Mardi 26 juillet 2016

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Mardi 26 juillet 2016
Mardi 26 juillet 2016
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SOMMAIRE
A la une .................................................................................................................................................................. 3



Le secteur privé, moteur de croissance dans la région MENA ................................... 3
Croissance de 3,6% du PIB au 1er trimestre 2016 (APS) ........................................... 4
3,6% DE CROISSANCE DU PIB AU 1ER TRIMESTRE 2016 : L'agriculture à la
traîne (L’Expression) .................................................................................................. 6
Développement national : ....................................................................................................................... 7




Les collectivités locales appelées à assumer un rôle beaucoup plus actif (APS) ....... 7
L'Algérie compte accroître sa production de gaz et de produits liquides de plus de
30% à l'horizon 2020 (APS) ....................................................................................... 9
D’importants investissements pour mettre fin à l’importation des produits
énergétiques dérivés (APS) ....................................................................................... 10
.................................................................... 10
Concurrence :................................................................................................................................................ 11

La discrimination en tête des infractions (L’Econews) ............................................ 11
Instauration des quotas d'importation : ...................................................................................... 12

«Le Conseil national de la concurrence n'a pas été consulté» (Le Quotidien d’Oran)
................................................................................................................................... 12
Concurrence :................................................................................................................................................ 14

Les prérogatives du Conseil national renforcées (El Watan) .................................... 14
Terres agricole non exploitées : ........................................................................................................ 15

Le ministère de l’Agriculture ouvre le dossier (Horizons) ....................................... 15
Production de tomate : ........................................................................................................................... 17

L’insuffisance de moyens de stockage, une contrainte (Horizons) .......................... 17
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 18

Les locaux commerciaux au niveau des aéroports, soumis au contrôle "sans
exclusive"(APS) ........................................................................................................ 19
Coopération ......................................................................................................................................................... 20

Les USA veulent approfondir leurs relations économiques avec l'Algérie (APS) ... 20
Conjoncture : ................................................................................................................................................ 21

Redéploiement (El Moudjahid)................................................................................. 21
Veille ..................................................................................................................................................................... 21
Pomme de terre d’arrière-saison à Aïn Defla : ......................................................................... 22

La campagne de plantation fixée au 15 août (El Moudjahid) ................................... 22
2
A la une
Le secteur privé, moteur de croissance dans la région
MENA
Le secteur privé peut être un moteur essentiel de la croissance et de la
prospérité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), pour peu que
des politiques efficaces soient mises en œuvre afin de répondre aux défis
majeurs dans cette région, souligne un rapport publié lundi par trois des
principales institutions financières et de développement internationales.
Selon ce rapport conjoint de la Banque européenne pour la reconstruction
et le développement (BERD), de la Banque européenne d’investissement
(BEI), ainsi que de la Banque mondiale (BM), "les pouvoirs publics de la
région MENA ont tout intérêt à inscrire parmi leurs principales priorités
l’adoption de stratégies pour accroître la productivité des entreprises, ainsi
que la réaffectation des ressources aux plus productives d’entre elles". Ce
rapport élaboré suite à une enquête sur les entreprises à laquelle ont
participé plus de 6.000 sociétés situées dans huit pays et territoires
différents (La Cisjordanie et la bande de Ghaza, Djibouti, l’Egypte, la
Jordanie, le Liban, le Maroc, la Tunisie et le Yémen), met en évidence quatre
aspects qui nécessitent une action des autorités. Il s’agit de l’amélioration
du climat des affaires, de l’accroissement de l’accès au financement, de
parvenir à une meilleure éducation, à de meilleurs emplois et compétences,
et promouvoir le commerce, la concurrence et l’innovation. Les entreprises
ayant participé à l’enquête ont été nombreuses à mentionner l’instabilité
politique, la corruption, l’alimentation électrique déficiente et l’accès
inadapté au financement parmi les obstacles à leur développement. "Il est
primordial de trouver une solution pour combler le fossé entre les banques
et les entreprises si l’on veut augmenter les perspectives de croissance dans
la région. Or, les institutions de financement internationales disposent de
l’expertise requise et de la volonté de venir en renfort des politiques
nationales", a souligné Debora Revoltella, économiste en chef de la BEI, cité
dans le rapport.
Les barrières commerciales et le manque de personnel entravent la
croissance
Les entreprises ont également désigné les barrières commerciales et le
manque de personnel qualifié comme des entraves à l’innovation et à la
croissance. Dans plusieurs pays, les participants à l’enquête constatent un
décalage entre les entreprises et les canaux de financement formels,
empêchant de saisir les opportunités de croissance. "En identifiant les
obstacles et les défis qui pèsent sur le secteur privé et sur la croissance
3
économique de la région MENA, nous aiderons nos institutions respectives
à soutenir des politiques pour améliorer le climat des affaires", a déclaré
Sergei Guriev, l'économiste en chef de la BERD, cité également dans le
rapport. "Dès les premiers temps de notre engagement dans la région, nous
nous sommes concentrés sur le développement du secteur privé par des
programmes ad hoc ainsi que par des investissements dans les
infrastructures et les services. En parallèle, nous nous attachons à renforcer
la compétitivité qui est la clé pour régler l’un des principaux problèmes de
la région, le chômage, en particulier chez les femmes, les jeunes, et les
diplômés", a-t-il ajouté. Le rapport des trois institutions met en avant "une
marge de progrès considérable" grâce à l’amélioration de l’éducation, de
l’emploi et des compétences, en particulier pour les femmes et les jeunes.
Il convient d’adopter des politiques pour supprimer les obstacles à l’entrée
des femmes sur le marché du travail et pour cibler davantage les jeunes,
ainsi que de mettre en place des incitations à développer la formation au
sein des entreprises, préconise ce rapport qui soutient que des mesures
pour soutenir l’émergence et la croissance de start-ups innovantes sont
susceptibles d’avoir un effet particulièrement bénéfique sur l’emploi des
jeunes. En matière de commerce, de concurrence et d’innovation, le rapport
observe que pour accroître leur productivité, les entreprises ont besoin
d’une plus grande ouverture à l’international.
Croissance de 3,6% du PIB au 1er trimestre 2016 (APS)
Le taux de croissance du PIB s'est établi à 3,6% au 1er trimestre 2016 par
rapportau même trimestre 2015, avec une reprise de certaines activités du
secteur des hydrocarbures mais un ralentissement en agriculture, a appris
lundi l'APS auprès de l'ONS.
La croissance hors hydrocarbures s'est située à 3,8% au 1er trimestre 2016
alors qu'elle était de 5,1% au même trimestre 2015, tandis que le PIB hors
agriculture a augmenté de 3,5% sur les trois premiers mois de l'année en
cours, précise l'Office national des statistiques.
