Dossier de presse exposition Legende du roi Arthur

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Dossier de presse exposition Legende du roi Arthur
François-Mitterrand Paris 13
20 octobre 2009 24 janvier 2010 bnf.fr
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Dossier de presse
Sommaire
Communiqué de presse
3
Renseignements pratiques
4
Présentation
5
Parcours de l’exposition
6
Repères chronologiques
16
Iconographie
17
Scénographie
18
Accessibilité de l’exposition
19
Publication
20
Autour de l’exposition
21
Activités pédagogiques
22
La légende du roi Arthur sur Internet
23
Les Champs Libres, Rennes
24
Exposition à la Médiathèque de l’Agglomération Troyenne
25
Le Réseau des Pôles associés de la BnF
26
Avec le soutien de Vermeer Associates
François-Mitterrand
COMMUNIQUE DE PRESSE
Exposition
La légende du roi Arthur
20 octobre 2009 - 24 janvier 2010
Figure historique et héros de légende, le roi Arthur ne cesse de faire rêver.
L’exposition, centrée sur l’époque médiévale, interroge l’histoire du personnage et du
mythe, et met en scène le monde merveilleux d’Arthur. Près de cent cinquante pièces
- des manuscrits médiévaux enluminés aux films des Monthy Python - parmi les plus
belles œuvres inspirées des aventures arthuriennes invitent à un voyage au cœur de
la légende, où le réel se mêle à l’imaginaire.
« L’univers du roi Arthur, avec ses chevaliers, ses exploits, ses conquêtes amoureuses est
familier à chacun d’entre nous. Forte de la richesse de ses collections, la Bibliothèque entre
dans la légende grâce à une exposition que nous avons voulue à la fois érudite et accessible
à tous », indique Bruno Racine, président de la BnF.
L’exposition évoque dans un premier temps l’histoire des textes. Si rien ne permet
d’affirmer qu’Arthur a réellement existé, son nom était connu dès le VIIe siècle de certaines
légendes celtiques. Trois siècles plus tard, il passait pour avoir arrêté la conquête de la
Grande-Bretagne par les Saxons. Au XIIe siècle, Geoffroy de Monmouth présente Arthur
comme un grand roi justicier. Il crée ainsi la trame « historique » sur laquelle se tisse la
littérature arthurienne. Premier écrivain français à faire du royaume d’Arthur le cadre de
ses aventures, Chrétien de Troyes et à sa suite les auteurs des grands cycles en prose du
XIIIe siècle assurent la fortune littéraire de ce qui devient une légende.
Les grands thèmes arthuriens et les personnages font dans un second temps l’objet d’un
éclairage particulier. De la découverte de l’amour courtois à la poursuite de l’énigmatique
Graal, le visiteur croisera le chemin d’Arthur, Merlin, Tristan et Iseult... Il partira « en
quête d’aventure » en compagnie des Chevaliers de la Table ronde, ces chevaliers errants
solitaires à la recherche de la renommée, parfois d’une épouse, souvent d’une terre. On
rencontrera au détour d’une cimaise la Fée Morgane ou La Dame du Lac, et tant d’autres
créatures merveilleuses qui peuplent la légende.
Les aventures arthuriennes appartiennent aujourd’hui à notre imaginaire collectif. Dans
l’Europe médiévale, les textes en vers sont d’abord transmis par les trouvères qui vont de
château en château. Puis, avec l’arrivée des romans en prose, de magnifiques manuscrits
enluminés cohabitent avec une production plus courante, qui rend la littérature arthurienne
accessible au-delà de la haute noblesse. Les tournois, miroirs, coffrets d’ivoire popularisent
les thèmes d’inspiration arthurienne.
A la Renaissance, l’imprimerie donne une seconde vie aux romans de la Table ronde. Puis
les vieilles éditions en caractères gothiques deviennent progressivement une sorte de
refuge nostalgique, concurrencé par de nouvelles formes de romans d’aventure, et Arthur
sombre dans l’oubli, sauf en Angleterre.
L’exposition évoque enfin la redécouverte et la réinvention de la légende, depuis le XIXe
siècle, par des arts aussi différents que la littérature, la peinture, l’opéra, le cinéma ou le
jeu vidéo...
Le roi Arthur en trois expositions :
2008 • Rennes, Les Champs Libres
2009 • Paris, BnF
2011 • Troyes, Médiathèque
Cette exposition s’inscrit dans un cycle autour du roi
Arthur : elle succède à l’exposition « Le roi Arthur, une
légende en devenir » présentée aux Champs Libres à
Rennes en 2008-2009, et précède l’exposition « Chrétien
de Troyes et la légende du roi Arthur », qui aura lieu à
Troyes en 2011.
3
La légende du roi Arthur
Dates
20 octobre 2009 - 24 janvier 2010
Lieu
BnF - François-Mitterrand
Quai François-Mauriac, Paris XIIIe
Grande Galerie
Horaires
Du mardi au samedi 10h > 19h, dimanche 13h >19h
Fermé lundi et jours fériés
Entrée : 7 euros, tarif réduit 5 euros.
Réservations FNAC, Tél : 0892 684 694 (0.34 euros TTC/mn)
www.fnac.com
Commissariat
Thierry Delcourt, directeur du département des Manuscrits, BnF
Coordination
Anne Manouvrier et Anne-Hélène Rigogne,
service des expositions de la BnF
Scénographie
Philippe Maffre et Flavio Bonuccelli, Agence MAW
Graphisme CL Design
Activités pédagogiques
Visites guidées et ateliers à destination des classes (voir page 22 )
Réservation 01 53 79 49 49
Sur internet
expositions.bnf.fr/arthur (site web commun aux trois expositions)
Visites guidées
Mercredi, samedi et dimanche à 15h
La visite du dimanche s’articule autour d’un parcours découverte familial
Tarif : 10 euros, tarif réduit : 8 euros
Réservation : 01 53 79 49 49
Publications
La légende du roi Arthur, sous la direction de Thierry Delcourt
Coédition BnF / Seuil
260 pages et 200 illustrations. Prix : 39 €
Agenda 2010
Editions de la BnF, 176 pages, illustrations couleur. Prix :16 €
Le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde
Textes et introduction de Thierry Delcourt
Coédition BnF / Bibliothèque de l’Image. Prix : 10 €
Contacts presse
Claudine Hermabessière, chef du service de presse
01 53 79 41 18 - [email protected]
Isabelle Coilly, chargée de communication presse
01 53 79 40 11 - [email protected]
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Présentation
Depuis les romans de Chrétien de Troyes au XIIe siècle jusqu’à l’opéra Parsifal de
Richard Wagner, en passant par Merlin l’Enchanteur de Walt Disney ou la série
Kaamelott, la matière de Bretagne n’a cessé d’alimenter le rêve. Cet imaginaire,
incarné dans les grands textes qui mettent en scène les chevaliers du roi Arthur fait
partie d’un patrimoine culturel ancien et commun.
La Bibliothèque nationale de France possède la plus importante collection au monde
de manuscrits et d’imprimés consacrés au roi Arthur. C’est ici que sont conservés
quelques-uns des témoins les plus vénérables de la légende : le plus ancien dessin
représentant Arthur, dans un manuscrit de l’Histoire des rois de Bretagne de Geoffroy
de Monmouth ; le seul exemplaire connu du poème de Béroul consacré à Tristan ou
des romans en vers de Robert de Boron…
Elle est également dépositaire des plus beaux manuscrits arthuriens commandés
par les grands princes bibliophiles de la fin du Moyen Âge, tels que les ducs de
Berry, de Bourgogne, de Milan et de Mantoue, Jacques d’Armagnac ou Louis de
Bruges. Aussi était-il naturel pour la Bibliothèque d’organiser la première exposition
parisienne consacrée à la légende du roi Arthur, en s’adjoignant les richesses d’autres
bibliothèques françaises et européennes.
Cette exposition est le fruit d’un partenariat entre les Champs Libres de Rennes,
à l’origine du projet, la Bibliothèque nationale de France et la Médiathèque de
l’Agglomération troyenne.
La bibliothèque du musée Condé à Chantilly et le musée national du Moyen Âge
(musée de Cluny) se sont également associés au projet.
