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Transcription

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Les Français reprennent
goût aux piscines
VOTRE MAGAZINE
AUJOURD’HUI
AVEC LES ECHOS
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/ ... ET
Shutterstock
BUSINE
Porté par la météo, le marché
des piscines a bondi de 6,5 %
l’an dernier. // P. 16
MOI
LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // VENDREDI 15, SAMEDI 16 AVRIL 2016 // LESECHOS.FR
016. NE
PEUT ÊTRE
VENDU
SÉPARÉM
ENT. 4,20
€
BERLIN,
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pelhof, accueille de
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Report d’Angela Me
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l’Allema
L’ESSENTIEL
LA SÉLECTION DEVIENT
OFFICIELLE À L’UNIVERSITÉ
Un décret va sécuriser juridiquement, dès la rentrée, le principe
de la sélection avant la deuxième
année de master, pour 1.300 formations. // P. 5
LE DOSSIER GREC REVIENT
SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE
Athènes veut accélérer les négociations pour recevoir de nouvelles aides. Le G20 à Washington et
le prochain Eurogroupe seront
des étapes importantes. // P. 6
ENTREPRISES
& MARCHÉS
MOBILITÉ : LES LOUEURS
DE VOITURES S’ADAPTENT
Face au développement de l’autopartage, les enseignes de location
de voitures s’adaptent aux nouveaux modes de mobilité. // P. 18
LE LUXE AUX PETITS SOINS
POUR SES ACTIONNAIRES
Malgré le ralentissement du marché, les groupes de luxe disposent
de trésoreries record. Ils ont
annoncé une hausse des dividendes au titre de 2015. // P. 20
LA FRANCE EN RETARD SUR
LES APPLIS DU NUMÉRIQUE
Villes intelligentes, surveillance
de l’environnement, les start-up
développent des applications
utilisant les données transmises
par les satellites. // P. 25
BNP PARIBAS SUPPRIME 10 %
DE SES EFFECTIFS EN BFI
La banque a présenté un plan de
départs volontaires de 675 postes
d’ici trois ans dans ses activités de
marché et de financement.
221 postes seront créés par
ailleurs. // P. 28
CARNET // P. 35
Foot L’OM, un club
difficile à vendre
Lesimpôts
fontfuirles
contribuables
fortunés
Dossier4 pages
Spécial
placements
l Le nombre de contribuables des tranches supé-
rieures à 200.000 euros a diminué de 8 % en 2014.
l La chute est plus marquée au-delà de 1 million.
l L’exil fiscal n’est pas la seule cause, souligne Bercy.
V
oilà des chiffres qui vont relancer le débat
sur l’exil fiscal. Les dernières données
publiées par l’administration fiscale font
état d’une nette baisse du nombre de contribuables
dans les tranches supérieures de l’impôt sur le
revenu. En 2014, le nombre de foyers fiscaux dont
le revenu fiscal de référence était supérieur à
200.000 euros a chuté de 8 %. Ils n’étaient plus que
137.081 foyers dans cette tranche de revenus, contre
148.268 l’année précédente. Entre 1 et 2 millions
d'euros, le repli atteint 30 %. Avec de gros risques
d’érosion des recettes de l’impôt : si les contribuables gagnant plus de 200.000 euros ne représentent
que 0,4 % des foyers fiscaux, ils acquittent en
moyenne 20 % de l’impôt sur le revenu. L’exil fiscal
est évidemment en cause, mais il ne suffit pas à lui
seul à expliquer cette chute. Bercy avance l’argument d’une certaine volatilité dans les très hauts
revenus, qui dépendent parfois d’un événement
exceptionnel,commelacessiond’uneentrepriseou
un départ à la retraite. 2013 a été la première année
d’entrée en vigueur de la mise au barème des revenus du capital, un changement qui a pu occasionner des reports de cession. // PAGE 2
d’emprunt ne devraient pas
passer sous zéro en France.
Scénario inimaginable il y a peu, certains crédits
immobiliers à taux variable sont déjà passés en
territoire négatif au Danemark, et plus récemment en Belgique : dans ce cas de figure, ce n’est
plus le client qui doit des intérêts à sa banque...
mais bien l’inverse. A priori, rien de tel ne se profile en France, pour une raison simple : les
emprunts à taux révisable ont pratiquement disparu du paysage français. Au dernier pointage, ils
ne constituaient plus que 0,4 % de la production
de crédit. // PAGE 27
des performances 2015
Ce que les assureurs ne disent pas
l PATRIMOINE Les 5 meilleurs rapports
rendement-risque pour vos placements
ET L’ÉDITORIAL DE JEAN-FRANCIS PÉCRESSE
PAGE 9
Pourquoiles Français sontprivés
decrédits à tauxnégatif
IMMOBILIER Les taux
l ASSURANCE-VIE Le meilleur et le pire
« Ilfautune
pausedans
l’intégration
européenne »
Les crédits à taux variable
En % de la production totale de crédit en France
25
20
Le grand entretien
Hubert Védrine
Dans un entretien aux « Echos »,
l’ancien ministre des Affaires
étrangères s’alarme de la rupture
croissante des peuples avec le projet
européen. Pour rattraper les « décrocheurs » de l’Europe, il préconise
une pause dans l’intégration. Pour
ressouder les populations du monde
autour de valeurs communes, il propose également d’« écologiser »
la géopolitique. // PAGE 13
15
10
0,4
5
0
2001
2008
Mars 2016
“ Le Rotary Club
et la ceinture rouge de Paris
pour une fois à l’unisson ! ” Le Figaro
« LES ÉCHOS » / SOURCE : CRÉDIT LOGEMENT / CSA
AFP
// P. 17, START-UP P. 24 ET L’ÉDITORIAL
Lesprix sont9 %
plusélevés
en Ile-de-France
qu’en régions
DE DAVID BARROUX P. 9
SUR
CONSOMMATION Selon les
DOMINIQUE SEUX
DANS « LE DÉBAT ÉCO »
À 7H45
LE VENDREDI
ISSN0153.4831
NUMÉRO 22172
108eANNÉE
40 PAGES
Antilles-Réunion 3,20 €. Guyane-St Martin
4,20 €. Belgique 5,10 €. Espagne 3,50 €.
Grande-Bretagne 5£30. Grèce 3,20 €. Italie
3,50 € Luxembourg 3,00 €. Maroc 25 DH.
Suisse 9,30 FS. Tunisie 3,40 TND. Zone CFA
2.500 CFA.
Michel Sapin. Photo Eric Piermont/AFP
LaFranceprotègelesEtats
étrangerscontrelessaisies
La mesure dans la loi Sapin 2 favorisera notamment l’Etat russe.
CRÉANCES UnarticlepasséinaperçuduprojetdeloiSapin2prévoit
de mieux protéger les biens des Etats étrangers sur le sol français.
Danslemêmetemps,ilaffaiblitlesmoyensdescréanciers(entreprises, fonds d’investissement…) qui cherchent à se faire payer. C’est
pain bénit pour la Russie, en plein contentieux Ioukos. // PAGE 29
relevés de l’Insee de mars 2015,
les prix à la consommation en
régionparisiennesontplusélevés de 9 % par rapport à ceux
de la province. L’écart s’expliqueengrandepartieparlecoût
des loyers, qui est supérieur de
près de 50 % en Ile-de-France.
Les différences de prix sont
aussi importantes sur les frais
de santé, du fait des honoraires
des médecins parisiens. Le
salaire horaire net moyen d’un
ouvrier ou d’un employé est de
l’ordre de 8 à 10 % plus élevé en
région parisienne qu’en province. Quant aux écarts de coût
entre la métropole et l’outremer, il est estimé entre 7 et 12 %
de plus pour ces derniers.
// PAGE 4
“ Un essai
d’une brutale
lucidité.”
Le Point.fr
“ Une réforme
de la fiscalité
qui ne pénalise plus
ceux qui travaillent.”
L’Humanité
#reconciliationfiscale
02 //
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
FRANCE
2017: le grand flou
A un an de l’échéance, le casting de la présidentielle
a rarement été aussi indécis, notamment à gauche,
où François Hollande est sur la sellette.
LE FAIT
DU JOUR
POLITIQUE
Stéphane
Dupont
Fabien Clairefond pour Les Echos
D
es dépenses en veuxtu en voilà pour les
jeunes, les
fonctionnaires ou les
éleveurs ; un Parti socialiste
en ordre de bataille avec sa
Belle Alliance populaire,
un long face-à-face jeudi soir
à la télévision avec un panel
de Français soigneusement
sélectionnés : tout est fait
pour que François Hollande
puisse se représenter en 2017.
Et, pourtant, jamais le doute
n’a été aussi grand sur
sa capacité à briguer
un nouveau mandat.
Huit Français sur dix
ne veulent pas qu’il se lance
dans la course, disent
les sondages. Et l’inversion
de la courbe du chômage à
laquelle il a lié sa candidature
demeure à la merci du
moindre retournement de
conjoncture. Aucun recours
clair ne se dessine pour
autant à gauche : Manuel
Valls est sur le même bateau,
Martine Aubry ne veut pas se
lancer, Arnaud Montebourg
s’interroge mais manque
de troupes, Emmanuel
Macron ne s’est jamais frotté
au suffrage universel.
A un an du premier tour, le
casting de la présidentielle a
rarement été aussi incertain.
Car, à droite, le terrain
est tout sauf dégagé.
Certes, Alain Juppé caracole
en tête des intentions de vote
à la primaire. Mais la
campagne n’a pas vraiment
démarré et nul ne sait qui
ira voter. Nicolas Sarkozy
ne lâche rien, même s’il est
distancé. Et Bruno Le Maire
pointe le bout de son nez.
Une chose est sûre, en
revanche, c’est que les
Français ne veulent pas du
remake de la présidentielle
de 2012 que leur préparent
les états-majors politiques.
Marine Le Pen, Jean-Luc
Mélenchon, François Bayrou,
Philippe Poutou, Nathalie
Arthaud, Nicolas DupontAignan et même Jacques
Cheminade veulent retenter
leur chance, comme les deux
derniers présidents sortants.
Une affiche désolante pour
nombre d’électeurs aspirant
au renouvellement.
Et à contre-courant : jamais
les Français n’ont été aussi
détachés des partis, soucieux
de casser les codes établis,
désireux de dépasser
les clivages habituels
et de reprendre leur destin
en main. Tout est réuni
en réalité pour la percée
d’un outsider. Emmanuel
Macron comme Bruno
Le Maire sont convaincus,
non sans quelques raisons,
qu’ils ont peut-être un coup
à jouer. Et dans un sondage
Harris Interactive publié
jeudi, Nicolas Hulot est
crédité de 9 à 11 % des voix.
@DupontEchos
en bref
Pour Debré, Sarkozy « devrait prendre
acte » que pour lui, « c’est fini »
POLITIQUE — Nicolas Sarkozy « devrait prendre acte » que pour
lui « c’est fini », affirme l’ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré dans une interview au « Point »
parue jeudi. « Quand on veut être président de la République, on
doit avoir le sens de l’Etat. Et Sarkozy ne l’a pas », assène l’ancien
ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac, dont le contentieux
avec Nicolas Sarkozy remonte à la campagne pour la présidentielle de 1995. « C’est un chef de clan auquel il est interdit
de résister, surtout au nom du droit », dénonce-t-il.
Le Roux se dit « pas favorable »
à une taxation des CDD
SOCIAL — Le chef de file des députés socialistes, Bruno
Le Roux, n’est « pas favorable » à la proposition de surtaxation
des CDD, avancée par le Premier ministre, Manuel Valls. Il
« souhaite [en] discuter ». « Cela ne me semble pas être la recette
magique pour aller vers moins de précarité. Je n’en vois pas l’utilité », a-t-il insisté sur le « Talk » Orange-« Le Figaro ». Le projet
de loi travail, qui doit reprendre cette mesure, « trouvera une
majorité en séance à l’Assemblée nationale », où il sera examiné
en séance plénière à partir du 3 mai, a-t-il assuré.
Le nombre de foyers fiscaux chez les contribuables aisés
Evolution
par rapport à 2013
Par revenu fiscal de référence, en euros
100.001 à 200.000
200.001 à 300.000
300.001 à 400.000
400.001 à 500.000
500.001 à 600.000
600.001 à 700.000
700 001 à 800.000
800.001 à 900.000
900.001 à 1.000.000
1.000.001 à 2.000.000
2.000.001 à 3.000.000
3.000.001 à 4.000.000
4.000.001 à 5.000.000
5.000.001 à 6.000.000
6.000.001 à 7.000.000
7.000.001 à 8.000.000
8.000.001 à 9.000.000
Plus de 9.000.000
565.584
82.509
25.368
10.980
5.701
3.329
2.108
1.406
1.050
3.351
631
259
135
65
47
27
22
93
– 23 %
– 29 %
– 31 %
– 30 %
– 32 %
– 26 %
– 15 %
– 42 %
– 41 %
– 46 %
– 19 %
– 35 %
+3%
–2%
–9%
– 15 %
– 15 %
– 18 %
La contribution sur les hauts revenus
Rendement, en millions d’euros
Foyers concernés, en milliers
29,68
630
29,75
24,76
522
369
2012
2013
2014
2012
2013
2014
« LES ÉCHOS » / SOURCES : DGFIP, COMMISSION DES FINANCES
Forteérosion dunombre
decontribuablesfortunés
l Le nombre de contribuables des tranches supérieures a chuté de 8 % en 2014.
l Cette catégorie rapporte chaque année 20 % de l’impôt sur le revenu.
FISCALITÉ
Ingrid Feuerstein
In_Feuerstein
Les recettes de l’impôt sont-elles en
train de s’éroder chez les très hauts
revenus ? Il est encore trop tôt pour
l’affirmer, mais les dernières données publiées par l’administration
fiscale, celles sur l’impôt de 2014
payé sur les revenus 2013, font état
d’une nette baisse du nombre de
contribuables dans les tranches
supérieures de l’impôt. En 2014,
le nombre de foyers fiscaux dont
le revenu fiscal de référence est
supérieur à 200.000 euros a chuté
de 8 %. Ils n’étaient plus que
137.081 foyers dans cette tranche de
revenus, contre 148.268 l’année précédente. Avec de gros risques d’érosion des recettes de l’impôt : si ces
contribuables ne représentent que
0,4 % des foyers fiscaux, ils acquittent chaque année en moyenne
20 % de l’impôt sur le revenu.
Dans toutes les tranches de revenus au-delà de 200.000 euros, le
nombredefoyersabaissé.Etpluson
monte en revenus, plus la baisse est
spectaculaire. Ainsi, le nombre de
foyers dont le revenu est compris
entre 400.000 et 500.000 euros a
chutéde15 %en2014,tandisqu’entre
1 million et 2 millions de revenus, la
baisse atteint 30 %. En 2013, l’évolu-
tion était moins évidente : certaines tranches de revenus voyaient
le nombre de contribuables monter,
d’autresbaisser.Lereculétaitcependant déjà marqué pour les contribuables dont les revenus sont
supérieurs à 1 million d’euros, ce
qui conduit, sur deux ans, à une
vraie chute les concernant.
L’exil fiscal mis en cause
Ce phénomène est difficile à expliquer précisément, d’autant que l’on
ne sait pas s’il s’inscrit dans la durée,
en l’absence de données historiques
et des chiffres pour 2015. L’exil fiscal,
souvent dénoncé par la droite et les
entrepreneurs, est en cause, mais il
ne suffit pas à lui seul à expliquer
cette chute. En 2013, le fisc a recensé
659 départs parmi les revenus supérieurs à 300.000 euros, alors que les
données de l’administration montrentqu’onaperdu9.672foyersdans
cette tranche. Bercy avance l’argument d’une certaine volatilité dans
les très hauts revenus qui dépendent parfois d’un événement exceptionnel, comme la cession d’une
entreprise, d’un fonds de commerce
ou un départ en retraite. Ainsi, ce ne
sont pas nécessairement les mêmes
personnes que l’on retrouverait
d’uneannéesurl’autredanslestranches supérieures de l’impôt.
Une autre explication pourrait se
trouver dans l’évolution de l’assiette
de l’impôt. Celle-ci avait déjà forte-
Les chiffres clefs
0,4 %
LA PART DES MÉNAGES
déclarant plus de
200.000 euros de revenus
sur le nombre total
de foyers fiscaux.
20 %
CE QUE CES FOYERS
REPRÉSENTENT
dans les recettes de l’impôt
sur le revenu.
ment impacté le rendement de la
« surtaxe Sarkozy » créée en 2011
(3 à 4 % pour les revenus supérieurs
à 250.000 euros). Cette taxe n’a rapporté que 369 millions d’euros en
2014, contre 630 millions en 2012.
Durant ces années de crise, il est
possible que les contribuables aient
réalisé moins de plus-values mobilièresouaientrenoncéàvendreleur
entreprise. L’année 2013 a été pleine
d’incertitude suite à la fronde des
« pigeons », ces entrepreneurs qui
s’estimaient lésés par la mise au
barème des revenus du capital. Ce
n’est qu’en fin d’année qu’a été voté
unabattementpourduréededétention qui évite aux créateurs d’entreprise de payer un impôt trop lourd
lorsqu’ils revendent leur société.
2013 a aussi été la première année
d’entrée en vigueur de la mise au
barème des revenus du capital, un
changement de fiscalité majeur qui
a pu occasionner des modifications
de comportement. Certains contribuables ont pu renoncer à exercer
des plus-values, certains dirigeants
ont pu renoncer à se verser des dividendes. « La volonté du gouvernement était d’inciter à la détention
longue. Certains comportements de
détention de courte durée ont pu être
dissuadés », indique-t-on à Bercy.
(
Lire l’éditorial de
Jean-Francis Pécresse
Page 9
Les hausses d’impôt quiontcibléleshautsrevenus
Les hauts revenus ont été
beaucoup mis à contribution pour réduire le déficit
public depuis 2011.
nouvelle tranche d’impôt à 45 %
pour les revenus supérieurs à
150.000 euros par part. Cette
mesure a concerné près de
50.000 contribuables.
• LA « SURTAXE SARKOZY » • L’ALIGNEMENT DE
LA FISCALITÉ DU CAPITAL
Les hauts revenus ont été mis à
contribution sous Nicolas Sarkozy
par le biais d’une « surtaxe ». A
l’époque, le gouvernement Fillon
avait opté pour ce mécanisme de
façon à éviter de créer une nouvelle tranche d’impôt (celle à 40 %
ayant néanmoins été portée à
41 % en 2010). Cette surtaxe s’élève
à 3 % pour les revenus compris
entre 250.000 et 500.000 euros et
à 4 % au-delà de 500.000 euros.
Conçue comme « exceptionnelle »
à sa création, elle est toujours
en vigueur.
•
LA CRÉATION D’UNE
NOUVELLE TRANCHE À 45 %
Arrivée au pouvoir, la majorité
so cialiste a voté en 2012 une
ET DU TRAVAIL
C’était l’un des engagements de
campagne de François Hollande. A
compter de 2013, les revenus du
capital ont été imposés au barème
de l’impôt sur le revenu, en lieu
et place du prélèvement forfaitaire libératoire de 24 %. Ce qui
pénalise les contribuables dont le
taux marginal est supérieur à 30 %.
Certains aménagements ont été
apportés dans la loi de finances
2014 concernant les plus-values
de cession mobilière, suite à la
fronde des « pigeons ». Des abattements pour durée de détention ont
été instaurés pour éviter de pénaliser les entrepreneurs.
PLAFONNEMENT
•DESLENICHES
FISCALES
Le plafond des niches fiscales a été
abaissé à 10.000 euros, à l’exception
des investissements outre-mer, du
financement du cinéma et de la restaurationdesbâtimentshistoriques.
• LA RÉFORME DE L’ISF
Le gouvernement Hollande est
revenu sur la réforme de 2011 de
Sarkozy, en relevant le barème pour
les patrimoines supérieurs à 1,3 million d’euros. Le plafonnement ISF
a remplacé le bouclier fiscal.
• LA TAXE À 75 %
Elle n’a jamais été appliquée à
l’impôt sur le revenu mais elle a pu
jouer sur les comportements. Censurée par le Conseil constitutionnel, la taxe à 75 % a finalement été
payée par les entreprises sur la part
des rémunérations excédant 1 million d’euros en 2013 et 2014, avant
de disparaître en 2015. — In. F.
Le ministre de l’Economie
et des Finances, Michel Sapin.
Photo Stéphane de Sakutin/AFP
R ALPHL AUREN.COM/PURPLEL ABEL
A N D R E W L AU R E N
CINÉASTE
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17 3 B O U L E V A R D S A I N T- G E R M A I N
PA R I S
PA R I S
04 // FRANCE
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
Les prixen région parisienne
sont9 % plus élevésqu’en province
l La différence s’explique principalement par le coût du logement.
l Les frais de santé sont également
plus importants dans la capitale.
CONSOMMATION
Marie Bellan
@mbellan1
La vie en région parisienne est
plus chère que dans le reste de la
France. Le constat est connu, mais
les chiffres de l’Insee diffusés ce
jeudi permettent de mesurer l’écart
précis, en fonction des types de
dépenses, qui sépare la capitale et
son agglomération de la province.
Si un ménage provincial s’établissait en région parisienne tout en
gardant son mode de vie, son budget de consommation augmenterait de 9,2 % (chiffres 2015).
Environ un tiers de l’écart s’explique par le coût des loyers, supérieur de près de 50 % pour les Parisiens, selon l’Insee. Si les tarifs
d’électricité et de gaz sont uniformes en métropole, les services
liés au logement (gestion des ordures ménagères, service d’assainissement, réparation du logement)
sont aussi plus onéreux en région
parisienne, mais le surcoût est
limité à 6,1 %.
Des dépassements
d’honoraires plus fréquents
Le logement n’est pas le seul poste
pour lequel les différences de prix
sont importantes. Les dépenses de
santé (avant remboursement par
les régimes de Sécurité sociale et
lescomplémentairessanté),notamment les honoraires des médecins,
sont plus élevées de 12,2 % en région
parisienne par rapport à la province. Un différentiel qui s’explique
par des dépassements d’honoraires
POLITIQUE
Les communistes
et les écologistes
se sont rapprochés
des socialistes.
plus fréquents en Ile-de-France.
Enfin, les différences de prix sur
les hôtels et autres hébergements
sont également élevées : l’écart est
de 18 %. Plus étonnant, l’Insee ne
mesure pas de différence flagrante
sur les prix des cafés et des restaurants(seulement+5,4 %pourParis).
Les différences sont aussi moins
marquées dans l’alimentation
(+6,5 % à Paris). Cet écart, précise
l’Insee, concerne quasiment toutes
les catégories de produits alimentaires. Il peut s’expliquer notamment par les marges commercialesquiintègrentunservicerendu
plus important, comme la durée
d’ouverture des magasins, souvent
plus étendue à Paris qu’en région.
Matthieu Quiret
@MQuiret
Les écarts de prix
sont beaucoup
plus sensibles
sur les services
que sur les biens.
Pour l’achat de meubles ou l’équipement ménager, l’écart est aussi
modéré (+4,2 %), car les grandes
enseignes nationales pratiquent
des tarifs généralement uniformes sur l’ensemble du territoire.
Globalement, la différence de
prix est plutôt faible sur les biens
(+3 %) et davantage marquée dans
les services (+15,6 %). C’est que
le poids des rémunérations dans
les coûts de production est plus
élevé pour les services. Or le salaire
horaire net moyen d’un ouvrier
ou d’un employé est de l’ordre de
8 % à 10 % plus élevé en Ile-deFrance qu’en province. n
La Corse légèrement plus onéreuse
Les prix pratiqués sur l’île de Beauté sont 4 % plus élevés
que ceux de la province, selon les relevés de l’Insee
pratiqués en mars 2015. Les produits alimentaires et les
boissons représentent un surcoût de 8,7 %. En revanche,
le prix du tabac est 25 % moins cher en Corse, car l’île bénéficie d’une fiscalité dérogatoire par rapport au continent
sur ce type de produits. L’écart pour les autres biens
et services est de l’ordre de 9 % plus élevé en Corse, par
exemple pour les assurances habitation et véhicule. Pour
les transports et la santé, les prix sont quasi identiques.
Lesurcoûtdelavieoutre-mer relativisé
L’écart avec la métropole
est estimé entre 7 % et 12 %.
De quoi relancer les débats
sur la majoration de 35 %
à 40 % des fonctionnaires.
Eloignement et insularité obligent,
les prix à la consommation dans
les départements d’outre-mer
(Guyane, Guadeloupe, Martinique,
La Réunion, Mayotte) étaient en
2015 plus élevés de 7 % à 12 % que
ceux de l’Hexagone, selon l’Insee.
« Les ménages d’outre-mer dépensent plus en produits de la mer, en
produits tropicaux et en vêtements
légers, mais moins en cinéma, théâtre, restaurant, services sportifs que
les métropolitains », note l’institut.
Seschercheursontégalementplanché sur le fait que certains métropolitains conservent leurs habitudes
et choisissent des produits importés quand d’autres s’approvisionnent plus localement. Conclusion,
un foyer métropolitain conservant
ses habitudes augmente ses dépen-
ses de 17,1 % en Martinique et Guadeloupe, de 16,2 % en Guyane et de
10,6 % à La Réunion. A l’inverse, des
Antillais venus dans l’Hexagone
verraient leur budget de consommation baisser de 7 % s’ils ne changeaient pas de mode de vie.
Comment expliquer ces différences ? Par les prix de l’alimentaire,
plus cher de 38 % en Martinique, de
34 % en Guyane, de 33 % en Guadeloupe, de 28 % à La Réunion
et de 19 % à Mayotte. Mais aussi
par le coût des soins, plus élevé
de 15 % (Réunion et Mayotte) à
17 % (Antilles-Guyane). Les écarts
de prix en matière de loyer sont,
60 %
L’ÉCART DE PRIX
pour la téléphonie mobile
aux Antilles et en Guyane
(20 % à La Réunion), selon l’Insee.
eux, plus élevés en Guadeloupe et
Guyane (+20 %) qu’à La Réunion et
en Martinique (+10 %).
Des chiffres qui vont être regardés à la loupe. Outre un abattement d’impôt de 30 % à 40 % pour
tous les résidents des DOM, les
fonctionnaires bénéficient en effet
d’avantages financiers bien supérieurs lorsqu’ils viennent travailler
outre-mer. Selon le rapport de la
Cour des comptes de février dernier, 91.000 d’entre eux ont des
rémunérations majorées du traitement brut de base de 40 % en Guadeloupe et Martinique, et de 35 %
à La Réunion. Une surcharge de
1,18 milliard d’euros qui pèse sur
les budgets des collectivités ultramarines. La Cour avait alors estimé
que prendre en compte le réel différentiel du coût de la vie réduirait
la note de 850 millions d’euros,
avant de préconiser en premier
lieu de simplifier le maquis de dispositions accumulées au fil des
années. — J. Ch.
CGT : ThierryLepaon faitde nouveau desvagues
SYNDICATS
Depuis sa démission,
l’ancien numéro un
de la CGT a coûté
plus de 150.000 euros
à la centrale.
Le 22 avril 2015, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez,
s’était « engagé à trouver un travail » à Thierry Lepaon, contraint à
la démission par les révélations sur
son train de vie. « Il est toujours payé
par la CGT puisque nous n’avons pas
trouvé d’évolution professionnelle
en ce qui le concerne », a reconnu
mercredi le numéro un de la centrale devant l’Association des journalistes de l’information sociale.
Thierry Lepaon, qui a travaillé
sur l’illettrisme, lorgne la future
Agence de la langue française
pour la cohésion sociale dont
Manuel Valls a annoncé mercredi
la création. Elle prendrait la suite de
l’Agence nationale de lutte contre
l’illettrisme (ANLCI). Comme l’a
révélé « Le Monde », l’exécutif
n’est pas insensible à sa demande :
« On ne peut pas dire que son profil
soit inadapté. » Mais, précise-t-on,
« pour l’instant, rien n’est tranché ».
Certains évoquent un emploi dans
l’organigramme, d’autres, la présidence. Cette perspective suscite
des remous. Pas du côté de Philippe
Martinez, mais parce que Thierry
Lepaon veut un salaire, alors que la
présidence de l’ANLCI est bénévole
et que son efficacité vient d’être
saluée par la Cour des comptes, qui
appelle à « ne pas négliger le risque
de dilution de la question très spécifique de l’illettrisme » dans la future
Agence de la langue française.
Toujours salarié de la CGT
En attendant, c’est la CGT qui paie.
Depuis sa démission, Thierry
Lepaon, dont la venue est annoncée pour l’ouverture du 51e congrès
de la CGT, lundi, à Marseille, est
toujours salarié de la confédération, à 4.200 euros net. A fin
mars, la note s’élevait en effet à
115.000 euros en salaire chargé,
horstreizièmemois,et31.000euros
Paris :les
relations
s’apaisent
dansla
majorité
L’ancien secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon avait été
contraint à la démission par des révélations sur son train de vie.
Photo Martin Bureau/AFP
de location pour l’appartement
qu’il a continué à occuper jusqu’en
février. Soit au total 150.000 euros.
En revanche, il n’a pas pu récupérer
son Grand Scenic de fonction :
Philippe Martinez le souhaitait,
mais la majorité du bureau confédéral a refusé.
Ces sommes s’ajoutent aux quelque 100.000 euros versés à l’Union
régionale CGT de Basse-Normandie
en remboursement du salaire de
Thierry Lepaon sur les six mois précédantsonélectionàlatêtedelacentraleetdelatrèspolémiqueprimede
départd’unpeuplusde25.000euros
qu’atouchéel’anciensalariédeMoulinex en quittant Caen pour Paris au
motif d’un changement juridique
d’employeur. La confédération a par
ailleurs dépensé 130.000 euros en
travaux et équipement du logement
dans son appartement de fonction,
ainsi que près de 50.000 euros
de rénovation de son bureau.
Au total, la CGT aura donc déboursé
pour Thierry Lepaon, en dehors
des salaires de son numéro un
quand il était en poste, plus de
350.000 euros. — L. de C.
Après deux ans de mandat à
la Mairie de Paris, la majorité
de gauche affiche une unité
retrouvée. « Il y a un an, nous
étions encore dans les rapports
deforceavecl’exécutif,maisnous
avons tous, depuis, transformé
notre manière de travailler », a
reconnu jeudi David Belliard,
coprésident du groupe écologiste du Conseil de Paris. Celia
Blauel, adjointe EELV à l’environnement, confirme que les
membres de l’exécutif ont fini
par trouver leur place. Mais le
contexte a aussi resserré la coalition : « Nous avons subi deux
attentats,lamontéeenpuissance
du FN et le passage à droite de la
région. Par ailleurs, la population attend fortement une autre
forme de politique. Nous sommes dans une posture de responsabilité », justifie David Belliard.
Les écologistes saluent aussi
une évolution d’Anne Hidalgo,
« plus réceptive à nos préoccupations comme la qualité de vie
des habitants ».
Des divergences
persistent avec
les Verts sur la
question de l’accueil
des migrants.
L’adjoint communiste au
logement, Ian Brossat, qui
gère le dossier prioritaire de
la Mairie, fait également montre d’une forte solidarité avec
Anne Hidalgo : « Je ne vais pas
vous dire que la maire est devenue communiste, mais Paris
reste l’un des rares endroits où la
gauche conserve une certaine
allure. » Même sentiment chez
Les Verts : « Le contraste est fort
entre une majorité unie à Paris
et une gouvernance très différe n t e a u go u ve r n e m e n t » ,
regrette Anne Souyris, coprésidente du groupe.
Ian Brossat explique avoir
les moyens de faire ce dont son
groupe rêve depuis quinze ans,
avec 140 millions d’euros de
budget annuel pour la production de logements sociaux. Les
adjoints verts estiment avoir
réussi à infléchir les politiques
municipales vers l’écologie.
« Nous avons imposé dans un
quart de la commande publique
(400 millions d’euros) le recours
àlamain-d’œuvreeninsertion »,
p r é c is e A n t o i n e t t e G u h l ,
adjointe à l’économie solidaire.
Les Verts revendiquent aussi
d’avoir tiré la maire vers la lutte
contre le diesel, d’avoir obtenu
l’achat d’électricité verte pour
100 % des bâtiments municipaux ou le plan bientôt lancé
de rénovation thermique de
1.000 immeubles parisiens.
Les passes d’armes de la première année sur la tour Triangle, les JO ou Roland-Garros
sont un peu passés au second
plan, mais des divergences
persistent. Les Verts estiment
par exemple que la Mairie
n’agit pas comme prévu sur la
gestion des migrants et la
création de centres d’accueil
par arrondissement. « Nous
avons demandé les chiffres
exacts des places disponibles,
sans réponse pour le moment »,
soupire Anne Souyris. n
FRANCE // 05
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
Hollandefaceauxdoutes
sursacandidature
POLITIQUE
Le chef de l’Etat était
jeudi soir sur France 2
pour défendre
sa politique.
Pierre-Alain Furbury
@paFurbury
Un Everest à gravir, sous la tempête,
et bien peu de temps pour y parvenir. François Hollande avait quatrevingt-dix minutes, jeudi soir sur
France2,pour« commenceràinstaller la pédagogie du quinquennat »
– selon le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis – et retrouver ne
serait-cequ’undébutdedynamique.
Une heure et demie à peine pour
convaincre les Français que sa politique porte ses fruits. Une heure
et demie pour convaincre ses électeurs qu’il ne les a pas trahis. Et
convaincre, à un an de l’élection présidentielle,qu’iln’estpas« cuit,recuit
et archicuit », selon la formule d’un
élu socialiste. L’audience de l’émission sera analysée de près. La précédente, à la mi-février, avait été regardée par 9,9 millions de personnes
mais sur deux chaînes (5,5 millions
sur TF1 et 4,4 millions sur France 2).
Lors de son interview (après le
bouclage de cette édition), il n’était
pasquestionpourluid’abandonner
sa posture de président soucieux de
réformerjusqu’àladernièreminute
du quinquennat pour redresser la
France. « La dernière année doit être
utile », martèle son entourage. « Je
ne suis pas à la tête d’un parti ; je suis
à la tête du pays », avait-il expliqué il
y a deux mois, laissant planer le
doute sur sa candidature en 2017 :
« Jepeuxnepasêtrecandidat,jepeux
être candidat. » Sur sa volonté de
l’être, il n’y a guère de doute. « Dans
lesdiscussions,ilestclairementpassé
à autre chose [à la préparation de la
présidentielle] », assure un de ses
très proches. La question, qui
taraude la majorité, est de savoir s’il
sera en état… de se représenter.
L’hypothèse d’une non-candidature de François Hollande n’est plus
théorique, vu l’ampleur du rejet
dont il fait l’objet dans l’opinion et la
condition qu’il a fixée à sa candidature : l’inversion « durable et continue » de la courbe du chômage. Le
nombre de sans-emploi continue de
faire le yoyo à un niveau record (un
ministre évoque l’« insupportable
supplice chinois de la fin du mois ») et
sera quoi qu’il advienne nettement
plus haut à la fin du quinquennat
qu’au début. Pis : le chef de l’Etat s’est
tellement abîmé en promettant qu’il
baisserait en « un an » que les Français ne semblent pas prêts à le créditer d’une éventuelle amélioration
dans la dernière ligne droite.
Si l’on en croit un sondage Odoxa
publié jeudi par « Le Parisien » et
France Info, 69 % des Français affirment qu’une diminution « régulière » du chômage n’améliorera
plus leur jugement sur François
Hollande. Et trois sur quatre (dont
les deux tiers chez les sympathisants de gauche) estiment qu’il
devrait dès aujourd’hui annoncer
qu’il jette l’éponge pour permettre à
un autre d’émerger. Selon une
enquête Elabe pour BFMTV, ils ne
sont que 13 % à juger son bilan positif. Seule consolation : pour deux
Français sur trois, Nicolas Sarkozy
n’aurait pas fait mieux.
Pour 66 % des
sympathisants de
gauche, il devrait dès
aujourd’hui renoncer
à la présidentielle.
Pour changer la donne, François
Hollande compte à la fois sur la
mise en perspective de son bilan,
l’amélioration de la situation économique et sur le retour du clivage
droite-gauche. « Il y a une voie.
Etroite certes, mais il s’y engouffrera.
Il se représentera », assure un de ses
fidèles, jugeant que « un président
courageux, ça fait un bon slogan ».
Unautreévalueà« 95 %,pas100 % »
les chances que le locataire de l’Elysée soit candidat à sa succession,
tout en prévenant : « S’il gagne, c’est
le plus grand stratège de la Terre ! »
L’audience de l’émission sera analysée de près. A la mi-février, la
précédente intervention du président (sur deux chaînes) avait été
regardée par 9,9 millions de personnes. Photo Patrick Kovarik/AFP
a
Retrouvez le compte rendu
de l’émission sur lesechos.fr
LA LÉGENDE A GRANDI
LA NAVITIMER 46 mm
L’exécutifsécurisela sélectionàl’entrée
endeuxième annéedemaster
ÉDUCATION
La liste des formations
sélectives est plus
large que prévu.
La sélection à l’entrée
en première année
de master va être
débattue.
Solveig Godeluck
@Solwii
Chose promise, chose due. En vue
de la rentrée, le secrétaire d’Etat à
l’Enseignement supérieur, Thierry
Mandon, devait sécuriser juridiquement la sélection à l'entrée en
deuxième année de master, suite à
une série de procès intentés par des
étudiants à leur université. Le projet
de décret tant attendu a été dévoilé
jeudi par « Le Monde » et l’agence
AEF :ilétablitlalistedesformations
autorisées à évincer des élèves par
manque de places, parce que leur
dossier n’est pas bon ou bien parce
qu’ils ont échoué à un concours.
C’est en quelque sorte le décret
La liste des formations autorisées à sélectionner des élèves
est désormais établie. Photo Nicolas Tavernier/RÉA
d’application de la loi Savary de
1984, un texte qu’aucun gouvernement n’avait osé prendre de peur
de réveiller un débat idéologique.
Cependant, les universités ont été
moins timides et, pendant toutes
ces années, elles ont développé la
sélection. Jusqu’au coup de tonnerre de février, lorsque le Conseil
d’Etat a jugé que cette pratique ne
reposait sur aucune base légale en
l’absence de décret d’application...
La liste des formations sélectives
est beaucoup plus longue que ce
que demandaient les présidents
d’université : 1.300 (soit 42 % des
3.000 « mentions »), au lieu de 850.
Ce que déplore le premier syndicat
étudiant, l’Unef. Toutefois, son président, William Martinet, juge que
ce texte a au moins une vertu :
« Même à 1.300, c’est une restriction
de la pratique. Il y a déjà beaucoup
d’établissementsquisepermettentde
sélectionner, y compris en master 1. »
Carc’estuneautrecaractéristique
de ce décret : il ne « sécurise » que la
sélection à l’entrée en deuxième
année de master. Entre la licence et
la première année de master, rien
n’est clarifié. Thierry Mandon a
annoncéuneconcertationdequatre
mois, pendant laquelle on abordera
la question. Les universités souhaitent ardemment avancer la sélection.L’Unefestventdebout :« Plusla
sélection intervient tôt, plus elle se fait
sur le fondement du capital social et
culturel, plaide William Martinet. Et
plus on risque d’accroître les inégalités, en créant des facs-poubelles ».
L’Unef s’insurge
L’Unef est surtout fâchée que le
décret ne sécurise pas le sort des
étudiants. « Nous allons demander
la création d’un droit à la poursuite
des études », indique William Martinet. Soit, par exemple, si un étudiant en droit notarial à la Sorbonne échoue en fin de première
année de master, son université
devrait avoir l’obligation de lui proposer un cursus « cohérent » dans
une autre spécialité juridique,
directement en deuxième année. n
en bref
Manuel Valls défend le plan pauvreté
SOCIAL — En déplacement avec plusieurs ministres à Mantes-
la-Jolie (Yvelines), Manuel Valls a défendu jeudi le plan pauvreté. Ce « n’est pas un plan pour les pauvres, encore moins un
plan d’assistanat comme je l’ai encore entendu cette semaine »,
a-t-il assuré pour répondre aux critiques de Laurent Wauquiez
sur « la machine à assistanat ». La revalorisation du RSA sur
cinq ans se poursuit : il augmentera de 2 % en septembre.
Depuis 2013, 50.000 personnes sans emploi ni formation ont
bénéficié de la « garantie jeune ». La prime d’activité a vu le jour
pour les travailleurs modestes. Trente mille places d’hébergement d’urgence ont été ouvertes depuis 2012, et 450.000 personnes ont signé un contrat aidé, a plaidé le chef du gouvernement.
« Une fois le plan pauvreté monté en charge, ce sont environ
2,6 milliards d’euros supplémentaires qui seront redistribués chaque année à 2,7 millions de ménages parmi les plus en difficulté
(soit environ 1.000 euros en moyenne par an et par ménage d’ici fin
2017) », souligne l’exécutif.
Faible mobilisation de jeunes
contre la loi travail
SOCIAL — Mille sept cents personnes étaient mobilisées jeudi à
Paris, selon la police, contre la loi travail. Il y a eu des heurts avec
les forces de l’ordre, tout comme à Montpellier, où plusieurs
centaines de jeunes ont bloqué des lycées. Près de Toulouse, à
Castelmaurou, quelque 200 personnes ont raillé la venue du
président du Medef, Pierre Gattaz, à une conférence sur la
« solitude » des patrons. A Mantes-la-Jolie (Yvelines), où il était
jeudi en visite, le Premier ministre a été accueilli par une cinquantaine de manifestants contre le projet de loi El Khomri,
écartés sans ménagement par les forces de l’ordre.
06 //
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
MONDE
en
chiffres
ZONE EURO : INFLATION
NULLE EN MARS
Les prix à la consommation
dans la zone euro sont restés
inchangés en mars par
rapport au même mois
de 2015, le taux de variation
se fixant précisément à 0 %,
selon Eurostat. L’institut
de la statistique avait fait
une première estimation
à – 0,1 % après un repli
de 0,2 % en février,
toujours sur un an.
Glissement annuel, en %
0
Janv. 2015
Mars 2016
BLOOMBERG
ÉTATS-UNIS : LA PAUSE
SUR LES PRIX EN MARS
L’inflation aux Etats-Unis a
été moins élevée que prévu
en mars sur un mois en
raison notamment d’un repli
des prix alimentaires, selon
le département du Travail.
L’indice des prix a progressé
de 0,1 % sur un mois, après
– 0,2 % en février. Sur un an,
les prix à la consommation
(données brutes) affichent
+ 0,9 %, l’énergie – 12,6 %.
Glissement annuel, en %
0,9
1.400
MILLIARDS DE DOLLARS
Janv. 2015
Mars 2016
BLOOMBERG
Les montants déposés dans
les paradis fiscaux par les
50 plus grandes firmes américaines entre 2008 et 2014
selon Oxfam. Pendant ce
temps, ces firmes ont bénéficié du soutien des contribuables en captant 11.000 milliards de fonds publics.
Grèce : les négociations
denouveausoustension
EUROPE
Le dossier grec abordé
à la réunion du G20
Finances pour tenter
d’aboutir rapidement.
Renaud Honoré
@r_honore
— Bureau de Bruxelles
Tel le sparadrap du Capitaine Haddock, le sauvetage de la Grèce
revient à nouveau tourmenter les
Européens et le FMI. Le dossier fait
ainsi partie de l’agenda officieux de
la réunion des ministres des FinancesduG20quisetientdepuisjeudià
Washington à la suite de la réunion
de printemps du Fonds monétaire
international. « Tout le monde a cela
en tête. C’est important qu’il y ait des
rencontresàunniveaupolitiquepour
sortir des confrontations techniques
et aboutir », souligne un proche des
négociations. Ces dernières ont
récemment connu un nouveau pic
detension.Legouvernementgrecet
les émissaires des créanciers (Commission européenne, BCE, MES et
FMI) ont soudainement décidé
lundi soir d’ajourner leurs discussions. « Il y a eu un peu de dramatisation,ilfallaitsedonnerquelquesjours
de pause », reconnaît un diplomate
européen. En cause, les réformes
quel’ex-troïkaréclameàAthènesen
échange du plan d’aide de 86 milliards d’euros décidé l’été dernier.
Les créanciers demandent plus
d’efforts au gouvernement d’Aléxis
Tsípras sur la question des prêts
insolvables, sur la hausse de la TVA
sur l’énergie, et surtout sur les réformes de l’impôt sur le revenu (la
Grèce veut maintenir le seuil
d’exemption à 9.000 euros annuels,
contre 7.000 euros réclamés par les
institutions) et des retraites. « Sur ce
dernier point, Athènes refuse de nouvelles économies et insiste sur des
hausses des taux de cotisation, ce qui
est vu comme une mauvaise chose
pour la croissance », explique un
proche des créanciers. Devant ce
blocage, Aléxis Tsípras menace de
légiférer dès la semaine prochaine
sur ces deux réformes sans consulter ses partenaires.
Athènes craint l’enlisement
Pour ne rien arranger, le FMI et la
Commission européenne ne sont
pas vraiment d’accord entre eux. Le
Fonds est beaucoup plus pessimiste
queBruxellessurleniveaudedéficit
de la Grèce, et juge que le pays ne
sera pas capable d’atteindre l’objectif d’excédent primaire (hors charge
de la dette) de 3,5 % de PIB en 2018,
plafonnant à 1,5 % tout au plus.
« C’est jugé irréaliste car un tel niveau
de3,5 %estintenablepolitiquement à
long terme, et pourrait même avoir
des effets négatifs sur la croissance »,
estime un expert.
Athènes craint plus que tout
l’enlisement. Le feu vert des institutions est un préalable indispensable
au décaissement d’une nouvelle
aide qui doit permettre le paiement
d’échéances de 3,5 milliards d’euros
en juillet. « Il ne faut pas trop atten-
Les mesures
comprendront
également
des sanctions pour
les demandeurs
d’asile qui ne voudront pas suivre
les cours de langue
qu’on leur propose.
Photo Jan-Philipp
Strober/dpa PictureAlliance/AFP
INSPIRATION
BUSINESS
NETWORKING
dre, car cela rajoute de la pression
politique à Aléxis Tsípras à un
moment où le pays, qui doit gérer la
crisedesréfugiés,vaaborderlasaison
touristique primordiale pour lui »,
note un diplomate. C’est le message
qu’a fait passer le Premier ministre
grec à François Hollande lors de son
passage mercredi à Paris. Les deux
hommessonttombésd’accordpour
mettre tout en œuvre afin de conclure d’ici à deux semaines et à la
Pâque orthodoxe. Le prochain
Eurogroupe, dans une semaine, est
aussi un point d’étape important.
Si Tsípras obtient satisfaction,
alors il sera temps d’ouvrir les négociations sur un allégement de la
dette. Les seules mesures sur la
table seraient de réduire les taux
d’intérêt ou d’allonger le taux de
maturité. « Le consensus qui émerge
est que le besoin financier brut de la
Grèce[remboursementduprincipal
et paiement des taux d’intérêt]
ne doit pas dépasser 15 % du PIB »,
souligne un proche des
négociations. n
Pour intégrerles réfugiés,
l’Allemagne veut créer
100.000« jobsà 1euro »
EUROPE
La CDU d’Angela
Merkel et ses partenaires ont décidé un train
de mesures qui doivent
faire l’objet d’une loi
sur l’intégration
de réfugiés.
Il comprend notamment la création de
100.000 jobs d’utilité
collective.
Thibaut Madelin
@ThibautMadelin
— Correspondant à Berlin
01/02 juin 2016
BIARRITZ
Les rendez-vous d’affaires
des décideurs marketing
un événement
Faites-vous inviter sur www.imedia-summit.fr
#IMFR16
Les créanciers demandent plus d’efforts au gouvernement
d’Aléxis Tsípras sur la question des prêts insolvables,
sur la hausse de la TVA sur l’énergie et, surtout, sur les réformes
de l’impôt sur le revenu et des retraites. Photo Aris Messinis/AFP
Quand on demande l’asile, mieux
vaut travailler et s’intégrer que de
s’ennuyer à attendre la réponse des
autorités. C’est en partant de ce
constat que les partis de la coalition
au pouvoir en Allemagne ont
décidé, dans la nuit de mercredi à jeudi, la création de
100.000 emplois d’utilité publique
pour les réfugiés. « Le but est naturellement d’essayer d’intégrer dans le
marché du travail le plus de gens possible qui viennent chez nous », a
déclaré la chancelière Angela Merkel, en présentant les différentes
mesures.
Introduits avec l’Agenda 2010 de
l’ex-chancelier Gerhard Schröder,
ces emplois connus sous le nom de
jobs« à1euro »consistentàremplir
des tâches qui ne font pas l’objet
d’un emploi classique. Il peut s’agir
de surveiller un centre d’accueil de
réfugiés, de faire de l’entretien ou
encore d’aider des personnes âgées.
Les bénéficiaires, jusqu’ici des chômeurs de longue durée, se sont portés volontaires et sont rémunérés
autour de 1 euro de l’heure, qu’ils
touchent en plus de leurs prestations. Il en sera de même pour les
réfugiés.
En 2015, l’Agence fédérale pour
l’emploi (BA) a recensé quelque
230.000 jobs « à 1 euro » sur
l’ensemble de l’année, mais seulement 76.000 en décembre. Le nombre de 100.000 supplémentaires
représente donc un saut important.
Il permettra aux demandeurs
d'asile, dont la procédure dure en
moyenne plus de six mois, d’être
actif en attendant la réponse de
l’Officefédéralpourlesréfugiésetla
migration (BAMF).
Ce n’est pas la seule mesure cherchant à faciliter leur intégration sur
le marché du travail. La CDU
d'Angela Merkel et son alliée bavaroise, la CSU, ainsi que le Parti
social-démocrate (SPD) ont également décidé de lever la priorité
d’accès à l’emploi. Ce dispositif prévoit que, lorsqu’un réfugié trouve
« Une offre pour
chacun, mais aussi
des devoirs
pour tous ceux
qui arrivent. »
ANGELA MERKEL
Chancelière allemande
un poste, il ne prenne pas la place
d’un Allemand ou d’un Européen.
Initialement, tout demandeur
d’asile était soumis pendant quatre
ans à cet examen de la BA. Puis, en
octobre dernier, le gouvernement a
réduit ce délai à 15 mois. Alors que
l’Allemagne a accueilli l’an dernier
u n m i l l i o n d e r é f u gi é s , d o n t
350.000 à 500.000 doivent arriver
sur le marché du travail à partir du
second semestre, le but est de se
passer de cette priorité d’accès.
Tensions potentielles
dans certaines régions
Signe de tensions potentielles, le
texte de l’accord prévoit néanmoins
que la levée de la priorité d'accès
soit appliquée en fonction des
régions. Dans celles qui affichent le
quasi-plein-emploi, en Bavière ou
dans le Bade-Wurtemberg, elle ne
devrait pas poser de problème.
Dans certaines régions de l’Est, ou
de Rhénanie-du-Nord, où le chômage est nettement plus élevé, la
priorité aux travailleurs allemands
et européens serait maintenue.
Les mesures qui composeront
une nouvelle loi sur l’intégration –
la première en Allemagne depuis
cinquante ans – incluent également
un assouplissement des conditions
à la formation professionnelle mais
aussidessanctionspourlesdemandeurs d’asile qui ne voudront pas
suivrelescoursdelanguequ’onleur
propose ou des « conséquences »
s’ils quittent le domicile qui leur a
été attribué. Dans l’esprit des
anciennes réformes « Hartz » du
marché du travail, Angela Merkel
voit dans ce train de mesures
« une offre pour chacun, mais aussi
des devoirs pour tous ceux qui
arrivent ». n
MONDE // 07
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
Poutine interpellésur labaisse
du niveau de viedesRusses
Pendant près
de quatre heures,
le chef du Kremlin
a répondu en direct
aux questions
de ses concitoyens.
Un exercice télévisé
soigneusement orchestré qui n’a pu toutefois
cacher le marasme
social.
TERRORISME — Après cinq ans de débats, le registre européen
L’évasion fiscale menace la lutte contre
la pauvreté selon la Banque mondiale
IMPACT — Les pratiques d’évasion fiscale révélées par les
Benjamin Quénelle
— Correspondant à Moscou
« Je partage vos inquiétudes dans pratiquement 100 % des cas », a confié Vladimir Poutine.
Photo Sergey GuneevRIA Novosti/AFP
intérieure, loin de ses priorités
géostratégiques des derniers mois.
A cinq mois des législatives, Vladimir Poutine s’est montré rassurant alors que la crise économique
provoquée par les sanctions occidentales et, surtout, la division par
trois des cours du pétrole en vingt
mois, accentue les problèmes
sociaux qui menacent de mettre à
mal la popularité du Kremlin. « Je
partage vos inquiétudes dans pratiquement 100 % des cas », a confié
Vladimir Poutine. Par vidéo depuis
l’Oural, par téléphone depuis Moscou ou via le « direct » organisé
depuis une usine de poissons sur
l’île de Sakhaline, des ouvriers lui
ont raconté ne plus recevoir leurs
salaires depuis des mois. Après
avoir promis 40 milliards de roubles supplémentaires pour la construction de routes (500 millions
d’euros), Vladimir Poutine s’est
engagé à davantage subventionner
les industries en difficulté. Autant
de largesses en contradiction avec
la politique d’austérité budgétaire
du gouvernement pour cause
d’effondrement des recettes tirées
des royalties sur le pétrole.
« La tendance est positive »
Citant la croissance du secteur agricole, la construction de logements,
le faible niveau du chômage, l’excédent commercial, la reconstitution
des réserves de change, Vladimir
Kievsedotedenouveau
d’un gouvernementréformiste
UKRAINE
L’exécutif a pour
priorité une reprise
de l’aide occidentale,
au prix de réformes
d’envergure.
Ces dernières sont
promises depuis
deux ans, sans un
début de réalisation.
Yves Bourdillon
@yvesbourdillon
Fin, peut-être temporaire, de la
crise politique en Ukraine. Le président du Parlement, Volodymyr
Groïsman, pressenti pour remplacer lechef du gouvernement démissionnaire, Arseni Iatseniouk, a
obtenu jeudi après-midi l’investiture des députés. Avec une marge
supérieure à ce qui était prévu : 257
députés, alors que 226 étaient
nécessaires. La coalition au pouvoir, forte désormais de seulement
deux partis, dont celui du président
Petro Porochenko, semblait peiner
ces derniers jours à débaucher des
parlementaires à titre individuel.
Mais elle a réussi au dernier
moment à en rallier une quarantaine, proches au demeurant des
oligarques, ces hommes d’affaires
qui tirent les ficelles du pays depuis
sa sortie de l’URSS en 1991. Et qui
luttent pour préserver leurs rentes.
De quoi jeter l’ombre d’un doute
sur la volonté réformatrice claironnée par le pouvoir. Petro Porochenko a certes jugé prioritaire la
poursuite de l’intégration européenne, et « impérative et sans alternative » la reprise de l’aide financière occidentale, vitale pour
combler le déficit des paiements,
suspendue depuis des mois en raison du blocage des réformes et de la
crisepolitique.Maisc’estlegenrede
Le PNR définitivement voté
par le Parlement européen
des données des passagers aériens, dit « PNR », a enfin été
adopté jeudi par les eurodéputés, dotant l’UE d’un nouvel outil
antiterroriste après le choc des attentats de Paris et Bruxelles.
Le PNR européen (« Passenger Name Record » en anglais) doit
permettre de repérer des terroristes potentiels, à partir d’informations que les compagnies aériennes auront désormais l’obligation de transmettre aux Etats membres, lesquels pourront
ensuite se les partager sans qu’il y ait une obligation. Proposé
dès 2011 par la Commission européenne, le PNR européen a
donné lieu à des tractations laborieuses entre le Parlement et les
Etats membres, les eurodéputés exigeant des garanties sur la
protection de la confidentialité des données recueillies.
RUSSIE
« Nos routes sont pleines de trous, les
voitures secassent… Regardez ! »Dès
les premières minutes de sa traditionnelle séance annuelle de questions-réponses télévisée avec tout le
pays, ce jeudi, Vladimir Poutine a
été mis devant la réalité du quotidien de bien des Russes. En direct
avec son téléphone portable depuis
Omsk, grande ville de Sibérie, une
jeune femme prénommée Ekaterina a expliqué au chef du Kremlin
le piètre état des routes, tout en filmant les voitures en train de zigzaguer entre les trous. C’est la première fois que, pour cet exercice
médiatique soigneusement orchestré par le Kremlin, les Russes peuvent dialoguer individuellement
par vidéo avec le président. Une
mise en scène qui lui a permis de
marquer son retour à la politique
en bref
Volodymyr Groïsman est un fidèle du président
Petro Porochenko. Photo Genya Savilov/AFP
déclarations que les bailleurs de
fonds, au premier rang desquels le
FMI, ont entendu à maintes reprises depuis le renversement en
février 2014 du président Viktor
Ianoukovitch. Des déclarations
sans vraiment d’application concrète. C’est d’ailleurs cette apathie
réformatrice et des accusations de
corruption qui ont provoqué la
chute du précéde nt Premier
ministre, Arseni Iatseniouk, après
deux mois de bras de fer avec le
Parlement,
Bonne réputation
Volodymyr Groïsman étant un
fidèle de Petro Porochenko, sa
nomination peut passer pour un
renforcement du contrôle de l’exécutif par ce dernier. Pour autant, il
dispose d’une bonne réputation,
grâce à son action efficace à la tête
de la mairie de Vinnytsa où il avait
été réélu en 2010 avec 78 % des suffrages. Il s’est en outre opposé à la
nomination à des postes clés de
proches du président et a obtenu la
démission du procureur général,
au bilan peu flatteur, mardi.
Si la ministre des Finances, Natalia Jzaresko, d’origine américaine et
très appréciée des Occidentaux, a
quitté le gouvernement, ses collègues des Affaires étrangères, Pavlo
Klimkine, et de la Défense, Stepan
Poltorak, sont reconduits. Ils
auront la lourde tâche de réactiver
les accords de Minsk qui avaient
suspendu le conflit en Ukraine
orientale, entre les séparatistes soutenus par les forces russes et
l’armée régulière. Des incidents
récurrents sont enregistrés depuis
lors. Ce conflit a fait 9.200 morts et
1,5 million de déplacés en deux ans.
Il a aussi suscité une récession dont
le pays sort à peine. n
Poutine s’est voulu optimiste malgré la récession qui perdure. « La
situation ne s’est pas encore rétablie
mais la tendance est positive », a-t-il
assuré : après la « petite baisse » du
PIB, attendue cette année à 0,3 %,
après la contraction de 3,7 % l’an
passé,devraitsuivreunecroissance
de 1,4 % en 2017. Comme à son habitude en seize ans de pouvoir, Vladimir Poutine a répété qu’il « faut
changer la structure de l’économie »,
toujours trop dépendante des
hydrocarbures. Ces assurances
n’ont pas semblé convaincre les
quelques patrons de petites entreprises qui, sur le plateau, ont pesté
contre les pesanteurs administratives, pendants de la corruption. n
« Panama papers » peuvent avoir un « immense effet néfaste »
sur la lutte contre la pauvreté à travers le globe, a affirmé jeudi
le président de la Banque mondiale. « Quand des impôts sont
contournés, quand des actifs publics sont pris et déposés dans ces
paradis fiscaux, tout cela peut avoir un immense effet néfaste sur
notre mission de mettre fin à la pauvreté », a déclaré Jim Yong
Kim. Il a lancé un avertissement aux entreprises et particuliers
impliqués dans l’évasion fiscale assurant que le monde « va simplement devenir de plus en plus transparent ».
