde l’école ».Celas’annoncetoutsimplement explosif avec les syndicats ultra-conservateurs de l’Education nationale. Jacques Attali, qui ne se décourage jamais de demander à la classe politique d’être enfin sérieuse, de cesser la vaine querelle de personnes et de nous parler enfin du contenu des réformes, en propose à nouveau dans son dernier livre (2). Il rappelle que l’avenir de la France dépend du « niveau de savoir de ses citoyens » et il s’alarme de voir notre école devenue « sous-performante et inégalitaire ».Luiaussiestradical,ilmet le système cul par-dessus tête puisqu’il met la priorité absolue non plus sur le supérieur, mais sur la maternelle. Plus globalement, Jacques Attali a trois mots d’ordre : « rassembler », ce qui en soi ne sera pas simple, mais aussi « oser » et « protéger », deux axes contradictoires en apparence, mais qui tracent une ligne « française » : à la fois pro-business et pro-redistribution, un franc libéralisme social. La difficulté pour le président de 2017 sera que ces nouveaux enjeux radicaux ne se substituent pas aux précédents mais s’y ajoutent. Il faut faire des réformes lourdes, mais ne pas oublier, au contraire,lacompétitivité,ledéficitetla dette, le climat, etc. Aucune des réformettes qui ont été faites sur ces sujets n’est suffisante. Au passage, on relève dans les documents de France Stratégie que la compétitivité prix (le coût du travail) reste « à confirmer », mais que le problème devient la compétitivité hors coût, c’est-à-dire la gamme moyenne des produits, le retard criant de l’utilisation des technologies numériques, le déficit de compétence (encore l’Education nationale !) et… « la faiblesse du management ». Pour l’instant, on ne connaît le programme que d’un seul candidat, François Fillon. Il répond à l’impératif d’être nouveau et radical, il se définit comme thatchérien. On attend les autres. Les mièvreries sont interdites, lisez France Stratégie et Attali, le courage des idées est impératif. (1) Voir le site francestrategie1727.fr (2) « 100 jours pour que la France réussisse », sous la direction de Jacques Attali, Fayard. Ludovic/RÉA Le ministère des Finances a maintenu mercredi 13 avril l’essentiel de ses prévisions macroéconomiques, lors de la présentation du programme de stabilité 2015-2018. Pour l’économiste Jean-Yves Archer, les pronostics de Bercy sont trop optimistes. Le gouvernement semble promettre monts et merveilles dans la perspective de l’élection présidentielle. IDEES & DEBATS // 11 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 focus BONNES FEUILLES Par Daniel Fortin Une histoiremondiale duterrorisme Le terrorisme n’a jamais été aussi présent ni violent ? Faux, répond Jenny Raflik. Preuves historiques à l’appui Avec les attentats de Paris puis de Bruxelles, le terrorisme est entré dans notre quotidien de façon tragique. La proximité du drame, le sentiment d’une menace installée pour longtemps, l’ultramédiatisation des attentats comme des enquêtes qui s’ensuivent nous donnent le sentiment d’assister au paroxysme d’une forme de lutte dont le niveau de violence n’aurait jamais été atteint auparavant. Le mérite de ce livre est d’effacer en partie cette impression trompeuse, guidée par l’émotion légitime du moment. Le terrorisme est une affaire ancienne, qui remonte à l’Antiquité. Sa globalisation ne fait qu’épouser une tendance à l’internationalisation qui existe de longue date. Extraits. L’une des causes du tabou de l’argent, selon Pascal Bruckner ? Le christianisme des origines qui condamnait le gain à l’inverse du judaïsme, de l’islam et du protestantisme plus tard. Photo Carlos Spottorno/PANOS-RÉA Le dernier livre de Pascal Bruckner taille en pièces le tabou de l’argent qui caractérise la société française. Il y voit l’une des causes de nos blocages. L’argent nefaitpas lemalheur À L’ORIGINE « L’unedespremièrestracesque l’on peut trouver d’une action s’apparentant à notre conception du terrorisme concerne les zélotes de l’Antiquité. Dans deux textes “Les Antiquités judaïques” (93-94) et “La Guerre des juifs” (75-79), l’historien Flavius Josèphe raconte les actions d’un groupe de combattants, les sicaires (“sicarri”, du nom de leur arme, le sica, un court poignard) qui, dissimulés dans la foule, frappe leurs victimes. “La crainte était pire encore que le mal, chacun, comme à la guerre, attendait la mort à chaque moment.” » LA GLOBALISATION « Le fait d’agir à LIVRES Par Gérard Moatti S ’enrichir n’est pas immoral, c’est même parfaitement recommandable. Voilà, en gros, la cause que défend Pascal Bruckner – un auteur qui, on le sait, ne déteste pas la provocation. Il s’attaque, cette fois, à notre « tabou de l’argent », dans un livre foisonnant, plein de méandres et de digressions, qui mêle curieusement la réflexion philosophique et les sentences moralisatrices. Vaste sujet : l’attitude à l’égard de la richesse est une des pierres de touche de la tradition philosophique et religieuse. Platon considérait qu’elle corrompt les âmes, Aristote estimait une certaine aisance matérielle indispensable à la bonne gestion domestique. Le christianisme des origines condamnait le gain, à la différence du judaïsme, de l’islam et plus tard du protestantisme. On retrouve cet affrontement à l’époque des Lumières, entre Rousseau, pour qui l’argent « empoisonne » les plaisirs, et Voltaire, riche et ami du luxe. Mais en France, dès le XIX° siècle, le pli est pris : l’hostilité à l’égard de l’argent, de ceux qui en gagnent et de ceux qui en font leur métier, s’étend et se reflète dans la littérature, de Balzac à Flaubert et Zola. Triple héritage Cette hostilité est-elle un trait permanent des mentalités hexagonales ? On objectera qu’aujourd’hui les crises financières, le ralentissement de la croissance, l’aggravation des inégalités peuvent suffire à l’expliquer et à la justifier. Il est vrai pourtant que ses origines sont plus anciennes. Il faut, dit l’auteur, chercher ses sources dans notre triple héritage : celui de la féodalité (pour la noblesse, il était impensable de travailler pour gagner sa vie), celui du ESSAI La Sagesse de l’argent Par Pascal Bruckner, éditions Grasset, 320 pages, 20 euros. christianisme et celui de la Révolution, qui nous a inculqué l’égalitarisme. On pourraitajouterque,dansnotrerégime marqué par l’étatisme, la classe politique a presque toujours nourri une sourde méfiance à l’égard du monde de l’argent et de l’entreprise. Elle est manifeste chez les présidents de gauche – Mitterrand et Hollande – mais déjà chez de Gaulle, dont on rapporte cet aveu : « Mon seul adversaire […] n’a en aucune façon cessé d’être l’argent. » Pour confirmer qu’il s’agit bien d’une spécificité française, l’ouvrage développe une comparaison avec les EtatsUnis, où l’argent est vu d’abord comme la marque de la réussite. L’enrichissement peut même passer pour un acte patriotique : « Le pouvoir de gagner de l’argent, déclarait John Rockefeller, est un don de Dieu qui doit être utilisé au mieux pour le bien du genre humain. » On peut sourire de cette touchante déclaration de la part d’un des premiers magnats du pétrole, généralement classé dans la catégorie des « barons voleurs », mais ne trouve-t-elle pas un écho dans la campagne de Bill Gates, « The Giving Pledge », demandant aux milliardaires de donner la moitié de leur fortune pour de grandes causes humanitaires ? Notre « tabou de l’argent », par contraste, produit des effets collatéraux délétères. L’égalitarisme français ne vise pas seulement les écarts de revenu et de patrimoine, il s’étend à la réussite entrepreneuriale et professionnelle, et même à l’éducation : le succès scolaire, dit Bruckner, devient un « délit d’initié », parce qu’il serait entièrement déterminé par la position des parents dans l’échelle sociale. Cette dénonciation de l’égalitarisme généralisé force certes le trait, mais touche souvent juste. On peut en trouver une confirmation, par exemple,danslaconnotationdeplusen plus péjorative qui s’attache au mot « élite » – un mot généralement employé au pluriel pour bien signifier qu’il englobe les riches, les politiciens et les intellectuels. Libérateur et despote Le plaidoyer n’est cependant pas à sens unique. L’argent, nous dit l’auteur, n’a pas toutes les vertus : c’est à la fois un libérateur et un despote. Un libérateur : la circulation monétaire, en facilitant les échanges, est un facteur d’apaisementdelasociété(le« douxcommerce » cher à Montesquieu), d’affranchissement et de bien-être. Un despote, parce queledésirqu’ilsusciten’apasdelimite. Le capitalisme, sans vrai rival idéologique depuis la chute du communisme, prend, si l’on peut dire, ses aises : les rémunérations patronales mirobolantes, l’évasion fiscale, la spéculation financière débridée minent la cohésion sociale et renforcent la méfiance. La richesse, nous dit l’auteur, est tolérable à condition de respecter trois mots d’ordre : probité, proportion, partage. Fort bien, mais le moraliste nous laisse sur notre faim : quand on parle d’économie, il faut fournir au moins des ordres de grandeur. Limiter les inégalités, mais dans quelle proportion ? Rémunérer la prise de risque, mais jusqu’où ? Il est certes permis de déplorer que la France « exporte ses riches » à cause de sa fiscalité (page 68), et de recommander en même temps la redistribution (page 289), mais il faut alors préciser où l’on met le curseur : en le déplaçant, on change de société. Bruckner en appelle à une « révolution morale ». Mais la morale a besoin de repères. n l’échelle mondiale n’est pas totalement nouveau : si les anarchistes du XIXe siècle s’attaquaient surtout à l’Europe et à certains pays américains, les terroristes des années 1970- ESSAI Terrorisme et mondialisation Par Jenny Raflik, Editions Gallimard, 402 pages, 28 euros. 1980 frappaient déjà quasiment à l’échelle du globe… Mais ils devaient pour cela faire coopérer des groupes divers… » [Le terrorisme islamiste actuel, NDLR] « avec ou sans organe central planificateur, œuvre cependant à l’échelle du globe : grâce aux technologies modernes de communication, ses différentes entités, même isolées, peuvent constituer un vrai réseau, et, chose indéniablement nouvelle, ce terrorisme islamiste ne puise aucune de ses racines en Occident, à la différence des deux grands terrorismes globaux l’ayant précédé : l’anarchiste et celui des années 1970-1980. » LA FAUSSE PISTE DU TERREAU SOCIAL « Il s’avère quasi impossible d’établir des conclusions générales quant aux origines sociales des terroristes. On peut néanmoins opposer grossièrement deux tendances. Les ralliements aux mouvements nationalistes émanent le plus souvent des couches populaires… En revanche, les terroristes visant la destruction des sociétés occidentales… sont plus souvent issus des classes moyennes, voire la bourgeoisie dirigeante. » n Livres en bref 100jourspourréformerlaFrance livre est le pro•duitCed’une vaste con- sultation menée par Jacques Attali et une poignée d’experts réunis sous la bannière « France 2022 ». A travers une série d’échanges physiques ou virtuels avec des milliers de citoyens, il consiste à présenter, pour l’élection présidentielle de 2017, un projet concret de gouvernement afin d’atteindre des objectifs précis à la fin du quinquennat. Ni ouvrage politique ni pamphlet utopiste, il rassemble au contraire une série de propositions très concrètes, formulées, les auteurs insistent sur ce point, en tenant compte des Sous la direction possibilités financiède Jacques Attali, res du moment de Editions Fayard, notre pays. Une pre289 pages, mière pierre en vue 20 euros. d’une campagne présidentielle dont le coup d’envoi n’est pas encore donné, si ce n’est au chapitre des querelles de personnes. Ce travail participatif a le mérite de donner une perspective aux débats qui ne manqueront pas de s’ouvrir. Il contient nombre d’idées audacieuses, à picorer par grands thèmes. — D. Fo. 100 jours pour que la France réussisse Lestourmentsde l’écoledessavoir-faire O n s’e m p o i g n e •beaucoup moins, en France, sur l’avenir de l’enseignement technique que sur celui de l’école dite « généraliste ». Preuve, sans doute,delarelégation de cet apprentissage des métiers, même si beaucoup redécouvrent aujourd’hui qu’il peut être un excellent instrument de lutte contre le chômage comme d’épanouissement personnel. A travers l’histoire de cette institution, l’auteur retrace tout un pan de notre passé industriel en même temps que les tourments qui assaillent notre système Histoire de l’enseignement technique éducatif. Repris en main par l’Etat au tournant de la guerre, Par Stéphane l’enseignement techLembré, nique devient celui Editions des enfants en échec La Découverte, dans l’enseignement 113 pages, général.Sasélectivité, 10 euros. longtemps l’une de ses forces, devient plus lâche à mesure que les injonctions des pouvoirs publics en lutte contre l’échec scol a i r e s’a f f i r m e n t p l u s p r e s s a n t e s . Aujourd’hui,lebalancierrevientdansl’autre sens et, à travers de nouveaux diplômes, on cherche à réhausser l’image de l’enseignement technique. —D. Fo. 12 // IDEES & DEBATS Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos opinions LE POINT DE VUE d’André Yché L LES ARTICLES LES PLUS PARTAGÉS SUR LESECHOS.FR 1. Egalité à l’école : la France parmi les cancres des pays riches 2. Alimentation, logement, habillement : les écarts de prix entre Paris et les régions 3. 5,5 hectares de cultures proposés aux Parisiens 4. Jacques Chirac verra bientôt son nom accolé au musée du Quai Branly 5. Dans la jungle des tarifs aériens Logement : ilesttemps dechangerdesiècle ! ’économie du logement est le fidèle reflet de la société. D’abord, elle est le reflet de la démographie : le vieillissement de la population et le phénomène de métropolisation sont des déterminants essentiels de l’évolution sociale. Le premier en ce qu’il influence la courbe du cycle de vie avec l’accumulation de patrimoine entre 30 et 60 ans, puis sa « désaccumulation ». Le second en ce qu’il commande l’équilibre des marchés fonciers dans nos grandes villes. La portée réelle des évolutions résultant de ces phénomènes doit être appréciée à la lumière de la mutation progressive de l’emploi dans nos sociétés postindustrielles. L’économie du logement en France reste encore fondée sur un modèle d’emploi caractéristique de la seconde moitié du XXe siècle : 20 % d’emplois publics, 60 % d’emplois salariés privés, 15 % de professions indépendantes, le taux de chômage étant contenu autour de 5 %. S’agissant de location comme d’accession, le modèle est linéaire : le revenu du locataire, comme celui qui accèdeàlapropriété,estsupposécroître modérément et progressivement, sans fluctuation significative. Dans ce cadre que l’on peut qualifier de traditionnel, pour les classes moyennes et à partir de l’âge de 50 ans, le logement constitue un actif patrimonial destiné à la transmission de génération en génération, en dehors de toute perspective de transaction marchande. Ce modèle perd du terrain. Une part crois- sante de la population active est en train de sortir du salariat : autoentrepreneurs,travailleursintermittents,polyactifs… sont autant de statuts qui se développent rapidement. La linéarité des revenus est de moins en moins assurée. Cette évolution bouleverse le modèle économique de l’immobilier résidentiel : il s’agit désormais d’inscrire ce modèle dans la théorie du « revenu permanent »tellequel’aénoncéeFriedman en favorisant la possibilité de revenir sur ses choix patrimoniaux et la fongibilité des patrimoines. Toute démarche d’accession à la propriété doit pouvoir êtremodulée,voireinterrompue.Acette fin,laSNItesteundispositifd’accessionà la propriété réversible, garantissant à son client le rachat de son bien et son relogement pendant huit ans. LE POINT DE VUE Contre la tyrannie des e-mails, passons à l’« e-légement » de Laurence Borde et Eric Villemin C omme en écho à la disparition le mois dernier de Ray Tomlinson, l’inventeur de l’e-mail qui a propulsé l’arobase dans la conscience moderne, l’héritage du courriel n’a jamais été aussi contesté. Le projet de loi El Khomri proclame le droit à la déconnexion. Sans attendre, de plus en plus d’entreprises ont instauré des mesures de « digital detox ». Qui oserait nier qu’il y a urgence ? Sûrement pas le manager type, qui dépense 28 % de son tempsàéclusersamessagerie,soitenviron treize heures par semaine (1) ! Au Royaume-Uni, le Centre for Business Research évalue à 26 milliards de livres par an (33 milliards d’euros) les coûts occasionnés par cette tâche parfois compulsive et pas toujours productive. Sans compter l’impact démotivant de cette forme de travail subi. Contre la tyrannie des e-mails, managers de tous les pays, unissons-nous, votons pour l’« e-légement » ! Il y a urgence. Car lire et écrire ses e-mails est devenu le « vrai » job, une routine sournoise, exigeant une implication à la fois active et tactique, sans commune mesure avec le coup de fil ou la lettre d’antan. A cause de leur permanenceetdeleurimmédiateté,ceséchanges ping-pong forcent l’individu à ne jamais s’éloigner de ses divers claviers sous peine de perdre la partie. Parée de la bonne conscience de la modernité, la formule rassurante : « J’ai fait mes e-mails, donc j’ai fait mon travail » ne doit pas faire illusion : nous sommes devenus des routeurs humains. L’économie du logement reste fondée sur un modèle d’emploi qui date de la seconde moitié du XXe siècle. S’agissant du logement social, sur 18 milliards d’euros de loyers annuels collectés par le secteur HLM, plus du tiers provient d’une source unique : l’aide personnalisée au logement (APL) qui solvabilise une proportion croissante des locataires, dont les revenus sont affectés par la crise et le chômage. Il en résulte que le financement du logement social ne peut plus être pensé Les conséquences coûtent très cher à l’entreprise. La première est une détérioration de la qualité de l’information. Les vraies propositions, idées et solutions arrivent pêle-mêle, noyées dans des messages sans intérêt. L’accès le plus important à la connaissance transite désormais par des boîtes électroniques qui ne sont vraiment pas organisées pour cela. La seconde conséquence, bien pire encore, concerne la productivité, entravée par l’indigestion des envoyer-recevoir et par la porosité croissante entre vie professionnelle et vie personnelle. La boîte e-mail est devenue un petit dictateur chronophage nuisant gravement à la créativité et au collectif. Le manager type passe treize heures par semaine à écluser sa messagerie. Les enjeux humains de la folie des e-mails ne sont pas moindres. Le rythme saccadé des messages produit une attention fragmentée. A chaque interruption – environ une toutes les trois minutes – survient ce que les neurosciences appellent un « résidu d’attention ». Il nous faut alors jusqu’à vingt-trois minutes (2) avant de pouvoir nous remettre au travail avec une réelle qualité de réflexion. Le ton des e-mails, aussi, durcit les relations. Trop rapide, souvent ambiguë, parfois brutale et indépendamment de l’accès à l’emploi. Pour cette raison, le groupe SNI conduit une expérimentation consistant à installer des antennes de l’Association pour la formation professionnelle des adultes(Afpa)dansquatorzedesesrésidences, pour améliorer l’offre en « circuit court » d’accès à la qualification professionnelle, condition essentielle d’employabilité. Enfin, le financement de la retraite et de la dépendance, conjugué aux contraintes croissantes pesant sur les finances locales, conduit naturellement à rechercher des formules de mobilisation des patrimoines privés moins brutales et moins traumatisantes que le schéma du viager classique. Des mécanismes inspirés de l’« hypothèque rechargeable » sont des solutions qui méritent d’être regardées attentivement. Les mutations économiques et sociales qui affectent la société conduisent à revisiter de fond en comble les fonctions du logement, notamment sur les territoires des grandes métropoles où se concentrent la création de richesse et le besoin de mobilité. Les actifs résidentiels, à côté de leur rôle historique en termes de transmission entre générations, se voient conférer une fonction majeure de réserve de valeur dans un cycle de vie dont le déroulement risque de s’avérer beaucoup moins linéaire que dans le passé. André Yché est président du directoire du groupe SNI s’affranchissant allègrement de l’orthographe et des bonnes manières, cette communication nous prive de l’empathie de la parole et du langage corporel. Climat stressant et parfois anxiogène quientamelamotivationetdoncl’engagement. Certaines entreprises (Intel, Atos, Telstra, PriceMinister et beaucoup d’autres) ont pris les devants. D’abord, à pascomptés :journéesanscourriel,formations techniques à la rédaction des messages, méthodes pour réduire le « bruit » et réapprendre à effectuer des tâches sans interruption. Puis, plus franchement, avec la montée en puissance d’outils collaboratifs comme Slack, bientôt Facebook at Work et autres interfaces qui permettent un partage en temps réel de l’information, limitent l’intrusion et ordonnent les conversations. De bons débuts. Mais la vraie révolution viendra du comportement des managers, quand ils seront capables de mettre au cœur du travail l’esprit de collaboration et d’autonomie et le sens du « pourquoi ». Apporter son suffrage à l’« e-légement » commence par là. (1) Source : Gartner et McKinsey Global Institute, 2015. (2) Gloria Mark, professeur d’informatique, University of California, Ivine. Laurence Borde et Eric Villemin sont membres des Company Doctors, réseau de consultants en entreprise. La magie dela parole en politique L’ŒIL DU PHILOSOPHE Par Roger-Pol Droit L a pensée magique, tout le monde le sait, accorde à la parole des pouvoirs grandioses. Connaître le nom d’une personne suffirait pour posséder sur elle une emprise. Les mots sont en effet censés détenir une capacité d’agir sur les choses. C’est sur ce principe que repose l’efficacité supposée d’innombrables prières, formules et incantations en usage dans toutes les sorcelleries et superstitions. Personne ne songe, généralement, que la vie politique adhère, au moins en partie, aux mêmes illusions. Pourtant, dès qu’on y prend garde, ce rapprochement devient éclairant. Regardez la France cette semaine. Les médias s’intéressent aux paroles proférées par Nuit debout, place de la République à Paris et dans des dizaines d’autres lieux. Les groupes sont minuscules, rassemblent quelques dizaines ou quelques centaines de voix, ce qu’elles disent est tantôt intéressant, tantôt affligeant… peu importe. Car des gens proposent, écoutent, objectent, discutent – voilà ce qui compte. Or personne ne le remarquerait, n’accorderait à ces échanges la moindre importance, s’il n’y avait, tapie dans l’ombre, inaperçue mais tenace, cette conviction tacite que les mots d’un soir pourraient bien finir, à terme, par ébranler le cours de notre vie politique. Par quelle magie ? Suffirait-il donc de dire « il faut changer de société » pour que ce changement commence ? Certes, on peut toujours s’efforcer de rationaliser. On dira par exemple : notre démocratie s’use, se grippe, les citoyens ne s’yfontplusentendre,laparoleyestaccaparéeparlepouvoir,lespartis,lesmédias.Soit, bien qu’il s’agisse sans doute d’une rengaine qu’on aime se raconter plutôt que d’une réalité, puisque réseaux sociaux, moyens de communication et forums de toutes sortes ne sont pas vraiment ce qui manque… On ajoutera alors d’autres raisons : nul ne peut prévoir comment évolueront contestations, utopies et prises de parole que rien n’encadre. Certes, mais ces remarques n’évacuent pas intégralement l’idée d’un pouvoir propre de la parole, capable de produire des effets rien qu’en se prononçant. Cette croyance subsiste. Il se pourrait même qu’elle soit ancrée, à sa manière, au cœur du politique. D’ailleurs, la même semaine, le ministre de l’Economie et des Finances annonce la création de son mouvement En marche !, comme s’il suffisait de le dire pour que la situation bouge. D’une certaine manière, ce n’est peut-être pas entièrement faux. La politique est effectivement affaire de discours et de signes. Elle converge – terme investi de pouvoirs spéciaux, ces temps-ci… – avec la magie sur ce point précis : noms, formules et symboles ont un impact direct sur le réel. Les mots, indiscutablement, mobilisent ou démobilisent, rassemblent ou séparent. Ainsi, force est de reconnaître qu’il existe bien, dans ce rapprochement de la parole magique et du politique, une part de vérité. Encore faut-il en marquer la limite. Car le piège de la parole magique est justement de s’imaginer autosuffisante. Pour elle, dire, c’est faire. Déclarer, c’est agir. Parler, c’est créer. Ainsi la création divine est-elle conçue comme un effet direct de la parole (« Fiat lux ! »…) et une foule d’occasions plus modestes confirment qu’une phrase est aussi un acte (« Je déclare ouverte cette cérémonie »). Malgré tout, ce n’est pas ainsi que tourne le monde terrestre, dans l’immense majorité des cas. S’il faut parler, et de préférence parler vrai, les mots ne suffisent pas. La toute-puissance des pensées se heurte pour le commun des mortels à la résistance des choses, à l’obstination des faits – têtus par nature –, au principe de réalité. Suffirait-il donc de dire « il faut changer de société » pour que ce changement commence ? Le piège de la parole magique est justement de s’imaginer autosuffisante : pour elle, dire c’est faire. « Ma pensée n’impose aucune nécessité aux choses. » Cette phrase d’Emmanuel Kant devrait être répétée matin et soir par tout un chacun, et plus souvent encore par les hommes politiques comme par les manifestants de tous bords. Parce qu’elle condense l’essentiel de l’antidote à la magie. J’ai beau penser ce qui me plaît, j’ai beau le répéter, le scander, le ressasser… le monde restera identique à lui-même, tant que je ne joindrai pas le geste à la parole, l’action à la pensée. Bien sûr, tout le monde sait cela. Et, bien sûr, tout le monde préfère l’oublier. Parce que, si l’on s’en souvient continûment, les vrais ennuis commencent : il faut élaborer des plans, nouer des alliances, mener des combats, contourner des obstacles, changer de tactique, etc. Bref, quitter la magie. Et découvrir l’endurance. n L'ACTUALITÉ DES THINK TANKS Le Big Data en faveur des sans-abri IDÉE. Donner aux sans-abri un smartphone contre l’engagement de renseigner, quotidiennement, sur leur situation et activité : telle est l’idée développée par le think tank libertarien American Entreprise Institute. Les Etats-Unis, malgré les efforts fédéraux (5 milliards de dollars de dépenses publiques annuelles), comptent plus de 500 000 personnes qui ont été sansabri au moins une nuit au cours de l’année. Et si la révolution numérique pouvait également leur profiter ? Il s’agirait de donner aux sans-abri la possibilité d’adresser le maximum d’informations sur leur santé, leur localisation, leur hébergement, leurs dépenses. Et aux ordinateurs et algorithmes de mettre ensuite au jour ce qui leur aura été le plus bénéfique. INTÉRÊT. L’initiative relève d’une volonté d’évaluer et de mieux gérer les politiques. Elle s’appuie sur ce qu’il y a de plus moderne : le collaboratif et le digital. Elle étonnera les sceptiques et les cyniques. Les sceptiques ne font pas confiance aux compétences des sans-abri (pourtant quasiment tous habitués au portable). Les cyniques diront que le smartphone se trouvera rapidement sur le marché noir. Tous ces éléments sont mesurés dans la proposition, qui demande simplement à être testée sur une ville pilote. Mais pourquoi pas ! — Julien Damon a www.aei.org // 13 Les Echos Vendredi 15 et samedi 16 avril 2016 D le grand entretien Son parcours Hubert Védrine est né le 31 juillet 1947 à •Saint-Sylvain-Bellegarde, dans la Creuse. Après Sciences po Paris et une licence d’histoire, il est élève à l’ENA. En 1981, François Mitterrand l’appelle à l’Elysée, où il restera jusqu’en 1995 (successivement conseiller diplomatique, porte-parole, secrétaire général). Après la victoire socialiste de 1997, il est ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Jospin jusqu’en 2002. En 2003, il crée une société de conseil en stratégie et publie une sélection de ses articles et discours : « Face à l’hyperpuissance ». • « Arrêtons de dire “plus d’Europe” tous les jours ! » • • D Son actualité avoir refusé en 2007 •deAprès rediriger la diplomatie française, Hubert Védrine est devenu conseiller en politique étrangère. Il revient d’Helsinki, où il a donné une conférence à l’Institut français de Finlande sur les défis géopolitiques de l’Europe. Dans son ouvrage « Le Monde au défi » (Fayard, 2016), il constate l’impuissance de la communauté internationale face aux drames du monde contemporain. • HUBERT VÉDRINE Ancien ministre des Affaires étrangères Propos recueillis par Nicolas Barré, Jacques Hubert-Rodier et Virginie Robert Aujourd’hui, que doit faire l’Europe face au flot de réfugiés syriens ? Après la fin de l’URSS, l’Europe s’est crue dans un monde post-tragique. Paix, société civile,commerce.Toutcelaadonnél’idéologie « sans-frontiériste » de Schengen, libre circulation – formidable ! –, sans se préoccuper du contrôle externe des frontières ou encore de la création d’un corps européen degardes-frontières.Celasemblaitsuperflu. Cela pouvait fonctionner cahin-caha, s’il n’y avait pas eu un tel flot de réfugiés, de migrants économiques, plus quelques terroristes se glissant dans ce flux. Il n’était pas étonnant que le système disjoncte et que des pays sur la route des Balkans, ou ailleurs, suspendent la libre circulation. Que pensez-vous de l’arrangement avec la Turquie sur le renvoi des migrants vers ce pays ? Devenu inévitable. Dans une telle situation, nous sommes obligés de passer par les conditions turques. On peut toujours trouver que cela est choquant, que le président Erdogan exagère. Mais on n’a pas d’autre solution immédiate. La Grèce était en train de devenir une gigantesque souricière. Régler le problème en ouvrant les portes à tout le monde en Europe, ce serait avoir l’extrême droite à 60 % dans tous les pays et le risque de voir des milices privées se créer aux frontières ! Peut-on encore croire au projet européen ? Pas sans le redéfinir presque totalement. Il faut enrayer le risque no 1 : le décrochage des populations. Or il n’y a plus de projet tout fait qu’il suffirait de « relancer ». En Europe, il y a maintenant en moyenne de 15 % à 25 % d’anti-européens, de 15 % à 20 % de pro-européens, dont une toute petite partie d’européistes fédéralistes. Et il reste environ 60 % de « sceptiques » au sens de déçus, ou d’euro-allergiques, qui trouvent que l’Europe vampirise ce que les pays ont pu garder de souveraineté ou d’identité. Pour moi, la priorité, avant même la question des réfugiés, avant même la question terroriste ou le défi russe, c’est de rattraper ces sceptiques et ces euro-allergiques. Car, s’ilsdécrochentvraiment, leprojetest mort. On pourra inventer tous les gadgets possibles pour la zone euro, faire des invocations rituelles (« L’Europe est la solution, pas le problème ! »), cela ne marchera pas. La priorité, c’est d’arriver à leur parler et à leur dire : « On vous a entendus. » Si on évoque tous les matins le saut fédéral, ils décrocherontencoreplus.Lespeuplesneveulentpas aller plus loin. Il faut arrêter de dire tous les jours « plus d’Europe » et de traiter ceux qui ne veulent pas aller plus loin d’archaïques, souverainistes, lepénistes, fascistes… Ainsi, après la pause de facto de l’élargissement, il faut annoncer une pause dans l’intégration. Faut-il tout abandonner dans cette construction européenne ? Justement, non. Mais c’est ce qui se passera si on ne renverse pas ce rejet des peuples. Si on change d’approche, on pourra dire qu’il y a encore deux ou trois choses à faire ensemble : rétablir la libre circulation, refaire Schengen avec un contrôle sérieux des frontières à l’extérieur, harmoniser plus étroitement la zone euro, compléter le semestre budgétaire par une sorte de « serpent de convergence fiscale ». Sans abandon de souveraineté, mais par exercice en commun de la souveraineté. Ce ne serait pas fait par européisme mais par nécessité concrète. Le corollaire est de prendre des décisions radicales de subsidiarité, comme le prévoyait déjà Delors, ce que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a repris en confiant cette tâche au vice-président, Frans Timmermans. Ce qui signifie clairement que la Commission doit cesser d’interpréter le traité européen dans un sens de surenchère permanente. Il faut casser la connivence entre la Commission, le Parlement et la Cour de justice. Certes, cela est compliqué car cela suppose une révision des traités. Mais si l’on ne fait pas cela, la rupture entre l’Union européenne et les peuples sera consommée. « Il faut donner vite un signe encourageant à la Russie en levant une partie des sanctions. » « Il faut inventer une “géo-écologie”. Cette utopie sera une réalité économique avant d’être conceptuellement comprise. » L’Amérique et l’Europe ont-elles « maltraité » la Russie ? Non, pas « maltraité ». Mais traité d’une façon inintelligente, avec désinvolture et morgue. On les a bêtement humiliés. Mais il n’y a pas non plus à donner un blancseing à la Russie, ni à lui donner raison sur tout. Même Henry Kissinger a reconnu que l’on n’a pas su intégrer la Russie à l’ordre de sécurité après la fin de l’URSS. Quand les Européens ont élaboré le mandat d’association avec l’Ukraine, ils n’ont pas cherché un accord équilibré. L’orientation polonobalte a prévalu : définir un mandat qui coupe l’économie ukrainienne de la Russie. C’était évident qu’il y aurait une réaction à un moment ou à un autre. Mais la Russie est un problème géopolitique classique, plus facile à traiter que l’affaire islamiste, ou les mouvements de migration dans tous les sens, ou le désarroi européen. Photo12-AFP Obama a-t-il mené la bonne politique étrangère ? Ilapeut-êtrefaitdeuxoutroiserreurssurdes points tactiques ou ponctuels, mais son analyse stratégique reste convaincante et son bilan est très important. Sa politique est peut-être tellement peu émotionnelle qu’il nemesurepasl’impactmêmed’untrèsléger désengagement américain. C’est dommage que, pendant toute sa présidence, la France ne se soit pas bien entendue avec lui, pour des raisons totalement différentes, sous Nicolas Sarkozy comme sous François Hollande et Laurent Fabius. On est passé à côté. L’Ukraine doit-elle faire partie de l’Otan ? Non. Même un Zbigniew Brzezinski pense que cela serait une erreur totale. L’idéal seraitunsystèmeàlafinlandaise,c’est-à-dire une neutralité géopolitique. Les Finlandais n’aiment pas le terme de « finlandisation ». Ils l’interprètent sous l’angle négatif, comme un peuple soumis. Ce n’est pas vrai, c’est un peupleremarquablequiaprotégésasociété. Est-ce que cela veut dire qu’il faut lever les sanctions contre la Russie ? C’est le but. Je ne sais pas si l’on peut les lever toutes en une seule fois. Mais il faut donner vite un signe encourageant, sans attendre la fin de l’année en levant une partie des sanctions. La France devrait le faire sans attendre l’unanimité des Vingt-Huit, qui est seulement requise pour les prolonger. Même s’il faudra peut-être en maintenir certaines. Est-ce que, sur la Syrie, Poutine a eu raison ? C’est un peu exagéré de dire cela. Mais on a eu tort de penser que l’affaire syrienne pouvait se régler sans la Russie. Car c’était le seul point d’ancrage qu’elle avait gardé à l’extérieur, la Russie avait installé des bases militaires, sans oublier les milliers de familles mixtes russo-syriennes. En tout cas, cela se joue sans la France, qui a manqué de réalisme, y compris sur Poutine. Or, aujourd’hui, ce sont les Russes plus que les Américains qui ont la main en Syrie. Quel rôle l’Amérique peut-elle jouer ? Les Américains, en dépit des mauvais rapportsentreObamaetPoutine,reparlentaux Russes car ils n’ont pas eu le choix et car cela est cohérent avec le réalisme froid du président américain. C’est plutôt un égoïsme de puissance, plutôt qu’un isolationnisme. Pour lui, les Etats-Unis n’ont pas intérêt à intervenir partout, sauf si les intérêts vitaux del’Amériquesontenjeu.EtquelaSyriesoit gouvernée par X ou Y n’en fait pas partie. Que faire face à Daech ? Ce qu’il faut, c’est d’abord se protéger, résister, endiguer. Ce que Barack Obama a réussi à coups de bombardements. Mais cela ne suffit pas. Pour éradiquer Daech, il faut les battre, il faut une coalition avec tout le monde et il faut trouver après des solutions politiques qui fonctionnent en Syrie, en Irak et en Libye. Dans les deux premiers cas, il faut des politiques qui donnent une place aux sunnites. Le drame, au Moyen-Orient, c’est que chaque puissance régionale est assez forte pour contrarier les plans de l’autre puissance régionale : Turquie, Iran, Arabie saoudite, Egypte... mais aucune n’est assezfortepourimposersonschéma.Cequi provoque un enlisement et une lutte sans fin. Et aucune puissance extérieure n’est capable de faire ce que nous avons fait, à tort ou à raison, après la Première Guerre mondiale avec les accords Sykes-Picot. Il faut se faireàcetteidéed’unMoyen-Orientquipeut continuer à se déstructurer sans que personne soit complètement le maître du jeu. Les Nations unies ont-elles un rôle à jouer ? Dans mon dernier essai, « Le Monde au défi », je constate qu’il n’y a pas encore de « communauté » internationale, en tout cas au niveau des peuples, ni sur la base des valeurs occidentales/universelles, ni sur celle de l’économie globale de marché. La Charte des Nations unies est belle, mais elle estpeumiseenpratique.Finalement,leseul élément commun à toutes les populations dans le monde, c’est la vie sur la planète. C’est une prise de conscience qui dépasse la COP21 car elle ne s’appuie pas seulement sur le climat, mais aussi sur la biodiversité et les pollutions, et qui concerne toutes les civilisations, toutes les populations. Il faut donc inventer une sorte de « géo-écologie ». On y arrivera par un long processus d’écologisation des différents domaines : agriculture, énergie, industrie, construction, transports, etc. Sur ce but d’une planète restant habitable pour des générations et des générations, il n’y a pas d’oppositions insurmontables. C’est un pont que je tente delancerentregéopolitiqueetgéo-écologie. On verra si c’est compris… Est-ce une utopie ? Oui, une utopie au sens vrai et fort du terme, à long terme, mais elle sera mobilisatrice et deviendra réalité économique avant même d’être conceptuellement comprise. n 14 // Vendredi 15, samedi 16 avril 2016Les Echos , Budget de l’Etat 2015 : 372,6 milliards d’euros // PIB 2014 : 2.132,4 milliards d’euros (à prix courants) // Plafond Sécurité sociale : 3.218 euros/mois à partir du 01-01-2016 // SMIC horaire : 9,67 euros à partir du 01-01-2016 // Capitalisation boursière de Paris : 1.196,9 milliards d’euros (au 06-01-2016) // Indice des prix (base 100 en 1998) : 127,95 en décembre 2015 // Taux de base bancaire : 6,60 % à partir du 15-10-2001 // Taux de chômage (BIT) : 10,2 % au 3e trimestre 2015 // Dette publique : 2.103,2 milliards d’euros (fin du 3e trimestre 2015) Les chiffres de l’économie EN FRANCE À L’ÉTRANGER MAYOTTE LE PRÉFET ORDONNE LA LEVÉE DES BARRAGES SYRIE WASHINGTON S’INQUIÈTE D’UNE OFFENSIVE DU RÉGIME SUR ALEP Le préfet de Mayotte veut faire lever les barrages tenus par les syndicalistes qui revendiquent « l’égalité réelle » avec la métropole, et qui paralysent le 101 e département depuis plus de quinze jours. « Que les gens aient le droit de grève, oui, qu’ils expriment leur mécontentement, oui, mais qu’ils gênent l’activité et la circulation du département, non », a martelé Seymour Morsy, désireux de faire lever les blocages. LIBYE RETOUR DES AMBASSADEURS EUROPÉENS Le journaliste et écrivain Marc Lambron, également amateur de rock’n’roll et fan des Stones, a fait son entrée jeudi à l’Académie française. « A notre Académie, il fallait une âme de rocker. Notre rocker, malgré vos cheveux, avouons-le, un peu plus courts qu’autrefois et nettement plus rares, oui, notre rocker, c’est vous », a affirmé Erik Orsenna en accueillant le nouvel Immortel sous la coupole du quai de Conti. Le retour, jeudi, en Libye des ambassadeurs de France, d’Espagne et du Royaume-Uni, après un an et demi d’absence témoigne de la détermination de la communauté internationale à donner sa chance au nouveau gouvernement d’union nationale pour sortir le pays du chaos. Arrivés ensemble, ces trois diplomates sont les premiers à regagner Tripoli depuis la décision des pays de l’UE de fermer leurs missions durant l’été 2014 à cause des combats. La collecte des médicaments non utilisés s’est stabilisée l’an dernier aux environs de 15.000 tonnes, alors que les Français détiennent de moins en moins de médicaments chez eux, selon l’association Cyclamed, chargée d’organiser la récupération de ces médicaments. La collecte s’est élevée l’an dernier à 15.477 tonnes (contre 15.465 tonnes en 2014), dont 12.108 tonnes de « vrais » médicaments si on enlève les emballages et des produits de parapharmacie. CINÉMA 20 FILMS EN COMPÉTITION À CANNES Vingt films ont été retenus dans la compétition officielle du Festival de Cannes, en mai, dont ceux de l’Espagnol Pedro Almodovar avec « Julieta », du Françai s Olivier Assayas avec « Personal Shopper » ou des Américainqs Sean Penn et Jim Jarmusch, avec « The Last Face » et « Paterson », ont annoncé jeudi les organisateurs. Le réalisateur Steven Spielberg montera les marches pour « Le Bon Gros Géant », hors compétition, tout comme Jodie Foster pour « Money Monster ». POLITIQUE DÉCÈS DE LA FILLE AÎNÉE DE JACQUES CHIRAC Laurence Chirac, fille aînée de l’ancien président de la République, est décédée jeudi à l’âge de 58 ans, des suites d'un malaise cardiaque, a annoncé le site de l’hebdomadaire « Le Point ». Depuis ses 15 ans, elle souffrait d’anorexie mentale. Elle n’était quasiment jamais apparue en public. Leretour deRoger Federer Les Etats-Unis ont exprimé jeudi leurs « vives inquiétudes » auprès du Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG)concernantdesinformationssur une offensive du régime syrien « près d’Alep » avec le soutien de la Russie, qui pourrait constituer une violation du cessez-le-feu en place. « Nous sommes très préoccupés par ces informations », a déclaré un haut responsable américain sous couvert d’anonymat. LITTÉRATURE MARC LAMBRON ENTRE À L’ACADÉMIE FRANÇAISE MÉDICAMENTS LES FRANÇAIS GASPILLENT MOINS LA PHOTO DU JOUR NIGERIA MANIFESTATIONS DEUX ANS APRÈS L’ENLÈVEMENT DES 276 LYCÉENNES Deux ans après leur enlèvement par Boko Haram, familles et sympathisants ont manifesté jeudi au Nigeria pour réclamer la libération des 276 lycéennes enlevées à Chibok. Cinquante-sept d’entre elles s’étaient échappées. Jeudi le gouvernement « étudiait » une preuve de vie envoyée par leurs ravisseurs. Et CNN a dévoilé des images de 15 captives. Selon l’AFP, Boko Haram aurait contacté en janvier le gouvernement pour discuter d’un possible échange de prisonniers. Au lendemain de la défaite surprise de Novak Djokovic, Roger Federer, comme l’Espagnol Rafael Nadal, a poursuivi, jeudi, sa route vers les quarts de finale du Masters 1000 de Monte-Carlo, premier grand tournoi sur terre battue. Federer n’a mis que soixante-huit minutes pour se débarrasser de l’Espagnol Roberto Bautista, 17e au classement de l’ATP, en deux sets 6-2 ; 6-4. Photo : Valery Hache/AFP ON EN PARLE À PÉKIN IRAK LA CRISE POLITIQUE S’AGGRAVE Les députés irakiens ont voté, jeudi, la destitution du président du Parlement, Salim Al Joubouri, et de ses deux adjoints, ont indiqué des élus sur fond de graves différends sur la formation d’un gouvernement. Ce vote intervient alors que le Parlement devait se pencher, jeudi, sur une liste de ministres pour un nouveau gouvernement qui doit mener à bien des réformes, poursuivre le combat contre le groupe Etat islamique (EI) et tenter de sortir le pays de la crise financière. ARABIE SAOUDITE PLUS DE 40 MORTS DANS DES INTEMPÉRIES Au moins 42 personnes sont mortes au cours des derniers jours dans des intempéries qui ont frappé le Yémen et l’Arabiesaoudite,ontannoncéjeudides responsables de ces deux pays voisins. Plusieurs habitations ont été endommagées et des routes, coupées, par des crues. A Ryad, les écoles ont fermé mercredi après de brusques inondations. Taïwan réclame à Pékin ses citoyens « déportés » par le Kenya La décision de Nairobi tend les relations entre les deux Chine. Alain Ruello [email protected] — Correspondant à Pékin diplomatique ? La décision de Nairobi de « déporter » 45 citoyens de Taïwan en Chine continentale, en infraction avec sa propre justice. Accusés de fraudes aux télécoms, ces 45 citoyens de l’île nationaliste ont été innocentés par un tribunal kényan, puis par la haute cour du pays. Qu’à cela tienne, la police les a renvoyés manu militari en Chine, à la demande des autorités de Pékin. Celles-ci se retranchent derrière une juridiction internationale leur donnant droit de juger ces personnes aux motifs que les faitsdontilssontsoupçonnésont fait des victimes en Chine conti- U n peu plus d’un mois avant l’investiture de Tsai Ing-wen, la candidate du DPP, le parti indépendantiste, à la présidence de Taïwan,lesrelationsdiplomatiques avec la République populaire de Chine connaissent un coup de chaud qui augure mal despremierséchangesofficiels. L’affaire a obligé le ministère des Affaires étrangères de Taipei à protester vigoureusement contre le… Kenya ! L’objet de cette montée d’adrénaline AUJOURD’HUI 15 15 12 Brest Caen Rouen 15 Rennes 17 Tours 17 Poitiers Paris 17 Orleans 15 Nantes 16 Limoges 20 Bordeaux 18 Bayonne 18 Brive avec 16 Reims 18 Dijon 19 ClermontFerrand 17 22 Perpignan Retrouvez la meilleure info météo sur TV - MOBILES - INTERNET SAMEDI 9/14 12/19 Belfort 13/21 2/10 19 Lyon 7/10 3/11 23 Grenoble DIMANCHE Marseille 20 6/11 10/14 20 Nice 20 Montpellier 10/13 8/10 17 Strasbourg 22 Avignon 23 Toulouse 7/10 15 Metz 16 17 Nancy Troyes 18 Bourges robi d’obéir aux « demandes » de Pékin illustre la complexité de la relation entre les deux Chine, gouvernée par un consensus forgé par les deux parties en 1992 mais dont l’interprétation divise les juristes les plus éminents. Le Kenya ne fait pas partie de la poignée d’Etats qui reconnaissent Taïwan, mais n’a pas pour autant de traité d’extradition avec la Chine communiste. Mais il dépend beaucoup de son aide économique et financière. Difficile de dire non à la demande d’un pays ami qui s’apprête à lui octroyer une aide de 600 millions de dollars… n LA MÉTÉO 15 Lille 15 Amiens 17 nentale. Certains se seraient même suicidés, selon l’agence de presse officielle Xinhua ! Le très nationaliste « Global Times » est allé plus loin dans un éditorial en mettant en garde Tsai Ing-wen. Le quotidien a averti la future présidente qu’elle n’a pas intérêt à se servir de son opinion publique contre la Chine continentale. « Cela ne marchera pas », écrit le quotidien. De là à voir dans la « déportation » des 45 fraudeurs présumés un message officieux adressé au futur exécutif de Taïwan, il n’y a qu’un pas. Dans cette affaire, la décision de Nai- 13/21 6/13 20 Bastia 21 Ajaccio 6/14 6/14 LUNDI 5/16 10/20 15/20 lachainemeteo.com AILLEURS AMSTERDAM CE JOUR 10/12 SAMEDI 8/11 DIMANCHE 6/11 ATHÈNES 18/26 15/26 15/27 BERLIN BRUXELLES 7/14 10/15 10/15 8/10 6/13 5/11 DUBAI 28/31 27/28 26/28 FRANCFORT 11/16 9/14 7/12 HONGKONG 23/25 24/25 24/25 ISTANBUL LONDRES 15/17 10/13 14/22 4/11 15/23 3/11 MADRID 12/19 10/18 8/19 MILAN 12/19 14/20 14/20 MOSCOU 7/10 4/7 1/11 NEW YORK RIO DE JANEIRO 6/15 28/30 7/17 27/30 10/20 27/29 SAN FRANCISCO 11/19 12/21 13/22 SHANGHAI 17/20 17/25 14/21 SINGAPOUR 30/32 29/33 29/32 SYDNEY 17/24 17/27 19/21 TOKYO 14/20 11/20 17/20 TORONTO 3/10 8/15 5/13 8/14 8/18 8/12 ZURICH Numérique Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 www.lesechos.fr La France veut booster les start-up autour des applications du spatial. // P.25 DEVISES EUR/GBP 0,7959 EUR/JPY 1,2299 EUR/CHF 1,0887 GBP/USD 1,4155 USD/JPY 1,0918 USD/CHF 0,9665 TAUX EONIA -0,341 LIFFE EURIBOR 3 MOIS -0,249 OAT 10 ANS 0,4057 T-BONDS 10 ANS 1,7752 CAC 40 4.511,51 points + 0,47 % DOW DOW JONES (*) (*) 17.929,51 17.926,43 points points ++ 0,12 0,10 % % EURO/DOLLAR 1,1268 $ – 0,05 % OR 1.226,05 $ – 1,32 % PÉTROLE (BRENT) 44,38 $ + 0,45 % (*)(*)Aen la séance clôture INDUSTRIE & SERVICES BIENS D’ÉQUIPEMENT DERNIÈRE HEURE Les Français reprennent goût aux piscines. // P. 16 Orangemisesur uneremontée desprix danslestélécoms TRANSPORT Rémunération du PDGdeBP : les actionnaires disent non TRANSITION ÉNERGÉTIQUE Anne Feitz @afeitz SPORT Modernisation en vue pour le foot « pro ». // P. 17 ET L’ÉDITORIAL DE DAVID BARROUX P. 9 La location de voiture s’adapte à la nouvelle mobilité. // P. 18 Ségolène Royal tente d’éteindre la polémique. // P. 19 Le verdict a été sans appel. Réunis en assemblée générale jeudi, les actionnaires du pétrolier britannique BP ont massivement rejeté l’augmentation de 20 %delarémunérationproposéepour son PDG Bob Dudley : près de 60 % d’entre eux ont voté contre le rapport présentéparleconseild’administration de la compagnie, qui propose de faire passer le « package » du PDG (salaire, bonus, actions, retraite) à 19,6 millions de dollars au titre de 2015, contre 16,4 millions de dollars l’année précédente. Si ce rejet massif reste consultatif, il n’en constitue pas moins un événement rarissime dans la vie des grands groupes. « La réaction du conseil de BP à cette rébellion déterminera l’avenir de la gouvernance des entreprises au RoyaumeUni », a déclaré Simon Walker, directeur général de l’Institut des administrateurs outre-Manche. BEAUTÉ Le marché des cosmétiques bousculé par le digital. // P. 20 CULTURE Les nouveaux défis de Laurent Bayle à la Philharmonie. // P. 21 AFP HIGH-TECH & MÉDIAS MUSIQUE Quand le rap français valorise son patrimoine. // P. 22 ORANGE L’opérateur télécoms veut engranger les dividendes de l’Euro de football.