Untitled - O`Brother

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Untitled - O`Brother
ENTRE CHIEN ET LOUP, OTHER ANGLE PICTURES ET ORANGE STUDIO
PRÉSENTENT
AVEC
DURÉE: 1H36
4 JANVIER 2017
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BARBARA OBROTHERBE
FAUT PAS LUI DIRE
SYNOPSIS
FAUT PAS LUI DIRE
est une comédie romantique, un feel good movie,
à la fois drôle et sensible sur le mensonge.
Laura, Eve, Anouch et Yaël sont cousines
et ont un point commun, elles mentent mais toujours par amour !
Quand les trois premières découvrent
quelques semaines avant le mariage de Yaël que son fiancé
parfait la trompe, elles votent à l'unisson
« Faut pas lui dire ».
ENTRETIEN AVEC
SOLANGE CICUREL
E
RÉALISATRIC
Un premier long-métrage, c’est aussi l’occasion de découvrir le parcours de celle ou celui
qui signe son premier film. Quel est le vôtre ?
Le mien est un peu particulier puisque je suis avocate ! Je suis spécialisée dans le droit des étrangers : les sanspapiers, les réfugiés et en particulier les femmes africaines… Je suis d’ailleurs toujours inscrite au Barreau
de Bruxelles. Parallèlement, j’ai toujours adoré le théâtre. J’ai beaucoup joué en amateur, notamment dans les
revues du barreau de Bruxelles pour lesquelles j’ai écrit des sketches.
Quant au cinéma, l’aventure a commencé suite à ma rencontre avec Diana Elbaum, une excellente productrice
belge, un soir lors d’un dîner. Très timidement, je lui ai fait part de ma passion pour l’écriture et les dialogues
en particulier en lui demandant si je pouvais lui envoyer un scénario… Diana m’a dit oui en précisant qu’elle
répondait rarement et qu’il fallait que je lui fasse parvenir un script de court-métrage. Je n’avais jamais travaillé
là-dessus mais j’avais très envie de le faire ! C’était un samedi. Le lundi après-midi, j’ai envoyé à Diana le
scénario de EINSTEIN ÉTAIT UN RÉFUGIÉ. Le lendemain, Diana m’a appelée en me disant que c’était très
bien et que nous allions nous revoir ! Au fur et à mesure de nos rencontres, je lui expliquais de quelle manière je
voyais les situations et les personnages de mon récit, jusqu’à la couleur des chaussettes de mes protagonistes
! Là, Diana m’a répondu : « ça veut dire que tu es réalisatrice mais que tu ne le sais pas… »
Votre passage derrière une caméra a donc commencé comme cela…
“En réalité, on ment beaucoup pour protéger ceux
qu’on aime, par amour et pas par méchanceté.
”
Exactement : en 2010 j’ai tourné EINSTEIN ÉTAIT UN RÉFUGIÉ et très vite j’ai dit à Diana que je voulais écrire
un long-métrage, qui est devenu FAUT PAS LUI DIRE…
Dans un premier film, on met parait-il beaucoup de soi. Quels sont les aspects de cette
histoire qui vous touchent ou vous concernent ?
Je pourrais dire qu’étant avocate j’ai souvent été confrontée au mensonge ! En fait, je pense que tout est parti
d’une réflexion de ma mère qui, depuis que je suis petite, me répète : « il ne faut dire que des bonnes choses avec
sa bouche »… Du coup, j’ai souvent entendu « faut pas le dire » ou « faut pas lui dire » et j’ai commencé
à m’intéresser à cette idée en constatant que tout le monde ment.
Ça commence au berceau avec le Père Noël et ensuite ça ne s’arrête plus ! Le sujet m’a plu : le mensonge par
amour. On pense souvent que mentir est négatif. En réalité, on ment beaucoup pour protéger ceux qu’on aime,
par amour et pas par méchanceté.
L’amour mais aussi l’amitié sont au cœur de votre film. De quelle manière avez-vous
travaillé votre sujet ? En vous inspirant de votre vie ou de celle de votre entourage ?
Il y a un peu de moi et un peu de mes amies dans le film, en particulier dans l’atmosphère entre ces quatre
femmes qui se parlent cash, qui sont très proches, qui s’adorent et ont besoin les unes des autres. Mais les
personnages et les situations décrites sont de la pure fiction. J’ai toujours aimé les films ou les séries qui mettent
en scène une bande de potes. Probablement parce que j’ai grandi avec FRIENDS puis SEX AND THE CITY.
Je voulais écrire là-dessus : c’est ce qui me parle et sans doute ce que je suis…
C’est amusant que vous en parliez car dans FAUT PAS LUI DIRE, il y a une cohésion, une
crédibilité des quatre héroïnes principales qui manquaient furieusement aux films tirés de
la version feuilleton de SEX AND THE CITY…
Ce que vous dîtes me touche beaucoup parce que j’avais envie d’écrire des choses crédibles, réalistes. Je
voulais que ces filles ne soient pas caricaturales, qu’elles aient de vrais bonheurs, de vrais malheurs,
de vraies histoires… D’accord, elles semblent parfois un peu dingues, mais gentiment !
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ENTRETIEN AVEC
SOLANGE CICUREL
Pourriez-vous justement en quelques mots nous définir les caractères de vos quatre
personnages principaux : Laura, Eve, Anouch et Yaël ?
Je dirais que « Laura est maniaque, travailleuse et drôle. Anouch, est à la fois sensible et délurée. Ève
est celle qui a le plus la tête sur les épaules : elle sait où elle va. Quant à Yaël, c’est une jeune femme forte
et douce à la fois… »
Il y en a une qui vous ressemble un peu plus que les autres ?
Non, c’est un mix : il y a sans aucun doute un peu de moi dans chacune d’elles…
Ça ne donne pas un sentiment de vertige quand on doit mettre en scène, après les avoir
imaginés, des personnages qui finalement ont un peu de vous ?
