Numérisatio Sociét linnéenn de Lyon
Transcription
Numérisatio Sociét linnéenn de Lyon
LYON. 1MPRTMERë PI" DUMOULIN ET RONRT, Rue Centrale, 20, au je' 9age. NumérisatioSociétlinnéennde Ly SECONDE EXCURSION DANS LES GRANDES-LANDES. LETTRE A D R E S S à ‰A M. MULSANT, Par M. EDQUARD PERRIS CIISVALIER DE LA MEJIBRE DE , L~GION-D'IIOXXEUR , PLUSIEURS S O G I ~ T E SSAVAXTES. (Lue A la SociétLinnéennde Lyon , le 3 9 janvier. 1852). Il y a deux ans, mon cher collègue dans une lettre que l'Académide Lyon a bien vou1u imprimer dans ses Annales, je vous rendis con~pted'une excursion que j7avais faite dans nos grandes landes, nos dunes et nos étangset vous dûte cornprendre, aux détailque je vous donnai? que ce voyage nl'avait vivement intéressau point dc vue pitlorcsque comme sous le rapport scientifique et que j'en étairevenu avec le déside le recommencer un jour. Ce désivivait toujours en moi et dans l'esprit de mes compagnons. Chaque fois que nous nous retrouvions ensemble, nous aimions à rappeler nos souvenirs, à réveillenos jouissances, et nous formions le projet de les renouveler. Ce projet , lant de fois conç et caressà avec tan i de prédilection nous l'avons exécut durant la premièr O NumérisatioSociétlinnéennde 1 146 qninzaine du mois de juillet 1850. Quoique le plaisir qu'il m'a C ~ I L I S soit ~ déj un peu surannépuisqu'il date de dix-sept mois, j'ai accueilli avec empressement l'inspiration qui m'est venue de consacrer quelques soiréede loisir que me procure mon sdjour- momentanà à la campagne, pour communiquer à votre bonne et h u l g e n t e amitii les notes que j'ai recueillies , les quelques découverteque j'ai faites. Vous connaisse%déj, par nm première deux de mes compagnons, M. Bertrand et M. de Marsan ;le troisihme ,M. Cauloubie, ne pouvaut SC joindre à nous, nous avions fait choix, pour le remplacer , d'un ami commun, M. MarcadÃ, curà de Geloux, que le récides épisodede notre premièr expéditioavait plus d'une fois éleclrisà En 1847, nous avions suivi, à travers la Grande Lande, une ligne droite de Mont-de-~ar& à Sanguinet ; cette fois, u" peu Aplus maîtrede .notre temps, nous avions décidque nous parcourrions les quatre côtà d'un immense quaclrilaièr don1 la ligne précitÃforme préciséme la diagonale, el dont les quatre angles son1 occupépar la ville de Mont-de-Marsan el les bourgs de il1imjzan , de Sanguinel el de Moustey, sauf à pousser une pointe vers les dunes el vers La Tcste. Comme la pren~ihrefois, réduità i'impossibilità de voyager en voilure , vu l'éta des chemins, et empêchÃpar nos bagages de cheminer à cheval, nous avions résol d'opher notre translation à l'aide d'une charrette du pays, à grandes roues et jantes larges, ct atteléde . deux mules. Toutes les dispositions ayant &tà prises d'avance et de conccrtj et nos amis de la Lande ayant étprthenus, nous partîmede Mont-de-Marsan ,M. Bertrand et moi, le 2 juillet au matin, pour nous rendre à U c l ~ ~ c,qet aprè avoir passà une srande partie de . la journee avec notre compagnon et. ami, 11, de IIarsan , nous nous acheminâmetous les trois vers Geloux , oà nous attendait M. MarcadÃ, heureux de voir enfin venu Ie jour du départ - NumérisatioSociétlinnéennde Lyo ' , . Quand je dis le jour, mon cher collègue je me trompe, c'est la nuit que je voulais dire, car il avait étarrêt que nous partirions à dix heures du soir, et que nous voya$erions loutc la nuit pour pouvoir arriver le lendcmsin d'assez bonne heure i Mimizan, en donnant à notre attelage les heures de repos indispensables. Vers une heure du matin nous a r r i v h e s au bourg d'~rjuzaux dont un-magnifique clair de lune nous permit de voir l'ensemble et mêm quelques d d a i k , et au point clil jour nous nous trouvions au milieu de l'immense lande de Sindbres , d'oà l'on apcrçoitrois posks télégraphiqu de la ligne de Paris à Bayonne. Cette lande a un aspect un peu différen des aulres, parce qu'elle est tapissee d'un épaigazon de bruyèr commune , Iondu par la dent des brebis. Dans la pénombr de la brume matirlale, elle nous apparaissait comme une prairie sans bornes et d'une ravissante fraîcheur Au delà de cette lande et derrièr un 4pais rideau de forêt de pins, se trouve le petit bourg de S i n d à ¨ r eNoire ~ muletier devant y faire une halte dans l'intér& de ses bêles nous continuâme notre route au très-peti pas, recueillant, engourdis sur les herbes, le Lema flavipes, le M ~ l a b r i sq a n e s c e m y le Bo9nbyx pi@xampa y et sur les jeunes pins le Brachjderes. lusi~aniczcs. J'obtins.aussi quelques bonnes espèces surtout en Hémipthre, en secouant les branches-inférieuredes tauzins au dessus d'un parapluie ouvert. Au bout d'une heure nous lûme rejoints par notre vél~icul rustique y et nous nous y inqtallâmede nouveau jusqu'à la nouvelle l d t e qui devait avoir lieu au bourg d'onessc. Aux approches de ce bourg y et sur le pont d'un ruisseau qui coupe la roule, j'arrèta brusquement notre charrelk, ct sautant à terre, je courus au bord de l'eau oà il me semldait voir une plante aprè laquelle je soupirais depuis longtemps, le Potamogeton variifolitm T ~ O R,Eque je ne connaissais que par un fragmenl dii à l ' o l ~ ~ i g c ~ nde c c mon excc1lcnt m i M. Léo NumérisatioSociétlinnéennde L 4 48 Dufour. Je ne m'étai pas trompéc'étaibien cette plante si Ionglemps chercl~ée tant de fois réclamÃpar mes correspond a n h , et que je dé~espéra de jamais rencontrer. Elle étailà , sans fleurs et safis fruits , il est vrai , mais parfaitement recunnaissable à son feuillage, et de plus , elle y paraissait très-com mune. Un naluraliste seul peut con~prendre1a joie qui me saisit en ce moment, et cette sorte de délirqui m e poussait à arracher à poign6es cette plante l a n t disiréet si inopinémen rencontrée Aprè un déjeûn s u r le gazon, 'et pendant que mes compa~ I I O I I S, peu sensibles aux atkaits de Flore, exploraient le bourg d'onesse ,je re~ournaiau ruisseau, je 1e suivis assez fonglemps, et l'on m'ci~tpris pour un fou si l'on eû entendu les exclamations que m'arrachait la vue de celle masse de Po&wzogeton, qui encom'brait, pour ainsi d i r e , son cours. Peu à peu , cependant, mon enthousiasme fut tempér par l'impuissance de trouver un seul ,pied en fleurs ou en fruits, et je me relirai déçmais opposant h ma mauvaise forlune la penséque j'élai arrivà trop 113, et l'espoir que ce n~écompt serait ultérieuremen et prochainement réparÃCet espoir ne s'est pas réalis: deux ans de suite un de mes amis a fail des recherches sérieuseet m'a envoyÃà diverses époqi~e des bottes de ~ o & n o ~ e l o n . tous . les pieds sont demeuréstériles Depuis la lande de S i d à ¨ r ejusque bien a u delà d'onesse, on ne quille pas les forêt de pins, forêt in~mensesdont les produits en bois et en r6sines r6pandent l'aisance dans ce pays. Dans ma premièr lettre je vous parlais de lJimpression qu'avait produite s u r moi la vue de ce désersans bornes visibles qu'on appelle la Grande-Lande. Cette impression avait étmoins vive cette fois parce que le spectacle élai,moins nouveau, mais elle avait eu ses charmes. En rase lande je m e sens à l'aise; mes poumons se dilalent; les fleurs qui l'émaillenm'apportent leurs parfiin~sC L récr6enma vue ; l'wpect du ciel, un oiseau de proie . NumérisatioSociétlinnéennde Lyo - . !49 qui fend les airs et que mes yeux suivent au loin ; une alo~iette qui monte en gazouillant pour s'abattre c o l m e une pierre; un berger à échassestout me captive et me distrait ; mon imagination se transporte au delÃde mes regards; mon esprit s'4lève comme devant tout ce qui est vasle, majestueux cl grand. Dans les forêt de pins, lorsque je ne suis pas absorbb par mes recherches, je me laisse aHer à des sensations contsaircs. J'aime pourtant, les for& y m i s les forêt de chêne pleines de mystèr ,de concerts et de fraîcheu y mais les forèl des montagnes, aux grands l~èlresaux sapins éche~~elé Nos forêt de pins n'ont rien de tout cela. La forme rrionolone des arbres feurs tiges longuement dénudée longitudinalement sillonnéepar les entailles qui servent à I'écouIemende la résinel'insupportdde touffeur occasionné par un air immobile el d'autant plus réchauffqu'il est rendu plus dense par les vapeurs résineuse; l~assourdissanlecrécelldes cigales ; ce bruit de houle dc mer que répanle moindre vent ; le son tout parliculier et métalliq~i que produil la hache du résinie; la présencdes taons qui fondent sur vous par milliers ; la nudità du sol ou l'uniforn~ilÃde la disgracieuse végétatiqui le couvre y tout. cela/m'attriste et m'ennuie; mon cÅ“u se resserre mes yeux cherchent les limites ou les clairière et j'aspire aprè la lande comme durant unc mauvaise nuit on soupire aprè le jour. La lande n e devait pas nous faire défau car à partir des forêl #Onesse jusqu'à Mimizan, il faut en traverser une qui blaserait l'homme le plus passionnà pour le désert J'ajouk qu'elle n'offre pas de grandes ressources pour le na~iiralisk car aprè avoir longten~pssuivi à pied les bords cle la roule y je n'avais pris que quelques Ilyménoptèret Diptère et un Paci~ybraclys voisin d u h i s t ~ i o, sur lequel jc reviendrai plus tard, ct n'avais renconlrÃ, en fait de plantes dignes de mes regards , que les squeleUes de I'Airopis globosa ct du Trichodium ~Zegurjs tam?a. . et la variéte ~ i o c a d odc~ ~ ' ~ f ~ l i m 6 h c ? nput m  l NumérisatioSociétlinnéennde L 180 Puisque nous voici à travers lande, je veux, mon cher collègue vous faire part d'une impression que j'en ai rapportée Un naturaliste qui entend parler de nos immenses steppes, se persuade assez naturellen~ent qu'elles sont peupléede plantes exclusivement propres à celte contréeet habitéepar des multiludcs d'insectes qui ne se trouvent que là Il y entreprendrait une exploration avec la certitude d'en rapporter les choses les plus rares, les plus merveilleuses, et j'avais moi-mêm cette opinion, que l'excursion de 1847 n'avait que modifiéet que je conservais presque tout entièr en 1350 : tant on aime à se faire illusion ! Aujourd'hui que je sais à quoi m'en tenir, je puis vous dire que rien n'est plus monotone que la Flore et la Faune de ce que nous appelons les Landes, et cela tient à l'uniformilà du pays lui-même Quelle diversità pouvez-vous espérede trouver dans la végétati d'un pays plat et oà le sol n'est que du sable? Et puisque c'est la variétdes stations et des plantes qui, pour les insectes surtout, fait la diversità des espèces quelle chance auriez-vous de rencontrer des espèce nombreuses ? A part quelques insectes qui semblent affectionner plus particulièremen les désertsou qui sont propres aux latitudes méridionales pourquoi recueilleriez-vous des excentricitéet des nouveautéentomologiques , lorsque Ses plantes sont, presque toutes , de celles qui croissent en mille autres lieux? Ce que fait entrevoir la raison, l'expérienc le confirme. P a r c o ~ r o n s , ~ eeffet, n la lande pendant quelques heures ou plusieurs jours, que verrons-nous? de vastes étenduecouverles, les unes de fougères les autres de bruyère de diverses sortes, mbléed'Helianthemum alyssoides , mais sans inlérà aucun. Les parties les plus arides n'offrent que l'Avenu pruxox, des Festnca, Yllelianthemum gutlatum, deux Lichens, les Cenornyce ranqiferina etpapillaris et une mousse, le Trichostomum lanugi~zosum. Dans les localitéque l'eau recouvre l'hiver, mais qui se dessè chent au printemps, pullulent les Rhynchospora fusca et alba, 1 -. NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 181 les Juncus capit'a/us. et pygmms. Les marais, par suite de la nature acide de leurs eaux, se hérissende joncs vulgaires, ou se tapissent de Lilforella lacustris et CAnagallis tenella. Lorsqu'ils sont tourbeux on n'y trouve que le Myrica gale, les Drosera ro/;tndifolia et intermedia, la Molinia cccrulea et I'Eriophorum angustifolium. Les grands étangeux-même ne donnent, pour ainsi dire, que la Lobelia Dortmanna. En fait d'insectes, quand on ne les chasse qu'en courant, voici ce que l'on trouve : sur les Erica cinerea et tetralix, le Cneorh"nns limbatus, le Ceutorhynchus ericÅ“ le Nanophies siculus et 1'Ulopa obtecta; sur l'h'rica scoparia , le Ceulorhynchus fernigafiis, la Crepidodera Hneata et le Rhyparoc7zromz~s resedce ; dans les lieux arides à Helianthemum, les 4 o n Chcvrolati, acicdare , rugicolle, les T y c h asperatus et subira alba, la Pen!atoma helianthemi ,les Rhrparochromits con tractus, arenarius et varias, le Ti??p's srrich?zocera ;dans les endroits humides ou marécageuxle Cercus rufilabris , les Plectroscelis aridella et meridionalis, la Serenthia lÅ“ta la Livia jzmcorum, et sur les Myrica gale, I'Orchestes iota. Partout quelques Orthoptères Hyménoptèret Diptères J'omets bien quelques espècequi n'ont pas grande importance; je ne parle pas non plus du hasard de certaines captures intéres sanles; mais, en résumà voilà ou peu s'en faut, tout ce qu'on est sûde rencontrer dans la lande quand on n'y est qu'en passant; aussi peut-on ,sans grand inconvénientla traverser à la course pour ne s'arrêle que dans les bois, autour des lieux cultiv6s et habité,et surtout dans les dunes, qui conslitueni une zone tout exceptionnelle, à cause de leurs valléeou lettes et de l'influence maritime. C'est dans ces lieux qu'il convient de se livrer à des recherches et qu'on peut espérede les rendre fructueuses ; mais quoi qu'on fasse el qu'on obtienne, il sera toujours vrai de dire qu'au point de vue des résullatsce qii'il y a de mieux (et vous le %vez aussi bien que personne), c'est de résidesur les lieux, de NumérisatioSociétlinnéennde L mettre à profit toutes les saisons et d'explorer le pays avec cetie ardeur et celte opinihtret6 qui font tous les jours découvri quelque recoin nouveau, patrie limitéd'une plante ou d'un , insecte, ou les circonstances particulière dans lesquelles on peul les rencontrer. Nous étion vous ai-je dit, sur la route de Mimizan ; nous y arrivâmevers cinq heures de l'aprè midi, et nous descendîme chez M. Sargos, riche propriétairet Juge de Paix du lieu qui, prévende nos projets, nous avait offert l'hospitalitéM. Sargos est un de ces hommes dont l'aclive intelligence et l'habile persé vérancfont naîtrdes merveilles. Dans un pays aride, sauvage el disgracià de la nature, il a su créeune oasis délicieusqui vous fait compl6tement oublier la lande et les pins. Habitation , très-confortabl , beau potager , magnifiques plantations , prairies, vignes, tout vous étonnquand vous songez ii la contrie que vous venez de quitter et aux obstacles sans nombre qu'a d Ãrencontrer ® l'établissemend'un pareil enclos. Tout aupr6s se trouve l'étand'Aureilhan que je me hâtad'aller voir, et oà je retrouvai, ainsi que je l'avais prévula Lobelia Dortmanna , recueillie, en 184.7, dans l'étan de Cazaux. De l'autre cotà de l'&Langs'élevaienles dunes que je n'avais pas revues depuis trois ans et qui firent revivre mon admiration et mon enthousiasme d'alors. L'étand'Aureilhan communique a u nord, par un long chenal, avec le vaste étande Biscarosse, qui lui-mêm reqoit les eaux de l'étan de Cazaux, et il dégorgdans la mer par un courant qui se dirige au sud-ouest. Le lendemain je secouai de bonne heure les buissons et je promenai mon filet sur les herbes. Aprè le déjeûneM. Sargos fit atteler de deux puissantes mules sa voiture construite de manièr ipouvoir aller dans les sables et parcourir les chemins des landes en suivant les traces des charrettes du pays, et nous nous dirigeà me vers la mer qui est à une bonne heure et demie de chez lui. Mais A moitià chemin nous mîmepied à tcrrc afin cl'explorer , , , NumérisatioSociétlinnéennde Lyo t- 153 ' la vasle lelle que nous parcourions, ainsi que la rive du courant. Des milliers de Thoreetes /Å“uiga/z[erraient sur le sable avec des Tentyria orbiculata, des Heliopates gibbus et quelques Zahrus inflatus, derniers rejetons d'une génémti fort nombreuse sans doitle, éteinldepuis quelques jours. Sur les Helyehris'um $ta?chas vivait , en nombreuses société 1'0librus millefolii; mais , i cela près et sauf quelques Hyménoptèret Diptère que je menlionnerai plus loin, pas un insecte digne d'intérêpas une plante que je n'aie déj signalédans ma premièr lettre. 