Chorégraphes américains à l`Opéra de Paris
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Chorégraphes américains à l`Opéra de Paris
Chorégraphes américains à l’Opéra de Paris DE BALANCHINE À FORSYTHE EXPOSITION Artifact Suite © Sébastien Mathé / OnP BIBLIOTHÈQUE-MUSÉE DE L’OPÉRA PALAIS GARNIER DU 16 JUIN AU 25 SEPTEMBRE 2016 #ExpoGarnier OPERADEPARIS.FR Bibliothèque-musée de l’Opéra 16 juin - 25 septembre 2016 Chorégraphes américains à l’Opéra de Paris DE BALANCHINE À FORSYTHE Les chorégraphes américains occupent une place remarquable dans la programmation du Ballet de l’Opéra, aussi bien cette saison que la saison prochaine, et comme de nombreuses autres auparavant. De George Balanchine à William Forsythe, de Jerome Robbins à Trisha Brown, la chorégraphie américaine n’a cessé d’enrichir le répertoire du Ballet et de contribuer à l’évolution de la danse vers une nouvelle esthétique. Perçue comme « un art du changement », la danse américaine est un véritable phénomène dans l’histoire de l’art chorégraphique. Elle se forme d’une manière extrêmement rapide au début du XXe siècle et affirme sa force créative dès le milieu du siècle, tout en se faisant immédiatement connaître à travers le monde. Il serait cependant vain de vouloir la définir, tant elle se caractérise par une grande diversité stylistique. Les chorégraphes américains montrent des parcours complexes, façonnés par leurs propres choix artistiques mais aussi par les bouleversements historiques du XXe siècle. Vu d’Europe, cet art chorégraphique n’en incarne pas moins un idéal de modernité et de libération du corps, exprimé à travers des éléments caractéristiques du Nouveau Monde – entre autres la « modern dance », le jazz, la comédie musicale. Les chorégraphes américains sont ainsi régulièrement invités à l’Opéra de Paris pour impulser ce renouveau venu d’outre-Atlantique. Depuis 1947, date de création du Palais de cristal par George Balanchine pour le Ballet de l’Opéra jusqu’à la prochaine création de William Forsythe, Blake Works I, prévue en juillet 2016, les invitations se sont succédées avec un rythme et une diversité obéissant à des facteurs tant structurels qu’artistiques. Au long d’un parcours chronologique et thématique, l’exposition proposée par l’Opéra national de Paris et la Bibliothèque nationale de France dresse un panorama de près de 70 ans d’échanges et de créations. Mettant en avant les figures emblématiques de la danse américaine qui ont marqué le Ballet de l’Opéra, l’exposition tente de définir leurs apports stylistiques et esthétiques grâce à des pièces issues principalement des collections des deux institutions : photographies, costumes, maquettes, notes préparatoires, vidéos… 2 Chorégraphes américains à l’Opéra de Paris DE BALANCHINE À FORSYTHE Dates 16 juin - 25 septembre 2016 Lieu Bibliothèque nationale de France I Bibliothèque-musée de l’Opéra Palais Garnier - Paris 9e entrée à l’angle des rues Scribe et Auber Horaires Tous les jours de 10h à 17h (accès jusqu’à 16h30), et jusqu’à 18h (accès jusqu’à 17h30) du 17 juillet au 11 septembre inclus (sauf fermetures exceptionnelles) Tarifs de visite du Palais Garnier Plein Tarif : 11€ - Tarif Réduit : 7€ La visite du Palais Garnier inclut l’accès à l’exposition Entrée gratuite pour les moins de 12 ans, personnes handicapées et leur accompagnateur, demandeurs d’emploi. Commissariat Benoît Cailmail et Guillaume Ladrange, Bibliothèque musée de l’Opéra Inès Piovesan et Jérôme Maurel, Opéra national de Paris Coordination Olga Eda, Opéra national de Paris Scénographie et Graphisme berthon+kravtsova et duofluo Publication Chorégraphes américains à l’Opéra de Paris L’exposition est accompagnée par la publication d’un livre aux éditions Gourcuff-Gradenigo 192 pages, 120 illustrations, 22 x 28 cm, 34€ Auteurs : Florence Poudru, Jérôme Maurel, Inès Piovesan, Guillaume Ladrange, Emily Coates, Sylvie Jacq-Mioche, Mathias Auclair, Bérenger Hainaut Visites guidées du Palais Garnier Pour les visites individuelles : aux guichets, tous les jours à 10h15 Pour les groupes : réservation obligatoire en ligne Par téléphone au 08 25 05 44 05 (0,15 euros TTC la minute) ou par mail à [email protected] Renseignements pratiques 0 892 89 90 90 sur operadeparis.fr ou bnf.fr Contact Presse BnF Claudine Hermabessière, chef du service de presse et des partenariats médias 01 53 79 41 18 - [email protected] Camille Durand, chargée de communication presse 01 53 79 41 14 - [email protected] Contact Presse Opéra national