// P. 23 Le PDG d’Orange, Stéphane Richard, a rappelé jeudi : « Je dis depuis un petit moment déjà que ce scénario de remontée des prix serait le plus probable en cas d’échec de la consolidation. » Photo START-UP « CROWDFUNDING » Le patron de l’opérateur historique ne croit pas à une nouvelle guerre des prix après l’échec du rachat de Bouygues Telecom. Lepotcommun fédère les supportersde l’OM pour racheter leur équipe fétiche. // P. 24 FINANCE & MARCHÉS CRÉDIT IMMOBILIER Pourquoi les Français ne bénéficieront pas de taux négatifs. // P. 27 Shutterstock BANQUE La BNP supprime 10 % de ses effectifs en BFI. // P. 28 CRÉANCES La loi Sapin 2 va mieux protéger les Etats étrangers contre les créanciers. // P. 29 RÉGLEMENTATION Les demandes de médiation auprès de l’AMF ont bondi. // P. 30 LES ÉCHOS BUSINESS CARNET// P. 35 LES ÉCHOS PATRIMOINE ASSURANCE-VIE Palmarès des fonds en euros : le meilleur et le pire de 2015. // PP. 36 À 39 SUR DANS « LA CHRONIQUE BOURSE » À 12H ET 17H30 DU LUNDI AU VENDREDI « Vous allez voir ce que vous allez voir... » C’était l’un des arguments massue en faveur de la consolidation ces trois derniers mois. En cas d’échec du rachat de Bouygues Telecom par Orange, la guerre des prix serait forcément relancée. Et ce serait préjudiciable pour l’investissement et les emplois dans le secteur. Deux semaines après la fin des discussions entre les opérateurs, c’est une toute autre histoire qui semble s’écrire. Depuis quelques jours en effet, la tendance est plutôt à la hausse des prix dans les télécoms, notamment dans l’Internet fixe. En témoigne la nouvelle politique tarifaire appliquée par Bouygues Telecom. L’opérateur a annoncé cette semaine une hausse de 1 euro pour les nouveaux abonnés à la box Miami (26,99 euros par mois), son offre premium dans le fixe. Un nouveau prix justifié notamment par une amélioration de l’interface et un enrichissement de l’offre TV, avec de nouvelles chaînes. Mais la hausse ne s’arrête pas là puisque Bouygues Telecom facture désormais la location de sesbox(3eurosparmois)àl’instardeSFRet Orange. Cela s’applique aussi à l’offre ADSL à 19,99 euros (qui passe donc à 22,99 euros). « Ces tarifs n’ont rien à voir avec l’échec de la transaction, précise-t-on chez Bouygues. Cela avait été décidé l’an dernier ». « La conquête dans le fixe a été importante depuis 18 mois, mais elle est amenée à se tasser, estime un analyste. Ils ont besoin de faire croître la valeur par client maintenant ». Enrichissement des offres de contenus SFR a également prévenu ses clients, il y a quelques jours, que les offres « triple play » allaientgrimperde2eurosparmoisàpartir de mai. Une augmentation justifiée là aussi par un enrichissement des offres de contenus et une amélioration de la qualité de services. Une inflation des prix qui n’étonne pas outre mesure Stéphane Richard. « Je dis depuis un petit moment déjà que ce scénario deremontéedesprixseraitleplusprobableen cas d’échec de la consolidation, a rappelé le PDG d’Orange jeudi, en marge d’une conférence sur l’Euro 2016. C’est ce qui s’est passé au Danemark où une fusion a récemment avorté. Et c’est un peu ce que l’on voit en France en ce moment ». Cette tendance n’est pas pour déplaire à l’Arcep : son président Sébastien Soriano plaide depuis l’échec de laconsolidationpouruneplusgrandedisciplinetarifaireafin desoutenirlesinvestissements dans la fibre et la 4G. Ce scénario ne se vérifie pas encore dans le mobile. La guerre des « promos » fait rage depuis le début de l’année, notamment dans l’entrée de gamme. Orange, qui résistait jusqu’alors, est d’ailleurs entré dans la danse récemment en offrant une réduction de 10 euros par mois sur les forfaits Sosh à 19,99 euros et 24,99 euros par mois. « Les promotions vont se calmer, assure pourtant Stéphane Richard. Car les clients que vous gagnez un mois, vous les perdez le mois suivant. Et cela ne touche qu’un petit nombre de personnes. » Pas sûr que le message soit entendu chez les concurrents. SFR vient d’emboîter le pas de Sosh en appliquant la même promotion chez RED, sa marque low-cost. Bouygues Telecom devrait logiquement suivre. « Dans l’entrée de gamme, le seul élément de différenciation était et reste le prix, considère Vincent Maulay chez Oddo. Le marché devrait connaître un regain d’agressivité tarifaire dans les semaines qui viennent. » Tant mieux pour les consommateurs. — R.G. (avec F. Sc.) Vitres auto teintées : le gouvernement optepourdes sanctionssévères Denis Fainsilber [email protected] Trois points retirés sur le permis et 135 euros d’amende : tel est le tarif applicable à compter du 1er janvier 2017 aux conducteurs qui continueront à rouler avec des vitres surteintées aux places avant, ayant fait poser un film sur leur modèle de série. Soit la même sanction désormais que le non-port de la ceinture de sécurité ou un dépassement dangereux. Le décret publié jeudi, qui confirme une mesure annoncée dans son principe par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, en janvier 2015, a fait réagir l’Association sécurité et filtration des films pour vitrage (ASFFV), estimant que le sort de 811 entreprises est en jeu dans l’Hexagone. Les automobilistes pourront continuer à rouler, s’ils le souhaitent, avec des vitres surteintées uniquement sur les vitres et lunette arrière, qui ne posent pas les mêmes problèmes en termes de sécurité routière. Visibilité latérale limitée Les conducteurs tenant à rouler incognito compliquent le travail des forces de l’ordre, qui ont ainsi du mal à verbaliser certains comportements dangereux (téléphone au volant, oreillette Bluetooth, non-port de la ceinture). Et limitent largement leur visibilité latérale, particulièrement de nuit, que cesoitsurlespassagespourpiétonsoupour percevoir un motard approchant dans leur rétroviseur. Après plusieurs allers-retours auprès des professionnels, c’est l’option la plus radicale qui a été retenue : l’interdiction prochaine des vitrages avant dont le taux de lumière visible (TLV) est inférieur à 70 %, soit au seuil homologué pour les véhicules de série. Ce qui revient à interdire toute pose de film comme accessoire. Une voitureéquipéedevitresnoires(soitunTLV de seulement 5 %) diminue de 93 % l’éblouissement naturel (contre 22 % pour un modèle de série) et filtre 99 % des UV (au lieu de 41 % pour la seconde), selon Glastint, unedesentreprisesspécialisées.Lesprofessionnels auraient aimé préserver une teinte intermédiaire,maisilsn’ontpasétésuivis. n Depuis plusieurs jours, la fronde montait chez les actionnaires de BP, dont beaucoup jugeaient cette augmentation de 20 % indécente au regard des résultats du groupe. Depuis plusieurs jours, la fronde montait chez les actionnaires de BP, dontbeaucoupjugeaientcetteaugmentation de 20 % indécente au regard des résultats du groupe. Car la chute des cours du baril, qui est tombé de 110 dollars en juin 2014 à 40 dollars environ aujourd’hui, a précipité BP dans de sérieuses difficultés, comme d’ailleurs de nombreuses compagnies du secteur. Le groupe a affiché en 2015 une perte nette de 6,5 milliards de dollars, et a annoncé de lourdes restructurations, passant par des milliers de suppressions de postes. Il a aussi décidé l’an dernier d’un gel des salaires en raison de l’environnement difficile. « Déraisonnable et insensible » La responsable de la gouvernance d’entreprise chez le fonds Shareholder Royal London Asset Managment avait jugé que le conseil de BP avait « perdu le sens des réalités » et avait qualifié le « package » de « déraisonnable et insensible ». De son côté, Aberdeen Asset Management avait appelé le board à revoir ses propositions. Tout en répondant aux actionnaires qu’il les « entendait », le président du conseil d’administration, Carl-Henric Svanberg, a justifié la rémunération proposée par la performance « remarquable » des dirigeants l’an dernier, dans une période mouvementée. Cette rémunération reflète « les réalisations opérationnelles importantes et le rôle majeur de Bob Dudley pour restructurer le groupe », a-t-il ajouté, promettant de revoir la politique de rémunération du groupe dans les mois qui viennent, et de revenir la faire approuver par les actionnaires. En 2009, la rémunération proposée pour le PDG de Royal Dutch Shell avait de même été rejetée par 60 % des actionnaires. n 16 // Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos INDUSTRIE &SERVICES DR à suivre Aéroports de Paris devient Paris Aéroport Le budget moyen des Français pour l’achat d’une piscine est de 25.000 euros. Photo Shutterstock LesFrançais reprennent goûtaux piscines INFRASTRUCTURE — Le Groupe ADP, nouveau nom corporate du groupe Aéroports de Paris, a révélé ce jeudi sa nouvelle marque grand public, Paris Aéroport. Ce lancement s’accompagne d’une série d’annonces, de l’ouverture d’une nouvelle jetée à Orly Sud à celle prochaine d’un service de bus premium vers la capitale opéré par Keolis, en passant par des promesses d’améliorations de services et de sécurité pour les passagers. Plus d’information sur lesechos.fr/Industrie-services Mediator : la cour d’appel confirme la responsabilité civile de Servier l Le nombre de piscines vendues en France a augmenté de 7,5 % l’an dernier. l La taille des bassins installés diminue de plus en plus. BIENS D’ÉQUIPEMENT Emmanuel Grasland @EGrasland Casino progresse en France et au Brésil en alimentaire DISTRIBUTION — Casino a publié un chiffre d’affaires en légère baisse de 0,7 % en comparable, pour le premier trimestre 2016 et a confirmé ses objectifs financiers. La croissance des ventes en France, qui pèse désormais 45 % de l’activité, est de plus de 1,5 % en comparable, dont 4 % pour les hypers Géant. Au Brésil, GPA progresse de 2,2 % en comparable dans l’alimentaire, tandis que sa filiale non alimentaire Via Varejo a vu ses ventes limiter leur baisse à 11,8 %, après une chute de 15,2 % fin 2015. HIPPISME — Le PMU a dégagé un résultat net de 806,7 millions d’euros en 2015, conforme à ses objectifs mais en retrait de 5,1 % par rapport à 2014 et en recul pour la deuxième année consécutive, a-t-il indiqué dans un communiqué adressé jeudi à l’AFP. 2016 commence sur une note positive avec une hausse des enjeux de 0,7 % au premier trimestre. DR Le PMU à la peine ANNLEGALECH annonces judiciaires & légales FARE TRADE SOCIETE PAR ACTIONS SIMPLIFIEE AU CAPITAL DE 55 000 EUROS SIEGE SOCIAL : LISSES (91090), 17 RUE DES CERISIERS ZA DE L’EGLANTIER BATIMENT 415/416 480 116 235 RCS EVRY Suivant délibérations en date du 16 mars 2016 de l’assemblée générale de la société SALAMANDER GROUP, société par actions simplifiée au capital de 445 292 €, dont le siège social est à LISSES (91090), 17 rue des Cerisiers - ZA de l’Eglantier - Bâtiments 415416, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés d’EVRY sous le numéro 537 976 631, associé unique de la société FARE TRADE, la dissolution de ladite société a été prononcée conformément à l’article 1844-5 du Code Civil par suite de la réunion de tous les titres en une seule main au profit de la société SALAMANDER GROUP. Les créanciers sociaux disposent d’un droit d’opposition à exercer dans les 30 jours de la présente publication. La transmission universelle du patrimoine de la société FARETRADE au profit de la société SALAMANDER GROUP prendra effet au terme dudit délai. Les oppositions devront être présentées devant le tribunal de commerce du lieu du siège social de la société dissoute. Le dépôt légal sera effectué au greffe du tribunal de commerce d’EVRY. PREFECTURE DES HAUTS DE SEINE DIRECTION DE LA REGLEMENTATION ET DE L’ ENVIRONNEMENT BUREAU DE L’ ENVIRONNEMENT Par arrêté interpréfectoral n° 201646 du 31 mars 2016, le Préfet de la Région Ile-de-France - Préfet de Paris -, le Préfet des Hauts-de-Seine et le Préfet de Seine-Saint-Denis ont autorisé la réalisation des travaux et l’exploitation du prolongement à l’ouest de la ligne E du RER - projet EOLE - de la gare Haussmann Saint-Lazare (75) à Nanterre-laFolie (92) sur les communes de Paris (8ème, 9ème, 10ème, 16ème, 17ème et 19ème arrondisements), Colombes, Courbevoie, la Garenne-Colombes, Nanterre, Neuilly-sur-Seine et Puteaux dans les Hauts-de-Seine et Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis. Le dossier relatif à l’opération autorisée est mis à la disposition du public à la préfecture des Hautsde-Seine ainsi que dans les mairies concernées pendant deux mois à compter de la publication de l’arrêté d’autorisation. L’arrêté est également consultable sur le site internet de la préfecture des Hauts-de-Seine. La ligne de référence est de 40 signes en corps minimal de 6 points didot. Le calibrage de l’annonce est établi de filet à filet. Les départements habilités sont 75, 77,78, 91, 92, 93, 94, 95 et 69. LES ECHOS SOCIÉTÉS - LE PUBLICATEUR LÉGAL - LA VIE JUDICIAIRE Les Français retrouvent le chemin des bassins. Portés par une belle météol’étédernier,lesfabricantsont vu leurs ventes augmenter de 6,5 % en 2015 pour atteindre un chiffre d’affaires d’environ 1,6 milliard d’euros. Une rupture après des années de disette. Mis à mal par un pouvoir d’achat en berne, les professionnels avaient vu leurs ventes reculer dans l’Hexagone, après la crise de 2008. Puis stagner en 2014. L’an dernier, les volumes ont même bondi de 7,5 %, ce qui a permis à la France de passer le seuil du 1,8 milliondepiscinesinstalléessursonterritoire. En l’espace de quinze ans, le parc a été multiplié par 2,5. Deuxième marché mondial derrière les Etats-Unis, la France a connu une forte accélération des ventes en fin d’année, avec une hausse respective de 17 % et 28 % au troisième et quatrième trimestre 2015. « Les années où il fait beau l’été, le projet d’acheter une piscine mûrit au sein des ménages et repassent devant celui d’acheter une voiture ou de partir en vacances dans un pays lointain, explique Jacques Braun, administrateur de la Fédération des professionnels de la piscine (FPP). Ces idées se concrétisent en général en fin d’année. » Au quatrième trimestre, ils ont ainsi enregistré une hausse des devis de 19 % en moyenne, qui augure une très belle année 2016. Démocratisation du marché Quel est le budget moyen des Français en matière de piscines ? « Le cœur du marché se situe à environ 25.000 euros », explique Jacques Braun. Même si les gens démarrent souvent avec l’idée d’investir seulement 20.000 euros. Au fil des années, la taille des piscines des Français n’a pas cessé de diminuer. En 1980, un bassin faisait en moyenne 12 mètres sur 6 mètres et 1,80 mètre de profondeur. Il n’est plusaujourd’huiquede8mètressur 4 mètres et 1,4 mètre de profondeur. Et le mouvement va continuer, estiment les professionnels, du fait de la réduction de la surface des terrains des maisons individuelles en zone urbaine et périurbaine. En 2025, on sera plutôt autour de 7 mètres sur 3 mètres, pour une profondeur de 1,3 mètre. Une façon d’éviter une saturationdumarchéenassurantsa démocratisation. Dans le même temps, au grand bonheur des professionnels, le prix n’a pas vraiment diminué en trente ans.Uneévolutionliéeàl’augmentation du nombre d’équipements (abris, escaliers, robots...) et à un déplacement du budget de la construction vers la maintenance. Cette transformation a encouragé l’émergence d’une filière. Entre 2003 et 2015, le chiffre d’affaires des fabricants d’abris est ainsi passé d’un peu moins de 80 millions d’euros à plus de 160 millions l’an dernier. Aujourd’hui, le marché français reste néanmoins dominé par des ETIfamilialesoubiencontrôléespar des fonds. Le numéro un européen, Piscine Desjoyaux, a réalisé un chiffred’affairesd’unpeuplusde70 millions d’euros en 2014-2015 (lire cidessous) devant Waterair, spécialisé dans les piscines en kit, et Alliance Piscine. Dans les abris, c’est le français Abrisud qui domine le secteur. Aujourd’hui, les marchés de l’exportationreprésententenviron20%des revenus des piscinistes. Ceux-ci ciblent avant tout les marchés de l’Italie, de l’Espagne du Benelux, du Maghreb et de l’Europe de l’Est. D’ores et déjà bien travaillé par des acteurs locaux, le premier marché mondial, les Etats-Unis n’est pas perçu comme très intéressant. n Piscines Desjoyaux veutcasserles prix Le numéro un européen du secteur mise sur des prix bas pour regagner des parts de marché. une nouvelle gamme de piscines et d’équipements pour tous les budgets, cela devrait déboucher sur un doublement du niveau actuel des investissements à partir de l’an prochain », confie-t-il. Denis Meynard — Correspondant à Saint-Etienne A l’instar de l’ensemble de la profession, Piscines Desjoyaux profite lui aussi du vent de la reprise. En Francemaisaussiàl’export.Celle-ci est « particulièrement visible avec un retour des investissements immobiliers en Egypte, en bordure de la Méditerranée. Mais aussi dans des pays européens comme l’Allemagne, ou l’Espagne où l’on peut dire qu’on estsortidelacrise »,expliquelePDG du groupe, Jean-Louis Desjoyaux. A quoi tient le rebond des ventes en France ? Outre « la canicule de juillet dernier », le patron de Piscine Desjoyaux met en avant sa volonté de « casser les prix », adossée à une campagnepublicitaireTVquiporte ses fruits depuis son lancement, en septembre. L’entreprise promeut un bassin de 7,25 × 3 mètres vendu 13.500 euros TTC, pose comprise, pour tenter de regagner les 5 à 6 points de part de marché perdus dans l’Hexagone ces dernières années et revenir autour de 20 %. 4.500 EUROS (SANS LA POSE) Le prix de départ du prochain modèle de piscine en kit proposé par la marque. Desjoyaux PHARMACIE — Les victimes du Mediator vont pouvoir être indemnisées par les laboratoires Servier. Huit ans après le scandale du médicament défectueux, la responsabilité civile du fabricant, condamné en octobre, a été confirmée jeudi en appel à Versailles. Aucune victime présumée du Mediator n’avait jusque-là été indemnisée judiciairement, les tribunaux ayant seulement accordé des provisions. Le Mediator pourrait être responsable à long terme de 500 à 2.100 décès, selon différentes études. Le groupe privilégie une stratégie de volume visant à baisser les prix, via une automatisation croissante des lignes de production. Le mois prochain, le groupe familial stéphanois renouvellera aussi la tentative de proposer une piscine en kit et de concurrencer Waterair. Comprenant moins de béton qu’un modèle classique, ce bassin de 7 × 3,50 mètres, baptisé « Kity », sera décliné en huit modèles et commercialisé à partir de 4.500 à 5.000 euros, sans la pose. Dans le passé, Piscine Desjoyaux a toujours fait le choix d’une stratégie de volume destinée à baisser les prix, via une automatisation croissante des lignes de production. A soixante-deux ans, Jean-Louis Desjoyaux a aussi pris la tête d’un groupe de travail de différents corps de métiers du bâtiment et de laplasturgie.« Avecl’objectifdecréer Si la tendance du premier semestre se poursuit jusqu’à l’été, l’exercice 2015-2016 devrait se traduire par une hausse des bénéfices, après un recul de 24 % du résultat net part du groupe en 2014-2015, à 2,65 millions d’euros. La croissance du chiffre d’affaires, qui avait atteint 71 millions sur le dernier exercice, pourrait se situer dans la fourchette de 15 à 20 %. « Le nombre de bassins vendus devrait quant à lui fleureter avec le seuil symbolique des 10.000 », se réjouit Jean-Louis Desjoyaux. Très automatisée, l’entreprise est dimensionnée pour en produire de 20 à 25.000. n INDUSTRIE & SERVICES // 17 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Modernisationenvuepourlefootpro l Réconciliés, les clubs réforment la gouvernance de la LFP. l Le « prélude » à un alignement sur les grandes ligues européennes. SPORT Christophe Palierse [email protected] En panne à l’échelle européenne, à l’image d’un PSG qui vient d’être éliminé de la Ligue des champions, le football professionnel français est peut-être à la veille d’un nouveau départ. Esquissé ces derniers mois,leprojetderéforme desagouvernance, qui vise justement à le redynamiser, est sur le point d’être finalisé. Uneavancéecrucialeaétéformalisée jeudi avec la signature d’un protocole d’accord entre Première Ligue,lenouveausyndicatdesclubs de Ligue 1, et l’Union des clubs professionnels de football (UCPF), organisation historique du foot pro représentant aujourd’hui de facto la Ligue 2. Ce protocole confirme non seulement la réconciliation entre la L1 et la L2, après leur conflit de 2015 sur le régime des montées et descentesentrelesdivisions,maisentérine,commelesouligneuncommu- l’année à Frédéric Thiriez – ce dernier tirera sa révérence à la fin de 2016 après quatorze années de présidence –, sera également d’importance. Il est temps aussi que le PSG soit enfin confronté à une concurrence sérieuse. niqué commun, une « réforme profonde de l’organisation » de la Ligue de football professionnel (LFP). Celle-ci sera d’ailleurs soumise à l’assemblée générale de la LFP ce vendredi, puis à l’assemblée de la Fédération française de football (FFF), le 28 mai. Revenus garantis pour la L2 Comme le résume le texte publié par Première Ligue et l’UCPF, la réforme reconnaît « la prédominance des clubs de Ligues 1 sur la gouvernance de la LFP ». Les parties en font par ailleurs « le prélude à une grande modernisation de notre football à l’image des orientations prises par les grandes ligues européennes ». En contrepartie, les parties réconciliées ont acté que l’élite garantira à la L2 une centaine de millions d’euros de revenus pour les dix saisons à venir. Pour ce faire, ils avaient une belle marge de manœuvre avec le nouvel essor des droits télé de la L1 à partir de la saison 2016-2017 (leur montant sera alors porté à 726,5 millions d’euros par année jusqu’au terme de la sai- son 2019-2020). Une saison d’autant pluscharnièrequelesclubsontégalement entériné que se mette en place à son terme la refonte du système des montées et descentes : celle-ci se traduit par l’ajout aux deux relégations et montées simultanées d’un match de barrage aller-retour entre le troisième de la L2 et le dixhuitième de la L1. Dans un souci d’harmonisation des formats des championnat, ce dispositif a vocation à être dupliqué pour les passagesentrelaL2etleNational– latroisièmedivisionenquelquesorte –,ce qui implique son adoption par la prochaine assemblée de la FFF. Mais le changement de régime est d’autant plus important que la nouvelle manne des droits TV va permettre de verser une aide complémentaire à la relégation afin d’éviter les catastrophes industrielles. Si les clubs semblent – enfin ! – tirer dans le même sens, le nouveau directeur général de la LFP, Didier Quillot, aura un rôle clef dans la modernisation du football professionneltricolore.DucôtédelaL1,on insiste d’ailleurs volontiers sur son rôle de patron exécutif. Mais la personnalité du nouveau président de la ligue, qui succédera à la fin de D’une manière générale, la modernisation du foot pro ne manque pas de rendez-vous à venir avec, entre autres, la recherche d’un sponsor titre pour la L1,alors que Domino’s Pizza a craqué pour la L2, maisaussilaventedel’OMouduRC Lens. Il est temps aussi que le PSG, qui écrase outrageusement la première division depuis sa reprise par le Qatar en 2011, mais reste à la porte du dernier carré de la Ligue des champions, soit enfin confronté à une concurrence sérieuse pour franchir un nouveau cap. Cela étant, le différentiel de compétitivité des clubs français avec la concurrence européenne restera posé dans la mesure où ils sont soumisaux mêmes règles queles entreprises françaises. ( Lire l’éditorial de David Barroux Page 9 Domino’s Pizza,sponsor officiel de laLigue 2 Le numéro un en France de la pizza livrée et emportée parraine la L2 pour quatre saisons à partir de 2016-2017. Le foot anglais a sa « Barclay’s Premier League»,sonchampionnatde première division parrainé par la prestigieuse banque, le foot français va avoir... sa « Domino’s Ligue 2 ». La deuxième division française aura en effet un nouveau partenaire titre pour quatre ans à partir de la saison 2016-2017 (celle-ci commence le 29 juillet), Domino’s Pizza, le numéro un en France de la pizza livrée et emportée (266 points de vente fin 2015, près de 20 millions de pizzas vendues l’an dernier). Le montant du contrat entériné ce jeudi par le conseil d’administrationdelaLiguedefootball professionnel (LFP), n’a pas été communiqué. Il pourrait avoisiner 1,5 million d’euros par an, selon le site spécialisé News Tank Football. Ce n’est pas une première pour la Ligue2,qui,de2002et2008,abénéficié du même sponsor que la Ligue 1, en l’occurrence Orange. A l’époque, l’opérateur de téléphonie mobile, dont le patron n’était autre que Didier Quillot qui vient d’être élu directeur général de la LFP, menait une stratégie de diversification dans la diffusion événements sportifs, avec le football pour sport roi. Son objectif était alors d’alimenter son portefeuille d’abonnés en leur apportant du contenu. Ce sont de toutes autres considérations qui ont conduit la chaîne de restauration à cette première pour elle en termes de sponsoring. Si la pizza est souvent associée à une soirée de foot « réussie », ce que confirme une de ses études internes, l’enseigne est surtout en quête de notoriété. Sa direction a donc misé sur le deuxième championnat de football le plus suivi en France, après bien sûr la L1. 500 unités à fin 2018 En outre, le parrainage de la L2 devrait permettre à Domino’s Pizza d’améliorer sa visibilité au niveau local,depar le dispositif de communication prévu dans les stades, ainsi que les actions promotionnelles ou de relations publiques. « Avec 286 points de vente, nous sommes déjà présent dans 80 % des villes de Pourquoi l’OMseradifficileàvendre Le club, doté de rares actifs de qualité, accumule les handicaps. Sa notoriété peut faire fantasmer, mais il faudra un investisseur solide. Un centre d’entraînement, la Commanderie, comme seul actif corporel ; la billetterie reprise en main au terme d’un bras de fer qui lui vaut la haine des clubs de supporters ; un loyer pour occuper le stade Vélodrome contesté par les contribuables de la ville ; une marque dévalorisée par la médiocrité de l’équipe ; les meilleurs joueurs (Mandanda, Nkoulou)bientôtenfindecontrat… : l’Olympique de Marseille se présente en haillons à ses prétendants. Et pour ne rien arranger, ses commissairesauxcomptessortentrégulièrement le carton rouge. Depuis 2004, le club phocéen n’a connu qu’une année bénéficiaire, en 2008,alorsqu’ilcomptait41 joueurs. Les autres saisons, malgré la fidélité des sponsors qui ont régulièrement injecté entre 20 et 30 millions d’euros,etdesdroitstéléquiontdoublé (34 millions en 2004, 77,8 en 2014), les résultats sont rarement remontés au-dessus de –11 millions, touchant le fond en 2012 avec une perte de 26,6 millions. Ces douze dernières saisons, Margarita LouisDreyfus a dû faire des chèques pour un total de l’ordre de 150 millions Boris Horvat/AFP Paul Molga — Correspondant à Marseille Le stade vélodrome, symbole du club phocéen. afind’épongerlagestionhasardeuse des présidents successifs, dont Vincent Labrune depuis 2011. « Toutes ces années, l’espoir de se refaire sur la capitalisation de la marqueoulemiracled’unequalificationa tenu son stylo et dicté un prix qui ne pouvait être inférieur à sa mise », témoigne un proche du dossier. En juin dernier, le cabinet Brand Finance lui donnait presque raison en valorisant le club à hauteur de 114 millions d’euros. De même que le sulfureuxJackKachkarquiavaitfait miroiter une offre à 115 millions en janvier 2007 avant que son imposture ne soit démasquée. Ce n’est pas la première fois que l’Olympique de Marseille, club centenaire, se trouve en mauvaise posture. A la fin des années 1950, il a été une première fois relégué en seconde division, puis une deuxième en 1980, obligeant le tribunal à prononcer sa liquidation judiciaire. L’ère Tapie fournira au club les pages les plus glorieuses et les plus controversées de son histoire. L’OM remporte alors quatre championnats de France, et surtout la finale de la Ligue des champions en 1993, seul club français à ce jour à avoir remporté la prestigieuse compétition. Avant d’être rétrogradé administrativement dans le cadre de l’affaire « VA-OM ». Résultats sportifs irréguliers Irréguliersdepuis,lesrésultatssportifs ont vidé le stade. A capacité égale, le taux de remplissage des tribunes est passé de 85 % pendant la saison 2010-2011, à 67,6 % cette année, tandis que les recettes de billetterie ont fondu de 30 à 17 millions d’euros. En femme d’affaires avisée, consciente de la photographie peu flatteuse, Margarita LouisDreyfus avait éconduit il y a un mois la proposition de rachat d’un fonds d’investissement américain, sans même en regarder le montant. Se débarrasser de cette épine dans ses comptes et son image est désormais sa priorité. n Ligue 2. Cela met en évidence que Domino’s n’est pas que dans les grandes villes », souligne Nicolas Dégéraud, le directeur marketing de Domino’s Pizza France. En outre, le maillage du réseau est loin d’être achevée. La chaîne vise les 500 unités à fin 2018. La barre des 300 sera franchie dès cette année avec les ouvertures prévues et l'intégration de la petite chaîne Pizza Sprint reprise en octobre dernier. Par ailleurs, Domino’s Pizza est en mesure de profiter d’un effet L1. L’enseigne a acquis un droit d’utilisation du logo des clubs de la première division, selon Nicolas Dégéraud. « Nous réfléchissons à des goodies (articles, NDLR) », indique le directeur marketing de Domino’s Pizza France. — C. P. A S S E M B L É E G É N É R A L E 2 016 Assemblée générale des actionnaires Une Assemblée générale mixte se tiendra le mardi 31 mai 2016, à 9 h 30 (accueil à partir de 8 h 00, au Palais des Congrès, Grand Amphithéâtre, 2, place de la Porte-Maillot, 75017 Paris). Cette assemblée est appelée notamment à statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2015. L’avis de réunion est paru au Bulletin des Annonces Légales Obligatoires du 22 avril 2016. Les modalités de participation et de vote à cette Assemblée figurent dans cet avis. Cet avis de réunion, l’exposé des motifs sur les projets de résolutions, le tableau de synthèse de l’utilisation des délégations financières et les informations légales peuvent être consultés sur le site Internet de la société http://finance.hermes.com. Les autres documents et renseignements relatifs à cette Assemblée seront tenus à la disposition des actionnaires et consultables sur le site internet précité, dans les conditions légales et réglementaires, à compter du 9 mai 2016. 18 // INDUSTRIE & SERVICES Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos La location de voiture s’adapte à la nouvelle mobilité Pollution : Volkswagen change de ton l Stable en volume l’an dernier, le marché est en pleine transformation. l Les acteurs traditionnels privilégient le dialogue avec les nouveaux entrants. AUTOMOBILE TRANSPORT Encore inexistant il y a cinq ans, le segment de la location de voitures entre particuliers se développe à un rythme soutenu. Selon l’enquête annuelle menée par les loueurs « classiques », cette activité a représenté 3 % du total des locations en 2015, contre 1 % l’année précédente, et 5 % des détenteurs de permis y ont déjà eu recours. Cet essor devrait se poursuivre carlemarchéesttirépartroisjeunes pousses qui ont les moyens de leurs ambitions. Drivy, qui se revendique comme le leader européen du secteur, a levé 14 millions d’euros au Raisonnement acrobatique Maxime Amiot Maxamiot heures, et dont Autolib’ à Paris est la déclinaison la plus connue, continue sa croissance et représente désormais 9 % du volume total de locations, contre 5 % en 2012. Discussions en vue d’élaborer des règles communes Les grands réseaux se sont adaptés, que ce soit en montant une offre spécifique (Zipcar pour Avis) ou en transposant la souplesse d’accès de l’auto-partage à une partie de leur offre comme Hertz. Mais ils doivent désormais prendre au sérieux l’essor de la location de voiture entre particuliers (lire ci-dessous) dont la part de marché est passée sur un an de 1 à 3 %. Cette croissance est potentiellement un sujet de crispation, car ces nouveaux entrants, qui se targuent d’être moins chers, ne sont pas soumisauxmêmesrègles,entermesde TVA ou de fiscalité notamment. Mais, plutôt que l’affrontement, la branche loueurs du CNPA a opté pour « une dynamique d’ouver- ture », explique André Gallin. Symboliquement, elle va changer de nom et se rebaptiser « métiers de la mobilité partagée ». En parallèle, des discussions ont été ouvertes pour faire une place à ces nouveaux acteurs ; et, surtout, élaborer des règles communes. « Nous avons des appréciations différentes sur les seuils à fixer en termes de fiscalité, mais nous avons envie de travailler ensemble », résume André Gallin. Une approche qui, espère-t-il, sera plus productive. n La location entre particuliers en plein essor Le développement du marché est tiré par des start-up appuyées par de puissants actionnaires, comme la SNCF ou PSA. Le constructeur s’expliquait jeudi devant la commission Royal. Il met en avant de bons résultats aux tests sur route et tacle ses pairs. Lionel Steinmann @lionelSteinmann La mutation du marché de la location de voiture se poursuit, et les acteurs traditionnels ne veulent pas se laisser ringardiser par la montée en puissance des nouveaux usages issus de l’économie collaborative. C’est le constat – et la stratégie – qu’a exposé jeudi André Gallin, le président de la branche loueurs du Centre national des professions de l’automobile (CNPA), en s’appuyant sur les résultats de l’étude annuelle menée sur le marché. Le secteur profite d’une tendance sociologique de fond : le primat, surtout chez les jeunes, de la valeur d’usage sur celle de la propriété. En clair, plutôt que d’acheter une voiture et d’en faire un élément de leur statut social, les générations montantes se tournent plus volontiers vers la location, pour satisfaire des besoins ponctuels. Après avoir bénéficié de ce phénomène ces dernières années, le marché a toutefois marqué le pas en 2015. Le nombre de locataires (7,5 millions) et le volume d’activité (20 millions) sont stables par rapport à 2014. Ils restent en nette hausse par rapport aux chiffres de 2012 (6,2 millions de locataires et 16,6millionsdelocations).Etlaclientèle professionnelle continue de se replier, au profit des usages privés, quireprésententdésormais58 %des locations de voitures, soit une progression de 4 points en trois ans. Mais cette évolution s’accompagne de l’éclosion de nouvelles pratiques, qui bousculent les modèles classiques de la location. L’autopartage, qui permet de disposer d’une voiture pour une ou deux appelle, comme les autres constructeurs, à la « mise en place de la nouvelle réglementation (RDE) sur les tests en conduite réelle ». total en 2014 et 2015, lui permettant d’absorber,coupsurcoup,deuxconcurrents françaisetlenumérounen Allemagne.SonrivalOuicarestcontrôlé depuis juin 2015 par la SNCF, quiyainvesti28millionsenéchange de 75 % du capital. La start-up mène actuellementunegrandecampagne d’affichage. Koolicar, enfin, a annoncé il y a quelques jours avoir reçu 18 millions de ses actionnaires, parmi lesquels figurent la Maif et, depuis peu, le groupe PSA Peugeot Citroën, pour populariser son offre delocationdetrèscourtedurée,proche de l’autopartage. D’après l’enquête menée par le Centre national des professions de l’automobile (CNPA), les adeptes de la location entre particuliers sont jeunes (44 % ont moins de trentecinq ans), moins souvent dans la vie 3% LA PART DE LA LOCATION ENTRE PARTICULIERS dans l’ensemble du marché de la location de voitures. La progression est de 200 % sur un an. active que les clients des agences traditionnelles (70 % contre 83 %), et moins argentés : 47 % font partie des catégories socioprofessionnelles supérieures, soit 10 points de moins que ceux qui ont recours à la location traditionnelle. Des statistiques qui renvoient à l’argument principal de ces nou- veaux entrants : le prix. Ouicar affirme, par exemple, avoir « des tarifs en moyenne 30 % moins chers que chez les loueurs professionnels ». Mais André Gallin, le président de la branche professionnelle, réfute l’argument : « Le principal moteur de leur développement, c’est la proximité : ces nouveaux acteurs permettent d’accéder à un véhicule dans les petites agglomérations où ce n’était jusqu’à présent pas possible faute d’agence. En ce sens, ils complètent l’offre existante et contribuent à ouvrir le marché. » Mais ils grappillent également des clients en milieu urbain, et pèsent sur les politiques de prix. De quoi pousser les grands réseaux à réclamer rapidement une harmonisationdesrèglesenmatièredefiscalité et de TVA. — L. S. « Qui pollue le plus sur la route ? Pas Volkswagen ». Les propos tenus jeudi par Jacques Rivoal, patron de Volkswagen France, devant la commission technique nommée par le gouvernement et chargée de contrôler les niveaux d’émissions automobiles, sont a priori provocants. Voiregonflés,alorsmêmequele constructeur allemand a avoué, aux Etats-Unis avoir manipulé les tests d’homologation de ses voitures diesel. Le groupe entend pourtant mettre en avant les résultats de ses cinq véhicules testés en France par l’Utac, l’organisme technique qui a déjà contrôlé les niveaux d’émission de 52 véhicules. Polo, Golf, Sharan, Tiguan Q3 (Audi) : aucun de ces véhicules n’a franchi, sur les tests sur route, le plafond d’émission de NOx(dioxidesd’azote)fixéparla commission, à savoir un dépassement de plus de cinq fois la norme.« Danslepiredescas,l’un des modèles affiche un dépassement de 4,7 fois la norme. Mais par exemple, on est à 1,2 fois pour la Polo ou 0,9 pour le Sharan. Beaucoup de nos concurrents sont nettement au-dessus de 5 », indique aux « Echos » le dirigeant. Pas moins de sept véhiculesEuro5d’autresconstructeurs dépassent ainsi cette limite. Renault –quifaittoujoursl’objet d’une enquête de la répression des fraudes –, Opel, Ford... Nombre de constructeurs ont été pointés du doigt par la commission,avecdesvéhiculesquirejettent, en conduite réelle, des niveaux de polluants très élevés. Tout en taclant indirectement ses concurrents, Volkswagen L’argumentaire est toutefois incomplet.Commentexpliquer qu’aux Etats-Unis, les véhicules testés par l’ICCT, l’ONG à l’origine de la révélation du scandale, affichaient, en conduite réelle, jusqu’à 40 fois plus d’émissions que la normale ? « C’est peut être lié à une plus grande sévérité des normes américaines », juge un membre de la commission. Par contre, les modèles du groupe ont bien été retoqués sur une autre série de tests menés cette fois en laboratoire. La semaine dernière, la commission pointait notamment deux véhicules du groupe allemand qui « ont détecté la modification du cycle et déconnecté leur système de dépollution sur le second essai ». « Je reconnais qu’il peut y avoir des interprétations différentes. Mais ces tests n’ont aucune valeur légale. Cela ne prouve pas une pratique non conforme à la législation européenne, c’est à la seule justice de trancher », réagit Jacques Rivoal. Un raisonnement acrobatique alors que le groupe est sous le coup d’une enquête pour « tromperie aggravée » en France, et que pas moins de 300 plaintes de particuliers ont déjà été déposées au pénal. En attendant que la justice tranche, le constructeur a débuté ses opérations de recalibration de ses moteurs. 500 propriétaires du pick-up Amarock ont déjà remis à niveau leur véhicule. Suivront ensuite les Audi A4, A5, et Q5, et la Seat Exeo, en attendant la Passat, dont la remise à niveau moteur n’est toujours pas au point. « Nos opérations sont validées par le régulateur allemand, leKBA. Et nous certifions ensuite par écrit, à chaque client, que les prestations de leur véhicule sont inchangées, notamment sur les émissions de C02. Au final, il n’y a pas de préjudice, et nous sommes plus transparents que nos concurrents », assure le dirigeant. Chacun appréciera. n Vers une commission d’enquête parlementaire en Allemagne Des partis d’opposition allemands ont demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur le scandale de manipulation des tests d’émissions polluantes par Volkswagen. « Notre attention va se porter principalement sur le rôle du ministre des Transport Alexander Dobrindt », a indiqué à « Reuters » une source proche de l’initiative parlementaire des Verts et du parti de la gauche antilibérale, Die Linke. Les parlementaires veulent comprendre pourquoi le ministère des Transports a toléré pendant des années des niveaux d’émission bien supérieurs aux normes sans agir. Liligo élargit son offre aux nouveaux modes de transport VOYAGES Le comparateur en ligne contrôlé par Odigeo ajoute à son offre les autocars, le train ou le covoiturage. Denis Fainsilber [email protected] Au terme de neuf mois de préparatifs, le comparateur en ligne Liligo, jusqu’ici principalement axé sur les billets d’avion, a totalement refondu la présentation et l’ergonomie de son site, pour y ajouter les trajets en train, en covoiturage (Blablacar) ou les nombreuses options offertes par les nouvelles sociétés d’autocars comme OuiBus ou FlixBus. « Nous avons aujourd’hui dix ans d’existence. Sur cette période, les choses ont énormément changé en matièredevoyage,etnousnousconsidérons toujours comme une start-up plutôt que comme un dinosaure du e-commerce », explique Mario Gavira, son directeur général. L’internaute intéressé par un trajet Paris-Marseille se voit désormais proposer ces multiples alternatives sur un même écran, rangées par ordre de prix. « Aujourd’hui, il existe un besoin réel de comparer tous les modes de transport, en France comme en Europe », poursuit le responsable de l’entreprise qui compte une soixantaine de salariés et continue à embaucher. Pourtant, c’est bel et bien sur l’aérien que les marges restent les plus intéressantes pour ce type d’acteurs, ajoute-t-il. Bien que membre depuis 2013 du géant européen du voyage en ligne Odigeo, qui coiffe notamment « Nous avons dix ans d’existence, et depuis beaucoup de choses ont changé en matière de voyages. » MARIO GAVIRA Directeur général de Liligo Opodo, GO Voyages, eDreams ou Travellink, Liligo ne privilégie pas pour autant les autres marques du groupe, joue l’indépendance et ne rabat pas systématiquement ses clients vers ces agences de voyages en ligne « cousines ». « Notre présentation se veut claire, exhaustive et objective. Nous comptons sur notre site, disponible dans 14 pays, plus de 500.000 recherches par jour, avec en moyenne 5.000 offres différentes pourchaquerecherche »,argumente le dirigeant. Sans révéler son propre chiffre d’affaires, Liligo, qui joue les intermédiaires entre les internautes et les grands acteurs du tourisme, revendique un volume d’affaires de 440 millions d’euros, généré en 2015chezsesdifférentspartenaires, qu’il s’agisse des agences de voyages en ligne (OTA) ou des compagnies aériennes en direct. Sa rémunérationpasseparunecommission,fixe ou variableselonlescas,surlesventes réalisées auprès de ces derniers. Pour le moment, le « panier moyen » est de l’ordre de 500 euros par achat, sur la base des transactions essentiellement aériennes jusqu’à cette semaine, mais l’arrivée d’acteurs beaucoup plus économiques comme les compagnies de cars ou Blablacar, devrait faire baisser cette moyenne. n INDUSTRIE & SERVICES // 19 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Transition énergétique : Royal tente d’éteindre la polémique ÉNERGIE Les trajectoires permettant de réduire la part du nucléaire seront présentées « au plus tard le 1er juillet », a dit la ministre. Anne Feitz @afeitz Ségolène Royal a beau affirmer que sa grande loi sur la transition énergétiquepourlacroissanceverten’est pas enterrée, les experts ont de plus en plus de mal à y croire. Des représentants d’ONG ou d’associations s’étaient émus ces derniers jours du reportsinediedelaProgrammation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Car celle-ci doit décliner, sous la forme d’un décret, les trajectoires qui permettront de parvenir aux grands objectifs de la loi – et notamment la fameuse promesse de François Hollande de ramener de 75 à 50 % la partdunucléairedanslemixélectrique en 2025. Pour éteindre la polémique, la ministre de l’Energie a affirmé jeudi que la feuille de route serait présentée« auplustardle1er juillet ».Ellene désignera pas précisément les centrales à démanteler, mais « une fourchettesurlenombrederéacteurs à fermer en fonction de deux scénarios sur l’évolution de la consommation électrique (un de baisse et un de maintien) », a-t-elle indiqué à l’AFP. La nouvelle Programmation pluriannuelle des investissements, (PPI) publiée la semaine dernière par Ségolène Royal doit être examinée ce vendredi au Conseil supérieur de l’énergie. Photo AFP Ces nouvelles promesses ont été accueilliesavecleplusgrandscepticisme.