25e édition - L`art dans les chapelles

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25e édition - L`art dans les chapelles
25e ÉDITION
13 ARTISTES
CONTEMPORAINS
20 SITES
PATRIMONIAUX
8 juillet > 18 septembre 2016
Pays de Pontivy & vallée
du Blavet (Centre Bretagne)
02 97 51 97 21
www.artchapelles.com
Dossier de presse
25e édition - 8 juillet > 18 septembre 2016
Conception : David Yven — Flora Moscovici, Caverne liquide, Exposition INTERTIDAL, commissariat MBDT Curators, galerie Eva Meyer, 2015 © Marc Domage
L’art
dans les
chapelles
Sommaire
Un dialogue entre patrimoine et création contemporaine
p. 3
Une manifestation ancrée sur le territoire p. 5
25 éditions de création : une exposition-vente p. 7
Programmation artistiquep. 8
Direction artistique : Karim Ghaddab et Éric Suchère Matthieu Pilaud, H.A.M et Laïka, présentées en 2014 et 2015 à la chapelle Sainte-Noyale, Noyal-Pontivy Photo : Laurent Grivet.
L’art dans les chapelles
25e édition
13 artistes / 20 sites patrimoniaux / 3 circuits
Du 8 juillet au 18 septembre 2016
Depuis 25 ans, L’art dans les chapelles invite chaque été une vingtaine d’artistes
contemporains, de renommée nationale et internationale, à investir des chapelles, pour la
plupart des XVe et XVIe siècles, dans la région de Pontivy en Centre Bretagne.
Cette manifestation estivale s’articule autour de la relation entre art contemporain et
patrimoine, et plus particulièrement le patrimoine religieux, exceptionnellement riche et
dense en Centre Morbihan.
Pierre-Olivier Arnaud - Chapelle Notre-Dame du Gohazé, Saint-Thuriau Burkard Blümlein
- Chapelle La Trinité, Cléguérec
Claire Colin-Collin
- Chapelle Saint-Tugdual, Quistinic
Gabriele Di Matteo (Œuvre du FRAC Bretagne) - Chapelle Saint-Adrien, Saint-Barthélémy
Natalia Jaime Cortez - Chapelle Sainte-Tréphine, Pontivy
Jean Laube - Chapelle Notre-Dame du Moustoir, Malguénac
Anne Le Troter - Chapelle Saint-Meldéoc, Locmeltro, Guern
Manuela Marques - Chapelle Notre-Dame des Fleurs, Moustoir Remungol
Catherine Melin - Chapelle Notre-Dame du Guelhouit, Melrand
Flora Moscovici - Chapelle de la Trinité, Bieuzy
Alain Sicard - Chapelle Saint-Jean, Le Sourn
Marylène Negro - Chapelle Sainte-Noyale, Noyal-Pontivy
Daniel Pontoreau - Chapelle Saint-Drédeno, Saint-Gérand
Informations pratiquesp. 15
Présentation de l’association p. 17
Chaque artiste intervient dans une chapelle. Les œuvres sont choisies ou pensées
spécifiquement pour les lieux et la grande majorité d’entre elles fait l’objet d’une production
particulière et certaines sont réalisées in situ dans le cadre d’une résidence.
Contacts presse
Alice Gauthier : chargée de communication
[email protected]
1
Tél. 02 97 27 97 31 - www.artchapelles.com
L’art dans les chapelles - 6 quai du Plessis - 56300 Pontivy
En amont de la manifestation :
L’installation des œuvres, un temps de
rencontre privilégié
Les montages des œuvres in situ sont un moment privilégié d’échanges et de médiation au
travers des rencontres entre les artistes et les voisins de la chapelle ou encore les écoliers
de la commune.
Chaque lieu est inauguré individuellement dans le courant des mois d’avril et mai.
Ces « pré-vernissages », en amont du vernissage commun en juillet, favorisent la rencontre
et l’échange entre les artistes et les habitants du territoire, premiers visiteurs des chapelles.
Retrouvez le programme des pré-vernissages sur notre site internet, www.artchapelles.com.
Laurette Atrux-Tallau, Chapelle Saint-Nicolas, Pluméliau 2013 © S.Cuisset
Un dialogue entre patrimoine et
création contemporaine
Nous privilégions la création éphémère pour
faire vivre chaque année une œuvre en un lieu
offrant d’autres regards, d’autres rencontres,
d’autres lectures…
Le projet de L’art dans les chapelles s’articule autour de la relation entre art
contemporain et patrimoine, et plus particulièrement le patrimoine religieux,
exceptionnellement riche et dense en Centre Bretagne. En concevant une
œuvre spécifique pour la chapelle, chaque artiste entretient un dialogue intime
avec l’édifice, son architecture, son ornementation, son histoire, sa vocation
première.
