dossier de presse

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L’Observatoire Hommes-Milieux International Tessékéré
Voyage de presse - Sénégal – 21 au 26 mai 2011
© CNRS Photothèque/OHM - DUCOURNEAU Axel
DOSSIER DE PRESSE
Contact presse
Muriel Ilous l T 01 44 96 43 09 l [email protected]
www.cnrs.fr
VOYAGE DE PRESSE I SÉNÉGAL I 21 AU 26 MAI 2011
L’Observatoire Hommes-Milieux International Tessékéré
Sommaire
› Programme du voyage de presse
› Contacts des participants
› Les chercheurs
› Présentation de l’Observatoire Hommes-Milieux International Tessékéré :
- Concepts, méthodes, objectifs, sujets de recherche
- liste des projets de recherche 2011
› L’Unité mixte internationale « Environnement, santé, sociétés » (CNRS/UCAD de Dakar/Université de
Bamako/CNRST de Ouagadougou, Dakar, Sénégal)
› Fiche de présentation du film de CNRS Images « La Grande muraille verte »
› Plaquette « OHM » de l’Institut écologie et environnement du CNRS
L’Observatoire Hommes-Milieux International Tessékéré
Voyage de presse - Sénégal – 21 au 26 mai 2011
Programme
Samedi 21 mai
- Départ de l’aéroport Paris Charles de Gaulle à 16h15
- Arrivée à Dakar à 19h50
- Dîner, coucher à la Résidence universitaire
Dimanche 22 mai
- 8h00 : départ pour Widou Thiengoli dans le Ferlo, arrivée en début d’après midi vers 14h.
(déjeuner pique-nique en cours de route)
- Visite du forage du site de la Grande muraille verte (GMV) à Widou
- Accueil par les autorités des Eaux et Forêts et de l’Agence de la Grande muraille verte (AGMV)
- Présentation de l’Observatoire Hommes-Milieux International (OHM.I) Tessékéré par l’équipe de direction :
Gilles Boetsch (anthropologue, directeur de l’OHM.I, directeur de l’Unité mixte internationale « Environnement,
santé, sociétés » (l’UMI ESS, Dakar, Sénégal), Aliou Guisse (directeur adjoint de l’OHM.I), Axel Ducourneau
(chargé de projet de l’OHM.I).
Description des écosystèmes sahéliens et de leur diversité face aux changements climatiques et au surpâturage.
Description des sujets étudiés par l’OHM.I : géographie du Ferlo, description des sols, suivi de la biodiversité
(flore et faune), analyse des systèmes sociaux, problématiques de santé liées au milieu sahélien…
- Présentation de la GMV par la direction de l’AGMV.
Détail des projets lancés et de ceux déjà réalisés. Etat des plantations, de l’implication des populations locales et
de l’avancement du travail de terrain depuis 3 ans.
- Dîner à Widou, avec les chercheurs et des responsables des Eaux et Forêts
- Coucher à Widou à l’antenne locale du service des Eaux et Forêts
Lundi 23 mai
- 6h30 : Petit déjeuner
- 7h00 : Départ pour le site de la GMV (30 minutes de voiture environ)
- 8h00 : Visite de 2 parcelles de la GMV en compagnie des chercheurs travaillant sur les aspects
biodiversité, faune, flore, microbiologie, écologie au sein de l’OHM.I
› Historique de la GMV par Pape Sarr, colonel à la direction des Eaux et Forêts
› Aliou Guisse, professeur en écologie végétale à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) : critères de
choix des espèces plantées, stratégies d’adaptation de ces espèces, problèmes de stockage du CO2, dynamique
de plantation et accroissement de biodiversité, exploitations économiques potentielles de la production végétale
de la GMV.
› Amath Thiaw, doctorant à l’UCAD : suivi des ligneux et des herbacées dans les parcelles replantées de la
GMV, intérêt des plantes à valeur économique pour les populations locales.
› Céline Roux-Vollon, volontaire international, ornithologue : suivi de l’avifaune et de ses habitats
- Exposé de l’équipe participant à la mission scientifique sur le fonctionnement microbien de
l’écosystème « Grande muraille verte » : étude de la microflore du sol en utilisant des outils de microbiologie
pour obtenir une signature des bactéries associées aux racines des arbres plantés, étude du fonctionnement
biologique de ces sols.
Chercheurs présents :
› René Bally, directeur de recherche au CNRS au laboratoire Ecologie microbienne (CNRS/INRA/Université
Lyon 1/Ecole nationale vétérinaire de Lyon),
› Deborah Goffner, directrice de recherche au CNRS auLaboratoire de recherche en sciences végétales
(CNRS/ Université Toulouse 3/INRA)
› Thierry Heulin, directeur de recherche au CNRS au laboratoire Biologie végétale et microbiologie
environnementales (CEA/CNRS/Université Aix-Marseille 2)
› Olivier Hamel, Ingénieur agronome au Cirad
› Robin Duponnois, directeur de recherche IRD au laboratoire des symbioses tropicales et méditerranéennes
(Cirad/Inra/IRD/Montpellier SupAgro/Université Montpellier 2)
› Joseph Boussim, professeur à l’Université de Ouagadougou, Burkina Faso
› Aliou Guisse, professeur à l’UCAD
- 14h30 : déjeuner et rencontre avec le président de la communauté rurale (PCR) à Tessekere
- 16h00 : exposés scientifiques sur les aspects médicaux et sciences-humaines de la GMV à Tessékéré
› Lamine Gueye, professeur à l’UCAD, directeur de l’UFR santé de l’université Gaston Berger de Saint Louis :
liens entre la GMV et les transitions épidémiologiques, suivi sanitaire des populations.
› Aliou Guisse, Lamine Gueye, Gilles Boetsch et Maimouna Touré (médecin, doctorante en anthropologie) :
rôle du mouvement des Activités citoyennes de l’UCAD dans la mise en place de la GMV, relations étudiants –
populations locales, dynamique sanitaire en milieu rural, rôle de l’OHM.
› Camille Richebourg, volontaire international, doctorante en sciences politiques : problèmes de gouvernance
autour de la GMV, sociologie des rapports hommes-femmes, conflits.
› Abdou Ka, étudiant en sociologie : sociologie de l’alimentation
- rencontre avec les associations de femmes qui gèrent les pépinières et le jardin potager du village
- Dîner et coucher à Widou à l’antenne locale du service des Eaux et Forêts
Mardi 24 mai
- 7h00 : réveil, 8h00 : petit déjeuner
- 9h00 : visite des jardins polyvalents
- 11h : départ pour Richard Toll, dans le Nord du Ferlo, la ville la plus proche du site de l’observatoire, le long du
Fleuve Sénégal. Arrivée vers 14h00 : déjeuner.
- 16h00 : départ pour Dakar via St Louis
- Nuit à Dakar à la Résidence universitaire
Mercredi 25 mai
- 8h00 : matinée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)
Visite des locaux de l’UMI ESS, rencontre avec les chercheurs impliqués dans l’OHM que nous n’avons pas pu
voir à Widou, rencontre avec des membres de l’Agence sénégalaise de la GMV, visite du Centre d’études
écologiques et rencontre avec des chercheurs impliqués dans le projet de la GMV.