« LaPPEdevaitêtreannoncée en novembre, puis en décembre, puis en février, puis en mars. Et la réunion prévue a été annulée la veille ! » rappelle Maryse Arditi, de France Nature Environnement. « Le gouvernement essaie encore de gagner du temps », estime de son côté Yves Marignac, directeur de Wise-Paris. « On a l’impression que ce qui le préoccupe, c’est d’abord le sauvetage d’EDF, et pas la mise en œuvre de la transition énergétique. » Un rapport de la Cour des comptes, publié en février, estimait qu’il faudrait fermer de 17 à 20 réacteurs, sur les 58 que compte aujourd’hui l’Hexagone, pour respecter les objectifs de la loi. Une trajectoire à laquelle plus personne ne croit aujourd’hui – ce qui place de fait Ségolène Royal dans une position impossible. Tripler le parc solaire photovoltaïque En attendant, pour ne pas plomber le développement des énergies renouvelables, la ministre a publié la semaine dernière un projet d’arrêté sur les trajectoires correspondantes : cette nouvelle Programmation pluriannuelle des investissements (PPI) doit être examinée ce vendredi au Conseil supérieur de l’énergie. Les professionnels s’en félicitent. « Nous sommes très satisfaits », a affirmé jeudi JeanLouis Bal, président du SER (Syndicat des énergies renouvelables). « Cet arrêté permettra notamment de fournir la base légale des appels d'offres en cours de préparation. » Selon le SER, les trajectoires envisagées pour les filières les plus matures sont compatibles avec la loisurlatransitionénergétique,qui fixe à 32 % la part des énergies vertes dans la consommation finale d’énergie en 2030 (contre 15 % aujourd’hui). Il s’agit notamment de doubler le parc éolien (dans une fourchette de 21.800-23.000 MW) et de tripler le parc solaire photovoltaïque (à 18.200-20.200 MW) d’ici à 2023. Les professionnels s’inquiètent toutefois des travaux en cours à Bruxelles, à la Direction de la concurrence. Celle-ci envisage selon le SER, d’inscrire dans ses lignes directrices l’obligation, pour les pays membres, de lancer des appels d’offres « à neutralité technologique » : les lauréats seraient choisis sur le seul critère du prix, sans séparation par filière (éolien, solaire, etc.). « Une vision dangereuse qui pourrait conduire à l’arrêt de certaines filières », a plaidé le SER. n OGM: la Chine veut se lancer dans la culture de maïs et de coton AGRICULTURE Pékin a inscrit l’industrialisation des OGM dans ses priorités. Une décision qui fait suite à l’offre de ChemChina sur Syngenta. Marie-Josée Cougard [email protected] avec Alain Ruello — Correspondant à Pékin Pékin met le cap sur les OGM. « La recherche sur les OGM et l’industrialisation du maïs et du coton génétiquement modifiés sont une de nos priorités pour les cinq prochaines années avec le 13e Plan quinquennal », a indiqué en début de semaine le ministre chinoisdel’Agriculture,LiaoXiyuan. Longtemps floue, la politique de Pékin sur la question des OGM se clarifie brusquement avec ces déclarations. D’autant qu’elles suivent l’offre récente de 43 milliards de dollars du groupe public ChemChina sur l’agrochimiste suisse Syngenta. Si cette OPA est couronnée de succès, Pékin aura en bonne partie réglé la question de la maîtrise d’un certain nombre des plus grands OGM, le problème qui gênait le plus le pouvoir central. En fait, depuis deux ans, Pékin multiplie les déclarations sur les OGM,quifontl’objetdepolémiques dans l’empire du Milieu comme partout ailleurs dans le monde. En janvier, ils figuraient en bonne place dans le document préparatoire aux choix stratégiques de l’agriculture chinoise. Le texte stipulait que « Pékin doit renforcer la recherche et l’encadrement des OGM pour en garantir la sécurité ». On y trouve également diverses précisions quant à la politique de développement agricole qui suivra. Elle concerne des surfaces susceptiblesdeproduiredesmillionsdetonnes de nouvelles cultures à haute valeur ajoutée, et induit des changements radicaux du commerce agricole. « Les OGM ne se développent que très lentement en Chine. Nous devons vraiment accélérer », dit un analyste de Shanghai JC Intelli- gence. « C’est le sens des propos du ministre de l’Agriculture, même s’il ne confirme pas expressément que la production commerciale sera autorisée à partir de 2020. » Sixième rang mondial La Chine s’intéresse aux OGM depuis près de quarante ans. Elle a mené depuis lors des recherches scientifiques, envoyé ses experts dans les plus grands groupes américains et les meilleures universités des Etats-Unis pour acquérir des compétences. Sans parvenir à combler l’écart avec les semenciers occidentaux. Fin 2014, Xi Jinping, le président chinois, déclarait que la Chine devait posséder ses propres OGM. « Nous devons accélérer l’innovation et maîtriser les clefs des OGM. Nous ne pouvons pas laisser les groupes étrangers dominer le marché. » En termes de surface cultivée, la Chine vient au sixième rang mondial avec 3,7 millions d’hectares, selon l’Isaaa, une organisation qui diffusedesdonnéessurlesOGM.La Chine ne produit que le coton, la papaye et le peuplier génétiquement modifiés. Le maïs, qui est la première céréale en Chine, n’est pas OGM. Les cultures OGM illégales ont été arrachées, notamment du riz et du maïs. « « Nous lutterons contre les pratiques illégales, mais nouspoursuivronslesrecherchessur le riz et le blé OGM », a souligné Liao Xiyuan. n Feu vert à une ferme-usine de 1.200 taurillons ÉLEVAGE Ce sera l’un des plus importants cheptels de jeunes bovins en France. Christian Lienhardt — Correspondant à Strasbourg Contesté par les associations d’écologistes, par la Confédération paysanne et par les riverains, le projet d’élevage de 1.200 taurillons à Wintershouse (Bas-Rhin) vient néanmoins d’obtenir l’aval du préfet de la région Grand Est (Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine). Ce sera l’un des plus importants cheptels de jeunes bovins en France. Dès le début del’anprochain,lorsquel’extension des deux bâtiments existantsseraachevée,lafermedela famille Schoenfelder passera de 360 à 800 taurillons. « La montée à 1.200 se fera ensuite progressivement, en fonction de l’évolution des marchés », explique Thomas Schoenfelder, qui a rejoint son père Clément dans l’exploitation familiale. Plus que les protestations d’AlsaceNature,c’estlafaiblesse Les chiffres clefs 360 TAURILLONS Le cheptel actuel de la ferme de la famille Schoenfelder. 1 MILLION D’EUROS L’investissement nécessaire pour, notamment, la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage et d’une nouvelle fumière fermée. actuelle des prix de la viande et la crise de l’élevage qui freinent momentanément l’ardeur de ces fermiers. « Notre projet s’inscrit dans le temps, nous y réfléchissons depuis près de quatre ans, nous saurons nous adapter », précise Thomas Schoenfelder. Pour l’heure, les 360 jeunes broutards issus de troupeaux de charolaises et de limousines, après huit à dix moisd’engraissement,sonttous vendus à Copvial, la coopérative qui exploite l’abattoir régional de Holtzheim. « Lorsqu’on passera à 1.200 bêtes, ajoute l’éleveur, il faudra diversifier nos débouchés, mais toujours en privilégiant la filière courte et surtout la qualité de nos viandes. » C’est à ce moment-là aussi que les investissements seront les plus importants, au total près d’un million d’euros, avec notamment la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage et d’une nouvelle fumière fermée. Commission de suivi multipartite EnFrance,lesexemplesde« fermes-usines » se multiplient peu à peu, même s’ils suscitent des tensions importantes. Dans la Somme, l’industriel du BTP Michel Ramery a créé la ferme des « 1.000 vaches », tandis que des éleveurs du Limousin ont lancé l’an dernier la ferme des « 1.000 veaux » dans le cadre d’un accord avec Intermarché. Dans les milieux agricoles alsaciens, on salue ce nouveau projet, considéré comme exemplaire et collaboratif : « Il y aura deséchangesaveclesagriculteurs, notamment de fumier et de paille », détaille Franck Sander, président de la FDSEA du BasRhin. Bien que les avis du commissaire enquêteur et des autorités sanitaires soient positifs après les modifications apportées au projet initial pour éviter les nuisances olfactives, le préfet a toutefois prévu la création d’une commission de suivi multipartite. n CONVOCATION Assemblée Générale Mixte Mardi 3 mai 2016 à 14h30 au Palais des Congrès - Paris 17e AVIS DE CONVOCATION Disponible au BALO (www.journal-officiel.gouv.fr) et dans la gazette du palais du 15 avril 2016 DOCUMENTS PRÉPARATOIRES ET MODALITÉS PRATIQUES Disponibles sur le site Internet d’ENGIE ou auprès de votre intermédiaire financier Demandez votre carte d’admission à votre intermédiaire financier Du 15 avril au 2 mai 2016 QUELQUES CLICS POUR FAIRE ENTENDRE VOTRE VOIX ! Votez directement les résolutions Donnez pouvoir au Président ou à un tiers Imprimez votre carte d’admission EN SAVOIR PLUS engie.com/ag [email protected] 0 800 30 00 30 Le maïs, qui est la première céréale en Chine, n’est pas OGM. Pékin affirme, dans le document préparatoire aux choix stratégiques de l’agriculture chinoise vouloir « renforcer la recherche et l’encadrement des OGM pour en garantir la sécurité ». Photo Imaginechina-AFP Pour tous les actionnaires au nominatif. Pour tous les actionnaires au porteur dont l’intermédiaire financier adhère à Votaccess. 20 // INDUSTRIE & SERVICES en bref Promod réduit la voilure à l’étranger et supprime une centaine d’emplois HABILLEMENT — L’enseignedeprêt-à-porter féminin Promod,détenue parlafamille Pollet, va fermer 180 magasins non rentables à l’étranger et supprimer 133 postes, sur un effectif total de 6.000 salariés. L’information révélée par « La Voix du Nord » a été confirmée jeudi par l’entreprise, qui totalise 997 boutiques dans 44 pays, dont 357 en France, pour un chiffre d’affaires de 668 millions hors taxes en 2015. La marque Bata s’arrête en France CONSOMMATION — Une partie des magasins Bata, en redres- Gilles Rolle/RÉA sement judiciaire, ont été repris par un consortium de sept enseignes, dont Courir, Etam et La Chaise Longue. Au total, 47 points de vente sont conservés sur 72 pour ces différentes sociétés. Et 267 des 355 salariés repris. Le consortium s’est engagé à éponger une partie du passif à hauteur de 8 millions d’euros. L’enseigne Bata en France va donc disparaître. La société ABC Chaussures – qui exploitait la branche française du groupe de chaussures canadien Bata – s’était déclarée en cessation de paiement le 20 janvier en raison « d’un fort affaissement de la fréquentation et des ventes ». En difficulté depuis des années, Bata s’était déjà déclaré en cessation de paiements fin 2014, avant d’être relancé. Arkema cède son activité charbon CHIMIE — Le groupe chimique français Arkema a annoncé la cession de son activité Charbons actifs et agents de filtration à l’américain Calgon Carbon. Valorisée 145 millions d’euros, cette activité réalise un chiffre d’affaire annuel de 93 millions d’euros et emploie 300 salariés, répartis sur 6 sites industriels, en France et en Italie. Cette cession s’inscrit dans la stratégie du groupe Arkema, de recentrage vers des activités à plus forte valeur ajoutée. Elle doit être finalisée au quatrième trimestre 2016. Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos Le marché des cosmétiques bousculé par le digital BEAUTÉ La vente en ligne de cosmétiques gagne du terrain en Europe. L’arrivée de jeunes marques utilisant les réseaux sociaux bouscule les grands du secteur. Dominique Chapuis [email protected] Internet et les réseaux sociaux commencent à avoir un impact important sur le marché des cosmétiques. La beauté, qui avait jusque-là résisté au chant des sirènes du digital – les consommateurs ayant besoin de toucher ou sentir les produits –, serait en passe de céder, après l’habillement, les chaussures ou la nourriture. Bien sûr, il reste de fortes réticences aux achats en ligne. En Europe, 20 % des personnes interrogées refusent d’acheter leurs soins sur la Toile selon AT Kearney. En France, note de son côté le cabinet Simon Kucher & Partners, dans une étude réalisée en partenariat avec Research Now, « 50 % des consommatricesysontréfractaires », y compris les plus jeunes. « Mais, dans les magasins, 43 % des acheteuses de maquillage par exemple, n’hésitent pas, avec leur smartphone, à se renseigner pour comparer les prix ou demander un avis », précise ANNLEGALWK 75 • PARIS SOCIETE 12001646 – LE PUBLICATEUR LEGAL ERASMUS ACTIONS FRANCE Société d’investissement à capital variable Siège social : 14, rue de Marignan - 75008 PARIS 399 295 781 RCS PARIS Avis de convocation MM. les actionnaires de la S.I.C.A.V. ERASMUS ACTIONS FRANCE ("SICAV") sont convoqués en assemblée générale annuelle ordinaire, le vendredi 29 avril 2016 à 10 heures, dans les locaux de la SICAV, sis 14, rue de Marignan, 75008 Paris, en vue de statuer sur l’ordre du jour suivant : Ordre du jour 1. Rapport du Conseil d’administration et rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels de l’exercice clos le 31 décembre 2015 ; Examen et approbation des comptes annuels de l’exercice clos le 31 décembre 2015 ; Quitus aux administrateurs ; 2. Affectation et répartition des sommes distribuables ; 3. Lecture du rapport spécial du commissaire aux comptes sur les conventions visées à l’article L.225-38 du Code de commerce ; 4. Pouvoirs en vue de l’accomplissement des formalités légales. Conformément à la législation en vigueur, les actionnaires sont informés que le bilan, le compte de résultat et la composition des actifs sont à leur disposition au siège social de la société de gestion de la SICAV et qu’ils seront envoyés gratuitement à ceux d’entre eux qui en feront la demande. Tout actionnaire, quel que soit le nombre d’actions qu’il possède, a le droit de participer à cette assemblée, de s’y faire représenter par un actionnaire ou par son conjoint ou d’y voter par correspondance. Le droit de participer pour tout actionnaire à l’assemblée ou de s’y faire représenter est subordonné à l’enregistrement comptable de ses titres, soit en son nom ou au nom de l’intermédiaire inscrit pour son compte, au deuxième jour ouvré précédant l’assemblée à zéro heure, heure de Paris. Les actionnaires désirant voter par correspondance peuvent se procurer le formulaire de vote auprès de BNP PARI- BAS SECURITIES SERVICES FRANCE, Support Juridique ACI : CPD07A1, 9, rue du Débarcadère, 93500 Pantin ("BPSS France"). La demande de formulaire doit être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception et parvenir à BPSS France six jours au moins avant la date de la réunion. Les formulaires de vote à distance ne seront pris en compte qu’à la condition de parvenir à BPSS France deux jours avant la date de l’assemblée, accompagnés d’une attestation établie par le dépositaire de ces actions justifiant de leur enregistrement comptable. L’actionnaire ayant voté par correspondance n’aura plus la possibilité de participer directement à l’assemblée ou de s’y faire représenter en vertu d’un pouvoir. Le conseil d’administration 78 • YVELINES SOCIETE 12001660 – LE PUBLICATEUR LEGAL DIAGTION S.A.R.L. en liquidation Au capital de 4.000 € Siège social : 15, rue de la Source 78940 MILLEMONT 453 930 182 RCS VERSAILLES Avis de clôture de liquidation et avis de répartition Aux termes de l’AG du 15/3/2016, les associés, après avoir entendu le liquidateur, auquel il a été donné quitus, ont approuvé les comptes de liquidation et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du même jour. Les associés de la société sont avisés que par décision de l’AG du 15/3/2016 réunie au siège de liquidation, le solde de liquidation est de 31.908,34 € et que tout pouvoir a été donné au liquidateur pour procéder à la répartition entre les associés. La société sera radiée du RCS de Versailles. 91 • ESSONNE SOCIETE 12001657 – LE PUBLICATEUR LEGAL Suivant acte reçu le 24/3/2016 par Maître Elodie BOUSSAINGAULT-PEIGNE, notaire associé, 22, Grande Rue, 91490 MILLY-LA-FORET, enregistré et publié le 4/4/2016 au SPF d’Etampes, Volume 2016P, nº 1321, il a été constitué une société civile, régie par les dispositions du Titre IX du Livre III du Code civil et par ses statuts, présentant les caractéristiques suivantes : Dénomination : BCAV DU QUARANTE Capital social : 135.300 € (apports en numéraire 300 € - apports de biens immobiliers 135.000 €). Toutes les cessions de parts sont soumises à l’agrément préalable à l’unanimité des associés ou titulaires de droits démembrés. Siège social : 40, Grande Rue, 91490 ONCY-SUR-ECOLE. Durée : 99 ans. Objet social : acquisition par voie d’achat ou d’apport, propriété, mise en valeur, transformation, construction, aménagement, administration, location et vente (exceptionnelle) de tous biens et droits immobiliers, de tous biens et droits pouvant constituer l’accessoire, l’annexe ou le complément des biens et droits immobiliers en question. Gérant : désigné suivant assemblée générale du 24/3/2016, Monsieur Nicolas HAZARD, demeurant 21 bis, chemin de Goninville, 91490 Oncy-sur-Ecole. Immatriculation : au RCS d’Evry. 92 • HAUTS-DE-SEINE SOCIETE 12001658 – LA VIE JUDICIAIRE SCI ZILIA S.C.I. au capital de 1.000 € Siège social : 32, rue Pagès - 92150 SURESNES 449 939 149 RCS NANTERRE Par assemblée générale en date du 18 mars 2016, il a été pris acte de la démission de Mme Claire VEYSSIERE de son mandat de cogérante. NYX, une marque 100 % digitale, rachetée par L’Oréal, qui a manqué certaines nouvelles tendances, comme les soins cheveux naturels. Photo Dave Kotinsky/AFP Martin Crépy, en charge du secteur. Dans l’Hexagone, les ventes en lignedeproduitsdebeautésontestimées à 5 % du marché, contre 10 % déjà en Angleterre. « La France est mûre pour ce phénomène. Un rattrapage va se faire », estime Joël Palix, le patron du site anglais Feelunique, qui a débarqué en force en France avec 25.000 produits et 450 marques. Sur son marché historique, la société a mis en place le service Try me, qui permet de livrer un produit avec un échantillon. Et de le renvoyer s’il ne plaît pas. Sephora propose de son côté, depuis l’an dernier, de retirer une commande passée sur Internet dans un magasin trois heures plus tard. Les tutoriels proposés en ligne, les recommandations des blogueuses et les outils de diagnostic favorisent de plus en plus ces nou- veaux comportements d’achat. En Europe, « le commerce en ligne des cosmétiques devrait croître de 8 % par an jusqu’en 2019 », estime AT Kearney. Avec les produits d’hygiène, il représenterait près de 5 milliards d’euros, selon Euromonitor. Aujourd’hui, Amazon arrive en tête des distributeurs de cosmétiques en Allemagne et en Angleterre. Vague de nouveaux entrants Ce nouveau modèle est aussi en train de rebattre les cartes du marché mondial, en faisant apparaître de nouveaux concurrents pour les groupes comme L’Oréal ou Unilever. Avec les réseaux sociaux, les marquesdenicheontfaitsauterune partiedesbarrièresàl’entréedusecteur. Plus besoin de lourds investis- sements publicitaires pour se faire connaître. « C’est ce qui explique la vague de nouveaux entrants dans les soins de la peau ou le maquillage. Dans le passé, ils n’auraient pas été aussi rapidement rentables », soulignent les analystes de Barclays. A l’exempledel’italienKiko,quifaitun carton dans le maquillage avec une offre accessible. Ces jeunes labels ont aussi su se positionner sur de nouvelles tendances du marché, comme les soins cheveux naturels, manquées parlesgrands.« Certainsindustriels sesontadaptésenrachetantdesmarques alternatives », note Pascal Armoudom d’AT Kearney. Comme L'Oréal, qui a racheté NYX, une marque américaine 100 % digital, ou LVMH, avec Benefit, basé à San Francisco et qui compte 12 millions de « followers ». n Les géants du luxe soignent leurs actionnaires LUXE L’assemblée générale de LVMH a entériné une hausse de 11 % des dividendes. Les groupes du secteur affichent des trésoreries record. Les groupes de luxe ont décidé de choyer leurs actionnaires. Alors que le marché mondial ralentit, les entreprises du secteur, LVMH (propriétaire des « Echos »), Hermès ou Richemont, disposent d’importantes réserves de cash, dont ils ont décidé de faire bénéficier leurs investisseurs. Le rachat d’actions pourrait être aussi à l’ordre du jour. A l’issue de l’assemblée générale de LVMH ce jeudi, une augmentation du dividende de 11 % a ainsi été votée, à 3,55 euros. Chez Hermès, fin mai, il passera de 2,95 pour le dividende ordinaire (le sellier avait accordé un bonus de 5 euros par action en 2014) à 3,35 euros au titre de l’exercice 2015. Kering, dont le cash-flow est pourtant en baisse, a indiqué qu’il ferait du dividende « sa priorité » « n’ayant pas en vue d’acquisitionmajeure en2016 ».Son montant va rester stable à 4 euros, alors que le résultat net part du groupe a, lui, reculé. « Les groupes ont atteint une génération de cash-flow inégalé, se réjouit CarolineReyl,responsabledufonds PictetPremiumBrand.Ilssontcapables de réinvestir ses profits, dans l’innovation notamment, et de distri- buer beaucoup de dividendes. » Chez LVMH, le cash-flow s’élève ainsi à 3,7 milliards d’euros en 2015, soit un bond de 30 %. Hermès de son côté dispose d’une capacité d’autofinancement de 1,2 milliard (+16 %). Le suisse Richemont (Cartier, Piaget, Lancel…) affiche, lui, une trésorerie nette de 5,1 milliards d’euros. Si jusqu’à ces dernières années, près d’un quart de ces moyens étaient réinvestis dans l’ouverture de magasins, ce n’est plus le cas. Les groupes estiment avoir atteint une taille suffisante sur la majorité des marchés. En Chine, l’heure est à l’agrandissement, ou à la rénovation. Certaines griffes comme Louis Vuitton ou Gucci ont fermé l’an dernier des boutiques moins bien situées et peu rentables. D’autres comme Hermès continuent d’ouvrir, mais à un rythme plus mesuré. « La priorité des marques de luxe se concentre aujourd’hui sur la qualité de l’offreet le digital, poursuit Caroline Reyl, afin de capturer de la croissance via Internet. » Celles qui ont négligé trop longtemps ce canal souffrent, comme Prada. Les acquisitions pourraient revenir en force, mais le nombre de cibles est faible. Confiance en l’avenir Lacroissanceseferadoncànombre de magasins constant en 2016, avec en plus des hausses de prix. Pour la gérante, l’écart de tarifs entre la Chine et l’Europe est « devenu acceptable autour de 30 %, après deux ans d’ajustement de prix dans tous les sens ». L’impact des attentats sur le marché européen n’inquiète pas outre mesure les investisseurs. LVMH a indiqué que les ventes de Bernard Arnault, lors de l’assemblée générale de LVMH en 2014. Photo Pascal Sittler/RÉA Louis Vuitton en France avaient reculé de deux chiffres au premier trimestre. Au global, la division mode et maroquinerie du leader mondial a stagné. Mais, sans les effets des restructurations des lignes Donna Karan aux Etats-Unis, elle aurait progressé de 2 %, selon le groupe. Burberry a, lui, vu ses ventes reculer de 5 % en comparable surlederniertrimestre,àcausedela baisse de la fréquentation touristique en Europe. Malgré ces incertitudes géopolitiques, le retour « sur des bases saines » en Chine, et une consommation plus dynamique aux Etats-Unis, devraient permettre « dès le second semestre,uneprogressionde4à7 %du marché ». « Les valeurs du luxe vont sortirdupurgatoirequ’ellesontconnu, assure Caroline Reyl, après deux ans de sous-performance notable. » — D. C. INDUSTRIE & SERVICES // 21 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 mécénat Les nouveauxdéfis de Laurent Bayle à laPhilharmonie Le président des salles de musique du Nord parisien espère doubler le mécénat, de 5 à 10 millions. Des « corrections » sont encore demandées par l’architecte Jean Nouvel. Avec 1,2 million de personnes accueillies, le succès de la Philharmonie au terme de sa première année met la pression sur son présid e n t , L a u r e nt B ayl e , p o u r l a deuxième saison, une fois l’effet nouveauté dépassé. Le nouvel établissement du Nord parisien s’est trèsrapidementinstallédanslepaysage cultureldelacapitale.L’auditorium de Jean Nouvel fait l’unani- mité même si l’architecture du bâtiment, elle, est plus controversée. La programmation riche, l’éventail de tarifs proposés pour tous les budgets, ont convaincu un public nouveau : 540.000 personnes ont assisté à un concert, avec un taux de remplissage moyen de 95 % là où Pleyel atteignait 87 %. Côté expositions,Bowie,Chagall,Boulez, ont drainé plus de 396.000 curieux. Et plus de 192.000 participants, petits ou grands ont été séduits par les activités éducatives. s’apaise avec Jean Nouvel, celui-ci réclame néanmoins des corrections, qui financièrement pourraient être coûteuses. L’autre grand défi que s’impose Laurent Bayle est de renforcer son très ambitieux programme Démos, ces orchestres Mélomane constitués d’enfants de milieux défavorisés encadrés par des professionnels. Le patron de la Philharmonie en veut 30 d’ici à 2018, contre 12 aujourd’hui. Pour cela, il lui faut réunir 7,5 millions d’euros : outre 1,5 million apporté par l’Etat et 3 par les collectivités territoriales, le reste doit venir du privé. Quant à la programmation 20162017, elle ne prévoit pas moins de Pour l’aider à relever les défis des saisons à venir, Laurent Bayle a choisi pour présidente du conseil d’administration une chef d’entreprise doublée d’une mélomane : Patricia Barbizet, directrice générale d’Artemis et PDG de Christie’s. Car des tâches complexes l’attendent,commeacheverles travaux de la Philharmonie : si le dialogue « La programmation 2016-2017 prévoit pas moins de 470 concerts par an. 470 concerts par an dont le quart assuré par les formations en résidence : l’Orchestre de Paris principalement, mais aussi l’Orchestre de chambre de Paris, l’Orchestre national d’Ile-de-France, l’Ensemble Intercontemporain, les Arts Florissants.Lebudget delaPhilharmonie, lui, reste le même, avec 33 millions d’euros de subventions de l’Etat, 6 de la ville. Pour Laurent Bayle, c’est clair : « la difficulté dans les dix ans à venir vaêtredemaintenirlesfinancements publics et de développer les recettes propres ». Actuellement, pour l’ensemble de ses activités, la Philharmonie draine un peu plus de 5 millions de mécénat. « Il faudrait monter à 10 dans les deux ans », indique le président des lieux, qui espère de la sorte porter le total de ses recettes propres (incluant billetterie, concessions, etc.) à plus de 40 millions contre 35 aujourd’hui. — M. Ro. Pernod Ricardfait revivre laVillaVassilieff IMAGE Résidences d’artistes, lieu d’exposition, partenariats avec des foires et musées… Le groupe de spiritueux entretient une relation durable avec l’art. Martine Robert @martiRD Dans ces lieux plane encore la personnalité de Marie Vassilieff. Lors de la Première Guerre mondiale, celle-ci ouvrit les portes de son atelier afin d’offrir le couvert aux artistes parisiens. Ces valeurs de convivialité, le groupe Pernod Ricard a toujours souhaité les mettre en avant : il a donc décidé d’accompagner la réhabilitation de ces espaces bucoliques près de Montparnasse. Le numéro deux mondial des vins et spiritueux aime à dire qu’il « crée des moments de partage » plus qu’il ne se contente de vendre de l’alcool, comme le rappelle Olivier Cavil, directeur de la communication et mécénat du groupe. Voilà quarante ans que Pernod Ricard soutient les artistes, comme en témoigne encore le prix que remettra lundi sa fon- d’euros par an dans l’art contemporain, sans parler des commandes artistiques passées à des fins institutionnelles ou commerciales. Une famille de collectionneurs Depuis l’origine, Paul Ricard, puis son fils Patrick, tous deux collectionneurs, ont pris l’habitude de confier chaque année la couverture du rapport annuel de l’entreprise à un artiste. Des designers, tels Garouste et Bonetti, ont également planché sur diverses bouteilles. Dès 1997, PernodRicard est nommé Grand Mécène du Centre Pompidou : il y finance l’acquisition de plusieurs œuvres, des projets pédagogiques et la mise en eau des terrasses. En 2004 le groupe devient aussi le premier Grand Mécène du musée du Quai Branly. Et en 2006, un pas de plus est franchi avec la naissance de la Fondation Ricard, installée rue Boissy-d’Anglas, l’un des hauts lieux parisiens de la scène émergente, avec ses six expositions annuelles et son prix réputé. C’est toute une génération d’artistes à qui la fondation adonnéles moyens deproduire etdemontrerleursprojetsdans un espace redessiné par les architectes des Docks, cité de la AVANT JE PAYAIS L’ISF. AUJOURD’HUI, JE LE DONNE POUR ACCÉLÉRER LES PROGRÈS DE LA RECHERCHE CONTRE LE CANCER. La Villa Vassilieff. Photo Jean-Baptiste Gurliat « CULTURE SPÉCIAL ISF OUVREZ LES PORTES DE LA MÉDECINE DE DEMAIN EN SOUTENANT LA RECHERCHE CONTRE LE CANCER ET VALORISEZ VOTRE RÉDUCTION FISCALE DE 75% Faites un don en ligne à la Fondation ARC sur isf.fondation-arc.org ou envoyez votre chèque à : Fondation ARC - BP 90 003 - 94 803 VILLEJUIF CEDEX La Fondation ARC, reconnue d’utilité publique, est la première fondation française 100 % dédiée à la recherche sur le cancer. Optimus - Photo : Thinkstock. 75% de votre don à la Fondation ARC est déductible de votre ISF. Cette opportunité fiscale vous offre le choix d’utiliser votre impôt selon vos convictions. Vous pouvez ainsi soutenir la lutte contre le cancer tout en réduisant significativement votre ISF, jusqu’à 0€. dation d’entreprise à Florian Pugnaire et David Raffini, dans l’enceinte du Centre Pompidou en présence du président du musée. Rien de plus logique pourlepatrondugéantdel’apéritif anisé, Alexandre Ricard : « La création est le résultat d’un processus généreux, il faut aller vers l’autre pour s’enrichir réciproquement de nos différences », estime-t-il. « En nous appuyant sur notre réseau mondial, nous voulons initier un dialogue interculturel permanent, en accompagnant des jeunes talents du monde entier », ajoute-t-il. A la Villa Vassilieff, quatre artistes ou chercheurs seront accueillis en résidence cette année, chacun pour trois mois, dans le cadre du Pernod Ricard Fellowship : une Mexicaine, un Chinois, un Cubain, une Coréenne. Ce nouvel établissement culturel, qui appartient à la Ville de Paris, est doté d’un budget de fonctionnement de 300.000 euros, abondé aux deux tiers par le groupe. Mais c’est peu à l’échelle de la multinationale qui réalise un mécénat de 5 à 7 millions mode et du design, Jakob + MacFarlane. De leur côté les marques du groupe elles-mêmes confortent leur identité en misant sur l’art : pour Perrier-Jouët c’est l’art nouveau et pour Martell, le design et l’architecture, tandis qu’Absolut Vodka squatte les foires d’art contemporain et que Havana Club accompagne la création latina… Autant dire que les pensionnaires de la Villa Vassilieff vont pouvoir bénéficier du programme d’échanges concocté avec le vaste réseau d’institutions partenaires de longue date de Pernod Ricard, comme le Centre Pompidou, le Musée Picasso, la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques, les écoles d’art. D’ailleurs le numéro deux de Beaubourg, Bernard Blistène, était présent pour l’inauguration de la Villa par le groupe. « Et cette histoire va perdurer », promet Colette Barbier, directrice de la Fondation Ricard. « On s’est tous reconnus dans ce projet », renchérit Olivier Cavil. n 22 // Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos en pixels Fred & Farid remporte le budget monde du Club Med Le groupe japonais a annoncé qu’il allait lancer le 26 mai prochain Robohon, le premier robot-smartphone de l’histoire. Fonctionnant sur le système Android, le petit appareil de 20 centimètres de haut et de 390 grammes, sera vendu 198.000 yens hors taxes au Japon, l’équivalent de 1.600 euros. FF Group, dirigé par Frédéric Raillard et Farid Moktar, a annoncé jeudi le gain du budget monde du Club Med (40 millions d’euros brut en 2014), à l’issue d’une finale contre BETC (Havas). Le compte était géré depuis 2012 par Saatchi, filiale du groupe Publicis, qui n’a pas participé à l’appel d’offres. DR HIGH-TECH &MEDIAS Sharp lance son smartphone humanoïde 50 MILLIONS DE DOLLARS C’est la somme que s’apprête à investir le « New York Times » dans les trois années à venir afin d’accroître son audience numérique à travers le monde. Le journal espère réaliser une « croissance significative » à l'international. Quand le rapfrançais valoriseson patrimoine l Pour les vingt ans du premier opus de Doc Gynéco, l’album phare « Première consultation » est réédité ce vendredi par Warner France. l C’est un signe de la maturité désormais acquise par ce genre musical. MUSIQUE Nicolas Richaud @NicoRichaud « On finira au Louvre, section hiphop […] rien que de le dire ça choque », rappait Freeman, ancien membre du groupe IAM, en 1999. Depuis, le rap a eu droit, en 2015, à une exposition à l’Institut du monde arabe, retraçant son histoire du Bronx au printemps arabe. Avec pour commissaire Akhenaton, le leader d’IAM. Une illustration du statut acquis par ce genre musical, qui commence désormais à se retourner sur son passé et se met à valoriser son patrimoine. Ce vendredi, une réédition de l’album « Première consultation » (lire ci-dessous) sort en CD et vinyle, pour les vingt ans du premier opus de Doc Gynéco. Derrière ce lancement se trouve Warner Music France, qui a aussi commercialisé en décembre une réédition vinyle de « L’Ecole du micro d’argent » d’IAM (lire ci-dessous), vendu à 10.000 exemplaires depuis. Soit l’une des toutes meilleures ventes de vinyles en France sur la période. La major a hérité des droits de catalogue de ces albums avec le rachat à Universal de Parlophone (qui faisait partie des actifs d’EMI) pour 742 millions de dollars en juillet 2013. Ces deux opus, de 1996 et 1997, ont fait office de voiture bélier pour le rap français dans les grands médias et ont chacun franchi le cap du million d’exemplaires écoulés. « Il faut avoir en tête que les ventes sont au niveau des très gros chanteurs pop de l’époque, que ce soit Goldman, Cabrel ou Bruel », rappelle Thierry Chassagne, patron de Warner Music France. Une exposition à l’IMA a consacré le statut d’une culture rap qui explore son passé. « Dans la rue, les gens n’arrêtaient pasdemedemanderquandest-ceque j’allais refaire “Première consultation” », confie Doc Gynéco, qui en profitepourorchestrer,enparallèle, son retour sur le devant de la scène. Cette année, le rappeur va donner une trentaine de concerts en France où il ne jouera que les titres de son premier opus. Malgré huit ans sans album, les places se sont arrachées. En trois heures, l’Olympia était rempli. Rebelote avec la deuxième date dans la salle de concerts parisienne, envingt-sixheurescettefois.Leprofil du public ? « Essentiellement des trentenaires et des quadragénaires », précise Oriana Convelbo, chef de projet chez Arachnée Productions, qui produit la tournée. Des projets qui servent une actualité De son côté, IAM donnera un concert à l’AccorHotels Arena en novembre 2017 pour fêter les deux décennies de son album mythique. Les quelque 15.000 places ont trouvé preneur en moins de quatre mois. « Ce qui est primordial, c’est que ces artistes reviennent sur scène pour jouer tout un album et pas simplement un tube. Ce qui n’est pas lié qu’au rap puisque d’autres formations cultes se reforment pour jouer leur premier album en concert, comme les Jesus And Mary Chain dont la tournée a fait un carton », note Benjamin Chulvanij, patron du label urbain Def Jam France. Un succès qui s’appuie, certes, sur des antiquités musicales, mais qui sert aussi une actualité et des projets futurs. « On prépare un documentaire sur la tournée de “L’Ecole du micro d’argent” qu’on espère présenter au Festival de Cannes l’an prochain », confie Angelo Gopee, le patron de Live Nation France, qui produit le concert du groupe dans l’ancien Bercy. IAM a aussi un 8 e album studio à son agenda pour l’an prochain. Quant à Doc Gynéco, il est en discussion avancéepoursigneravecunemajor et sortir un nouvel opus fin 2016. En octobre, un album de reprises de morceaux emblématiques de rap français verra aussi le jour (lire cicontre). Et même Skyrock se met à valoriser ce patrimoine. La station a lancé l’émission « Skyrock Klassiks », diffusée tous les dimanches. « C’était une véritable demande de la part des auditeurs. Cela retrace tous les grands titres qui ont marqué notre radio depuis 1996 », explique Laurent Bouneau, directeur des programmes. Un mélange d’hommagesetd’histoire.AvecdeuxgrandsH. a Voir le diaporama sonore sur videos.lesechos.fr IAM «L’Ecoledu micro d’argent»,l’albumle plus vendudu rapfrançais L ’Ecole du Micro d’Argent » est le chef d’œuvre du rap français. Un album sombre au processus de création complexe. Fin août 1996, l’album est mixé, presque terminé. Mais insatisfait du résultat, le groupe IAM décide de tout recommencer de zéro. « Je me souviens de la réunion à Paris chez Delabel (…) Certains s’arrachaient les cheveux, d’autres hurlaient, frôlaient la crise de nerf (…) Nous avions atomisé un budget déjà conséquent », écrit le rappeur Akhenaton dans sa biographie. Les pharaons obtiennent un mois et demi de rab et en mars 1997, la seconde mouture est dans les bacs. « La maison de disques tablait sur un objectif de 150.000 albums. Le jour de sa sortie, il était disque d’or [à l’époque 100.000 ventes, NDLR]. En moins d’une semaine, nous avions amorti tous les frais engagés », raconte Akhenaton dans sa biographie. Ecoulé à plus de 1,5 million d’exemplaires en dix-neuf ans, cet album est le plus vendu du rap français. DR DR DR Troisalbums mythiques du hip-hop hexagonal Doc Gynéco « Première consultation »,l’opus à1milliondefrancs D eux ans après l’album référence et virulent de son collectif Ministère Amer, « 95200 » où il apparaît sur une chanson, Doc Gynéco met du Coca dans son rhum « Trois Rivières » et sort un premier album solo groovie en avril 1996, « Première consultation ». Tout le hip-hop hexagonal louche alors vers le rap newyorkais, mais lui préfère s’envoler pour la Californie et réalise son album à Los Angeles. Le budget se monte à 1 million de francs, un montant conséquent à l’époque. Mais Virgin Records n’aura pas à le regretter. « Son premier album, c’est son best-of », juge Laurent Bouneau, directeur des programmes de Skyrock qui joua neuf morceaux sur ses ondes. Porté par les titres « Dans ma rue », « Nirvana » ou le bien-nommé « Classez-moi dans la variet’ », l’album se vend à plus de 1 million d’exemplaires. Sorti en 2008, son dernier projet, « Peace Maker », produit par Mosey, aka Pierre Sarkozy, ne s’est écoulé qu’à 2.000 exemplaires. Passi «LesTentations» (re)lancentle label deRichard Branson L ’histoire du premier album de Passi est liée à celle de Richard Branson. En 1996, quatre ans après avoir vendu Virgin Music à EMI pour financer le développement de Virgin Airways, le patron britannique revient dans la musique et lance V2 (Pour Virgin 2). En France, Thierry Chassagne prend la direction des opérations de ce label et convainc le rappeur de le rejoindre. « On n’avait pas encore de bureaux, ça été une question de confiance », se souvient l’actuel patron de Warner Music France. C’est la première signature du label et le budget de l’album s’élève alors à près de 600.000 francs. Sorti en mai 1997, « Les Tentations » devient le premier disque de platine de V2 dans le monde et se vendra à plus de 600.000 exemplaires. Le rappeur travaille toujours avec Thierry Chassagne, puisqu’il a pris la tête du label In Fact, une structure spécialisée dans la musique urbaine lancée par Warner Music France il y a quelques semaines. Cette année, Doc Gynéco donnera une trentaine de concerts en France, où il ne jouera que les titres de son premier opus. Photo DR « Affairedefamille »,le premieralbumdereprise Un opus reprenant les hits des années 1990 du collectif Secteur Ä est en préparation et doit sortir en octobre. Même avec YouTube et Daily Motion, c’est un temps que les auditeursactuelsderapfrançaisnepeuvent que méconnaître. Mais une session de rattrapage va leur être offerte. En octobre prochain sort le projet « Affaire de famille », un album de reprise. Soprano, Nekfeu, Youssoupha,Orelsan :cesténorsde la nouvelle scène y reprennent les chansons phares, déjà vieilles de vingt ans, de leurs aînés du Secteur Ä, un collectif regroupant Doc Gynéco, Passi, Stomy Bugsy ou encore Arsenik. Une première en France,puisquesileschansonsrendant hommage aux « anciens » du hip-hop hexagonal (Diam’s avec « Mon répertoire » ou Youssoupha avec « Chanson française ») et les remix ne sont pas une nouveauté, aucun album intégral de pure reprise n’a jamais vu le jour. Classiques à (re-)découvrir « J’avais ce projet en tête depuis quatre ans », confie Marley Salem, rappeur et producteur à la tête de sa structure Empirisme Music. Ce dernier avait dix-huit ans à l’époque où les rappeurs et chansons du Secteur Ä, collectif siégeant à Sarcelles (Val-d’Oise),franchissentlepériphériqueparisien.Signésenmaisonsde disques, Passi, Doc Gynéco, Stomy Bugsy et consorts voient leurs mor- 400.000 EUROS Le montant du budget pour l’ensemble du projet, intégrant les sessions d’enregistrement ainsi que les cachets des artistes reprenant les chansons et bien sûr le marketing, dont la production de clips. ceaux joués par les radios nationales et sont invités par des émissions télé telles que le « Hit Machine » sur M6. Des titres comme « Nirvana » ou« Jezappeetjemate »inondentla France, devenant des tubes faisant d’eux des artistes connus et reconnus.Le projet de reprise prend, lui, corps en février 2015. A l’époque, Empirisme Music signe un contrat de licence (1) avec Play On, une maison de disques qui génère près de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, ce qui en fait la plus grosse structure indépendante en France avec Because. A la rentrée 2015, un premier singleestenvoyéauxradios.Rappépar Doc Gynéco en 1996 et réinterprété par Black M, le titre « Dans ma rue » est joué sur NRJ et Fun Radio. « Ces classiques ont vocation à être découverts par les plus jeunes et redécouverts par ceux qui les ont écoutés il y a vingt ans », explique Marley Salem. « Musicalement, les morceaux ont bien vieilli et les textes sont toujours d’actualité », abonde Sébastien Duclos, directeur de Play On label. Pour l’ensembledu projet, lebudget se monte à près de 400.000 euros, marketing compris. Parties prenantes de l’album, les auteurs des morceaux originaux percevront droits d’édition et de reproduction en cas de passage radio. Quant aux artistes reprenant leurs titres, ils touchent un cachet pour leur prestation et un pourcentage défini sur les ventes d’albums. « On vise au moins le disque d’or (50.000 exemplaires vendus, NDLR). On espère aussi monter un concert au Zénith avec les artistes des deux générations et quelques dates de tournée », avance Sébastien Duclos, qui songe déjà à un deuxième projet... — N. Ri. (1) Ce type de contrat lie une maison de disques à un label qui arrive avec un album fini et veut le commercialiser. En moyenne, ce dernier récupère entre 16 % et 30 % sur les ventes de disques. HIGH-TECH & MEDIAS // 23 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 en bref Orangeveutengrangerles dividendesdel’Eurodefootball ITV s’intéresserait au producteur de « Peppa Pig » et de « Grey’s Anatomy » MÉDIAS — Entertainment One, le groupe canadien qui a racheté la série d’animation « Peppa Pig » et la série télé « Grey’s Anatomy », pourrait être repris par le groupe de télévision britannique ITV, selon le « Financial Times ». Après avoir été divisé par deux ces derniers mois, le cours d’Entertainment One s’est envolé de 16 % jeudi, et ce bien que beaucoup d’analystes doutent qu’ITV s’intéresse vraiment à lui. ITV a fait beaucoup d’acquisitions dans la production télévisée récemment, notamment Talpa Media, qui fabrique le télécrochet « The Voice ». TÉLÉCOMS L’opérateur télécoms a déployé 100.000 km de fibre optique dans les stades, soit deux fois le tour de la Terre. BeIN-Canal+ : réponse de l ’Autorité de la concurrence d’ici à fin mai, dit la LFP Fabienne Schmitt @FabienneSchmitt MÉDIAS — L’Autorité de la concurrence « rendra ses conclu- sions d’ici à fin mai » sur l’accord BeIN-Canal+, a déclaré jeudi Didier Quillot, directeur général exécutif de la Ligue de football professionnel (LFP). Mi-mars, il avait indiqué que l’Autorité avait lancé une consultation auprès, notamment, de la LFP sur cet accord prévoyant la distribution en exclusivité des chaînes de BeIN Sports en France par Canal+. France Télévisions : motion de défiance contre Michel Field Le football représente aujourd’hui 30 % des dépenses de sponsoring d’Orange. Photo Miguel Medina/AFP Zidane pour ambassadeur Orange s’offre aussi pour l’occasion Zinédine Zidane comme ambassadeur de sa marque. Il jouera le rôle de sélectionneur des meilleurs supporters, qui pourront assister gratuitement aux matchs, dont la finale. L’entraîneur du Real Madrid accompagne un lourd dispositif de sponsoring, qu’Orange déploie pour la première fois au plan inter- national pour un événement. « L’ensembledesvingt-huitpaysdans lesquels Orange est présent est solidaire de l’événement », a précisé Béatrice Mandine, directrice exécutive en charge de la communication et de la marque Orange. L’opérateur va faire gagner des places pour des matchs, ou encore offrir le roaming gratuit dans certains pays. Il veut créerlebuzzavecleslogan« Orange sponsors you ». Le football représente aujourd’hui 30 % des dépenses de sponsoring d’Orange. L’opérateur en attend un impact fort pour sa marque. « L’Euro renforcel’empreinted’Orange »,martèle Béatrice Mandine. Aujourd’hui, la marque Orange est valorisée 17,6 milliards d’euros par Brand Finance. L’opérateur espère aussi booster les ventes de sa nouvelle box qui sera lancée mi-mai, soit quelques jours avant le début de l’Euro. n INTERNET Le groupe allemand a perdu 198 millions d’euros en 2015. Les chiffres clefs 2 TERABITS PAR SECONDE C’est le débit des stades de l’Euro, un record en Europe. 