Mardi 26 juillet 2016
Transcription
Mardi 26 juillet 2016
Mardi 26 juillet 2016 Mobile: 0770 88 90 80 Lotissement Sylvain Fouratier N°08 El Mouradia, Alger Mobile: 0770 88 90 80 / 0556 48 67 56 [email protected] www.fce.dz. SOMMAIRE A la une .................................................................................................................................................................. 3 Le secteur privé, moteur de croissance dans la région MENA ................................... 3 Croissance de 3,6% du PIB au 1er trimestre 2016 (APS) ........................................... 4 3,6% DE CROISSANCE DU PIB AU 1ER TRIMESTRE 2016 : L'agriculture à la traîne (L’Expression) .................................................................................................. 6 Développement national : ....................................................................................................................... 7 Les collectivités locales appelées à assumer un rôle beaucoup plus actif (APS) ....... 7 L'Algérie compte accroître sa production de gaz et de produits liquides de plus de 30% à l'horizon 2020 (APS) ....................................................................................... 9 D’importants investissements pour mettre fin à l’importation des produits énergétiques dérivés (APS) ....................................................................................... 10 .................................................................... 10 Concurrence :................................................................................................................................................ 11 La discrimination en tête des infractions (L’Econews) ............................................ 11 Instauration des quotas d'importation : ...................................................................................... 12 «Le Conseil national de la concurrence n'a pas été consulté» (Le Quotidien d’Oran) ................................................................................................................................... 12 Concurrence :................................................................................................................................................ 14 Les prérogatives du Conseil national renforcées (El Watan) .................................... 14 Terres agricole non exploitées : ........................................................................................................ 15 Le ministère de l’Agriculture ouvre le dossier (Horizons) ....................................... 15 Production de tomate : ........................................................................................................................... 17 L’insuffisance de moyens de stockage, une contrainte (Horizons) .......................... 17 Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 18 Les locaux commerciaux au niveau des aéroports, soumis au contrôle "sans exclusive"(APS) ........................................................................................................ 19 Coopération ......................................................................................................................................................... 20 Les USA veulent approfondir leurs relations économiques avec l'Algérie (APS) ... 20 Conjoncture : ................................................................................................................................................ 21 Redéploiement (El Moudjahid)................................................................................. 21 Veille ..................................................................................................................................................................... 21 Pomme de terre d’arrière-saison à Aïn Defla : ......................................................................... 22 La campagne de plantation fixée au 15 août (El Moudjahid) ................................... 22 2 A la une Le secteur privé, moteur de croissance dans la région MENA Le secteur privé peut être un moteur essentiel de la croissance et de la prospérité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), pour peu que des politiques efficaces soient mises en œuvre afin de répondre aux défis majeurs dans cette région, souligne un rapport publié lundi par trois des principales institutions financières et de développement internationales. Selon ce rapport conjoint de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), de la Banque européenne d’investissement (BEI), ainsi que de la Banque mondiale (BM), "les pouvoirs publics de la région MENA ont tout intérêt à inscrire parmi leurs principales priorités l’adoption de stratégies pour accroître la productivité des entreprises, ainsi que la réaffectation des ressources aux plus productives d’entre elles". Ce rapport élaboré suite à une enquête sur les entreprises à laquelle ont participé plus de 6.000 sociétés situées dans huit pays et territoires différents (La Cisjordanie et la bande de Ghaza, Djibouti, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Tunisie et le Yémen), met en évidence quatre aspects qui nécessitent une action des autorités. Il s’agit de l’amélioration du climat des affaires, de l’accroissement de l’accès au financement, de parvenir à une meilleure éducation, à de meilleurs emplois et compétences, et promouvoir le commerce, la concurrence et l’innovation. Les entreprises ayant participé à l’enquête ont été nombreuses à mentionner l’instabilité politique, la corruption, l’alimentation électrique déficiente et l’accès inadapté au financement parmi les obstacles à leur développement. "Il est primordial de trouver une solution pour combler le fossé entre les banques et les entreprises si l’on veut augmenter les perspectives de croissance dans la région. Or, les institutions de financement internationales disposent de l’expertise requise et de la volonté de venir en renfort des politiques nationales", a souligné Debora Revoltella, économiste en chef de la BEI, cité dans le rapport. Les barrières commerciales et le manque de personnel entravent la croissance Les entreprises ont également désigné les barrières commerciales et le manque de personnel qualifié comme des entraves à l’innovation et à la croissance. Dans plusieurs pays, les participants à l’enquête constatent un décalage entre les entreprises et les canaux de financement formels, empêchant de saisir les opportunités de croissance. "En identifiant les obstacles et les défis qui pèsent sur le secteur privé et sur la croissance 3 économique de la région MENA, nous aiderons nos institutions respectives à soutenir des politiques pour améliorer le climat des affaires", a déclaré Sergei Guriev, l'économiste en chef de la BERD, cité également dans le rapport. "Dès