Robinsonnades
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Les « Robinsonnades », un genre littéraire ? Cécile Lafite, IUFM Midi-Pyrénées, avril-mai 2011 Dans le cadre du Printemps de la littérature pour la jeunesse 2011, « Voyages et explorations dans la littérature pour la jeunesse » Daniel DEFOE La vie et les surprenantes de Robinson Crusoé D’après Francis Marcoin, si le personnage de aventures GRAVISSIME, La gravure dans les livres pour enfants, BM de Metz, disponible sur <http://bm.metz.fr/sitebm/commun/patrimoine /gravissime/jeunesse.htm> Robinson « nous vient d’Angleterre, la robinsonnade semble un concept germanique ». L’usage en est, en effet, attesté dès 1731, lors de la parution de L’Île de Felsenburg, de Johann Gottfried Schnabel1. Cette Utopie insulaire serait ainsi, pour partie, à l’origine du motif de l’île enchanteresse, préservée des turpitudes humaines2. Le Robinson Crusoé de Daniel Defoe (1719) en est cependant la véritable matrice. Le romancier s’est inspiré de l’aventure authentique advenue au marin écossais Alexander Selkirk, qui vécut seul, de 1704 à 1709, sur une île de l’archipel Juan Fernandez, au large des côtes du Chili. Chacun, en Angleterre, connaît alors les mésaventures de Selkirk, grâce, en particulier, à la deuxième édition, en 1718, de la Croisière autour du monde de 1708 à 1711, du capitaine Woodes Roger, où figure le Récit de la manière dont Alexandre Selkirk vécut quatre ans et quatre mois seul dans son île. Selon Anne Leclaire-Halté, les valeurs que prônent le roman sont celle de la bourgeoisie anglaise qui, exerçant sa domination économique, ambitionne également d’exercer un pouvoir politique ; y sont, en effet, valorisés « le travail, des compétences techniques », ainsi qu’une vision ethnocentriste du monde, particulièrement explicite dans la description des indigènes, « présentés comme des êtres inférieurs, et dans la relation de Vendredi au naufragé, faite d’obéissance et de 1 L’orthographe en langue allemande diffère : « robinsonade » Francis MARCOIN, Librairie de jeunesse et littérature industrielle au XIXe siècle. Paris : Honoré Champion, 2006, p. 83-84 2 1 soumission ». Robinson oppose, en outre, un impérialisme anglais, moralement justifié, à l’attitude des conquistadors espagnols, despotiques et sanguinaires3. Extrait des Aventures de Robinson Crusoé (Gallica)4 : « Un jour, que j’allais à mon canot, je découvris très distinctement sur le sable les marques d’un pied nu […] Un frisson me saisit comme si j’avais eu la fièvre, et je m’en retournai chez moi persuadé que des hommes étaient descendus sur ce rivage ou que l’île était habitée et que je courais risque d’être attaqué à l’improviste […]. Étant descendu de la colline, et me trouvant dans un endroit où je n’avais jamais été, je fus pleinement convaincu [que] […] les vainqueurs menaient leurs prisonniers sur mon rivage pour les tuer et les manger. Un spectacle qui s’offrit alors à moi, sur le rivage […] m’instruisit de toutes ces particularités. […] Je détournai mes yeux de ces restes affreux, j’éprouvai des angoisses déchirantes ; […] je rendis grâce à Dieu de m’avoir fait naître dans une partie du monde éloignée de ce peuple barbare. […] Je continuai à être dans la disposition nécessaire pour massacrer une trentaine de ces sauvages, afin de les punir d’un crime auquel je n’étais intéressé que par la chaleur d’un faux zèle. La fatigue de tenter si longtemps en vain la même entreprise me fit raisonner enfin avec justesse sur l’action que j’allais commettre : Quelle autorité, dis-je, quelle vocation ai-je pour m’établir juge et bourreau de ces gens, à qui depuis plusieurs siècles le ciel a permis d’être les exécuteurs de sa justice les uns contre les autres ? Quel droit ai-je de venger le sang qu’ils répandent tour à tour ? Comment sais-je que la Divinité elle-même pense de cette action, qui me paraît si criminelle ? […] Il suivait de là que mon entreprise n’était rien moins que légitime, et que ces sauvages ne devaient pas être plus regardés comme des meurtriers que les chrétiens qui font passer sans quartier au fil de l’épée des troupes entières de leurs ennemis, quoiqu’ils aient mis bas les armes ». 