- Après-midi libre
- rendez-vous à l’aéroport à 20h 30
- Départ de l’aéroport de Dakar à 22 h 30
- Arrivée à l’aéroport Paris Charles de Gaulle le jeudi 26 mai à 5h25
Voyage de presse au Sénégal – OHM.I Tessékéré – 21 au 26 mai 2011
Contacts des participants
CNRS - Organisation
Muriel ILOUS
Conceiçao SILVA
Bureau de presse
Gilles BOËTSCH
Communication Institut écologie et
environnement du CNRS
directeur de l’OHM.I Tessékéré
Axel DUCOURNEAU
chargé de projet de l’OHM.I Tessékéré
Chercheurs
Aliou GUISSE
Amath THIAW
Directeur adjoint de l’OHM.I Tessékéré,
professeur à l’UCAD
professeur à l’UCAD
volontaire civile internationale à
l’UMI ESS
doctorant à l’UCAD
Camille RICHEBOURG
doctorante à l’UMI ESS
Maïmouna TOURE
doctorante à l’UCAD
René BALLY
directeur de recherche au CNRS
Joseph BOUSSIM
Robin DUPONNOIS
professeur à l’Université de
Ouagadougou au Burkina Faso
directeur de recherche à l’IRD
Deborah GOFFNER
directrice de recherche au CNRS
Olivier HAMEL
ingénieur au Cirad
Thierry HEULIN
directeur de recherche au CNRS
Abdou KA
Journalistes
Laurence CARAMEL
doctorant à l’UCAD
Michèle DIAZ
RFI
Marie HURET
Marianne
Vahé TER MINASSIAN
Indépendant (Sciences et avenir +
CNRS Le Journal)
Lamine GUEYE
Céline ROUX-VOLLON
Le Monde
06 74 53 04 62
[email protected]
06 58 07 68 92
[email protected]
00 221 77 462 77 06
[email protected]
00 221 77 697 01 96
[email protected]
[email protected]
[email protected]
00 (221) 77 397 14 80
[email protected]
00 (221) 77 515 46 02,
[email protected]
[email protected]
00 (221) 77 522 53 35
[email protected]
04 72 43 13 77
[email protected]
00 (226) 70 26 57 55,
[email protected]
05 24 43 76 65
[email protected]
05 34 32 38 23,
[email protected]
04 67 59 37 34,
[email protected]
04 42 25 27 53
[email protected]
[email protected]
01 57 28 26 35
06 60 56 61 39
[email protected]
01 56 40 19 25
06 30 67 83 62
[email protected]
01 53 72 29 48
06 16 01 45 57
[email protected]
01 40 03 63 67
[email protected]
Stéphane BARBIER
AFP Dakar
Mamadou Cellou DIALLO
AFP Dakar
photographe
Tél : 00 221 33 823 08 17
Mobile : 00 221 77 637 86 30
[email protected]
Tél : 00 221 33 823 08 17
Mobile : 00 221 77 450 46 14
[email protected]
Les chercheurs
Chercheurs travaillant au sein de l’Observatoire Hommes-Milieux International Tessékéré
Directeur de recherche au CNRS, anthropobiologiste, Gilles BOËTSCH est directeur de
l’Unité mixte internationale Environnement Santé Sociétés (UMI ESS, CNRS/UCAD de
Dakar/Université de Bamako/CNRST de Ouagadougou), dont le siège est à Dakar. Il
s’agit du premier laboratoire international du CNRS avec des Universités africaines. Il
est également membre du conseil scientifique de l’Institut écologie et environnement
(INEE) du CNRS, qui lui a confié depuis juin 2010 la responsabilité de diriger
l’Observatoire Hommes-Milieux International (OHM.I) Tessékéré au Sénégal. L’objectif
de cette structure : mesurer les impacts d’une action anthropique de grande envergure,
la Grande muraille verte, sur les sociétés et les écosystèmes locaux et constituer une
base de données scientifique interdisciplinaire et multi-échelle.
Gilles Boëtsch a dirigé précédemment le laboratoire de recherche Anthropologie bioculturelle (CNRS/Université
de la Méditerranée/EFS Alpes Méditerranée) situé au sein de la faculté de médecine de Marseille. Tout en
conservant ses intérêts scientifiques pour les recherches sur les processus adaptatifs (démographie,
alimentation, croissance et vieillissement), sur la construction sociale du corps biologique, il se tourne de plus en
plus vers une « écologie humaine » globale des villes africaines en regard des changements qui affectent les
zones rurales. Ses recherches actuelles portent sur les populations humaines d’Afrique de l’Ouest.
Gilles Boëtsch a été président du Conseil scientifique du CNRS de 2006 à 2010.
Contact : 00 (221) 77 462 77 06, [email protected]
Aliou GUISSE est botaniste, professeur en écologie végétale à l’Université Cheikh Anta
Diop de Dakar (UCAD). Il est le directeur adjoint de l’OHM.I Tessékéré.
Il s’intéresse en particulier aux plantes de la GMV : critères de choix des espèces
plantées, stratégies d’adaptation de ces espèces, problèmes de stockage du CO2,
dynamique de plantation et accroissement de la biodiversité, exploitations économiques
potentielles de la production végétale de la GMV.
Contact : [email protected]
Axel DUCOURNEAU est anthropologue, ingénieur de recherche au CNRS et chargé
de projet de l’OHM.I Tessékéré. Après avoir travaillé comme biologiste pour l’Institut
polaire français (IPEV) dans le domaine de l’adaptation aux milieux extrêmes en
Antarctique, il a étudié, dans le cadre de sa thèse, les variabilités génétique et culturelle
des populations insulaires de l’Océan Indien (Comores, Madagascar). Convaincu de
l’importance des interactions entre l’homme et son environnement dans le contexte
écologique mondial, il s’intéresse désormais aux problématiques liées aux systèmes
socio-écologiques dans la région du Sahel. Attaché à la diffusion du savoir scientifique
et à l’exploration des formes de connaissances liées à l’image et aux nouvelles
technologies, il a participé à plusieurs expositions photographiques sur le thème de l’environnement et a écrit et
coréalisé en 2010 un documentaire sur la Grande muraille verte, produit par CNRS Images.
Contact : 00 (221) 77 697 01 96, [email protected] [email protected]
Lamine GUEYE est professeur à l’UCAD et directeur de l’UFR santé de l’université Gaston
Berger de Saint Louis. Il est également directeur adjoint chargé du Pôle Sénégal de l’UMI
ESS où il est responsable de l’équipe « Environnement, cognition et sociétés » qui étudie
l’effet de l’environnement et des changements sociétaux sur les pathologies cérébrales et
nerveuses.
Contact : [email protected]
Céline ROUX-VOLLON est titulaire d’un master en sciences de l’environnement décerné
en 2010 par l’institut des Sciences de l’environnement de Genève. Après avoir réalisé son
mémoire de fin d’étude à l’IRD de Dakar sur les plantes envahissantes, elle revient au
Sénégal en qualité de Volontaire Civil Internationale (VCI) au sein de l’UMI Environnement
Santé Sociétés (CNRS/UCAD de Dakar/Université de Bamako/CNRST de Ouagadougou).
Dans le cadre de l’OHM.I Tessékéré, elle travaille à la mise en place d’un suivi de la
diversité de l’avifaune sur la zone d’implantation de la Grande muraille verte, dans le Ferlo
sénégalais. Son étude a pour objectif de caractériser l’avifaune des parcelles reforestées
et des milieux en marge des parcelles reforestées afin d’évaluer l’impact du projet de la
GMV sur la diversité aviaire.
