L`horizon bleu
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L`horizon bleu
L'horizon bleu Auteur: Dorothée Piatek Illustrateur: Yann Hamonic Dossier préparé à partir: http://www.petitapetit.fr/images/hb_pedago.pdf http://www.curiosphere.tv/guerre14_18/index.htm http://www.crdp.ac-creteil.fr/TELEMAQUE/COMITE/epistolaire.htm http://www.ien-brest6.ac-rennes.fr/Dossiers/Projet%20cycle%203%202006-2007.doc http://www.crid1418.org/espace_pedagogique/primaire/primaire_ini.html http://tice67-nord.site.ac-strasbourg.fr/TICE/tice/activites/guerre1418.htm Sommaire - L'auteur - Bibliographie - L'album - Le style épistolaire - L'Histoire - Annexes - Bibliographie guerre 14-18 L'auteur Dorothée Piatek: Dorothée Piatek est née à Haubourdin en 1969; graphiste de métier et écrivain le reste du temps. L'horizon bleu est son premier livre. Elle vit àRouen. L'illustrateur Yann Hamonic: Illustrateur, vit à Bordeaux. Bibliographie L'horizon bleu Ed Petit à Petit 2002 Illustré par Y. Hamonic Le cercle d'or T1 L'empreinte de la Mandragore Ed Petit à Petit 2003 Illustré par Y. Hamonic T2 L'arcane des justes Ed Petit à Petit 2003 Illustré par Y. Hamonic T3 Le baiser de paix Ed Petit à Petit 2004 Illustré par Y. Hamonic Le marchand de parapluie Ed Petit phare 2006 Je marchais malgré moi dans les pas du diable Ed Petit à Petit 2006 Le secret du phare Ed Averbode 2006 L'allumeur de rêves Ed Petit phare 2006 Le prince aux grands pieds Ed Petit à Petit 2007 L'ALBUM Résumé Pierre et Marie ont chacun une vingtaine d’années et viennent de se marier en ce mois de juin 1914. Pierre est instituteur à Haubourdin, une petite ville du nord de la France et Marie l’aide à faire la classe ; mais la chaude ambiance estivale cède bientôt la place à des nouvelles angoissantes : l’Allemagne et la France entrent en guerre et tous les hommes de 18 à 48 ans sont mobilisés. Peu de temps après, Pierre part pour le front et Marie reste seule pour s’occuper des écoliers. Commence alors une très longue période de séparation où dans Haubourdin occupée par les Allemands, les problèmes d’approvisionnement en nourriture et les réquisitions de maisons sont le lot quotidien des habitants. Les années de guerre passant, les conditions de vie des combattants et le moral de Pierre se détériorent au fil des attaques inutiles et des permissions qui n’arrivent pas. Heureusement, deux amis sont là pour soutenir le soldat : Gabriel et Henry dont il avait fait la connaissance au Service National. Lors d’une contre-offensive, Pierre est blessé et doit passer plusieurs mois à l’hôpital sans que Marie puisse lui rendre visite. Et les atrocités continuent avec la mort d’Henry, la désertion de Gabriel (qui se révèle finalement être un espion allemand) et Pierre qui est fait prisonnier. Il parviendra cependant à s’enfuir avec l’aide de Gabriel, qui réapparaît de manière totalement surprenante. A présent libre, Pierre, traumatisé par tout ce qu’il a vécu, n’ose pas renter chez lui et ne le fera qu’après plusieurs semaines d’errance, au moment de l’Armistice. Le titre: Le bleu horizon est une couleur gris bleu utilisée pour les uniformes des troupes métropolitaines françaises de 1915 à 1935, date à laquelle elle est remplacée par le kaki. La couleur bleue horizon est une référence à la ligne bleue des Vosges. Historique En 1914, l'armée française est équipée de capotes de couleur dite "gris de fer bleuté" et de pantalons et képi de couleur dite "garance" nom de l'élément de teinture. Très visibles de loin, ces uniformes sont totalement inadaptés aux nouvelles armes que sont les mitrailleuses, les soldats se faisant abattre en grand nombre à distance. Le commandement français, averti sur la nécessité pour ses soldats d'arborer des couleurs discrètes, ne choisissent pas le kaki, mais le bleu horizon. On pense en effet qu'un soldat se voit d'abord de loin, donc près de la ligne bleue du ciel. Ces uniformes sont produits dès 1914, et distribués à partir de fin 14 /début 1915. Les troupes coloniales et la légion étrangère sont elles dotées d'uniformes jaune moutarde. Le bleu horizon devient rapidement le symbole du "poilu" de la Première Guerre mondiale. La chambre bleue horizon, en 1919, composée de conservateurs soucieux de « faire payer l'Allemagne », est affublée de ce surnom. Au début du siècle, la guerre des Boers a attiré l'attention de la plupart des états-majors du monde sur la nécessité de réformer l'habillement militaire. Toutes les grandes puissances en tirent effectivement les conséquences, sauf la France. Cette réforme concerne les couleurs qui doivent être moins voyantes, mais également la coupe de l'uniforme et son paquetage. Le fantassin français est non seulement trop repérable, mais il est aussi quelque peu empêtré. Il est bon de