Introduction à la signalisation des réseaux fixes (RNIS)

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Introduction à la signalisation des réseaux fixes (RNIS)
[DEPARTEMENT SIGNAL ET TELECOMMUNICATION]
Introduction à la
signalisation des réseaux
fixes (RNIS)
David Maussand Alban Theys Alexis Meilhac
5BIRT02
Sommaire :
I. Généralité RNIS ................................................................. 4
II. Etude d’un appel RNIS au travers de la signalisation ........ 5
1) Couche liaison de données (rnis.msu) ............................. 5
2) Protocole de commande des appels (rnis.msu) ................ 7
3) Mécanismes d’appels (rnis.msu)...................................... 9
III. Généralités SS7 ............................................................. 10
IV. Etude d’un appel SS7 au travers de la signalisation....... 16
1) Couche liaison de données (level2.msu) ........................ 16
2) Couche Réseau (level2.msu) ......................................... 18
3) Gestion du Réseau de signalisation (isupcom1.msu) ..... 19
4) Mécanismes d’appel ISUP (seqisup.msu) ...................... 19
5) Mécanismes d’appel SSUTR2 (interf1.msu) ................. 21
6) Fonctionnement global .................................................. 22
I. Généralité RNIS
Le RNIS est un système de réseau téléphonique en « circuit-switched » qui permet aussi d’avoir
accès aux réseaux « packet switched ». Ainsi la transmission numérique de la voix et des données est
possible sur des lignes téléphoniques classiques en cuivres.
Il existe quatre différentes interfaces normalisées se trouvant entre l’utilisateur et l’opérateur :
U ou Boucle Locale : est l’interface se trouvant entre l’installation de l’abonné et le réseau
opérateur. Elle est faite d’une paire de cuivre permettant de transmettre et recevoir les
informations. Le débit de cette interface est de 160 kbits/s.
R : est l’interface se trouvant entre les terminaux non RNIS (téléphones analogiques) et un
adaptateur de terminal. Ce dernier permet de traduire des messages vers et depuis cet
équipement.
S : est l’interface se trouvant entre les terminaux RNIS (fax, téléphone numérique…) et un
équipement RNIS permettant de gérer les communications et leur routage (routeur,
commutateur..). Elle est faite de 4 fils, une paire utilisé pour la transmission et l’autre paire
pour la réception. Le débit de cette interface est de 192 kbits/s.
T : est le point se trouvant entre deux terminaux de réseau.
Il existe deux types d’accès :
Accès de base : comprend 2 canaux B à 64kbits/s pour le transport de la voix, un
canal D à 16kbits/s pour le transport de la signalisation ou des données. Soit un débit
total de 144kbits/s.
Accès primaire : comprend 30 (23 en Amérique du Nord) canaux B à 64kbits/s et un
canal D à 16kbits/s. Soit un débit total de 2048kbits/s (1544kbits/s en Amérique du
Nord).
Piles de protocoles :
Protocoles sur canal de signalisation ou de données (D) :
Couche
Réseau
Liaison de données
Physique
Signalisation
Paquet
Q.931
X25.3
LAP-D
Accès de base I.430 – Accès primaire I.431
Protocoles sur canal de voix (B) :
Couche
Réseau
Liaison de données
Physique
Communication Circuit
Communication Paquet
IP
X25.3
HDLC/PPP
LAP-B
Accès de base I.430 – Accès primaire I.431
II. Etude d’un appel RNIS au travers de la
signalisation
1) Couche liaison de données (rnis.msu)
1. Protocole utilisé :
Le protocole utilisé au niveau de la liaison de données de la signalisation est le
LAP-D.
2. Principales caractéristiques :
La fonction principale des trames LAP-D est d’assurer que les informations de
signalisation et de control sont transmises et reçues correctement.
Une trame se présente de la façon suivante :
Flag : délimiteur de trame sur un octet qui est 07xE.
Address : adressage RNIS sur deux octets, composé des champs SAPI, TEI,C/R et
EA.
Control : identifie le type de trame (I, S ou U).
Data : champs des données de la trame.
Frame Check Sequence (FCS) : somme de contrôle, afin de vérifier que la trame a
été transmise correctement.