Tournée diplomatique de François
Hollande en Egypte, Liban et Jordanie
PROCHE ORIENT — Le président de la République entame ce
samedi une tournée de quatre jours au Liban, en Jordanie et en
Egypte. Il s’agit de montrer le soutien de la France à ces pays en
première ligne face au conflit syrien et à l’instabilité de la région,
explique-t-on à l’Elysée. François Hollande sera accompagné de
deux ministres, ceux de la Culture et de la Défense, ainsi que de
60 chefs d’entreprise. Il aura des entretiens avec le président
égyptien, Abdel Al Sissi, le roi Abdallah II de Jordanie ainsi que
le chef du gouvernement et le président du Parlement libanais.
Il devrait visiter un camp de réfugiés syriens, dont le nombre est
équivalent au quart de la population libanaise, et parrainer la
signature de divers accords économiques au Caire.
08 // MONDE
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
Brexit : le Labour au défi
de mobiliser ses électeurs
Le camp des
anti-Rousseff
s’élargit au Brésil
l Le leader du Parti travailliste appelle à voter pour le maintien dans l’Union.
l Face à une droite divisée, la mobilisation de la gauche sera cruciale.
ROYAUME-UNI
Vincent Collen
@VincentCollen
— Correspondant à Londres
Il était resté silencieux jusqu’à présent. Jeudi, le leader du Parti travailliste britannique s’est enfin lancé
danslacampagneenvueduréférendum qui décidera de l’avenir du
Royaume-Uni en Europe. A dix
semainesduscrutin,JeremyCorbyn
a prononcé un discours sans ambiguïté : « Le Labour est massivement
en faveur du maintien de la GrandeBretagne dans l’Union européenne. »
Cela n’allait pas de soi. Comme
beaucoup de travaillistes de sa
génération – il a soixante-six ans –,
Jeremy Corbyn a voté en 1975 contre
l’adhésion de son pays à la Communauté européenne, vue à l’époque
comme un pur instrument de la
libéralisation des marchés. Et il a
encore voté contre le traité de Lisbonne en 2008. Certains craignaient
qu’il n’apporte son soutien à la campagnepourlemaintiendansl’Union
queduboutdeslèvres.« Ledoutesur
l’implication de Corbyn planait
encore », analyse Tom Mludzinski,
de l’institut de sondages ComRes.
Aujourd’hui, le Labour est uni
sur cette question. Alors que le Parti
conservateur de David Cameron est
profondémentdivisé,seuleunepoignée de députés travaillistes, sur
232,faitcampagne pour le Brexit. Et
les électeurs de gauche sont, eux,
aussi nettement en faveur du maintiendansl’UE,à62 %,selonYouGov.
Leur participation au scrutin du
23 juin sera cruciale car le résultat
s’annonce serré (voir graphique).
Elle permettrait, espèrent les partisans du maintien dans l’Union, de
contrebalancer le vote des électeurs
de droite, qui sont majoritairement
eurosceptiques. « Le fait que Cor-
byn, qui n’était pas particulièrement
europhile, se lance dans la bataille
pourrait avoir un effet mobilisateur
à gauche », estime Tom Mludzinski.
Europe protectrice
Marqué à gauche, le chef du Labour
a certes critiqué, jeudi, les politiques trop libérales décidées à
Bruxelles et pointé le déficit démocratique de l’Union. Mais il a
défendu avec ferveur le rôle « protecteur » de l’Europe en matière de
droit du travail, de défense de l’environnement ou encore de lutte con-
tre l’optimisation fiscale des multinationales. Il rejoint ainsi les
principaux syndicats britanniques,
qui soulignent les avancées sociales
réalisées grâce à l’Europe, comme
laduréeminimaledescongés payés
ou la limitation du temps de travail.
Autant de droits « vitaux » qui
seraient fragilisés, selon Jeremy
Corbyn, en cas de Brexit. Le chef du
Labour a aussi défendu le rôle des
immigrés européens dans l’économie britannique, en particulier les
infirmières et médecins pour le système de santé public.
« La plupart des électeurs travaillistessontdéjàconvaincus.Levrai
enjeu, pour le Labour, sera d’inciter
ses sympathisants à aller voter »,
relève Ben Page, d’Ipsos Mori. Le
défiestdetaille.Lesélectionslégislatives,l’andernier,ontmontréqueles
sympathisants de gauche étaient,
plus que les autres, susceptibles de
s’abstenir, de même que les jeunes,
qui sont moins eurosceptiques que
leurs aînés. Ce risque d’abstention à
gauche est encore renforcé dans le
cas d’un scrutin sur un sujet a priori
peu mobilisateur, l’Europe, qui plus
est convoqué par un gouvernement
de droite. « Même s’ils sont favorables à l’UE, certains électeurs de gauche pourraient voter “avec les pieds”
pour sanctionner David Cameron »,
poursuit Ben Page. n
Le scrutin pèse déjà sur la croissance britannique
Chute des investissements
au Royaume-Uni, dépréciation de la livre sterling,
baisse de la croissance et
hausse de l’inflation en vue.
Virginie Robert
[email protected]
Le message a le mérite d’être clair. A
l’issue d’un comité de politique
monétaire où elle a laissé le taux
directeur inchangé, la Bank of
England a souligné que l’incertitude
liée au référendum « a commencé à
peser sur certaines zones d’activité car
certaines décisions, dont des dépenses
d’investissement et des transactions
d’immobilier commercial, sont reportéesdansl’attentedurésultatduvote ».
Etdepoursuivre :« Celapourraitconduire à un ramollissement de la croissance au premier semestre 2016. »
Mardi, déjà, le FMI avait réduit sa
prévision de croissance pour le
Royaume-Uni de 2,2 à 1,9 % en 2016.
Le chef économiste de l’institution,
Maurice Obstfeld, a prévenu que le
Brexit pourrait causer des « dommages sévères à la région et d’un
point de vue global » en perturbant
le commerce mondial.
Les chances d’y voir clair sur les
conséquences économiques du
Brexit s’éloignent d’autant que la
Banque d’Angleterre a prévenu
qu’elle serait d’autant plus prudente
dans ses réactions que les indicateurs macroéconomiques et financiers dans les prochains mois vont
être difficiles à interpréter.
Le coût économique d’un Brexit
est devenu un argument central
pour la campagne du « Remain »
favorable au maintien. Mais il est
très difficile à évaluer. « Après deux
ans, les traités avec l’Union européenne cessent de s’appliquer, c’est la
seulechosequenoustenonspourcertaine », observe Michala Marcüs-
La revue du Figaro consacrée à l’art de vivre
MODE I VOYAGE I GASTRONOMIE I AUTOMOBILE I HORLOGERIE I ART DE VIVRE
sen, économiste chez Société Générale. L’ampleur de la chute des
investissements directs au Royaume-Uni, l’impact sur ses exportations, le devenir de la City comme
principal centre financier en
Europe, ou les conditions d’entrée
de la main-d’œuvre étrangère en
Grande-Bretagne sont parmi les
inconnues du scénario. On ne sait
pas, en effet, combien de temps
serait nécessaire au Royaume-Uni
pour négocier sa sortie et surtout
sesnouveauxliensaveclecontinent
européen et le marché unique.
Contraction du crédit
Les économistes de Natixis ont
publié vendredi dernier une étude
dans laquelle ils estiment que « la
croissance du PIB britannique pourrait tomber à 1,6 % en 2016 – au lieu
de 2 % estimés– et à 0,5 % en 2017 ».
Alan Lemangnen, économiste chez
Natixis, prévoit une contraction du
AVEC VOTRE
QUOTIDIEN
MARDI
19 AVRIL
crédit, aussi bien pour l’investissement immobilier que pour l’investissement productif. Une étude
d’Oxford Economics estime, pour
sa part, que le stock total d’investissements étrangers directs serait de
7 % inférieur au niveau de celui qui
aurait prévalu en cas de maintien,
occasionnantunepertede0,5 %sur
le PIB.
Déjà bien engagée, la dépréciation de la livre sterling pourrait
s’accélérer contre le dollar et contre
l’euro, renchérissant les importations. Dans un premier temps, la
poussée de l’inflation importée
pourrait soutenir la consommation
des ménages, qui anticiperait certains achats, mais finirait par la
pénaliser rapidement. Autre conséquence, lourde pour les finances
publiques : le creusement du déficit
courant, déjà équivalent à 5 % du
PIB et qui pourrait atteindre 6 %
selon Natixis. n
Les partisans de l’« impeachment » devront rassembler
les deux tiers des votes. Photo Evaristo Sa/AFP
AMÉRIQUE LATINE
La Chambre
des députés pourrait
voter ce dimanche
la destitution
de la présidente.
Thierry Ogier
— Correspondant à São Paulo
PP, PSD, PRB, PTB… autant
de partis de la coalition gouvernementale qui ont choisi
d’emboîter le pas à la grande
formation centriste PMDB et de
se ranger dans le camp de la
destitution de Dilma Rousseff.
Une véritable débandade. Le
gouvernement a déposé un
recours devant la Cour
suprême pour vice de forme
jeudi, ce qui a été perçu comme
une manœuvre dilatoire.
Dimanche soir, les partisans
de l’« impeachment » devront
rassembler les deux tiers des
votes en séance plénière de la
Chambre des députés, soit
342 voix. En attendant, tout le
monde fait ses calculs sur les
nappes de la cafétéria du Congrès. Certaines formations vont
donner des consignes de vote,
d’autres non. Suspense…
Toutefois, la tendance en
faveur du « oui » semble se
dessiner depuis le début de la
semaine. Claudio Couto, politologue de la Fondation Getúlio
Vargas, évoque un certain
opportunismedelapartdesformationscentristes,quiontsenti
le vent tourner. « Ces partis ont
estimé qu’ils avaient davantage à
gagner en s’alliant à un nouveau
gouvernement, éventuellement à
partir du mois de mai, qu’à chercher à reprendre place au sein de
la coalition actuelle », dit-il.
« La majorité pro-destitution
devrait être confortable. Le score
ne sera pas serré », assure de
son côté Christopher Garman,
directeur du cabinet de risque
politique Eurasia.
Si cela se confirmait, le dossier serait transmis au Sénat,
qui devrait trancher définitivement la question, sans doute
mi-mai . Là encore, le vent soufflerait en faveur de la destitution, selon Claudio Couto, en
raison d’un effet « boule de
neige ». En outre, l’opposition
est plus forte à la Chambre
haute qu’elle ne l’est à la Chambre des députés. Selon Eurasia,
la probabilité de l’« impeachment»s’élèvedésormaisà70 %.
« Il y a une conviction croissante
au Congrès selon laquelle Rousseff va être écartée », affirme
Christopher Garman.
Un « putsch »
pour la gauche
Dilma Rousseff, elle, continue
de se montrer combative pour
déjouer ce qu’une bonne partie
de la gauche perçoit comme un
« putsch ». On ne lui reproche
pasd’êtrecorrompuedanscette
p r o c é d u r e , m a i s d ’a v o i r
maquillé les comptes publics,
ce que, selon elle, tous ses prédécesseurs auraient fait.
Mais elle en veut surtout à
son vice-président, Michel
Temer, traité de « conspirateur
en chef ». Dans l’ébauche d’un
discours (officiellement divulgué par erreur), celui-ci évoque
la formation d’un « gouvernement de salut public » (qu’il
présideraitencasdedestitution
de « Dilma ») et demande des
« sacrifices » à la population.
Pendant que la crise politique
bat son plein, le Fonds monétaireinternational(FMI)arévisé
les prévisions de croissance du
Brésil à la baisse (–3,8 % en 2016
et 0 % en 2017). Les perspectives
d’évolution de la dette continuent de se dégrader : elle
devrait représenter plus de 90 %
du PIB en 2021. n
TALON ROUGE
ET CRAVATE
BLEUE
François de Ricqlès est le président de Christie’s France.
Jean-René Van der Plaetsen, directeur délégué de
la rédaction du Figaro Magazine, présente l’homme
qui ne porte que des cravates de couleur marine.
// 09
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
idées&débats
SOMMAIRE
Le meilleur du Cercle
des Echos
La Chronique
Focus
Le Point de vue
Bercy cherche-t-il
à nous enfumer ?
La radicalité des enjeux de 2017
L’argent ne fait pas le malheur
Logement : il est temps de changer
de siècle !
LES ÉDITORIAUX
DES « ÉCHOS »
Aquand la vérité
surl’exilfiscal ?
Pinel pour « Les Echos »
Ya-t-iluntrésorau Panama
pour combler nosdéficits ?
Par Ingrid Feuerstein
— Journaliste au service France
Les estimations de l’argent caché
dans des paradis « offshore » ont de
quoi donner le tournis aux administrations fiscales du monde
entier : 7.600 milliards de dollars,
d’après l’économiste Gabriel
Zucman, spécialiste des paradis fiscaux, dont 350 milliards apparten a n t à d e s Fr a n ç a i s . P r è s d e
200 milliards échapperaient ainsi
au budget des Etats lésés. Ce qu’il y a
d’exceptionnel dans les révélations
des « Panama papers », au-delà des
personnalités mises en cause, c’est
qu’elles mettent au jour une partie
encore cachée de la finance mondiale,etquiarésistéauxeffortsdela
communauté internationale pour
faire tomber le secret bancaire :
celle des « trusts » et des sociétés
écrans permettant de passer sous
silence l’identité des véritables
bénéficiaires.
« Offshore leaks », « Swiss
leaks », « Luxleaks », et maintenant
« Panama leaks »... Les « fuites » de
données s’enchaînent, ouvrant chaque fois une brèche dans l’opacité
fiscale. La liste HSBC en 2009 a
contribué à faire tomber le secret
bancaire suisse. D’autres listes sont
venues appuyer le fisc français,
comme celle des 38.000 comptes
UBSobtenuedesautoritésallemand e s . P u i s i l y a e u l ’a f f a i r e
« Luxleaks », qui avait révélé les
accords fiscaux de nombreuses
multinationales avec l’administration luxembourgeoise pour obtenir
une fiscalité privilégiée. Les
11,5 millions de pages des « Panama
papers » nous font entrer dans une
nouvelle dimension : même si
l’affaire n’implique que 1.000 personnalités françaises, elle touche à
une fraude fiscale complexe à déceler, qui concerne généralement des
patrimoines de plusieurs dizaines
de millions d’euros. On n’est plus
face à l’héritier d’un compte en
Suisse ou à l’ancien expatrié qui
aurait négligé de déclarer son patri-
L’ANALYSE
DE LA
RÉDACTION
Les révélations des
« Panama papers »
laissent à penser que
notre administration
fiscale pourrait
récupérer quelques
milliards bienvenus
dans cette affaire.
Mais pour l’heure,
Bercy se montre
prudent sur les
recettes à en attendre.
D
Les points à retenir
Même si l’affaire
•n’implique
que
1.000 personnalités
françaises, elle touche à une
fraude fiscale complexe à
déceler, pouvant concerner
des patrimoines de plusieurs
dizaines de millions d’euros.
Cependant, la France n'est
pas encore en possession
du fichier des « Panama
papers ».
Et le rendement de ces
enquêtes reste incertain,
entre structures offshore
légales, régularisation déjà
en cours et prescription.
•
•
moine, les cas habituellement traités par la cellule de régularisation
des évadés fiscaux à Bercy (STDR).
Le succèsdecettecellule, dont les
recettes ont dépassé chaque année
les prévisions, entretient l’idée que
cette nouvelle affaire au Panama
nous permettrait de récupérer
quelques milliards supplémentaires pour éponger nos déficits. Il est
vrai que, ces jours-ci, le STDR a fait
face à un afflux de demandes, et pas
uniquement de la part d’exilés au
Panama : de nombreux contribuables ayant encore des avoirs cachés
à l’étranger ont pris peur face au
retentissement des « Panama
papers ».
Pourtant, même le ministre des
Finances Michel Sapin, plutôt
enclin à communiquer sur les chiffres de la fraude fiscale, se montre
prudent sur les recettes à attendre
d’une telle affaire. « L’argent rentre
déjà,jenesaispassiçavarentrerplus
vite », a-t-il prévenu sur Europe 1.
La première difficulté tient au
fait que la France n'est pas encore
en p ossession du fichier des
« Panama papers ». Contrairement
aux précédentes affaires, la liste est
cette fois entre les mains de la
presse, qui peut opposer le secret
des sources. « Le Monde » a
d’ailleurs publiquement affiché sa
position qui est de ne pas transmettre le fichier. Michel Sapin a laissé
entendre que certaines administrations fiscales l’avaient en leur possession. Pour avancer sur ce point,
une réunion des correspondants
fiscaux s’est tenue à l’OCDE mercredi. Comme la France avait transmis des informations à ses partenaires dans l’affaire HSBC, elle
espèrequ’ilsluirendrontlapareille.
Dans tous les cas, le consortium Ici,
à l’origine de ces révélations,
devrait publier début mai la liste
des personnalités concernées.
L’administration y sera certainement attentive pour pouvoir
ensuite lancer des contrôles.
Le rendement de ces enquêtes
reste cependant incertain. Tous les
dossiersnedonnerontpasnécessairement lieu à un redressement. Le
fisc devra d’abord faire la part des
choses entre les structures « offshore » légales et celles qui ne le sont
pas. Ensuite, il ne pourra rien faire
contre les Français de cette liste qui
ne sont pas résidents fiscaux en
France, à l’instar de Michel Platini,
domicilié en Suisse. L’administration risque également de se heurter
au délai de prescription (trois ans
pour les situations les plus simples)
sur certains dossiers, puisque les
données des « Panama papers »
s’étendent sur près de vingt ans.
Enfin, certains fraudeurs sont déjà
connus des services de Bercy,
d’autres ont pu avoir régularisé leur
situation. Dans le passé, certaines
banques suisses conseillaient à
leurs clients de monter des structures « offshore » au Panama pour
mieux garantir la confidentialité.
Avec la levée du secret bancaire
suisse, certaines de ses sociétés
écrans se sont régularisées ces dernières années. Bercy indique ainsi
que, sur les dossiers déjà traités par
sa cellule de régularisation, 700
avaient un lien avec le Panama. Par
ce biais, 3,8 milliards d’avoirs sont
déjà sortis de l’ombre.
Au-delà des recettes de la fraude,
ce nouveau « leak » constitue surtout un grand coup de pied dans la
fourmilière du Panama. Un Etat
réputé pour son opacité, critiqué à
plusieurs reprises par l’OCDE pour
ne pas jouer le jeu dans l’échange
d’informations entre administrationsfiscales.L’affairedes« Panama
papers » montre que, dans une ère
oùunefuitedanslapressepeutfaire
le tour du monde en quelques
secondes, il est de plus en plus difficile de se cacher, même dans l’un
des derniers grands centres financiers à résister à la transparence fiscale. Le principal bénéfice pour nos
financespubliques,c’estpeut-êtrela
fraude qui ne sera pas commise, par
ceux qui craindront le « name and
shame »etleretentissementmédiatique d’une telle affaire. n
Avecleschiffres,tirésdesstatistiquesdeBercy,
quepublientaujourd’hui« LesEchos »,c’est
unnouveaucoinduvoilejetésurlaréalitéde
l’exilfiscalquiselève.Longtemps,les
gouvernementsdecepaysontprofité
dumanquedepreuvespournierl’origine,
l’ampleuretlesconséquencesde
Par
cephénomènequipoussederiches
Jean-Francis
contribuablesàs’exilerversdesterresàla
Pécresse
fiscalitémoinshostile.Quand,en2013–année
duchocfiscal–,47.000contribuables
On nous
quittaientlaFrance,36 %plusnombreux,
cache la
cepouvoirsocialiste,alors« ennemidela
finance »,pouvaitencoretenterdenousbercer
vérité sur
l’expatriatio d’illusionsenavançantlesnombreuses
raisons,professionnellesoufamiliales,qui
n fiscale.
conduisentchaqueannéedesmilliersde
Françaisàquitterlepays.Maisildevientde
plusenplusdifficiledeplaiderlebénéficedudoute.Lefaisceaude
présomptionsseresserreautourd’uneresponsabilitéprédominante
duniveaudefiscalité.Quelenombrederichescontribuables(ceux
déclarantplusde200.000euros)aitencorechutéen2014,quecelui
desultra-richessesoitlittéralementeffondrél’annéemêmeoù
l’intégralitédesrevenusducapitalontpourlapremièrefoisététaxés
aussilourdementqueceuxdutravail,voilàquipeuttenirduhasard
maisc’estpeuprobable.Pournombred’entrepreneursfortunés,iln’a
toutsimplementplusétépossibledeserémunérersousformede
dividendes.D’autantqu’àcetteaberrationéconomiques’enestajoutée
uneautre :lemaintien,dansuncontextedetauxd’intérêttrèsbas,d’un
niveaud’impôtsurlafortunedevenudansbiendescasconfiscatoire.
Puisquenotrefiscalitémarginalesurlesrevenusnepermetplus
aujourd’huidepayersonISFsansvendreducapital,leRoyaume-Uni,
laBelgiqueetlaSuisse(toujourselle)demeurentdeséchappatoires
naturelles.Aquifera-t-oncroire,cettefois,quec’estleclimat
londonienouledynamismeéconomiquebruxelloisquiattirenttant
derichesFrançais ?Combiendetempscegouvernementva-t-ilcacher
lavéritésurl’exilfiscal,sourced’appauvrissementéconomique ?L’an
passé,ilavaitfalluqueleprésidentdelacommissiondesFinancesde
l’Assembléenationale,leRépublicainGillesCarrez,usedeses
pouvoirsetsedéplaceenpersonneauministèredesFinancespourse
faireremettreleschiffresdel’expatriationfiscale.Fautederéponse,il
s’apprêteàrécidivercetteannée.Quipart,pourquoi ?Surlesujet,bien
peudedonnéesofficielles.Acroirequel’exigencedetransparence
vautpourl’évasionfiscale,maispaspourl’expatriation…L’uneet
l’autresontpourtantlesdeuxfacesd’unemêmemédaille :lamédaille
d’ordelafiscalitédissuasive.Ouvrirl’accèsauxdonnéessurl’exilfiscal,
ceseraitdéjàsedonnerlesmoyensdelecombattre,aulieudelenier.
AquandunExitleaks ?
(
Lire nos informations
Page 2
Foot :changer
de division
Par David Barroux
Est-ce qu’une équipe de football qui ne vaut pas grand-chose
sportivement peut valoir quelque chose économiquement ? A
l’heure où Margarita Louis-Dreyfus, la propriétaire de l’Olympique
de Marseille, officialise son intention de vendre un club qui lui a fait
perdre des dizaines de millions sans pour autant s’être montré
capable de remporter plus d’un titre de champion de France depuis
un quart de siècle, la passion ne doit pas conduire les supporters à se
voiler la face. Dans le sport, devenu activité économique, les règles
sont claires : on n’achète pas un « business » pour sa gloire passée
mais pour son potentiel futur. En économie, on achète un avenir. Or,
l’OM d’aujourd’hui semble bien plus avoir un passé, voire un passif,
qu’un avenir ou des actifs. A la différence des plus grands clubs
européens, l’équipe la plus titrée de France n’est pas propriétaire de
son stade. Après des années de bras de fer avec ses clubs de
supporters, elle vient seulement de remettre totalement la main sur
sa billetterie. Son centre de formation est aussi faible que son banc.
Et la valeur économique de son effectif (dont les meilleurs éléments
ne sont plus protégés par un contrat) ne vaut guère plus. La
personne ou le groupe qui rachètera l’OM ne devra pas faire qu’un
chèque. S’il veut mettre cette équipe au niveau, ce sont des centaines
de millions qu’il devra investir avant d’espérer un éventuel retour
sur investissement. Les adversaires sportifs du club phocéen
peuvent en rire. Ils auraient tort. D’abord parce que l’intérêt sportif,
médiatique et économique du foot tricolore ne peut se concevoir
sans un OM fort. Ensuite, parce que la crise que traverse l’OM est à
l’image d’un foot français qui, en dépit de la hausse des droits télé,
reste à la fois en pertes et incapable de s’imposer sur la scène
européenne. L’OM vaut peu cher. Mais c’est tout le ballon rond
hexagonal qui doit se professionnaliser pour changer de division.
(
Lire nos informations
Page 17
10 // IDEES & DEBATS
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
opinions
LES ARTICLES LES PLUS LUS SUR LESECHOS.FR
1. Nucléaire : nouveau revers sur l’EPR de Flamanville
2. Cette nuit en Asie : Pyongyang prépare un coup d’éclat
pour l’anniversaire de Kim Il-sung
3. Ecole : les enseignants du primaire verront leur prime revalorisée
dès la rentrée 2016
4. Un patron du CAC 40 a gagné 2,34 millions d'euros en moyenne en 2015
5. Friction russo-américaine en mer Baltique
LE MEILLEUR DU
CERCLE DES ÉCHOS
DANS LA PRESSE
ÉTRANGÈRE
Bercy cherche-t-il
ànous enfumer?
Lessociétésnepeuvent
pas échapper
àleurnationalité
AVEUGLEMENT DU GOUVERNEMENT
« Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas
entendre. L’Etat a opté pour une politique qui
consiste à une dénégation du retournement
conjoncturel [...]. Bercy maintient ses
prévisions de croissance à 1,5 % pour 2016 et
2017 [...]. Le Fonds monétaire international
table, quant à lui, sur des taux bien plus
faibles : 1,1 % en 2016 et 1,3 % en 2017. »
ESTIMATIONS APPROXIMATIVES
« Le 16 novembre, lors du Congrès réuni
à Versailles, il nous était dit que le pacte de
sécurité l’emportait sur le pacte de stabilité.
Les mesures pour contrer la menace
terroriste devaient coûter 600 millions
d’euros. Un chiffre qui laisse perplexe. Cet
aveuglement de l’exécutif n’a qu’un objectif
électoraliste qui n’échappe à personne.
Surtout pas à ceux qui savent ce qu’un
collectif budgétaire (en juin ?) révélerait : un
dérapage pluriannuel savamment orchestré
de nos finances publiques. »
BOMBE À RETARDEMENT
« La comptabilisation en valeur faciale de la
dette (et non à la valeur de marché) obligera à
des ajustements comptables qui
surviendront dans un an voire dix-huit mois
[...]. Ce n’est donc qu’en 2018 que nous
saurons si le ministre Sapin a effectivement
un rapport sain avec la notion de rigueur. »
—K. B.
a
A lire en intégralité sur Le Cercle,
le site participatif des « Echos »
lesechos.fr/idees-debats/cercle
Le monde est devenu un village plané•taire.Etlesentreprisesn’ontplusdefron-
tières,dit-on.PourMichaelSkapinkerdu
« Financial Times », cela n’est pas
vrai. Certes, les entreprises se sont mondialisées, mais les gouvernements leur
rappellentqu’ellessontdescitoyennesdu
pays où elles sont nées et où elles réalisent souvent la grande partie de leurs
activités. Le dernier exemple est la décision du président Obama d’empêcher
Pfizer de changer son siège social en
fusionnant avec Allergan, basé en
Irlande afin de réduire ses impôts. Une
façon pour le gouvernement américain
de rappeler que les entreprises peuvent
avoir des opérations mondiales mais
qu’elles sont citoyennes américaines. En
2004, un autre économiste du « FT »,
John Kay, affirmait que presque toutes
lesentreprisesavaientuneidentiténationale : Coca-Cola est américain, Nestlé
suisse. Et très peu de sociétés parviennent à faire oublier leur nationalité. Airbus, selon Skapinker, est ainsi une « confédération » d’entreprises de France,
d’AllemagneetdeGrande-Bretagne,plus
d’Espagne. Et pourtant, des sensibilités
nationales s’expriment : les Français ont
une vue à long terme, mais ne savent pas
comment y parvenir, les Allemands
insistent sur chaque détail, et les Britanniques sont concentrés sur la rentabilité.
Aujourd’hui, Airbus est plutôt une firme
« binationale » franco-allemande depuis
le départ des Anglais. ABB, la société hélvético-suédoise, est vraisemblablement
la plus mondialisée, et pourtant le « FT »
continue à parler d’elle comme le groupe
suisse.« L’Etat-nationaprouvésonextraordinaire résilience. Et, en dépit de leurs
ambitions mondiales, elles ne se sont pas
affranchies de cela. » On pourrait dire la
même chose de la crise des réfugiés :
nombred’EtatsenEuropeontrétablides
frontières. — J. H.-R.
LA REVUE DU JOUR
Lesmilleet unefaçons
d’avoirdu nez
L’IDÉE. Parmi les cinq sens,
l’odorat est peu traité dans le
monde de l’écrit. Une nouvelle
revue, baptisée tout simplement
« Nez », veut y remédier. Le
semestriel propose de se plonger
dans les sensations olfactives sous
l’angle de l’art, de la science, de
l’histoire et, bien sûr, de la
parfumerie avec des contributeurs
venus d’horizons différents.
L’INTÉRÊT. La multiplicité des
points de vue donne des éclairages
originaux. On découvre l’existence
d’un « douanier » des odeurs à la
Nasa, chargé de noter chaque objet
pour savoir s’il a ou non le droit
d’embarquer pour ne pas
incommoder les astronautes.
On suit un parfumeur à travers
les différents effluves du palais
Garnier. Le numéro montre aussi
qu’un nez électronique peut aider
à détecter des maladies. Et que
l’industrie alimentaire utilise
la perception humaine pour
la conformité des bouchons en
plastique. Rien de plus puissant
non plus qu’une senteur pour
se plonger dans ses souvenirs.
Nez
Le Contrepoint, 144 pages,
19,90 euros.
La revue dissèque les objets liés à
l’école, comme le crayon à papier
ou la colle blanche, et permet de
remonter le temps grâce à une
carte dotée d’étiquettes parfumées
reproduisant leur odeur.
LA CITATION. « Les langues
occidentales souffrent d’une
certaine impuissance à dire la
perception olfactive. Nos mots
manquent leur visée descriptive. »
— Clotilde Briard
Pour le prochain président,
les nouveaux enjeux ne se
substituent pas aux précédents,
mais s’y ajoutent.
Laradicalité des enjeuxde2017
Les défis qui attendent le prochain président de la République ne pourront
plus être relevés par la seule grâce des mièvreries habituelles qui guident
nos « réformettes ». Qui sera capable d’agir avec la poigne nécessaire ?
LA
CHRONIQUE
d’Eric Le Boucher
F
aire des réformettes en France
est déjà un calvaire, qu’en serat-il lorsqu’il faudra engager
après 2017 des vraies réformes ? Soulever un tant soit peu la pierre des licenciements provoque de tels grouillements que l’on se demande qui aura la
volonté de vraiment changer le Code du
travail comme il est indispensable. Les
déjà nombreux candidats au poste
suprême de la République sont-ils des
aveugles, des naïfs ou des présomptueux pour se lancer à l’assaut de montagnes si considérables ? Comment
feront-ils pour nous convaincre qu’ils
auront la force et la méthode pour passer les tempêtes ?
Pour les prévenir de ce qui les attend,
il faut leur conseiller de lire les documents « 2017-2027 voir plus loin, voir
plus clair » préparés par France Stratégie (1). Cet organisme qui fait renaître le
Plan d’après-guerre a pour mission
d’« éclairer l’avenir », ce qu’il fait remarquablement depuis sa création. Malheureusement, trop de ses publications
se perdent dans le vide médiatico-politique, espérons qu’il en ira différemmentcettefois-ci.FranceStratégienous
éclaire sur « les choix essentiels » qui
devront être tranchés en 2017. Ce qui
frappe et qui va compliquer plus encore
la tâche du futur président, ce sont la
nouveauté et la radicalité.
La nouveauté est logique. Le monde
change très vite, les enjeux suivent.
Maislavitessedeschangementsesttrès
nouvelle. Non pas les changements
qu’on peut dire classiques comme une
crise financière – celle de 2008 a complètement bousculé le quinquennat de
Nicolas Sarkozy – ou comme une
guerre – celle contre le terrorisme a
polarisé celui de François Hollande.
Non, les changements en question sont
beaucoupplusprofonds,ilsconcernent
les soubassements mêmes des démocraties et des économies, l’infrastructure, dirait Karl Marx.
Qu’onenjugeenlistantles« thèmes »
relevés par France Stratégie. La croissancemondiale,enpremier.Lechangementestsonaffaiblissementsansexplication. Ou plut ôt avec pléthor e
d’explications contradictoires des économistes : manque d’innovation véritable, faiblesse de la productivité, déficit
de la demande à l’échelle planétaire,
inégalités, excès de monnaie facile,
absencederéformesstructurelles.Tout
cela est sans doute juste en partie. Mais,
en conséquence, le président de 2017 ne
sait absolument pas qu’elle sera la hauteur de la croissance française durant
son quinquennat. C’est très nouveau et
très difficile de préparer un programme budgété à partir de là.
Les nouvelles formes du travail,
deuxième thème. Qui aurait écrit en
2012 que « l’intermittence des parcours »
refléterait à la fois la réalité des emplois
et la recherche d’indépendance des
nouvelles générations ? Rencontre surprise entre les contraintes des patrons
France Stratégie
a listé les choix essentiels
à accomplir lors du
prochain quinquennat.
Le travail et l’école
vont être soumis
à des bouleversements
majeurs.
et le désir des jeunes Français. Et comment réécrire le Code du travail en en
tenant compte ? Trois options sont possibles, note France Stratégie. L’adaptation au fil de l’eau des statuts, c’est en
gros ce que proposent tous les politiques aujourd’hui. Option deux : la définition d’un nouveau statut juridique
de travailleur « pigiste régulier »,
comme on dit dans la presse. Un indépendant dépendant d’un ou deux gros
employeurs. Enfin, et c’est ici qu’apparaît la radicalité, remplacer le statut de
salarié par celui plus large d’« actif ».
On trouvera la même nouveauté
dans l’ubérisation accélérée de nombreux métiers, objet désormais de
l’actualité quotidienne. On trouvera la
même radicalité dans l’éducation,
où « nos défaillances ont un coût considérable ». Le futur président doit non
plus seulement promettre plus de
profs, ou moins, plus d’autonomie des
établissements (comme Alain Juppé),
mais complètement « redéfinir les finalitésde l’école ».Celas’annoncetoutsimplement explosif avec les syndicats
ultra-conservateurs de l’Education
nationale.
Jacques Attali, qui ne se décourage
jamais de demander à la classe politique d’être enfin sérieuse, de cesser la
vaine querelle de personnes et de nous
parler enfin du contenu des réformes,
en propose à nouveau dans son dernier
livre (2). Il rappelle que l’avenir de la
France dépend du « niveau de savoir de
ses citoyens » et il s’alarme de voir notre
école devenue « sous-performante et
inégalitaire ».Luiaussiestradical,ilmet
le système cul par-dessus tête puisqu’il
met la priorité absolue non plus sur le
supérieur, mais sur la maternelle. Plus
globalement, Jacques Attali a trois
mots d’ordre : « rassembler », ce qui en
soi ne sera pas simple, mais aussi
« oser » et « protéger », deux axes contradictoires en apparence, mais qui tracent une ligne « française » : à la fois
pro-business et pro-redistribution, un
franc libéralisme social.
La difficulté pour le président de 2017
sera que ces nouveaux enjeux radicaux
ne se substituent pas aux précédents
mais s’y ajoutent. Il faut faire des réformes lourdes, mais ne pas oublier, au
contraire,lacompétitivité,ledéficitetla
dette, le climat, etc. Aucune des réformettes qui ont été faites sur ces sujets
n’est suffisante. Au passage, on relève
dans les documents de France Stratégie
que la compétitivité prix (le coût du travail) reste « à confirmer », mais que le
problème devient la compétitivité hors
coût, c’est-à-dire la gamme moyenne
des produits, le retard criant de l’utilisation des technologies numériques, le
déficit de compétence (encore l’Education nationale !) et… « la faiblesse du
management ».
Pour l’instant, on ne connaît le programme que d’un seul candidat, François Fillon. Il répond à l’impératif d’être
nouveau et radical, il se définit comme
thatchérien. On attend les autres. Les
mièvreries sont interdites, lisez France
Stratégie et Attali, le courage des idées
est impératif.
(1) Voir le site francestrategie1727.fr
(2) « 100 jours pour que la France réussisse »,
sous la direction de Jacques Attali, Fayard.
Ludovic/RÉA
Le ministère des Finances a maintenu
mercredi 13 avril l’essentiel de ses
prévisions macroéconomiques, lors de la
présentation du programme de stabilité
2015-2018. Pour l’économiste Jean-Yves
Archer, les pronostics de Bercy sont trop
optimistes. Le gouvernement semble
promettre monts et merveilles dans la
perspective de l’élection présidentielle.
IDEES & DEBATS // 11
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
focus
BONNES FEUILLES
Par Daniel Fortin
Une histoiremondiale
duterrorisme
Le terrorisme n’a jamais été aussi présent ni violent ?
Faux, répond Jenny Raflik. Preuves historiques à l’appui
Avec les attentats de Paris puis de Bruxelles, le terrorisme est entré dans notre quotidien de façon tragique. La proximité du
drame, le sentiment d’une menace installée pour longtemps, l’ultramédiatisation
des attentats comme des enquêtes qui
s’ensuivent nous donnent le sentiment
d’assister au paroxysme d’une forme de
lutte dont le niveau de violence n’aurait
jamais été atteint auparavant. Le mérite de
ce livre est d’effacer en partie cette impression trompeuse, guidée par l’émotion légitime du moment. Le terrorisme est une
affaire ancienne, qui remonte à l’Antiquité.
Sa globalisation ne fait qu’épouser une tendance à l’internationalisation qui existe de
longue date. Extraits.
L’une des causes du tabou de l’argent, selon Pascal Bruckner ? Le christianisme des origines qui condamnait
le gain à l’inverse du judaïsme, de l’islam et du protestantisme plus tard. Photo Carlos Spottorno/PANOS-RÉA
Le dernier livre de Pascal Bruckner taille en pièces le tabou de l’argent qui
caractérise la société française. Il y voit l’une des causes de nos blocages.
L’argent nefaitpas lemalheur
À L’ORIGINE « L’unedespremièrestracesque
l’on peut trouver d’une action s’apparentant à
notre conception du terrorisme concerne les
zélotes de l’Antiquité. Dans deux textes “Les
Antiquités judaïques” (93-94) et “La Guerre
des juifs” (75-79), l’historien Flavius Josèphe
raconte les actions d’un groupe de combattants, les sicaires (“sicarri”, du nom de leur
arme, le sica, un court poignard) qui, dissimulés dans la foule, frappe leurs victimes. “La
crainte était pire encore que le mal, chacun,
comme à la guerre, attendait la mort à chaque
moment.” »
LA GLOBALISATION « Le fait d’agir à
LIVRES
Par Gérard Moatti
S
’enrichir n’est pas immoral, c’est
même parfaitement recommandable. Voilà, en gros, la
cause que défend Pascal Bruckner – un
auteur qui, on le sait, ne déteste pas la
provocation. Il s’attaque, cette fois, à
notre « tabou de l’argent », dans un livre
foisonnant, plein de méandres et de
digressions, qui mêle curieusement la
réflexion philosophique et les sentences moralisatrices.
Vaste sujet : l’attitude à l’égard de la
richesse est une des pierres de touche
de la tradition philosophique et religieuse. Platon considérait qu’elle corrompt les âmes, Aristote estimait une
certaine aisance matérielle indispensable à la bonne gestion domestique.
Le christianisme des origines condamnait le gain, à la différence du judaïsme,
de l’islam et plus tard du protestantisme. On retrouve cet affrontement à
l’époque des Lumières, entre Rousseau, pour qui l’argent « empoisonne »
les plaisirs, et Voltaire, riche et ami du
luxe. Mais en France, dès le XIX° siècle,
le pli est pris : l’hostilité à l’égard de
l’argent, de ceux qui en gagnent et de
ceux qui en font leur métier, s’étend et
se reflète dans la littérature, de Balzac à
Flaubert et Zola.
Triple héritage
Cette hostilité est-elle un trait permanent des mentalités hexagonales ? On
objectera qu’aujourd’hui les crises
financières, le ralentissement de la
croissance, l’aggravation des inégalités
peuvent suffire à l’expliquer et à la justifier. Il est vrai pourtant que ses origines
sont plus anciennes. Il faut, dit l’auteur,
chercher ses sources dans notre triple
héritage : celui de la féodalité (pour la
noblesse, il était impensable de travailler pour gagner sa vie), celui du
ESSAI
La Sagesse
de l’argent
Par Pascal
Bruckner,
éditions
Grasset,
320 pages,
20 euros.
christianisme et celui de la Révolution,
qui nous a inculqué l’égalitarisme. On
pourraitajouterque,dansnotrerégime
marqué par l’étatisme, la classe politique a presque toujours nourri une
sourde méfiance à l’égard du monde de
l’argent et de l’entreprise. Elle est manifeste chez les présidents de gauche
– Mitterrand et Hollande – mais déjà
chez de Gaulle, dont on rapporte cet
aveu : « Mon seul adversaire […] n’a en
aucune façon cessé d’être l’argent. »
Pour confirmer qu’il s’agit bien d’une
spécificité française, l’ouvrage développe une comparaison avec les EtatsUnis, où l’argent est vu d’abord comme
la marque de la réussite. L’enrichissement peut même passer pour un acte
patriotique : « Le pouvoir de gagner de
l’argent, déclarait John Rockefeller, est
un don de Dieu qui doit être utilisé au
mieux pour le bien du genre humain. »
On peut sourire de cette touchante
déclaration de la part d’un des premiers
magnats du pétrole, généralement
classé dans la catégorie des « barons
voleurs », mais ne trouve-t-elle pas un
écho dans la campagne de Bill Gates,
« The Giving Pledge », demandant aux
milliardaires de donner la moitié de
leur fortune pour de grandes causes
humanitaires ?
Notre « tabou de l’argent », par contraste, produit des effets collatéraux
délétères. L’égalitarisme français ne
vise pas seulement les écarts de revenu
et de patrimoine, il s’étend à la réussite
entrepreneuriale et professionnelle, et
même à l’éducation : le succès scolaire,
dit Bruckner, devient un « délit d’initié »,
parce qu’il serait entièrement déterminé par la position des parents dans
l’échelle sociale. Cette dénonciation de
l’égalitarisme généralisé force certes le
trait, mais touche souvent juste. On
peut en trouver une confirmation, par
exemple,danslaconnotationdeplusen
plus péjorative qui s’attache au mot
« élite » – un mot généralement
employé au pluriel pour bien signifier
qu’il englobe les riches, les politiciens et
les intellectuels.
Libérateur et despote
Le plaidoyer n’est cependant pas à sens
unique. L’argent, nous dit l’auteur, n’a
pas toutes les vertus : c’est à la fois un
libérateur et un despote. Un libérateur :
la circulation monétaire, en facilitant
les échanges, est un facteur d’apaisementdelasociété(le« douxcommerce »
cher à Montesquieu), d’affranchissement et de bien-être. Un despote, parce
queledésirqu’ilsusciten’apasdelimite.
Le capitalisme, sans vrai rival idéologique depuis la chute du communisme,
prend, si l’on peut dire, ses aises : les
rémunérations patronales mirobolantes, l’évasion fiscale, la spéculation
financière débridée minent la cohésion
sociale et renforcent la méfiance. La
richesse, nous dit l’auteur, est tolérable
à condition de respecter trois mots
d’ordre : probité, proportion, partage.
Fort bien, mais le moraliste nous
laisse sur notre faim : quand on parle
d’économie, il faut fournir au moins des
ordres de grandeur. Limiter les inégalités, mais dans quelle proportion ?
Rémunérer la prise de risque, mais jusqu’où ? Il est certes permis de déplorer
que la France « exporte ses riches » à
cause de sa fiscalité (page 68), et de
recommander en même temps la redistribution (page 289), mais il faut alors
préciser où l’on met le curseur : en le
déplaçant, on change de société. Bruckner en appelle à une « révolution
morale ». Mais la morale a besoin de
repères. n
l’échelle mondiale n’est pas totalement nouveau : si les anarchistes du XIXe siècle s’attaquaient surtout à l’Europe et à certains pays
américains, les terroristes des années 1970-
ESSAI
Terrorisme et
mondialisation
Par Jenny Raflik,
Editions
Gallimard,
402 pages,
28 euros.
1980 frappaient déjà quasiment à l’échelle du
globe… Mais ils devaient pour cela faire coopérer des groupes divers… » [Le terrorisme islamiste actuel, NDLR] « avec ou sans organe
central planificateur, œuvre cependant à
l’échelle du globe : grâce aux technologies
modernes de communication, ses différentes
entités, même isolées, peuvent constituer un
vrai réseau, et, chose indéniablement nouvelle,
ce terrorisme islamiste ne puise aucune de ses
racines en Occident, à la différence des deux
grands terrorismes globaux l’ayant précédé :
l’anarchiste et celui des années 1970-1980. »
LA FAUSSE PISTE DU TERREAU SOCIAL
« Il s’avère quasi impossible d’établir des
conclusions générales quant aux origines
sociales des terroristes. On peut néanmoins
opposer grossièrement deux tendances. Les
ralliements aux mouvements nationalistes
émanent le plus souvent des couches populaires… En revanche, les terroristes visant la
destruction des sociétés occidentales… sont
plus souvent issus des classes moyennes,
voire la bourgeoisie dirigeante. » n
Livres en bref
100jourspourréformerlaFrance
livre est le pro•duitCed’une
vaste con-
sultation menée par
Jacques Attali et une
poignée d’experts
réunis sous la bannière « France
2022 ». A travers une
série d’échanges physiques ou virtuels
avec des milliers de citoyens, il consiste à
présenter, pour l’élection présidentielle de
2017, un projet concret de gouvernement
afin d’atteindre des objectifs précis à la fin
du quinquennat. Ni ouvrage politique ni
pamphlet utopiste, il rassemble au contraire une série de propositions très
concrètes, formulées, les auteurs insistent sur ce point, en
tenant compte des
Sous la direction
possibilités financiède Jacques Attali,
res du moment de
Editions Fayard,
notre pays. Une pre289 pages,
mière pierre en vue
20 euros.
d’une campagne présidentielle dont le
coup d’envoi n’est pas encore donné, si ce
n’est au chapitre des querelles de personnes. Ce travail participatif a le mérite de
donner une perspective aux débats qui ne
manqueront pas de s’ouvrir. Il contient
nombre d’idées audacieuses, à picorer par
grands thèmes. — D. Fo.
100 jours pour
que la France
réussisse
Lestourmentsde l’écoledessavoir-faire
O n s’e m p o i g n e
•beaucoup
moins, en
France, sur l’avenir de
l’enseignement technique que sur celui de
l’école dite « généraliste ». Preuve, sans
doute,delarelégation
de cet apprentissage
des métiers, même si
beaucoup redécouvrent aujourd’hui qu’il
peut être un excellent instrument de lutte
contre le chômage comme d’épanouissement personnel. A travers l’histoire de cette
institution, l’auteur retrace tout un pan de
notre passé industriel en même temps que
les tourments qui assaillent notre système
Histoire de
l’enseignement
technique
éducatif. Repris en
main par l’Etat au
tournant de la guerre,
Par Stéphane
l’enseignement techLembré,
nique devient celui
Editions
des enfants en échec
La Découverte,
dans l’enseignement
113 pages,
général.Sasélectivité,
10 euros.
longtemps l’une de
ses forces, devient
plus lâche à mesure que les injonctions des
pouvoirs publics en lutte contre l’échec scol a i r e s’a f f i r m e n t p l u s p r e s s a n t e s .
Aujourd’hui,lebalancierrevientdansl’autre
sens et, à travers de nouveaux diplômes, on
cherche à réhausser l’image de l’enseignement technique. —D. Fo.
12 // IDEES & DEBATS
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
opinions
LE POINT
DE VUE
d’André Yché
L
LES ARTICLES LES PLUS PARTAGÉS SUR LESECHOS.FR
1. Egalité à l’école : la France parmi les cancres des pays riches
2. Alimentation, logement, habillement : les écarts de prix
entre Paris et les régions
3. 5,5 hectares de cultures proposés aux Parisiens
4. Jacques Chirac verra bientôt son nom accolé au musée
du Quai Branly
5. Dans la jungle des tarifs aériens
Logement : ilesttemps
dechangerdesiècle !
’économie du logement est le
fidèle reflet de la société.
D’abord, elle est le reflet de la
démographie : le vieillissement de la
population et le phénomène de métropolisation sont des déterminants
essentiels de l’évolution sociale. Le premier en ce qu’il influence la courbe du
cycle de vie avec l’accumulation de
patrimoine entre 30 et 60 ans, puis sa
« désaccumulation ». Le second en ce
qu’il commande l’équilibre des marchés fonciers dans nos grandes villes.
La portée réelle des évolutions résultant de ces phénomènes doit être
appréciée à la lumière de la mutation
progressive de l’emploi dans nos sociétés postindustrielles.
L’économie du logement en France
reste encore fondée sur un modèle
d’emploi caractéristique de la seconde
moitié du XXe siècle : 20 % d’emplois
publics, 60 % d’emplois salariés privés,
15 % de professions indépendantes, le
taux de chômage étant contenu autour
de 5 %. S’agissant de location comme
d’accession, le modèle est linéaire : le
revenu du locataire, comme celui qui
accèdeàlapropriété,estsupposécroître
modérément et progressivement, sans
fluctuation significative.
Dans ce cadre que l’on peut qualifier
de traditionnel, pour les classes moyennes et à partir de l’âge de 50 ans, le logement constitue un actif patrimonial destiné à la transmission de génération en
génération, en dehors de toute perspective de transaction marchande. Ce
modèle perd du terrain. Une part crois-
sante de la population active est en train
de sortir du salariat : autoentrepreneurs,travailleursintermittents,polyactifs… sont autant de statuts qui se développent rapidement. La linéarité des
revenus est de moins en moins assurée.
Cette évolution bouleverse le modèle
économique de l’immobilier résidentiel : il s’agit désormais d’inscrire ce
modèle dans la théorie du « revenu permanent »tellequel’aénoncéeFriedman
en favorisant la possibilité de revenir sur
ses choix patrimoniaux et la fongibilité
des patrimoines. Toute démarche
d’accession à la propriété doit pouvoir
êtremodulée,voireinterrompue.Acette
fin,laSNItesteundispositifd’accessionà
la propriété réversible, garantissant à
son client le rachat de son bien et son
relogement pendant huit ans.
LE POINT
DE VUE
Contre la tyrannie
des e-mails, passons
à l’« e-légement »
de Laurence Borde
et Eric Villemin
C
omme en écho à la disparition
le mois dernier de Ray Tomlinson, l’inventeur de l’e-mail qui a
propulsé l’arobase dans la conscience
moderne, l’héritage du courriel n’a
jamais été aussi contesté. Le projet de
loi El Khomri proclame le droit à la
déconnexion. Sans attendre, de plus en
plus d’entreprises ont instauré des
mesures de « digital detox ». Qui oserait
nier qu’il y a urgence ? Sûrement pas le
manager type, qui dépense 28 % de son
tempsàéclusersamessagerie,soitenviron treize heures par semaine (1) ! Au
Royaume-Uni, le Centre for Business
Research évalue à 26 milliards de livres
par an (33 milliards d’euros) les coûts
occasionnés par cette tâche parfois
compulsive et pas toujours productive.
Sans compter l’impact démotivant de
cette forme de travail subi. Contre la
tyrannie des e-mails, managers de tous
les pays, unissons-nous, votons pour
l’« e-légement » !
Il y a urgence. Car lire et écrire ses
e-mails est devenu le « vrai » job, une
routine sournoise, exigeant une implication à la fois active et tactique, sans
commune mesure avec le coup de fil ou
la lettre d’antan. A cause de leur permanenceetdeleurimmédiateté,ceséchanges ping-pong forcent l’individu à ne
jamais s’éloigner de ses divers claviers
sous peine de perdre la partie. Parée de
la bonne conscience de la modernité, la
formule rassurante : « J’ai fait mes
e-mails, donc j’ai fait mon travail » ne
doit pas faire illusion : nous sommes
devenus des routeurs humains.
L’économie du logement
reste fondée sur
un modèle d’emploi qui
date de la seconde moitié
du XXe siècle.
S’agissant du logement social, sur
18 milliards d’euros de loyers annuels
collectés par le secteur HLM, plus du
tiers provient d’une source unique :
l’aide personnalisée au logement (APL)
qui solvabilise une proportion croissante des locataires, dont les revenus
sont affectés par la crise et le chômage.
Il en résulte que le financement du logement social ne peut plus être pensé
Les conséquences coûtent très cher à
l’entreprise. La première est une détérioration de la qualité de l’information.
Les vraies propositions, idées et solutions arrivent pêle-mêle, noyées dans
des messages sans intérêt. L’accès le
plus important à la connaissance transite désormais par des boîtes électroniques qui ne sont vraiment pas organisées pour cela. La seconde
conséquence, bien pire encore, concerne la productivité, entravée par
l’indigestion des envoyer-recevoir et
par la porosité croissante entre vie professionnelle et vie personnelle. La boîte
e-mail est devenue un petit dictateur
chronophage nuisant gravement à la
créativité et au collectif.
Le manager type
passe treize heures
par semaine à écluser
sa messagerie.
Les enjeux humains de la folie des
e-mails ne sont pas moindres. Le
rythme saccadé des messages produit
une attention fragmentée. A chaque
interruption – environ une toutes les
trois minutes – survient ce que les neurosciences appellent un « résidu
d’attention ». Il nous faut alors jusqu’à
vingt-trois minutes (2) avant de pouvoir
nous remettre au travail avec une réelle
qualité de réflexion. Le ton des e-mails,
aussi, durcit les relations. Trop rapide,
souvent ambiguë, parfois brutale et
indépendamment de l’accès à l’emploi.
Pour cette raison, le groupe SNI conduit
une expérimentation consistant à installer des antennes de l’Association
pour la formation professionnelle des
adultes(Afpa)dansquatorzedesesrésidences, pour améliorer l’offre en « circuit court » d’accès à la qualification
professionnelle, condition essentielle
d’employabilité.
Enfin, le financement de la retraite et
de la dépendance, conjugué aux contraintes croissantes pesant sur les
finances locales, conduit naturellement à rechercher des formules de
mobilisation des patrimoines privés
moins brutales et moins traumatisantes que le schéma du viager classique.
Des mécanismes inspirés de l’« hypothèque rechargeable » sont des solutions qui méritent d’être regardées
attentivement.
Les mutations économiques et sociales qui affectent la société conduisent à
revisiter de fond en comble les fonctions du logement, notamment sur les
territoires des grandes métropoles où
se concentrent la création de richesse et
le besoin de mobilité. Les actifs résidentiels, à côté de leur rôle historique en
termes de transmission entre générations, se voient conférer une fonction
majeure de réserve de valeur dans un
cycle de vie dont le déroulement risque
de s’avérer beaucoup moins linéaire
que dans le passé.
André Yché est président
du directoire du groupe SNI
s’affranchissant allègrement de l’orthographe et des bonnes manières, cette
communication nous prive de l’empathie de la parole et du langage corporel.
Climat stressant et parfois anxiogène
quientamelamotivationetdoncl’engagement.
Certaines entreprises (Intel, Atos,
Telstra, PriceMinister et beaucoup
d’autres) ont pris les devants. D’abord, à
pascomptés :journéesanscourriel,formations techniques à la rédaction des
messages, méthodes pour réduire le
« bruit » et réapprendre à effectuer des
tâches sans interruption. Puis, plus
franchement, avec la montée en puissance d’outils collaboratifs comme
Slack, bientôt Facebook at Work et
autres interfaces qui permettent un
partage en temps réel de l’information,
limitent l’intrusion et ordonnent les
conversations. De bons débuts. Mais la
vraie révolution viendra du comportement des managers, quand ils seront
capables de mettre au cœur du travail
l’esprit de collaboration et d’autonomie
et le sens du « pourquoi ». Apporter son
suffrage à l’« e-légement » commence
par là.
(1) Source : Gartner et McKinsey
Global Institute, 2015.
(2) Gloria Mark, professeur d’informatique,
University of California, Ivine.
Laurence Borde et Eric Villemin sont
membres des Company Doctors,
réseau de consultants en entreprise.
La magie dela parole
en politique
L’ŒIL DU
PHILOSOPHE
Par Roger-Pol
Droit
L
a pensée magique, tout le monde le
sait, accorde à la parole des pouvoirs
grandioses. Connaître le nom d’une
personne suffirait pour posséder sur elle
une emprise. Les mots sont en effet censés
détenir une capacité d’agir sur les choses.
C’est sur ce principe que repose l’efficacité
supposée d’innombrables prières, formules et incantations en usage dans toutes les
sorcelleries et superstitions. Personne ne
songe, généralement, que la vie politique
adhère, au moins en partie, aux mêmes illusions. Pourtant, dès qu’on y prend garde, ce
rapprochement devient éclairant.
Regardez la France cette semaine. Les
médias s’intéressent aux paroles proférées
par Nuit debout, place de la République à
Paris et dans des dizaines d’autres lieux. Les
groupes sont minuscules, rassemblent
quelques dizaines ou quelques centaines de
voix, ce qu’elles disent est tantôt intéressant,
tantôt affligeant… peu importe. Car des
gens proposent, écoutent, objectent, discutent – voilà ce qui compte. Or personne ne le
remarquerait, n’accorderait à ces échanges
la moindre importance, s’il n’y avait, tapie
dans l’ombre, inaperçue mais tenace, cette
conviction tacite que les mots d’un soir
pourraient bien finir, à terme, par ébranler
le cours de notre vie politique. Par quelle
magie ? Suffirait-il donc de dire « il faut
changer de société » pour que ce changement commence ?
Certes, on peut toujours s’efforcer de
rationaliser. On dira par exemple : notre
démocratie s’use, se grippe, les citoyens ne
s’yfontplusentendre,laparoleyestaccaparéeparlepouvoir,lespartis,lesmédias.Soit,
bien qu’il s’agisse sans doute d’une rengaine
qu’on aime se raconter plutôt que d’une réalité, puisque réseaux sociaux, moyens de
communication et forums de toutes sortes
ne sont pas vraiment ce qui manque… On
ajoutera alors d’autres raisons : nul ne peut
prévoir comment évolueront contestations, utopies et prises de parole que rien
n’encadre. Certes, mais ces remarques
n’évacuent pas intégralement l’idée d’un
pouvoir propre de la parole, capable de produire des effets rien qu’en se prononçant.