11 est vrai de dire qu'un vent hès-vi et presque froid soufflait du large, et il n'étaipas très-favorabl à la circulation des insectes. A notre retour nous visithmes le bourg de Mimizan que nous avions laissà à gauche 6% allant, et qui n'offre, à propren~ent parler, rien d'intéressanque son égliseCette églisedont le style est ogival, et qui paraîavoir étconstruite par des Bénà dictins, est surtout remarquable par son porche décord'ornements, de bas-reliefs et de statues beaucoup plus intéressante par leur antiquità et la manièr insolite don1 elles sont groupées qu'au point de vue de l'art. La moitià à peu prè de celle églis s'est écroulà il y a déjlongtemps, et quand on ajoute à ce qui reste ce qui a étdétruiton est tentà de donner une grande ' qui construisirent un si importance el à ce couvent de Bénédicti . bel édificeet à la population au milieu de laquelle il s'élevaTel qu'il est aujour$liui, le bourg de Mimizan ne justifie pas, bien s'en faut, une semblable penséemais la tradition, d'anciennes chartes et le témoignagde l'historien Marca nous apprennent qu'autrefois Mimizan ilait une ville, un port de mer , qu'il possédaiune 4glise beaucoup plus vaste que celle dont je viens de parler, et que sous ses murs se livra, en 506, une sanglante bataille entre les Goths et les Visigotlis coaliséet des Béarnai commandépar un évêqde Lescar. Il est égalemenavdrÃque ctest par le port de Mimizan que les Normands pénétrèr dans le pays à plusieurs reprises, et notamment en 84.1 , lorsqu'ils NumérisatioSociétlinnéennde L 154 vinrent saccager le pays el détruirde fond en comble la ville de Mon t-de-Marsan. Celle ville , ce port que couvre la nuit des temps cl dont les Normands commencèrensans doute la destruction, sont aujourd'hui ensevelis sous les sables des dunes, qui, dans leur marche lente mais jusqu'à ces derniers temps irrdsistible , envahissent tout ce qui se trouve sur leur passage. Le bourg actuel a couru lui-mêm les plus grands dangers, car lorsqu'on est parvenu à fixer la dune qui mena~aitl'iglise, elle n'étaiplus qu'à deux m a r e s de celle-ci. Dans sa Promenade sur les côle du golfe de Gascogne, Thore, auteur de la Chloris des Landes, signale le Coriandrum salivum comme très-abondan dans le cimeti'èr de Mimizan avec un Cynoglossum qu'il se borne à distinguer d e l'officinale. Ce C'nog l o s m est le piclum, mais il m'a étimpossible de trouver la moindre trace de l'ombellifèr qui, il y a 40 ans, vivait avec lui. Nous devions quitter Mimizan le S au matin, et notre projet primitif avait ét de traverser l'étan d'Aureilhan et d'aller rejoindre à la pointe de l'étande Biscarrosse mon excellent ami, M. Gazailhan, médeci et membre du conseil généra qui devait nous y attendre avec son embarcation pour nous transporter chez lui. Des difficultéassez sérieuses'opposaient à l'exécutiode notre plan, et nous avions déj pris d'autres mesures, lorsque M. Gazailhan dépassantou t e s l e s bornes du dévouemenet de l'obligeance, vint nous surprendre à six heures du matin chez M. Sargos, nous amenant une barque qui levait tous les obstacles. Nous nous e m b a r q u à ¢ ~ donc e sur l'étang aprè avoir indiquà à notre muletier son itinérairpar terre, puis nous suivîmesà travers bois et le long des marais inaccessibles qui le bordent, le courant de Ste-Eulalie , reliant les deux étangd'Aureilhan et de Biscarrosse. Je m'étaipromis d'explorer ces. redou tables marais dont la nature tourbeuse et la position sub-maritime me faisaient espére quelque *bonne NumérisatioSociétlinnéennde Lyo . 155 ddcouverte. J'y pénétr sur quelques points, mais pour ne recueillir que des déceptionsC'étaiendes nappes de nénuphar d'impénétrablfourréde Phragmites vulgaris, de Scirpus lacusiris et de Cladium mat'iscus, des gazons de vulgaires Drosera; el en fait d'insectes, ce n'étaient aprè de longues recherches, que le Tachys pulicarius, la Clivina gi66a et le Limn"ch14s versicolor. Toujours les même productions qu'ailleurs, parce que ce sont les même eaux, les même terrains. L'étan de Biscarrosse est une admirable pièc d'eau d'une grande profondeur, d'une lin~piditÃparfaite et de 7000 hectares de superficie. Il a la forme d'un triangle dont les trois angles sont : l'un au sud, c'est là que nous nous embarquâme; l'autre au nord, c'est là qu'est le bourg de Biscarrosse oà nous allions ; le troisièm à l'est, oii se trouve le bourg de Parentis-en-Born. Le côt opposà à cet angle est occupà par les dunes dont le pied' baigne dans les eaux de l'étangNotre barque obèissanà l'impulsion de quatre rameurs et de la brise qui enflait sa voile, glissait sur l'eau avec la rapidità des hirondelles de mer qui nous égayaiende leur vol et de leurs cris, et pendant ce temps, sous l'influence du spectacle sauvage qui se déroulaisous mes yeux, et dont un magnifique soleil faisait ressortir l'originale âpretà je sentais se réveilleen moi ces in~pressionsqui m'avaient assailli trois ans avant, en traversant l'étande Cazaux. Que faudrait-il, me dis-je , pour que ce beau lac eû la célà brità des lacs de Genèv et d'Italie, avec les avantages que lui donnerait de plus le voisinage de la mer? une seule chose, la transformation du sol environnant. Que ces dunes arides se changeassent en coteaux plantureux; que ce terrain sablonneux qui repousse toute autre culture que celle du pin, et oà l'homme ne peut vivre qu'A la condition de cultiver de grandes étendue? se métamorphosÃen une terre fertile; des populations nombreuses accourraient sur les bords de ce lac aujourd'hui ddserls ; de grandes villes, de riants villages animeraient ce pays oh l'on , ~urnérisatio Sociétlinnéennde L compte à peine quelques bourgs disperses i de grandes distances; ces landes se couvriraient de riches cultures ; ces dunes se monireraieni ornees de vignes et de bosquets el s'émailleraien de n~aisonsde campagne ;ces marais se convertiraient en gras pâtu rages ou en magnifiques prairies; ces eaux, oh nous sommes seuls, seraient sillonnéeen tout sens par des milliers de barques cl (les bateaux à vapeur ; partout la vie , l'industrie , le commerce, le luxe Mais aussi quelle métamorphos dans les habitants ! ce ne serait plus cette population calme, insoucieuse et surtout si généreu et si hospitalière aux allures si franches et si cordiales ; les pr6occupations de l'intbrê personnel, les luiles des entreprises rivales, l'égoïsmles passions politiques , les théoriesociales l'agiteraient sans doute, et la rendraient méconaissable comme le pays lui-même Et alors il me semblait que je trouvais les forêt moins tristes, les dunes plus belles, et j'éprouvaiplus de charme à voir notre barque isolésur celle immense pièc d'eau dont nous avions l'air d'êtr les seigneurs et maîtrcs Nous débarquâmà Biscarrosse chez notre pilote M. Gazailhan , et nous reçûmde toute sa famille ainsi que de la famille de M. Fabre, notaire, un de ces accueils qu'on n'oublie jamais , ct qui ajoutent au plaisir si doux de voir des amis, la vue du plaisir que leur cause votre visite. Aprè le diner nous retournâme à 'élangavec tout le personnel nécessairpour diriger l'embarcation et faire manÅ“uvre une drague q u e , sur ma demande, M. Gazailhan s'étaiprocurie à l'avance. J'espéraisà l'aide de c d instrument, ramener du fond de l'étan quelque plante intéressantequelque coquille nouvelle, e t , dans tous les cas, je tenais à recueillir deux mollusques acéphaleque j'avais déj recus de l'étan de Biscarrosse, et que mon ami M. l'abbà Dupuy a signalécomme espèce inéditedans son beau travail sur les mollusques terrcsires et d'eau douce de la France, et qu'il a nomm5s Unio p/a!1/r/;inchoideus cl dnodonia M o u h i i . Le ... .. NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 137 zkle que notre liôt déploydans cette circonstance lui aurait pu coûte cher s'il eîlét moins bon nageur. Il tomba de la barque, entraînpar la drague, mais il en fut quitle pour un bain dont nous nous hithmes de préveni les ficheux effets en partageant avec lui nos vêtements Tant de dhouement aurait dà ètr récompensÃmais malheureusement il n'en fut pas ainsi, car notre exploration demeura complètemen stérile J e m'en dédommageaen me livrant, sur les bords de l'étangà des recherches qui me procurèren quelques rares insectes. J'obtins surtout d'assez bons risullats en secouant et frappant, au dessus de mon parapluie, les buissons et les branches inférieuredes grands arbres. Le lendemain, 6 juillet, nous visità me la belle églisgolhique du lieu, dont M. le curà nous fit les honneurs, aprè quoi nous nous dirigeâme vers l'étang Pendant que mes compagnons se i travers clc vastes livraient au plaisir de la pèch , je me l a n ~ a i marais tourbeux , vierges de toute exploration scientifique, et q u e je foulais presque le premier. J e dois vous dire, en effet, que des travaux récentsexécutÃau dessous de la pointe miridionale de l'étanpar les efforts combinéde plusieurs communes inté resséesayant déblayet approfondi le chenal qui se dirige vers l'étand'Aureilhan, le niveau des eaux avait sensiblement baissé cl plusieurs centaines d'heclares de marais, jusque-là inabordables, étaienrestéeà sec. Les chaleurs de mai et de juin avaient un peu affermi ces terrains spongieux et profondémen .humectéset à l'époqude notre voyage il &ait possible, avec un peu de prudence, de les parcourir en tout sens. Leur 6mersion, aprè un si long séjoudes eaux, étaitrop récentpour que j'y rencontrasse autre chose que des végétaexclusivement aquatiques, et aprè plusieurs heures je n'étai pas plus avancà que je ne l'avais 616 dans les marais de Ste-Eulalie ; mais en visitant des parties voisines des bords de l'étangplus élevé que le reste et que les eaux abandonnent chaque annéeje cons- NumérisatioSociétlinnéennde L . 158 tatai avec un vrai plaisir la réalisatiod'une de mes prédictions c'est-à -dir l'existence du Petroselinum Thorei qui comrnen~aità épanouises ombelles. J'en rencontrai sur divers points de grandes pelouses dont l'aspect étaidélicieux Ainsi s'écoulla matinéeDans l'après-midi aprè de nombreuses informations, nous apprîmequ'un jeune berger de la maison connaissait au juste une station de mollusques dont nous désirionnous approvisionner. Nous l'embarquâme avec nous , et les instruments plus con~modesque la drague, dont nous nous étionmunis , nous diiinonirèren bientô l'exaciitude de ses indications. Mais comme nous allions fort lentement en besogne, ce jeune homme ainsi que nos rameurs se mirent dans l'eau qui n'étaipas trop profonde. En titan1 avec les pieds ils rencontraient les coquillages, les prenaient en fléchissanles orteils, les portaient à leur main et nous les jetaient sur le rivage. Grâce à ce proc6dà assez original, nous fimes de nonlbreuses captures. Quelques heures de chasse aux insectes, puis une peche à la seine complétèrecelle journée D'aprè notre programme nous devions passer la journéà Parentis-en-Born. Nous tenions à faire la connaissance de ce bourg, situà à l'angle est de l'étangel-pour ma part j'élaitrès désireude répondraux invitations réitérà de mon excellent ami, M. Sabatier, notaire. Nous arrivâme chez lui vers midi , et son cordial accueil,. l'aimable réunioqu'il avait provoqué chez lui à notre occasion, nous absorbèren entièrement Nous voulûme pourtant aller visiter l'églisqui méritle bien qu'on nous en avait dit. Elle est gothique comme celle de Biscarrosse, de la mêm forme e l d e la mêm époquec'est-à -dir du quatorzièm siècle Ces deux monuments sont incon testablemen t . l'Å“uvr des Anglais qui habitaient la Guienne à celte époqueCe qui nous frappa le plus dans l'églisde Parentis est un crucifix de bois, de grandeur naturelle au moins el sculptà avec la plus admirable perfection. Je ne pouvais détachemes yeux de ce * NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 159 chef-d'Å“uvr dont on ne connaî pas l'auteur, et je comprends que 1%commune , qui en est justement fière ait refusà de s'en défairmalgrà le prix élev(40,000 fr. ,je crois), qu'on lui en a offert. M. Labarthe, percepteur, dont je vous ai fait faire la connaissance dans ma premièr lettre, avait reç rendez-vous à Parenlis. II vint , en effet, nous y rejoindre, et s u r le soir nous nous dirigeâmevers son domicile à Sanguinet. Le lendemain, de grand malin, nous étionsur pied; il nous tardait de revoir le quartier génér de notre excursion de 1847, de saluer le bel étande Cazaux, de serrer la main aux amis, A Loustouret, l'instiluleur, qui m'attendait tout fier de pouvoir m'offrir deux cents pieds d e Lobelia Dorlinanna parfaitement à Dupuy, l'habile pêcheur qui déj avait donnà de desséché bons coups de filets en notre honneur, et qui se préparaià nous faire jouer un rble dans de nouvelles prouesses. Un ami nianquait , hélas et c'étai le plus ancien en date. Le bon curà Laval, dont la franche hospitalità avait laissà dans nos cÅ“ur de si doux souvenirs, élaimort depuis plus d'un an. Nous voulûme revoir ce presbytèr oà nous avions passà de si gais moments ; nous y trouvâmed'autres meubles , d'autres habitants.. notre ami n'étaiplus là Une chose nous fit aussi difaut, ce fut ce rideau de dunes blanches qui avait arrêt notre vue au delà de l'ctang. Dans l'intervalle de nos deux visites les travaux de fixation s'étaienporté sur ce point, et les dunes ensemencée avaient pris une leinte noirâtr qui détruisaientièremen l'effet du paysage. L'homme avait gât la nature. Nous errâmepresque tout le jour sur l'étanet sur ses bords, malgrà un soleil des plus ardents, et j'eus le plaisir de recueillir quelques bons insectes et de r e i r o u v e ~la~ plupart des espèce intéressanteque m'avait procur6es mon premier voyage. Ce fut à Sanguinet que je m'occupai pour la dernièr fois d'une question qui, depuis quelque temps, avait éveillma curiosità NumérisatioSociétlinnéennde Ly I 160 et dont je cherchais sérieusemen la solution. La Sociétnationale et centrale d'Agriculture de Paris avait écrià celle des Landes pour avoir des renseignements sur un chên dit Chên de !malé diction , signalà dans les Landes , et sur lequel existerait dans le pays ce préjugqu'un homme qui coupe une branche de cet arbre, ou qui couche seulement dans une maison oii il s'en trouve un morceau, meurt dans l'annéeLa Soci6tÃnationale ne se préoccupaipas préciséme du préjugà elle désiraiseulement s'éclaire sur l'existence du chên e n p e s t i o n et sur ses caractères parce que M. de Secondai, qui l'indique sous le nom de Chên ?ndlc, dit de son bois qu'il est presque incorruptible, du plus grand ressort, qu'il fournit à la marine d'excellentes courbes et qu'enfin il est préférab pour le chauffage au bois du Chên pedoncule. Noire Sociétd'~~ricu1ture m'avait chargà d'éclairci la question, et M. LéoDufour, consultà direckment par la Sociétnationale, s'étaioccupà aussi de sa solution. En examinant le riche herbier de ce savant, nous y trouvâmeun échan tillon de chên donnà par M. Thore, et que l'c!tiquctle, de la main de cet auteur, désignaisous le nom de Chên de malédic tion. Or cet échantillo représentaitout simplemen 1, et de la manibre la plus irréfragablele chên Rouvre ou à fruits sessiles, Quercus sesfiiliflora Smith. Il fallait donc, pour arriver à l'espèc ou variét de chên inconnue de la Sociétnationale, chercher ailleurs que dans l'herbier de M. Dufour el le mien, et je m'klais mis en quête Des indications assez nombreuses me furent bientdt fournies , surtout par des paysans : l'existence d'un arbre de malédictio étaipour eux chose certaine, et les plus grands malheurs menaceraient une famille logbe dans une maison dont la cliarpente renfermerait une pièc maudite. On allait jusqu'à me ciler des exemples de sinistres continuels qui n'avaient pris fin qu'aprè la découvertet l'enlèvemen de cette pièc funeste. Mais quel étaicet arbre redoutable? ou se trouvail-il ? D'aprè / NumérisatioSociétlinnéennde Lyo $61 les uns c'étaile châtaignierd'aprè les autres le bouleau, d'aprcs certains le pin franc; d'aprè le plus grand nombre c'étaiu n chêne J'allai visiter quelques-uns des chêne que l'on m'indiquait, je me fis apporter des branches des autres, c'étaittant& le chên cyprès Quercvs fastigiata , tantô d'insignifiantes variétà du Qziercus pedzinculata , le plus souvent des types de celle mêm espèce Je n'étaipas plus avancÃque le premier jour et j'avais espér recueillir des renseignements plus précidans mon excursion le long du littoral et à travers les localitéque Thore avait exploréessans m'attendre pourtant à une dkcouverte scientifique. Dè le commencement de noire voyage j'avais cherchà à satisfaire ma curiosità , et j'étai arrivà à Sanguinet, c'est-à -dir à la limite du départemenisans avoir appris autre chose que ce que je savais déjÃOn étaim h e , dans ces contréesplus ignorant qu'aux environs de Mont-de-Marsan. De tous ces faits, et laissant de côt la question de superstition qui n'avait pu m'occuper que comme point de déparpour mes recherches, je suis réduià conclure que nos paysans, très enclins à croire aux mal4fices et à mal augurer de ce qui sort ' des règle les plus ordinaires, ont attachà l'idé de malédictio aux arbres employéen dehors des habitudes locales, tels que le chitaignier , le boulcau, le pin pignon qui, dans la lande, ne sont pas assez rdpandus pour servir comn~unémen aux constructions , ou bien aux arbres qui, dans leurs caractère ou leur mode de végétatio s'éloignenplus ou moins de l'espèc commune. C'est ainsi que le chên pyramidal dont la forme peut leur paraîtrsurnaturelle, que le chên à glands sessiles qui est exlrcmement rare , que tel chên qui pousse beaucoup plus tô ou beaucoup plus tard que les autres, sont pour eux sous l'influence d'une puissance occulte, c'est-i-dire du génidu mal ; car ce q u i , i leurs yeux, fait exception, est en dehors dc l'aclion de Dieu et obéii la volont6 du mauvais esprit. Telle a étincontes11 . NumérisatioSociétlinnéennde Ly - . 