Pas vraiment parce qu’encore une fois, même s’il y a un peu de moi dans ces quatre filles, ce n’est pas tout à fait
moi. Je ne suis ni divorcée, ni célibataire en quête d’un homme, ni jeune future mariée, ni séparée donc rien n’est
vraiment vrai ! Donc quand je regarde le film aujourd’hui, je vois une histoire inventée, que j’espère réussie…
“Il y a sans aucun doute un peu de moi dans
chacune d’elles…
”
Parlons de vos comédiennes, à commencer par Jenifer Bartoli qui incarne Laura. C’est
son premier grand rôle au cinéma. Pourquoi l’avoir choisie ?
Ça ne s’est pas passé comme ça : c’est Jenifer qui est venue à moi ! C’est un joli miracle de ma vie…
En fait, nous avions pensé à une autre comédienne qui n’a pas pu faire le film. On cherchait donc une excellente
comédienne parce que le rôle de Laura n’est pas facile à interpréter.
Par un heureux hasard, Christelle Michelet, l’agent de Tania Garbarski (Anouch dans le film), travaille avec
Dorothée Grosjean, l’agent de Jen. Elle lui a fait lire le scénario de FAUT PAS LUI DIRE. L’agent de Jenifer
a aimé et a appelé ma productrice pour nous proposer de rencontrer Jenifer.
On s’est dit « pourquoi pas ! ». Le premier contact s’est très bien passé. Du coup, on a décidé de travailler
ensemble le rôle pour voir si elle pouvait être Laura Brunel. Jenifer a été formidable !
Son oreille musicale lui permet de savoir immédiatement si elle est juste ou pas… C’est aussi une éponge,
capable d’intégrer très vite les indications de jeu. Au final, c’est une actrice exceptionnelle de justesse. Je lui ai
d’ailleurs dit : « tu crois que tu es née chanteuse mais en fait, tu es comédienne »…
Que diriez-vous de Camille Chamoux qui interprète le personnage d’Ève ?
Travailler avec elle est un pur bonheur. D’abord, Camille est auteur de ses propres spectacles et de scénarii.
Du coup, elle propose énormément de bonnes idées qui contribuent à étoffer son rôle, son personnage.
En plus, Camille improvise avec ce qui se passe durant une scène et c’est assez dingue à voir ! Si un de ses
partenaires fait tomber un crayon sans le faire exprès, elle intègre l’incident à la scène, rebondit sur la situation
et la transforme en péripétie de l’histoire, très naturellement…
Camille possède une vraie intelligence du jeu et c’est un atout très important pour une actrice…
ENTRETIEN AVEC
SOLANGE CICUREL
Tania Garbarski joue le rôle d’Anouch…
Tania est une merveilleuse comédienne de théâtre et de cinéma qui était déjà au générique de mon courtmétrage. C’est une femme tout en sensibilité, en gentillesse et qui, en plus, ne manque pas d’humour.
Tania est une de ces fabuleuses actrices qui peut tout jouer et le rôle d’Anouch a été écrit pour elle !
La connaissant bien, je savais qu’elle apporterait au personnage à la fois sa force et sa fragilité.
Tania m’a fait entièrement confiance, (comme mes trois autres actrices d’ailleurs !), en acceptant de tenir
compte de mes observations quand je lui disais par exemple d’en faire un peu moins…
C’est une actrice qui écoute beaucoup mais qui fait aussi énormément de propositions et au final,
ça donne des choses très justes.
Enfin Stéphanie Crayencour pour interpréter Yaël…
Franchement, si Stéphanie ne devient pas une énorme star, je ne comprendrais pas ! Elle a tout pour
elle : sublime, surdouée, travailleuse…
Elle connait tellement bien son texte qu’elle est capable de vous réciter ses répliques en chantant !
Stéphanie pose beaucoup de questions sur son personnage, pour être certaine de bien tout comprendre de ses
intentions…
Elle possède un côté solaire qui est inestimable…
“J’avais
besoin
d’hommes
aussi forts
qu’elles à
l’écran…
”
Réunir ces quatre actrices était un pari de réalisatrice : êtes-vous soulagée de voir que ce
groupe fonctionne aussi bien à l’écran ?
J’ai été rassurée le premier jour où elles se sont vues pour les essais caméra. Au bout de trois minutes, tout
le monde se parlait comme si elles s’étaient toujours connues… Là je me suis dit : « ça va être magique » !
Et ça l’a été.
Nous sommes au final devenues proches. Nous continuons à nous voir, nous sortons ensemble, nous dînons,
allons aux spectacles des unes ou des autres à Bruxelles ou Paris. Comme à l’écran, nous sommes devenues
une bande de filles !
Alors « bande de filles » certes mais l’une des forces de FAUT PAS LUI DIRE est de ne jamais
exclure les spectateurs masculins ! Ca passe par le soin apporté aux rôles des hommes…
Pour moi, une bonne comédie romantique ne doit pas sacrifier les personnages masculins ou les reléguer au
second plan. Homme, femme, enfant, tout le monde doit avoir quelque chose à défendre.
Les rôles masculins devaient être intéressants pour que Laura, Ève, Anouch et Yaël en tombent amoureuses
et que la comédie romantique fonctionne…
J’avais besoin d’hommes aussi forts qu’elles à l’écran…
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ENTRETIEN AVEC
SOLANGE CICUREL
Un mot justement de vos acteurs…
Je tenais absolument à avoir un casting moitié belge et moitié français. J’en ai vu certains au théâtre et au
cinéma comme Clément Manuel, Fabrizio Rongione, Charlie Dupont ou Laurent Capelluto qui est un ami
d’enfance. Benjamin Bellecour, Arié Elmaleh (et Camille Chamoux) m'ont été présentés par ma super productrice
française, Laurence Schonberg. Je les trouve tous excellents !
Je ne caste pas mes comédiens généralement : je prends un café avec eux et je vois si ça colle avant d’envisager
des essais ou pas… Je marche à l’intuition. C’est comme cela que j’ai procédé aussi pour le rôle du psy, interprété
par Nicolas Guillot : j’ai bu un verre avec lui, j’ai aimé son petit côté dingue et je me suis dit que ça allait marcher !
“J’adore l’idée de voir vieillir
mes personnages…
”
À quelques temps maintenant de la sortie de FAUT PAS LUI DIRE sur les écrans, quel regard
jetez-vous sur cette aventure. Un premier film, ça n’est pas rien !