les premiers temps de notre engagement dans la région, nous nous sommes concentrés sur le développement du secteur privé par des programmes ad hoc ainsi que par des investissements dans les infrastructures et les services. En parallèle, nous nous attachons à renforcer la compétitivité qui est la clé pour régler l’un des principaux problèmes de la région, le chômage, en particulier chez les femmes, les jeunes, et les diplômés", a-t-il ajouté. Le rapport des trois institutions met en avant "une marge de progrès considérable" grâce à l’amélioration de l’éducation, de l’emploi et des compétences, en particulier pour les femmes et les jeunes. Il convient d’adopter des politiques pour supprimer les obstacles à l’entrée des femmes sur le marché du travail et pour cibler davantage les jeunes, ainsi que de mettre en place des incitations à développer la formation au sein des entreprises, préconise ce rapport qui soutient que des mesures pour soutenir l’émergence et la croissance de start-ups innovantes sont susceptibles d’avoir un effet particulièrement bénéfique sur l’emploi des jeunes. En matière de commerce, de concurrence et d’innovation, le rapport observe que pour accroître leur productivité, les entreprises ont besoin d’une plus grande ouverture à l’international. Croissance de 3,6% du PIB au 1er trimestre 2016 (APS) Le taux de croissance du PIB s'est établi à 3,6% au 1er trimestre 2016 par rapportau même trimestre 2015, avec une reprise de certaines activités du secteur des hydrocarbures mais un ralentissement en agriculture, a appris lundi l'APS auprès de l'ONS. La croissance hors hydrocarbures s'est située à 3,8% au 1er trimestre 2016 alors qu'elle était de 5,1% au même trimestre 2015, tandis que le PIB hors agriculture a augmenté de 3,5% sur les trois premiers mois de l'année en cours, précise l'Office national des statistiques. Croissance du PIB au 1er trimestre 2016 -Taux de croissance du PIB (3,6%) -Croissance hors hydrocarbures (3,8%) 4 -Valeur ajoutée du secteur agricole (4,8%) -Croissance du PIB industriel (5%) -Taux de croissance du secteur du BTPH (4,3%) -Taux de croissance du PIB des services marchands (4,2%) - Taux de croissance du PIB des services non marchands (administrations publiques, services financiers, affaires immobilières...) de 2,5%. - La Loi de finances 2016 table sur une croissance du PIB de 4,6%. Par secteur d'activité, la valeur ajoutée du secteur agricole a enregistré une croissance de 4,8% contre 6,3% au 1er trimestre 2015, un ralentissement qui s'explique essentiellement par les conditions pluviométriques défavorables. Quant à la croissance du secteur des hydrocarbures, elle a été positive en s'établissant à 3,2% en 2016 (contre -1,9% durant la même période de l'année précédente) grâce à la progression des activités de raffinage et de liquéfaction. Le PIB industriel a quelque peu marqué le pas avec une croissance de 5% entre les deux périodes de comparaison alors qu'il avait connu une hausse de 6,1% au 1er trimestre 2015 en comparaison avec le même trimestre de 2014. La désagrégation de la valeur ajoutée de l'industrie par secteur d'activité confirme de nouveau la primauté des industries agro-alimentaires qui ont enregistré une croissance de 6,8% au 1er trimestre 2015. La croissance du PIB par secteur et filière d'activité au 1er trimestre 2016 par rapport au même trimestre 2015. Les chiffres entre parenthèses représentent la croissance au 1er trimestre 2015 comparativement au même trimestre 2014 (Source: ONS): -Hydrocarbures: 3,2% (-1,9%) -Services et travaux pétroliers: 4% (3%) -Agriculture, sylviculture et pêche: 4,8% (6,3%) -Eau et énergie hors-hydrocarbures: 2,3% (9,2%) -BTPH: 4,3% (4,8%)-Matériaux de construction: 5,2% (6,3%) -Chimie-caoutchouc-plastique: 8% (2,3%) -Industries agroalimentaires: 6,8% (4,6%) -Textiles-confection: 2,2% (0,7%) -Cuirs et chaussures: 0,6% (-1,9%) -Bois-liège-papiers: 8,6% (0,5%) -Mines et carrières: 5,6% (3,6%) -Industries sidérurgiques-métallurgiques (ISMME): 9,1% (18,1%) -Industries diverses: -20,2% (-11,7%) -Transport et Communication: 5% (6,3%)-Commerce: 3,9% (6,9%) -Hôtels-cafés-restaurants: 1,1% (5%) -Services fournis aux entreprises: 5,3% (6,2%) -Assurances et banques: 5,7% (7,8%) -Affaires immobilières: 3,3% (3%). Des améliorations du PIB industriel sont constatées notamment dans les filières chimie et plastique, textiles, cuirs, bois-liège-papier et les mines et carrières. 5 Mais une décélération a été enregistrée dans les filières des industries métallurgiques et sidérurgiques, matériaux de construction et les industries diverses. Quant au secteur du BTPH, il a enregistré une croissance de 4,3% contre 4,8% au même trimestre 2015. Les services marchands ont affiché une croissance de 4,2% contre 6,4% au 1er trimestre 2015, avec un net ralentissement de l'activité "commerce" dont le taux de croissance a été de 3,9% alors qu'il était de près de 7% au 1er trimestre 2015. Ce rétrécissement constaté dans le commerce est à imputer essentiellement à la baisse des importations de marchandises, explique l'ONS. S'agissant des services non marchands (administrations publiques, services financiers, affaires immobilières...), leur PIB a connu une croissance de 2,5%. Pour rappel, la Loi de finances 2016 table sur une croissance du PIB de 4,6%. 3,6% DE CROISSANCE DU PIB AU 1ER TRIMESTRE 2016 : L'agriculture à la traîne (L’Expression) La croissance du secteur agricole est passée de 6,3% durant les trois premiers mois de 2015 contre 4,8% pour la même période en 2016. Le secteur des hydrocarbures continue à porter à bout de bras l'économie nationale. Le rapport et les chiffres rendus publics hier par l'Office national des statistiques en attestent. Bien qu'il soit profondément impacté par la dégringolade des prix du pétrole, de la baisse de ses exportations, qui se sont traduites par une réduction sensible de ses revenus, il n'en demeure pas moins son maillon fort. Et les choses ne semblent pas aller aussi mal que cela, bien qu'il faille tout de même relativiser ce signe qui le met dans le vert. «La croissance du secteur des hydrocarbures, elle, a été positive en s'établissant à 3,2% en 2016 (contre -1,9% durant la même période de l'année précédente) grâce à la progression des activités de raffinage et de liquéfaction», souligne le rapport de l'Office national des statistiques répercuté par une dépêche de l'APS datée du 25 juillet 2016. Le taux de croissance global au premier trimestre de l'année en cours s'est quant à lui élevé à 3,6%. Il se situe cependant loin des prévisions de la loi de finances 2016 qui table sur une croissance du Produit intérieur brut de l'ordre de 4,6%. Quels sont les facteurs qui ont joué en défaveur de cet objectif? Le secteur hors hydrocarbures et celui de l'agriculture l'ont indéniablement tiré vers le bas. «La croissance hors hydrocarbures s'est