Contact : 00 (221) 77 397 14 80, [email protected]
Amath THIAW est doctorant en agroforesterie, écologie et adaptations à l’Université
Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Il a dirigé en 2008-2009 une recherche portant sur
la caractérisation du sol, de la flore et de la végétation de la zone Sine-saloum du
Sénégal. Depuis 2009, il s'intéresse à la zone du Ferlo. Il a participé à des missions de
recherche portant sur l’arbre dans les parcours communautaires du Ferlo ainsi qu’à deux
sessions d’activités citoyennes dans le Ferlo à Labgar (2009) et à Widou Thiengoly
(2010). Dans le cadre des activités de l’OHM.I Tessékéré, il a conduit en 2010 une
recherche sur l’évaluation de l’adaptation des espèces utilisées dans la Grande muraille
verte. Professeur assistant vacataire au département de biologie végétale de l’UCAD, Amath THIAW mène
actuellement, dans le cadre de sa thèse, des recherches sur l’impact de la protection de parcelles (par des
clôtures) sur le sol, la flore, la végétation et la séquestration en carbone dans les périmètres de la Grande
muraille verte. Il s’intéresse particulièrement à la relation climat-sol-plante dans différents écosystèmes.
Contact : 00 ( 221) 77 515 46 02, [email protected]
Camille RICHEBOURG est doctorante en sciences politiques au Centre d'études et de recherches
administratives, politiques et sociales (CERAPS) de Lille et rattachée à l’Unité mixte internationale
Environnement, santé, sociétés du CNRS à Dakar au Sénégal. Elle a initié son travail de recherche en janvier
2011. Son sujet de thèse vise à étudier les enjeux et les impacts politiques et sociaux véhiculés par
l’implantation de la Grande muraille verte en territoire sénégalais. Dans la mesure où la GMV est un projet
anthropique visant à modifier le milieu ambiant, il s'agit, entre autres, d'étudier les répercussions d'un tel
changement sur l'organisation sociale et économique des populations concernées.
Contact : [email protected]
Maïmouna TOURE est doctorante en médecine, étudiante en Master II
d’Anthropologie biologique, et en Master I de physiologie à l’UCAD. Ancienne
présidente de l’association des étudiants médecins de la région de Thies, elle est
coordonnatrice générale des Activités citoyennes universitaires et s’occupe du volet
médical de ces activités dans différents sites du pays depuis 2005 : Nianing (Mbour),
Niakhène (Tivaoune), Loughèré Thioly et Widou Thiengoly (Matam). Depuis 2009,
dans le cadre des activités de l’OHM.I Tessékéré, elle s’intéresse à la santé des
populations du Ferlo et à leur profil épidémiologique. Pour sa thèse en médecine, elle mène actuellement une
étude comparative du processus biologique de la sénescence et des maladies chroniques associées chez les
sénégalais vivants en milieu urbain (Dakar) et en milieu rural (Ferlo). Elle rédige en parallèle un mémoire de
master en anthropologie sur le profil épidémiologique de la population du Ferlo, pour toutes les tranches d’âge.
Contact : 00 ( 221) 77 522 53 35, [email protected]
Etudiant de troisième cycle au département de sociologie de l’Université Cheikh Anta
Diop de Dakar, Abdou Ka a soutenu en décembre 2010 un mémoire d’anthropologie sur
l’épilepsie et la quête thérapeutique dans la zone de Pikine (banlieue de Dakar).
Actuellement, il prépare un mémoire de master II sur L’alimentation des personnes
âgées diabétiques. Il est ancien président de l’Association des élèves et étudiants de
Medina Kell (Keur Massar, Dakar). Il est également moniteur aux activités pédagogiques
de département de sociologie de l’UCAD sur plusieurs sites de recherche du pays
(Niakhar 2009, Meouane 2010, Kaolack 2011).
Dans le cadre des activités de l’UMI ESS et de l’OHM.I Tessékéré, il s’intéresse aux
questions liées à l’alimentation, au vieillissement et aux incapacités fonctionnelles.
Contact : 00 (221) 77 327 66 24, [email protected]
Chercheurs participant à la mission scientifique sur le fonctionnement microbien de
l’écosystème « Grande muraille verte »
René BALLY est directeur de recherche au CNRS au laboratoire Ecologie microbienne
(CNRS/INRA/Université Lyon 1/Ecole nationale vétérinaire de Lyon), qu’il a dirigé de 2003
à 2011. Ce laboratoire est spécialisé dans l’étude des écosystèmes microbiens et leur rôle
dans les interactions microorganismes-plantes/animaux. René Bally étudie dans différents
pays du monde la rhizosphère des graminées, fine couche d’un sol où les racines des
plantes se trouvent associées à de nombreux microorganismes bénéfiques ou
pathogènes. Auteur de plus de 100 articles scientifiques, il a isolé et caractérisé différentes
bactéries rhizosphériques et étudié les mécanismes d’interaction avec leur hôte. Il a
notamment mis en évidence la première laccase bactérienne connue (enzyme nécessaire
au processus de mélanisation).
René Bally a successivement été directeur scientifique adjoint au département Environnement et développement
durable du CNRS de 2006 à 2009 puis de l’Institut écologie et environnement (INEE) du CNRS, en charge de la
« Biodiversité, l’écologie de la santé et l’ultra-marin » jusqu’en avril 2011. Il est membre des alliances Aviesan et
AllEnvi, membre expert du Groupe de travail Toxicologie-Ecotoxicologie du Ministère de la Recherche et du
groupe de travail sur la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB). Il est membre du comité directeur
du CRVOI (Centre de recherche et de Veille sur les maladies émergentes dans l’Océan Indien) et de nombreux
conseils scientifiques (Grotte de Lascaux, FSP « Appui à la recherche Paléoanthropologique au Tchad »,
VetAgro Sup et Institut des sciences pharmaceutiques de Lyon…) et comités de pilotage de programmes (ANR,
CNRS…).
Contact : 04 72 43 13 77, [email protected]
Joseph BOUSSIM est professeur au laboratoire Biologie et écologie végétales (dont il est
le directeur adjoint) de l’Unité de formation et de recherche en sciences de la vie et de la
terre à l’Université de Ouagadougou au Burkina Faso. Botaniste et parasitologue végétal
de formation, il est spécialisé dans l’écologie végétale et travaille dans le domaine de la
conservation de l’environnement. Il dirige des recherches sur les méthodes de lutte contre
les plantes parasites des céréales cultivées, la restauration des écosystèmes dégradés, la
dynamique des formations végétales naturelles dans le contexte de changement
climatique, la valorisation des espèces végétales autochtones, l’impact de l’exploitation
artisanale de l’or (orpaillage) sur l’environnement.
Auteur d’une cinquantaine d’articles scientifiques de niveau international, Joseph BOUSSIM est membre
fondateur de l’Association des botanistes de l’Afrique de l’Ouest (ABAO), membre du Groupe d’étude de l’arbre
(GEA), membre de International Parasitic Plant Society (IPPS).
Contact : 00 (226) 70 26 57 55, [email protected]
Robin DUPONNOIS est directeur de recherche IRD au laboratoire des symbioses
tropicales et méditerranéennes (Cirad/Inra/IRD/Montpellier SupAgro/Université
Montpellier 2) où il dirige l'équipe "Symbiose et résilience écosystémique". Ses
travaux portent sur le rôle de la symbiose mycorhizienne (symbiose entre un
champignon et les racines d'un végétal) dans la productivité et la stabilité des
écosystèmes forestiers en milieu tropical et méditerranéen, domaine dans lequel il
a publié une centaine d'articles scientifiques dans des revues internationales ainsi
que deux ouvrages. Ses objectifs de recherche visent à comprendre la place de la
symbiose mycorhizienne dans le biofonctionnement du sol afin de valoriser cette ressource microbienne dans les
opérations de réhabilitation des milieux dégradés. Après avoir séjourné plusieurs années en Afrique de l'Ouest
(Sénégal, Burkina Faso) et en Afrique du Nord (Maroc), il a pu démontrer in situ l'intérêt de valoriser cette
symbiose fongique afin d'améliorer la productivité des plantations forestières mais également pour conserver la
diversité végétale endémique de ces milieux. Convaincu de l'importance de la formation et de la valorisation des
acquis de la recherche dans l’essor des pays en voie de développement, il a largement contribué à la formation
de jeunes chercheurs et à la création d'entreprises innovantes au Sénégal, à Madagascar et au Maroc. Membre
de divers comités d'évaluation et de gestion de la recherche (ANR SEV7, Centre national d'études et de
recherches sur le Sahara, etc), il a été récemment désigné pour assurer la coordination des activités de
recherche et de développement prévues dans le cadre de l'accord de partenariat entre l'Agence panafricaine de
la Grande muraille verte (AAGMV) et l’Agence inter-établissements de recherche pour le développement (AIRD).