Prêteurs :
Bibliothèques municipales de Dijon, Douai, Le Mans et Rennes ; Cité de l’architecture et du
patrimoine ; Institut de France - Château de Langeais ; Musée du Louvre ; Musée de Cluny
- Musée national du Moyen Âge ; Musée d’Ecouen - Musée national de la Renaissance ; Gluxen-Glenne, Musée des civilisations celtiques ; Mâcon, Musée des Ursulines ; Heidelberg,
Bibliothèque universitaire (Allemagne) ; Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique ; Florence,
Bibliothèque nationale centrale (Italie) ; Rome, Accademia nazionale dei Lincei e Corsiniana
(Italie) ; Leyde, Bibliothèque universitaire (Pays-Bas) ; Londres, British Library (Royaume-Uni);
Cologny-Genève, Fondation Martin Bodmer (Suisse).
5
Parcours de l’exposition
Le parcours de cette exposition rassemble, pour la première fois, des manuscrits et des
objets exceptionnels, venus de toute l’Europe, qui témoignent de l’extraordinaire popularité
des romans de la Table ronde. C’est d’abord l’histoire du royaume d’Arthur, dans sa version
la plus connue, celle du cycle dit du Lancelot-Graal. C’est ensuite l’interrogation sur le
mythe et la réalité d’Arthur, c’est la rencontre avec les principaux personnages et thèmes
arthuriens : l’aventure, le merveilleux, l’amour courtois, le Graal. Enfin, c’est la découverte
de la place d’Arthur dans la société du Moyen Âge et de la Renaissance, et pour finir, sa
postérité dans les créations contemporaines.
L’histoire du royaume d’Arthur
Il existe plusieurs versions de l’histoire du royaume d’Arthur. La plus connue est celle que
donne, vers 1220, le grand cycle romanesque appelé le Lancelot-Graal. Elle est présentée
ici en 16 séquences.
1 – Le Graal
Tout commence à l’époque du Christ, 500 ans avant le règne d’Arthur. Un homme pieux et
bon, Joseph d’Arimathie, récupère l’écuelle dans laquelle Jésus a mangé son dernier repas :
la Cène. Il y recueille un peu du sang qui s’écoule des plaies du Christ mort sur la Croix :
l’écuelle devient alors le Graal.
Le fils de Joseph, Joséphé, évangélise le royaume païen de Sarras, en Palestine, puis la
Grande-Bretagne. C’est sur cette île qu’il invente la Table ronde, autour de laquelle les
chevaliers peuvent siéger à égalité. Une seule chaise est destinée à demeurer vide : c’est
le Siège Périlleux, où seul pourra prendre place le plus pur des chevaliers, élu pour achever
la Quête du Graal. Ce siège est hautement symbolique puisque Jésus l’occupait lors de la
Cène. La dynastie des rois du Graal se poursuit jusqu’au temps d’Arthur.
2 – Naissance de Merlin
Plusieurs siècles ont passé. La Grande-Bretagne est devenue un royaume celte et chrétien.
Voyant que le Christ est descendu aux Enfers, après sa Passion, pour en délivrer les justes,
les démons tiennent conseil et décident de créer un Antéchrist, en fécondant une jeune
vierge qui s’est momentanément éloignée de la religion. Leur créature, Merlin, petit être
difforme et poilu est doué d’une intelligence hors du commun. Les diables espèrent qu’il
utilisera ses pouvoirs magiques pour entraîner les hommes à leur perte. Mais Merlin choisit
d’œuvrer pour le bien.
3 – La vie de Merlin
Le Diable a doté Merlin de la connaissance du passé, tandis que Dieu lui a fait don de celle
de l’avenir. L’enchanteur devient le conseiller des rois de Bretagne, en particulier d’Uter
Pendragon. Grâce à ses pouvoirs magiques, il dresse les mégalithes de Stonehenge en
une seule nuit, il change d’apparence, il se rend visible et invisible à son gré. Il retourne
régulièrement dans les sombres forêts du nord de l’Angleterre, où il fait rédiger ses
aventures par son maître, Blaise. Il finira enfermé par Viviane, la Dame du Lac, à qui il a
enseigné la magie.
Merlin donne au roi Uter Pendragon l’apparence du duc de Cornouailles pour qu’il puisse
séduire son épouse, Ygerne. De leur union naît un fils, Arthur, que Merlin fait élever en
secret loin de la cour.
6
4 – Arthur est désigné comme roi
Les envahisseurs Saxons viennent de remporter la victoire sur l’usurpateur Vortiger. La
situation est grave et les barons se déchirent. A l’occasion d’un tournoi, à Londres, le jeune
Arthur cherche une épée pour son frère de lait, Keu. Il retire par hasard et sans effort celle
que Merlin avait fichée dans une enclume, et que seul l’héritier légitime du trône pourrait
enlever. Arthur réitère son exploit devant les barons rassemblés, et il est couronné par
l’archevêque. Cette épée sans nom n’est pas Excalibur, qu’une main merveilleuse sortie
d’un lac lui remettra plus tard.
5 – Les victoires d’Arthur
Durant les premières années de son règne, le jeune Arthur doit combattre les barons
rebelles. Sur les conseils de Merlin, il fait alliance avec deux rois de Petite-Bretagne, Ban de
Bénoïc et Bohort de Gaunes. Puis, secondé par son neveu Gauvain, il aide le roi Léodagan
de Carmélide à lutter contre les Saxons. Il part ensuite défendre les terres de Ban et de
Bohort contre leurs ennemis, Claudas de Gaule, Frolle d’Allemagne et l’empereur romain
Lucius. Cet activisme guerrier impose son autorité. Son mariage avec Guenièvre, la fille de
Léodagan, inaugure douze années de prospérité et de paix dans le royaume.
6 – Lancelot enlevé par la Dame du Lac
Lancelot est le fils du roi Ban de Benoïc, mort de douleur lorsque son ennemi Claudas a
conquis son royaume. Il est enlevé peu après sa naissance par Viviane, la Dame du Lac, une
fée à qui Merlin a enseigné la magie. Elle veille à son éducation à l’écart du monde dans son
château aquatique, et lui enseigne les principes de prouesse, de générosité et de charité
chrétienne auxquels doivent obéir les chevaliers. Une fois jeune homme, Lancelot se rend à
la cour d’Arthur et tombe amoureux de Guenièvre dès l’instant où il l’aperçoit.
7 – Lancelot conquiert la Douloureuse Garde
La première aventure de Lancelot est la conquête du château de la Douloureuse Garde,
défendu par des automates qu’on croyait invincibles. Vaillant et impétueux, il triomphe des
enchantements du château, désormais nommé la Joyeuse Garde. Lancelot gagne alors le
titre de « meilleur chevalier du monde ». Second exploit, il libère le royaume d’Arthur de
la menace du géant Galehaut, le seigneur des Îles Lointaines, qui vient de débarquer pour
l’envahir. Galehaut devient alors son ami le plus fidèle.
8 – Premier baiser de Lancelot et Guenièvre
Galehaut est subjugué par la vaillance de Lancelot. Mais il se rend compte également que
son ami dépérit d’amour pour Guenièvre. Il organise donc un rendez-vous, et pousse la
reine à donner un premier baiser à Lancelot. L’amour est plus fort que tous les serments de
fidélité au roi !
Lancelot-Graal.
Christ en croix (anges recueillant son sang dans
des calices), la fille du roi Pellés, Galaad présenté à
Lancelot
Centre de la France, vers 1475. Provenance : Jacques
d’Armagnac.
BnF, département des Manuscrits
Vincent de Beauvais, Miroir Historial, traduit par Jean
de Vignay. Combat d’Arthur et du géant du Mont-SaintMichel
Bruges, vers 1455. Provenance : Louis de Bruges
BnF, département des Manuscrits
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9 – Le chevalier de la charrette
Un jour de Pentecôte, Arthur tient cour à Camelot. Méléagant, le fils du roi de Gorre
Baudemagu, vient le défier. Si l’un de ses chevaliers le vainc, les habitants de Logres
emprisonnés dans le sinistre royaume de Gorre, dont nul ne revient, seront libérés. Si
Méléagant l’emporte, il emmènera la reine avec lui. Keu relève d’abord le défi. Il est battu
et Méléagant enlève la reine. Lancelot attaque alors Méléagant : son cheval est tué et le
ravisseur prend la fuite. Survient un nain, conduisant une charrette d’infamie, celle qui était
réservée aux condamnés. Lancelot accepte d’y monter pour rejoindre la reine, malgré le
déshonneur qu’il y a à voyager de la sorte.
Pour pénétrer au royaume de Gorre, Lancelot se rend jusqu’au Pont de l’Epée, dont la lame
tranchante le blesse profondément. L’aventure s’achève, après de nombreuses épreuves,
par la victoire de Lancelot sur Méléagant et la libération de la reine.