située à 3,8% au 1er trimestre 2016 alors qu'elle était de 5,1% au même trimestre 2015, tandis que le PIB hors agriculture a augmenté de 3,5% sur les trois premiers mois de l'année en cours», précise le document de l'ONS qui souligne que «par secteur d'activité, la valeur ajoutée du secteur agricole a enregistré une croissance de 4,8% contre 6,3% au 1er trimestre 2015, un ralentissement qui s'explique essentiellement par les conditions pluviométriques défavorables». Une nouvelle tout de même. «Des améliorations du PIB 6 industriel sont constatées notamment dans les filières chimie et plastique, textiles, cuirs, bois, liège, papier et les mines et carrières.» notent les rédacteurs du document de l'office qui signalent l'essoufflement du secteur de l'industrie. «Le PIB industriel a quelque peu marqué le pas avec une croissance de 5% entre les deux périodes de comparaison alors qu'il avait connu une hausse de 6,1% au 1er trimestre 2015 en comparaison avec le même trimestre de 2014», font -ils remarquer. Des chiffres mi-figue miraisin qui renseignent sur la morosité de la conjoncture économique actuelle que pourraient davantage assombrir des cours de l'or noir qui semblent en perdition. qui ont déjà enchaîné deux semaines de baisse. Hier vers 11h30, heure algérienne le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre se négociait autour des 45,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, enregistrant ainsi un recul de 30 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance qui a baissé de 31 cents s'échangeait à 43,88 dollars. Pourquoi le baril déprime-t-il? «Alors que la nouvelle semaine d'échanges commence, le Brent ne se négocie qu'à peine au-dessus du plus bas en deux mois et demi qu'il a enregistré vendredi», tombant alors à 45,17 dollars le baril, expliquaient les experts du second groupe bancaire allemand, Commerzbank. «Les craintes au sujet de l'état fragile de l'économie mondiale ainsi que la nature excédentaire du marché pétrolier sont les raisons expliquant la mauvaise performance des prix» depuis le 18 juillet, ajoutait Tamas Varga, analyste chez PVM. Une conjoncture qui indique que l'année 2016 sera bien indécise et que la bonne santé économique de l'Algérie dépendra de la résurgence du baril. Développement national : Les collectivités locales appelées à assumer un rôle beaucoup plus actif (APS) Les collectivités locales sont appelées à assumer un rôle beaucoup plus actif dans le développement national, à en être les véritables locomotives localement, conformément à la nouvelle stratégie économique. Cette orientation, convenue à l'occasion de la tripartite tenue en juin dernier à Biskra, a été réaffirmée dimanche par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, lors d'une réunion avec les walis du Centre, invités à ne plus se contenter d'être de simples exécutants mais 7 de participer pleinement à la prise de décision et à l’élaboration de projets à haut rendement. Pour ce faire, il est attendu la formulation de propositions à soumettre lors de la réunion gouvernement-walis, prévue en septembre prochain à Alger, a indiqué M. Bedoui. Cette réunion aura pour objet d'établir une feuille de route pour les collectivités locales en matière de développement, de promotion de l'investissement et de création d'emplois et de richesses. Lors d'une rencontre précédente avec les walis et les walis délégués du Sud, le 16 juillet à Ouargla, M. Bedoui a appelé à faire de 2017 l'année de la prise en charge du développement durable et de l’investissement. Dans cette optique, le ministre a appelé les responsables locaux à rentabiliser les différents investissements réalisés par l’Etat, selon les lois économiques. "Notre stratégie locale doit être créatrice de richesses et de plus-value et génératrice d’emplois", a-t-il dit à ce propos, relevant, dans le même sillage, la nécessaire mise à niveau des loyers et concessions des biens des collectivités locales, en les alignant sur les estimations réelles du marché local. Le ministre a annoncé, dans ce sens, qu’un recensement des biens des collectivités locales sera effectué avec une tarification de chacun de ces biens. Au cours d'une autre rencontre à Constantine avec les walis de l'Est le 2 juillet, M. Bedoui a également mis l'accent sur l’urgence de rentabiliser tous les investissements réalisés par l’Etat, affirmant qu’il est important de faire des collectivités locales "un soutien essentiel de développement pour l'Etat et non une charge à supporter". Il a affirmé que "l'ère des dotations financières centralisées pour faire face aux dépenses de fonctionnement est révolue", appelant les collectivités à chercher des ressources financières pour faire face à leurs dépenses. M. Bedoui a ajouté qu’"il est de la responsabilité de chaque wali de laisser son empreinte dans la wilaya qu’il gère à travers la construction d’une économie locale forte et le recouvrement de fiscalité, notamment". Un nouveau modèle de gestion basé sur l'initiative et la bonne gouvernance Insistant sur l’esprit d’initiative et de compétitivité devant animer chaque chef de l’exécutif, le ministre a appelé les walis à s’orienter vers un nouveau modèle de gestion basé sur l’initiative économique et la bonne gouvernance. Déplorant l’existence, à titre d'exemple, de centaines de marchés réalisés sur fonds de l’Etat et non exploités, M. Bedoui a donné des instructions fermes aux walis pour £uvrer "pragmatiquement" pour rentabiliser ces biens en mettant en avant le procédé de partenariat public-privé. Le ministre de l’Intérieur a également mis en exergue la nécessité d'assainir la situation du foncier industriel économique dans les wilayas et de prendre les mesures adéquates pour libérer ce foncier et le mettre à la disposition des investisseurs sérieux. Réunis avec les walis de l'Ouest le 13 juin, M. Bedoui a relevé que chaque wilaya et chaque commune dispose de potentialités de développement 8 importantes "qui n’attendent que des idées et des initiatives capables de les rentabiliser et de les développer". Dans ce contexte, il a estimé qu’il n’y a pas de communes pauvres en Algérie, mais qu'il existe "une mentalité rentière, répandue dans nos collectivités locales qui attendent des dotations financières provenant des autorités centrales", a-t-il déploré. Tout en réaffirmant son rôle accompagnateur et facilitateur, il a soutenu que "les interventions de l'Etat au profit des collectivités locales se limiteront désormais aux seuls projets créateurs de richesses". L'Algérie compte accroître sa production de gaz et de produits liquides de plus de 30% à l'horizon 2020 (APS) Le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, a indiqué lundi à Oran que l'Algérie compte accroître sa production de gaz et de produits liquides de plus de 30 % à l’horizon 2020. "Nous avons un objectif d'accroître la production de