680 POINTS D’ACCÈS WI-FI équiperont les « fan zones ». AVIS FINANCIERS BONNES PERFORMANCES 2015 CHIFFRE D’AFFAIRES EN HAUSSE DE 24% À 860,4 M€ RÉSULTAT OPÉRATIONNEL COURANT EN PROGRESSION DE 53% À 79,1 M€ OBJECTIF 2016 : CHIFFRE D’AFFAIRES SUPÉRIEUR À 900 M€ Chiffre d’affaires consolidé (1er janvier au 31 décembre) En M€ - non audité 2015 2014 Var. en % Chiffre d’affaires 860,4 692,1 +24% Résultat opérationnel courant 79,1 51,9 +53% Marge opérationnelle courante 9,2% 7,5% +1,7 pt +54% Résultat opérationnel 79,3 51,6 Résultat financier (3,8) (5,5) - Résultat courant avant impôts 75,5 46,0 +64% Résultat net consolidé part du Groupe 50,9 33,6 +52% L’ENSEMBLE DES DIVISIONS DU GROUPE AFFICHE UNE BONNE DYNAMIQUE Sur l’exercice 2015, le chiffre d’affaires du Groupe s’inscrit à 860,4 M€. La croissance à périmètre et taux de change constants est de 16,6% et de 24% en publié. Le chiffre d’affaires Produits et Fonctions s’inscrit en hausse de 25% à 827,4 M€. Thibaut Madelin @ThibautMadelin — Correspondant à Berlin Cette performance provient à la fois, de la montée en puissance des livraisons de réservoirs AdBlue pour le système SCR qui ont représenté un chiffre d’affaires de 99,4 M€ sur l’année, d’un impact de changes favorable et des marchés automobiles mondiaux qui sont restés bien orientés. Oliver Samwer, CEO du groupe allemand, a dévoilé une lourde perte pour l’exercice passé. Photo Krisztian Bocsi/Bloomberg Hello Fresh, le service de livraison de repas, a vu son chiffre d’affaires bondir de 338 %, à 305 millions d’euros. Mais sa perte opérationnelle ajustée s’est creusée, à 86 millions. Lazada, le distributeur en ligne dont Rocket vient de vendre 9 % au géant chinois Alibaba pour 137 millions de dollars, affiche des ventes en hausse de 167 %, à plus de 1 milliard de dollars, mais aussi des pertes opérationnelles de près de 300 millions. Pertes en Afrique A travers cette opération avec Alibaba, Rocket Internet veut démontrer la fiabilité de son modèle censé s’autofinancer grâce aux produits des cessions de participation. Ce mois-ci, il a également invité l’assureur français AXA et l’opérateur télécoms Orange au capital de sa filiale Africa Internet Group (AIG), danslaquelleilestminoritaireetqui coiffesesactivitésafricaines,dontla plate-forme de commerce électronique Jumia. Pour Orange et AXA, l’intérêt est stratégique : ils veulent croître avec AIG sur le marché africain. Présent dans 23 pays avec au total 71 sociétés, AIG a essuyé en 2015 des pertes opérationnelles de près de 180 millions d’euros. Rocket Internet, dont le management a subi une vague de démissions au cours des derniers mois, estime être parfaitement en ligne avec ses prévisions. Il assure que les pertes de ses principales participations ont culminé l’an dernier. Au total, les neuf plus grosses filiales ont enregistré des pertes d’environ 1 milliard d’euros, que le groupe partage avec les autres actionnaires. n LA RENTABILITÉ NETTE DU GROUPE RESSORT EN NETTE PROGRESSION À 5,9% L’excédent brut d’exploitation de la période s’inscrit à 119,7 M€ contre 74,4 M€ l’an dernier, en augmentation de 61%, soit +45,3 M€. Le résultat opérationnel courant à 79,1 M€ progresse de 53%. La marge opérationnelle gagne 1,7 point et passe de 7,5% en 2014 à 9,2% en 2015, au-dessus de l’objectif annoncé. La contribution au résultat opérationnel courant de chacune des zones géographiques est la suivante : - La France enregistre un ROC de -5,5 M€. - L’Europe de l’Ouest, hors France, est à +15,2 M€. - L’Amérique du Nord à +48,2 M€. - Le Reste du Monde à +21,2 M€. Les frais d’études et R&D sont restés soutenus sur l’exercice à 49 M€ contre 41,1 M€ l’an dernier. Le résultat financier s’établit à -3,8 M€ contre -5,5 M€ l’an dernier. La charge d’impôts est de 24,7 M€ sur l’exercice (pour mémoire, 13,0 M€ en 2014). Le résultat net consolidé part du Groupe progresse fortement et s’inscrit à 50,9 M€ en hausse de 51,5%. La rentabilité nette gagne 1 point et représente 5,9% du C.A. 2015 contre 4,9% au 31.12.2014. La capacité d’autofinancement ressort à 89,8 M€, elle était de 51,4 M€ en 2014. L’endettement financier du Groupe MGI Coutier au 31 décembre 2015 est en diminution de 8,2 M€ par rapport au 31 décembre 2014 et s’élève à 56,6 M€. Les fonds propres du Groupe progressent de 225,9 M€ à fin 2014 à 285,1 M€ à fin 2015. Le gearing s’inscrit ainsi à 20% contre 29% à fin 2014. Sur l’exercice, MGI Coutier a poursuivi ses investissements de production avec la construction de trois nouveaux sites. Au Mexique, le site de Juarez spécialisé dans le management de fluides est opérationnel depuis fin décembre 2015 et la construction prochaine d’un 3ème site dans ce pays est désormais confirmée. Au Maroc, le site d’El Jadida (management de fluides) a démarré ses premières fabrications au 1er avril 2016. En Chine, le site de Chongqing (management de fluides) sera opérationnel sur le second semestre 2016. Le Groupe vient par ailleurs d’acquérir un terrain pour construire prochainement un 3ème site à proximité de Wuhan. DIVIDENDE 2015 Il sera proposé lors de l’Assemblée Générale annuelle, qui se tiendra le 29 juin 2016, la distribution d’un dividende de 0,20 euro par action au titre de l’exercice 2015 contre 0,05 euro par action en 2014. EN 2016, MGI COUTIER DÉPASSERA LES 900 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES Sur l’exercice 2016, le Groupe MGI Coutier dépassera les 900 M€ de chiffre d’affaires. Les investissements resteront élevés pour accompagner l’innovation et le développement international du Groupe. Le résultat opérationnel courant devrait être en hausse, en valeur, par rapport à 2015. À l’horizon 2018, le Groupe rappelle son objectif de réaliser un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros avec une rentabilité opérationnelle courante comprise entre 7 et 8%. Prochaine réunion : le 15 avril 2016 à 10h00 à la SFAF, 135, boulevard Haussmann, 75008 Paris Prochain communiqué : Chiffre d’affaires du 1er trimestre 2016, le 11 mai 2016 après bourse Assemblée Générale : le 29 juin 2016 au siège social de la société. Retrouvez le communiqué sur www.mgicoutier.com Euronext Paris - Compartiment B - ISIN : FR0000053027 – Reuters : MGIP.PA - Bloomberg : MGIC www•ACTUS•fr pants : du jamais-vu. Orange a investi dans 10 à 15 fois plus d’antennes que d’habitude, et dans certains cas jusqu’à 32 antennes pour une 4G renforcée. Au total, 220 chaînes de télévision vont diffuser les matchs via le réseau Orange, qui a déployé 100.000 kilomètres de fibre optique dans les stades, soit l’équivalent de deux fois le tour de la Terre. L’opérateur joue gros : la moindre erreur peut être vue par 2 milliards de téléspectateurs ! RocketInternetchute enBourse surdemauvais résultats Rocket Internet, le groupe Internet allemand, a vu son cours en Bourse chuter de plus de 10 %, jeudi en séance, après avoir dévoilé une perte de près de 200 millions d’euros pour l’exercice 2015. L’année précédente, le groupe fondé par les frères Samwer avait enregistré un bénéfice net de près de 430 millions d’euros. Malgré l’impatience grandissante des actionnaires, Rocket Internet les implore de rester à bord et promet que trois de ses principales filiales seront profitables à partir… du quatrième trimestre 2017. « La croissance est plus importante que la profitabilité dans les premières années d’une entreprise», a expliqué Oliver Samwer. C’est la difficulté du groupe, qui veut être le premier à s’imposer sur les nouveaux marchés qu’il conquiert – mais au prix de lourds investissements qui engloutissent les fonds levés auprès des investisseurs. Depuis son introduction en Bourse en février 2015, l’action a perdu la moitié de sa valeur et cote 26,50 euros. MÉDIAS — Les rédactions de France 2, France 3 et du site FranceT V Info, réunies jeudi en assembléegénérale,ontdécidéde rédiger une motion de défiance contre leur directeur de l’informationMichel Field, quisera soumise au vote mardi :« Faites-vous confiance à Michel Field pour diriger l’information de France Télévisions? », Le SDJ s’inquiète du « mépris, de la désinvolture et parfois la grossièreté affichés par le directeur de l’info » et des conséquences de la future chaîne publique d’information. Selon « Le Figaro », c’est Stéphane Dubun, actuel adjoint au directeur délégué à l’information de France Télévisions, qui devrait prendre la tête de cette nouvelle chaîne. AFP Oubliée la consolidation ! Pour sa première sortie devant la presse, deux semaines après l’échec du mariage entre Orange et Bouygues Telecom, Stéphane Richard est apparu décontracté et souriant, comme à son habitude, lors d’une conférence de presse, jeudi, consacrée à la présentation du partenariat entre Orange et l’UEFA pour l’Euro 2016 de football. « C’est la vie, on a repris notre chemin, on n’est pas abattus », a assuré le patron d’Orange, sans manifester pour autant beaucoup d’enthousiasme. L’Euro arrive à point nommé pour effacer le mauvais souvenir de ce qui devait être la mégafusion de l’année… mais qui a finalement avorté – même si Stéphane Richard n’a pas grand-chose à se reprocher sur cet échec. Comme lors de la précédente édition en 2012, Orange est le sponsor de la compétition sportive et le fournisseur officiel des services télécoms des matchs (« Les Echos » du 7 mars 2016). « Une manifestation comme celle-ci, c’est une prouesse technique », a lancé Stéphane Richard. Quatre ans de travail pour un événement d’un mois, 800 ingénieurs et techniciens dédiés, un débit de transmission de données de plus de 2 térabits par seconde pour les dix stades de l’Euro 2016, soit un record pour un événement sportif en Europe, plus de 680 points d’accès wi-fi permettant plus de 110.000 connexions simultanéesdans les « fanzones »… L’Euro sera bel et bien connecté ! La 4G sera dans tous les stades partici- 24 // Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos START UP U REBOND Un collectif d’entrepreneurs de la région Languedoc-RoussillonMidi-Pyrénées veut aussi aider les jeunes pousses locales. En partenariat avec Numa, il lance un programme d’accélération baptisé « Print », d’une durée de quatre mois. Une période durant laquelle la dizaine de start-up sélectionnées pourront accéder à des mentors, des ateliers pratiques et un réseau de contacts internationaux. y LE RDV 46 MILLIONS DE DOLLARS levés par la start-up californienne RefleXion Medical, qui développe le premier système de radiothérapie bioguidée pour le traitement personnalisé du cancer. Le fonds KCK Group mène le tour avec Pfizer Venture Investments, Venrock et Sofinnova Partners, l’actionnaire principal. Café Digital reçoit Secrets de Commode. Sachant qu’une femme porte en moyenne 30 % de ce qu’elle a dans son dressing, Carole Poënsin a lancé en 2013 des événements en partenariat avec des grands magasins pour racheter des articles de mode auprès de particuliers. En 2015, elle franchit le cap virtuel avec un site e-commerce, pour achet er et revendre des p ro du i t s. Les client(e)s récupèrent en moyenne 120 euros en bons d’achats. http://bit.ly/1S9yp85 Lepotcommun fédèrelessupporters del’OM pourracheter leuréquipe fétiche Le foot mise sur le crowdfunding CROWDFUNDING Le créateur de la start-up Lepotcommun.fr récolte des promesses de dons sur sa plate-forme en vue d’acquérir le club de football. Ghislain Foucques espère récolter 60 millions d’euros de promesses de dons de la part des supporters. Photo Sébastien Bozon /AFP L’appel aux dons des internautes n’est pas une première dans le milieu du football. Au Royaume-Uni, une plate-forme, Tifosy, a même été créée spécialement pour ça avec comme investisseur l’ancien joueur italien Gianluca Vialli. Quelques équipes amateurs ont pu être rachetées par ce biais mais au niveau professionnel, les projets sont plus modestes. Le club de Portsmouth a néanmoins réuni 270.000 livres en 2014 pour financer son nouveau centre de formation. En France, les start-up Fosburit ou WePlaySport se positionnent plus généralement sur les projets sportifs. Dreyfus, a officialisé ce mercredi la mise en vente du club – ne le satisfont pas. « La situation actuelle est chaotique et tous les clubs rachetés par des milliardaires ont perdu leurs racines populaires et servent de vitrine à leur propriétaire, le prix des places de stade est monté en flèche… », explique Ghislain Foucque. D’où l’idée d’un rachat du club… par ses propres supporters, comme cela a déjà été le cas pour certaines équipes sud-américaines ou anglaises, par exemple. « S’il y a un club où c’est possible en France, c’est bien l’OM », affirme Ghislain Foucque. Le club marseillais est en effet régulièrement cité dans les sondages Ghislain Foucque. Mais cela aurait été ridicule d’organiser le projet sur une autre plate-forme. Surtout que notre société a déjà fait ses preuves. » Depuis sa création en 2011, la plate-forme a en effet attiré plus de 2 millions d’utilisateurs. Et la start-up a été rachetée par le groupe BPCE en octobre dernier (alors que Crédit Mutuel Arkea a mis la main sur Leetchi). Banque Populaire-Caisse d’Epargne pourrait d’ailleurs être associé à la démarche. « Tôt ou tard, si le projet aboutit, on aura besoin d’un partenaire bancaire, conclut Ghislain Foucque. Je commence à leur en parler. » n En quelques jours, plus de 1,5 million d’euros ont déjà été réunis. Nicolas Rauline @nrauline Au début, ce n’était qu’une plaisanterie, une idée lancée lors d’une soirée. Mais, depuis quelques jours, le projet a pris forme. Ghislain Foucque, startuppeur de 31 ans, originairedeMarseille,s’estmisentête… de racheter l’OM. Pas lui-même et pas seul, bien sûr, mais en faisant appel aux internautes, via la plateforme qu’il a lui-même créée il y a cinq ans, avec deux de ses cousins, Lepotcommun.fr, un concurrent de Leetchi et de ces cagnottes en ligne qui ont fleuri ces dernières années sur Internet. « C’est parti d’un constat partagé aujourd’hui par beaucoup : le club n’est plus au niveau, ni sportivement, ni économiquement, raconte le jeune entrepreneur. Et, surtout, l’âmeduclubestentraindeseperdre, le stade est de moins en moins fréquenté… »Lessolutionsquis’offrent pour l’avenir de l’Olympique de Marseille – la propriétaire actuelle du club, Margarita Louis-Dreyfus, dirigea nte du group e Louis- commelepluspopulaire en France, malgré des résultats en dents de scie ces dernières années et occupe la tête des affluences en France avec le PSG. Un système de socios « Comme je suis le cofondateur du site, j’ai pu tordre un peu le concept pour ne récolter que des promesses de don, et non du cash », ajoute celui qui a créé Lepotcommun. L’objectif a été fixé à 60 millions d’euros, soit la valorisation du club, selon certaines sources. « L’objectif est presque secondaire, il s’agit surtout d’être suffisamment nombreux, audibles et crédibles pour peser sur le futur du clubetreprésenteruneportedesortie pour l’actionnaire. » Avec un rêve, de moins en moins inaccessible. « Rendre le club à ses fans, ce serait la sortie la plus noble pour l’actionnaire. Elle passerait d’un coup de la détestation totale au plus grand amour ! » Pour crédibiliser le projet et éviter les propositions farfelues, une limite a été fixée à 1.500 euros pour chaque promesse de don. Certains appellent toutefois l’entrepreneur pour proposer plus. Et le montant récolté ne cesse de grimper. En cinq jours, ce sont plus de 1,5 million d’euros qui ont été réunis. Avec un don moyen à plus de 300 euros. La barre des 60 millions est donc encore loin, mais l’entrepreneur s’est rapproché d’un collectif de supporters qui œuvrait depuis quelques mois pour un projet de « socios ».CommeauFCBarcelone, par exemple, un système de cotisations annuelles permettrait à l’OM de payer ses coûts de fonctionnement, d’investir dans les infrastructures ou les joueurs… Le président du club serait alors élu par ces sociétaires. Qu’il aboutisse ou non, le projet a en tout cas permis d’attirer la lumière sur la start-up française. « J’ai hésité avant d’associer Lepotcommun à ma démarche, indique La « civic tech » française semet enplace autourd’un nouvelespace Le Liberté Living Lab a été inauguré à Paris avec Axelle Lemaire. Après la food tech, l’ad tech ou encore l’ed tech, voici... la « civic tech ». Le Liberté Living Lab a été officiellement inauguré ce jeudi, en présence de la secrétaire d’Etat au Numérique, Axelle Lemaire. Cet immeuble de 1.600 mètres carrés, situé en plein cœur de Paris, doit symboliser l’émergence d’une nouvelle génération de start-up, d’ONG, d’associations, de chercheurs, de services publics ancrés dans le numérique. Le lieu sera complètement opérationnel en octobre et ouvrira alors sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Il réunira des start-up, un Fab Lab, un atelier d’intelligence artificielle, organisera des événements ouverts au public... L’espace veut aussi être incarné par 200 personnalités – une cinquantaine ont été réunies, pour l’instant. « Il faut créer du lien, affirme le cofondateur du Liberté Living Lab, Jérôme Richez. L’espace doit être pluridisciplinaire, interculturel et multigénérationnel. Inventer de nouvelles technologies dans un monde en ruine ne sert à rien. » Ses premiers résidents sont néanmoins déjà en place. Une dizaine de start-up y travaillent, certaines en collaboration avec des administrations, et trois artistes, du collectif (La) Horde, viennent même d’y poser leurs valises, souligne Jérôme Richez. Be-Bound, la pépite qui réduit la fracture numérique, remporte les voix du jury du concours de la start-up de l’année. Guillaume Bregeras @gbregeras Des projets variés Parmi les premiers résidents, dont l’hébergement est gratuit, figure notamment la plate-forme Laprimaire.org. Celle-ci doit permettre de faire émerger des candidats à la présidentielleenfonctiondesattentes des internautes. Elle compterait déjà près de 50.000 inscrits. Autre projet de cette « civic tech » : Fluicity. Créée par Julie de Pimodan, ancienne journaliste et ex-salariée de Google, cette application permet aux communes d’informer et de consulter leurs administrés sur les projets en cours. HelloAsso a aussi établi ses quartiers dans le Liberté PRIX Guillaume Bregeras SERVICES Les start-up favorites desFrançais Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique (à droite), jeudi, aux côtés des deux cofondateurs Marylene Vicari et Jérôme Richez. Living Lab. Cette plate-forme recense 15.000 associations et leur permet d’orchestrer leurs campagnes de financement. Depuis six ans qu’elle existe, elle a permis de collecter 20 millions d’euros au total, dont la moitié sur les huit derniers mois. Et, en 2016, elle pourrait réunir autant d’argent que depuis sa création. Avec un modèle écono- mique basé sur les pourboires laissés par les donateurs. Un mot qui n’est plus tabou. « Dans la Silicon Valley, des start-up en quête de sens ont émergé, sans perdre de vue la rentabilité », a expliqué Axelle Lemaire lors de l’inauguration, tout en soulignant le défi de cette « civic tech » : « Réussir à parler à tout le monde. » — N. Ra. C’est une semaine dont ils vont se souvenir… Les fondateurs de Be-Bound ont remporté le premier prix start-up organisé par le magazine collaboratif « B o n j o ur I d é e » , t o u t e n signant en parallèle un contrat avec le gouvernement du Bangladesh. L’objectif de ce dernier étant d’accélérer « le plan numérique du pays », il s’est tourné vers la pépite française et Wintel, entreprise locale de services en ligne mobiles. Un contrat qui entre en droite ligne avec l’ambition mondiale de la jeune pousse, comme l’explique son président Albert Szulman : « C’est une étape très importante pour Be-Bound, dont l’objectif est de contribuer immédiatement à connecter les non-connectés, qui représentent encore environ la moitié de la planète. » Le choix du public Be-Bound n’est pas le seul lauréat du concours. S’il emporte les voies du jury, c’est la start-up InnovSanté, qui développe l’e-santé en milieu hospitalier, qui rafle les votes du public. 42.000 internautes ont ainsi participé et évalué les 1.600 projets déposés. Elle bénéficie de ce fait d’une dot de 2.000 euros et d’une mise en relation avec les cinqpartenairesduprix :Engie, Qwant, SNCF, RFI-France 24 et CCI France. 4 À NOTER Les lauréats : Be-Bound, Adotmob, mJangale, Lemon Way Africa, Qarnot Computing, New School, Mon P’ti Voisinage, Crowd Event, InnovSanté. // 25 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 en direct 650 millions dans le très haut débit RHÔNE — Une association de GIRONDE — En prévoyant de riverains opposés à la privatisation de l’aéroport de Lyon SaintExupéry lancée par le gouvernement le 10 mars a saisi en urgence le Conseil d’Etat pour en contester les modalités. Objectif : tenter d’« arrêter le processus de vente ». La procédure d’urgence prévoit un examen d’ici à deux semaines. Gilles Rolle/RÉA PME ®IONS Aéroport de Lyon : le Conseil d’Etat saisi raccorder 410.000 foyers ruraux au très haut débit, le département de la Gironde lance son plus grand programme d’investissement pour les années à venir. Montant de l’investissement : 650 millions d’euros dont une première tranche de 230 millions concerne 205.000 foyers. Le financement sera majoritairement supporté par le public (Etat, région et département) mais également par un opérateur choisi dans le cadre d’une délégation de service public concessive d’ici à la fin de l’année. Une majorité des foyers seront raccordés en fibre optique (FTTH), d’autres plus éloignés le seront avec une version modernisée de l’ADSL. Les plus reculés, trop éloigné des centraux, devront passer par des technologies satellitaire ou hertzienne. La France veut booster les start-up autour des applications du spatial l Le dispositif Cospace veut donner naissance à de jeunes pousses dans le domaine des données spatiales. l Les applications concernent tous les domaines, depuis la ville intelligente jusqu’à l’environnement et l’agriculture. CLS surveillera le Grand Paris NUMÉRIQUE Frank Niedercorn — Correspondant à Bordeaux Collecte Localisation Satellites assurera la surveillance spatiale du terrain au millimètre près. Comment faire décoller les applications autour du spatial ? C’est tout l’enjeu du dispositif Booster créé en 2015 par le gouvernement qui explique dans un communiqué : « La position de numéro deux mondial de laFrancedanslesinfrastructuresspatiales est une opportunité pour développer des applications valorisant ces données. » Une façon polie de dire quelaFranceestpeuprésentesurun marché des applications spatiales évalué à 150 milliards de dollars par l’OCDE et qu’elle craint de se voir dépassée par des acteurs plus dynamiques. La menace va se préciser avec l’aboutissement du projet spatial Copernicus, par lequel l’Europe va mettre à disposition des images de la Terre. Outre les géants comme Google, certains pays sont aujourd’hui très ambitieux. La Grande-Bretagne a, par exemple, fait des applications spatiales une priorité, concentrant tous ses moyens sur le site de Harwell avec son dispositif Catapulte, doté de plusieurs dizaines de millions de livres. Laurent Marcaillou — Correspondant à Toulouse 4 pôles labellisés En début d’année, le Comité de concertation Etat-industrie sur l’espace (CoSpace) a choisi une approche alternativeens’appuyantsur4pôles decompétitivitépourconstituerdes consortiums qui devront faire émerger des projets. En Bretagne, le Booster Morespace est celui qui a choisi la stratégie la plus claire : s’intéressant exclusivement à ceux autour de l’océan. Les trois autres (Nova dans le Grand Sud-Ouest, Paca dans le Sud-Est et Seine Espace en Ile-de-France) ciblant tous plusieurs secteurs. Le dispositif se veut pourtant sélectif. « L’objectif est d’avoir environ 5 projets par booster La France est peu présente sur un marché des applications spatiales évalué à 150 milliards de dollars par l’OCDE. avec des modèles économiques et des clients clairement identifiés », prévient Anne Bondiou, directrice affaires R&D, espace et environnement du Gifas, qui pilote le CoSpace. Pas si simple, explique Agnès Paillard, présidente du pôle Aerospace Valley qui fédère le Booster Nova : « Sur ce marché les gens ont été tellement habitués au gratuit que c’est justement le point délicat. » D’où l’intérêt d’innover et d’apporter une réelle valeur ajoutée aux images satellite. C’est l’ambition de la jeune société bordelaise I-Sea, fondée par des océanographes, qui a déjà plusieurs services à son catalogue : mesure de la qualité de l’eau, évolutiondutraitdecôte,bathymétriedes petitsfonds(profondeuràproximité Avec le projet spatial Copernicus, l’Europe va pouvoir mettre à disposition des images de la Terre. Photo ESA/ATG medialab des côtes). C’est un projet concernant la biodiversité et la protection des habitats protégés qu’elle va soumettre. « Nous avons intégré une technologie issue des “big data” permettant de traiter de grands flux d’images. L’objectif est de faire baisser le coût du service et de le rendre d’autantpluscompétitifquecetypede relevéestaujourd’huieffectuéavecdes genssurleterrain »,expliqueAurélie Dehouck, cofondatrice de l’entreprise. Pour l’entreprise toulousaine Terranis, spécialiste des applications destinées aux agriculteurs, elle travailleàunprojetcollaboratifdans la viticulture. « Avec des viticulteurs nous allons mettre au point de nouveaux algorithmes qui permettront d’estimer les rendements à partir des images », résume David Hello, à la tête de Terranis, qui emploie déjà une dizaine de personnes. Ce sont justement des projets collaboratifs que veulent voir arriver les promoteurs de Booster, faisant travailler ensemble les spécialistes duspatial,ceuxdunumériqueetdes utilisateurs des multiples secteurs concernés. « Les gens du spatial ont pendant longtemps travaillé un peu seuls dans leur coin. Cela ne peut pas marcher », insiste un spécialiste. Le seul univers maritime regorge ainsi d’applications. « Le satellite apporte une capacité d’observation supplémentaire. La maturité des systèmes de traitement d’image et la puissance de calcul des ordinateurs permettent d’apporter une information en quasitemps réel quand il fallait des jours », résumePhilippeMonbetduconsor- tium breton Morespace. Ce dernier a déjà plusieurs projets dans ses cartons : services à la navigation, suivi des navires en perdition ou des nappes de pollution. On travaille aussi sur la mesure de l’état de la mer (hauteur des vagues, houle, clapot) pour renseigner les marins, les sauveteurs, mais aussi les exploitants des énergies renouvelables. Smart cities Les transports sont évidemment concernés au premier chef. « La géolocalisationcombinéeaveclareconstitution de l’environnement en images 3Dseraindispensableaudéploiement des véhicules autonomes », insiste Mathias Saura de la société Geosat. D’autres applications inattendues vont cependant surgir autour des « smart cities ». Ainsi la Mairie de Paris a fait appel à la jeune société Qucit, dont les applications permettent par exemple d’estimer le temps nécessairepourtrouveruneplacede stationnementavantdepartir.Grâce à ses compétences pointues en géolocalisation, Qucit a aussi travaillé sur le réaménagement de la place de la Nation. La jeune entreprise a conduit quelque 1.300 interviews de piétonssurlaplace.S’enservantensuite pourmettreaupointunoutilprédictif permettant d’anticiper le ressenti des utilisateurs en fonction de l’endroit où ils se trouvent, au mètre près. Des informations dont la Mairieveuttirerprofitpourréaménager la place pour un coût moindre que les 24 millions d’euros dépensés place de la République. n Créé il y a trente ans par le Centre national d’études spatiales pour surveiller les océans et les bateaux avec les balises Argos, Collecte Localisation Satellites (CLS) a élargi son activité à la surveillance de la Terre. Devenuleadermondialdelamesure du sol avec les satellites radar, qui donnent une vision plus large que les instruments sur terre, Altamira Information, filiale de CLS a obtenu uncontratde5millionsd’eurospour surveiller le chantier du Grand Paris. Un chantier qui porte d’ici à 2030 sur la construction de 200 kilomètres de lignes et de 68 gares. La surveillance spatiale du terrain au millimètre près sur une bande de 1.000 mètres complétera l’observation des instruments au sol. Altamira a déjà surveillé le chantier du métro de Londres et de la ligne de TGV de Barcelone. « Le marché de la surveillance de l’environnement s’ouvre pour suivre l’état des forêts et de l’océan, l’érosion du littoral, les glissements de terrain et les inondations, expliqueStéphanieLimouzin,directrice de l’océanographie de CLS. Ces technologies, autrefois chères et réservées aux militaires, sont devenues accessibles aux applications civiles. » Diversification L’entreprise digitalise les données spatiales pour les rendre lisibles aux entreprises sur Internet et sur des mobiles. Elle va équiper les pêcheurs de tablettes « durcies » pour qu’ils indiquent leur volume de pêche en temps réel. Le système commencera à être industrialisé cette année en Asie. Il sera utilisé notamment en Indonésie et au Vietnam, où CLS a installé des centres d’océanographie spatiale pour la surveillance de la pêche et la gestion des ressources halieutiques. La société s’est diversifiée aussi dans l’étude des courants marins pour les compagnies pétrolières offshore, en croisant les données des bouées dérivantes, des drones sous-marins et des satellites. Filiale du CNES, de l’Ifremer et d’Ardian, elle réalise un chiffre d’affaires de 107 millions d’euros et compte 580salariés.Enfévrierdernier,Sentinel 3, nouveau satellite européen d’océanographie, a été lancé et CLS a été nommé par l’ESA responsable du traitement des données. n A Bordeaux, l’Observatoiredoit semuer en« data spacecampus » L’université déménage de son site de Floirac vers ses nouveaux locaux de Talence. La région veut transformer le site, devenu obsolète d’un point de vue scientifique, en site dédié. L’observatoire de Bordeaux est reconnu pour ses travaux sur la mécanique céleste et l’astrométrie. Dans l’avenir, il le sera peut-être comme le premier « data space campus » européen. C’est l’ambition duconseilrégionalquiveutfinancer la reconversion du site autour des applications du spatial. Construit sur les hauteurs de Floirac dominant la Garonne et Bordeaux, le site, devenu obsolète pour le travail scientifique, va voir son laboratoire d’astrophysique déménager vers le campusbordelaisdèsl’été.Quefaire decesitede13hectaresunpeumagiqueetdetoutefaçondéclaréinconstructible ? Après avoir passé en revue plusieurs idées de projets urbains, celle de lui conserver un peu de sa vocation originelle a émergé il y a un an en s’inspirant de la création d’Aérocampus. Ce site de formation aéronautique de la DGA a été racheté par la région en 2011 et transformé en centre spécialisé sur tous les métiers de la maintenance aéronautique et ouvert à tous les industriels.« Avecle“dataspacecampus” il s’agit de faire converger sur un même site les spécialistes du spatial, ceux du numérique et les utilisateurs de ces données. C’est la seule façon de faire émerger de nouveaux usages des données spatiales », résume Jérôme Verschave, directeur général d’Aérocampus et qui dirige le projet. Pour Floirac, reste à négocier le prix (évalué à 4 millions d’euros) avec l’Etat, propriétaire, et à obtenir l’assentiment de l’université. « L’outil est indispensable aux jeunes entreprises du spatial amenées à brasser des volumes considérables de données. » NICOLAS LEROY-FLEURIOT Fondateur de Cheops Technology Ouverture au public Il faudra ensuite consentir d’importants travaux : hébergement, restauration, informatique. Au total, un budget de 26 millions y compris l’achat que le conseil régional ne veut pas financer seul. Il pourrait s’associer avec la Caisse des Dépôts, quiafinancéunepartiedel’étudede faisabilité, et des investisseurs privés. Cheops Technology, spécialiste régional de l’hébergement de données informatisées pour le compte des entreprises, a prévu de construireun« datacenter »enpartenariat avec un spécialiste européen. Pour un investissement « compris entre 4 et 5 millions d’euros », estime Nicolas Leroy-Fleuriot, fondateur de Cheops Technology. Plusieurs sont prêts à investir le site. A l’image de Telespazio, hébergé sur Aérocampus, Geosat – des géomètres utilisant beaucoup les données satellite –, ou encore Cartegie, une société de marketing, ou Tamaplace, une start-up qui vend une solution innovante de visioconférence. L’Inria va installer un laboratoire tandis que l’observatoire, qui va conserver ses instruments astronomiques et ses coupoles, sera aussi ouvert au public. Une association de médiation scientifique, la Ferme des étoiles, établie dans le Gers, où elle reçoit déjà 50.000 personnes va également s’y installer. — F. N. 26 // PME & REGIONS Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos 5,5 RHÔNE — Le conseil régional d’ici à juillet des projets de culture alimentaire ou de végétalisation, par exemple : aquaponie, permaculture, vergers, champignonnières dans des parkings. Un jury international sélectionnera les projets pour un démarrage fin 2016. AFP HECTARES SERONT LIVRÉS AUX « PARISCULTEURS » Des toits de l’hippodrome de Vincennes, ceux d’un hôtel de luxe, des parcelles en pied d’immeuble, murs de siège social, des parkings... La Mairie de Paris a dévoilé jeudi 47 sites publics ou privés pour lesquelslesParisienspeuventproposer innovateurs Auvergne-RhôneAlpes : boycott du vote du budget d’Auvergne-Rhône-Alpes a adopté son budget 2016 en l’absence d’une partie de l’opposition de gauche (PS, PC, PRG) et du FN, qui ont boycotté la séance. Ce budget de 3 milliards d’euros prévoit 75 millions d’économies. Il a été voté par 108 voix pour et 8 contre, celles des écologistes. CommentFenotek aimaginéle premier interphoneconnecté MIDI-PYRÉNÉES La SEM gestionnaire du MIN a un passif de 32 millions d’euros et ne parvient plus à payer ses emprunts. Laurent Marcaillou — Correspondant à Toulouse Deuxième marché de gros de France derrière Rungis, le Marché d’intérêt national (MIN) de Toulouse est plombé par une dette de 32 millions d’euros. Si l’exploitation est légèrement bénéficiaire, la société d’économie mixte (SEM) gestionnaire ne peut pas rembourser les emprunts souscrits pour la modernisation de la halle des fruits etlégumesde2007à2009.Montant du chantier à l’époque : 21 millions d’euros, auxquels s’est ajouté le chantier de la halle aux fleurs et du carreau des producteurs pour 14 millions en 2011. Alertée par le commissaire aux comptes, Toulouse Métropole, actionnaire avec la ville à 85 % de la SEM (au côté de la CDC, de banques et de collectivités), reprend la dette, et décide de changer d’exploitant en lançant un Le Marché d’intérêt national (MIN) de Toulouse réalise un chiffre d’affaires de 330 millions d’euros et emploie 900 personnes. Photo Sipa appel à candidatures à l’automne pour une nouvelle délégation de service public. « Il n’est pas prévu que nous participions au capital, ce sera un opérateur privé ou semi-public », indique Sacha Briand (LR), vice-président de Toulouse Métropole chargé des finances. Des difficultés anciennes La SEM doit encore rembourser 24 millions d’emprunts garantis par la collectivité. N’y parvenant pas, elle a reçu 8 millions d’avances remboursables à échéance en mai, elle était menacée de liquidation. Les difficultés sont anciennes. La mairie a déjà dû verser des avances quand la SEM s’était endettée en 1999 pour rénover les halles des viandes et de la marée pour des locaux construits en 1964. Mais les projets ont été surdimensionnés, alors que les centrales d’achats de la grande distribution n’ont cessé de grossir. La SEM, qui perçoit les loyers des vendeurs et emploie 37 salariés, a accusé une perte de 2,7 millions en 2014 sur un chiffre d’affaires de 6 millions. La halle aux fleurs n’accueille que 4 grossistes sur la moitié de sa surface, le marché s’étant effondré. En revanche, pour les fruits et légumes, 23 grossistes occupent 92 % de la halle, et des nouveaux sont arrivés. Il y a aussi 7 grossistes de produits carnés, 5 à la marée, et le carreau est occupé par 350 producteurs régionaux de fruits, de légumes et de plantes. Environ 3.000 commerçants et marchands de plein vent fréquentent le MIN, qui réalise un volume d’affaires de 330 millions d’euros et génère 900 emplois. Un nouveau modèle « Il faut un nouveau modèle de gestion, affirme l’adjoint au maire chargéducommerce,Jean-Jacques Bolzan, président du MIN et de la Fédérationdesmarchésdegros.Les MIN reviennent à la mode avec la recherche de produits de qualité et de proximité. » Pour élargir la clientèle, la Métropole veut créer un carreau de producteurs fermiers de viande, de produits laitiers, de vin et de miel pour les restaurateurs et les commerçants. n ArmoricHoldingcomplètesondispositif dans lacarrosserieetleblindage BRETAGNE Le groupe industriel vient de reprendre Scoma, spécialiste des rotules, et la plate-forme de distribution Novocar. Stanislas du Guerny @Stanislas du Guerny — Correspondant à Rennes Armoric Holding ajoute à ses compétences – dans la carrosserie et le blindage de véhicules civils et militaires – une nouvelle division dédiée à la fabrication et à la distribution de pièces automobiles. Elle vient de se concrétiser par le rachat des activités industrielles du groupe Rédélé. Il s’agit de la société Scoma, implantée à La Loupe, en Eure-et-Loir, spécialisée dans la fabrication de rotules pour trains et camions, et de l’entreprise Novocar (Saint-Ouen-l’Aumône), une plateforme de distribution de pièces détachées. « Est également comprise dans la cession, la filiale de Scoma située aux Etats-Unis à partir de laquelle nous allons développer l ’ e n s e m b l e d e n o s d i f fé re n t s métiers », indique Frédéric Louis, le président d’Armoric Holding, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 30 millions d’euros. Le groupe familial, qui emploie 200 salariés, s’engage uniquement dans « des activités de niche ». Sa filiale de carrosserie Guitton conçoit et fabrique des bétaillères à partir d’une « technologie brevetée. Grâce à notre procédé de levage, le système hydraulique que nous avons créé nous permet de répartir les animaux sur deux voire trois étages », indique Frédéric Louis. Afrique, Moyen-Orient et Asie Les ventes de ces camions bétaillères s’effectuent notamment en Europe de l’Est, où la demande est importante. Le groupe a aussi créé des engins uniquement pour le transport des animaux reproducteurs. Ils sont dotés d’un système d’air filtré afin de les protéger des risques de virus extérieurs. Armoric Holding intervient également dans le blindage de camions et voitures militaires et civils. Son usine située dans le département des Côtes-d’Armor vient de décrocher, en collaboration avec Renault Trucks, un contrat d’aménagement de 450 véhicules militaires destinés aux forces françaises. La carrosserie commence aussi à s’engager dans l’équipement des véhicules civils. Les risques liés au terrorisme incitent de nombreuses autorités à acquérir des voitures blindées. « Nos marchés principaux se situent dans les pays africains, au MoyenOrient, mais aussi en Asie », poursuit le dirigeant. Ex-directeur financier d’une importante filiale de Total, Frédéric Louis a créé Armoric Holding en 2009 avec deux autres associés. n HISTOIRES D’AVENIR, AVEC Date de création : 2015 Président : Bruno Davoine Investissement : 500.000 euros Effectif : 4 personnes Secteur : domotique Paul Molga @paulmolga — Correspondant à Marseille C’est en voyant un proche trop fatigué par l’âge pour ouvrir la porte à ses visiteurs, que Bruno Davoine a eu l’idée de créer un interphone vidéo sans fil, qui se connecte au wi-fi de la maison en vue de surveiller son accès à p a r t i r d ’u n s m a r t p h o n e . RemarquéauCESdeLasVegas, ce prototype baptisé « Hi » – salut en anglais – met l’habitat sous haute vigilance, grâce à une petite armée de capteurs et de logiciels. Il est capable de détecter des mouvements suspects devant la porte d’entrée, de reconnaître les membres du f o ye r, d e d é c l e n c h e r u n e alarme en cas de tentative d’intrusion ou d’enregistrer ce qu’il voit. « C’est un majordome connecté suffisamment musclé en technologies pour être à la fois dissuasif et convivial », explique le président et cofondateur de Fenotek, un ancien d’Adobe et de Tagsys. Avec ses associés Didier Elbaz, directeur opérationnel,etOlivierRos,directeur technique, Bruno Davoine a investi 500.000 euros pour concevoir les premières briques technologiques de ce concierge électronique. Les autres proviennent de la communauté des développeurs sous Commercialisé fin 2016 Ce système permet également de définir des scénarios intégrant d’autres objets IFTTT (« If This Then That »), le service d’automatisation en ligne des tâches entre les différents canaux connectés. Par exemple, si un détecteur d’incendie compatible retentit, la serrure se déverrouille. Autre possibilité, un parent peut recevoir un SMS quand son enfant passe la porte en rentrant du collège. Ou encore, les lumières du salon et la musique s’allument dès qu’on franchit le seuil de sa maison. Enfin, on peut simplement actionnerlacaméraHDetgrand angle à distance sur son smartphone pour répondre, par exemple, à un livreur. La jeune entreprise démarre une campagne de « crowdfunding » ces jours-ci pour recruter quelques centainesdebêta-testeurs,avant la commercialisation prévue au quatrième trimestre 2016. Le prix envisagé est de 449 euros, plus un abonnement pour des services premium, comme la reconnaissance faciale. Fenotek s’adresse aux 600 millions de propriétaires européens et nord-américains qui veulent sécuriser leur habitat. R i e n q u’e n Fr a n c e , 382.000 infractions ont lieu chaque année, dont 80 % dans la journée. Pour les séduire, l’entreprise mise également sur le design inspiré du mouvement artistique américain Streamline, à l’origine des lignes aérodynamiques et fuselées des bolides des années 1930. Vu le potentiel de son interphone connecté, Fenotek espère générer 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à trois ans. n Photo DR LES ECHOS n PUBLISHING Concepteur des communications éditoriales de votre marque © Delta Plus Group 2011, au Brésil en 2013 et aux Etats-Unis l’an passé. C’est à l’occasion de notre opéraRon en ArgenRne, - difficile à financer compte tenu de la crise -, que nous avons développé des liens forts avec Bpifrance. » Sur un chiffre d’affaires de 193 millions d’euros en 2015, plus de la moi]é est réalisée hors de l’Europe, principalement en Chine et aux Etats-Unis. Aujourd’hui, le groupe a des visées sur la zone Amérique du Sud et projeZe par ailleurs d’implanter des structures en Russie, puis en Asie du sud-est. En 2015, le groupe coté en bourse a obtenu le renouvellement de la qualifica]on Entreprise Innovante, un label décerné par Bpifrance pour une durée de trois ans. « Depuis 2011, nous faisons régulièrement appel à Bpifrance qui a aussi financé une parRe de l’acquisiRon au Brésil. Son appui a permis de relancer notre croissance. » Entrepreneurs, Bpifrance vous soutient en prêt et capital, contactez Bpifrance de votre région : bpifrance.fr L’IDÉE FENOTEK Un concierge électronique baptisé « Hi ». DELTA PLUS GROUP : 6 LA PROTECTION, DES PIEDS À LA TÊTE 5 Installé dans le Vaucluse, Delta Plus Group est un acteur majeur sur le marché des EPI (Equipements de Protec]on Individuelle) dédiés à la préven]on des risques au travail. « Nous proposons cinq familles de produits desRnés à protéger la tête, les mains, les pieds, l’ensemble du corps, ainsi que des harnais anRchute », précise son président, Jérôme Benoit. Ces équipements aux normes strictes et variables selon les pays sont u]lisés dans de nombreux secteurs : le BTP, l’ar]sanat, l’agriculture, les industries lourde et légère, minière, pétrolière, gazière… Delta Plus Group est présent dans 90 pays à travers 23 filiales de distribu]on. « Pour compléter notre présence géographique et nous renforcer sur la thémaRque “tête”, nous avons procédé à des acquisiRons d’entreprises spécialisées dans les masques et les lunePes de protecRon, en ArgenRne en Android. Dernièrement, ils ont, par exemple, rajouté un service qui permet de transmettre un QR Code pour commander l’ouverture des portes dotées de serrures électroniques ou de gâches électriques. Il s’avère très utile en cas de location d’un appartement ou pour éviter de faire patienter des invités devant la porte, quand on est en retard. DR Le marché de gros de Toulouse secouru par sa métropole Jérôme Benoit, président de Delta Plus Group. Avec Les Echos Publishing, proposez à vos clients, dirigeants et particuliers à hauts revenus, votre magazine et votre newsletter en gestion de patrimoine www.lesechos-publishing.fr Un service proposé par Les Echos Solutions // 27 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 