Croissance du PIB au 1er trimestre 2016
-Taux de croissance du PIB (3,6%)
-Croissance hors hydrocarbures (3,8%)
4
-Valeur ajoutée du secteur agricole (4,8%)
-Croissance du PIB industriel (5%)
-Taux de croissance du secteur du BTPH (4,3%)
-Taux de croissance du PIB des services marchands (4,2%)
- Taux de croissance du PIB des services non marchands (administrations
publiques, services financiers, affaires immobilières...) de 2,5%.
- La Loi de finances 2016 table sur une croissance du PIB de 4,6%.
Par secteur d'activité, la valeur ajoutée du secteur agricole a enregistré
une croissance de 4,8% contre 6,3% au 1er trimestre 2015, un
ralentissement qui s'explique essentiellement par les conditions
pluviométriques défavorables.
Quant à la croissance du secteur des hydrocarbures, elle a été positive en
s'établissant à 3,2% en 2016 (contre -1,9% durant la même période de
l'année précédente) grâce à la progression des activités de raffinage et de
liquéfaction.
Le PIB industriel a quelque peu marqué le pas avec une croissance de 5%
entre les deux périodes de comparaison alors qu'il avait connu une hausse
de 6,1% au 1er trimestre 2015 en comparaison avec le même trimestre de
2014.
La désagrégation de la valeur ajoutée de l'industrie par secteur d'activité
confirme de nouveau la primauté des industries agro-alimentaires qui ont
enregistré une croissance de 6,8% au 1er trimestre 2015.
La croissance du PIB par secteur et filière d'activité au 1er trimestre 2016
par rapport au même trimestre 2015.
Les chiffres entre parenthèses représentent la croissance au 1er trimestre
2015 comparativement au même trimestre 2014 (Source: ONS):
-Hydrocarbures: 3,2% (-1,9%)
-Services et travaux pétroliers: 4% (3%)
-Agriculture, sylviculture et pêche: 4,8% (6,3%)
-Eau et énergie hors-hydrocarbures: 2,3% (9,2%)
-BTPH: 4,3% (4,8%)-Matériaux de construction: 5,2% (6,3%)
-Chimie-caoutchouc-plastique: 8% (2,3%)
-Industries agroalimentaires: 6,8% (4,6%)
-Textiles-confection: 2,2% (0,7%)
-Cuirs et chaussures: 0,6% (-1,9%)
-Bois-liège-papiers: 8,6% (0,5%)
-Mines et carrières: 5,6% (3,6%)
-Industries sidérurgiques-métallurgiques (ISMME): 9,1% (18,1%)
-Industries diverses: -20,2% (-11,7%)
-Transport et Communication: 5% (6,3%)-Commerce: 3,9% (6,9%)
-Hôtels-cafés-restaurants: 1,1% (5%)
-Services fournis aux entreprises: 5,3% (6,2%)
-Assurances et banques: 5,7% (7,8%)
-Affaires immobilières: 3,3% (3%).
Des améliorations du PIB industriel sont constatées notamment dans les
filières chimie et plastique, textiles, cuirs, bois-liège-papier et les mines et
carrières.
5
Mais une décélération a été enregistrée dans les filières des industries
métallurgiques et sidérurgiques, matériaux de construction et les industries
diverses.
Quant au secteur du BTPH, il a enregistré une croissance de 4,3% contre
4,8% au même trimestre 2015.
Les services marchands ont affiché une croissance de 4,2% contre 6,4% au
1er trimestre 2015, avec un net ralentissement de l'activité "commerce"
dont le taux de croissance a été de 3,9% alors qu'il était de près de 7% au
1er trimestre 2015.
Ce rétrécissement constaté dans le commerce est à imputer essentiellement
à la baisse des importations de marchandises, explique l'ONS.
S'agissant des services non marchands (administrations publiques, services
financiers, affaires immobilières...), leur PIB a connu une croissance de
2,5%.
Pour rappel, la Loi de finances 2016 table sur une croissance du PIB de
4,6%.
3,6% DE CROISSANCE DU PIB AU 1ER TRIMESTRE 2016 :
L'agriculture à la traîne (L’Expression)
La croissance du secteur agricole est passée de 6,3% durant les trois
premiers mois de 2015 contre 4,8% pour la même période en 2016.
Le secteur des hydrocarbures continue à porter à bout de bras l'économie
nationale. Le rapport et les chiffres rendus publics hier par l'Office national
des statistiques en attestent. Bien qu'il soit profondément impacté par la
dégringolade des prix du pétrole, de la baisse de ses exportations, qui se
sont traduites par une réduction sensible de ses revenus, il n'en demeure
pas moins son maillon fort. Et les choses ne semblent pas aller aussi mal
que cela, bien qu'il faille tout de même relativiser ce signe qui le met dans
le vert. «La croissance du secteur des hydrocarbures, elle, a été positive en
s'établissant à 3,2% en 2016 (contre -1,9% durant la même période de
l'année précédente) grâce à la progression des activités de raffinage et de
liquéfaction», souligne le rapport de l'Office national des statistiques
répercuté par une dépêche de l'APS datée du 25 juillet 2016. Le taux de
croissance global au premier trimestre de l'année en cours s'est quant à lui
élevé à 3,6%. Il se situe cependant loin des prévisions de la loi de finances
2016 qui table sur une croissance du Produit intérieur brut de l'ordre de
4,6%. Quels sont les facteurs qui ont joué en défaveur de cet objectif? Le
secteur hors hydrocarbures et celui de l'agriculture l'ont indéniablement tiré
vers le bas. «La croissance hors hydrocarbures s'est située à 3,8% au 1er
trimestre 2016 alors qu'elle était de 5,1% au même trimestre 2015, tandis
que le PIB hors agriculture a augmenté de 3,5% sur les trois premiers mois
de l'année en cours», précise le document de l'ONS qui souligne que «par
secteur d'activité, la valeur ajoutée du secteur agricole a enregistré une
croissance de 4,8% contre 6,3% au 1er trimestre 2015, un ralentissement
qui s'explique essentiellement par les conditions pluviométriques
défavorables». Une nouvelle tout de même. «Des améliorations du PIB
6
industriel sont constatées notamment dans les filières chimie et plastique,
textiles, cuirs, bois, liège, papier et les mines et carrières.» notent les
rédacteurs du document de l'office qui signalent l'essoufflement du secteur
de l'industrie. «Le PIB industriel a quelque peu marqué le pas avec une
croissance de 5% entre les deux périodes de comparaison alors qu'il avait
connu une hausse de 6,1% au 1er trimestre 2015 en comparaison avec le
même trimestre de 2014», font -ils remarquer. Des chiffres mi-figue miraisin qui renseignent sur la morosité de la conjoncture économique actuelle
que pourraient davantage assombrir des cours de l'or noir qui semblent en
perdition. qui ont déjà enchaîné deux semaines de baisse. Hier vers 11h30,
heure algérienne le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en
septembre se négociait autour des 45,39 dollars sur l'Intercontinental
Exchange (ICE) de Londres, enregistrant ainsi un recul de 30 cents par
rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le
New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude»
(WTI) pour la même échéance qui a baissé de 31 cents s'échangeait à 43,88
dollars. Pourquoi le baril déprime-t-il? «Alors que la nouvelle semaine
d'échanges commence, le Brent ne se négocie qu'à peine au-dessus du plus
bas en deux mois et demi qu'il a enregistré vendredi», tombant alors à
45,17 dollars le baril, expliquaient les experts du second groupe bancaire
allemand,
Commerzbank.
