Revue de presse

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Revue de presse
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Jeudi 22 Septembre 2016
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Lotissement Sylvain Fouratier
N°08 El Mouradia, Alger
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SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 4
A la une .................................................................................................................................................................. 5
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Commerce extérieur : Déficit de près de 14 milliards de dollars les huit premiers mois de
l’année (Horizons) ......................................................................................................... 5
Transfert illicite de devises: Des conteneurs vides à plus de 20 milliards de DA ! (Le
Quotidien d’Oran) ......................................................................................................... 6
TRANSFERT ILLICITE DE DEVISE EN 2015 : Près de 20 milliards de DA de surfacturation
(L’Expression) ............................................................................................................... 7
La reprise des négociations pour l’adhésion à l’OMC à l’ordre du jour ? (Le Soir d’Algérie)
..................................................................................................................................... 9
ALORS QUE LES PRIX DU PÉTROLE POLARISENT L'ATTENTION : Les vrais enjeux
économiques oubliés (L’Expression) ............................................................................ 10
Investissement dans l’industrie automobile : Plus que trois mois pour se conformer
(Horizons) ................................................................................................................... 12
Sefiane Hasnaoui, président d’AC2A : « Il appartient aux concessionnaires de se
conformer au dispositif réglementaire » (Horizons) ..................................................... 13
Président de l’Apoce : «Plus de 90% des consommateurs sont pour » (Horizons) .......... 14
Importation de véhicules par les particuliers et les entreprises : les agences de location
exclues (TSA) .............................................................................................................. 14
Levée de l’interdiction sur l’importation de véhicules de moins de trois ans : Des
économistes approuvent (Horizons) ............................................................................ 15
Augmenter la production pétrolière de l’Algérie va détruire les gisements"-Amor Khelif
(Maghreb Emergent) ................................................................................................... 16
Après les estimations de stocks de l’API : Le pétrole augmente (El Moudjahid) ............. 18
Export : Remise de 50 % sur les services commerciaux (L’Econews) .............................. 19
Arrêt de la production de détergents à l’ENAD de Sour El-Ghouzlane pour manque de
financement (L’Econews) ............................................................................................ 20
CONGÉS MALADIE : L'employeur sera informé du statut du salarié (L’Expression) ......... 20
CNAS: plus de 182.000 employeurs bénéficient des mesures exceptionnelles de LFC 2015
(Maghreb Emergent) ................................................................................................... 21
CNAS : Bientôt des conventions avec des laboratoires d’analyses médicales (Horizons) 22
Bejaïa : Ouverture du 9e Salon de l’emploi (Horizons) .................................................. 23
Dévoilé hier par Bakhti Belaïb : Un importateur a menacé le ministère du Commerce (Le
Midi Libre) .................................................................................................................. 25
Importateur qui a défié le ministère du Commerce : pourquoi c’est une affaire
extrêmement grave (TSA)............................................................................................ 25
POUR RÉDUIRE LA FACTURE D'IMPORTATION DU BLÉ .................................................. 26
Le "clés en main" américain (L’Expression) .................................................................. 26
Consommation de sucre, de sel et de graisses: Menace sur la santé et l'économie (Le
Temps d’Algérie) ......................................................................................................... 27
Coopération ......................................................................................................................................................... 29
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Rencontre sur l’investissement en Algérie : Bouchouareb demain à New York (Horizons)
................................................................................................................................... 29
Opportunités d'investissement en Algérie: L'intérêt croissant des USA (Le Temps
d’Algérie) .................................................................................................................... 30
Journée des patronats africains à Paris: Une délégation du FCE représente l’Algérie (Le
Temps d’Algérie) ......................................................................................................... 32
2
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Dessalement de l’eau de mer : Vers la mise en œuvre d’un mémorandum algéro-qatari
(Horizons) ................................................................................................................... 32
Veille ..................................................................................................................................................................... 33
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Salon international de l’alimentation à Paris : Participation de plus d’une vingtaine
d’entreprises algériennes (Horizons) ............................................................................ 33
Autour du dernier rapport de la Fraser Institute : Paroles de chefs d’entreprise algérien
sur le développement, la crise et le secteur privé (Reporters) ....................................... 34
OOREDOO ALGÉRIE : Hendrik Kasteel installé au poste de Directeur général
(L’Expression) ............................................................................................................. 35
Conjoncture : Situation peu confortable (El Moudjahid) ............................................... 37
Economie mondiale : Sombres perspectives (El Moudjahid) ......................................... 38
3
Synthèse
Durant les huit premiers mois 2016, le déficit commercial de l’Algérie a
atteint 13,997 milliards de dollars, contre un déficit de 11,06 milliards de
dollars à la même période de 2015, soit une hausse du déficit de 26,5%,
selon les données du Centre national de l’informatique et des statistiques
des Douanes (CNIS). Quant aux exportations, elles ont reculé à 17,56
milliards de dollars contre 24,71 milliards de dollars sur la même période
de 2015, soit un recul de 7,15 milliards de dollars (-29%), indiquent des
quotidiens, citant les chiffres du CNIS. Par ailleurs, la question de la
sécurité sociale a été également évoquée par plusieurs médias. En effet,
la Caisse nationale des assurances sociales a de nouveau invité les
employeurs redevables à se rapprocher de ses services afin de bénéficier
des mesures exceptionnelles de la LFC 2015 leur permettant de
régulariser leur situation avant le 31 décembre 2016. Plus de 182 000
employeurs affiliés à la CNAS ont bénéficié des mesures exceptionnelles
introduites par la loi de finances complémentaire 2015. S'agissant des
nouveaux affiliés volontaires au système de la sécurité sociale, le nombre
a dépassé les 17 000 adhérents, composés de personnes qui activaient
dans l'informel. A propos du secteur automobile, il a été relevé que le
compte à rebours a commencé concernant l’obligation faite aux
concessionnaires pour lancer un projet d’investissement en vue de
garantir la pérennité de leur activité. «Il ne reste aux concessionnaires
automobiles que trois mois conformément aux textes introduits dans la loi
de finances 2014», écrit-on. Ces professionnels sont obligés d’installer une
activité industrielle ou de services qui a un lien direct ou indirect avec
l’industrie automobile dans un délai de trois ans, qui expirera le 1er
janvier 2017, rappelle-t-on. Quant à la levée de l’interdiction d’importation
de véhicules d’occasion de moins de trois ans, à la fois saluée par des
associations de protection des consommateurs et contestée par les
concessionnaires automobiles, des économistes ont réagi sur les colonnes
de certains quotidiens. Ainsi, cette décision du gouvernement aura pour
objectif d’ouvrir le marché automobile national à la concurrence, estiment
des économistes.
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A la une
Commerce extérieur : Déficit de près de 14 milliards de dollars les
huit premiers mois de l’année (Horizons)
Le déficit commercial de l’Algérie a atteint 13,997 milliards de dollars
(mds usd) sur les huit premiers mois de 2016, contre un déficit de 11,06
mds usd à la même période de 2015, soit une hausse du déficit de 26,5%,
a appris, hier, l’APS, auprès des Douanes. Les exportations ont reculé à
17,56 mds usd durant les huit premiers mois 2016 contre 24,71 mds usd
sur la même période de 2015, soit un recul de 7,15 mds usd (-29%),
selon les données du Centre national de l’informatique et des statistiques
des Douanes (Cnis). Pour les importations, elles se sont également
réduites mais à un moindre rythme par rapport aux exportations, en
s’établissant à 31,56 mds usd contre 35,78 mds usd durant la même
période de l’année écoulée, soit une baisse de 4,22 mds usd (-11,8%).
Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de
56% durant les 8 premiers mois de 2016 contre 69% à la même période
de l’année écoulée. Les exportations des hydrocarbures, qui ont
représenté 93,73% du total des exportations, ont été évaluées à 16,46
mds usd contre 23,4 mds usd à la même période de 2015, en baisse de
près de 7 mds usd (-29,63%). Quant aux exportations hors
hydrocarbures, elles demeurent toujours faibles (6,3% du volume global
des exportations) avec une valeur de 1,1 milliard usd contre 1,32 milliard
usd (-16,4%) entre les deux périodes de comparaison. Les exportations
hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 836 millions
usd (contre 1,04 md usd), des biens alimentaires avec 172 millions usd
(contre 186 millions usd), des produits bruts avec 52 millions usd (contre
69 millions usd), des biens d’équipements industriels avec 30 millions usd
(contre 14 millions usd) et des biens de consommation non alimentaires
avec 11 millions usd (contre 7 millions usd). Pour ce qui est des
importations, tous les groupes de produits ont connu une baisse entre
début janvier et fin août de l’année en cours. Les produits alimentaires ont
ainsi reculé à 5,42 mds usd (contre 6,41 mds usd), les biens
d’équipement industriels à 10,53 mds usd (contre 11,88 mds usd), les
biens d’équipement agricoles à 311 millions usd (contre 471 millions usd),
les demi-produits à 7,8 mds usd (contre 8,21 mds usd), les produits bruts
à 1,05 md usd (contre 1,09 md usd) et les biens de consommation non
alimentaires à 5,58 mds usd (contre 5,97 mds usd). Sur les 31,56 mds
usd d’importations enregistrées, un montant de 18,5 mds usd a été payé
par cash (58,6% des importations), soit un recul de 13,01% des
règlements par cash par rapport à la même période de 2015. Les lignes de
crédit ont financé les importations à hauteur de 37,51% pour un montant
de 11,84 mds usd (baisse de 12,41%), tandis que les comptes en devises
propres ont financé à hauteur de 14 millions usd (baisse de 39,13%). Le
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reste des importations a été financé par le recours à d’autres moyens de
paiement à hauteur de 1,22 md usd (en hausse de 24,1%).