Si c’était à refaire, je signerais demain : c’était magique ! J’ai adoré le tournage à Bruxelles et les rapports avec
toute mon équipe.
Un film ne se fait pas seule. L’équipe est essentielle. J’ai été entourée de comédiennes, comédiens, script,
assistants, producteurs, techniciens image et son,
musiciens,… formidables.
Je voudrais d’ailleurs souligner le travail
formidable de mon chef opérateur
Hichame Alaouié.
C’est un immense technicien, qui a
déjà reçu deux Magritte en Belgique,
l’équivalent de vos César… Il a offert
au film une image magnifique.
C’est aussi grâce à la lumière d’Hichame
que les comédiennes sont si belles à l’écran.
Cette expérience heureuse
vous a donné envie de poursuivre
dans la réalisation ?
Oui : l’écriture de mon deuxième long-métrage
est quasiment terminée et Diana Elbaum,
ma productrice, me harcèle pour le lire !
Pour être franche, ensuite j’aimerais beaucoup
imaginer une suite à FAUT PAS LUI DIRE,
dans l’idée de la saga du CŒUR DES HOMMES
de Marc Esposito ou de L’AUBERGE
ESPAGNOLE de Cédric Klapisch…
J’adore l’idée de voir vieillir
mes personnages…
ENTRETIEN AVEC
JENIFER BARTOLI
LAURA
Peut-on voir FAUT PAS LUI DIRE comme votre premier vrai rôle au cinéma après LES
FRANCIS, qui était plus un galop d’essai au cinéma ?
Oui absolument, même si je ne considère pas ma participation aux FRANCIS comme un petit rôle. C’était
déjà un défi à relever car pour le milieu du cinéma, Jenifer était tout de même très chanteuse ! Avec le
personnage de Laura dans FAUT PAS LUI DIRE, c’est autre chose. Je joue une avocate, nous sommes quatre
comédiennes à nous partager l’essentiel des scènes. J’ai vraiment découvert l’ambiance d’un plateau, le travail
d’une équipe, des partenaires extrêmement bienveillantes et la présence de Solange Cicurel, une réalisatrice
qui m’a énormément aidée et portée tout au long du tournage. Avec ce film, j’ai cherché à comprendre des
choses, à apprendre aussi. C’est pour moi une aventure humaine et artistique très intéressante...
Vous parliez de défi à relever : quel était-il vraiment ?
Tout simplement par rapport au fait que j’avais très peu d’expérience en matière de comédie. J’avais déjà joué
au théâtre dans Les monologues du vagin ou mon propre rôle sur internet dans la série BUZZ MOI de mon amie
Koxie mais il ne s’agissait que de premières approches.
Ce que j’aime vraiment dans le fait d’être actrice, c’est endosser l’identité de quelqu’un d’autre pendant
un moment. J’ai la sensation que cela peut aider à mieux connaitre celle que l’on est en réalité ! Cela veut
dire utiliser ses propres émotions pour faire vivre un personnage tout en découvrant d’autres qui vous font
avancer... J’ai adoré !
“Je pense que Solange voulait conserver
l’instinct, l’énergie.
”
Vous aviez aussi des doutes sur l’accueil des gens du métier vis-à-vis de la chanteuse,
artiste de disque, de scène et de télé ?
Forcément : une chanteuse est obligatoirement plus attendue. Les gens se demandent ce que vous venez faire
sur un terrain qui n’est à priori pas le vôtre... J’ai eu la chance de recevoir des propositions, de pouvoir lire des
choses, d’avoir un agent cinéma ce qui est très nouveau pour moi.
Je lis donc ce que l’on m’envoie et si j’aime, je suis mon instinct : je fonce ! Ensuite, peu importent les qu’en
dira-t-on. Moi j’assume toujours à 100% ce que je fais et je suis donc prête à le défendre, en acceptant les
critiques si elles sont justifiées. Les avis ne sont jamais unanimes, et tant mieux.
Qu’est-ce qui vous attirait dans le personnage de Laura ?
Très honnêtement, l’élément déclencheur a été ma rencontre avec Solange... C’est elle qui m’a donné l’envie.
Au départ, j’ai lu ce scénario qui m’a fait beaucoup rire en me demandant si je serais capable d’incarner ce rôle
tout de même assez solide.
C’est en écoutant Solange que j’ai vraiment adhéré au projet et mieux apprécié mon personnage. Elle en parlait
si bien qu’elle m’a convaincue d’y croire au moins autant qu’elle !
Avez-vous des points communs avec Laura ? L’idée d’une bande de copines par exemple...
Alors moi, c’est plutôt une bande de copains ! Ce qui me rapproche vraiment de Laura c’est le fait d’être
fidèle en amitié, attachée à la famille et d’être une maman qui concilie au mieux sa vie professionnelle
et personnelle. En termes d’organisation, je peux lui ressembler un peu mais je pense tout de même être
beaucoup moins psychorigide : le pot de crayons bien taillés par exemple, ça n’existe pas chez moi !
Revenons à vos amies de cinéma : je crois que la collaboration avec Tania, Stéphanie et
Camille vos partenaires a été une vrai rencontre...
Elles me connaissaient comme tout le monde et ne savaient pas à quoi s’attendre en me rencontrant, ni ce que
je pouvais faire dans l’exercice de la comédie...
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ENTRETIEN AVEC
JENIFER BARTOLI
Je me suis beaucoup interrogée en amont et j’ai surtout beaucoup travaillé car je ne voulais pas
faire les choses à moitié. À l’arrivée, j’ai adoré jouer avec ce trio et je sais que nous avons créé
en effet un lien d’amitié très fort. Camille, Tania et Stéphanie sont des filles que j’aime,
sur qui je peux compter, qui peuvent compter sur moi et qui sont
aujourd’hui mes amies...
j’ai adoré
“ À l’arrivée,
jouer avec ce trio.
”
De quelle manière avez-vous travaillé
entre vous avant et pendant le tournage ?