signaler que si l'uniforme n'a pas subi de modifications, les Français ont réfléchi à la question. On est même surpris d'apprendre qu'entre 1903 et 1914, il y a eu en France plus d'essais de nouvelles tenues de couleurs neutres (gris bleu, beige bleu ou encore réséda) que dans n'importe quel autre pays. Mais aucune réforme n'est suivie d'adoption. Les seules instructions fermes ne datent que du 27 juillet 1914, mais c'est trop tard. Elles ne seront appliquées qu'après la bataille de la Marne, en septembre 1914. L'uniforme " bleu horizon " existe déjà en août 1914… mais reste dans les cartons. Au lendemain de la victoire de la Marne, l'état-major part donc à la recherche d'une tenue plus appropriée. Son choix se porte finalement sur un drap bleu, dont il reste à déterminer la nuance. Une teinture à base d'indigo est finalement élue pour donner le fameux bleu horizon. Ce drap est en réalité un mélange de laine blanche (35%), de laine bleue foncée (15%) et de laine bleue claire (50%). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre L'illustration « L’horizon bleu » est un album, illustré par Yann Hamonic dans un style dont le trait rappelle Hergé et l’expressionnisme de la mise en couleur, Münch. En effet, les visages des personnages ont tous un petit air de Tintin, visages ronds, yeux, bouches et nez faits d’un point ou d’un trait. Mais le bleu sombre de la nuit, le gris boueux de la pluie, le rouge sang des bombes évoquent toutes les souffrances de la guerre. (extrait d'un article de Marine Dormion) LE STYLE EPISTOLAIRE - Pourquoi des lettres à l’époque ? - Quels moyens actuels pour communiquer ? • Etude de différents types de lettres pour construire la silhouette de la lettre et écrire : • des mels vers l’école de la ville de Kiel • des lettres à des correspondants Activités : en lecture. . activité de tri : - Reconnaître des lettres authentiques et des lettres fictives : recherche de points communs Lettres fictives : faire le tri entre des échanges épistolaires réalistes ( ceux de l’album ) et des échanges totalement imaginaires Effectuer un tri plus large des différents types de courrier : lettres personnelles, cartes postales, lettres officielles, administratives, mèl… • émetteur Elaborer une grille de lecture des récits épistolaires destinataire Date ou époque lieu Motivation de la lettre Foncti Relati on de on la entre lettre émett eur et destin ataire Etablir la carte d'identité ou la silhouette d'une lettre Lieu et date Formule amicale Corps de la lettre ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Formule de politesse Signature . à partir de l’album : Activités sur l’illustration et le contenu : - Comparer le ton de la lettre et l’illustration Comparer les différentes lettres de l’album, s’il s’agit d’un même émetteur, analyser son évolution psychologique dans le temps Déterminer les fonctions de la correspondance : rapport avec l’intime, le besoin de parler, la confiance. Dans cet album, la correspondance épistolaire permet de donner des nouvelles générales, de suivre les évènements, de percevoir l’évolution psychologique et mentale des principaux personnages. - - en écriture et production Ecrire à un élève absent pour « raconter » les évènements de la classe en variant le ton de la lettre : sérieux, comique, en colère… Imaginer la réponse à une des lettres de l’album ( par exemple celle de la page 19) Ecrire à une ville allemande en utilisant le courrier électronique ( Kiel ville jumelée) pour découvrir l’Allemagne d’aujourd’hui. Ecrire, en fin d’étude, le résumé de l’album, en s’aidant des tableaux construits sur la structuration du récit ( voir ci – dessous ) autour de la structuration du récit Identifier les caractéristiques de la situation initiale Le(s) personnage(s) principal(aux) Le(s) lieu(x) Le temps - Construire le schéma narratif de l’album Etat initial Etat initial Transformations Actions / événements Dates Été 1914 Août 1914 Octobre 1914 Noël 1914 lieux commune déclaration de d'Haubourdin guerre les allemands occupent Haubourdin Hiver 1914 époques départ des troupes pour le front les allemends ... réquisitionnent personnages Pierre et Elisabeth Pierre Contexte Gaieté Stupeur Humiliation Euphorie Emotion Peur atmosphère ton des lettres Mariage des 2 héros gaieté, bonheur Etat final H. Cuvelier Inconscience Quelques lettres remarquables de l’album. Page 11 Lettre des enfants à leur instituteur Début de la guerre Page 15 Lettre de Pierre à Elisabeth La guerre et ses réalités : la désolation Illustration noire et épurée Page 19 Lettre de Pierre à Elisabeth Peur de la mort, épuisement Page 27 Lettre de Pierre aux élèves Page 33 Lettre de l’infirmière à Elisabeth Page 41 Lettre d’Elisabeth à Pierre Page 44 Lettre de Pierre à Elisabeth La vie pendant