10 – Apparition du Graal
Dans son errance, le chevalier Lancelot s’arrête au château du roi Pellès, à Corbenic, où il
voit passer un cortège portant le Graal. Durant la nuit, il engendre, sans être conscient, un
fils, Galaad, avec la fille du roi Pellès. Puis il est fait prisonnier par la demi-sœur d’Arthur, la
fée Morgane. Il peint alors sur les murs de sa cellule des scènes évoquant ses amours avec
Guenièvre.
Plus tard, lors d’une fête de Pentecôte, Galaad est amené par sa mère à la cour d’Arthur. Il
s’assoit au Siège Périlleux et le Graal apparaît miraculeusement au milieu de la Table ronde.
Les chevaliers font alors serment de partir pour la Quête du Saint Graal.
11 – Les mystères du Graal
Seuls Perceval, Bohort et Galaad triomphent des aventures de la Quête du Saint Graal. Un
soir, à Corbenic, les anges apportent le Saint Graal et la Lance qui saigne (celle qui a percé le
flanc du Christ sur la Croix). Joséphé, descendu du ciel, célèbre alors les mystères du Graal.
Le Christ donne lui-même la communion à Galaad.
Les trois compagnons embarquent ensuite jusqu’à Sarras, en Orient. Un an plus tard, avant
de mourir, Galaad contemple enfin le mystère qui se déroule dans le Graal (l’incarnation du
Christ dans l’hostie ou transsubstantiation). Bohort revient alors raconter ces aventures à
Arthur.
12 – Arthur découvre l’adultère de Lancelot et Guenièvre
Lancelot est retombé dans le péché avec la reine. Lors du tournoi de Winchester, il porte les
couleurs de la demoiselle d’Escalot, ce qui éloigne les soupçons d’Arthur tout en suscitant la
fureur de Guenièvre. Un peu plus tard, alors qu’Arthur séjourne chez Morgane, la fée lui fait
visiter la cellule où Lancelot a représenté ses amours avec la reine. Arthur ne peut plus se
cacher la vérité. Il rentre déshonoré à Camelot, où une nouvelle épreuve l’attend.
Apparition du Graal aux chevaliers de la Table
ronde. Compilation arthurienne de Micheau
Gonnot pour Jacques d’Armagnac.
Centre de la France, entre 1466 et 1470
BnF, département des Manuscrits
Lancelot-Graal (Lancelot, Queste, Mort Artu). Prouesses
de Lancelot (Le pont de l’Epée, combat des trois lions et
combat contre Méléagant)
Tournai, 1345. Provenance : Louis de Bruges
BnF, département des Manuscrits
Queste del Saint Graal. La table du Graal,
célébrations des mystères du Graal à
Corbenic
Tournai, 1351. Provenance : Marquis de
Paulmy
BnF, Arsenal
8
13 – Guenièvre enlevée par Lancelot
Un chevalier, Mador de la Porte, accuse Guenièvre d’avoir donné une pomme empoisonnée
à son frère. En réalité, le fruit dont elle ne connaissait pas le funeste pouvoir, était destiné à
tuer Gauvain. Lancelot, déguisé se porte au secours de la reine et vainc Mador.
Peu après, les deux amants sont dénoncés à Arthur et Guenièvre est condamnée au bûcher.
Lancelot la délivre une nouvelle fois, mais en tuant les trois frères de Gauvain, qui lui vouera
désormais une haine inextinguible.
14 – Arthur en Gaule
Le pape oblige Arthur à reprendre son épouse et Lancelot doit s’exiler en Gaule. Quelques
mois plus tard, le roi organise une expédition pour envahir la Gaule et confie la garde du
royaume à son neveu Mordred (qui est en fait le fils qu’il a eu avec sa demi-sœur). Mais
Lancelot résiste aux troupes d’Arthur et tue Gauvain. Pendant qu’Arthur poursuit la guerre
sur le continent contre les Romains, Mordred, amoureux de Guenièvre, annonce qu’Arthur
est mort et prend le pouvoir. La reine se réfugie alors dans la tour de Londres et appelle le
roi à son secours.
15 – Mort d’Arthur et de Mordred
Arthur revient en Angleterre. La bataille décisive entre le roi et l’usurpateur Mordred se
déroule dans la plaine de Salisbury. Presque tous les chevaliers de la Table ronde trouvent
la mort au combat et Arthur tue Mordred d’un coup de son épée Excalibur. Cependant, le roi
lui-même est blessé à mort.
16 – Girflet jette Excalibur dans le lac
Arthur, mourant, ordonne à Girflet de jeter son épée Excalibur dans un lac, d’où une main
merveilleuse surgit pour la saisir. Pendant ce temps, Morgane, accompagnée de fées,
emporte Arthur dans l’île d’Avalon, pour le soigner. Mais, au bout de trois jours, Girflet
découvre sa tombe. Lancelot, Bohort et Lionel reviennent de Gaule et remportent la victoire
de Winchester sur les fils de Mordred. Lancelot, devenu prêtre, meurt quatre ans plus tard et
est enseveli auprès de Galehaut, son fidèle ami.
« Messire Gautier Map cesse maintenant de raconter l’Histoire de Lancelot, et achève
maintenant son livre si complètement que tout ce qu’on voudrait y ajouter ne serait que
mensonge. »
Chronique universelle. Mordred tue Arthur
France, 3e quart du xve siècle
Rouleau de parchemin, 17,75 x 6,5 m
BnF, département des Manuscrits
Le Roman de Jaufré. Jaufré combattant un lépreux.
Sud de la France, fin du XIIIe ou début du XIVe siècle
BnF, département des Manuscrits
9
Arthur : l’Histoire, la légende, la littérature
Le roi Arthur a-t-il existé ?
Le chroniqueur Gildas, contemporain des événements auxquels Arthur est supposé avoir
pris part au VIe siècle, ne cite pas son nom. Ce n’est qu’au début du IXe siècle qu’un autre
chroniqueur, Nennius, mentionne douze victoires remportées sur les Saxons par un chef de
guerre breton nommé Arthur. Un peu plus tard, les Annales Cambriae citent deux batailles
auxquelles il aurait participé : à Badon vers 518, et à Camlann, où il meurt avec Mordred
(vers 539). Des légendes galloises du VIIe siècle évoquent aussi un héros appelé Arthur.
Rien ne permet donc d’affirmer qu’Arthur a réellement existé. Mais on peut dire que, dès les
années 600, son nom était connu de certaines légendes celtiques, et que trois siècles plus
tard, il passait pour avoir arrêté la conquête de la Grande-Bretagne par les Saxons.
Il faudra attendre le XIIe siècle pour que Guillaume de Malmesbury et Geoffroy de Monmouth
présentent Arthur comme un grand roi justicier, entouré d’une cour brillante et créent la
trame « historique » sur laquelle va se tisser la littérature arthurienne.
Chrétien de Troyes
Chrétien de Troyes est le fondateur du roman arthurien en langue française. Proche de la
brillante cour des comtes de Champagne, nourri par la lecture des auteurs antiques autant
que par les textes religieux, il est aussi familier des légendes celtiques que des poèmes
lyriques qui chantent l’amour courtois.
Cinq de ses romans nous sont parvenus ; composés entre 1170 et 1185, ils ont pour cadre
la cour d’Arthur. Le premier, Chrétien de Troyes fait évoluer ses héros dans un monde
merveilleux, près de la fontaine de Brocéliande ou dans des châteaux de l’Autre monde,
tout en mêlant humour, aventure et émotion.
Parmi ses œuvres les plus célèbres, le Chevalier de la Charrette raconte l’aventure de
Lancelot cherchant à sauver Guenièvre d’un chevalier maléfique. Le Conte du Graal suit quant
à lui l’histoire de l’initiation chevaleresque, sentimentale et mystique d’un jeune sauvageon,
Perceval le Gallois. Dans son sillage, de nombreux romans en vers, des traductions dans
plusieurs langues, puis les grands cycles en prose du XIIIe siècle ont perpétué les aventures
des chevaliers que Chrétien de Troyes a popularisées.
Les romans de la Table ronde
Les premiers romans de la Table ronde sont apparus en français, à la fin du XIIe siècle. Le
Roman de Brut, de Wace, les œuvres de Chrétien de Troyes, les Lais de Marie de France, les
romans de Tristan de Béroul et de Thomas étaient écrits en vers de huit pieds. Cette forme
s’est imposée jusqu’aux années 1280 environ.