Nous n’avons pas fait beaucoup de lecture : je pense que Solange
voulait conserver l’instinct, l’énergie. En fait, elle n’a pas choisi
son casting par hasard. C’est une réalisatrice intelligente
et très organisée. Tout était pensé, organisé au millimètre,
jusqu’aux plus infimes éléments de décor...
En tant que comédiennes, nous n’avions plus qu’à
nous laisser guider et jouer, après avoir mis les choses
en place en répétant un peu... Ce qui est formidable,
c’est que nous pouvions sans cesse proposer des choses
à Solange : elle nous écoutait, en tenait compte parfois
ou nous répondait de son fameux « oui... mais non ! »
À l’issue de ce tournage, avez-vous envie de
poursuivre et de vous lancer dans d’autres
aventures de cinéma ?
Oui, même si ce n’est pas mon moteur. Le cinéma
me plait énormément et si j’ai le luxe encore à l’avenir
de pouvoir choisir un beau rôle, ce sera fabuleux ! J’aimerais
pouvoir incarner des personnages totalement différents, ne pas
me contenter d’un seul registre. Il y a quelques projets qui sont
en train de se monter donc j’attends en continuant à lire
des choses... Le fait que des auteurs ou des metteurs
en scène songent à moi me touche beaucoup.
9
ENTRETIEN AVEC
CAMILLE CHAMOUX
ÈVE
De quelle manière pourriez-vous nous présenter Ève, votre personnage dans le film ?
Je dirais c’est quelqu’un qui a construit très tôt sa vie de femme. Elle vit depuis de nombreuses années avec
un homme et une famille, ça se passe très bien mais depuis quelque temps Ève a comme un doute sur le long
fleuve tranquille de sa vie amoureuse, comme un vertige. Elle prend un amant et décide de mettre son mari à
l’épreuve, après quasiment 20 ans de vie commune...
Ève va en fait presque parvenir à créer ce qu’elle redoute tant dans son couple...
C’est plutôt qu’elle veut pimenter sa vie qui lui semble désespérément sans remous. Donc elle crée
volontairement un raz de marée, et puis se rend compte qu’en fait elle ne veut pas du tout se noyer !
Elle fait partie de ces gens qui pensent que c’est suspect quand tout va bien. « Mon couple est ultra stable, mon
mec est gentil : est-ce que je ne suis pas en train de passer à côté de ma vie ? » Questionnement très actuel ! On
est obsédé par l’idée de vivre des trucs super forts en toutes choses ! Et par le fantôme de l’ennui. La longévité,
la fidélité font très peur aujourd’hui. On a l’impression que c’est pas moderne... Ève doit faire son chemin et
accepter qu’elle est heureuse dans cette relation paisible.
En tant que femme et comédienne, comment la regardez-vous ? Avec tendresse,
agacement ?
Sa manière de ne pas se satisfaire de ce qu’elle a est très énervante, c’est sûr ! Mais ça fait d’Ève un
personnage vraiment amusant à jouer et je l’avais senti dès la lecture du scénario.
Je trouve très séduisant ce groupe de 4 filles, avec ce sens de l’amitié puissant. D’accord, elles sont pleines
de contradictions mais elles ont surtout une formidable générosité à toujours être-là les unes pour les autres...
Ève est un personnage impulsif, qui réagit de façon très instinctive et c’est assez payant à jouer.
“C’est un de ces fameux « feel good movies », ceux
qui vous émeuvent et vous donnent la pêche !
”
Vous parliez de ce quatuor de filles : à l’écran, leur amitié, leur unité est évidente et ne
semble jamais artificielle...
Oui c’est vrai : l’écriture de leurs rapports dans le film est très juste. Chacune a son rôle, sa place,
notamment sur la question du mensonge et de la vérité qui est au cœur de l’histoire. Quand l’une va mentir,
c’est pour préserver une de ses amies ou l’amitié qui unit le groupe.
L’idée générale est de rendre la vie plus douce aux autres... Ça fonctionne très bien dans le film et, même si c’est
toujours cliché de le dire, Solange Cicurel la réalisatrice, a su choisir ses comédiennes et créer une ambiance
sur la plateau qui a renforcé cette impression.
Vous connaissiez Jenifer Bartoli, Stéphanie Crayencour et Tania Garbarski vos
partenaires ?
Non, aucune des quatre ne se connaissait et nous nous sommes de suite formidablement entendues, au point
aujourd’hui de continuer à nous voir très souvent...
Il y a eu sur ce tournage une sorte d’alchimie entre nous : il y avait sur le plateau une grosse force de proposition
et une envie d’improviser, de tenter des choses. C’est franchement très porteur et tant mieux si ça se ressent
dans le film...
Quatre actrices principales dirigées par une réalisatrice : est-ce que ça donne à FAUT PAS
LUI DIRE un ton et une couleur particuliers ?
Je pense effectivement qu’il y a dans tout cela une humeur un peu à part. Nous avons parlé très
rapidement le même langage et nous partagions les mêmes références.
10
ENTRETIEN AVEC
CAMILLE CHAMOUX
Alors ça aurait pu se produire avec un réalisateur mais là, vu que l’histoire suit un groupe de filles dans sa
vie de tous les jours, c’était plus évident. Il aurait fallu expliquer ces codes à un homme car il n’aurait pas su
comment ça se passe, de la même manière que moi je me fais une idée de ce qu’est l’intimité masculine, mais
je ne la vis pas... Là, ce que nous avions à jouer fait partie de notre expérience à chacune.
Et pour autant, les hommes ne se sentiront absolument pas exclus
par l’histoire du film...
Non, je suis même sûre que ça va beaucoup les faire rire ! Le récit n’est
absolument pas « girly » au sens excluant pour les garçons. Ça parle surtout
des rapports d’amitié et de confiance entre un groupe d’amies qui se trouvent
être des filles... C’est l’occasion pour les hommes de découvrir
en quoi consistent nos discussions très débridées.
Le film est très frais, spontané, agréable à voir...
J’en profite pour souligner que j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer
avec mes partenaires masculins : Arié Elmaleh, Benjamin Bellecour
et Stéphane Debac qui joue mon mari... Solange a parfaitement mis en
scène ce rapport de couple un peu malmené par le temps mais qui continue
de s’aimer. C’est la preuve que dans cette société où tout est périssable,
ça vaut toujours le coup de se redonner une chance !