3. Intérêt du champ SAPI :
Le champ SAPI (Service Access Point Identifier) est codé en 6 bits, identifiant les services
fournis à la couche réseau.
Le champ SAPI permet de distinguer entre les trames servant à la signalisation (valeur du
champ à 0), à la gestion (valeur du champ à 63), ou aux données (valeur du champ à 16).
4. Supprimer ce champ ? pourquoi ?
Il n’est pas envisageable de supprimer le champ SAPI car cela empêcherait d’avoir des
services différents sur une même liaison de donnée.
5. Champ TEI :
TEI (Terminal Endpoint Identifier) est codé en 7 bits et identifie un ou plusieurs terminaux. Il
permet d’envoyer la trame à l’équipement qui lui est destiné.
6. Plusieurs valeurs de TEI ?
Un TE (Terminal Equipment) peut contenir un ou plusieurs TEI en fonction des services
auxquels il a souscrit. Un appareil peut fonctionner aussi bien en mode Data avec un TEI, et
en fax avec un autre TEI. Cependant ces TEI ne sont pas directement modifiable, ils sont
codés en dur dans le terminal, par l’utilisateur.
7. Bit Command/Response :
Le champ C/R (Command/Response) est codé sur un bit et indique si la trame est une
commande, ou une réponse à une requête.
8. Ce qui précède la structure du champ d’adresse :
Le champ d’adresse comprend un autre champ, EA (End Address) qui sert à l’extension
d'adresse : valeur 0 au premier octet et 1 au second.
Schéma :
9. Champ Control :
Le champ Control permet d’identifier le type de trame (I, S ou U) :
Information (I) : trame utilisé pour le transfert d’information sur les services du niveau
2 utilisés par le niveau 3. Elle contient les numéros de séquences et occupent 2
octets.
Supervisory(S) : trame de commande de supervision de liaison. Elle contient les
numéros d’acquittement en plus des commandes, et occupent 2 octets. Ils existent
trois types de commande.
Receive Ready acquitte la réception de la trame précédente et donne le
numéro de la trame attendue.
Receive Not Ready indique que le terminal est occupé et ne peut recevoir de
nouvelles trames.
Reject indique une erreur de transmission, et demande de rémettre la trame.
Unnumbered (U) : ces trames ne sont pas numérotées, elles occupent 1 octet, et on
ne peut donc pas contrôller leur séquencement. Elles utilisent des commandes pour
établir et libérer les liaisons. Ils existent 6 types de commande.
Set Asynchronous Balanced Mode Extended : demande d’initialisation de
liaison.
Unnumberd Acknowledgement : indique que le terminal est disponible pour
établir une liaison.
Unnumbered Information : assure l’échange d’informations sans connexion :
messages d’établissement et gestion des TEI.
Disconnected Mode : indique que le terminal est déconnecté.
Disconnect : indique la libération d’une liaison.
Frame Reject : indique que la trame a été rejetée dû à une erreur sur la
validité.
2) Protocole de commande des appels (rnis.msu)
10.
Protocole de commande des appels :
Le protocole de commande des appels est le protocole D se situant sur la couche
réseau du modèle OSI.
11.
Fonctions essentielles :
Les fonctions essentielles assurées par cette couche sont :
Gestion des primitives de services
Traitement des messages de commandes d’appel
Gestion des temporisations
Contrôle et fourniture des services de base et compléments de services
demandés par les usagers
12. A quelle communication est relié un message de
signalisation ?
Le champ permettant de savoir à quelle communication est relié un message de
signalisation se trouve dans le champ Call Reference.
13.
Message SET UP :
Le message SETUP est envoyé par l’appelant vers l’appelé afin d’établir une liaison.
Le « Information Element » de ce message indique le protocole utilisé, la
communication relié à ce message de signalisation, les ressources nécessaires pour
exécuter le service demandé et les informations nécessaires pour faire transiter ce
message (numéro de l’appelant, ou de l’appelé…).
14.
Différence entre les deux premières communications ?
Dans le premier cas, l’utilisateur a d’abord composé le numéro avant de décroché le
téléphone, tandis que dans le second cas c’est le contraire.