1. Robinsonnades pour la jeunesse, aux 18e et 19e siècles Grâce à la littérature de colportage, le roman suscite un immense engouement et donne lieu à des multiples variantes adressées à la jeunesse. La littérature destinée à la jeunesse revêt alors la triple fonction d’éduquer, d’instruire et de distraire, ce que l’œuvre de Defoe et ses nombreuses adaptations garantissent amplement. Jean-Jacques Rousseau, en particulier, préconise d’en user comme un traité d’éducation naturelle. Extrait de L’Émile ou de l’éducation (livre III, éd. Pléiade p. 239)5 : « Puisqu’il nous faut absolument des livres, il en existe un qui fournit, à mon gré, le plus heureux traité d’éducation naturelle […] c’est Robinson Crusoé. Ce roman débarrassé de tout son fatras, commençant au 3 Anne LECLAIRE-HALTÉ, Robinsonnades et valeurs en littérature de jeunesse contemporaine. Metz : Centre d’Études Linguistiques des Textes et des Discours, 2004, « Didactique des textes » n° 10, p. 14-15 4 Daniel DEFOE, Les Aventures de Robinson Crusoé, Tome 2. Paris : Dauthereau, 1827, p. 28-48, disponible sur <http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58593694/f1.image>, consulté le 18 avril 2011 5 Danièle DUBOIS-MARCOIN, « La robinsonnade pour la jeunesse et la question de l’altérité au XIXe siècle », Institut Français de l’Éducation, 25 janvier 2008, disponible sur <http://litterature.inrp.fr/litterature/dossiers/litterature-de-jeunesse/intervention>, consulté le 19 avril 2011 2 naufrage de Robinson près de son île, et finissant à l’arrivée du vaisseau qui vient de l’en tirer, sera tout à la fois l’amusement et l’instruction d’Émile…Je veux qu’il pense être Robinson…Ne doutez point qu’il projette d’aller faire un établissement semblable et l’enfant pressé de faire un magasin pour son île sera plus heureux que le maître pour enseigner ». Promoteur d’une pédagogie fondée sur l’expérimentation, le philosophe des Lumières est séduit par le caractère exemplaire de l’aventure de Robinson, dont les connaissances, l’opiniâtreté et l’ingéniosité contrebalancent avantageusement le dénuement initial, face à une Nature peu prodigue ; belle et profitable leçon pour une jeunesse que l’on soustrait, en outre, à l’influence de la morale religieuse, ainsi qu’à la séduction fallacieuse des contes. Toutefois, le motif central de ces œuvres est moins celui de l’île déserte, progressivement domestiquée grâce à l’ingéniosité humaine, que la rencontre du « civilisé » occidental et du « sauvage ». Selon Danièle Dubois-Marcoin, « cette rencontre peut être considérée comme un motif constitutif de la robinsonnade […]. [Ensuite] le traitement de ce motif évoluera selon les époques et les circonstances historiques et politiques, selon l’engagement des auteurs : de l’effacement, l’euphémisation, à l’échange bienveillant ou au contraire l’affrontement brutal, les représentations de cette rencontre et des rapports de forces ou d’amitié qui se lient entre Robinson et l’Autre sont révélatrices des courants idéologiques qui traversent un siècle à la recherche d’un nouvel ordre social au niveau national, et au niveau international du fait de l’entreprise de colonisation. Elles sont également