la guerre et dans les tranchées Mélange de courage et de désespoir Pierre est blessé. Lettre pour rassurer sa femme. Lettre descriptive, précise à caractère d’information officielle Lettre pour informer Pierre de la vie du côté paix Lettre écrite des tranchées Lettre de désespoir, de peur, de révolte. Illustration marquée par la dominante du rouge symbole des flammes, des combats. L'HISTOIRE autour de l’Histoire : La guerre 1914 / 1918. - Les grandes dates( travail sur la chronologie ), les lieux, les personnages A partir des lettres, du récit et des illustrations, découvrir : le contexte de cette guerre la vie des soldats dans les tranchées les combats menés les réalités de cette guerre… - Le vocabulaire spécifique Rappel historique Guerre et démocratie : L’exemple de la guerre de 14-18 La Grande guerre fait l’objet d’études extrêmement nombreuses dès l’après conflit (étudiées dans le livre d’Antoine Prost et Jay Winter, Penser la Grande guerre, un essai d’historiographie, Point Histoire, 2004). Elle fait aujourd’hui l’objet de polémiques historiographiques très lourdes qui font écho à une réflexion épistémologique plus large sur histoire et mémoire, histoire et témoignages oraux. Elle montre aussi comment les historiens abordent aujourd’hui le temps court, l’événement, intégré à un temps plus long, le siècle ou au moins le demi-siècle, et intègrent l’apport d’autres sciences sociales comme l’anthropologie pour faire une étude de la guerre centrée non plus sur le récit des batailles mais sur l’homme au coeur des violences de guerre. C’est une histoire de l’homme, des hommes dans la guerre, de leurs liens avec le commandement, la famille, les autres, leurs souffrances, leurs peurs. Je vous propose dans le cadre du sujet qui est le nôtre aujourd’hui, guerre et démocratie, de saisir un moment de cet effroyable conflit, l’entrée en guerre, pour comprendre ce qui furent les enjeux de ce moment précis et comment les historiens tentent de le saisir par le biais de nouvelles sources. Trois points : - L’entrée en guerre (rappel). - Les polémiques sur la question autour du concept de culture de guerre. - Ce qui est en jeu autour de ces polémiques. L’entrée en guerre Contrairement à la vulgate longtemps établie, l’entrée en guerre, en à peine une semaine de toute l’Europe, fut une immense surprise. Rappelons que ce qui enclenche le processus est l’assassinat de l’archiduc héritier de l’empire austro-hongrois, François Ferdinand, le 28 juin 1914. Pour profiter de l’émotion les Austro-Hongrois auraient pu réagir très vite. Mais, malgré un accord immédiat de leur allié allemand, ils mirent presque un mois pour rédiger un ultimatum adressé à la Serbie le 23 juillet. Ce retard est du à l’opposition hongrois le comte Tisza, qui redoutait non pas un conflit avec la Serbie mais ses conséquences, en particulier l’afflux massif du nombre de Slaves dans l’Empire, pour lui déjà trop nombreux. Il fallut 15 jours pour vaincre sa résistance. Prise de court la Russie n’aurait pas eu le temps de réagir, d’autant qu’elle n’était pas très enclin à s’engager dans un nouveau conflit dans les Balkans. Avec les jours qui passent l’état d’esprit change et l’indignation en Russie grandit quand la Serbie est menacée. D’autant que l’enquête prouve presque immédiatement qu’elle n’a rien à se reprocher dans l’assassinat du Duc. Alors qu’elle accepte tout ou presque de l’ultimatum autrichien, l’Autriche ne s’arrête pas là et rompt ses relations diplomatiques avec elle le 23 juillet et lui déclare la guerre le 28. Le Tsar après avoir longtemps hésité et changé plusieurs fois d’avis, se laisse arracher l’ordre de mobilisation générale le 30 juillet à 16 heures. Quoi qu’il en ait pensé, il ne peut résister à la pression des généraux, soutenus par le très vif nationalisme de la fraction de l’opinion publique qui pouvait se faire entendre, l’aristocratie, la bourgeoisie et même les classes populaires urbaines. L’irréparable est alors commis. Pour l’Etat-major allemand qui entre en scène et aussi pour l’opinion allemande, la menace russe fait figure d’un chiffon rouge. Et l’irréparable est d’autant plus commis q’un conflit avec la Russie impliquait un conflit avec la France. Le plan Schlieffen, établi depuis une quinzaine d’années, pour éviter une lutte sur deux fronts qui risquait de lui être mortelle, prévoyait que l’armée allemande devait d’abord éliminer l’armée française, ce qu’elle estimait pouvoir faire en à peu près 6 semaines, avant de se retourner contre l’armée russe réputée plus lente à se mobiliser. Depuis 1912, le président de la République, Raymond Poincaré avait décidé de tout subordonner au renforcement d’un alliance avec la Russie, et qui liait la France sans véritable contrepartie. La Russie venait de