Expérimentation, confrontation, dialogue
« À l’heure où de nombreuses œuvres sont spécifiquement conçues pour l’espace muséal,
la rencontre de l’art contemporain avec les chapelles pose des questions qui ne peuvent être
expérimentées qu’ici : que produit, en termes sémantiques et formels, un saut visuel de cinq
siècles ? Comment un artiste peut-il s’insérer dans un édifice qui, fondamentalement, n’a pas
besoin de lui ? Des échanges de regards sont-ils possibles entre les fidèles qui ont un usage
religieux de la chapelle et les visiteurs qui vont y voir d’abord un lieu d’exposition ? Dans
quelle mesure l’œuvre est-elle influencée, ou non, par cet espace singulier, ces matériaux,
ces images, ces histoires ? D’une année à l’autre, comment deux artistes qui interviennent
successivement dans une même chapelle vont-ils forger des visions parfois radicalement
différentes de ce lieu ? »
3
Karim Ghaddab, directeur artistique
Inauguration de l’installation de Jean François Maurige, chapelle Saint-Jean, Le Sourn, 2015 © adc
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La chapelle, un lieu partagé
Propriétés des communes depuis la loi de 1905, les chapelles sont très nombreuses en
Bretagne. On dit même que c’est la plus importante concentration de patrimoine religieux
au monde !
Le département du Morbihan ne compte pas moins de 1 000 édifices religieux. Certaines
communes plus d’une dizaine… Ces chapelles sont encore quasiment toutes affectées au
culte, même s’il n’y a plus qu’une messe par an, à l’occasion du Pardon en l’honneur du
saint patron de la chapelle. Ce sont généralement des associations (appelées comités de
chapelle) qui s’occupent de leur entretien et de leur animation. Des fêtes sont organisées à
l’occasion des célébrations religieuses, afin de récolter les fonds nécessaires aux travaux
d’entretien et de restauration. En effet, indépendamment de toute conviction ou pratique
religieuse, les chapelles restent le cœur identitaire des quartiers ruraux qui constituent les
communes. La manifestation elle-même est née de la volonté d’une mairie communiste
animée par une équipe d’instituteurs laïcs. C’est ce que l’on appelle, à juste titre, le paradoxe
breton…
Chapelle Saint-Gildas, Bieuzy © adc
Une manifestation vecteur
de développement local
Les circuits de L’art dans les chapelles vous invitent à visiter également des chapelles
ou églises paroissiales remarquables, pour la plupart classées au titre des monuments
historiques.
Nous vous invitons à découvir le long des circuits les chapelles Notre-Dame de Quelven à
Guern, Notre-Dame de Carmès à Neulliac, Saint-Nicodème à Pluméliau, Notre-Dame de
la Houssaye à Pontivy, Sainte-Suzanne à Mûr-de-Bretagne et les églises paroissiales
de Bieuzy et l’église Saint-Mériadec à Stival, Pontivy.
L’art dans les chapelles a mis en place un projet culturel mobilisant au fil des années,
dix-sept communes et deux communautés de communes, qui restent à ce jour les premiers
contributeurs financiers de la manifestation.
Par son projet novateur et fédérateur, L’art dans les chapelles a été en mesure de générer
des financements croisés de l’État, des collectivités territoriales et de partenaires privés,
pour mener à bien un projet artistique et culturel qui participe au développement local.
Avec près de 100 000 entrées enregistrées chaque année depuis 2008, L’art dans les
chapelles est aujourd’hui reconnu comme l’un des événements majeurs de la région
Bretagne sur un plan artistique, médiatique et touristique. Cette manifestation joue un rôle
important dans la sensibilisation du plus grand nombre au patrimoine et à l’art contemporain
à travers des actions de médiation en direction notamment des habitants du territoire.
À l’origine de cette manifestation,
une commune de 700 habitants
5
« Cette alchimie, car il ne s’agit de rien d’autre, s’est opérée jour après jour depuis que les
élus de la commune rurale de Bieuzy, emmenés par leur maire, mon regretté prédécesseur
Roland Le Merlus, lancèrent le projet. Un petit noyau, au sein duquel une conseillère municipale et son mari, interpellé par le souci d’entretenir le patrimoine religieux – qui, depuis la loi
de 1905 est la propriété de la commune avec la charge totale de sauvegarde et d’entretien
– se résolut à aider la population locale à se réapproprier son héritage pour en puiser toutes
les richesses. Les objectifs fondamentaux, annoncés dès l’origine, sont le dialogue entre la
création contemporaine et le patrimoine religieux, la médiation des arts plastiques et celle du
patrimoine. »
Bernard Delhaye, Président honoraire
Chapelle ND des Fleurs, Moustoir-Remungol © adc
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Exposition-vente
25 éditions de création
13 artistes invités en 2016
Du 1er au 4 juin 2016 à la galerie Jean Fournier, Paris
Puis du 8 juillet au 18 septembre aux Bains-douches, Pontivy
Pierre-Olivier Arnaud, Burkard Blümlein, Claire Colin-Collin, Gabriele Di Matteo*,
Natalia Jaime Cortez, Jean Laube, Anne Le Troter, Manuela Marques, Catherine
Melin, Flora Moscovici, Marylène Negro, Daniel Pontoreau, Alain Sicard
*œuvre de la collection du FRAC-Bretagne
A l’occasion de sa 25e édition, L’art dans les chapelles et la galerie Jean Fournier
(Paris) s’associent pour présenter une exposition retraçant 25 années de création
contemporaine.