gaz et des produits liquides de plus de 30% à l'horizon 2019-2020", a déclaré M. Bouterfa à la presse en marge d'une visite d'inspection qui l'a conduite à la zone industrielle d'Arzew. "Toutefois, il faut trouver de nouvelles sources d'énergie. Nous avons un programme de développement des énergies conventionnelles et non conventionnelles, néanmoins, un bon bout de chemin reste à parfaire", a encore souligné le ministre qui était accompagné du Président directeur général de Sonatarch et d'une délégation de cadres du ministère. Pour lui, "il faut accélérer le programme de développement de ces énergies sur deux axes : la production et fabrication, et celui de l'exploitation des centrales électriques". "Nous ferons les deux en même temps et ça sera avant la fin de l'année courante", a-t-il ajouté, déclarant que Sonatrach doit réfléchir à long terme à de nouvelles ressources d'énergie, eu égard à ce qui se passe sur la scène énergétique mondiale. Quatre raffineries seront réalisées Pour ce qui est des projets, il a cité ceux de quatre raffineries à Tiaret, Hassi Messaoud, Arzew et Skikda, faisant savoir que les études des deux premiers sont presque achevées et que des appels d'offres seront lancés au courant du 1er trimestre de l’année prochaine pour les autres. "Ce sont des projets ambitieux qui auront un impact financier important qui permettront à la Sonatrach de relever le défi", a-t-il affirmé, soulignant qu'il"faut aller de l'avant. Nous avons une équipe (Sonatrach) consciente et qui prend ses responsabilités. Elle avance, je la soutiens pleinement et je lui demande d’accélérer la cadence". 9 "Si les engagements seront tenues, en 2018 ou 2019, nous basculerons vers l'exportation des produits liquides, gasoil et carburant, en plus de la satisfaction de la demande locale", a assuré le ministre. Pour ce qui est du litige opposant Sonatarch au groupe français "Total" au sujet de la taxe sur les profits exceptionnels (TPE), M. Bouterfa a déclaré que c'est un "différend contractuel". "C'est naturel qu'ils essaient de défendre leurs intérêts et nous savons aussi défendre les nôtres. La Sonatarch a assez d'arguments dans son dossier. Sauf que nous sommes étonnés qu'un tel problème soit posé des années après", a-t-il commenté. "Nos portes sont ouvertes et nous avons pu résoudre les problèmes avec tous nos autres partenaires. Il n'y a pas de raison pour ne pas faire pareil avec Total. C'est un petit différend", a encore rassuré le ministre. Le groupe français "Total" a engagé une procédure auprès de la Cour internationale d'arbitrage pour contester la manière de l'Algérie de modifier les profits tirés du pétrole et du gaz. Le ministre s'était rendu à la raffinerie d'Arzew et a visité les différents complexes de la zone industrielle et pétrochimique (GL4Z, GL1Z, GL3Z et GP1 Z), ainsi que l'Entreprise de transport d'hydrocarbures liquides et condensat par canalisation. D’importants investissements pour mettre fin à l’importation des produits énergétiques dérivés (APS) D’importants projets d’investissement seront concrétisés durant 2017 de sorte à permettre d’ici à 2019 de mettre fin à l’importation des produits énergétiques dérivés, a indiqué dimanche à Skikda le ministre de l’Energie, Noureddine Bouterfa. Au cours de sa visite d’inspection à la base pétrochimique de cette ville, le ministre a indiqué que ces investissements développeront et diversifieront les capacités de production des bases pétrochimiques et économiseront à l’Algérie la facture actuelle d’importation annuelle de 1,5 million tonnes de produits énergétiques dérivés dont l’essence. Ces investissements porteront sur la réalisation de quatre (4 ) raffineries à Skikda, Tiaret, Hassi Messaoud (Ouargla) et Arzew (Oran) totalisant une capacité annuelle de 5 millions tonnes de produits énergétiques dérivés outre la production de produits pétrochimiques dont le méthanol et le polymed, selon les explications faites au ministre. 10 Outre la couverture des besoins du marché national et l’économie de deux (2) milliards de dollars par an d’importation, ces investissements permettront aussi de se diriger vers l’exportation vers 2019-2020, est-il indiqué. Pour accompagner cette orientation stratégique, le ministre a insisté sur la requalification et la promotion des capacités du port pétrolier de Skikda et les structures de transport par canalisation. Dans la base pétrochimique de Skikda, M. Bouterfa a inspecté les structures de raffinage du pétrole et de liquéfaction de gaz ainsi que les installations de transport par canalisations avant de tenir une réunion à huis clos avec les cadres de cette base. Concurrence : La discrimination en tête des infractions (L’Econews) « Les résultats des négociations engagées il y a presque deux ans avec nos homologues tunisiens et marocains devraient aboutir prochainement à la signature d’une convention comme cela a été le cas avec le conseil de la concurrence français, en février 2014 », a indiqué ce matin, le président du Conseil de la concurrence, Amara Zitouni lors du forum économique organisé au siège du journal El Moudjahid, à Alger. Après la signature de ces conventions avec les homologues marocains et tunisiens, le Conseil de la concurrence compte engager la même procédure avec les Libyens et les Mauritaniens. Cette initiative permettra aux pays partenaires de se connecter entre eux et surtout d’échanger des expériences et informations sur leurs marchés et les entreprises afin de limiter les infractions commerciales et protéger le consommateur ainsi que les petites entreprises contre les différents abus. Ce projet a été discuté en 2014, lors d’une rencontre-débat qui a regroupé plusieurs pays méditerranéens qui ont contribué, à l’époque avec leurs expériences et recommandations à aider le conseil de la concurrence algérien à se relancer et retrouver ses repères sur le marché après plusieurs années d’inactivité et d’absence. Trois ans après son installation, le conseil de la concurrence n’a traité qu’une centaine d’affaire dont la nature des infractions est majoritairement liée à la discrimination. «L’autorité de la concurrence manque de moyens et avec huit membres seulement, il est difficile de répondre à toutes les charges et régler tous les problèmes» a souligné M. Zitouni ajoutant qu’« en dépit de l’absence d’un soutien financier et d’instrument d’intervention, nous tentons tant bien que mal de traiter les infractions en priorisant les actions». En effet, d’après son dernier bulletin de la concurrence, il est énuméré toutes les infractions traitées ainsi que les sentences infligées aux entreprises. Toutes les activités économiques sont concernées au moins par une affaire d’atteinte aux règles de la concurrence. Selon Amara Zitouni, cette situation s’explique par l’intransigeance des grandes entreprises de 11 partager le marché avec les nouvelles