mobiliser sans en consulter la France. Mais la France avait-elle un autre choix, puisque le commandement allemand, incapable de mettre en place un autre plan, refusa de se plier au souhait de Guillaume II, qui le 28 juillet, aurait voulu que soit suspendue l’attaque contre la France, il jugeait la guerre austro-serbe injustifiée à la suite de l’acceptation presque complète de l’ultimatum par les Serbes. Le 1er août presque à la même heure la France et l’Allemagne mobilisaient. Le 1er l’Allemagne déclare la guerre à la Russie et le 3 à la France, mais dès le 2, les troupes allemandes ont pénétré au Luxembourg et sommé la Belgique de laisser passer ces divisions. L’attitude des Anglais très en retrait pendant la crise changea avec l’envahissement de la Belgique. Le 4 août elle entre aussi dans le conflit. Malgré des négociations fiévreuses, des centaines de télégrammes d’une capitale à l’autre, rien y fit. La guerre commençait. Pour les causes de la guerre je renvoie aux livres nombreux édités dernièrement du fait de la question d’histoire contemporaine au CAPES notamment les sociétés en guerre, 1911-1946, collectif, Armand Colin, 2003. PH Burrin, A. Prost, JJ Becker... Le contexte européen de darwinisme social : mécanisme de sélection appliquée aux relations internationales et conduit à une acceptation du risque de guerre (on voit le côté positif de cette sélection, rajeunissement de la population par la guerre, régénération et changement des élites). Cette vision déforme la vision de la réalité chez les dirigeants allemands. Peur de la Russie qui grandit sans cesse. L’axiome de la lutte finale entre le slavisme et le germanisme conduit les dirigeants allemands à voir dans le conflit austroserbe un enjeu vital pour la survie de l’Allemagne. D’autant que la notion de « grande puissance » entre en jeu. Les dirigeants allemands ont peur d’être considérés comme des « mous ». La presse qualifiait Guillaume de « timide, valeureux poltron ». Les blessures narcissiques sont alors ressenties d’autant plus douloureusement. L’histoire de la Première guerre mondiale illustre parfaitement le bien-fondé de la formule inscrite dans le Préambule de la constitution de l’Unesco : « Les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes ». Il faut donc tenter de comprendre l’état d’esprit de l’époque pour saisir l’émergence du drame. Mais ce sujet est aujourd’hui enjeux de lourdes polémiques. Les polémiques autour de la question de la culture de guerre Une polémique a vu le jour depuis quelques années entre l’équipe de chercheurs de l’historial de Péronne (Stéphane Audoin-Rouzeau, Anette Becker, Jean-Jacques Becker, John Horne, Christophe Prochasson …) et un historien montpelliérain Frédéric Rousseau tour du concept de culture de guerre, en particulier du consentement des soldats. Les uns sont partisans du fait que la culture de guerre expliquerait le consentement des soldats. Frédéric Rousseau lui réfute totalement cette perspective. Qu’est-ce que l’on entend par « culture de guerre » : Le concept réunit toutes les représentations forgées avant, pendant, après le Premier conflit mondial, héroïsation, démonisation de l’ennemi jusque dans la littérature et les jouets pour enfants, association de la foi patriotique et de la foi en Dieu, degré d’adhésion des combattants à ces valeurs collectives (consentement ou contrainte), usure des mobilisations initiales, diversité des raisons de combattre et de tenir (patriotisme, défense du sol et du foyer, camaraderie des tranchées) et valeur des témoignages utilisées. La question qui agite donc les historiens est donc très simple : Pourquoi les combattants ont-ils tenu ? Cette question n’est pas centrale pour les historiens anglo-saxons, mais elle tient lieu dans le débat français une place centrale depuis une petite dizaine d’années. Pour Stéphane Audoin-Rouzeau et Anette Becker (2000) la culture de guerre donne au conflit sa signification profonde (lutte contre le barbare, sentiment national, haine contre l’autre) et permet le consentement. Etroitement liée à la violence qui l’explique et qu’elle explique, dans une sorte de causalité circulaire, cette culture de guerre est une grande poussée venue d’en bas, beaucoup plus que le produit d’institutions comme la presse, le gouvernement… Elle aurait unifiée l’ensemble de la nation, front et arrière solidaire, pendant la durée du conflit et ainsi assurée la victoire, ce qui lui donne une place centrale et éminente dans l’interprétation de la guerre. Pour ces historiens les défections furent marginales, les désertions minimes ainsi que les mutineries. En fait la guerre de 14 serait une sorte de croisade exterminatrice. D’autres historiens au contraire, Rémy Cazals et Frédéric Rousseau (Histoire des combattants