Depuis 1992, près de 400 artistes se sont confrontés aux chapelles bretonnes,
ouvertes dans le cadre de cette manifestation estivale.
Pour l’occasion, plus de 100 artistes présenterons des oeuvres originales, mises en
vente au profit de l’association L’art dans les chapelles.
Direction artistique :
Karim Ghaddab et Éric Suchère
Karim Ghaddab est critique d’art, membre de l’AICA (Association internationale des
critiques d’art). Il enseigne l’histoire et la théorie des arts à l’École supérieure d’art
et design de Saint-Étienne. Il collabore à diverses revues spécialisées et écrit de
nombreuses préfaces de catalogues.
La galerie Jean Fournier a été fondée en 1954 par Jean Fournier (1922 - 2006).
Depuis les premiers engagements de Jean Fournier, les choix de la galerie sont
principalement orientés vers l’abstraction et les pratiques picturales des années
cinquante à nos jours. Ces dialogues féconds et intergénérationnels fondent
aujourd’hui l’identité de la galerie et la dynamisent.
Sous la présidence de Monsieur Jean-Marie Bonnet, une équipe de trois personnes
anime la galerie sous la direction d’Emilie Ovaere-Corthay, ancienne conservatrice
adjointe du Musée Matisse du Cateau-Cambrésis jusqu’en 2010. Elle a également
été en charge du commissariat de L’art dans les chapelles de 2010 à 2013. Retrouvez plus d’informations sur www.galerie-jeanfournier.com
Éric Suchère enseigne l’histoire et la théorie des arts à l’École supérieure d’art
et design de Saint-Étienne, est membre de l’AICA (Association internationale des
critiques d’art). Il codirige avec Camille Saint-Jacques la collection « Beautés ». Il a
publié de nombreux livres sur l’art.
Un partenariat avec le Frac Bretagne
Depuis 2012, L’art dans les chapelles
conduit un partenariat avec le Fonds
régional d’art contemporain de
Bretagne. Une œuvre est choisie
par les directeurs artistique dans les
collections du Frac, en collaboration
avec Catherine Elkar, directrice du
Frac Bretagne.
Du 1er au 4 juin 2016 - Paris
Vernissage de l’exposition à la galerie le jeudi 2 juin de 18h à 20h30
Galerie ouverte de 10h à 12h30 et de 14h à 19h
Galerie Jean Fournier - 01 42 97 44 00
22 rue du Bac - 75007 Paris
Du 8 juillet au 18 septembre 2016 - Pontivy
De 14h à 19h tous les jours, sauf le mardi
(ouvert uniquement samedi et dimanche en septembre)
Les Bains-douches - 02 97 27 97 31
13, quai Presbourg - 56300 Pontivy
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Achat des œuvres pendant toute la durée de l’exposition.
L’astronaute, 2003 photo : Antonio Maniscalco
Information pratiques
Pour cette édition, ce sont trois oeuvres
de Gabriele Di Matteo : Grand Sélénite,
Petits Sélénites et L’astronaute qui
seront présentés dans la chapelle
Saint-Adrien (Saint-Barthelemy).
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Pierre-Olivier Arnaud
Né en 1972 à Lyon, vit et travaille à Lyon
Il est représenté par la galerie Art : Concept, Paris
Table en bois, verre, 2012 © ADAGP, Paris 2016
Je fais et refais la même peinture depuis longtemps.
La même, différente. C’est une pratique dont l’objet
se dérobe. Une peinture abstraite très concrète.
Confrontation à la surface.
Qu’est-ce que je veux en face de moi ? Je suis sans
cesse mobilisée par la capacité de la peinture à faire
disparaître autant qu’apparaître. Jusqu’aux spectres.
Je pars d’un fond. Un espace de couleur, dont je
ne sais la profondeur, l’épaisseur, ou la vacuité. Je
répète des actes envers cette surface : ouvrir ou
obturer, remplir, vider, percer, entamer, parcourir.