Mais les romans en vers ont progressivement été supplantés par de grands cycles en
prose : le cycle de Robert de Boron, puis l’énorme Lancelot-Graal, bientôt imité par le Tristan
en prose et enfin, Guiron le Courtois et Perceforest, qui racontent la préhistoire du royaume
d’Arthur. La prose semblait plus adaptée à l’histoire, réputée vraie, d’Arthur que les romans
en vers, faciles à mémoriser par les saltimbanques, mais constamment interprétés et
modifiés au fil des représentations.
Geoffroy de Monmouth, Historia regum Britanniae
Première représentation d’Arthur
France, abbaye du Mont-Saint-Michel, milieu du XIIe
siècle.
BnF, département des Manuscrits
Hartmann von Aue, Iwein. Iwein levant son épée
Adaptation de Chrétien de Troyes en allemand
Rhin moyen, vers 1425-1450
BnF, département des Manuscrits
La Compilation de Rusticien de Pise.
Combat de Branor contre Caradoc
Italie, fin du XIIIe siècle. Provenance :
Cardinal Mazarin
BnF, département des Manuscrits
10
Figures et mythes arthuriens
Le preux roi Arthur
La figure d’Arthur a été magnifiée très tôt. Les premiers textes gallois qui citent son nom
évoquent un personnage valeureux et parfois tyrannique. Geoffroy de Monmouth, dans son
Histoire des rois de Bretagne (vers 1135), impose l’image d’un souverain fastueux, défenseur
de la foi chrétienne, assez intelligent pour s’entourer des meilleurs chevaliers, dont les
exploits augmentent sa gloire.
Même s’il reste au second plan dans la plupart des romans de la Table ronde, il figure dès
les années 1310 parmi les Preux, ces neuf héros les plus valeureux du passé. Jusqu’au XVIe
siècle, on retrouvera Arthur parmi les nombreuses représentations figurées des Neuf Preux
et dans les textes qui leur sont consacrés.
Merlin le prophète
Quand Geoffroy de Monmouth écrit son Histoire des rois de Bretagne, vers 1135, il existe
sans doute une tradition orale relative à un barde dénommé Myrddin, qui aurait vécu en
Écosse à la fin du VIe siècle et serait l’auteur de poèmes prophétiques. Chez Geoffroy, qui
écrit aussi une Vie de Merlin, c’est à la fois un magicien – parfois facétieux -, un prophète et
un enchanteur fou, qui hante les bois du Northumberland.
Vers 1200, Robert de Boron reprend l’histoire de Merlin dans un poème dont il reste
aujourd’hui moins de 600 vers, mais dont nous conservons l’adaptation en prose. Merlin,
fils d’un démon, est conçu pour s’opposer à l’emprise du Christ sur les hommes. Mais Dieu
choisit de l’utiliser comme instrument du bien, en le dotant du pouvoir de prédire l’avenir.
Merlin devient alors le conseiller des rois de Bretagne : il programme la naissance et
l’avènement d’Arthur. Mais son amour pour Viviane, la Dame du Lac, le conduit à sa perte.
Les chevaliers errants
« Chercher aventure » : tel est le but de l’errance, souvent solitaire, des chevaliers de la Table
ronde. Elle leur procure la renommée, parfois une épouse et souvent une terre.
Traditionnellement, l’aventure se présente à la cour, lors d’une grande fête solennelle, sous
les dehors d’une messagère, d’une demoiselle, d’un chevalier en difficulté ou d’un nain qui
implorent de l’aide. Il faut alors partir en quête.
Le héros, lancé dans l’aventure est confronté à une succession d’épreuves : rencontres avec
des monstres, des dragons, des chevaliers félons. Lancelot met ainsi fin aux enchantements
et aux funestes coutumes de la Douloureuse Garde, qui devient alors la Joyeuse Garde.
La quête prend fin lorsque le chevalier victorieux, revenu à la cour, raconte ses aventures au
roi Arthur, qui les fait mettre par écrit.
Thomas de Saluces, Le chevalier errant : Les neuf preux
Paris, vers 1403-1404
BnF, département des Manuscits
Queste du Graal Post-Vulgate
Galaad vainqueur de Lancelot et Perceval
Milan, vers 1380 - 1385
BnF, département des Manuscrits
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Fées et merveilles
Les fées des romans de la Table ronde sont tour à tour nourricières, comme la Dame
du Lac, à qui est confiée l’éducation de Lancelot et plus souvent, séductrices, comme
Morgane : elles attirent les chevaliers dans leurs îles embrumées et les retiennent
hors du monde. Les nombreuses demoiselles apparues au détour des chemins ou près
des fontaines sont un avatar courtois des anciennes fées celtiques.
D’autres créatures merveilleuses hantent les chemins de l’aventure : nains, géants,
hommes sauvages, dragons diaboliques et hideux, mais parfois dotés d’un étrange
pouvoir de séduction.
Le héros est appelé à traverser des épreuves diaboliques : rencontre avec des
revenants, avec des automates de cuivre qui interdisent l’accès d’un pont ou d’un
verger, avec des esprits jouant à la balle avec une tête, la nuit, près d’une chapelle,
avec un château qui tourne sur lui-même...
L’amour courtois
Bien que créée seulement vers 1880 par Gaston Paris, l’expression « amour courtois »
s’applique parfaitement aux romans de la Table ronde. Le héros, fidèle, généreux et
discret, aime une belle dame, souvent d’un rang supérieur au sien et doit accomplir
des exploits pour la conquérir : il tue les adversaires qui menacent son château, il
la délivre de chevaliers félons qui l’ont enlevée dans la forêt, il part à la recherche
d’objets merveilleux pour elle. L’amour, ressort de l’aventure, donne lieu à des scènes
inspirées d’Ovide, où la passion naît de la contemplation de la beauté féminine. Les
couples adultères formés par Tristan et Iseut ou Lancelot et Guenièvre dramatisent
le conflit entre l’amour, la fidélité dans le mariage et les devoirs du vassal envers
son seigneur. Personnage à part, Gauvain, le neveu du roi Arthur, incarne la figure
du séducteur : il ne se marie jamais, restant toujours disponible pour de nouvelles
aventures chevaleresques et galantes.
Lancelot-Graal avec interpolation du Perlesvaus.
Premier baiser de Lancelot et Guenièvre
Paris, vers 1404 et vers 1460
BnF, département des Manuscrits
Armoriaux de la Table Ronde. Armes de
Palamède
XVIe siècle
BnF, département des Manuscrits
Aventures merveilleuses de Lancelot et Gauvain.
Gauvain combattant le lion, Lancelot sur le Pont
de l’épée, Gauvain sur le Lit de la merveille.
Coffret en ivoire d’éléphant
Paris, vers 1300-1310
Musée de Cluny – MNMA
12
Tristan et Iseut
Tristan, le neveu du roi Marc de Cornouailles, délivre le pays de l’obligation, imposée par
le Morholt d’Irlande, d’offrir régulièrement un tribut de jeunes gens. Un jour, il partage un
philtre d’amour avec Iseut, la sœur du Morholt, qui devait épouser son oncle. Au terme
d’infinies souffrances et de rares moments de bonheur, les deux amants mourront de
n’avoir pu vivre leur passion, incompatible avec les règles de la société.
Ce « conte d’amour et de mort » a sans doute une origine celtique : les plus anciennes
versions, celles de Béroul et de Thomas d’Angleterre, datent du XIIe siècle. Elles furent
rapidement adaptées en allemand et en norvégien. Cependant, c’est surtout à travers le
Tristan en prose (vers 1230) qu’hommes et femmes du Moyen Âge ont connu la légende.
Tristan y devient un chevalier de la Table ronde, avide d’aventures et de joutes. Il a pour rival
le Sarrazin Palamède et affronte même Lancelot du Lac.
Le Tristan en prose a été diffusé dans toute l’Europe où il a connu plusieurs adaptations.
La quête du Graal
Dans le Conte du Graal de Chrétien de Troyes, le jeune Perceval arrive près d’un château :
deux pêcheurs dans une barque lui proposent de l’héberger. Le soir, il prend place près d’un
vieil homme infirme et voit passer un étrange cortège : des jeunes gens portent un graal
contenant une hostie, un tailloir d’argent et une lance dont le fer saigne. La table se couvre
de mets en abondance. Perceval n’ose pas demander d’explications. L’aurait-il fait, le roi
infirme aurait alors guéri et la prospérité serait revenue dans la région.