«Les craintes au sujet de l'état fragile de l'économie mondiale ainsi que la
nature excédentaire du marché pétrolier sont les raisons expliquant la
mauvaise performance des prix» depuis le 18 juillet, ajoutait Tamas Varga,
analyste chez PVM. Une conjoncture qui indique que l'année 2016 sera bien
indécise et que la bonne santé économique de l'Algérie dépendra de la
résurgence du baril.
Développement national :
Les collectivités locales appelées à assumer un rôle
beaucoup plus actif (APS)
Les collectivités locales sont appelées à assumer un rôle beaucoup plus actif
dans le développement national, à en être les véritables locomotives
localement, conformément à la nouvelle stratégie économique.
Cette orientation, convenue à l'occasion de la tripartite tenue en juin dernier
à Biskra, a été réaffirmée dimanche par le ministre de l’Intérieur et des
Collectivités locales, Noureddine Bedoui, lors d'une réunion avec les walis
du Centre, invités à ne plus se contenter d'être de simples exécutants mais
7
de participer pleinement à la prise de décision et à l’élaboration de projets
à haut rendement.
Pour ce faire, il est attendu la formulation de propositions à soumettre lors
de la réunion gouvernement-walis, prévue en septembre prochain à Alger,
a indiqué M. Bedoui.
Cette réunion aura pour objet d'établir une feuille de route pour les
collectivités locales en matière de développement, de promotion de
l'investissement et de création d'emplois et de richesses.
Lors d'une rencontre précédente avec les walis et les walis délégués du Sud,
le 16 juillet à Ouargla, M. Bedoui a appelé à faire de 2017 l'année de la prise
en charge du développement durable et de l’investissement.
Dans cette optique, le ministre a appelé les responsables locaux à
rentabiliser les différents investissements réalisés par l’Etat, selon les lois
économiques.
"Notre stratégie locale doit être créatrice de richesses et de plus-value et
génératrice d’emplois", a-t-il dit à ce propos, relevant, dans le même sillage,
la nécessaire mise à niveau des loyers et concessions des biens des
collectivités locales, en les alignant sur les estimations réelles du marché
local.
Le ministre a annoncé, dans ce sens, qu’un recensement des biens des
collectivités locales sera effectué avec une tarification de chacun de ces
biens.
Au cours d'une autre rencontre à Constantine avec les walis de l'Est le 2
juillet, M. Bedoui a également mis l'accent sur l’urgence de rentabiliser tous
les investissements réalisés par l’Etat, affirmant qu’il est important de faire
des collectivités locales "un soutien essentiel de développement pour l'Etat
et non une charge à supporter".
Il a affirmé que "l'ère des dotations financières centralisées pour faire face
aux dépenses de fonctionnement est révolue", appelant les collectivités à
chercher des ressources financières pour faire face à leurs dépenses.
M. Bedoui a ajouté qu’"il est de la responsabilité de chaque wali de laisser
son empreinte dans la wilaya qu’il gère à travers la construction d’une
économie locale forte et le recouvrement de fiscalité, notamment".
Un nouveau modèle de gestion basé sur l'initiative et la bonne gouvernance
Insistant sur l’esprit d’initiative et de compétitivité devant animer chaque
chef de l’exécutif, le ministre a appelé les walis à s’orienter vers un nouveau
modèle de gestion basé sur l’initiative économique et la bonne gouvernance.
Déplorant l’existence, à titre d'exemple, de centaines de marchés réalisés
sur fonds de l’Etat et non exploités, M. Bedoui a donné des instructions
fermes aux walis pour £uvrer "pragmatiquement" pour rentabiliser ces
biens en mettant en avant le procédé de partenariat public-privé.
Le ministre de l’Intérieur a également mis en exergue la nécessité d'assainir
la situation du foncier industriel économique dans les wilayas et de prendre
les mesures adéquates pour libérer ce foncier et le mettre à la disposition
des investisseurs sérieux.
Réunis avec les walis de l'Ouest le 13 juin, M. Bedoui a relevé que chaque
wilaya et chaque commune dispose de potentialités de développement
8
importantes "qui n’attendent que des idées et des initiatives capables de les
rentabiliser et de les développer".
Dans ce contexte, il a estimé qu’il n’y a pas de communes pauvres en
Algérie, mais qu'il existe "une mentalité rentière, répandue dans nos
collectivités locales qui attendent des dotations financières provenant des
autorités centrales", a-t-il déploré.
Tout en réaffirmant son rôle accompagnateur et facilitateur, il a soutenu
que "les interventions de l'Etat au profit des collectivités locales se
limiteront désormais aux seuls projets créateurs de richesses".
L'Algérie compte accroître sa production de gaz et de
produits liquides de plus de 30% à l'horizon 2020 (APS)
Le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, a indiqué lundi à Oran que
l'Algérie compte accroître sa production de gaz et de produits liquides de
plus de 30 % à l’horizon 2020.
"Nous avons un objectif d'accroître la production de gaz et des produits
liquides de plus de 30% à l'horizon 2019-2020", a déclaré M. Bouterfa à la
presse en marge d'une visite d'inspection qui l'a conduite à la zone
industrielle d'Arzew.
"Toutefois, il faut trouver de nouvelles sources d'énergie. Nous avons un
programme de développement des énergies conventionnelles et non
conventionnelles, néanmoins, un bon bout de chemin reste à parfaire", a
encore souligné le ministre qui était accompagné du Président directeur
général de Sonatarch et d'une délégation de cadres du ministère.
Pour lui, "il faut accélérer le programme de développement de ces énergies
sur deux axes : la production et fabrication, et celui de l'exploitation des
centrales électriques".