162 tablement l'origine de l'une de ces nombreuses superstitions, qui a fait imaginer l'arbre de malédictio, arbre aussi chimériqu que les sorciers auxquels nos naïfcampagnards croient si énergi quement. Un fait plus positif et malheureusement trop réeLfuun vent violent qui s'élevpendant la nuit et agila l'étan de Cazaux a u point, de nous faire renoncer, sous peine de périrau projet de le traverser en bateau pour nous rendre dans les dunes. Nous dûmedonc nous résigneà suivre la voie de terre, e l nous fimes atteler noire charrelle pour tourner, au prix de mille cahots et de beaucoup de temps, cette petite mer sur laquelle nous nous étionfait d'avance un bonheur de naviguer. Cetle circonstance nous permit de visilcr le pelit bourg de -Cazaux, qui a donnÃson nom il'étang cl son églistoute neuve dans laquelle j'admirai une excellente copie d'un tableau de Murillo. Nous pénétrhm enfin dans les dunes, et arrivéau sommet de la chaîncentrale, nous nous assîmepour jouir du magnifique spectacle qui se déroulaiautour de nous. J'ai clierchà à vous dire, dans ma premièr lettre, l'impression que la vue des dunes avait produite sur moi; j'ai mêm essaye de vous donner une imparfaite idéde cette vaste mer de sables non moins admirable par les formes el le moelleux de ses ondulations que par sa nudit6 ; je n'y reviendrai donc pas, et je me bornerai à vous dire que je jouissais moins encore de mon émotio personnelle que des explosions de l'enihousiasme dont se ironvaient saisis deux de nos compagnons qui voyaient pour la premièr fois cette magnifique scène Je veux pourtant, puisque nous sommes au milieu des dunes, vous dire deux mots de leur forn~ation, de leur marche, des moyens employépour les arrêter Les sables que la mer rejetle sur la plage, venant à se dessé cher dans l'intervalle d'une maréà l'autre, sont poussévers les terres par l'action du vent d'ouest ou de nord-ouest, qui . NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 165 sont les vents dominants de ce pays. Ces sables cheminent ainsi en nappe continue, jusqu'à ce qu'ils renconirent un obstacle quelconque, un tronc d'arbre, par exemple. Ils s'accumulent peu à peu contre cet obstacle, puis le recouvrent, et il en résult, une toute petite protubérancqui grandit insensiblement et finit' par devenir un n~onticule plus ou moins élevÃVoilà une des . causes de la formation des dunes; mais vous dire comment se sont forméces énormeamas, de manièr à constituer d e s chaîne continues ou des chaînonin terrompus, sur une longieur de 60 lieues, c'est ce que je ne saurais faire, même avec le secours de la tradition, car l'existence des dunes se perd dans la nuit des temps, et il est constatà qu'au huitièm siècl et au retour de son expéditiocontre les Sarrasins d'Espagne, l'empereur Charlemagne, durant le séjouqu'il fit dans les Landes, employa beaucoup d'hommes et d'argent à protégeplusieurs villes de la cbte contre l'invasion des sables de la*mer. Les travaux entrepris par ce prince et par les habitanis ont pu ktre aussi pour beaucoup dans la formation de nouvelles dunes, car . avant la découvertdes moyens souverains employéde nos jours, on ne pouvait opposer aux sables qu'une planle, le P s a m a arenaria, qui ne peut suffire, e l des palissades que les sables ne tardent pas à recouvrir.. Il y a donc plus de onze cents ans on lullait déjcontre l'in: vasion des dunes; -mais les hommes furent vaincus dans cette lutte inégalcontre la nature, et quand on songe que les dunes avancent chaque annéde 10 à 20 mètres quand on mesure la profondeur de l a chaînet la distance qui sépar de la mer le. chaînole*plus avancà dans les terres, on comprend toute l'étendudes désastreque la progression des sables a du O&sionner, et l'oh s'effraie de tous ceux qu'elle pourrait produire encore. , Le jour que nous étionsdans les dunes nous pûme nous faire une juste idédu phénomède la translation. Le vent soufflait * A . . NumérisatioSociétlinnéennde L 164 assez vivement du nord-ouest , et la surface des dunes paraissait couverte d'une pelite couche de brouillard : c'étaiun petit nuage de sable soulevà et entraînpar le vent, gravissant et descen. &nt les pentes avec une grande rapiditéLa main s'en remplissait promptement à dix centimètre du sol, et nous en étioncouverts en un instant si nous nous cou'chions sur la dune. Mais ce dont nous étiontémoinn'est rien en comparaison de ce qui se passe lorsque c'est l'ouragan qui souffle; ce sont alors des nuages, des tourbillons de sable, lancéavec une force prodi-."leuse et qui feraient reculer les plus intrépidesDans ces niomenis, les contours des dunes se modifient, et si la tempêt dure longtemps, il s'bpèr des bouleversements mêm dans la direction de certaines vallies. Dans les temps ordinaires , le sable, aprè avoir parcouru les diverses ondulations, s'éboulau fond des. lettes et les envahit d'un cbtémais la dune du c6tà opposéattaqué aussi, écrém par le vent, cèd du terrain que l'Jierbe gagne à mesure, et va se déversedans la lette voisine qui , elle aussi, acquiert d'un côt ce qu'elle perd de l'autre. Quant au sable d e la dernièr chaîne'soumis à l'impulsion c o m m u n e , il s'écoulou dans les étangdont i l refoule continuellement les eaux, a u détrimendes terres adjacentes, ou sur le sol qu'il recouvre peu à peu, ne respectant d e n , ni moissons, ni forêts ni.$difices. C'est ainsi qu'a disparu l'antique cità de Mimizan, avec son port, son égliset ses habitations, nombreuses sans doute ; ainsi que se sont, éteinteprobablement plusieurs localitédont .no3 chartes font mention et dont la position mêm n'est plus connue; ainsi qu'ont p6ri des forêt dont nos contemporains ont v u les cimes dominer comme des buissons les dunes sous lesquelles elles sont ensevelies pour jamais. L'homme ne devait pas demeurer éternellemenimpuissant et désarmcontre un ennemi aussi redoutable, e t les moyens dont il dispose pour le cdmbattre victorieusement sont si simples et étaiendepuis si"1ongtemps à sa portée doit s'étonne s NumérisatioSociétlinnéennde Lyo I 1 1 1 t 165 qu'ils n'aient dtà découverlque vers la fin du dernier siècle Ils consistent tout simplement à semer sur les dunes de la graine de pin mélangÃde graine de genêet de Courbet (Psamma arenaria) et de recouvrir le lout de branchages pour en~pêchele vent d'emporter les semences. Toutes ces graines germent à la fois; les plantes de genêt d'une croissance rapide, abritent les pip.naissants , et dè ce moment la dune n e bouge plus parce que le vent n'a plus de prise à travers la couverture de bourrée et que les racines des jeunes plants retiennent les sables. Mais comme on commence toujours les travaux de fixation du c h 5 des terres, c'est-à -dir sur les dunes qui menacent les propriétà privées,les semis seraient exposéà ètr envahis par les sables des dunes situéeen arrière Pour prévenicet inconvénien inévitableon exécuteà une faible distance de ces semis, des travaux de défens qui consistent en semis et plantation de gourbet et établissemende palissades el de clayonnages qui rctiennent pour quelque temps les sables. On prolonge, au besoin, la duréde la proteclion en remontant les planches des palissades et en exhaussant les clayonnages à mesure que le sable s'accumule à leur pied. Ces précautionrendent l'effet du semis si prompt et si s à » r qu'une dune qui menayit l'églis actuelle de Mimizan et qui allait l'ensevelir, a. étÃainsi que je l'ai dit, fixéideux mètre de cet édificeet porte en ce moment une forê de pins, sauve-garde éternellde ce bourg qui, sans cela, n'exislerait plus en ce moment. Il y a mêm ceci de remarquable, que les dunes situéeen dehors de la ligne des habitations n'ayant étattaquéeque plus. tard, ont continuà à .marclie e l ont formà d'un c6tà un commencement de cirque. L'invenleur du procidà dont je viens de parler est un M. Desbiey , de Bordeaux, qui, le 25 aoû177ó rendit compte à l'Académide cette ville de l'heureux essai qu'il en avait fait ; mais M. Brémonlie, inspecteur génér des Ponts-et-Chauss~es, passe génhalemenpour le véritablinventeur , quoiqu'il n'ait - NumérisatioSociétlinnéennde Ly f 166 . - opérqu'aprè M. Desbiey et qu'il ait d < avoir ~ connaissance des travaux de ce dernier, parce que ce fui lui qui, grâc à sa position et à l'intervention du Gouvernen~ent, appliqua le procéden grand el l'am6liora. C'est A lui, en effet, qu'es1 due noLamment 'immense forêde La Teste qui fait la principale richesse decette contréeet qui, si elle a nourri des chevreuils, comme cela est inchtestable , et des sangliers, comme' quelques-uns le disent, n'en a plus un seul maintenant. Ces uliles travaux, plusieurs fois repris et interrompus, marclient depuis un assez grand nombre d'annéesavec cet esprii de suite qui convient à une si vaste entreprise. L'fitat , en s'emparant des dunes, a fait acte de sagesse, et en les fixant il ne sauve pas seulen~enttout un pays, il fait aussi acte de bonne administralion , puisqu'il se prépardes revenus très-considà rables en bois de plusieurs sortes et en produits résineuxcar les arbres, et le pin maritime surtout, viennent' admirablement bien sur les dunes. Dans le seul départemendes Landes, la superficie des dunes, abstraction faite des valléeou lettes, qui ont une contenance de 6,835 hectares, est de 28,985 hectares, sur lesquels 12,636 hectares seulement sont recouverts de semis de divers âges Avec l'allocation ordinaire de 100,000 fr. par an, et à raison de 160 fr. par hectare, il faudra encore trente ans pour fixer toute la surfaceactuelle. Mais tout ne serait pas fini là Les dunes ensenlencée n'empêcheraien pas, en effet, la mer de rejeter des sables (') et ceuxci envahiraient les dunes fixbes, ou s'accumuleraient entre elles et la mer. Il se formcrail donc dans cet intervalle, souvent assez considérablede nouvelles dunes qui, une fois arrivéeà une ( 1 ) M. Br6montier en halue la quantit4 à 1,245,405 mdtres cubes par an, pour toute la longueur des dunes, qui est, comme je l'ai dit, de 60 lieues. NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 167 certaine bauleur , marcheraient sur leurs voisines et enseveliraient les forêt qui les couvrent. Il faudrait donc les fixer aussi , et on serait ainsi conduit à propager les semis jusqu'à ce que la dernièr dune consliiuant , 2 la limite des hautes maréesune sorte de falaise presque à pic, comme j'en ai vu i la forê de La Teste, les sables ne pourraient plus remonter vers les terres. Pour conjurer ce danger et prévenila dépens qu'entraineraient des nécessitÃtoujours renaissantes, on travaille à former, tout le long de la plage, une dune liltorale artificielle. On procèd pour cela de la mêm manièr que pour les travaux de défens dont j'ai parlà tout-à -l'heure c'est-à -dir que l'on effectue des semis et des plantations de Gourbel, qui a la propriét de végét d'autant plus vigoureusement que le sable le chausse davantage, et de palissades dont on relèv les diverses pièce lorsque le sable est prhs de les recouvrir. La croissance d u Gourbet et l'exhaussement progressif de la palissade élèvede plus en plus la dune, el un moment viendra o i ~ce bourrelet, dont la déclivitqui regarde la mer est très-abrupte sera assez haut pour que les sables vomis par l'Océane puissent le franchir. Que se passera-t-il alors? Que deviendront les sables que la mer apporte sans cesse? Exhausseront-ils le rivage et refouleront-ils les eaux? La pente du bourrelet s'adoucira-t-elle de manièr à permettre aux sables de la gravir ? Les courants sousmarins se modifieront-ils? Tout cela est incertain, et vous comprenez que des raisonnements et des hypothèse bâtisur un sable mobile pourraient bien ne pas êtr solides. J'aurais encore, mon cher collègue bien des choses à vous dire sur les dunes; mais je ne dois pas perdre de vue que je ne vous y ai transportéqucomme~voyageur,et pour que l'accessoire ne domine pas le principal, que la digression n'absorbe pas le sujet, je reviens à notre excursion. Avertis par une premièr expériencqu'une journéne peut suffire à des naturalistes D O U ~des recherches dans les dunes, NumérisatioSociétlinnéennde Ly ,a 168 nous avions résold'y passer une nuit, et de gagner ensuite La Teste en suivant la côt ; et comme une habitation de douaniers pouvait seule nous offrir un asile, nous nous étionfait recommander à l'avance auprks de M. Lafontan, inspecteur des douanes La Teste, qui avait eu la bontà de tracer notre itinérairet de fixer notre gîtchez le capitaine des douanes du littoral. La nkcessità o<i nous avions étde tourner l'étande Cazaux nous avait fait perdre plusieurs heures, de sorte que nous nous fîme longtemps attendre par le capitaine qui, dans la crainte que nous ne fussions égaré avait envoyÃses douaniers à notre recherche. Nous arrivâme enfin, et nous nous trouv4mes aussitô l'objet de l'accueil le plus empresséle plus gracieux et le plus cordial de la part de M. Chéreet de sa jeune femme.' Si je reviens souvent, mon cher collègue sur ces minutieux détailque je vous prie de me pardonner, ce n'est pas uniquement pour payer.une delte de reconnaissance ; j'aime surlout à rappeler le contraste qui existe entre nos populations du littoral et celles des même contréedans d'autres départementsJe lisais, ces jours derniers, l'intéressanrécid'une excursion faite en 1848 aux dunes de la Charente-Inférieurpar M. l'abbà Delalande, professeur d'histoire naturelle au petit séminairde Nantes, et j'y voyais qu'il avait eu la plus grande peine à obtenir tantô la répons& une question, tantAt un morceau de pain et un abri. De pareils accidents ne lui seraient pas arrivéici. Le sentiment de l'hospitalità est une des qualitéles pins saillantes de l'habitant ries Grandes ande es, et il lui est venu peut-êtr de son isolement. Pour lui un étrangeest une nouveautéune distraction, un recueil de nouvelles, un plaisir domestique, et il l'accueille toujours volontiers, le plus souvent avec joie, ce qui fait sans doute que l'on est écorchdans les auberges, parce qu'un voyageur non accaparà par un propriétairou par le curÃdu lieu est une chose assez peu commune pour qu'on se croie le droit de se d4dommagcr sur lui. Le sentiment dont je parle est tellement NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 169 inhérenau pays et une cons&p~ence si naturelle de l'isolemenf , que lorsque nous exprimions à Mme Chérenoire vif regret des embarras que nous lui causions, elle nous témoignaiau contraire sa reconnaissance et manifestait une joie, un bonheur que nous comprenions lorsqu'elle ajoutait que , depuis quatre ans qu'elle résidaisur ce point de la côt éloignÃde plusieurs lieues de toute habitation, nous étionles seuls étrangerqu'elle eûvus. Malgrà celle satisfaction donnéà un égoïs de si nouvelle espèce je suis encore tout, émerveillde l'accveil que nous avons r e y , et je me demande comment on a pu nous offrir un aussi somptueux repas dans un pareil désert Le souvenir de notre excursion et de notre séjoudans les dunes demeurera longtemps pr6sent à mon esprit. Longtemps je me verrai errant dans ces lettes peupléede Galiunz arenarium , de Carex trinervis, d'Epipactis palustris, de Spergula nodosa, de Chlora sessilifolia, de Linaria thymifolia, d'Eringium maritimum de Convolvulus soldanella, dYAstragalus baronensis , et habitéepar le Stenostoma rostrata ,le Zabrus inflatus , le Phyllopertha campestris, la Gonia maritima et tant d'autres insectes. Longtemps je me rappellerai cette modeste habitation des douaniers, abritépar quelques monticules de sable des vents impétueude l'ouest, perdue entre l'Oc6an et une autre mer de sables et de forêts avec son joli petit jardin conquis sur ce sol aride et constituant à peu prè la seule distraction du capitaine et de sa femme. Le lendemain, de grand matin, conformémenaux instructions de M. l'Inspecteur, nous suivîmela plage dans la direction de La Teste jusqu'au premier poste de douanes, et nous y trouvâmeune charmante embarcation don t l'équipagecomposà de quatre matelots en grande tenue, se mit à notre disposition pour nous transporter oà nous voudrions. C'étai une galanterie de M. Lafon~an, qui avait voulu nous épargneles fatigues d'un voyage à pied sur une cbte pénibl et sans intérÃpour la ., , NumérisatioSociétlinnéennde ~ 170 science. Nous nous embarquâme donc, et a p r h une heure de navigation, nous fûme accostépar une autre barque portant M. Lafonlan lui-même cette Providence q u i , depuis vingtquatre heures, nous conduisait par la main , et avait voulu se rendre visible. Sa gaîtÃsa franchise, la rondeur de ses manière nous donnèren bientô le secret de ses bontépour nous. à nos d6sirs il nous débarquau cap Ferret oc1 * Conforn~émen nous appelaient l'espoir de quelque bonne capture et le déside visiter le beau phare construit sur cette pointe de terre. J e n'eus qu'A me félicitede cette excursion qui me valut plusieurs bons insectes que je signalerai plus loin. C'est là aussi que je trouvai la variét très-laineus de VHi'racium prostram dont D. C. a fait l'espèc eriophorum. J e quittai ce lieu avec le plus grand regret, mais nous étion aux ordres de la maréeet nous cinglâmes non sans courir quelques dangers