Je barre. La rature dessine. Ce qui se perd donne
lieu à ce qui reste. L’empilement des couches,
les recouvrements, les retraits, luttent avec la
disparition. Obturation, masquage, dévoilement,
sédiment, oblitération, stratification, résurgence,
effacement.
La peinture refuse de ne pas durer. Elle lutte contre
la destruction. La disparition de tout. La disparition
de nos corps, de nos objets, de notre histoire. Ce fait
invraisemblable de “retourner à la poussière”.
Claire Colin Collin
Née en 1973, vit au Pré-Saint-Gervais et travaille à Bobigny
clairecolin-collin.ultra-book.com
Représentée par la galerie Béa-Ba, Marseille
Burkard Blümlein
Chapelle de la Trinité, Cléguérec
Conversations
Faire émerger des images à l’aide de simples
objets, dans la pensée, l’imagination du spectateur.
Les Conversations sont des mises en espace
de divers objets hétéroclites, autant des objets
sculpturaux crées ou travaillés par l’artiste que
de simples objets trouvés ou achetés, ou encore
des objets provenant des collections de musées
historiques. Il ne s’agit pas, comme pour les
ready-made d’élever un objet au statut d’art mais,
au contraire, de ramener le potentiel de l’art parmi
tous ces objets qui nous entourent.
Ces Conversations sont, bien entendu muettes,
visuelles, plastiques. Elles se constituent par
analogies formelles et matérielles qui tournent
autour de sujets tels que : le sens des activités
inutiles, le regard focalisé, le temps qui s’écoule
et qui tourne, les traces (témoins d’histoire et
d’histoires), l’équilibre d’une double présence...
Burkard Blümlein
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Sans titre, Peinture acrylique sur toile, 165 x 150 cm, 2014
Pierre-Olivier Arnaud poursuit une recherche qui
s’inscrit dans un monde et des modes de travail
post-photographiques, dans lesquels les images
sont sans cesse réinvesties et interrogées selon
des modes variés, les différents corpus qu’il
constitue se matérialisant sous des formes allant
de l’édition à la réalisation de livres comme
d’ensembles constituant une exposition, un sol,
des guirlandes, des affiches.
Depuis 1998 il a réalisé et participé à de
nombreuses expositions monographiques
comme collectives, dont récemment : abstract à
la galerie art:concept à Paris, Rideaux/blinds à
l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne, The
Averty Show au Confort moderne, Poitiers, One
More Time au Mamco, Genève.
Claire Colin-Collin
Chapelle Saint-Tugdual, Quisitinic
Né en 1960 à Würzburg en Allemagne
Vit et travail à Paris et Munich
www.bbluemlein.de
Représenté par la galerie Bernard Jordan, Paris
et la galerie Hafemann, Wiesbaden, Allemagne
Quinze partitions, encre et pigment sur papier plié. 2015 Présentés alternativement dépliés (138x137) au
mur ou pliés (38x38) sur table. Vue de l’exposition Pans à la Galerie Vincenz Sala. © ADAGP, Paris 2016
Dégradés III, 2014, impression numérique sur fanions de papier, 3000cm, dimensions variables, courtesy de l’artiste
et art:concept, Paris - vue d’exposition abstract, art : concept, Paris, 2015
Pierre Olivier Arnaud
Chapelle Notre-Dame du Gohazé,
Saint-Thuriau
Natalia Jaime Cortez
Chapelle Sainte-Tréphine, Pontivy
Les gestes que Natalia Jaime-Cortez développe
depuis maintenant plusieurs années apparaissent
comme une longue conversation exploratoire entre
elle et les matériaux du monde. Des matériaux
très simples, presque atemporels du point de
vue de l’humanité : le charbon, l’encre, l’eau, le
corps – son corps, le temps. Passant allègrement
de la performance physique au dessin, et du
dessin de nouveau au geste, l’artiste semble
prolonger un seul et même mouvement qui serait
celui de la danse. Positionnement du corps dans
l’espace, déploiement du geste, mesurer les creux
entre soi et l’outre-soi ; il en va de même avec le
dessin : poser les repères, garder mémoire des
déambulations physiques et mentales, mettre
en rapport. Danse et dessin s’inventent ainsi
ensemble dans le parcours de cette jeune artiste. Ils
s’inventent comme en miroir, se reflétant l’un l’autre,
reprenant les traits et les figures mis à l’épreuve
de l’espace, mais faisant aussi glisser parfois les
symétries.
Emeline Eudes Extrait de Géographie du plis
dans la revue Facettes 0- 2014
Née en 1983, vit et travaille à Paris
nataliajaimecortez.wordpress.com
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Peintre, j’ai commencé par des sculptures où la
couleur décidait. C’est toujours le cas : la couleur
motive et suspend. Les autres termes, découpe,
plan ou profondeur lui donnent forme. Cela a
pris sur la durée des formes et des adresses
très diverses : assemblages, reliefs, théâtres
d’optique, tableaux, découpes de carton peint.