de Paris Evelyne Paris / Stéphanie Rodier [email protected] 3 Iconographie Iconographie disponible dans le cadre de la promotion de l’exposition et pendant la durée de celle-ci. Les images ne peuvent faire l’objet d’aucune retouche ni d’aucun recadrage. La publication de ces visuels est exonérée d’utilisation à hauteur de 5 images maximum par support. Le Sacre du printemps / The Rehearsal de Paul Taylor par le Groupe de Recherche Chorégraphique de l’Opéra de Paris Salle Favart, 1986 Photographie : © Christian Ganet Le Ballet de l’Opéra de Paris dans In the Middle, Somewhat Elevated de William Forsythe, 1987 © Ann Ray / OnP Carolyn Carlson en répétition dans la Rotonde des Abonnés Palais Garnier, s.d. Photographie : © Dominique Pontois BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra Manuel Legris, Aurélie Dupont et Nicolas Le Riche dans O zlozony / O composite de Trisha Brown, 2004 © ICARE / OnP 4 Iconographie Léonor Fini Maquette de costume pour Le Palais de cristal de George Balanchine, 1947 Créé à l’Opéra de Paris le 28 juillet 1947 Crayon, aquarelle, gouache et échantillon de tissus Bibliothèque-musée de l’Opéra © ADAGP 2016 Romain de Tirtoff dit Erté Maquette de costume pour En Sol de Jerome Robbins, 1975 Créé à l’Opéra de Paris le 12 décembre 1975 Gouache Bibliothèque-musée de l’Opéra © ADAGP 2016 « Tout ou partie des œuvres figurant dans ce dossier de presse sont protégées par le droit d’auteur. Les œuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions suivantes : - Pour les publications de presse ayant conclu une convention avec l’ADAGP : se référer aux stipulations de celle-ci - Pour les autres publications de presse : * exonération des deux premières œuvres illustrant un article consacré à un événement d’actualité en rapport direct avec celles-ci et d’un format maximum d’ 1/4 de page; * au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits de reproduction/ représentation; * toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du Service Presse de l’ADAGP ; * le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et date de l’oeuvre suivie de © Adagp, Paris 2016, et ce, quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre. » Ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en ligne étant entendu que pour les publications de presse en ligne, la définition des fichiers est limitée à 1600 pixels (longueur et largeur cumulées). Wilfride Piollet et Jean Guizerix dans Un Jour ou deux de Merce Cunningham, 1973 © Colette Masson / Roger-Viollet 5 Chorégraphes américains à l’Opéra de Paris DE BALANCHINE À FORSYTHE I. LES PREMIERS ÉCHANGES (1947 - 1972) Le ballet (néo)classique américain Les liens entre l’Opéra de Paris et les chorégraphes américains se tissent dès 1947, avec l’arrivée de George Balanchine. Un temps pressenti pour devenir maître de ballet à l’Opéra de Paris, il ne peut répondre à l’invitation et s’installe aux États-Unis où il fonde avec Lincoln Kirstein la School of American Ballet en 1934, futur New York City Ballet. Héritier des Ballets russes et ouvert aux influences de son nouvel environnement (du jazz à la comédie musicale), il développe une danse classique moderne qui s’affranchit de la narration pour privilégier l’abstraction à travers une écriture plus athlétique, dynamique et aux lignes fluides. Ce parcours fait de lui le candidat idéal pour être le trait d’union entre une chorégraphie américaine naissante et la grande tradition de l’école française. En 1947, Balanchine, qui a entretemps acquis la nationalité américaine, répond à l’invitation de l’Opéra de Paris : il monte trois de ses ballets et lui offre Le Palais de cristal. Durant cette période, le Ballet de l’Opéra connaît une crise à la fois de fonctionnement et d’identité avec un répertoire qui s’articule essentiellement autour des œuvres de Serge Lifar. Les années 1960 voient une amorce de changement. George Skibine et Michel Descombey succèdent à Serge Lifar, Balanchine est à nouveau invité (Symphonie, Concerto Barocco, Symphonie écossaise, Les Quatre tempéraments, Bourrée fantasque). Il incarne jusque dans les années 1970 l’unique visage de cette danse américaine à l’Opéra. Seule exception : l’atypique Pas de dieux, monté par Gene Kelly pour Claude Bessy en 1960. II. LA PÉRIODE DE L’EXPÉRIMENTATION (1973 - 1980) L’ouverture à la danse contemporaine américaine Les années 1970 voient l’entrée de la danse contemporaine américaine à l’Opéra de Paris et le réveil d’un Ballet en stagnation. Rolf