Dans les deux cas, la numérotation est comprise de la même façon, mais elle n’est
pas traitée de la même manière. Dans le Setup du premier message, il y a un champ
CALLING NO, que l’on ne retrouve pas dans le second message, ni dans le champ
Setup, ni dans le champ Information.
15.
Message Alerting :
Le message Alerting indique à l’appelant que la liaison a été établit, et qu’on attend
une réponse de l’appelé.
16.
Message Connect :
Le message CONNECT n’influence par les ressources prises par la communication,
car elles ont déjà été allouées grâce au message SETUP.
17.
Message DISCONNECT, RELEASE :
Le message DISCONNECT indique que la connexion bout-en-bout a été libérée.
Tandis que le message RELEASE indique que la liaison et les ressources utilisés lors
de la communication sont a libérées ainsi que la référence d’appel.
3) Mécanismes d’appels (rnis.msu)
18.
Schéma permettant l’établissement d’un appel :
19.
Différence de traitement entre émetteur et récepteur ?
Il n’y a pas de différence visible entre le traitement émetteur et le traitement récepteur.
20.
Intérêt d’échanger des messages de signalisations :
L’intérêt d’échanger des messages de signalisation avant d’établir une communication
permet de s’assurer que les deux entités sont prêtes à communiquer avant d’allouer les
ressources nécessaires à cette communication. (On utilise que ce dont on a besoin.)
III. Généralités SS7
21.
Signalisation n°7 :
HISTORIQUE :
Corrélativement à la numérisation du réseau téléphonique commuté, la nécessité d’améliorer
la rapidité des échanges de signalisation a été ressentie. En effet des services
supplémentaires comme le transfert d’appel ont été ouverts. Ils peuvent nécessiter un
échange de signalisation sans établissement réel d’un circuit de communication. Il a donc
fallu séparer la signalisation de la transmission et faire transiter cette signalisation sur des
liaisons spécifiques. C’est la signalisation par canal sémaphore (CCS, Common Channel
Signalling). Les études sur le système CCITT n°7 qui est le second système de signalisation
par canal sémaphore ont débuté en 1973. Ce système a été conçu pour être
particulièrement adapté aux réseaux numériques avec intégration de services, et optimisé
pour travailler sur des voies au débit de 64 Kbits/s. Les spécifications du système de
signalisation n°7 ont été publiées en 1981 à Genève, à l’issu de la septième assemblée
plénière. Cette définition fut complétée quatre ans plus tard à l’occasion de la huitième
assemblée plénière qui s’est tenue à Malaga en octobre 1984.
En ce qui concerne la signalisation n°7, c'est grâce à elles que tous les centraux
téléphoniques numériques communiquent entre eux. Son but principal est d'établir, de
maintenir et de terminer une communication téléphonique. C'est également elle qui a permis
d'instaurer de nouveaux services dit "intelligents" tel que les numéros verts, le rappel lors
d'occupation, etc… Mais cela n'est pas tout, elle est également utilisée dans les réseaux
cellulaires. En effet, pour qu'un mobile puisse être appelé ou lui-même appelé, il doive dans
un premier temps être localisé. Cette fonction, ainsi que de nombreuses autres, comme
l'envoi de SMS, le roaming sont réalisées grâce à la signalisation S7. En ce qui concerne
ISDN, un système de signalisation existe également, mais il porte le nom "DSS1". Là aussi,
c'est grâce à cette signalisation que des services intéressant pour les abonnés privés ont été
mis en place. C'est d'ailleurs dans ce premier but que la signalisation S7 a été établie.
22.
CCS :
C’est la signalisation par canal sémaphore :
 optimisé pour fonctionner dans le cadre de réseaux de télécommunication numérique
en liaison avec des commutateurs à commande par programme enregistré;
 à même de répondre aux besoins actuels et futurs en matière de transfert
d'information nécessaire pour les échanges entre processeurs dans le cadre des
réseaux de télécommunication pour la signalisation de commande des appels, pour
la signalisation de commande à distance et pour la signalisation de gestion et de
maintenance;
 assurant un moyen fiable de transfert de l'information dans un ordre correct et sans
perte ou duplication.