Trames, ornements, architectures, formes en
croissance, dépôts géologiques, ce pourrait être
une liste de choses vues, faites ou à faire. Pour
les découpages d’aujourd’hui un premier état
de peinture est posé en allers retours, recto et
verso. Découpés, les morceaux de chaque face,
couleur seule, gestes ou motifs, sont séparés
pour être rassemblés. Dans ce jeu de coupures
et de rencontres les objets trouvent une densité
et quelquefois, se créent des évocations
imprévues.
Manuela Marques, mains 4, 2014,71,5 x 97cm, ADAGP
courtesy Galerie Anne Barrault © ADAGP, Paris 2016
Calade N 16, 2012, gouache sur carton, 38 x 24 x 2 cm. Collection Fonds Communal, Marseille
Jean Laube
Chapelle Notre-Dame du Moustoir,
Malguénac
Né en 1959, vit et travaille à Marseille
Représenté par la galerie Béa-Ba, Marseille
1
Extrait de Crâne chaud, Nathalie Quintane, 2012, POL, Paris Née en 1985 à Saint-Etienne, vit et travaille à Paris
anneletroter.tumblr.com
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Catherine Melin
Chapelle Notre-Dame du Guelhouit,
Melrand
Vue d’installation Galerie Isabelle Gounod Paris. 2015
Elle pense qu’il pense qu’elle pense, installation sonore, détail, 26 mins, 2014, Espace Quark,
Crédit Photo Annik Wetter
Anne Le Troter
Saint-Meldéoc, Locmetro, Guern
Isaline Vuille, Anne le Troter - rollercoaster
screams ou ça s’en va et ça revient,
Kunstbulletin, juillet-août 2014
Photographe et vidéaste, Manuela Marques
a d’abord étudié la littérature qui a nourri son
langage photographique. Á la manière du
linguiste, elle déconstruit et reconstruit une réalité
qui échapperait selon elle, continuellement à
notre regard. Appréhender l’infime fragment de
cette réalité, la trace du temps qui transforme
la matière, nous ramène au plus près de la
matérialité des choses.
Manuela Marques nous propose une expérience
visuelle qui fait appel à notre imaginaire et notre
subjectivité. Elle re-contextualise et reconstruit
à partir d’éléments visuels de nature parfois
différente, un nouveau parcours du regard par
la confrontation, la succession et la mise en
réseaux d’ images et de vidéos dans un rapport
polyphonique.
Née en 1959 au Portugal, vit et travaille à Paris
Représentée par la galerie Anne Barrault, Paris
et par la galerie Caroline Pages, Lisbonne
Jean Laube
Traitant le langage comme une matière
malléable, les travaux d’Anne le Troter sont
empreints d’une certaine trivialité, liée à
l’utilisation de formes orales, ou des formes
sans forme du langage utilitaire. S’inspirant de
situations de la vie quotidienne, elle transforme
en texte ses observations sur le monde qui
l’entoure et questionne les fonctionnements
du langage dans ce processus. Utilisant la
« mise en langage » comme instrument de
connaissance, elle tente de décrire et partant,
d’expliquer ce qu’elle observe du monde –
tentative sans doute illusoire et sans fin, qui fait
écho à cet extrait de Nathalie Quintane, auteure
chère à l’artiste : « Tout ça pour dire que ce n’est
pas parce que tu écris que tu en sois moins
embrouillé. Ça déplace l’embrouille, et voilà. »1
Manuel Marques
Chapelle Notre-Dame des Fleurs,
Evellys (Moustoir-Remungol)
Le travail de Catherine Melin prend appui sur le
réel et une de ses formes les plus concrètes :
la circulation des corps dans l’espace public.
L’artiste se nourrit de cette réalité, banale,
commune mais également inattendue, qu’elle
observe et arpente, pour élaborer des dispositifs.
Ils placent le spectateur au sein d’un système
de représentation graphique mobile, perméable
et dynamique. Qu’il soit bidimensionnel ou
tridimensionnel, le dessin investit l’espace, le
parcourt et le transforme. Il est à la fois le sujet
et l’objet de la création, déterminant, via le
mur, l’écran, le sol ou la feuille de papier, une
relation particulière et multiple. Les distances se
télescopent, les angles de vues se percutent, les
échelles et dimensions se superposent. Sans
être équivoque, ce qui est donné à voir traduit la
complexité du monde qui nous entoure à la fois
dans sa perception et dans son expression mais
également la faculté des corps à l’appréhender et
à l’occuper.
