Physiologie des régulations BI 632 L3
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Physiologie des régulations BI 632 L3
Physiologie des régulations BI 632 L3 Cours 2 Christophe Porcher [email protected] Institut de Neurobiologie de la Méditerranée - INSERM U901 http://www.inmed.univ-mrs.fr/ Médiateurs et cibles du SNV Principaux récepteurs exprimés par les neurones postggl et les cellules effectrices • Récepteurs adrénergiques : α et β • Récepteurs cholinergiques : muscariniques ou nicotiniques. Médiateurs et cibles du SNV Les RAChN sont localisés au niveau des ganglions autonomes (transduction du signal entre neurone pré- et postggl). Médiateurs et cibles du SNV • Les RAChM interviennent dans la transduction des signaux émis par les cellules postggl (actions des nerfs parasympathique). • Ces récepteurs sont aussi impliqués dans l’innervation sympathique des glandes sudoripares. Innervation cardiaque et tissu de conduction La stimulation sympathique augmente la fréquence des PA dans les cellules pacemaker La stimulation parasympathique diminue la fréquence des PA dans les cellules pacemaker Action sympathique et parasympathique sur les cardiomyocytes Action sympathique Action paraympathique Action des nerfs parasympathiques sur les cellules exocrines Les nerfs sympathiques provoquent une contraction des CML des vaisseaux sanguins par l’IP3 Les nerfs sympathiques relaxent les CML des bronches par augmentation du flux K+ Résumé sur les récepteurs NA • Les réponses à la NA varient d’une structure à l’autre (excitation, inhibition), selon la répartition différentielle par 2 grandes classes de récepteurs, α et β. • D’une manière générale les récepteurs α ont une plus grande affinité pour la NA. Les récepteurs α1 • Rα1 (postsynaptique) dépolarise les cellules et active le métabolisme phosphoinositidique via une protéine G. • Rα1 mobilise le calcium extracellulaire et intracellulaire. • Agonistes : Adrénaline; Clonidine • Antagonistes (α1; α2) : Phentolamine; Yohimbine Activation des récepteurs α 1 sur différents tissus et systèmes Les récepteurs α2 • Ils contrôlent surtout la synthèse et la libération de la NA. • Les agonistes NAergiques hyperpolarisent les cellules cibles et diminuent la formation d’AMPc via une protéine Gi. • Ouverture des canaux K+ suivie d’un blocage des canaux Ca2+ ou directement inhibition des canaux Ca2+ VD. Agonistes – antagonistes : cf récepteurs α1 Les récepteurs α2 Les récepteurs ß • Terminaisons NAergiques en pré- et post-synaptiques. • Présynaptique : libération de NA. • Il sont liés à une protéine Gs dont la stimulation entraîne la formation d’AMPc. • • Agonistes : Isoprénaline (β1 = β2) Antagonistes : Aténolol (β1 > β2); Propanolol (β1 = β2) Les récepteurs ß1 Les récepteurs ß2 Les récepteurs ß2 Résumé sur les récepteurs ACh • Il existe 2 familles de récepteurs Ach : muscarinique (Rs-M) and nicotinique (Rs-N). • Rs-M RCPG ; Rs-N récepteurs ionotropiques • Ils sont pré- et post-synaptiques Distribution des récepteurs ACh Les différents Rs-Muscariniques Ligands Rs-M : Acétylcholine et muscarine (alcaloïde) Les Rs-nicotiniques Division intrapariétale du système nerveux végétatif Le système nerveux entérique • SNE : système nerveux extrinsèque • SNI : système nerveux intrinsèque ou entérique Organisation de l'innervation du TD Distribution des ganglions entériques dans le TD Neuroanatomie du tube digestif MARQUAGE DU SNE PAR LA SYNAPTOPHYSINE Fibres nerveuses) Fibres interganglionnaires Plexus myentérique Fonction du système sympathique • Réduit la motilité, par inhibition de la libération d'ACh des neurones entériques excitateurs. • Dans les zones sphinctériennes, la NA à un effet excitateur sur les CML par les R α-NA. • Projections : surtout les plexus myentériques (PM) et les cellules musculaires lisses (CML). Fonction du système parasympathique • Emprunte les nerfs vague et pelvien (régions distales du TD) • L’articulation préggl-postggl a lieu pour le TD dans la paroi même de l’organe. • Libération d’ACh au niveau des neurones entériques (NE) et des JNM. L’ACh agit sur 2 types de récepteurs : • RAChN sur les neurones entériques • RAChM sur les CML. Modèle conceptuel du système nerveux entérique La part du SNC dans les systèmes de régulations Rôle du SNC dans les régulations Bulbe rachidien Centres d’homéostasies Hypothalamus Les récepteurs sensoriels vont rapporter des informations sur les changements de la grandeur de consigne Classification par stimuli (emplacement – morphologie) * les chimiorécepteurs répondent aux stimuli chimiques * les mécanorécepteurs répondent aux déformations mécaniques * les thermorécepteurs répondent aux variations de température * les photorécepteurs répondent aux changements de luminosité * les barorécepteurs répondent à la pression * les osmorécepteurs répondent à l´osmoralité d´un fluide * les propriorécepteurs fournissent le sens de la position * les nocicepteurs répondent à la sensation de douleur * les hydrorécepteurs répondant au changements d´humidité. « Nos cinq sens imparfaits, donnés par la nature, De nos biens, de nos maux sont la seule mesure » Voltaire Le système somato-sensoriel Le système neuroendocrinien Le système neuroendocrinien Neurotransmetteurs, neurohormones et hormones Le système neuroendocrinien • Il est constitué par un réseau nerveux et par l’ensemble des glandes endocrines. • Le produit de sécrétion glandes endocrines (hormone), est déversé directement dans le sang. • L’hormone exerce une action à distance sur un organe ou sur des cellules cibles. Nature des hormones Il existe trois grands types d’hormones : - Hormones stéroïdes (cortisol, aldostérone, testostérone, oestradiol et progestérone). - Hormones dérives d’acides aminés (ex : adrénaline). - Hormones de nature peptidique (insuline et glucagon). Hormones protéiques • Les récepteurs des hormones protéiques se trouve dans la membrane cellulaire. • Lorsque l’hormone se fixe sur le récepteur, un système de second messager est activé, qui affecte différents processus cellulaires. Hormones protéiques – activation d’une adényl-cyclase dans la membrane cellulaire; – formation d’AMPc qui déclenche la synthèse d’une protéine enzymatique; – le Ca++ intervient de façon majeure car il est libéré sous l’influence de l’AMPc dans le cytosol; – Il favorise la synthèse de protéineskinases et freine la synthèse de l’AMPc (rétrocontrôle). Hormones stéroïdes • Les hormones stéroïdes diffusent passivement dans les cellules pour se fixer sur des molécules réceptrices (protéine de transport). • Le complexe stéroïderécepteur se lie à l’ADN et agit sur la production ou la réduction de certains gènes. Régulation hormonale • Le fonctionnement de chaque glande endocrine est soumis à une régulation interne. • Mais toutes les glandes du système endocrinien dépendent aussi de mécanismes extrinsèques de contrôle qui fonctionnent selon le principe du rétrocontrôle ou du feed-back négatif. Le système neuroendocrinien : l’axe hypothalamo-hypophysaire Le SN contrôle le fonctionnement organique grâce aux arc-réflexes, mais également par l’axe hypothalamo-hypophysaire (HH) Cet axe se compose de l'hypothalamus qui commande l'hypophyse, laquelle commande les organes internes de manière indirecte. ANATOMIE FONCTIONNELLE DE L‘AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE (HH) L'hypothalamus se compose de 7 noyaux distincts. L'hypophyse se rattache à l’hypothalamus par l'éminence médiane et la tige pituitaire. L'hypophyse comprend 2 parties : antérieure et postérieure; l'adénohypophyse et la neurohypophyse. LA NEUROHYPOPHYSE La neurohypophyse est d'origine neuroéctodermique et se compose de cellules gliales et des axones de neurones sécréteurs hypothalamiques. LA NEUROHYPOPHYSE ADÉNOHYPOPHYSE • L'adénohypophyse (ou lobe antérieur ou antéhypophyse), d'origine ectodermique est constituées de cellules endocrines. • De structure glandulaire, le lobe antérieur sécrète plusieurs hormones responsables de la régulation de la majeure partie du système endocrinien. Il se prolonge vers la tige pituitaire. ADÉNOHYPOPHYSE 6. Noyau ventro-médial 7. Noyau dorso-médial 8. Noyau infandibulaire 9. Vaisseaux 10. Vaisseaux porte ADÉNOHYPOPHYSE • Six hormones sont sécrétes par le lobe antérieur de l’hypophyse. • De ces six hormones, seule l’hormone de croissance a un effet direct sur les tissus. Les autres sont des hormones trophiques qui agissent sur d’autres glandes endocrine. • Le lobe antérieur est donc une glande centrale du système endocrinien. ADÉNOHYPOPHYSE COMMUNICATIONS INTERCELLULAIRES DU SYSTEME HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE Il existe différents types de messagers : les neurohormones et les hormones. Les neurohormones : libérées dans la circulation par les neurones sécréteurs de l'hypothalamus qui se subdivisent en 2 catégories en fonction de leurs cibles et de leurs origines au sein même de l’hypothalamus : 1. 2. . les neurohormones hypophysiotropes Les neurohormones hypothalamiques 1. Les neurohormones hypophysiotropes Elles sont produites par les neurones sécréteurs du noyau arqué hypothalamique. Elles agissent sur les cellules endocrines de l'hypophyse. Elles peuvent être stimulatrices (en général) ou inhibitrices (plus rare). On appelle aussi cette partie neurosécrétrice de l’hypothalamus, le système parvocellulaire car les neurones ont un petit corps cellulaire (parvi = petit). Les neurohormones hypophysiotropes Les neurohormones hypophysiotropes 2. Les neurohormones hypothalamiques : ocytocine et vasopressine Il est formé par les neurones de grandes tailles (magnocellulaire) des noyaux paraventriculaire et supraoptique de l’hypothalamus. 