Ce système de signalisation répond aux besoins de la signalisation de commande des
appels pour les services de télécommunication tels que le service téléphonique, le RNIS et
les services de transmission de données avec commutation de circuits. Il peut aussi être
utilisé comme système de transport fiable pour le transfert d'autres types d'information entre
commutateurs et centres spécialisés des réseaux de télécommunication (par exemple pour
la gestion et la maintenance). Ce système est donc applicable à des utilisations multiples
dans des réseaux spécialisés et dans des réseaux multiservices. Ce système de
signalisation est conçu de manière à pouvoir être appliqué aussi bien au réseau
international qu'à des réseaux nationaux. Le champ d'application du SS n° 7 englobe à la
fois la signalisation relative aux circuits et la signalisation qui ne concerne pas les circuits.
Exemples d'applications mises en œuvre :
le RTPC;
le RNIS;
l'interaction avec des bases de données réseau et des points de commande de
service pour la commande de services;
les mobiles (réseau public terrestre pour mobiles);
l'exploitation, la gestion et la maintenance des réseaux.
Caractéristiques générales :
La signalisation par canal sémaphore est une méthode de signalisation dans laquelle une
seule voie achemine, grâce à des messages étiquetés, l'information de signalisation se
rapportant, par exemple, à une multiplicité de circuits ou à d'autres types d'informations telles
que celles qui sont nécessaires à la gestion du réseau. La signalisation par canal
sémaphore peut être considéré comme une forme de transmission de données spécialisée
pour divers types de transfert de signalisation et d'information entre processeurs dans les
réseaux de télécommunication. Ce système de signalisation utilise des canaux sémaphores
pour le transport des messages de signalisation entre commutateurs ou entre d'autres
nœuds du réseau de télécommunication qu'il dessert. Des dispositions sont prévues pour
assurer un transport fiable de l'information de signalisation en présence de perturbations de
la transmission ou de défaillances du réseau. Il s'agit, par exemple, de dispositions relatives
à la détection et à la correction des erreurs sur tous les canaux sémaphores. Le système n°
7 comporte normalement une redondance des canaux sémaphores et inclut des fonctions
assurant le détournement automatique du trafic sémaphore sur des trajets de secours en cas
de défaillance d'une liaison. La capacité et la fiabilité des canaux sémaphores peuvent ainsi
être dimensionnées par la mise en place d'une multiplicité de canaux sémaphores en
fonction des besoins de chaque application.
23.
Débit standard d’un lien de signalisation n°7 :
Ce système de signalisation est optimisé pour travailler sur des voies numériques au débit
de 64 kbit/s (56 kbit/s pour les USA). Il est également approprié pour fonctionner sur des
voies analogiques et à des vitesses plus réduites. Il peut être utilisé sur des liaisons point à
point terrestres et par satellite. Il ne comporte pas les dispositions spéciales nécessaires à
son utilisation en exploitation point multipoint mais, si besoin est, il est possible de l'étendre
afin qu'il puisse être utilisé dans une telle application.
24.
Piles de protocoles :
Comme précédemment énoncé (au chapitre 2), la structuration du réseau SS7 en couches
est influencée par le modèle OSI (Open Systems Interconnection). Le code CCITT N°7 est
ainsi divisé en quatre (4) niveaux fonctionnels :
Le Niveau 1 correspond à la couche physique ;
Le Niveau 2 est équivalent à la couche liaison de données ;
Le Niveau 3 correspond à la couche réseau ;
Le Niveau 4 représente la partie utilisateur et englobe les couches supérieures du
modèle OSI.
Figure 1 : Les différents niveaux du code CCITT N°7
Les niveaux 1 à 3 prennent en charge le transfert de messages de signalisation entre nœuds
du réseau SS7, et ce, de façon fiable. Ils fournissent par ailleurs l’ensemble des fonctions
nécessaires afin de gérer le réseau. Les niveaux 1 à 3 sont appelés Sous-Système de
Transfert de Messages (SSTM ou MTP, Message Transfer Part) de SS7. Le niveau 4
concerne les services de signalisation. Plusieurs blocs fonctionnels au niveau 4 représentant
des applications spécifiques utilisent les services du SSTM. Puisque ces blocs fonctionnels
sont des utilisateurs du SSTM, ils sont référencés comme Sous-Système Utilisateur (SSU).