Le graal reste une énigme : ce terme rare désigne un plat à poisson. Son rapport avec
la prospérité du pays et la santé du roi demeure mystérieux, tout comme ses origines :
pour certains commentateurs, il s’agit d’un avatar des talismans de l’Autre Monde ou des
chaudrons d’abondance des mythes celtiques. Pour d’autres, il s’agit d’un vase liturgique
chrétien.
C’est cette dernière lecture qui a prévalu au Moyen Âge : vers 1200, Robert de Boron fait du
Graal le récipient qui servit à recueillir le sang du Christ, avant de devenir l’objet d’une quête
mystique dans le Lancelot-Graal.
Chrétien de Troyes, Conte du Graal, suivi des quatre
continuations. Le Cortège du Graal
Nord de la France, 3e quart du XIIIe siècle
BnF, département des Manuscrits
Gottfried de Strasbourg, Tristan et Isolde
Tristan apprend à jouer de la harpe à Iseut et
Tristan apporte la tête du dragon
Haguenau, vers 1485
Bibliothèque Royale de Belgique
13
Arthur d’hier et d’aujourd’hui
Lire Arthur au Moyen Âge
Les romans de la Table ronde sont copiés et enluminés dans les mêmes circuits que les
autres manuscrits destinés au public laïque : il y avait sans doute des copistes et des peintres
auprès des comtes de Champagne ou des Plantagenêt, à la fin du XIIe siècle. Des centres de
production se développent, principalement dans le Nord de la France et à Paris, ainsi qu’en
Italie. Des artistes, sans doute itinérants, y réalisent des manuscrits : chansons de geste,
romans antiques, textes arthuriens, livres d’heures à destination d’un public majoritairement
aristocratique.
À la fin du Moyen Âge, deux types de production de manuscrits arthuriens cohabitent : d’une
part, des copies richement enluminées, commandées par de grands mécènes comme le
duc de Berry, les ducs de Bourgogne et Jacques d’Armagnac, ou en Italie les Gonzague de
Mantoue et les Visconti-Sforza de Milan ; d’autre part, une production plus courante, que
des libraires vendent à une clientèle variée de nobles et de bourgeois.
Un modèle de société
Aux XIIe et XIIIe siècles, les romans de la Table ronde sont lus presque exclusivement par
les nobles. C’est une littérature qui exalte les idéaux aristocratiques de la chevalerie. Elle
fait peu de cas des paysans, des marchands et de la population des villes. Pourtant, elle se
diffuse au-delà du cercle de la noblesse : en Allemagne, en France, bientôt en Italie, des
petits seigneurs mais aussi des paysans portent des prénoms arthuriens. La mode se répand
dans les villes dès la fin du XIIIe siècle. Tristan est le prénom le plus courant, loin devant
Lancelot, Arthur, Gauvain ou Perceval.
Les tournois à thème arthurien furent sans doute le vecteur privilégié de cette diffusion dans
toutes les classes de la société. Le premier se tient à Chypre, en 1223. Très vite, princes,
seigneurs et chevaliers de toute l’Europe se mettent à jouer au roi Arthur. Cette coutume se
poursuit jusqu’à la fin du XVe siècle, notamment autour du roi René d’Anjou.
Arthur en Europe
Bien que la légende d’Arthur soit apparue dans les régions celtiques de Grande-Bretagne,
les premières œuvres littéraires sont écrites en langue française, à la cour des Plantagenêt
et des comtes de Champagne.
Les romans arthuriens en vers ont été rapidement adaptés en allemand, en néerlandais et
même en norvégien, à l’initiative du roi Haakon IV. Les cycles en prose furent encore plus
largement diffusés : le Lancelot-Graal, le Tristan en prose, Guiron le Courtois sont copiés et
traduits en Italie et en Espagne. Ils y donnent naissance à des œuvres originales, en français
ou dans les langues locales.
En Angleterre, une littérature arthurienne en anglais, où Gauvain joue souvent le premier
rôle, touche le peuple des villes et les petits nobles de province. Vers 1470, Thomas Malory
compile et traduit les grands romans français en prose dans Le Morte Darthur. C’est à travers
son œuvre que la légende de la Table ronde s’est diffusée dans la littérature, la peinture et
le cinéma anglo-saxon.
La Table ronde en honneur triumphante, issue des Chants royaux de l’Immaculée
Conception de Notre-Dame de Rouen. (Recueil de poèmes couronnés au Puy de
Rouen, concours de poésie)
Paris, vers1530. BnF, département des Manuscrits
Tristan en prose des Visconti-Sforza. Camelot, Arthur, Iseut, Tristan
Lombardie, vers 1320-1330.
BnF, département des Manuscrits
14
La Renaissance
La découverte de l’imprimerie a donné une nouvelle vie aux romans de la Table ronde. Le
Lancelot en prose édité en 1488 se donne pour une histoire authentique et vise le public
des « jeunes nobles bacheliers desirans florir en renomee chevalereuse et accroistre leur
noblesse ». Le grand imprimeur Antoine Vérard a joué un rôle majeur dans la diffusion de la
littérature arthurienne. Il a parfois produit des exemplaires de luxe, enluminés sur vélin.
Mais ces éditions imprimées en caractères gothiques sont une sorte de refuge nostalgique.
Même si quelques auteurs comme Pierre Sala ou Jean Maugin essaient de renouveler le
genre, à partir de 1550 de nouveaux romans d’aventures et de chevalerie, l’Orlando furioso
de l’Arioste et l’Amadis de Gaule, prennent la place des récits arthuriens. Montaigne parlait
avec mépris « des Lancelots du Lac, des Amadis, des Huons de Bordeaus, et tel fatras
de livres à quoy l’enfance s’amuse » . Entre 1590 et les années 1770 où la Bibliothèque
universelle des romans publie des résumés de romans arthuriens, la Table ronde disparaît
des librairies. Seuls quelques érudits amateurs d’ « antiquités françaises » s’y intéressent.
Arthur, roi passé, roi futur
Au XIXe siècle, les romantiques français sont davantage inspirés par Charlemagne que
par Arthur. Seul Edgar Quinet consacre une épopée à Merlin l’Enchanteur (1860). C’est
en Angleterre et en Allemagne qu’Arthur revient au premier plan, grâce aux peintres
préraphaélites, aux Idylls of the King du poète Tennyson et aux opéras de Wagner. Dès
lors, chacun réécrit la légende : Apollinaire, Jean Cocteau (la pièce Les Chevaliers de la
Table ronde en 1937, le scénario de l’Eternel retour en 1943). Elle inspire Mark Twain, John
Steinbeck, Julien Gracq, Boris Vian, Jacques Roubaud, René Barjavel, ou encore le Seigneur
des anneaux, de Tolkien.
Avant la BD et les jeux vidéo, le mythe se diffuse surtout par le cinéma. Les Chevaliers de
la Table ronde de Richard Thorpe (1953) et Lancelot de Jerry Zucker (1995) sont fidèles à la
trame du récit de Malory, comme Excalibur de John Boorman (1981) ou le parodique Monty
Python : Sacré Graal ! (1975). La nouvelle pour la jeunesse The Sword in the Stone de T. H.
White (1939) est à l’origine du Merlin l’enchanteur de Walt Disney (1963). Eric Rohmer suit
Chrétien de Troyes pour son Perceval le Gallois (1978), tandis que la série Kamelott (20052009) s’appuie sur une connaissance précise des textes.