FINANCE &MARCHES POUR RIO TINTO, LA HAUSSE DU FER N’EST PAS TENABLE Le cours du fer a reculé jeudi, après un envol de 55 % depuis le mois de décembre durant lequel le minerai avait touché un niveau historiquement bas. Le patron de Rio Tinto, Sam Walsh, le deuxième plus grand producteur mondial, a estimé que ce rally ne pouvait pas se poursuivre, et que les prix risquaient de baisser au second semestre. les indices Crédit immobilier : pourquoi les Français ne bénéficieront pas de taux négatifs l En Europe, certains crédits immobiliers à taux variable sont déjà passés en dessous de zéro. l Rien de tel en France où ce type de produit a désormais pratiquement disparu du paysage. actuellement), moins le « révisable » est attrayant. En effet, sur les dix prochaines années (temps moyen de remboursement d’un crédit), un révisable aura plus de chance d’augmenter que de diminuer davantage encore. Lesbanquesvontmêmeplusloin puisqu’elles freinent activement la distribution de crédits à taux variable : pour décourager les emprunteurs, elles ont augmenté les grilles tarifaires de ces prêts pour les aligner sur ceux à taux fixe. Certaines d’entre elles ont même tout simplement cessé de transmettre aux courtiers leurs grilles. Plus officiellement encore, la Société Générale a récemment écrit aux courtiers en crédit pour suspendre son offre de variable. CRÉDIT Edouard Lederer @EdouardLederer Les Français n’ont jamais obtenu de conditions de crédit aussi intéressantes pour leurs prêts à l’habitat. Le crédit immobilier a atteint un plancher historique le mois dernier avec un taux moyen de 1,97 % toutes durées confondues (selon le baromètre Crédit Logement/CSA). Mais de là à le voir passer sous la barre du zéro, il y a un pas que les banques françaises ne veulent pas franchir. Ce scénario inimaginable il y a peu est pourtant devenu réalité dans d’autres pays européens (voir ci-contre). Le mécanisme est imparable : dans un crédit révisable, le taux varie en fonction de l’Euribor, (taux auquel les banques se prêtent des liquidités sur des durées courtes). Or, les établissements se financent actuellement si facilement que le coût de ces liquidités est devenu nul, voire négatif. Taux « capés » Les banques freinent la distribution de crédits à taux variable. L’Euribor à trois mois a franchi la barre du zéro pour la première fois en avril 2015 (–0,001 %) et la situation n’a fait que s’amplifier (–0,25 % actuellement). Alors, pourquoi ces conditions hors norme ne se sont-elles pas transmises aux emprunteurs français ? Pour une raison simple : les crédits à taux révisable n’existent pratiquement plus dans l’Hexagone. Au dernier pointage (mars 2016), ils ne constituaient plus que 0,4 % de la production totale de crédit immobilier. Cette situation ne doit rien au hasard : d’une façon naturelle, plus les taux de crédit à taux fixe sont bon marché (comme ils le sont Les banques et les entreprises cherchent un compromis Les entreprises ayant emprunté à taux variable pourraient-elles voir leur taux d’emprunt basculer à taux négatif ? Comme pour le crédit immobilier, les banques prennent le sujet très au sérieux et commencent à activer leurs pare-feu. Pour les nouveaux crédits, certaines banques ont d’ores et déjà clarifié la situation : les contrats récents stipulent que le taux d’intérêt ne peut tomber plus bas que zéro. Pour le stock de crédits plus anciens, une telle probabilité n’avait pas été envisagée explicitement. « Un principe du droit bien établi veut que l’on ne puisse pas per- cevoir de rémunération pour un crédit qu’on vous a octroyé », expliquait récemment le directeur financier de la Société Générale dans un entretien à l’Institut Messine. Mais d’autres banquiers craignent au contraire que les clients puissent obtenir gain de cause s’ils insistaient pour obtenir le taux négatif. Pour éviter d’en arriver là, un équilibre donnant-donnant s’est installé : les banques ne laissent pas leurs taux de crédit passer dans le rouge mais, en échange, elles s’engagent à ne pas appliquer non plus de taux négatifs sur les dépôts des entreprises. Si les banques se sont prémunies sur la production actuelle, le stock de crédit existant ne leur inspire a priori pas d’inquiétude : la plupart des crédits déjà distribués sont en effet « capés », c’est-à-dire qu’ils ne peuvent varier à la hausse comme à la baisse que dans des limites prédéfinies. Par exemple, au début des années 2000, les crédits variables ne pouvaient diminuer de plus 3 %. Récemment, la limite était plutôt fixée à 1 % de variation, signe du conservatisme des banques. Malgré ce plancher, la baisse vertigineuse des taux a tout de même fait des heureux, notamment certains emprunteurs de 2008. « Cette année-là, trois facteurs se sont cumulés : des taux d’emprunt élevés (autour de 5 % en moyenne), des marges bancaires très faibles et une fourchette de variation du taux plutôt large. Il se peut que certains révisables de l’époque se situent désormais autour de 1,5 % », estime un bon connaisseur. Heureusement pour les banques, seuls 1,8 % des emprunts ont été accordés à taux variable cette année-là. n Un fardeau supplémentaire pour le secteur bancaire espagnol En Espagne, où la quasitotalité des crédits immobiliers sont à taux variable, la rentabilité des banques est particulièrement attaquée. Cécile Thibaud — Correspondante à Madrid Les taux trop bas risquent de faire de la casse en Espagne s’ils s’installent. C’est l’avertissement lancé par les banquiers qui n’ont cessé de manifester leur inquiétude ces dernières semaines, face aux conséquences de cette situation pour la banque commerciale. Le secteur vient certes de bouc l e r u n e b o n n e a n n é e , ave c 10,389 milliards de bénéfices nets en 2015, soit 5,6 % de mieux que l’année précédente, selon les comptes présentés jeudi par l’association patronale du secteur AEB, qui relève aussi que les créances douteuses ont baissé à 6,2 %. Mais l’impact des taux bas et la réduction des marges préoccupent d’autant plus les banquiers espagnols que, dans leur pays, la presque-totalité des prêts immobiliers est indexée sur l’évolution de l’Euribor. Il faut se préparer à « faire face à de profondes réformes pour garantir la compétitivité et affronter l’enjeu de la rentabilité », avertit le président de CaixaBank, Isidor Fainé. Le président de l’AEB, José Maria Roldan, tente de relativiser : il ne s’agit, pour lui, que d’une simple « distorsion qui ne va pas durer ». Mais cela ne facilite pas la tâche des banques dont le grand défi, à ses yeux, est « le passage du monde bancaire à l’ère numérique, qui va bouleverser le métier en profondeur ». De fait, le mouvement de réorganisation du secteur est en marche et il s’accélère face à la pression des start-up de la finance qui se lancent à la conquête du client via son téléphone mobile. Guichets de départ Le groupe Santander a ouvert la voie il y a quelques jours, en annonçant la fermeture de 450 agences et un réaménagement interne qui se soldera par 1.660 suppressions de postes en deux ans. De son côté, le BBVA prévoit de réduire son réseau de succursales de deux tiers, sans toutefois donner de date, et CaixBank ouvre un guichet p our 500 départs. D’autres entités de plus petite envergure suivent le mouvement, comme Ceiss ou encore Novo Banco qui va Il a dit « Il faut dédramatiser l’impact des taux zéro. C’est une distorsion qui ne va pas durer. Elle montre que la politique de la BCE est arrivée à ses limites. » JOSÉ MARIA ROLDAN Président de l’Association espagnole des banques Photo Flickr diminuer ses effectifs de 30 %. Le nombre d’enseignes est déjà passé de 47 en 2008, à 14 aujourd’hui, les réseaux d’agences bancaires ont fondu de 30 % et les effectifs de 25 %. Mais cette mue devrait s’accompagner d’une nouvelle vague de fusions qui pourrait être « plus rapide que prévu », anticipe José Maria Roldan. L’Etat doit se défaire dans les prochaines années de ses participations prises au moment du sauvetage de Bankia et des anciennes caisses d’épargne. « Le processus de consolidation du secteur n’est pas encore terminé », avertissait, il y a quelques jours, le gouverneur de la banque d’Espagne, Luis Maria Linde. Les experts calculent qu’il pourrait bientôt ne rester que cinq à sept enseignes opérant dans le pays. n EnBelgique, desclients payéspour emprunter Quelques clients de grandes banques belges ont vu le taux de leur crédit passer sous zéro. Une situation déjà connue au Danemark. Si les Français ne sont pas près de goûter aux avantages des taux négatifs, les habitants du Danemark et de la Belgique ont déjà pu expérimenter cet exotisme. Les Danoisavaientouvertlebalen2015. Un an plus tard, c’est à présent au tour des emprunteurs belges de goûter à l’étrange saveur des crédits immobiliers à taux négatif : pour les crédits concernés, ce n’est plus le client qui doit des intérêts à sa banque… mais bien l’inverse. Selon le quotidien belge « L’Echo », certains clients de BNP Paribas Fortis et d’ING se sont ainsi retrouvés dans cette situation avantageuse. En pratique, « par exemple, un client qui rembourse tous les mois 500 euros en capital, ne devra payer que 490 euros si l’avantage représenté par le taux négatif se monte à 10 euros », relève le quotidien. Techniquement, il s’agit de crédits à taux variable indexés sur le rendement des obligations souveraines belges, dont certaines sont passées en territoire négatif. Au Danemark, les banques ont répercuté la baisse des taux sans état d’âme. Seulunnombrelimitéd’emprunteurs seraient concernés, selon les banques interrogées par le journal. Il s’agit de contrats souscrits avant 2012. A cette époque, les Belges optent en majorité pour les crédits à tauxvariable(plusde50 %delaproduction en 2009 et 2010) et certains contrats anciens ne prévoient pas delimiteàlabaisse.Désormais,« les nouveaux contrats excluent les taux négatifs », indique « l’Echo ». Financement venu du marché A l’inverse, les banques danoises ne se posent visiblement pas de telles questions. « Une large part du système financier danois peut parfaitement fonctionner avec des taux négatifs, contrairement à beaucoup d’autres systèmes bancaires européens […] dans lesquels les crédits sont financésparlesdépôtsdesépargnants que les banques doivent continuer à rémunérerpositivementouàzéro.Au Danemark, dans la mesure où le financement vient du marché, le systèmedecréditesttoutàfaitcapable de rester stable même avec des taux négatifs », détaille Jesper Berg, le patron de l’autorité danoise de surveillance financière, interrogé par l’Institut Messine. Les banques y ont donc répercuté la baisse des taux sans état d’âme. — E. Le. 28 // FINANCE & MARCHES Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos La BNP supprime 10 % de ses effectifs en BFI l En France, la banque d’investissement va supprimer jusqu’à 675 postes sur trois ans. l 221 nouveaux postes seront par ailleurs créés, notamment dans le numérique. BANQUE Véronique Chocron @vechocron Anne Drif @ANNDRIF Après Barclays, Credit Suisse, DeutscheBankoulaSociétéGénérale,c’est désormais à BNP Paribas d’annoncerdesréductionsd’effectifsdansses activités de banque de financement et d’investissement (BFI). La banque de la rue d’Antin a présenté jeudi en comité central d'entreprise (CCE) un plan de départs volontaires dans sa BFI en France. Il prévoit jusqu’à 675 départs sur trois ans dans tous les métiers, soit un peu plus de 10 % des effectifs de ce pôle, qui compte 6.000 salariés. Ce plan sera accompagné d’un vaste programme de mobilité interne. Ces mesures participent du programmedeplusde1milliardd’euros d’économiesprévuesdanslabanque d’investissement d’ici à 2019, présentélorsdelapublicationdesrésultatsannuelsdugroupe,enfévrier.La direction avait alors précisé que l’Europe était au cœur des efforts de réduction de coûts dans ces métiers. MaisleseffectifsglobauxdelaBFIdu groupedanslemondevontdécroître dans les trois prochaines années. Après la présentation du plan en France, la direction a en effet lancé des études concernant les autres paysoùcesactivitéssontimplantées. Pourtant, la banque de financement et d’investissement de BNP Paribas a enregistré de bons résultats l’an dernier. Ses revenus ont progressé de plus de 13 %, à 11,65 milliards d’euros, pour un taux de rendement des fonds propres alloués de 18 %. Elle a même gagné des parts de marché en profitant de la stratégie de retrait de certains métiers opérés par plusieurs de ses concurrents. La banque de la rue d’Antin estime néanmoins que des efforts sont nécessaires pour affronter de prochaines exigences réglementaires d’ici à 2020 – « Bâle IV » – ainsi que les surcroîts d’exigence en capital liés aux risques opérationnels, au ratio plancher sur les modèles internes ou à la pondération des positions de marché. Spécialistes de la « blockchain » Pours’adapter,laBNPmisesurl’automatisation des processus (365 millions d’euros d’économies sont programmées) et le digital (180 millions d’euros de réductions de coûts). Et cette transformation implique, pour labanque,uneévolutiondeseffectifs. Parallèlementàlamiseenplacedece plan de départs, la BFI de BNP Paribas va créer 221 nouveaux postes sur des compétences nouvelles, liées au numérique et à l’industrialisation des métiers de marché et de financementsurlesmarchés.Ils’agitnotamment de recruter des spécialistes de la « blockchain » ou des « data scientists ».Cespostespourrontêtrepourvus via des mobilités internes au sein du groupe ou des recrutements externes.« Nouscomprenonslesdifficultés auxquelles sont confrontées les BFI européennes et la nécessité pour BNP Paribas CIB de se transformer, mais nous serons attentifs au volet humain de ce plan », a réagi jeudi soir Joël Debeausse, délégué national adjoint SNB/CFE-CGC. « Un certain nombre de cadres approchent l’âge de la retraite et pourraient considérer ce programme comme une opportunité », indique-t-on au sein du groupe. n Au siège de BNP Paribas, on insiste sur le fait que le plan de départs sera accompagné d’un vaste programme de mobilité interne. Photo Francois Perri/RÉA La Société Générale basculedansl’ère de labanque d’investissement 2.0 Alain Fischer prend la tête d’un « digital office » au sein de la banque d’investissement et lance une interface intelligente sur les produits de marché. La Société Générale adopte à son tour les standards de recherche et de distribution des géants de la tech. Elle annonce ce vendredi la nomination d’un « digital officer », Alain Fischer, pour piloter la s t r a t é g i e d e tr an sform ation numérique des métiers de financement et de marché (BFI). Ratta- ché directement à Didier Valet, le directeur de la BFI, il est chargé de faire basculer l’offre et la vente de toutes les classes d’actifs de marché du groupe (actions, obligations, dérivés, recherche, etc.) en direction des investisseurs institutionnels et des grandes entreprises, vers un « hub » entièrement personnalisé à disposition de ses 20.000 utilisateurs, internes ou externes. « Nous basculons dans un système ouvert et transparent entre nos clients et nos spécialistes des marchés », explique Alain Fischer. Par exemple, là où des traders développaient des « pricings » propriétaires, demain ces bases de données seront accessibles aux clients. Algorithmes développés en interne La nouvelle plate-forme SG Markets intègre en outre des algorithmes développés en interne, qui personnalisent l’interface du client et du salarié en fonction de ses recherches et demandes de cotations antérieures, ainsi que de ses centres d’intérêt. Les clients bénéficieront ainsi d’offres surmesure, qui seront mieux exécutées. « Nous ne sommes plus dans la logique de masse. L’objectif est de filtrer l’information pour le client », ajoute Alain Fischer. Cela implique pour la banque un travail de rationalisation des systèmes et des applications existantes, ainsi que des modes de traitement des opérations. « Comme nos concurrents, nous avions développé des offres multiples avec des interfaces et des modes de connexion différents en fonction des classes d’actifs, pour ANNLEGALECH APPEL D’OFFRES annonces judiciaires & légales PREFET DU VAL-DE-MARNE DIRECTION DES AFFAIRES GENERALES ET DE L’ENVIRONNEMENT BUREAU DES INSTALLATIONS CLASSEES ET DE LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT 21/29, AVENUE DU GENERAL DE GAULLE- 94 038 CRETEIL CEDEX- 01 49 56 60 00 www.val-de-marne.gouv.fr AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUE $*7=*; ,J@75*=:7=* $FD":7*[[* ,*; D7=*F7W au public, au service urbanisme de la mairie de VILLEJUIF, 2 Esplanade PierreYves Cosnier où il pourra être consulté. Il sera déposé un registre d’enquête à (*7"[[*:; A@A Y@D"[*;N B@:K *: ?F=F?$K ?F= [* B@YY";;F"=* *A>7H:*7=N F7W ,F:*; de permanences désignées ci-dessous, ;F[[* 2F,@:N =7*[[* F7W ?7":;N ?[FB* ,* [F X@A:F"A* 3 /USS4T0UX *:N *A ,*$@=; ,* ces dates, au service urbanisme de la mairie de VILLEJUIF. S* ;"M&* ,* [J*A>7H:* *;: OWK F7 ;*=5"B* urbanisme de la mairie de VILLEJUIF où toute correspondance relative au projet peut être adressée au commissaire enquêteur. Ces observations seront FAA*WK*; F7 =*&";:=* ,J*A>7H:*I 4[[*; seront tenues à la disposition du public. S*; ?*=;@AA*; >7" ;@7$F":*A: =*AB@A:=*= le commissaire enquêteur pourront le faire selon le calendrier suivant : SALLE RADOT Ruelle aux puits- Place de la Fontaine à VILLEJUIF R*=B=*," R*=B=*," T*7," 1FY*," S7A," ) YF" -EC% CC YF" -EC% C] YF" -EC% -C YF" -EC% % !7"A -EC% ,* C)$EE 3 C#$EE ,* C)$EE 3 C#$EE ,* ]$EE 3 C-$EE ,* ]$EE 3 C-$EE ,* C)$EE 3 C#$EE Toute information relative au projet pourra être demandée auprès de la SADEV 94, 31 rue Anatole France 94306 /"AB*AA*; 8*,*WI < [F OA ,* [J*A>7H:*N B@?"* ,7 =F??@=: et des conclusions du commissaire enquêteur seront tenues à la disposition du public pendant un an à la préfecture du Val-de-Marne ainsi que dans les mairies des communes concernées. Cette enquête durera 34 jours et se déroulera du mercredi 4 mai 2016 au lundi 6 juin 2016 inclus. Elle sera conduite par M. Gérard CHATAIGNIER, commissaire enquêteur. M. Bruno MARTINELLI a été désigné comme commissaire enquêteur suppléant. A l’issue de la procédure, le Préfet du Val-de-Marne prendra, par arrêté préfectoral, une décision d’autorisation ou de refus de la demande présentée par la SADEV 94. Le dossier visé ci-dessus, comprenant notamment une étude d’impact environnementale et l’avis de l’Autorité environnementale, sera déposé, pendant :@7:* [F ,7=K* ,* [J*A>7H:*N F7W !@7=; *: Les documents relatifs à cette enquête publique seront également mis en ligne sur le site internet de la préfecture du Val-de-Marne pendant un an à l’adresse ;7"5FA:* \ $::?\GG5F[L,*LYF=A*I&@75I(=G Des actionnaires minoritaires ont obtenu une expertise indépendante. Elle se concentrera sur l’efficacité des mécanismes de contrôle de la banque. Jean-Philippe Lacour @bankfurt — Correspondant à Francfort La ténacité des actionnaires minoritaires de Deutsche Bank a payé. La premièrebanqueallemandeafinalement accepté de se soumettre à une expertise indépendante, laquelle devra s’assurer du caractère approprié du système de gestion et de prévention des risques en place. Cela pour éviter que ne se reproduisent les scandales qui ont éclaboussé la première banque allemande, à l’instar de la manipulation du taux Libor. L’association de défense d’actionnaires DSW, qui a obtenu cette expertise, a fait plier Deutsche Bank au bout d’un an de tractations. Le cabinet de conseil BDO procédera à l’audit.Il pourrait bouclerson travail d’ici à la fin de l’année, indique une sourceprochedudossier.Lesactionnaires pourront alors lire les détails du rapport sur Internet. Opiniâtreté La ligne de référence est de 40 signes en corps minimal de 6 points didot. Le calibrage de l’annonce est établi de filet à filet. Les départements habilités sont 75, 77,78, 91, 92, 93, 94, 95 et 69. LES ECHOS SOCIÉTÉS - LE PUBLICATEUR LÉGAL - LA VIE JUDICIAIRE « Nous ne sommes plus dans la logique de masse. L’objectif est de filtrer l’information pour le client. » ALAIN FISCHER Digital Officer de SG CIB Photo DR DeutscheBank : auditsur lagestion desrisques BANQUE - Code de l’Environnement - Par arrêté préfectoral n° 2016/1042 du 11 avril 2016, a été prescrite l’ouverture d’une enquête publique, sur les communes de Villejuif et l’Haÿles-Roses, pour l’aménagement de la ZAC Campus Grand Parc à Villejuif. La demande d’autorisation présentée, au titre de la loi sur l’eau par la SADEV 94, relève de la nomenclature des opérations soumises à autorisation O&7=FA: F7 :FD[*F7 FAA*WK 3 [JF=:"B[* 2I 214-1 du code de l’environnement, sous les rubriques : - 1.1.1.0 : Sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits ou d’ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, *WKB7:K *A 57* ,* [F =*B$*=B$* @7 ,* [F ;7=5*"[[FAB* ,J*F7W ;@7:*==F"A*; ou en vue d’effectuer un prélèvement temporaire ou permanent dans les *F7W ;@7:*==F"A*;N V B@Y?="; ,FA; [*; nappes d’accompagnement de cours d’eau (déclaration) ; L -ICI'IE \ 2*!*: ,J*F7W ?[75"F[*; ,FA; [*; *F7W ,@7B*; ;7?*=OB"*[[*; @7 ;7= [* ;@[ ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant : 1°Supérieure ou égale à -E $F QF7:@=";F:"@AP Z - 3.2.3.0 : Plan d’eau, permanents ou non \ -96@A: [F ;7?*=OB"* *;: ;7?K="*7=* 3 ENC $F YF"; "A(K="*7=* 3 + $F Q,KB[F=F:"@AP Z - 3.2.4.0 : 2°Autres vidanges de plans ,J*F7N ,@A: [F ;7?*=OB"* *;: ;7?K="*7=* 3 ENC $FN $@=; @?K=F:"@A ,* B$.YF&* ,*; 5@"*; AF5"&FD[*;N $@=; ?";B"B7[:7=*; Y*A:"@AAK*; 3 [JF=:"B[* SI)+CL%N $@=; plans d’eau mentionnés à l’article L.431-7 (déclaration). nous et nos clients, poursuit le responsable du numérique. La logique est désormais inversée avec un point d’accès unique. » La recherche d’automatisation est au cœur des efforts d’économie des banques d’investissement, dont la rentabilité est sous pression, comme celle de la Société Générale ou de BNP Paribas (lire ci-dessus). Elle induit de fait aussi des réductions de postes. Début avril, le groupe de la Défense a annoncé un plan de suppression de 128 postes. — A. D. Il a dit Tout est parti de l’assemblée houleuse de Deutsche Bank en mai 2015 qui devait sceller le sort du coprésident de l’époque, Anshu Jain, remplacé peu de temps après par le Bri- tannique John Cryan. L’association DSW avait, quant à elle, échoué à faire adopter une résolution pour désigner un expert qui aurait dû passer au peigne fin les provisions passées dans 20 des plus importants scandales financiers où la banque était impliquée et qui lui avaient déjà occasionné 8,3 milliardsd’eurosd’amendes.Leconseil de surveillance, présidé par Paul Achleitner, s’était opposé à cette démarche, inutile, selon lui, car les provisionsavaientdéjàétéauditées. Les minoritaires ne se sont pas laissé démonter. Avec le soutien d’investisseurs institutionnels qui s’é t a i e n t r a n g é s d e r r i è r e s a demanded’expertise,leDSWatenté d’obtenirgaindecausedevantlajustice. Il a perdu en première instance, en février 2016, mais a décidé de faire appel. Cette procédure est caduque. Au final, l’association « a renoncé à demander une expertise pourles provisionsconcernant les cas passés.Maisnousavonsobtenucequi était notre demande prioritaire, à savoir de s’assurer que le système de gestion des risques de Deutsche Bank mérite bien son nom », indique l’avocat Klaus Nieding, qui a mené la négociation avec Deutsche Bank. Celle-ci devra supporter tous les frais liés à l’expertise. 4 À NOTER Deutsche Bank serait en passe de vendre sa filiale britannique Abbey Life Insurance. Swiss Re, le britannique Phoenix Group Holdings, le chinois Anbang ainsi que Legal & General devraient déposer une offre d’ici à la fin de la semaine. FINANCE & MARCHES // 29 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Laloi Sapin 2 va mieux protégerles Etats étrangers contre lescréanciers l Un article s’est invité dans le projet de loi Sapin 2 sur l’immunité des Etats. l En prévoyant de mieux protéger les biens des Etats, il fait les affaires de la Russie. Un cavalier législatif ? CRÉANCES Isabelle Couet @icouet Le projet de loi Sapin 2 est une aubaine pour la Russie. Voilà qui peut surprendre pour un texte relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique française. En insérant des dispositions légales visant à limiter les possibilités pour les créanciers impayés (entreprises, fonds…) de saisir des biens d’Etats étrangers sur le sol français, ce projet de loi va directement aider Moscou, qui fait actuellement l’objet de poursuites de la part des ex-actionnaires de Ioukos, le géant pétrolier démantelé par les autorités. Une situation qui, selon nos informations, préoccupait le Quai d’Orsay depuis des mois, tout comme elle a ému le ministère des Affaires étrangères belge quand le président Poutine a annoncé des mesures de représailles sur son territoire. « Le ministère des Affaires étrangères belge a totalement paniqué et fait voter une loi en un mois l’été dernier », relate Patrick Wautelet, professeur à Liège. Et, selon « L’Echo », des notaires belges qui se préparaient à mettre en vente des biens russes saisis ont même reçu des courriers menaçants du ministère. En France, les saisies font pour l’instantl’objetd’uneguérillajudiciaire… Au-delà du cas russe, la future loi protégera mieux tous les Etats, sans distinction de leur situation économique ou de la nature du régime. « On accorde une immunité quasi absolue aux Etats ! » s’insurge Guy Lepage, directeur d’un fonds de financement de contentieux. Même les Etats les moins regardants sur la corruption, le blanchiment seront mieux protégés. Et ce Au-delà du cas russe, la future loi accordera en quelque sorte l’immunité à tous les Etats, sans distinction de leur situation économique ou de la nature du régime. Photo Shutterstock La présence de l’article 24 dans « Sapin 2 » étonne, alors que la loi vise « à retisser les liens de confiance qui unissent citoyens, élus et administrations ». Cet article ne figurait d’ailleurs pas dans la version initiale. « C’est un cavalier législatif, car il n’a rien à voir avec le reste du projet et a été placé dans le titre III, sans doute la place la moins mauvaise à son insertion », estime la juriste Caroline Kleiner. « L’avis du Conseil d’Etat du 24 mars indique qu’il y a eu saisine rectificative, c’est donc une disposition incluse à la hâte et sans consultation. » grâce à l’article 24 qui, de l’avis des experts de tout bord, a bien été inséré à la demande du Quai d’Orsay. Une démarche un peu similaire à celle de la Banque de France qui, en son temps, avait poussé le législateur à mieux protéger l’ensemble de ses activités contre des créanciers procéduriers. L’article au cœur de la polémique stipulenotammentquelesbiensliés aux fonctions diplomatiques seront totalement protégés, sauf si l’Etat mauvais payeur a renoncé à son immunité de « manière expresse et spéciale ». « C’est aller au-delà de ce qu’exige le droit international », dénonce Caroline Kleiner, professeur de droit. En clair, les comptes des ambassades dans l’Hexagone seront quasiment imprenables à l’avenir. « Ce qui semble assez légitime », estime pour sa part le juriste actif d’un pays, si la partie adverse l’apprend, elle peut déplacer ou céder le bien, et ainsi organiser son insolvabilité. « Cette nouvelle mesure fonctionne déjà pour la Banque de France : quand l’huissier d’un fonds vautour est venu saisir des comptes argentins, l’institution a été prise de court alors même qu’il y avait eu une autorisation préalable d’un juge. Preuve que ce système ne nuit pas au créancier », explique un expert. Si la loi est votée, elle aura le mérite de clarifier les règles du jeu pour les investisseurs internationaux, jusqu’ici confrontés à une jurisprudencemouvante.« Ellenebouleverse pas tout », assure l’un de ses partisans. Il n’en reste pas moins que les entreprises qui signent des contrats publicsàl’étrangerréfléchirontsans doute à deux fois avant d’entamer des procédures d’arbitrage. Mathias Audit. L’ancienne ambassadrice argentine à Paris avait souligné que ce type de saisies pouvait paralyser pendant des mois, voire des années, le fonctionnement de l’ambassade. « Il faudra simplement vérifierquelesEtatsn’utilisentpasces comptes à des fins autres que diplomatiques », prévient un spécialiste. Jurisprudence mouvante Un autre point fait grincer des dents : un créancier impayé ne pourra s’emparer d’un bien commercial d’un Etat que s’il existe un lien entre le bien en question et l’entité visée par la procédure. « Ce dernier point, qui n’est d’ailleurs pas danslaConventiondesNationsunies de 2004 à laquelle la loi se réfère, réduit considérablement les chances pour un créancier de recouvrer sa créance », note Mathias Audit. « Exemple : si une entreprise française qui a un contrat avec la Société nationale des hydrocarbures camerounaise ne se fait plus payer, elle ne pourra saisir que des biens en rapport avec la compagnie pétrolière en France, et non des immeubles du Cameroun.»Enoutre,ilpeuts’écouler des années entre la signature du contratetlaprocédurederecouvrement, ce qui peut modifier les chances du créancier. « Du coup, cette condition est presque impossible à remplir », regrette Guy Lepage. Enfin, les créanciers devront désormais obtenir l’autorisation d’un juge français avant de mettre la main sur tout type de biens de l’Etat poursuivi. Le débiteur ne sera toutefois pas informé, afin de préserver l’effet de surprise. En effet, lorsqu’un créancier veut s’emparer d’un navire, un immeuble ou tout autre Swiss-image.ch / CC BY SA 2.0 Eric Piermont /AFP José Giribas/Ropi-RÉA Trois affaires emblématiques Ioukos contre la Russie En 2014, les ex-actionnaires de Ioukos (Mikhaïl Khodorkovski, photo), expropriés par Moscou, ont gagné devant la Cour d’arbitrage de la Haye. La Russie a été sommée de leur verser 50 milliards de dollars, mais n’a jamais payé. Les actionnaires ont donc effectué des saisies en France : part de la Russie dans Euronews, terrain du futur centre culturel orthodoxe… Vivendi contre l’Argentine Des documents officiels argentins révèlent que Vivendi (ex-Compagnie Générale des Eaux), qui avait un contrat de concession dans le pays, a tenté de mettre la main sur un immeuble argentin à Neuilly-sur-Seine en 2009. Le groupe français avait obtenu le droit à un dédommagement devant le Cirdi, la cour d’arbitrage dépendant de la Banque mondiale. Elliott contre l’Argentine Le célèbre fonds vautour a pratiqué des saisies sur les comptes bancaires de l’ambassade d’Argentine et sur des actifs du pays auprès de la Banque de France, BNP Paribas, Total, etc., en 2015. Le fonds n’avait pas encore conclu un accord avec Buenos Aires et cherchait à se faire payer, en vertu d’une décision du tribunal de New York en sa faveur. LaFrançaiseengagée dansle financementdecontentieux Deux fonds gérés par La Française International ont été lancés pour financer des entreprises qui engagent des poursuites contre un autre groupe ou un Etat. C’est une activité bien connue dans le monde anglo-saxon. En France, elle est encore rare. En 2009, le groupe La Française s’est lancé dans le financement de contentieux, via deux fonds. « Il s’agit de supporter pour le compte d’une entreprise plaignante, les coûts des procédures d’arbitrage international ainsi que de l’exécution des sentences arbitrales », explique Guy Lepage, ancien de la Coface et cofondateur avec Alain Grec de La Française International Claims Collection. Le fonds d’investissement sélectionne des dossiers de contentieux que leur présentent des entreprises et évalueleschancesdegagnerdevant un tribunal d’arbitrage. « Si le client quenousfinançonsl’emporte,ilnous rétrocède un pourcentage des sommes encaissées au titre de la condamnation. Ce pourcentage est négocié en fonction du budget engagé par le fonds, du montant du préjudice en cause, et de la durée du dossier », poursuit Guy Lepage. Traité bilatéral Sicesystèmedetiersfinanceurintéresse des entreprises, c’est parce qu’il est très coûteux pour elles de lancer des procédures d’arbitrage, que ce soit à l’encontre d’une autre entreprise ou contre un Etat, lorsqu’il existe un traité bilatéral des investissements. « Cela dépasse fréquemment de 3 à 4 millions de dol- lars ou bien davantage », affirme le directeur du fonds. En particulier pour les procédures devant le Cirdi, l’organisme d’arbitrage placé sous l’égide de la Banque mondiale. 1,5 MILLIARD D’EUROS Montant cumulé des réclamations traitées, soit une trentaine de dossiers depuis fin 2010. « Certaines multinationales restent sceptiques vis-à-vis des fonds de financement car elles se trouvent plus fréquemment dans le camp adverse [celui des défendeurs], par exemplelorsqu’ellessontpoursuivies en arbitrage par des sous-traitants, confie Guy Lepage. Il arrive cependant qu’elles soient amenées à poursuivre un Etat pour violation des clauses de traités bilatéraux, comme par exemple Total contre l’Argentine. » Selon lui, plusieurs poursuites à l’encontre du Venezuela sont financées par des tiers. — I. Co. Lesnonrésidents boudent les actions françaises MARCHÉS Les investisseurs étrangers ne détiennent plus que 40 % des actions des émetteurs français. Pierrick Fay @pierrickfay On ne peut pas encore parler d’exode, mais les actifs français intéressent un peu moins les investisseurs étrangers. Certes, selon les derniers chiffres de la Banque de France, à fin 2015 les non-résidents possédaient encore la majorité (53 % comme en 2014) des titres de dettes et d’actions cotées émis en France, mais ils ont vendu massivement des actions l’an dernier et ont été moins gourmands en emprunts d’Etat. Au total, sur les 5.239 milliards d’euros d’encours de titres émis par les résidents (Etat, banques, entreprises), ils en détenaient à fin décembre 2.776 milliards. Alors que les fonds d’investissement ont plutôt été friands d’actions européennes en 2015, les investisseurs non résidents ont vendu pour 8 milliards d’euros net d’actions cotées françaises, selon la Banque de France. Ils ne gèrent plus qu’un portefeuille valorisé en fin d’année à 704 milliards d’euros, soit 40 % du total de la capitalisation des sociétés françaises (1.760 milliards d’euros), contre 41,3 % fin 2014. Le phénomène n’estpasnouveau.Ilyadeuxans déjà, la part des investisseurs étrangers dans l’indice CAC40 avait reculé, passant de 47,6%, Au total, sur les 5.239 milliards d’euros d’encours de titres émis par les résidents, ils en détenaient à fin décembre 2.776 milliards. un niveau record, à 45,3%. Mais ils étaient, en revanche, montés en puissance dans les autres entreprises cotées. L’an dernier, ils semblent donc avoir vendu toute la cote. Pour quelle raison? Faut-il y voir une déception dans les résultats des entreprises (les bénéfices du CAC40 ont reculé de 6,8 % en 2015)? Ou l’impact de la cession d’actions par les fonds souverains du Golfe, à la recherche d’argent frais en raison de la chute des prix du pétrole? Faut-il y voir l’impact de l’envolée du dollar et les anticipations de hausse des taux aux Etats-Unis qui incitent les investisseurs à se reporter sur les marchés américains? «Difficile à dire », selon Jean-Louis Mourier chez Aurel BGC, qui évoque des arbitrages de portefeuille de la part des investisseurs. « Ils ont vendu pour 8 milliards d’actions et acheté en net pour 8 milliards d’obligations. » Dans un contexte de marché troublé,ilapuyavoirunmouvement en faveur d’actifs moins risqués ou plus rémunérateurs comme les obligations d’entreprise, qui ont fait l’objet de 15 milliards d’achats nets. Enfin, concernant la dette publique, la part des non-résidents est passéeenunande64 %à62 %.Malgré 12 milliards d’achats nets d’OAT, soit un quart des émissions nettes de l’Etat en 2015, contre près de 51 % en 2014. n 30 // FINANCE & MARCHES Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos Legouvernementplanche surdesempruntsd’Etatverts LA SÉANCE DU 14 AVRIL 2016 OBLIGATIONS Ségolène Royal, soutenue par les associations environnementales, souhaite faire adopter un projet d’obligations souveraines. La Boursede Parisclôture au-dessusdes 4.500points Mais il faudra convaincre le Trésor. La Bourse de Paris s’est stabi•lisée après sa forte hausse de Guillaume Benoit @gb_eco Et si la France devenait le premier Etat à émettre des obligations vertes ? L’idée de lever un financement spécialement dédié à des projets écologiques est dans l’air depuis déjà quelques mois, mais elle a connu un regain d’actualité ces dernièressemaines.Grâcenotamment à Ségolène Royal qui, convaincue del’intérêtduprojet,neménagepas sa peine. « La ministre de l’Environnement a déjà rencontré à plusieurs reprises son homologue des Finances, Michel Sapin, pour lancer la réflexion sur le projet. Elle a également sensibilisé le Président de la république à ces enjeux », expliquet-on dans son entourage. Il faut dire que le moment est porteur. « Après le succès de la COP21, la France pourrait confirmer son avance en matière de en matière de finance verte », souligne Pascal Canfin, directeur général de WWF France. D’autant que d’autres pays sont déjà sur les rangs. La Chine, qui accueilleralaprochaineréuniondu G20, en septembre, encourage très fortement les émissions de « green bonds » pour « flécher » les inves- Pour Paris, ces émissions de dette verte seraient un bon moyen de profiter des taux attractifs dont bénéficie la France actuellement pour financer les investissements nécessaires. Photo Shutterstock tissements vers la lutte contre la pollution. Londres, pour sa part, ne serait pas contre damer le pion à Paris dans la bataille pour devenir lacapitalemondialedesobligations vertes. Annoncer prochainement un projet d’emprunt vert de l’Etat français, par exemple lors de la cérémonie de la signature de l’accord de Paris à New York le 22 avril, permettrait donc de prendre de l’avance sur les concurrents. Effet dynamisant Au-delà des aspects d’image, l’arrivée des Etats sur le marché des obligations vertes pourrait avoir un effet dynamisant. A l’heure actuelle, les encours de ces titres de dette « écologiques » totalisent selon les estimations d’HSBC, 95 milliards de dollars. Une goutte d’eau dans l’océan des obligations dans le monde, qui atteignent un total de 88.000 milliards de dollars. « L’entrée en jeu des Etats qui représentent près de 50 % des émissions d’obligations mondiales permettrait de faire entrer les volumes d’émissions dans une dimension supérieure », confirme Pascal Canfin. PourParis,cesémissionsdedette verteseraientunbonmoyendeprofiter des taux particulièrement attractifs dont bénéficie la France actuellement pour financer les investissements nécessaires. « Il manque environ de 10 à 15 milliards d’euros par an, secteurs public et privé confondus, pour mener la stratégie de “décarbonation” que la France s’est fixée, explique Pascal Canfin. On pourrait être au niveau de ce qu’il faut faire en levant de 5 à 8 milliards de “green bonds” par an pour financer des investissements directs ou en garantie d’investissements privés. » A titre de com- Des investisseurs à la recherche de titres « écologiques » Pour les gérants d’actifs, l’arrivée des Etats sur le marché des obligations vertes est très attendue. Les nouvelles réglementations issues de la COP21 vont, en effet, obliger ces derniers à détailler leurs efforts pour financer la transition énergétique. Or, pour l’instant, ils manquent de titres à acquérir. Les émissions de dettes souveraines viendraient donc décupler les volumes, qui plus est avec des signatures très sûres. En outre, l’implication des émetteurs souverains favoriserait également l’émergence de standards fiables permettant de définir une obligation verte et d’assurer le suivi des montants investis. Ce manque de critères d’évaluation est en effet un frein pour les investisseurs, qui peuvent craindre que les titres qu’ils ont achetés perdent leur qualification par la suite. paraison, l’Agence France Trésor (AFT), chargée de la gestion de la dette française, a prévu d’émettre 187 milliards d’euros cette année. Complexité Reste que la mise en œuvre pratiquedecette idéerisquedese révéler difficile. D’après nos information, l’AgenceFranceTrésorneseraitpas particulièrement enthousiaste à l’idée de « verdir » les obligations qu’elle propose au marché. Plusieurs de ses partenaires bancaires lui auraient proposé de franchir le pas, mais sans succès. L’idée de créer une nouvelle catégorie de titres qui ne seraient pas tout à fait les mêmes que les obligations « classiques » émise par la France, semble être un frein. Surtout que le principe d’universalité du budget fait que les ressources de l’Etat, qu’il s’agisse de dette ou d’impôts ne doivent pas être affectées à un usage précis. « Les obligations d’Etat française financent tout l’éventail de ses actions, sans distinctions, résume un acteur du marché. Elles sont donc déjà, en partie, virtuellement vertes et il n’y a pas besoin de titres dédiés. » Cette résistance pourrait être assez complexe à lever. A moins que le pouvoir politique se lance dans un bras de fer, en annonçant d’abord le lancement du programme… avant d’en fixer les modalités techniques. n Pour ceux qui ont des différends avec un intermédiaire financier ou une société cotée, et qui préfèrent un arrangement à l’amiable à un procès, 2016 marque une étape importante. L’Europe vient de mettre en place un système qui devrait donner à l’épargnant qui s’estime floué (le client ou consommateur) plus de moyens pour sortir, avec une solution satisfaisante, d’un litige avec un professionnel. Les pouvoirs du médiateur de l’AMF, Marielle Cohen-Branche, ont en effet été élargis par la loi transposant la directive européenne sur le règlement extrajudiciaire des litiges. Ce dernier, agréé depuis peu « médiateur public », dispose d’une compétence désormais exclusive pour examiner les litiges du secteur financier (sur la commercialisation de produits financiers, les ordres de Bourse, la tenue de comptes titres, au PEA ou 1.406 plaintes en 2015 Les épargnants se tournent de plus en plus vers les services du médiateur. Photo Pascal Sittler/RÉA l’épargne salariale). Le médiateur privé des banques, vers qui l’épargnant pouvait auparavant se tourner, ne disparaît pas pour autant. Il pourra être saisi par l’épargnant, à condition que celui de l’AMF ait signé une convention avec lui. Au final, le parcours de l’épargnant seramieuxfléchéetlemédiateurde l’AMFauradavantagelamainsurla répartition des dossiers. Par ailleurs, les médiateurs privés se sont vu imposer, de par la loi, des exigences de qualité et de suivi bien plus élevées que par le passé. Ils devront être agréés et contrôlés par une autorité nationale ; ils devront répondre à des obligations d’indépendance,detransparenceet d’efficacité. Ce n’était pas le cas jusque-là. Dans certains cas, il arrivait même que le médiateur de la ban- L’introductionen Bourse de Witbeattire lesinvestisseurs Après un premier trimestre •atone en termes d’introduction en Bourse, Witbe a été la première société à se présenter sure le marché cette année ! Un pariquis’estrévélégagnant.Les investisseurs ne se sont pas fait prier pour souscrire à l’entrée en Bourse, sur Alternext, de la société spécialisée dans le contrôle qualité en temps réel des ser vices numériques. Witbe comptait à l’origine lever 11,7 millions d’euros. Mais la demande, qui a atteint près de 20 millions d’euros, a permis au groupe d’exercer la clause d’extension et l’option de surallocation prévus par l’opération. Avec un prix d’action fixé à 9,68 euros, en milieu de fourchette,leplacementtotals’élève donc à 15,4 millions d’euros, dont 8 millions d’augmentation de capital. Les fonds Odyssée Venture et Saints Capital, qui possédaient respectivement 7,51 % et 16,73 % de Witbe, ont cédé l’intégralité de leurs titres. La famille Planche conserve 54,5 % du capital contre 69,5 % avant l’opération. Manipulation des cours de l’argent : Deutsche Bank accepte de régler le litige que n’ait pas les compétences requises, ce qui laissait des doutes quant aux conditions de sa nomination. Il n’avait d’ailleurs aucune obligation de faire de rapport. La directive européenne a élargi les pouvoirs du médiateur du gendarme financier. L’OPÉRATION DU JOUR en bref Les demandes demédiation auprès del’AMFont bondi RÉGLEMENTATION mercredi (+3,32 %). Dans un volume d’échanges modéré de 3,6 milliards d’euros, l’indice CAC 40 a grignoté 21,20 points (+0,47 %), dépassant ainsi le seuil de 4.500 points (à 4.511,51 points). Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfortagagné0,67 %etcelle de Londres a fini à l’équilibre (+0,03 %). L’Eurostoxx a progressé de 0,71 %. Hésitante une bonne partie de la séance, la place parisienne s’est laissé porter par les flux positifs sur les actions. Du côté des valeurs, Casino a perdu 1,56 %, à 53,60 euros, après avoir publié un chiffre d’affaires trimestriel en baisse de plus de 10 %, à 9,7 milliards d’euros. Sodexo a également souffert (–3,14 %, à 93,07 euros). Virbac a bondi (+9,69 %, à 159,05 euros) après la publication d’un chiffre d’affaires stable au premier trimestre – mais en progression de 3,4 % à parités constantes. Le secteur bancaire a évolué dans le vert après avoir largement soutenu la tendance mercredi, grâce à la mise en placed’unfondsdesecourspour les banques italiennes et aux résultats meilleurs que prévu de JP Morgan. BNP Paribas a pris 0,87 %, à 45,66 euros, Crédit AgricoleSA0,86 %,à9,83euros et Société Générale 0,77 %, à 34,08 euros. Voyageurs du Monde a décollé de 9,59 %, à 44euros,grâceàunbénéficenet enhaussede7,6 %en2015.Atos, enfin, a profité (+2,17 % à 75,71 euros) d’un relèvement de recommandation par Barclays, tout comme Alstom (+1,08 %, à 23,30 euros) par UBS. La réforme est d’autant plus bienvenue que les besoins de médiation augmentent année après année. Les épargnants se tournent de plus en plus vers les services du médiateur d e l ’A M F. E n 2 0 1 5 , i l a r e ç u 1.406plaintes,contre907en2013.Ila traité, in fine, 745 dossiers relevant de sa compétence. Comme en 2013 et 2014, les motifs de mécontentement ont concerné le trading très spéculatif sur Internet visant les particuliers (marché des changes et options binaires). Sur 228 dossiers reçus, 139 ont concerné des sociétés agrééespermettant,decefait,l’intervention du médiateur. Sur les 47 avis rendus par Marielle Cohen-Branche, 43 ont été favorables à l’épargnantetontpermislerecouvrement de tout ou partie des sommes perdues. Les indemnisations s’élèvent en 2015 à 379.209 euros. Autre sujet clef en matière de médiation, l’épargne salariale, avec 271 saisines, soit 6 fois plus qu’en 2012. Les litiges portentsurlescasdedéblocageanticipé ou sur les frais. — L. Boi. MATIÈRES PREMIÈRES — La banque allemande a accepté de régler un litige aux Etats-Unis concernant des soupçons de manipulation du marché de l’argent en concertation avec Bank of Nova Scotia et HSBC, selon les avocats des traders cités par les agences de presse. L’accord inclut le versement d’une somme d’argent par Deutsche Bank, dont le montant n’est pas précisé. BOURSE QUE FAIRE APRÈS LA HAUSSE DE 6 % Demain chez votre marchand de journau // 31 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 fusions // acquisitions // cessions // partenariats // reprises VOUS SOUHAITEZ PARAÎTRE DANS CETTE RUBRIQUE // [email protected] SARAH MEDARD 01 49 53 67 82 – SYLVAIN BASSOULS 01 49 53 67 18 ENTREPRISES COMMERCIALES & INDUSTRIELLES Selarl Grégory Wautot ADMINISTRATEUR JUDICIAIRE APPEL D’OFFRES DE REPRISE EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE 2U9SU29SU 7U 4>20UN>R2U1I9>N7R7>01 > P> 2U42R1U UN 2U72U11UOUN0 Q/7R9R>R2U (Art. L. 631-13 et R. 631-39 du Code de Commerce) REGION ALLIER Activité : Restauration traditionnelle Moyens de production : 376 m2 pour 143 couverts et 54 en terrasse Éléments chiffrés : CA HT au 31/12/2015 : 500.000 € Effectif : 8 salariés OH:;?