Plusieurs parties utilisateurs peuvent exister simultanément au niveau 4. Des exemples de
parties utilisateur sont SSUR (Sous Système Utilisateur RNIS ou ISUP, ISDN User Part) et
SSGT (Sous Système de Gestion des Transactions ou TCAP, Transactions Capabilities
Application Part). Le SSUR offre le service de base d’établissement et de libération de
circuits ainsi que des services complémentaires (identification de la ligne appelante, renvoi
d’appel sur occupation, renvoi d’appel inconditionnel, etc…). Le SSGT offre les services
d’invocation à distance. Un exemple d’invocation est l’interrogation d’une base de données
de numéro vert afin d’obtenir la traduction entre un numéro vert et le numéro physique
correspondant (service libre appel). Différentes applications utilisent les services de TCAP.
Parmi celles-ci, figurent les suivantes :
INAP (Intelligent Network Application Part) est le protocole permettant l’exécution de
services à valeur ajoutée (numéro vert, réseau privé virtuel, carte prépayée, etc…)
MAP (Mobile Application Part) offre le service de mobilité du terminal ainsi que des services
complémentaires
OMAP (Operations Maintenance and Administration Part) offre un service de gestion du
réseau sémaphore N°7
Figure 1.1 : La pile de protocole SS7
Le Sous Système de Contrôle des Connexions Sémaphores (SSCS ou SCCP, Signaling
Connection Control Part) est aussi un utilisateur de SSTM. Le SSCS peut être considéré
comme un enrichissement du SSTM. Il fournit avec le SSTM les fonctionnalités offertes par
les trois couches basses du modèle de référence OSI. Le SSCS à son tour sert des
utilisateurs du niveau 4, notamment le SSGT. Le SSUR peut être un utilisateur du SSCS ou
directement un utilisateur du SSTM. La pile complète de protocole SS7 est mise en œuvre
dans les PS. Par contre les PTS n’implantent que la partie SSTM et éventuellement le SSCS
25.
Entité d’un réseau de signalisation n°7 :
Les différentes entités communicantes dans un réseau sémaphore numéro 7 sont :
Les Points Sémaphores (PS ou SP, Signaling Point) : Ce sont des terminaux
sémaphores capables de traiter la signalisation SS7 ;
Les Points de Transfert Sémaphores (PTS ou STP, Signaling Transfer Point) : Ce
sont les commutateurs de paquets du réseau SS7. Ils reçoivent et routent les
messages de signalisation entrants vers la destination appropriée.
Les Points de Commutation de Service (SSP, Service Switching Point) ou
Commutateurs d’Accès au Service (CAS) : Ce sont des commutateurs à autonomie
d’acheminement équipés de logiciels compatibles SS7 et reliés aux extrémités des
liens de signalisation, permettant l’établissement des appels, des services à valeur
ajoutée et des échanges avec des bases de données ;
Les Points de Contrôle de Service (SCP, Service Control Point) : Ce sont les bases
de données qui fournissent l'information nécessaire aux fonctions avancées de
traitement des appels tels que les numéros spéciaux.
La disponibilité du réseau SS7 est indispensable pour le traitement des appels. Si deux SSP
ne peuvent plus échanger de signalisation, ils ne peuvent pas mener à bien un appel entre
deux commutateurs. Pour cette raison, le réseau SS7 utilise une architecture ultra
redondante. Les PTS et les SCP sont déployés en paires et fonctionnent en redondance.
26.
Structure d’une trame :
La trame sémaphore est représentée ci-dessous :
Figure 2 : Format trame sémaphore : niveau 2
Ca longueur maximale est de 279 octets.
Les fonctions de canal sémaphore comprennent :
La délimitation de trames sémaphores : Les trames sémaphores étant de longueur variable,
il est nécessaire de marquer ou délimiter le début et la fin de chaque trame appartenant au
trafic sémaphore. Le début et la fin d’une trame sémaphore sont indiqués par une
configuration particulière de huit (8) bits (01111110 en binaire, 7E en hexadécimal) appelée
fanion. Des dispositions sont prises pour empêcher que cette séquence soit imitée par
ailleurs dans la trame.