européens, 1999), ont souligné le réseau des contraintes entre lesquelles les combattants étaient tenus : le poids des autorités, la crainte des gendarmes et des conseils de guerre, dont la main savait être lourde. La force de l’attente de l’arrière. Le patriotisme ne pèse guère dans l’analyse : les combattants ont tenu parce qu’ils ne pouvaient faire autrement, parce qu’ils étaient obligés de tenir. Pour eux ce n’est pas la question du consentement qu’il faut poser mais bien celle de l’obéissance. Et la défense de la thèse du consentement s’accompagne d’une occultation systématique des contraintes imposées aux combattants. Pourtant à l’oppression subie à l’avant s’ajoute la pression de l’arrière. « Imagine-t-on le regard des parents, de l’épouse, des enfants, des voisins, pour le cas où un déserteur aurait réussi à passer les lignes, les barrages des gendarmes, les contrôles de police et à rentrer dans son village ? Etait-il si facile de déserter pendant cette guerre ? ». (14-18, le cri d’une génération, p. 145). Il apparaît donc une multitude d’autres facteurs que le sentiment national pour expliquer la longue ténacité des poilus. Parmi ceux-ci le lien maintenu avec l’arrière, par la correspondance et les permissions, est souvent citée. Il ne faut pas la sous-estimer mais dans la correspondance, la guerre vécue, réelle, est souvent tue ; il y circule largement une guerre mythique qui permet aux uns et aux autres de supporter l’insupportable. Il faut ajouter l’esprit de camaraderie, le poids su sens du devoir, celui de la culture de l’obéissance. Y intégrer aussi la culture de l’époque sur le partage des tâches entre femmes et hommes : bien peu contestent ouvertement le fait d’être à l’avant, alors que les femmes demeurent à l’arrière. Mais si les combattants ont tenu c’est parce qu’ils n’avaient pas le choix. Beaucoup de sources le montrent comme Norton Cru, Eugène Lemercier (Lettres de guerre, 1916), Jean Pottecher (lettres d’un fils, 1926), Georges Bonnet (L’âme du soldat, 1917). La querelle est donc vive qu’on en juge : « Le chercheur doit-il s’interdire d’exploiter certains témoignages au prétexte que tel ou tel auteur avait tel ou tel engagement politique avant et pendant la guerre ? Doit-il en disqualifier d’autres au prétexte qu’après guerre l’évolution personnelle de leurs auteurs ne correspond plus aux canons actuels du politiquement correct ? ». (R Cazals, F Rousseau, 14-18, le cri d’une génération, p. 149). Des enjeux épistémologiques derrière cette querelle Premier enjeu : la question des sources. Certains historiens écartent des témoignages que les autres jugent décisifs. Après Hayden White et le Linguistic turn, après Alain Corbin et l’histoire des représentations, on sait qu’il est impossible de prendre les témoignages à leur valeur faciale sans s’interroger sur la façon dont ils sont structurés, préformés par les visions de leurs auteurs. L’histoire intime des combattants passe par une réflexion sur la construction même des témoignages sur lesquelles elle repose. Deuxième enjeu : la réflexion que les historiens mènent sur les acteurs dans l’histoire. Acteur temps, acteur espace, acteur événement, et donc ici surtout acteur homme au singulier et au pluriel. Quelle place donner à l’homme dans un destin plus global en particulier des guerres. Quelle marge de manoeuvre, quelle inflexion du cours de l’histoire ? On peut renvoyer cette réflexion au renouvellement de l’approche de l’histoire politique et culturelle depuis maintenant une petite trentaine d’années. Troisième enjeu et il est en lien direct avec le sujet, guerre et démocratie. Les historiens dans leurs recherches notamment sur la logistique de la guerre permet de rendre compte du glissement de l’historiographie, qui voit dans le mode de collaboration des élites militaires et politiques la clé du développement d’initiatives stratégiques pendant la guerre. Les raisons de l’arrivée au commandement de Pétain ont été analysées par Guy Pedroncini en 1974 : le remplacement de Nivelle n’est pas seulement une conséquences de l’échec du Chemin des Dames, mais aussi le résultat de profonds conflits politiques qui n’ont pas été étouffés par la guerre (Voir Becker). C’est aussi le thème du livre plus récent de Fabienne Bock (2002) sur le parlementarisme de guerre, où elle montre l’affirmation progressive d’un droit de regard des législateurs en matière stratégique, tactique et opérationnelle. Le travail de ces commissions parlementaires, leur rôle dans le développement par exemple de l’artillerie lourde, dont les services du ministère de la guerre sous-estimaient l’importance, suggèrent que le déplacement du pouvoir des assemblées législatives à l’exécutif, et du pouvoir civil au pouvoir militaire, qui s’est produit