Dans votre parcours de comédienne, il y a la scène
qui est très importante, un peu de télé et de plus en
plus de cinéma, (notamment LES GAZELLES en 2013) :
ce rôle d’Ève est une nouvelle étape ?
C’est un personnage qui parle de choses que je connais bien et
qui me ressemble donc je n’ai pas le sentiment d’être dans la composition.
J’ai au contraire le sentiment d’être dans une veine de jeu très réaliste.
J’aime creuser ce sillon-là et je trouve que Solange m’a très bien dirigée !
Vous faîtes allusion aux GAZELLES : il y a des points communs avec
FAUT PAS LUI DIRE, principalement la sincérité. Je préfère
ça de loin à un jeu plus outrancier ou plus marqué comédie...
Ensuite, je ne crois pas aux tournants dans la vie d’une comédienne,
mais plus à des petits pas, à des rencontres qui vous font avancer.
Celle avec Solange est importante...
Pour un premier long-métrage, j’ai trouvé qu’elle était d’une
grande maîtrise et d’une incroyable force de travail. Au final, le film
procure une impression de bien-être, c’est un de ces fameux
« feel good movies », ceux qui vous émeuvent
et vous donnent la pêche !
11
ENTRETIEN AVEC
STÉPHANIE CRAYENCOUR
YAËL
Un mot de votre parcours de comédienne pour commencer : vous avez débuté en 2007
devant la caméra d’Éric Rohmer avec le premier rôle féminin de son dernier film :
LES AMOURS D’ASTRÉE ET DE CÉLADON…
Ça reste pour moi une expérience dingue : je sais très bien que le cinéma de Rohmer est un cinéma que je
ne recroiserai jamais. Je l’aimais beaucoup lui en tant qu’être humain et je pense que nous aurions continué à
travailler ensemble s’il était toujours là… Je me souviens d’avoir débarqué sur ce tournage en ne connaissant
absolument rien du métier ! Il m’avait dit de ne surtout pas prendre de cours de théâtre : il me voulait « brute »…
Au casting, nous avions juste fait une lecture de la pièce que j’avais lue comme ça avec mon terrible accent belge
et un cheveu sur la langue que j’ai corrigé très rapidement ! Voilà comment a débuté l’aventure… L’ambiance
sur le plateau était très familiale mais très naïve aussi. Rohmer ne faisait qu’une seule prise, deux à la limite
quand un avion passait au-dessus de nous. Il gardait tout : nos hésitations, nos bégaiements…
Ce n’est qu’ensuite, en prenant des cours de comédie que je me suis rendue compte de la réalité du
métier. J’avoue qu’en découvrant LES AMOURS D’ASTRÉE ET DE CÉLADON, j’ai été déçue voire
déprimée. Il m’avait filmée avec toutes les fragilités de mes 20 ans, des kilos en trop, sans maquillage,
jouant un peu faux dans un vieux français incroyable… Je n’ai pas du tout assumé le film et j’en ai voulu à
Éric sur le moment. Heureusement, nous nous sommes réconciliés juste avant sa mort. Je m’en serais
beaucoup voulue sinon… Avec le recul, cette expérience m’a fait comprendre que je devrais faire mes preuves
en tant que comédienne pour pouvoir faire ce métier.
“J’avais envie de faire partie de leur bande et je
suis certaine que le public ressentira ça aussi !
”
C’est amusant ce que vous dîtes parce que Solange Cicurel, votre réalisatrice pour FAUT
PAS LUI DIRE, pense elle que votre avenir de star est tout tracé !
Honnêtement, c’est la première fois dans un film que je suis non pas contente de moi, (ce qui n’arrivera
probablement jamais !), mais du travail accompli. J’ai une exigence énorme en ce qui me concerne : mon but est
toujours de m’améliorer… Dès le casting, je montre une sorte de hargne qui peut-être là a joué en ma faveur.
C’est aussi une des conséquences du film de Rohmer : les critiques ont été tellement rudes avec moi. Vu mon
parcours personnel et scolaire difficile, je n’étais pas prête à encaisser. Ça m’a obligée à bosser encore plus
ensuite… je vis avec quelqu’un qui depuis cinq ans, à mes côtés, ne lâche rien et qui me connait par cœur. C’est
aussi pour lui que je voulais prouver que je n’étais ni trop bête, ni trop blonde, ni trop mauvaise…
Vous diriez que Yaël, votre personnage dans le film, est un peu la somme de tout ce travail
entamé depuis vos début il y a 10 ans ?
Ce n’est en tout cas pas un aboutissement car je sais que je voudrais encore faire mieux mais il est vrai que j’en
ai assez de devoir prouver des choses. Ceux qui me trouveront bien me feront travailler mais je vais arrêter de
vouloir convaincre les autres… Je déteste l’idée de vieillir mais ça doit être ça la fameuse sagesse du temps !
À moi de commencer à m’apprécier et c’est vrai que dans FAUT PAS LUI DIRE, c’est sans doute la première
fois où je me dis que j’ai fait un chouette travail…
Quel regard jetez-vous sur Yaël et pourquoi vous a-t-elle touchée ?
Ça ne répondra pas à votre question mais en fait, avant d’être touchée par Yael, je l’ai été par Solange ! Plus
vous connaissez cette femme, plus vous êtes fasciné par elle… C’est quelqu’un de brillantissime et ce que
j’adore, c’est son exigence. Solange est un pilier. Elle ne lâche jamais rien… Je ne vais pas là comparer à
une sœur ou à une mère parce que c’est une amie mais dès notre première rencontre, avant même de lire son
scénario, j’ai su que je pourrais lui faire confiance. Le tournage a confirmé cette impression initiale et instinctive…
12
ENTRETIEN AVEC
STÉPHANIE CRAYENCOUR
Pour nous avoir proposé un film comme ça et nous avoir filmées ainsi, Solange nous aime sûrement
profondément. Quant à Yaël, je suis certaine qu’elle a mis un peu d’elle-même dans ce personnage,
comme des trois autres d’ailleurs. Pour vous répondre vraiment, ce sont ces quatre filles qui me touchent.