Contact : 05 24 43 76 65, [email protected]
Deborah GOFFNER, directrice de recherche au CNRS en biologie végétale au
Laboratoire de recherche en sciences végétales (CNRS/ Université Toulouse 3/Inra),
dirige une équipe visant à élucider les mécanismes biochimiques et moléculaires
régulant la mise en place de la paroi cellulaire chez les végétaux. Ses études
s’échelonnent de la cellule isolée jusqu’à la plante entière dans une diversité
d’espèces telles qu’Arabidopsis, une plante modèle, jusqu'aux espèces d’intérêt agroindustrielles (peuplier et maïs). Engagée dans de nombreux programmes
internationaux et nationaux, l’intérêt de ses activités de recherche se situe à la fois au
niveau fondamental, mais aussi dans les applications à partir de la biomasse
lignocellulosique (fourrage, pâte à papier, bioénergie). Auteur d’une cinquantaine de publications scientifiques,
son expertise est sollicitée régulièrement au niveau national (ANR, AERES, membre du bureau Réseau Français
des Parois….) et international (EPOBIO: Realising the Economic Potential of Sustainable Resources Bioproducts from Non-food Crops). Elle est actuellement membre nommée du Comité national du CNRS (Section
28). Dans l’avenir, son objectif est de mettre ses connaissances de la biologie végétale, et plus particulièrement
des ligneux, au profit des recherches liées au développement de la Grande muraille verte.
Contact : 05 34 32 38 23, [email protected]
Olivier HAMEL est chargé de mission « carbone » du Cirad, en charge depuis 2000 des
cycles du carbone et des mécanismes financiers associés au Protocole de Kyoto (MDP)
et aux négociations post Kyoto (Reducing Emissions from Deforestation and Forest
Degradation, REDD+). En partenariat avec l’Inra, puis le CNRS, il a développé au sein
du Cirad des programmes de recherches en zone humide portant sur les cycles du
carbone et des modèles éco physiologiques associés, destinés à établir des bilans de
carbone autour des plantations forestières et agro-forestières éligibles au MDP
(Mécanisme de développement propre). Depuis 2005, il a appuyé les pays du Bassin
Congo et la Commission des forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) dans le cadre des
négociations autour du REDD+. Il vient de terminer des études portant sur les opportunités des mécanismes
« carbone » au Sénégal et au Mali et suit pour le compte du Cirad les discussions portant sur la Grande muraille
verte.
Ingénieur agronome, ingénieur du Génie rural des eaux et des forêts, Olivier Hamel a été responsable de la
recherche forestière du Sénégal (CNRF/ISRA), puis a travaillé pour différents projets forestiers dans les zones
sèches et humides en Afrique (Niger, Congo) et en Guyane française. Au cours de sa carrière, il a été conseiller
régional en charge de la lutte contre la désertification du Ministère français de la coopération auprès des
Missions françaises de coopération et d’action culturelle (MFCAC) des neuf pays du Comité permanent InterEtats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), puis chargé de mission « Forêt/Energies
renouvelables » à la sous direction du développement économique et de l'environnement. Il a également exercé
à Pointe Noire au Congo Brazzaville les fonctions de directeur de la recherche et du développement d’une
société industrielle privée de plantation d’Eucalyptus destinée à la pâte à papier.
Contact : 04 67 59 37 34, [email protected]
Thierry HEULIN, directeur de recherche au CNRS, dirige depuis 2004 le laboratoire
Biologie végétale et microbiologie environnementales (BVME, CEA/CNRS/Université
Aix-Marseille 2) et l’Institut de biologie environnementale et de biotechnologie
(CEA/DSV). Il est directeur adjoint de la Fédération de recherche Écosystème
continentaux et risques environnementaux (FR ECCOREV). Les thématiques du
laboratoire BVME concernent principalement la photosynthèse (plantes, microalgues,
bactéries) et les biocarburants avancés, ainsi que la toxicologie des métaux et des
nanomatériaux (plantes et bactéries). Thierry Heulin s’est intéressé à l’écologie des
bactéries fixatrices d’azote et des bactéries productrices d’exopolysaccharides (polymères de sucres synthétisés
par certaines bactéries à l’extérieur de la cellule) sécrétés par certaines bactéries dans la rhizosphère de plantes
cultivées (diversité, taxonomie, physiologie, génétique). Il s’est plus particulièrement attaché à comprendre le rôle
des exopolysaccharides dans l’agrégation des sols et leur valorisation dans l’économie de l’eau en agriculture.
Actuellement, ses recherches visent à comprendre les mécanismes d’adaptation de bactéries en milieu
désertique et plus particulièrement la tolérance de la bactérie Ramlibacter tataouinensis à la dessiccation
(déshydratation). Il a publié une centaine de publications sur une dizaine d’espèces bactériennes rhizosphériques
ayant des propriétés de promotion de la croissance des plantes.
Il est membre de l’alliance AllEnvi (GT4), président du Conseil scientifique du PRES LUMAM (Nantes, Angers Le
Mans), membre de plusieurs conseils scientifiques (Lascaux, CESAB-FRB, GIS-IBISA "Séquençage", FR
ECCOREV), de Comités de Pilotage de l’ANR (Bio-matières et énergies, GMGE).
Contact : 04 42 25 27 53, [email protected]
L’Observatoire Hommes-Milieux International Tessékéré
La Grande muraille verte, un projet majeur de développement durable des zones saharo-sahéliennes
Initié lors de la conférence SEN-SAD (Communauté des états saharo-sahéliens) de Ouagadougou du 1 et 2 juin
2005, le projet de la Grande muraille verte (GMV) a pour vocation la lutte contre la désertification dans les milieux
saharo-sahéliens. La volonté politique affichée de la mise en valeur de la zone bordant le Sahara par un
développement durable de son environnement et de ses populations est à la hauteur des menaces qui pèsent
sur elle. Depuis les années 70, notamment les épisodes de sécheresse de 1978 et 1984, le déficit pluviométrique
persistant et les perturbations anthropiques croissantes (apparition des forages, modification des axes de
transhumance) affectent toujours les grands équilibres écologiques de la région, entraînant une dégradation
importante du milieu naturel et des conditions d’existence des populations locales (comme par exemple la remise
en question des conditions du nomadisme). Cette désertification entraîne notamment des flux migratoires
importants, associés à une paupérisation du milieu rural, à des changements culturels, ainsi qu’à une
urbanisation galopante des littoraux.
Techniquement, la GMV est conçue comme une bande d’espèces végétales à valeur économique et adaptative
face à la sécheresse, d’une largeur moyenne de 15 Km, comprise dans les isohyètes (ligne imaginaire reliant des
points d'égales quantités de précipitations) inférieurs à 400 mm. Le projet implique les 11 pays frontaliers de la
zone saharo sahélienne, du Sénégal à Djibouti, couvrant une distance de 7675 Km.