Barbara Forest
Née en 1968, vit et travaille à Marseille
Représentée par la galerie Isabelle Gounod, Paris
12
Daniel Pontoreau
Chapelle Saint-Drédeno, Saint-Gérand
PONTOREAU arpenteur de l’imaginaire.
Il n’y a pas chez Daniel Pontoreau d’objets d’art tels que
la sculpture les a longtemps privilégiés, s’y bornant. Art,
artiste, les mots conviennent mal à cette oeuvre forte et
singulière. Comment désigner l’auteur ? Céramiste ? –
c’est la limiter à son matériau primitif. Architecte ? – pas de
bâtiment où s’abriter sur les étendues qu’il définit et jalonne.
Poète des « lieux intérieurs » ? (Ce fut un de ses titres),
mais en pensant au sens premier du mot poète, celui qui
fait, qui fait exister ce qu’il imagine sans en avoir l’idée.
Sur quels territoires ? On revient à la terre. La terre maniée
et la terre parcourue par cet insatiable voyageur à suivre
dans son inventaire à jamais inachevé, de lieux inconnus.
Au désir répond l’acte, qui ouvre l’espace où son objet
prend forme. Cette forme doit tout à l’écart des choses entre
elles et à leur rencontre (figure, dimensions, consistance,
matière…)
Il écrit aussi : « Comme Henri Michaux, je voudrais pouvoir
dessiner les effluves qui circulent entre les personnes. Je
m’intéresse aux concepts, aux signes, qui peuvent être
perçus par les hommes de toutes les cultures. Il y a un
langage des formes qui parle à tous. »
On ne saurait mieux dire que ne dit cet arpenteur de
l’imaginaire.
Flora Moscovici
Georges Raillard - janvier 2014
Née en 1985, vit à Pantin et travaille à Paris
www.floramoscovici.com
Né en 1947 à Paris
daniel.pontoreau.free.fr
Marylène Negro
Chapelle Sainte-Noyal, Noyal-Pontivy
Alain Sicard
Chapelle Saint-Jean, Le Sourn
Les films de Marylène Negro ne sont jamais
des remakes. Ils vont là où le cinéma ne peut
pas. Là où le cinéma s’est épuisé à aller et où il
ne s’aventure plus. Leur regard vers l’intérieur
les poussent à s’attaquer eux-mêmes, à triturer
leur matière grâce à l’informatique, à pousser la
déraison au plus loin, l’émotion à incandescence,
et la lenteur au-delà du possible. Presque tous
ont en commun d’avoir été réalisés à partir
d’images photographiques. C’est en montant ses
films devant son ordinateur qu’elle les met en
scène, qu’elle les réalise. Des films faits le plus
souvent d’images fixes, parfois d’une seule image
qui se modifie de manière imperceptible mais
suffisamment pour qu’un changement se manifeste
et témoigne que du temps a passé, que l’image
est devenue. Ce sont des espaces ouverts à notre
devenir, des espaces où nous pouvons nousmêmes nous introduire et prendre place. On est
face à l’image comme on est face à soi-même. Ce
que l’on y voit dépend du temps que l’on se donne.
Alain Sicard s’est construit essentiellement dans
les musées et les livres d’art. Son travail est
profondément marqué par ces fréquentations
régulières. En puisant largement dans les
reproductions de catalogues, les cartes postales,
les revues d’art, il s’approprie l’iconographie
muséographique, qui devient matière première
de sa peinture ; il croise par ce biais de multiples
styles et écoles, qu’il réinvestit et pervertit tour à
tour.
Il questionne le rapport qui lie l’original à sa
reproduction, investit l’imagerie de l’histoire
de l’art qui hante nos mémoires collectives
et individuelles, avec les déformations, les
interactions, les confusions qui en résultent.
«J’aime quand le malaise s’insinue dans mon
travail, la sensation de malaise à la vue de
mes peintures, l’idée que l’on hésite entre leur
acceptation ou leur rejet, le trouble qui naît de la
confusion avec leurs référents.»
Extraits de textes de Rodolphe Olcèse
et Matthieu Orléan.
13
Terre refractaire, porcelaine, © ADAGP, Paris 2016
L’observation des espaces que je traverse et
l’attention à certains détails, qui me procurent des
émotions ou stimulent mon imagination, constituent
les prémices de ma recherche artistique. La manière
dont la lumière s’introduit dans un espace, les
particularités de l’architecture, les traces de l’histoire
du lieu et bien sûr les couleurs, sont autant de
points que je tente de dévoiler tout en cherchant
à créer des espaces autres, en développant des
œuvres picturales côtoyant la peinture en bâtiment
et s’inspirant des endroits en chantier, dans un
entre­-deux où la limite est mince entre la beauté et
le presque rien un peu sale et pas très bien peint. Il
s’agit d’une pratique de peintre au sens large, c’est­
-à­-dire en pensant la peinture sous ses multiples
définitions et en utilisant les possibilités extrêmement
variées de ce médium, y compris dans ses marges.