à cause du vent et des courants, vers les établis sements de bains de La Teste que nous trouvimes bien embellis encore depuis notre dernièr visite. Dans ma premièr lettre je vous ai parlà du chemin de fer d e Bordeaux à La Teste comme d'une folie, et je ne suis pas encore disposà à retirer mon expression. Mais cette folie a eu pour ré sullat la création sur le bord du bassin d'Arcachon, d'une 'petite ville qui tuera la véritablville de La Teste, et qui forme avec elle le contraste le plus frappant par la grâc et le luxe de ses constructions. Naguèr encore cette plage du bassin étai conlplèten~endéserteet lorsque, il y a quelques annéesj'allai pour la premièr fois à La Teste, M. Legallais venait d'y hasarder la construction d'un bel hôte ( l e meilleur encore. aujourd'hui) qui produisait à la fois un effet bizarre et triste dans ce lieu si sauvage. Pour y aboutir il fallait tourner un vaste marais, ou s'embarquer, à maréhaute, en allant, à travers (les vases profondes, chercher les embarcations sur le dos de jeunes filles et de garqons qui, dans la belle saison, ne faisaient - NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 171 , I 1 1 g u h e d'autre métierAujourd'hui , grâcau chemin de fer qui a donnà aux Bordelais l'idéet les moyens d'aller en grand nombre passer le dimanche aux bords du bassin, grâc aussi à la mode des bains de mer, tout s'est transforméUne magnifique chauss à ©d'une lieue de long, établide la gare du chemin de fer au bassin, à travers le marais ou prà saléest continuellement sillonné par de nombreux omnibus; à l'hôte Legallais sont venus se joindre une foule d'établissementde la plus grande élégan et qui réunissentout ce que peuvent désiredes gens qui ne vont là que pour leur plaisir. La forê de pins, qui n'offrai1 autrefois que d'impénétrablhalliers , s'est transforméen une sorte de jardin anglais parsemà de fleurs el peuplà d'arbousiers. C'est plus qu'une métamorphose c'est une créationet des plus gracieuses. Nous ne nous arrêtâm pourtant pas beaucoup à ces merveilles, et aprè une courte visite à la chapelle solitaire de Notre Dame d'Arcachon, si vénér des marins et décorÃde nombreux ex v o l o , nous nous dirigeâme vers les massifs de Tamarix voisins de la gare du chemin de fer, qui, trois ans avant, nous avaient abondamment donn4 le Coniatus chrysochlora .Lucas, alors inéditet sur lequel j'ai publià une notice dans les Annales de la Sociétentomologique. Nous fîmeune trhs-copieuse provision de ce joli insecte que nous ne trouviimes en grand nombre que l à et qui semble Gisparaîtrsur d'autres points aussi voisins du bassin, car le lendemain je ne pus en prendre un seul individu sur les Tamarix de Gujan. La journédu 11 étaidévoluaux plages .maritimes du bassin d'Arcachon. J'avais résol d'aller à Arè à la recherche d'une .planle rare, le Lychnis IÅ“t Ait. que la Flore bordelaise signale dans celte localitÃ; mais les heures de la maréne s'accordant pas avec mes projets, force me fut d'y renoncer. Aprè quelques heures consackes à la botanique, pour ne trouver que les plantes que j'avais déjrecueillies en i 8&7,je m'occupai exchi- 1 1 1 r 1 [ NumérisatioSociétlinnéennde L 1 - 472 sivement des insectes, et je fus assez heureux pour capiurerquelques intéressanteespèce dont je vous donnerai plus loin la nomenclature. Notre charretle élaiivenue nous rejoindre à La Teste, nous en partîmevers six heures du soir et nous rentrâme à San-guinet. Le lendemain matin nous prîmecongà de MM. Labarlhe et Louslourel qui nous avaient accompagnédans les dunes et à La Teste, et nous nous acheminâme vers Moustey , 5 travers la plus vasteJande de ces coniréesNous y &ions appelépar les pressantes invitations de M. Montauziém&decin, et par le dési de voir sa verrerie. Chemin faisant, je confirmai les remarques que j'avais déjfaites bien des fois sur les différentaspects de végétati que présentla Lande, et sur les conséquencequ'on peut en déduireIci, des espaces assez étenduon très-circonscril sont couverts de fougèrcommune, ou seule ou entremêlÃd'Erica cinerea, de Calluna vulgaris, d'Ulex europÅ“u e t d'Agrosti.9 setacea. Ces localité, qui paraissent d'ailleurs un peu plus éle vdes que le reste, sont celles que les eaux n'envahissent jamais, qui, en toute saison, demeurent à sec, et ou le sol est profond. Là su'r des espaces beaucoup plus dtendus, on retrouve les plantes que je viens d'indiquer, mais sans la fougèr; ce sont les points qui s'humectent parfois, mais oà les eaux séjournenfort peu ; ou bien, qui, étanexempts d'humiditéont moins de fonds. Ailleurs, sur des surfaces considérables végèleles Erica tetralix et ciliaris et le Genisia anglica; c'est là que les eaux &journent une grande partie de l'hiver, sans former précisbmen des marais très-fangeux Plus loin, c'est VErica scoparia sur de plus ou moins grandes contenances; celle plante est Pindice demarais inondéet bourbeux pendant l'hiver, desséchÃmais conservant toujours un peu de fraîcheur pendant l'dté S u r d'autres points, que gazonnent ordinairement le Jnncus supimis, lcs Cicendia filiformis et pusilla, le sol est couvert de Rfiynchos- - NumérisatioSociétlinnéennde Lyo pora fusca et alba; ce sont presque toujours des cuvettes peu profondes , oà les eaux séjournenlongtemps, formant des mares peu fangeuses que l'étmet à sec. Quant aux marais vaseux ils sont caractérisÃpar des gazons forméd7^nagallis tenellu , S'HeleocJ~aris muldcaulis , de Scutellaria minor , W l i s m a ranunculoides , de Pinguicula lusitanica , a u dessus desquels se dressent le SchÅ“nu nigricans , le Cirsivm anglicum et 17Eriophorum anpstifolium. Le w c a gale et la Molinia c~rzdeu signalent au loin les tourbières C'est une chose bien remarquable et dont l'agricullure et la science peuvent tirer leur profil, que cette influence constante que l'organisalion permanente d'un sol, - ou mêm les , circonstances transitoires auxquelles il est périodiquemensoumis, exercent sur la flore qui s'y développeC'est aussi une bien grande ressource pour un naturaliste que l'observation attentive des conditions propres à la végétatides diverses plantes.. Cetle éludpleine d'altraiis, et pour laquelle je m e suis passionné * m'a procuré par masses, plus d'espèce rares que je n'en ' aurais trouvÃen dix fois plus de temps si je m76taisbornà à 'promener mes yeux autour de moi ; et lorsque j'ai rencontrà ces espèce sur un point, je les devine à priori à dix, vingt lieues de là par la ressemblance seule des localitésEn 1846 ,je décou vris prè de Mont-de-Marsan, aprè plusieurs annéede reclierches, le Peiroselinwn Thorei, plante lrès-eslimk et propre à notre pays; en 1 8 4 7 , aprè avoir v u les abords des grande étangdu littoral, je déclaraque celte plante devait s'y tro,uver ; en 1850 j'en ai rencontrà des millions de pieds. Il y a deux ans à peine je tombai sur une station de Sibthorpia europcea ; j'en ai reconnu depuis cinquante stations sur lesquelles je m'étai prononcà d'avance. Si je voulais citer tous les faits de ce genre, en y comprenant les insectes, je n'en finirais pas. Dans mon enthousiasme pour ces sortes d'observations , et au milieu des jouissances qu'elles me procurent, je me plais quel- \ ri NumérisatioSociétlinnéennde L , 174 quefois à poétisemes idéesà donner aux plantes des mmurs , des habitudes, la facultà de choisir leur domicile, le berceau de leur famille. Ne dirait-on pas, en effet, qu'elles ont une volontà et des instincts? Voyez-les rechercher, les unes les lieux secs ou découvertsles autres les lieux humides ou ombragéscelles-ci les ruines, celles-lÃles lieux habitésd'autres les 'ddserts ; transportez-vous sur les plages maritimes, vous y verrez une autre végétati que dans l'intérieudes terres; l'argiie, le sable, les graviers nourrissent d'aulres plantes que les terres granitiques , schisteuses ou calcaires; ,la flore des montagnes diffèr essentiellement.de celle de la plaine, et telles plantes ne descendent jamais en dehors de certaines hauteurs, tandis que telles autres ne montent jamais au delà de certaines limites. La chimie, la physique, la mhtéorologichercheront el donneront tant bien que mal l'explication de ces phénomèn; je sais bien que la poésin'est pas la science ; mais convenez que mes rêve sont bien attrayants. Une heure et demie avant d7arriVer ?iMoustey, on rencontre le bourg de Muret. M. Cauloubie, un des propriétairede cette localitéqui avait déjeu la bontà de m'envoyer de nombreux individus de la Cetonia obscura Fab. cardui Gyll., avait ét averti de notre passage et prià de prendre des dispositions pour me mettre à mêm d'observer les habitudes de cet insecte. Nous descendimes chez lui, et il nous conduisit à un superbe rucher de plus de quatre cents ruches, oà déjse trouvaient les personnes et les appareils nécessairepour faciliter nos exploralious. Le temps étaisuperbe et très-chaud et de nombreuses Cétoine voltigeant autour des ruches devinrent la plupart nos prisonnières On retourna ensuite les ruches apr&savoir mis les abeilles en étade bruissement, et nous aperqî~me beaucoup de CGlpines, les unes sur le socle des ruches, les autres à leur base contre les parois internes, la plupart sur les rayons, parmi les abeilles au milieu desquelles elles s'enfoncaient et disparaissaient. Les NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 178 hommes très-expérimentqui soignaient ce rucher nous dirent que ces insectes prédateurse jettent de préféren sur les ruches vigoureuses, qui contiennent le plus de miel, et les envahissent quelquefois en grand nombre. ProtégÃpar leur épaisset dure cuirasse et sans doute aussi par cette nécessitqui est'la loi d u parasitisme, ils dévastenles rayons, s'accumulent ordinairement au sommet de la ruche, et causent parfois de tels ravages, qu'ils emphchent tout essaimage par la destruction du couvain, ou forcent mèm les abeilles à vider les lieux. Aussi leur fait-on une guerre impitoyable, ce qui n'empèch pas ces effrontéparasites d'êtr toujours fort nombreux. Les faits qui précède ont étobservéen Corse par M. Piccioni, et ont fait l'objel d'une note ins6rédans les Annales de la Socih6 entomologique ( 1844, Bulletin, p. xxxn ). A la suite se trouve consignél'opinion de M. Eugèn Desmarest, qui paraîcroire que la Cetonia obscura ne pénèt dans les ruches que pour y pondre ses Å“uf et que les ravages qu'on lui attribue pourraient bien êtr plutbl, l'Å“uvr de ses larves. Quoiqu'il me parûprobable que les ruches ne servent pas de berceau aux larves des Cétoinesje me livrai à des explorations sérieusepour voir s'il n'en paraîtraipas quelqu'une ; mes investigations denleurèren sans résultatJ'interrogeai les ouvriers, ils me répondirenqu'on ne trouvait dans les ruches que le ver de la teigne (Galeria cereella) et un autre ver rouge qui est celui du Trichodes apiarins. J e leur donnai une idéde la larve de la Cétoineils affirmèren ne l'avoir jamais vue; or il me parait impossible que la larve d'un insecte aussi commun et aussi gros leur eûhchappé si elle vivait réellementdans les ruches. J e dois croire, dè lors, que celte larve se dèvelopp , comme d'autres du mêm genre, dans le terreau des arbres ou dans la terre. Puis, tandis que les Celonia aurata el autres se rendent sur les fleurs pour puiser le miel à sa source, la Cetonia NumérisatioSociétlinnéennde Ly o~iscura, mélitophilau premier chef, va piller dans les ruches le miel tout élaborà M. le docteur Apetz, d7Allenburg, qui a eu connaissance de ma premièr relation, m'écrivaitil y a quelque temps , pour me prier de !ui dire s i , de mêm que la larve de la Celonia aurala vit dans les fourmilières celle de la Celonia obscwa n'accomplirait pas ses métan~orphose au milieu des abeilles qui, comme les fourmis, font partie de l'ordre des HyménoptèreEn lui faisant part des observations qui précèdej'ai cru devoir lui déclareque, dans mon opinion, les larves de la Cetonia aurata ne sont pas inféodé aux fourmilières. et qu'on ne les y rencontre qu'accidentellement. De Géedit, il est vrai , qu'elles vivent avec les fourmis, et plusieurs naturalistes, qui ont trouvà plus commode de jurer i n verba 'magislri que de vérifieles faits, ont reproduit l'assertion de De Géeren lui donnant mêm une portéplus étenduet un sens plus absolu ; mais j'ai trouvà assezde larves de Cdtoines pour oser affirmer qu'elles vivent dans les vieilles souches des chêne et d'autres arbres, ordinairement a u collet de la racine ou au-dessous, et q u e , si on a trouvà avec elles des fourmis, comme cela m'est arrivà à moi-même c'est que celles-ci aiment à s'installer et à se reproduire dans les même localités De Muret à Moustey nous traversâmeconstamment des forêt de pins, accablépar la chaleur et assourdis par les cigales. Ce le seuil n e fui donc pas sans u n vrai plaisir que nous franchîme de noire h 6<; t e qui nous attendait, le couvert mis. Aprè dîne nous allâme visiter la verrerie, intéressan établissemen achetà récemmenen pleine déconfiturpar M. Montauzié et relevà merveilleusenlent par son active intelligence. Nous suivîmeavec le plus grand intérêdurant plusieurs heures, des travaux auxquels nous étionélrangersCe fui pour nous une agréabldistraction el un utile repos. Le lendemain, 13 juillet, je consacrai une bonne partie de la NumérisatioSociétlinnéennde Ly 177 journéà explorer les bords de la Leyre el les forêts puis nous prîmecongà de l'aimable docteur, et nous nous dirigeâmevers le bourg de Sabres oà nous devions congédienotre muletier et prendre la diligence de Mont-de-Marsan. Le dernier épisodde notre voyage de 184.7 avait 616 un orage; nous signalhmes le dernier jour de celui-ci en nous égarandans la Lande. Heureusement nous reconniimes et réparâmnotre erreur assez tô pour n'êtr pas obligéde bivouaquer à la belle étoile Comme la premièr fois, mon cher collègue je ferai suivre ma relation de la lisie des insectes el des plantes qui ont étle fruit de notre expéditio scientifique. Il va sans dire que je ne reproduirai pas les espèce ddjà citéedans ma premièr Ictlrc , à moins que quelque observation nouvelle ne m'y convie. J'avais omis , la premièr fois, plusieurs individus dont je n'étai pas s à » r et-notamment des Diptères Aprè ma seconde excursion j'ai réuntous les insectes des Grandes Landes douteux ou nouveaux pour moi, et je les ai envoyéen communication , les Coléoptèrà M. Aubéles Hémiptèrà M. An~j-ot,les Diptère à M. Macquarl , q u i , s'occupant préciséme d'un travail sur les Tachinaires, étaiparfaitement en mesure de lever toutes mes incertitudes. L'obligeance de ces trois savants, déjmise par moi à l'&preuve , ne s'est pas démentidans celte circonstance, et je me plais à leur en témoignema vive reconnaissance. J'ai consultà quelques-uns de mes correspondants sur les espèce de Coléoptèrinconnues à M. AubÃ, et je ne publierai comme nouvelles que celles dont mes étudeet mes démarchen'ont pu m'apprendre le nom. M. Amyot a baptisà les espèce nouvelles d'Hémiplèreje les mentionnerai avec le nom qu'il leur a donno, parce que je suppose qu'il en fera l'objet d'un supplémen5 son histoire naturelle des Rhyngotes. Quant aux Dipthes, je n'hésit pas à publier les espèce que M. Macquart, dont le tknoignagc commande la plus grande confiance, m'a formellement signalées 12 ' NumérisatioSociétlinnéennde Ly comme nouvelles, et pour la déterminatio desquelles j'ai consultà en vain les travaux anciens et récentde M. Robineau Desvoidy. C'est une chose très-remarquabl que le nombre des espèce d'Hémiplèret de Dipthrcs inéditeque j'ai rapportée de mes deux excursions. Il est évidenque ces deux familles, dont malheureusen~entpeu de personnes s'occupent, ne sont qu'imparfaitement connues, et que leur catalogue est susceptible de notables accroissements. ENSECTES. . - COLEOPT~RES. Dyschirius thoracicus BON. et D, Chalceus*ER. Bords des étangs Bembidium quique-striatum GYLL.Bords des mares dans les dunes. B. nanum GYLL.Sous l'écorcdes vieux pins morts. . Cnemidotus roiundatus AUBE.Dans les mares. Tachyusa umbralica ER. Au bord des 'eaux. Oxypoda corticina ER. Sous les écorces . 0. fermgineu. ER. En fauchant. 0. prolixa. GRAV.Sous l'écorcdes pins morts oà vit sa larve. S I y l l m a gracills HEER, laticollis KIESENW.Mimizan, au bord du courant. Othws punctipennis LACORD. Mimizan, eu secouant des buissons ombragés Xantliolmiis hatpJ;rus KNOCH.Sous les détritujetépar les étangs Phylontfizis sericens HOLM.Sous les algues de la plage du bassin d'Arcachon. Acylophorus ~ l a b r i c o l l kLACORD. A Uchacq, au bord du ruisseau, sous un tas de détritupresque immergésQuinze jours aprè mon retour j'ai pris à Mont-de-Marsan, dans les même conditions, une quarantaine d'individus de cette jolie espèce remarquable par son agilità et la couleur rouge de la base du . NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 479 dernier segment abdominal. Aprè la mon l'abdomen se contracte et ce caractèr disparaîpresque en tièreme 1. Quedius frontalis NORDM:SOUS les dhtritus des étangs P ~ d e r u scaligatus ER. Bords de l'étan de Cazaux. Stenus plantaris En. Biscarrosse, en secouant les buissons. Stenns longipes HEER.Uchacq ,bord du ruisseau. Celte espèce qui est demeurbe inconnue à Erichson, est commune dans une località au-dessous de Mont-de-Marsan, mais elle se montre en aoîlplutbt qu'en juillet. Bledius arënariuPAYE.