"Nous ferons les deux en même temps et ça sera avant la fin de l'année
courante", a-t-il ajouté, déclarant que Sonatrach doit réfléchir à long terme
à de nouvelles ressources d'énergie, eu égard à ce qui se passe sur la scène
énergétique mondiale.
Quatre raffineries seront réalisées
Pour ce qui est des projets, il a cité ceux de quatre raffineries à Tiaret, Hassi
Messaoud, Arzew et Skikda, faisant savoir que les études des deux premiers
sont presque achevées et que des appels d'offres seront lancés au courant
du 1er trimestre de l’année prochaine pour les autres.
"Ce sont des projets ambitieux qui auront un impact financier important qui
permettront à la Sonatrach de relever le défi", a-t-il affirmé, soulignant
qu'il"faut aller de l'avant. Nous avons une équipe (Sonatrach) consciente et
qui prend ses responsabilités. Elle avance, je la soutiens pleinement et je
lui demande d’accélérer la cadence".
9
"Si les engagements seront tenues, en 2018 ou 2019, nous basculerons
vers l'exportation des produits liquides, gasoil et carburant, en plus de la
satisfaction de la demande locale", a assuré le ministre.
Pour ce qui est du litige opposant Sonatarch au groupe français "Total" au
sujet de la taxe sur les profits exceptionnels (TPE), M. Bouterfa a déclaré
que c'est un "différend contractuel". "C'est naturel qu'ils essaient de
défendre leurs intérêts et nous savons aussi défendre les nôtres. La
Sonatarch a assez d'arguments dans son dossier. Sauf que nous sommes
étonnés qu'un tel problème soit posé des années après", a-t-il commenté.
"Nos portes sont ouvertes et nous avons pu résoudre les problèmes avec
tous nos autres partenaires. Il n'y a pas de raison pour ne pas faire pareil
avec Total. C'est un petit différend", a encore rassuré le ministre.
Le groupe français "Total" a engagé une procédure auprès de la Cour
internationale d'arbitrage pour contester la manière de l'Algérie de modifier
les profits tirés du pétrole et du gaz.
Le ministre s'était rendu à la raffinerie d'Arzew et a visité les différents
complexes de la zone industrielle et pétrochimique (GL4Z, GL1Z, GL3Z et
GP1 Z), ainsi que l'Entreprise de transport d'hydrocarbures liquides et
condensat par canalisation.
D’importants investissements pour mettre fin à
l’importation des produits énergétiques dérivés
(APS)
D’importants projets d’investissement seront concrétisés durant 2017 de
sorte à permettre d’ici à 2019 de mettre fin à l’importation des produits
énergétiques dérivés, a indiqué dimanche à Skikda le ministre de l’Energie,
Noureddine Bouterfa.
Au cours de sa visite d’inspection à la base pétrochimique de cette ville, le
ministre a indiqué que ces investissements développeront et diversifieront
les capacités de production des bases pétrochimiques et économiseront à
l’Algérie la facture actuelle d’importation annuelle de 1,5 million tonnes de
produits énergétiques dérivés dont l’essence.
Ces investissements porteront sur la réalisation de quatre (4 ) raffineries à
Skikda, Tiaret, Hassi Messaoud (Ouargla) et Arzew (Oran) totalisant une
capacité annuelle de 5 millions tonnes de produits énergétiques dérivés
outre la production de produits pétrochimiques dont le méthanol et le
polymed, selon les explications faites au ministre.
10
Outre la couverture des besoins du marché national et l’économie de deux
(2) milliards de dollars par an d’importation, ces investissements
permettront aussi de se diriger vers l’exportation vers 2019-2020, est-il
indiqué.
Pour accompagner cette orientation stratégique, le ministre a insisté sur la
requalification et la promotion des capacités du port pétrolier de Skikda et
les structures de transport par canalisation.
Dans la base pétrochimique de Skikda, M. Bouterfa a inspecté les structures
de raffinage du pétrole et de liquéfaction de gaz ainsi que les installations
de transport par canalisations avant de tenir une réunion à huis clos avec
les cadres de cette base.
Concurrence :
La discrimination en tête des infractions (L’Econews)
« Les résultats des négociations engagées il y a presque deux ans avec nos
homologues tunisiens et marocains devraient aboutir prochainement à la
signature d’une convention comme cela a été le cas avec le conseil de la
concurrence français, en février 2014 », a indiqué ce matin, le président du
Conseil de la concurrence, Amara Zitouni lors du forum économique
organisé au siège du journal El Moudjahid, à Alger.
Après la signature de ces conventions avec les homologues marocains et
tunisiens, le Conseil de la concurrence compte engager la même procédure
avec les Libyens et les Mauritaniens. Cette initiative permettra aux pays
partenaires de se connecter entre eux et surtout d’échanger des
expériences et informations sur leurs marchés et les entreprises afin de
limiter les infractions commerciales et protéger le consommateur ainsi que
les petites entreprises contre les différents abus. Ce projet a été discuté en
2014, lors d’une rencontre-débat qui a regroupé plusieurs pays
méditerranéens qui ont contribué, à l’époque avec leurs expériences et
recommandations à aider le conseil de la concurrence algérien à se relancer
et retrouver ses repères sur le marché après plusieurs années d’inactivité
et d’absence.
Trois ans après son installation, le conseil de la concurrence n’a traité
qu’une centaine d’affaire dont la nature des infractions est majoritairement
liée à la discrimination. «L’autorité de la concurrence manque de moyens et
avec huit membres seulement, il est difficile de répondre à toutes les
charges et régler tous les problèmes» a souligné M. Zitouni ajoutant qu’« en
dépit de l’absence d’un soutien financier et d’instrument d’intervention,
nous tentons tant bien que mal de traiter les infractions en priorisant les
actions».
En effet, d’après son dernier bulletin de la concurrence, il est énuméré
toutes les infractions traitées ainsi que les sentences infligées aux
entreprises. Toutes les activités économiques sont concernées au moins par
une affaire d’atteinte aux règles de la concurrence. Selon Amara Zitouni,
cette situation s’explique par l’intransigeance des grandes entreprises de
11
partager le marché avec les nouvelles entreprises. En monopolisant le
marché économique et financier, ces entreprises intimident les petites et
les obligent à se soumettre à leurs conditions pour survivre sur le marché
et combattre la concurrence déloyale dans toutes ses formes.