J’avais envie de faire partie de leur bande et je suis certaine que le public ressentira ça aussi !
Franchement, jouer le rôle d’une jeune femme dont le fiancé la trompe, ce n’est pas un sujet qui m’émeut
particulièrement mais c’est tout ce qu’il y a autour qui m’intéresse. Le tabou, la fragilité,
le non-dit, la peur de s’assumer : voilà des sujets importants…
C’est aussi l’impression que l’on ressent en voyant le film :
la sensation de suivre un vrai groupe de copines…
Oui c’est ce qui s’est passé. Et pourtant, je reste toujours un peu
sur la défensive et j’avais un peu peur que l’on ne s’entende pas.
Je connaissais déjà Tania et je savais que c’était un petit bijou !
Camille et Jen, ont été de vraies découvertes. On peut toujours tourner
avec des gens que l’on n’apprécie pas mais c’est un enfer ! Mais là,
dès le premier jour des essais, je me suis dit « waouh ! »…
Pour être franche, c’est ce que je veux retrouver à l’avenir :
pas seulement être actrice mais surtout travailler avec
des gens avec qui je prends du plaisir. Ça change tout !
Jenifer, c’est quand même une artiste hyper connue en France et
en Belgique mais elle a été d’une simplicité et d’une bienveillance
incroyables, demandant sans cesse des conseils,
écoutant ce qu’on pouvait lui dire.
Même chose pour Camille ou Tania, que je considère
désormais comme ma sœur et que j’appelle pour
des conseils… Donc oui, nous continuons à nous voir
depuis la fin du tournage et cette sincérité dans notre
relation doit se voir en effet à l’écran…
“
Cette sincérité
dans notre
relation doit se
voir en effet
à l’écran…
”
Un mot aussi de vos partenaires
masculins et notamment d’Arié Elmaleh
qui joue votre fiancé.
Au risque de donner l’impression
d’un tournage Bisounours, je vous
dirais que ce gars-là est vraiment top !
Encore une belle découverte. Je ne connaissais
pas vraiment son style de jeu, sa sensibilité et
il m’a impressionnée. C’est un acteur très juste,
qui n’en fait jamais trop dans la fibre
comique, très drôle et en plus très beau !
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ENTRETIEN AVEC
TANIA GARBARSKI
ANOUCH
Solange Cicurel et vous étiez amies avant le début du tournage. Ce lien a-t-il été
déterminant dans votre volonté de jouer dans son premier film ?
J’ai rencontré Solange sur le tournage de son premier court métrage, EINSTEIN ÉTAIT UN RÉFUGIÉ,
dans lequel j’ai joué. Elle m’a complètement bluffée ! C’est la première fois qu’elle réalisait et elle dégageait
déjà ce subtil mélange de force et de tranquillité.
Pour une comédienne comme moi qui peux avoir tendance à la névrose, c’est très rassurant d’être dirigée par
une réalisatrice qui sait exactement ce qu’elle veut, comment y arriver et surtout comment l’expliquer. Et puis
j’adore être dirigée par une femme.
Si en plus elle est brillante, intelligente et bienveillante, je peux la suivre les yeux fermés…
Sauf qu’ensuite, il faut que le personnage vous convienne. Qu’est-ce qui vous a séduit dans
le rôle d’Anouch ?
J’ai immédiatement aimé Anouch comme une sœur. J’aime sa fragilité masquée par sa grande gueule, j’aime
son humour, son côté résolument féminin et surtout sa capacité d’empathie.
Anouch est l’amie qu’on rêve d’avoir, elle est vraiment prête à tout pour les gens qu’elle aime, elle est
droite et… pleine de surprises. Par contre sa vie privée est un fiasco. Quel bonheur à jouer… J’aime les
personnages plein d’aspérités, qui peuvent se contredire, être inconséquent, et puis… Et puis, ce
personnage m’a fait rire dès la première lecture. J’avais envie d’y mettre mon grain de folie.
“On ne réussit pas une comédie romantique
sans un savoureux dosage d’hormones males
et femelles.
”
Ça veut dire qu’il y a de vous dans ce personnage ?
On met toujours un peu de soi dans la construction d’un personnage, parfois de façon délibérée et parfois sans
s’en rendre compte. Certaines réactions dans l’humour sont proches de moi et sa relation avec son papouli dans
le film est presque aussi fusionnelle que celle que j’ai avec mon papa Sam Garbarski (qui est réalisateur) .
Des quatre héroines principales de FAUT PAS LUI DIRE, Anouch est sans doute la plus
touchante : certes elle a ce côté bulldozer avec les autres mais elle a aussi une fragilité
intime à rechercher le grand amour qu’elle semble tout faire pour repousser…
Ça me touche beaucoup que vous l’ayez ressenti car c’est exactement ce que j’avais envie de montrer. Cette
dualité était déjà palpable dans le scénario. Là aussi elle me ressemble un peu : je peux avoir de temps en temps
un côté assez sûr de moi alors qu’en fait ce n’est tellement pas le cas.
Mais attention : Anouch ce n’est pas moi ! Je suis par exemple très heureuse en amour j’ai construit
sereinement une belle histoire alors qu’Anouch a clairement un problème avec l’engagement.
Mais c’est vrai que dans l’hyper-sensibilité masquée par un côté bulldozer dont vous parliez, je peux me
reconnaître parfois…
Votre complicité à l’écran avec vos trois partenaires comédiennes est une des forces
du film. Apparemment, elle perdure des mois après le tournage du film…
Oui et c’est assez magique… Construire un casting est toujours un pari. Quand Solange nous a rencontrées
toutes les quatre séparément, elle a dû percevoir une énergie qui servirait le groupe et qui serait bénéfique à son
film. Solange avait aussi besoin de se sentir avec nous comme on se sent avec des copines, et ça a été le cas !
Le reste a suivi de manière immédiate.