Pierre Sala, Le Chevalier au lion
Lyon, 1525-1529
BnF, département des Manuscrits
Création du Parsifal de Wagner
Maquette d’Émile Joseph Porphyre Pinchon
(1913)
Crayon et aquarelle
BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra
© ADAGP
15
Repères chronologiques
vers 600 ? – Première mention d’Arthur dans l’élégie galloise Gododdin
vers 830 – Nennius, Histoire des Bretons
avant 1138 – Geoffroy de Monmouth, Histoire des rois de Bretagne
vers 1155 – Wace, Le Roman de Brut, dédié à Aliénor d’Aquitaine
vers 1170-1185 – Romans de Chrétien de Troyes ; Marie de France, Lais ; Béroul, Tristan
vers 1200 – Œuvres de Robert de Boron ; Gottfried de Strasbourg, Tristan ; Wolfram von
Eschenbach, Parzival
vers 1220-1230 – Cycle du Lancelot-Graal
vers 1240 – Tristan en prose ; Guiron le courtois
vers 1270 – Penninc et Pieter Vostaert, Walewein
entre 1272 et 1298 – Compilation de Rusticien de Pise
entre 1325 et 1350 – La Tavola ritonda (en italien)
vers 1330-1340 – Perceforest
avant 1471 – Thomas Malory, Le Morte Darthur
vers 1525 – Pierre Sala, Le Chevalier au lion et Tristan
1605 – Miguel Cervantès, Don Quichotte
1691 – John Dryden et Henry Purcell, King Arthur (opéra)
1770-1780 – Analyses de romans de la Table ronde dans la Bibliothèque universelle des romans
1859 – Alfred Tennyson, Idylls of the King
1860 – Edgar Quinet, Merlin l’Enchanteur
1865 – Richard Wagner, Tristan und Isolde (opéra)
1882 – Richard Wagner, Parsifal (opéra)
1889 – Mark Twain, A Connecticut Yankee in King Arthur’s Court
1900 – Joseph Bédier, Tristan et Iseut
1903 – Ernest Chausson, Le Roi Artus (opéra)
1909 – Guillaume Apollinaire, L’Enchanteur pourrissant
1922 – T.S. Eliot, The Waste Land
1943 – Jean Delannoy, L’Eternel retour (film)
1948 – Julien Gracq, Le Roi-Pêcheur
1953 – Richard Thorpe, Les Chevaliers de la Table ronde (film)
1963 – Walt Disney, Merlin l’Enchanteur (dessin animé)
1975 – Monty Python, Sacré Graal ! (film)
1978 – Eric Rohmer, Perceval le Gallois (film)
1981 – John Boorman, Excalibur (film)
1995 – Jerry Zucker, Lancelot (film)
2005-2009 – Alexandre Astier, Kaamelott (série)
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Iconographie
Iconographie disponible exclusivement dans le cadre de la promotion de l’exposition et pendant
sa durée. Les légendes, crédits et conditions particulières d’utilisation sont indiqués pour chaque
image.
1- Lancelot-Graal. Christ en croix (anges recueillant son sang dans des calices), la fille du roi Pellés, Galaad présenté à Lancelot
Centre de la France, vers 1475. Provenance : Jacques d’Armagnac - BnF, département des Manuscrits
2 - Vincent de Beauvais, Miroir Historial, traduit par Jean de Vignay. Combat d’Arthur et du géant du Mont-Saint-Michel
Bruges, vers 1455. Provenance : Louis de Bruges - BnF, département des Manuscrits
3 - Apparition du Graal aux chevaliers de la Table ronde. Compilation arthurienne de Micheau Gonnot pour Jacques
d’Armagnac.
Centre de la France, entre 1466 et 1470 - BnF, département des Manuscrits
4 - Lancelot-Graal (Lancelot, Queste, Mort Artu). Prouesses de Lancelot (Le pont de l’Epée, combat des trois lions et combat
contre Méléagant)
Tournai, 1345. Provenance : Louis de Bruges - BnF, département des Manuscrits
5 - Queste del Saint Graal. La table du Graal, célébrations des mystères du Graal à Corbenic
Tournai, 1351. Provenance : Marquis de Paulmy - BnF, Arsenal
6 - Chronique universelle. Mordred tue Arthur
France, 3e quart du xve siècle, Rouleau de parchemin, 17,75 x 6,5 m - BnF, département des Manuscrits
7 - Le Roman de Jaufré. Jaufré combattant un lépreux.
Sud de la France, fin du XIIIe ou début du XIVe siècle - BnF, département des Manuscrits
8 - Geoffroy de Monmouth, Historia regum Britanniae. Première représentation d’Arthur
France, abbaye du Mont-Saint-Michel, milieu du XIIe siècle - BnF, département des Manuscrits
9 - Hartmann von Aue, Iwein. Iwein levant son épée. Adaptation de Chrétien de Troyes en allemand
Rhin moyen, vers 1425-1450 - BnF, département des Manuscrits
10 - La Compilation de Rusticien de Pise. Combat de Branor contre Caradoc
Italie, fin du XIIIe siècle. Provenance : Cardinal Mazarin - BnF, département des Manuscrits
11 - Thomas de Saluces, Le chevalier errant : Les neuf preux
Paris, vers 1403-1404 - BnF, département des Manuscits
12 - Queste du Graal Post-Vulgate. Galaad vainqueur de Lancelot et Perceval
Milan, vers 1380 - 1385 - BnF, département des Manuscrits
13 - Lancelot-Graal avec interpolation du Perlesvaus. Premier baiser de Lancelot et Guenièvre
Paris, vers 1404 et vers 1460 - BnF, département des Manuscrits
14 - Armoriaux de la Table Ronde. Armes de Palamède
XVIe siècle - BnF, département des Manuscrits
15 - Aventures merveilleuses de Lancelot et Gauvain. Gauvain combattant le lion, Lancelot sur le Pont de l’épée, Gauvain sur le
Lit de la merveille.
Coffret en ivoire d’éléphant, Paris, vers 1300-1310 - Musée de Cluny – MNMA
16 - Chrétien de Troyes, Conte du Graal, suivi des quatre continuations. Le Cortège du Graal
Nord de la France, 3e quart du XIIIe siècle - BnF, département des Manuscrits
17 - Gottfried de Strasbourg, Tristan et Isolde.Tristan apprend à jouer de la harpe à Iseut et Tristan apporte la tête du dragon
Haguenau, vers 1485 - Bibliothèque Royale de Belgique
18 - La Table ronde en honneur triumphante, issue des Chants royaux de l’Immaculée Conception de Notre-Dame de Rouen.
(Recueil de poèmes couronnés au Puy de Rouen, concours de poésie). Paris, vers1530 - BnF, département des Manuscrits
19 - Tristan en prose des Visconti-Sforza. Camelot, Arthur, Iseut, Tristan
Lombardie, vers 1320-1330 - BnF, département des Manuscrits
20 - Pierre Sala, Le Chevalier au lion
Lyon, 1525-1529 - BnF, département des Manuscrits
21 - Création du Parsifal de Wagner. Maquette d’Émile Joseph Porphyre Pinchon (1913), crayon et aquarelle
BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra - © ADAGP
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Scénographie
Philippe Maffre et Flavio Bonuccelli, de l’agence MAW ont réalisé la scénographie de
l’exposition, en collaboration avec Nicolas Journé et Brigitte Leroy, de CL Design, en charge
de la conception graphique.
L’idée force de leur scénario est le mystère. Le visiteur chemine dans la forêt de Brocéliande, entre
rêve et légende : les photographies d’arbres d’Alain Cornu et l’éclairage donnent une impression
de profondeur, un chemin de cailloux emmène le visiteur à travers l’exposition comme dans une
forêt de signes...
Les éléments de décor sortent du sol, comme les arbres et les rochers, ou descendent du
plafond – les parois bleues qui évoquent le ciel nocturne. Des ruptures dans le parcours, des
changements d’ambiances permettent, par exemple de passer d’une salle du Graal très rouge,
mystique, à une salle de bibliothèque, très organisée : traverser le merveilleux pour revenir au
monde de la connaissance rationnelle.
Crédit : agence MAW
Crédit : agence MAW
Crédit : agence MAW
18
Accessibilité de l’exposition
Accessibilité de l’exposition au public en situation de handicap
Sans offrir les conditions requises d’une visite en toute autonomie, l’exposition
La légende du roi Arthur garantit une accessibilité aux visiteurs en situation de
handicap.
Outre le respect des normes favorisant la visite des personnes en situation de
handicap moteur, une attention particulière a été accordée aux dispositifs in situ.
La découverte de stations tactiles et l’écoute de différents textes sonores sont
autant d’atouts qui enrichissent la visite de tous, y compris les personnes déficientes
visuelles. Prêté et distribué à l’entrée de l’exposition, un livret d’accompagnement à
la visite en gros caractères et en braille sert de préambule au parcours : plan en relief,
textes de présentation des éléments sonores et tactiles, représentation et blason
d’Arthur, carte, chronologie…
A titre complémentaire, prêté et disponible à l’accueil de l’exposition, l’audioguide
reste un précieux compagnon de visite. Les commentaires du commissaire présentent
une trentaine de pièces de l’exposition. Pour préparer ou prolonger la visite, un
téléchargement de ce parcours commenté est possible sur bnf.fr.
Parallèlement, en direction des visiteurs sourds, trois visites de l’exposition sont
prévues en langue des signes : les samedis 21 novembre et 12 décembre de 10h30 à
12h et le jeudi 14 janvier 2010 de 17h à 18h30.
L’accès à l’exposition est gratuit pour la personne en situation de handicap et son
éventuel accompagnateur.