Liebermann, nouvel administrateur de l’institution, modifie le statut de maître de ballet qui assurait jusqu’alors une fonction de chorégraphe principal de l’Opéra, et le remplace par un directeur de la Danse : Raymond Franchetti (1973-1977), puis Violette Verdy (1977-1980). Liebermann va également engager une disciple américaine d’Alwin Nikolais, Carolyn Carlson, comme « étoile-chorégraphe », puis comme directrice du Groupe de recherches théâtrales de l’Opéra de Paris (G.R.T.O.P.). Véritable laboratoire autonome du Ballet, le G.R.T.O.P. crée, entre autres, Sablier - Prison (1974) et The Architects (1980). Merce Cunningham est invité à créer Un jour ou deux, sur une musique de John Cage et avec des décors et costumes de Jasper Johns. En 1974, le Ballet danse l’œuvre emblématique de Paul Taylor Auréole. Le ballet (néo)classique américain n’est pas en reste. Au cours d’un programme Stravinsky en 1974, George Balanchine présente un de ses chefs-d’œuvre, Agon, ballet sans argument, sans décor et avec des costumes réduits à de simples tuniques et collants noirs et blancs. Il est accompagné de l’autre grand nom du New York City Ballet, le chorégraphe de West Side Story, Jerome Robbins, qui entre à son tour au répertoire de l’Opéra avec Scherzo fantastique et Circus Polka. 6 Chorégraphes américains à l’Opéra de Paris DE BALANCHINE À FORSYTHE III. ÉCLECTISME ET PLURALITÉ (1980 - 1989) De la jeune danse américaine aux chorégraphes confirmés En 1983, Rudolf Noureev est nommé directeur de la Danse. Au cours des six années que dure son mandat, il poursuit la stratégie mise en place dans les années 1970 par ses prédécesseurs Violette Verdy (1977-1980) puis Rosella Hightower (1980-1983) mais systématise l’alternance de ballets classiques et contemporains. Fort de sa notoriété internationale, il multiplie les invitations faites aux chorégraphes étrangers et en particulier à ceux issus de la danse moderne américaine. Cette ouverture vers un répertoire plus contemporain ne peut se faire sans la cohabitation avec le Groupe de recherche chorégraphique de l’Opéra de Paris (G.R.C.O.P.), animé par Jacques Garnier. Constitué dès 1980 d’une douzaine de danseurs du Ballet de l’Opéra, ce groupe succède au G.R.T.O.P. de Carolyn Carlson et propose une programmation orientée vers les recherches chorégraphiques contemporaines. À cette proposition artistique, Noureev souhaite associer le Ballet de l’Opéra, en imaginant des soirées mêlant sur la scène de la Salle Favart (Opéra-Comique) danseurs du G.R.C.O.P. et danseurs du Ballet de l’Opéra. Une stratégie qui permet tant aux danseurs de la compagnie qu’au public, de s’emparer progressivement de langages nouveaux. Ainsi programme-t-il d’importants noms encore méconnus à l’Opéra parmi lesquels Alvin Ailey, Karole Armitage, Lucinda Childs, Louis Falco, José Limón, Mark Morris, Twyla Tharp ou encore William Forsythe. IV. UN RÉPERTOIRE VIVANT (DEPUIS 1990) Un équilibre entre reprises et créations Le maintien d’un équilibre entre préservation du socle classique et ouverture à la création est le credo de la politique menée depuis les années 1990 par les directeurs de la Danse successifs : Patrick Dupond (19901995), Brigitte Lefèvre (1995-2014) et Benjamin Millepied. Avec la dissolution du G.R.C.O.P. en 1989, toutes les commandes se font désormais pour les danseurs du Ballet. L’ouverture de l’Opéra Bastille cette même année donne par ailleurs un nouvel écrin aux œuvres lyriques, permettant au Palais Garnier de proposer une programmation essentiellement chorégraphique. La variété et le nombre de ballets offerts au public augmentent avec la permanence des soirées mixtes et le nombre croissant d’invitations faites aux compagnies étrangères, notamment américaines. Entre 1990 et 2016, le répertoire néoclassique du Ballet de l’Opéra s’est ainsi consolidé en présentant, saison après saison, des reprises ou de nouvelles pièces de George Balanchine et de Jerome Robbins, parfois parées de nouveaux atours tels Joyaux ou Le Palais de cristal dont les décors et costumes ont été nouvellement confiés à Christian Lacroix. Il s’est également enrichi de créations et d’entrées au répertoire de chorégraphes américains reconnus sur la scène internationale mais jusqu’alors absents ou peu représentés à l’Opéra. Parmi eux Martha Graham, Agnes de Mille ou encore Trisha Brown et William Forsythe qui vont entretenir, au cours de la deuxième moitié de cette période, un intense et fructueux dialogue avec le Ballet de l’Opéra. 7