révélatrices des modèles d’éducation qui sous-tendent ces productions pour la jeunesse »6. Les métamorphoses successives imprimées au roman de Defoe doivent, en effet, être appréhendées à l’aune de l’expansion coloniale ; les romanciers européens tendent alors à se conformer aux valeurs qu’ils souhaitent transmettre aux populations et territoires nouvellement colonisées. Johann Rudolf Wyss, un homme de lettre suisse, professeur de philosophie et spécialiste de l’histoire helvétique, publie, en 1812, Le Robinson suisse, sous titré, dans sa traduction française Journal d’un père de famille naufragé avec ses enfants. Naufragé, avec toute sa famille, un homme parvient, grâce à ses nombreuses vertus à transformer un lieu ingrat en nouvel Éden, tout en inculquant à sa progéniture une solide instruction ; l’ouvrage s’apparente à un code d’éducation physique, intellectuelle et morale. Ainsi, à travers le destin de cette famille, « c’est la civilisation 6 Danièle DUBOIS-MARCOIN, art. cit. 3 européenne toute entière qui pourra se développer dans le Nouveau monde »7. Cette « bonne gestion des ressources de la terre, [la] sagesse et [la] prévoyance » illustrent, en effet, la supériorité du mode de vie et des mœurs des naufragés8. Le Robinson de douze ans, histoire intéressante d’un jeune mousse français abandonné dans une île déserte, de Mme Mallès de Beaulieu (1818), constitue, selon Francis Marcoin, « la première robinsonnade française et romanesque à succès ». Ce roman fait tout d’abord figure de « concurrent le plus dangereux du Robinson suisse [et] apparaît comme le premier vrai roman d’aventure abouti, revenant à l’expérience solitaire et se dispensant des contraintes de la chronique encyclopédique édifiante ». Ensuite, « si le jeune Robinson exerce son corps à travers toutes sortes de travaux, il consacre de longs moments à la méditation, celle-ci étant presque préférée à l’écriture*, ce qui nous éloigne d’un Robinson purement protestant et nous conduit vers un Robinson catholique, moins “moderne” et plus proche du sauvage ». Enfin, ce dernier « est rejoint par sa mère, une nuit d’hiver qui suit son arrivée sur l’île. Celle-ci, partie pour tenter de le retrouver, à fait naufrage également et se retrouve miraculeusement au même endroit ». De ce fait, la figure maternelle confère au roman l’apparence rassurante d’un roman familial, tout en consacrant la figure régressive de l’éternel enfant qui marquera durablement toute la littérature destinée à la jeunesse9 . * Alors que dans le roman de Defoe, l’« entreprise scripturale est […] fondamentale dans la prise de pouvoir de Robinson sur son île. C’est […] sur la page blanche, lieu isolé et circonscrit, le non lieu du papier, l’inscription d’un texte comme système organisé constituant un autre monde et qui a notamment pour fonction de transformer et maîtriser celui qui […] lui préexiste ». L’écriture du journal accompagne ainsi « le long travail de transformation de l’espace naturel de l’île10 ». La Seconde Patrie de Jules Verne (1900), une suite du Robinson suisse, conserve l’aspect didactique de l’œuvre originelle. Extrait de la préface : « La géniale imagination de Daniel de Foe n’avait créé que l’homme seul abandonné sur une terre déserte, capable de se suffire grâce à son intelligence, son ingéniosité, son savoir, grâce également à sa confiance en Dieu si persistante, et qui lui inspirait parfois quelque magnifique invocation. Or, après l’être humain isolé dans ces conditions, est-ce qu’il n’y avait pas la famille à faire, la famille jetée sur une côte après naufrage, la famille étroitement unie, la famille ne désespérant pas de la Providence? Oui, et telle a été l’œuvre