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ENTRETIEN AVEC
TANIA GARBARSKI
Nous nous sommes vues au moment des essais et tout était là. Il n’y avait pas à jouer la complicité, elle était
là. Ce sentiment n’a fait que se renforcer au fur et à mesure du tournage. Ce n’est pas qu’un film de femmes,
c’est un film qui les met à l’honneur. Vous savez, il y a deux catégories de femmes :
celles qui aiment les autres femmes… et les autres ! Je trouve qu’il y a entre nous cinq
une sorte de « girl-power » très fort, très joyeux et en effet, nous continuons à nous voir
aujourd’hui encore. C’est rare dans ce métier car souvent on vit un film comme
une merveilleuse colonie de vacances mais une fois rentré chez soi, on se perd de vue.
J’espère et aime à penser que pour nous ce sera différent. Et la cerise sur le gâteau,
ce sont de merveilleuses actrices, quel plaisir de jouer ensemble.
Une complicité qui ne se fait jamais au détriment
des personnages masculins du film…
C’est une des très bonnes surprises de cette aventure : quand j’ai découvert le film,
je me suis rendue compte qu’en fait c’était évidemment aussi un film de mecs.
Il y a beaucoup de tendresse qui émane de FAUT PAS LUI DIRE et c’est aussi
grâce aux rôles masculins… De toute façon, on ne réussit pas une comédie
romantique sans un savoureux dosage d’hormones males et femelles.
Ce qui veut dire que dans votre parcours
de comédienne de théâtre, de télévision,
de cinéma, c’est un moment un peu à part ?
Oui ! D’abord, c’est la première fois que je sens
un tel potentiel populaire dans un de mes films.
Chaque fois on espère bien sûr qu’il va rencontrer
vraiment le public… Avec FAUT PAS LUI DIRE,
on peut se permettre d’y croire. C’est un
film populaire dans le sens noble du terme,
un feel good movie plein d’humanité,
c’est une comédie romantique… mais pas que.
Il est également à part parce que c’est la première fois
que je suis dirigée par une femme au cinéma et j’en
avais très envie. J’avais déjà connu cela au théâtre
avec Hélène Theunissen dans Promenade de santé,
la pièce de Nicolas Bedos. Je suis très heureuse
de notre collaboration avec Solange,…
Alors oui, j’espère que le film va marcher fort, ce qui nous
permettra, et qui sait, de faire FAUT PAS LUI DIRE 2…
J’ai déjà mille idées pour Anouch : on ne va quand même
pas la laisser comme ça, ce n’est pas possible !
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FILMOGRAPHIE
ENTRE CHIEN ET LOUP
PRODUCTION
PRODUCTEURS
Diana Elbaum
Sébastien Delloye
François Touwaide
SORTIE 2017
FAUT PAS LUI DIRE (LM - Fiction) de Solange Cicurel produit par Entre Chien et Loup (BE) / Other Angle Pictures (FR) /
ORANGE Studio (FR)
MESSAGE FROM THE KING (LM - Fiction) de Fabrice Du Welz produit par Entre Chien et Loup (BE) / MFTK Limited
(UK) / The Jokers Films (FR)
DAVID UND DIE TEILACHER (working title) (LM - Fiction) de Sam Garbarski produit par Entre Chien et Loup (BE) /
Samsa Film (LU) / In Good Company (DE) / DOR FILM-WEST (DE)
EN POSTPRODUCTION
THE HAPPY PRINCE (LM - Fiction) de Rupert Everett produit par Entre Chien et Loup (BE) / Maze Pictures (DE) /
Palomar (IT)
AND BREATHE NORMALLY (LM - Fiction) de Isold Uggadottir produit par Entre Chien et Loup (BE) / Zik Zak Filmworks
(IS) / Cinenic Film (SE)
EN FINANCEMENT
THE MAN WHO KILLED DON QUIXOTE (LM - Fiction) de Terry Gilliam produit par Entre Chien et Loup (BE) / Alfama
Films (FR) / Tornasol Films (ES) / Leopardo Filmes (PT)
THE BOOK OF VISION (LM - Fiction) de Carlo S. Hintermann produit parEntre Chien et Loup (BE) / Citrullo International
(IT) / Maze Pictures (DE)
LE MILIEU DE L’HORIZON (LM - Fiction) de Delphine Lehericey produit par Entre Chien et Loup (BE) / Box Productions
(CH) / Elzevir Films (FR)
WHERE IS ANNE FRANK (LM - Animation) de Ari Folman produit par Entre Chien et Loup (BE), Purple Whale (BE) /
Bridgit Folman Film Gang (IL)
EN DÉVELOPPEMENT
HORSEBOY (LM - Fiction) de Ari Folman produit par Entre Chien et Loup (BE) / FullHouse Films (FR)
MÊME LE SILENCE A UNE FIN (LM - Fiction) basé sur le roman autobiographique de Ingrid Betancourt et produit par Entre
Chien et Loup (BE)
ENNEMI PUBLIC - SAISON 2 (SÉRIE TV - Fiction) produit par Entre Chien et Loup (BE) / Playtime Films (BE)
STONES (SÉRIE TV - Fiction) de Micha Wald produit par Entre Chien et Loup (BE)
LES NÉGOCIATEURS (SÉRIE TV - Fiction) de Ari Folman produit par Entre Chien et Loup (BE)
LE MATCH (SÉRIE TV - Fiction) de Nicolas Guiot, Grégory Lecocq et François-Xavier Willems produit par Entre Chien
et Loup (BE) / Next Days Films (BE)
FILMS / TV 2016
BEYOND THE MOUNTAINS AND HILLS (LM - Fiction) de Eran Kolirin produit par Entre Chien et Loup
KING OF THE BELGIANS (LM - Fiction) de Peter Brosens & Jessica Woodworth produit par Entre Chien et Loup
(BE) / BO Films (BE) / Topkapi Films (NL) / Art Fest (BG) * La Biennale di Venezia (Orizzonti section, 2016)
EVERYBODY HAPPY (LM - Fiction) de Nic Balthazar produit par Entre Chien et Loup (BE) / Eyeworks (BE) * Filmfestival
Oostende (Film d’Ouverture, 2016)
QU’EST-CE QUE LA HAUTE COUTURE ? (DOCU) de Loïc Prigent produit par Entre Chien et Loup (BE) / Bangumi (FR)
ELLE (LM - Fiction) de Paul Verhoeven produit par Entre Chien et Loup (BE) / SBS Production (FR) / Twenty Twenty Vision
(DE) * Festival de Cannes (Compétition officielle), 2016
TOUT DE SUITE MAINTENANT (LM - Fiction) de Pascal Bonitzer produit par Entre Chien et Loup (BE) / SBS Production
(FR) / Samsa Film (LU)
LE SECRET DES BANQUISES (LM - FICTION) de Marie Madinier produit par Entre Chien et Loup (BE) / Les Films du
Lendemain (FR)
ILS SONT PARTOUT (LM - Fiction) de Yvan Attal produit par Entre Chien et Loup (BE) / La Petite Reine (FR)
ENNEMI PUBLIC - SAISON 1 (SÉRIE TV - Fiction) produit par Entre Chien et Loup (BE) / Playtime Films (BE) * Diffusion sur
la RTBF dès le 1er mai 2016
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FILMOGRAPHIE
OTHER ANGLE PICTURES
PRODUCTION
Other Angle Pictures a été fondé en 2008 par Olivier Albou et Laurence Schönberg.