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Publications
LIVRE-CATALOGUE
La légende du roi Arthur
Sous la direction de Thierry Delcourt
Relié, 19 x 28 cm
260 pages, environ 200 illustrations couleurs
Coédition BnF / Seuil
Prix : 39 €
Quelques événements mal connus et la mention d’un chef de guerre nommé Arthur dans
de rares chroniques ont donné naissance à l’un des mythes littéraires les plus féconds que
nous ait légués le Moyen Âge. Le présent ouvrage rassemble les contributions d’éminents
médiévistes et constitue, par la force de l’analyse autant que par la richesse de l’iconographie,
un livre de référence sur la légende arthurienne.
Contacts presse / BnF :
Claudine Hermabessière, chef du service de presse - 01 53 79 41 18 - [email protected]
Isabelle Coilly, chargée de communication presse - 01 53 79 40 11 - [email protected]
Contact presse / Seuil :
Marie-Claire Chalvet - 01 40 46 50 91 - [email protected]
AGENDA 2010 de la BnF
C’est à une fascinante exploration du monde arthurien qu’invite l’édition 2010 de l’agenda de
la Bibliothèque nationale de France en suivant le fil d’un manuscrit enluminé français du XVe
siècle, aussi exceptionnel que méconnu.
Agenda 2010 de la BnF
Broché, 19x23 cm
176 pages, illustrations couleur
Editions de la BnF
Prix : 16 €
EN IMAGES
Le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde
Reproduction du manuscrits français 113-116, l’un des plus beaux exemplaires du cycle du
Lancelot-Graal.
Textes et introduction de Thierry Delcourt
Prix : 10 €
Coédition BnF / Bibliothèque de l’Image
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Autour de l’exposition
Conférences
BnF - François-Mitterrand, Petit Auditorium, Entrée libre
- Mercredi 2 décembre 2009 à 18h30 :
Le roi Arthur en France : vers une perspective comparative, par Alison Stones
- Jeudi 3 décembre 2009 à 18h30 :
Les romans de Tristan et Yseut (XIIe-XIIIe siècles), Textes et Images, par Philippe Ménard
- Lundi 7 décembre 2009 à 18h30 :
Perceforest : un roman arthurien à la cour de Bourgogne, par Christine Ferlampin-Acher
- Jeudi 17 décembre 2009 à 18h30 :
La réception de la légende arthurienne (XIIIe-XVe siècle), par Michel Pastoureau
Jeu de rôles
BnF - François-Mitterrand
Samedi 5 décembre 2009
Dans le cadre de son exposition, la BnF, en association avec le collectif Imaginez.net
(www.imaginez.net), propose de découvrir ces légendes merveilleuses sous un angle original
et ludique. A travers le jeu d’imaginaire collaboratif « Quêtes Arthuriennes », le public
pourra interpréter un personnage aux temps du roi Arthur et lui faire vivre des quêtes épiques.
Pour dix minutes ou une heure, une table de jeu accueillera parallèlement à l’exposition
les joueurs avertis comme les simples curieux tout au long de la journée. Sans esprit de
compétition, les joueurs imaginent et décrivent les actions de leur personnage. En soirée, des
parties plus longues seront proposées à ceux qui désirent poursuivre l’aventure. « Quêtes
Arthuriennes » permet une nouvelle exploration des mythes arthuriens, sous l’angle interactif
d’un jeu qui ne nécessite que la parole et l’imagination.
Projection
Samedi 5 décembre 2009, 14h30
BnF - François-Mitterrand, Auditorium
Projection à 14h30 d’ Excalibur (John Boorman, 1981), suivie de Monthy Python, Sacré Graal
(Terry Jones et Terry Gilliam, 1975).
Soirées lecture-déambulation
BnF - François-Mitterrand - Grande Galerie
Mercredi 18 novembre 2009, jeudi 10 décembre 2009 et mercredi 13 janvier 2010 dans
l’exposition, de 19h à 20h
Sur inscription au 01 53 79 49 49
La “Geste du Roi Arthur” contée par Philippe Imbert
BnF - François-Mitterrand - Grande Galerie
A 14h30 et à 16h tous les dimanches jusqu’au 3 janvier 2010 et les samedis 31 octobre,
19 et 26 décembre 2009.
Entrée : tarif d’entrée à l’exposition
En s’inspirant librement de Chrétien de Troyes, Wace, ou Geoffroy de Monmouth, le conteur
Philippe Imbert retrace l’épopée du souverain, de sa Dame Guenièvre, de Morgane, Merlin et
Lancelot, entrainant l’auditoire dans les brumes d’Avalon, île mythique et dernier refuge des
anciens dieux Celtes.
21
Activités pédagogiques
Le service pédagogique de la BnF propose une offre élargie et diversifiée aux enseignants
et aux groupes scolaires de 6 à 18 ans. Sont ainsi proposées de nombreuses activités
pédagogiques autour de l’exposition « La légende du roi Arthur ».
- Visites de l’exposition :
Visite libre gratuite pour les enseignants accompagnés de leur classe.
Visite guidée gratuite pour les enseignants le mercredi après midi à 14h30.
Visite guidée de l’exposition pour les collèges et les lycées mardi, mercredi, jeudi et vendredi,
10h et 11h30 (durée 1h30).
Tarifs : 70 euros pour une classe, 45 euros en-dessous de 20 élèves.
Parcours-découverte disponible à l’entrée de l’exposition (8-12 ans).
Aide à la visite téléchargeable sur bnf.fr (expositions virtuelles/activités pédagogiques).
Trois fiches pédagogiques disponibles sur simple demande : [email protected]
- Parcours inter-musées : L’idéal chevaleresque, mythes et réalités
avec le musée de Cluny
Pour la première fois est proposé aux scolaires un parcours inter-musées avec le musée de
Cluny.
Dates : les 12 et 19 novembre 2009, les 3 et 7 décembre 2009, les 7 et 14 janvier 2010.
Tarif du musée de Cluny: 65 euros
Tarifs BnF : 70 euros pour une classe, 45 euros en-dessous de 20 élèves
- Ateliers :
Visite-atelier pour les classes de primaire : jeudi et vendredi de 10h à 11h30.
Tarifs : 90 euros pour une classe, 60 euros en-dessous de 20 élèves
«Et si tu entrais dans l’univers de la chevalerie» ? Création d’un chevalier imaginaire sur une
figurine en carton et présentation solennelle devant la Reine Guenièvre.
Visite-atelier pour les classes de collège : mardi, jeudi et vendredi de 14h à 17h
Tarif : 105 euros pour une classe, 70 euros en-dessous de 20 élèves.
Un journal télévisé inédit “ A la cour du roi Arthur ” autour de grands thèmes comme la Mort
du roi, l’enlèvement de Guenièvre, l’amour courtois...
Renseignements 01 53 79 40 26
Les activités se déroulent hors vacances scolaires de la Zone C.
Elles sont toutes soumises à réservation préalable au 01 53 79 49 49
- Concours des Classes BnF : L’abécédaire du roi Arthur
Un concours à destination des écoles est organisé par la
Bibliothèque nationale de France, le SNUipp, Le Café Pédagogique,
L’école des Loisirs, La Ligue de l’Enseignement, le Réseau des Villes
Educatrices et la ville de Lyon. Chaque classe est invitée à concevoir
un abécédaire : celui d’Arthur et des chevaliers de la Table ronde.
Informations : classes.bnf.fr / abcdarthur
Inscriptions et règlement du concours sur le site du SNUipp : snuipp.fr/concours
22
La légende du roi Arthur sur Internet
Exposition virtuelle et dossier en ligne
expositions.bnf.fr/arthur/
L’exposition virtuelle :
L’internaute retrouvera l’exposition de la BnF et pourra
télécharger sur son téléphone ou son MP3 une visite guidée par
le commissaire.
Le dossier explore six thèmes :
– La légende
– Le merveilleux
– Le pouvoir et la royauté
– La chevalerie
– Le Graal
– L’amour
Les livres à feuilleter permettent de découvrir le cycle du Graal
à travers les fac-similés numériques des plus beaux manuscrits,
et d’agrandir les pages, zoomer sur les enluminures, écouter le
récit des épisodes, accéder au texte original et compléter son
information grâce à des audiovisuels, des analyses d’images et
des commentaires.
Les gros plans développent certains aspects de la légende :
– Les romans de la Table ronde
– Les personnages principaux de la légende
– L’esprit des lieux
– Les objets symboliques
Un dossier est consacré au premier grand écrivain de langue
française, Chrétien de Troyes, à qui l’on doit la plupart des
thèmes arthuriens.