L’alignement des trames sémaphores : Un canal sémaphore est considéré aligné si les
trames sémaphores sont reçues en séquence, avec un nombre d’octets correct en fonction
du type de trame. Le nombre de bits de la trame doit être multiple de huit (8). Il y a perte
d’alignement lorsqu’une configuration interdite par la procédure de délimitation (plus de six
"1" consécutifs) est reçue ou lorsque la longueur d’une trame sémaphore n’est pas comprise
entre 6 et 279 octets. Lorsqu’il y a perte d’alignement, les données sont supprimées jusqu’à
réception d’une configuration de bits correspondant à un fanion. Le canal sémaphore n’est
mis hors service tant que le nombre d’erreurs n’a pas excédé un certain seuil.
La détection d’erreurs (CRT) : La fonction de détection d’erreurs est mise en œuvre au
moyen de 16 bits de contrôle placés à la fin de chaque trame sémaphore. Ces bits de
contrôle sont générés par l’entité émettrice à partir des bits qui les précèdent à l’exception du
fanion. A la réception, les bits de contrôle sont recalculés et le résultat est comparé avec les
bits de contrôle présents dans la trame. S’il n’y a pas égalité, la présence d’une erreur est
indiquée et la trame sémaphore est rejetée.
La correction d’erreurs (CE) : La correction d’erreurs est effectuée par retransmission des
trames sémaphores en erreur. La trame émise est par ailleurs stockée dans un tampon de
retransmission. La trame est conservée jusqu’à la réception de l’accusé de réception positif
correspondant qui conduit à sa suppression du tampon. Il existe deux méthodes de
correction d’erreurs :
27.
Types de trames :
Il existe trois types de trames :
Trame Sémaphore de Message (TSM ou MSU, Message Signal Unit) : INL > 2 Les
TSM sont les éléments majeurs du réseau SS7. Toute la signalisation associée à
l’établissement et la libération d’un appel, les interrogations et réponses des bases de
données, et la gestion du réseau SS7 se font grâce aux TSM. Elles constituent
l’enveloppe de base à l’intérieur de laquelle toute information de signalisation est
placée.
Figure 2.2: La trame sémaphore de message
Trame Sémaphore d’Etat (TSE ou LSSU, Link Status Signal Unit) : INL=1, 2 Les TSE
sont utilisées afin d’échanger des informations concernant le lien de signalisation
entre les nœuds de part et d’autre du lien. Cette information est contenue dans le
champ Etat du Canal sémaphore (ETC). Il est nécessaire de fournir un moyen de
communiquer aux deux extrémités d’un lien de signalisation car ils sont contrôlés par
des processeurs indépendants. Ce moyen est fourni grâce aux TSE. Ces dernières
sont prioritairement destinées à signaler l’initialisation de l’assignation d’un lien, la
qualité du trafic de signalisation reçu et l’état des processeurs de part et d’autre du
lien.
Figure 2.3: La trame sémaphore d’état
Trame Sémaphore de Remplissage (TSR ou FISU, Fill-In Signal Unit) : INL=0 Les
TSR ne transportent pas d’information pertinente. Leur vocation est d’occuper les
liens aux moments où il n’y a pas de TSM ou de TSE à envoyer. Les TSR facilitent la
supervision permanente de la qualité en l’absence de trafic en assurant le contrôle
d’erreur. Elles peuvent également être utilisées afin d’accuser réception des
messages.
Figure 2.3 : La trame sémaphore de remplissage
IV. Etude d’un appel SS7 au travers de la
signalisation
1) Couche liaison de données (level2.msu)
28.
Protocole utilisé :
Au niveau de liaison de donnée le protocole utilisé est MTP.
29.
Principales caractéristiques :
30.
Champs BSN, FIB, FSN, BIB :
BSN : Backward Sequence Number.
FIB : Forward Indicator Bit
FSN : Foward Sequence Number
BIB : Backward Indicator Bit
Les champs BSN, FIB, FSN, et BIB sont utilisés pour un control d’erreur afin de fiabilisé la
liaison pour une communication.
31.
Valeurs de ces champs :
2) Couche Réseau (level2.msu)
32.
Champ Service Indicator :
Le champ Service Indicator permet de déterminer le protocole utilisé sur la couche supérieur
(ISUP, SCCP…).
33.
Champ Subservice Indicator :
Le champ subservice Indicator détermine si on se trouve sur un réseau international ou sur
un réseau national.