de Wyss, non moins durable que celle de Daniel de Foe. […] Et en réalité n‘était-il pas intéressant de prolonger le récit de Rudolph Wyss, de retrouver cette famille dans les conditions nouvelles qui lui étaient faites, et ces quatre garçons si bien posés, Fritz entreprenant et brave, Ernest un peu égoïste mais studieux, Jack l’espiègle et le 7 Claude LE MANCHEC, « Un bref historique du roman d’aventure », Lire écrire à l’école, CRDP de l’Académie de Grenoble, 1er juillet 2002, disponible sur <http://www.crdp.ac-grenoble.fr/lireetecrire/spip.php?article28>, consulté le 20 avril 2010 8 Anne LECLAIRE-HALTÉ, op. cit., p. 21 9 Francis MARCOIN, op. cit., p. 65-73 10 Danièle DUBOIS-MARCOIN, art. cit. 4 petit François, d’observer les modifications que l’âge apporterait à leur caractère, après douze ans passés sur cette île ? […] Aussi n’ai-je pas résisté au désir de continuer l’œuvre de Wyss, de lui donner le dénouement définitif, qui, d’ailleurs, serait imaginé un jour ou l’autre. Et alors, à force d’y songer, à force de m’enfoncer dans mon projet, de vivre côte à côte avec mes héros, il s’est produit un phénomène : c’est que j’en suis venu à croire qu’elle existe réellement, cette Nouvelle-Suisse, que c’est bien une île située dans le nord-est de l’océan Indien ». D’autres romans de Jules Verne – Deux ans de vacances (1870), L’Éternel Adam (1871), L’Île mystérieuse (1874) – sont tributaires, avec une égale réussite, de la même influence. Publié chez Hetzel en 1874-1875, dans la série des Voyages extraordinaires, L’Île mystérieuse glorifie « l’intelligence, le courage et l’ingéniosité humaines qui permettent de dominer la nature, donc de faire progresser l’humanité. […] l’apologie de la science et du progrès présente chez Verne inaugure un courant scientiste qui se manifestera à nouveau assez fortement […] au moment de la guerre froide et de la rivalité soviético-américaine à propos de la conquête de l’espace11 », dans le champ de la littérature pour la jeunesse. « […] Au [19e] siècle les fonctions principales attribuées à la robinsonnade […] sont la distraction, mais surtout l’instruction et l’éducation, c’est-à-dire l’acquisition de connaissances et de règles morales. Quant aux valeurs, il s’agit aussi de celles que l’on retrouve dans l’ensemble de la production pour la jeunesse pendant toute cette période, moralisme, didactisme et patriotisme. Cette littérature a en effet pour fonction de servir les intérêts des classes dominantes qui ont besoin d’une jeunesse travailleuse et disciplinée, prête à défendre son pays contre l’ennemi et prompte à participer à la conquête et à l’exploitation de nouveaux territoires économiquement prometteurs12 ». Francis Marcoin13 procède à une recension exhaustive de cette « litanie ininterrompue » de robinsonnades qui inclut, en outre, des adaptations scolaires du roman originel. 2. Les robinsonnades pour la jeunesse au 20e siècle 2.1 Les robinsonnades avant 1950 Comme l’observe Anne Leclaire-Halté14, les valeurs véhiculées par les robinsonnades du début du 20e siècle, sont identiques à celles du siècle précédent. Didactisme, moralisme et patriotisme imprègnent, par exemple, le roman du capitaine Danrit, Les Robinsons sous-marins, publié en 1909. Le narrateur, un officier français, est le seul rescapé d’un sous-marin expérimental, 11 Anne LECLAIRE-HALTÉ, op. cit., p. 23-24 Ibid., p. 24 13 Francis MARCOIN, op. cit., p. 85-92 14 Anne LECLAIRE-HALTÉ, op. cit.., p. 25-26 12 5 endommagé par l’éperon d’un navire, au large de la Tunisie. En compagnie d’un autre survivant, un quartier-maître valeureux, il narre leur lutte contre les éléments déchaînés, afin de préserver les coûteux équipements du