Le conseil de la concurrence sans siège pour activer
« Notre rôle est de mettre un terme à l’instabilité du marché et d’aider les
entreprises à partager le marché à part égales», a confirmé l’hôte d’El
Moudjahid qui déplore une fois de plus le manque de moyens qui se
répercute négativement sur l’activité de son entité. Ce qui explique ou
justifie la réticence du consommateur ou de certaines entreprises à déposer
plainte, notamment, dans la conjoncture actuelle où les investisseurs sont
soumis au régime de la licence des importations. « Depuis la mise en place
de cette mesure, nous n’avons recueilli aucune plainte dans ce cadre et
n’avons pas été consulté malheureusement comme c’est stipulé dans
l’article 36 de l’ordonnance n°03-03 de 2003 » dira-t-il à ce sujet.
Pour rappel, le conseil de la concurrence n’a toujours pas de siège où
exercer, sachant que le ministère du Commerce lui avait promis un local au
niveau des Bananiers, depuis plusieurs années. A ce jour le ministère n’a
pas assuré un siège du conseil, compromettant ainsi le peu d’autonomie
dont il dispose et compliquant davantage sa mission d’ores et déjà quasi
impossible. Le marché algérien a besoin plus que jamais d’une autorité de
la concurrence pour y mettre de l’ordre et combattre la contrefaçon,
l’inflation ou la volatilité des prix causés par la concurrence étrangère. Le
Conseil se conforme dans son activité à la l’ordonnance n° 03-03 de 2003,
modifiée et complétée, relative à la concurrence, pour arbitrer ou juger les
affaires relatives à la concurrence.
Depuis sa réactivation le conseil tente difficilement de s’imposer sur le
marché et de relever son défi en dépit de sa marginalisation par les
autorités. Pour ne pas céder à la situation, il a entamé la réalisation de
plusieurs études dont une sur le marché du médicament en collaboration
avec le ministère de la Santé, du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale,
des experts et professionnels du secteur afin d’étudier l’évolution du marché
médicament et relever les défaillances sous les effets de la concurrence.
Toutes les recommandations et analyses du conseil seront dévoilée
prochainement dans le premier rapport du conseil de la concurrence.
Quant au renouvellement du mandat du président du conseil après quatre
ans d’exercice, Amara Zitouni estime que cette question n’est pas à l’ordre
du jour. «Ce qui compte c’est d’atteindre nos objectif», a-t-il conclu en
appelant la communauté de la concurrence, les médias et les universitaires
à s’atteler pour protéger le marché économique déjà en crise.
Instauration des quotas d'importation :
«Le Conseil national de la concurrence n'a pas été
consulté» (Le Quotidien d’Oran)
12
Pour son président, Amara Zitouni, le Conseil national de la concurrence
(CNC) «évolue dans un environnement institutionnel hostile». Outre des
conditions de travail ne répondant pas aux normes, notamment en ce qui
concerne le nombre de personnes composant le CNC, et un siège adéquat,
son institution n'est pas consultée avant l'élaboration de lois ayant un lien
avec
la
concurrence.
Amara Zitouni, qui était l'invité hier du Forum El Moudjahid, a expliqué qu'il
«a fallu les évènements de 2011 (émeutes dans plusieurs villes du pays en
raison de la hausse des prix de certains produits, ndlr) et le rapport
d'enquête de l'APN qui suivit pour que cela plaide en faveur du retour du
Conseil
national
de
la
concurrence».
L'intervenant a rappelé que la création du CNC date de 1995, avant d'être
dissoute en 2003, puis relancée en 2013. Si son institution «est très peu
connue» du grand public et des entreprises, elle l'est d'autant plus de
l'administration. «A un certain moment, on considérait que le CNC était sous
tutelle du ministère du Commerce. Mais depuis l'arrivée de M. Bakhti Belaib,
les choses sont claires: le CNC est une institution autonome » et le ministère
du Commerce «n'a qu'une autorité morale», insiste M. Zitouni.
De 1995 à 2003, le CNC «a fonctionné normalement». A cette époque, le
CNC a «sanctionné des entreprises nationales (ENIE en 1999 et SNTA en
1998) à de très fortes amendes» (respectivement de 4,3 millions de DA et
près de 800.000 de DA, selon un document du Conseil), rappelle le premier
responsable de cette institution. Depuis la relance de son activité en janvier
2013, le CNC «est passé par une année blanche» nécessaire pour constituer
son équipe et observer le marché. De 2013 à fin 2015, le CNC a traité et
statué sur 29 affaires touchant plusieurs secteurs de l'économie, dont
l'industrie (ciment, médicament, énergie...), les télécommunications et le
commerce (automobile...). Par ailleurs, dans une douzaine d'autres affaires,
le
CNC
a
prononcé
«son
incompétence».
Parmi les affaires traitées par le CNC, Amara Zitouni cite une plainte
déposée contre le cimentier Lafarge Algérie par un grossiste en matériaux
de construction et une autre relative à une requête introduite par le
représentant des distributeurs de lubrifiants à l'encontre de Sonatrach.
Sur les 29 affaires traitées par le CNC depuis sa relance en 2013, «trois
décisions ont été attaquées devant le tribunal administratif». M. Zitouni
rappelle à ce propos que les décisions du CNC peuvent être dénoncées
auprès
de
la
justice.
Effectif
réduit
et
siège
inadéquat
Concernant les conditions de travail des 30 employés de l'institution, dont
les 12 membre du Conseil de la concurrence, M. Zitouni évoque des
difficultés. «La norme en matière de nombre d'employés est de 150
13
personnes», selon M. Zitouni qui annonce que le CNC voudrait recruter
environ 70 personnes, mais «faute d'espace de travail» ce recrutement
n'aura pas lieu. Évoquant le siège du CNC, Amara Zitouni affirme : « Nous
travaillons
dans
un
réduit».
Au sujet de la législation relative à la concurrence, le président du CNC
évoque l'absence de prérogatives importantes, comme la perquisition qui
permet aux enquêteurs d'aller chercher des preuves irréfutables, et la
notion de «clémence» qui «n'a pas été prévue par la loi». Selon M. Zitouni,
la «clémence» est un élément clé, utilisé par d'autres pays pour démanteler
les
cartels
qui
s'adjugent
un
marché.
Par ailleurs, si le CNC à la prérogative de s'auto-saisir, « en cas de
présomption d'atteintes à la concurrence ». Mais, compte tenu des moyens
dont ils dispose, le CNC ne peut se permettre de recourir souvent à l'autosaisine. Cependant, le président du CNC affirme que son institution a lancé,
dans le cadre de l'auto-saisine, «une étude thématique sur le marché du
médicament
».
«Informés
comme
monsieur
Tout-le-Monde»
Interrogé sur l'avis du CNC sur les quotas d'importation imposés à certains
produits, le président affirme que cette institution a appris la mise en œuvre
de la mesure « via la presse, comme monsieur Tout-le-Monde ». « Nous
avons protesté contre notre mise à l'écart dans la prise de cette décision.