dans la plupart des pays belligérants, a été efficacement contrecarré en France, et par des moyens qui avaient une signification pour la façon dont la guerre était menée. Plus globalement, sans écarter la dimension culturelle d’un conflit, les historiens de la Grande Guerre, réintroduisent les dimensions politiques et sociales, en interrogeant la problématique de l’Etat en guerre, notamment sa dimension disciplinaire. Frédéric Rousseau pose ainsi la question : Comment appelle-t-on généralement un régime qui surveille sa population y compris dans sa vie privée, qui se préoccupe de la moralité des femmes, qui embrigade toute une société, enfants compris, qui mobilise tous les hommes et les maintient au front par la menace de mort, qui censure, interdit et sanctionne toute expression déviante, qui abreuve ses citoyens d’une propagande omniprésente ? Disons-le : durant cette guerre, les sociétés européennes ont été sous l’emprise de régimes d’oppression annonçant les totalitarismes du siècle ; à certains égards on pourrait les qualifier de prot-totalitaires. Jamais, dans aucun pays, les différents services de l’Etat, plus particulièrement la police, la gendarmerie et l’armée n’avaient accumulé autant de pouvoir sur les citoyens, ni atteint ce degré d’efficacité dans le contrôle de la société tout entière…Au-delà de l’histoire de la Première guerre mondiale, cette réalité doit aussi nous inciter à réfléchir sur la place, le rôle, le statut de l’institution militaire au sein des sociétés démocratiques d’aujourd’hui. Comment concilier devoir de défense et citoyenneté ? ». (Ibid, p 155). Si les sociétés ont subi pendant cette guerre une profonde brutalisation, les pouvoirs d’Etat n’y ont certainement pas échappé. Vous le voyez la polémique déclenchée permet de situer quelques enjeux qui vont bien au-delà de simples querelles historiographiques mais bien sur les fondements même de ce qu’est l’histoire et revoie à la question que l’on se pose aujourd’hui. Source: Ac-Montpellier http://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=61&ID_dossier=36: les origines de la grande guerre http://www.grande-guerre.org/: la première guerre mondiale ANNEXES LE 11 NOVEMBRE Enquête sur Internet Pour comprendre le 11 novembre 1 Quel est l’événement qui sert de détonateur à la 1ère guerre mondiale ? ………………………………………………………………………………………………………………………. 2 Quelles sont les forces en présence : TRIPLE ENTENTE TRIPLE ALLIANCE 3 Classe ces batailles par ordre chronologique en indiquant l’année Verdun, la Somme, Le chemin des Dames, la bataille de la Marne Année Batailles 4 Explique à quoi ont servi les taxis de la Marne ………………………………………………………………………………………………………………………. 5 Donne quelques explications simples sur la guerre des tranchées ………………………………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………………………. 7 De quand date l’entrée en guerre des américains ? ………………………………………………………………………………………………………………………. 8 Réfléchis un peu et essaie d’expliquer pourquoi la guerre de 1914/1918 était une guerre mondiale : ………………………………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………………………. 9 Quand a été signé l’armistice ? ………………………………………………………………………………. 10 Explique une des conséquences de la guerre de 14 18 pour notre région (l’Alsace). ………………………………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………………………. 11 Un petit bilan de la guerre : La Grande Guerre aura mobilisé un total de …... millions d'hommes et fait plus de ….millions de morts au combat. À ces morts au combat s'ajoutent …….millions de victimes civiles et plus de … … millions de blessés. Extrait de http://tice67-nord.site.ac-strasbourg.fr/TICE/tice/activites/guerre1418.htm 2 documents à comparer SOUVENIRS DU 11 NOVEMBRE - Souvenirs de Roland Dorgelès Je l'ai encore dans l'oreille, le chant du Onze novembre. Des hymnes? La Madelon ? Mais non, voyons, souvenez-vous : Ah! Il n'fallait pas, il n'fallait pas Qu'y aillent ... Cela fusait des rues comme un rire triomphant, un grand rire de délivrance. La France soulagée l'a lancée jusqu'au ciel, cette boutade d'un passant reprise par un million de voix: "Il ne fallait pas qu'y aillent!" ces meurtriers vaincus, et l'on promenait sur les boulevards leurs canons devenus des joujoux. Cependant, tandis que la foule exultait, je me rappelais les boulevards, quatre ans plus tôt, quand couraient vers les gares ces cohortes de jeunes gens qui ne reviendraient plus, et au lieu de chanter, noyé dans cette mer humaine, j'élevais ma pensée vers la funèbre armée qui emplissait la nuit. Il fallait qu'ils y aillent ceux-là, ils y étaient allés, et, dans leur troupe immense, je cherchais des visages, je réclamais tout bas mes morts ... Pas seulement les amis : les autres aussi, surtout les autres, ces figures effacées dont on n'a