entreprises. En monopolisant le marché économique et financier, ces entreprises intimident les petites et les obligent à se soumettre à leurs conditions pour survivre sur le marché et combattre la concurrence déloyale dans toutes ses formes. Le conseil de la concurrence sans siège pour activer « Notre rôle est de mettre un terme à l’instabilité du marché et d’aider les entreprises à partager le marché à part égales», a confirmé l’hôte d’El Moudjahid qui déplore une fois de plus le manque de moyens qui se répercute négativement sur l’activité de son entité. Ce qui explique ou justifie la réticence du consommateur ou de certaines entreprises à déposer plainte, notamment, dans la conjoncture actuelle où les investisseurs sont soumis au régime de la licence des importations. « Depuis la mise en place de cette mesure, nous n’avons recueilli aucune plainte dans ce cadre et n’avons pas été consulté malheureusement comme c’est stipulé dans l’article 36 de l’ordonnance n°03-03 de 2003 » dira-t-il à ce sujet. Pour rappel, le conseil de la concurrence n’a toujours pas de siège où exercer, sachant que le ministère du Commerce lui avait promis un local au niveau des Bananiers, depuis plusieurs années. A ce jour le ministère n’a pas assuré un siège du conseil, compromettant ainsi le peu d’autonomie dont il dispose et compliquant davantage sa mission d’ores et déjà quasi impossible. Le marché algérien a besoin plus que jamais d’une autorité de la concurrence pour y mettre de l’ordre et combattre la contrefaçon, l’inflation ou la volatilité des prix causés par la concurrence étrangère. Le Conseil se conforme dans son activité à la l’ordonnance n° 03-03 de 2003, modifiée et complétée, relative à la concurrence, pour arbitrer ou juger les affaires relatives à la concurrence. Depuis sa réactivation le conseil tente difficilement de s’imposer sur le marché et de relever son défi en dépit de sa marginalisation par les autorités. Pour ne pas céder à la situation, il a entamé la réalisation de plusieurs études dont une sur le marché du médicament en collaboration avec le ministère de la Santé, du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, des experts et professionnels du secteur afin d’étudier l’évolution du marché médicament et relever les défaillances sous les effets de la concurrence. Toutes les recommandations et analyses du conseil seront dévoilée prochainement dans le premier rapport du conseil de la concurrence. Quant au renouvellement du mandat du président du conseil après quatre ans d’exercice, Amara Zitouni estime que cette question n’est pas à l’ordre du jour. «Ce qui compte c’est d’atteindre nos objectif», a-t-il conclu en appelant la communauté de la concurrence, les médias et les universitaires à s’atteler pour protéger le marché économique déjà en crise. Instauration des quotas d'importation : «Le Conseil national de la concurrence n'a pas été consulté» (Le Quotidien d’Oran) 12 Pour son président, Amara Zitouni, le Conseil national de la concurrence (CNC) «évolue dans un environnement institutionnel hostile». Outre des conditions de travail ne répondant pas aux normes, notamment en ce qui concerne le nombre de personnes composant le CNC, et un siège adéquat, son institution n'est pas consultée avant l'élaboration de lois ayant un lien avec la concurrence. Amara Zitouni, qui était l'invité hier du Forum El Moudjahid, a expliqué qu'il «a fallu les évènements de 2011 (émeutes dans plusieurs villes du pays en raison de la hausse des prix de certains produits, ndlr) et le rapport d'enquête de l'APN qui suivit pour que cela plaide en faveur du retour du Conseil national de la concurrence». L'intervenant a rappelé que la création du CNC date de 1995, avant d'être dissoute en 2003, puis relancée en 2013. Si son institution «est très peu connue» du grand public et des entreprises, elle l'est d'autant plus de l'administration. «A un certain moment, on considérait que le CNC était sous tutelle du ministère du Commerce. Mais depuis l'arrivée de M. Bakhti Belaib, les choses sont claires: le CNC est une institution autonome » et le ministère du Commerce «n'a qu'une autorité morale», insiste M. Zitouni. De 1995 à 2003, le CNC «a fonctionné normalement». A cette époque, le CNC a «sanctionné des entreprises nationales (ENIE en 1999 et SNTA en 1998) à de très fortes amendes» (respectivement de 4,3 millions de DA et près de 800.000 de DA, selon un document du Conseil), rappelle le premier responsable de cette institution. Depuis la relance de son activité en janvier 2013, le CNC «est passé par une année blanche» nécessaire pour constituer son équipe et observer le marché. De 2013 à fin 2015, le CNC a traité et statué sur 29 affaires touchant plusieurs secteurs de l'économie, dont l'industrie (ciment, médicament, énergie...), les télécommunications et le commerce (automobile...). Par ailleurs, dans une douzaine d'autres affaires, le CNC a prononcé «son incompétence». Parmi les affaires traitées par le CNC, Amara Zitouni cite une plainte déposée contre le cimentier Lafarge Algérie par un grossiste en matériaux de construction et une autre relative à une requête introduite par le représentant des distributeurs de lubrifiants à l'encontre de Sonatrach. Sur les 29 affaires traitées par le CNC depuis sa relance en 2013, «trois décisions ont été attaquées devant le tribunal administratif». M. Zitouni rappelle à ce propos que les décisions du CNC peuvent être dénoncées auprès de la justice. Effectif réduit et siège inadéquat Concernant les conditions de travail des 30 employés de l'institution, dont les 12 membre du Conseil de la concurrence, M. Zitouni évoque des difficultés. «La norme en matière de nombre d'employés est de 150 13 personnes», selon M. Zitouni qui annonce que le CNC voudrait recruter environ 70 personnes, mais «faute d'espace de travail» ce recrutement n'aura pas lieu. Évoquant le siège du CNC, Amara Zitouni affirme : « Nous travaillons dans un réduit». Au sujet de la législation relative à la concurrence, le président du CNC évoque l'absence de prérogatives importantes, comme la perquisition qui permet aux enquêteurs d'aller chercher des preuves irréfutables, et la notion de «clémence» qui «n'a pas été prévue par la loi». Selon M. Zitouni, la «clémence» est un élément clé, utilisé par d'autres pays pour démanteler les cartels qui s'adjugent un marché. Par ailleurs, si le CNC à la prérogative de s'auto-saisir, « en cas de présomption d'atteintes à la concurrence ». Mais, compte tenu des moyens dont ils dispose, le CNC ne peut se permettre de recourir souvent à l'autosaisine. Cependant, le président du CNC affirme que son institution a lancé, dans le cadre de l'auto-saisine, «une étude thématique sur le marché du médicament ». «Informés comme monsieur Tout-le-Monde» Interrogé sur l'avis du CNC sur les quotas d'importation imposés à certains