Transfert illicite de devises: Des conteneurs vides à plus de 20
milliards de DA ! (Le Quotidien d’Oran)
Des conteneurs vides, pleins de pierres ou contenant des machines
usagées ont été débarqués dans les ports algériens et ont servi à des
opérations de transfert illicite de devises. C'est le «pavé dans la mare»
jeté hier mercredi par le directeur du renseignement douanier, M.
Bouanem Medjber, qui confirme les «ouï-dire» de marins et autres
dockers selon lesquels des conteneurs de «pierres et de terre», vides ou
pleins de déchets, ont été importés et débarqués dans les ports algériens.
M. Medjber a souligné à la radio nationale que les services des douanes,
depuis 2010, enregistrent en moyenne et jusqu'à 2015 environ 500
procès-verbaux d'infractions de change. Des dossiers transmis à la justice.
«C'est un courant de fraude qui a pris de l'ampleur à un certain moment,
entre 2013 et 2014, mais compte tenu de la riposte des douanes et des
pouvoirs publics, ces chiffres ne sont plus inquiétants», a-t-il ajouté. Il y a
eu même une régression de ce type d'infractions entre 2015 et 2016, et
une régression du montant des pénalités», a-t-il fait remarquer, avant de
préciser que «nous sommes passés de 300 contrôles entre 2012 et 2013 à
plus de 700 contrôles en 2015 et 2016, pour des montants pas aussi
importants que durant les années 2013-2014''. Il y a en moyenne,
rappelle-t-il, «500 délits suivis de PV, et le montant transféré est de 20
milliards (mds) de dinars par an». «Ces montants sont de 20 mds de
dinars pour 2015 et de 8 mds de dinars pour le 1er semestre 2016, alors
qu'ils étaient de 40 mds de dinars en 2014'', détaille M. Medjber.
Les infractions de change sont en fait, au plan douanier, des
«surfacturations». «L'infraction est constatée lors du contrôle de la valeur
en douanes. Et il y a une législation qui réprime ces infractions.» Il
explique le phénomène de détournement ou de transfert illicite de devises
par le fait que «toutes les infractions de change constatées par la douane
ou les surfacturations concernent des machineries usagées, et les constats
d'infractions se font après importation, lors de l'ouverture des conteneurs,
et les transferts (déjà) effectués dans le cadre du crédit documentaire».
En 2014, ce qu'a constaté la douane, ce sont des «marchandises sans
valeur commerciale, c'est-à-dire des déchets, des conteneurs vides, de
pierres, etc.». «Notre réaction a été d'alerter les pouvoirs publics qui ont
pris un ensemble de mesures, et aujourd'hui on n'a plus ce genre
d'importations. On a des infractions plus difficiles à déceler», relève le
directeur du renseignement douanier. « Mais aujourd'hui, avec le contrôle
à postériori, on remonte les opérations d'importation sur les trois
dernières années pour débusquer toutes les manœuvres frauduleuses
engagées ces années-là». Il confirme en outre que «toutes ces opérations
frauduleuses ont été faites dans le cadre du crédit documentaire»,
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réintroduit en 2009 par l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, pour
justement mieux contrôler les transferts de devises. «Il serait très
intéressant de revoir ce système de financement, parce qu'à l'ombre de ce
mode de paiement se sont développées des pratiques frauduleuses de
transfert illicite», estime-t-il. Pour rappel, en 2014, les importations
algériennes avaient culminé à 58,33 milliards de dollars, puis descendues
à 51,5 mds de dollars, et 54,86 mds de dollars pour 2013.
L'administration des douanes algériennes a mis en place un plan
stratégique 2016-2019 pour agir en amont des opérations d'importation.
M. Medjber précise que ce plan a été mis en place « pour renforcer nos
instruments de contrôle» et «la mesure immédiate qui a été prise face à
ces infractions, c'est la mise en œuvre d'un système de veille et d'alerte
pour identifier le mode opératoire au niveau des ports et aéroports pour
connaître le profil des sociétés et importateurs qui gravitent autour de ce
phénomène». «Toutes les marchandises qui bénéficient d'avantages
fiscaux et tarifaires, notamment dans le cadre des accords commerciaux
avec l'UE et les pays arabes (Gzale), les marchandises dont les quotités de
droits et taxes sont minimes, font l'objet de fraude et sollicitées par les
fraudeurs car ils ne paient pas beaucoup de droits et taxes (machines
agricoles, riz, lait, médicaments,...)», explique par ailleurs M. Medjber.
«Les importations de véhicules sont entachées «d'anomalies, qui ont été
portées à la connaissance des autorités pour mettre un terme à cela», a-til encore indiqué, avant d'annoncer qu'en 2017, «on va mettre un système
d'informations pour gérer en amont tous le flux d'informations avant
débarquement des marchandises et contrôler les opérations susceptibles
d'être porteuses de risque de fraude. On y travaille avec l'UE, qui nous
accompagne dans la mise en place de cette centrale des risques.»
TRANSFERT ILLICITE DE DEVISE EN 2015 : Près de 20 milliards de
DA de surfacturation (L’Expression)
«Des mesures adoptées dans le cadre de notre programme d'action pour
agir à travers le renforcement des instruments de contrôle.»
La surfacturation et l'importation de marchandises sans valeur
commerciale portent préjudice à l'économie nationale. Selon les données
des services des douanes, 15 à 20 milliards de dinars de transfert illicite
chaque année et ce depuis 2010. Ce n'est un secret pour personne qu'en
Algérie on importe tout, des conteneurs vides ou remplis de pierres par
des opérateurs qui n'ont qu'un seul souci: comment transférer de l'argent
à l'étranger à n'importe quel prix. Le gouvernement a pris des mesures
draconiennes dans le cadre de son programme de lutte contre le transfert
illicite de change et la surfacturation, mais cela n'a pas empêché les
fraudeurs et les fossoyeurs d'exceller dans leur mode opératoire.
Invité, hier, de la Radio nationale, le directeur des renseignements
douaniers, Boualem Medjber, a pointé du doigt le phénomène de la
surfacturation qui est à l'origine du transfert illicite de la devise à
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l'étranger durant la période de 2013 et 2014, les deux années où le
phénomène du courant de fraude a enregistré le grand boom avant
d'opérer un recul très significatif en 2015 avec seulement 20 milliards de
dinars et 8 milliards de dinars au premier semestre de l'année en cours, et
ce, «grâce à la mobilisation et la vigilance des services de douanes». «Ce
courant de fraude a connu son ampleur durant les années 2013 et 2014,
une situation qui s'est considérablement réduite, en raison de la riposte
entreprise à travers l'intensification des opérations de contrôle.»
Selon ce dernier, depuis l'année 2010, les services des douanes,
enregistrent 500 infractions en relation avec la surfacturation et les
fausses déclarations de marchandises qui ont été dressées à l'encontre
des contrevenants, donnant lieu à des pénalités cinq fois supérieures à ces
transferts. Selon ce dernier, les marchandises relevant d'avantages
fiscaux ou tarifaires, avec l'Union européenne ou la Zone arabe de libreéchange et celles dont les droits et taxes sont minimes sont les machines
agricoles et industrielles, les médicaments et le lait, en particulier.
En effet, ce dernier affirme que lors du contrôle de routine, les services
des douanes constatent des surfacturations, mais ne procèdent pas à
l'application de la réglementation douanière du moment qu'il y a une
législation de change qui réprime plus sévèrement ce type d'infractions.
«Toutes les infractions de change constatées à la douane sont des
surfacturations et là on ne peut pas intervenir avant car le contrôle des
douanes se fait à l'ouverture des conteneurs», a-t-il souligné. Pour M.
Medjber, dans le secteur de la douane, on ne peut parler de transfert
illicite de change, mais de surfacturation, car les transactions se font
avant, et non pas après l'arrivée de la marchandise, ce qui rend de plus
en plus difficile le fait de déceler les fraudes relatives aux transferts
illicites de devises qui sont, aujourd'hui, plus difficiles à repérer. «Mais ce
n'est pas parce que les transactions ont été faites que ces criminels ne
seront pas inquiétés, nous sommes en train de remonter jusqu'aux trois
dernières années pour débusquer toutes les manoeuvres frauduleuses,
après la rédaction des PV d'infraction de change». «Nous sommes tenus
de déposer plainte, mais aussi de prendre une série de mesures dans le
cadre de notre programme d'action où nous avons agi à travers le
renforcement
des
instruments
de
contrôle.»
Ce qui a amené l'administration des douanes à agir en amont des
opérations d'importation, en renforçant les contrôles «et en instituant des
systèmes de veille et d'alerte» au niveau des ports et aéroports. Ces
contrôles qui portent sur le type de société ou «d'importateur» gravitant
autour de ce «phénomène» avec, notamment le suivi des fluctuations des
valeurs boursières sur les marchés étrangers concernent les marchandises
susceptibles
d'être
ramenées
en
Algérie.