sous-marin, puis leur sauvetage par les « autorités » qui les félicitent et les récompensent. Il en est de même pour Les Robinsons de Pompéi, d’Édouard Maynial (1922) qui met en scène un groupe d’orphelins qui s’établissent dans les ruines d’une villa romaine et organisent leur survie, à l’abri de la misère des rues de Naples, ou encore des Robinsons de la montagne, d’André Bruyère (1942), où des enfants « turbulents », soudain isolés dans un chalet, apprennent à se discipliner et tirer parti de leur environnement, et donc à « retrouver le droit chemin ». 2.2 Les robinsonnades après 1950 Dans la seconde moitié du 20e siècle, Anne Leclaire-Halté15 remarque que « nombre de textes se caractérisent par le croisement de la robinsonnade avec d’autres genres ». La sciencefiction, en particulier, emprunte à la robinsonnade ses principales caractéristiques ; « didactisme et moralisme semblent toujours bien présents [alors que] colonialisme et patriotisme sont remplacés par un humanisme qui se décline sous les formes de l’antimilitarisme, de l’anticolonialisme, de l’antiracisme et, plus récemment, de l’humanitarisme ». Les Robinsons de l’espace, de Gianni Padoan (1971), esquisse un rapprochement entre deux « naufragés de l’espace », un Américain, membre de l’équipage d’Apollo X-3, échoué sur la lune, et un Russe. Les Robinsons d’un autre monde, de Jerry Sohl (1981), vante l’ingéniosité et le courage d’un groupe d’êtres humains, échoués sur un monde parallèle, où ils s’efforcent de recréer une société juste et égalitaire, alors qu’un groupuscule de « naufragés » fanatiques s’oppose à leurs desseins. Quant à la trilogie de Maurice Bitter, Les Robinsons du Temps dans la préhistoire (1982), Les Robinsons du Temps à la guerre de Troie (1983), Les Robinsons du Temps dans le Pacifique (1985), elle exploite la thématique du voyage temporel à des fins nettement didactiques. D’autres romans « génériquement plus homogènes » peuvent, en outre, être considérés comme des robinsonnades ; qu’ils soient connus et légitimés – se sont des « classiques » de la littérature pour la jeunesse, étudiés en classe – tels Vendredi ou la vie sauvage, de Michel Tournier (1971), Le Robinson de métro, de Felice Holman (1986), ou Sa Majesté des Mouches, de William Golding (1954), que l’on considère également comme une robinsonnade inversée ou une anti-utopie (genèse du totalitarisme) ; ou qu’ils ne bénéficient pas de la même exposition, tels Les naufragés du 15 Anne LECLAIRE-HALTÉ, op. cit.., p. 26-28 6 Moonraker, d’Eth Clifford (1984), Prisonnier des grands lacs, de Gary Paulsen (1992), Dans le grand désert, de James Vance Mashall (1997). 2.3 Quelques robinsonnades… Romans destinés aux adolescents et jeunes adultes Aventures vécues : - Les naufragés du Sahara, Dean King, Éditions Noir sur Blanc, 2007 ; - Robinson des mers du Sud : six ans sur une île déserte, Tom Neale, Table ronde, 2009 ; - Les naufragés. Vingt mois sur un récif des îles Auckland, François-Édouard Raynal, La Table Ronde, 2011 (réédition d’une œuvre autobiographique, 1870) ; - La noble sur l'île déserte : l'histoire vraie de Marguerite de Roberval, Rosette Laberge, Les Éditeurs réunis, 2011 ; - L’histoire de Comock l’Esquimau, Robert Flaherty, Ed. Héros limites, 2009 ; - Robinson volontaire : météo aux îles Eparses, Guy Zitte, Orphie, 2010 ; - La véritable histoire de Robinson Crusoé et l'île des marins abandonnés, Roberto Uztarroz, Arthaud, 2010 ; - Les folles aventures du vrai Robinson Crusoé, Diana Souhami, Ed. Autrement, 2006 ; - Vingt-cinq ans de solitude, John Haines, Gallmeister, 2006. Aventures imaginaires : - Ma montagne, Jean George, École des loisirs, 1987 - Le Royaume de Kensuké, de