Les successeurs du MP3 se bousculent au portillon

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Les successeurs du MP3 se bousculent au portillon
Les successeurs du MP3
se bousculent au portillon
Après plus de 10 ans de bons et loyaux services: un immense merci au
MP3 mais il est temps de tourner la page … Bien que MP3 représente
encore le standard de facto en matière de compression des fichiers de
musique numérique, il y a mieux. Ne soyons donc pas les esclaves des
habitudes acquises, mais pensons d’abord à la qualité! Parmi la kyrielle de formats alternatifs, quelques-uns commencent à se profiler
comme de sérieux candidats pour prendre la relève. Explications.
Thomas Vauthier
[email protected]
L’AAC
Contrairement aux idées reçues, l’AAC (Advanced Audio Coding)
n’est pas un format développé par Apple mais par un consortium
au sein duquel se retrouvent l’institut Fraunhofer (le père du
MP3), Sony ou encore Dolby. Des noms prestigieux qui laissent augurer du meilleur. Effectivement, l’AAC est sans
aucun doute l’algorithme de compression le plus efficace. Contrairement au MP3, il ne s’appuie pas sur le
MPEG-1 mais sur le MPEG-4, d’où son surnom MP4.
Ce choix semble avoir porté ses fruits puisque cela lui
permet de disposer d’un meilleur compromis entre le
taux de compression et la qualité sonore. Ainsi, en AAC,
on obtient l’équivalent d’une qualité CD audio avec un
débit de seulement 96 kbps. A cela s’ajoute la possibilité de gérer
des sons sur 48 canaux différents, ce qui le rend apte à encoder
des DVD audio ou vidéo en conservant la spatialisation sonore
d’origine (les six canaux du Dolby Digital par exemple).
Le format AAC est un codec audio qui permet d’opérer avec
des bitrates situés entre 16 kbps et 320 kbps. Le bitrate le plus
couramment utilisé, pour son bon rapport poids/qualité, est le
128 kbps. Des experts en matière d’écoute auraient estimé qu’il
etait quasiment impossible de distinguer à l’oreille les fichiers
audio AAC compressés à 128 kbps (stéréo) d’une source audio
non compressée.
Les avantages du AAC
– Le format AAC offre une qualité d’écoute bien supérieure au
MP3, plus proche de l’original.
– Il est «gapless», c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de petite coupure
entre deux morceaux (contrairement au MP3).
– C’est un format de plus en plus répandu, soutenu par Apple,
mais lisible sur Mac et PC.
– Les fichiers AAC sont lisibles sur certains baladeurs (le plus
connu d’entre eux étant le iPod).
– C’est un format jeune qui sera sans doute encore amélioré.
Le format AAC prend peu à peu de l’importance. Sa qualité audio
est supérieure à celle du MP3. On retrouve l’AAC sur le site de
musique en ligne iTunes d’Apple et dans son baladeur iPod. Mais
il est également intégré à des logiciels tel WinAmp.
Le format peut être protégé par des droits d’auteur (DRM) ce qui
lui a permis de se trouver une place très importante dans les
services de ventes en ligne (exemple: iTunes). AAC est un format
qui a sans doute un grand avenir devant lui.
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Formats audio (II):
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L’Ogg Vorbis
Ogg Vorbis est au format de compression audio ce que Linux est
aux systèmes d’exploitation. Il a été créé dans le cadre du mouvement logiciel libre, en tant que format qui ferait compétition
au MP3 et qui serait libre de tout brevet et de toute redevance.
Les spécifications du format Ogg Vorbis sont du domaine public.
La structure de compression du format Ogg est par ailleurs sensiblement différente des MP3, WMA et autres AAC. Il segmente
les sources audio en paquets successifs, l’algorithme de compression agissant dans un premier temps sur chaque paquet indépendamment des autres. Cela lui permet de ne pas avoir vraiment de faiblesse sur certaines fréquences et de conserver la
même qualité quel que soit le type de musique.
La compression Ogg Vorbis utilise une compression appelée
«compression à débit binaire variable». Les MP3 standards ont
un nombre de bits fixe pour encoder une durée fixe de son. Par
exemple, une compression MP3 à 128 kbps occupera 128 kilobits
d’espace disque pour une seconde de son. Le désavantage de
cette technique est que même le silence sera encodé en utilisant
128 kilobits pour une seconde et qu’un son plus riche, une
symphonie avec des cordes et des cuivres par exemple,
sera encodé avec le même nombre de bits. En fait, si
on y réfléchit, il serait mieux de prendre moins de bits
pour
encoder
un
son
plus
«pauvre»
et d’en prendre davantage lorsque le son est plus
«riche». C’est exactement ce que fait la compression
Ogg Vorbis.
Ogg Vorbis supporte l’encodage à canaux multiples (jusqu’à
255 canaux son), alors que les MP3 ne supportent que l’encodage
à deux canaux (stéréo). Si vous êtes un fan de son et que vous
avez une installation pseudo-quadriphonie (surround sound) à
la maison, vous ne pourrez tirer le maximum de votre installation
avec des MP3. Il vous faudra utiliser Ogg Vorbis.
Ouvert, Ogg Vorbis devrait rapidement évoluer et peut-être se
rapprocher de l’AAC en termes de débit. Signalons par ailleurs
que la compatibilité descendante est assurée, un fichier Ogg
Vorbis quelle que soit la version de son encodeur peut être lu par
un lecteur plus ancien. De nombreux encodeurs et lecteurs sont
compatibles avec l’Ogg. Vous pouvez les retrouver sur le site
www.vorbis.com.
A suivre …