«Nous sommes actuellement en projet avec l'Union européenne pour
l'installation du programme de gestion de risques qui nous permettra de
contrôler les importateurs avant les transactions qui rentrent en oeuvre à
la fin de cette année. Pour ce qui est de l'implication de certains douaniers
dans des affaires frauduleuses, M. Medjber a révélé qu'une quarantaine
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d'agents ont été révoqués du corps des douanes pour ces multiples
raisons.
La reprise des négociations pour l’adhésion à l’OMC à l’ordre du
jour ? (Le Soir d’Algérie)
Ils ont été nombreux à se prononcer sur la question cette semaine,
l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) semble
intéresser de nouveau le gouvernement algérien. Le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, aurait lui-même instruit les ministères
concernés d’accélérer le processus.
En marge de sa déclaration, lundi dernier, sur la levée d’interdiction
d’importation des véhicules d’occasion, le ministre du Commerce, Bakhti
Belaïb, a précisé que l’ouverture de ce marché est notamment l’une des
recommandations de l’OMC.
Connu pour ses positions favorables à l’adhésion de l’Algérie à
l’Organisation, le responsable avait annoncé que le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, partageait la même attitude et lui avait
personnellement donné instruction de «hâter ce processus d’admission».
Bien évidemment, le procédé est plus complexe et l’adhésion ne se fait
pas par simple directive présidentielle. Une réalité que Bakhti Belaïb dit en
être totalement conscient. Selon lui, la première étape à franchir pour
faciliter davantage l’entrée de l’Algérie à l’OMC est de «construire une
administration économique flexible, une économie diversifiée et de
normaliser la production algérienne». Ceci, afin qu’on puisse tirer parti de
cette organisation universelle contrôlant près de 99% du commerce
international. Naturellement, si l’on n’a rien à exporter, l’Algérie sera plus
exploitée que bénéficiaire de cette éventuelle admission.
Toutefois, le ministre dit être optimiste puisque la conjoncture actuelle
contraignante a poussé certains opérateurs à se surpasser. Il a annoncé,
dans ce sens, que le nombre d’exportateurs, de produits agricoles
majoritairement, est passé de 1 000 à
1 700 en l’espace de six mois. Il a indiqué à ce propos que son
département est en train d’œuvrer à fluidifier l’acte d’exportation car
trouvant «déraisonnable» que l’acte d’importation soit aujourd’hui plus
rémunérateur que ce dernier.
D’autre part, la qualité ou le nombre des exportations ne sont pas les
seuls à améliorer, il y a également le volet réglementaire à adapter et les
négociateurs à former.
En effet, le responsable a avoué que la partie algérienne manque de
«représentants qualifiés pour défendre ses intérêts au sein de l’Organe de
règlement des différends face aux différents pays membres de l’OMC
voulant chacun maximiser ses avantages». Ceci en précisant que la partie
américaine est particulièrement féroce et protectionniste quand il s’agit de
défendre ses intérêts commerciaux à l’international.
A ce propos, l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Joan A. Polaschik, a
affirmé mardi, lors du séminaire algéro-américain sur le droit de la
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propriété intellectuelle et industrielle, «le soutien des Etats-Unis pour
l’adhésion de l’Algérie à l’OMC».
Cependant, elle a précisé que l’amélioration de la réglementation quant à
la protection de ces droits est réellement déterminante pour cet accès
puisqu’il revêt le caractère de fiabilité et la crédibilité de l’Etat.
Concrètement, il y a tout un marché et une économie à normaliser ;
l’éducation économique de la législation et des opérateurs ne se fait
certainement pas sur le court terme, or le ticket d’entrée à l’OMC devient
de plus en plus coûteux en concessions avec le retardement des réformes.
ALORS QUE LES PRIX DU PÉTROLE POLARISENT L'ATTENTION :
Les vrais enjeux économiques oubliés (L’Expression)
Il faut pouvoir garantir un niveau de vie décent à la majorité du peuple,
sans qu'on ait besoin d'avoir une oreille attentive à la Bourse de Londres.
Le Forum international de l'énergie qu'abritera Alger, le 26 septembre
prochain, est considéré par beaucoup comme l'événement majeur de la
rentrée. L'objectif assigné à la réunion informelle des pays membres de
l'Opep qui devrait se tenir en marge du forum, polarise l'attention de
nombreux dirigeants. L'espoir d'aboutir à un redressement des prix de l'or
noir suffit, en effet, pour qu'Alger se transforme, en l'espace de quelques
jours,
en
capitale
des
hydrocarbures.
Cela on l'aura compris. Sauf que cet intérêt des officiels et de l'opinion
publique à cet événement tranche avec la promesse que le gouvernement
s'est faite de ne compter que sur les capacités économiques hors
hydrocarbures. Lesquelles demeurent dérisoires, si l'on tient compte des
derniers chiffres du commerce extérieur qui limitent les exportations à 1,1
milliard de dollars sur les huit premiers mois de 2016. Cette performance
médiocre ne constitue pas une surprise en soi, mais elle vient rappeler la
nécessaire mobilisation de tous les Algériens pour une économie
diversifiée
et
indépendante
des
hydrocarbures.
On se souvient à ce propos, de la déclaration du Premier ministre, en juin
2014, qui avait affirmé que la chute des prix du pétrole devait être
considérée comme une aubaine pour l'Algérie afin de développer son
économie loin des réflexes rentiers hérités justement du commerce des
hydrocarbures.
10
Il semble, malheureusement, que les propos de Abdelmalek Sellal n'aient
pas été réellement suivis d'effets. En tout cas, on sent une tendance quasi
généralisée à souhaiter une sortie de crise par la hausse des prix du
pétrole. La position «statique» de l'Exécutif, laissant toute l'initiative au
seul ministre de l'Energie qui a sillonné une partie de la planète pour
préparer le Forum international de l'Energie, illustre une attitude attentiste
qui amène à penser que l'on ne veut vraiment pas retenir les leçons.
L'Algérie a eu sa rentrée scolaire, sa rentrée politique et il semble qu'en
haut lieu, on mise sur le Forum international de l'Energie pour marquer la
rentrée économique par une «victoire» sur les prix du pétrole. Même s'il
ne faut pas réduire de l'importance de ce rendez-vous et de sa portée tant
économique que diplomatique, il reste qu'il ne devrait pas masquer le
véritable grand enjeu de l'Algérie qui est la diversification de son
économie. Le travail qu'abat Nourredine Bouterfa doit certes être valorisé,
mais il ne devra en aucun cas constituer la planche de salut pour l'Algérie.
Celle-ci est ailleurs. Elle est dans le développement de l'industrie, de
l'agriculture, du tourisme, de l'économie numérique. Or, il semble, à bien
«écouter» le silence du gouvernement sur tous ces sujets, ces dernières
semaines, que la mobilisation de la société n'est pas la priorité de l'heure.
Sinon comment expliquer qu'en trois semaines, l'ensemble des
commentateurs et des analystes s'échine à prouver qu'un pétrole à 45
dollars est la pire chose qui puisse arriver au pays, que le déficit
commercial, de la balance des paiements et autre baisse des réserves de
changes vont plonger la société dans le chaos. Face à ces analyses qui ne
tiennent compte que des données chiffrées, le gouvernement ne lance
aucune initiative, histoire d'orienter la société sur le vrai débat, celui d'une
relance
effective
d'une
économie
hors
hydrocarbures.
Le discours devrait concerner spécifiquement cet aspect des choses. Il est
urgent et important de sérier les projets en cours de réalisation pour que
les Algériens sachent ce qui se fait sur le terrain dans le sens de la
diversification. Il faut que la lutte contre la bureaucratie économique soit
une priorité. Il faut en parler et communiquer très largement pour donner
du sens à la déclaration de juin 2014. Que le pétrole atteigne 60 ou 80
dollars
ne
devrait
pas
être
un
objectif
en
soi.
Ce sont les unités de production dans diverses filières qui devraient être
comptabilisées. Il faut que les Algériens sachent que l'objectif véritable
sera de pouvoir garantir un niveau de vie décent à la majorité du peuple,
sans qu'on ait besoin d'avoir une oreille attentive à la Bourse de Londres.
On parlera peut-être en décembre prochain, à l'occasion d'un forum
d'affaires Algérie-Afrique de l'économie réelle, d'investissements et
d'exportation. Mais d'ici-là, on aura perdu deux long mois à espérer un
accord entre des nations étrangères sur les prix du pétrole. Que de temps
perdu gratuitement!
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Investissement dans l’industrie automobile : Plus que trois mois
pour se conformer (Horizons)
Le compte à rebours a commencé. Il ne reste aux concessionnaires
automobiles que trois mois pour déposer un projet d’investissement
garant de la pérennité de leur activité. Conformément aux textes
introduits dans la loi de finances 2014, les concessionnaires automobiles
sont obligés d’installer une activité industrielle ou de services qui a un lien
direct ou indirect avec l’industrie de l’automobile dans un délai de trois
ans.
Ce
délai
expirera
le 1er janvier 2017. Le ministère de l’Industrie et des Mi-nes avait mis en
garde les concessionnaires sur la nécessité de se conformer à la loi via
une circulaire datée du 29 juin dernier. Dans celle-ci, il a rappelé les
dispositifs introduits dans l’article 52 alinéa 3 de la loi de finances 2014
qui fait obligation aux concessionnaires automobiles d’installer une activité
industrielle et/ou semi-industrielle ou toute autre activité ayant un lien
direct avec le secteur de l’industrie automobile, dans un délai maximum
de
trois
ans.
