Rencontre avec un licencié dont les souvenirs seuls

Transcription

Rencontre avec un licencié dont les souvenirs seuls
Coup de projecteur sur ...
Jean Marie Pierron
40 ans de passion !
Cette année, Jean Marie Pierron fêtera ses 40 années de pratique du sport automobile. Pilote, commissaire, il s’est aussi pendant longtemps impliqué au bureau de l’ASAC Vosgien. Retour sur un personnage
haut en couleurs pour qui la vie rime avec sport automobile.
Nous sommes en 1971. La Simca 1000 commence à s’imposer comme une référence dans sa classe et
permet à de nombreux jeunes de mettre le pied à l’étrier. A la ronde des Vosges, la classe est comme à
l’accoutumée très remplie. Cependant, à l’issue de cette épreuve qui, à cette époque, fait partie des
épreuves de référence dans l’est de la France, un jeune débutant s’impose dans cette catégorie très relevée. Pour Jean Marie Pierron, c’est le début d’une formidable aventure pleine de grands moments, une
aventure qui se prolonge encore de nos jours. En effet, en 2009, notre homme profite de sa retraite professionnelle pour reprendre le volant d’une auto de course. La monture ? Encore une Simca, 1200S cette
fois, qu’il amènera à la 3° place de la coupe de France VHC de la Montagne. Un podium national qui lui
permet également d’accéder à la consécration au sein de l’ASAC Vosgien, en catégorie Montagne VHC.
Rencontre avec un licencié dont les souvenirs seuls pourraient faire l’objet d’un livre complet.
Comment est venue cette passion ?
J’ai toujours aimé l’auto. Pendant 40 ans, j’ai vendu des autos. C’est ma vie. Tout jeune, j’étais déjà
très branché. Quand j’étais à l’armée, j’avais échangé une R8 fausse Gordini contre une Porsche 356. J’ai
également fait le Tour de France avec une 2cv Matra. Je l’ai bouclé avec 2 amies. A l’époque, c’était une
aventure car le réseau routier n’était pas comparable à celui d’aujourd’hui.
Ca a été, et c’est toujours, l’occasion de vivre des moments extraordinaires, de rencontrer des gens passionnants, et cela m’a laissé beaucoup de souvenirs inoubliables. Je possède environ 500 photos de toutes
les épreuves auxquelles j’ai participé. Chaque cliché me rappelle des anecdotes truculentes.
Retrouvez toutes les infos de l’ASAC Vosgien sur www.asacvosgien.com
Coup de projecteur sur ...
Peux tu nous résumer ta carrière ?
J’ai débuté en 1971 à la Ronde des Vosges, épreuve où j’ai gagné ma classe. Cette victoire ne m’avait pas
paru extraordinaire. Je n’avais même pas remarqué qu’il y avait un nombre impressionnant de concurrents
qui étaient sortis de la route. Je ne m’étais pas vraiment rendu compte qu’on pouvait casser son auto très
facilement en roulant à ce rythme. C’est cette victoire dès la première course qui m’a encouragé à continuer.
Jusqu’à fin 1977, j’ai participé à environ 90 épreuves au volant de Simca 1000 Rallye 1, puis Rallye 2
avant de faire l’acquisition d’une Simca 1200 S. J’ai signé de nombreuses victoires de classe pendant
cette période. J’ai fini ma première vie de pilote dans une Simca 1000 Proto 1300 groupe 5 avec 2 carburateurs Weber. C’était une voiture toute en plastique. Une vraie voiture de course pour l’époque.
Au bilan, je n’ai fait qu’une seule sortie de route conséquente. C’était à la Luronne en 1977.
C’était aussi une autre époque au niveau réglementation. Je me souviens du Lorraine 1977. Nous y avions cassé un moteur. On l’a changé à l’assistance, et on a réussi à gagner la classe. Aujourd’hui, on ne pourrait plus le faire
En 1978, j’ai pris ma première licence de commissaire. J’ai été chef de
poste pendant très longtemps, et encore aujourd’hui, 33 ans après, je
suis toujours au service des pilotes. J’ai officié également une dizaine
de fois aux 24 Heures du Mans. C’est une épreuve magique. Il faut
le vivre au moins une fois pour comprendre ce qu’est cette épreuve.
Et puis l’an passé, j’ai pris ma retraite professionnelle. Pour mon
départ, j’ai reçu un casque homologué. Dans sa carrière, mon patron
n’avait encore jamais remis un casque à un employé qui prenait sa retraite. Et je pense qu’il n’est peut être pas prêt d’en redonner un autre.
Il faut dire que j’avais fait l’acquisition d’une auto pour recourir. J’en parlais depuis très longtemps, et je l’ai fait.
Comment s’est passé la reprise?
J’avais acheté une Simca 1200S sur laquelle il a fallu tout refaire. Il a fallu retrouver de nombreuses
pièces, ce qui n’est pas une tâche aisée sur une auto ancienne. Un exemple : l’auto avait une calandre de Fiat. Il a fallu retrouver une pièce d’origine. L’auto était de plus dans un état très moyen.
Il y avait des souris qui y avaient élu domicile. Il a fallu ressouder les joues d’ailes, gratter le Blakson,
remonter un arceau digne de ce nom. Petit à petit, je suis parvenu à un résultat acceptable. Cependant le moteur manque cruellement de puissance. Ce sera l’objet de la prochaine évolution en 2010.
Cette année, j’ai participé à 8 épreuves de la Coupe de France VHC. Ce sont pour beaucoup d’entre
elles des épreuves communes au Championnat de France de la Montagne. Ce sont donc de belles
épreuves, où l’on prend beaucoup de plaisir. De plus, l’ambiance entre concurrents est extraordinaire
et très conviviale. Il faut dire qu’on a tous passé l’age de rêver que l’on va être champion du Monde.
Cette très bonne entente ne m’a pas empêché de finir 3° de ma catégorie pour mon retour aux affaires.
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