( N!,BVH= 7U1S>MU1 *N ?9) :?D![ +) <D!= (&III 63T^>R2 :6R1>:1 ` 1)_` I,L*cL(,L.(L$, \J[` I,L*cL(,LI.L,( D?_)JF=@JbJ==D-!)=L'? ]]]LJbJ+J;J?DDGL'? Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises à la Selarl Grégory Wautot, Administrateur Judiciaire avant le vendredi 27 mai 2016 à 17 heures. Un accès à la data room peut être obtenu auprès de la Selarl Grégory Wautot sur demande écrite, comportant une note de présentation motivée justifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée et régularisation d’un engagement de confidentialité. Selarl Grégory Wautot - 9, place de Jaude - 63000 Clermont-Ferrand / Tél. : 04 73 40 30 20 - E-mail : [email protected] Selarl Grégory Wautot ADMINISTRATEUR JUDICIAIRE OR9SUP K >JOR25R0U K T52RN1 K 7U1S>MU1 K <R7>N K <5/2T5RN K 42U.RPPU K PJOR25R0U K T2R95/20 <_D!=M<DH!%FYM:JY)FF)M:?E;)!_M^7?)9[M\D?; +) \?JF-)MZD=!)?MT) SJF=MRJF;)=MR)7)?=M6?_EJF=M5J?!= \_JF+?!FM5J?!= TJ \JY);;)M3)FF)=M3D9)FM1D9?=M0)?=J!__)= APPEL D’OFFRES DE REPRISE EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE 2U9SU29SU 7U 9>N7R7>01 RN.U10R11U/21 5/ 2U42UNU/21 UN 2U72U11UOUN0 Q/7R9R>R2U (Art. L. 631-13 et R. 631-39 du Code de Commerce) REGION NIÈVRE Activité : Fleuriste Interflora située en centre-ville de Nevers, parking Moyens de production : boutique de 125 m2 + 150 m2 de réserve + atelier. Cour extérieure avec 8 mètres d’étalage - 3 chambres froides Possibilité de logement à l’étage Éléments chiffrés : CA HT au 28 février 2015 (12 mois) : 494.881 € Effectif : 4 salariés OH:;?( N!,BVH= T2R95/20 .I >__E) 5!)??) +) :D9H)?;!F "cIII 0^32>WTT^2 :6R1>:1 ` :E_!F) 5^TP^3 1)_` I. *a &I ($ &$ \J[` I. *a &I c" &, 7)?=J!__)=@JbJ==D-!)=L'? ]]]LJbJ+J;J?DGGL'? Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises à la Selarl Grégory Wautot, Administrateur Judiciaire avant le vendredi 13 mai 2016 à 12 heures. Un dossier de présentation peut être obtenu auprès de la Selarl Grégory Wautot sur demande écrite, comportant une note de présentation motivée justifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée et régularisation d’un engagement de confidentialité. Selarl Grégory Wautot - 9, place de Jaude - 63000 Clermont-Ferrand / Tél. : 04 73 40 30 20 - E-mail : [email protected] Selarl Grégory Wautot ADMINISTRATEUR JUDICIAIRE OR9SUP K >JOR25R0U K T52RN1 K 7U1S>MU1 K <R7>N K <5/2T5RN K 42U.RPPU K PJOR25R0U K T2R95/20 Jean-Marc LIVOLSIR A,K!J!@>BN>*<B Z<,!/!N!B* +R B<* ,* bN 3*BB*B!* Q ++MMM ?97;aA41Q -R B<* 9BL* Q ++'MM X[?947Va 5IbP c Md "- +M -M )M Q =H<BB!*b c N//<*!bC*><,*Qb!:Hb@!P(B (Art. L. 631-13 et R. 631-39 du Code de Commerce) Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises à la Selarl Grégory Wautot, Administrateur Judiciaire avant le vendredi 29 avril 2016 à 17 heures. Un accès à la data room peut être obtenu auprès de la Selarl Grégory Wautot sur demande écrite, comportant une note de présentation motivée justifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée et régularisation d’un engagement de confidentialité. Selarl Grégory Wautot - 9, place de Jaude - 63000 Clermont-Ferrand / Tél. : 04 73 40 30 20 - E-mail : [email protected] APPEL D’OFFRE DE PARTENARIAT OU REPRISE D’ENTREPRISE Sud-Ouest Bennes Amovibles – SOBA 66 Zone Industrielle Eygreteau - 33230 COUTRAS ?<B*N< ,8I><,*@R (NLB!/N>!HJ *> BIFNBN>!HJ ,* L*JJ*@ NKH:!Lb*@ @FI/!SD<*@ *> @>NJ,NB,R KNBD<* (HB>* *> B*/HJJ<*P A>*b!*B@ ,8*J:!BHJ -MPMMM K- *> >*BBN!J ,* +%PMMM K-P CA 2014 (15 mois) : 8,6 M€ Q 7I@<b>N> c Q MR' W€ - CA 2015 (12 mois) : 4,9 M€ a((*/>!( N/><*b c +d @NbNB!I@P Date limite de dépôt des offres à l’Etude LIVOLSI : 3 mai 2016 à 12 heures. ;H@@!*B ,!@FHJ!Lb* # b8.><,* @<B ,*KNJ,* I/B!>* KH>!:I*R @H<@ BI(IB*J/* +M-- NFBG@ @!&JN><B* ,8<J *J&N&*K*J> ,* /HJS,*J>!Nb!>I *> e<@>!S/N>!HJ ,* bN /NFN/!>I >*/$J!D<*R /HKK*B/!Nb* *> SJNJ/!GB* ,< /NJ,!,N> # !J>*B:*J!B ,NJ@ /*>>* N((N!B*P X*@ H((B*@ ,*:BHJ> E>B* /HJ(HBK*@ # b8NB>!/b* XP%)-Q- ,< =H,* ,< =HKK*B/*P Robert Louis MEYNET Administrateur judiciaire ADMINISTRATION PROVISOIRE Domaine Viticole recherche cessionnaire Département 84/STE CECILE LES VIGNES 40 h bio en Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Village Comprenant maison d’habitation, chais 5.000 hl, caveau Domaine entièrement rénové - Accès autoroutier à 15 mm • Chiffre d’affaires HT au 31/12/15 : 375 K€ • Effectif : 3 Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises, au plus tard le 01/06/2016 à 12 heures. Un dossier de présentation peut être obtenu sur demande écrite motivée justifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée, après signature d’un engagement de confidentialité. Contact : C. DUCATTE Tél. : +33 (0)3 86 52 08 17 Fax : +33 (0)3 86 52 00 43 [email protected] Me Charles-Henri Carboni 24, rue d’Egleny 89000 Auxerre www.bcm-aj.com APPEL D’OFFRES DE REPRISE EN LIQUIDATION JUDICIAIRE PEINTURE INDUSTRIELLE - THERMOLAQUAGE (69) • Activité : La société basée au Nord du Rhône est spécialisée dans l’application de peinture en poudre sur tous supports métalliques avec 2 chaînes de traitement. • Clientèle : industriels, serruriers • Chiffre d’affaires HT 2015 : 2,4 M€ • Effectif : 26 salariés Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises, au plus tard le 11/05/2016 à 18 heures. Un dossier de présentation peut être obtenu sur demande écrite motivée justifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée, après signature d’un engagement de confidentialité. Contact : Alain Niogret Tél. : +33 (0)4 72 84 76 10 Fax : +33 (0)4 72 84 76 19 [email protected] • Activité : SS2I Paris • Effectif : 60 salariés environ • Chiffre d’affaires prévisionnel 2015 HT : 10M€ dont 4M€ en régie Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises avant le 29/04/2016 à 17 heures. Un dossier de présentation peut être obtenu sur demande écrite motivée justifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée, après signature d’un engagement de confidentialité. M Carole Martinez 7, rue de Caumartin 75009 Paris www.bcm-aj.com e Contact : Barbara ELYE Tél. : +33 (0)1 47 24 40 13 Fax : +33 (0)1 47 21 35 05 [email protected] APPEL D’OFFRES DE REPRISE ENTREPRISE EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE - A CEDER ATELIERS MICHAUD ET CIE Activité : Fabrication de matériel pour le traitement de surfaces Site de fabrication : 34 chemin des bruyères - Decines Charpieu (69) Chiffre d’Affaires 01.01.15 au 31.12.15 : 6,1 millions d’€ HT Bail Commercial : loyer de 7.034 € HT/mois, terme au 30 septembre 2022 Surface des bâtiments à usage industriel : environ 3000 m2 - Effectif : 29 salariés Les offres de reprise doivent être déposées auprès de Maître Robert Louis MEYNET au plus tard le Lundi 25 avril 2016 à 12h Robert Louis MEYNET 128, rue Pierre Corneille 69003 LYON www.etude-meynet.com Administrateurs Judiciaires Associés Contact : Charlotte MARIE Tél. : 04.78.14.57.67 Fax : 04.78.14.57.68 [email protected] RECHERCHE DE PARTENAIRES OU REPRENEURS Société de prestations et études en ingénierie Emmanuel Hess Hélène Bourbouloux Jean-François Blanc Gaël Couturier Cécile Dür Nathalie Leboucher spécialisée dans la réalisation d’études instrumentation, électricité, automatisme, gestion documentaire et inspection. Chiffre d’affaires 2015 : 1 294 K€ - Effectif : 18 salariés - Siège social : Eure (27) La date limite de dépôt des offres de reprise est fixée au 6 mai 2016 à 14 h. Les tiers sont invités à remettre leur offre (conforme à l’article L. 642-2 du code de commerce) en 5 exemplaires (dont 1 non relié) à l’administrateur judiciaire. L’accès à une data room électronique sera autorisé au candidat sur demande écrite contenant présentation succincte du candidat à la reprise, après $(-*&%.,*&!# +) -!# &+)#*&*', de sa capacité économique et opérationnelle à intervenir dans un tel dossier et après régularisation d’un engagement +) .!#%+)#*&,"&*' et la signature du règlement. Les candidats intéressés sont invités à se manifester par télécopie ou e-mail auprès de : ! SELARL FHB - Me Cécile DUR, Administrateurs Judiciaires Associés 17, rue du Port – 27400 Louviers - www.fhbx.eu Fax : 02 32 61 45 35 / E-mail : [email protected] RECHERCHE DE CANDIDATS REPRENEURS RECHERCHE DE REPRENEURS EN CONCILIATION Recherche de repreneurs en Conciliation >,;!6!;C W WF=;J__J;!DF ); SJ!F;)FJF-) +) =Y=;CG)= +) ;E_E=9?7)!__JF-) ); =Y=;CG)= E_)-;?DF!A9)= +) =E-9?!;E THEE( *( @?B*8!;= W J_J?G) '!_J!?) K ?J+!DN 7!+ED =9?7)!__JF-)N H!DGE;?!)N %)=;!DF +4J--C=N BD?;) H_!F+E)N -D''?)M'D?;N !F;)?B#DF)N !F-)F+!)N )[;!F-;)9? 9$!''?( *3H''H!?(= H8 )-I-+I+G-& W . $*" U/ ); U''(,;!' H,;8(V W $ =J_J?!E= PB,HV!=H;!BD W :D9?H)7D!) >,;!'= # ,C*(? W \DF+= +) -DGG)?-) Q-_!)F;C_)O K :)?;!'!-J;!DF= B?D')==!DFF)__)= K :#JF;!)?= )F -D9?= K >-;!'= -D?BD?)_= 8J;) 3)+?)==)G)F; V9+!-!J!?) ` ( J7?!_ ,I.$ TJ +J;) _!G!;) +) +EBX; +)= D''?)= )=; '![E) J9 ` X EH! +G-% # -Y$GG '8) ,4/4 3779 +:)-/378"5.) #+2)3$+) 1.3 87/3) 1"/) %%%04!4,4/437790&3 1)34 4--)11"2:) 463(1 4--)6/4/"78 ,*.8 )8$4$)9)8/ ,) -78&",)8/"4:"/+ <_D!=M<DH!%FYM:JY)FF)M:?E;)!_M^7?)9[M\D?; +) \?JF-)MZD=!)?MT) SJF=MRJF;)=MR)7)?=M6?_EJF=M5J?!= \_JF+?!FM5J?!= TJ \JY);;)M3)FF)=M3D9)FM1D9?=M0)?=J!__)= APPEL D’OFFRES DE REPRISE EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE REGION BOURGOGNE Activité : Résidence de Tourisme et Accrobranche (6 niveaux de difficulté croissants) Moyens de production : 66 cottages pour 2/4, 4/6 ou 6/8 personnes Éléments chiffrés : CA HT au 31/12/2015 : 626 K€ Effectif : 6 salariés Me Éric Bauland 40, rue de Bonnel 69484 Lyon Cedex 3 www.bcm-aj.com >,;!6!;C W 1D9= ;?J7J9[ E_)-;?!A9)=N Hd;!G)F; ); !F+9=;?!)_N B_DGH)?!)N =JF!;J!?) ); -#J9''J%)N -_!GJ;!=J;!DF ); )F;?);!)FL 9$!''?( *3H''H!?(= H8 )-IG)I+G-& W , ,". "*aLII/ U''(,;!' W ,* PB,HV!=H;!BD W PB!?(; 9V!(D;AV( ` BJ?;!-9_!)?= ); )F;?)B?!=)= >,;!'= # ,C*(? W 'BD*= *( ,BEE(?,(L FH!V ,BEE(?,!HVL OBF!V!(?L EH;C?!(V 8J;) 3)+?)==)G)F; V9+!-!J!?) ` " D-;DH?) ,I.& TJ +J;) _!G!;) +) +EBX; +)= D''?)= )=; '![E) J9 ` V8D*! -% EH! +G-% # -" $ '8) ,4/4 3779 +:)-/378"5.) #+2)3$+) 1.3 87/3) 1"/) %%%04!4,4/437790&3 1)34 4--)11"2:) 463(1 4--)6/4/"78 ,*.8 )8$4$)9)8/ ,) -78&",)8/"4:"/+L DEVILLE INDUSTRIES CONCEPTION ET FABRICATION DE POÊLES DE CHAUFFAGE (BOIS, GRANULES) ET D’APPAREILS DE CUISSON DOMESTIQUE Redressement judiciaire : 7 avril 2016 Moyen de production : exploitation d’une usine à Charleville-Mézières (ICPE) Marques : « DEVILLE » et « DEVILLE CONCEPT » Site internet : www.deville.fr Distribution : grossistes, revendeurs-installateurs et artisans Effectif : 79 salariés (production : 35 / fonctions support : 44) Chiffre d’affaires : 2015 : 11,5 M€ / 2014 : 13,5 M€ / 2013 : 17,5 M€ 0+ &+($ 2!1!($ &$ &%,-( &$) .##*$) $)( /"%$ +' Vendredi 13 mai 2016 à 16 heures Merci d’écrire au cabinet de Me Jonathan EL BAZE (SCP THEVENOT PERDEREAU MANIERE EL BAZE) 42, rue de Lisbonne - 75008 Paris Email : [email protected] ; [email protected] .%%(9 # 31 "181+;$$' )3>%8;$&7=6>- 1!;(9 97:&186;> ",6& >&:1:>'>&8 "> %$&/">&871378) >8 remise d’une note de présentation succincte du candidat à la reprise. Merci d’indiquer la référence du dossier : HC 2564 RETROUVEZ UNE SÉLECTION D’ANNONCES SUR : reprise-entreprise.lesechos.fr REDRESSEMENT JUDICIAIRE RECHERCHE DE REPRENEURS/ PARTENAIRES Activités : Négoce en gros de matériaux de construction - Exploitation d’un magasin de vente au détail de bricolage - Exploitation d’un magasin de vente au détail de cuisine et menuiserie Localisation géographique : FOLSCHVILLER (57) Chiffre d’affaires : - au 31 décembre 2013 (12 mois) : 8 797 941 € - au 31 décembre 2014 (12 mois) : 7 465 322 € Effectif : 24 salariés (hors mandataires sociaux) En application de l’article L. 642-1 du Code de Commerce, les candidats intéressés par la mise en œuvre d’un plan de redressement par voie de continuation ou de cession sont priés de noter que les propositions doivent être déposées auprès de la SELAS C.M. WEIL & N. GUYOMARD - Administrateurs Judiciaires Associés, 28 rue de Lattre de Tassigny, 67300 SCHILTIGHEIM, Tél. : 03.88.83.03.16 - Fax : 03.88.81.67.47 - Mail : [email protected] au plus tard le 13 mai 2016 à 16 heures en 9 exemplaires. 2& "$997>; "> !;)9>&8187$& 9>;1 ;>'79 96; 31 019> ",6&> 3>88;> "> %$&<$;8 )'1&1&8 "6 %1&"7"18- 56987/1&8 "> 91 =61378) >8 "> 91 %1!1%78) # !;)9>&8>; 6&> )4>&86>33> $<<;> >8 1!;(9 97:&186;> ",6& >&:1:>'>&8 "> %$&/">&871378)* APPEL D’OFFRES Recherche d’offres de cession totale SARL CUTTING BELFORT (25530 LANDERESSE) Activité : Oxycoupage / mécano-soudure (site : 90300 CRAVANCHE) Chiffre d’affaires 2014/2015 : 3 873 K€ (clôture au 30 septembre 2015) Effectif actuel : 11 salariés Date limite de dépôt des offres : Mercredi 11 Mai 2016 à 12 h Une note de présentation sera adressée sur demande écrite précisant l’identité ,< /NJ,!,N> B*FB*J*<B *> e<@>!SNJ> ,* @N /NFN/!>I /HKK*B/!Nb* *> SJNJ/!GB* à intervenir dans une telle affaire. 5H<> /NJ,!,N> ,H!> @* KNJ!(*@>*B FNB I/B!> N<FBG@ ,* c SELARL AJ PARTENAIRES Maître Maurice PICARD, Administrateur Judiciaire 22, Rue du Cordier – CS 30107 – 01003 BOURG EN BRESSE Tél. : 04.74.45.92.00 - Fax : 04.74.45.92.11 - Courriel : [email protected] RECHERCHE DE PARTENAIRES DANS LE CADRE D’UN REDRESSEMENT JUDICIAIRE Dénomination sociale : SELARL PHARMACIE DE LA ROQUETTE Activité : Pharmacie située dans le centre ville d’Arles (13) Chiffre d’affaires HT actuel / mois : 85 à K.Euros / mois environ Nombre de salariés : 3 personnes Locaux d’activité : bH]*B ,* - YP a<BH@ \5OKH!@ FH<B <J* @<F*BS/!* ,* 0++K2 Date limite de remise des offres auprès de l’étude : le 11 mai 2016 Si vous souhaitez des informations complémentaires, merci de contacter : SELARL de SAINT-RAPT & BERTHOLET, Monsieur Antoine MANENT 75 rue Paul Sabatier – 13090 AIX EN PROVENCE Tél: +33 (0) 442 66 56 60 - Fax : +33 (0) 442 65 20 96 Courriel : [email protected] LIQUIDATION JUDICIAIRE AVEC POURSUITE D’ACTIVITÉ Cession entreprise de conseil en organisation et management de la performance, ingénierie financière organisé autour de trois pôles : Finance – Management des risques – Ingénierie R&D Portefeuille clients : Banques - Encours contrats : 1 200 K€ CA 07/2014 à 12/2015 : 3M€ - Salariés : 19 Délai de réception des offres : 2 mai 2016 à 12h en l’étude de : SCP BTSG, 15 rue de l’Hôtel de Ville 92200 NEUILLY-SUR-SEINE Contact : [email protected] / 01.41.96.83.06 Les informations nécessaires à la formulation d’une offre de reprise sont disponibles sur notre data room : www.btsg.eu, les codes d’accès seront communiqués à tout candidat intéressé sur demande écrite et personnalisée par mail à l’adresse ci-dessus. SOCIÉTÉ EN PROCÉDURE COLLECTIVE RECHERCHE PARTENAIRE / CESSIONNAIRE Localisation : Boulogne Billancourt Avenue Jean Jaurès (Hauts de Seine) Activité : Restauration Italienne Chiffre d’affaires : Exercice 2014 : 797 K€ - Exercice 2015 (prov) : 700 K€ Effectif : 8 salariés Date limite de dépôt de l’offre : 9 mai 2016 à 12h Pour tous renseignements : Me Francisque GAY - Administrateur Judiciaire 3, avenue de Madrid - 92200 Neuilly/Seine Télécopie : 01 55 62 06 41 - Email : [email protected] CESSION D’ENTREPRISE Siège social : NOISY LE GRAND (93160) Activité : Formation continue auto-écoles groupe lourd Effectif : 4 salariés - C.A. 2015 : 550 K€ à l’égard de laquelle une procédure de redressement judiciaire a été ouverte par le Tribunal de Commerce de BOBIGNY par jugement en date du 22 mars 2016. Maître Frédéric BRUNET, Administrateur Judiciaire, demeurant à MEAUX (77100) 1, Allée Jacques Prévert Tél : 01.60.24.41.34 - Fax : 01.60.24.82.74 - Email : [email protected] Invite tout candidat intéressé par la reprise de cette société à lui adresser une offre de rachat conformément aux dispositions de l’Article L.642-1 et suivants du Code de Commerce, au plus tard le 9 Mai 2016 à 10h00 APPEL D’OFFRE DE REPRISE D’ENTREPRISE Groupe de quatre sociétés traiteur / évènementiel. Plusieurs contrats récurrents avec de grands comptes Société holding / services centraux 6!G&* @H/!Nb S_I # 74V^[6 Ud)0'MT a((*/>!(c ' @NbNB!I@ =$!((B* ,8N((N!B*@ *J -M0) Ud KH!@T ,* 00 Y2 *> *J -M0' UL!bNJ FBH:!@H!B*T ,* %+- Y2 Réceptions 6!G&* @H/!Nb S_I # 74V^[6 Ud)0'MT a((*/>!(c -+ @NbNB!I@ S_*@ $HB@ *_>BN@ :NB!NLb*@ =$!((B* ,8N((N!B*@ *J -M0) Ud KH!@T ,* 0PM0% Y2 *> *J -M0' UL!bNJ FBH:!@H!B*T ,* 0Pd'd Y2 Location de matériel / approvisionnement en eaux et alcools 6!G&* @H/!Nb S_I # 74V^[6 Ud)0'MT a((*/>!(c ' @NbNB!I@ =$!((B* ,8N((N!B*@ *J -M0) Ud KH!@T ,* +++ Y2 *> *J -M0' UL!bNJ FBH:!@H!B*T ,* %Md Y2 Laboratoire de production 6!G&* @H/!Nb S_I # 74V^[6 Ud)0'MT a((*/>!(c 0" @NbNB!I@ S_*@ $HB@ *_>BN@ :NB!NLb*@ =$!((B* ,8N((N!B*@ *J -M0) U0- KH!@T ,* -P"'M Y2 *> *J -M0' UL!bNJ FBH:!@H!B*T ,* 0P)%0 Y2 # b8I&NB, ,*@D<*bb*@R ) FBH/I,<B*@ ,!@>!J/>*@ ,* 7*,B*@@*K*J> Z<,!/!N!B* HJ> I>I H<:*B>*@ FNB e<&*K*J>@ *J ,N>* ,< -" eNJ:!*B -M0%P La SELARL BARONNIE - LANGET, FB!@* *J bN F*B@HJJ* ,* Maître Gilles BARONNIER A,K!J!@>BN>*<B Z<,!/!N!B*R @!@* # V9^aV5 647 WA7Va Ud)0+MT Q 0) 7<* ,< 3!N,</ Q 5IbP c M0 )f "0 f% "% Q `N_ c M0 )f "0 f) )MR =H<BB!*b c KNJ<*bPLH<]*BCLNBHJJ!*PHB& O KNB!*P(*BB*!BNCLNBHJJ!*PHB&R !J:!>* >H<> /NJ,!,N> !J>IB*@@I FNB bN B*FB!@* ,* /*@ 6H/!I>I@ # b<! N,B*@@*B <J* H((B* ,* /*@@!HJ /HJ(HBKIK*J> N<_ ,!@FH@!>!HJ@ ,*@ AB>!/b*@ XP %+0Q0+ *> XP %)-Q- [[ ,< =H,* ,* /HKK*B/*R N< Fb<@ >NB,R le Vendredi 13 Mai 2016 à 12 Heures 00, en son Etude. 32 // Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos fusions // acquisitions // cessions // partenariats // reprises VOUS SOUHAITEZ PARAÎTRE DANS CETTE RUBRIQUE // [email protected] SARAH MEDARD 01 49 53 67 82 – SYLVAIN BASSOULS 01 49 53 67 18 ENTREPRISES COMMERCIALES & INDUSTRIELLES RECHERCHE PARTENAIRE/REPRENEUR APPEL D’OFFRES / RECHERCHE DE REPRENEURS ADMINISTRATEUR JUDICIAIRE RECHERCHE REPRENEUR DANS LE CADRE D'UN PLAN DE CESSION (OU D'UNE PRISE DE PARTICIPATION DANS LE CAPITAL) D'UNE ENTREPRISE AYANT POUR ACTIVITE LA COMMERCIALISATION DE VETEMENTS ET ACCESSOIRES POUR HOMMES(PRET A PORTER) SOUS SA PROPRE MARQUE AU TRAVERS D'UN RESEAU COMPOSE DE 67 MAGASINS dont : - 32 magasins en exploitation directe (Articles L.631-13 et R.631-39 du Code de Commerce) « TABLAZAIRE » (En redressement judiciaire) 1/ conception et fabrication d’élévateurs de nacelle sur porteur Roquefort (40) + 4 sites SAV 2/ fabrication de pylônes et activité de mécano soudure Sarbazan (40) 3/ conception et fabrication de tables élévatrices Bouzincourt (80) FONDS DE COMMERCE DE RESTAURATION SOUS L’ENSEIGNE « TABLAPIZZA » 500 m2 - 140 places assises - Centre commercial Ruban Bleu 44600 Saint -Nazaire Chiffres d’affaires TTC 2015 : 720 K€ Effectif actuel : 10 CDI + 1 contrat de professionnalisation Le délai de réception des offres est fixé au : LUNDI 9 MAI 2016 A 12 HEURES En l’étude de Maître Gérard Philippot, Administrateur judiciaire - 35 magasins exploités par des franchisés 60, rue de Londres 75008 Paris - Tél. : 01 44 70 75 40 - Fax : 01 45 22 97 13 - E-mail: [email protected] - Chiffre d'affaires 2015 : 17 M € (72 magasins) L’accès aux informations sera donné sur demande écrite et personnalisée NFBG@ B*>H<B ,8<J *J&N&*K*J> ,* /HJS,*J>!Nb!>IP (En redressement judiciaire) CA 2015 - EFFECTIF : 1 / 8.915 K€ - 74 salariés 2 / 1.771 K€ - 22 salariés 3/ 1.190 K€ - 10 salariés - Chiffre d'affaires 2014 : 19 M € CID & Associés – Isabelle DIDIER - Selarl d’Administrateur Judiciaire Recherche prise de participation majoritaire ou reprise totale Restaurant situé sur un emplacement de premier ordre dans le quartier d’affaires de la Défense Le fonds de commerce est très bien situé au 22, 24 allée de l’arche en face du CNIT et proche du pôle universitaire Léonard DE VINCI. Beaucoup de passage. Restaurant de 301 m² avec une réserve de 99m², non attachée au restaurant et accessible par un ascenseur situé à quelques mètres du restaurant. Grande façade d’environ 30 m, 200 places assises à l’intérieure, 160 en terrasse et 10 places au bar. Licence III, espace bar, 1 ballon d’eau chaude de 50 L. Climatisation réversible et rideau de fer, cuisines, rangements et WC avec accès handicapé. Bail 3-6-9, loyer 40 351 € HC HT/trimestre, 7 salariés en CDI, CA 2015 : 540 000 € / CA 2014 : 581 321 € / CA 2013 : 669 871€. Prêt à échoir de 460 K€. Le restaurant a généré un CA de 1 031 000 € en 2007. Date limite de remise des offres : le 29 avril 2016 à 10 h Pour tout renseignements s’adresser à : CID & Associés - 3, avenue Beauséjour 92500 Rueil Malmaison - Tél : 09.72.42.16.15 - Mail : [email protected] Effectif : 113 salariés ( dont siège social : 17 ; réseau : 96) Date limite de dépôt des offres : 9 mai 2016 à 12 H Contacter par courrier, par télécopie ou par mail : Maître Xavier HUERTAS 4, rue de l'Opéra 06359 NICE CEDEX 4 Email : [email protected] Télécopie N° 04.93.80.59.48 UN ACCES A UNE DATA ROOM ELECTRONIQUE SERA DONNE APRES SIGNATURE D’UN ENGAGEMENT DE CONFIDENTIALITE Le délai de réception des offres de reprise dans le cadre des dispositions des articles L.631-13, L.642-2 et R.631-39 du Code de Commerce a été fixé au : Mercredi 11 mai 2016 à 12 heures En l’étude de Maître Gérard Philippot, Administrateur judiciaire 60, rue de Londres 75008 Paris Tél. : 01 44 70 75 40 - Fax : 01 45 22 97 13 - E-mail: [email protected] L’accès au dossier d’ information via une data room électronique doit être sollicité par écrit auprès de Maître Gérard PHILIPPOT. la cote hebdomadaire des opcvm Nom du fonds Vocation Valeur Unitaire hors frais au Variation Variation Variation en % 13.04.2016 % en % ou dernier depuis le en 1 an 3 ans cours connu 31/12/15 Date Net en euros Dernier revenu distribué CARMIGNAC GESTION 24, place Vendôme - 75001 Paris - Tél. : 01.42.86.53.35 Contacts Clientèle Privée : Alexandre COMBES & Joël GRESSE Contact Clientèle Institutionnelle : Jacques GERBI Contact Distribution Externe : Ariane TARDIEU Carmignac Emerging Patrimoine A EUR Acc (LU0592698954) C 103,74 + 1,48 - 13,84 - 9,15 Performance Depuis le 31/12/2015 Performance 1 an Performance 3 ans Federal Opportunité Equilibre (FR0010292920) 131,59 125,83 11/04/2016 - 4,38 1,99 12,06 Federal Croissance (FR0000987703) 64,57 63,27 12/04/2016 - 2,01 - 11,97 12,42 Federal APAL (FR0000987950) 279,36 274,79 12/04/2016 - 1,64 - 24,34 1,37 Federal Actions Ethiques (FR0000442949) 133,69 128,69 12/04/2016 - 3,74 - 1,42 47,26 FCP Actions Internationales C 1075,01 - 4,66 - 20,99 + 15,38 Carmignac Grande Europe A EUR Acc (LU0099161993) SICAV Actions européennes (PEA) C 163,82 - 4,17 - 17,42 + 9,17 Carmignac Euro-Entrepreneurs A EUR Acc (FR0010149112) FCP petites et moy. capital. europ. C 279,55 - 4,98 - 12,46 + 32,99 Carmignac Emergents A EUR Acc (FR0010149302) FCP Actions pays émergents C 785,29 - 0,42 - 16,00 + 4,78 Carmignac Emerging Discovery A EUR Acc (LU0336083810) SICAV P&M cap. pays émergents C 1271,11 + 1,47 - 11,95 + 10,61 Carmignac Commodities A EUR Acc (LU0164455502) SICAV Actions ressources naturelles C 252,39 + 4,98 - 20,34 - 7,28 Carmignac Patrimoine A EUR Acc (FR0010135103) FCP Mixte diversifié international C 615,67 - 1,49 - 14,40 + 8,29 Carmignac Euro-Patrimoine A EUR Acc (FR0010149179) FCP Mixte diversifié européen C 282,82 - 1,31 - 13,61 - 7,38 Carmignac Investissement Latitude A EUR Acc (FR0010147603) FCP Mixte diversifié international C 238,97 - 5,12 - 22,25 - 1,83 Carmignac Profil Réactif 100 A EUR Acc (FR0010149211) Fonds de fonds dynamique C 176,15 - 3,20 - 23,24 - 4,99 Carmignac Profil Réactif 75 A EUR Acc (FR0010148999) Fonds de fonds mixte dynamique C 195,50 - 2,80 - 20,65 - 5,51 22, boulevard Malesherbes - 75008 Paris Tél. : 01.42.89.00.00 - Fax : 01.42.89.62.29 - www.kblrichelieu.com Contact Clientèle Privée : Christian DE WITT Contact Clientèle Professionnelle : Marie FERNANDES Carmignac Profil Réactif 50 A EUR Acc (FR0010149203) Fonds de fonds mixte équilibré C 164,00 - 1,67 - 16,54 - 4,91 Richelieu France (FR0007373469) Carmignac Global Bond A EUR Acc (LU0336083497) SICAV Obligations Internationales C 1292,65 + 1,04 - 7,56 + 10,76 Richelieu Spécial (FR0007045737) Carmignac Sécurité A EUR Acc (FR0010149120) FCP Obligations libellées en euros C 1730,79 + 0,91 + 0,19 + 5,75 Carmignac Capital Plus A EUR Acc (LU0336084032) SICAV Monétaire dynamique C 1142,41 - 1,14 - 5,20 + 1,53 CAC 40 depuis le 31/12/2015 : - 3,16 % Date VL FEDERAL FINANCE GESTION Carmignac Investissement A EUR Acc (FR0010148981) MSCI AC WORLD INDEX FREE depuis le 31/12/2015 : - 3,62 % Dernière VL 1 allée Louis Lichou - 29480 Le Relecq-Kerhuon Service Relations Clientèle : N° Cristal 09.69.32.88.32 (appel non surtaxé) [email protected] www.federal-finance.fr Cotations : 01.42.61.62.00 site Internet : www.carmignac.fr SICAV Actions Internationales VL au 31/12/2015 Nom du fonds Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Elles ne sont pas constantes dans le temps. Les documents d’Information Clé pour l’Investisseur et les prospectus des FCP sont disponibles sur le site www.federal-finance.fr Date Net Val. Unit. Hors frais au 12/04/16 ou dernier cours connu en euros Actions françaises, PEA - C 430,26 -8,32 -11,23 Actions françaises, PEA - C 187,06 -7,79 -14,48 Nom du fonds Vocation Dernier revenu distribué KBL RICHELIEU GESTION Variation Variation en % en % depuis le 1 an 31/12/15* glissant Richelieu Croissance PME (FR0010092197) Actions françaises, PEA - C 177,58 -4,87 1,43 KBL Richelieu Medium Companies (FR0011689330 ) Actions européennes, PEA - C 109,06 -5,86 -2,82 Richelieu Europe Quality (FR0000989410) Actions européennes, PEA - C 150,47 -6,53 -12,93 KBL Richelieu Flexible (FR0000029944) Diversifié, PEA - C 532,54 -5,74 -15,62 Richelieu Harmonie 50 (FR0000986846) Diversifié - C 155,57 -3,58 -7,67 Certains des fonds ci-dessus possèdent des parts de distribution et/ou des parts en autres devises. Les fonds KBL Richelieu Gestion peuvent être directement achetés soit auprès de votre banquier habituel par simple instruction précisant le nombre de parts et le code ISIN, soit La liste complète est disponible sur le site www.carmignac.fr auprès du gérant ou du dépositaire. ABONNEZ-VOUS MAINTENANT AUX ECHOS. abonnement.lesechos.fr FINANCE & MARCHES // 33 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 euronext séAncE du 14 - 04 - 2016 CaC 40 : 4511,51 (0,47 %) neXt 20 : 9609,62 (-0,06 %) CaC larGe 60 : 4986,48 (0,42 %) CaC all-tradaBle : 3500,67 (0,40 %) Date De ProroGation : 26 aVril srD suite CAC 40 Valeurs mnémo / info / ost isin / Devise / Date Détach. / Div accor (ac) R a fr0000120404 air liQuiDe (ai) R 06/05/15 0,48 a fr0000120073 18/05/15 2,55 a airBus GrouP (air) R nl0000235190 01/06/15 1,02 arcelormittal (mtp) a lu0323134006 aXa (cs) R 08/05/15 0,17 a fr0000120628 11/05/15 0,95 BnP PariBas (bnp) R a fr0000131104 BouYGues (en) R 20/05/15 1,5 a fr0000120503 caP-Gemini (cap) R 28/04/15 1,6 a fr0000125338 carreFour (ca) R 18/05/15 1,2 a fr0000120172 17/06/15 0,68 creDit aGricole (aca) R a fr0000045072 Danone (bn) R fr0000120644 enGie (enGi) R 28/05/15 0,35 a 07/05/15 1,5 a fr0010208488 13/10/15 0,5 essilor international (ei) R a fr0000121667 KerinG (Ker) R fr0000121485 KlePierre (li) R fr0000121964 l.V.m.H. (mc) R 19/05/15 1,02 a 21/01/16 1,5 a 17/04/15 0,69 a fr0000121014 01/12/15 1,35 laFarGeHolcim (lhn) a ch0012214059 leGranD (lr) R a fr0010307819 l'oréal (or) R 02/06/15 1,1 a fr0000120321 micHelin (ml) R 05/05/15 2,7 a fr0000121261 26/05/15 2,5 ouv vol. nb titres 39,22 804386 235.423.980 101 787222 344.225.238 57,38 2904890 778.198.822 4,9 41968143 3.065.710.869 22,01 9676233 2.427.738.292 45,5 4079776 1.246.406.687 30,37 1257618 345.135.316 81,95 475263 172.181.500 25,24 3887642 738.470.794 9,749 6327949 2.639.326.957 61,93 1583881 654.951.200 13,82 4133483 2.435.285.011 110,1 514775 216.477.934 154,8 377344 126.279.322 42,575 691987 314.356.063 152,25 963996 506.980.299 44,73 529246 606.909.080 50,8 825593 266.933.960 157,65 627233 562.983.348 92,6 562324 181.902.182 clot + haut + bas 38,625 39,25 38,445 101,3 101,65 100,55 56,87 57,82 56,18 4,914 5,04 4,766 22,025 22,265 21,87 45,66 45,97 44,91 30,555 30,78 30,29 81,7 82,28 81,52 25,15 25,33 24,965 9,826 9,858 9,576 62,67 62,77 61,7 13,845 13,855 13,62 110,55 111,1 109,85 154,5 155 152,65 42,325 42,665 42,08 153,5 154,15 151,65 44,73 44,905 44,29 50,11 50,99 50,07 159,6 160,2 156,75 92,78 92,78 91,93 % Veil % mois % 52 s. - 0,37 - 1,39 - 21,88 + 0,1 + 1,81 - 16,9 - 1,28 - 5,86 - 6,97 - 0,18 +30,42 - 31,24 - 0,14 + 1,9 - 8,84 + 0,87 - 4,38 - 19,61 + 0,64 -16,25 - 19,04 - 0,05 + 3,1 + 2,69 + 0,1 + 2,61 - 22,76 + 0,86 - 7,3 - 29,71 + 1,2 - 1,89 - 3,32 + 0,29 - 1,95 - 27,68 + 0,5 - 2,21 - 2,04 - 0,64 - 7,68 - 11,44 - 0,29 + 4,74 - 11,24 - 0,68 - 3,76 - 8,77 + 0,02 +12,87 - 1,38 + 3,84 - 4,52 + 1,24 + 1,08 - 10,14 + 0,18 + 6,66 - 1,82 % an bpa + haut an per + bas an rDt - 3,45 40,36 29,96 2,46 - 2,27 102,95 90,77 2,52 - 8,27 63,45 49,96 2,11 + 61,95 -0,6 5,04 2,017 - 12,7 24,82 18,8 4,31 - 12,58 52 37 3,29 - 16,39 38,595 28,73 5,24 - 4,56 85,39 67,7 1,47 - 5,63 26,7 22,255 2,7 - 9,69 10,84 7,591 3,56 + 0,63 65,78 57,49 2,39 - 15,19 16,19 12,96 3,61 - 3,91 116,5 102,1 0,92 - 2,18 167,85 138,65 0,97 + 3,26 42,735 35,605 + 5,94 163,45 130,75 0,88 - 4,38 46,28 30,33 - 4 51,74 41,54 2,2 + 2,77 162,2 142,65 1,69 + 5,55 92,8 77,4 2,7 Valeurs mnémo / info / ost isin / Devise / Date Détach. / Div noKia (noKia) a fi0009000681 oranGe (ora) R a fr0000133308 07/12/15 0,2 a PernoD-ricarD (ri) R 16/11/15 0,98 a fr0000120693 PeuGeot (uG) R fr0000121501 02/06/11 1,1 PuBlicis GrouPe (pub) R a fr0000130577 renault (rno) R 02/06/15 1,2 a fr0000131906 saFran (saf) R 13/05/15 1,9 a fr0000073272 21/12/15 0,6 saint-GoBain (sGo) R a fr0000125007 sanoFi (san) R 10/06/15 1,24 a fr0000120578 11/05/15 2,85 scHneiDer electric (su) R a fr0000121972 30/04/15 1,92 société Générale (Gle) R a fr0000130809 soDeXo (sW) R 26/05/15 1,2 a fr0000121220 solVaY (solb) 08/02/16 2,2 a be0003470755 tecHniP (tec) R 19/01/16 0,99 a 29/04/15 2 a fr0000131708 total (fp) R fr0000120271 21/03/16 0,61 uniBail-roDamco (ul) fr0000124711 Valeo (fr) LR 23/03/16 4,85 a fr0000130338 Veolia enV. (vie) R 28/05/15 2,2 a fr0000124141 Vinci (DG) R 05/05/15 0,7 a fr0000125486 ViVenDi (viv) R 10/11/15 0,57 a fr0000127771 01/02/16 1 ouv vol. nb titres 5,403 3193611 3.992.863.716 15,07 7905919 2.648.885.383 99,04 441198 265.421.592 14,055 3665035 808.615.449 63,16 489036 222.543.290 87 984326 295.722.284 61,05 809211 417.029.585 40,215 2122028 560.943.439 76,45 3685394 1.305.696.759 55,81 1657573 588.734.472 33,97 4523514 806.239.713 95 467566 157.132.025 88,01 355357 105.876.416 50,34 718188 119.024.484 42,3 6720406 2.454.003.592 244,5 375337 98.726.004 133,05 234100 79.462.540 21,275 1405986 563.364.823 65,01 1897501 589.330.534 18,775 4160889 1.368.418.707 srD Valeurs mnémo / info / ost isin / Date Détach. coupon / Div aB science (ab) g A : indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : bénfice par action. PER : price earning ratio. les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année civile. les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres a pour les capitalisations supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et c pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros. L : valeurs de l’indice cacnext20. R : valeurs de l’indice caclarge60. G : valeurs de l’indice cacmid60. g : valeurs de l’indice cacsmall. les bénéfices par action : source facset Jcf estimates. mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos-comfi.fr clot + haut + bas 5,519 5,521 5,363 15,09 15,15 14,95 99,8 100,4 99,01 14,085 14,115 13,855 63,04 63,23 62,75 88,1 88,1 86,33 61,04 61,29 60,74 40,3 40,48 39,785 77,3 77,61 76,25 56,59 56,59 55,78 34,075 34,47 33,28 93,07 96,15 92,56 87,72 88,22 87,27 50,36 50,88 49,58 42,815 42,895 41,955 240,65 244,75 239,4 133,45 133,45 131,4 21,285 21,335 21,08 65,84 65,84 64,68 18,8 18,94 18,7 % Veil % mois % 52 s. + 2,3 + 0,84 - 19,9 + 0,27 - 8,24 - 4,91 + 0,78 - 2,59 - 11,92 + 0,18 - 7,61 - 11,33 - 0,03 + 4,63 - 14,49 + 1,32 + 4,61 - 1,16 + 0,1 + 9,94 - 9,76 + 0,55 + 5,96 - 3,36 + 1,71 + 3,12 - 21,06 + 1,2 + 1,62 - 21,52 + 0,77 - 6,85 - 25,49 - 3,14 - 3,05 - 0,44 - 0,11 - 0,07 - 32,41 - 0,32 + 1,13 - 19,8 + 0,59 + 1,75 - 12,14 - 1,21 - 2,55 - 5,65 + 0,53 - 0,3 - 5,82 + 0,05 + 2,21 + 13,88 + 1,45 + 1,92 + 16,63 + 0,29 - 1,83 - 21,5 % an bpa + haut an per + bas an rDt - 15,35 6,987 5,05 - 2,55 16,67 14,045 1,33 - 5,13 108,85 92,2 0,98 - 13,08 15,98 11,71 + 2,7 63,8 49,945 1,9 - 4,89 91,52 66,15 2,16 - 3,68 63,62 48,865 0,98 + 1,13 40,48 31,47 3,08 - 1,65 79,13 66,44 3,69 + 7,67 57,79 45,315 3,39 - 19,96 42,04 26,61 3,52 + 3,25 96,57 81,75 2,36 - 10,88 98,39 70,52 + 10,11 52,24 35,11 3,97 + 3,76 43,43 35,21 1,43 + 2,67 252,95 212,05 - 6,38 141,15 101,65 1,65 - 2,65 22,67 19,89 3,29 + 11,33 66,69 55,91 0,87 - 5,34 20,315 16,295 5,32 Valeurs françaIses ouv vol. nb titres B 16,19 498735 fr0010557264 35.006.811 aBc arBitraGe (abca) g B 5,94 89131 fr0004040608 17/12/15 0,2 56.733.410 acantHe DeV. (acan) g c 0,52 105219 fr0000064602 17/08/15 0,27 147.125.260 aéroPorts De Paris (aDp) G a 108,5 66027 fr0010340141 08/12/15 0,7 98.960.602 aFFine re (iml) g c 17,1 4080 fr0000036105 06/05/15 1 10.056.071 air France-Klm (af) G a 8,233 1757734 fr0000031122 14/07/08 0,58 300.219.278 aKKa tecHnoloGies (aKa) g B 28,49 eX-Da 13/05/14 8445 fr0004180537 02/07/15 0,5 18.434.264 alBioma (abio) g B 13,75 28277 fr0000060402 08/06/15 0,32 29.734.932 alPes (cie Des ) (cDa) g B 14,62 1676 fr0000053324 15/03/16 0,4 24.317.726 alstom (alo) LR a 23,65 1499999 fr0010220475 04/07/13 0,84 219.127.044 altamir (lta) g B 10,78 13374 fr0000053837 19/05/15 0,5 36.512.301 altarea (alta) g a 195,05 2669 fr0000033219 01/07/15 10 12.705.497 alten (ate) G a 55,05 17984 fr0000071946 23/06/15 1 33.665.775 altran tecHnoloGies (alt) G a 12,445 248799 fr0000034639 08/05/15 0,15 175.800.265 amunDi (amun) G a 40,645 20408 fr0004125920 167.245.237 anF immoBilier (anf) g B 24,2 1746 fr0000063091 10/06/15 1,1 19.009.271 aPril GrouP (apr) B 11,52 118 fr0004037125 07/05/15 0,42 40.904.135 arcHos (JXr) g c 1,92 160881 fr0000182479 31.284.957 areVa (areva) a 4,142 21453 fr0011027143 383.204.852 arKema (aKe) L a 69,88 239924 fr0010313833 12/06/15 1,85 74.474.950 artPrice.com (prc) g c 9,5 7863 fr0000074783 6.651.515 assYstem (asY) g B 23,98 eX-D oP 12/03/14 1740 fr0000074148 22/06/15 0,75 22.218.216 atos oriGin (ato) LR a 78,54 783865 fr0000051732 04/06/15 0,8 103.579.756 aurea (aure) c 5,1 8477 fr0000039232 29/06/15 0,1 11.990.468 aVanQuest (avQ) g c 0,08 eX-Ds 13/05/15 2337290 fr0004026714 375.222.555 aVenir telecom (avt) g c 0,06 eX-Ds 09/03/15 40053 fr0000066052 21/10/11 0,05 110.501.888 aXwaY soFtware (aXW) g B 19,3 4751 fr0011040500 01/07/15 0,4 20.568.138 Bénéteau (ben) a 12,29 36790 fr0000035164 03/02/16 0,06 82.789.840 Bic (bb) G a 135,5 31463 fr0000120966 18/05/15 2,85 47.934.132 BiomérieuX (bim) G a 109,6 41291 fr0010096479 05/06/15 1 39.453.740 Boiron (boi) g a 71,12 4348 fr0000061129 03/06/15 1,5 19.441.713 Bolloré (bol) G a 3,459 DiV 100 01/12/14 1158248 fr0000039299 08/09/15 0,02 2.892.780.534 BonDuelle (bon) g B 25,65 5758 fr0000063935 06/01/16 0,43 32.000.000 Bureau Veritas (bvi) L a 20,69 569431 fr0006174348 02/06/15 0,48 442.000.000 casino (co) LR a 54,44 745811 fr0000125585 14/05/15 3,12 113.197.686 catana GrouP (catG) g c 0,55 227836 fr0010193052 26.382.454 ceGeDim (cGm) g B 25,25 332 fr0000053506 01/07/11 1 13.997.173 clot % Veil % an bpa + haut % mois + haut an per + bas % 52 s. + bas an rDt 17,18 17,32 16,06 5,97 5,98 5,91 0,53 0,55 0,52 109,75 110,55 108,4 17,05 17,13 16,93 8,187 8,326 8,142 28,58 28,59 28,05 13,8 13,88 13,71 14,65 14,7 14,62 23,59 23,77 23,11 10,71 10,78 10,68 199,4 199,5 194,5 55,21 55,8 55,05 12,485 12,545 12,36 40,295 40,89 40,2 23,98 24,29 23,8 11,6 11,6 11,51 1,88 1,93 1,88 4,102 4,18 4,102 69,69 70,4 69,32 9,53 9,68 9,3 23,79 23,98 23,7 75,71 80 75,31 5,35 5,35 5,1 0,08 0,09 0,08 0,06 0,07 0,06 19,38 19,58 18,6 12,33 12,48 12,255 135,65 136,9 135,45 110,9 110,9 109,1 71,5 72,2 71,04 3,45 3,481 3,423 25,65 25,71 25,47 20,6 20,69 20,515 53,6 54,85 52,97 0,54 0,56 0,53 24,54 25,25 24 + 6,51 + 40,47 +51,77 17,32 + 6,18 8,62 + 0,68 + 16,37 +13,71 5,98 + 16,6 4,61 + 20,45 +10,42 0,55 + 35,9 0,42 - 0,86 + 2,38 + 0,05 112,2 - 3,73 96,75 - 0,29 + 4,28 + 6,56 17,6 - 18,11 14,15 - 0,56 + 16,62 - 2,66 8,837 + 0,38 6,68 + 1,2 - 3,93 + 2,62 29,76 + 0,44 23,76 + 1,17 - 7,69 - 1,36 15 - 24,18 11,55 + 0,07 - 5,36 - 2,33 15,59 - 15,46 13,01 + 2,34 - 16,24 + 5,29 28,375 - 20,65 19,8 - 0,65 - 4,2 + 3,28 11,17 - 7,99 8,86 + 2 + 8,37 +14,6 202,5 + 6,38 158 + 0,18 + 3,37 + 4,68 55,8 + 22,69 43,725 + 0,32 + 1,18 + 7,63 12,545 + 32,86 9,72 - 0,68 - 6,88 - 2,83 44,7 - 10,46 33,65 - 0,91 + 15,29 + 5,5 24,49 - 2,52 18,9 + 0,87 - 2,52 - 0,43 12,81 - 10,77 11,01 - 0,53 + 4,44 +11,9 2,16 - 19,31 1,03 - 1,16 - 24,37 + 1,26 5,55 - 51,52 3,26 - 0,44 + 7,9 + 8,15 70,4 - 6,14 48,17 - 1,24 - 28,51 - 5,27 13,24 - 35,91 8,34 - 0,75 - 1 - 0,42 24,95 + 19,55 20,27 + 2,17 - 2,25 + 9,11 80 + 11,27 62,32 + 3,88 - 0,56 5,6 - 1,47 4,48 - 11,11 -33,33 0,14 - 51,46 0,07 - 33,33 -14,29 0,08 - 70 0,03 - 0,36 - 20,57 - 1,67 24,4 + 4,42 18,6 + 2,75 - 4,49 - 2,07 12,96 - 14,26 9,649 + 0,15 - 10,55 + 2,49 152 - 4,74 114,3 + 1,23 + 0,91 +10,68 120,2 + 18,64 97,17 + 0,53 - 4,03 + 2,88 75,5 - 33,18 61,01 - 0,2 - 19,71 - 7,63 4,344 - 30,18 3,278 + 0,2 + 11,33 + 0,79 26,16 + 4,06 21,3 - 0,05 + 12,02 + 8,45 20,69 - 0,29 15,87 - 1,56 + 26,37 +11,83 54,85 - 37,82 34,38 - 22,86 +10,2 0,72 - 36,47 0,39 + 1,41 - 23,31 + 3,33 33,35 - 25,41 21,02 Valeurs mnémo / info / ost isin / Date Détach. coupon / Div ouv vol. nb titres clot % Veil % an bpa + haut % mois + haut an per + bas % 52 s. + bas an rDt ceGiD GrouP (cGD) g 3,35 0,64 1,75 4,64 2,73 4,67 1,81 1,2 3,62 2,66 3,15 1,06 1,87 2,06 0,49 2,1 0,9 2,1 0,58 1,68 2,33 5,82 B 50 51,77 6088 51,77 fr0000124703 13/05/15 1,2 9.233.057 49,82 cFao (cfao) G a 33,97 33,99 7208 34,1 fr0000060501 33,81 24/06/15 0,81 61.829.725 cHarGeurs (cri) g c 8,89 8,95 47346 9,08 fr0000130692 27/05/15 0,2 22.958.399 8,81 cHristian Dior (cDi) a 158,9 158,65 99260 161,2 fr0000130403 11/12/15 1,95 181.727.048 158,3 cic (cc) a 174,4 173,4 action a 119 174,4 fr0005025004 29/05/15 8 38.027.493 173,4 cie Du camBoDGe (cbDG) a /120416 fr0000079659 15/06/15 48 559.735 cnP assurances (cnp) GR a 14,875 14,86 519573 15,03 fr0000120222 11/05/15 0,77 686.618.477 14,68 colas (re) a 133,5 133,15 1084 133,5 fr0000121634 27/04/15 15,4 32.654.499 132,5 Dassault aV. (am) a 1035,05 1024 1694 1041,35 fr0000121725 28/05/15 10 9.122.538 1020 Dassault sYstèmes (DsY) LR a 71,1 71,22 DiV 2 16/07/14 186698 71,55 fr0000130650 03/06/15 0,43 256.725.586 70,76 DBV tecHnoloGies (Dbv) G B 62,98 63,78 51366 64,89 fr0010417345 24.103.749 62,52 DericHeBourG (DbG) g B 2,714 2,714 32230 2,721 fr0000053381 16/02/16 0,05 168.082.030 2,602 DeVoteam (Dvt) g c 41,25 41,9 2045 42 fr0000073793 30/06/15 0,3 8.197.149 41,25 Dms (DGm) g c 0,2 0,21 841305 0,21 fr0000063224 153.102.763 0,2 DnXcorP (DnX) g c 4,67 4,7 647 4,7 fr0010436584 07/07/15 0,52 2.834.575 4,64 eDenreD (eDen) G a 17,69 17,3 1233239 17,71 fr0010908533 12/05/15 0,42 230.816.848 17,205 eDF (eDf) LR a 11,18 11,015 1755139 11,285 fr0010242511 20/11/15 0,57 1.920.139.027 10,92 eiFFaGe (fGr) G a 67,7 68,35 255424 68,39 fr0000130452 18/05/15 1,2 95.433.991 67,33 elis (elis) G a 17,26 17,17 47097 17,305 fr0012435121 30/06/15 0,35 114.006.167 17,07 esso (es) g B 39,69 39,29 462 40,33 fr0000120669 08/07/13 2 12.854.578 38,51 euler Hermes GP (ele) G a 82,8 82 22067 82,88 fr0004254035 02/06/15 4,4 45.342.177 81,54 eurazeo (rf) G a 61,8 62,47 eX-Da 16/05/14 94318 62,47 fr0000121121 11/05/15 1,2 72.616.477 61,7 euro DisneY (eDl) g B 1,24 1,23 eX-Ds 19/01/15 33683 1,24 fr0010540740 783.364.900 1,22 euro ressources (eur) c 3,74 3,75 4786 3,77 fr0000054678 26/05/15 0,15 62.491.281 3,71 euroFins cereP (alecr) 102,83 102,83 1 102,83 fr0012413771 252.237 102,83 eurosic (ersc) a 42,81 43,3 149 43,41 fr0000038200 24/04/15 2,1 29.652.786 42,81 eurotunnel (GrouPe) (Get) LR a 10,03 10,07 583204 10,13 fr0010533075 26/05/15 0,18 550.000.000 10,015 eutelsat com. (etl) LR a 28,365 27,98 382785 28,365 fr0010221234 16/11/15 1,09 232.774.635 27,955 FaiVeleY transPort (leY) g B 95,02 95,93 13544 95,93 fr0000053142 01/10/15 0,9 14.614.152 95,02 Faurecia (eo) G a 34,5 34,855 605623 34,855 fr0000121147 01/06/15 0,35 137.192.778 34,15 FFP (ffp) g a 66,1 67,6 2750 67,8 fr0000064784 11/05/15 2 25.072.589 66,1 Fimalac (fim) a 96,8 98 2296 98 fr0000037947 15/06/15 2 26.920.000 96,8 Fin. oDet (oDet) a 820,45 822 50 822 fr0000062234 15/06/15 1 6.585.990 813,9 Foncière Des réGions (fDr) G a 84,88 84,28 eX-Ds 02/03/15 66747 85,01 fr0000064578 24/04/15 4,3 66.661.356 84,12 Foncière DéV. loG. (fDl) B 7,95 7,95 1 7,95 fr0000030181 22/04/15 0,44 67.873.454 7,95 Foncière lYonnaise (flY) a 49,3 49 4160 49,3 fr0000033409 18/11/15 1,05 46.528.974 48,5 Fonciere Paris siic (fDpa) g B 144,84 144,84 nom. 1649 144,84 fr0000034431 12/05/15 6,1 10.291.637 144,4 + 2,96 + 0,25 + 36,31 + 0,06 + 1,16 + 15,22 + 1,36 - 0,11 + 26,06 - 1,4 - 5,79 - 12,69 - 0,23 - 0,69 - 8,88 - 0,63 53,2 45,1 - 2,89 35,3 32,59 - 0,56 9,08 7,33 + 1,21 172,05 140,8 - 3,93 183,75 152,7 - 7,86 - 4,12 7700 - 6,52 6930 + 0,14 + 19,45 + 5,77 15,03 - 13,07 10,515 + 0,11 - 5,43 - 2,56 142,4 - 16,65 126,5 - 0,84 - 10,68 + 1,08 1146,5 - 16,07 880 + 0,18 - 3,46 + 1,18 73,42 + 11,46 63,5 + 2,56 - 3,99 +11,76 66,66 + 32,88 38,69 + 0,26 - 18,15 - 4,13 3,333 - 10,66 2,25 - 0,12 + 25,07 + 5,54 45,05 + 75,68 29,6 + 5 - 22,22 +5 0,28 + 5 0,18 + 0,64 - 11,15 - 3,69 5,63 - 73,52 4,25 - 1,98 - 0,86 - 0,57 18,32 - 28,54 13,215 - 1,83 - 18,86 + 7,31 13,46 - 52,41 9,13 + 1,05 + 14,82 + 5,25 68,5 + 22,01 55,65 - 0,84 + 12,66 + 6,81 17,8 + 0,35 13,955 + 2,05 - 20,11 - 6,3 52,2 - 19,47 37,93 - 0,97 - 7,44 + 4,94 91,22 - 18,61 70,5 + 1,08 - 1,62 + 8,23 63,13 - 7,51 48,975 - 0,81 - 4,65 - 0,81 1,31 - 2,38 1,19 - 0,79 + 38,38 + 2,46 4 + 53,69 2,65 + 3,35 - 2,99 + 4,92 104,95 - 1,13 95 + 1,15 + 13,05 + 3,1 43,41 - 1,03 37,45 + 0,35 - 12,13 - 0,1 11,49 - 27,11 8,844 - 1,1 + 1,38 + 0,29 30,275 - 13,51 26,335 + 0,96 + 0,47 + 1,09 95,93 + 71,46 90,51 + 1,28 - 5,82 + 6,56 36,55 - 16,3 26,635 + 0,9 - 0,59 + 4,81 68,49 - 0,18 47,5 + 1,27 + 25,64 +20,99 99,6 + 16,6 72,5 + 0,24 - 13,91 + 1,87 960 - 23,53 749 - 0,71 + 2,16 + 2,24 85,17 - 13,59 68,93 + 2,19 + 2,05 7,95 - 8,62 7,39 - 0,31 + 11,85 + 2,08 50,57 + 13,95 41,955 + 0,03 + 30,75 + 0,64 146 + 20,8 101,41 2,32 2,38 2,24 1,23 4,61 0,68 5,18 11,57 0,98 0,6 1,84 0,72 12,98 4,86 5,18 1,76 2,04 5,37 1,92 4 1,79 3,9 0,94 1 2,96 4,08 0,12 Valeurs françaIses Valeurs mnémo / info / ouv ost vol. isin / Devise / Date Détach. / Div nb titres FromaGeries Bel (fbel) a 469,8 5 fr0000121857 18/05/15 6,25 6.872.335 Futuren (ftrn) c 0,64 n/P reGr. 110691 fr0011284991 186.040.717 GameloFt (Gft) G B 7,43 254095 fr0000079600 87.054.022 Geci international (Gecp) c 0,16 86980 fr0000079634 01/10/01 0,1 33.941.720 a 125,1 Gecina (Gfc) G 62872 fr0010040865 07/03/16 2,5 63.260.620 Gemalto (Gto) L 60,5 432064 nl0000400653 26/05/15 0,36 89.007.709 B 8,47 GFi inFormatiQue (Gfi) g 4510 fr0004038099 01/07/15 0,1 65.980.266 Gl eVents (Glo) g B 17,24 1066 fr0000066672 02/07/15 0,6 22.653.920 B 55 GrouPe crit (cen) g 5570 fr0000036675 25/06/15 0,31 11.250.000 GrouPe Flo (flo) g c 1,45 4116 fr0004076891 08/07/14 0,06 40.271.427 GrouPe PartoucHe (parp) 31 reGr. 2781 fr0012612646 Haulotte GrouP (piG) B 13,6 5378 fr0000066755 03/06/15 0,22 31.259.734 HaVas (hav) G a 7,245 111946 fr0000121881 09/06/15 0,13 417.421.897 Hermès international (rms) LRa 309 46596 fr0000052292 24/02/16 1,5 105.569.412 Hi-meDia (him) c 7,35 3942 fr0012821890 2.959.558 HuBwoo (hbW) g c 0,16 5001 fr0004052561 136.345.527 icaDe (icaD) G a 68,38 69172 fr0000035081 05/05/15 3,73 74.111.186 iliaD (ilD) LR a 193,5 132367 fr0004035913 23/06/15 0,39 58.684.309 imerYs (nK) G a 62 69155 fr0000120859 08/05/15 1,65 79.572.491 inGenico GrouP (inG) LR a 99,6 165564 fr0000125346 13/05/15 1 60.990.600 innate PHarma (iph) g B 12,69 341680 fr0010331421 53.837.464 B 23,49 inter ParFums (itp) g 9789 fr0004024222 05/05/15 0,44 32.111.968 iPsen (ipn) G a 51,58 88811 fr0010259150 29/05/15 0,85 83.245.602 B JacQuet metal serVice (JcQ) g 12,55 15293 fr0000033904 01/07/15 0,77 24.028.438 JcDecauX (Dec) G a 39,295 78859 fr0000077919 18/05/15 0,5 212.299.238 KauFman & BroaD (Kof) B 35,95 1623 fr0004007813 08/03/16 1,85 20.837.039 Korian (Kori) a 26,49 60497 fr0010386334 01/07/15 0,6 79.468.673 laGarDère (mmb) G a 24 344958 fr0000130213 07/05/15 0,88 131.133.286 latecoere (lat) g c 3,42 eX Ds 27/8/15 56195 fr0000032278 29/06/07 0,75 94.043.676 laurent-Perrier (lpe) B 74,57 1051 fr0006864484 16/07/15 1 5.945.861 le Bélier (beli) g c 37,57 8642 fr0000072399 16/06/15 0,5 6.582.120 lectra (lss) B 13,26 8221 fr0000065484 05/05/15 0,25 30.788.839 lisi (fii) g a 24,55 DiV 5 12/09/14 4923 fr0000050353 05/05/15 0,37 54.023.875 m6-métroPole tV (mmt) G a 16,45 94160 fr0000053225 20/05/15 0,85 126.414.248 maisons France conF. (mfc) g B 42,59 1319 fr0004159473 09/06/15 0,65 6.937.593 manitou (mtu) g B 14,78 15960 fr0000038606 10/06/15 0,35 39.551.949 marie BrizarD w & s (mbWs) B 19,1 34877 fr0000060873 27/09/07 0,5 26.483.566 