Le dernier avertissement en date a été lancé au début de ce mois de
septembre par le ministère du Commerce, lequel a rappelé les
concessionnaires
de
la
date
butoir.
Le gouvernement semble plus que jamais déterminé à mettre de l’ordre
dans le marché local de l’automobile mais aussi professionnaliser l’activité.
L’objectif étant également de freiner la machine d’importation des
véhicules. Les concessionnaires, qui ne s’intéressent qu’à l’aspect
commercial, n’auront plus de place sur le marché national et seront même
contraints de mettre la clé sous le paillasson. Selon les dernières
informations du ministère de l’Industrie, sur les 40 concessionnaires
automobiles agréés, seuls 7 ont déposé leur dossier portant sur des
projets d’investissement liés à l’industrie automobile.
Il s’agit de Sovac, Peugeot, Tahkout, Iveco, Toyota, Ford et Nissan.
Toyota Motors Algérie s’engage à l’installation d’usines de fabrication au
centre du pays de camions et de pièces de rechange, à savoir les
plaquettes de freins et les mâchoires de freins. Sovac compte, avec son
partenaire Volkswagen, fabriquer 10.000 unités dès le lancement de la
production en 2017, pour arriver à 100.000 à l’horizon 2022. Peugeot a
mis en place un projet de construction de véhicules particuliers à Oran.
Tahkout a présenté trois projets. Il se lancera dans la fabrication de
véhicules iraniens dans la zone industrielle de Aïn Azel, à Sétif. Pour un
investissement de 300 millions d’euros, portant sur le montage de la
voiture Saipa, le projet sera constitué de 5 unités de montage et de
fabrication de pièces de rechange et d’accessoires. La sortie de la
première voiture des ateliers est prévue début 2017. L’usine de véhicules
utilitaires de marque Iveco, installée à Bouira, sera opérationnelle avant la
fin de l’année. Nissan Algérie investira, quant à lui, dans la sous-traitance.
12
Sefiane Hasnaoui, président d’AC2A : « Il appartient aux
concessionnaires de se conformer au dispositif réglementaire »
(Horizons)
En votre qualité de président d’AC2A, comment les concessionnaires
appréhendent la mise en garde, d’abord, lancée par le ministère de
l’Industrie et, tout récemment, par celui du Commerce ?
L’ensemble des membres de l’AC2A est au fait de cette information qui, il
est important de le rappeler, est connue depuis le 1er janvier 2014. Le
courrier du ministère du Commerce est en phase avec l’application
attendue de cette disposition.
Les concessionnaires sont-ils prêts à implanter une industrie au
risque de perdre leur agrément ?
Le dispositif règlementaire, prévu de longue date, est connu par chacun
d’entre nous. Si nous souhaitons poursuivre cette activité, il faut se
conformer à ce dispositif. La loi est claire, je n’ai donc aucun doute quant
au respect par l’ensemble de nos membres de ces dispositifs.
Qu’en est-il de Nissan Algérie que vous représentez ?
Nissan Algérie est une filiale du groupe Hasnaoui, qui dispose depuis plus
de 50 ans d’une véritable expertise industrielle. Cette expertise sera mise
au profit du secteur automobile avec plusieurs investissements
structurants permettant à la fois d’être en phase avec la loi de finances
2014 mais aussi d’activer dans le développement de l’industrie automobile
en Algérie. Plusieurs investissements sont aujourd’hui en phase finale et
l’exploitation se fera avant la fin de l’année 2016.
Concernant les licences d’importation, des concessionnaires ont déposé
des recours par rapport aux quotas qui leur sont affectés. Est-ce qu’on
peut en connaître les résultats ?
Le ministère du Commerce, en charge de la délivrance des quotas, est le
seul habilité à pouvoir vous répondre. L’AC2A ne peut naturellement pas
s’ingérer.
Les clients se sont plaints de l’indisponibilité des véhicules sur le
marché. A quoi est due cette situation ?
Dans un secteur où des quotas sont mis en place, il est naturel de voir
une distorsion entre l’offre et la demande, a fortiori dans la continuité de
la mise en conformité avec le cahier des charges établi par le ministère de
l’Industrie. Cette distorsion devra naturellement s’apaiser par une analyse
plus fine de l’offre et de la demande par le ministère du Commerce et
compte tenu, bien entendu, des priorités du gouvernement. L’AC2A est à
la disposition des pouvoirs publics afin d’apporter sa contribution à une
appréhension positive du marché de l’automobile.
13
Président de l’Apoce : «Plus de 90% des consommateurs sont
pour » (Horizons)
L’Association de protection et d’orientation du consommateur et son
environnement (Apoce) a vivement salué la levée de l’interdiction
d’importation de véhicules d’occasion de moins de trois ans à laquelle elle
avait déjà appelé. Cette mesure est prévue dans le cadre du projet de loi
de finances 2017. Selon un sondage réalisé par l’association, « plus de
90% des citoyens sont pour l’importation de ces véhicules », a affirmé
Mustapha Zebdi, son président. « C’est une solution qui permettra aux
familles d’acquérir un véhicule à un prix raisonnable, d’autant que le
manque sur la marché national a causé une augmentation des prix des
véhicules neufs et d’occasion », dit-il. Le déficit pour l’année 2016,
explique le président de l’association, est de 300.000 véhicules puisque le
quota d’importation par les concessionnaires automobiles est limité à
90.000 véhicules. Tout en encourageant cette décision gouvernementale,
l’association se dit surprise par la réaction des concessionnaires
automobiles qui veulent faire barrage aux particuliers, en limitant
l’importation des véhicules d’occasion aux seuls opérateurs économiques
professionnels. « C’est du moins notre première impression », a indiqué
Zebdi.
Le but de ces concessionnaires, selon lui, est de monopoliser le marché
d’importation, ce qui risque de perturber les règles de la libre concurrence
et les principes de l’économie de marché. Concernant l’implantation
d’usines de montage de véhicules en Algérie, il dira que « c’est une
complémentarité, en plus il y a très peu d’usines opérationnelles ». Et
d’ajouter : « Le jour où ces usines donneront satisfaction à toutes la
demande du marché local, on pourrait revoir la mesure d’importation.
Actuellement, on ne peut pas combler le déficit. » Pour ce qui est de
l’impact de ces importations sur le marché parallèle de la devise,
« l’influence est minime. Cette mesure coïncidera peut-être avec
l’ouverture de bureaux de change officiels », avoue Zebdi qui déclare que
la communauté algérienne établie à l’étranger, évaluée à 3 millions, se
frotte déjà les mains pour pourvoir le marché national. Par ailleurs,
l’Apoce souhaiterait participer à l’élaboration du cahier des charges relatif
à l’importation des véhicules usagés.
Importation de véhicules par les particuliers et les entreprises :
les agences de location exclues (TSA)
Les agences de location de voiture « ne peuvent pas réaliser des
opérations d’importation » de véhicules neufs. C’est la teneur d’une note
de l’Association des banques et établissements financiers (Abef), datée de
ce mercredi 21 septembre, dont TSA détient une copie. L’Abef avait saisi,
14
en juin dernier, la Direction générale du Trésor (DGT) au ministère des
Finances sur les demandes d’importation de ces agences. La DGT, dans sa
réponse, indique qu’elles ne peuvent importer de véhicules « en attendant
la mise en œuvre de mesures appropriées », sans en préciser la teneur.
Plus tôt, le gouvernement avait ouvert une brèche dans les dispositions de
contrôle des importations de véhicules : certaines entreprises et les
particuliers ne sont pas astreints à la délivrance de licence d’importation,
ni soumis au cahier des charges sur les normes automobiles (de sécurité,
notamment).
Levée de l’interdiction sur l’importation de véhicules de moins de
trois ans : Des économistes approuvent (Horizons)
La décision du gouvernement de lever l’interdiction de l’importation de
véhicules d’occasion de moins de trois ans a fait réagir des économistes.
Djamel Belmihoub a indiqué que cette décision aura pour objectif d’ouvrir
le marché automobile national à la concurrence. Il a souligné que le temps
est venu de briser le monopole des concessionnaires sur le marché
automobile. Selon lui, ces derniers forment un « lobby puissant » qui dicte
sa loi et qui prend en otages les consommateurs. Pourquoi une telle
décision a-t-elle été prise ? « Je pense que l’Etat veut mettre les
concessionnaires en concurrence avec le marché de l’occasion », a-t-il dit.
Notre interlocuteur a constaté que les prix des véhicules neufs sont
multipliés par deux en Algérie, dépassant même ceux qui sont pratiqués
en Europe. Il a expliqué que l’Etat ne peut pas agir sur les prix qui sont
libres. Mais « l’Etat doit intervenir pour corriger le marché et protéger les
consommateurs qui subissent le diktat des concessionnaires », a-t-il
suggéré. Concernant l’impact de cette décision sur l’industrie automobile
nationale, Belmihoub a estimé que l’Etat doit mettre les mécanismes qu’il
faut pour protéger la production nationale. Il a proposé l’instauration de
nouvelles taxes. Pour sa part, Abderrahmane Mebtoul, expert
indépendant, a estimé que le gouvernement s’est rendu compte que la
réalisation des unités de production ou de montage prendra du temps et
« probablement sans rentabilité ». Mebtoul a fait savoir que la levée de
l’interdiction de l’importation de véhicules de moins de trois ans aura au
moins trois conséquences. Elle augmentera la valeur de l’euro. Elle
freinera l’investissement dans le montage automobile et elle aura un
impact négatif sur les concessionnaires qui vont devoir procéder aux
licenciements
des
travailleurs.