La partie sénégalaise du projet s’étend sur 535 km et couvre une superficie d’environ 80000 hectares. Le tracé
de la GMV englobe 30 communautés rurales, correspondant à une zone dominée par l’activité pastorale. 5
espèces différentes de ligneux y seront plantées.
Tracé de la Grande muraille verte (GMV) au Sénégal L’observatoire Hommes-Milieux International Tessékéré, un lieu d’études et d’actions pluridisciplinaires
sur le projet de la Grande muraille verte
Approche et méthodologie de l’OHM.I Tessékéré
L’OHM.I Tessékéré a pour vocation de produire une vision systémique et pluridisciplinaire de l’impact global de la
GMV dans la région de Widou Thiengoli et Tessékéré. L’approche d’écologie humaine, orientée sur les
interactions hommes-milieux, est sensiblement différente des observatoires déjà existants dans la région du
Ferlo, et de manière plus générale au Sénégal, qui sont plus axés sur la surveillance des processus écologiques
de désertification ou sur l’analyse de la production agricole et le suivi démographique des populations.
Schéma conceptuel de l’OHM.I Tessékéré
Objectifs de l’observatoire
La GMV est un processus de développement durable, à fort impact environnemental et humain. L’implantation
d’un observatoire est une chance exceptionnelle de pouvoir comprendre, modéliser et faire connaître les
dynamiques et relations entre les hommes et les environnements sahéliens d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
L’objectif global de l’OHM.I Tessékéré est de déterminer comment une anthropisation « secondaire »
(l’implantation de la GMV), peut contribuer à compenser, par une approche de développement local, une
dégradation de l’environnement naturel, culturel et socio-économique des populations, consécutif à une
anthropisation « primaire » (la désertification des zones saharo-sahéliennes).
Il s’agit d’évaluer, par la mise en place d’indicateurs pertinents, l’adaptabilité de l’environnement naturel et des
populations impactées par les modifications environnementales et par l’implantation de la GMV. Le suivi
diachronique sur la zone observatoire permettra de comprendre l’évolution des ressources environnementales et
leurs impacts sur l’évolution des populations en termes de pratiques socio-économiques, de santé, d’évolutions
culturelles et migratoires. L’observatoire permet également d’analyser et de comprendre les difficultés et conflits
d’intérêts inhérents à la mise en place de projets à long terme et à fort impact sur le milieu de vie des populations
locales tels que la GMV.
L’objectif est avant tout de développer un outil de recherche fondamentale et appliquée à des actions de suivi et
de valorisation des régions et des populations sahéliennes. Outre les indicateurs environnementaux classiques
développés et utilisés dans les observatoires du Sahel déjà existants, l’OHM.I Tessékéré propose également de
comprendre les dynamiques identitaires et culturelles associés aux grands changements régionaux que sont la
désertification et l’implantation de la GMV.
Stratégie de réalisation de l’observatoire et étapes du processus
La stratégie de réalisation est basée sur 4 phases :
1. Détermination du périmètre de l’observatoire.
2. Mise en place des thèmes de recherche et prise de contact avec les organismes et personnes
susceptibles d’être intéressées. Rassembler la documentation déjà existante1.
3. Mise en place des programmes de recherches et des dispositifs de collectes.
4. Valorisation, aide à la décision politique et mise en ligne des informations.
Détermination du site de l’observatoire
L’observatoire est établi dans la communauté rurale de Tessékéré (village de Widou Thiengoli) où le travail de
plantation, d’alphabétisation et de suivi médical des populations a déjà commencé depuis 2007 sous le
patronage de l’Université Cheikh Anta Diop et du ministère de l’Environnement sénégalais. Un avantage majeur
du village de Widou Thiengoli pour l’implantation de l’observatoire est la présence d’une documentation
importante sur l’évolution du milieu et des populations depuis 1904. Les communautés de Tessékéré, Louguéré
Thioly et Lagbar devraient être intégrées de part leur proximité avec les sites de plantations, à l’intérieur de la
zone sylvo-pastorale des 6 forages.
La zone d’étude de l’observatoire s’étend dans un rayon de 10 km autour des forages de Widou Thiengoli et
Tessékéré, zone qui constitue l’aire d’influence des points d’eau. Cette proximité conditionne le positionnement
des villages, des campements et des troupeaux, éléments de base du système social du Ferlo. La zone de
travail est donc calquée sur les limites fonctionnelles de ces points d’eau.
Depuis l’installation des forages dans les années 60 la région du Ferlo a subi un grand nombre de transformations
écologiques qui ont été l’objet d’études scientifiques de la part d’ONG (GTZ) et d’organismes publics de recherches comme
l’IFAN ou l’IRD. De nombreux documents existent et sont disséminés, difficilement accessibles. L’OHM permettra de
rassembler cette documentation en bibliothèque virtuelle.
1
Zone d’implantation de l’OHM.I Tessékéré
Photos : © CNRS Photothèque/OHM - DUCOURNEAU Axel
Les thèmes de recherche de l’observatoire
Les projets de recherche de l’OHM, dans la première phase de son existence, sont répartis en 4 axes
thématiques :
Ressources en eau et sols
Les sols, supports de toutes les activités développées par le projet, méritent un suivi depuis la situation de
référence jusqu’aux effets et impacts supposés des activités du projet.
La zone sahélienne est caractérisée par une faible pluviométrie (200 à 300 mm) qui a des impacts négatifs sur la
teneur en eau du sol. Ce manque d’eau peut constituer un facteur limitant dans le développement d’activités
agricoles et pastorales. L’eau du sol dissout les éléments nutritifs pour constituer la solution du sol qui est
absorbée par les racines. Ainsi, pour qu’un sol soit productif, il doit stocker suffisamment d’eau pour les cultures
et permettre à l’eau de pénétrer et de circuler afin de compenser l’évapotranspiration. L’analyse de ces
processus est indispensable à la compréhension du système socio-écologique de la zone semi-aride du Ferlo.
Biodiversité (faune-flore et interactions)
La désertification d’un milieu est associée à une perte de biodiversité. Le projet de la GMV vise à retrouver une
variété d’espèces animales et végétales propres à rétablir un équilibre écologique dans cette région sahélienne
du Ferlo. L’observatoire a pour rôle d’établir un panorama de référence en terme de biodiversité et d’analyser son
évolution dans le temps et dans l’espace afin de comprendre les processus à l’origine de probables réapparitions
d’espèces. Le maintien de la biodiversité est par ailleurs une composante essentielle du développement local des
populations.
Systèmes sociaux
L’accentuation du processus de désertification au Sahel, s’accompagne d’une précarisation des conditions de vie
des populations rurales. Pour leur survie, ces populations sont en effet étroitement dépendantes des ressources
naturelles, de leurs capacités de régénération et de leur diversité fonctionnelle. Un certain nombre d’études
réalisées sur le Ferlo2 ont démontré les fortes corrélations existant entre la dynamique des écosystèmes de cette
zone et les systèmes sociaux productifs.
Les résultats mitigés des politiques mises en œuvre par l’Etat du Sénégal (Plan National d’Action pour
l’Environnement et Programme de lutte contre la désertification), pour infléchir la tendance à la désertification
dans cette zone, nécessitent un changement de paradigme. Celui-ci repose fondamentalement sur une approche
articulant les actions d’atténuation des effets pervers de la désertification avec celles de mise en valeur des
zones concernées. Il s’agit de transformer la contrainte que constitue le désert en une opportunité de
développement des régions semi arides.