Michael Morpurgo, Gallimard jeunesse, 2001 ; - Jules Verne : Les romans des îles, Omnibus, 2010 ; - À vos risques et périls, Pascale Maret, Thierry Magnier, 2007 ; - 11 contes des îles, Thierry Delahaye, Flammarion jeunesse, 2011 ; - Speranza, Laurent Chabin, Coups de tête, 2009 ; - L’Ophélia, roman d’un naufrage, Marius Ary-Leblond, Ancre de marine, 2005 ; - Sukkwan Island, David Van, Gallmeister, 2010 ; Science-fiction : - Sa Majesté des clones, Jean-Pierre Hubert, Mango jeunesse, 2002 ; - Robinson des étoiles, Christian Grenier, Archipoche, 2008 ; - Malevil, Robert Merle, Gallimard, 1983, « Folio » ; 7 - L’île de béton, J. G. Ballard, Calmann-Lévy, 1974 ; - La Planète aux vents de folie : la romance de Ténébreuse, Marion Zimmer-Bradley, Pocket, 1989 ; - Les Robinsons d’un autre monde, Jerry Sohl, Gallimard jeunesse, 1981 ; - L’île du Docteur Moreau, H. G. Wells, Gallimard, 1997, « Folio » ; - La route, Cormac McCarthy, Éd. de l’Olivier, 2008. Bandes dessinées - Robinson Crusoé, Christophe Gaultier, Delcourt, 2007 (Adaptation du roman de Daniel Defoe) ; - Robinson, Jak, Petit à petit, 2005 ; - Théodore Poussin : La maison dans l’île, Tome 8, Frank Le Gall, Dupuis 1994 ; - L’invention de Morel, Jean-Pierre Mourey, Casterman, 2007 (Adaptation du roman d’Adolfo Bioy Casares) ; - Saint-Kilda : Les esprits d’Hirta, Tome 1, Pascal Bertho et Chandre, EP Emmanuel Proust Éditions, 2009 ; - Manabé Shima, Florent Chavouet, Picquier, 2010 ; - Les aventures extraordinaires de Nelson Lobster : L’île des Lestrygons, Tome 1, Éric Corbeyran et Florent Calvez, Delcourt, 2007 ; - L’île sans sourire, Enrique Fernandez, Drugstore, 2009 ; - Feux, Lorenzo Mattotti, Seuil, 1997 ; - Trait de craie, Miguel-Angel Prado, Casterman, 1994 ; - Les démons de Marie : L’expérience du professeur Mesmer, Tome 1, Michaël Le Galli et Marie Jaffredo, Carabas, 2004 ; - Le phare, Paco Roca, 6 pieds sous terre, 2005 ; - Corto. À cause d’une mouette, Hugo Pratt, Casterman, 2007 ; - La presqu’île, José Parrondo, L’Association, 2007 ; - Philémon et le naufragé du “A”, Fred, Dargaud, 1977 ; - Survivants : les mondes d’Aldébaran, épisode 1 : Anomalies quantiques, Léo, Dargaud, 2011 ; Documentaires - Les îles de Robinson : trésor vivant des mers du Sud. Entre légende et réalité, Philippe Danton, Emmanuel Breteau, Michel Baffray, Nathan, 1999 ; 8 - L’île de Robinson, un récit de voyage intitulé Notes de voyage à l’île Robinson (novembre 1995), sur le site personnel de Jean Dif, disponible sur http://jean.dif.free.fr/Images/Club/Robinson/Notes.html ; - L’île de Robinson Crusoé, Patricio Guzmán, 1999 (JBA – Arte), un film documentaire consacré à l’île Robinson (Chili) et au mythe de Robinson Crusoé. Regards critiques et/ou pédagogiques - Le roman d’aventure depuis « L’île au trésor », Isabelle Guillaume, L’Harmattan, 1999 ; - Cahiers Robinson n° 28, Cartes et plans : Paysages à construire, espaces à rêver, Université d’Artois ; - Didactique des textes n° 10, Robinsonnades et valeurs en littérature de jeunesse contemporaine, CRESEF, 2004 ; - La littérature de voyage pour la jeunesse : les enfants de Xénomane, Patrice Favaro, Thierry Magnier, 2009 ; - La postérité de Robinson Crusoé : Un mythe littéraire de la modernité 1954-1986, JeanPaul Engélibert, Droz, 1997 ; - Pinocchio et Robinson : pour une éthique de la lecture, Alberto Manguel, Escampette, 2005 ; - Héros de l’enfance, figures de la survie : de Bécassine à Pinocchio, de Robinson Crusoé à Poil de Carotte, Rémy Puyuelo, ESF, 1998 ; - Le CRDP de l’Académie de Toulouse a constitué un dossier pédagogique consacré aux robinsonnades, Les « Robinsonnades, un genre littéraire particulier, disponible sur