L’avantage, selon lui, serait que cette décision « détende » la demande de
plus en plus croissante. Il a souligné que, dès l’entrée en vigueur de cette
mesure, la disponibilité des véhicules sur le marché ne se posera plus.
Pour lui, c’est une véritable aubaine pour les particuliers qui ne peuvent
pas encore s’offrir de véhicules neufs. « La baisse du pouvoir d’achat
incite le consommateur à se porter davantage sur les modèles d’occasion.
Avec un taux d’inflation de 8%, il serait difficile pour un ménage algérien
d’acheter une voiture neuve ». Pour cet expert, l’erreur stratégique du
15
ministère de l’Industrie est d’avoir autorisé les unités de montage de
véhicules. Dans ce sillage, notre interlocuteur a indiqué que notre pays ne
dispose toujours pas de véritables usines de production, mais de simples
unités de montage avec un taux d’intégration qui ne dépasse pas les 15%.
De son côté, l’économiste et non moins expert et consultant international,
Abdelmalek Serraï, a qualifié de « courageuse » cette décision du
gouvernement.
« C’est une décision que nous avons revendiquée depuis trois ans », a-t-il
rappelé. Selon lui, cette décision est venue pour faire face au déficit de
véhicules constaté sur le marché et surtout « casser » les prix du neuf qui
sont devenus « exagérés ». Il a soutenu que l’Etat, avec la crise
financière, ne peut pas se permettre de financer ce type d’importation au
moment où la demande ne cesse d’accroître. Il a souligné que les
concessionnaires ne peuvent satisfaire que 20% de la demande nationale.
Toutefois, Serraï a estimé que cette mesure doit être conjoncturelle, « le
temps de permettre à l’industrie automobile nationale de se développer »,
a-t-il insisté. Afin d’éviter la formation de nouveaux monopoles privés sur
le marché, l’expert a suggéré la nécessité d’accorder la liberté aux
citoyens d’importer eux-mêmes leurs véhicules selon un cahier des
charges rigoureux.
Augmenter la production pétrolière de l’Algérie va détruire les
gisements"-Amor Khelif (Maghreb Emergent)
Dans un contexte dominé par les réunions programmées en début de
semaine prochaine à Alger, l’expert pétrolier Amor Khelif était le
premier «invité du direct» de la saison sur Radio M.
L’ interview d’Amor Khelif a très opportunément coïncidé avec une des
premières interventions publiques du nouveau ministre de l’Energie
M.Nouredine Bouterfa dont les déclarations ont largement servi de fil
rouge aux questions des journalistes de Radio M. A propos des prix
pétroliers et du résultat prévisible des réunions des prochains jours,
l’expert algérien se montre relativement en phase avec un gouvernement
algérien dont il considère qu’ « il a fait son deuil des prix pétroliers
élevés » avec des prévisions d’évolution à moyen terme des prix du baril
qui devraient être compris dans « une fourchette de 50 à 60 dollars ». Des
16
prévisions d’ailleurs « conformes à celles de la plupart des analystes
internationaux » et également en ligne avec « les déclarations récentes du
ministre saoudien du pétrole qui évoquait voici quelques jours une cible
de 50 à 55 dollars pour le prix du baril ».
« Inquiétudes » face à la baisse des investissements
L’hypothèse d’une décision-formelle ou non- de gel de la production lui
semble également un résultat probable des consultations en cours entre
les producteurs OPEP et non OPEP en raison principalement de
l’ « inquiétude récente » qu’ Amor Khelif croit déceler parmi les
principaux pays producteurs, Arabie séoudite et Russie en tête, face à la
baisse des investissements dans le secteur. L’expert algérien mentionne
notamment le chiffre considérable de « 60 % de diminution des
investissements d’exploration dans l’industrie pétrolière mondiale depuis
2014 », ajoutant qu’ « en 2015 on a découvert à peine l’équivalent de 1
mois de consommation mondiale ».
Attention à la surexploitation des grands gisements
Amor Khelif se montre beaucoup plus sceptique au sujet des annonces
d’augmentation de la production nationale d’hydrocarbures. Alors qu’hier
encore M. Nouredine Bouterfa confirmait l’objectif officiel, déjà formulé
par son prédécesseur d’une augmentation de la production nationale de
« 25 à 30 % à moyen terme », l’invité de Radio M estimait que « face à
l’effondrement des prix, les responsables politiques algériens ont toujours
essayé de régler le problème de la même façon en cherchant à augmenter
à tous prix la production ». Amor Khelif, à l’image de beaucoup de
spécialistes algériens, avertit :« les géologues nous disent qu’on a déjà
pompé à l’extrême au cours des dernières années. On « surexploite
notamment les grands gisements comme Hassi R’mel et Hassi Messaoud »
ajoute sans aucune hésitation l’expert algérien. La solution serait –elle du
coté de l’entrée en exploitation des nouveaux gisements du Sud Ouest du
pays notamment ? « De petits gisements aux réserves limitées »
commente Amor Khelif qui complète ce sombre tableau sur les
perspectives de la production pétrolière nationale en relevant en outre un
« tassement des réserves » illustré par le fait qu’en 2015 « sur 149
forages d’exploration effectués en Algérie seuls 22 ont été productifs ».
Développement du renouvelable : l’importance du choix des acteurs
Amor Khelif exprime également un point de vue très tranché sur le
programme national de développement des énergies renouvelables.
L’expert algérien insiste sur l’importance dans ce domaine des « acteurs
qui sont puissants à la fois sur le plan économique et sur le plan
politique ». En Algérie comme ailleurs, il faut bien choisir les acteurs.
Sonelgaz ? « On lui livre un gaz abondant et bon marché jusqu’à la porte
des centrales électriques. Comment voulez vous qu’il devienne un acteur
17
déterminant dans le développement de nouvelles sources d‘énergie qui
demandent l’investissement de ressources humaines, technologiques et
financières considérables alors qu’il ne dispose aujourd’hui d’aucun de ces
atouts ». L’annonce, le matin même, par Nouredine Bouterfa de la
demande adressée à Sonatrach de « s’impliquer dans le développement
du renouvelable à l’image de ce que font toutes les grandes compagnies
internationales » lui inspire le même scepticisme « Sonatrach a déjà
beaucoup de pain sur la planche avec le développement de la production
d’hydrocarbures ». La solution pour Amor Khelif est claire « il faut un
nouvel acteur neutre en Algérie dans le domaine du renouvelable ».
Pour un meilleur
énergétiques
ciblage des augmentations de prix des produits
Face à des perspectives peu encourageantes sur le front des prix et du
développement de la production, les marges de manœuvre disponibles
seraient-elles plus importantes du coté des économies d’énergie ? Peut
être, souligne Amor Khelif qui considère que dans ce domaine le levier
des prix et des tarifs sera un outil important à condition que les pouvoirs
publics adoptent une démarche plus « ciblée » à la fois du point de vue
des produits concernés et des types de clientèle. Pour l’expert algérien,
un relèvement substantiel des prix des carburants est certainement une
priorité. Pour les tarifs de l’électricité et du gaz Amor Khelif prône une
démarche plus prudente et progressive. Les augmentations de prix
devraient également distinguer les différentes catégories de clients en
réservant par exemple « un traitement particulier au transport collectif ou
au matériel agricole ». Plus largement cette démarche d’ensemble ne
semble pas avoir selon l’expert algérien fait encore l’objet d’une
maturation suffisante de la part des pouvoirs publics qui continuent de
privilégier « des décisions prises de façon abruptes, appliquées de façon
uniforme, et sans avoir été précédées par un effort de communication et
de sensibilisation suffisant ».
Après les estimations de stocks de l’API : Le pétrole augmente (El
Moudjahid)
Les prix du pétrole gagnaient du terrain, hier en cours d’échanges
européens, alors que de premières estimations des stocks hebdomadaires
américains pour la semaine dernière ressortaient bien en deçà du
consensus, de bon augure pour les données officielles attendues dans la
journée. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre
valait 46,76 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en
hausse de 88 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges
électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de
«light sweet crude» (WTI) pour la même échéance, dont c’est la première
18
utilisation comme contrat de référence, gagnait 94 cents à 44,99 dollars.
Après avoir atteint mardi un plus bas depuis début août (à 45,09 dollars à
Londres et 42,55 dollars à New York), les cours du pétrole s’étaient
stabilisés à leur niveau d’ouverture, et décollaient mercredi dans l’attente
de la publication hebdomadaire du niveau des stocks américains de
pétrole par le département de l’énergie (DoE). Selon les estimations de la
fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), les
réserves de brut auraient diminué de 7,5 millions de barils et celles
d’essence de 1,4 million alors que celles de produits distillés auraient
augmenté de 200.000 barils, relevaient des analystes. Les investisseurs
se montraient par ailleurs relativement optimistes quant à la rencontre
d’Alger la semaine prochaine, où les membres de l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep) devraient se retrouver de façon
informelle, en compagnie de pays producteurs non-membres de
l’organisation, comme la Russie. Le ministre de l’Energie algérien
Noureddine Bouterfa, a laissé mardi la porte ouverte à la tenue d’une
réunion officielle de l’organisation en marge du rendez-vous, pour discuter
entre autre du problème de surproduction.