L’accompagnement scientifique du projet de la Grande muraille verte, par des études développant une approche
pluridisciplinaire, afin de saisir toute la complexité de la relation homme/milieu ainsi que la dynamique des
systèmes sociaux dans les territoires traversés est nécessaire si l’on veut garantir sa mise en œuvre effective et
son appropriation par les populations des zones concernées.
Santé
Le développement de la GMV s’accompagne de changements d’écosystèmes, avec la possibilité de
modifications du profil épidémiologique de nombreuses pathologies. Ces maladies peuvent être transmissibles
(d’origine bactérienne, parasitaire, mycosique, virale), ou bien non transmissibles (Hypertension artérielle,
diabète, hypercholestérolémie, rhumatismes, goutte, accidents vasculaires cérébraux, carences nutritionnelles,
etc.)
Afin d’accompagner le développement de la GMV, il est important de connaître le statut épidémiologique actuel
des maladies chroniques non transmissibles, mais aussi des maladies infectieuses dans la zone du Ferlo afin
d’en comprendre l’évolution liée à la reforestation.
- Le Ferlo est une zone éco-géographique composé de trois sous-zones : le Ferlo sableux, le Ferlo sablo-argileux et le
Ferlo latéritique. Il s’étale sur trois régions administratives (Saint-Louis, Louga et Matam) et couvre divers écosystème.
Depuis plusieurs années, la zone est sous l’influence de facteurs climatiques aléatoires contribuant à l’accentuation du
processus de désertification.
2
Les projets financés en 2010
En 2010, le comité scientifique de l’observatoire a retenu le financement de 18 projets répartis selon les 4
thèmes : ressources en eau et sols, biodiversité, systèmes sociaux et santé.
Répartition des projets par thème
Les acteurs et partenaires de l’OHM.I Tessékéré
L’observatoire compte 3 permanents (un directeur, un directeur adjoint et un chargé de projet).
L’OHM-I Tessekere travaille en collaboration avec des partenaires institutionnels sénégalais et français :






Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)
Institut Fondamental d’Afrique Noire (UCAD)
Centre de Suivi Ecologique (CSE)
Ministère de l’Environnement sénégalais
Institut National de Pédologie (INP)
CIRAD (Pôle Pastoral Zone Sèche)
Noms et porteurs (Institution) des projets financés en 2010 THEME 1 : Ressources en eau et sols Caractérisation et suivi de l’impact de la mise en place de la GMV sur la teneur en eau
des sols dans le périmètre de reboisement de Tessekere et dans les exploitations
maraîchères.
Institut National de
Pédologie
Caractérisation biophysique des états de surface des écosystèmes sahéliens et les
échanges surface /atmosphère : approche spatiale par télédétection et intégration de
données multi-sources dans le bassin du Ferlo
Centre de Suivi
écologique
THEME 2 : Biodiversité (faune‐flore‐interactions) Systèmes socio écologiques du Ferlo : étude préliminaire des termites, fourmis et
coléoptères bousiers
Institut fondamental
d’Afrique Noire UCAD
Caractérisation des peuplements d’Acacia Senegal dans le Ferlo de Widou Tiengoly à
Labgar
Laboratoire d’écologie
végétale UCAD
Evaluation de l’adaptation des espèces utilisées dans la Grande muraille verte
Laboratoire d’écologie
végétale UCAD
Amélioration de la tolérance au déficit hydrique d’une espèce sylvicole productrice de
gomme (Acacia senegal L. Wild) par un champignon endomycorhizien (Glomus
fasciculatum) isolé au Ferlo
Evolution des communautés de petits Mammifères et de leurs parasites intestinaux
dans le Sahel sénégalais dans le contexte de la mise en place de la Grande Muraille
Verte
Elaboration d’un projet de suivi de la diversité aviaire pour l’Observatoire Hommes
Milieux de Tessékéré
Identification des espèces ligneuses adaptées aux conditions écologiques du Ferlo Laboratoire d’écologie
végétale UCAD Ecologie microbienne de la Grande Muraille Verte au Sénégal et au Burkina Faso
Laboratoire Ecologie
microbienne CNRS
LBC UCAD
FST UCAD
Laboratoire d’écologie
végétale UCAD
Caractérisation et estimation de la diversité génétique des souches sauvages et
adaptées des bruches de l’arachide (Caryedon serratus OL.) et du niébé
(Callosobruhus maculatus) dans une zone ciblée de la Grande muraille verte
Laboratoire d’écologie
végétale UCAD
Evaluation de la séquestration de carbone par la végétation ligneuse : élaboration de
modèle allométrique pour Acacia Senegal (L.)Wild
Ministère de
l’Environnement
THEME 3 : Systèmes sociaux Anthropologie de l'alimentation
UMI ESS CNRS
Dynamique des systèmes sociaux de la zone éco géographique du Ferlo face à
l’implantation de la Grande muraille verte
Centre de Suivi
Ecologique
THEME 4 : Santé Utilisation de Balanites Aegyptiaca dans l’amendement des sols dans la lutte contre
les nématodes et la Bilharziose dans la zone du Ferlo
Laboratoire d’écologie
végétale UCAD
Etude du profil épidémiologique des maladies au niveau de la Grande Muraille Verte
UCAD-UMI ESS
Santé et symbolisme des dents et de la bouche chez les populations de la Grande
muraille verte : étude anthropo-épidémiologique
Faculté de médecine et
odontologie, UCAD
Enquête ethnobotanique sur l’utilisation des plantes dans la région du Ferlo
Laboratoire d’écologie
végétale UCAD
OHM Tessékéré
Appel à Projets de Recherche 2011
liste des projets retenus
N°
Porteur principal
Titre
1
Bally R.
Etude du fonctionnement microbien de l’écosystème Grande Muraille Verte
2
Crenn C.
3
Crenn C.
4
Diallo A.
5
Diatta S.
6
Diop M.S.
7
Gueye L.
8
Ndiaye M.
9
Ndiaye O.
10
Ndong A.T.
11
Ndoye I.
12
Niang A. A.
15/04/2011
Analyse régionale du système socio-écologique sahélien de la Grande Muraille Verte au
Sénégal.
« Bien » ou « mal » manger en contexte sahélien : est ce imaginable ?
Etudes des sols des peuplements d'acacia senegal dans le Ferlo de Widou-Thiengoly à
Tessékéré
Importance de Maerua Crassifolia forks, un ligneux fourrager sahélien dans les
parcours de la Grande Muraille Verte au Sénégal
aboration d’un projet de suivi de la diversité aviaire pour l’Observatoire HommesMilieux de Tessékéré
Epilepsies familiales au Ferlo : étude phénotypique et génétique.
Comportement au champ d'une espèce sylvicole productrice de gomme (Acacia
Senegala L. Wild) inoculée par un champignon endomycorhizien (Glomus fasciculatum)
isolé au Ferlo
Evaluation du potentiel de séquestration de carbone dans le sol et la biomasse ligneuse
et herbacées aux environs de la grande muraille verte au Ferlo (Sénégal)
Vulnérabilité et adaptation à la varaiabilité climatiques des populations rurales de
Tessékéré et Widou-Thiengoly
Mise en évidence de l’impact de la diversité du statut ectomycorhizien d’une essence
ligneuse exotique, Acacia holosericea, sur la diversité génétique et fonctionnelle de la
microflore mycorhizosphérique.