http://www.crdp-toulouse.fr/spip.php?page=dossier&num_dossier=81 ; - La robinsonnade pour la jeunesse et la question de l’altérité au XIXème siècle, Danièle Dubois-Marcoin, INRP, 2008, disponible sur http://litterature.inrp.fr/litterature/dossiers/litterature-de-jeunesse/intervention ; - Un enseignant passionné, dont le site n’est malheureusement plus réactualisé (2005), propose également des informations sur cette thématique, disponibles sur http://robinsonnade.pagesperso-orange.fr/index.html ; - Dans le même esprit, un bibliothécaire collecte et analyse sur son blog, Robinsons & Cie, les multiples références au mythe de Robinson Crusoé, disponible sur http://robinsons.overblog.com ; 9 - Le blog de la Bibliothèque de Nucourt (Val-d’Oise) propose une bibliographie, Robinson et les robinsonnades (2007), disponible sur http://bibliothequedenucourt.over- blog.com/article-7199854.html ; - Édith Wolf, « Le mythe de Robinson : séquence pédagogique 4e », dans la Nouvelle Revue Pédagogique, n° 3, novembre 2001, pp. 26-32 ; - Danièle Dubois-Marcoin, « Français en cinquième. Récit d’aventure. Daniel Defoe : “Robinson Crusoé”, dans L’École des Lettres des collèges, n° 4, 1er novembre 1992, pp. 3758 ; - Philippe Dorange, « Français en cinquième. Récits d’aventures. Michel Tournier : “La Fin de Robinson Crusoé” », dans L’École des Lettres des collèges, n° 4, 15 novembre 1995, p. 12 ; - Anne Vautravers, « Français en cinquième, quatrième. Récits d’aventures et argumentation. Daniel Defoe : “Robinson Crusoé” », dans L’École des Lettres des collèges, n° 8, 1er janvier 2003, p. 20 ; - WebLettres, le portail de l’enseignement des Lettres, propose un dossier intitulé Robinson Crusoé et les Robinsons (2002), disponible sur http://www.weblettres.net/spip/article.php3?id_article=584 ; - « L’imaginaire de l’île », TDC, n° 983, 1er novembre 2009. Les robinsonnades au cinéma et à la télévision - Mr Robinson Crusoe, Edouard Sutherland, 1932. Un bref article consacré au film est disponible sur le site de l’ICA (Institut de la Communication Audiovisuelle), disponible sur http://www.ica.pf/articles.php?id=986 ; - Les aventures de Robinson Crusoé, Luis Buñuel, 1951. Le site Ciné-ressources de la Cinémathèque française propose des fiches auteurs et des notices de films, disponible sur http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=12639 ; - Sa majesté des Mouches, Peter Brook, 1963. Une brochure consacrée au film de Peter Brook, Sa Majesté des Mouches, a été publiée par le CNC (Centre National de la Cinématographie) dans le cadre de « Collège au cinéma », en 2009. Ce document est téléchargeable sur le site du CNC ; - Les naufragés de l’île de la Tortue, Jacques Rozier, 1976. Le ciné club de Caen met à disposition de brèves notices descriptives de films, disponible http://www.cineclubdecaen.com/realisat/rozier/naufragesdeliledelatortue.htm ; - Seul au monde, Robert Zemeckis, 2000 ; 10 sur - Into the wild, Sean Penn, 2008 (adaptation du roman Voyage au bout de la solitude, de Jon Krankauer) ; - La route, John Hillcoat, 2009 (adaptation du roman de Cormac McCarty) ; - Vendredi ou la vie sauvage, Gérard Vergez, 1981 (adaptation pour la télévision du roman de Michel Tournier) ; - Robinson Crusoé, Thierry Chabert, 2003 (adaptation pour la télévision du roman de Daniel Defoe) ; - Lost, les disparus, J. J. Abrams, Damon Lindelot, Jeffrey Lieber, 2004 (Etats-Unis), 2005 (France). Consultez, par exemple, une analyse des séries télévisées par un professeur de philosophie de lycée : « Lost, le destin et la liberté » dans Philosophie en séries : saison 2, Thibaut de Saint Maurice, Ellipse, 2011, pp. 27-36. 11
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