Export : Remise de 50 % sur les services commerciaux
(L’Econews)
Un traitement spécial est réservé dans les ports aux opérateurs
économiques exportateurs de denrées alimentaires qui bénéficient d’un
couloir vert et d’une remise de 50 % sur les services commerciaux liés
aux opérations d’exportation.
C’est ce qu’a indiqué le chargé du développement de l’exportation à
l’entreprise portuaire d’Annaba Ali Boulaârass lors d’une journée
d’information sur les facilités à l’exportation des produits agricoles
organisée hier à Biskra par la chambre du commerce et de l’industrie,
CCI-Ziban en collaboration avec l’entreprise portuaire d’Annaba et les
services de la douane algérienne. Parmi les mesures incitatives décidées
par le gouvernement en vue d’encourager les exportations algériennes et
réduire les importations, plusieurs procédés ont été mis à dispositions des
exportateurs comme « des moyens d’embarquement adéquat, une zone
sécurisée d’entreposage des produits alimentaires et 200 containers
frigorifiques déployés à la disposition de ces opérateurs au niveau du port
d’Annaba » selon le même responsable. L’occasion a été propice
également pour présenter et expliquer la nouvelle tarification à 10 chiffres
introduite ce 18 septembre. Les cadres au niveau du port d’Annaba et
ceux des Douanes se sont attelé à démonter les avantages de cette
nouvelle tarification
qui a facilité les procédures d’évaluation,
d’imposition et de protection du produit national, a-t-on encore expliqué.
A noter que cette réforme vise un meilleur encadrement du commerce
extérieur sans, toutefois, augmenter les taux appliqués. Le tarif douanier,
qui est une nomenclature de marchandises à laquelle correspond des
19
codes chiffrés, était codifié à 8 chiffres mais couvrant plusieurs produits à
la fois. C'est ainsi que pour des besoins de précision, l'administration
douanière a opté pour l'identification de plus de produits avec davantage
de codifications en passant de 8 à 10 chiffres. La nouvelle tarification en
vigueur inclut 15.946 articles contre 6.126 articles de l’ancienne
tarification.
Arrêt de la production de détergents à l’ENAD de Sour ElGhouzlane pour manque de financement (L’Econews)
La production à l’Entreprise nationale algérienne de détergents (ENAD) de
Sour el-Ghouzlane, est à l’arrêt depuis plus d’un mois en raison du
manque de financement, a indiqué mercredi à l’APS, M. Douaouda Ahmed,
un des responsables de la société. "La production est à l’arrêt depuis plus
d’un mois et cela est du à un manque de financement dont souffre
l’ENAD", a expliqué M. Douaouda, ajoutant que cette situation "risque de
s’aggraver" si l’entreprise ne trouve pas de financement.
A cause de cette situation une centaine de travailleurs de l'entreprise a
observé un sit-in à l’intérieur du siège pour protester contre les retards
accusés dans le versement de leurs salaires. Contractuels, pour la plupart,
ces employés ont affirmé ne pas avoir perçu leurs salaires depuis deux
mois, qualifiant cette situation d'"innacceptable". L’usine est actuellement
en panne d’électricité et du gaz, selon certains protestataires. M.
Douaouda a reconnu la difficulté de la situation à laquelle est confrontée
cette société qui enregistre ces dernières années des bilans négatifs. Les
travailleurs de l’ENAD menacent de poursuivre leur action si aucune
solution n'est trouvée dans les prochains jours.
CONGÉS MALADIE : L'employeur sera informé du statut du salarié
(L’Expression)
C'est lors d'une séance de formation à destination des journalistes que les
responsables de la Caisse nationale des assurances sociales des
travailleurs salariés (Cnas) ont fait part des mérites et des limites du
Système national de sécurité social. Ils ont tour à tour rappelé l'histoire de
la sécurité sociale, son évolution historique ainsi que le rôle et les missions
du contrôle médical. Ils ont particulièrement mis en évidence sa qualité de
vecteur de la solidarité nationale, notamment à travers le principe du tiers
payant et l'instauration de la fameuse carte chifa, laquelle permet l'accès
aux soins et acquérir les médicaments sans verser la totalité des frais. Ils
ont rappelé que ce système qui sert la société algérienne dans son
ensemble est le fruit de nombreux sacrifices et dont la préservation
incombe
à
tous,
désormais.
Dans cette session de formation qui vise à vulgariser les réalisations de la
Cnas, les orateurs ont évoqué la liste des 26 maladies chroniques prises
20
en charge par la sécurité sociale tout en précisant que la Cnas reste
ouverte à la société et à son évolution pour mieux répondre aux besoins
des
malades.
En matière de nouveautés l'on a annoncé que les congés-maladies seront
à l'avenir surveillés de près et feront l'objet d'un contrôle systématique.
L'employeur recevra par exemple les notifications de la part de la Cnas
quant au statut du salarié, alors que par le passé seul ce dernier en était
destinataire.
Des visites inopinées au domicile du salarié malade seront par exemple
systématiquement menées par un personnel administratif dédié et ce afin
de mieux prévenir tout abus. On est longuement revenu par ailleurs sur la
mission de contrôle médical. On a à ce titre précisé que le médecin de
contrôle, bien qu'il soit désigné par la Cnas est surtout le conseiller du
patient
envers
qui
convergent
tous
les
efforts.
Le médecin de contrôle n'est pas l'antagoniste du médecin traitant. En
fait, tous deux travaillent dans l'intérêt de l'assuré social, a-t-on souligné
à ce titre. Notons que la Cnas déploie de gros efforts de communication en
direction du grand public et ce en usant de tous les moyens. Outre les
mass médias classiques, elle a recours aux nouveaux médias comme les
réseaux sociaux et l'Internet en général et ce en sus de ses conseillers
disséminés à travers ses agences à l'échelle du territoire national.
CNAS: plus de 182.000 employeurs bénéficient des mesures
exceptionnelles de LFC 2015 (Maghreb Emergent)
La Caisse nationale des assurances sociales a de nouveau invité les
employeurs redevables à se rapprocher de ses services afin de bénéficier
des mesures exceptionnelles de la LFC 2015 leur permettant de
régulariser leur situation avant le 31 décembre 2016. Plus de 182.000
employeurs affiliés à la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas)
ont bénéficié des mesures exceptionnelles introduites par la loi de finances
complémentaire (LFC) 2015, a-t-on appris mercredi auprès de cette
caisse. "Au total 182.781 employeurs affiliés à la Cnas ont bénéficié des
mesures exceptionnelles de la LFC 2015, dont, 150.878 employeurs
débiteurs qui se sont acquittés de la totalité des cotisations principales", a
indiqué un responsable de la Cnas à l'APS, en marge d'une session de
formation destinée aux journalistes.
S'agissant des nouveaux affiliés volontaires au système de la sécurité
sociale, le nombre a dépassé les 17.000 adhérents, composés de
personnes qui activaient dans l'informel.
Cette catégorie de nouveaux adhérents à la sécurité sociale bénéficie des
prestations d'assurances maladie pour une période transitoire de 3 ans,
outre le versement d'une cotisation mensuelle de 2.160 DA, pour accéder
par la suite aux droits de retraite une fois intégrés au secteur formel. A
cette occasion, la Cnas invite les employeurs redevables à se rapprocher
de ses services afin de bénéficier des mesures exceptionnelles de la LFC
2015 leur permettant de régulariser leur situation avant le 31 décembre
2016. De son côté le directeur du contrôle médical à la Cnas, Mahieddine
21
Ouagnouni, a affirmé que "la caisse prévoit le lancement prochain du
conventionnement Cnas-laboratoires pour permettre aux assurés sociaux
de bénéficier des analyses médicales dans le cadre du système tiers
payant". Le système tiers-payant, rappelle-t-on, dispense les assurés
sociaux d'avancer les frais dans le but de faciliter, notamment, davantage
l'accès aux soins et d'améliorer la prise en charge médicale.
D'autre part, il a annoncé qu'une réflexion est en cours au niveau de la
direction du contrôle médical de la CNAS pour proposer d'intégrer
certaines pathologies dans la liste des 26 affections liées aux maladies
chroniques. Dans un autre contexte, le même responsable a affirmé que la
Cnas a procédé au renforcement du contrôle médical et administratif des
arrêts de travail.
CNAS : Bientôt des conventions avec des laboratoires d’analyses
médicales (Horizons)
Dans le cadre de la modernisation de ses prestations, la Caisse nationale
de la sécurité sociale (Cnas) compte signer des conventions avec des
laboratoires d’analyses médicales.