Là où il y a de la peinture, c’est pour moi de la
peinture, qu’elle soit présente dans un but utilitaire,
artistique ou autre. Et parfois, là où il n’y a pas de
peinture, c’est aussi de la peinture à travers la mise
en œuvre de la couleur par d’autres matériaux.
Née en 1957
www.marylene-negro.net
3.100.70.70.15.KL - Huile sur Klôckner - 100x70cm - 2015
Noyale, 2016
Le Bois Dormant, Peinture murale acrylique réalisée au pistolet, 777-6, Château Kerpaul, Loctudy, 2012
Flora Moscovici
Chapelle de la Trinité, Bieuzy
Claire Dumay, citation de Alain Sicard
Né 1963, vit et travaille à Paris
www.alainsicard.fr
Représenté par la galerie Bernard Jordan, Paris
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Informations pratiques
Du 8 juillet au 18 septembre 2016
Juillet et août : 14h-19h tous les jours, Sauf le mardi (Ouvert les 14 juillet et 15 août)
Septembre : 14h-19h les samedis et dimanches jusqu’au 18 septembre
Entrée libre et gratuite
Un guide accueille les visiteurs sur chaque site de la manifestation pour vous présenter l’oeuvre
et la chapelle.
Inauguration de l’œuvre de Ismaïl Bahri, chapelle de la Trinité, Cléguérec, 2015 © adc
Accueil et départ des circuits
Pour compléter votre visite, vous pouvez vous procurer le Petit journal- guide de visite - au tarif
de 5 euros. Il rassemble la carte des circuits, les informations sur les chapelles et les oeuvres,
une rubrique “où dormir, où manger” et un livret jeu pour les enfants “de 7 à 77 ans“ !
En vente dans les chapelles, par correspondance et dans les offices de tourisme partenaires.
Les rendez-vous en juillet et août
Visites accompagnées chaque jeudi pour ceux et celles qui souhaitent approfondir leurs
connaissances de la manifestation, un médiateur accompagne les visiteurs à la découverte
de l’un des trois circuits (sur une demi-journée) ou de deux circuits (sur une journée).
Tarif : 8 € la journée, 5 € la demi-journée, gratuit pour les moins de 12 ans.
Sur inscription au 02 97 51 97 21
Ateliers nomades chaque mardi après-midi L’art dans les chapelles invite petits
et grands à expérimenter une pratique artistique autour de l’œuvre d’un artiste de la
programmation dans une chapelle des circuits. Ouvert à tous
Tarif : 6 € pour les adultes, 2 € pour les enfants (dès 4 ans), le matériel est fourni.
Sur inscription au 02 97 51 97 21
Artchapelles : une application smartphone
dédiée à votre visite
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Accolé à la chapelle Saint-Nicodème, le Point Accueil de la manifestation est au coeur des
trois circuits que peuvent emprunter les visiteurs. On y trouve toutes les informations utiles à
l’élaboration de sa visite, notamment le catalogue et le Petit journal (guide de visite avec la carte
des circuits, des informations sur les chapelles et les oeuvres), mais également, de nombreux
documents sur les artistes, des cartes postales, des éditions d’art et un espace librairie.
L’art dans les chapelles propose une
application gratuite qui permet de se situer
en temps réel sur une carte qui répertorie
l’ensemble des chapelles à visiter. Chaque
lieu et chaque œuvre sont présentés,
associé à un commentaire audio de l’artiste.
Cette application est conçue pour interagir
avec le GPS de votre smartphone et vous
guider directement jusqu’aux sites de votre
choix ou jusqu’aux points d’intérêt aux
alentours, comme des musées ou des lieux
de restauration et d’hébergement.
Un atout pour prendre les chemins de
traverse et composer votre propre circuit
de visite !
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Historique de la manifestation
1992 : Création de L’art dans les chapelles par Roland Le Merlus, maire de Bieuzy
(704 habitants)
1996 : 11 communes associées
Olivier Delavallade est nommé directeur de L’art dans les chapelles.
2005 : L’augmentation de la fréquentation du festival entraîne le renforcement de la
médiation et l’accueil d’artistes en résidence qui sont désormais les deux axes prioritaires du
développement de l’association
2010 : L’art dans les chapelles fédère 19 communes et 2 communautés de communes et
renforce sa communication
2011 : 20e édition. Pour sa dernière année en tant que directeur artistique, Olivier
Delavallade s’associe à Émilie Ovære-Corthay et Karim Ghaddab
2014 : Karim Ghaddab poursuit seul la direction artistique
2016 : 25e édition, Karim Ghaddab s’associe au critique d’art Eric Suchère pour assurer la
direction artistique
Vincent Ganivet, Epreuve, Chapelle Saint-Drédeno, Saint-Gérand, 2012 © Stéphane Cuisset
Une association de communes
Bieuzy (commune fondatrice), Cléguérec, Guénin, Guern, Le Sourn, Malguénac,
Melrand, Evellys, Neulliac, Noyal-Pontivy, Pluméliau, Pontivy, Quistinic, SaintBarthélémy, Saint-Gérand, Saint-Thuriau et Saint-Aignan ; Baud Communauté
et Pontivy Communauté.