- B . fracticornis PAYK. 2. i3-rc.x ER. Ces trois espèce vivent ensemble au bord de l'étan d'Asreilhan. Omalium vile En. Sous des écorces Trichpteryx attenuata GILLM., ficicola ALIB. Communs sous les algues de la plage du bassin d'Arcachon. P t i l h punctatum GYLL., alutaceum GILLM.Sous les détrilu des étangs P. Pusillum GVLL. Avec le précéden Clambus Ensha~zensisWESTW. C'est peut-êts le C. pubescens REDTENE.du catalogue GAUBIL. J e tiens celle dénominatio de M. Aube, qui a r e y l'esphce de M. Weslwood lui-même J'ai signalà ces insectes dans ma premièr relation sous le nom de Cyriocephalus cephalotes Dm. On l'obtient en secouant les toi* tures de chaume. Phlacrus caricis STURM. En fauchant. Olibrus millefolii PAYK. Dans les dunes sur YHelychrisum stÅ“cha L. Je l'ai retrouvà en 1851 à Bayonne, au mois de septembre. II est très-commun Meligelhes coracinus STURM, et ffleli@hes ochropus ER. E n fauchant. Nemosoma elongatum L. Variétde moitià plus petite que le type, trouvésous l'écorc d'un pin. Je maintiens au nom sp&cifiqiie,contrairement au catalogue Gaubil , la terminaison - rn NumérisatioSociétlinnéennde L 180 neutre, parcequ'il est rationnel et de plus usità de faire accorder le nom spécifiquavec le mot aupu (corps) qui est du genre neutre. Témoinles espèce des P/a/ysoma, Scaphisoma, OEgosoma, Tragosoma etc. 0.vylÅ“mit cÅ“su ER. Mimizan, sous l'écorcd'un c h h e en suppuration. Lathropus sepicola MULL. Biscarrosse, en secouant les buissons. Corticaria gibbosa HERBST.En secouant les arbres et les buissons. Cryptophagus deniatus HERBST.Dans les toitures de chaume. Berginus tamarisci DEJ. Pris en secouant les chènes Georissus cccla• ER. Uchacq , bords de 1'Estrigon , avec les G. sulcutus -et lÅ“sicollis Limnichus versicolor WALT. Commun au bord des mares. Tribahs minimus Rossi, abrÅ“u punctum AUBE. Sous le dé tritus des étangs Saprinus rugifrons EUT.HEFTE.el S . delersus GYLL.Avec le précéden S. chalcites ILLIG.Dans les bouses de vache. TFOpinota crinita CEIARP., Reyi MULS. Sur diverses fleurs et notamment dans les jardins sur celles du radis. Très-commun Chrysobothris Solieri LAP. et GORY. Sanguinet, sur de jeunes pins nouvellement abattus, et La Teste sur des poutrelles de pin rhcemment équarries Ëgrilu olhacens OLIV. Assez commun sur la ronce. A. viridipennis LAP. et GORY.Biscarrosse. Très-abondan sur de jeunes saules marceaux. Sa larve vit sous l'écorcdes saules. A. Aubei LAP. el GORY.Mimizan, en secouant les haies. Cardiophorus asellus ER. Sur les graminées C. nigerrimus ER. Mimizan, en fauchant. Adrastus pollens FAB.En fauchant. EbÅ“u rubripes MIJK Long. 1 112 millim. Tèt et prothorax NumérisatioSociétlinnéennde Lyo à 18i \ lisses et d'un noir luisant. Écussosemidiscoïdael lrès-finemen ponctuéÉlytrenoires, luisantes , toutes couvertes d'une ponctuation bien marquéeet parseméede très-petit poils cendrés visibles à une bonne loupe. Epislome, antennes, sauf parfois les derniers articles qui sont d'un brun rougeâtr, extrémità des cuisses, jambes et tarses rouges. - Bords du bassin d'Arcachon, sous les touffes de diverses plantes et notamment du Sulsola Kali. E b ~ u salbifrons FABR.Uchacq ,en secouant les lierres. Colotes trinotahts ER. Halachius suturalis Dm. En secouant les buissons. Anobiton ahielinum GYLL.Sanguinel, pris au vol. Dinoderus substriatus PAYK.Mirmizan , sur un tas de bûche de pin. Tomicus cucullatus CHEVR.Biscarrosse, en fauchant. T. dryographus RATZ.Moustey, en fauchant. ^. T. monographus FABR.Dans le bois de l'aulne mort, oà il se multiplie. 5". bicolor RATZ.Mimizan , sous l'écorcde l'aulne mort, oà vit sa larve. T. euphorbiÅ KUSTER.Uchacq ,sur llEuphorbia amyqdaloides L. Sa larve vit dans les tiges de celte planle, et on y trouve assez fréquemmenl'insecte parfait en hiver. T. granulafus RATZ. Sanguinet, en fauchant. Hylasies variolosus MIHI. L'ongueur 3 millimètre ou un peu plus. Tbte noire, convexe, toute couverte de petits points; ayant sur le museau une petite carèn longitudinale qui s'arrêt au front. Antennes rouge&tres. Prothorax noir avec le bord anté rieur roussâtreà côtÃsinueux, marquà en dessus , dans toule sa longueur, d'une ligne médianlisse, très-&(roit; s u r tout le reste de sa surface couvert de gros points, quelques-uns ronds, la plupart oblongs et un grand nombre confluents, surtout prè de la ligne médianed e manièr à former des , NumérisatioSociétlinnéennde L - 18-2 fossettes longitudinales. Elytres d'un noirâtr teint de ferrugineux uniforme, à chtéparallèle , à déclivitpostérieurrégu ; stries lièr el non marqué; assez fortement ponctuées-strié suturales plus profondes que les autres; intervalles des stries pxaissant couverts de rides transversales, lorsqu'on les regarde de chéet vus en long, plans et parcourus par une séride très petits tubercules sur lesquels sont implantéd e petits poils roussitres. A 17extrémit des élytreles intervalles sont convexes, et les poils plus rapprochéforment une pubescence roussâtre Pieds de la couleur dcs élytres- II a la forme du H. a m , mais il est relalivement plus étroitet le prothorax est moins convexe. Je l'ai pris au vol autour d'un tas de branches de pin. fifmico~usstrangu~atztsMIHI. Long. 5 112 miiiim. m out le corps d'un ferrugineux noirâtr; têt luisante, marqu6e sur le front d'une petite fossette qui s'éten parfois jusqu'à la bouche, et parseméde points d'aulant plus espac6s et plus petits qu'on s'approche d u vertex, qui est entièremen lisse ; massue des antennes un peu plus claire que le reste. Prothorax plus étroi anthieurement qu'à la base, remarquable par un étranglemen trbs-visible prè du bord antérieu; l'intervalle entre I'étrangle ment et ce bord presque lisse; le surplus, à part une ligne me-' , tout couvert de points arrondis, très-serrà diane très-étroi et souvent confluents. Ecusson ponctiforme et convexe. Elytres siriées-ponch~Ces les intervalles des stries, à part les deux juxlasuturaux, occup& par une pelile crèt longitudinale qui s'affaisse à l'extrémitÃet q u i , d'un c6tés'appuie contre la strie poncluGe , et porte de l'autre une séride points un peu plus petits. Dessous du corps ponctuéPattes de la couleur de tout le reste, avec les cuisses un peu plus claires au milieu. Je l'ai pris sur des pins et des peupliers morts. ' R h y n c o h culimris GEMI. Pris au vol à Sanguinel. f NumérisatioSociétlinnéennde Lyo Gymncetron veronicm GERM. Biscarrosse, sur la Veronica scutellata dont la larve mange le fruit. G . antirrhini GERM. et G'. cylindrirostris GYLL. Uchacq, sur le Verbascum phlomoides. Le premier déposses Å“uf dans les capsulcs de cette plante; c'est dans les tiges que vivent les larves du second qui est aussi le G . scolopax de Dejean. G. villosulus SCH.J e rencontrai à Mimizan, dans un fossédes Veronica anagallis dont certains fruits étaientuméfià , hypertrophiésce qui me fil soupconner [la présenc d'un insecte. J'ouvris plusieurs de ces galles et j'y trouvai ce G y m n Å “ t ~ o récemmentransforméou bien à l'étade larve et de nymplie. Je l'ai depuis recueilli à Mont-de-Marsan dans les mème conditions. Tapinotics'sellatus FABR.Sanguinet, en fauchant sur des joncs prè de l'dlang. Rhinonchus Vruchoides HERBST. Ucliacq, sur le Polygomim persicaria. . Ceulorhynchus assimil(s PAYE. sanguinet, en fauchant. C. atomitS SCH. Avec le précéden C. asperulus §CH Dans la lande, en fauchant. C. Bertrandi MIHI; Long. 2 millim. Corps déprimÃplan en dessus. Têt et bec entièremencouverts cl'écailleferrugineuses. Prothorax bituberculÃ, étrangl antérieurementavec le bord antérieuréfléch couvert de squammiiles cendréeentremèlé de squammules ferrugineuses et noires, et présentantde chaque chtÃde la ligue médianedeux espaces dénudesferrugineux et ponctués Elytres rétréciau milieu , ce qui rend les épaule saillantes ; un peu muriquée prè du sommet, ferrugineuses , striées'entièremen couvertes de squamrnules cendrée qui laissent paraîtrle fond et produisent avec lui des reflets un peu changeants, notamment une sorte d e bande transversale et, interrompue enire les deux sinus latérauxEcail~esde la suture blanches la base sur ic quart de la longueur, noires de ce point . , NumérisatioSociétlinnéennde L jusqu'à l'extrémitÃoà elles forment deux petits fascicules divergents et dentiformes. Pigidium ferrugineux et parsemà d'écaille blanchâtre; dessous du corps noir, revêt d'écailleblanchâtres Antennes et pattes ferrugineuses, égalemenrecouvertes d'écaille blanchAtrcs qui, sous les quatre cuisses postérieuresconstituent un petit pinceau dentiforme. J e clhdie à mon ami Bertrand, un de mes compagnons de voyage, cette espèc que j'ai prises Sindère en secouant les chènes Ceutorbchus histrix MIHI. Long. 2 112 miilim.. Exactement la forme du C. froglodytes. Tèt è rostre noirs, avec une tache d'écaille blanches sur le front. Prothorax ferrugineux, assez fortement ponctué hérissen dessus de petites soies noires, arquéeen avant et comme tronquées et parà de trois bandelelfes blanches ; non tubercule, rétré antérieuremen,bord antdrieui~relevà et un peu échancrÃen dessous parsemà de quelques squammules blanchâtresElytres d'un rouge ferrugineux, striées-ponctuéesuture noire, et de chaque côt de celle-ci u n irait elliptique en forme d'O, remontant obliquement jusqu'à '6paule; hérissé de petites soies noires semblables à celles d u thorax, mais dirigéeen arrière entremêléesurtout sur le Bord extérieuet au tiers postérieurde soies blanches très apparentes, et qui, à l'extrémitÃse réunissenen sept fascicules, dont cinq en séritransversale, et deux à la pointe des élytres Dessous de l'abdomen noir, parsemà de squammules blanchiIres. Antennes brunes. Pattes de la couleur des élytresparseméede squan~mules blanches qui forment sous les cuisses nnitiques un petil fascicule dentiforme. J'ai pris cette jolie espèc avec la précédent Bagous cne~ncrytfirusMARSH. Biscarrosse, en secouant les. saules. Orchesles tomenlosus SCH. et 0. erythropus MULL. Moustey ,, en secouant les arbres. NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 185 Phylobius quadri-tuberc~~latt~s GYLL.Sanguinet, en fauchant dans un marais. A c a ~ p t u srufipennis Scu. Avec le précéden Sibines canus SCH.Uchacq. Sa larie vit dans les fruits du Lychnis vesperlina, Amalus scorMlum HERBST.Les dunes, en fauchant. Ofiorh~wchusscabrosus MARSH.. Uchacq , en secouant des lierres. Pftytonomus vicia? GYLL. Mimizan. J'ai publià l'histoire des métamorphosede cetle esphce dont la larve vit sur l'Helosciadi& nodiflorum. Polydrosz~sfZavovirens SCH.et,P. sparsus DAHL.Sindères en secouant les chènes Sitones sulcifrons TEUNB.Sur le genê à balais. Cneorhinus carinirostris SCE. et C. exaralus MARSH.En secouant les chênes Ramphus Eneus DEJ. Uchacq , en secouant une haie d'aubé pine. Apion humile GERM.et A. busicorne ILLIG.En secouant les buissons. A. loti GERM.Sur le L o ~ cdiginosus. s La larve se développ dans la gousse de cette légumineuse elle a ordinairement accon~plitoutes ses inétamorphoselorsque la maturità ouvre les valves du fruit. A. alo~nariumKIRBY,Dans les lieux arides de la Lande. Tropideres undulatus PANZ.Biscarrosse, en fauchant sous des chènes Celle espèc est n4e chez moi de morceaux de lierre mort. Bruchus inspergatus SCH. B. miser SCH.et B. variegatus Dm. J'ai pris ces trois\espèce en fauchant dans des prairies. Donacia r p h AHR. ~ fitans de Biscarosse, sur les roseaux. Cassida herbacea DEJ. Lieux secs de la lande. Sa larve vit sur le Filago gallica. - NumérisatioSociétlinnéennde L 186 , Galeruca lineola FAB. Biscarrosse. Très-commun sur dc jeunes saules. Haltica &thri AUBE. S u r diverses plantes des lieux bumides , Epilohium palustre, Isnardia palztslris , Mentha aqualica , Z y t h u m salicaria. Crepidodera salicaricc PAYE.Lieux Iiun~ides,sur les herbes et les buissons. PhjUotreta parallela WESTW.En fauchant. Aphthona lulescens GYLL. Biscarosse. Comn~unesur le Myrica gale. ' A. cccrulea GYLL. Sur 1'1ri.r pseudo-acorus. Teinodactyla rutila ILLIG. Mimizan, sur la Scrop?mlaria -.. aqualica, Teinodactyh lurida GYLL. et T. pratensis PANZ.Sur les herbes en fauc11anL Psylliodes cucullata ILLIG. Pelouses des bords des champs et des routes. P. atlenuatcb ENT. HEFTE.Sur le cl~anvre; très-con~mune Plcctroscelk meridionalis DEJ. Marais et prairies humicles , cn fauchant. P. pumila DEJ. et P. semic~ruleaENT.I~EFTE. Dans les lettes des dunes. Diholia oc cul tan,^ ENT. HEPTE.Biscarrosse, bords de l'dlang. Aptcropeda graminis ENT.HEFTE.En secouant les buissons. Pachyhrachys Mulsantii NIHI.M. AubÃ, à qui j'ai communiquà cette espèce me i'a renvoyéavec le non1 de P. Xslrio FAB. Malgrà la grande l~abilelÃet la rare sagacità de ce savant entomoIogiste, j'ai eu des doutes sur la légitimitde cetle &homination, et j'ai cru devoir la contrbler par l'dlude. D'aprbs la n~onograpliede M. Suflrian ,traduite par M. Fairmaire cl insdrk clans les Annales de la Soc. entom. le ~ ~ ~ ~ ~ ohierog&c e ~ ~ ~ a phiczis FAB.et le C. hislrio FAB.sont la n~hrnccspèce Fabricins n'a sans doute pas vu le histrio, p o w lequel il se borne 5 cilw NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 4 87 . texluellen~entla plmse signalétiqude Rossi y ou se trouve cc caractèr : Pedi6us ferrugineis , genicdk nigris , qui convient au hierogZyphicus el non à mon espèceQuant à la description que Rossi donne de son histrio, elle se rapporte au hieroglyphicus très-bie figurà dans Panzer, et je pensey dè lors, comme le n~onograpl~e précità que les deux espècen'en font qu'une. Mais il y a aussi le P. histrio d'oliv. h s . V I , qui est le mêm que le C. tessellatus OLIV.Encycl. VI. Je n'ai pu consulter l'ouvrage d'Oliviery mais dans la description du tessellatzis je trouve les caractère suivants : a l'anus est marquà de deux points f a u ~ e s les jambes antérieuresont fauves et les autres sont noircs P , ce qui ne convient pas à celui que je signale ici. M. Suffrian, dans ses descriptions beaucoup trop concises et 0?1 il se borne à dire : tête antennes, corselet y pattes et élytre tachéde jaune, ne m'apprend pas grand'chose. D'aprè lui, le P. Aistrio OLIV.est de forme ovalaire , courte et largey tandis que le ?uèrogfyphicu est assez allongÃ; les stries ponctuéesont à la déclività et il se distingue du /2ieroglp~~icus par la effacée taille beaucoup p h s courte et le manque de tache au lobe huinéraI ce qui indiquerait que les autres taches existent. Or je ne vois pas dans mon esphce une forme relativement plus large que dans ce dernier, la ponctuation des élytreavance plus en arrière et il ne lui ressen~blepas pour les taches. Enfin le P. /&trio OLIV. aurai1 1 213 à 2 lig. de longueur et 1 à 1 1/9 de largeur, et les plus grands individus de mon espèc ont 1 !