On nous a dit que c'est trop tard, mais que nous allons être consultés lors
des décrets d'application », affirme M. Zitouni. Le président du CNC
rappelle, à ce propos, les dispositions de l'article 36 de l'ordonnance n°0303 du 19 juillet 2003 (modifiée en 2008 et 2010) qui stipule que cette
institution doit être consultée « sur tout projet de loi législatif et
réglementaire ayant un lien avec la concurrence ou introduisant des
mesures ayant pour effet (...) de soumettre l'exercice d'une profession ou
d'une activité, ou l'accès à un marché à des restrictions quantitatives ».
Interrogé également sur le rôle des associations de consommateurs dans la
saisine du Conseil national de la concurrence, M. Zitouni déplore l'absence
totale de la société civile parmi les organismes qui adressent des requêtes
à son institution.
Concurrence :
Les prérogatives du Conseil national renforcées (El
Watan)
14
Le Conseil national de la concurrence, exclu du processus de maturation de
projets de textes législatifs et réglementaires en lien avec la concurrence,
a obtenu en partie gain de cause auprès du Premier ministère.
« Suite à notre rapport annuel et après avoir protesté avec véhémence, le
Premier ministre a donné une instruction au secrétariat général du
gouvernement afin que dorénavant tout projet de loi soit accompagné de
l’avis du Conseil de la concurrence», a révélé hier à Alger Amara Zitouni,
président du Conseil national de la concurrence, invité du forum du
quotidien El Moudjahid.
Ce dernier est revenu sur la marginalisation de son organisme dans les
processus de conception de projets de textes législatifs et réglementaires
ayant un lien avec la concurrence. Alors que l’article 66 de l’ordonnance 0303 modifiée relative à la concurrence stipule que le Conseil de la
concurrence est consulté sur les projets de textes législatifs et
réglementaires ayant un lien avec la concurrence, celui-ci n’a jamais été
saisi notamment sur les licences d’importation, la normalisation et le code
des marchés public. «Nous évoluons dans un contexte institutionnel
hostile», a-t-il résumé. Les prérogatives du Conseil, considéré pourtant
comme l’institution «pivot» en la matière, ont été réduites après
l’abrogation de l’ordonnance de 1995 par celle de 2003, qui a été, à son
tour, modifiée et complétée en 2008 et 2010 alors qu’elle n’avait pas été
appliquée durant les dix années du gel des activités du Conseil, d’après son
président.
Par
conséquent,
ce
changement
réglementaire s’est
répercuté
négativement sur le statut juridique de l’institution, son rôle et ses missions
de régulation, notamment après l’introduction de nouvelles dispositions au
niveau de la loi, mettant le Conseil de la concurrence sous tutelle du
ministère du Commerce et l’habilitation d’agents d’autres ministères pour
relever
les
infractions
aux
règles
de
la
concurrence.
«L’instabilité des textes constitue un point noir» pour le Conseil, a fustigé
Amara Zitouni en évoquant des conditions de travail difficiles et un manque
d’effectifs. Selon lui, seulement une centaine de décisions ont été prises par
son organisme depuis sa création et ont porté sur des sanctions pécuniaires,
des injonctions et des rejets de demandes d’intervention. «Il faut du temps
pour lutter contre les infractions à la concurrence. Notre première cible est
les situations monopolistiques», a expliqué l’orateur, annonçant le
lancement d’un programme de conformité aux règles de concurrence
destiné aux entreprises.
Le Conseil national de la concurrence fond beaucoup d’espoir sur la
modification de l’ordonnance n°03-03 de 2003 en vue de mettre en œuvre
les disposions de l’article 43 de la Constitution amendée en 2016 portant
sur l’interdiction du monopole et de la concurrence déloyale, les droits des
consommateurs et la non-discrimination entre les entreprises, d’après le
conférencier.
Terres agricole non exploitées :
Le ministère de l’Agriculture ouvre le dossier (Horizons)
15
Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens, Mohamed
Alioui, a salué, hier, la décision du ministre de l’Agriculture, du
Développement local et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, portant
élaboration de propositions sur la manière d’exploiter les terres agricoles
abandonnées ou non exploitées.
« C’est une décision sage. C’est une préoccupation que nous avons fait
connaître depuis des années », a-t-il indiqué. Il a expliqué que la majorité
de ces terres était initialement destinée à l’investissement. Toutefois, elles
ne furent pas exploitées pour diverses raisons, dont l’inexistence de contrat
d’exploitation. Il a fait savoir qu’au moins 39.000 agriculteurs ont des
contentieux juridiques, dont certains n’ont pas encore reçu le document qui
leur permet d’exploiter leurs terres. Selon lui, ce document permet aux
agriculteurs d’accéder aux crédits bancaires, de bénéficier du soutien de
l’Etat dans le cadre de la politique de promotion de l’agriculture. « L’Etat
mise beaucoup sur l’agriculture pour mettre en place une économie
diversifiée.
Il n’est pas question que nos terres restent inexploitées alors que nous
avons besoin de l’agriculture pour construire une économie hors
hydrocarbures », a-t-il dit. Il a ajouté qu’il est « inacceptable » qu’une terre
agricole reste inexploitée pendant quatre ans. « L’Algérie n’a pas besoin de
ce type de blocages. Nous devrons exploiter nos terres agricoles ». Dans ce
sillage, Alioui a annoncé la mise en place, fin octobre, d’une commission de
travail pour se pencher sur le dossier relatif aux terres agricoles non
exploitées. Il convient de souligner qu’un comité a été installé dernièrement
au ministère de l’Agriculture afin de plancher sur les voies et moyens
d’exploiter les terres agricoles abandonnées, dont les terres en jachère (non
irriguées). Selon le premier responsable du secteur, les propositions seront
prêtes fin août.
Ce
que
dit
la
loi
Selon la loi 83-18 de 13 août 1983 régissant l’accès à la propriété foncière,
l’exploitant dispose d’une durée de cinq ans (sept ans en cas de force
majeure) pour mettre en valeur la surface de terre dont il a bénéficié. La loi
d’orientation foncière de 1990 complète ce cadre juridique. L’article 48 de
ladite loi précise que « la non-exploitation effective des terres agricoles
constitue, en raison de leur importance économique et de leur fonction
sociale,
un
abus
de
pouvoir ».