Changement climatique et épidémiologie dans le Sahel : problématique des
leishmanioses dans le Sénégal central : le Ferlo
Rattachement
UMR 5557 Ecologie
microbienne
UMI 3189 ESS
UMI 3189 ESS
FST UCAD, Dakar
FST UCAD, Dakar
FST UCAD, Dakar
FST UCAD, Dakar
FST UCAD, Dakar
FST UCAD, Dakar
FST UCAD, Dakar
FST UCAD, Dakar
FST UCAD, Dakar
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OHM Tessékéré
Appel à Projets de Recherche 2011
liste des projets retenus
N°
Porteur principal
13
Niang K.
14
Richebourg C.
15
Roux-Vollon C.
16
Sagna B. M.
17
Sembene M.
18
Thiam M.
Variation de la diversité dans les communautés de petits mammifères dans le contexte
de la mise en place de la Grande Muraille Verte : causes et conséquences.
FST UCAD, Dakar
19
Thiam S.
Problématique de la gestion des eaux de ruissellement dans la zone sylvopastorale :
cas des bassins de rétention et mare artificielles dans la Grande Muraille Verte au
Sénégal
FST UCAD, Dakar
20
Thiaw A.
Impact de la mise en défens sur le sol, la flore et la végétation dans les aires protégées
de la Grande Muraille Verte : cas de la parcelle test de Widou-Thiengoly
FST UCAD, Dakar
15/04/2011
Titre
Problématique de la gestion des eaux de ruissellement dans la zone sylvopastorale :
cas des bassins de rétention et mare artificielles dans la Grande Muraille Verte au
Sénégal
Analyse d’un cas de gouvernance écologique aux confins du Sahel ouest africain.
Enjeux et impact de l’édification de la Grande Muraille Verte en territoire Sénégalais.
Projet de suivi écologique de l’avifaune dans la zone du ferlo sénégalais dans le cadre
du projet de l’observatoire homme-millieux de Téssékéré
Feuilles et amandes de Balanites aegyptiaca (I) Del : aspects nutritionnel et
phytochimique
Diversité génitique des souches sauvages et adaptées des bruches de l’arachide
(Caryedon serratus OL.) et du niébé (Callosobruchus maculatus) dans une zone ciblée
de la grande Muraille Verte
Rattachement
FST UCAD, Dakar
UMI 3189 ESS
UMI 3189 ESS
FST UCAD, Dakar
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L’Unité mixte de recherche internationale « Environnement, santé, sociétés »
L’Unité mixte de recherche internationale « Environnement, santé, sociétés » (UMI ESS) est un laboratoire associant le CNRS et trois institutions de recherche africaines : le Centre national de la recherche
scientifique et technologique (CNRST) à Ouagadougou au Burkina Faso, l’Université Cheikh Anta Diop
(UCAD) à Dakar au Sénégal et l’Université de Bamako au Mali. Son siège administratif est localisé à
l’UCAD. Créé en janvier 2009, ce laboratoire pluridisciplinaire est une structure innovante, la première à
associer trois pays d’Afrique de l’Ouest pour une co-construction nord-sud et sud-sud sur les priorités
de santé publique.
Issue d’un passé de collaborations scientifiques, l’UMI ESS permet de pérenniser des travaux de recherche en
cours et de développer des collaborations entre des institutions de recherche africaines et françaises. Cette stratégie de développement d’un partenariat scientifique sud-sud-nord doit déboucher sur l’élaboration d’un « milieu
de recherche » performant, ayant une reconnaissance internationale. Elle s’inscrit dans la durée afin de permettre la mise en place de programmes de recherche originaux et de lier ces programmes à des actions de formation
à la recherche destinées aux facultés de médecine, de sciences et de sciences humaines et sociales, africaines
et française. Ces recherches permettront à terme d’orienter des débats sociaux à la lumière de données scientifiques.
Le laboratoire comprend cinq équipes de recherche et accueille 70 chercheurs, enseignants-chercheurs, postdoctorants et chercheurs associés.
Objectifs scientifiques
- Décrire et analyser de manière systématique et coordonnée les relations complexes entre des environnements
spécifiques, des états de santé et des dynamiques sociales en Afrique de l’Ouest,
- Analyser des liens entre états de santé, changements climatiques, modification des paysages et des systèmes
agronomiques, urbanisation,
- Etablir des liens entre évolutions socio-démographiques et états de santé : changements des comportements
alimentaires et des modes de vie, modification des pathologies, croissance et développement de l’enfant, vieillissement de la population, transformations de la structure familiale et des liens socio-affectifs,
- Analyser des liens entre sociétés, innovations sanitaires et délivrance des soins.
Disciplines scientifiques représentées
- Sciences de l’environnement : transformation des espaces écologiques et impact de ces transformations sur les
modes de vie et les pathologies.
- Sciences biologiques et médicales : recherches épidémiologiques, complexité des prises en charge thérapeutiques, déterminants biologiques et génétiques.
- Sciences humaines et sociales :
+ Anthropologie biologique : évolution et variabilité des caractères biologiques en fonction des transformations
des environnements naturels et sociaux,
+ Anthropologie sociale : compréhension des conduites socio-culturelles et des interactions entre populations et
services de santé.
Equipes et axes scientifiques
- Equipe « Pollution, santé et sociétés »
Cette équipe étudie l’influence des environnements sur l’apparition et le développement des pathologies : pollutions urbaines et maladies respiratoires, agriculture et pesticides, gestion des déchets…
Thèmes de recherche :
• Pollution-Santé-Société : le cas de la ville de Ouagadougou
- la qualité de l’air et ses effets réels et potentiels sur la santé des habitants.
- les effets des variations saisonnières sur le développement, la survenue et la persistance d’endémo-épidémies
majeures dans la ville.
• Influence de l’environnement sur la survenue de maladies respiratoires allergiques : le cas de la ville de Dakar
- Corréler la survenue des maladies allergiques respiratoires avec les pics de pollution atmosphérique et retrouver dans l’atmosphère les allergènes susceptibles d’induire ces pathologies respiratoires et qui seront par la suite
utilisés pour la désensibilisation.
- Effets du tabac sur la survenue des maladies respiratoires.
Responsable : Jean-Nöel PODA
Directeur Adjoint chargé du Pôle Burkina-Faso de l’UMI ESS, directeur de recherche au CNRST
[email protected]
- Equipe « Environnement, cognition et sociétés »
Cette équipe étudie l’effet de l’environnement et des changements sociétaux sur les pathologies cérébrales et
nerveuses.
Thèmes de recherche :
• Épilepsie, Environnement et Société
L’étude du rôle joué par les facteurs environnementaux et non environnementaux dans la survenue de pathologies invalidantes pour l’homme et pour le développement, est une thématique forte dans la recherche appliquée
en Afrique. L’épilepsie, dont la prévalence est de cinq à dix fois plus élevée dans les régions tropicales, s’inscrit
totalement dans ce contexte.
• Fonctions cognitives, pathologies chroniques et société
- Étude de la prévalence du syndrome métabolique chez les Sénégalais vivant dans trois milieux différents :
Sénégal urbain, Sénégal rural et France. Impact de la prévention sur les séquelles cognitives et nerveuses des
pathologies cardio-vasculaires et métaboliques.
- Environnement social et troubles cognitifs dans la population âgée en zone rurale, périurbaine et urbaine.
L’objectif est d’estimer la prévalence des troubles cognitifs dans cette population et d’analyser le rôle que joue le
réseau social dans la survenue de cette maladie.
- Environnement, utilisation de pesticides et troubles cognitifs dans la population de personnes âgées des Niayes au Sénégal ayant exercé la profession d’agriculteur dans cette zone.