/3 lig. de long et 112 lig. de large. Je suis clonc portÃà croire qu'elle n'est pas le histrioy et je la rapporterais plut& au macuhttis SUFF.; mais la description n'est pas assez précispour que je puisse faire la comparaison; cette espèc est d'ailleurs un peu plus longue et un peu plus large que la mienne, et je ne puis y appliquer ces mots : largement ovaZaire. Ces considérationin'ont coiduit à former une espèc nouvelle dont le nom m'a (tà dictÃpar l7ami1ié el dont voici la clescription. NumérisatioSociétlinnéennde L 183 , Longueur 2 112 3 3 millim. largeur 1 112 nlillim. Front noir et ponctué à trois taches jaunes; epistome jaune. Antenncs brunes, les trois premiers articles fauves. Prothorax noir y assez forlement et densement ponctué bordà d'1111 liserà jaune anté rieurement et sur les cbtés marquà d'une petite ligne jaune partant du borà antérieuet de deux points jaunes A la base. Elytres noires, couvertes de gros points disposésans ordre, sauf dans la moitià postérieureoà l'on voit, prè de la suture, trois sérieassez régulièrqui s'arrêten un peu avant I'extrGmità ; entour6es d'un bourreret jaune pile qui présentles particularitds suivantes : ce bowrelet s'interrompt un peu à la protubéranc huméralepuis , au dessous de l'épaule ik abandonne le bord de l'dylre pour n a h e un peu au dessus, contourne l'élytreet arrivÃvers le milieu de la suture, il se rétréci ou mêm s'interrompt, s'écart un peu en dedans, émeun petit rameau oblique, puis continue à se diriger vers la base. On voit de plus une petite ligne jaune en dedans de la protubéranchunléral, et deux petites taches jaunes prè du bourrelet latérall'une au tiers, l'autre aux deux tiers de l'élytre Anus et dessous du corps entièremennoirs. Les quatre cuisses antérieurefauves à la base et ptus largement à l'extrémitÃmoins le dessus; cuisses posté rieures noires, avec une tache elliptique blanche à l'extrénlità Jambes antérieuremédiocremenarquéeet fauves ; in termé diaires fauves à anneau brunâtre postérieure à moitià anté rieure noire, le reste f a u ~ e .Tarses fauves. Dans la landey sur les gazons de Calluna v d y a ~ i s . Cbyeasfer Zividus DEJ. et C. obscurus DEJ. Parmi les dé tritus. Nouius crueia~atus MULS. Dans lcs dunes, en fauchant. Adalia inquinafa LUCZOT in ed. MULS.Sanguinet, en fauchant. D i r m a undafa MIHI, Longueur 2 112 millim. Iargcur 3/4, millim. Corps presque cylindrique, entièremen d'un noir de poix. Tèt bombéetrès-finemen ponctuk; bord antérieurles NumérisatioSociétlinnéennde L 189 #troispremiers articles des antennes et les palpes fauves. Prothorax très-finemen ponctué à côtÃrabattus ; à peine plus large que la têt antérieurenlents'élargissanun peu jusqu'au milieuy puis à côtÃparallèle jusqu'à la basey oh une forte loupe fait voir, ainsi que sur les cbtésde petits poils fauves et couchésEcusson semidiscoïdalElytres aussi larges que le prothorax à sa base, très-finemen ponctuéesrevêtue de poils roux , coucl~é et peu apparents, et ornéede deux bandes ondées fauves, n'atteignant ni la suture ni le bord externe, et placée la premièr au tiers antérieurla seconde au tiers postérieur Cuisses et tibias bruns; tarses fauves. Pris à Biscarrosse, en fauchant sous de grands chênes Je l'avais déjtrouvà à Mont-de-Marsan dans les même conditions. Mordella parvula GYLL. JI. brunnea DEJ. et M . grisea FROEHL.Pris qà et là en fauchant. La larve de cette dernièr vit dans les tiges de l'armoise commune, de l'eupaloire ,de la vipé rine et peut-êtr d'autres plantes. Anaspis nigra MEG. U c l ~ a c qen~ secouant les haies d'aubépine AQlabris cyanescens ILLIG.Sindères sur diverses plantes. Atzthicus flavipes PANZ.Sous lis détritude l'étande Cazaux. Xylophilus oculu~usGYLL.et X. nigripennis VILLA. A Uchacq, en secouant les lierres. X. dimidiatus KUNZEet AT. populneus FAB.Dans les toitures de chaume. ScydmÅ“nu tarsatus MULL. et S. hirticollis GYLL.Sous les détritus Pselaphus dresdensis HERBST.Pris en fauchant. Batrisus oculatus AUBE.Moustey, au pied d'un chêne Bryaxis j u n c o r u m L ~ ~En c ~fauchant , sur les joncs des marais. Faronus Lafertei AUBE.En secouant les toitures de chaume. - NumérisatioSociétlinnéennde L Les m6mes espèce que lors de ma premièr excursion, et de plus : Conocephalus mandibularis Touss. CHARP.Bords des champs. Presque toutes les espècede ma premièr excursion, et de plus : Psociis infuscalus RAMB.En secouant les arbres. &meleon formica~izisL. Dans les bois. Hanlispu pavana FABR. Uchacq ,en secouant les arbres. Hemerobius prasinus BURM.Avec le précéden Nemnra lunata RAMB.Sur les arbres. Lepidostoma squamulosum RAMB.Bord des eaux. Mystacida venosa RAMB.Bord des étangs Calicurgus FabriciiY~m.LIND.Dans les dunes, sur les fleurs. Tacizytes tricolor FAB.Sur les fleurs. h o p h i l a affinis Kim. et Philonthus venustus Rossi. Dans les dunes, sur le sable. Colpa continua ST-FARG.Scolia serotina DUF. i n lilleris. M. LéoDufour avait depuis longtemps trouvà celte espèc en Espagne et l'avail classédans sa collection sous le nom de S. serotina parce qu'il l'avait prise à l'arrière-saison mais ne l'avait point publiéeM. Lepelletier de Saint-Fargeau, dans 'son Histoire naturelle des Ifiwénoptèrea donnésous le nom de C. continua, la description d'un mAle présentantous les caractère de celui de la S. serotina qui, du reste, est une véritabl NumérisatioSociétlinnéennde L 191 . Cotpa. J'ai cru, dè lors, devoir conserver le nom publià par M. de Saint-Fargeau, et voici la description de la femelle que cet auteur n'a pas connue : Longueur 1 1 à 16 millim. Tèt noire, ainsi que les antennes ; mandibules d'un brun ferrugineux; poils de derrièr la têt blancs. Thorax noir, hérissde poils roux; écailldes ailes ferrugineuse. Abdomen n&, les quatre premiers segments lié risses de poils noirs jusqu'au bord postérieur oà se trouve une frange d'assez longs poils couchésblancs sur les trois premiers, fauves sur le quatrième cinquièm segment recouvert de poils ferrugineux; sixièm revêt de poils courts, couchéet d'un ferrugineux vif; muni de chaque c6tà d'une petite dent obtuse. Palles noires, extrhitédes jambes et des tarses, ainsi que les épinesde couleur ferrugineuse. Ailes roussâtresà bord extérieuun peu enfumà à l'extrémil6 Il existe une variGt6, ordinairement un peu plus grande, à deuxièm et troisièm segments de l'abdomen d'un ferrugineux rougeâtr en dessus et en dessous, sauf le bord postérieuqui est noir. Cette espèc n'est pas rare, en juillet et aoûtdans les lieux arides de la lande, sur les fleurs de bruyèr et de jasione. Mena tr"pnnc~ataLATR.La grande famille des Scolides de M. Lepelletier de Saint-Fargeau est remarquable par les diffé rentes que les deux sexes présentendans plusieurs tribus : diffé rences telles qu'elles ont entraîndes erreurs que l'observation et plus encore le hasard rectifient peu à peu. Fabricius a fait le genre Elis du mâl de la Colpa interrupla. Au témoignag de M. Wesmael, le Tengyra Sanvitalii LATR.est le mâl de la Melhoca ic/meumonoides LATR.,ce qui a réunsous le mêm nom deux insectes si disparates par la taille, la couleur, la structure, et que Latreille avait; classédans deux tribus distinctes. L'appariement des Slyrmosa et des Mutilla est une opératioà peine commencéeet j'ai considércomme une bonne fortune de NumérisatioSociétlinnéennde Ly 192 pouvoir, dans la relation de ma premièr excursion , signaler la femelle de la Mutilla pedemonfana qui étaidemeuréinconnue, quoique le mAle fûdécridepuis longtemps. Un bonheur inespéret entièremen fortuit me permet aujourd'hui de proclamer une union à laquelle on ne s'attendait guère quoiqu'elle ne paraisse pas plus mal assortie que celle du Tengyra et de la SSethoca : c'est celle <les Myzine et des Meria, pourvus l'un et l'autre des organes du vol. Latreille, guidà par son instinctive perspicacité avait plac6 ces deux genres à côt ' u n de l'autre dans le groupe des Scolies ;mais Vander-Linden, et, à son exemple, Lepellelier de Saint-Fargeau, ont jugà à propos de laisser les Meria dans la Iribu des Scolites, et de considéreles Myzine comme étanles mâledes Plesia, inscrites à la tribu des Mutillites. Ne connaissant pas de Plesia femelle, je me suis adressà iParis, et M. Guéri Ménevilla eu l'extrêm obligeance d'extraire de sa collection, pour me les communiquer, huit individus dont u n , la P. maculata FAR., de l'îlSaint-Thomas, portant une étiquettqui indique que Klug. la regarde comme la femelle du Myzine cingulula FAB. Aprè avoir examinà ces insectes, j'ai compris, jusqu'à un certain point, la réunio des genres Plesia et Myzine; on y étaiconvià par la forme et la disposition des cellules alaires qui, sans êtr identiques dans les deux genres, ont cependant des rapports manifestes, et par les bandes jaunes que les Mgzine, comme les Plesia, ont sur l'abdomen. Mais une chose pourtant aurait dà inspirer des doutes, c'est ce fait que toutes les Plesia femelles connues, ou du moins celles que décri M. de Saint-Fargeau, sont de l'autre hémisphèret qu'il n'en a jamais éttrouvà en Europe, tandis que sur sept Myzine signaléstrois sont européenet un de I'Egypte. Il y avait là selon moi, un grave motif d'hdsilation; car s'il arrive qu'on ne puisse pas toujours apparier les deux sexes d'un mêm genre, il est du moins fort rare que ces deux sexes n'aient NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 193 pas éttrouvé isolément surtout lorsqu'il s'agit d'insccics d'une certaine taille et représentÃpar plusieurs espèces Ainsi que je l'ai dit, un hasard heureux m'a permis de résoudrla question. Durant le court séjouque je fis au cap Ferret je me livrai à d'actives recherches dans celle intéressantlocalitéAu monleni oà j'allais lancer mon filet pour prendre un insecte posà sur une fleur de Jasione monlana, un autre insecte survint, se jeta sur celui que j'avais en vue, et le saisit entre ses pattes comme pour un accouplement. Ils roulèren à terre entrelacéset i• précipitan aussitô sur eux, je m'en emparai. C'étaienle Myzine voluulus LATR.et la Mena tripunclata LATR.,qui ?enaient évidemmend'accomplir ou du moins d'essayer un accou- ' plement. Quoique cet accouplement ne soit pas plus étrangque celui. dont M. Wesmael a éttémoientre le Tengyra Sanvilali et le Meihoca ichneumonoides , il faut cependant, comme on dit , l'avoir vu pour le croire, car rien dans les Myzine ne rappelle les Meria, pas mêm les cellules des ailes qui, du reste, dans ces dernières sont un peu anormales. J e ne donnerai pas la description de ces deux insectes bien connus ;j'ajoute seulement que le genre Myzine, déjsupprime, doit êtr définitivemenrayà du catalogue, mais au profit des Meria et, non des Plesia. Anthidium quadrilobwn LEP. Dans son ouvrage déjcité M. Lepelletier de Saint-Fargeau décrisous ce nom un Anthidium dont il n'a connu que la femelle, et qui se trouve au Muséunde Paris sans indication de patrie. Celte ferneHe est classédans la division caractérisÃpar les lobes latéraude l'écusso prolongéen forme de dent. Je suis en mesure de complhter le. signalement de celle espèc par la découvertque j'ai faite du mâle lequel trouve naturellement sa place dans la division ci-dessus, avec celle, addition propre à ce sexe : p o js ' 13 NumérisatioSociétlinnéennde 194 appendices a u dernier segment abdominal, appendices lalé r a u x dentiformes. M. Lepelletier décriainsi la femelle : Tèt noire; chaperon portant une tache irr6gulièr jaune, son bord antérieulégbremencrénelet portant un petit tubercule d e chaque cbtà : une assez grande tache jaune de chaque côt d u vertex derrièr les yeux. Corselet noir; ses ~ o i l sroux. Ecaille des ailei ferrugineuse, un point brun sur le milieu. Ecusson noir. Abdomm noir; chacun des cinq segments portant, de chaque côt une bande jaune qui n'atteint point le dos. Anus noir avec une bande jaune interrompue. Palette ventrale ferrugineuse. Pattes jaunes, mêléde ferrugineux; base des cuisses noire. ' Ailes enfuméesLongueur 8 112 lignes. Le mâl 'diffèr par les caracleres suivants : Taille un peu plus grande, comme c'est l'ordinaire dans ce genre ; chaperon enti~kementjaune pile et beaucoup moins fortement ponctué Sixièm segment de l'abdomen glabre , très-fortemen ponctué saillant sel échancraux angles postérieur, el présenta1, par suite de celte échancrurequatre dents, deux aux angles et deux sur les cÔt6s Septihme segment noir, fortement ponctuéaplati, ayant sur les côtÃun rebord ferrugineux, et terminà par trois dents dont une médianétroiteconique et tronquéet deux lalé raies larges arrondies. Assez commun au cap Ferret sur les Jusione montana. Anihidmm loti MIHI. FEMELLE.Longueur 10 millim. MandiLules, chaperon el joues jaunes, sauf une longue tache triangulaire qui descend jusqu'au bord antérieudu chaperon, lequel bord est noir, largement e l peu profondémendcbancré avec une crénelurde chaque côtÃle reste de la têt noir, sauf deux taches jaunes sur le vertex. Poils de la face roussâtres ceux de derrièr les yeux blancs. Thorax à poils roussâtre en dessus, blancs sur les cdtésnoir avec un chevron hunléraferrugineux qui descend en s'effilant le long des c M s . h a i l l e des ailes jaune . . NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 193 avec une tache ferrugineuse. Ecusson noir, occupà postérieure ment par quatre taches ferrugineuses dont les deux laterales très-pe séparé des intermédiairequi sont distantes et sub triangulaires. Abdomen noir ; les cinq premiers segments portan 1 une bande jaune d'autant moins interrompue qu'on s'approche plus de l'extrémit; la premièr dilat6e sur les côtééiroilau milieu, un peu échancrÃen dessous, les autres d'égallargeur, ou à peu prè dans toute leur étendue mais profondement échancré en dessus. Base du sixifinle segment noire, le reste occupà par une tache jaune plus ou moins profondémenk h a n cré a u milieu, quelquefois mêm interrompue, et à bord supérieu sinueux à partir de l'échancrure Brosse ventrale blanche. Cuisses noires à la base, le reste ferrugineux; jambes tantô d'un brun ferrugineux, tantht simplement variée de brunâtren dedans, tout le reste jaune à poils blancs ; tarses ferrugineux. MALE.Longueur 12 millim. Chaperon un peu écliancrà jaune, avec deux ou quatre taches brunâtre peu visibles. Face à poils blancs. Thorax entièremen noir, sauf une petite tache ferrugineuse au bord antérieuprè de chaque épaulet parfois un petit trait de mêm couleur au bord de la fossette alaire. Ecusson noir, avec deux traits ferrugineux postérieurementLes six premiers segments de l'abdomen munis de bandes jaunes comme dans la femelle, avec cette différencque la premièr est plus profondémenéchancrÃen dessous, ou mêm interrompue i l'endroit de l'échancrure que la deuxièm est toujours doublerileni interrompue, ce qui la divise en quatre taches, souvent très-distantes et que les autres sont plus profondémenéchan créeen dessus. Sixièm segment arméà chacun de ses angles postérieur, d'une épin arquéeJaune, à extrémit noire. Septièm segment carénau milieu et terminà par trois appendices dont l'ihtermédiair spiniforme, les latéraularges , trian' gulaires el occup6s par une tache jaune, , , NumérisatioSociétlinnéennde L . 196 A Uchacq , sur les fleurs du Lotus uliginosus. Megachile rotundiventris MIHI. FEMELLE.Longueur 11 millim. Tèt noire, à poils roussâtre sur la face et le vertex, blancs en dessous. Chaperon un peu :échancrÃavec deux ou trois très petites crénelurede chaque chtéAntennes noires. Thorax et écussonoirs, à poils roux en dessus, blancs sur les côtéhcaille des ailes d'un brun ferrugineux plus clair sur les bords. Abdomen noir, r e v h d'un duvet roussâtrsur les cinq premiers segments dont le bord est ferrugineux; quatrièm et cinquièm segments recouverts sur ce bord de poils roussâtre et couchésBrosse ventrale entièremen blanche. Pieds noirs, à poils blancs ou d'un blanc roussâtresauf ceux du dessous des tarses qui sont ferrugineux. Ongles.n~unissur le milieu de leur longueur d'une dent interne et un peu arquéeAiles un peu enfumées. MALE. Longueur 10 millim. Semblable à la femelle dont il ne diffkre, ipart l'absence de la brosse ventrale, que par tes cailaclère suivants : Chaperon et joues, jusqu'aux antennes, d'un jaune pâleainsi que les mandibules, sauf l'extrdmilà de cellesci qui est noire. S e p t i h e segment de l'abdomen replià en dessous, carénsur les cdté, échancrÃce qui le fait paraîtr terminà par deux dents que parcourent les carène latéralesPoils de derrièr la tele et de la poitrine plus longs et plus blancs. Uchacq, sur les fleurs des Lotus. De prime abord on prendrait cet insecte plutô pour une Osmia que pour une Mequchile ; puis, lorsqu'on s'est rendu compte de ses caractères on serail tentà d'en faire un genre nouveau. Son abdomen très-convex en dessus, le sixièm segment de la femelle arrondi et non subconique, la longueur des articles des palpes maxillaires semblent l'exclure des Megachile. Ces même palpes qui ne sont, que de deux articles; la facultà qu'a la femelle de relever l'extrémit de l'abdomen et de darder son aiguillon en dessus; les mandibules quadridentéestout cela l'éloigndes Osmia, e t elle différeraide l'une et de l'autre par NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 197 les crochels des tarses qui, dans les femelles; au lieu d'êtr simples, semblent ètr bifides comme dans les mâlesavec cette différence~qu'un des deux parties est plus courte que l'autre et divergente.' Toutefois, j'ai considérque, par le nombre des articles des palpes maxillaires, par la facultà de relever l'abdomen,. par la forme des cellules alaires, par son bourdonnement aigu, l'insecte dont il s'agit se rapporte aux Meyuchile ;j'ai considérà en outre, que les femelles de ce genre ont presque toutes à la base interne des ongles une toute petite dent ou une spinule, et je n'ai pas hésitdè lors à la classer dans les Megachile. Je me suis aussi décidà considdrer l'espèc comme nouvelle, parce que je ne l'ai pas trouv6e décriteel que les correspondants à qui je l'ai communiquén'ont pu m'en dire le nom. H~IPTÈRES PseudophlÅ“v DaZmannii SCHILL. Les lieux arides de la lande. Heierogaster thym' WOLBF. Les dunes, sur 1'Helychrisum stÅ“cha~ Miris trichilechus AMYOT. Lieux arides. Piipocoris elÅ“ochrosu AM. - P. oinbarila AM. - P. posacrites AM. P. chlorizans MEY. - P. zilmi L. - P. populi L. - P. flavomaciilatus FAB. P. mebosorus AN. P. aldossus AM. - P. beapholes Ami. P. measbeles P. emenistas AM. En secouant les chêne ordinaires et les tauzins à Sind&res, Bixarrosse et autres lieux. Ce genre de chasse qui n'exige qu'un bâto pour frapper les branches e t un parapluie pour recueillir ce qui tombe, m'a procurà une foule d'insectes qui m'auraient certainement échappsans cela. C'est un des meilleurs procédà pour se procurer un grand nombre d'Hémiptèret surtout de Ph~tocoris;malheureusement la saison étaiun peu avancé pour ces sortes d'insectes ; les mois de mai et de juin conviennent mieux dans noire climat que celui de juillet. - - - - - NumérisatioSociétlinnéennde 498 Phytocoris @Merotes AM. -- Les lieux arides. P. asplemactes AM. - La Teste, sur le Salsola Kali. P. erpaphites AM. La Teste, sur les tamarix. ' P. aprisplianes AM. - Sanguinet, sur le F'erbascum pulveru- - l mm. P. sephonistes AM. - Sur 1'Evka scoparia. Ã¥nthocori brebaphes AM. Uchacq ,bords de l'Estrigon ,aux endroits graveleux. Sigara minutissiwa L. - Les mares, Cixiiis sligmaticus GERM. - En fauchant. Delphax marginalus FAB.et D. ecrestoles AM. En fauchant s u r les pelouses. I?ilhoscÔiu leucospilus AM. - En fauchant. Jassus fenestratus HEER. Les lieux arides. J. cebasphcdus AM. Sur les feuilles de nénuphar. Typhfocyba staclogala AM. - Sur les tamarix. T. calernia AM. Sur lYAdenocarpusdivaricatus. Evacanthus pedemalia AM. Sur les pelouses. E. ocellatus SCOP.