34.
Champ qui relie message et signalisation ?
Dans la trame MTP, lorsque le champ LI (Length Indicator) est plus grand que 2 bits, le
message est un MSU (Message Signal Unit). Dans le champ Information Element on
retrouve le service indicator, et le SIF (Signalling Information Fields) qui contient un label qui
détermine à quelle communication est relié le message.
35. Combien de communications pour un lien de
signalisation?
Le CIC comporte 12 bits (7 pour désigner le système et 5 pour le TS dans le système).
Donc on peut gérer 25 liens de signalisation donc 32 liens.
36.
Champ DPC, OPC :
3) Gestion du Réseau de signalisation (isupcom1.msu)
37.
Messages SLTM, SLTA
Le SLTM et le SLTA sont des signaux de test afin de déterminer si une liaison peut être
établit correctement. Un SLTM est tout d’abord envoyé vers le récepteur. Si il n’y pas de
SLTA renvoyé par le SLTA la liaison de signalisation n’est pas effectué.
Ils sont envoyés lorsqu’une demande de liaison de signalisation est faite.
38.
Couche protocolaire SNT :
SNT (Signaling Network Testing) sert à tester les connexions réseau.
39.
Couche protocolaire SNM :
SNM (Signaling Network Management) sert à monitorer le statut des liens et permet donc de
rerouter des messages par des chemins alternatifs.
4) Mécanismes d’appel ISUP (seqisup.msu)
40.
Message IAM :
Le message IAM (Initial Address Message) : C’est le premier message envoyé afin
d’informer les commutateurs qu’un appel doit être établit sur le CIC (code d’identification de
la liaison utilisé) contenu dans le message.
Les paramètres obligatoires sont le numéro de l’appelant et de l’appelé, le type de service
(Voix ou données) et d’autres paramètres optionnels.
41.
Temps entre ACM et ANM :
Le temps entre le message ACM et ANM correspond au décalage entre le moment où le
téléphone sonne et le moment où l’appelé décroche.
42.
Temps entre ANM et REL :
Le temps entre le message ANM et REL correspond au décalage entre le moment où le
téléphone est décroché et le moment où l’un des utilisateurs a raccroché. (temps réel de la
communication taxée)
43.
Etape d’une communication :
44.
Importance du message REL :
Le message REL est envoyé pour libérer la liaison. Il permet aussi de finir la taxation de
l’utilisateur et de libérer les ressources du réseau. Son contenu propose la cause de la
libération de la ligne.
45. Différents champs, informations et indicateurs utiles à
un opérateur pour déterminer la qualité et l’efficacité d’un
réseau :
REL pour identifier les causes de fin d’appels.
NRM pour manager les ressources du réseau
CRG nous donne des informations sur la charge du réseau
IAM, qui contient le DPC et OPC et le CIC
Le temps entre ACM et ANM
5) Mécanismes d’appel SSUTR2 (interf1.msu)
46.
Message MIF :
Le message MIF est émis en premier lors de l’établissement d’un appel. Il contient :
Adresse du demandé
Nombre de signaux d’adresse
Indicateur du message
Catégorie du demandeur
Des étiquettes
L’identité de la ligne appelante
Information concernant l’acheminement
Identité du premier demandé
Les paramètres indispensables à l’établissement de la communication sont :
L’adresse du demandé
L’indicateur de message
L’identité de la ligne appelante
L’identité du demandeur
47.
Etape d’une communication :
48.
Message RAU :
Le message RAU est message indiquant que l’abonné a raccroché et transportant des
informations d’accès. En ISUP l’équivalent est un message release (REL).
6) Fonctionnement global
49.
Etape d’un appel (RNIS et SSUTR2) :
ISUP: IAMACMANMRELRLC
SSUTR2:
MIFCCFRIU RAUFIU LIG
50.
Intérêt de deux signalisations différentes :
Le SSUTR2 et l’ISUP ont remplacé le TUP (Telephone User Part) qui ajoute le support de
données, des réseaux RNIS et de l’intelligence.
Ils sont en charge de définir les fonctions de signalisation des appels RNIS dans
l'environnement SS7. Il a accès à l'interface SCCP pour permettre une signalisation de bouten-bout.