produits, le président affirme que cette institution a appris la mise en œuvre de la mesure « via la presse, comme monsieur Tout-le-Monde ». « Nous avons protesté contre notre mise à l'écart dans la prise de cette décision. On nous a dit que c'est trop tard, mais que nous allons être consultés lors des décrets d'application », affirme M. Zitouni. Le président du CNC rappelle, à ce propos, les dispositions de l'article 36 de l'ordonnance n°0303 du 19 juillet 2003 (modifiée en 2008 et 2010) qui stipule que cette institution doit être consultée « sur tout projet de loi législatif et réglementaire ayant un lien avec la concurrence ou introduisant des mesures ayant pour effet (...) de soumettre l'exercice d'une profession ou d'une activité, ou l'accès à un marché à des restrictions quantitatives ». Interrogé également sur le rôle des associations de consommateurs dans la saisine du Conseil national de la concurrence, M. Zitouni déplore l'absence totale de la société civile parmi les organismes qui adressent des requêtes à son institution. Concurrence : Les prérogatives du Conseil national renforcées (El Watan) 14 Le Conseil national de la concurrence, exclu du processus de maturation de projets de textes législatifs et réglementaires en lien avec la concurrence, a obtenu en partie gain de cause auprès du Premier ministère. « Suite à notre rapport annuel et après avoir protesté avec véhémence, le Premier ministre a donné une instruction au secrétariat général du gouvernement afin que dorénavant tout projet de loi soit accompagné de l’avis du Conseil de la concurrence», a révélé hier à Alger Amara Zitouni, président du Conseil national de la concurrence, invité du forum du quotidien El Moudjahid. Ce dernier est revenu sur la marginalisation de son organisme dans les processus de conception de projets de textes législatifs et réglementaires ayant un lien avec la concurrence. Alors que l’article 66 de l’ordonnance 0303 modifiée relative à la concurrence stipule que le Conseil de la concurrence est consulté sur les projets de textes législatifs et réglementaires ayant un lien avec la concurrence, celui-ci n’a jamais été saisi notamment sur les licences d’importation, la normalisation et le code des marchés public. «Nous évoluons dans un contexte institutionnel hostile», a-t-il résumé. Les prérogatives du Conseil, considéré pourtant comme l’institution «pivot» en la matière, ont été réduites après l’abrogation de l’ordonnance de 1995 par celle de 2003, qui a été, à son tour, modifiée et complétée en 2008 et 2010 alors qu’elle n’avait pas été appliquée durant les dix années du gel des activités du Conseil, d’après son président. Par conséquent, ce changement réglementaire s’est répercuté négativement sur le statut juridique de l’institution, son rôle et ses missions de régulation, notamment après l’introduction de nouvelles dispositions au niveau de la loi, mettant le Conseil de la concurrence sous tutelle du ministère du Commerce et l’habilitation d’agents d’autres ministères pour relever les infractions aux règles de la concurrence. «L’instabilité des textes constitue un point noir» pour le Conseil, a fustigé Amara Zitouni en évoquant des conditions de travail difficiles et un manque d’effectifs. Selon lui, seulement une centaine de décisions ont été prises par son organisme depuis sa création et ont porté sur des sanctions pécuniaires, des injonctions et des rejets de demandes d’intervention. «Il faut du temps pour lutter contre les infractions à la concurrence. Notre première cible est les situations monopolistiques», a expliqué l’orateur, annonçant le lancement d’un programme de conformité aux règles de concurrence destiné aux entreprises. Le Conseil national de la concurrence fond beaucoup d’espoir sur la modification de l’ordonnance n°03-03 de 2003 en vue de mettre en œuvre les disposions de l’article 43 de la Constitution amendée en 2016 portant sur l’interdiction du monopole et de la concurrence déloyale, les droits des consommateurs et la non-discrimination entre les entreprises, d’après le conférencier. Terres agricole non exploitées : Le ministère de l’Agriculture ouvre le dossier (Horizons) 15 Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens, Mohamed Alioui, a salué, hier, la décision du ministre de l’Agriculture, du Développement local et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, portant élaboration de propositions sur la manière d’exploiter les terres agricoles abandonnées ou non exploitées. « C’est une décision sage. C’est une préoccupation que nous avons fait connaître depuis des années », a-t-il indiqué. Il a expliqué que la majorité de ces terres était initialement destinée à l’investissement. Toutefois, elles ne furent pas exploitées pour diverses raisons, dont l’inexistence de contrat d’exploitation. Il a fait savoir qu’au moins 39.000 agriculteurs ont des contentieux juridiques, dont certains n’ont pas encore reçu le document qui leur permet d’exploiter leurs terres. Selon lui, ce document permet aux agriculteurs d’accéder aux crédits bancaires, de bénéficier du soutien de l’Etat dans le cadre de la politique de promotion de l’agriculture. « L’Etat mise beaucoup sur l’agriculture pour mettre en place une économie diversifiée. Il n’est pas question que nos terres restent inexploitées alors que nous avons besoin de l’agriculture pour construire une économie hors hydrocarbures », a-t-il dit. Il a ajouté qu’il est « inacceptable » qu’une terre agricole reste inexploitée pendant quatre ans. « L’Algérie n’a pas besoin de ce type de blocages. Nous devrons exploiter nos terres agricoles ». Dans ce sillage, Alioui a annoncé la mise en place, fin octobre, d’une commission de travail pour se pencher sur le dossier relatif aux terres agricoles non exploitées. Il convient de souligner qu’un comité a été installé dernièrement au ministère de l’Agriculture afin de plancher sur les voies et moyens d’exploiter les terres agricoles abandonnées, dont les terres en jachère (non irriguées). Selon le premier responsable du secteur, les propositions seront prêtes fin août. Ce que dit la loi Selon la loi 83-18 de 13 août 1983 régissant l’accès à la propriété foncière, l’exploitant dispose d’une durée de cinq ans (sept ans en cas de force majeure) pour mettre en valeur la surface de terre dont il a bénéficié. La loi d’orientation foncière de 1990 complète ce cadre juridique. L’article 48 de ladite loi précise que « la non-exploitation effective des terres agricoles constitue, en raison de leur importance économique et de leur fonction sociale, un abus de pouvoir ». Les terres agricoles appartenant aux propriétaires privés sont également concernées, puisqu’une autre ministérielle, datant du 20 février 2012, a instauré une commission dans chaque wilaya pour constater la non16 exploitation des terres privées. Si des terres à haut