2. Les neurohormones hypothalamiques COMMUNICATIONS INTERCELLULAIRES DU SYSTEME NEUROENDOCRINIEN • B. Les hormones : c’est l’autre grande famille de messagers moléculaires du SNE, à la différence des neurohormones, les hormones sont produites et libérées par les cellules endocrines des glandes endocrines et non pas par des neurones sécréteurs. • On distingue encore 2 catégories d’hormones en fonction de la nature de leurs cibles et de leurs sites de production. LES HORMONES HYPOPHYSAIRES • Elles sont produites et libérées par les cellules endocrines de l’adénohypophyse (partie avant de l’hypophyse) sous le contrôle des neurohormones hypophysiotropes. • Les hormones hypophysaires ont pour cibles les autres glandes endocrines. Les hormones hypophysaires LES HORMONES PÉRIPHÉRIQUES • Les hormones périphériques sont produites et libérées par les glandes endocrines sous l'effet des hormones hypophysaires. • Les hormones périphériques agissent sur les organes internes et donc modulent les grandes fonctions physiologiques. HYPOPHYSE SYNTHÈSE Stimule Inhibe HYPOTHALAMUS GRH GH GIH PRH Prolactine Croissance Métabolisme PIH FSH Glandes mammaires GnRH LH TRH TSH Gonades CRH ACTH Thyroïde ADH Reins Vx OT Gldes Mammaires utérus Cortisol Surrénales Adénohypophyse Neurohypophyse L’HYPOTHALAMUS EST ESSENTIEL POUR LE MAINTIEN DE L’HOMÉOSTASIE SCHÉMA RÉCAPITULATIF DES COMMUNICATIONS INTERCELLULAIRES NEUROENDOCRINES ILLUSTRATION DES SÉCRÉTIONS NEUROENDOCRINES DANS L'AXE HH MISE EN JEU DE L’AXE DE RÉGULATION Ce point concerne uniquement les neurones sécréteurs des neurohormones hypophysiotropes dans l'hypothalamus et l'adénohypophyse (donc sont exclus les neurones sécréteurs à ocytocine et vasopressine). MISE EN JEU DE L’AXE DE RÉGULATION • La mise en jeu est issue des organes effecteurs qui sont innervés par le système neurovégétatif. • Celui-ci reçoit les informations relatives à l'état fonctionnel des organes. • Ces informations sont exploitées par la formation réticulée qui active l'axe HH afin que celui-ci module le fonctionnement organique par l'intermédiaire des hormones des glandes endocrines. SCHÉMA DE LA MISE EN JEU DU SNE CONTRÔLE DE L’ACTION DE L’AXE HH • le SNE fonctionne sur le principe d’une cascade d’activation qui s’amplifie à chaque étape. • Ce mode de fonctionnement aboutit à un effet sur les organes qui est d’autant plus puissant qu’il présente une très grande inertie. • Le « freinage » de l’axe HH est réalisé par les hormones périphérique qui exercent un rétrocontrôle négatif (inhibiteur) sur l'hypothalamus et parfois sur l'hypophyse. Contrôle de l’action de l’axe HH • Le rétrocontrôle est déclenché lorsque la concentration en hormones périphériques dans le sang dépasse une valeur critique (spécifique à chaque type d'hormones). • Arrivé à cette concentration critique, les hormones périphériques sont détectées par les neurones hypothalamiques. Contrôle de l’action de l’axe HH Les récepteurs des neurones sécréteurs hypothalamiques provoquent l’inhibition des neurones et ainsi le rétrocontrôle peut s'exercer : l’inhibition de l'activité des neurones sécréteurs induit une inhibition en cascade du système neuroendocrinien, ce qui résulte en une réduction de la concentration hormonale dans le sang. L’HYPOTHALAMUS CONTIENT DES INTÉROCEPTEURS BOUCLES DE RÉTROACTION ENDOCRINIENNES • Une glande endocrine libère une hormone qui agit sur des cellules cibles pour produire un effet biologique • Cet effet est détecté par la glande endocrine qui inhibe la libération d’hormone. BOUCLES DE RÉTROACTION ENDOCRINIENNES • La région hypothalamique contrôle la glande endocrine grâce à des signaux nerveux ou hormonaux. • Les cellules cibles indiquent au SNC d’inhiber cette commande BOUCLES DE RÉTROACTION ENDOCRINIENNES • Système de rétroaction complexe faisant intervenir l’hypothalamus, l’adénohypophyse et la glande endocrine. CONCLUSIONS • Le fonctionnement de l'organisme est sous la surveillance à la fois du système neurovégétatif et du système neuroendocrinien. • Ce double contrôle est nécessaire car le système neurovégétatif a des effets rapides mais pas très prolongés alors que le système neuroendocrinien se met en jeu plus lentement mais a des effets plus soutenus. • Ainsi le système neuroendocrinien prend le relais du système neurovégétatif dans l'adaptation des fonctions physiologiques aux besoins de l'organisme.