Cette croyance subsiste. Il se pourrait
même qu’elle soit ancrée, à sa manière, au
cœur du politique.
D’ailleurs, la même semaine, le ministre
de l’Economie et des Finances annonce la
création de son mouvement En marche !,
comme s’il suffisait de le dire pour que la
situation bouge. D’une certaine manière, ce
n’est peut-être pas entièrement faux. La
politique est effectivement affaire de discours et de signes. Elle converge – terme
investi de pouvoirs spéciaux, ces
temps-ci… – avec la magie sur ce point précis : noms, formules et symboles ont un
impact direct sur le réel. Les mots, indiscutablement, mobilisent ou démobilisent,
rassemblent ou séparent. Ainsi, force est de
reconnaître qu’il existe bien, dans ce rapprochement de la parole magique et du
politique, une part de vérité.
Encore faut-il en marquer la limite. Car
le piège de la parole magique est justement
de s’imaginer autosuffisante. Pour elle,
dire, c’est faire. Déclarer, c’est agir. Parler,
c’est créer. Ainsi la création divine est-elle
conçue comme un effet direct de la parole
(« Fiat lux ! »…) et une foule d’occasions
plus modestes confirment qu’une phrase
est aussi un acte (« Je déclare ouverte cette
cérémonie »). Malgré tout, ce n’est pas
ainsi que tourne le monde terrestre, dans
l’immense majorité des cas. S’il faut parler,
et de préférence parler vrai, les mots ne
suffisent pas. La toute-puissance des pensées se heurte pour le commun des mortels à la résistance des choses, à l’obstination des faits – têtus par nature –, au
principe de réalité.
Suffirait-il donc de dire
« il faut changer de
société » pour que ce
changement commence ?
Le piège de la parole
magique est justement de
s’imaginer autosuffisante :
pour elle, dire c’est faire.
« Ma pensée n’impose aucune nécessité
aux choses. » Cette phrase d’Emmanuel
Kant devrait être répétée matin et soir par
tout un chacun, et plus souvent encore par
les hommes politiques comme par les
manifestants de tous bords. Parce qu’elle
condense l’essentiel de l’antidote à la magie.
J’ai beau penser ce qui me plaît, j’ai beau le
répéter, le scander, le ressasser… le monde
restera identique à lui-même, tant que je ne
joindrai pas le geste à la parole, l’action à la
pensée.
Bien sûr, tout le monde sait cela. Et, bien
sûr, tout le monde préfère l’oublier. Parce
que, si l’on s’en souvient continûment, les
vrais ennuis commencent : il faut élaborer
des plans, nouer des alliances, mener des
combats, contourner des obstacles, changer de tactique, etc. Bref, quitter la magie. Et
découvrir l’endurance. n
L'ACTUALITÉ
DES THINK TANKS
Le Big Data en faveur des sans-abri
IDÉE. Donner aux sans-abri un smartphone contre l’engagement de
renseigner, quotidiennement, sur leur situation et activité : telle est l’idée
développée par le think tank libertarien American Entreprise Institute.
Les Etats-Unis, malgré les efforts fédéraux (5 milliards de dollars de dépenses
publiques annuelles), comptent plus de 500 000 personnes qui ont été sansabri au moins une nuit au cours de l’année. Et si la révolution numérique
pouvait également leur profiter ? Il s’agirait de donner aux sans-abri
la possibilité d’adresser le maximum d’informations sur leur santé, leur
localisation, leur hébergement, leurs dépenses. Et aux ordinateurs et
algorithmes de mettre ensuite au jour ce qui leur aura été le plus bénéfique.
INTÉRÊT. L’initiative relève d’une volonté d’évaluer et de mieux gérer les
politiques. Elle s’appuie sur ce qu’il y a de plus moderne : le collaboratif et le
digital. Elle étonnera les sceptiques et les cyniques. Les sceptiques ne font pas
confiance aux compétences des sans-abri (pourtant quasiment tous habitués
au portable). Les cyniques diront que le smartphone se trouvera rapidement
sur le marché noir. Tous ces éléments sont mesurés dans la proposition, qui
demande simplement à être testée sur une ville pilote. Mais pourquoi pas !
— Julien Damon
a www.aei.org
// 13
Les Echos Vendredi 15 et samedi 16 avril 2016
D
le grand entretien
Son parcours
Hubert Védrine est né le 31 juillet 1947 à
•Saint-Sylvain-Bellegarde,
dans la Creuse.
Après Sciences po Paris et une licence
d’histoire, il est élève à l’ENA.
En 1981, François Mitterrand l’appelle
à l’Elysée, où il restera jusqu’en 1995
(successivement conseiller diplomatique,
porte-parole, secrétaire général).
Après la victoire socialiste de 1997, il
est ministre des Affaires étrangères dans
le gouvernement Jospin jusqu’en 2002.
En 2003, il crée une société de
conseil en stratégie et publie une
sélection de ses articles et discours :
« Face à l’hyperpuissance ».
•
« Arrêtons
de dire
“plus
d’Europe”
tous les
jours ! »
•
•
D
Son actualité
avoir refusé en 2007
•deAprès
rediriger la diplomatie française,
Hubert Védrine est devenu conseiller
en politique étrangère. Il revient
d’Helsinki, où il a donné une conférence
à l’Institut français de Finlande sur
les défis géopolitiques de l’Europe.
Dans son ouvrage
« Le Monde au défi »
(Fayard, 2016),
il constate
l’impuissance
de la communauté
internationale face
aux drames du monde
contemporain.
•
HUBERT VÉDRINE
Ancien ministre
des Affaires étrangères
Propos recueillis par
Nicolas Barré, Jacques Hubert-Rodier
et Virginie Robert
Aujourd’hui, que doit faire l’Europe
face au flot de réfugiés syriens ?
Après la fin de l’URSS, l’Europe s’est crue
dans un monde post-tragique. Paix, société
civile,commerce.Toutcelaadonnél’idéologie « sans-frontiériste » de Schengen, libre
circulation – formidable ! –, sans se préoccuper du contrôle externe des frontières ou
encore de la création d’un corps européen
degardes-frontières.Celasemblaitsuperflu.
Cela pouvait fonctionner cahin-caha, s’il
n’y avait pas eu un tel flot de réfugiés, de
migrants économiques, plus quelques
terroristes se glissant dans ce flux. Il n’était
pas étonnant que le système disjoncte et
que des pays sur la route des Balkans, ou
ailleurs, suspendent la libre circulation.
Que pensez-vous de l’arrangement
avec la Turquie sur le renvoi
des migrants vers ce pays ?
Devenu inévitable. Dans une telle situation,
nous sommes obligés de passer par les
conditions turques. On peut toujours trouver que cela est choquant, que le président
Erdogan exagère. Mais on n’a pas d’autre
solution immédiate. La Grèce était en train
de devenir une gigantesque souricière.
Régler le problème en ouvrant les portes
à tout le monde en Europe, ce serait avoir
l’extrême droite à 60 % dans tous les pays
et le risque de voir des milices privées se
créer aux frontières !
Peut-on encore croire au projet
européen ?
Pas sans le redéfinir presque totalement.
Il faut enrayer le risque no 1 : le décrochage
des populations. Or il n’y a plus de projet
tout fait qu’il suffirait de « relancer ».
En Europe, il y a maintenant en moyenne
de 15 % à 25 % d’anti-européens, de 15 %
à 20 % de pro-européens, dont une toute
petite partie d’européistes fédéralistes. Et il
reste environ 60 % de « sceptiques » au sens
de déçus, ou d’euro-allergiques, qui trouvent que l’Europe vampirise ce que les pays
ont pu garder de souveraineté ou d’identité.
Pour moi, la priorité, avant même la question des réfugiés, avant même la question
terroriste ou le défi russe, c’est de rattraper
ces sceptiques et ces euro-allergiques. Car,
s’ilsdécrochentvraiment, leprojetest mort.
On pourra inventer tous les gadgets possibles pour la zone euro, faire des invocations
rituelles (« L’Europe est la solution, pas le
problème ! »), cela ne marchera pas. La
priorité, c’est d’arriver à leur parler et à leur
dire : « On vous a entendus. » Si on évoque
tous les matins le saut fédéral, ils décrocherontencoreplus.Lespeuplesneveulentpas
aller plus loin. Il faut arrêter de dire tous les
jours « plus d’Europe » et de traiter ceux qui
ne veulent pas aller plus loin d’archaïques,
souverainistes, lepénistes, fascistes… Ainsi,
après la pause de facto de l’élargissement, il
faut annoncer une pause dans l’intégration.
Faut-il tout abandonner dans
cette construction européenne ?
Justement, non. Mais c’est ce qui se passera
si on ne renverse pas ce rejet des peuples.
Si on change d’approche, on pourra dire
qu’il y a encore deux ou trois choses à faire
ensemble : rétablir la libre circulation,
refaire Schengen avec un contrôle sérieux
des frontières à l’extérieur, harmoniser
plus étroitement la zone euro, compléter
le semestre budgétaire par une sorte de
« serpent de convergence fiscale ». Sans
abandon de souveraineté, mais par exercice en commun de la souveraineté.
Ce ne serait pas fait par européisme mais
par nécessité concrète.
Le corollaire est de prendre des décisions
radicales de subsidiarité, comme le prévoyait déjà Delors, ce que le président de
la Commission européenne, Jean-Claude
Juncker, a repris en confiant cette tâche
au vice-président, Frans Timmermans.
Ce qui signifie clairement que la Commission doit cesser d’interpréter le traité européen dans un sens de surenchère permanente. Il faut casser la connivence entre la
Commission, le Parlement et la Cour de justice. Certes, cela est compliqué car cela suppose une révision des traités. Mais si l’on ne
fait pas cela, la rupture entre l’Union européenne et les peuples sera consommée.
« Il faut donner vite
un signe encourageant
à la Russie en levant
une partie des sanctions. »
« Il faut inventer
une “géo-écologie”.
Cette utopie sera une
réalité économique avant
d’être conceptuellement
comprise. »
L’Amérique et l’Europe ont-elles
« maltraité » la Russie ?
Non, pas « maltraité ». Mais traité d’une
façon inintelligente, avec désinvolture
et morgue. On les a bêtement humiliés.
Mais il n’y a pas non plus à donner un blancseing à la Russie, ni à lui donner raison sur
tout. Même Henry Kissinger a reconnu que
l’on n’a pas su intégrer la Russie à l’ordre
de sécurité après la fin de l’URSS. Quand
les Européens ont élaboré le mandat d’association avec l’Ukraine, ils n’ont pas cherché
un accord équilibré. L’orientation polonobalte a prévalu : définir un mandat qui
coupe l’économie ukrainienne de la Russie. C’était évident qu’il y aurait une réaction à un moment ou à un autre. Mais la
Russie est un problème géopolitique classique, plus facile à traiter que l’affaire islamiste, ou les mouvements de migration
dans tous les sens, ou le désarroi européen.
Photo12-AFP
Obama a-t-il mené la bonne politique
étrangère ?
Ilapeut-êtrefaitdeuxoutroiserreurssurdes
points tactiques ou ponctuels, mais son analyse stratégique reste convaincante et son
bilan est très important. Sa politique est
peut-être tellement peu émotionnelle qu’il
nemesurepasl’impactmêmed’untrèsléger
désengagement américain. C’est dommage
que, pendant toute sa présidence, la France
ne se soit pas bien entendue avec lui, pour
des raisons totalement différentes, sous
Nicolas Sarkozy comme sous François Hollande et Laurent Fabius. On est passé à côté.
L’Ukraine doit-elle faire partie
de l’Otan ?
Non. Même un Zbigniew Brzezinski pense
que cela serait une erreur totale. L’idéal
seraitunsystèmeàlafinlandaise,c’est-à-dire
une neutralité géopolitique. Les Finlandais
n’aiment pas le terme de « finlandisation ».
Ils l’interprètent sous l’angle négatif, comme
un peuple soumis. Ce n’est pas vrai, c’est un
peupleremarquablequiaprotégésasociété.
Est-ce que cela veut dire qu’il faut
lever les sanctions contre la Russie ?
C’est le but. Je ne sais pas si l’on peut les lever
toutes en une seule fois. Mais il faut donner
vite un signe encourageant, sans attendre la
fin de l’année en levant une partie des sanctions. La France devrait le faire sans attendre l’unanimité des Vingt-Huit, qui est seulement requise pour les prolonger. Même
s’il faudra peut-être en maintenir certaines.
Est-ce que, sur la Syrie, Poutine
a eu raison ?
C’est un peu exagéré de dire cela. Mais on
a eu tort de penser que l’affaire syrienne
pouvait se régler sans la Russie. Car c’était
le seul point d’ancrage qu’elle avait gardé
à l’extérieur, la Russie avait installé des
bases militaires, sans oublier les milliers
de familles mixtes russo-syriennes. En tout
cas, cela se joue sans la France, qui a manqué de réalisme, y compris sur Poutine.
Or, aujourd’hui, ce sont les Russes plus que
les Américains qui ont la main en Syrie.
Quel rôle l’Amérique peut-elle jouer ?
Les Américains, en dépit des mauvais rapportsentreObamaetPoutine,reparlentaux
Russes car ils n’ont pas eu le choix et car cela
est cohérent avec le réalisme froid du président américain. C’est plutôt un égoïsme de
puissance, plutôt qu’un isolationnisme.
Pour lui, les Etats-Unis n’ont pas intérêt à
intervenir partout, sauf si les intérêts vitaux
del’Amériquesontenjeu.EtquelaSyriesoit
gouvernée par X ou Y n’en fait pas partie.
Que faire face à Daech ?
Ce qu’il faut, c’est d’abord se protéger, résister, endiguer. Ce que Barack Obama a réussi
à coups de bombardements. Mais cela ne
suffit pas. Pour éradiquer Daech, il faut
les battre, il faut une coalition avec tout le
monde et il faut trouver après des solutions
politiques qui fonctionnent en Syrie, en Irak
et en Libye. Dans les deux premiers cas, il
faut des politiques qui donnent une place
aux sunnites. Le drame, au Moyen-Orient,
c’est que chaque puissance régionale est
assez forte pour contrarier les plans de
l’autre puissance régionale : Turquie, Iran,
Arabie saoudite, Egypte... mais aucune n’est
assezfortepourimposersonschéma.Cequi
provoque un enlisement et une lutte sans
fin. Et aucune puissance extérieure n’est
capable de faire ce que nous avons fait, à tort
ou à raison, après la Première Guerre mondiale avec les accords Sykes-Picot. Il faut se
faireàcetteidéed’unMoyen-Orientquipeut
continuer à se déstructurer sans que personne soit complètement le maître du jeu.
Les Nations unies ont-elles
un rôle à jouer ?
Dans mon dernier essai, « Le Monde au
défi », je constate qu’il n’y a pas encore de
« communauté » internationale, en tout cas
au niveau des peuples, ni sur la base des
valeurs occidentales/universelles, ni sur
celle de l’économie globale de marché. La
Charte des Nations unies est belle, mais elle
estpeumiseenpratique.Finalement,leseul
élément commun à toutes les populations
dans le monde, c’est la vie sur la planète.
C’est une prise de conscience qui dépasse la
COP21 car elle ne s’appuie pas seulement
sur le climat, mais aussi sur la biodiversité
et les pollutions, et qui concerne toutes les
civilisations, toutes les populations. Il faut
donc inventer une sorte de « géo-écologie ».
On y arrivera par un long processus d’écologisation des différents domaines : agriculture, énergie, industrie, construction,
transports, etc. Sur ce but d’une planète
restant habitable pour des générations et
des générations, il n’y a pas d’oppositions
insurmontables. C’est un pont que je tente
delancerentregéopolitiqueetgéo-écologie.
On verra si c’est compris…
Est-ce une utopie ?
Oui, une utopie au sens vrai et fort du terme,
à long terme, mais elle sera mobilisatrice et
deviendra réalité économique avant même
d’être conceptuellement comprise. n
14 //
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016Les Echos
,
Budget de l’Etat 2015 : 372,6 milliards d’euros // PIB 2014 : 2.132,4 milliards d’euros (à prix courants)
// Plafond Sécurité sociale : 3.218 euros/mois à partir du 01-01-2016 // SMIC horaire : 9,67 euros à
partir du 01-01-2016 // Capitalisation boursière de Paris : 1.196,9 milliards d’euros (au 06-01-2016)
// Indice des prix (base 100 en 1998) : 127,95 en décembre 2015 // Taux de base bancaire : 6,60 %
à partir du 15-10-2001 // Taux de chômage (BIT) : 10,2 % au 3e trimestre 2015 // Dette publique :
2.103,2 milliards d’euros (fin du 3e trimestre 2015)
Les chiffres
de l’économie
EN FRANCE
À L’ÉTRANGER
MAYOTTE LE PRÉFET ORDONNE
LA LEVÉE DES BARRAGES
SYRIE WASHINGTON S’INQUIÈTE
D’UNE OFFENSIVE DU RÉGIME
SUR ALEP
Le préfet de Mayotte veut faire lever
les barrages tenus par les syndicalistes qui revendiquent « l’égalité réelle »
avec la métropole, et qui paralysent le
101 e département depuis plus de
quinze jours. « Que les gens aient le
droit de grève, oui, qu’ils expriment
leur mécontentement, oui, mais qu’ils
gênent l’activité et la circulation du
département, non », a martelé Seymour Morsy, désireux de faire lever
les blocages.
LIBYE RETOUR DES
AMBASSADEURS EUROPÉENS
Le journaliste et écrivain Marc Lambron, également amateur de
rock’n’roll et fan des Stones, a fait son
entrée jeudi à l’Académie française.
« A notre Académie, il fallait une âme
de rocker. Notre rocker, malgré vos cheveux, avouons-le, un peu plus courts
qu’autrefois et nettement plus rares,
oui, notre rocker, c’est vous », a affirmé
Erik Orsenna en accueillant le nouvel
Immortel sous la coupole du quai de
Conti.
Le retour, jeudi, en Libye des ambassadeurs de France, d’Espagne et du
Royaume-Uni, après un an et demi
d’absence témoigne de la détermination de la communauté internationale à donner sa chance au nouveau
gouvernement d’union nationale
pour sortir le pays du chaos. Arrivés
ensemble, ces trois diplomates sont
les premiers à regagner Tripoli
depuis la décision des pays de l’UE de
fermer leurs missions durant l’été
2014 à cause des combats.
La collecte des médicaments non utilisés s’est stabilisée l’an dernier aux
environs de 15.000 tonnes, alors que
les Français détiennent de moins en
moins de médicaments chez eux,
selon l’association Cyclamed, chargée d’organiser la récupération de ces
médicaments. La collecte s’est élevée
l’an dernier à 15.477 tonnes (contre
15.465 tonnes en 2014), dont
12.108 tonnes de « vrais » médicaments si on enlève les emballages et
des produits de parapharmacie.
CINÉMA 20 FILMS
EN COMPÉTITION
À CANNES
Vingt films ont été retenus dans la
compétition officielle du Festival de
Cannes, en mai, dont ceux de l’Espagnol Pedro Almodovar avec
« Julieta », du Françai s Olivier
Assayas avec « Personal Shopper »
ou des Américainqs Sean Penn et Jim
Jarmusch, avec « The Last Face » et
« Paterson », ont annoncé jeudi les
organisateurs. Le réalisateur Steven
Spielberg montera les marches pour
« Le Bon Gros Géant », hors compétition, tout comme Jodie Foster pour
« Money Monster ».
POLITIQUE DÉCÈS
DE LA FILLE AÎNÉE
DE JACQUES CHIRAC
Laurence Chirac, fille aînée de l’ancien
président de la République, est décédée jeudi à l’âge de 58 ans, des suites
d'un malaise cardiaque, a annoncé le
site de l’hebdomadaire « Le Point ».
Depuis ses 15 ans, elle souffrait d’anorexie mentale. Elle n’était quasiment
jamais apparue en public.
Leretour deRoger Federer
Les Etats-Unis ont exprimé jeudi leurs
« vives inquiétudes » auprès du Groupe
international de soutien à la Syrie
(ISSG)concernantdesinformationssur
une offensive du régime syrien « près
d’Alep » avec le soutien de la Russie, qui
pourrait constituer une violation du
cessez-le-feu en place. « Nous sommes
très préoccupés par ces informations », a
déclaré un haut responsable américain
sous couvert d’anonymat.
LITTÉRATURE MARC LAMBRON
ENTRE À L’ACADÉMIE FRANÇAISE
MÉDICAMENTS LES FRANÇAIS
GASPILLENT MOINS
LA PHOTO DU JOUR
NIGERIA MANIFESTATIONS
DEUX ANS APRÈS L’ENLÈVEMENT
DES 276 LYCÉENNES
Deux ans après leur enlèvement par
Boko Haram, familles et sympathisants
ont manifesté jeudi au Nigeria pour
réclamer la libération des 276 lycéennes enlevées à Chibok. Cinquante-sept
d’entre elles s’étaient échappées. Jeudi
le gouvernement « étudiait » une
preuve de vie envoyée par leurs ravisseurs. Et CNN a dévoilé des images de
15 captives. Selon l’AFP, Boko Haram
aurait contacté en janvier le gouvernement pour discuter d’un possible
échange de prisonniers.
Au lendemain de la défaite surprise de Novak Djokovic, Roger Federer, comme l’Espagnol Rafael Nadal, a poursuivi, jeudi, sa
route vers les quarts de finale du Masters 1000 de Monte-Carlo, premier grand tournoi sur terre battue. Federer n’a mis que
soixante-huit minutes pour se débarrasser de l’Espagnol Roberto Bautista, 17e au classement de l’ATP, en deux sets 6-2 ; 6-4.
Photo : Valery Hache/AFP
ON EN PARLE À PÉKIN
IRAK LA CRISE POLITIQUE
S’AGGRAVE
Les députés irakiens ont voté, jeudi, la
destitution du président du Parlement,
Salim Al Joubouri, et de ses deux
adjoints, ont indiqué des élus sur fond
de graves différends sur la formation
d’un gouvernement. Ce vote intervient
alors que le Parlement devait se pencher, jeudi, sur une liste de ministres
pour un nouveau gouvernement qui
doit mener à bien des réformes, poursuivre le combat contre le groupe Etat
islamique (EI) et tenter de sortir le pays
de la crise financière.
ARABIE SAOUDITE PLUS DE
40 MORTS DANS DES INTEMPÉRIES
Au moins 42 personnes sont mortes au
cours des derniers jours dans des
intempéries qui ont frappé le Yémen et
l’Arabiesaoudite,ontannoncéjeudides
responsables de ces deux pays voisins.
Plusieurs habitations ont été endommagées et des routes, coupées, par des
crues. A Ryad, les écoles ont fermé mercredi après de brusques inondations.
Taïwan réclame à Pékin ses citoyens
« déportés » par le Kenya
La décision de Nairobi tend les relations entre les deux Chine.
Alain Ruello
[email protected]
— Correspondant à Pékin
diplomatique ? La décision de
Nairobi de « déporter »
45 citoyens de Taïwan en Chine
continentale, en infraction avec
sa propre justice.
Accusés de fraudes aux télécoms, ces 45 citoyens de l’île
nationaliste ont été innocentés
par un tribunal kényan, puis par
la haute cour du pays. Qu’à cela
tienne, la police les a renvoyés
manu militari en Chine, à la
demande des autorités de Pékin.
Celles-ci se retranchent derrière
une juridiction internationale
leur donnant droit de juger ces
personnes aux motifs que les
faitsdontilssontsoupçonnésont
fait des victimes en Chine conti-
U
n peu plus d’un mois
avant l’investiture de
Tsai Ing-wen, la candidate du DPP, le parti indépendantiste, à la présidence de
Taïwan,lesrelationsdiplomatiques avec la République populaire de Chine connaissent un
coup de chaud qui augure mal
despremierséchangesofficiels.
L’affaire a obligé le ministère
des Affaires étrangères de Taipei à protester vigoureusement
contre le… Kenya ! L’objet de
cette montée d’adrénaline
AUJOURD’HUI
15
15
12
Brest
Caen
Rouen
15
Rennes
17
Tours
17
Poitiers
Paris
17
Orleans
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avec
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Toulouse
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Metz
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Bourges
robi d’obéir aux « demandes »
de Pékin illustre la complexité
de la relation entre les deux
Chine, gouvernée par un consensus forgé par les deux parties en 1992 mais dont l’interprétation divise les juristes les
plus éminents.
Le Kenya ne fait pas partie de
la poignée d’Etats qui reconnaissent Taïwan, mais n’a pas
pour autant de traité d’extradition avec la Chine communiste.
Mais il dépend beaucoup de
son aide économique et financière. Difficile de dire non à la
demande d’un pays ami qui
s’apprête à lui octroyer une aide
de 600 millions de dollars… n
LA MÉTÉO
15
Lille
15
Amiens
17
nentale. Certains se seraient
même suicidés, selon l’agence de
presse officielle Xinhua !
Le très nationaliste « Global
Times » est allé plus loin dans
un éditorial en mettant en
garde Tsai Ing-wen. Le quotidien a averti la future présidente qu’elle n’a pas intérêt à se
servir de son opinion publique
contre la Chine continentale.
« Cela ne marchera pas », écrit
le quotidien.
De là à voir dans la « déportation » des 45 fraudeurs présumés un message officieux
adressé au futur exécutif de
Taïwan, il n’y a qu’un pas. Dans
cette affaire, la décision de Nai-
13/21
6/13
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Bastia
21
Ajaccio
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LUNDI
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lachainemeteo.com
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MILAN
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SINGAPOUR
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SYDNEY
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TOKYO
14/20
11/20
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TORONTO
3/10
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5/13
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8/18
8/12
ZURICH
Numérique
Vendredi 15, samedi 16 avril
2016
www.lesechos.fr
La France veut booster
les start-up autour
des applications
du spatial.
// P.25
DEVISES EUR/GBP 0,7959 EUR/JPY 1,2299 EUR/CHF 1,0887 GBP/USD 1,4155 USD/JPY 1,0918 USD/CHF 0,9665 TAUX EONIA -0,341 LIFFE EURIBOR 3 MOIS -0,249 OAT 10 ANS 0,4057 T-BONDS 10 ANS 1,7752
CAC 40
4.511,51 points
+ 0,47 %
DOW
DOW JONES (*)
(*)
17.929,51
17.926,43 points
points
++ 0,12
0,10 %
%
EURO/DOLLAR
1,1268 $
– 0,05 %
OR
1.226,05 $
– 1,32 %
PÉTROLE (BRENT)
44,38 $
+ 0,45 %
(*)(*)Aen
la séance
clôture
INDUSTRIE & SERVICES
BIENS D’ÉQUIPEMENT
DERNIÈRE HEURE
Les Français reprennent goût
aux piscines. // P. 16
Orangemisesur uneremontée
desprix danslestélécoms
TRANSPORT
Rémunération
du PDGdeBP :
les actionnaires
disent non
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Anne Feitz
@afeitz
SPORT
Modernisation en vue pour le foot
« pro ». // P. 17 ET L’ÉDITORIAL
DE DAVID BARROUX P. 9
La location de voiture s’adapte
à la nouvelle mobilité. // P. 18
Ségolène Royal tente d’éteindre
la polémique. // P. 19
Le verdict a été sans appel. Réunis en
assemblée générale jeudi, les actionnaires du pétrolier britannique BP ont
massivement rejeté l’augmentation de
20 %delarémunérationproposéepour
son PDG Bob Dudley : près de 60 %
d’entre eux ont voté contre le rapport
présentéparleconseild’administration
de la compagnie, qui propose de faire
passer le « package » du PDG (salaire,
bonus, actions, retraite) à 19,6 millions
de dollars au titre de 2015, contre
16,4 millions de dollars l’année précédente.
Si ce rejet massif reste consultatif, il
n’en constitue pas moins un événement
rarissime dans la vie des grands groupes. « La réaction du conseil de BP à cette
rébellion déterminera l’avenir de la gouvernance des entreprises au RoyaumeUni », a déclaré Simon Walker, directeur général de l’Institut des
administrateurs outre-Manche.
BEAUTÉ
Le marché des cosmétiques
bousculé par le digital. // P. 20
CULTURE
Les nouveaux défis de Laurent
Bayle à la Philharmonie. // P. 21
AFP
HIGH-TECH & MÉDIAS
MUSIQUE
Quand le rap français valorise
son patrimoine. // P. 22
ORANGE
L’opérateur télécoms veut
engranger les dividendes de l’Euro
de football.// P. 23
Le PDG d’Orange, Stéphane Richard, a rappelé jeudi : « Je dis depuis un petit moment déjà que ce scénario de remontée
des prix serait le plus probable en cas d’échec de la consolidation. » Photo
START-UP
« CROWDFUNDING »
Le patron de l’opérateur
historique ne croit pas à
une nouvelle guerre des
prix après l’échec du rachat
de Bouygues Telecom.
Lepotcommun fédère
les supportersde l’OM pour racheter leur équipe fétiche. // P. 24
FINANCE & MARCHÉS
CRÉDIT IMMOBILIER
Pourquoi les Français ne bénéficieront pas de taux négatifs. // P. 27
Shutterstock
BANQUE
La BNP supprime 10 %
de ses effectifs en BFI. // P. 28
CRÉANCES
La loi Sapin 2 va mieux protéger
les Etats étrangers contre
les créanciers. // P. 29
RÉGLEMENTATION
Les demandes de médiation
auprès de l’AMF ont bondi. // P. 30
LES ÉCHOS BUSINESS
CARNET// P. 35
LES ÉCHOS PATRIMOINE
ASSURANCE-VIE
Palmarès des fonds en euros :
le meilleur et le pire de 2015.
// PP. 36 À 39
SUR
DANS
« LA CHRONIQUE
BOURSE »
À 12H ET 17H30
DU LUNDI AU VENDREDI
« Vous allez voir ce que vous allez voir... »
C’était l’un des arguments massue en faveur
de la consolidation ces trois derniers mois.
En cas d’échec du rachat de Bouygues Telecom par Orange, la guerre des prix serait
forcément relancée. Et ce serait préjudiciable pour l’investissement et les emplois
dans le secteur. Deux semaines après la fin
des discussions entre les opérateurs, c’est
une toute autre histoire qui semble s’écrire.
Depuis quelques jours en effet, la tendance
est plutôt à la hausse des prix dans les télécoms, notamment dans l’Internet fixe.
En témoigne la nouvelle politique tarifaire appliquée par Bouygues Telecom.
L’opérateur a annoncé cette semaine une
hausse de 1 euro pour les nouveaux abonnés à la box Miami (26,99 euros par mois),
son offre premium dans le fixe. Un nouveau
prix justifié notamment par une amélioration de l’interface et un enrichissement de
l’offre TV, avec de nouvelles chaînes. Mais la
hausse ne s’arrête pas là puisque Bouygues
Telecom facture désormais la location de
sesbox(3eurosparmois)àl’instardeSFRet
Orange. Cela s’applique aussi à l’offre ADSL
à 19,99 euros (qui passe donc à 22,99 euros).
« Ces tarifs n’ont rien à voir avec l’échec de la
transaction, précise-t-on chez Bouygues.
Cela avait été décidé l’an dernier ». « La conquête dans le fixe a été importante depuis
18 mois, mais elle est amenée à se tasser,
estime un analyste. Ils ont besoin de faire
croître la valeur par client maintenant ».
Enrichissement des offres
de contenus
SFR a également prévenu ses clients, il y a
quelques jours, que les offres « triple play »
allaientgrimperde2eurosparmoisàpartir
de mai. Une augmentation justifiée là aussi
par un enrichissement des offres de contenus et une amélioration de la qualité de services. Une inflation des prix qui n’étonne
pas outre mesure Stéphane Richard. « Je dis
depuis un petit moment déjà que ce scénario
deremontéedesprixseraitleplusprobableen
cas d’échec de la consolidation, a rappelé le
PDG d’Orange jeudi, en marge d’une conférence sur l’Euro 2016. C’est ce qui s’est passé
au Danemark où une fusion a récemment
avorté. Et c’est un peu ce que l’on voit en
France en ce moment ». Cette tendance n’est
pas pour déplaire à l’Arcep : son président
Sébastien Soriano plaide depuis l’échec de
laconsolidationpouruneplusgrandedisciplinetarifaireafin desoutenirlesinvestissements dans la fibre et la 4G.
Ce scénario ne se vérifie pas encore dans
le mobile. La guerre des « promos » fait
rage depuis le début de l’année, notamment
dans l’entrée de gamme. Orange, qui résistait jusqu’alors, est d’ailleurs entré dans la
danse récemment en offrant une réduction
de 10 euros par mois sur les forfaits Sosh à
19,99 euros et 24,99 euros par mois. « Les
promotions vont se calmer, assure pourtant
Stéphane Richard. Car les clients que vous
gagnez un mois, vous les perdez le mois suivant. Et cela ne touche qu’un petit nombre de
personnes. » Pas sûr que le message soit
entendu chez les concurrents. SFR vient
d’emboîter le pas de Sosh en appliquant la
même promotion chez RED, sa marque
low-cost. Bouygues Telecom devrait logiquement suivre. « Dans l’entrée de gamme,
le seul élément de différenciation était et reste
le prix, considère Vincent Maulay chez
Oddo. Le marché devrait connaître un regain
d’agressivité tarifaire dans les semaines qui
viennent. » Tant mieux pour les consommateurs. — R.G. (avec F. Sc.)
Vitres auto teintées : le gouvernement
optepourdes sanctionssévères
Denis Fainsilber
[email protected]
Trois points retirés sur le permis et
135 euros d’amende : tel est le tarif applicable à compter du 1er janvier 2017 aux
conducteurs qui continueront à rouler
avec des vitres surteintées aux places avant,
ayant fait poser un film sur leur modèle de
série. Soit la même sanction désormais que
le non-port de la ceinture de sécurité ou un
dépassement dangereux.
Le décret publié jeudi, qui confirme une
mesure annoncée dans son principe par le
ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve,
en janvier 2015, a fait réagir l’Association
sécurité et filtration des films pour vitrage
(ASFFV), estimant que le sort de 811 entreprises est en jeu dans l’Hexagone. Les automobilistes pourront continuer à rouler, s’ils
le souhaitent, avec des vitres surteintées
uniquement sur les vitres et lunette arrière,
qui ne posent pas les mêmes problèmes en
termes de sécurité routière.
Visibilité latérale limitée
Les conducteurs tenant à rouler incognito
compliquent le travail des forces de l’ordre,
qui ont ainsi du mal à verbaliser certains
comportements dangereux (téléphone au
volant, oreillette Bluetooth, non-port de la
ceinture). Et limitent largement leur visibilité latérale, particulièrement de nuit, que
cesoitsurlespassagespourpiétonsoupour
percevoir un motard approchant dans leur
rétroviseur. Après plusieurs allers-retours
auprès des professionnels, c’est l’option la
plus radicale qui a été retenue : l’interdiction prochaine des vitrages avant dont le
taux de lumière visible (TLV) est inférieur à
70 %, soit au seuil homologué pour les véhicules de série. Ce qui revient à interdire
toute pose de film comme accessoire. Une
voitureéquipéedevitresnoires(soitunTLV
de seulement 5 %) diminue de 93 %
l’éblouissement naturel (contre 22 % pour
un modèle de série) et filtre 99 % des UV (au
lieu de 41 % pour la seconde), selon Glastint,
unedesentreprisesspécialisées.Lesprofessionnels auraient aimé préserver une teinte
intermédiaire,maisilsn’ontpasétésuivis. n
Depuis plusieurs jours,
la fronde montait
chez les actionnaires
de BP, dont beaucoup
jugeaient cette augmentation de 20 % indécente
au regard des résultats
du groupe.
Depuis plusieurs jours, la fronde
montait chez les actionnaires de BP,
dontbeaucoupjugeaientcetteaugmentation de 20 % indécente au regard des
résultats du groupe. Car la chute des
cours du baril, qui est tombé de 110 dollars en juin 2014 à 40 dollars environ
aujourd’hui, a précipité BP dans de
sérieuses difficultés, comme d’ailleurs
de nombreuses compagnies du secteur.
Le groupe a affiché en 2015 une perte
nette de 6,5 milliards de dollars, et a
annoncé de lourdes restructurations,
passant par des milliers de suppressions de postes. Il a aussi décidé l’an dernier d’un gel des salaires en raison de
l’environnement difficile.
« Déraisonnable
et insensible »
La responsable de la gouvernance
d’entreprise chez le fonds Shareholder
Royal London Asset Managment avait
jugé que le conseil de BP avait « perdu le
sens des réalités » et avait qualifié le
« package » de « déraisonnable et insensible ». De son côté, Aberdeen Asset
Management avait appelé le board à
revoir ses propositions.
Tout en répondant aux actionnaires
qu’il les « entendait », le président du
conseil d’administration, Carl-Henric
Svanberg, a justifié la rémunération
proposée par la performance « remarquable » des dirigeants l’an dernier,
dans une période mouvementée. Cette
rémunération reflète « les réalisations
opérationnelles importantes et le rôle
majeur de Bob Dudley pour restructurer
le groupe », a-t-il ajouté, promettant de
revoir la politique de rémunération du
groupe dans les mois qui viennent, et de
revenir la faire approuver par les
actionnaires.
En 2009, la rémunération proposée
pour le PDG de Royal Dutch Shell avait
de même été rejetée par 60 % des
actionnaires. n
16 //
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
INDUSTRIE
&SERVICES
DR
à suivre
Aéroports de Paris devient
Paris Aéroport
Le budget moyen des Français pour l’achat d’une piscine est de 25.000 euros. Photo Shutterstock
LesFrançais reprennent
goûtaux piscines
INFRASTRUCTURE — Le Groupe ADP, nouveau nom corporate
du groupe Aéroports de Paris, a révélé ce jeudi sa nouvelle marque grand public, Paris Aéroport. Ce lancement s’accompagne
d’une série d’annonces, de l’ouverture d’une nouvelle jetée à
Orly Sud à celle prochaine d’un service de bus premium vers la
capitale opéré par Keolis, en passant par des promesses d’améliorations de services et de sécurité pour les passagers.
Plus d’information sur lesechos.fr/Industrie-services
Mediator : la cour d’appel confirme
la responsabilité civile de Servier
l Le nombre de piscines vendues en France a augmenté de 7,5 % l’an dernier.
l La taille des bassins installés diminue de plus en plus.
BIENS
D’ÉQUIPEMENT
Emmanuel Grasland
@EGrasland
Casino progresse en France
et au Brésil en alimentaire
DISTRIBUTION — Casino a publié un chiffre d’affaires en légère
baisse de 0,7 % en comparable, pour le premier trimestre 2016 et
a confirmé ses objectifs financiers. La croissance des ventes en
France, qui pèse désormais 45 % de l’activité, est de plus de 1,5 %
en comparable, dont 4 % pour les hypers Géant. Au Brésil, GPA
progresse de 2,2 % en comparable dans l’alimentaire, tandis que
sa filiale non alimentaire Via Varejo a vu ses ventes limiter leur
baisse à 11,8 %, après une chute de 15,2 % fin 2015.
HIPPISME — Le PMU a
dégagé un résultat net de
806,7 millions d’euros en
2015, conforme à ses objectifs
mais en retrait de 5,1 % par
rapport à 2014 et en recul
pour la deuxième année consécutive, a-t-il indiqué dans
un communiqué adressé
jeudi à l’AFP. 2016 commence
sur une note positive avec une
hausse des enjeux de 0,7 % au
premier trimestre.
DR
Le PMU à la peine
ANNLEGALECH
annonces judiciaires & légales
FARE TRADE
SOCIETE PAR ACTIONS
SIMPLIFIEE AU CAPITAL
DE 55 000 EUROS
SIEGE SOCIAL :
LISSES (91090),
17 RUE DES CERISIERS ZA DE L’EGLANTIER
BATIMENT 415/416
480 116 235 RCS EVRY
Suivant délibérations en date du
16 mars 2016 de l’assemblée générale
de la société SALAMANDER GROUP,
société par actions simplifiée au capital
de 445 292 €, dont le siège social est à
LISSES (91090), 17 rue des Cerisiers
- ZA de l’Eglantier - Bâtiments 415416, immatriculée au Registre du
Commerce et des Sociétés d’EVRY
sous le numéro 537 976 631, associé
unique de la société FARE TRADE,
la dissolution de ladite société a été
prononcée conformément à l’article
1844-5 du Code Civil par suite de
la réunion de tous les titres en une
seule main au profit de la société
SALAMANDER GROUP.
Les créanciers sociaux disposent d’un
droit d’opposition à exercer dans les
30 jours de la présente publication.
La transmission universelle du
patrimoine de la société FARETRADE
au profit de la société SALAMANDER
GROUP prendra effet au terme dudit
délai.
Les
oppositions
devront
être
présentées devant le tribunal de
commerce du lieu du siège social de
la société dissoute.
Le dépôt légal sera effectué au greffe
du tribunal de commerce d’EVRY.
PREFECTURE
DES HAUTS DE SEINE
DIRECTION DE LA REGLEMENTATION
ET DE L’ ENVIRONNEMENT
BUREAU DE L’ ENVIRONNEMENT
Par arrêté interpréfectoral n° 201646 du 31 mars 2016, le Préfet de
la Région Ile-de-France - Préfet de
Paris -, le Préfet des Hauts-de-Seine
et le Préfet de Seine-Saint-Denis ont
autorisé la réalisation des travaux
et l’exploitation du prolongement à
l’ouest de la ligne E du RER - projet
EOLE - de la gare Haussmann Saint-Lazare (75) à Nanterre-laFolie (92) sur les communes de
Paris (8ème, 9ème, 10ème, 16ème, 17ème
et 19ème arrondisements), Colombes,
Courbevoie, la Garenne-Colombes,
Nanterre,
Neuilly-sur-Seine
et
Puteaux dans les Hauts-de-Seine et
Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis.
Le dossier relatif à l’opération
autorisée est mis à la disposition
du public à la préfecture des Hautsde-Seine ainsi que dans les mairies
concernées pendant deux mois à
compter de la publication de l’arrêté
d’autorisation.
L’arrêté est également consultable
sur le site internet de la préfecture
des Hauts-de-Seine.
La ligne de référence est de 40 signes en corps
minimal de 6 points didot.
Le calibrage de l’annonce est établi de filet à filet.
Les départements habilités sont
75, 77,78, 91, 92, 93, 94, 95 et 69.
LES ECHOS SOCIÉTÉS - LE PUBLICATEUR LÉGAL - LA VIE JUDICIAIRE
Les Français retrouvent le chemin
des bassins. Portés par une belle
météol’étédernier,lesfabricantsont
vu leurs ventes augmenter de 6,5 %
en 2015 pour atteindre un chiffre
d’affaires d’environ 1,6 milliard
d’euros. Une rupture après des
années de disette. Mis à mal par un
pouvoir d’achat en berne, les professionnels avaient vu leurs ventes
reculer dans l’Hexagone, après la
crise de 2008. Puis stagner en 2014.
L’an dernier, les volumes ont même
bondi de 7,5 %, ce qui a permis à la
France de passer le seuil du 1,8 milliondepiscinesinstalléessursonterritoire. En l’espace de quinze ans, le
parc a été multiplié par 2,5.
Deuxième marché mondial derrière les Etats-Unis, la France a
connu une forte accélération des
ventes en fin d’année, avec une
hausse respective de 17 % et 28 % au
troisième et quatrième trimestre
2015. « Les années où il fait beau l’été,
le projet d’acheter une piscine mûrit
au sein des ménages et repassent
devant celui d’acheter une voiture ou
de partir en vacances dans un pays
lointain, explique Jacques Braun,
administrateur de la Fédération des
professionnels de la piscine (FPP).
Ces idées se concrétisent en général en
fin d’année. » Au quatrième trimestre, ils ont ainsi enregistré une
hausse des devis de 19 % en
moyenne, qui augure une très belle
année 2016.
Démocratisation du marché
Quel est le budget moyen des Français en matière de piscines ? « Le
cœur du marché se situe à environ
25.000 euros », explique Jacques
Braun. Même si les gens démarrent
souvent avec l’idée d’investir seulement 20.000 euros. Au fil des
années, la taille des piscines des
Français n’a pas cessé de diminuer.
En 1980, un bassin faisait en
moyenne 12 mètres sur 6 mètres et
1,80 mètre de profondeur. Il n’est
plusaujourd’huiquede8mètressur
4 mètres et 1,4 mètre de profondeur.
Et le mouvement va continuer, estiment les professionnels, du fait de la
réduction de la surface des terrains
des maisons individuelles en zone
urbaine et périurbaine. En 2025, on
sera plutôt autour de 7 mètres sur
3 mètres, pour une profondeur de
1,3 mètre. Une façon d’éviter une
saturationdumarchéenassurantsa
démocratisation.
Dans le même temps, au grand
bonheur des professionnels, le prix
n’a pas vraiment diminué en trente
ans.Uneévolutionliéeàl’augmentation du nombre d’équipements
(abris, escaliers, robots...) et à un
déplacement du budget de la construction vers la maintenance. Cette
transformation a encouragé l’émergence d’une filière. Entre 2003 et
2015, le chiffre d’affaires des fabricants d’abris est ainsi passé d’un peu
moins de 80 millions d’euros à plus
de 160 millions l’an dernier.
Aujourd’hui, le marché français
reste néanmoins dominé par des
ETIfamilialesoubiencontrôléespar
des fonds. Le numéro un européen,
Piscine Desjoyaux, a réalisé un chiffred’affairesd’unpeuplusde70 millions d’euros en 2014-2015 (lire cidessous) devant Waterair, spécialisé
dans les piscines en kit, et Alliance
Piscine. Dans les abris, c’est le français Abrisud qui domine le secteur.
Aujourd’hui, les marchés de l’exportationreprésententenviron20%des
revenus des piscinistes. Ceux-ci
ciblent avant tout les marchés de
l’Italie, de l’Espagne du Benelux, du
Maghreb et de l’Europe de l’Est.
D’ores et déjà bien travaillé par des
acteurs locaux, le premier marché
mondial, les Etats-Unis n’est pas
perçu comme très intéressant. n
Piscines Desjoyaux veutcasserles prix
Le numéro un européen
du secteur mise sur
des prix bas pour regagner
des parts de marché.
une nouvelle gamme de piscines et
d’équipements pour tous les budgets,
cela devrait déboucher sur un doublement du niveau actuel des investissements à partir de l’an prochain », confie-t-il.
Denis Meynard
— Correspondant à Saint-Etienne
A l’instar de l’ensemble de la profession, Piscines Desjoyaux profite lui
aussi du vent de la reprise. En
Francemaisaussiàl’export.Celle-ci
est « particulièrement visible avec un
retour des investissements immobiliers en Egypte, en bordure de la
Méditerranée. Mais aussi dans des
pays européens comme l’Allemagne,
ou l’Espagne où l’on peut dire qu’on
estsortidelacrise »,expliquelePDG
du groupe, Jean-Louis Desjoyaux.
A quoi tient le rebond des ventes
en France ? Outre « la canicule de
juillet dernier », le patron de Piscine
Desjoyaux met en avant sa volonté
de « casser les prix », adossée à une
campagnepublicitaireTVquiporte
ses fruits depuis son lancement, en
septembre. L’entreprise promeut
un bassin de 7,25 × 3 mètres vendu
13.500 euros TTC, pose comprise,
pour tenter de regagner les 5 à
6 points de part de marché perdus
dans l’Hexagone ces dernières
années et revenir autour de 20 %.
4.500
EUROS (SANS LA POSE)
Le prix de départ du prochain
modèle de piscine en kit
proposé par la marque.
Desjoyaux
PHARMACIE — Les victimes du Mediator vont pouvoir être
indemnisées par les laboratoires Servier. Huit ans après le scandale du médicament défectueux, la responsabilité civile du
fabricant, condamné en octobre, a été confirmée jeudi en appel à
Versailles. Aucune victime présumée du Mediator n’avait jusque-là été indemnisée judiciairement, les tribunaux ayant seulement accordé des provisions. Le Mediator pourrait être responsable à long terme de 500 à 2.100 décès, selon différentes études.
Le groupe privilégie une stratégie de volume visant à baisser
les prix, via une automatisation croissante des lignes de production.
Le mois prochain, le groupe
familial stéphanois renouvellera
aussi la tentative de proposer une
piscine en kit et de concurrencer
Waterair. Comprenant moins de
béton qu’un modèle classique, ce
bassin de 7 × 3,50 mètres, baptisé
« Kity », sera décliné en huit modèles et commercialisé à partir de
4.500 à 5.000 euros, sans la pose.
Dans le passé, Piscine Desjoyaux a
toujours fait le choix d’une stratégie
de volume destinée à baisser les
prix, via une automatisation croissante des lignes de production. A
soixante-deux ans, Jean-Louis Desjoyaux a aussi pris la tête d’un
groupe de travail de différents
corps de métiers du bâtiment et de
laplasturgie.« Avecl’objectifdecréer
Si la tendance du premier semestre se poursuit jusqu’à l’été, l’exercice 2015-2016 devrait se traduire
par une hausse des bénéfices, après
un recul de 24 % du résultat net part
du groupe en 2014-2015, à 2,65 millions d’euros. La croissance du chiffre d’affaires, qui avait atteint
71 millions sur le dernier exercice,
pourrait se situer dans la fourchette
de 15 à 20 %. « Le nombre de bassins
vendus devrait quant à lui fleureter
avec le seuil symbolique des 10.000 »,
se réjouit Jean-Louis Desjoyaux.
Très automatisée, l’entreprise est
dimensionnée pour en produire de
20 à 25.000. n
INDUSTRIE & SERVICES // 17
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
Modernisationenvuepourlefootpro
l Réconciliés, les clubs réforment
la gouvernance de la LFP.
l Le « prélude » à un alignement
sur les grandes ligues européennes.
SPORT
Christophe Palierse
[email protected]
En panne à l’échelle européenne, à
l’image d’un PSG qui vient d’être éliminé de la Ligue des champions, le
football professionnel français
est peut-être à la veille d’un nouveau départ. Esquissé ces derniers
mois,leprojetderéforme desagouvernance, qui vise justement à le
redynamiser, est sur le point d’être
finalisé.
Uneavancéecrucialeaétéformalisée jeudi avec la signature d’un
protocole d’accord entre Première
Ligue,lenouveausyndicatdesclubs
de Ligue 1, et l’Union des clubs professionnels de football (UCPF),
organisation historique du foot pro
représentant aujourd’hui de facto la
Ligue 2. Ce protocole confirme non
seulement la réconciliation entre la
L1 et la L2, après leur conflit de 2015
sur le régime des montées et descentesentrelesdivisions,maisentérine,commelesouligneuncommu-
l’année à Frédéric Thiriez – ce dernier tirera sa révérence à la fin de
2016 après quatorze années de présidence –, sera également d’importance.
Il est temps aussi que
le PSG soit enfin
confronté à une
concurrence sérieuse.
niqué commun, une « réforme
profonde de l’organisation » de la
Ligue de football professionnel
(LFP). Celle-ci sera d’ailleurs soumise à l’assemblée générale de la
LFP ce vendredi, puis à l’assemblée
de la Fédération française de football (FFF), le 28 mai.
Revenus garantis pour la L2
Comme le résume le texte publié
par Première Ligue et l’UCPF, la
réforme reconnaît « la prédominance des clubs de Ligues 1 sur la gouvernance de la LFP ». Les parties en
font par ailleurs « le prélude à une
grande modernisation de notre football à l’image des orientations prises
par les grandes ligues européennes ».
En contrepartie, les parties
réconciliées ont acté que l’élite
garantira à la L2 une centaine de
millions d’euros de revenus pour les
dix saisons à venir. Pour ce faire, ils
avaient une belle marge de
manœuvre avec le nouvel essor des
droits télé de la L1 à partir de la saison 2016-2017 (leur montant sera
alors porté à 726,5 millions d’euros
par année jusqu’au terme de la sai-
son 2019-2020). Une saison d’autant
pluscharnièrequelesclubsontégalement entériné que se mette en
place à son terme la refonte du système des montées et descentes : celle-ci se traduit par l’ajout aux deux
relégations et montées simultanées
d’un match de barrage aller-retour
entre le troisième de la L2 et le dixhuitième de la L1. Dans un souci
d’harmonisation des formats des
championnat, ce dispositif a vocation à être dupliqué pour les passagesentrelaL2etleNational– latroisièmedivisionenquelquesorte –,ce
qui implique son adoption par la
prochaine assemblée de la FFF.
Mais le changement de régime
est d’autant plus important que la
nouvelle manne des droits TV va
permettre de verser une aide complémentaire à la relégation afin
d’éviter les catastrophes industrielles. Si les clubs semblent – enfin ! –
tirer dans le même sens, le nouveau
directeur général de la LFP, Didier
Quillot, aura un rôle clef dans la
modernisation du football professionneltricolore.DucôtédelaL1,on
insiste d’ailleurs volontiers sur son
rôle de patron exécutif. Mais la personnalité du nouveau président de
la ligue, qui succédera à la fin de
D’une manière générale, la
modernisation du foot pro ne manque pas de rendez-vous à venir avec,
entre autres, la recherche d’un
sponsor titre pour la L1,alors que
Domino’s Pizza a craqué pour la L2,
maisaussilaventedel’OMouduRC
Lens. Il est temps aussi que le PSG,
qui écrase outrageusement la première division depuis sa reprise par
le Qatar en 2011, mais reste à la porte
du dernier carré de la Ligue des
champions, soit enfin confronté à
une concurrence sérieuse pour
franchir un nouveau cap.
Cela étant, le différentiel de compétitivité des clubs français avec la
concurrence européenne restera
posé dans la mesure où ils sont soumisaux mêmes règles queles entreprises françaises.
(
Lire l’éditorial de
David Barroux Page 9
Domino’s Pizza,sponsor officiel de laLigue 2
Le numéro un en France de
la pizza livrée et emportée
parraine la L2 pour quatre
saisons à partir de 2016-2017.
Le foot anglais a sa « Barclay’s Premier League»,sonchampionnatde
première division parrainé par la
prestigieuse banque, le foot français va avoir... sa « Domino’s
Ligue 2 ». La deuxième division
française aura en effet un nouveau
partenaire titre pour quatre ans à
partir de la saison 2016-2017 (celle-ci commence le 29 juillet), Domino’s Pizza, le numéro un en France
de la pizza livrée et emportée
(266 points de vente fin 2015, près
de 20 millions de pizzas vendues
l’an dernier). Le montant du contrat
entériné ce jeudi par le conseil
d’administrationdelaLiguedefootball professionnel (LFP), n’a pas été
communiqué. Il pourrait avoisiner
1,5 million d’euros par an, selon le
site spécialisé News Tank Football.
Ce n’est pas une première pour la
Ligue2,qui,de2002et2008,abénéficié du même sponsor que la Ligue
1, en l’occurrence Orange. A l’époque, l’opérateur de téléphonie
mobile, dont le patron n’était autre
que Didier Quillot qui vient d’être
élu directeur général de la LFP,
menait une stratégie de diversification dans la diffusion événements
sportifs, avec le football pour sport
roi. Son objectif était alors d’alimenter son portefeuille d’abonnés en
leur apportant du contenu.
Ce sont de toutes autres considérations qui ont conduit la chaîne de
restauration à cette première pour
elle en termes de sponsoring. Si la
pizza est souvent associée à une soirée de foot « réussie », ce que confirme une de ses études internes,
l’enseigne est surtout en quête de
notoriété. Sa direction a donc misé
sur le deuxième championnat de
football le plus suivi en France,
après bien sûr la L1.
500 unités à fin 2018
En outre, le parrainage de la L2
devrait permettre à Domino’s Pizza
d’améliorer sa visibilité au niveau
local,depar le dispositif de communication prévu dans les stades, ainsi
que les actions promotionnelles ou
de relations publiques. « Avec
286 points de vente, nous sommes
déjà présent dans 80 % des villes de
Pourquoi l’OMseradifficileàvendre
Le club, doté de rares actifs
de qualité, accumule
les handicaps. Sa notoriété
peut faire fantasmer, mais il
faudra un investisseur solide.
Un centre d’entraînement, la Commanderie, comme seul actif corporel ; la billetterie reprise en main au
terme d’un bras de fer qui lui vaut la
haine des clubs de supporters ; un
loyer pour occuper le stade Vélodrome contesté par les contribuables de la ville ; une marque dévalorisée par la médiocrité de l’équipe ;
les meilleurs joueurs (Mandanda,
Nkoulou)bientôtenfindecontrat… :
l’Olympique de Marseille se présente en haillons à ses prétendants.
Et pour ne rien arranger, ses commissairesauxcomptessortentrégulièrement le carton rouge.
Depuis 2004, le club phocéen n’a
connu qu’une année bénéficiaire, en
2008,alorsqu’ilcomptait41 joueurs.
Les autres saisons, malgré la fidélité
des sponsors qui ont régulièrement
injecté entre 20 et 30 millions
d’euros,etdesdroitstéléquiontdoublé (34 millions en 2004, 77,8 en
2014), les résultats sont rarement
remontés au-dessus de –11 millions,
touchant le fond en 2012 avec une
perte de 26,6 millions. Ces douze
dernières saisons, Margarita LouisDreyfus a dû faire des chèques pour
un total de l’ordre de 150 millions
Boris Horvat/AFP
Paul Molga
— Correspondant à Marseille
Le stade vélodrome, symbole
du club phocéen.
afind’épongerlagestionhasardeuse
des présidents successifs, dont Vincent Labrune depuis 2011.
« Toutes ces années, l’espoir de se
refaire sur la capitalisation de la marqueoulemiracled’unequalificationa
tenu son stylo et dicté un prix qui ne
pouvait être inférieur à sa mise »,
témoigne un proche du dossier. En
juin dernier, le cabinet Brand
Finance lui donnait presque raison
en valorisant le club à hauteur de
114 millions d’euros. De même que le
sulfureuxJackKachkarquiavaitfait
miroiter une offre à 115 millions en
janvier 2007 avant que son imposture ne soit démasquée.
Ce n’est pas la première fois que
l’Olympique de Marseille, club centenaire, se trouve en mauvaise posture. A la fin des années 1950, il a été
une première fois relégué en
seconde division, puis une
deuxième en 1980, obligeant le tribunal à prononcer sa liquidation
judiciaire. L’ère Tapie fournira au
club les pages les plus glorieuses et
les plus controversées de son histoire. L’OM remporte alors quatre
championnats de France, et surtout
la finale de la Ligue des champions
en 1993, seul club français à ce jour à
avoir remporté la prestigieuse compétition. Avant d’être rétrogradé
administrativement dans le cadre
de l’affaire « VA-OM ».