Les terres agricoles appartenant aux propriétaires privés sont également
concernées, puisqu’une autre ministérielle, datant du 20 février 2012, a
instauré une commission dans chaque wilaya pour constater la non16
exploitation des terres privées. Si des terres à haut potentiel agricole ne
sont pas exploitées, la loi prévoit une vente forcée après des mises en
demeures infructueuses. Concernant les terres du domaine privé de l’Etat,
attribuées en concession, le manquement aux obligations d’exploitation
peut être sanctionné par la résiliation de l’acte de concession. Les terres en
jachère constituent 48% de la superficie globale des terres agricoles en
Algérie, non ou mal exploitées, « ce qui est inacceptable compte tenu de la
nécessité pour l’Algérie d’exploiter tous ses moyens en vue d’assurer la
sécurité alimentaire », a déclaré Chelghoum. Il a ajouté que cela ne
concerne pas seulement les terres propriété de l’Etat, mais aussi celles
relevant de la propriété privée. Mais pour s’attaquer à ce dossier, le
ministère compte sensibiliser les propriétaires des terres sur l’importance
de les exploiter de la meilleure manière en utilisant les techniques modernes
dans la production agricole, à l’instar de l’irrigation moderne pour
augmenter le rendement et réduire le recours à l’importation, voire
exporter, avait expliqué le ministre.
Production de tomate :
L’insuffisance de moyens de stockage, une contrainte
(Horizons)
La filière tomate est sur une dynamique positive. Des résultats
encourageants en matière de production sont enregistrés ces dernières
années. Selon les estimations préliminaires du ministère de l’Agriculture, la
production attendue pour la saison en cours serait de 13 millions de
quintaux de tomate fraîche, soit le même niveau de production que la
campagne agricole précédente. Le sous-directeur du développement des
filières végétales, Abdouche Farid, a indiqué que ce taux s’explique par le
fait que c’est la même ou presque surface cultivée qui a été reconduite cette
année. Il a expliqué que les rendements par hectare se sont améliorés. Ils
ont atteint à la faveur de cette campagne, une production de 576 quintaux
par
hectare.
Pour sa part, la directrice de l’institut technique des cultures maraîchères et
industrielles, Targaoui Fatima, a indiqué que la récolte attendue pour la
saison en cours ne serait pas loin de celle enregistrée l’année dernière. Elle
a annoncé que la production cette année serait d’environ un million de
tonnes de tomate fraîche pour une superficie plantée de 22.000 hectares et
d’environ 1.300.000 tonnes de tomate industrielle pour une superficie
cultivée de 23.000 hectares. Pour elle, notre pays dispose de capacités pour
17
enregistrer une meilleure performance. Toutefois, elle a regretté le manque
de moyens de stockage. Elle fait savoir que les unités industrielles
existantes n’ont pas les capacités requises pour recevoir toute la
production. Il excite 23 unités de transformation opérationnelles. Une
nouvelle unité vient d’être réceptionnée cette année alors qu’une autre
connaît
des
travaux
d’extension.
Les différents bassins de production se trouvent principalement dans les
wilayas de l’Est du pays, comme El Tarf, Annaba, Skikda et Guelma. La
stratégie du ministère est d’étendre la production de la tomate vers les
régions du Centre et de l’Ouest. Le ministère de l’Agriculture sensibilise les
fellahs à cultiver différentes variétés de tomate (précoces, tardives ou de
mi-saison) afin d’allonger la campagne de récolte au-delà de 45 jours et
éviter à ce que la production arrive au même moment aux usines de
transformation.
Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens, Mohamed
Alioui, prévoit une récolte record. Il s’est félicité des mesures prises par
l’Etat pour améliorer la production sur les plans quantitatif et qualitatif et
pour permettre la consolidation de l’interprofession de la filière tomate. En
effet, dans le but de relancer la filière, l’Etat accorde des subventions aux
cultivateurs. Les agriculteurs bénéficient de quelque 16.000 dinars par
hectare afin de les accompagner dans la mise en œuvre de techniques plus
modernes pour intensifier les rendements. Une subvention supplémentaire
de l’ordre de 4 DA/kg est accordée aux agriculteurs lors de la livraison de
leur production aux unités de transformation du concentré de tomate.
Alioui a mis l’accent sur les investissements consentis à tous les niveaux
pour la dynamisation de ce secteur, notamment par le biais de la
mécanisation, la gestion des eaux et la vulgarisation agricole. Notre
interlocuteur a soutenu qu’il faut, maintenant, organiser l’importation de la
tomate pour promouvoir davantage la production nationale. Selon lui, il est
temps de compter sur cette dernière pour satisfaire les besoins du marché
local. Alioui a indiqué que l’Etat se doit de prendre en charge concrètement
les
préoccupations
des
agriculteurs.
Il a regretté le manque de moyens de stockage qui fait que d’importantes
quantités de tomate se détériorent avant même leur acheminement vers
les unités de transformation. Il a mis l’accent sur le temps d’attente dans la
livraison de la production au niveau des usines. C’est pourquoi, il plaide
pour la mise en place d’une coordination entre les industriels et les
agriculteurs.
Banque/bourse/Assurance
Commerce
18
Les locaux commerciaux au niveau des aéroports, soumis
au contrôle "sans exclusive"(APS)
Le ministre du commerce, Bakhti Belaïb a affirmé lundi à Alger que les
locaux commerciaux situés au niveau des aéroports étaient soumis au
contrôle des agents du ministère du commerce "sans exclusive aucune", à
l'instar des autres commerces à travers le territoire national.
"Les services du ministère du commerce accordent une grande importance
au contrôle des locaux commerciaux situés au niveau des aéroports, car ils
sont la vitrine de notre pays", a indiqué M. Belaïb, en réponse à une question
écrite d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les mesures
prises par le ministère du commerce en matière de contrôle des locaux
commerciaux au niveau des aéroports.
"Il est inconcevable d'exclure une catégorie de locaux commerciaux, quel
qu'en soit le prétexte, du contrôle périodique effectué par nos équipes sur
le marché national", a affirmé le ministre citant à ce titre le bilan des
contrôles des locaux commerciaux situés dans certains grands aéroports
dont l'aéroport international Houari Boumediene (Alger), qui a enregistré
36 interventions lors du premier semestre 2016 contre 92 en 2015, lors
desquels 19 locaux commerciaux et 25 quais ont été contrôlés.
Des infractions ont été relevées lors de ces contrôles mais qui ne
nécessitaient pas le lancement de poursuites judiciaires ou la fermeture du
local, a-t-il ajouté.
A l'aéroport d'Oran "Ahmed Ben Bella" qui compte 16 locaux commerciaux,
153 kg de sucre ont été saisis en 2015, en raison de l'absence de
l'étiquetage, ainsi que 5 procès-verbaux ont été dressés à l'encontre des
commerçants contrevenants, outre la fermeture provisoire d'un fast-food
en 2014, car ne remplissant pas les conditions d'hygiène et de santé, a-t-il
précisé.