Après avoir signé des conventions d’abord avec des officines, ensuite avec
des médecins traitants et un peu plus tard avec des centres de soins
privés spécialisés et des entreprises de transport (ambulances), la Cnas a
décidé de se rapprocher des laboratoires en vue de permettre aux assurés
sociaux de faire des analyses médicales dans le cadre du système du tiers
payant. Cela dit, les frais d’analyses sont pris en charge par la Sécurité
sociale à un seuil qui est défini selon les cas. C’est ce qu’a fait savoir le
Dr Mohieddine Ouagnouni, directeur du contrôle médical auprès de la
Cnas, lors de la journée de formation dédiée à la presse, organisée hier à
Alger, dans l’optique de vulgariser les missions de cette institution. Selon
ce responsable, la Cnas s’est lancée dans une opération d’amélioration des
prestations mais aussi d’intensification du contrôle administratif. Car il
s’agit, selon le Dr Ouagnouni, de dissuader l’assuré social de recourir à
des arrêts de travail de complaisance. Un phénomène qui engendre un
impact négatif, non seulement sur la Sécurité sociale, qui doit assurer son
équilibre financier, mais aussi sur la rentabilité de l’entreprise. Désormais,
un arrêt de travail d’une journée est soumis à un contrôle administratif.
Des agents agréés de contrôle se déplaceront de manière inopinée au
domicile pour s’assurer si le malade se trouve réellement chez lui. « Si
22
l’assuré n’est pas à son domicile dans une plage horaire bien déterminée,
par exemple de 10 à 16h, son arrêt de travail sera rejeté », a-t-il
expliqué. La Cnas adressera dorénavant une notification à l’employeur de
toute décision relative aux arrêts de travail de son employé. Par ailleurs,
et à titre indicatif, la femme enceinte doit savoir que tout arrêt de travail
qui intervient entre le 6e et le 9e mois et qui n’est pas médicalement
justifié et indemnisé par la Sécurité sociale, peut remettre en cause les
droits liés à la maternité. L’autre information découlant de cette journée
de formation se rapporte à la possibilité d’élargir la nomenclature des
pathologies prises en charge à 100%. L’article 21 du décret n°84-27 du
11 février 1984 prévoit une liste de seize affections de longue durée,
lesquelles nécessitent une prise en charge à 100%. Une réflexion est
lancée pour élargir cette liste en introduisant certaines maladies
chroniques, citant entre autres le glaucome. Toutefois, aucune décision
officielle n’est prise dans ce sens. Mounir Boukrine et Mohamed Bousnane,
respectivement chef de département au niveau des prestations et chef de
département au niveau de la direction du contrôle médical, ont axé leur
intervention sur les missions du contrôle médical ainsi que sur l’évolution
historique du système de la Sécurité sociale.
Bejaïa : Ouverture du 9e Salon de l’emploi (Horizons)
Organisée par l’Université de Bejaïa, la neuvième édition du Salon de
l’emploi a ouvert ses stands, hier, au campus d’Aboudaou. Près d’une
vingtaine d’entreprises privées et publiques, outre nombre d’institutions
(Ansej, centres universitaires, police…), soit une quarantaine d’entités au
total, rivalisent pour se faire connaître des étudiants et attirer leurs
candidatures dans l’espoir de dénicher l’oiseau rare. L’opportunité est
double, les étudiants pouvant ainsi, sur un même lieu, s’enquérir des
possibilités d’embauche auprès de plusieurs entreprises et, peut-être,
pouvoir faire un choix de carrière mieux pesé. L’édition précédente a ainsi
enregistré le dépôt de plus d’un millier de CV et autant d’entretiens
réalisés.
Au demeurant, c’est l’un des objectifs principaux assignés à cet
évènement qui s’inscrit désormais dans la tradition de l’Université de
Bejaïa qui, comme devait le souligner le recteur, Boualem Saïdani, s’est
attelée depuis plusieurs années à renforcer la relation tissée entre
l’entreprise et l’université, à travers de solides partenariats, à l’instar de
ceux qui la lient avec le FCE, Cevital ou Général Emballage. Un réseau de
partenariat, assure-t-il, que l’université est toute disposée à étendre à
tous les acteurs intéressés par cette démarche. L’Université de Bejaïa, a-til ajouté, a également inscrit dans sa stratégie de relever la qualité des
formations qu’elle dispense afin de satisfaire au mieux les demandes de
l’entreprise dans sa recherche de profils adaptés à ses exigences. La
problématique retenue pour cette présente édition du Salon est relative à
la sous-traitance et la création de nouveaux emplois. Dans ce cadre, s’est
tenue une conférence sur le thème « La politique de la sous-traitance au
23
ministère de l’Industrie et des Mines » et une autre sur « Les composantes
d’un système technique cohérent ». Les trois ateliers retenus se sont
intéressés à « la sous-traitance chez Cevital », au « nouveau code de
l’investissement » et au « centre de facilitation : PME, une nouvelle vision
du territoire ». Le salon sera clôturé aujourd’hui avec la remise des prix
aux étudiants lauréats de l’année universitaire 2015-2016.
24
Commerce
Dévoilé hier par Bakhti Belaïb : Un importateur a menacé le
ministère du Commerce (Le Midi Libre)
Le ministre du Commerce a dévoilé, hier, un nouveau scandale concernant
une opération d’importation. Des pièces "dont on ignore totalement
l’origine", selon les dires du ministre.
"Ce monsieur a des ktaf (NDLR : des épaules) comme on dit", explique
Bakhti Belaïb qui parle d’un importateur dont les conteneurs ont été
bloqués à Alger pour des "raisons de non-conformité". "Des cargaisons qui
n’étaient pas homogènes. Il y avait des pièces détachées pour véhicules
dont
on
ignorait
totalement
l’origine.
Donc on a dit non !" explique le ministre du Commerce. L’importateur en
question s’est alors déplacé au siège du ministère du Commerce. "Il les a
menacés en disant : je vais faire rentrer ces produit !", affirme le ministre.
Ce n’était pas des paroles en l’air finalement, selon Bakhti Belaïb.
L’homme
"a
dit
vrai",
assure
le
ministre
du
Commerce.
Les conteneurs ont bel et bien été débloqués. Ces pièces détachées ont
été présentées comme étant des produits alimentaires et ont été
débloquées avec la complicité de certains services du ministère du
Commerce, selon une chaîne de télé privée.
Importateur qui a défié le ministère du Commerce : pourquoi c’est
une affaire extrêmement grave (TSA)
Bekhti Belaib, ministre du Commerce, a fait ce lundi dernier, des
révélations sur un importateur dont il n’a pas cité le nom. Selon le
ministre, l’homme, « épaulé », a réussi à int
roduire en Algérie des pièces détachées pour véhicules non conformes,
malgré l’avis défavorable des services de l’État. Ces révélations sont d’une
extrême gravité. D’abord, elles montrent à quel point de simples
importateurs peuvent défier l’État grâce à des appuis. On n’ose pas
imaginer les passe-droits dont bénéficient les vrais puissants, ceux qui
appuient ce type d’importateur. On imagine qu’ils peuvent introduire en
Algérie ou faire sortir du pays des choses encore plus dangereuses ou plus
importantes.
Mais dans cette affaire, ce n’est pas tellement le passe-droit dont a
bénéficié l’importateur qui pose le plus problème. En Algérie, de telles
choses sont courantes et elles ne choquent presque plus personne. Mais
c’est la nature même du produit importé qui interpelle. Selon le ministre,
ce sont « des cargaisons qui n’étaient pas homogènes. Il y avait des
pièces détachées pour véhicules dont on ignorait totalement l’origine ».
25
On sait désormais que de la pièce détachée non conforme a été introduite
sur le marché. Elle a probablement déjà été commercialisée et des
automobilistes l’auraient sans doute utilisé pour leur véhicule, mettant
leur vie et celles des autres automobilistes en danger.
C’est clairement un comportement criminel. Et il est difficile de
comprendre comment la justice ne s’est pas encore auto saisie dans cette
affaire.
POUR RÉDUIRE LA FACTURE D'IMPORTATION DU BLÉ
Le "clés en main" américain (L’Expression)
Ces propositions reposent sur une bonne connaissance des contraintes qui
se posent à la filière céréales en Algérie basée sur un travail de terrain
effectué depuis plus d'une année.
De source proche du géant américain Blumberg Grain, spécialisé dans le
stockage du blé post-récolte, les négociations devant permettre la
livraison à l'Algérie de silos de dernière génération seraient à leur étape
décisive. Cet acteur de premier plan dans la sécurité alimentaire et la
réalisation d'entrepôts a déjà livré de nombreux pays africains,
notamment l'Egypte. Ses solutions d'entreposage, clés en main, devraient
permettre à notre pays, soucieux de réduire la facture d'importation
occasionnée par cette denrée indispensable, de réduire les pertes postrécolte de 35% à moins de 5%, ce qui devrait procurer au gouvernement
algérien un gain de près de 119 millions USD par an. Ces solutions ont
déjà été présentées aux autorités algériennes. Elles offrent la possibilité
de contrôler les récoltes entreposées à partir d'un siège central et ce,
grâce à l'outil informatique, de même qu'elles constituent un véritable
rempart contre les aléas du climat comme l'humidité. Ainsi Blumberg
Grain est en contact avec l'Oaic pour construire des infrastructures
horizontales de stockage de céréales de haute technologie qui peuvent
contenir jusqu'à 1 million de tonnes. Ces dernières visent donc à améliorer
très substantiellement la production nationale de céréales et de réduire
autant que faire se peut les écarts de rendements inter-annuels afin
d'arriver progressivement à une stabilité relative du niveau de la
production algérienne de céréales. Ceci devrait également permettre
d'arriver à un meilleur taux de couverture des besoins nationaux à partir
de la production nationale. L'objectif fixé par le ministère de l'Agriculture
d'arrêter les importations de blé dur d'ici 2019 participe de cette même
26
stratégie de substitution des importations et de diversification
économique, dans la perspective d'accroître très substantiellement les
ressources
en
devises
du
pays,
hors
hydrocarbures.