Résultats sportifs irréguliers
Irréguliersdepuis,lesrésultatssportifs ont vidé le stade. A capacité
égale, le taux de remplissage des tribunes est passé de 85 % pendant la
saison 2010-2011, à 67,6 % cette
année, tandis que les recettes de
billetterie ont fondu de 30 à 17 millions d’euros. En femme d’affaires
avisée, consciente de la photographie peu flatteuse, Margarita LouisDreyfus avait éconduit il y a un mois
la proposition de rachat d’un fonds
d’investissement américain, sans
même en regarder le montant. Se
débarrasser de cette épine dans ses
comptes et son image est désormais
sa priorité. n
Ligue 2. Cela met en évidence que
Domino’s n’est pas que dans les grandes villes », souligne Nicolas Dégéraud, le directeur marketing de
Domino’s Pizza France. En outre, le
maillage du réseau est loin d’être
achevée. La chaîne vise les 500 unités à fin 2018. La barre des 300 sera
franchie dès cette année avec les
ouvertures prévues et l'intégration
de la petite chaîne Pizza Sprint
reprise en octobre dernier.
Par ailleurs, Domino’s Pizza est
en mesure de profiter d’un effet L1.
L’enseigne a acquis un droit d’utilisation du logo des clubs de la première division, selon Nicolas Dégéraud. « Nous réfléchissons à des
goodies (articles, NDLR) », indique
le directeur marketing de Domino’s
Pizza France. — C. P.
A S S E M B L É E G É N É R A L E 2 016
Assemblée générale des actionnaires
Une Assemblée générale mixte se tiendra le mardi 31 mai 2016, à 9 h 30
(accueil à partir de 8 h 00, au Palais des Congrès, Grand Amphithéâtre,
2, place de la Porte-Maillot, 75017 Paris).
Cette assemblée est appelée notamment à statuer sur les comptes de l’exercice
clos le 31 décembre 2015.
L’avis de réunion est paru au Bulletin des Annonces Légales Obligatoires du
22 avril 2016. Les modalités de participation et de vote à cette Assemblée
figurent dans cet avis.
Cet avis de réunion, l’exposé des motifs sur les projets de résolutions,
le tableau de synthèse de l’utilisation des délégations financières et les
informations légales peuvent être consultés sur le site Internet de la société
http://finance.hermes.com.
Les autres documents et renseignements relatifs à cette Assemblée seront tenus
à la disposition des actionnaires et consultables sur le site internet précité, dans
les conditions légales et réglementaires, à compter du 9 mai 2016.
18 // INDUSTRIE & SERVICES
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
La location de voiture
s’adapte à la nouvelle mobilité
Pollution :
Volkswagen
change de ton
l Stable en volume l’an dernier, le marché est en pleine transformation.
l Les acteurs traditionnels privilégient le dialogue avec les nouveaux entrants.
AUTOMOBILE
TRANSPORT
Encore inexistant il y a cinq ans, le
segment de la location de voitures
entre particuliers se développe à un
rythme soutenu. Selon l’enquête
annuelle menée par les loueurs
« classiques », cette activité a représenté 3 % du total des locations en
2015, contre 1 % l’année précédente,
et 5 % des détenteurs de permis y
ont déjà eu recours.
Cet essor devrait se poursuivre
carlemarchéesttirépartroisjeunes
pousses qui ont les moyens de leurs
ambitions. Drivy, qui se revendique
comme le leader européen du secteur, a levé 14 millions d’euros au
Raisonnement
acrobatique
Maxime Amiot
Maxamiot
heures, et dont Autolib’ à Paris est la
déclinaison la plus connue, continue sa croissance et représente
désormais 9 % du volume total de
locations, contre 5 % en 2012.
Discussions en vue d’élaborer
des règles communes
Les grands réseaux se sont adaptés,
que ce soit en montant une offre
spécifique (Zipcar pour Avis) ou en
transposant la souplesse d’accès de
l’auto-partage à une partie de leur
offre comme Hertz. Mais ils doivent
désormais prendre au sérieux
l’essor de la location de voiture
entre particuliers (lire ci-dessous)
dont la part de marché est passée
sur un an de 1 à 3 %.
Cette croissance est potentiellement un sujet de crispation, car ces
nouveaux entrants, qui se targuent
d’être moins chers, ne sont pas soumisauxmêmesrègles,entermesde
TVA ou de fiscalité notamment.
Mais, plutôt que l’affrontement, la
branche loueurs du CNPA a opté
pour « une dynamique d’ouver-
ture », explique André Gallin. Symboliquement, elle va changer de
nom et se rebaptiser « métiers de la
mobilité partagée ». En parallèle,
des discussions ont été ouvertes
pour faire une place à ces nouveaux
acteurs ; et, surtout, élaborer des
règles communes. « Nous avons des
appréciations différentes sur les
seuils à fixer en termes de fiscalité,
mais nous avons envie de travailler
ensemble », résume André Gallin.
Une approche qui, espère-t-il, sera
plus productive. n
La location entre particuliers en plein essor
Le développement
du marché est tiré par
des start-up appuyées par
de puissants actionnaires,
comme la SNCF ou PSA.
Le constructeur
s’expliquait jeudi
devant la commission Royal.
Il met en avant de
bons résultats
aux tests sur route
et tacle ses pairs.
Lionel Steinmann
@lionelSteinmann
La mutation du marché de la location de voiture se poursuit, et les
acteurs traditionnels ne veulent pas
se laisser ringardiser par la montée
en puissance des nouveaux usages
issus de l’économie collaborative.
C’est le constat – et la stratégie – qu’a
exposé jeudi André Gallin, le président de la branche loueurs du Centre national des professions de
l’automobile (CNPA), en s’appuyant
sur les résultats de l’étude annuelle
menée sur le marché.
Le secteur profite d’une tendance
sociologique de fond : le primat,
surtout chez les jeunes, de la valeur
d’usage sur celle de la propriété.
En clair, plutôt que d’acheter une
voiture et d’en faire un élément de
leur statut social, les générations
montantes se tournent plus volontiers vers la location, pour satisfaire
des besoins ponctuels.
Après avoir bénéficié de ce
phénomène ces dernières années,
le marché a toutefois marqué le pas
en 2015. Le nombre de locataires
(7,5 millions) et le volume d’activité
(20 millions) sont stables par rapport à 2014. Ils restent en nette
hausse par rapport aux chiffres de
2012 (6,2 millions de locataires et
16,6millionsdelocations).Etlaclientèle professionnelle continue de se
replier, au profit des usages privés,
quireprésententdésormais58 %des
locations de voitures, soit une progression de 4 points en trois ans.
Mais cette évolution s’accompagne de l’éclosion de nouvelles pratiques, qui bousculent les modèles
classiques de la location. L’autopartage, qui permet de disposer
d’une voiture pour une ou deux
appelle, comme les autres constructeurs, à la « mise en place de
la nouvelle réglementation (RDE)
sur les tests en conduite réelle ».
total en 2014 et 2015, lui permettant
d’absorber,coupsurcoup,deuxconcurrents françaisetlenumérounen
Allemagne.SonrivalOuicarestcontrôlé depuis juin 2015 par la SNCF,
quiyainvesti28millionsenéchange
de 75 % du capital. La start-up mène
actuellementunegrandecampagne
d’affichage. Koolicar, enfin, a
annoncé il y a quelques jours avoir
reçu 18 millions de ses actionnaires,
parmi lesquels figurent la Maif et,
depuis peu, le groupe PSA Peugeot
Citroën, pour populariser son offre
delocationdetrèscourtedurée,proche de l’autopartage.
D’après l’enquête menée par le
Centre national des professions de
l’automobile (CNPA), les adeptes de
la location entre particuliers sont
jeunes (44 % ont moins de trentecinq ans), moins souvent dans la vie
3%
LA PART DE LA LOCATION
ENTRE PARTICULIERS
dans l’ensemble du marché
de la location de voitures.
La progression est de 200 %
sur un an.
active que les clients des agences
traditionnelles (70 % contre 83 %),
et moins argentés : 47 % font partie
des catégories socioprofessionnelles supérieures, soit 10 points de
moins que ceux qui ont recours à la
location traditionnelle.
Des statistiques qui renvoient à
l’argument principal de ces nou-
veaux entrants : le prix. Ouicar
affirme, par exemple, avoir « des
tarifs en moyenne 30 % moins chers
que chez les loueurs professionnels ».
Mais André Gallin, le président de
la branche professionnelle, réfute
l’argument : « Le principal moteur
de leur développement, c’est la proximité : ces nouveaux acteurs permettent d’accéder à un véhicule dans les
petites agglomérations où ce n’était
jusqu’à présent pas possible faute
d’agence. En ce sens, ils complètent
l’offre existante et contribuent à
ouvrir le marché. »
Mais ils grappillent également
des clients en milieu urbain, et
pèsent sur les politiques de prix. De
quoi pousser les grands réseaux à
réclamer rapidement une harmonisationdesrèglesenmatièredefiscalité et de TVA. — L. S.
« Qui pollue le plus sur la route ?
Pas Volkswagen ». Les propos
tenus jeudi par Jacques Rivoal,
patron de Volkswagen France,
devant la commission technique nommée par le gouvernement et chargée de contrôler les
niveaux d’émissions automobiles, sont a priori provocants.
Voiregonflés,alorsmêmequele
constructeur allemand a avoué,
aux Etats-Unis avoir manipulé
les tests d’homologation de ses
voitures diesel.
Le groupe entend pourtant
mettre en avant les résultats de
ses cinq véhicules testés en
France par l’Utac, l’organisme
technique qui a déjà contrôlé les
niveaux d’émission de 52 véhicules. Polo, Golf, Sharan, Tiguan
Q3 (Audi) : aucun de ces véhicules n’a franchi, sur les tests sur
route, le plafond d’émission de
NOx(dioxidesd’azote)fixéparla
commission, à savoir un dépassement de plus de cinq fois la
norme.« Danslepiredescas,l’un
des modèles affiche un dépassement de 4,7 fois la norme. Mais
par exemple, on est à 1,2 fois pour
la Polo ou 0,9 pour le Sharan.
Beaucoup de nos concurrents
sont nettement au-dessus de 5 »,
indique aux « Echos » le dirigeant. Pas moins de sept véhiculesEuro5d’autresconstructeurs
dépassent ainsi cette limite.
Renault –quifaittoujoursl’objet
d’une enquête de la répression
des fraudes –, Opel, Ford... Nombre de constructeurs ont été
pointés du doigt par la commission,avecdesvéhiculesquirejettent, en conduite réelle, des
niveaux de polluants très élevés.
Tout en taclant indirectement
ses concurrents, Volkswagen
L’argumentaire est toutefois
incomplet.Commentexpliquer
qu’aux Etats-Unis, les véhicules
testés par l’ICCT, l’ONG à l’origine de la révélation du scandale, affichaient, en conduite
réelle, jusqu’à 40 fois plus
d’émissions que la normale ?
« C’est peut être lié à une plus
grande sévérité des normes américaines », juge un membre de la
commission. Par contre, les
modèles du groupe ont bien été
retoqués sur une autre série de
tests menés cette fois en laboratoire. La semaine dernière, la
commission pointait notamment deux véhicules du groupe
allemand qui « ont détecté la
modification du cycle et déconnecté leur système de dépollution
sur le second essai ». « Je reconnais qu’il peut y avoir des interprétations différentes. Mais ces
tests n’ont aucune valeur légale.
Cela ne prouve pas une pratique
non conforme à la législation
européenne, c’est à la seule justice de trancher », réagit Jacques
Rivoal. Un raisonnement acrobatique alors que le groupe est
sous le coup d’une enquête
pour « tromperie aggravée » en
France, et que pas moins de
300 plaintes de particuliers ont
déjà été déposées au pénal.
En attendant que la justice
tranche, le constructeur a
débuté ses opérations de recalibration de ses moteurs.
500 propriétaires du pick-up
Amarock ont déjà remis à
niveau leur véhicule. Suivront
ensuite les Audi A4, A5, et Q5, et
la Seat Exeo, en attendant la
Passat, dont la remise à niveau
moteur n’est toujours pas au
point. « Nos opérations sont validées par le régulateur allemand,
leKBA. Et nous certifions ensuite
par écrit, à chaque client, que les
prestations de leur véhicule sont
inchangées, notamment sur les
émissions de C02. Au final, il n’y
a pas de préjudice, et nous sommes plus transparents que nos
concurrents », assure le dirigeant. Chacun appréciera. n
Vers une commission d’enquête
parlementaire en Allemagne
Des partis d’opposition allemands ont demandé la
mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur le scandale de manipulation des tests
d’émissions polluantes par Volkswagen. « Notre attention va se porter principalement sur le rôle du ministre des Transport Alexander Dobrindt », a indiqué
à « Reuters » une source proche de l’initiative parlementaire des Verts et du parti de la gauche antilibérale, Die Linke. Les parlementaires veulent
comprendre pourquoi le ministère des Transports
a toléré pendant des années des niveaux d’émission
bien supérieurs aux normes sans agir.
Liligo élargit son offre aux nouveaux modes de transport
VOYAGES
Le comparateur en
ligne contrôlé par
Odigeo ajoute à son
offre les autocars, le
train ou le covoiturage.
Denis Fainsilber
[email protected]
Au terme de neuf mois de préparatifs, le comparateur en ligne Liligo,
jusqu’ici principalement axé sur les
billets d’avion, a totalement refondu
la présentation et l’ergonomie de
son site, pour y ajouter les trajets en
train, en covoiturage (Blablacar) ou
les nombreuses options offertes par
les nouvelles sociétés d’autocars
comme OuiBus ou FlixBus.
« Nous avons aujourd’hui dix ans
d’existence. Sur cette période, les choses ont énormément changé en
matièredevoyage,etnousnousconsidérons toujours comme une start-up
plutôt que comme un dinosaure
du e-commerce », explique Mario
Gavira, son directeur général.
L’internaute intéressé par un trajet
Paris-Marseille se voit désormais
proposer ces multiples alternatives
sur un même écran, rangées par
ordre de prix. « Aujourd’hui, il existe
un besoin réel de comparer tous les
modes de transport, en France
comme en Europe », poursuit le responsable de l’entreprise qui compte
une soixantaine de salariés et continue à embaucher. Pourtant, c’est bel
et bien sur l’aérien que les marges
restent les plus intéressantes pour
ce type d’acteurs, ajoute-t-il.
Bien que membre depuis 2013 du
géant européen du voyage en ligne
Odigeo, qui coiffe notamment
« Nous avons dix ans
d’existence, et depuis
beaucoup de choses
ont changé en
matière de voyages. »
MARIO GAVIRA
Directeur général de Liligo
Opodo, GO Voyages, eDreams ou
Travellink, Liligo ne privilégie pas
pour autant les autres marques du
groupe, joue l’indépendance et ne
rabat pas systématiquement ses
clients vers ces agences de voyages
en ligne « cousines ». « Notre présentation se veut claire, exhaustive et
objective. Nous comptons sur notre
site, disponible dans 14 pays, plus de
500.000 recherches par jour, avec en
moyenne 5.000 offres différentes
pourchaquerecherche »,argumente
le dirigeant.
Sans révéler son propre chiffre
d’affaires, Liligo, qui joue les intermédiaires entre les internautes et
les grands acteurs du tourisme,
revendique un volume d’affaires de
440 millions d’euros, généré en
2015chezsesdifférentspartenaires,
qu’il s’agisse des agences de voyages
en ligne (OTA) ou des compagnies
aériennes en direct. Sa rémunérationpasseparunecommission,fixe
ou variableselonlescas,surlesventes réalisées auprès de ces derniers.
Pour le moment, le « panier
moyen » est de l’ordre de 500 euros
par achat, sur la base des transactions essentiellement aériennes
jusqu’à cette semaine, mais l’arrivée
d’acteurs beaucoup plus économiques comme les compagnies de
cars ou Blablacar, devrait faire baisser cette moyenne. n
INDUSTRIE & SERVICES // 19
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
Transition énergétique : Royal
tente d’éteindre la polémique
ÉNERGIE
Les trajectoires
permettant de réduire
la part du nucléaire
seront présentées « au
plus tard le 1er juillet »,
a dit la ministre.
Anne Feitz
@afeitz
Ségolène Royal a beau affirmer que
sa grande loi sur la transition énergétiquepourlacroissanceverten’est
pas enterrée, les experts ont de plus
en plus de mal à y croire. Des représentants d’ONG ou d’associations
s’étaient émus ces derniers jours du
reportsinediedelaProgrammation
pluriannuelle de l’énergie (PPE). Car
celle-ci doit décliner, sous la forme
d’un décret, les trajectoires qui permettront de parvenir aux grands
objectifs de la loi – et notamment la
fameuse promesse de François Hollande de ramener de 75 à 50 % la
partdunucléairedanslemixélectrique en 2025.
Pour éteindre la polémique, la
ministre de l’Energie a affirmé jeudi
que la feuille de route serait présentée« auplustardle1er juillet ».Ellene
désignera pas précisément les centrales à démanteler, mais « une
fourchettesurlenombrederéacteurs
à fermer en fonction de deux scénarios sur l’évolution de la consommation électrique (un de baisse et un de
maintien) », a-t-elle indiqué à l’AFP.
La nouvelle Programmation pluriannuelle des investissements,
(PPI) publiée la semaine dernière par Ségolène Royal doit être
examinée ce vendredi au Conseil supérieur de l’énergie. Photo AFP
Ces nouvelles promesses ont été
accueilliesavecleplusgrandscepticisme.« LaPPEdevaitêtreannoncée
en novembre, puis en décembre, puis
en février, puis en mars. Et la réunion
prévue a été annulée la veille ! » rappelle Maryse Arditi, de France
Nature Environnement. « Le gouvernement essaie encore de gagner
du temps », estime de son côté Yves
Marignac, directeur de Wise-Paris.
« On a l’impression que ce qui le préoccupe, c’est d’abord le sauvetage
d’EDF, et pas la mise en œuvre de la
transition énergétique. » Un rapport
de la Cour des comptes, publié en
février, estimait qu’il faudrait fermer de 17 à 20 réacteurs, sur les 58
que compte aujourd’hui l’Hexagone, pour respecter les objectifs de
la loi. Une trajectoire à laquelle plus
personne ne croit aujourd’hui – ce
qui place de fait Ségolène Royal
dans une position impossible.
Tripler le parc solaire
photovoltaïque
En attendant, pour ne pas plomber
le développement des énergies
renouvelables, la ministre a publié
la semaine dernière un projet
d’arrêté sur les trajectoires correspondantes : cette nouvelle Programmation pluriannuelle des
investissements (PPI) doit être examinée ce vendredi au Conseil supérieur de l’énergie. Les professionnels s’en félicitent. « Nous sommes
très satisfaits », a affirmé jeudi JeanLouis Bal, président du SER (Syndicat des énergies renouvelables).
« Cet arrêté permettra notamment
de fournir la base légale des appels
d'offres en cours de préparation. »
Selon le SER, les trajectoires
envisagées pour les filières les plus
matures sont compatibles avec la
loisurlatransitionénergétique,qui
fixe à 32 % la part des énergies vertes dans la consommation finale
d’énergie en 2030 (contre 15 %
aujourd’hui). Il s’agit notamment
de doubler le parc éolien (dans une
fourchette de 21.800-23.000 MW)
et de tripler le parc solaire photovoltaïque (à 18.200-20.200 MW)
d’ici à 2023.
Les professionnels s’inquiètent
toutefois des travaux en cours à
Bruxelles, à la Direction de la
concurrence. Celle-ci envisage
selon le SER, d’inscrire dans ses
lignes directrices l’obligation,
pour les pays membres, de lancer
des appels d’offres « à neutralité
technologique » : les lauréats
seraient choisis sur le seul critère
du prix, sans séparation par filière
(éolien, solaire, etc.). « Une vision
dangereuse qui pourrait conduire à
l’arrêt de certaines filières », a
plaidé le SER. n
OGM: la Chine veut se lancer
dans la culture de maïs et de coton
AGRICULTURE
Pékin a inscrit
l’industrialisation
des OGM
dans ses priorités.
Une décision qui fait
suite à l’offre
de ChemChina
sur Syngenta.
Marie-Josée Cougard
[email protected]
avec Alain Ruello
— Correspondant à Pékin
Pékin met le cap sur les OGM. « La
recherche sur les OGM et l’industrialisation du maïs et du coton génétiquement modifiés sont une de nos priorités pour les cinq prochaines années
avec le 13e Plan quinquennal », a indiqué en début de semaine le ministre
chinoisdel’Agriculture,LiaoXiyuan.
Longtemps floue, la politique de
Pékin sur la question des OGM se
clarifie brusquement avec ces
déclarations. D’autant qu’elles suivent l’offre récente de 43 milliards
de dollars du groupe public ChemChina sur l’agrochimiste suisse
Syngenta. Si cette OPA est couronnée de succès, Pékin aura en bonne
partie réglé la question de la maîtrise d’un certain nombre des plus
grands OGM, le problème qui
gênait le plus le pouvoir central.
En fait, depuis deux ans, Pékin
multiplie les déclarations sur les
OGM,quifontl’objetdepolémiques
dans l’empire du Milieu comme
partout ailleurs dans le monde. En
janvier, ils figuraient en bonne
place dans le document préparatoire aux choix stratégiques de
l’agriculture chinoise. Le texte stipulait que « Pékin doit renforcer la
recherche et l’encadrement des OGM
pour en garantir la sécurité ».
On y trouve également diverses
précisions quant à la politique de
développement agricole qui suivra.
Elle concerne des surfaces susceptiblesdeproduiredesmillionsdetonnes de nouvelles cultures à haute
valeur ajoutée, et induit des changements radicaux du commerce agricole. « Les OGM ne se développent
que très lentement en Chine. Nous
devons vraiment accélérer », dit un
analyste de Shanghai JC Intelli-
gence. « C’est le sens des propos du
ministre de l’Agriculture, même s’il
ne confirme pas expressément que la
production commerciale sera autorisée à partir de 2020. »
Sixième rang mondial
La Chine s’intéresse aux OGM
depuis près de quarante ans. Elle a
mené depuis lors des recherches
scientifiques, envoyé ses experts
dans les plus grands groupes américains et les meilleures universités
des Etats-Unis pour acquérir des
compétences. Sans parvenir à
combler l’écart avec les semenciers
occidentaux. Fin 2014, Xi Jinping, le
président chinois, déclarait que la
Chine devait posséder ses propres
OGM. « Nous devons accélérer l’innovation et maîtriser les clefs des OGM.
Nous ne pouvons pas laisser les groupes étrangers dominer le marché. »
En termes de surface cultivée, la
Chine vient au sixième rang mondial avec 3,7 millions d’hectares,
selon l’Isaaa, une organisation qui
diffusedesdonnéessurlesOGM.La
Chine ne produit que le coton, la
papaye et le peuplier génétiquement modifiés. Le maïs, qui est la
première céréale en Chine, n’est pas
OGM. Les cultures OGM illégales
ont été arrachées, notamment du
riz et du maïs. « « Nous lutterons
contre les pratiques illégales, mais
nouspoursuivronslesrecherchessur
le riz et le blé OGM », a souligné Liao
Xiyuan. n
Feu vert
à une ferme-usine
de 1.200 taurillons
ÉLEVAGE
Ce sera l’un des plus
importants cheptels
de jeunes bovins
en France.
Christian Lienhardt
— Correspondant à Strasbourg
Contesté par les associations
d’écologistes, par la Confédération paysanne et par les riverains, le projet d’élevage de
1.200 taurillons à Wintershouse
(Bas-Rhin) vient néanmoins
d’obtenir l’aval du préfet de la
région Grand Est (Alsace,
Champagne-Ardenne, Lorraine). Ce sera l’un des plus
importants cheptels de jeunes
bovins en France. Dès le début
del’anprochain,lorsquel’extension des deux bâtiments existantsseraachevée,lafermedela
famille Schoenfelder passera de
360 à 800 taurillons. « La montée à 1.200 se fera ensuite progressivement, en fonction de l’évolution des marchés », explique
Thomas Schoenfelder, qui a
rejoint son père Clément dans
l’exploitation familiale.
Plus que les protestations
d’AlsaceNature,c’estlafaiblesse
Les chiffres clefs
360
TAURILLONS
Le cheptel actuel
de la ferme de la famille
Schoenfelder.
1
MILLION D’EUROS
L’investissement nécessaire pour, notamment, la
construction de deux
nouveaux bâtiments
d’élevage et d’une nouvelle fumière fermée.
actuelle des prix de la viande et
la crise de l’élevage qui freinent
momentanément l’ardeur de
ces fermiers. « Notre projet s’inscrit dans le temps, nous y réfléchissons depuis près de quatre
ans, nous saurons nous adapter », précise Thomas Schoenfelder. Pour l’heure, les 360 jeunes broutards issus de
troupeaux de charolaises et de
limousines, après huit à dix
moisd’engraissement,sonttous
vendus à Copvial, la coopérative
qui exploite l’abattoir régional
de Holtzheim. « Lorsqu’on passera à 1.200 bêtes, ajoute l’éleveur, il faudra diversifier nos
débouchés, mais toujours en privilégiant la filière courte et surtout la qualité de nos viandes. »
C’est à ce moment-là aussi
que les investissements seront
les plus importants, au total
près d’un million d’euros, avec
notamment la construction de
deux nouveaux bâtiments
d’élevage et d’une nouvelle
fumière fermée.
Commission de suivi
multipartite
EnFrance,lesexemplesde« fermes-usines » se multiplient peu
à peu, même s’ils suscitent des
tensions importantes. Dans la
Somme, l’industriel du BTP
Michel Ramery a créé la ferme
des « 1.000 vaches », tandis que
des éleveurs du Limousin ont
lancé l’an dernier la ferme des
« 1.000 veaux » dans le cadre
d’un accord avec Intermarché.
Dans les milieux agricoles
alsaciens, on salue ce nouveau
projet, considéré comme exemplaire et collaboratif : « Il y aura
deséchangesaveclesagriculteurs,
notamment de fumier et de
paille », détaille Franck Sander,
président de la FDSEA du BasRhin. Bien que les avis du commissaire enquêteur et des autorités sanitaires soient positifs
après les modifications apportées au projet initial pour éviter
les nuisances olfactives, le préfet
a toutefois prévu la création
d’une commission de suivi multipartite. n
CONVOCATION
Assemblée Générale Mixte
Mardi 3 mai 2016 à 14h30 au Palais des Congrès - Paris 17e
AVIS DE CONVOCATION
Disponible au BALO
(www.journal-officiel.gouv.fr)
et dans la gazette du palais
du 15 avril 2016
DOCUMENTS
PRÉPARATOIRES
ET MODALITÉS
PRATIQUES
Disponibles sur le
site Internet d’ENGIE
ou auprès de votre
intermédiaire financier
Demandez votre carte d’admission
à votre intermédiaire financier
Du 15 avril au 2 mai 2016
QUELQUES CLICS
POUR FAIRE ENTENDRE VOTRE VOIX !
Votez directement les résolutions
Donnez pouvoir au Président ou à un tiers
Imprimez votre carte d’admission
EN SAVOIR PLUS
engie.com/ag
[email protected]
0 800 30 00 30
Le maïs, qui est la première céréale en Chine, n’est pas OGM. Pékin affirme, dans le document
préparatoire aux choix stratégiques de l’agriculture chinoise vouloir « renforcer la recherche
et l’encadrement des OGM pour en garantir la sécurité ». Photo Imaginechina-AFP
Pour tous les actionnaires au nominatif.
Pour tous les actionnaires au porteur dont l’intermédiaire
financier adhère à Votaccess.
20 // INDUSTRIE & SERVICES
en bref
Promod réduit la voilure à l’étranger
et supprime une centaine d’emplois
HABILLEMENT —
L’enseignedeprêt-à-porter féminin Promod,détenue parlafamille
Pollet, va fermer 180 magasins non rentables à l’étranger et supprimer 133 postes, sur un effectif total de 6.000 salariés. L’information
révélée par « La Voix du Nord » a été confirmée jeudi par l’entreprise, qui totalise 997 boutiques dans 44 pays, dont 357 en France,
pour un chiffre d’affaires de 668 millions hors taxes en 2015.
La marque Bata s’arrête en France
CONSOMMATION — Une partie des magasins Bata, en redres-
Gilles Rolle/RÉA
sement judiciaire, ont été repris par un consortium de sept
enseignes, dont Courir, Etam et La Chaise Longue. Au total,
47 points de vente sont conservés sur 72 pour ces différentes
sociétés. Et 267 des 355 salariés repris. Le consortium s’est
engagé à éponger une partie du passif à hauteur de 8 millions
d’euros. L’enseigne Bata en
France va donc disparaître.
La société ABC Chaussures
– qui exploitait la branche
française du groupe de
chaussures canadien
Bata – s’était déclarée en
cessation de paiement le
20 janvier en raison « d’un
fort affaissement de la fréquentation et des ventes ».
En difficulté depuis des
années, Bata s’était déjà
déclaré en cessation de
paiements fin 2014, avant
d’être relancé.
Arkema cède son activité charbon
CHIMIE — Le groupe chimique français Arkema a annoncé la
cession de son activité Charbons actifs et agents de filtration à
l’américain Calgon Carbon. Valorisée 145 millions d’euros,
cette activité réalise un chiffre d’affaire annuel de 93 millions
d’euros et emploie 300 salariés, répartis sur 6 sites industriels, en France et en Italie. Cette cession s’inscrit dans la stratégie du groupe Arkema, de recentrage vers des activités à
plus forte valeur ajoutée. Elle doit être finalisée au quatrième
trimestre 2016.
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
Le marché des cosmétiques
bousculé par le digital
BEAUTÉ
La vente en ligne
de cosmétiques gagne
du terrain en Europe.
L’arrivée de jeunes
marques utilisant
les réseaux sociaux
bouscule les grands
du secteur.
Dominique Chapuis
[email protected]
Internet et les réseaux sociaux
commencent à avoir un impact
important sur le marché des cosmétiques. La beauté, qui avait jusque-là résisté au chant des sirènes
du digital – les consommateurs
ayant besoin de toucher ou sentir
les produits –, serait en passe de
céder, après l’habillement, les
chaussures ou la nourriture. Bien
sûr, il reste de fortes réticences aux
achats en ligne. En Europe, 20 %
des personnes interrogées refusent d’acheter leurs soins sur la
Toile selon AT Kearney.
En France, note de son côté le
cabinet Simon Kucher & Partners,
dans une étude réalisée en partenariat avec Research Now, « 50 % des
consommatricesysontréfractaires »,
y compris les plus jeunes. « Mais,
dans les magasins, 43 % des acheteuses de maquillage par exemple,
n’hésitent pas, avec leur smartphone,
à se renseigner pour comparer les
prix ou demander un avis », précise
ANNLEGALWK
75 • PARIS
SOCIETE
12001646 – LE PUBLICATEUR LEGAL
ERASMUS ACTIONS FRANCE
Société d’investissement
à capital variable
Siège social :
14, rue de Marignan - 75008 PARIS
399 295 781 RCS PARIS
Avis de convocation
MM. les actionnaires de la S.I.C.A.V.
ERASMUS ACTIONS FRANCE ("SICAV") sont convoqués en assemblée générale annuelle ordinaire, le vendredi
29 avril 2016 à 10 heures, dans les locaux de la SICAV, sis 14, rue de Marignan, 75008 Paris, en vue de statuer sur
l’ordre du jour suivant :
Ordre du jour
1. Rapport du Conseil d’administration
et rapport du commissaire aux comptes
sur les comptes annuels de l’exercice
clos le 31 décembre 2015 ; Examen et
approbation des comptes annuels de
l’exercice clos le 31 décembre 2015 ;
Quitus aux administrateurs ;
2. Affectation et répartition des sommes distribuables ;
3. Lecture du rapport spécial du
commissaire aux comptes sur les
conventions visées à l’article L.225-38 du
Code de commerce ;
4. Pouvoirs en vue de l’accomplissement des formalités légales.
Conformément à la législation en vigueur, les actionnaires sont informés que
le bilan, le compte de résultat et la
composition des actifs sont à leur disposition au siège social de la société de
gestion de la SICAV et qu’ils seront envoyés gratuitement à ceux d’entre eux
qui en feront la demande.
Tout actionnaire, quel que soit le nombre d’actions qu’il possède, a le droit de
participer à cette assemblée, de s’y faire
représenter par un actionnaire ou par son
conjoint ou d’y voter par correspondance.
Le droit de participer pour tout actionnaire à l’assemblée ou de s’y faire représenter est subordonné à l’enregistrement
comptable de ses titres, soit en son nom
ou au nom de l’intermédiaire inscrit pour
son compte, au deuxième jour ouvré précédant l’assemblée à zéro heure, heure
de Paris.
Les actionnaires désirant voter par
correspondance peuvent se procurer le
formulaire de vote auprès de BNP PARI-
BAS SECURITIES SERVICES
FRANCE, Support Juridique ACI :
CPD07A1, 9, rue du Débarcadère, 93500
Pantin ("BPSS France"). La demande de
formulaire doit être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception et
parvenir à BPSS France six jours au
moins avant la date de la réunion. Les
formulaires de vote à distance ne seront
pris en compte qu’à la condition de parvenir à BPSS France deux jours avant la
date de l’assemblée, accompagnés
d’une attestation établie par le dépositaire de ces actions justifiant de leur enregistrement comptable.
L’actionnaire ayant voté par correspondance n’aura plus la possibilité de
participer directement à l’assemblée ou
de s’y faire représenter en vertu d’un
pouvoir.
Le conseil d’administration
78 • YVELINES
SOCIETE
12001660 – LE PUBLICATEUR LEGAL
DIAGTION
S.A.R.L. en liquidation
Au capital de 4.000 €
Siège social :
15, rue de la Source
78940 MILLEMONT
453 930 182 RCS VERSAILLES
Avis de clôture de liquidation
et avis de répartition
Aux termes de l’AG du 15/3/2016, les associés, après avoir entendu le liquidateur, auquel il a été donné quitus, ont approuvé les comptes de liquidation et
prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du même jour.
Les associés de la société sont avisés
que par décision de l’AG du 15/3/2016
réunie au siège de liquidation, le solde
de liquidation est de 31.908,34 € et que
tout pouvoir a été donné au liquidateur
pour procéder à la répartition entre les
associés.
La société sera radiée du RCS de Versailles.
91 • ESSONNE
SOCIETE
12001657 – LE PUBLICATEUR LEGAL
Suivant acte reçu le 24/3/2016 par Maître
Elodie BOUSSAINGAULT-PEIGNE, notaire associé, 22, Grande Rue, 91490
MILLY-LA-FORET, enregistré et publié le
4/4/2016 au SPF d’Etampes, Volume
2016P, nº 1321, il a été constitué une société civile, régie par les dispositions du
Titre IX du Livre III du Code civil et par
ses statuts, présentant les caractéristiques suivantes :
Dénomination :
BCAV DU QUARANTE
Capital social : 135.300 € (apports en
numéraire 300 € - apports de biens immobiliers 135.000 €).
Toutes les cessions de parts sont soumises à l’agrément préalable à l’unanimité
des associés ou titulaires de droits démembrés.
Siège social : 40, Grande Rue, 91490
ONCY-SUR-ECOLE.
Durée : 99 ans.
Objet social : acquisition par voie
d’achat ou d’apport, propriété, mise en
valeur, transformation, construction,
aménagement, administration, location
et vente (exceptionnelle) de tous biens et
droits immobiliers, de tous biens et droits
pouvant constituer l’accessoire, l’annexe
ou le complément des biens et droits immobiliers en question.
Gérant : désigné suivant assemblée générale du 24/3/2016, Monsieur Nicolas
HAZARD, demeurant 21 bis, chemin de
Goninville, 91490 Oncy-sur-Ecole.
Immatriculation : au RCS d’Evry.
92 • HAUTS-DE-SEINE
SOCIETE
12001658 – LA VIE JUDICIAIRE
SCI ZILIA
S.C.I. au capital de 1.000 €
Siège social :
32, rue Pagès - 92150 SURESNES
449 939 149 RCS NANTERRE
Par assemblée générale en date du
18 mars 2016, il a été pris acte de la démission de Mme Claire VEYSSIERE de
son mandat de cogérante.
NYX, une marque 100 % digitale, rachetée par L’Oréal, qui a manqué certaines nouvelles tendances,
comme les soins cheveux naturels. Photo Dave Kotinsky/AFP
Martin Crépy, en charge du secteur.
Dans l’Hexagone, les ventes en
lignedeproduitsdebeautésontestimées à 5 % du marché, contre 10 %
déjà en Angleterre. « La France est
mûre pour ce phénomène. Un rattrapage va se faire », estime Joël Palix, le
patron du site anglais Feelunique,
qui a débarqué en force en France
avec 25.000 produits et 450 marques. Sur son marché historique, la
société a mis en place le service Try
me, qui permet de livrer un produit
avec un échantillon. Et de le renvoyer s’il ne plaît pas. Sephora propose de son côté, depuis l’an dernier,
de retirer une commande passée
sur Internet dans un magasin trois
heures plus tard.
Les tutoriels proposés en ligne,
les recommandations des blogueuses et les outils de diagnostic
favorisent de plus en plus ces nou-
veaux comportements d’achat. En
Europe, « le commerce en ligne des
cosmétiques devrait croître de 8 %
par an jusqu’en 2019 », estime
AT Kearney. Avec les produits
d’hygiène, il représenterait près
de 5 milliards d’euros, selon Euromonitor. Aujourd’hui, Amazon
arrive en tête des distributeurs de
cosmétiques en Allemagne et en
Angleterre.
Vague de nouveaux
entrants
Ce nouveau modèle est aussi en
train de rebattre les cartes du marché mondial, en faisant apparaître
de nouveaux concurrents pour les
groupes comme L’Oréal ou Unilever. Avec les réseaux sociaux, les
marquesdenicheontfaitsauterune
partiedesbarrièresàl’entréedusecteur. Plus besoin de lourds investis-
sements publicitaires pour se faire
connaître. « C’est ce qui explique la
vague de nouveaux entrants dans les
soins de la peau ou le maquillage.
Dans le passé, ils n’auraient pas été
aussi rapidement rentables », soulignent les analystes de Barclays. A
l’exempledel’italienKiko,quifaitun
carton dans le maquillage avec une
offre accessible.
Ces jeunes labels ont aussi su se
positionner sur de nouvelles tendances du marché, comme les
soins cheveux naturels, manquées
parlesgrands.« Certainsindustriels
sesontadaptésenrachetantdesmarques alternatives », note Pascal
Armoudom d’AT Kearney. Comme
L'Oréal, qui a racheté NYX, une
marque américaine 100 % digital,
ou LVMH, avec Benefit, basé à San
Francisco et qui compte 12 millions
de « followers ». n
Les géants du luxe
soignent leurs actionnaires
LUXE
L’assemblée générale
de LVMH a entériné
une hausse de 11 %
des dividendes.
Les groupes du secteur
affichent des trésoreries
record.
Les groupes de luxe ont décidé de
choyer leurs actionnaires. Alors
que le marché mondial ralentit, les
entreprises du secteur, LVMH
(propriétaire des « Echos »), Hermès ou Richemont, disposent
d’importantes réserves de cash,
dont ils ont décidé de faire bénéficier leurs investisseurs. Le rachat
d’actions pourrait être aussi à
l’ordre du jour.
A l’issue de l’assemblée générale
de LVMH ce jeudi, une augmentation du dividende de 11 % a ainsi été
votée, à 3,55 euros. Chez Hermès,
fin mai, il passera de 2,95 pour le
dividende ordinaire (le sellier avait
accordé un bonus de 5 euros par
action en 2014) à 3,35 euros au titre
de l’exercice 2015. Kering, dont le
cash-flow est pourtant en baisse, a
indiqué qu’il ferait du dividende
« sa priorité » « n’ayant pas en vue
d’acquisitionmajeure en2016 ».Son
montant va rester stable à 4 euros,
alors que le résultat net part du
groupe a, lui, reculé.
« Les groupes ont atteint une génération de cash-flow inégalé, se réjouit
CarolineReyl,responsabledufonds
PictetPremiumBrand.Ilssontcapables de réinvestir ses profits, dans
l’innovation notamment, et de distri-
buer beaucoup de dividendes. » Chez
LVMH, le cash-flow s’élève ainsi à
3,7 milliards d’euros en 2015, soit un
bond de 30 %. Hermès de son côté
dispose d’une capacité d’autofinancement de 1,2 milliard (+16 %). Le
suisse Richemont (Cartier, Piaget,
Lancel…) affiche, lui, une trésorerie
nette de 5,1 milliards d’euros.
Si jusqu’à ces dernières années,
près d’un quart de ces moyens
étaient réinvestis dans l’ouverture
de magasins, ce n’est plus le cas. Les
groupes estiment avoir atteint une
taille suffisante sur la majorité des
marchés. En Chine, l’heure est à
l’agrandissement, ou à la rénovation. Certaines griffes comme
Louis Vuitton ou Gucci ont fermé
l’an dernier des boutiques moins
bien situées et peu rentables.
D’autres comme Hermès continuent d’ouvrir, mais à un rythme
plus mesuré. « La priorité des marques de luxe se concentre
aujourd’hui sur la qualité de l’offreet
le digital, poursuit Caroline Reyl,
afin de capturer de la croissance via
Internet. » Celles qui ont négligé
trop longtemps ce canal souffrent,
comme Prada. Les acquisitions
pourraient revenir en force, mais le
nombre de cibles est faible.
Confiance en l’avenir
Lacroissanceseferadoncànombre
de magasins constant en 2016, avec
en plus des hausses de prix. Pour la
gérante, l’écart de tarifs entre la
Chine et l’Europe est « devenu acceptable autour de 30 %, après deux ans
d’ajustement de prix dans tous les
sens ». L’impact des attentats sur le
marché européen n’inquiète pas
outre mesure les investisseurs.
LVMH a indiqué que les ventes de
Bernard Arnault, lors de
l’assemblée générale de LVMH
en 2014. Photo Pascal Sittler/RÉA
Louis Vuitton en France avaient
reculé de deux chiffres au premier
trimestre. Au global, la division
mode et maroquinerie du leader
mondial a stagné. Mais, sans les
effets des restructurations des
lignes Donna Karan aux Etats-Unis,
elle aurait progressé de 2 %, selon le
groupe. Burberry a, lui, vu ses ventes reculer de 5 % en comparable
surlederniertrimestre,àcausedela
baisse de la fréquentation touristique en Europe.
Malgré ces incertitudes géopolitiques, le retour « sur des bases saines »
en Chine, et une consommation plus
dynamique aux Etats-Unis,
devraient permettre « dès le second
semestre,uneprogressionde4à7 %du
marché ». « Les valeurs du luxe vont
sortirdupurgatoirequ’ellesontconnu,
assure Caroline Reyl, après deux ans
de sous-performance notable. »
— D. C.
INDUSTRIE & SERVICES // 21
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
mécénat
Les nouveauxdéfis de Laurent
Bayle à laPhilharmonie
Le président des salles
de musique du Nord
parisien espère
doubler le mécénat,
de 5 à 10 millions.
Des « corrections »
sont encore
demandées par l’architecte Jean Nouvel.
Avec 1,2 million de personnes
accueillies, le succès de la Philharmonie au terme de sa première
année met la pression sur son présid e n t , L a u r e nt B ayl e , p o u r l a
deuxième saison, une fois l’effet
nouveauté dépassé. Le nouvel établissement du Nord parisien s’est
trèsrapidementinstallédanslepaysage cultureldelacapitale.L’auditorium de Jean Nouvel fait l’unani-
mité même si l’architecture du
bâtiment, elle, est plus controversée. La programmation riche,
l’éventail de tarifs proposés pour
tous les budgets, ont convaincu un
public nouveau : 540.000 personnes ont assisté à un concert, avec un
taux de remplissage moyen de 95 %
là où Pleyel atteignait 87 %. Côté
expositions,Bowie,Chagall,Boulez,
ont drainé plus de 396.000 curieux.
Et plus de 192.000 participants,
petits ou grands ont été séduits par
les activités éducatives.
s’apaise avec Jean Nouvel, celui-ci
réclame néanmoins des corrections, qui financièrement pourraient être coûteuses. L’autre grand
défi que s’impose Laurent Bayle est
de renforcer son très ambitieux
programme Démos, ces orchestres
Mélomane
constitués d’enfants de milieux
défavorisés encadrés par des professionnels. Le patron de la Philharmonie en veut 30 d’ici à 2018, contre
12 aujourd’hui. Pour cela, il lui faut
réunir 7,5 millions d’euros : outre
1,5 million apporté par l’Etat et 3 par
les collectivités territoriales, le reste
doit venir du privé.
Quant à la programmation 20162017, elle ne prévoit pas moins de
Pour l’aider à relever les défis des
saisons à venir, Laurent Bayle a
choisi pour présidente du conseil
d’administration une chef d’entreprise doublée d’une mélomane :
Patricia Barbizet, directrice générale d’Artemis et PDG de Christie’s.
Car des tâches complexes l’attendent,commeacheverles travaux de
la Philharmonie : si le dialogue
«
La programmation
2016-2017 prévoit pas
moins de 470 concerts
par an.
470 concerts par an dont le quart
assuré par les formations en résidence : l’Orchestre de Paris principalement, mais aussi l’Orchestre de
chambre de Paris, l’Orchestre
national d’Ile-de-France, l’Ensemble Intercontemporain, les Arts
Florissants.Lebudget delaPhilharmonie, lui, reste le même, avec
33 millions d’euros de subventions
de l’Etat, 6 de la ville.
Pour Laurent Bayle, c’est clair :
« la difficulté dans les dix ans à venir
vaêtredemaintenirlesfinancements
publics et de développer les recettes
propres ». Actuellement, pour
l’ensemble de ses activités, la Philharmonie draine un peu plus de
5 millions de mécénat. « Il faudrait
monter à 10 dans les deux ans », indique le président des lieux, qui
espère de la sorte porter le total de
ses recettes propres (incluant billetterie, concessions, etc.) à plus de
40 millions contre 35 aujourd’hui.
— M. Ro.
Pernod Ricardfait
revivre laVillaVassilieff
IMAGE
Résidences d’artistes, lieu
d’exposition, partenariats
avec des foires et musées…
Le groupe de spiritueux
entretient une relation
durable avec l’art.
Martine Robert
@martiRD
Dans ces lieux plane encore la
personnalité de Marie Vassilieff. Lors de la Première Guerre
mondiale, celle-ci ouvrit les
portes de son atelier afin d’offrir
le couvert aux artistes parisiens. Ces valeurs de convivialité, le groupe Pernod Ricard
a toujours souhaité les mettre
en avant : il a donc décidé
d’accompagner la réhabilitation de ces espaces bucoliques
près de Montparnasse. Le
numéro deux mondial des
vins et spiritueux aime à dire
qu’il « crée des moments de partage » plus qu’il ne se contente
de vendre de l’alcool, comme le
rappelle Olivier Cavil, directeur
de la communication et mécénat du groupe.
Voilà quarante ans que Pernod Ricard soutient les artistes,
comme en témoigne encore le
prix que remettra lundi sa fon-
d’euros par an dans l’art contemporain, sans parler des
commandes artistiques passées à des fins institutionnelles
ou commerciales.
Une famille
de collectionneurs
Depuis l’origine, Paul Ricard,
puis son fils Patrick, tous deux
collectionneurs, ont pris l’habitude de confier chaque année la
couverture du rapport annuel
de l’entreprise à un artiste. Des
designers, tels Garouste et
Bonetti, ont également planché
sur diverses bouteilles. Dès
1997, PernodRicard est nommé
Grand Mécène du Centre Pompidou : il y finance l’acquisition
de plusieurs œuvres, des projets pédagogiques et la mise en
eau des terrasses. En 2004 le
groupe devient aussi le premier
Grand Mécène du musée du
Quai Branly.
Et en 2006, un pas de plus est
franchi avec la naissance de la
Fondation Ricard, installée rue
Boissy-d’Anglas, l’un des hauts
lieux parisiens de la scène
émergente, avec ses six expositions annuelles et son prix
réputé. C’est toute une génération d’artistes à qui la fondation
adonnéles moyens deproduire
etdemontrerleursprojetsdans
un espace redessiné par les
architectes des Docks, cité de la
AVANT JE PAYAIS L’ISF.
AUJOURD’HUI, JE LE DONNE
POUR ACCÉLÉRER LES PROGRÈS
DE LA RECHERCHE CONTRE LE CANCER.
La Villa Vassilieff. Photo Jean-Baptiste Gurliat
«
CULTURE
SPÉCIAL ISF
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choix d’utiliser votre impôt selon vos convictions. Vous pouvez ainsi soutenir la lutte contre le cancer tout en
réduisant significativement votre ISF, jusqu’à 0€.
dation d’entreprise à Florian
Pugnaire et David Raffini, dans
l’enceinte du Centre Pompidou
en présence du président du
musée. Rien de plus logique
pourlepatrondugéantdel’apéritif anisé, Alexandre Ricard :
« La création est le résultat d’un
processus généreux, il faut aller
vers l’autre pour s’enrichir réciproquement de nos différences »,
estime-t-il. « En nous appuyant
sur notre réseau mondial, nous
voulons initier un dialogue interculturel permanent, en accompagnant des jeunes talents du
monde entier », ajoute-t-il.
A la Villa Vassilieff, quatre
artistes ou chercheurs seront
accueillis en résidence cette
année, chacun pour trois mois,
dans le cadre du Pernod Ricard
Fellowship : une Mexicaine,
un Chinois, un Cubain, une
Coréenne. Ce nouvel établissement culturel, qui appartient à
la Ville de Paris, est doté d’un
budget de fonctionnement de
300.000 euros, abondé aux
deux tiers par le groupe.
Mais c’est peu à l’échelle de la
multinationale qui réalise un
mécénat de 5 à 7 millions
mode et du design, Jakob +
MacFarlane.
De leur côté les marques du
groupe elles-mêmes confortent
leur identité en misant sur l’art :
pour Perrier-Jouët c’est l’art
nouveau et pour Martell, le
design et l’architecture, tandis
qu’Absolut Vodka squatte les
foires d’art contemporain et
que Havana Club accompagne
la création latina…
Autant dire que les pensionnaires de la Villa Vassilieff vont
pouvoir bénéficier du programme d’échanges concocté
avec le vaste réseau d’institutions partenaires de longue
date de Pernod Ricard, comme
le Centre Pompidou, le Musée
Picasso, la Fondation nationale des arts graphiques et
plastiques, les écoles d’art.
D’ailleurs le numéro deux de
Beaubourg, Bernard Blistène,
était présent pour l’inauguration de la Villa par le groupe.
« Et cette histoire va perdurer »,
promet Colette Barbier, directrice de la Fondation Ricard.
« On s’est tous reconnus dans ce
projet », renchérit Olivier
Cavil. n
22 //
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
en
pixels
Fred & Farid
remporte le budget
monde du Club Med
Le groupe japonais a annoncé
qu’il allait lancer le 26 mai
prochain Robohon, le premier
robot-smartphone de l’histoire.
Fonctionnant sur le système
Android, le petit appareil de
20 centimètres de haut et de
390 grammes, sera vendu
198.000 yens hors taxes au Japon,
l’équivalent de 1.600 euros.
FF Group, dirigé par Frédéric
Raillard et Farid Moktar, a
annoncé jeudi le gain du budget
monde du Club Med (40 millions
d’euros brut en 2014), à l’issue
d’une finale contre BETC
(Havas). Le compte était géré
depuis 2012 par Saatchi, filiale
du groupe Publicis, qui n’a pas
participé à l’appel d’offres.
DR
HIGH-TECH
&MEDIAS
Sharp lance
son smartphone
humanoïde
50
MILLIONS DE DOLLARS
C’est la somme que s’apprête
à investir le « New York
Times » dans les trois années
à venir afin d’accroître son
audience numérique à travers le monde. Le journal
espère réaliser une
« croissance significative »
à l'international.
Quand le rapfrançais
valoriseson patrimoine
l Pour les vingt ans du premier opus de Doc Gynéco, l’album phare
« Première consultation » est réédité ce vendredi par Warner France.
l C’est un signe de la maturité désormais acquise par ce genre musical.
MUSIQUE
Nicolas Richaud
@NicoRichaud
« On finira au Louvre, section hiphop […] rien que de le dire ça choque », rappait Freeman, ancien
membre du groupe IAM, en 1999.
Depuis, le rap a eu droit, en 2015, à
une exposition à l’Institut du
monde arabe, retraçant son histoire du Bronx au printemps arabe.
Avec pour commissaire Akhenaton, le leader d’IAM. Une illustration du statut acquis par ce genre
musical, qui commence désormais
à se retourner sur son passé et se
met à valoriser son patrimoine.
Ce vendredi, une réédition de
l’album « Première consultation »
(lire ci-dessous) sort en CD et vinyle,
pour les vingt ans du premier opus
de Doc Gynéco. Derrière ce lancement se trouve Warner Music
France, qui a aussi commercialisé
en décembre une réédition vinyle
de « L’Ecole du micro d’argent »
d’IAM (lire ci-dessous), vendu à
10.000 exemplaires depuis. Soit
l’une des toutes meilleures ventes
de vinyles en France sur la période.
La major a hérité des droits de
catalogue de ces albums avec le
rachat à Universal de Parlophone
(qui faisait partie des actifs d’EMI)
pour 742 millions de dollars en
juillet 2013. Ces deux opus, de 1996
et 1997, ont fait office de voiture
bélier pour le rap français dans les
grands médias et ont chacun franchi le cap du million d’exemplaires
écoulés. « Il faut avoir en tête que les
ventes sont au niveau des très gros
chanteurs pop de l’époque, que ce soit
Goldman, Cabrel ou Bruel », rappelle Thierry Chassagne, patron de
Warner Music France.
Une exposition à l’IMA
a consacré le statut
d’une culture rap
qui explore son passé.
« Dans la rue, les gens n’arrêtaient
pasdemedemanderquandest-ceque
j’allais refaire “Première consultation” », confie Doc Gynéco, qui en
profitepourorchestrer,enparallèle,
son retour sur le devant de la scène.
Cette année, le rappeur va donner
une trentaine de concerts en France
où il ne jouera que les titres de son
premier opus. Malgré huit ans sans
album, les places se sont arrachées.
En trois heures, l’Olympia était rempli. Rebelote avec la deuxième date
dans la salle de concerts parisienne,
envingt-sixheurescettefois.Leprofil du public ? « Essentiellement des
trentenaires et des quadragénaires »,
précise Oriana Convelbo, chef de
projet chez Arachnée Productions,
qui produit la tournée.
Des projets qui servent
une actualité
De son côté, IAM donnera un concert à l’AccorHotels Arena en
novembre 2017 pour fêter les deux
décennies de son album mythique.
Les quelque 15.000 places ont
trouvé preneur en moins de quatre
mois. « Ce qui est primordial, c’est
que ces artistes reviennent sur scène
pour jouer tout un album et pas simplement un tube. Ce qui n’est pas lié
qu’au rap puisque d’autres formations cultes se reforment pour jouer
leur premier album en concert,
comme les Jesus And Mary Chain
dont la tournée a fait un carton »,
note Benjamin Chulvanij, patron
du label urbain Def Jam France.
Un succès qui s’appuie, certes,
sur des antiquités musicales, mais
qui sert aussi une actualité et des
projets futurs. « On prépare un
documentaire sur la tournée de
“L’Ecole du micro d’argent” qu’on
espère présenter au Festival de Cannes l’an prochain », confie Angelo
Gopee, le patron de Live Nation
France, qui produit le concert du
groupe dans l’ancien Bercy. IAM a
aussi un 8 e album studio à son
agenda pour l’an prochain. Quant à
Doc Gynéco, il est en discussion
avancéepoursigneravecunemajor
et sortir un nouvel opus fin 2016.
En octobre, un album de reprises
de morceaux emblématiques de rap
français verra aussi le jour (lire cicontre). Et même Skyrock se met à
valoriser ce patrimoine. La station a
lancé l’émission « Skyrock Klassiks », diffusée tous les dimanches.
« C’était une véritable demande de la
part des auditeurs. Cela retrace tous
les grands titres qui ont marqué notre
radio depuis 1996 », explique Laurent Bouneau, directeur des programmes. Un mélange d’hommagesetd’histoire.AvecdeuxgrandsH.
a
Voir le diaporama sonore sur
videos.lesechos.fr
IAM «L’Ecoledu micro
d’argent»,l’albumle plus
vendudu rapfrançais
L
’Ecole du Micro d’Argent » est le chef
d’œuvre du rap français. Un album
sombre au processus de création
complexe. Fin août 1996, l’album est mixé,
presque terminé. Mais insatisfait du résultat,
le groupe IAM décide de tout recommencer
de zéro. « Je me souviens de la réunion à Paris
chez Delabel (…) Certains s’arrachaient les
cheveux, d’autres hurlaient, frôlaient la crise
de nerf (…) Nous avions atomisé un budget
déjà conséquent », écrit le rappeur Akhenaton dans sa biographie. Les pharaons
obtiennent un mois et demi de rab et en
mars 1997, la seconde mouture est dans les
bacs. « La maison de disques tablait sur un
objectif de 150.000 albums. Le jour de
sa sortie, il était disque d’or [à l’époque
100.000 ventes, NDLR]. En moins d’une
semaine, nous avions amorti tous les frais
engagés », raconte Akhenaton dans sa biographie. Ecoulé à plus de 1,5 million d’exemplaires en dix-neuf ans, cet album
est le plus vendu du rap français.
DR
DR
DR
Troisalbums mythiques du hip-hop hexagonal
Doc Gynéco « Première
consultation »,l’opus
à1milliondefrancs
D
eux ans après l’album référence et
virulent de son collectif Ministère
Amer, « 95200 » où il apparaît sur
une chanson, Doc Gynéco met du Coca dans
son rhum « Trois Rivières » et sort un premier album solo groovie en avril 1996,
« Première consultation ». Tout le hip-hop
hexagonal louche alors vers le rap newyorkais, mais lui préfère s’envoler pour la
Californie et réalise son album à Los Angeles. Le budget se monte à 1 million de francs,
un montant conséquent à l’époque. Mais
Virgin Records n’aura pas à le regretter.
« Son premier album, c’est son best-of », juge
Laurent Bouneau, directeur des programmes de Skyrock qui joua neuf morceaux sur
ses ondes. Porté par les titres « Dans ma
rue », « Nirvana » ou le bien-nommé
« Classez-moi dans la variet’ », l’album se
vend à plus de 1 million d’exemplaires. Sorti
en 2008, son dernier projet, « Peace Maker »,
produit par Mosey, aka Pierre Sarkozy, ne
s’est écoulé qu’à 2.000 exemplaires.
Passi «LesTentations»
(re)lancentle label
deRichard Branson
L
’histoire du premier album de Passi
est liée à celle de Richard Branson.
En 1996, quatre ans après avoir vendu
Virgin Music à EMI pour financer le développement de Virgin Airways, le patron
britannique revient dans la musique et
lance V2 (Pour Virgin 2). En France, Thierry
Chassagne prend la direction des opérations
de ce label et convainc le rappeur de le
rejoindre. « On n’avait pas encore de bureaux,
ça été une question de confiance », se souvient
l’actuel patron de Warner Music France.
C’est la première signature du label et
le budget de l’album s’élève alors à près
de 600.000 francs. Sorti en mai 1997,
« Les Tentations » devient le premier disque
de platine de V2 dans le monde et se vendra
à plus de 600.000 exemplaires. Le rappeur
travaille toujours avec Thierry Chassagne,
puisqu’il a pris la tête du label In Fact,
une structure spécialisée dans la musique
urbaine lancée par Warner Music France
il y a quelques semaines.