L’équipe
Directeurs artistiques :
Karim Ghaddab et Éric Suchère
Directrice : Priscille Magon
Secrétaire-comptable : Denise Cordier
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Avec le soutien du Conseil général du Morbihan, du Conseil régional de Bretagne
et du Ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne, de
Baud Communauté et Pontivy Communauté ; des entreprises Goûters Magiques,
Yves Rocher, Cloître Imprimeur, l’Espace Culturel E.Leclerc de Pontivy, Linpac packaging
et du magazine Télérama.
L’art dans les chapelles est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général.
Membre du réseau ACB - Art contemporain en Bretagne.
Partenaire de la marque Bretagne.
Le logo de L’art dans les chapelles est un dessin de Rodolphe Le Corre.
Régisseur : Hervé Orhant
Chargée de communication : Alice Gauthier
Médiatrice : Marie-Étoile d'Hendecourt
Le bureau de l’association
Président : Jean-Pierre Martin,
délégué de la commune de Guern
Vice-présidents : Alain L’Aigle,
délégué de Bieuzy (commune fondatrice) ;
Yolande Kervarrec, représentante de
Baud Communauté ; Laurence Kersuzan,
représentante de Pontivy Communauté ;
Manfred Thiel, président des Amis de L’art
dans les chapelles
Les partenaires
Secrétaire général : Jean-Marc Le Saux, délégué
de Melrand
Trésorière : Christine Teffo,
déléguée de Cléguérec
Trésorière adjointe : Magalie Gautier,
déléguée de Saint-Gérand
Membres du bureau : Anne Goalabré, déléguée
de Malguénac, Jean-Yves Biteau, Annette Binkert
et Marie-Pierre Thibault délégués des Amis de
L’art dans les chapelles.
Un relais essentiel :
les Amis de L’art dans les chapelles
L’association des Amis de L’art dans
les chapelles mobilise de nombreux
bénévoles pour la préparation des
chapelles, l’accueil des artistes,
l’organisation des vernissages et la
mise en place d’actions spécifiques.
Ils sont autant de relais de
communication et contribuent largement
à la reconnaissance de L’art dans les
chapelles.
Tout au long de l’année, l’association
développe à l’intention de ses membres,
une action d’information sur les initiatives
autour de la création contemporaine en
Bretagne.
Président : Manfred Thiel
Cotisations : Membre adhérent 12 €
Membre bienfaiteur à partir de 20 €
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L’art dans les chapelles
25e édition
Du 8 juillet au 18 septembre 2016
Programmation 2016
Direction artistique : Karim Ghaddab et Éric Suchère
Pierre-Olivier Arnaud / Burkard Blümlein / Claire Colin-Collin / Gabriele Di Matteo* /
Natalia Jaime Cortez / Jean Laube / Anne Le Troter / Manuela Marques /
Catherine Melin / Flora Moscovici / Marylène Negro / Daniel Pontoreau / Alain Sicard
* Œuvre de la collection du Frac Bretagne
Depuis 1992, 343 artistes ont participé à L’art dans les chapelles
Parmis eux : Maike Freess (1996), Jean Bazaine (1997), Christian Boltanski (1997),
Jean-Pierre Pincemin (1998), Geneviève Asse (1999), Gérard Titus-Carmel (2000),
François Dilasser (2001), Claude Viallat (2002), Pierre Buraglio (2003), Maïder
Fortuné (2004), Damien Cabanes (2005), Bernard Moninot (2006), Christian
Jaccard (2007), David Tremlett (2008), Vladimir Skoda (2009), Peter Briggs (2010),
Christophe Cuzin, Michel Gouéry, Claire Jeanne Jézéquel et Philippe Mayaux
(2011), Krijn de Koning et Renée Lévi (2012), Nathalie Elemento, mounir fatmi et
Société Réaliste (2013), Denis Laget (2014), Ismaïl Bahri, Hicham Berrada et Elmar
Trenkwalder (2015)
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Contacts presse
Alice Gauthier : chargée de communication
[email protected]
Tél. 02 97 27 97 31 - www.artchapelles.com
L’art dans les chapelles - 6 quai du Plessis - 56300 Pontivy
Visuels haute définition et dossier de presse
en téléchargement sur www.artchapelles.com/espace presse
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