- Dans les marais. P&la pepollia AM. Très-commun sur I'Brica scoparia., - - - - GENBEA p ~ g ~(1nprivatif, TU?, barbe. ). Je suis forcà d'élablice genre nouveau pour un asilique que j'ai pris à Moustey en fauchant dans un bois, et qu'il m'a ét impossible de rapporter à un des genres de la famille. Les nervures des ailes le placent à côt des Dioctria dont il ne diffère sous se rapport, que par l'ouverlure un peu plus grande de la premièr cellule postérieur;mais ses antennes sont tout aulrement conforméeet ne reposent pas sur une élévati du front ; les cuisses el les jambes postérieurene sont pas velues en de- NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 199 dans, et il se dislingue de toutes les espèce de la famille par, le style des antennes, par l'absence0des moustaches et de la barbe et par la petitesse des ongles. Voici, au surplus, ses caractères Antennes de trois articles peu allongé; le premier cylindrique, le second cyathiforn~e, plus court que les deux autres ; le troisiAme conique, aplati et surmont6 d'un style sétac,pubescent, plus long que l'antenne. Front étroitni n~oustache n i barbe. Pattes revêtue de très-petite spinules ; une épininté rieure à l'extrémit des première jambes, et deux à l'extrémil des quatre autres. Premier article des tarses un peu plus long que les quatre autres ensemble ; pelottes e t crochets des tarses courts. Apogon Dufozirii MIKI.Longueur 7 millim. Face blanche, trompe et palpes fauves, antennes testacéesstyle noirâtre Thorax d'une fauve rougeâtr, avec trois lignes dorsales, une tache de chaque côt et une sous l'écusso noires. Abdomen de l a couleur du thorax; chaque segment ornà de trois taches noires formant presque une bande transversale. ala an ci ers longs, d'un brunâtrlivide. Pieds testacésavec une teinte brunâtr sur les 'cuisses et les jambes postérieureet sur les quatre derniers articles de tous les tarses; premier article des tarses postérieurblanchâtreLes très-petite spinules dont les pattes sont couvertes se trouvent disposéesi r6gulièremet , qu'on dirait ces organes ornéde stries annulaires lrès-rapprochéeAiles avec une pelile nébulosità l'extrémitde la premikre cellule basilaire. Je didie cette espèc à mon ami M. LéoDufour comme . . témoignagde vive affection. Dasypogon Macquarli Mim. Longueur 8 à I O n d l k i . Front et face bruns, avec des reflets cendrésAntennes, trompe et palpes noirs. Moustaches forméede poils noirs, blanchà tre et roussâtre entrcmèléles noirs plus nombreux dans la femelle que dans le mà l ; barbe blanche. Thorax cendré'su les c6té, noirà tr en dessus, avec trois lignes longitudinales plus foncées NumérisatioSociétlinnéennde L 200 . , l'intermédiair itroile et parfois oblitéré Abdomen noir, revêt de poils blancs plus longs sur les côtéBord postérieud e chaque segment ornà d'une bande cendréqui se dilate sur les flancs. Pieds noirs, & poils blancs et épinenoires; articulations des tarses un peu ferrugineuses. Organe copulaleur du mâl noir, obtus , à poils roux ; celui de la femelle noir aussi, terminÃpar une sorte de faisceau d'épinenoires étalé en,couronne, et ayant en dessous une plaque ferrugineuse et caréné Balanciers d'un blanc jaunâtre nervures des ailes bordéesde brunâtre Se pose à terre sur 'les chemins et les sentiers. J e dédicette espèc à M. M.acquart en reconnaissance de la bontà qu'il a eue de détermineuns foute d e ~ i ~ t à ¨douteux re ou anonymes de ma collection. Tachydrom"a paludosa MIHI. Longueur 1 112 millirh. Têt noire, face et antennes testacéesThorax noir, luisant, y compris le sternum. ~ b d o m e nd'un roussâtrun peu livide, avec le bord des seg'n~entspâl; organe copulateur du mâlet dernier segment de la femelle'noirâtresPieds testacésavec l'extrémitdes cuisses lavéde brun en dessus. Ailes marquéed'une grande tache longitudinale, en arc de cercle, parcourant, l a nervure externo-médiaire, qui est la plus épaisseet d'une nébulositle long de la nervure anale ;nervure sous-marginale rudimentaire. Sur les herbes des marais.. Très-agile Tmhydromia ~ e n n i MIHI. s Longueur : un petit peu plus d'un miIlim. Tout le corps d'un cendrà noirâtr;pattes longues ,'surtout les postérieureet d'un fauve brunâtre les jambes et les tarses plus clairs. Ailes blanches à nervures peu visibles. Plage maritime à Mimizan, sous les fucus. Très-agile Rhaphium tibiale Mini. Longueur S millim. Front d'un beau violet métalliquederrièr de la tèt ver1 avec des poils blancs, face blanche, bouche brune. Thorax et abdomen verts ; base de l'écussoet des segments de l'abdomen violette. Pieds noirs, genoux et jambes des quatre première paltes fauves ; balanciers, ~ ' NumérisatioSociétlinnéennde Ly 201 jaunâtres ailes brun-roussâtr au bord externe, ainsi que le Dans les long des nervures interno-médiaireet transversales. marais. Tropidia Marsanii MIHI. Longueur 10 à -1 millim. Front e t verlex cendrésà fond noir ; face fauve, avec la carèn noire ; antennes fauves, troisièm article brun en dessus ; poils du derrièr de la têt roussâtres Thorax couvert de poils roussâtres noir et finement ponctuà en dessus ; deux lignes dorsales cendr6es, ainsi que lebord antérieurles côlÃet une tache au dessous de l'insertion des ailes. Écussonoir, finement 'ponctuéà bord postirieur fauve et longs poils roussâtres Premier segment de l'abdomen noir ; deuxièm ferrugineux, avec une tache dorsale noire, dilatéantérieurementet se perdant dans la couleur brun-ferrugineux du tiers postérieudu segment, qui, dans cette partie, est couvert de petits poils noirs; troisièm segment à lache dorsale triangulaire.et une tache de chaque c6tÃnoires; moitià postérieurrevêtu de petits poils noirs; quatrièm segment poils roussâtreet à rends noirs et cendrésavec les angles antérieuret le bord postérieufauves ;les autres segments bruns. Cuisses antérieureet intermédiairenoires, avec une tache à l base e t l'extrémit fauves; jambes et tarses fauves, moins les deux derniers articles de ceux-ci qui sont, le pénultièentière ment noir, le dernier brun en dessus. Premièr moitià des cuisses postérieurefauve, le reste d'un noir verdâtrejambes fauves, à extrémitnoire ;tarses noirs, revêtu en dessous de poils doréstous les ongles fauves, à pointe noire. Balanciers jaunâtres ailes claires, stigmate d'un roux sale.. - Pris & ~ f m i z a nsur des fleurs. Je le @die à mon ami, de Marsan, un de mes compagnons de voyage. Merodon osmioides MIHI. Longueur 8 millim. Front et face verts à poils roussâtre;antennes fauves; troisièm article un peu réniform;derrièr de la têt cendréThorax, écussoet abdo- - . . NumérisatioSociétlinnéennde L men verts, ponduésrevêtu de poils roux, très-touffus Cuisses vertes et noires; jambes noires, avec la base et l'extrémitfauves; tarses antérieuret postérieurnoirs, à articulations vaguement fauves ; premier article des tarses intermédiairefauve. Il a , au premier coup d'Å“il quelques rapports avec les mâle de plusieurs Osmity et mèm avec la femelle de l'O. azirulenla. Pris dans la Lande. Masicera laticincta MIHI. Longueur 10 milTim. Bande frontaie noire; chlédu front cendrésface blanche avec quelques soies à la base; antennes noires, troisièm article trois fois aussi.. long que le second; palpes noirs ;thorax cendrà à quatre,bandes noires; écussocendrÃ;moitià antérieur.au moins des segments de l'abdomen cendré le reste noir ; des soies au milieu ;pattes noires, cueillerons blancs; ailes claires ci base rousscître nervure externo-médiairfléchiun peu aprèle coude ;nervure transverSur les fleurs (*). sale légèremesinueuse. Masicera nova MIHI. Longueur 8 millim. Front d'un cendrà bleuâtreface blanche, quelques soies à la base ;. troisièm arlicle des antennes prè de cinq fois aussi long que le second ; thorax noir à bandes, cendrée;écussonoir; abdomen noir, base des segments largement cendrée nervure externo-médiairà peine arquéaprèsle coude. - Sur les fleurs, Masicera atropkida MIHI. Longueur 7 à 8 millim. Front ardois6 ;bande frontale d'un noirâtr ferrugineux et veloutà ;face inclinéeblanche; soies descendant jusqu'au tiers ; troisièm article des antennes deux fois et demie aussi long que le second ; thorax et abdomen d'un noir un peu bleuâtreà reflets cendrés sauf sur le bord des segments abdominaux; kcusson fauve, à base noirâtr; nervure externo-médiairarquéaprè le coude, trans- . - (*) Les caracthres souligné&tant communs à la plupart des esphces, je m'abstiendrai de les reproduire et ne signalerai que les diffh- rences. NumérisatioSociétlinnéennde Lyo versale un peu arquéen arriire, puis se contournant en avant prè de la nervure externo-médiaire J'en ai obtenu une vingtaine d'une larve de Sphinx afropos recueillie dans le voyage. Elle est voisine de la M. d g a r i s MACQ. ;mais elle est plus étroitet les reflets cendrésont plus étendus ffasicera palpalis MIHI. Longueur 10 miIlim. Front et face blancs; soies descendant jusque vis-à -vi la base du troisihme article des antennes, lequel est trois fois aussi long que le second; palpes noirs avec l'extrémitfauve ; thorax noir à reflets cendrés écussonoir avec une teinte fauve à l'extrémiiÃabdomen cendréà ligne dorsale et bord des segments noirs; ailes légèreme brunâtre; nervure externo-médiair arquéaprè le coude; transversale très-faiblemen sinueuse. - Sur les fleurs. Masicera grisea M m . Longueur 9 1/2 millim. Face et front comme la précédent troisièm article des antennes, deux fois seulement aussi long que le second ; thorax noir à reflets cendrés écussofauve postérieurementabdomen entièrementcendrÃ; cueillerons un peu roussâtre;nervure externo-médiairà coude arrondi, puis droite; transversale sinueuse, surtout du côt interne. - Sur les fleurs. Masicera minor MIRI. Longueur 6 1/2 millim. Front et face blancs ; troisièm article des antennes prè de quatre fois aussi long que le second; palpes fauves; thorax et écusso noir à reflets cendrésabdomen noir, base des segments cendréepremièr cellule postérieuratteignant presque l'extr6milà ;nervure externo-médiairtrès-obliqu et droite aprè le coude; transversale formant un arc à peu prè rdgulier dont l'ouverture est en arrière -En rase lande. Masicera cylindrica MIHL Longueur un peu plus de 8 millim. Corps un peu étroitcomme cylindrique; front ardoisÃ; face blanche; troisièm article des antennes trois fois au moins aussi long que le second ;style épaijusqu'aux trois quarts ; thorax et NumérisatioSociétlinnéennde L 204 écussod'un noir luisant, $ reflets cendrés abdomen noir, luisant, à bandes transversales cendrée; nervure externomédiairtrès-faiblemen et assez réguli6remenarquéclans toute sa longueur à partir du coude; transversa.Ie un peu sinueuse. Sar un buisson. Masicera clausa MIHI. Longueur 8 millim. Front ardoisé troisièm article des antennes deux fois. au plus aussi long que le second; thorax et écussonoirs A reflets cendré;abdomen noir, à reflets- cendré& la base des segmen 1s; cueillerons à bordure roussâtre ailes un peu brunâtre au bord externe ; premièr cellule postérieurfermé;nervure externo-médiairdroite après le coude qui est un peu arrondi; transversale sinueuse. Dans les bois. Masiceru exigua MIHI. Longueur ~5 miIlim. Front et face blancs; troisièm article des antennes trois fois aussi long que le second.; palpes fauves ; thorax cendre, à lignes noires ; écusso cendréabdomen cendréavec le bord des segments noir; ner- Dans les bois. vures des ailes comme dans la précédent Masicem rubrifrons M m . Longueur 5 miHim. Bande frontale elles deux premiers articles des antennes rouge5 tres ; palpes fauves; thoraxcendrÃà lignes brunes ;écussocendréi extrémit fauve ;abdomencendrÃ; premièr cellule postérieurassez large, atteignant presque' l'extrémitde i'aile ;nervure externo-médiair très-arrondi au coude, puis arqué en arrière transversale droite.. Pkorocera scutelluta MIHI. Longueur 12 millim. Front el surtout vertex noir&tres, face blanche; les deux premiers articles des antennes fauves; le troisièm noir, six fois aussi long que le second ;style d'un brun ferrugineux, renflà jusque prèdes deux tiers de sa longueur ; palpes fauves; thorax d'un noir bleuâtr à reflets cendrds ; écussofauve avec la base étroitemennoire; abdomen noir, base des segments cendré; cuisses noires avec le dessous fauve sur la moilit! postérieurejambes fauves, tarses - - NumérisatioSociétlinnéennd . 205 noirs. Toutes les nervures des ailes bordéede brunâtre nervure externo-médiairarquéaprès'l coude ; transversale notablement sinueuse. - Dans les dunes. Phorocera aurulenta MIHI. Longueur 7 millim. Front à reflets dorésface blanche, entièremen bordéde soies ; troisièm article des antennes prè de huit fois aussi long que le second ; thorax et abdomen noirs à reflets doré; moitià postérieurde l'écusso fauve ; cueillerons rousshtres ; nervure externomédiairdroite aprè le coude ; transversale sinueuse. - Dans les bois. Phorocera lata MIHI. Longueur 7 lniilim. Corps assez large ; front à reflets cendré, face blanche; soies qui parlent de la bouche remontant à peu prè au niveau de la dernièr de celles qui descendent du front ; troisièm article des antennes quatre fois aussi long que le second ; style épaijusqu'au milieu ; palpes bruns à la base, fauves à l'extrémit thorax cendrà à lignes brunes ; 6cusson cendréà moitià postérieurfauve; abdomen comme marquetà de noir et de cendréavec le premier segment noir ; nervure externo-médiairrégulièrememais très-faible ment arquéaprè le coude ; transversale à peine sinueuse. Dans la lande. Doria c~ruleo-nigraMIHI. Longueur 6 112 n~illim. Face el front bleuâtres troisièm article des antennes quatre fois aussi long que le second ; thorax, écussoet abdomen d'un noir bleu, avec des reflets cendré; soies médianedu deuxièm segment abdominal courtes; celles des deux suivants se perdant au milieu des nombreuses soies dont ils sont hérissé premièr cellule postérieur n'atteignant pas tout-à -fai I'extrémità nervure externo-médiair droite aprè le coude, puis un peu arquée transversale presque droite. - En rase lande. Plagia ericetorum MIHI Longueur 5 miIlim. Front ardoisd; , bande frontale d'un brun ferrugineux; face blanche et portant des cils dans toute sa hauteur; les deux premiers articles des - NumérisatioSociétlinnéennde Ly 206 antennes d'un fauve terne ; le troisièm noir, un peu plus long que le second ;palpes fauves; thorax et abdomen noirs à reflets ' gris ;écussonoir avec l'extrémitfauve ; premièr cellule posté rieure des ailes n'atteignant pas à beaucoup prè l'extrémità nervure externo-médiair droite, mais très-obliqu aprss le coude; transversale un peu plus obliqiie encore, faiblement. courbie à son extrémitinterne. - En rase lande. Exorista longicornis Mim. Longueur 7 millirn. Corps assez large; front d'un blanc cendrÃ; face blanche ; soies descendant jusqu'au tiers de sa hauteur; quatre soies en regard des antennes; troisièm article de celles-ci deux fois et demie aussi long que le second; palpes fauves à l'extrémitÃbruns à la base; thorax cendrà à reflets noirâtres écussofauve avec la base noirâtre premier segment de l'abdomen noir, les autres noirs à base cendré; lous hérissà de soies dont deux plus longues au milieu; nervure externo-médiair à peine arquéaprè le coude, puis droite ; transversale faiblement recourbéà son 'extrémitinterne. Dans les bois. Tachina ignola MIHI. Longueur 7 millim. Front cendréface blanche; troisièm article des antennes deux fois aussi long que le second; poils de derrièr la tèt blanchâtre; thorax, écusso et abdomen noirs à reflets cendrés nervure externo-médiair droite aprèle coude; transversale un peu sinueuse. Dans les dunes. Mefopia cinerea MIHI. Longueur 9 '112 millim. Front très saillant, cendréainsi que' la face qui est entièremenbordéde cils ; les deux premiers articles des antennes fauves, ainsi que la base du troisièm qui est six fois aussi long que le second ; style ayant une lein te fauve et s'effilant insensiblement ; palpes fauves; thorax cendrà à lignes brunes; écussocendréabdomen cendrà à reflets bruns; cueillerons à bordure un peu roussâtre nervure externo-mddiaire d'abord droite aprè le coude, puis - - NumérisatioSociétlinnéennde Lyo régulièremearqué; transversale formant le crochet du cdtà in terne seulement. - Sur les bruyères Metopia crassicornis MIHI. Longueur S millim. Front ardoisÃ, bande frontale large ; face blanche ; antennes plus épaissequ'à l'ordinaire; troisièm article cinq fois plus long que le second; thorax et écussonoirs à reflets cendrésabdomen noir, .base des segments à reflets blanchâtre; nervure exierno-médiair régulièreme arqué'aprè le coude; transversale droite et non oblique. - Les dunes. Hypostena h f t e r a l i s Mrftr. Longueur 4. 