Cette année, Doc Gynéco donnera une trentaine de concerts en
France, où il ne jouera que les titres de son premier opus. Photo DR
« Affairedefamille »,le
premieralbumdereprise
Un opus reprenant les hits
des années 1990 du collectif
Secteur Ä est en préparation
et doit sortir en octobre.
Même avec YouTube et Daily
Motion, c’est un temps que les auditeursactuelsderapfrançaisnepeuvent que méconnaître. Mais une
session de rattrapage va leur être
offerte. En octobre prochain sort le
projet « Affaire de famille », un
album de reprise. Soprano, Nekfeu,
Youssoupha,Orelsan :cesténorsde
la nouvelle scène y reprennent les
chansons phares, déjà vieilles de
vingt ans, de leurs aînés du Secteur Ä, un collectif regroupant Doc
Gynéco, Passi, Stomy Bugsy ou
encore Arsenik. Une première en
France,puisquesileschansonsrendant hommage aux « anciens » du
hip-hop hexagonal (Diam’s avec
« Mon répertoire » ou Youssoupha
avec « Chanson française ») et les
remix ne sont pas une nouveauté,
aucun album intégral de pure
reprise n’a jamais vu le jour.
Classiques à (re-)découvrir
« J’avais ce projet en tête depuis quatre ans », confie Marley Salem, rappeur et producteur à la tête de sa
structure Empirisme Music. Ce dernier avait dix-huit ans à l’époque où
les rappeurs et chansons du Secteur
Ä, collectif siégeant à Sarcelles
(Val-d’Oise),franchissentlepériphériqueparisien.Signésenmaisonsde
disques, Passi, Doc Gynéco, Stomy
Bugsy et consorts voient leurs mor-
400.000
EUROS
Le montant du budget pour
l’ensemble du projet, intégrant
les sessions d’enregistrement
ainsi que les cachets des
artistes reprenant les chansons
et bien sûr le marketing, dont la
production de clips.
ceaux joués par les radios nationales et sont invités par des émissions
télé telles que le « Hit Machine » sur
M6. Des titres comme « Nirvana »
ou« Jezappeetjemate »inondentla
France, devenant des tubes faisant
d’eux des artistes connus et reconnus.Le projet de reprise prend, lui,
corps en février 2015. A l’époque,
Empirisme Music signe un contrat
de licence (1) avec Play On, une maison de disques qui génère près de
20 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, ce qui en fait la plus
grosse structure indépendante en
France avec Because.
A la rentrée 2015, un premier singleestenvoyéauxradios.Rappépar
Doc Gynéco en 1996 et réinterprété
par Black M, le titre « Dans ma rue »
est joué sur NRJ et Fun Radio. « Ces
classiques ont vocation à être découverts par les plus jeunes et redécouverts par ceux qui les ont écoutés il y a
vingt ans », explique Marley Salem.
« Musicalement, les morceaux ont
bien vieilli et les textes sont toujours
d’actualité », abonde Sébastien
Duclos, directeur de Play On label.
Pour l’ensembledu projet, lebudget se monte à près de
400.000 euros, marketing compris.
Parties prenantes de l’album, les
auteurs des morceaux originaux
percevront droits d’édition et de
reproduction en cas de passage
radio. Quant aux artistes reprenant
leurs titres, ils touchent un cachet
pour leur prestation et un pourcentage défini sur les ventes d’albums.
« On vise au moins le disque d’or
(50.000 exemplaires vendus,
NDLR). On espère aussi monter un
concert au Zénith avec les artistes des
deux générations et quelques dates de
tournée », avance Sébastien Duclos,
qui songe déjà à un deuxième projet... — N. Ri.
(1) Ce type de contrat lie une maison de
disques à un label qui arrive avec un
album fini et veut le commercialiser. En
moyenne, ce dernier récupère entre 16 %
et 30 % sur les ventes de disques.
HIGH-TECH & MEDIAS // 23
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
en bref
Orangeveutengrangerles
dividendesdel’Eurodefootball
ITV s’intéresserait au producteur de
« Peppa Pig » et de « Grey’s Anatomy »
MÉDIAS — Entertainment One, le groupe canadien qui a
racheté la série d’animation « Peppa Pig » et la série télé « Grey’s
Anatomy », pourrait être repris par le groupe de télévision britannique ITV, selon le « Financial Times ». Après avoir été
divisé par deux ces derniers mois, le cours d’Entertainment One
s’est envolé de 16 % jeudi, et ce bien que beaucoup d’analystes
doutent qu’ITV s’intéresse vraiment à lui. ITV a fait beaucoup
d’acquisitions dans la production télévisée récemment, notamment Talpa Media, qui fabrique le télécrochet « The Voice ».
TÉLÉCOMS
L’opérateur télécoms
a déployé 100.000 km
de fibre optique dans
les stades, soit deux
fois le tour de la Terre.
BeIN-Canal+ : réponse de l ’Autorité de
la concurrence d’ici à fin mai, dit la LFP
Fabienne Schmitt
@FabienneSchmitt
MÉDIAS — L’Autorité de la concurrence « rendra ses conclu-
sions d’ici à fin mai » sur l’accord BeIN-Canal+, a déclaré jeudi
Didier Quillot, directeur général exécutif de la Ligue de football
professionnel (LFP). Mi-mars, il avait indiqué que l’Autorité
avait lancé une consultation auprès, notamment, de la LFP sur
cet accord prévoyant la distribution en exclusivité des chaînes
de BeIN Sports en France par Canal+.
France Télévisions : motion
de défiance contre Michel Field
Le football représente aujourd’hui 30 % des dépenses de sponsoring d’Orange. Photo Miguel Medina/AFP
Zidane pour ambassadeur
Orange s’offre aussi pour l’occasion
Zinédine Zidane comme ambassadeur de sa marque. Il jouera le rôle
de sélectionneur des meilleurs supporters, qui pourront assister gratuitement aux matchs, dont la
finale. L’entraîneur du Real Madrid
accompagne un lourd dispositif de
sponsoring, qu’Orange déploie
pour la première fois au plan inter-
national pour un événement.
« L’ensembledesvingt-huitpaysdans
lesquels Orange est présent est solidaire de l’événement », a précisé Béatrice Mandine, directrice exécutive
en charge de la communication et
de la marque Orange. L’opérateur
va faire gagner des places pour des
matchs, ou encore offrir le roaming
gratuit dans certains pays. Il veut
créerlebuzzavecleslogan« Orange
sponsors you ». Le football représente aujourd’hui 30 % des dépenses de sponsoring d’Orange.
L’opérateur en attend un impact
fort pour sa marque. « L’Euro renforcel’empreinted’Orange »,martèle
Béatrice Mandine. Aujourd’hui, la
marque Orange est valorisée
17,6 milliards d’euros par Brand
Finance. L’opérateur espère aussi
booster les ventes de sa nouvelle
box qui sera lancée mi-mai, soit
quelques jours avant le début de
l’Euro. n
INTERNET
Le groupe allemand
a perdu 198 millions
d’euros en 2015.
Les chiffres clefs
2
TERABITS PAR SECONDE
C’est le débit des stades de
l’Euro, un record en Europe.
680
POINTS D’ACCÈS WI-FI
équiperont les « fan zones ».
AVIS FINANCIERS
BONNES PERFORMANCES 2015
CHIFFRE D’AFFAIRES EN HAUSSE DE 24% À 860,4 M€
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL COURANT
EN PROGRESSION DE 53% À 79,1 M€
OBJECTIF 2016 : CHIFFRE D’AFFAIRES SUPÉRIEUR À 900 M€
Chiffre d’affaires consolidé (1er janvier au 31 décembre)
En M€ - non audité
2015
2014
Var. en %
Chiffre d’affaires
860,4
692,1
+24%
Résultat opérationnel courant
79,1
51,9
+53%
Marge opérationnelle courante
9,2%
7,5%
+1,7 pt
+54%
Résultat opérationnel
79,3
51,6
Résultat financier
(3,8)
(5,5)
-
Résultat courant avant impôts
75,5
46,0
+64%
Résultat net consolidé part du Groupe
50,9
33,6
+52%
L’ENSEMBLE DES DIVISIONS DU GROUPE AFFICHE
UNE BONNE DYNAMIQUE
Sur l’exercice 2015, le chiffre d’affaires du Groupe
s’inscrit à 860,4 M€. La croissance à périmètre et taux
de change constants est de 16,6% et de 24% en publié.
Le chiffre d’affaires Produits et Fonctions s’inscrit en
hausse de 25% à 827,4 M€.
Thibaut Madelin
@ThibautMadelin
— Correspondant à Berlin
Cette performance provient à la fois, de la montée en
puissance des livraisons de réservoirs AdBlue pour le
système SCR qui ont représenté un chiffre d’affaires de
99,4 M€ sur l’année, d’un impact de changes favorable et
des marchés automobiles mondiaux qui sont restés bien
orientés.
Oliver Samwer, CEO du groupe allemand, a dévoilé une lourde
perte pour l’exercice passé. Photo Krisztian Bocsi/Bloomberg
Hello Fresh, le service de livraison de repas, a vu son chiffre d’affaires bondir de 338 %, à 305 millions
d’euros. Mais sa perte opérationnelle ajustée s’est creusée, à 86 millions. Lazada, le distributeur
en ligne dont Rocket vient de vendre 9 % au géant chinois Alibaba
pour 137 millions de dollars, affiche
des ventes en hausse de 167 %, à
plus de 1 milliard de dollars, mais
aussi des pertes opérationnelles de
près de 300 millions.
Pertes en Afrique
A travers cette opération avec Alibaba, Rocket Internet veut démontrer la fiabilité de son modèle censé
s’autofinancer grâce aux produits
des cessions de participation. Ce
mois-ci, il a également invité l’assureur français AXA et l’opérateur
télécoms Orange au capital de sa
filiale Africa Internet Group (AIG),
danslaquelleilestminoritaireetqui
coiffesesactivitésafricaines,dontla
plate-forme de commerce électronique Jumia. Pour Orange et AXA,
l’intérêt est stratégique : ils veulent
croître avec AIG sur le marché africain. Présent dans 23 pays avec au
total 71 sociétés, AIG a essuyé en
2015 des pertes opérationnelles de
près de 180 millions d’euros.
Rocket Internet, dont le management a subi une vague de démissions au cours des derniers mois,
estime être parfaitement en ligne
avec ses prévisions. Il assure que les
pertes de ses principales participations ont culminé l’an dernier. Au
total, les neuf plus grosses filiales
ont enregistré des pertes d’environ
1 milliard d’euros, que le groupe
partage avec les autres actionnaires. n
LA RENTABILITÉ NETTE DU GROUPE RESSORT EN
NETTE PROGRESSION À 5,9%
L’excédent brut d’exploitation de la période s’inscrit à
119,7 M€ contre 74,4 M€ l’an dernier, en augmentation
de 61%, soit +45,3 M€.
Le résultat opérationnel courant à 79,1 M€ progresse de 53%.
La marge opérationnelle gagne 1,7 point et passe de 7,5% en
2014 à 9,2% en 2015, au-dessus de l’objectif annoncé.
La contribution au résultat opérationnel courant de
chacune des zones géographiques est la suivante :
- La France enregistre un ROC de -5,5 M€.
- L’Europe de l’Ouest, hors France, est à +15,2 M€.
- L’Amérique du Nord à +48,2 M€.
- Le Reste du Monde à +21,2 M€.
Les frais d’études et R&D sont restés soutenus sur
l’exercice à 49 M€ contre 41,1 M€ l’an dernier.
Le résultat financier s’établit à -3,8 M€ contre -5,5 M€
l’an dernier.
La charge d’impôts est de 24,7 M€ sur l’exercice (pour
mémoire, 13,0 M€ en 2014).
Le résultat net consolidé part du Groupe progresse
fortement et s’inscrit à 50,9 M€ en hausse de 51,5%. La
rentabilité nette gagne 1 point et représente 5,9% du C.A.
2015 contre 4,9% au 31.12.2014.
La capacité d’autofinancement ressort à 89,8 M€, elle
était de 51,4 M€ en 2014.
L’endettement financier du Groupe MGI Coutier au 31
décembre 2015 est en diminution de 8,2 M€ par rapport
au 31 décembre 2014 et s’élève à 56,6 M€. Les fonds
propres du Groupe progressent de 225,9 M€ à fin 2014
à 285,1 M€ à fin 2015. Le gearing s’inscrit ainsi à 20%
contre 29% à fin 2014.
Sur l’exercice, MGI Coutier a poursuivi ses investissements
de production avec la construction de trois nouveaux
sites. Au Mexique, le site de Juarez spécialisé dans
le management de fluides est opérationnel depuis fin
décembre 2015 et la construction prochaine d’un 3ème
site dans ce pays est désormais confirmée. Au Maroc, le
site d’El Jadida (management de fluides) a démarré ses
premières fabrications au 1er avril 2016. En Chine, le site
de Chongqing (management de fluides) sera opérationnel
sur le second semestre 2016. Le Groupe vient par ailleurs
d’acquérir un terrain pour construire prochainement un
3ème site à proximité de Wuhan.
DIVIDENDE 2015
Il sera proposé lors de l’Assemblée Générale annuelle,
qui se tiendra le 29 juin 2016, la distribution d’un
dividende de 0,20 euro par action au titre de l’exercice
2015 contre 0,05 euro par action en 2014.
EN 2016, MGI COUTIER DÉPASSERA LES 900 M€ DE
CHIFFRE D’AFFAIRES
Sur l’exercice 2016, le Groupe MGI Coutier dépassera
les 900 M€ de chiffre d’affaires.
Les investissements resteront élevés pour accompagner
l’innovation et le développement international du
Groupe. Le résultat opérationnel courant devrait être en
hausse, en valeur, par rapport à 2015.
À l’horizon 2018, le Groupe rappelle son objectif de
réaliser un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros avec une
rentabilité opérationnelle courante comprise entre 7 et 8%.
Prochaine réunion : le 15 avril 2016 à 10h00 à la SFAF,
135, boulevard Haussmann, 75008 Paris
Prochain communiqué : Chiffre d’affaires du 1er trimestre
2016, le 11 mai 2016 après bourse
Assemblée Générale : le 29 juin 2016 au siège social de la
société.
Retrouvez le communiqué sur www.mgicoutier.com
Euronext Paris - Compartiment B - ISIN : FR0000053027 – Reuters : MGIP.PA - Bloomberg : MGIC
www•ACTUS•fr
pants : du jamais-vu. Orange a
investi dans 10 à 15 fois plus d’antennes que d’habitude, et dans certains
cas jusqu’à 32 antennes pour une
4G renforcée. Au total, 220 chaînes
de télévision vont diffuser les
matchs via le réseau Orange, qui a
déployé 100.000 kilomètres de fibre
optique dans les stades, soit l’équivalent de deux fois le tour de la
Terre. L’opérateur joue gros : la
moindre erreur peut être vue par
2 milliards de téléspectateurs !
RocketInternetchute enBourse
surdemauvais résultats
Rocket Internet, le groupe Internet
allemand, a vu son cours en Bourse
chuter de plus de 10 %, jeudi en
séance, après avoir dévoilé une
perte de près de 200 millions
d’euros pour l’exercice 2015.
L’année précédente, le groupe
fondé par les frères Samwer avait
enregistré un bénéfice net de près
de 430 millions d’euros.
Malgré l’impatience grandissante des actionnaires, Rocket
Internet les implore de rester à
bord et promet que trois de ses
principales filiales seront profitables à partir… du quatrième trimestre 2017. « La croissance est
plus importante que la profitabilité
dans les premières années d’une
entreprise», a expliqué Oliver Samwer.
C’est la difficulté du groupe, qui
veut être le premier à s’imposer
sur les nouveaux marchés qu’il
conquiert – mais au prix de lourds
investissements qui engloutissent
les fonds levés auprès des investisseurs. Depuis son introduction en
Bourse en février 2015, l’action a
perdu la moitié de sa valeur et cote
26,50 euros.
MÉDIAS — Les rédactions de
France 2, France 3 et du site FranceT V Info, réunies jeudi en
assembléegénérale,ontdécidéde
rédiger une motion de défiance
contre leur directeur de l’informationMichel Field, quisera soumise au vote mardi :« Faites-vous
confiance à Michel Field pour diriger l’information de France Télévisions? », Le SDJ s’inquiète du
« mépris, de la désinvolture et parfois la grossièreté affichés par le
directeur de l’info » et des conséquences de la future chaîne publique d’information. Selon « Le
Figaro », c’est Stéphane Dubun,
actuel adjoint au directeur délégué à l’information de France
Télévisions, qui devrait prendre
la tête de cette nouvelle chaîne.
AFP
Oubliée la consolidation ! Pour sa
première sortie devant la presse,
deux semaines après l’échec du
mariage entre Orange et Bouygues
Telecom, Stéphane Richard est
apparu décontracté et souriant,
comme à son habitude, lors d’une
conférence de presse, jeudi, consacrée à la présentation du partenariat entre Orange et l’UEFA pour
l’Euro 2016 de football. « C’est la vie,
on a repris notre chemin, on n’est pas
abattus », a assuré le patron
d’Orange, sans manifester pour
autant beaucoup d’enthousiasme.
L’Euro arrive à point nommé
pour effacer le mauvais souvenir de
ce qui devait être la mégafusion de
l’année… mais qui a finalement
avorté – même si Stéphane Richard
n’a pas grand-chose à se reprocher
sur cet échec. Comme lors de la précédente édition en 2012, Orange est
le sponsor de la compétition sportive et le fournisseur officiel des services télécoms des matchs (« Les
Echos » du 7 mars 2016). « Une
manifestation comme celle-ci, c’est
une prouesse technique », a lancé
Stéphane Richard. Quatre ans de
travail pour un événement d’un
mois, 800 ingénieurs et techniciens
dédiés, un débit de transmission de
données de plus de 2 térabits par
seconde pour les dix stades de
l’Euro 2016, soit un record pour un
événement sportif en Europe, plus
de 680 points d’accès wi-fi permettant plus de 110.000 connexions
simultanéesdans les « fanzones »…
L’Euro sera bel et bien connecté ! La
4G sera dans tous les stades partici-
24 //
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
START
UP
U
REBOND
Un collectif d’entrepreneurs de la région Languedoc-RoussillonMidi-Pyrénées veut aussi aider les
jeunes pousses locales. En partenariat avec Numa, il lance un programme d’accélération baptisé
« Print », d’une durée de quatre
mois. Une période durant laquelle
la dizaine de start-up sélectionnées
pourront accéder à des mentors,
des ateliers pratiques et un réseau
de contacts internationaux.
y
LE RDV
46
MILLIONS DE DOLLARS
levés par la start-up californienne RefleXion Medical,
qui développe le premier système de radiothérapie
bioguidée pour le traitement personnalisé du cancer.
Le fonds KCK Group mène le tour avec Pfizer Venture
Investments, Venrock et Sofinnova Partners, l’actionnaire principal.
Café Digital reçoit Secrets de
Commode.
Sachant qu’une femme porte en
moyenne 30 % de ce qu’elle a dans son dressing, Carole Poënsin a lancé en 2013 des événements en partenariat avec des grands
magasins pour racheter des articles de mode
auprès de particuliers. En 2015, elle franchit
le cap virtuel avec un site e-commerce, pour
achet er et revendre des p ro du i t s. Les
client(e)s récupèrent en moyenne 120 euros
en bons d’achats. http://bit.ly/1S9yp85
Lepotcommun fédèrelessupporters
del’OM pourracheter leuréquipe fétiche
Le foot mise sur
le crowdfunding
CROWDFUNDING
Le créateur de la
start-up Lepotcommun.fr récolte des
promesses de dons sur
sa plate-forme en vue
d’acquérir le club de
football.
Ghislain Foucques espère récolter 60 millions d’euros de promesses de dons de la part des supporters. Photo Sébastien Bozon /AFP
L’appel aux dons des internautes n’est pas une première dans le milieu du
football. Au Royaume-Uni,
une plate-forme, Tifosy, a
même été créée spécialement pour ça avec comme
investisseur l’ancien
joueur italien Gianluca
Vialli. Quelques équipes
amateurs ont pu être rachetées par ce biais mais
au niveau professionnel,
les projets sont plus modestes. Le club de Portsmouth a néanmoins réuni
270.000 livres en 2014 pour
financer son nouveau centre de formation. En France, les start-up Fosburit ou
WePlaySport se positionnent plus généralement
sur les projets sportifs.
Dreyfus, a officialisé ce mercredi la
mise en vente du club – ne le satisfont pas. « La situation actuelle est
chaotique et tous les clubs rachetés
par des milliardaires ont perdu leurs
racines populaires et servent de
vitrine à leur propriétaire, le prix des
places de stade est monté en flèche… », explique Ghislain Foucque.
D’où l’idée d’un rachat du club…
par ses propres supporters, comme
cela a déjà été le cas pour certaines
équipes sud-américaines ou anglaises, par exemple. « S’il y a un club où
c’est possible en France, c’est bien
l’OM », affirme Ghislain Foucque.
Le club marseillais est en effet régulièrement cité dans les sondages
Ghislain Foucque. Mais cela aurait
été ridicule d’organiser le projet sur
une autre plate-forme. Surtout que
notre société a déjà fait ses preuves. » Depuis sa création en 2011, la
plate-forme a en effet attiré plus de
2 millions d’utilisateurs. Et la
start-up a été rachetée par le
groupe BPCE en octobre dernier
(alors que Crédit Mutuel Arkea a
mis la main sur Leetchi). Banque
Populaire-Caisse d’Epargne pourrait d’ailleurs être associé à la
démarche. « Tôt ou tard, si le projet
aboutit, on aura besoin d’un partenaire bancaire, conclut Ghislain
Foucque. Je commence à leur en
parler. » n
En quelques jours, plus
de 1,5 million d’euros
ont déjà été réunis.
Nicolas Rauline
@nrauline
Au début, ce n’était qu’une plaisanterie, une idée lancée lors d’une soirée. Mais, depuis quelques jours, le
projet a pris forme. Ghislain Foucque, startuppeur de 31 ans, originairedeMarseille,s’estmisentête…
de racheter l’OM. Pas lui-même et
pas seul, bien sûr, mais en faisant
appel aux internautes, via la plateforme qu’il a lui-même créée il y a
cinq ans, avec deux de ses cousins,
Lepotcommun.fr, un concurrent
de Leetchi et de ces cagnottes en
ligne qui ont fleuri ces dernières
années sur Internet.
« C’est parti d’un constat partagé
aujourd’hui par beaucoup : le club
n’est plus au niveau, ni sportivement,
ni économiquement, raconte le
jeune entrepreneur. Et, surtout,
l’âmeduclubestentraindeseperdre,
le stade est de moins en moins fréquenté… »Lessolutionsquis’offrent
pour l’avenir de l’Olympique de
Marseille – la propriétaire actuelle
du club, Margarita Louis-Dreyfus,
dirigea nte du group e Louis-
commelepluspopulaire en France,
malgré des résultats en dents de
scie ces dernières années et occupe
la tête des affluences en France avec
le PSG.
Un système de socios
« Comme je suis le cofondateur du
site, j’ai pu tordre un peu le concept
pour ne récolter que des promesses
de don, et non du cash », ajoute celui
qui a créé Lepotcommun. L’objectif
a été fixé à 60 millions d’euros, soit
la valorisation du club, selon certaines sources. « L’objectif est presque
secondaire, il s’agit surtout d’être suffisamment nombreux, audibles et
crédibles pour peser sur le futur du
clubetreprésenteruneportedesortie
pour l’actionnaire. » Avec un rêve,
de moins en moins inaccessible.
« Rendre le club à ses fans, ce serait la
sortie la plus noble pour l’actionnaire. Elle passerait d’un coup de la
détestation totale au plus grand
amour ! »
Pour crédibiliser le projet et éviter les propositions farfelues, une
limite a été fixée à 1.500 euros pour
chaque promesse de don. Certains
appellent toutefois l’entrepreneur
pour proposer plus. Et le montant
récolté ne cesse de grimper. En cinq
jours, ce sont plus de 1,5 million
d’euros qui ont été réunis. Avec un
don moyen à plus de 300 euros.
La barre des 60 millions est donc
encore loin, mais l’entrepreneur
s’est rapproché d’un collectif de
supporters qui œuvrait depuis
quelques mois pour un projet de
« socios ».CommeauFCBarcelone,
par exemple, un système de cotisations annuelles permettrait à l’OM
de payer ses coûts de fonctionnement, d’investir dans les infrastructures ou les joueurs… Le président
du club serait alors élu par ces
sociétaires.
Qu’il aboutisse ou non, le projet
a en tout cas permis d’attirer la
lumière sur la start-up française.
« J’ai hésité avant d’associer Lepotcommun à ma démarche, indique
La « civic tech » française semet
enplace autourd’un nouvelespace
Le Liberté Living Lab
a été inauguré
à Paris avec Axelle
Lemaire.
Après la food tech, l’ad tech ou
encore l’ed tech, voici... la « civic
tech ». Le Liberté Living Lab a été
officiellement inauguré ce jeudi, en
présence de la secrétaire d’Etat au
Numérique, Axelle Lemaire. Cet
immeuble de 1.600 mètres carrés,
situé en plein cœur de Paris, doit
symboliser l’émergence d’une nouvelle génération de start-up, d’ONG,
d’associations, de chercheurs, de
services publics ancrés dans le
numérique. Le lieu sera complètement opérationnel en octobre et
ouvrira alors sept jours sur sept,
24 heures sur 24. Il réunira des
start-up, un Fab Lab, un atelier
d’intelligence artificielle, organisera
des événements ouverts au public...
L’espace veut aussi être incarné par
200 personnalités – une cinquantaine ont été réunies, pour l’instant.
« Il faut créer du lien, affirme le
cofondateur du Liberté Living Lab,
Jérôme Richez. L’espace doit être
pluridisciplinaire, interculturel et
multigénérationnel. Inventer de nouvelles technologies dans un monde en
ruine ne sert à rien. » Ses premiers
résidents sont néanmoins déjà en
place. Une dizaine de start-up y travaillent, certaines en collaboration
avec des administrations, et trois
artistes, du collectif (La) Horde,
viennent même d’y poser leurs valises, souligne Jérôme Richez.
Be-Bound, la pépite
qui réduit la fracture numérique,
remporte les voix
du jury du concours
de la start-up
de l’année.
Guillaume Bregeras
@gbregeras
Des projets variés
Parmi les premiers résidents, dont
l’hébergement est gratuit, figure
notamment la plate-forme Laprimaire.org. Celle-ci doit permettre
de faire émerger des candidats à la
présidentielleenfonctiondesattentes des internautes. Elle compterait
déjà près de 50.000 inscrits. Autre
projet de cette « civic tech » : Fluicity. Créée par Julie de Pimodan,
ancienne journaliste et ex-salariée
de Google, cette application permet
aux communes d’informer et de
consulter leurs administrés sur les
projets en cours. HelloAsso a aussi
établi ses quartiers dans le Liberté
PRIX
Guillaume Bregeras
SERVICES
Les start-up favorites
desFrançais
Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique (à droite), jeudi,
aux côtés des deux cofondateurs Marylene Vicari et Jérôme Richez.
Living Lab. Cette plate-forme
recense 15.000 associations et leur
permet d’orchestrer leurs campagnes de financement. Depuis six
ans qu’elle existe, elle a permis de
collecter 20 millions d’euros au
total, dont la moitié sur les huit derniers mois. Et, en 2016, elle pourrait
réunir autant d’argent que depuis
sa création. Avec un modèle écono-
mique basé sur les pourboires laissés par les donateurs. Un mot qui
n’est plus tabou. « Dans la Silicon
Valley, des start-up en quête de sens
ont émergé, sans perdre de vue la rentabilité », a expliqué Axelle Lemaire
lors de l’inauguration, tout en soulignant le défi de cette « civic tech » :
« Réussir à parler à tout le monde. »
— N. Ra.
C’est une semaine dont ils vont
se souvenir… Les fondateurs
de Be-Bound ont remporté le
premier prix start-up organisé
par le magazine collaboratif
« B o n j o ur I d é e » , t o u t e n
signant en parallèle un contrat
avec le gouvernement du Bangladesh. L’objectif de ce dernier étant d’accélérer « le plan
numérique du pays », il s’est
tourné vers la pépite française
et Wintel, entreprise locale de
services en ligne mobiles. Un
contrat qui entre en droite
ligne avec l’ambition mondiale
de la jeune pousse, comme
l’explique son président Albert
Szulman : « C’est une étape très
importante pour Be-Bound,
dont l’objectif est de contribuer
immédiatement à connecter les
non-connectés, qui représentent encore environ la moitié de
la planète. »
Le choix du public
Be-Bound n’est pas le seul lauréat du concours. S’il emporte
les voies du jury, c’est la start-up
InnovSanté, qui développe
l’e-santé en milieu hospitalier,
qui rafle les votes du public.
42.000 internautes ont ainsi
participé et évalué les 1.600 projets déposés. Elle bénéficie de ce
fait d’une dot de 2.000 euros et
d’une mise en relation avec les
cinqpartenairesduprix :Engie,
Qwant, SNCF, RFI-France 24 et
CCI France.
4
À NOTER
Les lauréats : Be-Bound,
Adotmob, mJangale, Lemon
Way Africa, Qarnot Computing, New School, Mon P’ti
Voisinage, Crowd Event,
InnovSanté.
// 25
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
en
direct
650 millions dans
le très haut débit
RHÔNE — Une association de
GIRONDE — En prévoyant de
riverains opposés à la privatisation de l’aéroport de Lyon SaintExupéry lancée par le gouvernement le 10 mars a saisi en
urgence le Conseil d’Etat pour en
contester les modalités. Objectif : tenter d’« arrêter le processus
de vente ». La procédure
d’urgence prévoit un examen
d’ici à deux semaines.
Gilles Rolle/RÉA
PME
&REGIONS
Aéroport de Lyon : le
Conseil d’Etat saisi
raccorder 410.000 foyers ruraux
au très haut débit, le département de la Gironde lance son
plus grand programme d’investissement pour les années à
venir. Montant de l’investissement : 650 millions d’euros dont
une première tranche de
230 millions concerne
205.000 foyers. Le financement
sera majoritairement supporté
par le public (Etat, région et
département) mais également
par un opérateur choisi dans le
cadre d’une délégation de service
public concessive d’ici à la fin de
l’année. Une majorité des foyers
seront raccordés en fibre optique
(FTTH), d’autres plus éloignés le
seront avec une version modernisée de l’ADSL. Les plus reculés,
trop éloigné des centraux,
devront passer par des technologies satellitaire ou hertzienne.
La France veut booster les start-up
autour des applications du spatial
l Le dispositif Cospace veut donner naissance à de jeunes pousses dans le domaine des données spatiales.
l Les applications concernent tous les domaines, depuis la ville intelligente jusqu’à l’environnement et l’agriculture.
CLS surveillera
le Grand Paris
NUMÉRIQUE
Frank Niedercorn
— Correspondant à Bordeaux
Collecte Localisation
Satellites assurera la
surveillance spatiale du
terrain au millimètre près.
Comment faire décoller les applications autour du spatial ? C’est tout
l’enjeu du dispositif Booster créé en
2015 par le gouvernement qui explique dans un communiqué : « La
position de numéro deux mondial de
laFrancedanslesinfrastructuresspatiales est une opportunité pour développer des applications valorisant ces
données. » Une façon polie de dire
quelaFranceestpeuprésentesurun
marché des applications spatiales
évalué à 150 milliards de dollars par
l’OCDE et qu’elle craint de se voir
dépassée par des acteurs plus dynamiques. La menace va se préciser
avec l’aboutissement du projet spatial Copernicus, par lequel l’Europe
va mettre à disposition des images
de la Terre. Outre les géants comme
Google, certains pays sont
aujourd’hui très ambitieux. La
Grande-Bretagne a, par exemple,
fait des applications spatiales une
priorité, concentrant tous ses
moyens sur le site de Harwell avec
son dispositif Catapulte, doté de plusieurs dizaines de millions de livres.
Laurent Marcaillou
— Correspondant à Toulouse
4 pôles labellisés
En début d’année, le Comité de concertation Etat-industrie sur l’espace
(CoSpace) a choisi une approche
alternativeens’appuyantsur4pôles
decompétitivitépourconstituerdes
consortiums qui devront faire
émerger des projets. En Bretagne, le
Booster Morespace est celui qui a
choisi la stratégie la plus claire :
s’intéressant exclusivement à ceux
autour de l’océan. Les trois autres
(Nova dans le Grand Sud-Ouest,
Paca dans le Sud-Est et Seine Espace
en Ile-de-France) ciblant tous plusieurs secteurs. Le dispositif se veut
pourtant sélectif. « L’objectif est
d’avoir environ 5 projets par booster
La France est
peu présente sur
un marché des
applications spatiales
évalué à 150 milliards
de dollars par l’OCDE.
avec des modèles économiques et des
clients clairement identifiés », prévient Anne Bondiou, directrice
affaires R&D, espace et environnement du Gifas, qui pilote le CoSpace.
Pas si simple, explique Agnès
Paillard, présidente du pôle Aerospace Valley qui fédère le Booster
Nova : « Sur ce marché les gens ont été
tellement habitués au gratuit que c’est
justement le point délicat. » D’où
l’intérêt d’innover et d’apporter une
réelle valeur ajoutée aux images
satellite. C’est l’ambition de la jeune
société bordelaise I-Sea, fondée par
des océanographes, qui a déjà plusieurs services à son catalogue :
mesure de la qualité de l’eau, évolutiondutraitdecôte,bathymétriedes
petitsfonds(profondeuràproximité
Avec le projet spatial Copernicus, l’Europe va pouvoir mettre à disposition des images de la Terre.
Photo ESA/ATG medialab
des côtes). C’est un projet concernant la biodiversité et la protection
des habitats protégés qu’elle va soumettre. « Nous avons intégré une
technologie issue des “big data” permettant de traiter de grands flux
d’images. L’objectif est de faire baisser
le coût du service et de le rendre
d’autantpluscompétitifquecetypede
relevéestaujourd’huieffectuéavecdes
genssurleterrain »,expliqueAurélie
Dehouck, cofondatrice de l’entreprise. Pour l’entreprise toulousaine
Terranis, spécialiste des applications destinées aux agriculteurs, elle
travailleàunprojetcollaboratifdans
la viticulture. « Avec des viticulteurs
nous allons mettre au point de nouveaux algorithmes qui permettront
d’estimer les rendements à partir des
images », résume David Hello, à la
tête de Terranis, qui emploie déjà
une dizaine de personnes.
Ce sont justement des projets collaboratifs que veulent voir arriver
les promoteurs de Booster, faisant
travailler ensemble les spécialistes
duspatial,ceuxdunumériqueetdes
utilisateurs des multiples secteurs
concernés. « Les gens du spatial ont
pendant longtemps travaillé un peu
seuls dans leur coin. Cela ne peut pas
marcher », insiste un spécialiste. Le
seul univers maritime regorge ainsi
d’applications. « Le satellite apporte
une capacité d’observation supplémentaire. La maturité des systèmes
de traitement d’image et la puissance
de calcul des ordinateurs permettent
d’apporter une information en quasitemps réel quand il fallait des jours »,
résumePhilippeMonbetduconsor-
tium breton Morespace. Ce dernier
a déjà plusieurs projets dans ses cartons : services à la navigation, suivi
des navires en perdition ou des nappes de pollution. On travaille aussi
sur la mesure de l’état de la mer
(hauteur des vagues, houle, clapot)
pour renseigner les marins, les sauveteurs, mais aussi les exploitants
des énergies renouvelables.
Smart cities
Les transports sont évidemment
concernés au premier chef. « La géolocalisationcombinéeaveclareconstitution de l’environnement en images
3Dseraindispensableaudéploiement
des véhicules autonomes », insiste
Mathias Saura de la société Geosat.
D’autres applications inattendues
vont cependant surgir autour des
« smart cities ». Ainsi la Mairie de
Paris a fait appel à la jeune société
Qucit, dont les applications permettent par exemple d’estimer le temps
nécessairepourtrouveruneplacede
stationnementavantdepartir.Grâce
à ses compétences pointues en géolocalisation, Qucit a aussi travaillé
sur le réaménagement de la place de
la Nation. La jeune entreprise a conduit quelque 1.300 interviews de piétonssurlaplace.S’enservantensuite
pourmettreaupointunoutilprédictif permettant d’anticiper le ressenti
des utilisateurs en fonction de
l’endroit où ils se trouvent, au mètre
près. Des informations dont la Mairieveuttirerprofitpourréaménager
la place pour un coût moindre que
les 24 millions d’euros dépensés
place de la République. n
Créé il y a trente ans par le Centre
national d’études spatiales pour surveiller les océans et les bateaux avec
les balises Argos, Collecte Localisation Satellites (CLS) a élargi son activité à la surveillance de la Terre.
Devenuleadermondialdelamesure
du sol avec les satellites radar, qui
donnent une vision plus large que
les instruments sur terre, Altamira
Information, filiale de CLS a obtenu
uncontratde5millionsd’eurospour
surveiller le chantier du Grand
Paris. Un chantier qui porte d’ici à
2030 sur la construction de 200 kilomètres de lignes et de 68 gares. La
surveillance spatiale du terrain au
millimètre près sur une bande de
1.000 mètres complétera l’observation des instruments au sol. Altamira a déjà surveillé le chantier du
métro de Londres et de la ligne de
TGV de Barcelone. « Le marché de la
surveillance de l’environnement
s’ouvre pour suivre l’état des forêts et
de l’océan, l’érosion du littoral, les glissements de terrain et les inondations,
expliqueStéphanieLimouzin,directrice de l’océanographie de CLS. Ces
technologies, autrefois chères et réservées aux militaires, sont devenues
accessibles aux applications civiles. »
Diversification
L’entreprise digitalise les données
spatiales pour les rendre lisibles aux
entreprises sur Internet et sur des
mobiles. Elle va équiper les
pêcheurs de tablettes « durcies »
pour qu’ils indiquent leur volume de
pêche en temps réel. Le système
commencera à être industrialisé
cette année en Asie. Il sera utilisé
notamment en Indonésie et au Vietnam, où CLS a installé des centres
d’océanographie spatiale pour la
surveillance de la pêche et la gestion
des ressources halieutiques.
La société s’est diversifiée aussi
dans l’étude des courants marins
pour les compagnies pétrolières
offshore, en croisant les données
des bouées dérivantes, des drones
sous-marins et des satellites. Filiale
du CNES, de l’Ifremer et d’Ardian,
elle réalise un chiffre d’affaires de
107 millions d’euros et compte
580salariés.Enfévrierdernier,Sentinel 3, nouveau satellite européen
d’océanographie, a été lancé et CLS
a été nommé par l’ESA responsable
du traitement des données. n
A Bordeaux, l’Observatoiredoit
semuer en« data spacecampus »
L’université déménage
de son site de Floirac
vers ses nouveaux locaux
de Talence. La région veut
transformer le site, devenu
obsolète d’un point de vue
scientifique, en site dédié.
L’observatoire de Bordeaux est
reconnu pour ses travaux sur la
mécanique céleste et l’astrométrie.
Dans l’avenir, il le sera peut-être
comme le premier « data space
campus » européen. C’est l’ambition
duconseilrégionalquiveutfinancer
la reconversion du site autour des
applications du spatial. Construit
sur les hauteurs de Floirac dominant la Garonne et Bordeaux, le site,
devenu obsolète pour le travail
scientifique, va voir son laboratoire
d’astrophysique déménager vers le
campusbordelaisdèsl’été.Quefaire
decesitede13hectaresunpeumagiqueetdetoutefaçondéclaréinconstructible ? Après avoir passé en
revue plusieurs idées de projets
urbains, celle de lui conserver un
peu de sa vocation originelle a
émergé il y a un an en s’inspirant de
la création d’Aérocampus. Ce site de
formation aéronautique de la DGA
a été racheté par la région en 2011 et
transformé en centre spécialisé sur
tous les métiers de la maintenance
aéronautique et ouvert à tous les
industriels.« Avecle“dataspacecampus” il s’agit de faire converger sur un
même site les spécialistes du spatial,
ceux du numérique et les utilisateurs
de ces données. C’est la seule façon de
faire émerger de nouveaux usages des
données spatiales », résume Jérôme
Verschave, directeur général
d’Aérocampus et qui dirige le projet.
Pour Floirac, reste à négocier le prix
(évalué à 4 millions d’euros) avec
l’Etat, propriétaire, et à obtenir
l’assentiment de l’université.
« L’outil est
indispensable aux
jeunes entreprises
du spatial amenées à
brasser des volumes
considérables
de données. »
NICOLAS LEROY-FLEURIOT
Fondateur de Cheops Technology
Ouverture au public
Il faudra ensuite consentir d’importants travaux : hébergement, restauration, informatique. Au total,
un budget de 26 millions y compris
l’achat que le conseil régional ne
veut pas financer seul. Il pourrait
s’associer avec la Caisse des Dépôts,
quiafinancéunepartiedel’étudede
faisabilité, et des investisseurs privés. Cheops Technology, spécialiste
régional de l’hébergement de données informatisées pour le compte
des entreprises, a prévu de construireun« datacenter »enpartenariat avec un spécialiste européen.
Pour un investissement « compris
entre 4 et 5 millions d’euros », estime
Nicolas Leroy-Fleuriot, fondateur
de Cheops Technology.
Plusieurs sont prêts à investir le
site. A l’image de Telespazio,
hébergé sur Aérocampus, Geosat –
des géomètres utilisant beaucoup
les données satellite –, ou encore
Cartegie, une société de marketing,
ou Tamaplace, une start-up qui
vend une solution innovante de
visioconférence. L’Inria va installer
un laboratoire tandis que l’observatoire, qui va conserver ses instruments astronomiques et ses coupoles, sera aussi ouvert au public. Une
association de médiation scientifique, la Ferme des étoiles, établie
dans le Gers, où elle reçoit déjà
50.000 personnes va également s’y
installer. — F. N.
26 // PME & REGIONS
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
5,5
RHÔNE — Le conseil régional
d’ici à juillet des projets de culture
alimentaire ou de végétalisation, par
exemple : aquaponie, permaculture,
vergers, champignonnières dans
des parkings. Un jury international
sélectionnera les projets pour un
démarrage fin 2016.
AFP
HECTARES SERONT LIVRÉS AUX « PARISCULTEURS »
Des toits de l’hippodrome de Vincennes, ceux d’un hôtel de luxe, des
parcelles en pied d’immeuble, murs
de siège social, des parkings... La
Mairie de Paris a dévoilé jeudi
47 sites publics ou privés pour lesquelslesParisienspeuventproposer
innovateurs
Auvergne-RhôneAlpes : boycott
du vote du budget
d’Auvergne-Rhône-Alpes a
adopté son budget 2016 en
l’absence d’une partie de l’opposition de gauche (PS, PC, PRG) et
du FN, qui ont boycotté la séance.
Ce budget de 3 milliards d’euros
prévoit 75 millions d’économies.
Il a été voté par 108 voix pour et
8 contre, celles des écologistes.
CommentFenotek
aimaginéle premier
interphoneconnecté
MIDI-PYRÉNÉES
La SEM gestionnaire
du MIN a un passif
de 32 millions d’euros
et ne parvient plus
à payer ses emprunts.
Laurent Marcaillou
— Correspondant à Toulouse
Deuxième marché de gros de
France derrière Rungis, le Marché
d’intérêt national (MIN) de Toulouse est plombé par une dette de
32 millions d’euros. Si l’exploitation
est légèrement bénéficiaire, la
société d’économie mixte (SEM)
gestionnaire ne peut pas rembourser les emprunts souscrits pour la
modernisation de la halle des fruits
etlégumesde2007à2009.Montant
du chantier à l’époque : 21 millions
d’euros, auxquels s’est ajouté le
chantier de la halle aux fleurs et du
carreau des producteurs pour
14 millions en 2011. Alertée par le
commissaire aux comptes, Toulouse Métropole, actionnaire avec
la ville à 85 % de la SEM (au côté de
la CDC, de banques et de collectivités), reprend la dette, et décide de
changer d’exploitant en lançant un
Le Marché d’intérêt national (MIN) de Toulouse réalise un chiffre
d’affaires de 330 millions d’euros et emploie 900 personnes. Photo Sipa
appel à candidatures à l’automne
pour une nouvelle délégation de
service public. « Il n’est pas prévu
que nous participions au capital, ce
sera un opérateur privé ou semi-public », indique Sacha Briand (LR),
vice-président de Toulouse Métropole chargé des finances.
Des difficultés anciennes
La SEM doit encore rembourser
24 millions d’emprunts garantis
par la collectivité. N’y parvenant
pas, elle a reçu 8 millions d’avances remboursables à échéance en
mai, elle était menacée de liquidation. Les difficultés sont anciennes. La mairie a déjà dû verser des
avances quand la SEM s’était
endettée en 1999 pour rénover les
halles des viandes et de la marée
pour des locaux construits en
1964. Mais les projets ont été surdimensionnés, alors que les centrales d’achats de la grande distribution n’ont cessé de grossir.
La SEM, qui perçoit les loyers des
vendeurs et emploie 37 salariés, a
accusé une perte de 2,7 millions en
2014 sur un chiffre d’affaires de
6 millions. La halle aux fleurs
n’accueille que 4 grossistes sur la
moitié de sa surface, le marché
s’étant effondré. En revanche, pour
les fruits et légumes, 23 grossistes
occupent 92 % de la halle, et des
nouveaux sont arrivés. Il y a aussi
7 grossistes de produits carnés, 5 à
la marée, et le carreau est occupé
par 350 producteurs régionaux de
fruits, de légumes et de plantes.
Environ 3.000 commerçants et
marchands de plein vent fréquentent le MIN, qui réalise un volume
d’affaires de 330 millions d’euros et
génère 900 emplois.
Un nouveau modèle
« Il faut un nouveau modèle de gestion, affirme l’adjoint au maire
chargéducommerce,Jean-Jacques
Bolzan, président du MIN et de la
Fédérationdesmarchésdegros.Les
MIN reviennent à la mode avec la
recherche de produits de qualité et de
proximité. » Pour élargir la clientèle, la Métropole veut créer un carreau de producteurs fermiers de
viande, de produits laitiers, de vin et
de miel pour les restaurateurs et les
commerçants. n
ArmoricHoldingcomplètesondispositif
dans lacarrosserieetleblindage
BRETAGNE
Le groupe industriel
vient de reprendre
Scoma, spécialiste
des rotules, et
la plate-forme de
distribution Novocar.
Stanislas du Guerny
@Stanislas du Guerny
— Correspondant à Rennes
Armoric Holding ajoute à ses compétences – dans la carrosserie et le
blindage de véhicules civils et militaires – une nouvelle division
dédiée à la fabrication et à la distribution de pièces automobiles. Elle
vient de se concrétiser par le rachat
des activités industrielles du
groupe Rédélé. Il s’agit de la société
Scoma, implantée à La Loupe, en
Eure-et-Loir, spécialisée dans la
fabrication de rotules pour trains et
camions, et de l’entreprise Novocar
(Saint-Ouen-l’Aumône), une plateforme de distribution de pièces
détachées. « Est également comprise
dans la cession, la filiale de Scoma
située aux Etats-Unis à partir de
laquelle nous allons développer
l ’ e n s e m b l e d e n o s d i f fé re n t s
métiers », indique Frédéric Louis, le
président d’Armoric Holding, qui
réalise un chiffre d’affaires annuel
de 30 millions d’euros. Le groupe
familial, qui emploie 200 salariés,
s’engage uniquement dans « des
activités de niche ». Sa filiale de
carrosserie Guitton conçoit et
fabrique des bétaillères à partir
d’une « technologie brevetée. Grâce à
notre procédé de levage, le système
hydraulique que nous avons créé
nous permet de répartir les animaux
sur deux voire trois étages », indique
Frédéric Louis.
Afrique, Moyen-Orient
et Asie
Les ventes de ces camions bétaillères s’effectuent notamment en
Europe de l’Est, où la demande est
importante. Le groupe a aussi créé
des engins uniquement pour le
transport des animaux reproducteurs. Ils sont dotés d’un système
d’air filtré afin de les protéger des
risques de virus extérieurs. Armoric Holding intervient également
dans le blindage de camions et voitures militaires et civils. Son usine
située dans le département des
Côtes-d’Armor vient de décrocher,
en collaboration avec Renault
Trucks, un contrat d’aménagement
de 450 véhicules militaires destinés
aux forces françaises. La carrosserie commence aussi à s’engager
dans l’équipement des véhicules
civils. Les risques liés au terrorisme
incitent de nombreuses autorités
à acquérir des voitures blindées.
« Nos marchés principaux se situent
dans les pays africains, au MoyenOrient, mais aussi en Asie », poursuit le dirigeant. Ex-directeur financier d’une importante filiale de
Total, Frédéric Louis a créé Armoric Holding en 2009 avec deux
autres associés. n
HISTOIRES D’AVENIR, AVEC
Date de création : 2015
Président : Bruno Davoine
Investissement :
500.000 euros
Effectif : 4 personnes
Secteur : domotique
Paul Molga
@paulmolga
— Correspondant à Marseille
C’est en voyant un proche trop
fatigué par l’âge pour ouvrir la
porte à ses visiteurs, que Bruno
Davoine a eu l’idée de créer un
interphone vidéo sans fil, qui se
connecte au wi-fi de la maison
en vue de surveiller son accès à
p a r t i r d ’u n s m a r t p h o n e .
RemarquéauCESdeLasVegas,
ce prototype baptisé « Hi » –
salut en anglais – met l’habitat
sous haute vigilance, grâce à
une petite armée de capteurs et
de logiciels. Il est capable de
détecter des mouvements suspects devant la porte d’entrée,
de reconnaître les membres du
f o ye r, d e d é c l e n c h e r u n e
alarme en cas de tentative
d’intrusion ou d’enregistrer ce
qu’il voit.
« C’est un majordome connecté suffisamment musclé en
technologies pour être à la fois
dissuasif et convivial », explique
le président et cofondateur de
Fenotek, un ancien d’Adobe et
de Tagsys. Avec ses associés
Didier Elbaz, directeur opérationnel,etOlivierRos,directeur
technique, Bruno Davoine a
investi 500.000 euros pour concevoir les premières briques
technologiques de ce concierge
électronique. Les autres proviennent de la communauté
des développeurs sous
Commercialisé fin 2016
Ce système permet également
de définir des scénarios intégrant d’autres objets IFTTT (« If
This Then That »), le service
d’automatisation en ligne des
tâches entre les différents
canaux connectés. Par exemple,
si un détecteur d’incendie compatible retentit, la serrure se
déverrouille. Autre possibilité,
un parent peut recevoir un SMS
quand son enfant passe la porte
en rentrant du collège. Ou
encore, les lumières du salon et
la musique s’allument dès qu’on
franchit le seuil de sa maison.
Enfin, on peut simplement
actionnerlacaméraHDetgrand
angle à distance sur son smartphone pour répondre, par
exemple, à un livreur. La jeune
entreprise démarre une campagne de « crowdfunding » ces
jours-ci pour recruter quelques
centainesdebêta-testeurs,avant
la commercialisation prévue au
quatrième trimestre 2016. Le
prix envisagé est de 449 euros,
plus un abonnement pour des
services premium, comme la
reconnaissance faciale. Fenotek
s’adresse aux 600 millions de
propriétaires européens et
nord-américains qui veulent
sécuriser leur habitat.
R i e n q u’e n Fr a n c e ,
382.000 infractions ont lieu
chaque année, dont 80 % dans
la journée. Pour les séduire,
l’entreprise mise également sur
le design inspiré du mouvement artistique américain
Streamline, à l’origine des
lignes aérodynamiques et fuselées des bolides des années
1930. Vu le potentiel de son
interphone connecté, Fenotek
espère générer 10 millions
d’euros de chiffre d’affaires d’ici
à trois ans. n
Photo DR
LES ECHOS
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de votre marque
© Delta Plus Group
2011, au Brésil en 2013 et aux Etats-Unis l’an passé. C’est à
l’occasion de notre opéraRon en ArgenRne, - difficile à financer
compte tenu de la crise -, que nous avons développé des
liens forts avec Bpifrance. » Sur un chiffre d’affaires de 193
millions d’euros en 2015, plus de la moi]é est réalisée hors
de l’Europe, principalement en Chine et aux Etats-Unis.
Aujourd’hui, le groupe a des visées sur la zone Amérique du
Sud et projeZe par ailleurs d’implanter des structures en
Russie, puis en Asie du sud-est. En 2015, le groupe coté
en bourse a obtenu le renouvellement de la qualifica]on
Entreprise Innovante, un label décerné par Bpifrance
pour une durée de trois ans. « Depuis 2011, nous faisons
régulièrement appel à Bpifrance qui a aussi financé une
parRe de l’acquisiRon au Brésil. Son appui a permis de
relancer notre croissance. »
Entrepreneurs, Bpifrance vous soutient en prêt et capital, contactez Bpifrance de votre région : bpifrance.fr
L’IDÉE
FENOTEK
Un concierge
électronique
baptisé « Hi ».
DELTA PLUS GROUP : 6 LA PROTECTION, DES PIEDS À LA TÊTE 5
Installé dans le Vaucluse, Delta Plus Group est un acteur
majeur sur le marché des EPI (Equipements de Protec]on
Individuelle) dédiés à la préven]on des risques au travail.
« Nous proposons cinq familles de produits desRnés à protéger
la tête, les mains, les pieds, l’ensemble du corps, ainsi que
des harnais anRchute », précise son président, Jérôme Benoit.
Ces équipements aux normes strictes et variables selon
les pays sont u]lisés dans de nombreux secteurs : le BTP,
l’ar]sanat, l’agriculture, les industries lourde et légère,
minière, pétrolière, gazière…
Delta Plus Group est présent dans 90 pays à travers 23 filiales
de distribu]on. « Pour compléter notre présence géographique
et nous renforcer sur la thémaRque “tête”, nous avons
procédé à des acquisiRons d’entreprises spécialisées dans
les masques et les lunePes de protecRon, en ArgenRne en
Android. Dernièrement, ils ont,
par exemple, rajouté un service
qui permet de transmettre un
QR Code pour commander
l’ouverture des portes dotées de
serrures électroniques ou de
gâches électriques. Il s’avère
très utile en cas de location d’un
appartement ou pour éviter de
faire patienter des invités
devant la porte, quand on est en
retard.
DR
Le marché de gros de Toulouse
secouru par sa métropole
Jérôme Benoit,
président de Delta Plus Group.
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// 27
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
FINANCE
&MARCHES
POUR RIO TINTO, LA HAUSSE
DU FER N’EST PAS TENABLE
Le cours du fer a reculé jeudi,
après un envol de 55 % depuis
le mois de décembre durant
lequel le minerai avait touché
un niveau historiquement bas.
Le patron de Rio Tinto, Sam
Walsh, le deuxième plus grand
producteur mondial, a estimé
que ce rally ne pouvait pas
se poursuivre, et que les prix
risquaient de baisser au second
semestre.
les
indices
Crédit immobilier : pourquoi les Français
ne bénéficieront pas de taux négatifs
l En Europe, certains crédits immobiliers à taux variable sont déjà passés en dessous de zéro.
l Rien de tel en France où ce type de produit a désormais pratiquement disparu du paysage.
actuellement), moins le « révisable » est attrayant. En effet, sur les
dix prochaines années (temps
moyen de remboursement d’un
crédit), un révisable aura plus de
chance d’augmenter que de diminuer davantage encore.
Lesbanquesvontmêmeplusloin
puisqu’elles freinent activement la
distribution de crédits à taux variable : pour décourager les emprunteurs, elles ont augmenté les grilles
tarifaires de ces prêts pour les aligner sur ceux à taux fixe. Certaines
d’entre elles ont même tout simplement cessé de transmettre aux
courtiers leurs grilles. Plus officiellement encore, la Société Générale
a récemment écrit aux courtiers en
crédit pour suspendre son offre de
variable.
CRÉDIT
Edouard Lederer
@EdouardLederer
Les Français n’ont jamais obtenu de
conditions de crédit aussi intéressantes pour leurs prêts à l’habitat.
Le crédit immobilier a atteint un
plancher historique le mois dernier
avec un taux moyen de 1,97 % toutes
durées confondues (selon le baromètre Crédit Logement/CSA). Mais
de là à le voir passer sous la barre du
zéro, il y a un pas que les banques
françaises ne veulent pas franchir.
Ce scénario inimaginable il y a
peu est pourtant devenu réalité
dans d’autres pays européens (voir
ci-contre). Le mécanisme est imparable : dans un crédit révisable, le
taux varie en fonction de l’Euribor,
(taux auquel les banques se prêtent
des liquidités sur des durées courtes). Or, les établissements se financent actuellement si facilement que
le coût de ces liquidités est devenu
nul, voire négatif.
Taux « capés »
Les banques freinent
la distribution de
crédits à taux variable.
L’Euribor à trois mois a franchi la
barre du zéro pour la première fois
en avril 2015 (–0,001 %) et la situation n’a fait que s’amplifier (–0,25 %
actuellement). Alors, pourquoi ces
conditions hors norme ne se
sont-elles pas transmises aux
emprunteurs français ?
Pour une raison simple : les crédits à taux révisable n’existent pratiquement plus dans l’Hexagone. Au
dernier pointage (mars 2016), ils ne
constituaient plus que 0,4 % de la
production totale de crédit immobilier. Cette situation ne doit rien au
hasard : d’une façon naturelle, plus
les taux de crédit à taux fixe sont
bon marché (comme ils le sont
Les banques et les entreprises cherchent un compromis
Les entreprises ayant emprunté à taux
variable pourraient-elles voir leur taux d’emprunt basculer à taux négatif ? Comme pour
le crédit immobilier, les banques prennent
le sujet très au sérieux et commencent
à activer leurs pare-feu. Pour les nouveaux
crédits, certaines banques ont d’ores et déjà
clarifié la situation : les contrats récents
stipulent que le taux d’intérêt ne peut tomber
plus bas que zéro. Pour le stock de crédits plus
anciens, une telle probabilité n’avait pas été
envisagée explicitement. « Un principe du
droit bien établi veut que l’on ne puisse pas per-
cevoir de rémunération pour un crédit qu’on
vous a octroyé », expliquait récemment
le directeur financier de la Société Générale
dans un entretien à l’Institut Messine. Mais
d’autres banquiers craignent au contraire
que les clients puissent obtenir gain de cause
s’ils insistaient pour obtenir le taux négatif.
Pour éviter d’en arriver là, un équilibre
donnant-donnant s’est installé : les banques
ne laissent pas leurs taux de crédit passer
dans le rouge mais, en échange, elles
s’engagent à ne pas appliquer non plus de taux
négatifs sur les dépôts des entreprises.