Les propositions pédagogiques comprennent des pistes
pour les enseignants, ainsi qu’un module d’écriture de lais à
la manière de Marie de France, un jeu de rôle arthurien et un
parcours ludique pour les enfants.
Un cabinet de lecture et d’écoute regroupera des ressources,
sélection de textes et de lectures, bibliographies ou albums
iconographiques, jusqu’au corpus de textes intégraux numérisés
sur Gallica, ou aux interventions des congressistes de la Société
arthurienne.
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Les Champs Libres : culture, sciences et société
Au cœur de Rennes, capitale régionale de la Bretagne, Les
Champs Libres explorent de nouveaux territoires de la culture,
des sciences et de la société. Equipement culturel inédit dans
le paysage culturel français, Les Champs Libres regroupent
en un seul lieu le Musée de Bretagne, musée d’histoire et de
société, l’Espace des sciences, centre de culture scientifique,
technique et industrielle, et la Bibliothèque à vocation
Les Champs Libres, bâtiment signé Christian de Portzamparc
régionale. La confrontation intellectuelle de ces trois
© Alain Amet, musée de Bretagne
structures et leurs apports propres sur des problématiques
communes engendrent des croisements inédits de savoirs.
Depuis leur ouverture en mars 2006, Les Champs Libres ont comptabilisé plus de 4 millions
d’entrées de visiteurs venus découvrir les collections de la Bibliothèque ou du Musée,
visiter une exposition, assister à une séance de planétarium de l’Espace des sciences, à une
rencontre ou une conférence…
Le roi Arthur, une légende en devenir
La présence dans les collections de la Bibliothèque de l’un des
plus anciens manuscrits arthuriens enluminés, l’organisation
du 22e congrès de la Société internationale arthurienne par
l’Université de Rennes 2 en juillet 2008, et la proximité de
la forêt de Brocéliande, théâtre des aventures de Merlin,
Viviane et Lancelot ont amené les Champs libres à créer une
grande exposition sur le roi Arthur, en partenariat avec la
Bibliothèque nationale de France.
Présentée du 15 juillet 2008 au 4 janvier 2009, cette exposition a permis aux trois
établissements des Champs libres de mettre pour la première fois leurs compétences
en commun, créant un événement inédit à caractère historique, littéraire, scientifique
et culturel. Plus de 70 000 visiteurs sont venus découvrir la naissance et le devenir de la
légende du roi Arthur, à travers les 200 objets anciens ou contemporains qui illustraient
l’extraordinaire foisonnement créatif engendré par ce mythe à toutes les époques.
Informations et contact :
Les Champs Libres
10 cours des alliés
35000 Rennes
Tél. 02 23 40 66 00
[email protected]
www.leschampslibres.fr
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Chrétien de Troyes et la légende du roi Arthur
Exposition à la Médiathèque de l’Agglomération Troyenne
Printemps 2011
En partenariat avec la Bibliothèque de Rennes Métropole et la Bibliothèque nationale
de France, qui proposent chacune un volet de l’héritage arthurien, la Médiathèque de
l’Agglomération Troyenne organisera une exposition intitulée « Chrétien de Troyes et la
légende du roi Arthur ».
Les commissaires en sont Danièle Quéruelle, professeur de littérature médiévale à
l’Université de Reims Champagne Ardenne, et Louis Burle, directeur de la Médiathèque de
l’Agglomération Troyenne.
L’exposition se propose de remonter aux sources de la légende arthurienne, de présenter
l’œuvre de Chrétien de Troyes dans son contexte ainsi que sa filiation. Présentée dans la
Grande Salle de la Médiathèque, sur près de 400m2, l’exposition s’ouvrira sur un espace
témoignant l’actualité de la légende arthurienne dans toute sa diversité et amènera le
visiteur vers les origines du mythe et celles de la création littéraire médiévale. Elle sera
également l’occasion de découvrir plus de 50 œuvres liées à Chrétien de Troyes, à son
œuvre et à sa filiation.
Le catalogue d’exposition sera un numéro exceptionnel de la revue La Vie en Champagne.
Elle s’accompagnera d’un riche programme de conférences et d’ateliers. Une exposition
itinérante circulera en Champagne Ardenne et sera proposée au prêt à tous les
établissements qui en feront la demande.
La Maison du Patrimoine accueillera une exposition sur le thème de l’adaptation de l’œuvre
de Chrétien de Troyes au cinéma.
L’exposition s’accompagnera également d’un colloque sur l’actualité des recherches autour
de Chrétien de Troyes.
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Le réseau des Pôles associés de la BnF
Autour du projet des trois expositions « Le roi Arthur, une légende en devenir » présentée à Rennes en
2008, « La légende du roi Arthur » à Paris en 2009 et « Chrétien de Troyes et la légende du roi Arthur »
à Troyes en 2010 s’est établie une collaboration en matière de valorisation du patrimoine national entre
la Bibliothèque nationale de France et deux de ses pôles associés, la Bibliothèque de Rennes Métropole
et la Médiathèque de l’Agglomération Troyenne.
Collaboration scientifique, prêt de documents, conception d’un site commun, actions de communication
conjointes sont les axes de cette collaboration qui s’appuie sur le réseau des pôles associés de la
BnF.
Qu’est ce que le réseau des pôles associés de la BnF ?
La BnF a construit autour d’elle un réseau de partenaires, les pôles associés, au nombre de 154 :
• 65 pôles associés de dépôt légal : 26 pôles de dépôt légal imprimeur (collecte dans les régions
du DLI) et 39 pôles de dépôt légal éditeur (attributaires du deuxième exemplaire du DLE).
• 89 pôles associés documentaires, dont 8 pôles associés régionaux.
Les actions menées avec les pôles documentaires sont multiples : numérisation concertée,
rétroconversions de catalogues, signalement (catalogage, description de fonds, bases bibliographiques
thématiques ou régionales), acquisitions partagées, valorisation (expositions).
La politique de coopération de la BnF vise à enrichir l’offre documentaire nationale et à valoriser le
patrimoine des bibliothèques françaises. Pour guider son action dans les années à venir, la BnF a défini
deux objectifs majeurs :
• Soutenir et contribuer à coordonner l’effort national en faveur du numérique, en particulier
dans le domaine de la numérisation des documents imprimés
• Accompagner l’investissement du ministère de la Culture et de la Communication en faveur du
signalement et de la valorisation du patrimoine écrit, en synergie avec le Plan d’action pour le
patrimoine écrit et dans le cadre d’actions concertées, au niveau national, régional et local.
La coopération numérique est aujourd’hui la priorité de la BnF. Il s’agit de créer, de manière
collaborative, les plus vastes ensembles possibles de ressources patrimoniales numérisées, quels que
soient la localisation des collections et le statut des contributeurs. Des programmes de numérisation
concertée sont lancés, soit thématiques (sciences juridiques, histoire de l’art, histoire, sciences), soit
régionaux. Il s’agit aussi d’organiser la meilleure diffusion des documents, en multipliant les accès aux
fonds numérisés à différents niveaux : local, régional, mais aussi national sur Gallica et européen sur
Europeana. La BnF proposera prochainement à des partenaires des solutions pour la conservation
pérenne de leurs collections numériques.
L’effort porte aussi sur le signalement et la valorisation du patrimoine écrit des bibliothèques
françaises. La BnF finance des programmes d’informatisation de catalogues nationaux ou régionaux
(en 2007-2008, Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques françaises ; en 20092010 Patrimoine musical en région) et de conversion informatique des catalogues des bibliothèques
patrimoniales, afin d’enrichir le Catalogue collectif de France. Elle veille également à ce que les fonds
des bibliothèques soient le plus précisément décrits dans le Répertoire national des bibliothèques et
des fonds documentaires, afin de guider grand public et chercheurs dans leurs recherches.
La mise en valeur des collections des pôles associés passe également par le prêt, dans le cadre
d’expositions, de documents complémentaires ou la réalisation de reproductions d’œuvres. La BnF a
ainsi aidé à la conception, subventionné et accueilli des expositions de ses partenaires : exposition
Cassandre, avec la Maison de l’affiche de Chaumont ; exposition La mer, terreur et fascination,
coproduite avec le pôle Mer et la bibliothèque municipale de Brest. La BnF a également contribué
récemment à la réalisation de l’exposition Orages de papier, avec la Bibliothèque de documentation
internationale contemporaine et la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, présentée à
Strasbourg en 2008.
Pour en savoir plus : sur le site bnf.fr
> AccueilProfessionnels > Réseau national de coopération
> Pôles associés
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