potentiel agricole ne sont pas exploitées, la loi prévoit une vente forcée après des mises en demeures infructueuses. Concernant les terres du domaine privé de l’Etat, attribuées en concession, le manquement aux obligations d’exploitation peut être sanctionné par la résiliation de l’acte de concession. Les terres en jachère constituent 48% de la superficie globale des terres agricoles en Algérie, non ou mal exploitées, « ce qui est inacceptable compte tenu de la nécessité pour l’Algérie d’exploiter tous ses moyens en vue d’assurer la sécurité alimentaire », a déclaré Chelghoum. Il a ajouté que cela ne concerne pas seulement les terres propriété de l’Etat, mais aussi celles relevant de la propriété privée. Mais pour s’attaquer à ce dossier, le ministère compte sensibiliser les propriétaires des terres sur l’importance de les exploiter de la meilleure manière en utilisant les techniques modernes dans la production agricole, à l’instar de l’irrigation moderne pour augmenter le rendement et réduire le recours à l’importation, voire exporter, avait expliqué le ministre. Production de tomate : L’insuffisance de moyens de stockage, une contrainte (Horizons) La filière tomate est sur une dynamique positive. Des résultats encourageants en matière de production sont enregistrés ces dernières années. Selon les estimations préliminaires du ministère de l’Agriculture, la production attendue pour la saison en cours serait de 13 millions de quintaux de tomate fraîche, soit le même niveau de production que la campagne agricole précédente. Le sous-directeur du développement des filières végétales, Abdouche Farid, a indiqué que ce taux s’explique par le fait que c’est la même ou presque surface cultivée qui a été reconduite cette année. Il a expliqué que les rendements par hectare se sont améliorés. Ils ont atteint à la faveur de cette campagne, une production de 576 quintaux par hectare. Pour sa part, la directrice de l’institut technique des cultures maraîchères et industrielles, Targaoui Fatima, a indiqué que la récolte attendue pour la saison en cours ne serait pas loin de celle enregistrée l’année dernière. Elle a annoncé que la production cette année serait d’environ un million de tonnes de tomate fraîche pour une superficie plantée de 22.000 hectares et d’environ 1.300.000 tonnes de tomate industrielle pour une superficie cultivée de 23.000 hectares. Pour elle, notre pays dispose de capacités pour 17 enregistrer une meilleure performance. Toutefois, elle a regretté le manque de moyens de stockage. Elle fait savoir que les unités industrielles existantes n’ont pas les capacités requises pour recevoir toute la production. Il excite 23 unités de transformation opérationnelles. Une nouvelle unité vient d’être réceptionnée cette année alors qu’une autre connaît des travaux d’extension. Les différents bassins de production se trouvent principalement dans les wilayas de l’Est du pays, comme El Tarf, Annaba, Skikda et Guelma. La stratégie du ministère est d’étendre la production de la tomate vers les régions du Centre et de l’Ouest. Le ministère de l’Agriculture sensibilise les fellahs à cultiver différentes variétés de tomate (précoces, tardives ou de mi-saison) afin d’allonger la campagne de récolte au-delà de 45 jours et éviter à ce que la production arrive au même moment aux usines de transformation. Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens, Mohamed Alioui, prévoit une récolte record. Il s’est félicité des mesures prises par l’Etat pour améliorer la production sur les plans quantitatif et qualitatif et pour permettre la consolidation de l’interprofession de la filière tomate. En effet, dans le but de relancer la filière, l’Etat accorde des subventions aux cultivateurs. Les agriculteurs bénéficient de quelque 16.000 dinars par hectare afin de les accompagner dans la mise en œuvre de techniques plus modernes pour intensifier les rendements. Une subvention supplémentaire de l’ordre de 4 DA/kg est accordée aux agriculteurs lors de la livraison de leur production aux unités de transformation du concentré de tomate. Alioui a mis l’accent sur les investissements consentis à tous les niveaux pour la dynamisation de ce secteur, notamment par le biais de la mécanisation, la gestion des eaux et la vulgarisation agricole. Notre interlocuteur a soutenu qu’il faut, maintenant, organiser l’importation de la tomate pour promouvoir davantage la production nationale. Selon lui, il est temps de compter sur cette dernière pour satisfaire les besoins du marché local. Alioui a indiqué que l’Etat se doit de prendre en charge concrètement les préoccupations des agriculteurs. Il a regretté le manque de moyens de stockage qui fait que d’importantes quantités de tomate se détériorent avant même leur acheminement vers les unités de transformation. Il a mis l’accent sur le temps d’attente dans la livraison de la production au niveau des usines. C’est pourquoi, il plaide pour la mise en place d’une coordination entre les industriels et les agriculteurs. Banque/bourse/Assurance Commerce 18 Les locaux commerciaux au niveau des aéroports, soumis au contrôle "sans exclusive"(APS) Le ministre du commerce, Bakhti Belaïb a affirmé lundi à Alger que les locaux commerciaux situés au niveau des aéroports étaient soumis au contrôle des agents du ministère du commerce "sans exclusive aucune", à l'instar des autres commerces à travers le territoire national. "Les services du ministère du commerce accordent une grande importance au contrôle des locaux commerciaux situés au niveau des aéroports, car ils sont la vitrine de notre pays", a indiqué M. Belaïb, en réponse à une question écrite d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les mesures prises par le ministère du commerce en matière de contrôle des locaux commerciaux au niveau des aéroports. "Il est inconcevable d'exclure une catégorie de locaux commerciaux, quel qu'en soit le prétexte, du contrôle périodique effectué par nos équipes sur le marché national", a affirmé le ministre citant à ce titre le bilan des contrôles des locaux commerciaux situés dans certains grands aéroports dont l'aéroport international Houari Boumediene (Alger), qui a enregistré 36 interventions lors du premier semestre 2016 contre 92 en 2015, lors desquels 19 locaux commerciaux et 25 quais ont été contrôlés. Des infractions ont été relevées lors de ces contrôles mais qui ne nécessitaient pas le lancement de poursuites judiciaires ou la fermeture du local, a-t-il ajouté. A l'aéroport d'Oran "Ahmed Ben Bella" qui compte 16 locaux commerciaux, 153 kg de sucre ont été saisis en 2015, en raison de l'absence de l'étiquetage, ainsi que 5 procès-verbaux ont été dressés à l'encontre des commerçants contrevenants, outre la fermeture provisoire d'un fast-food en 2014, car ne remplissant pas les conditions d'hygiène et de santé, a-t-il précisé. Des marchandises d'une valeur de 2.500 DA ont été saisies en 2015 en plus de l'établissement de 6 procès-verbaux contre les commerçants contrevenants à l'aéroport "Mohamed Boudiaf" (Constantine) qui dispose de 10 locaux commerciaux. Le premier semestre 2016 a été marqué, au niveau du même aéroport, par 12 interventions ayant entraîné la saisie de produits d'un montant de 3.000 DA et l'établissements de 5 procès-verbaux. Mis en service en mars dernier, l'aéroport "Rabah Bitat" (Annaba) a connu 22 interventions au niveau des 11 locaux dont il dispose entraînant la saisie de 40 kg de marchandises et l'établissement d'un (1) procès-verbal. 