Si les banques se sont prémunies
sur la production actuelle, le stock
de crédit existant ne leur inspire a
priori pas d’inquiétude : la plupart
des crédits déjà distribués sont en
effet « capés », c’est-à-dire qu’ils ne
peuvent varier à la hausse comme à
la baisse que dans des limites prédéfinies. Par exemple, au début des
années 2000, les crédits variables
ne pouvaient diminuer de plus 3 %.
Récemment, la limite était plutôt
fixée à 1 % de variation, signe du
conservatisme des banques.
Malgré ce plancher, la baisse
vertigineuse des taux a tout de
même fait des heureux, notamment certains emprunteurs de
2008. « Cette année-là, trois facteurs se sont cumulés : des taux
d’emprunt élevés (autour de 5 % en
moyenne), des marges bancaires
très faibles et une fourchette de
variation du taux plutôt large. Il se
peut que certains révisables de
l’époque se situent désormais
autour de 1,5 % », estime un bon
connaisseur. Heureusement
pour les banques, seuls 1,8 % des
emprunts ont été accordés à taux
variable cette année-là. n
Un fardeau supplémentaire pour le secteur bancaire espagnol
En Espagne, où la quasitotalité des crédits
immobiliers sont à taux
variable, la rentabilité
des banques est
particulièrement attaquée.
Cécile Thibaud
— Correspondante à Madrid
Les taux trop bas risquent de faire
de la casse en Espagne s’ils s’installent. C’est l’avertissement lancé
par les banquiers qui n’ont cessé
de manifester leur inquiétude ces
dernières semaines, face aux
conséquences de cette situation
pour la banque commerciale.
Le secteur vient certes de bouc l e r u n e b o n n e a n n é e , ave c
10,389 milliards de bénéfices nets
en 2015, soit 5,6 % de mieux que
l’année précédente, selon les
comptes présentés jeudi par
l’association patronale du secteur
AEB, qui relève aussi que les
créances douteuses ont baissé à
6,2 %. Mais l’impact des taux bas
et la réduction des marges
préoccupent d’autant plus les
banquiers espagnols que, dans
leur pays, la presque-totalité des
prêts immobiliers est indexée sur
l’évolution de l’Euribor. Il faut se
préparer à « faire face à de profondes réformes pour garantir la
compétitivité et affronter l’enjeu de
la rentabilité », avertit le président de CaixaBank, Isidor Fainé.
Le président de l’AEB, José
Maria Roldan, tente de relativiser : il ne s’agit, pour lui, que d’une
simple « distorsion qui ne va pas
durer ». Mais cela ne facilite pas la
tâche des banques dont le grand
défi, à ses yeux, est « le passage du
monde bancaire à l’ère numérique,
qui va bouleverser le métier en
profondeur ». De fait, le mouvement de réorganisation du
secteur est en marche et il s’accélère face à la pression des start-up
de la finance qui se lancent à la
conquête du client via son téléphone mobile.
Guichets de départ
Le groupe Santander a ouvert la
voie il y a quelques jours, en
annonçant la fermeture de
450 agences et un réaménagement interne qui se soldera par
1.660 suppressions de postes en
deux ans. De son côté, le BBVA
prévoit de réduire son réseau de
succursales de deux tiers, sans
toutefois donner de date, et CaixBank ouvre un guichet p our
500 départs. D’autres entités de
plus petite envergure suivent le
mouvement, comme Ceiss ou
encore Novo Banco qui va
Il a dit
« Il faut dédramatiser
l’impact des taux zéro.
C’est une distorsion
qui ne va pas durer.
Elle montre que
la politique de la BCE
est arrivée
à ses limites. »
JOSÉ MARIA ROLDAN
Président de l’Association
espagnole des banques
Photo Flickr
diminuer ses effectifs de 30 %. Le
nombre d’enseignes est déjà
passé de 47 en 2008, à
14 aujourd’hui, les réseaux
d’agences bancaires ont fondu de
30 % et les effectifs de 25 %. Mais
cette mue devrait s’accompagner
d’une nouvelle vague de fusions
qui pourrait être « plus rapide
que prévu », anticipe José Maria
Roldan.
L’Etat doit se défaire dans les
prochaines années de ses participations prises au moment du
sauvetage de Bankia et des
anciennes caisses d’épargne. « Le
processus de consolidation du secteur n’est pas encore terminé »,
avertissait, il y a quelques jours, le
gouverneur de la banque d’Espagne, Luis Maria Linde. Les
experts calculent qu’il pourrait
bientôt ne rester que cinq à sept
enseignes opérant dans le pays. n
EnBelgique,
desclients
payéspour
emprunter
Quelques clients de grandes
banques belges ont vu
le taux de leur crédit passer
sous zéro. Une situation
déjà connue au Danemark.
Si les Français ne sont pas près de
goûter aux avantages des taux
négatifs, les habitants du Danemark et de la Belgique ont déjà pu
expérimenter cet exotisme. Les
Danoisavaientouvertlebalen2015.
Un an plus tard, c’est à présent au
tour des emprunteurs belges de
goûter à l’étrange saveur des crédits
immobiliers à taux négatif : pour
les crédits concernés, ce n’est plus le
client qui doit des intérêts à sa banque… mais bien l’inverse.
Selon le quotidien belge
« L’Echo », certains clients de BNP
Paribas Fortis et d’ING se sont ainsi
retrouvés dans cette situation avantageuse. En pratique, « par exemple,
un client qui rembourse tous les mois
500 euros en capital, ne devra payer
que 490 euros si l’avantage représenté par le taux négatif se monte à
10 euros », relève le quotidien. Techniquement, il s’agit de crédits à taux
variable indexés sur le rendement
des obligations souveraines belges,
dont certaines sont passées en territoire négatif.
Au Danemark,
les banques
ont répercuté
la baisse des taux
sans état d’âme.
Seulunnombrelimitéd’emprunteurs seraient concernés, selon les
banques interrogées par le journal.
Il s’agit de contrats souscrits avant
2012. A cette époque, les Belges
optent en majorité pour les crédits à
tauxvariable(plusde50 %delaproduction en 2009 et 2010) et certains
contrats anciens ne prévoient pas
delimiteàlabaisse.Désormais,« les
nouveaux contrats excluent les taux
négatifs », indique « l’Echo ».
Financement venu
du marché
A l’inverse, les banques danoises ne
se posent visiblement pas de telles
questions. « Une large part du
système financier danois peut parfaitement fonctionner avec des taux
négatifs, contrairement à beaucoup
d’autres systèmes bancaires européens […] dans lesquels les crédits sont
financésparlesdépôtsdesépargnants
que les banques doivent continuer à
rémunérerpositivementouàzéro.Au
Danemark, dans la mesure où le
financement vient du marché, le
systèmedecréditesttoutàfaitcapable
de rester stable même avec des taux
négatifs », détaille Jesper Berg, le
patron de l’autorité danoise de surveillance financière, interrogé par
l’Institut Messine. Les banques y ont
donc répercuté la baisse des taux
sans état d’âme. — E. Le.
28 // FINANCE & MARCHES
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
La BNP supprime 10 % de ses effectifs en BFI
l En France, la banque d’investissement va supprimer jusqu’à 675 postes sur trois ans.
l 221 nouveaux postes seront par ailleurs créés, notamment dans le numérique.
BANQUE
Véronique Chocron
@vechocron
Anne Drif
@ANNDRIF
Après Barclays, Credit Suisse, DeutscheBankoulaSociétéGénérale,c’est
désormais à BNP Paribas d’annoncerdesréductionsd’effectifsdansses
activités de banque de financement
et d’investissement (BFI). La banque
de la rue d’Antin a présenté jeudi en
comité central d'entreprise (CCE) un
plan de départs volontaires dans sa
BFI en France. Il prévoit jusqu’à
675 départs sur trois ans dans tous
les métiers, soit un peu plus de 10 %
des effectifs de ce pôle, qui compte
6.000 salariés. Ce plan sera accompagné d’un vaste programme de
mobilité interne.
Ces mesures participent du programmedeplusde1milliardd’euros
d’économiesprévuesdanslabanque
d’investissement d’ici à 2019, présentélorsdelapublicationdesrésultatsannuelsdugroupe,enfévrier.La
direction avait alors précisé que
l’Europe était au cœur des efforts de
réduction de coûts dans ces métiers.
MaisleseffectifsglobauxdelaBFIdu
groupedanslemondevontdécroître
dans les trois prochaines années.
Après la présentation du plan en
France, la direction a en effet lancé
des études concernant les autres
paysoùcesactivitéssontimplantées.
Pourtant, la banque de financement et d’investissement de BNP
Paribas a enregistré de bons résultats l’an dernier. Ses revenus ont progressé de plus de 13 %, à 11,65 milliards d’euros, pour un taux de
rendement des fonds propres
alloués de 18 %. Elle a même gagné
des parts de marché en profitant de
la stratégie de retrait de certains
métiers opérés par plusieurs de ses
concurrents. La banque de la rue
d’Antin estime néanmoins que des
efforts sont nécessaires pour affronter de prochaines exigences réglementaires d’ici à 2020 – « Bâle IV » –
ainsi que les surcroîts d’exigence en
capital liés aux risques opérationnels, au ratio plancher sur les
modèles internes ou à la pondération des positions de marché.
Spécialistes
de la « blockchain »
Pours’adapter,laBNPmisesurl’automatisation des processus (365 millions d’euros d’économies sont programmées) et le digital (180 millions
d’euros de réductions de coûts). Et
cette transformation implique, pour
labanque,uneévolutiondeseffectifs.
Parallèlementàlamiseenplacedece
plan de départs, la BFI de BNP Paribas va créer 221 nouveaux postes sur
des compétences nouvelles, liées au
numérique et à l’industrialisation
des métiers de marché et de financementsurlesmarchés.Ils’agitnotamment de recruter des spécialistes de
la « blockchain » ou des « data scientists ».Cespostespourrontêtrepourvus via des mobilités internes au sein
du groupe ou des recrutements
externes.« Nouscomprenonslesdifficultés auxquelles sont confrontées les
BFI européennes et la nécessité pour
BNP Paribas CIB de se transformer,
mais nous serons attentifs au volet
humain de ce plan », a réagi jeudi soir
Joël Debeausse, délégué national
adjoint SNB/CFE-CGC. « Un certain
nombre de cadres approchent l’âge de
la retraite et pourraient considérer ce
programme comme une opportunité », indique-t-on au sein du
groupe. n
Au siège de BNP Paribas, on insiste sur le fait que le plan de départs
sera accompagné d’un vaste programme de mobilité interne.
Photo Francois Perri/RÉA
La Société Générale basculedansl’ère de labanque d’investissement 2.0
Alain Fischer prend la tête
d’un « digital office »
au sein de la banque
d’investissement et lance
une interface intelligente
sur les produits de marché.
La Société Générale adopte à son
tour les standards de recherche et
de distribution des géants de la
tech. Elle annonce ce vendredi la
nomination d’un « digital officer », Alain Fischer, pour piloter la
s t r a t é g i e d e tr an sform ation
numérique des métiers de financement et de marché (BFI). Ratta-
ché directement à Didier Valet, le
directeur de la BFI, il est chargé de
faire basculer l’offre et la vente de
toutes les classes d’actifs de marché du groupe (actions,
obligations, dérivés, recherche,
etc.) en direction des investisseurs
institutionnels et des grandes
entreprises, vers un « hub » entièrement personnalisé à disposition
de ses 20.000 utilisateurs, internes ou externes.
« Nous basculons dans un système ouvert et transparent entre
nos clients et nos spécialistes des
marchés », explique Alain Fischer.
Par exemple, là où des traders
développaient des « pricings »
propriétaires, demain ces bases de
données seront accessibles aux
clients.
Algorithmes développés
en interne
La nouvelle plate-forme SG Markets intègre en outre des algorithmes développés en interne, qui
personnalisent l’interface du
client et du salarié en fonction de
ses recherches et demandes de
cotations antérieures, ainsi que de
ses centres d’intérêt. Les clients
bénéficieront ainsi d’offres surmesure, qui seront mieux exécutées. « Nous ne sommes plus dans la
logique de masse. L’objectif est de
filtrer l’information pour le client »,
ajoute Alain Fischer.
Cela implique pour la banque
un travail de rationalisation des
systèmes et des applications existantes, ainsi que des modes de
traitement des opérations.
« Comme nos concurrents, nous
avions développé des offres multiples avec des interfaces et des
modes de connexion différents en
fonction des classes d’actifs, pour
ANNLEGALECH
APPEL D’OFFRES
annonces judiciaires & légales
PREFET DU VAL-DE-MARNE
DIRECTION DES AFFAIRES GENERALES ET DE L’ENVIRONNEMENT
BUREAU DES INSTALLATIONS CLASSEES ET DE LA PROTECTION
DE L’ENVIRONNEMENT
21/29, AVENUE DU GENERAL DE GAULLE- 94 038 CRETEIL CEDEX- 01 49 56 60 00
www.val-de-marne.gouv.fr
AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUE
$*7=*; ,J@75*=:7=* $FD":7*[[* ,*; D7=*F7W
au public, au service urbanisme de la
mairie de VILLEJUIF, 2 Esplanade PierreYves Cosnier où il pourra être consulté.
Il sera déposé un registre d’enquête à
(*7"[[*:; A@A Y@D"[*;N B@:K *: ?F=F?$K
?F= [* B@YY";;F"=* *A>7H:*7=N F7W ,F:*;
de permanences désignées ci-dessous,
;F[[* 2F,@:N =7*[[* F7W ?7":;N ?[FB* ,* [F
X@A:F"A* 3 /USS4T0UX *:N *A ,*$@=; ,*
ces dates, au service urbanisme de la
mairie de VILLEJUIF.
S* ;"M&* ,* [J*A>7H:* *;: OWK F7 ;*=5"B*
urbanisme de la mairie de VILLEJUIF où
toute correspondance relative au projet
peut être adressée au commissaire
enquêteur. Ces observations seront
FAA*WK*; F7 =*&";:=* ,J*A>7H:*I 4[[*;
seront tenues à la disposition du public.
S*; ?*=;@AA*; >7" ;@7$F":*A: =*AB@A:=*=
le commissaire enquêteur pourront le
faire selon le calendrier suivant :
SALLE RADOT
Ruelle aux puits- Place de la Fontaine
à VILLEJUIF
R*=B=*,"
R*=B=*,"
T*7,"
1FY*,"
S7A,"
) YF" -EC%
CC YF" -EC%
C] YF" -EC%
-C YF" -EC%
% !7"A -EC%
,* C)$EE 3 C#$EE
,* C)$EE 3 C#$EE
,* ]$EE 3 C-$EE
,* ]$EE 3 C-$EE
,* C)$EE 3 C#$EE
Toute information relative au projet
pourra être demandée auprès de la
SADEV 94, 31 rue Anatole France 94306
/"AB*AA*; 8*,*WI
< [F OA ,* [J*A>7H:*N B@?"* ,7 =F??@=:
et des conclusions du commissaire
enquêteur seront tenues à la disposition
du public pendant un an à la préfecture
du Val-de-Marne ainsi que dans les
mairies des communes concernées.
Cette enquête durera 34 jours et se
déroulera du mercredi 4 mai 2016 au
lundi 6 juin 2016 inclus.
Elle sera conduite par M. Gérard
CHATAIGNIER, commissaire enquêteur.
M. Bruno MARTINELLI a été désigné
comme commissaire enquêteur suppléant.
A l’issue de la procédure, le Préfet
du Val-de-Marne prendra, par arrêté
préfectoral, une décision d’autorisation
ou de refus de la demande présentée
par la SADEV 94.
Le dossier visé ci-dessus, comprenant
notamment
une
étude
d’impact
environnementale et l’avis de l’Autorité
environnementale, sera déposé, pendant
:@7:* [F ,7=K* ,* [J*A>7H:*N F7W !@7=; *:
Les documents relatifs à cette enquête
publique seront également mis en ligne
sur le site internet de la préfecture du
Val-de-Marne pendant un an à l’adresse
;7"5FA:* \ $::?\GG5F[L,*LYF=A*I&@75I(=G
Des actionnaires
minoritaires ont
obtenu une expertise
indépendante.
Elle se concentrera
sur l’efficacité des
mécanismes de contrôle
de la banque.
Jean-Philippe Lacour
@bankfurt
— Correspondant à Francfort
La ténacité des actionnaires minoritaires de Deutsche Bank a payé. La
premièrebanqueallemandeafinalement accepté de se soumettre à une
expertise indépendante, laquelle
devra s’assurer du caractère approprié du système de gestion et de prévention des risques en place. Cela
pour éviter que ne se reproduisent
les scandales qui ont éclaboussé la
première banque allemande, à l’instar de la manipulation du taux Libor.
L’association de défense d’actionnaires DSW, qui a obtenu cette
expertise, a fait plier Deutsche Bank
au bout d’un an de tractations. Le
cabinet de conseil BDO procédera à
l’audit.Il pourrait bouclerson travail
d’ici à la fin de l’année, indique une
sourceprochedudossier.Lesactionnaires pourront alors lire les détails
du rapport sur Internet.
Opiniâtreté
La ligne de référence est de 40 signes en corps minimal de 6 points didot.
Le calibrage de l’annonce est établi de filet à filet.
Les départements habilités sont 75, 77,78, 91, 92, 93, 94, 95 et 69.
LES ECHOS SOCIÉTÉS - LE PUBLICATEUR LÉGAL - LA VIE JUDICIAIRE
« Nous ne sommes
plus dans la logique
de masse. L’objectif
est de filtrer l’information pour le client. »
ALAIN FISCHER
Digital Officer de SG CIB
Photo DR
DeutscheBank :
auditsur lagestion
desrisques
BANQUE
- Code de l’Environnement -
Par arrêté préfectoral n° 2016/1042
du 11 avril 2016, a été prescrite
l’ouverture d’une enquête publique,
sur les communes de Villejuif et l’Haÿles-Roses, pour l’aménagement de la
ZAC Campus Grand Parc à Villejuif.
La demande d’autorisation présentée,
au titre de la loi sur l’eau par la SADEV
94, relève de la nomenclature des
opérations soumises à autorisation
O&7=FA: F7 :FD[*F7 FAA*WK 3 [JF=:"B[* 2I
214-1 du code de l’environnement, sous
les rubriques :
- 1.1.1.0 : Sondage, forage, y compris
les essais de pompage, création de
puits ou d’ouvrage souterrain, non
destiné à un usage domestique,
*WKB7:K *A 57* ,* [F =*B$*=B$* @7 ,*
[F ;7=5*"[[FAB* ,J*F7W ;@7:*==F"A*;
ou en vue d’effectuer un prélèvement
temporaire ou permanent dans les
*F7W ;@7:*==F"A*;N V B@Y?="; ,FA; [*;
nappes d’accompagnement de cours
d’eau (déclaration) ;
L -ICI'IE \ 2*!*: ,J*F7W ?[75"F[*; ,FA; [*;
*F7W ,@7B*; ;7?*=OB"*[[*; @7 ;7= [* ;@[
ou dans le sous-sol, la surface totale
du projet, augmentée de la surface
correspondant à la partie du bassin naturel
dont les écoulements sont interceptés par
le projet, étant : 1°Supérieure ou égale à
-E $F QF7:@=";F:"@AP Z
- 3.2.3.0 : Plan d’eau, permanents ou non
\ -96@A: [F ;7?*=OB"* *;: ;7?K="*7=* 3 ENC
$F YF"; "A(K="*7=* 3 + $F Q,KB[F=F:"@AP Z
- 3.2.4.0 : 2°Autres vidanges de plans
,J*F7N ,@A: [F ;7?*=OB"* *;: ;7?K="*7=*
3 ENC $FN $@=; @?K=F:"@A ,* B$.YF&*
,*; 5@"*; AF5"&FD[*;N $@=; ?";B"B7[:7=*;
Y*A:"@AAK*; 3 [JF=:"B[* SI)+CL%N $@=;
plans d’eau mentionnés à l’article
L.431-7 (déclaration).
nous et nos clients, poursuit le responsable du numérique. La logique est désormais inversée avec un
point d’accès unique. »
La recherche d’automatisation
est au cœur des efforts d’économie
des banques d’investissement,
dont la rentabilité est sous pression, comme celle de la Société
Générale ou de BNP Paribas (lire
ci-dessus). Elle induit de fait aussi
des réductions de postes. Début
avril, le groupe de la Défense a
annoncé un plan de suppression
de 128 postes.
— A. D.
Il a dit
Tout est parti de l’assemblée houleuse de Deutsche Bank en mai 2015
qui devait sceller le sort du coprésident de l’époque, Anshu Jain, remplacé peu de temps après par le Bri-
tannique John Cryan. L’association
DSW avait, quant à elle, échoué à
faire adopter une résolution pour
désigner un expert qui aurait dû
passer au peigne fin les provisions
passées dans 20 des plus importants scandales financiers où la
banque était impliquée et qui lui
avaient déjà occasionné 8,3 milliardsd’eurosd’amendes.Leconseil
de surveillance, présidé par Paul
Achleitner, s’était opposé à cette
démarche, inutile, selon lui, car les
provisionsavaientdéjàétéauditées.
Les minoritaires ne se sont pas
laissé démonter. Avec le soutien
d’investisseurs institutionnels qui
s’é t a i e n t r a n g é s d e r r i è r e s a
demanded’expertise,leDSWatenté
d’obtenirgaindecausedevantlajustice. Il a perdu en première instance,
en février 2016, mais a décidé de
faire appel. Cette procédure est
caduque. Au final, l’association « a
renoncé à demander une expertise
pourles provisionsconcernant les cas
passés.Maisnousavonsobtenucequi
était notre demande prioritaire, à
savoir de s’assurer que le système de
gestion des risques de Deutsche Bank
mérite bien son nom », indique l’avocat Klaus Nieding, qui a mené la
négociation avec Deutsche Bank.
Celle-ci devra supporter tous les
frais liés à l’expertise.
4
À NOTER
Deutsche Bank serait en passe
de vendre sa filiale britannique
Abbey Life Insurance. Swiss Re,
le britannique Phoenix Group
Holdings, le chinois Anbang
ainsi que Legal & General
devraient déposer une offre
d’ici à la fin de la semaine.
FINANCE & MARCHES // 29
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
Laloi Sapin 2 va mieux protégerles
Etats étrangers contre lescréanciers
l Un article s’est invité dans le projet de loi Sapin 2 sur l’immunité des Etats.
l En prévoyant de mieux protéger les biens des Etats, il fait les affaires de la Russie.
Un cavalier
législatif ?
CRÉANCES
Isabelle Couet
@icouet
Le projet de loi Sapin 2 est une
aubaine pour la Russie. Voilà qui
peut surprendre pour un texte relatif à la transparence, à la lutte contre
la corruption et à la modernisation
de la vie économique française. En
insérant des dispositions légales
visant à limiter les possibilités pour
les créanciers impayés (entreprises,
fonds…) de saisir des biens d’Etats
étrangers sur le sol français, ce projet de loi va directement aider Moscou, qui fait actuellement l’objet de
poursuites de la part des ex-actionnaires de Ioukos, le géant pétrolier
démantelé par les autorités. Une
situation qui, selon nos informations, préoccupait le Quai d’Orsay
depuis des mois, tout comme elle a
ému le ministère des Affaires étrangères belge quand le président Poutine a annoncé des mesures de
représailles sur son territoire. « Le
ministère des Affaires étrangères
belge a totalement paniqué et fait
voter une loi en un mois l’été dernier », relate Patrick Wautelet, professeur à Liège. Et, selon « L’Echo »,
des notaires belges qui se préparaient à mettre en vente des biens
russes saisis ont même reçu des
courriers menaçants du ministère.
En France, les saisies font pour l’instantl’objetd’uneguérillajudiciaire…
Au-delà du cas russe, la future loi
protégera mieux tous les Etats, sans
distinction de leur situation économique ou de la nature du régime.
« On accorde une immunité quasi
absolue aux Etats ! » s’insurge Guy
Lepage, directeur d’un fonds de
financement de contentieux.
Même les Etats les moins regardants sur la corruption, le blanchiment seront mieux protégés. Et ce
Au-delà du cas russe, la future loi accordera en quelque sorte l’immunité à tous les Etats, sans distinction de leur situation économique ou de la nature du régime. Photo Shutterstock
La présence de l’article 24 dans « Sapin 2 »
étonne, alors que la loi vise « à retisser les liens de
confiance qui unissent citoyens, élus et administrations ». Cet article ne
figurait d’ailleurs pas
dans la version initiale.
« C’est un cavalier législatif, car il n’a rien à voir
avec le reste du projet et a
été placé dans le titre III,
sans doute la place la
moins mauvaise à son insertion », estime la juriste
Caroline Kleiner. « L’avis
du Conseil d’Etat
du 24 mars indique qu’il
y a eu saisine rectificative,
c’est donc une disposition
incluse à la hâte et sans
consultation. »
grâce à l’article 24 qui, de l’avis des
experts de tout bord, a bien été
inséré à la demande du Quai
d’Orsay. Une démarche un peu
similaire à celle de la Banque de
France qui, en son temps, avait
poussé le législateur à mieux protéger l’ensemble de ses activités
contre des créanciers procéduriers.
L’article au cœur de la polémique
stipulenotammentquelesbiensliés
aux fonctions diplomatiques seront
totalement protégés, sauf si l’Etat
mauvais payeur a renoncé à son
immunité de « manière expresse et
spéciale ». « C’est aller au-delà de ce
qu’exige le droit international »,
dénonce Caroline Kleiner, professeur de droit. En clair, les comptes
des ambassades dans l’Hexagone
seront quasiment imprenables à
l’avenir. « Ce qui semble assez légitime », estime pour sa part le juriste
actif d’un pays, si la partie adverse
l’apprend, elle peut déplacer ou
céder le bien, et ainsi organiser son
insolvabilité. « Cette nouvelle mesure
fonctionne déjà pour la Banque de
France : quand l’huissier d’un fonds
vautour est venu saisir des comptes
argentins, l’institution a été prise de
court alors même qu’il y avait eu une
autorisation préalable d’un juge.
Preuve que ce système ne nuit pas au
créancier », explique un expert. Si la
loi est votée, elle aura le mérite de
clarifier les règles du jeu pour les
investisseurs internationaux, jusqu’ici confrontés à une jurisprudencemouvante.« Ellenebouleverse
pas tout », assure l’un de ses partisans. Il n’en reste pas moins que les
entreprises qui signent des contrats
publicsàl’étrangerréfléchirontsans
doute à deux fois avant d’entamer
des procédures d’arbitrage.
Mathias Audit. L’ancienne ambassadrice argentine à Paris avait souligné que ce type de saisies pouvait
paralyser pendant des mois, voire
des années, le fonctionnement de
l’ambassade. « Il faudra simplement
vérifierquelesEtatsn’utilisentpasces
comptes à des fins autres que diplomatiques », prévient un spécialiste.
Jurisprudence mouvante
Un autre point fait grincer des
dents : un créancier impayé ne
pourra s’emparer d’un bien commercial d’un Etat que s’il existe un
lien entre le bien en question et
l’entité visée par la procédure. « Ce
dernier point, qui n’est d’ailleurs pas
danslaConventiondesNationsunies
de 2004 à laquelle la loi se réfère,
réduit considérablement les chances
pour un créancier de recouvrer sa
créance », note Mathias Audit.
« Exemple : si une entreprise française qui a un contrat avec la Société
nationale des hydrocarbures camerounaise ne se fait plus payer, elle ne
pourra saisir que des biens en rapport avec la compagnie pétrolière en
France, et non des immeubles du
Cameroun.»Enoutre,ilpeuts’écouler des années entre la signature du
contratetlaprocédurederecouvrement, ce qui peut modifier les chances du créancier. « Du coup, cette
condition est presque impossible à
remplir », regrette Guy Lepage.
Enfin, les créanciers devront
désormais obtenir l’autorisation
d’un juge français avant de mettre la
main sur tout type de biens de l’Etat
poursuivi. Le débiteur ne sera toutefois pas informé, afin de préserver
l’effet de surprise. En effet, lorsqu’un
créancier veut s’emparer d’un
navire, un immeuble ou tout autre
Swiss-image.ch / CC BY SA 2.0
Eric Piermont /AFP
José Giribas/Ropi-RÉA
Trois affaires emblématiques
Ioukos contre la Russie
En 2014, les ex-actionnaires de Ioukos (Mikhaïl Khodorkovski, photo), expropriés par Moscou, ont gagné
devant la Cour d’arbitrage de la Haye. La Russie a été
sommée de leur verser 50 milliards de dollars, mais n’a
jamais payé. Les actionnaires ont donc effectué des
saisies en France : part de la Russie dans Euronews,
terrain du futur centre culturel orthodoxe…
Vivendi contre l’Argentine
Des documents officiels argentins révèlent que Vivendi
(ex-Compagnie Générale des Eaux), qui avait un contrat
de concession dans le pays, a tenté de mettre la main
sur un immeuble argentin à Neuilly-sur-Seine en 2009.
Le groupe français avait obtenu le droit à un dédommagement devant le Cirdi, la cour d’arbitrage dépendant de
la Banque mondiale.
Elliott contre l’Argentine
Le célèbre fonds vautour a pratiqué des saisies
sur les comptes bancaires de l’ambassade d’Argentine
et sur des actifs du pays auprès de la Banque de France,
BNP Paribas, Total, etc., en 2015. Le fonds n’avait pas
encore conclu un accord avec Buenos Aires et cherchait
à se faire payer, en vertu d’une décision du tribunal
de New York en sa faveur.
LaFrançaiseengagée dansle financementdecontentieux
Deux fonds gérés par La
Française International ont
été lancés pour financer des
entreprises qui engagent
des poursuites contre un
autre groupe ou un Etat.
C’est une activité bien connue dans
le monde anglo-saxon. En France,
elle est encore rare. En 2009, le
groupe La Française s’est lancé
dans le financement de contentieux, via deux fonds. « Il s’agit de
supporter pour le compte d’une
entreprise plaignante, les coûts des
procédures d’arbitrage international
ainsi que de l’exécution des sentences
arbitrales », explique Guy Lepage,
ancien de la Coface et cofondateur
avec Alain Grec de La Française
International Claims Collection. Le
fonds d’investissement sélectionne
des dossiers de contentieux que
leur présentent des entreprises et
évalueleschancesdegagnerdevant
un tribunal d’arbitrage. « Si le client
quenousfinançonsl’emporte,ilnous
rétrocède un pourcentage des sommes encaissées au titre de la condamnation. Ce pourcentage est négocié en
fonction du budget engagé par le
fonds, du montant du préjudice en
cause, et de la durée du dossier »,
poursuit Guy Lepage.
Traité bilatéral
Sicesystèmedetiersfinanceurintéresse des entreprises, c’est parce
qu’il est très coûteux pour elles de
lancer des procédures d’arbitrage,
que ce soit à l’encontre d’une autre
entreprise ou contre un Etat, lorsqu’il existe un traité bilatéral des
investissements. « Cela dépasse fréquemment de 3 à 4 millions de dol-
lars ou bien davantage », affirme le
directeur du fonds. En particulier
pour les procédures devant le Cirdi,
l’organisme d’arbitrage placé sous
l’égide de la Banque mondiale.
1,5
MILLIARD D’EUROS
Montant cumulé des réclamations
traitées, soit une trentaine
de dossiers depuis fin 2010.
« Certaines multinationales restent
sceptiques vis-à-vis des fonds de
financement car elles se trouvent
plus fréquemment dans le camp
adverse [celui des défendeurs], par
exemplelorsqu’ellessontpoursuivies
en arbitrage par des sous-traitants,
confie Guy Lepage. Il arrive cependant qu’elles soient amenées à poursuivre un Etat pour violation des
clauses de traités bilatéraux, comme
par exemple Total contre l’Argentine. » Selon lui, plusieurs poursuites à l’encontre du Venezuela sont
financées par des tiers. — I. Co.
Lesnonrésidents
boudent
les actions
françaises
MARCHÉS
Les investisseurs
étrangers ne détiennent plus que 40 %
des actions des
émetteurs français.
Pierrick Fay
@pierrickfay
On ne peut pas encore parler
d’exode, mais les actifs français
intéressent un peu moins les
investisseurs étrangers. Certes,
selon les derniers chiffres de la
Banque de France, à fin 2015
les non-résidents possédaient
encore la majorité (53 %
comme en 2014) des titres de
dettes et d’actions cotées émis
en France, mais ils ont vendu
massivement des actions l’an
dernier et ont été moins gourmands en emprunts d’Etat. Au
total, sur les 5.239 milliards
d’euros d’encours de titres émis
par les résidents (Etat, banques,
entreprises), ils en détenaient à
fin décembre 2.776 milliards.
Alors que les fonds d’investissement ont plutôt été friands
d’actions européennes en 2015,
les investisseurs non résidents
ont vendu pour 8 milliards
d’euros net d’actions cotées
françaises, selon la Banque de
France. Ils ne gèrent plus qu’un
portefeuille valorisé en fin
d’année à 704 milliards d’euros,
soit 40 % du total de la capitalisation des sociétés françaises
(1.760 milliards d’euros), contre
41,3 % fin 2014. Le phénomène
n’estpasnouveau.Ilyadeuxans
déjà, la part des investisseurs
étrangers dans l’indice CAC40
avait reculé, passant de 47,6%,
Au total, sur les
5.239 milliards
d’euros d’encours
de titres émis par
les résidents,
ils en détenaient
à fin décembre
2.776 milliards.
un niveau record, à 45,3%. Mais
ils étaient, en revanche, montés
en puissance dans les autres
entreprises cotées. L’an dernier,
ils semblent donc avoir vendu
toute la cote.
Pour quelle raison? Faut-il y
voir une déception dans les
résultats des entreprises (les
bénéfices du CAC40 ont reculé
de 6,8 % en 2015)? Ou l’impact
de la cession d’actions par les
fonds souverains du Golfe, à la
recherche d’argent frais en raison de la chute des prix du
pétrole? Faut-il y voir l’impact
de l’envolée du dollar et les anticipations de hausse des taux
aux Etats-Unis qui incitent les
investisseurs à se reporter sur
les marchés américains? «Difficile à dire », selon Jean-Louis
Mourier chez Aurel BGC, qui
évoque des arbitrages de portefeuille de la part des investisseurs. « Ils ont vendu pour 8 milliards d’actions et acheté en net
pour 8 milliards d’obligations. »
Dans un contexte de marché
troublé,ilapuyavoirunmouvement en faveur d’actifs moins
risqués ou plus rémunérateurs
comme les obligations d’entreprise, qui ont fait l’objet de
15 milliards d’achats nets. Enfin,
concernant la dette publique, la
part des non-résidents est passéeenunande64 %à62 %.Malgré 12 milliards d’achats nets
d’OAT, soit un quart des émissions nettes de l’Etat en 2015,
contre près de 51 % en 2014. n
30 // FINANCE & MARCHES
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
Legouvernementplanche
surdesempruntsd’Etatverts
LA SÉANCE DU 14 AVRIL 2016
OBLIGATIONS
Ségolène Royal, soutenue par les associations
environnementales,
souhaite faire adopter
un projet d’obligations
souveraines.
La Boursede
Parisclôture
au-dessusdes
4.500points
Mais il faudra convaincre le Trésor.
La Bourse de Paris s’est stabi•lisée
après sa forte hausse de
Guillaume Benoit
@gb_eco
Et si la France devenait le premier
Etat à émettre des obligations vertes ? L’idée de lever un financement
spécialement dédié à des projets
écologiques est dans l’air depuis
déjà quelques mois, mais elle a
connu un regain d’actualité ces dernièressemaines.Grâcenotamment
à Ségolène Royal qui, convaincue
del’intérêtduprojet,neménagepas
sa peine. « La ministre de l’Environnement a déjà rencontré à plusieurs
reprises son homologue des Finances, Michel Sapin, pour lancer la
réflexion sur le projet. Elle a également sensibilisé le Président de la
république à ces enjeux », expliquet-on dans son entourage. Il faut dire
que le moment est porteur. « Après
le succès de la COP21, la France pourrait confirmer son avance en matière
de en matière de finance verte », souligne Pascal Canfin, directeur général de WWF France.
D’autant que d’autres pays sont
déjà sur les rangs. La Chine, qui
accueilleralaprochaineréuniondu
G20, en septembre, encourage très
fortement les émissions de « green
bonds » pour « flécher » les inves-
Pour Paris, ces émissions de dette verte seraient un bon moyen de profiter des taux attractifs dont
bénéficie la France actuellement pour financer les investissements nécessaires. Photo Shutterstock
tissements vers la lutte contre la
pollution. Londres, pour sa part, ne
serait pas contre damer le pion à
Paris dans la bataille pour devenir
lacapitalemondialedesobligations
vertes. Annoncer prochainement
un projet d’emprunt vert de l’Etat
français, par exemple lors de la
cérémonie de la signature de
l’accord de Paris à New York le
22 avril, permettrait donc de prendre de l’avance sur les concurrents.
Effet dynamisant
Au-delà des aspects d’image, l’arrivée des Etats sur le marché des obligations vertes pourrait avoir un
effet dynamisant. A l’heure
actuelle, les encours de ces titres de
dette « écologiques » totalisent
selon les estimations d’HSBC,
95 milliards de dollars. Une goutte
d’eau dans l’océan des obligations
dans le monde, qui atteignent un
total de 88.000 milliards de dollars.
« L’entrée en jeu des Etats qui représentent près de 50 % des émissions
d’obligations mondiales permettrait
de faire entrer les volumes d’émissions dans une dimension supérieure », confirme Pascal Canfin.
PourParis,cesémissionsdedette
verteseraientunbonmoyendeprofiter des taux particulièrement
attractifs dont bénéficie la France
actuellement pour financer les
investissements nécessaires. « Il
manque environ de 10 à 15 milliards
d’euros par an, secteurs public et
privé confondus, pour mener la stratégie de “décarbonation” que la
France s’est fixée, explique Pascal Canfin. On pourrait être au
niveau de ce qu’il faut faire en levant
de 5 à 8 milliards de “green bonds”
par an pour financer des investissements directs ou en garantie d’investissements privés. » A titre de com-
Des investisseurs à la recherche de titres « écologiques »
Pour les gérants d’actifs, l’arrivée des Etats
sur le marché des obligations vertes est très
attendue. Les nouvelles réglementations issues de la COP21 vont, en effet, obliger ces
derniers à détailler leurs efforts pour financer la transition énergétique. Or, pour l’instant, ils manquent de titres à acquérir. Les
émissions de dettes souveraines viendraient donc décupler les volumes, qui plus
est avec des signatures très sûres. En outre,
l’implication des émetteurs souverains favoriserait également l’émergence de standards
fiables permettant de définir une obligation
verte et d’assurer le suivi des montants investis. Ce manque de critères d’évaluation est en
effet un frein pour les investisseurs, qui peuvent craindre que les titres qu’ils ont achetés
perdent leur qualification par la suite.
paraison, l’Agence France Trésor
(AFT), chargée de la gestion de la
dette française, a prévu d’émettre
187 milliards d’euros cette année.
Complexité
Reste que la mise en œuvre pratiquedecette idéerisquedese révéler
difficile. D’après nos information,
l’AgenceFranceTrésorneseraitpas
particulièrement enthousiaste à
l’idée de « verdir » les obligations
qu’elle propose au marché. Plusieurs de ses partenaires bancaires
lui auraient proposé de franchir le
pas, mais sans succès. L’idée de
créer une nouvelle catégorie de
titres qui ne seraient pas tout à fait
les mêmes que les obligations
« classiques » émise par la France,
semble être un frein. Surtout que le
principe d’universalité du budget
fait que les ressources de l’Etat, qu’il
s’agisse de dette ou d’impôts ne doivent pas être affectées à un usage
précis. « Les obligations d’Etat française financent tout l’éventail de ses
actions, sans distinctions, résume
un acteur du marché. Elles sont
donc déjà, en partie, virtuellement
vertes et il n’y a pas besoin de titres
dédiés. » Cette résistance pourrait
être assez complexe à lever. A
moins que le pouvoir politique se
lance dans un bras de fer, en annonçant d’abord le lancement du programme… avant d’en fixer les
modalités techniques. n
Pour ceux qui ont des différends
avec un intermédiaire financier ou
une société cotée, et qui préfèrent
un arrangement à l’amiable à un
procès, 2016 marque une étape
importante. L’Europe vient de mettre en place un système qui devrait
donner à l’épargnant qui s’estime
floué (le client ou consommateur)
plus de moyens pour sortir, avec
une solution satisfaisante, d’un
litige avec un professionnel.
Les pouvoirs du médiateur de
l’AMF, Marielle Cohen-Branche,
ont en effet été élargis par la loi
transposant la directive européenne sur le règlement extrajudiciaire des litiges. Ce dernier, agréé
depuis peu « médiateur public »,
dispose d’une compétence désormais exclusive pour examiner les
litiges du secteur financier (sur la
commercialisation de produits
financiers, les ordres de Bourse, la
tenue de comptes titres, au PEA ou
1.406 plaintes en 2015
Les épargnants se tournent de plus en plus vers les services
du médiateur. Photo Pascal Sittler/RÉA
l’épargne salariale). Le médiateur
privé des banques, vers qui l’épargnant pouvait auparavant se tourner, ne disparaît pas pour autant. Il
pourra être saisi par l’épargnant, à
condition que celui de l’AMF ait
signé une convention avec lui. Au
final, le parcours de l’épargnant
seramieuxfléchéetlemédiateurde
l’AMFauradavantagelamainsurla
répartition des dossiers.
Par ailleurs, les médiateurs privés se sont vu imposer, de par la loi,
des exigences de qualité et de suivi
bien plus élevées que par le passé.
Ils devront être agréés et contrôlés
par une autorité nationale ; ils
devront répondre à des obligations
d’indépendance,detransparenceet
d’efficacité. Ce n’était pas le cas jusque-là. Dans certains cas, il arrivait
même que le médiateur de la ban-
L’introductionen Bourse
de Witbeattire lesinvestisseurs
Après un premier trimestre
•atone
en termes d’introduction
en Bourse, Witbe a été la première société à se présenter
sure le marché cette année ! Un
pariquis’estrévélégagnant.Les
investisseurs ne se sont pas fait
prier pour souscrire à l’entrée
en Bourse, sur Alternext, de la
société spécialisée dans le
contrôle qualité en temps réel
des ser vices numériques.
Witbe comptait à l’origine lever
11,7 millions d’euros. Mais la
demande, qui a atteint près de
20 millions d’euros, a permis au
groupe d’exercer la clause
d’extension et l’option de surallocation prévus par l’opération.
Avec un prix d’action fixé à
9,68 euros, en milieu de fourchette,leplacementtotals’élève
donc à 15,4 millions d’euros,
dont 8 millions d’augmentation
de capital. Les fonds Odyssée
Venture et Saints Capital, qui
possédaient respectivement
7,51 % et 16,73 % de Witbe, ont
cédé l’intégralité de leurs titres.
La famille Planche conserve
54,5 % du capital contre 69,5 %
avant l’opération.
Manipulation des cours de l’argent :
Deutsche Bank accepte de régler le litige
que n’ait pas les compétences requises, ce qui laissait des doutes quant
aux conditions de sa nomination. Il
n’avait d’ailleurs aucune obligation
de faire de rapport.
La directive européenne a élargi
les pouvoirs du médiateur du gendarme
financier.
L’OPÉRATION DU JOUR
en bref
Les demandes demédiation
auprès del’AMFont bondi
RÉGLEMENTATION
mercredi (+3,32 %). Dans un
volume d’échanges modéré de
3,6 milliards d’euros, l’indice
CAC 40 a grignoté 21,20 points
(+0,47 %), dépassant ainsi le
seuil de 4.500 points (à 4.511,51
points). Sur les autres places
européennes, la Bourse de
Francfortagagné0,67 %etcelle
de Londres a fini à l’équilibre
(+0,03 %). L’Eurostoxx a progressé de 0,71 %.
Hésitante une bonne partie
de la séance, la place parisienne
s’est laissé porter par les flux
positifs sur les actions. Du côté
des valeurs, Casino a perdu
1,56 %, à 53,60 euros, après
avoir publié un chiffre d’affaires
trimestriel en baisse de plus de
10 %, à 9,7 milliards d’euros.
Sodexo a également souffert
(–3,14 %, à 93,07 euros).
Virbac a bondi (+9,69 %, à
159,05 euros) après la publication d’un chiffre d’affaires stable
au premier trimestre – mais en
progression de 3,4 % à parités
constantes. Le secteur bancaire
a évolué dans le vert après avoir
largement soutenu la tendance
mercredi, grâce à la mise en
placed’unfondsdesecourspour
les banques italiennes et aux
résultats meilleurs que prévu de
JP Morgan. BNP Paribas a pris
0,87 %, à 45,66 euros, Crédit
AgricoleSA0,86 %,à9,83euros
et Société Générale 0,77 %, à
34,08 euros. Voyageurs du
Monde a décollé de 9,59 %, à
44euros,grâceàunbénéficenet
enhaussede7,6 %en2015.Atos,
enfin, a profité (+2,17 % à
75,71 euros) d’un relèvement de
recommandation par Barclays,
tout comme Alstom (+1,08 %, à
23,30 euros) par UBS.
La réforme est d’autant plus bienvenue que les besoins de médiation
augmentent année après année. Les
épargnants se tournent de plus en
plus vers les services du médiateur
d e l ’A M F. E n 2 0 1 5 , i l a r e ç u
1.406plaintes,contre907en2013.Ila
traité, in fine, 745 dossiers relevant
de sa compétence. Comme en 2013
et 2014, les motifs de mécontentement ont concerné le trading très
spéculatif sur Internet visant les particuliers (marché des changes et
options binaires). Sur 228 dossiers
reçus, 139 ont concerné des sociétés
agrééespermettant,decefait,l’intervention du médiateur. Sur les 47 avis
rendus par Marielle Cohen-Branche, 43 ont été favorables à l’épargnantetontpermislerecouvrement
de tout ou partie des sommes perdues. Les indemnisations s’élèvent
en 2015 à 379.209 euros. Autre sujet
clef en matière de médiation, l’épargne salariale, avec 271 saisines, soit
6 fois plus qu’en 2012. Les litiges portentsurlescasdedéblocageanticipé
ou sur les frais. — L. Boi.
MATIÈRES PREMIÈRES — La banque allemande a accepté de
régler un litige aux Etats-Unis concernant des soupçons de
manipulation du marché de l’argent en concertation avec Bank
of Nova Scotia et HSBC, selon les avocats des traders cités par les
agences de presse. L’accord inclut le versement d’une somme
d’argent par Deutsche Bank, dont le montant n’est pas précisé.
BOURSE
QUE FAIRE APRÈS
LA HAUSSE
DE 6 %
Demain chez
votre marchand
de journau
// 31
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
fusions // acquisitions // cessions // partenariats // reprises
VOUS SOUHAITEZ PARAÎTRE DANS CETTE RUBRIQUE // [email protected]
SARAH MEDARD 01 49 53 67 82 – SYLVAIN BASSOULS 01 49 53 67 18
ENTREPRISES COMMERCIALES & INDUSTRIELLES
Selarl Grégory Wautot
ADMINISTRATEUR JUDICIAIRE
APPEL D’OFFRES DE REPRISE
EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE
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P> 2U42R1U UN 2U72U11UOUN0 Q/7R9R>R2U
(Art. L. 631-13 et R. 631-39 du Code de Commerce)
REGION ALLIER
Activité : Restauration traditionnelle
Moyens de production : 376 m2 pour 143 couverts et 54 en terrasse
Éléments chiffrés : CA HT au 31/12/2015 : 500.000 €
Effectif : 8 salariés
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Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises
à la Selarl Grégory Wautot, Administrateur Judiciaire avant le vendredi 27 mai 2016 à 17 heures.
Un accès à la data room peut être obtenu auprès de la Selarl Grégory Wautot sur demande écrite, comportant une note de présentation motivée
justifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée et régularisation d’un engagement de confidentialité.
Selarl Grégory Wautot - 9, place de Jaude - 63000 Clermont-Ferrand / Tél. : 04 73 40 30 20 - E-mail : [email protected]
Selarl Grégory Wautot
ADMINISTRATEUR JUDICIAIRE
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APPEL D’OFFRES DE REPRISE
EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE
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5/ 2U42UNU/21 UN 2U72U11UOUN0
Q/7R9R>R2U
(Art. L. 631-13 et R. 631-39 du Code de Commerce)
REGION NIÈVRE
Activité : Fleuriste Interflora située en centre-ville de Nevers, parking
Moyens de production : boutique de 125 m2 + 150 m2 de réserve + atelier.
Cour extérieure avec 8 mètres d’étalage - 3 chambres froides
Possibilité de logement à l’étage
Éléments chiffrés : CA HT au 28 février 2015 (12 mois) : 494.881 €
Effectif : 4 salariés
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Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises
à la Selarl Grégory Wautot, Administrateur Judiciaire avant le vendredi 13 mai 2016 à 12 heures.
Un dossier de présentation peut être obtenu auprès de la Selarl Grégory Wautot sur demande écrite, comportant une note de présentation
motivée justifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée et régularisation d’un engagement de confidentialité.
Selarl Grégory Wautot - 9, place de Jaude - 63000 Clermont-Ferrand / Tél. : 04 73 40 30 20 - E-mail : [email protected]
Selarl Grégory Wautot
ADMINISTRATEUR JUDICIAIRE
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Jean-Marc LIVOLSIR A,K!J!@>BN>*<B Z<,!/!N!B*
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(Art. L. 631-13 et R. 631-39 du Code de Commerce)
Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises
à la Selarl Grégory Wautot, Administrateur Judiciaire avant le vendredi 29 avril 2016 à 17 heures.
Un accès à la data room peut être obtenu auprès de la Selarl Grégory Wautot sur demande écrite, comportant une note de présentation motivée
justifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée et régularisation d’un engagement de confidentialité.
Selarl Grégory Wautot - 9, place de Jaude - 63000 Clermont-Ferrand / Tél. : 04 73 40 30 20 - E-mail : [email protected]
APPEL D’OFFRE DE PARTENARIAT OU REPRISE D’ENTREPRISE
Sud-Ouest Bennes Amovibles – SOBA
66 Zone Industrielle Eygreteau - 33230 COUTRAS
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CA 2014 (15 mois) : 8,6 M€ Q 7I@<b>N> c Q MR' W€ - CA 2015 (12 mois) : 4,9 M€ a((*/>!( N/><*b c +d @NbNB!I@P
Date limite de dépôt des offres à l’Etude LIVOLSI : 3 mai 2016 à 12 heures.
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Robert Louis MEYNET
Administrateur judiciaire
ADMINISTRATION PROVISOIRE
Domaine Viticole recherche cessionnaire
Département 84/STE CECILE LES VIGNES 40 h bio en Côtes du Rhône et Côtes du
Rhône Village Comprenant maison d’habitation, chais 5.000 hl, caveau Domaine
entièrement rénové - Accès autoroutier à 15 mm
• Chiffre d’affaires HT au 31/12/15 : 375 K€
• Effectif : 3
Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises,
au plus tard le 01/06/2016 à 12 heures.
Un dossier de présentation peut être obtenu sur demande écrite motivée justifiant d’une capacité financière, industrielle ou
commerciale adaptée, après signature d’un engagement de confidentialité.
Contact : C. DUCATTE
Tél. : +33 (0)3 86 52 08 17
Fax : +33 (0)3 86 52 00 43
[email protected]
Me Charles-Henri Carboni
24, rue d’Egleny
89000 Auxerre
www.bcm-aj.com
APPEL D’OFFRES DE REPRISE
EN LIQUIDATION JUDICIAIRE
PEINTURE INDUSTRIELLE - THERMOLAQUAGE (69)
• Activité : La société basée au Nord du Rhône est spécialisée dans l’application de
peinture en poudre sur tous supports métalliques avec 2 chaînes de traitement.
• Clientèle : industriels, serruriers
• Chiffre d’affaires HT 2015 : 2,4 M€
• Effectif : 26 salariés
Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumises,
au plus tard le 11/05/2016 à 18 heures.
Un dossier de présentation peut être obtenu sur demande écrite motivée justifiant d’une capacité financière, industrielle ou
commerciale adaptée, après signature d’un engagement de confidentialité.
Contact : Alain Niogret
Tél. : +33 (0)4 72 84 76 10
Fax : +33 (0)4 72 84 76 19
[email protected]
• Activité : SS2I Paris
• Effectif : 60 salariés environ
• Chiffre d’affaires prévisionnel 2015 HT : 10M€ dont 4M€ en régie
Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise
devront être soumises avant le 29/04/2016 à 17 heures.
Un dossier de présentation peut être obtenu sur demande écrite motivée justifiant
d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée, après signature
d’un engagement de confidentialité.
M Carole Martinez
7, rue de Caumartin
75009 Paris
www.bcm-aj.com
e
Contact : Barbara ELYE
Tél. : +33 (0)1 47 24 40 13
Fax : +33 (0)1 47 21 35 05
[email protected]
APPEL D’OFFRES DE REPRISE
ENTREPRISE EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE - A CEDER
ATELIERS MICHAUD ET CIE
Activité : Fabrication de matériel pour le traitement de surfaces
Site de fabrication : 34 chemin des bruyères - Decines Charpieu (69)
Chiffre d’Affaires 01.01.15 au 31.12.15 : 6,1 millions d’€ HT
Bail Commercial : loyer de 7.034 € HT/mois, terme au 30 septembre 2022
Surface des bâtiments à usage industriel : environ 3000 m2 - Effectif : 29 salariés
Les offres de reprise doivent être déposées auprès de Maître Robert Louis MEYNET au plus tard le
Lundi 25 avril 2016 à 12h
Robert Louis MEYNET
128, rue Pierre Corneille
69003 LYON
www.etude-meynet.com
Administrateurs
Judiciaires
Associés
Contact : Charlotte MARIE
Tél. : 04.78.14.57.67
Fax : 04.78.14.57.68
[email protected]
RECHERCHE DE PARTENAIRES
OU REPRENEURS
Société de prestations et études en ingénierie
Emmanuel Hess
Hélène Bourbouloux
Jean-François Blanc
Gaël Couturier
Cécile Dür
Nathalie Leboucher
spécialisée dans la réalisation d’études instrumentation, électricité, automatisme,
gestion documentaire et inspection.
Chiffre d’affaires 2015 : 1 294 K€ - Effectif : 18 salariés - Siège social : Eure (27)
La date limite de dépôt des offres de reprise est fixée au 6 mai 2016 à 14 h.
Les tiers sont invités à remettre leur offre (conforme à l’article L. 642-2 du code de commerce) en 5 exemplaires
(dont 1 non relié) à l’administrateur judiciaire. L’accès à une data room électronique sera autorisé au candidat sur
demande écrite contenant présentation succincte du candidat à la reprise, après $(-*&%.,*&!# +) -!# &+)#*&*', de sa
capacité économique et opérationnelle à intervenir dans un tel dossier et après régularisation d’un engagement
+) .!#%+)#*&,"&*' et la signature du règlement.
Les candidats intéressés sont invités à se manifester par télécopie ou e-mail auprès de :
!
SELARL FHB - Me Cécile DUR, Administrateurs Judiciaires Associés
17, rue du Port – 27400 Louviers - www.fhbx.eu
Fax : 02 32 61 45 35 / E-mail : [email protected]
RECHERCHE DE CANDIDATS
REPRENEURS
RECHERCHE DE REPRENEURS
EN CONCILIATION
Recherche de repreneurs en Conciliation
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APPEL D’OFFRES DE REPRISE
EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE
REGION BOURGOGNE
Activité : Résidence de Tourisme et Accrobranche
(6 niveaux de difficulté croissants)
Moyens de production : 66 cottages pour 2/4, 4/6 ou 6/8 personnes
Éléments chiffrés : CA HT au 31/12/2015 : 626 K€
Effectif : 6 salariés
Me Éric Bauland
40, rue de Bonnel
69484 Lyon Cedex 3
www.bcm-aj.com
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DEVILLE INDUSTRIES
CONCEPTION ET FABRICATION DE POÊLES
DE CHAUFFAGE (BOIS, GRANULES)
ET D’APPAREILS DE CUISSON DOMESTIQUE
Redressement judiciaire : 7 avril 2016
Moyen de production : exploitation d’une usine
à Charleville-Mézières (ICPE)
Marques : « DEVILLE » et « DEVILLE CONCEPT »
Site internet : www.deville.fr
Distribution : grossistes, revendeurs-installateurs et artisans
Effectif : 79 salariés (production : 35 / fonctions support : 44)
Chiffre d’affaires :
2015 : 11,5 M€ / 2014 : 13,5 M€ / 2013 : 17,5 M€
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Vendredi 13 mai 2016 à 16 heures
Merci d’écrire au cabinet de Me Jonathan EL BAZE
(SCP THEVENOT PERDEREAU MANIERE EL BAZE)
42, rue de Lisbonne - 75008 Paris
Email : [email protected] ; [email protected]
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remise d’une note de présentation succincte du candidat à la reprise. Merci d’indiquer la
référence du dossier : HC 2564
RETROUVEZ UNE SÉLECTION
D’ANNONCES SUR :
reprise-entreprise.lesechos.fr
REDRESSEMENT JUDICIAIRE
RECHERCHE DE REPRENEURS/ PARTENAIRES
Activités : Négoce en gros de matériaux de construction - Exploitation d’un magasin de vente
au détail de bricolage - Exploitation d’un magasin de vente au détail de cuisine et menuiserie
Localisation géographique : FOLSCHVILLER (57)
Chiffre d’affaires : - au 31 décembre 2013 (12 mois) : 8 797 941 €
- au 31 décembre 2014 (12 mois) : 7 465 322 €
Effectif : 24 salariés (hors mandataires sociaux)
En application de l’article L. 642-1 du Code de Commerce, les candidats intéressés par la mise en
œuvre d’un plan de redressement par voie de continuation ou de cession sont priés de noter que
les propositions doivent être déposées auprès de la SELAS C.M. WEIL & N. GUYOMARD
- Administrateurs Judiciaires Associés, 28 rue de Lattre de Tassigny, 67300 SCHILTIGHEIM,
Tél. : 03.88.83.03.16 - Fax : 03.88.81.67.47 - Mail : [email protected]
au plus tard le 13
mai 2016 à 16 heures en 9 exemplaires.
2& "$997>; "> !;)9>&8187$& 9>;1 ;>'79 96; 31 019> ",6&> 3>88;> "> %$&<$;8 )'1&1&8 "6 %1&"7"18- 56987/1&8 "> 91 =61378)
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APPEL D’OFFRES
Recherche d’offres de cession totale SARL CUTTING BELFORT
(25530 LANDERESSE)
Activité : Oxycoupage / mécano-soudure (site : 90300 CRAVANCHE)
Chiffre d’affaires 2014/2015 : 3 873 K€ (clôture au 30 septembre 2015)
Effectif actuel : 11 salariés
Date limite de dépôt des offres : Mercredi 11 Mai 2016 à 12 h
Une note de présentation sera adressée sur demande écrite précisant l’identité
,< /NJ,!,N> B*FB*J*<B *> e<@>!SNJ> ,* @N /NFN/!>I /HKK*B/!Nb* *> SJNJ/!GB* à intervenir
dans une telle affaire.