mauna Kea (mKea) c 2,27 51694 fr0010609263 16.176.707 a 20,59 mercialYs (merY) G 104176 fr0010241638 21/12/15 0,76 92.049.169 mersen (mrn) g B 12,1 45990 fr0000039620 02/07/15 0,5 20.672.014 metaBolic eXPlorer (meteX) g c 1,99 227866 fr0004177046 23.261.500 natiXis (Kn) LR a 4,799 4754593 fr0000120685 22/05/15 0,34 3.128.127.765 natureX (nrX) g B 72,25 eX Ds 05/06/14 1751 fr0000054694 03/07/14 0,1 9.240.810 netGem (ntG) g c 2,18 16615 fr0004154060 17/06/15 0,15 41.212.222 neXans (neX) G a 41,265 134662 fr0000044448 17/05/13 0,5 42.597.718 neXitY (nXi) G a 45,045 84213 fr0010112524 25/05/15 2 54.766.017 nicoX (coX) B 7,52 reGr. 03/12/15 37657 fr0013018124 22.869.669 norBert Dentr. (GnD) g a 203,9 1 fr0000052870 29/05/15 1,8 9.836.241 nrJ GrouP (nrG) g B 8,9 5639 fr0000121691 15/05/12 0,3 78.417.846 numericaBle-sFr (num) G 29,905 195988 fr0011594233 18/12/15 5,7 438.245.303 oeneo (sbt) g B 7,19 31560 fr0000052680 31/07/15 0,12 61.563.075 B 3,37 onXeo (onXeo) g 67075 fr0010095596 41.470.860 orPéa (orp) G a 74,4 97149 fr0000184798 08/07/15 0,8 60.273.691 B 17,23 Parrot (parro) g 59841 fr0004038263 30.100.939 PHarmaGest int. (pha) 24,4 DiV 5 04/08/15 5416 fr0012882389 15.174.125 B 33,5 Pierre & Vacances (vac) g 5347 fr0000073041 19/03/12 0,7 9.801.723 Plastic omnium (pom) G a 30,295 169192 fr0000124570 08/05/15 0,37 152.476.720 recYleX sa (rX) c 2,44 43249 fr0000120388 04/07/90 0,61 24.110.982 rémY cointreau (rco) G a 68,5 107492 fr0000130395 05/08/15 1,53 48.735.014 clot + haut + bas 469,8 469,8 469,8 0,64 0,64 0,63 7,57 7,62 7,43 0,17 0,17 0,16 124,95 125,4 123,9 58,91 60,83 58,45 8,49 8,5 8,47 17,68 17,73 17,24 54,15 55,13 53,3 1,48 1,48 1,42 31,45 31,48 31 13,7 13,74 13,47 7,276 7,3 7,245 310,55 312,25 306,25 7,22 7,35 7,05 0,15 0,16 0,15 68,04 68,4 67,3 193,05 195,2 192 61,85 62,15 61,61 100,05 100,65 99,54 12,94 13,05 12,63 23,5 23,7 23,4 52,64 53,16 51,54 12,685 12,79 12,55 39,105 39,455 38,85 35,49 35,96 35,47 26,455 26,625 26,27 24,245 24,29 23,855 3,44 3,46 3,41 73,51 74,7 72 38 38,3 37,51 13,32 13,4 13,26 24,3 24,6 24,25 16,39 16,48 16,385 42,58 42,59 42,4 14,7 14,96 14,68 19,13 19,23 19,02 2,24 2,27 2,23 20,405 20,59 20,375 12,62 12,63 12,03 2,14 2,14 1,97 4,771 4,808 4,7 72,33 72,98 72 2,23 2,27 2,16 41,2 41,805 41,105 44,73 45,045 44,36 7,43 7,54 7,428 203,9 203,9 203,9 8,79 8,92 8,79 30,13 30,77 29,86 7,17 7,25 7,09 3,35 3,37 3,29 74,34 74,95 74,1 17,16 17,3 16,91 24,36 24,5 24,2 33,5 33,62 33,03 30,265 30,48 30,05 2,4 2,5 2,39 69,42 69,89 68,5 % Veil % mois % 52 s. + 0,92 - 0,47 + 56,6 % an bpa + haut an per + bas an rDt + 7,53 490 405 1,33 + 8,47 + 4,92 0,68 - 11,11 0,48 + 1,48 + 24,92 + 3,84 7,62 + 56,4 4,55 + 6,25 - 90,5 -55,26 0,44 - 90,5 0,15 - 0,08 + 11,46 + 8,51 125,4 - 4,62 104,6 - 2,13 + 6,59 - 7,97 66,87 - 25,82 50,15 + 0,12 + 2,04 + 1,31 8,53 + 37,82 7,94 1,18 - 0,11 + 6,19 + 5,87 17,88 - 7,29 14,08 3,39 - 1,47 - 4,9 +12,48 57,01 + 7,02 43,2 - 34,8 2,29 - 44,36 1,39 - 0,79 + 35,5 + 0,1 34,5 +133,14 23,21 + 1,26 - 1,15 - 1,08 14,7 - 17,52 12,53 1,61 - 0,17 - 6,2 + 3,69 7,739 + 0,92 6,47 1,79 - 0,56 - 0,38 - 5,46 335 - 8,58 281,2 0,48 - 1,5 + 61,16 +30,56 8,78 + 46,45 3,61 - 6,25 - 11,76 - 6,25 0,17 0,15 - 0,21 + 9,92 - 0,67 69,24 - 18,03 58,33 + 0,13 - 12,25 -16,91 238,1 - 14,16 185,25 0,2 - 0,1 - 3,99 + 4,37 63,24 - 14,76 50,38 2,67 + 0,25 - 14,12 + 8,9 115,65 - 5,52 86,4 1 + 1,97 - 4,43 + 8,19 14,83 + 41,58 9,21 + 3,52 + 1,47 23,9 - 22,02 19,56 1,87 + 2,23 - 13,7 + 9,67 61,17 + 17,76 45,305 1,62 + 0,84 - 11,29 - 2,05 14,3 - 35,02 10,02 6,07 - 0,48 + 10,78 + 2,64 39,455 + 21,82 30,925 1,28 - 0,11 + 27,66 - 1,14 38 + 29,2 27,1 5,21 - 0,11 - 21,45 + 0,25 33,6 - 17,61 22,84 2,27 + 1,08 - 11,87 + 5,37 27,27 - 17,44 22,59 5,36 + 0,59 - 16,5 - 3,37 4,1 - 32,63 3,06 - 1,42 - 11,43 - 4,88 83,2 - 12,24 72 1,36 + 2,43 + 20,06 +12,43 38,9 + 18,38 27,24 1,32 - 0,3 + 10,08 - 0,37 13,68 + 2,62 10,76 1,88 - 1,38 - 2,61 + 5,65 25,005 - 13,21 19,04 1,52 - 0,3 + 3,47 + 2,53 16,48 - 16,91 13,375 5,19 - 0,05 + 6,45 + 2,53 44 + 30,41 37,1 1,53 - 0,54 + 4,26 - 4,55 16,6 - 15,57 13,02 2,38 + 0,16 - 5,3 - 0,31 20,44 + 11,03 16,72 - 27,04 - 9,68 3,07 - 58,13 2,03 - 0,66 + 9,5 + 3,26 20,97 - 15,52 17,43 + 4,56 - 25,76 + 3,87 17,15 - 48,09 11,09 3,96 + 8,63 - 18,63 +7 2,99 - 52,23 1,69 - 0,29 - 8,55 - 5,04 5,255 - 35,64 3,813 7,13 + 0,44 + 1,3 + 0,46 74,93 + 33,16 64,06 + 1,36 + 2,29 - 0,89 2,35 + 20,54 1,99 6,73 + 0,09 + 22,26 + 4,41 41,805 + 28,09 28,8 - 0,68 + 9,62 + 0,98 46,205 + 11,28 37,27 4,47 - 0,68 - 18,44 + 6,14 9,394 - 89,11 6,32 - 1,4 + 0,02 209 + 31,97 200,05 0,88 + 0,23 - 10,94 - 5,28 10 + 14,01 8,67 + 0,97 - 10,06 -19,44 39,22 - 43,36 27,05 18,92 - 0,14 - 4,4 - 1,78 7,54 + 29,66 6,2 + 1,52 - 10,67 + 3,72 3,77 - 45,44 2,39 - 0,01 + 0,76 - 2,57 77,2 + 23,53 64,08 1,08 + 0,29 - 36,42 - 7,34 26,58 + 16,71 15,92 + 0,25 + 14,26 + 8,27 26 - 4,84 19,95 - 0,3 + 13,75 + 8,24 33,69 + 13,64 26,42 + 0,03 + 3,19 + 0,58 31,3 + 14,77 25,02 1,22 - 2,83 - 28,14 - 6,98 3,88 + 12,15 1,97 + 2,03 + 5,17 + 7,18 69,89 - 3,85 58,1 2,2 srD suite Valeurs françaIses Valeurs mnémo / info / ouv ost vol. isin / Devise / Date Détach. / Div nb titres reXel (rXl) G a 12,385 808393 fr0010451203 03/06/15 0,75 301.871.378 ruBis (rui) G a 71 eX-Ds 21/05/15 51020 fr0000121253 08/06/15 2,05 43.216.952 saFt (saft) G B 27,1 31051 fr0010208165 18/05/15 0,82 25.484.529 sartorius steD. Bio. (Dim) G a 350,65 4545 fr0000053266 13/04/16 2 15.367.238 saVencia (bh) B 58,11 962 fr0000120107 18/05/15 0,8 14.032.930 scor (scr) LR a 32,62 457454 fr0010411983 05/05/15 1,4 192.653.095 seB (sK) G a 93 27757 fr0000121709 15/05/15 1,44 50.169.049 sécHé enV. (schp) g B 28,73 1099 fr0000039109 09/06/15 0,95 7.857.732 seQuana (seQ) c 3,07 eX-Ds 01/07/14 61543 fr0011352590 65.183.351 sHowroomPriVé (srp) g B 18,25 33917 fr0013006558 32.804.103 siPH (siph) g B 32,5 945 fr0000036857 20/06/14 0,98 5.060.790 soitec (soi) g B 0,61 eX-Ds 26/06/14 342511 fr0004025062 231.324.184 solocal GPe (local) g B 4,38 reGr. 1P30 212718 fr0012938884 somFY sa (so) a 300 7439 fr0000120495 02/06/15 5,2 7.400.000 soPra steria GP (sop) a 104,5 12123 fr0000050809 06/07/15 1,9 20.446.723 st DuPont (Dpt) g c 0,15 25000 fr0000054199 16/09/14 0 524.279.556 stentYs (stnt) g c 2,98 270152 17.802.190 fr0010949404 suez enVironnement (sev) LR a 16,4 900396 fr0010613471 15/05/15 0,65 544.401.246 sworD GrouP (sWp) g B 23,8 3028 fr0004180578 04/05/15 1,02 9.360.965 sYnerGie (sDG) g B 26,63 2053 fr0000032658 18/06/15 0,4 24.362.000 tarKett (tKtt) g 28,05 44496 fr0004188670 06/07/15 0,38 63.722.696 tecHnicolor (tch) G a 5,43 912987 fr0010918292 20/05/15 0,05 411.977.199 telePerFormance (rcf) G a 76,46 89026 fr0000051807 19/05/15 0,92 57.201.690 tessi (tes) g B 136 506 fr0004529147 30/06/15 2 2.797.678 tF1 (tfi) G a 11,42 280678 fr0000054900 24/04/15 1,5 210.521.567 tHales (ho) LR a 75,71 338531 fr0000121329 09/12/15 0,35 210.961.404 tHermaDor GrouPe (thep) g B 84,9 906 fr0000061111 07/04/16 3,2 4.440.310 touaX (toup) g c 8,98 4108 fr0000033003 30/12/14 0,5 5.883.773 tour eiFFel (eiff) B 54,85 oPa 07/03/14 1349 fr0000036816 26/06/15 3 9.463.747 transGène (tnG) B 2,81 eX-Ds 03/03/14 24457 fr0005175080 38.545.397 triGano (tri) g B 52,88 9921 fr0005691656 13/01/16 0,7 19.336.269 uBisoFt entertainment (ubi) G a 27,055 150189 fr0000054470 111.218.465 Vallourec (vK) G a 3,8 6335104 fr0000120354 04/06/15 0,81 135.688.432 ValneVa (vla) g B 3,38 125144 fr0004056851 74.698.099 Vicat (vct) G a 59 19133 fr0000031775 14/05/15 1,5 44.900.000 Vilmorin & cie (rin) G a 61,16 2126 fr0000052516 15/12/15 1,57 20.833.902 VirBac (virp) g a 147 39740 fr0000031577 26/06/15 1,9 8.458.000 VranKen-PommerY m. (vrap) B 24 1260 fr0000062796 13/07/15 1 8.937.085 wenDel (mf) G a 98,94 70648 fr0000121204 10/06/15 2 47.992.530 zoDiac aerosPace (Zc) LR a 17,665 1240582 fr0000125684 20/01/16 0,32 289.978.983 clot + haut + bas 12,325 12,44 12,16 71,11 71,11 70,4 27,07 27,5 26,9 351,5 352,3 344,25 58,07 58,22 58,06 32,695 32,8 32,45 93,7 93,98 92,35 28,51 28,73 28,51 3,04 3,1 3,01 18,45 18,55 18,12 32,69 32,69 32,4 0,6 0,61 0,59 4,576 4,588 4,38 314,4 314,9 298 104,45 105 104,25 0,16 0,16 0,15 2,86 2,98 2,85 16,515 16,52 16,355 23,7 24 23,7 26,5 26,63 26,5 28,59 28,59 27,8 5,42 5,459 5,357 76,4 76,95 76,07 136 136,95 136 11,34 11,56 11,3 75,88 75,96 74,96 84,75 85,04 84,59 8,97 9 8,96 54,8 54,85 54,66 2,83 2,84 2,81 52,86 53,3 52,3 27,195 27,44 26,86 3,72 3,871 3,652 3,33 3,39 3,31 59 59,2 58,5 61,32 61,99 61,16 159,05 169,9 146,75 24,1 24,35 23,91 99,04 99,75 98,53 18,06 18,285 17,635 % Veil % mois % 52 s. + 0,08 + 0,98 - 30,35 + 0,21 - 4,05 + 17,54 - 0,11 - 0,29 - 24,34 + 0,24 - 0,62 + 68,34 - 0,05 - 1,58 + 0,6 + 2,7 - 1,65 + 0,87 + 5,13 + 33,34 - 0,77 - 1,11 - 12,28 - 0,65 - 8,43 - 26,92 + 1,37 + 8,21 - 5,38 + 2,16 +10,25 - 3,37 + 1,7 - 3,23 - 32,58 + 3,53 -12,74 - 43,85 + 4,8 + 5,93 + 32,63 - 0,38 + 6,29 + 35,84 % an bpa + haut an per + bas an rDt + 0,37 12,765 8,31 6,09 + 1,69 74,7 59 2,88 - 3,63 28,3 21,8 3,03 - 0,54 396,05 301,1 0,57 - 2,78 59,73 56,1 1,38 - 5,26 34,06 28,89 4,28 - 0,95 94,45 79,9 1,54 - 1,69 30 23,83 3,33 - 25,31 4,04 2,64 - 7,7 21,85 16,15 + 25,68 33,27 24,52 - 6,25 0,71 0,48 - 33,2 6,995 3,435 - 9,91 345 290,05 1,65 - 3,55 108 85,6 1,82 +14,29 0,16 - 11,11 0,11 - 3,38 - 41,65 5,162 2,34 - 50,96 + 0,49 - 4,32 +4 17,465 - 2,22 15,36 - 0,25 - 2,47 + 0,25 25,3 + 8,42 21,8 - 0,56 - 0,34 + 9,69 26,69 + 21,84 20,17 + 1,94 - 0,68 + 7,46 29,96 + 19,82 20,55 + 0,15 - 27,54 - 2,17 7,541 - 9,65 4,81 + 0,03 - 1,42 + 0,16 78,3 + 17,11 68,5 + 6,91 - 8,11 164,5 + 48,55 124,36 - 0,44 + 10,63 + 4,32 11,59 - 32,82 8,907 + 0,17 + 9,81 + 5,37 77,62 + 39,54 59,77 + 0,18 - 2,59 + 5,92 91,85 + 8,1 77,9 - 0,11 - 10,3 - 2,92 9,9 - 40,4 7,45 - 0,09 + 1,48 + 4,08 54,9 + 8,51 48,19 + 0,71 + 11,86 - 2,41 4,4 - 50,52 2,47 + 1,23 - 6,11 + 1,83 61,97 + 70,35 48 + 0,28 + 1,97 + 1,3 28,505 + 52,82 18,6 - 2,39 - 27,68 -16,07 5,051 - 74,56 1,917 - 1,48 - 12,37 + 0,6 3,79 - 20,33 2,7 - 0,24 + 6,61 + 3,96 59,24 - 11,13 45,42 + 0,36 - 7,37 - 4,19 67,45 - 20,84 59,52 + 9,69 - 27,64 - 6,99 223,8 - 26,64 144,1 + 0,88 - 13,93 - 1,63 27,99 - 18,03 22,51 + 0,4 - 9,64 + 7,36 109 - 14,25 78,14 + 2,7 - 17,82 + 5,61 21,995 - 41,47 14,08 3,94 5,06 1,51 1,33 0,92 1,2 1,47 13,23 0,46 3,78 1,32 2,54 2,56 1,2 4,15 2,02 1,77 Autres Valeurs de la Zone euro Gemalto (Gto) L 60,5 432064 26/05/15 0,36 89.007.709 26,11 768447 lu0088087324 20/04/15 1 312.441.894 stmicroelectronics (stm) LR a 5,006 2927775 nl0000226223 usD 21/03/16 0,09 910.970.920 nl0000400653 ses (sesG) LR 58,91 - 2,13 + 6,59 60,83 - 7,97 66,87 58,45 - 25,82 50,15 25,81 - 1,13 + 0,92 26,16 + 0,06 26,64 25,445 - 25,79 21,835 4,899 - 2,08 - 20,74 5,015 - 8,17 6,5 4,8 - 44,79 4,485 VAleurs Zone InternatIonale General electric (Gne) 27,5 27,54 2045 27,59 usD 25/02/16 0,16 9.285.130.749 27,42 5,66 5,68 31516 5,69 Gb0005405286 usD 03/03/16 0,21 19.747.057.258 5,57 laFarGeHolcim ltD (lhn) a 44,73 44,73 eX-Da 09/09/15 529246 44,905 ch0012214059 606.909.080 44,29 maroc telecom (iam) 11,31 11,4 340 11,4 ma0000011488 maD 22/05/15 5,86 879.095.340 11,3 rusal Plc (rusal) /170316 reG. s us9098832093 usD 27/10/15 0,02 1.636.363.646 scHlumBerGer (slb) a 68,7 68,3 2168 68,77 an8068571086 usD 12/02/16 0,5 1.434.212.164 68,12 stallerGenes Greer (staGr) a 27 26,51 2768 27,34 Gb00bZ21rf93 19.765.553 26,51 us3696041033 HsBc (hsb) a - 0,33 - 3,67 + 1,96 28,56 + 5,48 24,08 + 0,89 - 22,83 - 2,24 7,21 - 33,33 5,13 + 0,02 - 4,38 +12,87 46,28 30,33 + 10,25 + 4,97 11,55 - 6,79 10,2 + 15,45 - 3,56 6,74 - 46,59 4,58 - 0,58 + 5,08 + 3,64 69 - 18,69 54,95 - 1,96 - 17,03 -14,4 34,2 - 45,34 23,31 La cote a changé. Vous pouvez retrouver les Bourses internationales sur http://investir.lesechos.fr 4,57 34 // FINANCE & MARCHES Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos euronext//taux&changes//matières premières euronexT hors srd actions françaises isin valeur ouv +ht +bs clôt écart vol fr0000076887 a.s.t. groupeg c 3,41 3,44 3,37 3,37 - 2,04 13778 fr0012333284 abivaxg b 11,51 11,59 11,13 11,14 - 3,97 1164 fr0000076861 acteosg c 1,18 1,18 1,15 1,15 - 2,54 3154 fr0000076655 actia groupg c 5,72 5,75 5,67 5,68 - 0,18 5371 be0974269012 ad capital 0,13 fr0000062978 adl partnerg c 13,8 13,99 13,71 13,84 + 0,29 108 fr0011184241 adociag b 64,19 65,45 63,6 64,27 + 1,21 39887 fr0004152874 advenisg c 3,08 3,08 3,03 3,03 1888 fr0000053043 advini c 31,2 31,2 31,06 31,06 - 1,37 50 fr0000044612 afone c 6,9 6,98 6,9 6,98 1775 fr0000130007 alcatel-lucentR a 3,23 3,26 3,23 3,26 + 0,93 805119 fr0000062804 alpha mos c 0,38 0,41 0,38 0,41 + 5,13 35268 fr0000039216 altareit b 170 170 170 170 - 1,16 11 fr0011051598 amoebag c 31,2 31,49 30,16 30,7 - 1,6 8313 fr0012789667 amplitude surg.g 3,32 3,39 3,3 3,35 + 0,9 9757 fr0010481960 argang b 22,9 22,9 22,68 22,9 - 0,44 829 fr0012185536 artea c 13,98 fr0000063323 artea c 0,77 fr0000076952 artois a 4265 fr0011980077 ask c 1,06 1,07 1,05 1,07 + 0,94 13248 fr0010478248 atari c 0,18 0,18 0,17 0,18 84466 fr0011992700 ateme c 3,75 3,77 3,74 3,74 - 0,27 1601 fr0004042083 au femining b 25,5 25,5 25,32 25,32 + 1,48 434 fr0000063737 aubayg c 21,49 21,69 21,33 21,65 + 1,5 4191 fr0000061780 augros cp c 3,12 fr0000073827 aures tech.g c 74,39 74,7 74,39 74,67 - 0,04 412 fr0000072621 ausyg c 45,98 46,21 45,98 46,01 - 0,37 1946 fr0011800218 awoxg 3,5 3,56 3,5 3,56 + 1,71 2243 fr0000064123 baccarat b 200 mc0000031187 bains monaco b 32,46 32,47 32,46 32,47 20 fr0000062788 barbara bui c 14,69 14,69 14,5 14,5 - 1,29 69 fr0000035370 bastide c 17,88 18,34 17,63 17,83 + 1,65 5013 fr0000074072 bigben int.g c 3,86 3,86 3,8 3,84 9001 fr0000062150 bleecker c 78,9 fr0011592104 blueg 14,5 14,59 14,25 14,59 + 2,39 6863 fr0004548873 bourbonGg a 14 14 13,61 13,85 - 1,7 27313 fr0000074254 bourse direct c 1,29 1,29 1,29 1,29 - 2,27 2787 fr0000061137 burelle sa a810 821 808 821 + 1,36 130 fr0000078958 business et dec.g c 4,37 4,62 4,37 4,49 - 3,44 3804 fr0010151589 cafomg c 8,08 8,08 8,08 8,08 1 fr0012969095 capelli 18,8 18,8 18,13 18,71 - 0,58 2326 fr0000064156 carp.de partic. c 59,86 fr0010828137 carrefour prop. c 30,75 fr0000072894 castg c 3,35 3,42 3,32 3,35 4938 fr0000064446 catering inter.g b 13,2 13,2 12,9 13 - 1,59 4148 fr0010193979 cbo territoriag c 3,59 3,62 3,58 3,59 + 0,28 14945 fr0000078339 cca intern. c 4,29 fr0010309096 cegerealg b 35,74 36,1 35,74 36 + 0,56 374 fr0012633360 cellnovog c 6,73 6,94 6,73 6,76 + 1,2 20330 fr0012616852 cerenisg b 8,64 8,7 8,62 8,62 - 0,23 10296 fr0000037475 cfi c 2,99 fr0000120164 cggG a 0,75 0,77 0,74 0,76 5768491 fr0000060907 chausseria sa c 12 fr0000054322 cibox inter.g c 0,07 0,08 0,07 0,08 112135 fr0000030611 cie marocaine c 18,3 fr0000060824 clayeuxg c 0,14 fr0000053399 cnimg b100,35 100,7 100 100,06 - 0,83 207 fr0010667147 cofaceg a 7,24 7,285 7,235 7,241+ 0,07 49455 fr0004031763 coherisg c 1,89 1,93 1,89 1,89 + 2,16 14895 nl0010489522 constellium 4,99 4,99 4,99 4,99 500 fr0000065393 courtois c102,01 103 102,01 103 + 1,48 11 fr0000044323 cr alpes prov. c 80,6 81,2 80,6 81,2 + 0,62 109 fr0000185506 cr atl. vendée c 96,5 96,6 96,5 96,5 + 0,52 157 fr0010483768 cr brie picard. b 23,84 23,84 23,58 23,62 - 0,55 6607 fr0000045213 cr ille vilaine c 74,97 75,49 74,97 75,01 - 0,25 598 fr0010461053 cr languedoc c 59 59,25 58,8 59,2 + 0,07 989 fr0000045239 cr loire hte-loire c 70,24 70,5 70,24 70,5 + 0,13 116 fr0000045551 cr morbihan c 66,99 67,2 66,6 66,8 - 0,3 304 fr0000185514 cr nord france b 18,11 18,16 18 18,09 - 0,28 9114 fr0000044364 cr norm. seine c 111,36 111,36 109,6 110,05 - 1,18 243 fr0000045528 cr paris idf b 91,5 91,55 91,36 91,51 - 0,01 1698 c168,19 168,3 168,19 168,3 + 0,06 fr0000045346 cr rhône-alpes 58 fr0000045544 cr toulouse c 87,98 88,5 87,5 88,5 + 0,59 1713 fr0000045304 cr tour. poitou c 86,53 87,2 86,53 87,2 + 0,77 130 fr0000050395 crosswood c 2,9 fr0007317813 cs-com. et syst.g c 3,86 3,94 3,86 3,94 + 1,03 13549 fr0011026749 dalet c 6,04 6,35 5,86 6,12 + 1,33 4079 fr0000036774 dane-elec memoryg c 0,21 fr0010879056 deinove 3,5 3,59 3,43 3,45 - 1,15 5176 fr0012928612 delta plus group 41 41,25 41 41,2 + 0,49 398 fr0000060840 devernois s.a. c 132 fr0000035784 digigram c 0,75 0,8 0,75 0,8 + 15,94 3683 fr0000065260 docks pétroles a c260,01 260,01 260,01 260,01 + 0,39 10 fr0000052839 dom security c 34,7 34,7 34,49 34,5 - 1,88 771 fr0000036287 duc c 1,05 fr0010099515 ecag c 17,33 17,33 17,27 17,27 1539 fr0000072373 egideg c 3,16 3,24 3,16 3,22 + 1,9 1930 fr0011466069 ekinopsg 4,73 4,85 4,56 4,7 - 2,49 54294 fr0000035719 elect. eaux mad.g c 3,3 3,3 3,3 3,3 143 fr0000031023 elect. strasbourg b 96,31 96,31 96,1 96,1 + 1,16 104 fr0012650166 electro powerg c 5,5 5,53 5,39 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fauvet-girel g c 15,28 fr0011271600 fermentalgg 3 3,04 2,99 3 - 1,96 26537 fr0000062101 fermière cannes b1340 1340 1340 1340 + 1,44 3 fr0000061418 fiducial office c 27,26 27,26 27,26 27,26 1 fr0000060535 fiducial re b 124,5 124,5 124,5 124,5 1 fr0000076986 fin. moncey a4700 4700 4696 4696 - 0,11 2 fr0000035123 finatis b 48 48 48 48 55 fr0000074759 fleury michon b 59,6 59,61 58,66 59,23 - 1,1 950 fr0000065930 foncière 7 inv. c 0,89 fr0000064362 foncière atland c 82 82 82 82 - 1,21 5 fr0000060303 foncière des murs a 28,4 28,79 28,4 28,79 + 1,09 5763 fr0000038499 foncière euris b 41,11 41,11 41,11 41,11 + 0,02 1 fr0010341032 foncière inea b 37,5 37,5 37,5 37,5 + 0,03 31 fr0011277391 foncière paris nord c 0,04 0,04 0,04 0,04 282340 fr0000063265 foncière r-paris c 34,97 fr0000053944 foncière volta c 3,6 fr0010588079 frey b 26,49 26,49 26,49 26,49 1 fr0000031973 fsdv c 47,5 fr0000034894 gaumont b 48,81 48,9 48,32 48,45 - 0,74 188 fr0000053035 gea c 78,51 78,51 77,36 77,36 - 2,01 108 fr0000044471 générale santé b 14,02 14,02 14 14 3949 fr0010501692 generixg c 2,81 2,81 2,8 2,81 2889 fr0004163111 genfitG 28,17 29,24 27,92 29,15 + 4,28 180937 fr0011799907 genomic visiong 7,8 8,1 7,8 8,1 + 3,85 3617 fr0011790542 genticelg 4,01 4,13 4,01 4,1 + 2,24 19010 fr0000061459 gérard perrier c 33,62 33,62 33,5 33,5 - 0,33 131 fr0000065971 graines voltZ c 19 19 19 19 50 fr0000038036 grand marnier b8650,018650,018650,01 8650,01 1 fr0011476928 groupe fnac 57,59 57,99 56,5 57 - 1,27 30481 fr0000062671 groupe gorgég b 20,9 21,16 20,81 20,82 + 0,87 27428 fr0004010338 groupe jaj c 1,14 1,14 1,14 1,14 + 1,79 2000 fr0004050300 groupe openg c 17,48 17,48 17,26 17,35 - 0,74 1759 fr0010214064 groupe piZZornog c 13,68 13,8 13,68 13,8 + 0,95 67 fr0004155000 groupe sfpi c 3,32 3,32 3,15 3,15 - 5,12 1001 fr0010340406 groupe vial c 0,91 fr0011726835 gttGg 29,07 29,725 28,95 29,6 + 1,84 84591 fr0000032526 guerbetg b 70,66 73,97 65,04 65,51 - 6,15 31320 fr0000066722 guillemot corp.g c 1,45 1,5 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72,26 0,52 89,25 isin marchés monétaires 1 mois 3 mois jour 27,6 49,26 49,26 Taux marchés monétaires et eurodevises cours de changes croisés cours bce 14-04-2016 1 euro en devise c c cerTiFicaT 15,97 VaLeurs Zone internationale us00287y1091 ch0008853209 sn0008626971 cm0000035113 us1491231015 sn0000033192 us19122t1097 gb0033040113 gb0002374006 us5324571083 us3453708600 ci0000053161 us4282911084 infosys merck and co inc oxis international philip morris int. procter & gamble rorento cdh rusal plc televerbier total gabon vale sa Zci limited aLTernexT (sélection) 2197 1 180 Taux eT changes changes : cours au comptant us4567881085 us58933y1055 us6918295014 us7181721090 us7427181091 lu0934195610 us9098831004 ch0008175645 ga0000121459 us91912e1055 bmg9887p1068 actions françaises euronexT hors srd suite 6 mois allemagne 100,22 portugal -0,21 france -0,04 espagne -0,13 italie -0,15 2 ans 5 ans 7 ans 10 ans -0,52 0,91 0,07 0,51 0,51 -0,42 2,67 0,20 0,89 0,39 -0,25 2,90 0,27 1,08 1,10 0,13 3,03 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mois achaT veNTe bce taux pret marginal 0.25 % taux repO (refi) 0.00 % taux depOt -0.40 % royaume uni taux jour le jour 0.40 % taux de base 0.50 % usa taux jour le jour 0.35 % fOnds federaux 0.50 % 2 ans 0.83 % 10 ans 1.78 % japon boj tokyo -0.01 % taux JOur le JOur -0.10 % taux repO (refi) 0.00 % 10 ans -0.12 % Taux de référence bons du trésor btf 31.3.16 22.6.16 14.9.16 2.10.16 taux 0,00 -0,35 -0,46 -0,47 btan 25.7.16 25.2.17 25.7.17 taux prix 0,00 -0,76 -0,45 102,84 102,18 101,84 coupon 1,80 0,23 0,72 source euroMTs indices de référence des emprunts à taux variables moy. mens. nov. 13 déc. 13 janv. 14 fév. 14 mars 14 avr. 14 mai 14 juin 14 juil. 14 août 14 sept. 14 oct. 14 nov. 14 déc. 14 fév. 15 mars 15 avr. 15 mai 15 juil. 15 août 15 sept. 15 oct. 15 nov. 15 déc. 15 janv. 16 fév. 16 mars 16 tmm euribor 1 mois 3 mois 0,1057 0,1694 0,205 0,1601 0,1907 0,2488 0,2564 0,0775 0,0425 0,0222 0,0032 -0,0064 0,0011 -0,0387 -0,0294 -0,0474 -0,0751 -0,0977 -0,1178 -0,1206 -0,136 -0,1387 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0,64 0,64 0,64 0,82 0,82 0,82 0,79 0,79 0,79 0,79 0,79 0,77 0,77 0,77 0,77 0,71 0,71 0,71 0,71 0,66 0,66 0,66 0,66 0,66 0,66 0,64 0,64 0,64 0,64 0,64 seTTleMeNT seTTleMeNT vol seTTleMeNT seTTleMeNT vol MaTières preMières MéTaux précieux MéTaux non Ferreux MéTaux sTraTégiQues produiTs péTroLiers sucre paris OR (euros cPror/*cours hebdo) 14/04 13/04 COURS PriMe Prec. lingot 35230 0 35670 10 florins 214 0,4 214 5 dollars* 310 17,01 310 10 dollars 600 13,24 620 20 dollars 1180 11,31 1180 5 roubles* 0 -100 0 50 pesos 1313 -0,62 1315 latine 207 1,2 207 napoleon 209,9 2,62 206,3 1/2 napoleon* 116 13,42 116,9 souverain eli i* 275 6,64 275 souverain 264,5 2,57 264 1/2 souverain* 140 8,58 140 suisse 209,9 2,62 209,9 tunisienne* 208 1,69 206 mark* 258 2,28 258 krugerrand 1165 6,32 1160 lingotin 500grs 18230 3,49 17800 lingotin 250grs 8850 0,48 8860 lingotin 100grs 3650 3,6 3650 argent c3e (euro Par kilo) (csFaNMP) 552,52 545,4 cuivre (girm): Londres (eN dollars) rotterdam (barges - Fob) (eN $ Par ToNNe) gas oil 0.1% sul. 354 london daily price: palladium (euro Par kilo) (csFaNMP) Fix1 15 434 15 537 Fix2 15 833 15 372 caThodes : 4483 a coMPTer du 14/04/ autres demi produits cuivreux : base cuivre 521,04 dePuis le 14/04 base laMiNé laiToN 1 TiTre 436,47 dePuis le 14/04 base laMiNé laiToN 70/30 444,15 dePuis le 14/04 base laMiNé laiToN 85/15 482,59 dePuis le 14/04 base laMiNé broNze 94/6 605,67 dePuis le 14/04 base laMiNé broNze 94/4 577,46 dePuis le 14/04 London MeTaL exchange 14/04 13/04 alliage d`alumin. (en $ par tonne) cash 3 Mois vol. 1545-1555 1570-1580 16880 aluminium (en $ par tonne) cash 3 Mois vol. 1544,5-1545,5 1550-1550,5 2730475 cash 3 Mois sTocks London BuLLion MarKeT 14/04 13/04 argent (eN ceNTs Par oz) Fixage 1 607 1 632 etain (en $ par tonne) 1 255 palladium (eN dollars Par oNce Troy) 548 554 platine (eN dollars Par oNce Troy) 994 997 neW YorK argent (eN ceNTs Par oNce) seTTleMeNT 14/04 Mars 16 15,24 Mai 16 16,17 Juil. 16 16,21 sePT. 16 16,26 déc. 16 16,29 or (eN dollars Par oNce) seTTleMeNT seTTleMeNT 13/04 15,16 16,24 16,29 16,32 16,39 seTTleMeNT 14/04 Mars 16 1235,6 avr. 16 1230,6 JuiN 16 1232,1 aouT 16 1234 déc. 16 1237 platine (eN dollars Par oNce) seTTleMeNT avr. 16 Juil. 16 ocT. 16 JaNv. 17 avr. 17 14/04 993,7 995,1 996,6 996,8 999,6 13/04 1217,7 1243,9 1244,1 1246,1 1249,2 seTTleMeNT 13/04 1000,5 1001,5 1001,7 961 978,8 1513-1514 1525-1525,5 2735200 cuivre (en $ par tonne) platine (euro Par kilo) (csFaNMP) Fix1 28 271 28 181 Fix2 28 328 28 244 or (eN dollars Par oz) Fix 1 234 1555-1565 1570-1580 16880 cash 3 Mois vol. 4835-4838 4819-4820 146475 17190-17195 17050-17055 4840 4715-4715,5 4695-4700 146450 16925-16950 16870-16880 4915 8915-8920 8970-8975 428712 clôTure 14/04 base 23,31 PoiNTe 26,14 ice futures (eN gbP Par MWh) plomb (en $ par tonne) cash 3 Mois vol. 1716-1716,5 1727-1729 162500 1690-1690,5 1698-1700 155650 Zinc (en $ par tonne) cash 3 Mois vol. 1846-1848 1860-1862 420775 1794-1795 1803-1805 423725 neW YorK cuivre (en cents par lb) seTTleMeNT seTTleMeNT avr. 16 Mai 16 Juil. 16 sePT. 16 14/04 2,16 2,17 2,18 2,18 13/04 2,17 2,17 2,18 2,18 vol 5 42872 11744 1170 base aPr 16 base May 16 PoiNTe aPr 16 PoiNTe May 16 14/04 35,37 30,85 37,26 34,69 KuaLa LuMpur seTTleMeNT seTTleMeNT Jou r 14/04 17050 13/04 16950 vol 13/04 23,31 26,14 clôTure 13/04 35,37 31,03 37,26 34,48 vol 350083 193547 vol Mai 16 JuiN 16 Juil. 16 aouT 16 JaNv. 17 58,15 47,02 206 195,5 éMission co2 nymex emissions (eN euros Par ToNNe) clôTure sPoT clôTure clôTure clôTure 13/04 41,75 43 43,85 44,35 45,8 14/04 4,65 clôTure 13/04 4,65 seTTleMeNT seTTleMeNT 29,15 27,9 29,15 27,9 vol gaz naTureL avr. 16 Mai 16 JuiN 16 14/04 0 1,98 2,07 vol clôTure vol 13/04 1,89 2,04 2,12 clôTure 13/04 11,66 vol vol 6097 647 51 15 8 seTTleMeNT seTTleMeNT 14/04 Mai 2016 11,42 JuiN 2016 11,59 Juil 2016 11,52 13/04 11,39 11,55 11,39 Mai 16 Juil. 16 Oct. 16 35178 42177 12433 4949 818 clôTure clôTure vol 14/04 13/04 Mai 16 2194 2167 Juil. 16 2207 2179 sePT. 16 2179 2152 déc. 16 2138 2111 Mai 17 2099 2060 new york (eN $ Par ToNNe) 3061 9180 4370 2870 203 Mars 16 Mai 16 Juil. 16 déc. 16 Mars 17 14/04 2999 2945 2985 2938 2911 13/04 3005 2917 2946 2906 2891 vol 2447 13382 1977 1874 seTTleMeNT seTTleMeNT 14/04 293 294,1 293,2 13/04 292,1 294,1 293,2 seTTleMeNT seTTleMeNT vol 14/04 13/04 Mai 16 10,2 9,9 Juil. 16 10,46 10,17 sePT. 16 10,71 10,32 avoine à chicago (eN ceNTs Par boisseau) seTTleMeNT seTTleMeNT FreT MariTiMe clôTure vol seTTleMeNT seTTleMeNT vol 12857 15131 Mai 16 Juil. 16 déc. 16 Mai 17 14/04 123,95 125,9 129,85 133,55 13/04 122 123,9 127,7 131 vol 9137 16908 1900 232 vol seTTleMeNT seTTleMeNT Jou r seTTleMeNT seTTleMeNT 14/04 13/04 112,45 115,7 vol 112.45 14/04 104 105,85 117,05 13/04 105,3 107 118,4 995 562 337 vol 182 153 8 vol 118 91 balTic dry iNdex : 567 le 13/04//16 balTic PaNaMax iNdex : 678 le 13/04//16 balTic caPesize iNdex : 744 le 13/04//16 balTic suPraMax iNdex : 506 le 13/04//16 balTic dirTy iNTerN. TaNker :782 le 13/04//16 balTic cleaN iNTerN. TaNker :514 le 13/04//16 indices rJ crb new york (coNT. No2 - eN ceNTs Par lb) 810 249 58 vol londres-robusta (en $ par tonne) clôTure vol seTTleMeNT seTTleMeNT vol 14/04 13/04 Mai 16 1529 1517 6655 Juil. 16 1558 1548 8304 sePT. 16 1577 1564 2204 Nov. 16 1596 1582 320 JaNv. 17 1596 1582 320 new york-arabica (en cents par lb) 129 25 14/04 13/04 Mai 16 371,75 373,75 159767 Juil. 16 375,75 377,25 134811 déc. 16 383,75 383,5 42319 riZ à chicago (eN ceNTs Par lb) Mai 16 Juil. 16 Nov. 16 jus d’orange chicago (eN $ Par 1000 bdFT) seTTleMeNT seTTleMeNT 14/04 13/04 JuiN 16 156,5 155,75 aouT 16 162,75 162,5 Nov. 16 162,75 162,75 mais à chicago (eN ceNTs Par boisseau) caFé Bois Mai 16 Juil. 16 sePT. 16 13/04 14,04 14,31 14,59 15,1 14,75 14/04 13/04 Mai 16 457,75 461,5 Juil. 16 464,38 467,5 sePT. 16 473 477 mais à paris (eN euros Par ToNNe) Prix indicatif de l'organisation internationale du café (cents us/livre) : Prix composé : 117.4 Moyenne quinze derniers jours : 205.461 new york (cont. n°2 - cents par lb) 13/04 61,72 61,42 60,06 14/04 14,18 14,45 14,73 15,23 14,88 vol 14/04 13/04 Mai 16 154 155,5 15840 sePT. 16 161,5 163 4292 déc. 16 166,75 167,75 4548 blé à chicago (eN ceNTs Par boisseau) vol coTon seTTleMeNT seTTleMeNT Mai 16 Juil. 16 ocT. 16 Mars 17 Juil. 17 clôTure blé de meunerie n°2 à paris (eN euros Par ToNNe) 14/04 13/04 Mai 16 193 192 Juil. 16 202,25 201 sePT. 16 210 209 blé fourrager à londres (eN £ Par ToNNe) iNdice coTlook a : 69,3, le 14/04//16 14/04 60,86 60,88 60,8 clôTure seTTleMeNT seTTleMeNT nymex ( eN $ Par MbTu) clôTure vol 1588 3303 667 451 197 Prix indicatif de l'organisation internationale du cacao (dollars/tonne) : le 12/04/ Prix indicatif : 3007,89 londres (eN £ Par ToNNe) uraniuM 13/04 clôTure cacao uranium nymex (en $ par lb) 14/04 clôTure 14/04 13/04 Mai 16 422,2 412,8 aouT 16 419,9 416,7 ocT. 16 418,5 415,4 déc. 16 418,3 415,3 Mars 17 418,4 415,9 new york (eN ceNTs Par lb) vol powernext gas futures 14/04 13/04 JuiN 16 381,75 379 35536 aouT 16 391,75 390,25 8703 Nov. 16 405,25 404,75 2397 Mars 17 418 419,25 811 Juil. 17 430,5 429 179 new york nymex wti (eN $ Par baril) 14/04 41,95 43,13 44 44,5 45,85 57,05 47,65 202 191,5 clôTure 14/04 13/04 Jour 44,34 43,9 Mai 16 39,6 39,57 Juil. 16 44,3 43,94 87074 londres-gaZole (eN $ Par ToNNe) clôTure 200 176 14/04 Nord da 11,6 londres-brent (eN $ Par baril) clôTure 201,5 177,5 singapour gasoliNe 97 gas oil Fuel oil (180) Fuel oil (380) powernext gas spot produiTs péTroLiers clôTure etain (en dollars par tonne) clôTure londres (eN dollars Par ToNNe) 356 fuel Fuel oil (hs 180) Fuel oil (hs 380) Mars 16 JuiN 16 éLecTriciTé clôTure 8650-8655 8680-8685 428640 13/04 ice (eN gbP Par MWh) nickel (en $ par tonne) cash 3 Mois vol. 14/04 antimoine 99,65% (par tonne) 5450 5450 bismuth 99,99% (par lb) 4,4 4,4 cadmium 99,95% (par lb) 0,61 0,61 cobalt (cathodes) 99,80% (par lb) 11,1 11,1 eponge de titane 99,60% (par kg) 7,75 7,75 ferro manganese (hc) (par tonne) 635 635 ferro molybdene (par kg) 13,75 13,75 germanium (par kg) 1250 1250 selenium 99,50% (par lb) 5,5 5,5 silicium (par tonne) 1665 1665 céréaLes 14,46 cts/lb 14/04 13/04 176,23 176,33 reuTers coM. 2147,07 2126,46 Moodys coM. 5012,1 4932,72 or iNdusTriel 35667 35645 lMex 2264,8 2300,8 FINANCE & MARCHÉS // 35 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 CODE ISIN DéSIGNATION DES VALEURS VAL. UNIT DATE HORS FRAIS DE LA EN EUROS** VALOR. DERNIER DIVIDENDE NET EN EUROS** MONT. DATE CODE ISIN DéSIGNATION DES VALEURS LU0689230778 MIR. - CONV BONDS EUR A EUR 132,3 13/04 LU0928190510 MIR. - CONV.BONDS GLB A USD 110,9 13/04 LU0187024954 MIR. - EQ ASIA EX JAP A 172,04 13/04 LU1308314605 MIR. - EQ EUR. EX-UK S&M D GBP 111,53 13/04 LU0800193780 MIR. - EQ GLB EMRG MKT A USD 89,66 13/04 LU1008513852 MIR. - EQ GLOBAL FOCUS A USD 93,83 13/04 LU0334003224 MIR. - EQ PAN EUR A CAP 110,6 LU0787970960 MIR. - EQ SPAIN A EUR 23,72 13/04 LU1008513340 MIR. - GLB EQ HIGH INC A USD DERNIER DIVIDENDE NET EN EUROS** MONT. DATE Pictet Asset Management 34, avenue de Messine 75008 Paris Tél. : 01 56 88 71 00 www.pictetfunds.fr Mirabaud Asset Management Tél. +41 58 816 20 20 www.mirabaud.com [email protected] LU0636969866 MIR. - EQ SWISS SM&MID A VAL. UNIT DATE HORS FRAIS DE LA EN EUROS** VALOR. CODE ISIN CLASSIFICATION DERNIER DIVIDENDE NET EN EUROS** MONT. DATE CLASSIFICATION VAL. UNIT DATE HORS FRAIS DE LA EN EUROS** VALOR. CLASSIFICATION DéSIGNATION DES VALEURS CODE ISIN CLASSIFICATION sicav//fcp DéSIGNATION DES VALEURS VAL. UNIT DATE HORS FRAIS DE LA EN EUROS** VALOR. LU0130731986 PICTET-EUROPEAN EQ. SEL. 550,98 13/04 LU0144509717 PICTET-EUROPEAN SUST. EQ. 221,45 13/04 LU0301152442 ÖKOWORLD KLIMA EUR 46,76 13/04 LU0155303323 PICTET-ASIAN EQ. JAPAN 182,66 12/04 LU0128467544 PICTET-GLOBAL EMERG.DEBT 343,01 13/04 LU0061928585 ÖKOWORLD ÖKOVIS.CL. EUR 137,51 13/04 LU0090689299 PICTET-BIOTECH 604,42 13/04 LU0168449691 PICTET-GREATER CHINA 397,95 13/04 LU0188501257 PICTET-HEALTH 234,23 13/04 LU0070964530 PICTET-INDIAN EQ. 393,97 13/04 LU0280430660 PICTET-CLEAN ENERGY 13/04 OPTIGESTION 39, avenue Pierre 1er de Serbie 75008 PARIS Standard : +33 1 73 11 00 00 Internet : www.optigestion.com 333,09 13/04 97,23 13/04 LU0862027272 MIR. - GLB HIGH YLD BDS A USD 108,37 13/04 LU1256186930 MIR. - GLB INV GRA BDS A EUR 102,53 13/04 FR0010106450 OPTIGEST MONDE LU0963986202 MIR. - GLB STRAT BOND A USD 105,49 13/04 FR0010236760 OPTIGEST EUROPE LU1308307815 MIR. - US SH. TERM CRD FD A USD 101 DI 158,53 12/04 107,8 12/04 13/04 70,74 13/04 LU0130728842 PICTET-EMERGING EUROPE 262 13/04 LU0255798109 PICTET-EMERG LC DEBT 157,36 13/04 LU0176900511 PICTET-JAPANESE EQ. SEL. LU0130729220 PICTET-EMERGING MKTS 446,7 LU0256846139 PICTET-SECURITY 182,05 13/04 LU0128490280 PICTET-EUR BONDS 541,39 13/04 LU0130732364 PICTET-SMALL CAP EUR. 967,85 13/04 LU0128470845 PICTET-EUR CORP. BONDS 191,86 13/04 LU0256840108 PICTET-US EQ. SEL 175,46 13/04 LU0167158327 PICTET-EUR SMT BONDS 134,08 13/04 LU0104884860 PICTET-WATER 246,23 13/04 13/04 DERNIER DIVIDENDE NET EN EUROS** MONT. DATE 11614,88 13/04 Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme P indique la cotation d’un FCP. Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «DéSIGnAtIOn DES VALEURS». carnet fr PORTRAIT par Laurance N’Kaoua [email protected] Jakob Mac Farlane Jean-Jacques Launier, pourl’amour del’artludique C’est un combat digne de ceux des super-héros qu’il défend. A coups de crayons, de planches, de courts-métrages et de croquis, Jean-Jacques Launier se dresse contre une injustice. Carrure de géant, sourire contagieux, longue queue-de-cheval, ce patron de cinquante-huit ans a créé à Paris, avec son épouse, une PME qui compte 12 salariés et près de 400.000 clients chaque année, pour mener son combat à bien. Son combat ? Rendre ses lettres de noblesse à la bande dessinée, aux jeux vidéo et aux films d’animation. « L’art ludique, dit-il, est l’art des temps modernes. » Et de Moebius à Miyazaki, ses auteurs sont autant « de Leonard de Vinci qui mêlentlacréativitéauxtechnologiespourrepousser les limites du possible », assure, habité, JeanJacques Launier, dont l’entreprise n’est autre qu’Art Ludique - Le Musée. Dans la pénombre de la première salle, au bordduquaid’Austerlitz,secampe,derrièreune vitre, le (très) vieil ordinateur de Chris Wedge, cofondateur des studios new-yorkais Blue Sky, qui ont réalisé « L’Age de glace », « Robots », « Epic »,« SnoopyetlesPeanuts »ou« Rio ».Car, depuis quelques jours, le musée accueille l’exposition « L’Art de Blue Sky » après Pixar, Marvel, AardmanouencoreGhibli.Entier,enthousiaste, Jean-JacquesLaunier,quienestlecommissaire, est intarissable. « C’est quelqu’un d’extrêmement ENTREPRISES THUASNE Delphine Hanton est nommée directrice générale adjointe. Delphine Hanton, quarante et un ans, diplômée de Grenoble Ecole de management et titulaire d’un MBA aux Etats-Unis, a débuté dans l’audit chez PwC. C’est en 2000 qu’elle a rejoint le groupe cultivé », témoigne Laurent Cotillon, directeur exécutifdu« Filmfrançais ».« Ilestaussisensible et très drôle. » Et il est convaincu : « L’“entertainment” est un art majeur. Un jeu vidéo, par exemple, incarne l’art total, s’enflamme ce patron à la mine rebelle, qui a présidé la commission du fonds d’aide aux jeux vidéo du CNC. Car ces jeux fontappelàlapeinture,àlasculpture,àlacréation d’universoudepersonnages,àlamiseenscène,àla musique, à l’interactivité… », poursuit, d’une voix rocailleuse, celui qui, enfant, « passait son temps à lire des BD », au grand dam de ses professeurs. De fait, cet entrepreneur, né à Alger « par hasard » et élevé par son grand-père maternel, commerçantàBoulogne-Billancourt,n’ajamais été scolaire. D’ailleurs, Jean-Jacques Launier a troqué la filière traditionnelle pour des cours à l’école supérieure d’arts graphiques Penninghen, située – quel symbole ! – rue du Dragon. Car s’il préfère désormais écrire, ce dirigeant, qui promène un regard curieux – et un brin métaphysique – sur l’existence, a « toujours dessiné ». Au point de remporter, à onze ans, un concours de dessin. Jean Giraud, alias Moebius, présidait le jury. Et c’est des mains du dessinateur dont il était fan que Jean-Jacques Launier a reçu, ému, son prix. Les deux hommes se reverront. Mais il faudra vingt ans. Le temps pour Jean-Jacques Launier de quitter la création familial Thuasne en tant que responsable administrative et financière. Elle en était devenue directrice administrative en 2013. GENERAL MILLS Nicolas de La Giroday devient vice-président-directeur général du cluster Europe du Sud regroupant les activités de Yoplait et General Mills France, Espagne et Portugal. publicitaire et l’agence qui l’emploie pour créer sa structure, rattrapé par sa passion. Dans les années 1990, il cofonde l’agence Roxane – rebaptisée Légende Urbaine au départ de son associée – et dédiée à la promotion de films, de jeux vidéo et de BD. Jean-Jacques Launier demande alors à Moebius de concevoir son logo. dès 1992, chez Bertelsmann, il a rejoint RTL Group en 2002, en tant que vice-president stratégie corporate et développement avant de devenir managing director, rights trading de CLT-UFA en 2004. Le goût de l’inédit Jérôme Maton Jean-François Badet Rémi Tourmente Jean-Damien Ponte Car il a, depuis l’enfance, le goût de l’inédit, le sens des rencontres et une foi à déplacer des montagnes. Exemple ? Pour financer, en 1986, sa participation au rallye Paris-Dakar, cet adepte de voyages a fait signer, pour 100 francs la signature, des inconnus sur sa voiture. De même,en2005,ilaorganisé,danslestrèssolennels locaux de la Monnaie de Paris, une exposition Miyazaki-Moebius, un auteur dont il deviendra proche. Ce dernier illustrera d’ailleurs son roman philosophique « La Mémoire de l’âme ». Et de l’amitié de Jean-Jacques Launier pour le dessinateur naîtra aussi sa révolte : « J’ai été écœuré, dit-il, de constater qu’à l’époque, un dessin de Moebius ne valait que 1.000 euros quand un monochrome blanc de la Fiac en valait 100.000 ! » De quoi lui donner l’envie de faire reconnaître l’artiste et ses pairs. De quoi faire naître sa vocation d’ambassadeur. « Ç’a été un parcours du combattant. Mais il s’est jeté dans ce combat corps et âme pour vanter la créativité des autres… » observe Laurent Cotillon. En 2003, sur l’île Saint-Louis, il lance, avec celle qui deviendra son épouse, la galerie Arludik, l’ancêtre du musée, qui, lui, n’ouvrira qu’en 2013. Comme quai d’Austerlitz, le couple y accueille de grands noms du dessin, de Marjane Satrapi à David Silverman, des « Simpson ». Aujourd’hui, Jean-Jacques Launier songe, dit-il, à établir une filiale du musée à New York. Non loin de l’exposition, derrière une porte dérobée, son bureau dévoile des trésors : pêlemêle, la pièce déborde d’affiches, de dessins, de personnages, dont une immense statue à l’effigie de Shaun le mouton. Ce ne sont là qu’une infime partie des figurines de ce collectionneur. « Jean-Jacques est passionné », résume son épouse, Diane, directrice générale du musée. n Nicolas de La Giroday, quarantecinq ans, titulaire d’un master d’administration des affaires de l’ESC Marseille (Kedge Business School) a débuté chez Rivoire & Carret Lustucru en Arabie saoudite. En 1996, il a rejoint Procter & Gamble où il a exercé des fonctions commerciales, de trade marketing et de stratégie en France, en Turquie, en Pologne, à Taïwan et en Chine. Il était PDG de P&G pour la Malaisie, Singapour et Brunei. CROMOLOGY sont nommés respectivement directeur général de Tollens, directeur programme expansion réseaux en France, directeur général de Zolpan et directeur général DIY France et développement international. Jérôme Maton, quarante-huit ans, diplômé de l’ESCP Europe, a débuté chez BNP Paribas, avant de rejoindre Bain & Co. comme directeur d’études. Devenu directeur du réseau des agences de voyages Thomas Co ok et du réseau Expectra, il a été, de 2001 à 2003, directeur commercial et marketing Europe de Club Méditerranée, avant d’assurer la présidence de la filiale au Japon. En 2014, il avait rejoint Cromology en tant que directeur du réseau de distribution intégrée couleurs de Tollens. Jean-François Badet, soixantetrois ans, est diplômé de l’IFG et de l’Insead. Il a notamment été président-directeur général de NCR (1995-1998), de Newell-Rubbermaid France (1998-2001), de Satas (2001-2008) et de Neopost France (2008-2012). En 2013, il avait rejoint Cromology en tant que directeur général de Tollens. est nommé vice-président exécutif des ressources humaines. Rémi Tourmente, quarante ans, diplômé de HEC, a travaillé douze ans chez PSA Peugeot Citroën jusqu’à devenir, en 2010, directeur des ventes France de Peugeot véhicules neufs. En 2012, il avait pris la direction de la région Rhône-Alpes de CGED. Francesco Costadura, cinquante et un ans, ingénieur diplômé de l’université de Karlsruhe (Allemagne), titulaire d’un MBA de Harvard Business School, est senior viceprésident RH de RTL group, au Luxembourg. Après avoir œuvré Jean-Damien Ponte, quarantesept ans, est diplômé de l’ESC Pau. Il a débuté chez Brossard avant d’intégrer Nestlé. Durant plus de dix ans, il a officié chez Bostik jusq u’à l a d i r e c t i o n m a r k e t i n g Europe bâtiment et grand public. RTL GROUP Francesco Costadura M Retrouvez chaque lundi les personnalités business de la semaine dans notre cahier « Les Echos Business » ILS SONT NÉS UN 15 AVRIL Josiane Balasko, comédienne, 66 ans. Claudia Cardinale, actrice, 78 ans. Etienne Frechin, fondateur des Laboratoires Vétoquinol, 78 ans. Pierre-Antoine Gailly, ex-président de la CCI de Paris Ile-de-France, 61 ans. David Hamilton, photographe, 83 ans. Bruno Le Maire, ex-ministre, député UMP de l’Eure, 47 ans. Dominique Maurel, managing director de Mediobanca France, 56 ans. Alain Minc, essayiste, fondateur d’AM Conseil et président du groupe Sanef, 67 ans. Michel Mollard, président d’Arsis Capital, 52 ans. Raymond Poulidor, ancien coureur cycliste, 80 ans. Rémy Sautter, président du conseil d’administration de Technicolor, 71 ans. Emma Thompson, actrice, 57 ans. , Envoyez vos nominations à [email protected] SUR CHAQUE SEMAINE DANS « L’ÉCONOMIE EN QUESTIONS » LE SAMEDI À 12H00 VENDREDI 15 ET SAMEDI 16 AVRIL 2016 PATRIMOINE.LESECHOS.FR/ avec ASSURANCE-VIE // Pourquoi avec les mêmes conditions de marché certains contrats rappor- tent-ils 4 % et d’autres 1 % ? Les explications et la stratégie à suivre si votre contrat vous déçoit. Marie-Christine Sonkin @mcsonkin reursàréduireencorelapart dévolue aux actions d’autant plus qu’elles sont de plus en plus volatiles. Les gestions devront encore davantage jouer sur l’obligataire et l’immobilier, explique Sonial Fendler. Ce qui fera la différence, c’est la collecte nette. Pour éviter la dilution, il ne faudra pas trop collecter. » D’ailleurs, c’est une politique que pratiquent déjà les assureurs sur le fonds eurodynamique du contrat Himalia, la collecte est généralement stoppée au mois de juin. En tout cas, les performances vont continuer à fondre et, pour Sonia Fendler, « il n’est pas exclu que la moyenne des rendements passe sous 2 % en 2016. Il existe toutefois une inertie colossale et nous avons encore de la marge avant de passer en taux négatif. L’enjeu sera de savoir quels montants les assureurs ont provisionnés dans leur PPE. » L’année 2016 devrait aussi être plus difficile pour les contrats eurodynamiques vu les mauvaises performances des actions en début d’année. Les fonds prennent généralement des positions fortes au premier semestre et sécurisent ensuite. U ne fois l’effervescence des premiers résultats retombée, on ne parle plus guère des performances des fonds en euros. Quel bilan tirer du cru 2015 ? Le différentiel entre les meilleures et les pires performances est énorme ! Attention, le rendement n’est pas le seul critère de choix et il faut évaluer les performances sur le long terme. AUTANT •DEPOURQUOI DIFFÉRENCES ENTRE LES PERFORMANCES ? Chaque contrat est un cas particulier et nombre de performances s’expliquent non par des raisons de compétence, bonne ou mauvaise gestion des actifs, mais par la politique de la compagnie. Prenons le cas d’ACMN Opale, qui présente pour 2015 l’un des taux les plus bas du marché. L’assureur n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Mais les experts expliquent très bien ce score. « Ce fonds en euros est de création récente, explique Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Good Value for Money. En sortant un taux de seulement 1 % pour 2015, l’objectif d’ACMNVieestdemontreràsaclientèle quel rendement on peut obtenir en investissant actuellement sur le segment obligataire. Un taux de 1 % correspond à la réalité du marché. Une façon d’orienter les épargnants vers les unités de compte. C’est un choix de communication. Tant pis (voire même tant mieux !) si la collecte sur le fonds en euros est faible. La compagnie n’a de toute façon pas envie de faire croître ses fonds en euros dans les conditions de marché actuelles. » QUELLE EST LA MARGE DE •MANŒUVRE DES ASSUREURS ? Si les taux peuvent résulter tout simplement de la politique commerciale des assureurs, parmi eux, certains opèrent des arbitrages au sein d’un même contrat, notamment lorsqu’il s’agit de fonds fermés auxquels il n’est plus possible de souscrire. Sur certains de ces contrats, des monosupports en euros, des épargnants bénéficient encore de taux garantis. Une clause courante il y a quelques décennies et à laquelle on accordait assez peu d’importance. Un taux garanti de 4 % ou 4,5 % représentait peu de chose dans un contexte de rendement élevé des actifs obligataires. Anticipant un éventuel retournement du marché, les assureurs ont peu à peu supprimé ce type de garantie, dont ne bénéficient plus les souscripteurs de la dernière génération. Sur ce type de contrats, coexistent donc des assurés bénéficiant de cette fameuse garantie et d’autres non. « Sur un même contrat, certains épargnants bénéficient toujours d’un taux de 4 % alors que d’autres n’auront que 1,25 %, précise Cyrille Chartier-Kastler. C’est le cas de Confluence, distribué par le Crédit Agricole. » EST LE SECRET •DESQUEL FONDS QUI RAPPORTENT LE PLUS ? Toutd’abord,ilestplusfacilederéaliser une bonne performance lorsque l’actif géré est faible que lorsqu’il s’agit d’un paquebot avec des centaines de millions à placer. De nombreux fonds placés dans le 4 LEXIQUE Fonds en euros : fonds à •capital garanti (hors frais). Multisupport : contrat •contenant plusieurs supports, généralement un fonds en euros et des UC. PPE : provision pour participation aux excédents. Participation mise en réserve, devant être redistribuée aux assurés dans un délai de huit ans. Solvabilité II : réforme des règles européennes garantissant la solvabilité des sociétés d’assurances. Unités de compte (UC) : sicav, FCP, parts de SCPI… détenus via un contrat. La valeur de rachat du contrat évolue à la hausse ou à la baisse en fonction de celle des UC détenues. Le capital n’est pas garanti. • • • s-placements.fr R TOUS MES PLACEMENTS FONDS EURO SURAVENIR OPPORTUNITÉS mes-placementsretraite SURAVENIR (4) QUE FAIRE SI LES PERFOR•MANCES DE VOTRE CONTRAT SONT MAUVAISES ? haut du tableau tirent profit de leur petite taille pour saisir rapidement de bonnes opportunités qui ne seraient qu’une goutte d’eau dans l’actif des contrats de grosses compagnies. « Compte Epargne MIF, par exemple, est un monosupport en euros d’un poids limité », remarque Cyrille Chartier-Kastler. « Il faut comparer des choses comparables, insiste Sonia Fendler, présidente d’Expert & Finance et responsable de l’offre de la clientèle patrimoniale du groupe Generali. Les gros paquebots ne peuvent être comparés à des contrats eurodynamiques ou à des contrats euro-immobiliers, dont l’actif est réduit et qui consacrent une part significative de leur portefeuille respectivement aux actions et à la pierre » (lire pages 38-39). Le contrat le plus performant, Sérénipierre, est un contrat essentiellement investi en immobilier. Les contrats d’assurance-vie ne sont pas transférables. Mais, chez unmême assureur,ilestpossiblede troquer son vieux contrat monosupport en euros contre un multisupport partiellement investi en unités de compte (transfert Fourgous) ou un contrat eurocroissance qui offre une garantie en capital, mais seulement à l’échéance. Ces transferts se font sans perte d’antériorité fiscale. Restelapossibilitéd’effectuerdes rachats partiels. Si le contrat a plus dehuitans,lesintérêtsnesonttaxés à 7,5 % qu’après un abattement annuel de 4.600 euros (9.200 euros pour un couple). Une tactique que les assurés de plus de 70 ans doivent toutefois éviter s’ils veulent bénéficier des avantages assortis à l’assurance-vie en matière de droits de succession. « L’entrée en vigueur de la directive Solvabilité II va contraindre les assu- Toutes les performances 2015 sur lesechos.fr/patrimoine COMMENT LES RENDE•MENTS a VONT-ILS ÉVOLUER ? 