19 Les prix appliqués par ces locaux répondent, selon le ministre, au principe de la liberté des prix consacré par les dispositions de l'ordonnance 03-03 amendée et complétée du 19 juillet 2003 relative à la concurrence. Les prix relativement élevés de certains produits au niveau des locaux des aéroports s'expliquent par plusieurs facteurs dont principalement les tarifs de la location et les charges supplémentaires liées à la spécificité du lieu, a fait observer M. Belaïb. Pour le ministre, ces efforts visent à protéger le consommateur et à lui assurer le droit à l'information sur les produits exposés à travers le respect des conditions légales de la labellisation des produits. Coopération Les USA veulent approfondir leurs relations économiques avec l'Algérie (APS) Le secrétaire d'Etat adjoint américain, Antony Blinken, a affirmé lundi à Alger que son pays souhaitait "approfondir" les relations économiques avec l'Algérie, estimant que le programme de diversification économique est une "bonne voie à suivre". "Nous avons déjà un partenariat très important au niveau des questions sécuritaires, mais nous voulons également approfondir nos relations dans les secteurs économique, financier ainsi que dans les échanges commerciaux", a déclaré M. Blinken à la presse à l'issue de son entretien avec le ministre des Finances, Hadji Babaammi. Dans ce sens, le numéro deux de la diplomatie américaine a indiqué que l'entretien qu'il a eu avec M. Babaammi sur les questions économiques et financières était "très intéressant" pour le développement de la coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis, ajoutant que "les domaines dans lesquels nous pouvons travailler ensemble ont également été discutés". Pour sa part, le ministre des Finances a avancé que dans le cadre du nouveau programme de croissance économique du pays, "il y aura des possibilités de coopération importantes entre l'Algérie et les Etats-Unis". Il a aussi qualifié son entretien avec M. Blinken d'une occasion "très intéressante" pour l'examen des possibilités de renforcement de la coopération dans les domaines économique et financier entre les deux pays. Pour rappel, les échanges commerciaux entre l'Algérie et les Etats-Unis se sont élevés à 4,6 milliards de dollars en 2015, composés de 1,9 milliard de dollars d'exportations algériennes et de 2,7 milliards de dollars d'exportations américaines, soit un déficit commercial de 800 millions de dollars en défaveur de l'Algérie. 20 Conjoncture : Redéploiement (El Moudjahid) Essentiellement versées dans le sécuritaire, les relations entre l’Algérie et les États-Unis sont en passe de connaître une nouvelle étape, avec la volonté des Américains de renforcer le domaine de la coopération économique. Cette détermination de la première puissance économique mondiale à diversifier le contenu du partenariat bilatéral coïncide avec le lancement par les pouvoirs publics d’un ambitieux plan d’action (20152019) ventilé sur des secteurs stratégiques et prioritaires, notamment l’industrie. Les Américains, qui sont présents en Algérie dans les domaines des TIC, des services, de l’industrie pharmaceutique et de l’agriculture, comptent ainsi s’impliquer davantage dans le créneau économique, pour consolider leur place sur le marché national, appelé à constituer une plateforme d’exportation vers le continent. Une tendance qui traduit d’ailleurs une intention mutuelle quant à développer les liens économiques et commerciaux dans les deux sens. Une tendance censée être favorisée dans le cadre de l’accord-cadre sur le commerce et l’investissement (TIFA) conclu avec les États-Unis en 2001, lequel accord milite pour la mise en place d’un climat favorable au commerce et à l’investissement, la suppression des barrières non tarifaires et la protection des droits intellectuels. La quatrième session des discussions sur l'Accord, tenue le 11 mars dernier à Washington, avait justement axé sur la promotion de l'investissement et du partenariat qui reste confiné dans les hydrocarbures. Aussi, six secteurs potentiels ont été identifiés dans ce sens, à savoir l’agriculture, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, la mécanique, les technologies de l’information et de la communication, et les services. Ce redéploiement des États-Unis s’est manifesté, ces dernières années, par leur souhait d’investir dans d’autres segments hors hydrocarbures, un gisement potentiel qui reste en marge de la coopération entre les ÉtatsUnis et l'Algérie, n’étant pas pleinement exploré. De hauts responsables américains ont exprimé, à ce propos, leur disponibilité pour un apport en matière d'innovation et d’assistance technique, notamment dans le secteur industriel qui exige une certaine expertise et un savoir-faire de haut niveau. La position géostratégique de l’Algérie, la stabilité sécuritaire et les avantages et facilités accordés aux investissements directs étrangers, dans le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement, stimulent, en fait, cet intérêt américain pour le marché algérien. Veille 21 Pomme de terre d’arrière-saison à Aïn Defla : La campagne de plantation fixée au 15 août (El Moudjahid) La campagne de plantation de la pomme de terre d’arrière-saison, au titre de l’actuelle saison agricole, sera lancée à la mi-août prochaine dans la wilaya d’Aïn Defla, a-t-on appris auprès de la direction locale des services agricoles. Une superficie de 10.000 ha est concernée par cette opération, dont 6.000 ha consacrés à la pomme de terre de semences, et 4.000 autres à la pomme de terre de consommation, a indiqué Amar Saâdi, responsable du services des statistiques à la même direction, signalant que la campagne en question sera clôturée à la fin du mois de septembre. La récolte attendue de ce produit stratégique dépassera 2,5 millions q, a précisé M. Sâadi, notant que les prévisions font état de 1,40 million q pour la pomme de terre de semences et 1,14 million q pour la pomme de terre de consommation. À vocation agricole, la wilaya d’Aïn Defla, où une production annuelle cumulée (pomme de terre de saison et d’arrière-saison) de plus de 7 millions de q est enregistrée depuis 3 ans, couvre quelque 35% des besoins nationaux en ce tubercule. 22