5H<> /NJ,!,N> ,H!> @* KNJ!(*@>*B FNB I/B!> N<FBG@ ,* c
SELARL AJ PARTENAIRES Maître Maurice PICARD, Administrateur Judiciaire
22, Rue du Cordier – CS 30107 – 01003 BOURG EN BRESSE
Tél. : 04.74.45.92.00 - Fax : 04.74.45.92.11 - Courriel : [email protected]
RECHERCHE DE PARTENAIRES DANS LE
CADRE D’UN REDRESSEMENT JUDICIAIRE
Dénomination sociale : SELARL PHARMACIE DE LA ROQUETTE
Activité : Pharmacie située dans le centre ville d’Arles (13)
Chiffre d’affaires HT actuel / mois : 85 à K.Euros / mois environ
Nombre de salariés : 3 personnes
Locaux d’activité : bH]*B ,* - YP a<BH@ \5OKH!@ FH<B <J* @<F*BS/!* ,* 0++K2
Date limite de remise des offres auprès de l’étude : le 11 mai 2016
Si vous souhaitez des informations complémentaires, merci de contacter :
SELARL de SAINT-RAPT & BERTHOLET, Monsieur Antoine MANENT
75 rue Paul Sabatier – 13090 AIX EN PROVENCE
Tél: +33 (0) 442 66 56 60 - Fax : +33 (0) 442 65 20 96 Courriel : [email protected]
LIQUIDATION JUDICIAIRE
AVEC POURSUITE D’ACTIVITÉ
Cession entreprise de conseil en organisation et management de la
performance, ingénierie financière organisé autour de trois pôles :
Finance – Management des risques – Ingénierie R&D
Portefeuille clients : Banques - Encours contrats : 1 200 K€
CA 07/2014 à 12/2015 : 3M€ - Salariés : 19
Délai de réception des offres : 2 mai 2016 à 12h
en l’étude de : SCP BTSG, 15 rue de l’Hôtel de Ville 92200 NEUILLY-SUR-SEINE
Contact : [email protected] / 01.41.96.83.06
Les informations nécessaires à la formulation d’une offre de reprise sont disponibles sur
notre data room : www.btsg.eu, les codes d’accès seront communiqués à tout candidat
intéressé sur demande écrite et personnalisée par mail à l’adresse ci-dessus.
SOCIÉTÉ EN PROCÉDURE COLLECTIVE
RECHERCHE PARTENAIRE / CESSIONNAIRE
Localisation : Boulogne Billancourt Avenue Jean Jaurès
(Hauts de Seine)
Activité : Restauration Italienne
Chiffre d’affaires : Exercice 2014 : 797 K€ - Exercice 2015 (prov) : 700 K€
Effectif : 8 salariés
Date limite de dépôt de l’offre : 9 mai 2016 à 12h
Pour tous renseignements :
Me Francisque GAY - Administrateur Judiciaire
3, avenue de Madrid - 92200 Neuilly/Seine
Télécopie : 01 55 62 06 41 - Email : [email protected]
CESSION D’ENTREPRISE
Siège social : NOISY LE GRAND (93160)
Activité : Formation continue auto-écoles groupe lourd
Effectif : 4 salariés - C.A. 2015 : 550 K€
à l’égard de laquelle une procédure de redressement judiciaire a été ouverte par le
Tribunal de Commerce de BOBIGNY par jugement en date du 22 mars 2016.
Maître Frédéric BRUNET, Administrateur Judiciaire,
demeurant à MEAUX (77100) 1, Allée Jacques Prévert
Tél : 01.60.24.41.34 - Fax : 01.60.24.82.74 - Email : [email protected]
Invite tout candidat intéressé par la reprise de cette société à lui adresser
une offre de rachat conformément aux dispositions de l’Article L.642-1 et
suivants du Code de Commerce, au plus tard le 9 Mai 2016 à 10h00
APPEL D’OFFRE DE REPRISE D’ENTREPRISE
Groupe de quatre sociétés traiteur / évènementiel.
Plusieurs contrats récurrents avec de grands comptes
Société holding / services centraux
6!G&* @H/!Nb S_I # 74V^[6 Ud)0'MT
a((*/>!(c ' @NbNB!I@
=$!((B* ,8N((N!B*@ *J -M0) Ud KH!@T ,* 00 Y2 *> *J -M0' UL!bNJ FBH:!@H!B*T ,* %+- Y2
Réceptions
6!G&* @H/!Nb S_I # 74V^[6 Ud)0'MT
a((*/>!(c -+ @NbNB!I@ S_*@ $HB@ *_>BN@ :NB!NLb*@
=$!((B* ,8N((N!B*@ *J -M0) Ud KH!@T ,* 0PM0% Y2 *> *J -M0' UL!bNJ FBH:!@H!B*T
,* 0Pd'd Y2
Location de matériel / approvisionnement en eaux et alcools
6!G&* @H/!Nb S_I # 74V^[6 Ud)0'MT
a((*/>!(c ' @NbNB!I@
=$!((B* ,8N((N!B*@ *J -M0) Ud KH!@T ,* +++ Y2 *> *J -M0' UL!bNJ FBH:!@H!B*T ,* %Md Y2
Laboratoire de production
6!G&* @H/!Nb S_I # 74V^[6 Ud)0'MT
a((*/>!(c 0" @NbNB!I@ S_*@ $HB@ *_>BN@ :NB!NLb*@
=$!((B* ,8N((N!B*@ *J -M0) U0- KH!@T ,* -P"'M Y2 *> *J -M0' UL!bNJ FBH:!@H!B*T ,* 0P)%0 Y2
# b8I&NB, ,*@D<*bb*@R ) FBH/I,<B*@ ,!@>!J/>*@ ,* 7*,B*@@*K*J> Z<,!/!N!B* HJ> I>I H<:*B>*@
FNB e<&*K*J>@ *J ,N>* ,< -" eNJ:!*B -M0%P
La SELARL BARONNIE - LANGET, FB!@* *J bN F*B@HJJ* ,* Maître Gilles BARONNIER
A,K!J!@>BN>*<B Z<,!/!N!B*R @!@* # V9^aV5 647 WA7Va Ud)0+MT Q 0) 7<* ,< 3!N,</ Q
5IbP c M0 )f "0 f% "% Q `N_ c M0 )f "0 f) )MR =H<BB!*b c KNJ<*bPLH<]*BCLNBHJJ!*PHB& O
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le Vendredi 13 Mai 2016 à 12 Heures 00, en son Etude.
32 //
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
fusions // acquisitions // cessions // partenariats // reprises
VOUS SOUHAITEZ PARAÎTRE DANS CETTE RUBRIQUE // [email protected]
SARAH MEDARD 01 49 53 67 82 – SYLVAIN BASSOULS 01 49 53 67 18
ENTREPRISES COMMERCIALES & INDUSTRIELLES
RECHERCHE PARTENAIRE/REPRENEUR
APPEL D’OFFRES / RECHERCHE DE REPRENEURS
ADMINISTRATEUR JUDICIAIRE RECHERCHE REPRENEUR
DANS LE CADRE D'UN PLAN DE CESSION
(OU D'UNE PRISE DE PARTICIPATION DANS LE CAPITAL)
D'UNE ENTREPRISE AYANT POUR ACTIVITE
LA COMMERCIALISATION DE VETEMENTS ET ACCESSOIRES
POUR HOMMES(PRET A PORTER) SOUS SA PROPRE MARQUE
AU TRAVERS D'UN RESEAU COMPOSE DE 67 MAGASINS
dont : - 32 magasins en exploitation directe
(Articles L.631-13 et R.631-39 du Code de Commerce)
« TABLAZAIRE » (En redressement judiciaire)
1/ conception et fabrication d’élévateurs de nacelle
sur porteur
Roquefort (40) + 4 sites SAV
2/ fabrication de pylônes et activité de mécano soudure
Sarbazan (40)
3/ conception et fabrication de tables élévatrices
Bouzincourt (80)
FONDS DE COMMERCE DE RESTAURATION
SOUS L’ENSEIGNE « TABLAPIZZA »
500 m2 - 140 places assises - Centre commercial Ruban Bleu 44600 Saint -Nazaire
Chiffres d’affaires TTC 2015 : 720 K€
Effectif actuel : 10 CDI + 1 contrat de professionnalisation
Le délai de réception des offres est fixé au : LUNDI 9 MAI 2016 A 12 HEURES
En l’étude de Maître Gérard Philippot, Administrateur judiciaire
- 35 magasins exploités par des franchisés
60, rue de Londres 75008 Paris - Tél. : 01 44 70 75 40 - Fax : 01 45 22 97 13 - E-mail: [email protected]
- Chiffre d'affaires 2015 : 17 M € (72 magasins)
L’accès aux informations sera donné sur demande écrite et personnalisée
NFBG@ B*>H<B ,8<J *J&N&*K*J> ,* /HJS,*J>!Nb!>IP
(En redressement judiciaire)
CA 2015 - EFFECTIF :
1 / 8.915 K€ - 74 salariés
2 / 1.771 K€ - 22 salariés
3/ 1.190 K€ - 10 salariés
- Chiffre d'affaires 2014 : 19 M €
CID & Associés – Isabelle DIDIER - Selarl d’Administrateur Judiciaire
Recherche prise de participation majoritaire ou reprise totale
Restaurant situé sur un emplacement de premier ordre
dans le quartier d’affaires de la Défense
Le fonds de commerce est très bien situé au 22, 24 allée de l’arche en face du CNIT et
proche du pôle universitaire Léonard DE VINCI. Beaucoup de passage. Restaurant de
301 m² avec une réserve de 99m², non attachée au restaurant et accessible par un ascenseur
situé à quelques mètres du restaurant. Grande façade d’environ 30 m, 200 places assises
à l’intérieure, 160 en terrasse et 10 places au bar. Licence III, espace bar, 1 ballon d’eau
chaude de 50 L. Climatisation réversible et rideau de fer, cuisines, rangements et WC avec
accès handicapé. Bail 3-6-9, loyer 40 351 € HC HT/trimestre, 7 salariés en CDI,
CA 2015 : 540 000 € / CA 2014 : 581 321 € / CA 2013 : 669 871€.
Prêt à échoir de 460 K€. Le restaurant a généré un CA de 1 031 000 € en 2007.
Date limite de remise des offres : le 29 avril 2016 à 10 h
Pour tout renseignements s’adresser à : CID & Associés - 3, avenue Beauséjour
92500 Rueil Malmaison - Tél : 09.72.42.16.15 - Mail : [email protected]
Effectif : 113 salariés ( dont siège social : 17 ; réseau : 96)
Date limite de dépôt des offres : 9 mai 2016 à 12 H
Contacter par courrier, par télécopie ou par mail :
Maître Xavier HUERTAS
4, rue de l'Opéra
06359 NICE CEDEX 4
Email : [email protected]
Télécopie N° 04.93.80.59.48
UN ACCES A UNE DATA ROOM ELECTRONIQUE SERA DONNE
APRES SIGNATURE D’UN ENGAGEMENT DE CONFIDENTIALITE
Le délai de réception des offres de reprise dans le cadre des dispositions
des articles L.631-13, L.642-2 et R.631-39 du Code de Commerce
a été fixé au :
Mercredi 11 mai 2016 à 12 heures
En l’étude de Maître Gérard Philippot, Administrateur judiciaire
60, rue de Londres 75008 Paris
Tél. : 01 44 70 75 40 - Fax : 01 45 22 97 13 - E-mail: [email protected]
L’accès au dossier d’ information via une data room électronique doit être
sollicité par écrit auprès de Maître Gérard PHILIPPOT.
la cote hebdomadaire des opcvm
Nom du fonds
Vocation
Valeur Unitaire
hors frais au Variation Variation Variation
en %
13.04.2016
%
en %
ou dernier depuis le en
1 an
3 ans
cours connu 31/12/15
Date Net en euros
Dernier
revenu
distribué
CARMIGNAC GESTION
24, place Vendôme - 75001 Paris - Tél. : 01.42.86.53.35
Contacts Clientèle Privée : Alexandre COMBES & Joël GRESSE
Contact Clientèle Institutionnelle : Jacques GERBI
Contact Distribution Externe : Ariane TARDIEU
Carmignac Emerging Patrimoine A EUR Acc (LU0592698954)
C
103,74
+ 1,48
- 13,84
- 9,15
Performance
Depuis le
31/12/2015
Performance
1 an
Performance
3 ans
Federal Opportunité Equilibre (FR0010292920)
131,59
125,83
11/04/2016
- 4,38
1,99
12,06
Federal Croissance (FR0000987703)
64,57
63,27
12/04/2016
- 2,01
- 11,97
12,42
Federal APAL (FR0000987950)
279,36
274,79
12/04/2016
- 1,64
- 24,34
1,37
Federal Actions Ethiques (FR0000442949)
133,69
128,69
12/04/2016
- 3,74
- 1,42
47,26
FCP Actions Internationales
C
1075,01
- 4,66
- 20,99
+ 15,38
Carmignac Grande Europe A EUR Acc (LU0099161993)
SICAV Actions européennes (PEA)
C
163,82
- 4,17
- 17,42
+ 9,17
Carmignac Euro-Entrepreneurs A EUR Acc (FR0010149112)
FCP petites et moy. capital. europ.
C
279,55
- 4,98
- 12,46
+ 32,99
Carmignac Emergents A EUR Acc (FR0010149302)
FCP Actions pays émergents
C
785,29
- 0,42
- 16,00
+ 4,78
Carmignac Emerging Discovery A EUR Acc (LU0336083810)
SICAV P&M cap. pays émergents
C
1271,11
+ 1,47
- 11,95
+ 10,61
Carmignac Commodities A EUR Acc (LU0164455502)
SICAV Actions ressources naturelles
C
252,39
+ 4,98
- 20,34
- 7,28
Carmignac Patrimoine A EUR Acc (FR0010135103)
FCP Mixte diversifié international
C
615,67
- 1,49
- 14,40
+ 8,29
Carmignac Euro-Patrimoine A EUR Acc (FR0010149179)
FCP Mixte diversifié européen
C
282,82
- 1,31
- 13,61
- 7,38
Carmignac Investissement Latitude A EUR Acc (FR0010147603) FCP Mixte diversifié international
C
238,97
- 5,12
- 22,25
- 1,83
Carmignac Profil Réactif 100 A EUR Acc (FR0010149211)
Fonds de fonds dynamique
C
176,15
- 3,20
- 23,24
- 4,99
Carmignac Profil Réactif 75 A EUR Acc (FR0010148999)
Fonds de fonds mixte dynamique
C
195,50
- 2,80
- 20,65
- 5,51
22, boulevard Malesherbes - 75008 Paris
Tél. : 01.42.89.00.00 - Fax : 01.42.89.62.29 - www.kblrichelieu.com
Contact Clientèle Privée : Christian DE WITT
Contact Clientèle Professionnelle : Marie FERNANDES
Carmignac Profil Réactif 50 A EUR Acc (FR0010149203)
Fonds de fonds mixte équilibré
C
164,00
- 1,67
- 16,54
- 4,91
Richelieu France (FR0007373469)
Carmignac Global Bond A EUR Acc (LU0336083497)
SICAV Obligations Internationales
C
1292,65
+ 1,04
- 7,56
+ 10,76
Richelieu Spécial (FR0007045737)
Carmignac Sécurité A EUR Acc (FR0010149120)
FCP Obligations libellées en euros
C
1730,79
+ 0,91
+ 0,19
+ 5,75
Carmignac Capital Plus A EUR Acc (LU0336084032)
SICAV Monétaire dynamique
C
1142,41
- 1,14
- 5,20
+ 1,53
CAC 40 depuis le 31/12/2015 : - 3,16 %
Date VL
FEDERAL FINANCE GESTION
Carmignac Investissement A EUR Acc (FR0010148981)
MSCI AC WORLD INDEX FREE depuis le 31/12/2015 : - 3,62 %
Dernière VL
1 allée Louis Lichou - 29480 Le Relecq-Kerhuon
Service Relations Clientèle : N° Cristal 09.69.32.88.32 (appel non surtaxé)
[email protected]
www.federal-finance.fr
Cotations : 01.42.61.62.00
site Internet : www.carmignac.fr
SICAV Actions Internationales
VL au
31/12/2015
Nom du fonds
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Elles ne sont pas constantes dans le temps. Les documents d’Information Clé pour l’Investisseur et les
prospectus des FCP sont disponibles sur le site www.federal-finance.fr
Date
Net
Val. Unit.
Hors frais au
12/04/16 ou
dernier cours
connu en
euros
Actions françaises, PEA
-
C
430,26
-8,32
-11,23
Actions françaises, PEA
-
C
187,06
-7,79
-14,48
Nom du fonds
Vocation
Dernier
revenu
distribué
KBL RICHELIEU GESTION
Variation Variation
en %
en %
depuis le 1 an
31/12/15* glissant
Richelieu Croissance PME (FR0010092197)
Actions françaises, PEA
-
C
177,58
-4,87
1,43
KBL Richelieu Medium Companies (FR0011689330 )
Actions européennes, PEA
-
C
109,06
-5,86
-2,82
Richelieu Europe Quality (FR0000989410)
Actions européennes, PEA
-
C
150,47
-6,53
-12,93
KBL Richelieu Flexible (FR0000029944)
Diversifié, PEA
-
C
532,54
-5,74
-15,62
Richelieu Harmonie 50 (FR0000986846)
Diversifié
-
C
155,57
-3,58
-7,67
Certains des fonds ci-dessus possèdent des parts de distribution et/ou des parts en autres devises.
Les fonds KBL Richelieu Gestion peuvent être directement achetés soit auprès de votre banquier habituel par simple instruction précisant le nombre de parts et le code ISIN, soit
La liste complète est disponible sur le site www.carmignac.fr
auprès du gérant ou du dépositaire.
ABONNEZ-VOUS MAINTENANT AUX ECHOS.
abonnement.lesechos.fr
FINANCE & MARCHES // 33
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
euronext
séAncE du 14 - 04 - 2016
CaC 40 : 4511,51 (0,47 %) neXt 20 : 9609,62 (-0,06 %)
CaC larGe 60 : 4986,48 (0,42 %)
CaC all-tradaBle : 3500,67 (0,40 %)
Date De ProroGation : 26 aVril
srD suite
CAC 40
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / Devise / Date Détach. / Div
accor (ac) R
a
fr0000120404
air liQuiDe (ai) R
06/05/15 0,48
a
fr0000120073
18/05/15 2,55
a
airBus GrouP (air) R
nl0000235190
01/06/15 1,02
arcelormittal (mtp)
a
lu0323134006
aXa (cs) R
08/05/15 0,17
a
fr0000120628
11/05/15 0,95
BnP PariBas (bnp) R
a
fr0000131104
BouYGues (en) R
20/05/15 1,5
a
fr0000120503
caP-Gemini (cap) R
28/04/15 1,6
a
fr0000125338
carreFour (ca) R
18/05/15 1,2
a
fr0000120172
17/06/15 0,68
creDit aGricole (aca) R
a
fr0000045072
Danone (bn) R
fr0000120644
enGie (enGi) R
28/05/15 0,35
a
07/05/15 1,5
a
fr0010208488
13/10/15 0,5
essilor international (ei) R a
fr0000121667
KerinG (Ker) R
fr0000121485
KlePierre (li) R
fr0000121964
l.V.m.H. (mc) R
19/05/15 1,02
a
21/01/16 1,5
a
17/04/15 0,69
a
fr0000121014
01/12/15 1,35
laFarGeHolcim (lhn)
a
ch0012214059
leGranD (lr) R
a
fr0010307819
l'oréal (or) R
02/06/15 1,1
a
fr0000120321
micHelin (ml) R
05/05/15 2,7
a
fr0000121261
26/05/15 2,5
ouv
vol.
nb titres
39,22
804386
235.423.980
101
787222
344.225.238
57,38
2904890
778.198.822
4,9
41968143
3.065.710.869
22,01
9676233
2.427.738.292
45,5
4079776
1.246.406.687
30,37
1257618
345.135.316
81,95
475263
172.181.500
25,24
3887642
738.470.794
9,749
6327949
2.639.326.957
61,93
1583881
654.951.200
13,82
4133483
2.435.285.011
110,1
514775
216.477.934
154,8
377344
126.279.322
42,575
691987
314.356.063
152,25
963996
506.980.299
44,73
529246
606.909.080
50,8
825593
266.933.960
157,65
627233
562.983.348
92,6
562324
181.902.182
clot
+ haut
+ bas
38,625
39,25
38,445
101,3
101,65
100,55
56,87
57,82
56,18
4,914
5,04
4,766
22,025
22,265
21,87
45,66
45,97
44,91
30,555
30,78
30,29
81,7
82,28
81,52
25,15
25,33
24,965
9,826
9,858
9,576
62,67
62,77
61,7
13,845
13,855
13,62
110,55
111,1
109,85
154,5
155
152,65
42,325
42,665
42,08
153,5
154,15
151,65
44,73
44,905
44,29
50,11
50,99
50,07
159,6
160,2
156,75
92,78
92,78
91,93
% Veil
% mois
% 52 s.
- 0,37
- 1,39
- 21,88
+ 0,1
+ 1,81
- 16,9
- 1,28
- 5,86
- 6,97
- 0,18
+30,42
- 31,24
- 0,14
+ 1,9
- 8,84
+ 0,87
- 4,38
- 19,61
+ 0,64
-16,25
- 19,04
- 0,05
+ 3,1
+ 2,69
+ 0,1
+ 2,61
- 22,76
+ 0,86
- 7,3
- 29,71
+ 1,2
- 1,89
- 3,32
+ 0,29
- 1,95
- 27,68
+ 0,5
- 2,21
- 2,04
- 0,64
- 7,68
- 11,44
- 0,29
+ 4,74
- 11,24
- 0,68
- 3,76
- 8,77
+ 0,02
+12,87
- 1,38
+ 3,84
- 4,52
+ 1,24
+ 1,08
- 10,14
+ 0,18
+ 6,66
- 1,82
% an
bpa
+ haut an per
+ bas an rDt
- 3,45
40,36
29,96
2,46
- 2,27
102,95
90,77
2,52
- 8,27
63,45
49,96
2,11
+ 61,95
-0,6
5,04
2,017
- 12,7
24,82
18,8
4,31
- 12,58
52
37
3,29
- 16,39
38,595
28,73
5,24
- 4,56
85,39
67,7
1,47
- 5,63
26,7
22,255
2,7
- 9,69
10,84
7,591 3,56
+ 0,63
65,78
57,49
2,39
- 15,19
16,19
12,96
3,61
- 3,91
116,5
102,1
0,92
- 2,18
167,85
138,65
0,97
+ 3,26
42,735
35,605
+ 5,94
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0,88
- 4,38
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30,33
- 4
51,74
41,54
2,2
+ 2,77
162,2
142,65
1,69
+ 5,55
92,8
77,4
2,7
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ost
isin / Devise / Date Détach. / Div
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a
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a
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a
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fr0000120693
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a
fr0000130577
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a
fr0000131906
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13/05/15 1,9
a
fr0000073272
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a
fr0000125007
sanoFi (san) R
10/06/15 1,24
a
fr0000120578
11/05/15 2,85
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30/04/15 1,92
société Générale (Gle) R a
fr0000130809
soDeXo (sW) R
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a
fr0000121220
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08/02/16 2,2
a
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29/04/15 2
a
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a
fr0000130338
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a
fr0000127771
01/02/16 1
ouv
vol.
nb titres
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3193611
3.992.863.716
15,07
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76,45
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65,01
1897501
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18,775
4160889
1.368.418.707
srD
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / Date Détach. coupon / Div
aB science (ab) g
A : indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : bénfice par action. PER : price earning ratio. les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année
civile. les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres a pour les capitalisations
supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et c pour les capitalisations inférieures
à 150 millions d’euros. L : valeurs de l’indice cacnext20. R : valeurs de l’indice caclarge60. G : valeurs de l’indice cacmid60. g : valeurs de l’indice
cacsmall. les bénéfices par action : source facset Jcf estimates. mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos-comfi.fr
clot
+ haut
+ bas
5,519
5,521
5,363
15,09
15,15
14,95
99,8
100,4
99,01
14,085
14,115
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88,1
88,1
86,33
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61,29
60,74
40,3
40,48
39,785
77,3
77,61
76,25
56,59
56,59
55,78
34,075
34,47
33,28
93,07
96,15
92,56
87,72
88,22
87,27
50,36
50,88
49,58
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42,895
41,955
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244,75
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133,45
131,4
21,285
21,335
21,08
65,84
65,84
64,68
18,8
18,94
18,7
% Veil
% mois
% 52 s.
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+ 0,84
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+ 0,27
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+ 4,61
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+ 1,62
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+ 0,77
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- 0,11
- 0,07
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- 19,8
+ 0,59
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- 0,3
- 5,82
+ 0,05
+ 2,21
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+ 1,45
+ 1,92
+ 16,63
+ 0,29
- 1,83
- 21,5
% an
bpa
+ haut an per
+ bas an rDt
- 15,35
6,987
5,05
- 2,55
16,67
14,045 1,33
- 5,13
108,85
92,2
0,98
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15,98
11,71
+ 2,7
63,8
49,945
1,9
- 4,89
91,52
66,15
2,16
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63,62
48,865 0,98
+ 1,13
40,48
31,47
3,08
- 1,65
79,13
66,44
3,69
+ 7,67
57,79
45,315
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42,04
26,61
3,52
+ 3,25
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+ 10,11
52,24
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+ 3,76
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35,21
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252,95
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- 6,38
141,15
101,65
1,65
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19,89
3,29
+ 11,33
66,69
55,91
0,87
- 5,34
20,315
16,295 5,32
Valeurs françaIses
ouv
vol.
nb titres
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fr0010557264
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B 5,94
89131
fr0004040608
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acantHe DeV. (acan) g
c 0,52
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fr0000064602
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aéroPorts De Paris (aDp) G
a 108,5
66027
fr0010340141
08/12/15 0,7 98.960.602
aFFine re (iml) g
c 17,1
4080
fr0000036105
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air France-Klm (af) G
a 8,233
1757734
fr0000031122
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fr0004180537
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28277
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alPes (cie Des ) (cDa) g
B 14,62
1676
fr0000053324
15/03/16 0,4 24.317.726
alstom (alo) LR
a 23,65
1499999
fr0010220475
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altamir (lta) g
B 10,78
13374
fr0000053837
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altarea (alta) g
a 195,05
2669
fr0000033219
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alten (ate) G
a 55,05
17984
fr0000071946
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altran tecHnoloGies (alt) G a 12,445
248799
fr0000034639
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a 40,645
20408
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anF immoBilier (anf) g
B 24,2
1746
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B 11,52
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c 1,92
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a 4,142
21453
fr0011027143
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a 69,88
239924
fr0010313833
12/06/15 1,85 74.474.950
artPrice.com (prc) g
c 9,5
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fr0000074783
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assYstem (asY) g
B 23,98
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1740
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a 78,54
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c 0,06
eX-Ds 09/03/15
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B 19,3
4751
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36790
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c 0,55
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fr0000053506
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clot
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bpa
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+ bas % 52 s. + bas an rDt
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17,32
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5,98
5,91
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0,55
0,52
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28,59
28,05
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13,88
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14,7
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10,78
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199,4
199,5
194,5
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11,6
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4,18
4,102
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70,4
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9,68
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5,35
5,1
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0,09
0,08
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135,45
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110,9
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3,423
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25,71
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20,69
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52,97
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0,53
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25,25
24
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+13,71
5,98
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+10,42
0,55
+ 35,9
0,42
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+ 0,05 112,2
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+ 0,87 - 2,52
- 0,43 12,81
- 10,77
11,01
- 0,53 + 4,44
+11,9
2,16
- 19,31
1,03
- 1,16 - 24,37
+ 1,26
5,55
- 51,52
3,26
- 0,44 + 7,9
+ 8,15 70,4
- 6,14 48,17
- 1,24 - 28,51
- 5,27 13,24
- 35,91
8,34
- 0,75 - 1
- 0,42 24,95
+ 19,55 20,27
+ 2,17 - 2,25
+ 9,11 80
+ 11,27 62,32
+ 3,88 - 0,56
5,6
- 1,47
4,48
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-33,33
0,14
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- 33,33
-14,29
0,08
- 70
0,03
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+ 4,42 18,6
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9,649
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+10,68 120,2
+ 18,64 97,17
+ 0,53 - 4,03
+ 2,88 75,5
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61,01
- 0,2 - 19,71
- 7,63
4,344
- 30,18
3,278
+ 0,2 + 11,33
+ 0,79 26,16
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- 0,05 + 12,02
+ 8,45 20,69
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- 1,56 + 26,37
+11,83 54,85
- 37,82 34,38
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+10,2
0,72
- 36,47
0,39
+ 1,41 - 23,31
+ 3,33 33,35
- 25,41
21,02
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / Date Détach. coupon / Div
ouv
vol.
nb titres
clot
% Veil % an
bpa
+ haut % mois + haut an per
+ bas % 52 s. + bas an rDt
ceGiD GrouP (cGD) g
3,35
0,64
1,75
4,64
2,73
4,67
1,81
1,2
3,62
2,66
3,15
1,06
1,87
2,06
0,49
2,1
0,9
2,1
0,58
1,68
2,33
5,82
B 50
51,77
6088
51,77
fr0000124703
13/05/15 1,2 9.233.057
49,82
cFao (cfao) G
a 33,97
33,99
7208
34,1
fr0000060501
33,81
24/06/15 0,81 61.829.725
cHarGeurs (cri) g
c 8,89
8,95
47346
9,08
fr0000130692
27/05/15 0,2 22.958.399
8,81
cHristian Dior (cDi)
a 158,9
158,65
99260
161,2
fr0000130403
11/12/15 1,95 181.727.048
158,3
cic (cc)
a 174,4
173,4
action a
119
174,4
fr0005025004
29/05/15 8 38.027.493
173,4
cie Du camBoDGe (cbDG)
a
/120416
fr0000079659
15/06/15 48 559.735
cnP assurances (cnp) GR
a 14,875
14,86
519573
15,03
fr0000120222
11/05/15 0,77 686.618.477
14,68
colas (re)
a 133,5
133,15
1084
133,5
fr0000121634
27/04/15 15,4 32.654.499
132,5
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a 1035,05
1024
1694
1041,35
fr0000121725
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1020
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71,22
DiV 2 16/07/14
186698
71,55
fr0000130650
03/06/15 0,43 256.725.586
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B 62,98
63,78
51366
64,89
fr0010417345
24.103.749
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DericHeBourG (DbG) g
B 2,714
2,714
32230
2,721
fr0000053381
16/02/16 0,05 168.082.030
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DeVoteam (Dvt) g
c 41,25
41,9
2045
42
fr0000073793
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Dms (DGm) g
c 0,2
0,21
841305
0,21
fr0000063224
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c 4,67
4,7
647
4,7
fr0010436584
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eDenreD (eDen) G
a 17,69
17,3
1233239
17,71
fr0010908533
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eDF (eDf) LR
a 11,18
11,015
1755139
11,285
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eiFFaGe (fGr) G
a 67,7
68,35
255424
68,39
fr0000130452
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elis (elis) G
a 17,26
17,17
47097
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fr0012435121
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17,07
esso (es) g
B 39,69
39,29
462
40,33
fr0000120669
08/07/13 2 12.854.578
38,51
euler Hermes GP (ele) G
a 82,8
82
22067
82,88
fr0004254035
02/06/15 4,4 45.342.177
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eurazeo (rf) G
a 61,8
62,47
eX-Da 16/05/14
94318
62,47
fr0000121121
11/05/15 1,2 72.616.477
61,7
euro DisneY (eDl) g
B 1,24
1,23
eX-Ds 19/01/15
33683
1,24
fr0010540740
783.364.900
1,22
euro ressources (eur)
c 3,74
3,75
4786
3,77
fr0000054678
26/05/15 0,15 62.491.281
3,71
euroFins cereP (alecr)
102,83
102,83
1
102,83
fr0012413771
252.237
102,83
eurosic (ersc)
a 42,81
43,3
149
43,41
fr0000038200
24/04/15 2,1 29.652.786
42,81
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10,07
583204
10,13
fr0010533075
26/05/15 0,18 550.000.000
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eutelsat com. (etl) LR
a 28,365
27,98
382785
28,365
fr0010221234
16/11/15 1,09 232.774.635
27,955
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B 95,02
95,93
13544
95,93
fr0000053142
01/10/15 0,9 14.614.152
95,02
Faurecia (eo) G
a 34,5
34,855
605623
34,855
fr0000121147
01/06/15 0,35 137.192.778
34,15
FFP (ffp) g
a 66,1
67,6
2750
67,8
fr0000064784
11/05/15 2 25.072.589
66,1
Fimalac (fim)
a 96,8
98
2296
98
fr0000037947
15/06/15 2 26.920.000
96,8
Fin. oDet (oDet)
a 820,45
822
50
822
fr0000062234
15/06/15 1 6.585.990
813,9
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84,28
eX-Ds 02/03/15
66747
85,01
fr0000064578
24/04/15 4,3 66.661.356
84,12
Foncière DéV. loG. (fDl)
B 7,95
7,95
1
7,95
fr0000030181
22/04/15 0,44 67.873.454
7,95
Foncière lYonnaise (flY)
a 49,3
49
4160
49,3
fr0000033409
18/11/15 1,05 46.528.974
48,5
Fonciere Paris siic (fDpa) g
B 144,84
144,84
nom.
1649
144,84
fr0000034431
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144,4
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+ 0,06
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+ 1,36
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53,2
45,1
- 2,89
35,3
32,59
- 0,56
9,08
7,33
+ 1,21
172,05
140,8
- 3,93
183,75
152,7
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+11,76 66,66
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- 10,66
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+5
0,28
+ 5
0,18
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5,63
- 73,52
4,25
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+ 7,31
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+ 6,81
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52,2
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+ 20,8 101,41
2,32
2,38
2,24
1,23
4,61
0,68
5,18
11,57
0,98
0,6
1,84
0,72
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4,86
5,18
1,76
2,04
5,37
1,92
4
1,79
3,9
0,94
1
2,96
4,08
0,12
Valeurs françaIses
Valeurs mnémo / info /
ouv
ost
vol.
isin / Devise / Date Détach. / Div nb titres
FromaGeries Bel (fbel)
a 469,8
5
fr0000121857
18/05/15 6,25 6.872.335
Futuren (ftrn)
c 0,64
n/P reGr.
110691
fr0011284991
186.040.717
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B 7,43
254095
fr0000079600
87.054.022
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c 0,16
86980
fr0000079634
01/10/01 0,1 33.941.720
a 125,1
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62872
fr0010040865
07/03/16 2,5 63.260.620
Gemalto (Gto) L
60,5
432064
nl0000400653
26/05/15 0,36 89.007.709
B 8,47
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4510
fr0004038099
01/07/15 0,1 65.980.266
Gl eVents (Glo) g
B 17,24
1066
fr0000066672
02/07/15 0,6 22.653.920
B 55
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5570
fr0000036675
25/06/15 0,31 11.250.000
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31
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2781
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5378
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a 7,245
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Hi-meDia (him)
c 7,35
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c 0,16
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69172
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B
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KauFman & BroaD (Kof)
B 35,95
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Korian (Kori)
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laurent-Perrier (lpe)
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le Bélier (beli) g
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B 3,38
125144
fr0004056851
74.698.099
Vicat (vct) G
a 59
19133
fr0000031775
14/05/15 1,5 44.900.000
Vilmorin & cie (rin) G
a 61,16
2126
fr0000052516
15/12/15 1,57 20.833.902
VirBac (virp) g
a 147
39740
fr0000031577
26/06/15 1,9 8.458.000
VranKen-PommerY m. (vrap)
B 24
1260
fr0000062796
13/07/15 1 8.937.085
wenDel (mf) G
a 98,94
70648
fr0000121204
10/06/15 2 47.992.530
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a 17,665
1240582
fr0000125684
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clot
+ haut
+ bas
12,325
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71,11
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352,3
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58,06
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28,73
28,51
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8,96
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59
59,2
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99,75
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18,285
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% Veil
% mois
% 52 s.
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% an
bpa
+ haut an per
+ bas an rDt
+ 0,37
12,765
8,31
6,09
+ 1,69
74,7
59
2,88
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28,3
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396,05
301,1
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1,54
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30
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108
85,6
1,82
+14,29
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0,11
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5,162
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+4
17,465
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+ 0,25 25,3
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7,541
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+ 0,03 - 1,42
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+ 17,11
68,5
+ 6,91
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+ 48,55 124,36
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+ 4,32
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- 32,82
8,907
+ 0,17 + 9,81
+ 5,37 77,62
+ 39,54 59,77
+ 0,18 - 2,59
+ 5,92 91,85
+ 8,1
77,9
- 0,11 - 10,3
- 2,92
9,9
- 40,4
7,45
- 0,09 + 1,48
+ 4,08 54,9
+ 8,51 48,19
+ 0,71 + 11,86
- 2,41
4,4
- 50,52
2,47
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+ 70,35 48
+ 0,28 + 1,97
+ 1,3
28,505
+ 52,82 18,6
- 2,39 - 27,68
-16,07
5,051
- 74,56
1,917
- 1,48 - 12,37
+ 0,6
3,79
- 20,33
2,7
- 0,24 + 6,61
+ 3,96 59,24
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+ 0,36 - 7,37
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+ 9,69 - 27,64
- 6,99 223,8
- 26,64 144,1
+ 0,88 - 13,93
- 1,63 27,99
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+ 0,4 - 9,64
+ 7,36 109
- 14,25 78,14
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+ 5,61
21,995
- 41,47 14,08
3,94
5,06
1,51
1,33
0,92
1,2
1,47
13,23
0,46
3,78
1,32
2,54
2,56
1,2
4,15
2,02
1,77
Autres Valeurs de la Zone euro
Gemalto (Gto) L
60,5
432064
26/05/15 0,36 89.007.709
26,11
768447
lu0088087324
20/04/15 1 312.441.894
stmicroelectronics (stm) LR a 5,006
2927775
nl0000226223
usD 21/03/16 0,09 910.970.920
nl0000400653
ses (sesG) LR
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- 2,13 + 6,59
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58,45
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25,81
- 1,13 + 0,92
26,16
+ 0,06 26,64
25,445 - 25,79 21,835
4,899 - 2,08 - 20,74
5,015
- 8,17
6,5
4,8
- 44,79
4,485
VAleurs Zone InternatIonale
General electric (Gne)
27,5
27,54
2045
27,59
usD 25/02/16 0,16 9.285.130.749
27,42
5,66
5,68
31516
5,69
Gb0005405286
usD 03/03/16 0,21 19.747.057.258
5,57
laFarGeHolcim ltD (lhn)
a 44,73
44,73
eX-Da 09/09/15
529246
44,905
ch0012214059
606.909.080
44,29
maroc telecom (iam)
11,31
11,4
340
11,4
ma0000011488
maD 22/05/15 5,86 879.095.340
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rusal Plc (rusal)
/170316
reG. s
us9098832093
usD 27/10/15 0,02 1.636.363.646
scHlumBerGer (slb)
a 68,7
68,3
2168
68,77
an8068571086
usD 12/02/16 0,5 1.434.212.164
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stallerGenes Greer (staGr) a 27
26,51
2768
27,34
Gb00bZ21rf93
19.765.553
26,51
us3696041033
HsBc (hsb)
a
- 0,33 - 3,67
+ 1,96 28,56
+ 5,48 24,08
+ 0,89 - 22,83
- 2,24
7,21
- 33,33
5,13
+ 0,02 - 4,38
+12,87 46,28
30,33
+ 10,25
+ 4,97
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- 6,79 10,2
+ 15,45
- 3,56
6,74
- 46,59
4,58
- 0,58 + 5,08
+ 3,64 69
- 18,69 54,95
- 1,96 - 17,03
-14,4
34,2
- 45,34 23,31
La cote a changé.
Vous pouvez retrouver
les Bourses internationales
sur http://investir.lesechos.fr
4,57
34 // FINANCE & MARCHES
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
euronext//taux&changes//matières premières
euronexT hors srd
actions
françaises
isin
valeur
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+ht +bs
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3,37 - 2,04
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b 11,51 11,59
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11,14 - 3,97
1164
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c 1,18
1,18
1,15
1,15 - 2,54
3154
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c 5,72
5,75
5,67
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5371
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fr0000062978 adl partnerg
c 13,8
13,99
13,71
13,84 + 0,29
108
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b 64,19 65,45 63,6
64,27 + 1,21
39887
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c 3,08 3,08
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3,03
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c 31,2
31,2
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c 6,9
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6,9
6,98
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3,26
3,23
3,26 + 0,93 805119
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c 0,38 0,41
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b 170
170
170
170
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c 31,2
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c
13,98
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c
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a
4265
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c 3,75
3,77
3,74
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b 25,5
25,5
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c
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b
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c
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fr0011592104 blueg
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4,37
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18,8
18,8
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c
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b 13,2
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c
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c
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c
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c
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c
0,14
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a 7,24
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14895
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4,99 4,99
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102,01 103
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c 80,6
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80,6
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c 96,5 96,6
96,5
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b 23,84 23,84 23,58
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6607
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c 74,97 75,49 74,97
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c 59
59,25 58,8
59,2 + 0,07
989
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c 66,99 67,2
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304
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b 18,11 18,16
18
18,09 - 0,28
9114
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c 111,36 111,36 109,6
110,05 - 1,18
243
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b 91,5
91,55
91,36
91,51 - 0,01
1698
c168,19 168,3
168,19
168,3 + 0,06
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58
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c 87,98 88,5
87,5
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1713
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c 86,53 87,2
86,53
87,2 + 0,77
130
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c
2,9
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c 3,86 3,94
3,86
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c 6,04 6,35
5,86
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4079
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0,21
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3,5
3,59
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5176
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41
41,25
41
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c
132
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c 0,75
0,8
0,75
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c 34,7
34,7
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c
1,05
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17,27
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c 3,16
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3,16
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4,73
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3,3
3,3
3,3
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c 5,5
5,53
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18,825 18,575 18,765- 0,19 168274
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c 2,69 2,7
2,69
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97
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c 3,75
3,86
3,7
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a 24,09 24,45 23,46
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c 26,4 26,69 26
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b 35,17 35,17
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c
0,2
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5,99
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c 4,39 4,42
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9,5
9,35
9,452- 0,26
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70
70
70
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c
419
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c
520
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c
81
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c 0,13
0,13
0,13
0,13
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c
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3,04
2,99
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b1340 1340
1340
1340
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c 27,26 27,26 27,26
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b 124,5 124,5
124,5
124,5
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a4700 4700 4696
4696
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b 48
48
48
48
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b 59,6 59,61
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c
0,89
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c 82
82
82
82
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b 41,11 41,11
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b 37,5
37,5
37,5
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c
34,97
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c
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b 26,49 26,49 26,49
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c
47,5
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b 48,81 48,9
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c 78,51 78,51
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b 14,02 14,02 14
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2,81
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8,1
7,8
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4,01
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4,01
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c 19
19
19
19
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57
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b 20,9
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c 1,14
1,14
1,14
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c 17,48 17,48
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c 3,32
3,32
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c
0,91
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b 70,66 73,97 65,04
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c 1,45
1,5
1,45
1,5 + 3,45
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c 0,52 0,52
0,52
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2001
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c 19,67 19,67
19,55
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c 13,56 13,63
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c 8,9
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c 8,85 9,2
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7,36
7,33
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b 101,05 102,35 101,03 102 + 0,94
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b 25
25
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c 72,26 72,26 72
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b 39,55 39,64 39,55
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c
1,29
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1,55
1,56
1,46
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c 50,01 50,01 50,01
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c 30,66 30,69 30,56
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c 5,39 5,4
5,39
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210
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c 0,95 0,99
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c
2,52
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21,52
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c 13,48 13,48
13,48
13,48
1
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c 11,19 11,19
10,9
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5811
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c 3,46 3,47
3,46
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3300
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c 6,35 6,37
6,35
6,35
519
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c 10
10
9,98
9,98 - 0,2
1301
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c 2,28 2,28
2,21
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19886
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51
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c 19,3 20,25
18,65
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2107
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c
19
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b 29,81 30,5
29,76
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4751
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a 157,4 160
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c 34,3 34,62 34,27
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b 30
30,3
29,87
30,3 + 1
8516
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c
2,51
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133,6
133,7 + 0,08
69
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1,85
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b 22,04 22,85
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c 2,72
2,84
2,55
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b 39,64 39,71
39,48
39,63
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b 18
18,41
18
18,41 + 2,28
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c
248,5
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b 46
46,47 45,9
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97
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a 3,19
3,24
3,13
3,2 + 0,31 1053270
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4,71
4,77
4,54
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20757
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c 1,92 2,05
1,91
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c 0,37
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0,36
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c 7,49
7,49
7,01
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61
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28,93 29
28,79
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990
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c 1,9
1,9
1,89
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3251
actions
françaises
euronexT hors srd suite
isin
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fr0000077570
fr0011584549
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fr0000064271
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fr0010526814
valeur
mgi coutier g
micropoleg
mndg
mont. fashion
moul. strasbourg
mr bricolage sa
mrm
musée grévin
nanobiotixg
neopostG
neuronesg
nsc groupe
oeneog
ol groupeg
orapig
orchestra-pre.
orege
parefg
paris. de chauf.
passat
patrimoine & com
pcas g
pixium visiong
plastic omniumG
plastivaloireg
poujoulat
poxelg
precia g
prismaflexg
prologueg
psb indust.
quantelg
quotium tech.
radiall
rallye
recylex
riberg
robertet sa
robertet sa
robertet sa
rothschild & co
s.a.m.s.e.
sabeton
salvepar
scbsmg
selectirente
sergeferrari group
signaux girod
sii
smtpcg
soc. fr. casinos
sodifrance
soditech ing.
sofibus
soft computingg
sogeclairg
solucom
spieG
spir com.g
sqli
stefg
store elect.g
supersonic im.g
ouv
+ht +bs
clôt écart vol
b 19
19,4
18,99
19,37 + 2,32
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c 0,73
0,75
0,71
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1,71
1,71
1,68
1,71
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c
0,05
c830 830
830
830 + 0
1
c 12,71 12,75
12,71
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525
c 1,67
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c
89
b 17,4
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a 18,88 19,19
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b 17,95 18,01
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b 7,19
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c 2,31
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Zublin immo.g
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c
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b
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var.
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14-04-2016
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thor.
pub.
priv.
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0,71
0,71
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0,66
0,66
0,66
0,66
0,64
0,64
0,64
0,64
0,64
seTTleMeNT seTTleMeNT
vol
seTTleMeNT seTTleMeNT
vol
MaTières preMières
MéTaux précieux
MéTaux non Ferreux
MéTaux sTraTégiQues
produiTs péTroLiers
sucre
paris
OR (euros cPror/*cours hebdo)
14/04
13/04
COURS PriMe Prec.
lingot
35230
0
35670
10 florins
214
0,4
214
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17,01
310
10 dollars
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13,24
620
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11,31
1180
5 roubles*
0
-100
0
50 pesos
1313
-0,62
1315
latine
207
1,2
207
napoleon
209,9
2,62
206,3
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6,64
275
souverain
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140
suisse
209,9
2,62
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tunisienne*
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1,69
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mark*
258
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258
krugerrand
1165
6,32
1160
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3,49
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lingotin 250grs 8850
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Londres
(eN dollars)
rotterdam
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354
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15 434
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15 833
15 372
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base laMiNé laiToN 85/15
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base laMiNé broNze 94/4
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13/04
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vol.
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2730475
cash
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sTocks
London BuLLion MarKeT
14/04
13/04
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Fixage
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1 632
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554
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994
997
neW YorK
argent (eN ceNTs Par oNce)
seTTleMeNT
14/04
Mars 16
15,24
Mai 16
16,17
Juil. 16
16,21
sePT. 16
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seTTleMeNT
seTTleMeNT
13/04
15,16
16,24
16,29
16,32
16,39
seTTleMeNT
14/04
Mars 16
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avr. 16
1230,6
JuiN 16
1232,1
aouT 16
1234
déc. 16
1237
platine (eN dollars Par oNce)
seTTleMeNT
avr. 16
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avr. 17
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995,1
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996,8
999,6
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seTTleMeNT
13/04
1000,5
1001,5
1001,7
961
978,8
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28 181
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Fix
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8970-8975
428712
clôTure
14/04
base
23,31
PoiNTe
26,14
ice futures
(eN gbP Par MWh)
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155650
Zinc (en $ par tonne)
cash
3 Mois
vol.
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neW YorK
cuivre (en cents par lb)
seTTleMeNT seTTleMeNT
avr. 16
Mai 16
Juil. 16
sePT. 16
14/04
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2,17
2,18
2,18
13/04
2,17
2,17
2,18
2,18
vol
5
42872
11744
1170
base aPr 16
base May 16
PoiNTe aPr 16
PoiNTe May 16
14/04
35,37
30,85
37,26
34,69
KuaLa LuMpur
seTTleMeNT seTTleMeNT
Jou r
14/04
17050
13/04
16950
vol
13/04
23,31
26,14
clôTure
13/04
35,37
31,03
37,26
34,48
vol
350083
193547
vol
Mai 16
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Juil. 16
aouT 16
JaNv. 17
58,15
47,02
206
195,5
éMission co2
nymex emissions (eN euros Par ToNNe)
clôTure
sPoT
clôTure
clôTure
clôTure
13/04
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43
43,85
44,35
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14/04
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clôTure
13/04
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seTTleMeNT seTTleMeNT
29,15
27,9
29,15
27,9
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avr. 16
Mai 16
JuiN 16
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0
1,98
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vol
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13/04
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vol
vol
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647
51
15
8
seTTleMeNT seTTleMeNT
14/04
Mai 2016 11,42
JuiN 2016 11,59
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11,55
11,39
Mai 16
Juil. 16
Oct. 16
35178
42177
12433
4949
818
clôTure
clôTure
vol
14/04
13/04
Mai 16
2194
2167
Juil. 16
2207
2179
sePT. 16
2179
2152
déc. 16
2138
2111
Mai 17
2099
2060
new york (eN $ Par ToNNe)
3061
9180
4370
2870
203
Mars 16
Mai 16
Juil. 16
déc. 16
Mars 17
14/04
2999
2945
2985
2938
2911
13/04
3005
2917
2946
2906
2891
vol
2447
13382
1977
1874
seTTleMeNT seTTleMeNT
14/04
293
294,1
293,2
13/04
292,1
294,1
293,2
seTTleMeNT seTTleMeNT
vol
14/04
13/04
Mai 16
10,2
9,9
Juil. 16
10,46
10,17
sePT. 16
10,71
10,32
avoine à chicago
(eN ceNTs Par boisseau)
seTTleMeNT seTTleMeNT
FreT MariTiMe
clôTure
vol
seTTleMeNT seTTleMeNT
vol
12857
15131
Mai 16
Juil. 16
déc. 16
Mai 17
14/04
123,95
125,9
129,85
133,55
13/04
122
123,9
127,7
131
vol
9137
16908
1900
232
vol
seTTleMeNT seTTleMeNT
Jou r
seTTleMeNT seTTleMeNT
14/04
13/04
112,45
115,7
vol
112.45
14/04
104
105,85
117,05
13/04
105,3
107
118,4
995
562
337
vol
182
153
8
vol
118
91
balTic dry iNdex : 567
le 13/04//16
balTic PaNaMax iNdex : 678
le 13/04//16
balTic caPesize iNdex : 744
le 13/04//16
balTic suPraMax iNdex : 506
le 13/04//16
balTic dirTy iNTerN. TaNker :782
le 13/04//16
balTic cleaN iNTerN. TaNker :514
le 13/04//16
indices
rJ crb
new york (coNT. No2 - eN ceNTs Par lb)
810
249
58
vol
londres-robusta (en $ par tonne)
clôTure
vol
seTTleMeNT seTTleMeNT
vol
14/04
13/04
Mai 16
1529
1517
6655
Juil. 16
1558
1548
8304
sePT. 16
1577
1564
2204
Nov. 16
1596
1582
320
JaNv. 17 1596
1582
320
new york-arabica (en cents par lb)
129
25
14/04
13/04
Mai 16
371,75
373,75
159767
Juil. 16
375,75
377,25
134811
déc. 16
383,75
383,5
42319
riZ à chicago (eN ceNTs Par lb)
Mai 16
Juil. 16
Nov. 16
jus d’orange
chicago (eN $ Par 1000 bdFT)
seTTleMeNT seTTleMeNT
14/04
13/04
JuiN 16
156,5
155,75
aouT 16 162,75
162,5
Nov. 16
162,75
162,75
mais à chicago (eN ceNTs Par
boisseau)
caFé
Bois
Mai 16
Juil. 16
sePT. 16
13/04
14,04
14,31
14,59
15,1
14,75
14/04
13/04
Mai 16
457,75
461,5
Juil. 16
464,38
467,5
sePT. 16
473
477
mais à paris (eN euros Par ToNNe)
Prix indicatif de l'organisation internationale du
café (cents us/livre) :
Prix composé : 117.4
Moyenne quinze derniers jours : 205.461
new york (cont. n°2 - cents par lb)
13/04
61,72
61,42
60,06
14/04
14,18
14,45
14,73
15,23
14,88
vol
14/04
13/04
Mai 16
154
155,5
15840
sePT. 16
161,5
163
4292
déc. 16
166,75
167,75
4548
blé à chicago (eN ceNTs Par boisseau)
vol
coTon
seTTleMeNT seTTleMeNT
Mai 16
Juil. 16
ocT. 16
Mars 17
Juil. 17
clôTure
blé de meunerie n°2 à paris
(eN euros Par ToNNe)
14/04
13/04
Mai 16
193
192
Juil. 16
202,25
201
sePT. 16
210
209
blé fourrager à londres
(eN £ Par ToNNe)
iNdice coTlook a : 69,3, le 14/04//16
14/04
60,86
60,88
60,8
clôTure
seTTleMeNT seTTleMeNT
nymex ( eN $ Par MbTu)
clôTure
vol
1588
3303
667
451
197
Prix indicatif de l'organisation internationale du
cacao (dollars/tonne) : le 12/04/
Prix indicatif : 3007,89
londres (eN £ Par ToNNe)
uraniuM
13/04
clôTure
cacao
uranium nymex (en $ par lb)
14/04
clôTure
14/04
13/04
Mai 16
422,2
412,8
aouT 16 419,9
416,7
ocT. 16
418,5
415,4
déc. 16
418,3
415,3
Mars 17 418,4
415,9
new york (eN ceNTs Par lb)
vol
powernext gas futures
14/04
13/04
JuiN 16
381,75
379
35536
aouT 16 391,75
390,25
8703
Nov. 16
405,25
404,75
2397
Mars 17 418
419,25
811
Juil. 17
430,5
429
179
new york nymex wti (eN $ Par baril)
14/04
41,95
43,13
44
44,5
45,85
57,05
47,65
202
191,5
clôTure
14/04
13/04
Jour
44,34
43,9
Mai 16
39,6
39,57
Juil. 16
44,3
43,94
87074
londres-gaZole (eN $ Par ToNNe)
clôTure
200
176
14/04
Nord da 11,6
londres-brent (eN $ Par baril)
clôTure
201,5
177,5
singapour
gasoliNe 97
gas oil
Fuel oil (180)
Fuel oil (380)
powernext gas spot
produiTs péTroLiers
clôTure
etain (en dollars par tonne)
clôTure
londres (eN dollars Par ToNNe)
356
fuel
Fuel oil (hs 180)
Fuel oil (hs 380)
Mars 16
JuiN 16
éLecTriciTé
clôTure
8650-8655
8680-8685
428640
13/04
ice
(eN gbP Par MWh)
nickel (en $ par tonne)
cash
3 Mois
vol.
14/04
antimoine 99,65% (par tonne)
5450
5450
bismuth 99,99% (par lb)
4,4
4,4
cadmium 99,95% (par lb)
0,61
0,61
cobalt (cathodes) 99,80% (par lb)
11,1
11,1
eponge de titane 99,60% (par kg)
7,75
7,75
ferro manganese (hc) (par tonne)
635
635
ferro molybdene (par kg)
13,75
13,75
germanium (par kg)
1250
1250
selenium 99,50% (par lb)
5,5
5,5
silicium (par tonne)
1665
1665
céréaLes
14,46 cts/lb
14/04
13/04
176,23
176,33
reuTers coM. 2147,07
2126,46
Moodys coM. 5012,1
4932,72
or iNdusTriel 35667
35645
lMex
2264,8
2300,8
FINANCE & MARCHÉS // 35
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
CODE ISIN
DéSIGNATION
DES VALEURS
VAL. UNIT DATE
HORS FRAIS DE LA
EN EUROS** VALOR.
DERNIER
DIVIDENDE NET
EN EUROS**
MONT. DATE
CODE ISIN
DéSIGNATION
DES VALEURS
LU0689230778 MIR. - CONV BONDS EUR A EUR
132,3
13/04
LU0928190510 MIR. - CONV.BONDS GLB A USD
110,9
13/04
LU0187024954 MIR. - EQ ASIA EX JAP A
172,04 13/04
LU1308314605 MIR. - EQ EUR. EX-UK S&M D GBP
111,53 13/04
LU0800193780 MIR. - EQ GLB EMRG MKT A USD
89,66 13/04
LU1008513852 MIR. - EQ GLOBAL FOCUS A USD
93,83 13/04
LU0334003224 MIR. - EQ PAN EUR A CAP
110,6
LU0787970960 MIR. - EQ SPAIN A EUR
23,72 13/04
LU1008513340 MIR. - GLB EQ HIGH INC A USD
DERNIER
DIVIDENDE NET
EN EUROS**
MONT. DATE
Pictet Asset Management
34, avenue de Messine 75008 Paris
Tél. : 01 56 88 71 00
www.pictetfunds.fr
Mirabaud Asset Management
Tél. +41 58 816 20 20
www.mirabaud.com
[email protected]
LU0636969866 MIR. - EQ SWISS SM&MID A
VAL. UNIT DATE
HORS FRAIS DE LA
EN EUROS** VALOR.
CODE ISIN
CLASSIFICATION
DERNIER
DIVIDENDE NET
EN EUROS**
MONT. DATE
CLASSIFICATION
VAL. UNIT DATE
HORS FRAIS DE LA
EN EUROS** VALOR.
CLASSIFICATION
DéSIGNATION
DES VALEURS
CODE ISIN
CLASSIFICATION
sicav//fcp
DéSIGNATION
DES VALEURS
VAL. UNIT DATE
HORS FRAIS DE LA
EN EUROS** VALOR.
LU0130731986 PICTET-EUROPEAN EQ. SEL.
550,98 13/04
LU0144509717 PICTET-EUROPEAN SUST. EQ.