3,60 % 0 % de frais d’entrée et d’arbitrage NETS EN 2015 (1) Chaque versement doit comporter 30 % minimum en unités de compte. Les unités de compte ne garantissent pas le capital versé. Les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs. DR Palmarèsdesfondseneuros : lemeilleuretlepirede2015 LA CHRONIQUE DU FISCALISTE — JEAN-CHARLES BENOIS Avocat counsel, CMS Bureau Francis Lefebvre Exonération partielled’ISF : l’activité principale peut être bénévole Les salariés ou dirigeants détenant des titres de la société au sein de laquelle ils exercent leur activité principale peuvent être exonérés d’ISF à concurrence des trois quarts de leur valeur, sous réserve de leur conservation pendant au moins six ans. L’administration fiscale considère que la notion d’« activité principale » s’apprécie au regard des « circonstances dans lesquelles la profession [était] exercée ».Enpratique,iln’estpas rare qu’elle considère que cette activité doive être rémunérée pour être considérée comme « principale », par analogie avec lerégimed’exonérationapplicable aux biens professionnels (qui, lui, pose expressément la condition d’une rémunération « normale »). LaCourdecassationacependant récemment considéré que cetteanalyseétaiterronée,dans le cas d’un associé membre du conseil d’administration d’une société en difficulté financière telle qu’elle avait cessé de rémunérer ses administrateurs. Cette décision étant formulée en termes généraux, elle ne se limite pas à ce cas particulier. Contrairement au régime des biens professionnels, c’est donc au regard du temps passé à l’exercicedel’activitéconsidérée, et de tout autre indice pertinent, qu’il convient d’apprécier la prépondérance de l’activité concernée, et la rémunération n’est pas un critère pour cette analyse. Cette décision vient enrichir la boîte à outils que la loi offre aux salariés et dirigeants actionnaires, avec des opportunités d’organisation patrimonialeréellesauregarddel’ISF. n Jusqu’à (2) 0,60 % de frais annuels de gestion + de 200 SICAV/FCP et 9 SCPI Les unités de compte ne garantissent pas le capital versé. (3) OFFERTS à du 01/0 la souscriptio n 4/2016 et le 31 /07/201 6 D o c u m e n t a t i o n G R AT U I T E a u 0 1 4 7 2 0 3 3 0 0 o u s u r m e s - p l a c e m e n t s . f r (1) Taux net de frais annuels de gestion de 0.6%, hors prélèvements sociaux et fiscaux et frais éventuels liés à la garantie décès. Les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs. (2) Sauf pour les opérations liées aux ETF et SCPI. Pour les autres frais consultez les conditions générales du contrat. (3) Offre réservée à une 1ère souscription sur le contrat mes-placements Retraite réalisée entre le 01/04/2016 et le 31/07/2016 avec un versement minimum de 5 000 euros pour 150 euros de prime ou 10 000 euros pour 200 euros de prime investis au minimum à 25% en unités de compte. Voir conditions détaillées sur mes-placements.fr. mes-placementsretraite est un contrat individuel d’assurance sur la vie de type multisupport géré par SURAVENIR. (4) SA à directoire et conseil de surveillance au capital entièrement libéré de 400 000 000 euros. Siège social : 232, rue Général Paulet BP 103 - 29802 Brest Cedex 9. Société mixte régie par le code des assurances - Société soumise au contrôle de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) (61, rue Taitbout, 75436 PARIS Cedex 9) - Siren 330 033 127 RCS Brest. mes-placements.fr est édité et exploité par Finance Sélection : 9 avenue Percier - 75008 Paris. Tél. 01 47 20 33 00 www.mes-placements.fr. Finance Sélection est une SAS de courtage d’assurances au capital de 126 320 euros. RCS Paris B 424 354 223. N° ORIAS 07 001 799 (www.orias.fr). Garantie financière et assurance professionnelle conforme aux articles L. 530-1 et L. 530-2 du code des assurances. Document publicitaire dépourvu de valeur contractuelle. Le meilleur de l’assurance-vie, de l’épargne retraite et de la défiscalisation est sur PATRIMOINE // 37 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Christie's en bref CHAHAN MINASSIAN CHOISIT DES PIÈCES À VENDRE Timbales, cafetière, chocolatière en argent… 174 lots d’orfèvrerie d’origine flamande et belge provenant notamment de deux importantes collections privées constituées fin XIXe siècle seront vendues les 3 et 4 mai à Paris. Un fauteuil en rotin, une paire de chenets baroques… 9 pièces sélectionnées par le célèbre architecte d’intérieur, estimées entre 500 et 50.000 euros, seront mises aux enchères le 20 avril chez Artcurial à Paris. Artcurial MARCHÉ DE L’ART L’ORFÈVRERIE BELGE À L’HONNEUR CHEZ CHRISTIE’S PierreLeroy :entre littératureetviedesaffaires O ui je suis libertin, je l’avoue : j’ai conçu tout ce qu’on peut concevoir dans ce genre-là, mais je n’ai sûrement pas fait tout ce que j’ai conçu et ne le ferai sûrement jamais. Je suis un libertin, mais je ne suis sûrement pas un criminel ni un meurtrier. » Nous sommes le 20 février 1781 et Donatien Alphonse François de Sade, dit le « Marquis » de Sade, est enfermé depuis 1778 au château de Vincennes pour rapt et violences. Il va passer trente années en prison, qu’il va mettre à profit pour créer une œuvre littéraire qui lui a fait gagner la postérité. Dans cette lettre de seize pages adressée à son épouse, il confesse son tort, celui « d’aimer peut-être un peu trop les femmes ». « M’entends-tu ma chère amie ? Tu la reliras et tu verras que celui qui t’aimera jusqu’au cercueil a voulu la signer de son sang. » Si Renée Pélagie Cordier de Launay de Montreuil n’a pas suffisamment prêté l’oreille et agi pour sauver le Marquis de sa geôle, il en est un qui plus de deux cents ans plus tard sait le lire et l’écouter. Pierre Leroy, cogérant du puissant groupe Lagardère, est aujourd’hui à la tête de la plus grosse collection au monde de documents consacrés au Marquis de Sade : environ deux cents. Testament autographe du Marquis de Sade, Charenton, 1er février 1806. Pierre Leroy. * Quelledéfinitionpourlasociété holdinganimatrice — NICOLAS DUPOUY Notaire à Juillan et Ossun, membre du Groupe Monassier Une société holding est une société qui ne se caractérise pas par une forme sociale particulière,maisdontl’objetsocialestde détenir des titres d’une ou de plusieurs autres sociétés. Ce mode de détention de titres sociaux n’est plus réservé aux grands groupes etconstitueunmodededétention ordinaire, permettant ainsi, dans uncadrefamilial,defavoriserune transmission tant à titre professionnel que patrimonial. On distingue deux types de holding : ceux dits « purs » ou « passifs » qui ne font que détenir des titres de ceux qui sont « animateurs ». La qualification de « holding animatrice » est, à ce jour, incertaine. L’absence de définition précise et commune de la notion d’animation, est source de grandes difficultés, tant pour les chefs d’entreprise que pour les professionnels du droit et du chiffre. En effet, à cette notion de société holding dite « animatrice », sont attachés bon nombre de régimes fiscaux de faveur. Il en est ainsi notamment en matière d’impôt sur le revenu (abattement sur les plus-values de cession de titres de sociétés soumises àl’impôt sur les sociétés…), de droits de mutation à titre onéreux (abattement de 300.000 euros sur les droits de mutation en cas de cession d’entreprises aux salariés), de droits de mutation à titre gratuit (abattement de 75 % sur les mutations par donation ou succession, paiement différé et fractionné sur quinze ans des droits de donation ou succession dus lors de la transmission de l’entreprise), et enfin d’impôt de solidarité sur la fortune (exonérations des titres qui sont des biens professionnels…). Les manuscrits, un bon investissement ? De Sade à Camus L’homme,d’unemodestiepeucommune, aime par ailleurs jouer avec les paradoxes. Ainsi ne fait-il pas allusionauxécritslibertinsdel’écrivain. « Il y a une imagerie d’Epinal sur Sade : les affaires de sexe. Mais cela ne représente que quelques jours à peine de son existence. Il fait partie de ces réfractaires qui me fascinent. Je suis fasciné à la fois par le personnage et par sa correspondance, qui est la partie la plus intéressante de son œuvre en termes littéraires. C’est un réprouvé mais il ne regrette rien. » Pour voir une partie des documents pieusement amassés par Pierre Leroy, dont la missive de 16 pages, il faut se rendre entre le 22 avril et le 21 mai à la bibliothèque del’Arsenal,uneannexedelaBibliothèque nationale, qui lui consacre une exposition. Pierre Leroy a aujourd’hui une deuxième grande passion exposée à l’Arsenal : Albert selon une terrible coïncidence : « La Faux relevée ». Pierre Leroy est aussi capable de coups de cœur qui ne rentrent pas dans l’organisation obsessionnelle de sa collection. Il possède, par exemple, le reçu de Sigmund Freud adressé à la famille de Gustave Mahler à la mort du musicien pour « Prestations médicales », ou une impression de 1791 de la Constitution française présentée au roi par l’Assemblée nationale. Sa dernière acquisition, qu’on ne verra pas à l’Arsenal, est l’ultime passeport de Franz Kafka, un document tchèque « très émouvant », commente son nouveau propriétaire. « Pour moi, il s’agit toujours d’un désir d’appropriation d’un grand moment ou d’être plus proche de l’existence ou de la création d’un auteur », explique le passionné de littérature. Mais souvent collectionneur varie… A deux reprises déjà, en juin 2002 et en juin 2007, chez Sotheby’s à Paris, Pierre Leroy a vendu une partie de ses collections de manuscrits. Consacrées respectivement aux grands auteurs français de l’après-guerre et aux surréalistes, puis à Baudelaire et à Rimbaud, les ventes ont rapporté respectivement 3,1 et 4,9 millions d’euros. Il se justifie : « Le plaisir du collectionneur, c’est la découverte, donc l’achat. Je n’ai pas de fortune personnelle. Seule la vente permet d’acquérir de nouvelles choses. » DR Le cogérant du groupe Lagardère est aussi un exceptionnel collectionneur de manuscrits littéraires auquel la bibliothèque de l’Arsenal consacre une exposition. LE CONSEIL DU NOTAIRE Notes pour « La Nouvelle Justine, ou les Malheurs de la vertu », du Marquis de Sade (1797). 111 billets autographes, de formats divers, ont été reliés en un volume de 14,4 cm. Photos DR Camus (1913-1960). « Lorsque j’étais adolescent, il était pour moi comme un père spirituel. Un humaniste sans fioritures ni coterie », confesse l’homme d’affaires. Comme Pierre Leroy transporte toujours avec lui dans son portefeuille une lettre écrite par le Marquis de Sade à sa femme réclamant des livres, il y a joint un petit manuscrit, le dernier écrit par Camus juste avant d’être victime d’un accident de voiture. Il a inscrit un commentaire sur un texte de René Char qui commence ainsi : « Quand le bouvier des morts frappera du bâton… » Ce poème est titré, Et lorsqu’on lui demande si les manuscrits peuvent être un bon investissement, il répond prudemment : « Ça peut ne pas être un mauvais investissement, mais cela n’a rien à voir avec les bénéfices enregistrés dans certains cas dans le domaine des tableaux contemporains. » Quant à l’affaire Aristophil, du nom de cette société qui investissait dans le domaine des livres et manuscrits, il est circonspect : « Je ne sais pas quelle va en être l’issue. La liquidation concerne 135.000 pièces avec des choses exceptionnelles et d’autres qui ne le sont pas. La proposition de cette société, qui faisait miroiter des rendements très élevés, était extravagante. » — Judith Benhamou-Huet « Les Choix de Pierre Leroy, livres et manuscrits ». Du 21 avril au 24 mai. Bibliothèque de l’Arsenal. www.bnf.fr LE GRAPHE DE LA SEMAINE Les assujettis à l’ISF donnent moins ! Si la proportion de donateurs assujettis à l’impôt sur la fortune est restée stable en 2015 par rapport à 2014 (82 %), le niveau moyen des dons effectués a baissé de 8,8 % (2.297 euros contre 2.519 euros en 2014). C’est ce qui ressort de la 3e édition du baromètre « Don ISF » réalisé par la Fondation Apprentis d’Auteuil et Ipsos. Cette tendance risque de se poursuivre : seuls un quart des donateurs ISF (24 %) déclarent début 2016 que le niveau de ses dons sera plus élevé l’an prochain (contre 35 % début 2015). La déduction sur l’ISF est un mécanisme déterminant dans la décision de faire un don, pour la moitiédesassujettisISF(54 %).Pour 93 % des donateurs ISF, il est considéré comme une opportunité de reprendre en partie la main sur leur impôt et de décider à qui ils l’affectent. Pour 85 % d’entre eux, il constitue un moyen de réduire leur impôt. Dans quels domaines les dons ont-ils été réalisés ? On observe une concentration des dons pour des causes dites « vitales » : la santé et la recherche médicale (69 %, +5 points), l’aide aux plus démunis (66 %, +5 points) et l’enfance et l’éducation (42 %, +6 points). Tous les autres secteurs comme le handicap, les personnes âgées, la défense des animaux, les droits de l’homme ou encore la culture et l’environnement enregistrent une très légère érosion. — H. D. D A retenir assujettis à l’ISF •ontLesla foyers possibilité depuis 2007 et la loi Tepa de déduire jusqu’à 75 % de leurs dons, dans la limite de 50.000 euros. Plus d’un donateur sur quatre (28 %) reverrait ses dons à la baisse en cas de suppression de l’ISF après la présidentielle de 2017. Dans ce cas, 88 % des donateurs plaident pour la mise en place d’un dispositif compensatoire afin de maintenir le niveau de leurs dons. • • Ainsi, il est évident que la qualification de société holding animatrice présente un intérêt tout particulier qui ne peut souffrir d’incertitude dans sa définition. A l’origine, il s’agissait d’une création de l’administration fiscale à travers une instruction du 27septembre1978.Cettenotionde société holding animatrice a été légalisée, pour la première fois, en 2011, en matière d’ISF, à travers l’article 885-O V bis du Code général des impôts, qui dispose que « pourl’applicationduprésentarticle, une société holding animatrice s’entend d’une société qui, outre la gestion d’un portefeuille de participations, participe activement à la conduite de la politique de leur groupe et au contrôle de leurs filiales et rend, le cas échéant et à titre purement interne, des services spécifiques, administratifs, juridiques, comptables, financiers et immobiliers ». Ainsi, le critère essentiel et déterminant est la participation à la conduite de la politique du groupe et au contrôle des filiales (la Cour de cassation, par un arrêt du 2 juin 1992, a précisé que le groupe pouvait n’être constitué que par une seule filiale). A titre subsidiaire, la société doit fournir des prestations de services spécifiques. Ainsi, il faut établir que le holding exerce une fonction réelle de direction des filiales qu’il contrôle. Il doit s’assurer régulièrementquelesorientationsstratégiques qu’il définit sont respectées par les filiales. Le fait de contrôler une filiale est une condition essentielle mais pas suffisante. Elle doit être dotée de moyens minimaux ou de services spécifiques pour assurer une animation suffisante. Lorsd’uneconférence,le10juin 2013, l’administration fiscale a donné une définition très restrictivedelanotiondesociétéholding animatrice, créant un doute sur certains éléments qui semblaient acquis. n ` SUR LE WEB Placements •plaisir Primeurs à Bordeaux : faut-il investir dans le millésime 2015 ? Focus sur un rendez-vous annuel incontournable aux allures de place boursière du vin. Fiscalité Comment sont imposées les plusvalues d’actions ? Calculer ses plus-values. Immobilier Comment négocier au mieux votre crédit et profiter des conditions actuelles du marché ? Et toute l’actualité du patrimoine sur lesechos.fr/patrimoine • • • 38 // PATRIMOINE PLACEMENTS Le baromètre des fonds – 4,61 % FONDS ACTIONS FRANCE GRANDES CAP. Le décrochage des valeurs télécoms tricolores a altéré le récent rebond du marché parisien. Les fonds dédiés aux grandes capitalisations françaises perdent 4,61 % depuis le début de l’année. + 9,57 % FONDS ACTIONS MARCHÉS ÉMERGENTS Après un sombre début d’année, pénalisés par la chute du pétrole et le ralentissement chinois, les marchés émergents amorcent un retour en grâce. Les fonds spécialisés prennent 9,57 % en trois mois. Morningstar 13 avril 2016 Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos Trouver du rendement sans prise de risque excessive tient de la quadrature du cercle. Le contexte de taux d’intérêt au plus bas, voire négatifs, contraint les épargnants à sortir des sentiers battus. Y a-t-il encore des opportunités ? Malgré un environnement difficile certains placements relèvent le défi. Focus sur les 5 plus prometteurs. Lescinqmeilleursrapports rendement-risque E st-ce nécessaire d’enfoncer le clou ? La martingale sécurité-rentabilité reproduite plus de vingt ans durant par l’assurance-vie en euros fait désormais partie du passé (lire page 36). « Nos clients ne peuvent plus se contenter d’une promesse de gain qui tend progressivement vers 1 %. Il faut trouver des alternatives, mais la marge de manœuvre est étroite, l’aversion au risque restant forte », résume Stéphane Vidal, directeur général du groupe Primonial. Composer avec des taux directeurs bloqués au niveau zéro et un CAC40danslerougedepuisledébut de l’année exige plus que jamais de combiner les produits en fonction de son horizon de placement afin « de jouer autant que faire se peut la carte de la décorrélation », conseille Jean-Paul Raymond, cofondateur et directeur de Quantalys, société dédiée à l’analyse des fonds communs de placement. Dans cette logique, plusieurs solutions tiennent actuellement la corde. Les fonds en euros « atypiques » Qu’ils’agisse,pourneciter qu’eux, de Sécurité Pierre EuroouSuravenirOpportunités (assurés par Suravenir), d’Elixence ou Netissima (Generali), d’Euro Allocation Long Terme ou Néo Euro Garanti (Spirica), ou encore d’Europierre (ACMN Vie), tous ces supports au capital garanti à tout moment et au rendement annuel définitivement capté (effet cliquet) sortent du lot avec des performances supérieures à 3 % en 2015. Accessibles via des contrats d’assurance-vie vendus en ligne (par Fortuneo, Boursorama, ING Direct, BforBank, Linxea, Assurancevie.com, Altaprofits, etc.), ou quelques réseaux patrimoniaux (Primonial, CD Partenaires, UAF Life Patrimoine, Nortia), ces fonds en euros ont pour dénominateur commun de contenir peu (voire aucune)d’obligationsd’Etatetd’être majoritairement investis en immobilier tertiaire (on parle de fonds europierre) et/ou en actions (fonds « euroactifs »). « Les baux que nous avons en portefeuille nous permettent d’anticiper une rentabilité brute annuelle de l’ordre de 5,5 % en moyenne dans les trois à cinq ans qui viennent », indique Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir (Crédit Mutuel Arkéa). La qualité des fonds europierre, qui repose sur une sélection rigoureuse des investissements (bureaux, centres commerciaux, maisons de retraite, résidences étudiantes, etc.) pousse leurs promoteurs à limiter les enveloppes. Par exemple, pour accéder à Sécurité Pierre Euro (4 % de rendement en 2015), l’épargnant doit placer aumoins 50 % de ses primesenUC(30 %danslecasdeSuravenir Opportunités ou de Netissima). Et d’ici au mois de juin, « sur ces 50 %, Sécurité Pierre Euro sera limité à 35 % », précise Stéphane Vidal. Quant aux fonds « opportunis- ventes aux enchères publiques // 93 Vente aux enchères publiques au palais de justice de BOBIGNY (93), 93 le mardi 3 mai 2016 à 13h.30 - EN UN LOT APPARTEMENT en DUPLEX à MONTREUIL (93) 8 boulevard Aristide Briand (Bât A) De 61,10 M², porte fond, comprenant : - Au RdC : entrée, séjour, cuisine ouverte, WC - Au 1er étage : 2 chambres, SdB - WC. 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Consultation du cahier des conditions de vente au Greffe des Criées du Tribunal ou au cabinet de Me Julie COUTURIER Renseignements sur sites Internet : www.avocats-ventes.com et www.licitor.com - www.ferrari.fr Visite sur place le LUNDI 9 MAI 2016 à 10h00 Si vous souhaitez paraître dans cette rubrique [email protected] - Tél : 01.42.96.96.72 tes » exposés en actions, leurs performances restent tributaires de marchés incertains. La chute du CAC 40 a conduit AG2R La Mondiale à fermer son fonds Eurocit aux nouveaux versements jusqu’à la fin de l’année. Ils sont en outre confrontés à de nouvelles contraintes prudentielles qui réduisent les marges de manœuvre. Déjà hétéroclites d’un assureur à l’autre leurs modes de gestion tendent à évoluer vers des montages de plus en plus sophistiqués, comme en témoigne le lancement en septembre dernier par Primonial de Sécurité Target Euro, un fonds assuré par Oradea Vie (Société Générale), dont la performance prévisionnelle est gagée chaque année sur un achat d’option. La pierre-papier Si l’on en croit Patrick de Lataillade, président de l’Aspim (Association française des sociétés de placement immobilier), les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier), qui ont dégagé l’an passé un rendement moyen de 4,85 %, ont encore de beaux jours devant elles. « Même si le contexte économique contraint chacun à la prudence, les Français gardent confiance dans les qualités intrinsèquesdecesproduitsd’épargnelongue, à la volatilité mesurée, strictement régulée, susceptibles d’être souscrits en direct ou par le biais de contrats d’assurance-vie », affirme-t-il. Il n’empêche, aussi solide sem- EN PARTENARIAT AVEC PROCHAINES VENTES T. G. I. de PARIS (75) l Audience du 12/05/2016 à 14H APPARTEMENT à PARIS 16 (75016) - MISE À PRIX : 1 550 000 € Maître FREAUD Ref VLimmo 95681 APPARTEMENT à PARIS 13 (75013) - MISE À PRIX : 250 000 € Maître GRAUZAM Ref VLimmo 96007 STUDIO à PARIS 20 (75020) - MISE À PRIX : 100 000 € Maître BEUSQUART-VUILLEROT Ref VLimmo 96006 MAISON D’HABITATION à LALEU (61170) - MISE À PRIX : 80 000 € Maître BEAUJARD Ref VLimmo 95684 PARCELLES DE TERRE à TREVOU TREGUIGNEC (22660) MISE À PRIX : 60 000 € - Maître GONDINET Ref VLimmo 96010 APPARTEMENT à PARIS 20 (75020) - MISE À PRIX : 51 700 € Maître IDRAC ET ASSOCIES Ref VLimmo 95683 PARCELLES DE TERRE à TREVOU TREGUIGNEC (22660) MISE À PRIX : 40 000 € - Maître GONDINET Ref VLimmo 96009 MAISON à TREVOU TREGUIGNEC (22660) - MISE À PRIX : 20 000 € Maître GONDINET Ref VLimmo 96008 T. G. I. de CRETEIL (94) l Audience du 12/05/2016 à 9H30 MAISON BOURGEOISE DE 329.07 M² AVEC JARDIN PRIVATIF à SAINT MANDE (94160) - MISE À PRIX : 1 536 000 € - Maître VARINOT Ref VLimmo 96050 PARTIE D’UN ENSEMBLE IMMOBILIER à VILLEJUIF (94800) MISE À PRIX : 350 000 € - Maître RAIMON Ref VLimmo 96216 LOCAUX COMMERCIAUX à JOINVILLE LE PONT (94340) MISE À PRIX : 309 100 € - Maître VARINOT Ref VLimmo 95773 APPARTEMENT à ALFORTVILLE (94140) - MISE À PRIX : 110 000 € Maître LOUIS Ref VLimmo 95937 LOCAL COMMERCIAL à VITRY SUR SEINE (94400) - MISE À PRIX : 60 000 € Maître KAUFMAN Ref VLimmo 96063 APPARTEMENT à BRY SUR MARNE (94360) - MISE À PRIX : 37 000 € Maître TACNET Ref VLimmo 96065 APPARTEMENT à SAINT MAUR DES FOSSES (94100) - MISE À PRIX : 30 000 € Maître TACNET Ref VLimmo 96156 APPARTEMENT DE 5 PIÈCES PRINCIPALES à CRETEIL (94000) MISE À PRIX : 23 800 € - Maître RAIMON Ref VLimmo 85559 APPARTEMENT DE TYPE T2 à VINCENNES (94300) - MISE À PRIX : 20 000 € Maître RAIMON Ref VLimmo 95941 T. G. I. de NANTERRE (92) l Audience du 12/05/2016 à 14H30 APPARTEMENT à CHATENAY MALABRY (92290) - MISE À PRIX : 150 000 € Maître RANJARD-NORMAND Ref VLimmo 95682 BIENS IMMOBILIERS à COLOMBES (92700) - MISE À PRIX : 102 000 € Maître TOULLEC Ref VLimmo 95771 STUDIO à FONTENAY AUX ROSES (92260) - MISE À PRIX : 60 000 € Maître RANJARD-NORMAND Ref VLimmo 95950 APPARTEMENT à NEUILLY SUR SEINE (92200) - MISE À PRIX : 50 000 € Maître DE LYLLE Ref VLimmo 96232 STUDIO à FONTENAY AUX ROSES (92260) - MISE À PRIX : 50 000 € Ref VLimmo 95949 Maître RANJARD-NORMAND APPARTEMENT à ASNIERES SUR SEINE (92600) - MISE À PRIX : 21 900 € Ref VLimmo 96048 Maître DE LYLLE PATRIMOINE // 39 Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 ble-t-elle dès lors qu’elle est investie dans des bureaux et centres commerciaux bien situés ou des locaux du secteur tertiaire dédiés (à la santé, le grand âge, la p etite enfance), la pierre-papier pose intrinsèquement un problème de liquidité. « Le taux de rotation du marché est faible, environ 3 %, ce qui signifie qu’il faut attendre 33 ans pour que le parc immobilier change de mains, et la SCPI, fortement chargée en frais d’entrée, induit un horizon de placement d’une dizaine d’annéespourlesamortir »,rappelle Jean-Paul Raymond. Pour alléger cette contrainte, les réseaux financiers sont de plus en plus nombreux à proposer des OPCI (organismes de placement collectif immobilier) dans le cadre de l’assurance-vie. D’un maniement plus souple que la SCPI puisqu’ils peuvent contenir jusqu’à 40 % d’actifs mobiliers (dont 10 % de liquidités), ces supports constituent « une bonne alternative sur un horizon plus court de trois à sept ans », estime Jean-Paul Raymond. Les fonds « autocall » Très en vogue, cette nouvelle génération de fonds à formule, qui prévoient des fenêtres de remboursementanticipé,profitedelanervosité des places boursières pour générer de la performance. Relativement proches d’un réseau à l’autre, les offres du moment promettent un coupon annuel de l’ordre de 5 % à 6 %, sous réserve que l’indice de référence du montage (souvent l’Euro Stoxx 50) ne baisse pas à un horizon de un ou deux ans (voir tableau). Souvent proposéesdanslecadrefiscalallégé d’une assurance-vie ou d’un PEA, ces solutions de placement appellent quelques bémols. Comme tous les fonds structurés, les « autocall » reposent sur des modes de gestion complexes (association d’achat de produits de taux et de prise d’options à terme) générateurs de frais importants. Et leur niveau de risque (le capital n’est plus garanti en deçà d’un certain seuil de baisse des marchés), souvent minoré par leurs promoteurs mais détaillé dans la notice d’informations du fonds, doit être soupesé avec soin. Les gestions flexibles Depuis un an les fonds dits « patrimoniaux » ou « flexibles » déçoivent. « Jugées sur leur capacité à Ils ont dit « Nos clients ne peuvent plus se contenter d’une promesse de gain qui tend progressivement vers 1 %. » STÉPHANE VIDAL Directeur général du groupe Primonial Photo DR « Les baux en portefeuille nous permettent d’anticiper une rentabilité brute d’environ 5,5 % par an en moyenne dans les trois à cinq ans. » BERNARD LE BRAS Président du directoire de Suravenir Photo DR « La qualité de l’équipe de gestion est essentielle. Pour l’apprécier, il faut regarder les performances annualisées sur trois ans minimum et les volatilités associées. » JEAN-PAUL RAYMOND Cofondateur et directeur de Quantalys Photo DR amortir les chocs de marché tout en participant à leur hausse, ces offres pâtissent des chocs de volatilité et de corrélations plus fortes entre les taux et les actions qui limitent leur marge de diversification », résume Manuel Arrivé, directeur senior chez Fitch Ratings. Certaines stratégies (ajustements sur l’ensemble des classes d’actifs, diversification géographique, instruments de couverture, etc.) rassemblées sous la bannière « flexible » démontrent pourtant leur capacité de résistance (5,60 % en2015pourlefondsStaminaPatrimoine de Primonial ; 6,51 % pour Objectif Patrimoine Equilibre de Lazard Frères Gestion ; 8,13 % pour Aviva Patrimoine ; 8,67 % pour Danjou Equilibre de la Financière de l’Oxer). « La qualité de l’équipe de gestion est essentielle et pour l’apprécier, il faut regarder les performances annualisées sur trois ans minimum et les volatilités associées », conseille Jean-PaulRaymond,qui,àl’aunede ces critères, identifie notamment les noms de Keren Finance, Nordea Investment Funds, la Financière de l’Echiquier, Sycomore AM, DNCA ou encore Amiral Gestion. Cousins des flexibles, les fonds dits à « performance absolue », bâtis sur des prises d’options pour protéger le capital des à-coups boursiers, sont aussi à surveiller pour les plus réactifs d’entre eux. « Le moteur de performance de notre offre Annapurna lancée mi-janvier, investie à hauteur de 80 % en instruments monétaires, repose sur de multiples opérations “court-termistes” sur les actions », détaille Jérôme Fourtanier, président de la société Karakoram. « Nous recommandons ces supports sur des durées d’au moins trois ans, pour cibler, moyennant un risque mesuré, une rentabilitééquivalenteà celle destauxmonétaires majorée de 2 à 2,5 points », confirme José Fernandez, directeur de l’offre financière de l’UFF, dont le fonds UFF Alpha Select a rapporté l’an dernier 3,40 %. Le Conservateur, « aucuns frais de gestion ou d’arbitrage supplémentaires n’étant prélevés, ce coût lissé sur 10 ou 15 ans, tient largement la comparaison avec celui d’un multisupport ». Le blocage de la tontine concède un double avantage fiscal et financier. Dénué de valeur de rachat (on ne peut récupérer son épargne avantterme),ceplacementéchappe à l’ISF si les primes ont été versées avant 70 ans (article 885 F du Code général des impôts). Et allégé de toute contrainte de liquidité, le gestionnaire dispose d’une belle marge pour diversifier ses investissements, tout en les sécurisant au fur et à mesure que l’échéance de sortie approche. Si l’on se réfère aux calculs effectués par Le Conservateur, en quinze ans, on peut pratiquement doubler sa mise (près de 18.000 euros de gain net d’inflation pour une prime de 20.000 euros versée en 2000 par un assuré âgé de cinquante ans). Le revenu généré est imposé comme celui de l’assurance-vie (prélèvement libératoire de 7,5 % après abattement de 4.600 euros ou 9.200 euros pour un couple). En revanche, la tontine ne profite pas d’un régime dérogatoire sur le plan de la transmission. Pour protéger ses héritiers, l’assuré peut contracter jusqu’à 69 ans une temporaire-décès, dont le capital reversé le cas échéant au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) sera très peu fiscalisé puisque seule la cotisation sera comptabilisée. « Supposons une prime de 300.000 euros qui inclut 30.000 euros d’assurance-décès et vaut 400.000 euros au moment du décès de l’assuré, nos calculs montrent qu’avec la tontine le bénéficiaire récupère 394.000 euros après fiscalité, contre 304.500 euros si ces 400.000 euros sont transmis par le biais d’une assurance-vie, soit un delta appréciable de 89.500 euros », précise Gilles Ulrich. — Laurence Delain Comment mesurer le risque ? Pour les fonds accessibles au grand public, un résumé de l’information sur les risques est disponible dans le Document d’information clef pour l’investisseur (Dici) à la rubrique « Profil de risque et de rendement ». Il figure sur une échelle allant de 1 à 7. Le score indiqué est une estimation du niveau de risque ainsi que du potentiel de rendement du fonds. L’examen des performances passées n’est pas un indicateur fiable. Elles ne préjugent pas des performances futures et ne constituent pas un garantie. La tontine Atypique et confidentiel (seul le groupe Le Conservateur en fait la promotion), ce vieil outil d’épargne de longtermereposesur un système d’associations tontinières lancées successivement chaque annéepouruneduréede10à25ans, auxquelles on peut souscrire a minima 10 ans si l’on opte pour une prime unique ou 15 ans en cas de versements périodiques. L’adhésion enclenche une ponction forfaitaire de 18,5 % sur les versements. Mais, comme le relève Gilles Ulrich, président du directoire du groupe Immobilier Locatif COMMUNIQUé Misez sur la silver economy ! Les seniors, un marché qui compte triple. Pour réussir un investissement immobilier locatif, vous devez choisir un marché en pleine croissance et un gestionnaire de premier plan. Ces conditions sont réunies ici. leader et pérennisez votre investissement en vous constituant un patrimoine qui vous assurera un complément de retraite appréciable. Des réductions d’impôts pour optimiser son investissement Jusqu’au 31 décembre 2016, vous pouvez profiter de la loi Censi-Bouvard. Selon ce dispositif, tout contribuable français qui investit dans une résidence de services bénéficie d’une réduction d’impôts sur le revenu de 11 % de l’investissement HT pendant 9 ans. Vous pouvez réaliser jusqu’à 33 000 € d’économies ou choisir d’impôts(1), l’option d’amortissement. Cet investissement est plafonné à 300 000 €. Des revenus garantis pour sécuriser l’avenir Seul Réside Études propose 4,25 % de revenus garantis nets de charges (2) et indexés Ainsi vous devenez propriétaire sans souci de gestion avec le savoir-faire du Une évidence démographique pour investir en toute confiance Le marché des résidences avec services pour seniors ne dépend ni de la conjoncture, ni des subventions publiques. Le vieillissement de la population est une tendance inexorable. Les seniors représentent ce que les économistes appellent un marché naturel. 1 500 logements pour seniors déjà réalisés Spécialement dédiées aux seniors, les résidences avec services du Groupe Réside Études apportent des solutions simples, efficaces et adaptées à chaque aspect de la vie quotidienne. Bien pensées et bien placées, elles se situent toujours à proximité des points d’intérêts, des commerces et des transports, de la ville d’implantation. Avec les nombreux services de confort et les prestations de haute qualité, ces résidences sont adaptées aux besoins actuels et à Jugez plutôt ; d’ici à venir des seniors. 2020, 30 % des Français auront plus de 60 ans, Un investissement et 47 % d’ici à 2050. Et responsable aujourd’hui l’offre en résidences services pour seniors ne répond qu’à Investir sereinement avec 10 % de la demande avec toutes les garanties propo20 000 logements réalisés sées, c’est précieux. Mais, à ce jour pour 200 000 en choisissant les résinécessaires ces toutes dences seniors, vous pouprochaines années. vez aussi donner du sens à votre investissement. De plus, 74 % des Français estiment que leur logement actuel ne conviendra pas L’immobilier constitue auquand ils seront âgés et jour- d’hui l’une des prin20 % des plus de 60 ans cipales valeurs refuges désirent habiter dans une dotée d’un niveau risque/ résidence adaptée à leurs rendement parmi les plus attractifs. besoins.(3) La résidence Le cLos BaiLLy BaiLLy-romainviLLiers Le Groupe Réside études, leader des résidences urbaines avec services en chiffres : Plus de 27 ans d’expertise. Plus de 24 000 logements gérés. Près de 20 000 investisseurs privés. Plus de 200 résidences en exploitation dans toute la France. Présent sur tous les marchés locatifs : résidences services étudiants et seniors, résidences Affaires Apparthotels. Renseignements immédiats : 01 53 23 44 44 42, avenue George V - 75008 Paris www.reside-etudes-invest.com (1) Dans le cadre des dispositions de la loi de Finances en vigueur. Cette économie d’impôts est applicable pour toute acquisition en 2016 d’un logement neuf dans une résidence avec services gérée par le Groupe Réside Études. (2) Jusqu’à 4,25 % HT/HT. Taux proposé au 01/04/2016, selon les stocks disponibles. Revenus nets de charges d’entretien, selon les conditions du bail commercial proposé par le Groupe Réside Études et ses filiales, hors impôts fonciers et taxe d’ordures ménagères, et dans le cadre de la Location Meublée Non Professionnelle (LMNP). (3) Étude TNS Sofres. - Société par Actions Simplifiées au capital de 20 000 000 € - RCS PARIS B 350 902 102 – FR 44 350 902 102 – APE 6831Z. Titulaire cartes professionnelles G 3246 et T 6338 délivrées par la préfecture de Paris. Garantie financière : Compagnie Européenne de Garanties et Cautions. Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 ` SUR LE WEB WWW.LESECHOS.FR + L’INVITÉ DES ÉCHOS Renault TALISMAN « Les Echos » AVEC RolandTripard Président dudirectoiredugroupeSeLoger LACONCURRENCEDU SITEBIEN ICI « Nousregardons s’il y a vraiment une audience dedéveloppée :pour l’instant,cen’est pas le cas. Ce quiest positif,enrevanche, c’est quebeaucoup de gens croientau potentieldenotre métier.Cela nous renforce dans nos convictions. Nous allons de record en record. Nousavons fait27 millions devisites sur SeLoger aumois de mars et nous sommesen croissance de17 %sur le premier trimestre de 2016 par rapport aupremier trimestre de2015. » crible Monsieur Plus Le bon premier semestre de Sodexo crédibilise ses objectifs annuels. Delacroissance,delarentabilité,etdemeilleurestendancesenAmérique duNordetenEurope :lemenutrèscompletprésentéparSodexopour lepremiersemestredel’exercice2015-2016étaitsuffisammentroboratif pourcrédibiliserlesobjectifsannuelsd’uneprogressionorganiquede3 % duchiffred’affairesetd’unrésultatopérationnelenhaussede8 %(hors changeetexceptionnels).LecuistotduCongrèsaméricainanéanmoinsdû essuyerungrandclassiquedescantines :lademanded’unpeude« rab ». Lesinvestisseursseseraientbienvuremettredansleurassiettequelques louchesderachatsd’actionsàl’avenir,pasloinde80 %duprogramme de300millionsd’eurosayantétéréalisés.Lemaîtredesfourneaux,Michel Landel,s’estempressédecalmerleursconjectures.LafamilleBellonveille detoutefaçonàentretenirlaflammeboursière.Lepropriétairede37,7 % ducapital(et52,94 %desdroitsdevote)prévoiteneffetd’acquérirpour environ2,2millionsdetitresd’iciau1er septembre(soitàpeuprèsautant quelesrachats,envued’annulation,déjàeffectués).L’entréedansleCAC40, quiaportéletitreàunplushauthistoriquelemoisdernier,arassasiélestables boursières,quiignorenttoutefoisleplatderésistance :lecontratde1,7milliard d’eurossurdixansaveclemineurRioTinto,lesacredesastratégie de« MonsieurPlus »,capableaussibiendeprodiguerdescoursdeyoga qued’entretenirdespistesd’aéroportsurunterritoiregrandcommelaFrance. Hemingway voyait l’inflation comme la première panacée d’une nation mal dirigée, avant la seconde, la guerre. Nestlé et Unilever peuvent difficilement être considérés comme des entreprises mal gérées, mais les deux grands corps constitués de l’alimentaire ne dédaigneraient pas un petit coup de pouce des prix pour retrouver une croissance plus équilibrée, même si elle demeure conforme à leurs objectifs annuels. La hausse des étiquettes n’a compté que pour 0,9 point des 3,9 % de progression organique des ventes du suisse au premier trimestre, soit sa plus faible contribution depuis un an et demi et en dessous de sa moyenne annuelle jamais tombée depuis quinze ans sous le seuil de 1 %, souligne Credit Suisse. Son concurrent anglo-néerlandais a eu un peu plus de marges de manœuvre mais la hausse de 2 % de ses tarifs, outre qu’elle est un sixième en dessous des estimations des analystes, ne peut reléguer au second plan l’impact des effets de change (7 %), poids des pays émergents (plus de la moitié des ventes) et de l’affaiblissement de leurs devises oblige. Les augures des marchés n’ont certes pas besoin de lire dans les nouilles Maggi – qui ont plombé la croissance de Nestlé après les rappels indiens – pour être tenus au courant des pressions déflationnistes. Mais celles-ci n’ont pas éloigné les investisseurs de leurs refuges boursiers naturels, au contraire. Les valorisations des deux champions du secteur, rapportées à leurs bénéfices estimés, ont grimpé de moitié en cinq ans pour Unilever, et de plus de 30 % pour Nestlé. Dividendes et rachats de titres ont contenté des actionnaires se comportant comme des porteurs obligataires. Pour eux, le prix s’oublie, la qualité reste… Sodexo face au CAC 40 New paranormal Base 100 au 14 avril 2011 Sodexo Bank of America remonte lentement la pente de la rentabilité. CAC 40 LE NOUVEAU SITE DE SELOGER DÉDIÉ À LA LOCATION « L’idée de Louervite est d’avoir uneplate-formedédiée àla location pour les locataires,pour les bailleurs et pour les professionnels de lalocation. Il yatoujours eu desoffres delocation surSeLoger etça continuera. Maisquandles gens ont unprojetde location, il yauncertainnombre debesoins spécifiques auxquels nous ne répondions pas encore. Notre objectifest queLouervite soitun acteur majeuretincontournable sur ce marché dès legrosdelasaison de location2016, c’est-à-dire de mai àjuillet. » LES LOCATIONS SAISONNIÈRES « Nous avons beaucoup de progrès à faire sur ce marché-là. Nous avons effectivement de l’offre et nous couvrons tous les secteurs d’offres, c’est-à-dire chez l’habitant, en indépendant et nous avons même des offres de location de professionnels. SeLoger dans le résidentiel est une activité qui a vingt-cinq ans, SeLoger en vacances dans la location saisonnière a six ans. Nous avons donc encore beaucoup de chemin à parcourir. » Interview réalisée par Pascal Pogam a L’intégralité de l’émission sur lesechos. fr/invitedesechos 14 avril 2011 BLOOMBERG Messieurs Moins Un peu d’inflation fait défaut à Nestlé et à Unilever. Nestlé face à Unilever Base 100 au 14 avril 2015 LES ENTREPRISES CITÉES Nestlé Abrisud 16 Alstom 30 Armoric Holding 26 Atos 12, 30 BBVA 27 Be-Bound 24 BNP Paribas 28, 30 Burberry 20 CaixBank 27 Casino 30 Ceiss 27 Crédit Agricole SA 30 Cromology 35 Deutsche Bank 28 Drivy 18 Empirisme Music 22 Feelunique 20 Fenotek 26 Hello Fresh 23 Hermès 20 InnovSanté 24 Intel 12 Kering 20 Koolicar 18 La Française 29 Lepotcommun.fr 24 Liligo 18 LVMH 20 Novo Banco 27 Odigeo 18 Orange 15, 23 Play On 22 PriceMinister 12 Richemont 20 Rocket Internet 23 RTL Group 35 Santander 27 Sephora 20 14 avril 2016 Unilever Société Générale 27, 28, 30 Sodexo 30 Syngenta 19 Telstra 12 Thuasne 35 Virbac 30 Voyageurs du Monde 30 Warner Music France 22 Waterair 16 Witbe 30 INDEX DES AVIS FINANCIERS Engie 19 Hermès 17 MGI Coutier 23 14 avril 2015 14 avril 2016 BLOOMBERG Pasfaciledesavoirquandonestvraimentguéri.Entrelesdeuxgrandes banquescotéesoffrantlaplusgrandeexpositionaumarchéaméricain, larépartitiondesrôlesestlongtempsrestéelimpide,mêmesil’uneetl’autre avaientlesfaveursdumilliardaireetgourouWarrenBuffett.BankofAmerica étaitl’hommemaladeencoreentraindesesoigner,etWellsFargo lebonélèvetoujoursentraindeseperfectionner.Mais,voilà,ladégringolade del’ornoirabrouillélescartesetWallStreetad’ailleurssaluéleschiffres trimestrielsdelafirmedeCharlotte(+3 %pourl’action)avecplusd’entrain queceuxdesaconsœurdeSanFrancisco(– 0,2%).Lasecondeestconsidérée commelapluspénaliséeparlamontéedesprovisionssurlaclientèle dusecteurpétrolieretgazier,etmêmesisonexpositionnereprésentequ’un cinquièmedesesfondspropres,lefaitdel’avoirrenforcéecesdernières annéesternitunpeusaréputationd’avoireuduflaircôtérisques.Pourtant, elleconserveunecoteboursièreparrapportàsonactifnettangiblepar action,làoùsaconsœurrestebienmoinsvalorisée,affligéed’unedécote de40 %.Leplusgrosdelafacturedescrédits« subprime »etdeslitigessemble dernièreBankofAmerica,maissarentabilitérestefortdépriméemalgré ceretouràlaquasi-normale,aussibiencelledesfondspropres(3,8 % contre11,7 %)quecelledesactifs(0,5 %contre1,2 %).Laremontéedestauxetla compressiondesesdépensesaméliorerontletableau,maislesportefeuilles aimeraientbienquesonpatron,BrianMoynihan,puisseaccélérerletrain, commelesdiligencesduFar-West,bienconnuesdesarivale. EN VUE Les Echos est une publication du PRINCIPAL ASSOCIÉ UFIPAR (LVMH) PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Francis Morel DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ Christophe Victor DIRECTEUR DÉLÉGUÉ Bernard Villeneuve DIRECTEUR DE LA PUBLICATION & PRÉSIDENT DE LA SAS LES ECHOS Francis Morel Edité par Les Echos, SAS au capital de 794.240 euros RCS 582 071 437 16, rue du 4-Septembre, 75112 Paris Cedex 02 Tél. : 01 49 53 65 65. 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Toute reproduction, même partielle, est interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur (loi du 11 mars 1957) Margarita Louis-Dreyfus C hristian Estrosi, le nouveau président de la région Paca, ne sait pas quoi faire de la Villa Méditerranée. Il a raison, cet énorme bâtiment absurdement collé à celui du MuCEM ne sert à rien. Il ne fut destiné qu’à satisfaire l’ego de Michel Vauzelle, le prédécesseur d’Estrosi. On l’appelle d’ailleursla« VillaVauzella »,la« Maison du fada », c’était déjà pris. On a englouti près de 70 millions dans sa construction, l’entretien annuel coûte plus de 4 millions. Estrosi avait dit qu’il voudrait la vendre,lepourra-t-il ?Ilpourraitprofiter de la saison des soldes ouverte à Marseille avec la mise en vente de son club de football. Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire de l’Olympique de Marseille, en a marre, elle ne veut plus du club acheté par son mari en 1996, et elle ne sera pas trop gourmande : « Le prix n’est pas ma préoccupation première. » Il estvraiqueMargaritaadequoivoirvenir depuis ce jour de mars 1989 où, sur le Zurich-Londres, à l’âge de vingt-sept ans, elle prit place en première dans le siège voisin de celui du milliardaire Robert Louis-Dreyfus, mort en 2009. Sa fortune est évaluée à près de 6 milliards d’euros. Desnormes,ellesesouciepeu.Déjàmère des trois enfants de Robert, elle vient, à cinquante-trois ans, de donner le jour à deux jumelles ; le père en est Philipp Hildebrand, un financier suisse XXL. Dans l’état-major de son groupe, elle avait passé le Kärcher ; les huées de l’OM dimanche dernier – match nul aux deux sens du terme contre Bordeaux – l’ont poussée à shooter dans le ballon. « La blonde,Labruneetlenéant » :ellen’apas goûtél’humourmarseillais.Maintenant, qui pour la remplacer ? Attention, parfois, dans phocéen, il y a fossé. ( Lire nos informations Pages 17 et 24