pas su le nom, le camarade de corvée qui a pris ton fardeau quand tes genoux pliaient, celui qui a déchiré ta capote lorsque, pris dans le barbelé, tu allais y rester, le petit volontaire qui a crié : "Présent!" quand il fallait traverser le tir de barrage pour porter un ordre d'où dépendait notre sort. Tu me comprends bien : le frère d'un instant, celui qu'on rencontrait par hasard et qu'on retrouvait, le lendemain, en travers du boyau, ou couché sur la piste, ses doigts durcis enfoncés dans l'argile et un dernier rictus lui découvrant les dents ... Ah! non, je n'ai pas chanté ... J'aurais dû peut-être, mais les souvenirs me serraient la gorge. Il défilait trop de fantômes dans ce ciel sans étoiles. Aujourd'hui encore, en écrivant ces mots désordonnés qui veulent jaillir ensemble, je crois entendre les clameurs de l'Armistice et je lève les yeux vers la nuit éternelle où passaient les suppliciés. C'est ce défilé-là qu'auraient dû regarder les survivants. Entre deux guerres, extrait de Bleu Horizon, Albin Michel, 1949 Roland Dorgelès (1886-1973) est, bien sur, l'auteur du roman le plus populaire autour de la guerre de 14-18 : "Les croix de bois" (Prix Fémina, 1919). Il fût caporal au 39ème R.I. Tirés de http://dessins1418.free.fr/ Affiche française de 1914 Cartes L'Europe en 1914 à la veille de la 1ère guerre mondiale L'Europe en 1923 au lendemain de la 1ère guerre mondiale tiré de : http://crdp.ac-reims.fr/memoire/bac/1GM/etudes/europe_14_23.htm BIBLIOGRAPHIE Littérature pour enfants ayant pour thème la 1ère guerre mondiale I -Le récit romancé, tel que pourrait le faire un soldat Hautmont 14-16 – l'or et la boue, Christophe Lambert, Nathan, Collection : « Romans de la mémoire », 2002 La rencontre de Casimir Desforges, jeune soldat et de Martin nous montre le quotidien des soldats, dans les tranchées de Verdun. S’en suit une autre aventure, celle d’une chasse au trésor, et la recherche d’un butin probablement caché dans les environs, derrière les lignes ennemies. Arrivés au but, ils s’apercevront que l’or est déjà dérobé. Casimir n’aura la réponse à ce mystère que bien des années plus tard… Frères de guerre, Catherine Cuenca, Castor Flammarion, Collection Castor poche, 2006 Août 1914, l’Allemagne et la France entrent en guerre et les hommes partent «la fleur au fusil». Eugène, suivi de son meilleur ami Matthias, parvient à se faire engager en se vieillissant sur de faux papiers. Très vite, face à la réalité du front les deux jeunes déchantent. Eugène cache la vérité à sa famille. La mort de Matthias le rapproche de Lucie, la soeur de son ami, qu'il épouse à son retour de la guerre. Il s'appelait le soldat inconnu, d'Arthur Ténor, Gallimard jeunesse, Collection, Folio junior, 2004. Sous la forme d'une biographie romancée, l'histoire du soldat inconnu est ici très bien présentée. La marraine de guerre, Catherine Cuenca, Hachette jeunesse, Collection Livre de poche jeunesse, 2001 La correspondance d'un jeune poilu et de sa marraine de guerre entre 1916 et 1918. II - Les souvenirs du témoin de la période Zappe la guerre, de PEF, Editions « Rue du Monde », 2004. Résumé : 80 ans après la Première Guerre mondiale; des soldats sortent du monument aux morts pour faire le point. Ils rencontrent le monde moderne, la télévision, un enfant.... C'est un excellent support pédagogique pour appréhender la Grande Guerre et le relier aux conflits actuels. Rendez vous au Chemin des Dames – avril 1917, Yves Pinguilly et Nathalie Girard, éditions Oskar jeunesse, 2007. Transis de froid dans les tranchées, des soldats participent à l’offensive Nivelle le 16 avril 1917. Ils sortent vivants de cette attaque si meurtrière sur le plateau de Craonne. Quand ils apprennent que leurs permissions sont supprimées, ils décident de « faire la grève des tranchées ». Ce ouvrage raconte assez bien ces événements et sa mémoire 90 ans plus tard. Un dossier documentaire (chronologie, textes, vocabulaire) est à la fin comme dans les livres de cette collection. III Le thème des fraternisations de Noël 1914 a inspiré deux récits : Les soldats qui ne voulaient plus se faire la guerre – Noël 1914, Eric Simard et Nathalie Girard, éditions Oskar jeunesse, 2005. Résumé : « A mesure que j'avance, je vois mieux à quoi ressemblent nos ennemis. Le soldat allemand qui s'approche de moi ôte son casque à pointe et je découvre un jeune homme au visage fatigué, aux cheveux crasseux, tout comme moi. Il me tend la main. Je tend la mienne en hésitant un peu. Nos paumes se serrent. Ça me fait bizarre de toucher mon ennemi, celui qui a sûrement tiré sur moi quelques jours plus tôt... ». Sur le thème du film « Joyeux Noël ». Le récit est suivi de quelques pages documentaires. La trêve de Noël, Michaël Morpugo, illustré par Michaël Foreman, édition Gallimard Jeunesse, 2005. Ce jour-là, dans les tranchées du front ouest, Jim Macpherson, un jeune soldat anglais, écrit à sa fiancée pour lui raconter l'incroyable événement qu'il vient de vivre... IV Le thème des animaux Bleu, chien soleil des tranchées , Patrick Bousquet, Edition Serpenoise, 1999. 