221,45 13/04
LU0301152442 ÖKOWORLD KLIMA EUR
46,76 13/04
LU0155303323 PICTET-ASIAN EQ. JAPAN
182,66 12/04
LU0128467544 PICTET-GLOBAL EMERG.DEBT
343,01 13/04
LU0061928585 ÖKOWORLD ÖKOVIS.CL. EUR
137,51 13/04
LU0090689299 PICTET-BIOTECH
604,42 13/04
LU0168449691 PICTET-GREATER CHINA
397,95 13/04
LU0188501257 PICTET-HEALTH
234,23 13/04
LU0070964530 PICTET-INDIAN EQ.
393,97 13/04
LU0280430660 PICTET-CLEAN ENERGY
13/04
OPTIGESTION
39, avenue Pierre 1er de Serbie
75008 PARIS
Standard : +33 1 73 11 00 00
Internet : www.optigestion.com
333,09 13/04
97,23 13/04
LU0862027272 MIR. - GLB HIGH YLD BDS A USD
108,37 13/04
LU1256186930 MIR. - GLB INV GRA BDS A EUR
102,53 13/04
FR0010106450 OPTIGEST MONDE
LU0963986202 MIR. - GLB STRAT BOND A USD
105,49 13/04
FR0010236760 OPTIGEST EUROPE
LU1308307815 MIR. - US SH. TERM CRD FD A USD
101
DI 158,53 12/04
107,8
12/04
13/04
70,74 13/04
LU0130728842 PICTET-EMERGING EUROPE
262
13/04
LU0255798109 PICTET-EMERG LC DEBT
157,36 13/04
LU0176900511 PICTET-JAPANESE EQ. SEL.
LU0130729220 PICTET-EMERGING MKTS
446,7
LU0256846139 PICTET-SECURITY
182,05 13/04
LU0128490280 PICTET-EUR BONDS
541,39 13/04
LU0130732364 PICTET-SMALL CAP EUR.
967,85 13/04
LU0128470845 PICTET-EUR CORP. BONDS
191,86 13/04
LU0256840108 PICTET-US EQ. SEL
175,46 13/04
LU0167158327 PICTET-EUR SMT BONDS
134,08 13/04
LU0104884860 PICTET-WATER
246,23 13/04
13/04
DERNIER
DIVIDENDE NET
EN EUROS**
MONT.
DATE
11614,88 13/04
Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme P indique la cotation d’un FCP. Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI),
sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «DéSIGnAtIOn DES VALEURS».
carnet
fr
PORTRAIT
par Laurance N’Kaoua
[email protected]
Jakob Mac Farlane
Jean-Jacques
Launier,
pourl’amour
del’artludique
C’est un combat digne de ceux des super-héros
qu’il défend. A coups de crayons, de planches,
de courts-métrages et de croquis, Jean-Jacques
Launier se dresse contre une injustice.
Carrure de géant, sourire contagieux, longue
queue-de-cheval, ce patron de cinquante-huit
ans a créé à Paris, avec son épouse, une PME qui
compte 12 salariés et près de 400.000 clients
chaque année, pour mener son combat à bien.
Son combat ? Rendre ses lettres de noblesse à la
bande dessinée, aux jeux vidéo et aux films
d’animation. « L’art ludique, dit-il, est l’art des
temps modernes. » Et de Moebius à Miyazaki,
ses auteurs sont autant « de Leonard de Vinci qui
mêlentlacréativitéauxtechnologiespourrepousser les limites du possible », assure, habité, JeanJacques Launier, dont l’entreprise n’est autre
qu’Art Ludique - Le Musée.
Dans la pénombre de la première salle, au
bordduquaid’Austerlitz,secampe,derrièreune
vitre, le (très) vieil ordinateur de Chris Wedge,
cofondateur des studios new-yorkais Blue Sky,
qui ont réalisé « L’Age de glace », « Robots »,
« Epic »,« SnoopyetlesPeanuts »ou« Rio ».Car,
depuis quelques jours, le musée accueille l’exposition « L’Art de Blue Sky » après Pixar, Marvel,
AardmanouencoreGhibli.Entier,enthousiaste,
Jean-JacquesLaunier,quienestlecommissaire,
est intarissable. « C’est quelqu’un d’extrêmement
ENTREPRISES
THUASNE
Delphine Hanton
est nommée directrice
générale adjointe.
Delphine Hanton, quarante et un
ans, diplômée de Grenoble Ecole
de management et titulaire d’un
MBA aux Etats-Unis, a débuté
dans l’audit chez PwC. C’est en
2000 qu’elle a rejoint le groupe
cultivé », témoigne Laurent Cotillon, directeur
exécutifdu« Filmfrançais ».« Ilestaussisensible
et très drôle. » Et il est convaincu : « L’“entertainment” est un art majeur. Un jeu vidéo, par exemple, incarne l’art total, s’enflamme ce patron à la
mine rebelle, qui a présidé la commission du
fonds d’aide aux jeux vidéo du CNC. Car ces jeux
fontappelàlapeinture,àlasculpture,àlacréation
d’universoudepersonnages,àlamiseenscène,àla
musique, à l’interactivité… », poursuit, d’une voix
rocailleuse, celui qui, enfant, « passait son temps
à lire des BD », au grand dam de ses professeurs.
De fait, cet entrepreneur, né à Alger « par
hasard » et élevé par son grand-père maternel,
commerçantàBoulogne-Billancourt,n’ajamais
été scolaire. D’ailleurs, Jean-Jacques Launier a
troqué la filière traditionnelle pour des cours à
l’école supérieure d’arts graphiques Penninghen, située – quel symbole ! – rue du Dragon.
Car s’il préfère désormais écrire, ce dirigeant,
qui promène un regard curieux – et un brin
métaphysique – sur l’existence, a « toujours dessiné ». Au point de remporter, à onze ans, un
concours de dessin. Jean Giraud, alias Moebius,
présidait le jury. Et c’est des mains du dessinateur dont il était fan que Jean-Jacques Launier a
reçu, ému, son prix. Les deux hommes se reverront. Mais il faudra vingt ans. Le temps pour
Jean-Jacques Launier de quitter la création
familial Thuasne en tant que responsable administrative et financière. Elle en était devenue directrice administrative en 2013.
GENERAL MILLS
Nicolas de La Giroday
devient vice-président-directeur
général du cluster Europe du
Sud regroupant les activités de
Yoplait et General Mills France,
Espagne et Portugal.
publicitaire et l’agence qui l’emploie pour créer
sa structure, rattrapé par sa passion. Dans les
années 1990, il cofonde l’agence Roxane – rebaptisée Légende Urbaine au départ de son associée – et dédiée à la promotion de films, de jeux
vidéo et de BD. Jean-Jacques Launier demande
alors à Moebius de concevoir son logo.
dès 1992, chez Bertelsmann, il a
rejoint RTL Group en 2002, en tant
que vice-president stratégie corporate et développement avant de
devenir managing director, rights
trading de CLT-UFA en 2004.
Le goût de l’inédit
Jérôme Maton
Jean-François Badet
Rémi Tourmente
Jean-Damien Ponte
Car il a, depuis l’enfance, le goût de l’inédit, le
sens des rencontres et une foi à déplacer des
montagnes. Exemple ? Pour financer, en 1986,
sa participation au rallye Paris-Dakar, cet
adepte de voyages a fait signer, pour 100 francs
la signature, des inconnus sur sa voiture. De
même,en2005,ilaorganisé,danslestrèssolennels locaux de la Monnaie de Paris, une exposition Miyazaki-Moebius, un auteur dont il
deviendra proche. Ce dernier illustrera
d’ailleurs son roman philosophique « La
Mémoire de l’âme ». Et de l’amitié de Jean-Jacques Launier pour le dessinateur naîtra aussi sa
révolte : « J’ai été écœuré, dit-il, de constater qu’à
l’époque, un dessin de Moebius ne valait que
1.000 euros quand un monochrome blanc de la
Fiac en valait 100.000 ! » De quoi lui donner
l’envie de faire reconnaître l’artiste et ses pairs.
De quoi faire naître sa vocation d’ambassadeur.
« Ç’a été un parcours du combattant. Mais il s’est
jeté dans ce combat corps et âme pour vanter la
créativité des autres… » observe Laurent
Cotillon. En 2003, sur l’île Saint-Louis, il lance,
avec celle qui deviendra son épouse, la galerie
Arludik, l’ancêtre du musée, qui, lui, n’ouvrira
qu’en 2013. Comme quai d’Austerlitz, le couple y
accueille de grands noms du dessin, de Marjane
Satrapi à David Silverman, des « Simpson ».
Aujourd’hui, Jean-Jacques Launier songe,
dit-il, à établir une filiale du musée à New York.
Non loin de l’exposition, derrière une porte
dérobée, son bureau dévoile des trésors : pêlemêle, la pièce déborde d’affiches, de dessins, de
personnages, dont une immense statue à l’effigie de Shaun le mouton. Ce ne sont là qu’une
infime partie des figurines de ce collectionneur.
« Jean-Jacques est passionné », résume son
épouse, Diane, directrice générale du musée. n
Nicolas de La Giroday, quarantecinq ans, titulaire d’un master
d’administration des affaires de
l’ESC Marseille (Kedge Business
School) a débuté chez Rivoire &
Carret Lustucru en Arabie saoudite. En 1996, il a rejoint Procter &
Gamble où il a exercé des fonctions commerciales, de trade marketing et de stratégie en France, en
Turquie, en Pologne, à Taïwan et
en Chine. Il était PDG de P&G pour
la Malaisie, Singapour et Brunei.
CROMOLOGY
sont nommés respectivement
directeur général de Tollens,
directeur programme expansion
réseaux en France, directeur
général de Zolpan et directeur
général DIY France et
développement international.
Jérôme Maton, quarante-huit
ans, diplômé de l’ESCP Europe, a
débuté chez BNP Paribas, avant
de rejoindre Bain & Co. comme
directeur d’études. Devenu directeur du réseau des agences de
voyages Thomas Co ok et du
réseau Expectra, il a été, de 2001 à
2003, directeur commercial et
marketing Europe de Club Méditerranée, avant d’assurer la présidence de la filiale au Japon. En
2014, il avait rejoint Cromology
en tant que directeur du réseau de
distribution intégrée couleurs de
Tollens.
Jean-François Badet, soixantetrois ans, est diplômé de l’IFG et
de l’Insead. Il a notamment été
président-directeur général de
NCR (1995-1998), de Newell-Rubbermaid France (1998-2001), de
Satas (2001-2008) et de Neopost
France (2008-2012). En 2013, il
avait rejoint Cromology en tant
que directeur général de Tollens.
est nommé vice-président
exécutif des ressources
humaines.
Rémi Tourmente, quarante ans,
diplômé de HEC, a travaillé douze
ans chez PSA Peugeot Citroën jusqu’à devenir, en 2010, directeur
des ventes France de Peugeot
véhicules neufs. En 2012, il avait
pris la direction de la région Rhône-Alpes de CGED.
Francesco Costadura, cinquante et
un ans, ingénieur diplômé de l’université de Karlsruhe (Allemagne),
titulaire d’un MBA de Harvard
Business School, est senior viceprésident RH de RTL group, au
Luxembourg. Après avoir œuvré
Jean-Damien Ponte, quarantesept ans, est diplômé de l’ESC Pau.
Il a débuté chez Brossard avant
d’intégrer Nestlé. Durant plus de
dix ans, il a officié chez Bostik jusq u’à l a d i r e c t i o n m a r k e t i n g
Europe bâtiment et grand public.
RTL GROUP
Francesco Costadura
M
Retrouvez chaque lundi
les personnalités business
de la semaine dans notre cahier
« Les Echos Business »
ILS SONT NÉS
UN 15 AVRIL
Josiane Balasko, comédienne,
66 ans.
Claudia Cardinale, actrice,
78 ans.
Etienne Frechin, fondateur
des Laboratoires Vétoquinol,
78 ans.
Pierre-Antoine Gailly,
ex-président de la CCI de Paris
Ile-de-France, 61 ans.
David Hamilton, photographe,
83 ans.
Bruno Le Maire, ex-ministre,
député UMP de l’Eure, 47 ans.
Dominique Maurel, managing
director de Mediobanca
France, 56 ans.
Alain Minc, essayiste,
fondateur d’AM Conseil
et président du groupe Sanef,
67 ans.
Michel Mollard, président
d’Arsis Capital, 52 ans.
Raymond Poulidor, ancien
coureur cycliste, 80 ans.
Rémy Sautter, président du
conseil d’administration de
Technicolor, 71 ans.
Emma Thompson, actrice,
57 ans.
, Envoyez vos nominations à
[email protected]
SUR
CHAQUE SEMAINE DANS
« L’ÉCONOMIE EN QUESTIONS »
LE SAMEDI À 12H00
VENDREDI 15 ET SAMEDI 16 AVRIL 2016
PATRIMOINE.LESECHOS.FR/
avec
ASSURANCE-VIE // Pourquoi avec les mêmes conditions de marché certains contrats rappor-
tent-ils 4 % et d’autres 1 % ? Les explications et la stratégie à suivre si votre contrat vous déçoit.
Marie-Christine Sonkin
@mcsonkin
reursàréduireencorelapart dévolue
aux actions d’autant plus qu’elles
sont de plus en plus volatiles. Les gestions devront encore davantage jouer
sur l’obligataire et l’immobilier,
explique Sonial Fendler. Ce qui fera
la différence, c’est la collecte nette.
Pour éviter la dilution, il ne faudra
pas trop collecter. »
D’ailleurs, c’est une politique que
pratiquent déjà les assureurs sur le
fonds eurodynamique du contrat
Himalia, la collecte est généralement stoppée au mois de juin. En
tout cas, les performances vont
continuer à fondre et, pour Sonia
Fendler, « il n’est pas exclu que la
moyenne des rendements passe sous
2 % en 2016. Il existe toutefois une
inertie colossale et nous avons encore
de la marge avant de passer en taux
négatif. L’enjeu sera de savoir quels
montants les assureurs ont provisionnés dans leur PPE. »
L’année 2016 devrait aussi être
plus difficile pour les contrats eurodynamiques vu les mauvaises performances des actions en début
d’année. Les fonds prennent généralement des positions fortes au
premier semestre et sécurisent
ensuite.
U
ne fois l’effervescence des
premiers résultats retombée, on ne parle plus guère
des performances des fonds en
euros. Quel bilan tirer du cru 2015 ?
Le différentiel entre les meilleures
et les pires performances est
énorme ! Attention, le rendement
n’est pas le seul critère de choix et il
faut évaluer les performances sur le
long terme.
AUTANT
•DEPOURQUOI
DIFFÉRENCES ENTRE
LES PERFORMANCES ?
Chaque contrat est un cas particulier et nombre de performances
s’expliquent non par des raisons de
compétence, bonne ou mauvaise
gestion des actifs, mais par la politique de la compagnie. Prenons le cas
d’ACMN Opale, qui présente pour
2015 l’un des taux les plus bas du
marché. L’assureur n’a pas souhaité
s’exprimer sur le sujet. Mais les
experts expliquent très bien ce
score. « Ce fonds en euros est de création récente, explique Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Good
Value for Money. En sortant un taux
de seulement 1 % pour 2015, l’objectif
d’ACMNVieestdemontreràsaclientèle quel rendement on peut obtenir
en investissant actuellement sur le
segment obligataire. Un taux de 1 %
correspond à la réalité du marché.
Une façon d’orienter les épargnants
vers les unités de compte. C’est un
choix de communication. Tant pis
(voire même tant mieux !) si la collecte sur le fonds en euros est faible.
La compagnie n’a de toute façon pas
envie de faire croître ses fonds en
euros dans les conditions de marché
actuelles. »
QUELLE EST LA MARGE DE
•MANŒUVRE
DES ASSUREURS ?
Si les taux peuvent résulter tout
simplement de la politique commerciale des assureurs, parmi eux,
certains opèrent des arbitrages au
sein d’un même contrat, notamment lorsqu’il s’agit de fonds fermés
auxquels il n’est plus possible de
souscrire. Sur certains de ces
contrats, des monosupports en
euros, des épargnants bénéficient
encore de taux garantis. Une clause
courante il y a quelques décennies
et à laquelle on accordait assez peu
d’importance. Un taux garanti de
4 % ou 4,5 % représentait peu de
chose dans un contexte de rendement élevé des actifs obligataires.
Anticipant un éventuel retournement du marché, les assureurs ont
peu à peu supprimé ce type de
garantie, dont ne bénéficient plus
les souscripteurs de la dernière
génération. Sur ce type de contrats,
coexistent donc des assurés bénéficiant de cette fameuse garantie
et d’autres non. « Sur un même
contrat, certains épargnants bénéficient toujours d’un taux de 4 % alors
que d’autres n’auront que 1,25 %,
précise Cyrille Chartier-Kastler.
C’est le cas de Confluence, distribué
par le Crédit Agricole. »
EST LE SECRET
•DESQUEL
FONDS QUI RAPPORTENT
LE PLUS ?
Toutd’abord,ilestplusfacilederéaliser une bonne performance lorsque l’actif géré est faible que lorsqu’il s’agit d’un paquebot avec des
centaines de millions à placer. De
nombreux fonds placés dans le
4
LEXIQUE
Fonds en euros : fonds à
•capital
garanti (hors frais).
Multisupport : contrat
•contenant
plusieurs
supports, généralement un
fonds en euros et des UC.
PPE : provision pour participation aux excédents.
Participation mise en réserve, devant être redistribuée
aux assurés dans un délai
de huit ans.
Solvabilité II : réforme
des règles européennes garantissant la solvabilité des
sociétés d’assurances.
Unités de compte (UC) :
sicav, FCP, parts de SCPI…
détenus via un contrat. La
valeur de rachat du contrat
évolue à la hausse ou à la
baisse en fonction de celle
des UC détenues. Le capital
n’est pas garanti.
•
•
•
s-placements.fr
R TOUS MES PLACEMENTS
FONDS EURO SURAVENIR OPPORTUNITÉS
mes-placementsretraite
SURAVENIR (4)
QUE FAIRE SI LES PERFOR•MANCES
DE VOTRE CONTRAT
SONT MAUVAISES ?
haut du tableau tirent profit de leur
petite taille pour saisir rapidement
de bonnes opportunités qui ne
seraient qu’une goutte d’eau dans
l’actif des contrats de grosses compagnies. « Compte Epargne MIF, par
exemple, est un monosupport en
euros d’un poids limité », remarque
Cyrille Chartier-Kastler. « Il faut
comparer des choses comparables,
insiste Sonia Fendler, présidente
d’Expert & Finance et responsable
de l’offre de la clientèle patrimoniale du groupe Generali. Les gros
paquebots ne peuvent être comparés
à des contrats eurodynamiques ou à
des contrats euro-immobiliers, dont
l’actif est réduit et qui consacrent une
part significative de leur portefeuille
respectivement aux actions et à
la pierre » (lire pages 38-39). Le
contrat le plus performant, Sérénipierre, est un contrat essentiellement investi en immobilier.
Les contrats d’assurance-vie ne
sont pas transférables. Mais, chez
unmême assureur,ilestpossiblede
troquer son vieux contrat monosupport en euros contre un multisupport partiellement investi en
unités de compte (transfert Fourgous) ou un contrat eurocroissance
qui offre une garantie en capital,
mais seulement à l’échéance. Ces
transferts se font sans perte d’antériorité fiscale.
Restelapossibilitéd’effectuerdes
rachats partiels. Si le contrat a plus
dehuitans,lesintérêtsnesonttaxés
à 7,5 % qu’après un abattement
annuel de 4.600 euros (9.200 euros
pour un couple). Une tactique que
les assurés de plus de 70 ans doivent toutefois éviter s’ils veulent
bénéficier des avantages assortis à
l’assurance-vie en matière de droits
de succession.
« L’entrée en vigueur de la directive
Solvabilité II va contraindre les assu-
Toutes les performances 2015
sur lesechos.fr/patrimoine
COMMENT LES RENDE•MENTS
a
VONT-ILS ÉVOLUER ?
3,60
%
0 % de frais d’entrée
et d’arbitrage
NETS
EN 2015
(1)
Chaque versement doit comporter 30 % minimum en unités de
compte. Les unités de compte ne garantissent pas le capital versé.
Les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs.
DR
Palmarèsdesfondseneuros :
lemeilleuretlepirede2015
LA CHRONIQUE
DU FISCALISTE
— JEAN-CHARLES BENOIS
Avocat counsel, CMS
Bureau Francis Lefebvre
Exonération
partielled’ISF :
l’activité principale
peut être bénévole
Les salariés ou dirigeants détenant des titres de la société au
sein de laquelle ils exercent leur
activité principale peuvent être
exonérés d’ISF à concurrence
des trois quarts de leur valeur,
sous réserve de leur conservation pendant au moins six ans.
L’administration fiscale
considère que la notion d’« activité principale » s’apprécie au
regard des « circonstances dans
lesquelles la profession [était]
exercée ».Enpratique,iln’estpas
rare qu’elle considère que cette
activité doive être rémunérée
pour être considérée comme
« principale », par analogie avec
lerégimed’exonérationapplicable aux biens professionnels
(qui, lui, pose expressément la
condition d’une rémunération
« normale »).
LaCourdecassationacependant récemment considéré que
cetteanalyseétaiterronée,dans
le cas d’un associé membre du
conseil d’administration d’une
société en difficulté financière
telle qu’elle avait cessé de rémunérer ses administrateurs.
Cette décision étant formulée
en termes généraux, elle ne se
limite pas à ce cas particulier.
Contrairement au régime des
biens professionnels, c’est donc
au regard du temps passé à
l’exercicedel’activitéconsidérée,
et de tout autre indice pertinent,
qu’il convient d’apprécier la prépondérance de l’activité concernée, et la rémunération n’est pas
un critère pour cette analyse.
Cette décision vient enrichir
la boîte à outils que la loi offre
aux salariés et dirigeants
actionnaires, avec des opportunités d’organisation patrimonialeréellesauregarddel’ISF. n
Jusqu’à
(2)
0,60 % de frais annuels
de gestion
+ de 200 SICAV/FCP et 9 SCPI
Les unités de compte ne garantissent pas le capital versé.
(3)
OFFERTS
à
du 01/0 la souscriptio
n
4/2016
et le 31
/07/201
6
D o c u m e n t a t i o n G R AT U I T E a u 0 1 4 7 2 0 3 3 0 0 o u s u r m e s - p l a c e m e n t s . f r
(1) Taux net de frais annuels de gestion de 0.6%, hors prélèvements sociaux et fiscaux et frais éventuels liés à la garantie décès. Les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs. (2) Sauf pour les opérations liées aux ETF et SCPI. Pour les autres frais consultez les conditions générales
du contrat. (3) Offre réservée à une 1ère souscription sur le contrat mes-placements Retraite réalisée entre le 01/04/2016 et le 31/07/2016 avec un versement minimum de 5 000 euros pour 150 euros de prime ou 10 000 euros pour 200 euros de prime investis au minimum à 25% en unités de compte.
Voir conditions détaillées sur mes-placements.fr. mes-placementsretraite est un contrat individuel d’assurance sur la vie de type multisupport géré par SURAVENIR. (4) SA à directoire et conseil de surveillance au capital entièrement libéré de 400 000 000 euros. Siège social : 232, rue Général Paulet
BP 103 - 29802 Brest Cedex 9. Société mixte régie par le code des assurances - Société soumise au contrôle de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) (61, rue Taitbout, 75436 PARIS Cedex 9) - Siren 330 033 127 RCS Brest.
mes-placements.fr est édité et exploité par Finance Sélection : 9 avenue Percier - 75008 Paris. Tél. 01 47 20 33 00 www.mes-placements.fr. Finance Sélection est une SAS de courtage d’assurances au capital de 126 320 euros. RCS Paris B 424 354 223. N° ORIAS 07 001 799 (www.orias.fr).
Garantie financière et assurance professionnelle conforme aux articles L. 530-1 et L. 530-2 du code des assurances. Document publicitaire dépourvu de valeur contractuelle.
Le meilleur de l’assurance-vie, de l’épargne retraite et de la défiscalisation est sur
PATRIMOINE // 37
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
Christie's
en bref
CHAHAN MINASSIAN CHOISIT
DES PIÈCES À VENDRE
Timbales, cafetière, chocolatière
en argent… 174 lots d’orfèvrerie
d’origine flamande et belge
provenant notamment de deux
importantes collections privées
constituées fin XIXe siècle seront
vendues les 3 et 4 mai à Paris.
Un fauteuil en rotin, une paire
de chenets baroques… 9 pièces
sélectionnées par le célèbre
architecte d’intérieur, estimées
entre 500 et 50.000 euros, seront
mises aux enchères le 20 avril
chez Artcurial à Paris.
Artcurial
MARCHÉ DE L’ART
L’ORFÈVRERIE BELGE
À L’HONNEUR CHEZ CHRISTIE’S
PierreLeroy :entre
littératureetviedesaffaires
O
ui je suis libertin, je l’avoue :
j’ai conçu tout ce qu’on peut
concevoir dans ce genre-là,
mais je n’ai sûrement pas fait tout ce
que j’ai conçu et ne le ferai sûrement
jamais. Je suis un libertin, mais je ne
suis sûrement pas un criminel ni un
meurtrier. » Nous sommes le
20 février 1781 et Donatien
Alphonse François de Sade, dit le
« Marquis » de Sade, est enfermé
depuis 1778 au château de Vincennes pour rapt et violences. Il va passer trente années en prison, qu’il va
mettre à profit pour créer une
œuvre littéraire qui lui a fait gagner
la postérité. Dans cette lettre de
seize pages adressée à son épouse, il
confesse son tort, celui « d’aimer
peut-être un peu trop les femmes ».
« M’entends-tu ma chère amie ? Tu
la reliras et tu verras que celui qui
t’aimera jusqu’au cercueil a voulu la
signer de son sang. » Si Renée Pélagie Cordier de Launay de Montreuil
n’a pas suffisamment prêté l’oreille
et agi pour sauver le Marquis de sa
geôle, il en est un qui plus de deux
cents ans plus tard sait le lire et
l’écouter. Pierre Leroy, cogérant du
puissant groupe Lagardère, est
aujourd’hui à la tête de la plus
grosse collection au monde de
documents consacrés au Marquis
de Sade : environ deux cents.
Testament autographe du
Marquis de Sade, Charenton,
1er février 1806.
Pierre Leroy.
*
Quelledéfinitionpourlasociété
holdinganimatrice
— NICOLAS DUPOUY
Notaire à Juillan et Ossun,
membre
du Groupe Monassier
Une société holding est une
société qui ne se caractérise pas
par une forme sociale particulière,maisdontl’objetsocialestde
détenir des titres d’une ou de plusieurs autres sociétés. Ce mode de
détention de titres sociaux n’est
plus réservé aux grands groupes
etconstitueunmodededétention
ordinaire, permettant ainsi, dans
uncadrefamilial,defavoriserune
transmission tant à titre professionnel que patrimonial. On distingue deux types de holding :
ceux dits « purs » ou « passifs »
qui ne font que détenir des titres
de ceux qui sont « animateurs ».
La qualification de « holding
animatrice » est, à ce jour, incertaine. L’absence de définition précise et commune de la notion
d’animation, est source de grandes difficultés, tant pour les chefs
d’entreprise que pour les professionnels du droit et du chiffre. En
effet, à cette notion de société holding dite « animatrice », sont attachés bon nombre de régimes fiscaux de faveur. Il en est ainsi
notamment en matière d’impôt
sur le revenu (abattement sur les
plus-values de cession de titres de
sociétés soumises àl’impôt sur les
sociétés…), de droits de mutation
à titre onéreux (abattement de
300.000 euros sur les droits de
mutation en cas de cession
d’entreprises aux salariés), de
droits de mutation à titre gratuit
(abattement de 75 % sur les mutations par donation ou succession,
paiement différé et fractionné sur
quinze ans des droits de donation
ou succession dus lors de la transmission de l’entreprise), et enfin
d’impôt de solidarité sur la fortune (exonérations des titres qui
sont des biens professionnels…).
Les manuscrits, un bon
investissement ?
De Sade à Camus
L’homme,d’unemodestiepeucommune, aime par ailleurs jouer avec
les paradoxes. Ainsi ne fait-il pas
allusionauxécritslibertinsdel’écrivain. « Il y a une imagerie d’Epinal
sur Sade : les affaires de sexe. Mais
cela ne représente que quelques jours
à peine de son existence. Il fait partie
de ces réfractaires qui me fascinent.
Je suis fasciné à la fois par le personnage et par sa correspondance, qui
est la partie la plus intéressante de
son œuvre en termes littéraires. C’est
un réprouvé mais il ne regrette rien. »
Pour voir une partie des documents pieusement amassés par
Pierre Leroy, dont la missive de
16 pages, il faut se rendre entre le
22 avril et le 21 mai à la bibliothèque
del’Arsenal,uneannexedelaBibliothèque nationale, qui lui consacre
une exposition. Pierre Leroy a
aujourd’hui une deuxième grande
passion exposée à l’Arsenal : Albert
selon une terrible coïncidence : « La
Faux relevée ».
Pierre Leroy est aussi capable de
coups de cœur qui ne rentrent pas
dans l’organisation obsessionnelle
de sa collection. Il possède, par
exemple, le reçu de Sigmund Freud
adressé à la famille de Gustave
Mahler à la mort du musicien pour
« Prestations médicales », ou une
impression de 1791 de la Constitution française présentée au roi par
l’Assemblée nationale.
Sa dernière acquisition, qu’on ne
verra pas à l’Arsenal, est l’ultime
passeport de Franz Kafka, un document tchèque « très émouvant »,
commente son nouveau propriétaire. « Pour moi, il s’agit toujours
d’un désir d’appropriation d’un
grand moment ou d’être plus proche
de l’existence ou de la création d’un
auteur », explique le passionné de
littérature.
Mais souvent collectionneur
varie… A deux reprises déjà, en
juin 2002 et en juin 2007, chez
Sotheby’s à Paris, Pierre Leroy a
vendu une partie de ses collections
de manuscrits. Consacrées respectivement aux grands auteurs français de l’après-guerre et aux surréalistes, puis à Baudelaire et à
Rimbaud, les ventes ont rapporté
respectivement 3,1 et 4,9 millions
d’euros. Il se justifie : « Le plaisir du
collectionneur, c’est la découverte,
donc l’achat. Je n’ai pas de fortune
personnelle. Seule la vente permet
d’acquérir de nouvelles choses. »
DR
Le cogérant du groupe Lagardère est aussi un exceptionnel collectionneur de manuscrits littéraires auquel
la bibliothèque de l’Arsenal consacre une exposition.
LE CONSEIL
DU NOTAIRE
Notes pour « La Nouvelle Justine, ou les Malheurs de la vertu », du
Marquis de Sade (1797). 111 billets autographes, de formats divers,
ont été reliés en un volume de 14,4 cm. Photos DR
Camus (1913-1960). « Lorsque j’étais
adolescent, il était pour moi comme
un père spirituel. Un humaniste sans
fioritures ni coterie », confesse
l’homme d’affaires. Comme Pierre
Leroy transporte toujours avec lui
dans son portefeuille une lettre
écrite par le Marquis de Sade à sa
femme réclamant des livres, il y a
joint un petit manuscrit, le dernier
écrit par Camus juste avant d’être
victime d’un accident de voiture. Il a
inscrit un commentaire sur un texte
de René Char qui commence ainsi :
« Quand le bouvier des morts frappera du bâton… » Ce poème est titré,
Et lorsqu’on lui demande si les
manuscrits peuvent être un bon
investissement, il répond prudemment : « Ça peut ne pas être un mauvais investissement, mais cela n’a
rien à voir avec les bénéfices enregistrés dans certains cas dans le
domaine des tableaux contemporains. » Quant à l’affaire Aristophil,
du nom de cette société qui investissait dans le domaine des livres et
manuscrits, il est circonspect : « Je
ne sais pas quelle va en être l’issue. La
liquidation concerne 135.000 pièces
avec des choses exceptionnelles et
d’autres qui ne le sont pas. La proposition de cette société, qui faisait
miroiter des rendements très élevés,
était extravagante. »
— Judith Benhamou-Huet
« Les Choix de Pierre Leroy, livres
et manuscrits ». Du 21 avril au 24 mai.
Bibliothèque de l’Arsenal.
www.bnf.fr
LE GRAPHE
DE LA SEMAINE
Les assujettis à l’ISF
donnent moins !
Si la proportion de donateurs assujettis à l’impôt sur la fortune est restée stable en 2015 par rapport à 2014
(82 %), le niveau moyen des dons
effectués a baissé de 8,8 %
(2.297 euros contre 2.519 euros en
2014). C’est ce qui ressort de la
3e édition du baromètre « Don ISF »
réalisé par la Fondation Apprentis
d’Auteuil et Ipsos. Cette tendance
risque de se poursuivre : seuls un
quart des donateurs ISF (24 %)
déclarent début 2016 que le niveau
de ses dons sera plus élevé l’an prochain (contre 35 % début 2015).
La déduction sur l’ISF est un
mécanisme déterminant dans la
décision de faire un don, pour la
moitiédesassujettisISF(54 %).Pour
93 % des donateurs ISF, il est considéré comme une opportunité de
reprendre en partie la main sur leur
impôt et de décider à qui ils l’affectent. Pour 85 % d’entre eux, il constitue un moyen de réduire leur impôt.
Dans quels domaines les dons
ont-ils été réalisés ? On observe une
concentration des dons pour des
causes dites « vitales » : la santé et la
recherche médicale (69 %,
+5 points), l’aide aux plus démunis
(66 %, +5 points) et l’enfance et
l’éducation (42 %, +6 points). Tous
les autres secteurs comme le handicap, les personnes âgées, la défense
des animaux, les droits de l’homme
ou encore la culture et l’environnement enregistrent une très légère
érosion. — H. D.
D
A retenir
assujettis à l’ISF
•ontLesla foyers
possibilité depuis 2007
et la loi Tepa de déduire jusqu’à
75 % de leurs dons, dans
la limite de 50.000 euros.
Plus d’un donateur
sur quatre (28 %) reverrait
ses dons à la baisse en cas
de suppression de l’ISF après
la présidentielle de 2017.
Dans ce cas, 88 %
des donateurs plaident pour
la mise en place d’un dispositif
compensatoire afin
de maintenir le niveau
de leurs dons.
•
•
Ainsi, il est évident que la qualification de société holding animatrice présente un intérêt tout particulier qui ne peut souffrir
d’incertitude dans sa définition.
A l’origine, il s’agissait d’une
création de l’administration fiscale à travers une instruction du
27septembre1978.Cettenotionde
société holding animatrice a été
légalisée, pour la première fois, en
2011, en matière d’ISF, à travers
l’article 885-O V bis du Code général des impôts, qui dispose que
« pourl’applicationduprésentarticle, une société holding animatrice
s’entend d’une société qui, outre la
gestion d’un portefeuille de participations, participe activement à la
conduite de la politique de leur
groupe et au contrôle de leurs filiales et rend, le cas échéant et à titre
purement interne, des services spécifiques, administratifs, juridiques,
comptables, financiers et immobiliers ». Ainsi, le critère essentiel et
déterminant est la participation à
la conduite de la politique du
groupe et au contrôle des filiales
(la Cour de cassation, par un arrêt
du 2 juin 1992, a précisé que le
groupe pouvait n’être constitué
que par une seule filiale). A titre
subsidiaire, la société doit fournir
des prestations de services spécifiques. Ainsi, il faut établir que le
holding exerce une fonction réelle
de direction des filiales qu’il
contrôle. Il doit s’assurer régulièrementquelesorientationsstratégiques qu’il définit sont respectées
par les filiales. Le fait de contrôler
une filiale est une condition essentielle mais pas suffisante. Elle doit
être dotée de moyens minimaux
ou de services spécifiques pour
assurer une animation suffisante.
Lorsd’uneconférence,le10juin
2013, l’administration fiscale a
donné une définition très restrictivedelanotiondesociétéholding
animatrice, créant un doute sur
certains éléments qui semblaient
acquis. n
`
SUR
LE WEB
Placements
•plaisir
Primeurs
à Bordeaux : faut-il investir dans le millésime
2015 ? Focus sur un rendez-vous annuel incontournable aux allures de
place boursière du vin.
Fiscalité Comment
sont imposées les plusvalues d’actions ?
Calculer ses plus-values.
Immobilier
Comment négocier
au mieux votre crédit et
profiter des conditions
actuelles du marché ?
Et toute l’actualité
du patrimoine sur
lesechos.fr/patrimoine
•
•
•
38 // PATRIMOINE
PLACEMENTS
Le baromètre
des fonds
– 4,61 %
FONDS ACTIONS FRANCE
GRANDES CAP.
Le décrochage des valeurs
télécoms tricolores a altéré
le récent rebond du marché
parisien. Les fonds dédiés
aux grandes capitalisations
françaises perdent 4,61 %
depuis le début de l’année.
+ 9,57 %
FONDS ACTIONS
MARCHÉS ÉMERGENTS
Après un sombre début
d’année, pénalisés par la chute
du pétrole et le ralentissement
chinois, les marchés émergents
amorcent un retour en grâce.
Les fonds spécialisés prennent
9,57 % en trois mois.
Morningstar 13 avril 2016
Vendredi 15, samedi 16 avril 2016 Les Echos
Trouver du rendement sans prise de risque excessive tient de la quadrature du cercle. Le contexte de taux
d’intérêt au plus bas, voire négatifs, contraint les épargnants à sortir des sentiers battus. Y a-t-il encore des opportunités ? Malgré un environnement difficile certains placements relèvent le défi. Focus sur les 5 plus prometteurs.
Lescinqmeilleursrapports
rendement-risque
E
st-ce nécessaire d’enfoncer
le clou ? La martingale sécurité-rentabilité reproduite
plus de vingt ans durant par l’assurance-vie en euros fait désormais
partie du passé (lire page 36). « Nos
clients ne peuvent plus se contenter
d’une promesse de gain qui tend progressivement vers 1 %. Il faut trouver
des alternatives, mais la marge de
manœuvre est étroite, l’aversion au
risque restant forte », résume Stéphane Vidal, directeur général du
groupe Primonial.
Composer avec des taux directeurs bloqués au niveau zéro et un
CAC40danslerougedepuisledébut
de l’année exige plus que jamais de
combiner les produits en fonction
de son horizon de placement afin
« de jouer autant que faire se peut la
carte de la décorrélation », conseille
Jean-Paul Raymond, cofondateur et
directeur de Quantalys, société
dédiée à l’analyse des fonds communs de placement. Dans cette logique, plusieurs solutions tiennent
actuellement la corde.
Les fonds en euros
« atypiques »
Qu’ils’agisse,pourneciter
qu’eux, de Sécurité Pierre
EuroouSuravenirOpportunités (assurés par Suravenir), d’Elixence ou
Netissima (Generali), d’Euro Allocation Long Terme ou Néo Euro
Garanti (Spirica), ou encore d’Europierre (ACMN Vie), tous ces supports au capital garanti à tout
moment et au rendement annuel
définitivement capté (effet cliquet)
sortent du lot avec des performances supérieures à 3 % en 2015.
Accessibles via des contrats
d’assurance-vie vendus en ligne
(par Fortuneo, Boursorama, ING
Direct, BforBank, Linxea, Assurancevie.com, Altaprofits, etc.), ou
quelques réseaux patrimoniaux
(Primonial, CD Partenaires, UAF
Life Patrimoine, Nortia), ces fonds
en euros ont pour dénominateur
commun de contenir peu (voire
aucune)d’obligationsd’Etatetd’être
majoritairement investis en immobilier tertiaire (on parle de fonds
europierre) et/ou en actions (fonds
« euroactifs »). « Les baux que nous
avons en portefeuille nous permettent d’anticiper une rentabilité brute
annuelle de l’ordre de 5,5 % en
moyenne dans les trois à cinq ans
qui viennent », indique Bernard Le
Bras, président du directoire de
Suravenir (Crédit Mutuel Arkéa). La
qualité des fonds europierre, qui
repose sur une sélection rigoureuse
des investissements (bureaux, centres commerciaux, maisons de
retraite, résidences étudiantes, etc.)
pousse leurs promoteurs à limiter
les enveloppes. Par exemple, pour
accéder à Sécurité Pierre Euro (4 %
de rendement en 2015), l’épargnant
doit placer aumoins 50 % de ses primesenUC(30 %danslecasdeSuravenir Opportunités ou de Netissima). Et d’ici au mois de juin, « sur
ces 50 %, Sécurité Pierre Euro sera
limité à 35 % », précise Stéphane
Vidal.
Quant aux fonds « opportunis-
ventes aux enchères publiques //
93 Vente aux enchères publiques au palais de justice de BOBIGNY (93),
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94
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tes » exposés en actions, leurs performances restent tributaires de
marchés incertains. La chute du
CAC 40 a conduit AG2R La Mondiale à fermer son fonds Eurocit
aux nouveaux versements jusqu’à
la fin de l’année. Ils sont en outre
confrontés à de nouvelles contraintes prudentielles qui réduisent les
marges de manœuvre.
Déjà hétéroclites d’un assureur à
l’autre leurs modes de gestion tendent à évoluer vers des montages de
plus en plus sophistiqués, comme
en témoigne le lancement en septembre dernier par Primonial de
Sécurité Target Euro, un fonds
assuré par Oradea Vie (Société
Générale), dont la performance
prévisionnelle est gagée chaque
année sur un achat d’option.
La pierre-papier
Si l’on en croit Patrick
de Lataillade, président de l’Aspim (Association française des
sociétés de placement
immobilier), les SCPI
(sociétés civiles de placement
immobilier), qui ont dégagé l’an
passé un rendement moyen de
4,85 %, ont encore de beaux jours
devant elles. « Même si le contexte
économique contraint chacun à
la prudence, les Français gardent
confiance dans les qualités intrinsèquesdecesproduitsd’épargnelongue,
à la volatilité mesurée, strictement
régulée, susceptibles d’être souscrits
en direct ou par le biais de contrats
d’assurance-vie », affirme-t-il.
Il n’empêche, aussi solide sem-
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PATRIMOINE // 39
Les Echos Vendredi 15, samedi 16 avril 2016
ble-t-elle dès lors qu’elle est investie
dans des bureaux et centres commerciaux bien situés ou des locaux
du secteur tertiaire dédiés (à la
santé, le grand âge, la p etite
enfance), la pierre-papier pose
intrinsèquement un problème de
liquidité. « Le taux de rotation du
marché est faible, environ 3 %, ce qui
signifie qu’il faut attendre 33 ans
pour que le parc immobilier change
de mains, et la SCPI, fortement chargée en frais d’entrée, induit un horizon de placement d’une dizaine
d’annéespourlesamortir »,rappelle
Jean-Paul Raymond.
Pour alléger cette contrainte, les
réseaux financiers sont de plus en
plus nombreux à proposer des
OPCI (organismes de placement
collectif immobilier) dans le cadre
de l’assurance-vie. D’un maniement plus souple que la SCPI puisqu’ils peuvent contenir jusqu’à 40 %
d’actifs mobiliers (dont 10 % de
liquidités), ces supports constituent
« une bonne alternative sur un horizon plus court de trois à sept ans »,
estime Jean-Paul Raymond.
Les fonds
« autocall »
Très en vogue, cette
nouvelle génération
de fonds à formule,
qui prévoient des
fenêtres de remboursementanticipé,profitedelanervosité des places boursières pour
générer de la performance. Relativement proches d’un réseau à
l’autre, les offres du moment promettent un coupon annuel de
l’ordre de 5 % à 6 %, sous réserve
que l’indice de référence du montage (souvent l’Euro Stoxx 50) ne
baisse pas à un horizon de un ou
deux ans (voir tableau). Souvent
proposéesdanslecadrefiscalallégé
d’une assurance-vie ou d’un PEA,
ces solutions de placement appellent quelques bémols. Comme tous
les fonds structurés, les « autocall »
reposent sur des modes de gestion
complexes (association d’achat de
produits de taux et de prise
d’options à terme) générateurs de
frais importants. Et leur niveau de
risque (le capital n’est plus garanti
en deçà d’un certain seuil de baisse
des marchés), souvent minoré par
leurs promoteurs mais détaillé
dans la notice d’informations du
fonds, doit être soupesé avec soin.
Les gestions
flexibles
Depuis un an les
fonds dits « patrimoniaux » ou
« flexibles » déçoivent. « Jugées sur
leur capacité à
Ils ont dit
« Nos clients
ne peuvent plus
se contenter d’une
promesse de gain
qui tend progressivement vers 1 %. »
STÉPHANE VIDAL Directeur
général du groupe Primonial
Photo DR
« Les baux en portefeuille nous permettent d’anticiper
une rentabilité brute
d’environ 5,5 % par
an en moyenne dans
les trois à cinq ans. »
BERNARD LE BRAS Président
du directoire de Suravenir
Photo DR
« La qualité de
l’équipe de gestion
est essentielle. Pour
l’apprécier, il faut
regarder les performances annualisées
sur trois ans
minimum
et les volatilités
associées. »
JEAN-PAUL RAYMOND
Cofondateur et directeur
de Quantalys
Photo DR
amortir les chocs de marché tout en
participant à leur hausse, ces offres
pâtissent des chocs de volatilité et de
corrélations plus fortes entre les taux
et les actions qui limitent leur marge
de diversification », résume Manuel
Arrivé, directeur senior chez Fitch
Ratings. Certaines stratégies (ajustements sur l’ensemble des classes
d’actifs, diversification géographique, instruments de couverture,
etc.) rassemblées sous la bannière
« flexible » démontrent pourtant
leur capacité de résistance (5,60 %
en2015pourlefondsStaminaPatrimoine de Primonial ; 6,51 % pour
Objectif Patrimoine Equilibre de
Lazard Frères Gestion ; 8,13 % pour
Aviva Patrimoine ; 8,67 % pour
Danjou Equilibre de la Financière
de l’Oxer). « La qualité de l’équipe de
gestion est essentielle et pour l’apprécier, il faut regarder les performances
annualisées sur trois ans minimum
et les volatilités associées », conseille
Jean-PaulRaymond,qui,àl’aunede
ces critères, identifie notamment
les noms de Keren Finance, Nordea
Investment Funds, la Financière de
l’Echiquier, Sycomore AM, DNCA
ou encore Amiral Gestion.
Cousins des flexibles, les fonds
dits à « performance absolue »,
bâtis sur des prises d’options pour
protéger le capital des à-coups
boursiers, sont aussi à surveiller
pour les plus réactifs d’entre eux.
« Le moteur de performance de notre
offre Annapurna lancée mi-janvier,
investie à hauteur de 80 % en instruments monétaires, repose sur de
multiples opérations “court-termistes” sur les actions », détaille Jérôme
Fourtanier, président de la société
Karakoram. « Nous recommandons
ces supports sur des durées d’au
moins trois ans, pour cibler, moyennant un risque mesuré, une rentabilitééquivalenteà celle destauxmonétaires majorée de 2 à 2,5 points »,
confirme José Fernandez, directeur
de l’offre financière de l’UFF, dont le
fonds UFF Alpha Select a rapporté
l’an dernier 3,40 %.
Le Conservateur, « aucuns frais de
gestion ou d’arbitrage supplémentaires n’étant prélevés, ce coût lissé sur
10 ou 15 ans, tient largement la
comparaison avec celui d’un multisupport ».
Le blocage de la tontine concède
un double avantage fiscal et financier. Dénué de valeur de rachat (on
ne peut récupérer son épargne
avantterme),ceplacementéchappe
à l’ISF si les primes ont été versées
avant 70 ans (article 885 F du Code
général des impôts). Et allégé de
toute contrainte de liquidité, le gestionnaire dispose d’une belle marge
pour diversifier ses investissements, tout en les sécurisant au fur
et à mesure que l’échéance de sortie
approche. Si l’on se réfère aux calculs effectués par Le Conservateur,
en quinze ans, on peut pratiquement doubler sa mise (près de
18.000 euros de gain net d’inflation
pour une prime de 20.000 euros
versée en 2000 par un assuré âgé de
cinquante ans). Le revenu généré
est imposé comme celui de l’assurance-vie (prélèvement libératoire
de 7,5 % après abattement de
4.600 euros ou 9.200 euros pour un
couple). En revanche, la tontine ne
profite pas d’un régime dérogatoire
sur le plan de la transmission. Pour
protéger ses héritiers, l’assuré peut
contracter jusqu’à 69 ans une temporaire-décès, dont le capital
reversé le cas échéant au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) sera très peu fiscalisé puisque seule la cotisation
sera comptabilisée. « Supposons
une prime de 300.000 euros qui
inclut 30.000 euros d’assurance-décès et vaut 400.000 euros au moment
du décès de l’assuré, nos calculs montrent qu’avec la tontine le bénéficiaire
récupère 394.000 euros après fiscalité, contre 304.500 euros si ces
400.000 euros sont transmis par le
biais d’une assurance-vie, soit un
delta appréciable de 89.500 euros »,
précise Gilles Ulrich.
— Laurence Delain
Comment mesurer le risque ?
Pour les fonds accessibles au grand public, un résumé de
l’information sur les risques est disponible dans le Document d’information clef pour l’investisseur (Dici) à la
rubrique « Profil de risque et de rendement ». Il figure sur
une échelle allant de 1 à 7. Le score indiqué est une estimation du niveau de risque ainsi que du potentiel de rendement du fonds. L’examen des performances passées n’est
pas un indicateur fiable. Elles ne préjugent pas des
performances futures et ne constituent pas un garantie.
La tontine
Atypique et confidentiel (seul le groupe Le
Conservateur en fait
la promotion), ce vieil
outil d’épargne de
longtermereposesur
un système d’associations tontinières lancées successivement chaque
annéepouruneduréede10à25ans,
auxquelles on peut souscrire a
minima 10 ans si l’on opte pour une
prime unique ou 15 ans en cas de
versements périodiques. L’adhésion enclenche une ponction forfaitaire de 18,5 % sur les versements.
Mais, comme le relève Gilles Ulrich,
président du directoire du groupe
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pas le cas. Ce quiest positif,enrevanche, c’est quebeaucoup
de gens croientau potentieldenotre métier.Cela nous renforce dans nos convictions. Nous allons de record en record.
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Le bon premier semestre de Sodexo
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pourcrédibiliserlesobjectifsannuelsd’uneprogressionorganiquede3 %
duchiffred’affairesetd’unrésultatopérationnelenhaussede8 %(hors
changeetexceptionnels).LecuistotduCongrèsaméricainanéanmoinsdû
essuyerungrandclassiquedescantines :lademanded’unpeude« rab ».
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boursières,quiignorenttoutefoisleplatderésistance :lecontratde1,7milliard
d’eurossurdixansaveclemineurRioTinto,lesacredesastratégie
de« MonsieurPlus »,capableaussibiendeprodiguerdescoursdeyoga
qued’entretenirdespistesd’aéroportsurunterritoiregrandcommelaFrance.
Hemingway voyait l’inflation comme la première panacée d’une nation mal
dirigée, avant la seconde, la guerre. Nestlé et Unilever peuvent difficilement
être considérés comme des entreprises mal gérées, mais les deux grands
corps constitués de l’alimentaire ne dédaigneraient pas un petit coup de
pouce des prix pour retrouver une croissance plus équilibrée, même si elle
demeure conforme à leurs objectifs annuels. La hausse des étiquettes n’a
compté que pour 0,9 point des 3,9 % de progression organique des ventes
du suisse au premier trimestre, soit sa plus faible contribution depuis un an
et demi et en dessous de sa moyenne annuelle jamais tombée depuis quinze
ans sous le seuil de 1 %, souligne Credit Suisse. Son concurrent anglo-néerlandais a eu un peu plus de marges de manœuvre mais la hausse de 2 % de
ses tarifs, outre qu’elle est un sixième en dessous des estimations des analystes, ne peut reléguer au second plan l’impact des effets de change (7 %),
poids des pays émergents (plus de la moitié des ventes) et de l’affaiblissement de leurs devises oblige. Les augures des marchés n’ont certes pas besoin de lire dans les nouilles Maggi – qui ont plombé la croissance de Nestlé
après les rappels indiens – pour être tenus au courant des pressions déflationnistes. Mais celles-ci n’ont pas éloigné les investisseurs de leurs refuges
boursiers naturels, au contraire. Les valorisations des deux champions du
secteur, rapportées à leurs bénéfices estimés, ont grimpé de moitié en cinq
ans pour Unilever, et de plus de 30 % pour Nestlé. Dividendes et rachats de
titres ont contenté des actionnaires se comportant comme des porteurs
obligataires. Pour eux, le prix s’oublie, la qualité reste…
Sodexo face au CAC 40
New paranormal
Base 100 au 14 avril 2011
Sodexo
Bank of America remonte lentement la pente
de la rentabilité.
CAC 40
LE NOUVEAU SITE DE SELOGER DÉDIÉ À LA LOCATION
« L’idée de Louervite est d’avoir uneplate-formedédiée àla
location pour les locataires,pour les bailleurs et pour les professionnels de lalocation. Il yatoujours eu desoffres delocation surSeLoger etça continuera. Maisquandles gens ont
unprojetde location, il yauncertainnombre debesoins
spécifiques auxquels nous ne répondions pas encore. Notre
objectifest queLouervite soitun acteur majeuretincontournable sur ce marché dès legrosdelasaison de location2016,
c’est-à-dire de mai àjuillet. »
LES LOCATIONS SAISONNIÈRES « Nous avons beaucoup
de progrès à faire sur ce marché-là. Nous avons effectivement de l’offre et nous couvrons tous les secteurs d’offres,
c’est-à-dire chez l’habitant, en indépendant et nous avons
même des offres de location de professionnels. SeLoger
dans le résidentiel est une activité qui a vingt-cinq ans,
SeLoger en vacances dans la location saisonnière a six ans.
Nous avons donc encore beaucoup de chemin à parcourir. »
Interview réalisée par Pascal Pogam
a L’intégralité de l’émission sur lesechos. fr/invitedesechos
14 avril 2011
BLOOMBERG
Messieurs Moins
Un peu d’inflation fait défaut à Nestlé
et à Unilever.
Nestlé face à Unilever
Base 100 au 14 avril 2015
LES ENTREPRISES CITÉES
Nestlé
Abrisud 16
Alstom 30
Armoric Holding 26
Atos 12, 30
BBVA 27
Be-Bound 24
BNP Paribas 28, 30
Burberry 20
CaixBank 27
Casino 30
Ceiss 27
Crédit Agricole SA 30
Cromology 35
Deutsche Bank 28
Drivy 18
Empirisme Music 22
Feelunique 20
Fenotek 26
Hello Fresh 23
Hermès 20
InnovSanté 24
Intel 12
Kering 20
Koolicar 18
La Française 29
Lepotcommun.fr 24
Liligo 18
LVMH 20
Novo Banco 27
Odigeo 18
Orange 15, 23
Play On 22
PriceMinister 12
Richemont 20
Rocket Internet 23
RTL Group 35
Santander 27
Sephora 20
14 avril 2016
Unilever
Société Générale 27, 28,
30
Sodexo 30
Syngenta 19
Telstra 12
Thuasne 35
Virbac 30
Voyageurs du Monde
30
Warner Music France
22
Waterair 16
Witbe 30
INDEX DES AVIS
FINANCIERS
Engie 19
Hermès 17
MGI Coutier 23
14 avril 2015
14 avril 2016
BLOOMBERG
Pasfaciledesavoirquandonestvraimentguéri.Entrelesdeuxgrandes
banquescotéesoffrantlaplusgrandeexpositionaumarchéaméricain,
larépartitiondesrôlesestlongtempsrestéelimpide,mêmesil’uneetl’autre
avaientlesfaveursdumilliardaireetgourouWarrenBuffett.BankofAmerica
étaitl’hommemaladeencoreentraindesesoigner,etWellsFargo
lebonélèvetoujoursentraindeseperfectionner.Mais,voilà,ladégringolade
del’ornoirabrouillélescartesetWallStreetad’ailleurssaluéleschiffres
trimestrielsdelafirmedeCharlotte(+3 %pourl’action)avecplusd’entrain
queceuxdesaconsœurdeSanFrancisco(– 0,2%).Lasecondeestconsidérée
commelapluspénaliséeparlamontéedesprovisionssurlaclientèle
dusecteurpétrolieretgazier,etmêmesisonexpositionnereprésentequ’un
cinquièmedesesfondspropres,lefaitdel’avoirrenforcéecesdernières
annéesternitunpeusaréputationd’avoireuduflaircôtérisques.Pourtant,
elleconserveunecoteboursièreparrapportàsonactifnettangiblepar
action,làoùsaconsœurrestebienmoinsvalorisée,affligéed’unedécote
de40 %.Leplusgrosdelafacturedescrédits« subprime »etdeslitigessemble
dernièreBankofAmerica,maissarentabilitérestefortdépriméemalgré
ceretouràlaquasi-normale,aussibiencelledesfondspropres(3,8 %
contre11,7 %)quecelledesactifs(0,5 %contre1,2 %).Laremontéedestauxetla
compressiondesesdépensesaméliorerontletableau,maislesportefeuilles
aimeraientbienquesonpatron,BrianMoynihan,puisseaccélérerletrain,
commelesdiligencesduFar-West,bienconnuesdesarivale.
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Margarita Louis-Dreyfus
C
hristian Estrosi, le nouveau président de la région Paca, ne sait
pas quoi faire de la Villa
Méditerranée. Il a raison, cet énorme
bâtiment absurdement collé à celui du
MuCEM ne sert à rien. Il ne fut destiné
qu’à satisfaire l’ego de Michel Vauzelle, le
prédécesseur d’Estrosi. On l’appelle
d’ailleursla« VillaVauzella »,la« Maison
du fada », c’était déjà pris. On a englouti
près de 70 millions dans sa construction,
l’entretien annuel coûte plus de 4 millions. Estrosi avait dit qu’il voudrait la
vendre,lepourra-t-il ?Ilpourraitprofiter
de la saison des soldes ouverte à Marseille avec la mise en vente de son club de
football. Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire de l’Olympique de Marseille, en a marre, elle ne veut plus du
club acheté par son mari en 1996, et elle
ne sera pas trop gourmande : « Le prix
n’est pas ma préoccupation première. » Il
estvraiqueMargaritaadequoivoirvenir
depuis ce jour de mars 1989 où, sur le
Zurich-Londres, à l’âge de vingt-sept ans,
elle prit place en première dans le siège
voisin de celui du milliardaire Robert
Louis-Dreyfus, mort en 2009. Sa fortune
est évaluée à près de 6 milliards d’euros.
Desnormes,ellesesouciepeu.Déjàmère
des trois enfants de Robert, elle vient, à
cinquante-trois ans, de donner le jour à
deux jumelles ; le père en est Philipp
Hildebrand, un financier suisse XXL.
Dans l’état-major de son groupe, elle
avait passé le Kärcher ; les huées de l’OM
dimanche dernier – match nul aux deux
sens du terme contre Bordeaux – l’ont
poussée à shooter dans le ballon. « La
blonde,Labruneetlenéant » :ellen’apas
goûtél’humourmarseillais.Maintenant,
qui pour la remplacer ? Attention, parfois, dans phocéen, il y a fossé.
(
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Pages 17 et 24