112 millim. Front ardoisÃ; face blanche à reflets ardoisé; troisièm article des antennes plus de trois fois aussi long que le second ; thorax noir, avec une tache blanc bleuâtr aux épaules.abdomen noir, base des segments à reflet blanc, du moins sur les côtéailes un peu brunâtre extérieuremen; nervure exlerno-médiairarrondie au coude , puis régulièrememais très-faibleme t arquéetransversale droite. Sur les fleurs. Hypostena incisurulis MACQ. Biscarosse, sur les fleurs de carottes. Hyposlena maritirna M m . Longueur 6 1/2 millim. Front d'un cendrà un peu roussà ire face blanche; troisièm article des antennes plus de trois fois aussi long que le second ;palpes fauves ; thorax cendrà clair avec des lignes brunes; écussocendréabdomen noir, base- des segments blanche; nervure externo-médiair ; transversale régulièrememais faicomme dans la précéden blement arquée Dans les dunes, sur les fleurs. Triphera nigrifacies MIHI. Longueur 8 millim. Front ardoisÃ, face à reflets noirs ; troisièm article des antennes pas plus long que le second dont l'exirémitest un peu fauve; palpes fauves ; thorax et écussonoirs 5 reflets cendré;abdomen noir à .larges bandes cendr6es; cueillerons roussâtrespremièr cellule posté rieure ferméen'atteignant pas l'extrémit de l'aile; nervure externo-médiairun peu arquéimmédiatemenaprè le coude, " - - NumérisatioSociétlinnéennde L puis droite ;deuxièm nervure transversale; sinueuse et portant, ainsi que la première un ou deux petits rameaux rudimentaires. -.En rase lande. Sfrobia fuscipalpis MIHI. Longueur 6 1/2 millim. Front brunâtre face blanche; troisièm article des antennes trois fois . aussi long que le second; palpes d'un brun fauve ; thorax et écussonoirs à reflets cendrés'abdomen noir, presque enti6rement recouverl de .cendré nervure externo-n~édiairtrès oblique et droite aprè le coude ; transversale droite. - Sur les fleurs. Myobia lulipennis MIHI. Longueur 6 millim. Front brunâtre face blanche; troisièm article des antennes grèl et trois fois aussi long que le second ; palpes d'un brunfauve; thorax cendre à lignes noires interron~puespar la suture transversale; écusso cendréà base noirâir;abdomen d'un cendrÃun peu roussâtre avec des reflets noirs indécisur le dos et au bord des segments ; jambes d'un fauve brunâtr; ailes plus larges qu'à l'ordinaire ; nervure inlerno-médiairconvexe ; exierno-inédiairarrondie au coude, puis régulièremearqué; transversale presque droite. Sur les fleurs. . Myobia varipes Mim. Longueur 6 millim. Front ardoiséles deux premiers articles des antennes, bouche et palpes fauves ; thorax el écussocendres ; ce dernier à points fauves ; abdomen noir, à reflets d'un cendrà bleuâtr; les quatre cuisses an& rieures noires avec le tiers antérieufauve; les postérieure noires en dessus et en dessous, fauves sur les côtétous les tibias fauves, lames noirs; premièr cellule postérieurtout juste fermé; nervure externo-médiair droite aprhs le coude ; transversale sinueuse. - Sur les fleurs. Clista maura MIHI. Longueur 8 millim. Front et face noirs; troisièm article des antennes une fois et demie aussi long que le second ;palpes fauves; thorax et dcusson noirs, à reflets cendrés abdomen noir à bande cendréà la base des segments, -inter- - ' NumérisatioSociétlinnéennde Ly 209 rompue au milieu ; cueillerons roussâtres ailes un peu bruni'itres; premièr cellule postérieur ferméenervure externomédiairdroite aprè le coude; transversale sinueuse et parfois un peu anguleuse ; dans l'intérieude la deuxièm cellule basilaire un petit rameau oblique parlant de la nervure externomédiaireou sépard'elle. - Les lieux arides de la lande. Miltogranwna strenua MIHI. Longueur 8 112 millim. Face et front jaunâtres bande frontale roussâtre les deux premiers articles des antennes fauves; troisièm plus de deux fois aussi long que le second et de couleur brune; style nu; palpes fauves ; tout le corps cendrÃ; abdomen et pattes à reflets noirs ; nervure externo-médiairtrès-courbà aprè le coude; transversale presque droite. - Sur les sables arides. Taxigramma pipiens MIHI. Longueur 4 millim. Front et face blancs; bande frontale grise et antérieuremenfauve; antennes fauves ; un peu de noir à l'extrémitdu troisièm article qui est prè de deux fois aussi long que le second ; palpes fauves ; thorax, écussoet abdomen cendrésce dernier portant sur le deuxièm et troisièm segments cinq taches noiritres : une centrale triangulaire, une petite de chaque cbtà de celle-ci et deux elliptiques sur les flancs; premier segment manquant de la tache médianet des deux latéralesnervure externo-médiair très-oblique un peu sinueuse, se courbant pour fermer la cellule; transversale très-obliqu et sinueuse. - Avec la précà dente. Son bourdonnement est très-aigu Phania bicolor MIHI. Longueur 6 nuIlim. Front cendré roussâtreface blanche ; les deux premiers articles des antennes {t reflets cendréstroisièm noir, un peu plus long que Je second ; palpes fauves; thorax et 6cusson noirs à reflets cendré; premier, deuxièm et dans le mile partie du troisièm segment de l'abdomen ferrugineux; ordinairement la base du premier et une tache sur le dos du second noires; les autres segments noirs; nervure exierno-médiairun peu arquéaprè le coude, 14 NumérisatioSociétlinnéennde Ly 210 puis se recourbant légèremepour fermer la cellule; transversale droite. - Les lieux arides de la lande. N a n i a appendiculata MIHI. Semblable à la' précédent sauf que les trois premiers segments de l'abdomen sont ferrugineux, avec une tache dorsale qui, 'dans le troisième atteint le bord postérieuO& elle se dilate, et que la premièr cellule posté rieure, qui est ferméeest assez longuement appendiculée Avec la précédent M. Macquart donne pour caractèr aux Phania : prenlièr cellule entr'ouverte. L'espèc dont i l s'agit ici me parait appartenir incontestablement à ce genre, mais il n'a pas ce caractère Je n'ai pas cru néanmoindevoir en faire un genre; il constituera seulement une division. Je ferai remarquer en outre que la précéden a aussi la cellule fermée Paraplesia flavidipfhnis MACQ. Biscarrosse , sur les fleurs de carottes. Awhracia c a h r i a MEIG. Les sentiers sablonneux des landes. Ochthiphila nigricornis MIHI. Longueur 3 millim. Antennes, tête thorax et abdomen d'un cendrà clair, parseméde trbspetits poils noirs, avec quelques autres plus longs sur le front, le thorax et à l'extrémit de l'écusso; style des antennes d'un fauve clair, avec la base brune ; cuisses cendrées leur extré mitéjambes et tarses fauves ; balanciers fauves ; ailes claires, nervures testacées- Au prÃsaléà La Teste. Chlorops Marcadei MIHI. Longueur 3 1/2 millim. Antennes jaunes, avec le bord supérieudu troisièm article brunâtre style brun ; têt jaune, marqué d'un point noir au verlex; thorax jaune citron, portant en dessus cinq bandes noires dont la médianest interrompue par une grande tache ferrugineuse ; les deux adjacentes ont un point ferrugineux à l'extrémitantérieure el les deux plus extérieuresemblent êtr un rameau des précà dentes. CôtÃdu thorax marquéde quatre points noirs ; écusso - NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 2H d'un jaune citron uniforme; derrièr l'écusso une tache noire luisante; abdomen jaune avec un point noir de chaque côt du premier segment, une bande noire très-fin à la base des autres et deux taches subtriangulaires à la base du dernier segmen t ; balanciers blancs; pieds entièremen fauves. - Au prà salÃ, à La Teste. Je dédicelle espèc à mon ami MarcadÃ, un de mes compagnons de voyage. LEPIDOPTERES. Notre seconde excursion a étÃcomme la première complè tement nulle quant aux papillons. Nous ne nous arrêtion guère il est vrai, aux micro-Idpidoplère : dans les autres tribus je ne pourrais signaler que IycÅ“n cegon , BORE. - t y c . Alexis F . MditÅ“ didyma F. Satyrus fauna F. - S. phÅ“dr L. - S. scmele L. S. herrnione L. -Macroglossa fusciformis L. - M. bombyliformis 0. - Bombyx pityocampa F. et quelques autres banalitésJ'ai étfrappà de la pauvretà du pays sous ce rapport, quoique l'expérienc m'ait déjappris que la partie sablonneuse du départemendes Landes offrepeu d'espèce intéressantes - - - Toutes les espèce indiquéedans ma premièr relation et en outre les suivantes : Corrigiola /ittoralis L. Ce n'est poinl le C. telephiifoliaPOURR. que j'ai trouvà lors de ma premièr excursion, mais bien une forme du litforalis.. Petroselinum Thorez' COSSON.Voici une plante qui a eu une singulièr destinéau point de vue de la nomenclature. Thore, qui l'a découverte la nomma Sison verticiUa60-inundalwn, dénominatioqui parait n'avoir pas étdu goûdes botanistes ,. NumérisatioSociétlinnéennde L 242 et que Thore lui-mêm modifia d'ailleurs plus tard, en y substituant celle de bulbosum. De Candolle l'a inscrite dans la Flore français sous le nom de Siu'm intermedium, et dans son Prod r o m s sous celui d'ffelosciadium intermedium. Koch et, a p d s lui, plusieurs auteurs l'ont nomméHelosciadium bulbosum; en 1847, M. Lespinasse l'a signalédans les Annales de la SociétLinéennde Bordeaux sous le nom de Carum inundatum ; dans le premier tome de la Flore de France, publià en 1848, MM. Grenier el Godron la nomment Ptychotis Thorei, et enfin M. Cosson, tout en conservant ce dernier nom spécifiquela classe dans les Petroselinum. Lorsque, aprè de longues recherches, je parvins à la trouver très-abondammen dans les marais tourbeux de Mamoura, prè de Mont-de-Marsan, l'idéme vint de tâche de fixer une fois pour toutes la place qu'elle devait occuper, el je rédigeala note suivante : La plante dont il s'agit diffèr des Sison par les caractère ciaprè : 1" Le limbe du calice n'est pas oblitérÃmais bien à S lobes très-marquà puisqu'ils dépassenordinairement et qu'ils éga lent au moin's le tiers de la longueur des pétales 20 Les pétalene sont pas profondémenémarginà ; ils sont entiers, atténuà en pointe relevéet presque rouléen dedans. Vus en dessus, et sans ienir compte de la partie relevéeils sont arrondis. 30Les valléculen'ont pas une bandelette épaissien massue ; elle est atténuÃaux deux extrémité Elle diffèr des Sium : 10 Parce que les pétalene sont pas obovée t échancré 2" Que le carpophore n'est pas adnà aux méricarpes Elle se rapproche des Helosciadium plusque de la plupart des genres auxquels on l'a rapportéemais elle en diffèr par le carpophore qui est bipartite et non entier. , ,* ' NumérisatioSociétlinnéennde Lyo 213 Elle diffèr des Carum : 1' Parce que le limbe du calice n'est pas oblitérà 2 O Que les pétalene sont pas échancré 3" Que le carpophore n'est pas seulement bifurqué mais bipartite. Elle s'éloigndes Ptychotis par les caractère suivants : 1' Les dents du calice ne sont pas très-petite , presque nulles; elles sont longues, très-apparente ,vertes, presque foliacées 2ÂLes pétalene sont pas en cÅ“u renverséémarginés-bifide déprimà au sommet sur la nervure médiand ' d ~nait un lobule fléchen dedans; ils sont entiers, et ils paraissent, surtout , quand les fleurs sont fraîchemenépanouieslégèremeplié en dehors, le long de la nervure médianequi alors, vue en dessus ,forme comme tine petite crhte. 3 O Le stylopode est marginÃ, mais non pas conicpe; il est déprimavant la maturitéet alors simplement convexe. 4.ÂLes deux Ptychotis décritdans la Flore de France n'ont pas d'involucre et les folioles de leurs involucelles sont sélacie o u spathuléestandis qu'elles sont, ainsi que celles de l'involucre, elliptiques lanceol6es dans le Tfiorei. Voilà donc ma plante exclue de tous les genres otl on l'avait introduite. Fallait-il en faire un genre nouveau? J'en connais qui se seraient pas& cette fantaisie, fort à la mode aujourd'hui ; mais c'eîlétÃà mon avis, une mauvaise plaisanterie. J'avais déjrema'rquÃl'odeur très-prononcÃde persil que répancette planle ; elle m'avait frappà lorsque je la cueillais, et le goû étaiplus prononcà encore. Etait-ce donc 'nu Peiroselinum? Je &e remis à l'étudet je trouvai q u e ma 'plante différaides Pelroselirzuw: I o par le calicedont le limbe n'est pas oblitér; 20 par le stylopode qui est beaucoup moins convexe lors de l'anthès et moins conique après J'en étailà et je m'étaidonnà quelques jours d e réflexion lorsqu'un botaniste de mes amis, Mr-Feraud, m'écrivipour m'apprendre que M. Cosson avait t. NumérisatioSociétlinnéennde L 214- classÃla nomade ombellifèr dans les Petrosetinum , sous le nom de P. Thorei. Ma répugnancpour un genre nouveau, l'odeur et. le goûde persil, l'autorità de M. Cosson, tout cela me décida et c'est ce qui fait que j e présentsous le nom de Petroselinum Thorei la plante en question que j'ai trouvétrès-abondamment; mais non encore, bien fleurie, sur les bords de l'étan de Biscarrosse. MM. Grenier et Godron en ont donnà une description suffisante dans la Flore de France. Je crois cependant devoir la complétepar les caractèresuivants : Folioles de l'involucre et des involucelles ordinairement à trois nervures, comme transparentes. Feuilles supérieuresessiles sur une fausse gaîne-e non une gaine, bordénon de blanc, mais d'une membrane scarieuse assez large. Tige tantôtu peu rameuse vers le sommet, tantô simple. Souche très-court ,tronquéeFibres radicales pas très-fines blanches, aussi épaisseque les pétioles, souche émettandu collet des stolons qui s'enracinent à quelques centimètre du point de départPétioledes feuilles radicales rougeâtresse dilatant à la base, qui est bordéesur une longueur de prè de un cenlim ètre d'une membrane scarieuse, et s'imbriquant au dessus du collet oà ils forment comme un très petit bulbe qui justifierait le nom spécifiqude bulbosum. Stylopode plan, devenant ensuite un peu convexe, subcrénelou irrégulièremepolygonal, lie de vin surtout aux bords ; anthère grosses, couleur lie de vin, puis violettes, puis d'un roussâlr livide, enfin caduques. Styles et stigmates comme transparents, élalà , fréquemmencroiséà la base, souvent avortéen partie, ou complètement Fruit ponctuéd'abord vert , d'un brun verdâtret rougeâtr à la maturitécôte très-pe saillantes, d'un brun rouge ;les laléralcordinairement un peu à côt de la commissure. Bandclettes invisibles tant que le fruit n'es6 pas bien mû? Dans ce dernier étales côte deviennent un peu plus saillantes, et alors les bandelettes surgissent au fond des vallé NumérisatioSociétlinnéennde Ly 21 5 cules. Elles ont quelque rapport avec celles du Peiroselinum . sativum, et, comme elles, elles sont attenuéeaux deux extrémité Avant la maturit6 on n'apercoit les bandelettes qu'en fendant la graine, en enlevant l'amande et en regardant le .péricarppar transparence. J'ai dit que du collet de la racine part un faisceau de feuilles radicales dilatéeà la base. Toutes ces feuilles ne -sont pas toujours, ainsi que le disent MM. Grenier et Godron, à pétiol entièremen nu ou pourvu au sommet de dents fines, opposée et qui représentendes segments. Dans les individus que l'on recueille ici il n'y a que une ou deux feuilles de cette sorte ( les autres étansemblables aux caulinaires), ce sont celles qui ont poussà les premières à une époqu oà le marais avait plus ou moins d'eau. La végétati de ces feuilles s'est donc effectué dans l'eau ; de là leur allongement et l'absence de leurs folioles qui sont remplackes par de petites écailletrès-pe visibles, de sorte qu'elles ont presque l'apparence de joncs. Quelquefois cependant on voit à leur extrémitdes folioles plus ou moins développée Il est possible que dans les mares qui ne se dessè chent que très-lar toutes les feuilles radicales prennent la forme de celles que je viens de décriremais d'un autre CM, lorsque la plante vit à l'abri de toute immersion prolongée toutes les feuilles radicales sont pennatiséquécomme les caulinaires. C'est préciséme ce qui donnait tant de grâcaux gazons qu'elle formait prè de l'étandeBiscarrosse. TillÅ“ muscosa L. Les sentiers des landes, très-commune SiZybum marianum GOERTN.Mimizan, prè de l'habitation de M. Sargos. Leontodon hastile L. Les dunes. On a mal à propos imprimà L . humilis dans ma premièr relation. Siblhorpia europÅ“ L. Uchacq , lieux ombragéet humides. Statice limonhm L. et S. dichotoma CAV.Le prà salà à Arcachon et Gujan. . , . NumérisatioSociétlinnéennde Ly 216 Potamogeton variifolium THORE.Dans un ruisseau prhs d'onesse. Typha angustifolia L. Mimizan. Epipac~ispalusiris CBANTZ.Les leltes des dunes. Juncus acutus L. Les lelles des dunes. Juncus squarrosus L. Biscarrosse, les lieux humides. Carex extensa GOOD.Le prÃsalà à Arcachon. Ëven himuta ROTH.C'est l'espèc q u e j'ai mal à propos dési gnde dans ma premièr relation sous le nom d'A. sirigosa SCBREB. dont elle diffèr par ses gaines velues. Triticum aculum D. C . J'ai commis une erreur e n le ddsignant sons le nom de T. glaucum DESF. Nardus stricto, L. Les lieux humides des landes. NumérisatioSociétlinnéennde Lyo
Documents pareils
Exporter au format PDF - Se former en Limousin
● Unité facultative / Epreuve facultative (Ufac 1. Langue vivante)