Responsable : Lamine GUEYE
Directeur Adjoint chargé du Pôle Sénégal de l’UMI ESS, professeur à l’UCAD
[email protected]
- Equipe « Pathocénoses et sociétés »
Cette équipe analyse des complexes pathogènes en milieux urbains et ruraux, et étudie l’impact des dynamiques urbaines sur la distribution des maladies vectorielles.
Thèmes de recherche :
• Impact de l’urbanisation sur la distribution des maladies vectorielles au Mali
L’installation anarchique des populations originaires des zones d’endémie autour des centres urbains de Bamako
et Mopti crée des conditions environnementales favorables à l’émergence et à la prolifération des maladies vectorielles comme le paludisme, la bilharziose, la filariose lymphatique et la fièvre jaune.
• Le complexe pathogène dans la ville subsaharienne au Mali
Il s’agit de voir si les aspects du complexe pathogène sont comparables en zones urbaine et périurbaine subsahariennes et d’analyser les facteurs d’« endémisation » et d’explosion épidémique des maladies vectorielles dans
ces deux types de zones. Une étude multidisciplinaire analyse le rôle des facteurs environnementaux (température, hydrographie, hygrométrie), des facteurs physiques (type d’urbanisation, système d’évacuation et de gestion
des excrétas animaux et humains) et des facteurs anthropiques (comportements, attitudes et pratiques).
Responsable : Ogobara DOUMBO
Directeur Adjoint chargé du Pôle Mali de l’UMI ESS, professeur à l’Université du Mali
[email protected]
- Equipe « Espaces techniques de soins et sociétés »
Les objectifs de recherche de cette équipe sont de décrire et d’analyser les interactions entre diverses populations et des services de santé, les identités et les logiques d’actions des acteurs de la santé, l’impact sanitaire de
quelques pratiques sociales sur les situations de santé et de soins.
Axes et thèmes des recherches :
• Espaces sociaux des maladies infectieuses : analyse des politiques publiques de lutte contre les épidémies
dans différents pays, des liens homme/animal (modes d’élevage, politiques vétérinaires), des mises en récits des
épidémies (presse, débats politiques), des capacités et des formes de réponse des structures sanitaires face aux
épidémies.
• Les agencements sociaux de la mort maternelle : analyse des agencements sociotechniques liés à la mort
maternelle (accès aux soins, pratiques professionnelles, banques de sang), des dynamiques de transformation
des relations de genre en Afrique (religion, mode, mondialisation des imaginaires), des modes d’accès aux
contraceptions selon des contextes de vie et politiques distincts.
• L’enfant dans les services de santé : analyse des interactions entre soignants, enfants et groupe familial, des
discours des enfants quant à la maladie et aux soins, des formes de pris en charge de la maladie et de la douleur.
• Une anthropologie clinique comparative des catégories affectives et des régimes de subjectivité : analyse des
catégories du rapport à soi et de ses troubles en Afrique de l’Ouest et en Europe, comparative des catégories
affectives et des régimes de subjectivité, modalités plurielles des prises en charge des souffrances affectives et
des handicaps mentaux.
Responsable : Yannick JAFFRE
Directeur Adjoint chargé du Pôle France de l’UMI ESS, directeur de recherche au CNRS
[email protected]
- Equipe « Mode de vie et santé : Influence des migrations et de la transition démographique »
Cette équipe étudie les effets des migrations et de l’urbanisation sur les modes de vie et la santé (croissance,
vieillissement, alimentation, pathologies chroniques associées, représentation du corps).
L’Afrique de l’Ouest est confrontée à des changements démographiques et économiques importants : migrations
massives vers les villes et l’étranger et augmentation de l’espérance de vie. L’urbanisation galopante entraîne
l’expansion de zones périurbaines habitées par une population « néo-urbaine » de niveau socio-économique peu
élevé. Il existe actuellement plus de disparités socio économiques intra-urbaines qu’entre milieu rural et milieu
urbain. Ces phénomènes démographiques entraînent une transformation des modes de vie et de la structure
sociétale de cette région. Les populations subissent le phénomène de transition alimentaire qui substitue une
alimentation issue de l’agriculture vivrière (riche en sucres complexes et en fibres) par des aliments du commerce, généralement riches en lipides et en sucres simples. Ce phénomène est concomitant d’une baisse de
l’activité physique, due à l’utilisation massive des transports automobiles, comme dans les pays occidentaux.
Les conséquences de ces changements sont un accroissement de la malnutrition, pouvant entraîner une dénutrition chez l’enfant ou la personne âgée, ou au contraire une surcharge pondérale, facteur de risque de pathologies chroniques telles que les maladies cardio-vasculaires, métaboliques et ostéo-articulaires.
Enfin les processus migratoires et le développement des médias audio-visuels influencent la transmission des
connaissances, la diffusion des pratiques et des représentations associées à la santé, en ce qui concerne par
exemple l'alimentation, l'activité physique, l'hygiène et l'esthétique corporelles.
Les chercheurs développent des études quantitatives et qualitatives pour mieux comprendre les interactions
complexes entre mode de vie et représentations culturelles et les « assemblages » qui en résultent au cours du
processus d’adaptation. Les caractéristiques du contexte socio-économique et socio-culturel, les modes de vie,
l'environnement, les conduites alimentaires, les pratiques médicales, les comportements sanitaires, sont mises
en relation avec des indicateurs biologiques et anthropométriques de la santé des populations afin de mettre en
évidence des facteurs de risque de pathologies de la croissance de l’enfant à la maturité.
Responsable : Nicole CHAPUIS LUCCIANI
Directrice Adjointe chargée de la valorisation à l’UMI ESS, directrice de recherche au CNRS
[email protected]
Pour en savoir plus :
Gilles BOËTSCH
Directeur de l’UMI ESS, directeur de recherche au CNRS
00 (221) 77 462 77 06, [email protected]
Site de l’UMI ESS : www.umiess.org
www.cnrs.fr
Films de CNRS Images
La Grande muraille verte (2010, 21 min)
Un film de Axel Ducourneau et Nicolas Temple, produit par CNRS Images
En 2004, 11 pays africains se sont rassemblés pour prendre en main un
défi écologique majeur : la désertification du Sahel. C'est ainsi que le
projet de la Grande muraille verte a vu le jour.
L’ambition est de créer une vaste zone arborée écologiquement et
économiquement viable pour les populations locales, traversant
l'Afrique dans sa largeur sur près de 7000 kms et 15 kms de large.
Depuis 2008, le Sénégal s'est lancé dans ce projet ambitieux. Au Nord
du pays les chantiers de plantation ont lieu pendant la courte période
humide. Leur développement va jouer un rôle majeur pour la protection
des forêts, la gestion de l'eau mais aussi l'accès des populations locales
à ses besoins fondamentaux, éducation et santé, contribuant à la lutte
contre la pauvreté.
Les retombées de la Grande muraille verte au Sénégal sont étudiées,
en particulier grâce à l’implantation à Tessékéré d'un Observatoire
Hommes-Milieux (OHM) créé par le CNRS. L’observation des
changements écologiques, médicaux et sociaux permettra d’évaluer
l’impact de cette muraille verte sur le devenir des populations.
Film à visionner en ligne en intégralité sur le catalogue de la vidéothèque :
http://videotheque.cnrs.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=2188
Reportage photo disponible sur la banque d’images :
http://phototheque.cnrs.fr/pls/WebTeK/trackback?sessionId=506710*194.199.43.13*2455657.35183&obj=b
}lywtxtdjlijlu}dbyfolo|sjvxwkysmfcgohwrek
Contacts
CNRS Images Photothèque l T 01 45 07 57 90 l [email protected]
Vidéothèque l T 01 45 07 56 91 l [email protected]