14 millions d'animaux furent enrôlés sous les drapeaux des nations belligérantes durant la guerre 1914-1918. Ici c’est l'exemple d'un labrador, comme les nombreux chiens présents sur le front. V - Un enfant est l'acteur principal, il raconte son quotidien et ses émotions Le journal d’un enfant pendant la Grande Guerre , Thierry Aprile, illustrations Nicolas Thers et Nicolas Wintz, éditions «Gallimard Jeunesse», 2004. Présenté sous la forme d'un journal richement illustré, ce livre est un bon moyen de montrer le quotidien des familles des départements occupés par la zone du front. Il est notamment question de leur exil dans le Sud de la France, mais aussi de la vie difficile des familles durant la période, avec la mobilisation, des difficultés financières, du ravitaillement, etc.. De nombreux volets à soulever et à chaque page des informations sur les thèmes les plus divers. Bon support de lecture. Quand ils avaient mon âge, Pétrograd, Berlin, Paris, 1914-1918, de Gilles Bonotaux et Hélène Lasserre, éditions « Autrement Jeunesse ». L'histoire de trois jeunes garçons et leur quotidien durant la période 1914 à 1918 dans trois pays d'Europe. Sergueï, à Petrograd, Ernst à Berlin et Émile à Paris. À travers le regard de ces 3 enfants, les auteurs nous racontent cette Grande Guerre avec un ton, tour à tour léger ou grave, pour faire comprendre aux enfants d'aujourd'hui comment d'autres jeunes de leur âge ont vécu ces années de guerre. La guerre d’Eliane de Philippe Barbeau, Syros jeunesse, Coll. Tempo, 2004 / Le bonheur d’Eliane, de Philippe Barbeau, Syros jeunesse, Coll. Tempo, 2006. Eliane a 6 ans quand éclate la guerre de 1914. C’est l’histoire de cette petite fille dont le père est mobilisé puis tué au combat. Le deuxième ouvrage montre d’avantage la vie des familles en deuil après la guerre. Un troisième volet L’avenir d’Eliane, paru en 2007, raconte l’adolescence d’Eliane dans les années 20. L’histoire est un peu triste, mais elle montre aussi le côté plus noir de ce conflit et la douleur des familles. Il peut de ce point de vue là être moins apprécié des enfants. V – Des supports pédagogiques variés Une sélection parmi les ouvrages de vulgarisation ou de la presse pour enfants. La Première Guerre mondiale (livre / DVD), de Jean-Pierre Verney, collection « Voir l’Histoire », Editions Fleurus. Très riche en documents (photos, fac-similés et objets). Histoires vraies, « La bataille de Verdun », n° 152,édition Fleurus (cette revue a pour thème de prédilection l’Histoire) Edité en 2006, ce numéro évoque les soldats et de leur quotidien à Verdun en 1916. Le tout est enrichi de quelques définitions, de jeux (mots croisés) ayant pour thème 1914-1918. Les Incollables, La 1ère Guerre mondiale, édition Play Bac, 2006 Ce numéro propose des fiches, enrichies de rubriques en bas de page avec des mots de vocabulaire. Au centre un « quizz » permet une révision des éléments à retenir. Le côté ludique est assuré par une double page centrale d'autocollants. Un numéro similaire existe sur la 2e Guerre mondiale. La Grande Guerre racontée à mon petit fils, Antoine Prost, éditions du Seuil, 2005. Construit sous la forme d'une conversation entre un grand-père et son petit fils. Antoine Prost historien de renom et spécialiste du sujet explique cette guerre en répondant aux nombreuses questions de l'enfant : qu'est ce que la mobilisation? Comment vivaient et mourraient les poilus? Comment fonctionnent les usines pendant la guerre? Qu'est ce qu'on fait les femmes? Etc. J'ai vécu la Première Guerre mondiale, Jean-Yves Dana, Bayard jeunesse Collection « J'ai vécu », 2004. Documentaire à partir de 12 ans. Destinée aux adolescents, cette collection a pour spécificité de mettre en contact les jeunes lecteurs avec l'histoire et le monde par le biais de témoignages. Jean-Yves Dana, journaliste au magazine Okapi a recueilli les témoignages des trois vétérans de la Grande Guerre. Tour à tour, ils nous content leur vécu, de leur enfance à leur sortie évoquant la dureté des tranchées, les sentiments de l'époque, leurs blessures, la fraternité des soldats, la dureté des combats, les conditions d'hygiène épouvantable. Le documentaire se termine par un dossier historique. Cette liste n’est bien évidemment pas exhaustive, d’autres ouvrages existent sur ce thème. Cette bibliographie a pour but de montrer les qualités de certains supports sur lesquels vous pourrez vous appuyer en classe. Marie LLOSA Membre du CRID 1418