Des marchandises d'une valeur de 2.500 DA ont été saisies en 2015 en plus
de l'établissement de 6 procès-verbaux contre les commerçants
contrevenants à l'aéroport "Mohamed Boudiaf" (Constantine) qui dispose de
10 locaux commerciaux.
Le premier semestre 2016 a été marqué, au niveau du même aéroport, par
12 interventions ayant entraîné la saisie de produits d'un montant de 3.000
DA et l'établissements de 5 procès-verbaux.
Mis en service en mars dernier, l'aéroport "Rabah Bitat" (Annaba) a connu
22 interventions au niveau des 11 locaux dont il dispose entraînant la saisie
de 40 kg de marchandises et l'établissement d'un (1) procès-verbal.
19
Les prix appliqués par ces locaux répondent, selon le ministre, au principe
de la liberté des prix consacré par les dispositions de l'ordonnance 03-03
amendée et complétée du 19 juillet 2003 relative à la concurrence.
Les prix relativement élevés de certains produits au niveau des locaux des
aéroports s'expliquent par plusieurs facteurs dont principalement les tarifs
de la location et les charges supplémentaires liées à la spécificité du lieu, a
fait observer M. Belaïb.
Pour le ministre, ces efforts visent à protéger le consommateur et à lui
assurer le droit à l'information sur les produits exposés à travers le respect
des conditions légales de la labellisation des produits.
Coopération
Les USA veulent approfondir leurs relations économiques avec
l'Algérie (APS)
Le secrétaire d'Etat adjoint américain, Antony Blinken, a affirmé lundi à
Alger que son pays souhaitait "approfondir" les relations économiques avec
l'Algérie, estimant que le programme de diversification économique est une
"bonne voie à suivre".
"Nous avons déjà un partenariat très important au niveau des questions
sécuritaires, mais nous voulons également approfondir nos relations dans
les secteurs économique, financier ainsi que dans les échanges
commerciaux", a déclaré M. Blinken à la presse à l'issue de son entretien
avec le ministre des Finances, Hadji Babaammi.
Dans ce sens, le numéro deux de la diplomatie américaine a indiqué que
l'entretien qu'il a eu avec M. Babaammi sur les questions économiques et
financières était "très intéressant" pour le développement de la coopération
entre l'Algérie et les Etats-Unis, ajoutant que "les domaines dans lesquels
nous pouvons travailler ensemble ont également été discutés".
Pour sa part, le ministre des Finances a avancé que dans le cadre du
nouveau programme de croissance économique du pays, "il y aura des
possibilités de coopération importantes entre l'Algérie et les Etats-Unis".
Il a aussi qualifié son entretien avec M. Blinken d'une occasion "très
intéressante" pour l'examen des possibilités de renforcement de la
coopération dans les domaines économique et financier entre les deux pays.
Pour rappel, les échanges commerciaux entre l'Algérie et les Etats-Unis se
sont élevés à 4,6 milliards de dollars en 2015, composés de 1,9 milliard de
dollars d'exportations algériennes et de 2,7 milliards de dollars
d'exportations américaines, soit un déficit commercial de 800 millions de
dollars en défaveur de l'Algérie.
20
Conjoncture :
Redéploiement (El Moudjahid)
Essentiellement versées dans le sécuritaire, les relations entre l’Algérie et
les États-Unis sont en passe de connaître une nouvelle étape, avec la
volonté des Américains de renforcer le domaine de la coopération
économique. Cette détermination de la première puissance économique
mondiale à diversifier le contenu du partenariat bilatéral coïncide avec le
lancement par les pouvoirs publics d’un ambitieux plan d’action (20152019) ventilé sur des secteurs stratégiques et prioritaires, notamment
l’industrie. Les Américains, qui sont présents en Algérie dans les domaines
des TIC, des services, de l’industrie pharmaceutique et de l’agriculture,
comptent ainsi s’impliquer davantage dans le créneau économique, pour
consolider leur place sur le marché national, appelé à constituer une
plateforme
d’exportation
vers
le
continent.
Une tendance qui traduit d’ailleurs une intention mutuelle quant à
développer les liens économiques et commerciaux dans les deux sens. Une
tendance censée être favorisée dans le cadre de l’accord-cadre sur le
commerce et l’investissement (TIFA) conclu avec les États-Unis en 2001,
lequel accord milite pour la mise en place d’un climat favorable au
commerce et à l’investissement, la suppression des barrières non tarifaires
et la protection des droits intellectuels. La quatrième session des
discussions sur l'Accord, tenue le 11 mars dernier à Washington, avait
justement axé sur la promotion de l'investissement et du partenariat qui
reste
confiné
dans
les
hydrocarbures.
Aussi, six secteurs potentiels ont été identifiés dans ce sens, à savoir
l’agriculture, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, la mécanique,
les technologies de l’information et de la communication, et les services.
Ce redéploiement des États-Unis s’est manifesté, ces dernières années, par
leur souhait d’investir dans d’autres segments hors hydrocarbures, un
gisement potentiel qui reste en marge de la coopération entre les ÉtatsUnis et l'Algérie, n’étant pas pleinement exploré. De hauts responsables
américains ont exprimé, à ce propos, leur disponibilité pour un apport en
matière d'innovation et d’assistance technique, notamment dans le secteur
industriel qui exige une certaine expertise et un savoir-faire de haut
niveau.
La position géostratégique de l’Algérie, la stabilité sécuritaire et les
avantages et facilités accordés aux investissements directs étrangers, dans
le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement, stimulent, en fait, cet intérêt
américain pour le marché algérien.
Veille
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Pomme de terre d’arrière-saison à Aïn Defla :
La campagne de plantation fixée au 15 août (El
Moudjahid)
La campagne de plantation de la pomme de terre d’arrière-saison, au titre
de l’actuelle saison agricole, sera lancée à la mi-août prochaine dans la
wilaya d’Aïn Defla, a-t-on appris auprès de la direction locale des services
agricoles.
Une superficie de 10.000 ha est concernée par cette opération, dont 6.000
ha consacrés à la pomme de terre de semences, et 4.000 autres à la pomme
de terre de consommation, a indiqué Amar Saâdi, responsable du services
des statistiques à la même direction, signalant que la campagne en question
sera clôturée à la fin du mois de septembre. La récolte attendue de ce
produit stratégique dépassera 2,5 millions q, a précisé M. Sâadi, notant que
les prévisions font état de 1,40 million q pour la pomme de terre de
semences et 1,14 million q pour la pomme de terre de consommation. À
vocation agricole, la wilaya d’Aïn Defla, où une production annuelle cumulée
(pomme de terre de saison et d’arrière-saison) de plus de 7 millions de q
est enregistrée depuis 3 ans, couvre quelque 35% des besoins nationaux
en ce tubercule.
22