La société s’est initialement spécialisée dans la vente de films français à l’étranger et a connu un certain succès
avec des comédies populaires. L’idée de produire était là dès le départ, l’expérience et le travail sur ces films
ont permis de le concrétiser.
FAUT PAS LUI DIRE est la première production déléguée de Other Angle Pictures.
LA PREMIÈRE ÉTOILE de Lucien Jean-Baptiste
CELLE QUE J'AIME de Élie Chouraqui
LES BEAUX GOSSES de Riad Sattouf
BAMBOU de Didier Bourdon
NEUILLY SA MÈRE de Gabriel Julien-Laferrière
BUS PALLADIUM de Christopher Thompson
TÊTE DE TURC de Pascal Elbé
COMME LES CINQ DOIGTS DE LA MAIN d'Alexandre Arcady
NICOSTRATOS, LE PÉLICAN de Olivier Horlait
CASE DÉPART de Fabrice Eboué et Thomas Ngijol
TOUTES NOS ENVIES de Philippe Lioret
LA VÉRITÉ SI JE MENS 3 de Thomas Gilou
MA PREMIÈRE FOIS de Marie-Castille Mention-Schaar
RADIOSTARS de Romain Lévy
LES SEIGNEURS d'Olivier Dahan
COMME DES FRÈRES de Hugo Gélin
DE L'AUTRE CÔTÉ DU PERIPH de David Charhon
SOUS LE FIGUIER d'Anne-Marie Étienne
LA FLEUR DE L'ÂGE de Nick Quinn
PAULINE DÉTECTIVE de Marc Fitoussi
STARS 80 de Frédéric Forestier, Thomas Langmann
RUE MANDAR de Idit Cebula
DEAD MAN TALKING de Patrick Ridremont
MOHAMED DUBOIS de Ernesto Ona
LE GRAND MÉCHANT LOUP de Nicolas Charlet et Bruno Lavaine
CHEZ NOUS C'EST TROIS de Claude Duty
SON ÉPOUSE de Michel Spinosa
PIÈGE de Yannick Saillet
LES GAZELLES de Mona Achache
BABYSITTING de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou
L'INCOMPRISE de Asia Argento
DISCOUNT de Louis-Julien Petit
LE DERNIER DIAMANT de Éric Barbier
L'ANTIQUAIRE de François Margolin
UN PEU BEAUCOUP AVEUGLEMENT de Clovis Cornillac
THE GO GO BOYS de Hila Medalia
ADAMA de Simon Rouby
COMMENT C'EST LOIN de Oreslan et Christophe Offenstein
LE GRAND PARTAGE d'Alexandra Leclère
LOUIS-FERDINAND CÉLINE, DEUX CLOWNS POUR UNE CATASTROPHE d'Émmanuel Bourdieu
WEST COAST de Benjamin Weill
AMIS PUBLICS de Édouard Pluvieux
DIEUMERCI de Lucien Jean-Baptiste
LA DREAM TEAM de Thomas Sorriaux
L'ORIGINE DE LA VIOLENCE de Élie Chouraqui
ILS SONT PARTOUT de Yvan Attal
BIENVENUE À MARLY-GOMONT de Julien Rambaldi
DANS LES FORÊTS DE SIBÉRIE de Safy Nebbou
LES ENFANTS DE LA CHANCE de Malik Chibane
À FOND de Nicolas Benamou
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FICHE
TECHNIQUE
Un scénario de
Solange CICUREL
En collaboration avec
Jacques AKCHOTI
Chef opérateur
Ingénieur du son
Décors
Costumes
Hichame ALAOUIE SBC1
Quentin COLLETTE
Françoise JOSET
Sophie VAN DEN KEYBUS
Montage image
Yannick LEROY
Monteur son
Marc BASTIEN
Mixeur
Musique originale
Luc THOMAS
Emilie GASSIN,
Benjamin VIOLET
Musiques additionnelles et
chanson du générique début
Casting
Productrice
Coproducteurs
Marc PINILLA
Kadija LECLERE
Diana ELBAUM
Olivier ALBOU
et Laurence SCHONBERG
Producteurs associés
Sébastien DELLOYE,
François TOUWAIDE,
Arlette ZYLBERBERG,
Tanguy DEKEYSER
Une coproduction
ENTRE CHIEN ET LOUP,
OTHER ANGLE PICTURES,
ORANGE STUDIO
En coproduction avec
la RTBF (Télévision belge),
Proximus
Produit avec l’aide
du Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel de la Fédération
Wallonie-Bruxelles
Avec la participation de
la Wallonie
et de la Région de Bruxelles-Capitale
Réalisé avec le soutien
du Tax Shelter du Gouvernement Fédéral Belge,
Casa Kafka Pictures,
Casa Kafka Pictures Movie Tax Shelter empowered by Belfius
Avec la participation de
Distribution France
HD1
Sony / Orange Studio
Édition vidéo
Orange Studio
Ventes internationales
Orange Studio
et Other Angle Pictures