L'on précise que toutes ces mesures techniques doivent être considérées
comme «package technologique», un et indivisible, qui ne sera efficient
que si un programme d'appui conseil est assuré prioritairement auprès
des moyens et gros céréaliculteurs qui peuvent plus vite valoriser
davantage les nouvelles technologies en la matière. Pour la mise à niveau
des groupes ciblés, l'on ajoute que les centres universitaires et de
recherche, ainsi que les entreprises américaines spécialisées pourraient
apporter leur expérience et leur savoir-faire en la matière. Notons que ces
propositions reposent sur une bonne connaissance des contraintes qui se
posent à la filière céréales en Algérie, basée sur un travail de terrain
effectué par les experts de Blumberg Grain, depuis plus d'une année.
L'on avertit enfin que, si rien n'est entrepris, les pertes qui frappent les
récoltes risquent de perdurer sous l'effet conjugué de l'augmentation
substantielle de la production nationale et de l'augmentation subséquente
de la collecte. En effet, on note ces 10 dernières années une croissance
significative des volumes collectés qui oscillent entre 10 et 20 millions de
quintaux, tandis que les capacités totales de stockage au niveau des Ccls
ne sont que de 10 millions de q. Ce dernier chiffre inclut toutes les
infrastructures destinées au stockage de la production nationale qui, pour
la plupart ont été réalisées antérieurement à 1984, et n'offrent pas par
conséquent les conditions idoines en matières d'aération, d'humidité et de
températures requises pour une bonne et saine conservation du produit.
Aussi, estime-t-on que le déficit infrastructurel pour le stockage de la
production nationale de proximité est au minimum de 10 millions de q et
idéalement de 20 millions de q, si on veut assurer un stockage optimum
de la production nationale et une réduction des importations.
Consommation de sucre, de sel et de graisses: Menace sur la santé
et l'économie (Le Temps d’Algérie)
Les doses excessivement élevées de sucre, de sel et de matières grasses
contenues dans les produits alimentaires commercialisés en Algérie,
semblent inquiéter les pouvoirs publics, dans la mesure où elles affectent
aussi bien la santé publique que l'économie du pays.
C'est du moins ce qui ressort de la dernière rencontre entre le ministre du
Commerce, Bekhti Belaïb, et les associations de protection et de défense
du consommateur, consacrée à la présentation de l'arrêté ministériel sur
l'étiquetage
nutritionnel.
Lors de cette rencontre, Belaïb a reconnu, en effet, «le déficit» qu'accuse
l'Algérie en matière de normes régissant l'utilisation du sucre, du sel et
des matières grasses et leur teneur dans les produits alimentaires. En
réalité, si le ministre a appelé à une action «urgente» pour limiter les
dégâts, c'est que la situation est vraiment grave. «La protection de la
27
santé et de l'économie nationales dépend très largement des normes que
nous pouvons instituer pour se rattraper», a-t-il expliqué. Pour la
représentante du ministère de la Santé, Djamila Nadir, présente à la
rencontre, «entre 12% et 15% de la population algérienne est diabétique,
26% souffrent d'hypertension et un nombre élevé de cancéreux». La
principale cause, selon elle, est : «Le non-respect du dosage dans la
fabrication des produits alimentaires est dans sa quasi-totalité à l'origine
des maladies chroniques en Algérie, cancer, diabète et maladies cardiovasculaires»,
a-t-elle
poursuivi.
Au plan économique, malgré une légère baisse en termes d'importation de
sucre à cause de la baisse des prix sur le marché international, l'Algérie a
acheté, en 2015, une quantité énorme et injustifiable de 1,93 million de
tonnes, pour une valeur de 714,76 millions de dollars. En commentant ces
chiffres, le Centre national de l'informatique et des statistiques des
douanes (Cnis) a relevé que les quantités ont augmenté par rapport à
2014,
malgré
un
recul
des
montants.
Si jusqu'à il y a quelques années, le diabète concernait surtout les adultes,
ce phénomène touche désormais la frange des plus jeunes de la société.
Vulnérables
Selon le chef de service de pédiatrie du Centre hospitalo-universitaire
d'Oran (CHUO), le professeur Mahmoud Touhami, une augmentation
continue de cette maladie est enregistrée au milieu des enfants de moins
de 15 ans, avec une «incidence de 30 nouveaux cas/an pour 100 000
enfants».
«Cette maladie ne cesse de prendre de l'ampleur. Il y a 20 ans, nous
enregistrions quelque 500 nouveaux enfants diabétiques chaque année.
Actuellement, nous en avons plus de 3000 nouveaux cas chaque année à
l'échelle
nationale»,
a
soutenu
le
spécialiste.
Selon des études effectuées à Alger, Oran et Constantine, rapportées par
le spécialiste, la prévalence du diabète infantile est de 1 enfant sur 500.
La progression de la maladie serait due à plusieurs facteurs,
particulièrement le changement des habitudes alimentaires de la société
et la sédentarité, en plus du facteur héréditaire, expliquent les
spécialistes.
Parlant des normes, la représentante du ministère de la Santé publique
révèle que l'Algérien consomme trois fois plus de sucre et de matières
grasses que les normes mondiales. Reconnaissant que «nous consommons
des produits avec excès (sucre, sel ou matières grasses) qui dépassent les
normes admises à l'échelle mondiale», le ministre promet de «ramener
ces
ingrédients
aux
normes
internationales».
Mais avant de mettre en place tout un arsenal juridique pour limiter
l'utilisation du sucre dans les produits, il faudrait commencer par de larges
campagnes de sensibilisation et d'information pour expliquer à la
population les dangers que constituent ces ingrédients en cas d'excès.
Les associations tirent la sonnette d'alarme
La menace sur la santé publique constituée par la consommation
excessive de sucre, en particulier de fructose, est telle aujourd'hui qu'elle
justifie la mise en place de mesures radicales pour limiter la
28
surconsommation de ce produit. Certaines associations de défense des
consommateurs demandent de revoir à la hausse la taxe sur le sucre pour
les industriels de l'agroalimentaire. Il s'agit de l'Apoc, qui estime qu'une
révision des taxes incitera les producteurs à injecter moins de sucre dans
leurs produits finis. D'autres associations comptent axer leurs activités sur
les campagnes de sensibilisation et d'information. Le cas d'El Aman est le
plus représentatif. Ladite association compte organiser à Béjaïa, de
vendredi à dimanche, la 2e édition de son université d'été sur le thème
«La sécurité sanitaire dans l'industrie agroalimentaire». Son président,
Hacène Menouar, estime que la subvention de certains produits de base,
tels que le sucre et la farine, encourage en quelque sorte les industriels à
en
utiliser
par
de
grosses
quantités.
«Les producteurs ont compris que les Algériens aiment excessivement le
sucre, et comme cette matière est subventionnée par l'Etat, ils n'hésitent
pas à doser leurs produits», dit-il. «Puis, les aliments sucrés, tels que les
boissons, les jus, les biscuits, les chips… sont à la porté de tous. La
production du miel industriel est également élargie sur le territoire
national. Tout cela encourage une consommation exagérée de sucre, tout
comme le sel et les matières grasses», a estimé Menouar qui appelle
toutes les parties concernées, spécialistes y compris, à s'entendre sur un
taux minimal de sucre autorisé en Algérie. Pour notre interlocuteur, il ne
suffira pas non plus d'élaborer un arrêté ministériel, mais il faut aussi
sensibiliser et contrôler les producteurs. «Notre association a eu l'accord
du ministère de l'Education nationale pour organiser des journées de
sensibilisation à travers les établissements scolaires du pays afin d'inviter
les enfants à la modération dans la consommation de ces produits»,
informe-t-il, en plus de celle qui sera organisée avant le mois de
Ramadhan prochain à travers les supports médiatiques, entre autres.
Dans tous les cas de figure, le ministère du Commerce a élaboré un
nouveau texte réglementaire encadrant l'utilisation de ces matières dans
les produits alimentaires. Reste sa concrétisation sur le terrain.
Coopération
Rencontre sur l’investissement en Algérie : Bouchouareb demain à
New York (Horizons)
29
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, prendra
part, demain à New York, à une rencontre sur les opportunités
d’investissement en Algérie, organisée par le forum d’affaires américain,
Business Council for International Understanding (BCUI). Le ministre va
s’exprimer au cours d’un déjeuner-débat pour exposer les facteurs
d’attractivité de l’Algérie et répondre aux questions des investisseurs
américains sur le climat des affaires en Algérie. La rencontre verra la
participation de plusieurs dirigeants de compagnies américaines déjà
présentes en Algérie et celles souhaitant s’y installer. Elle constituera
également une occasion idoine pour échanger avec la communauté
d’affaires américaine sur l’investissement en Algérie, a indiqué
l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Madjid Bouguerra. Le BCUI, un
forum d’affaires créé par le président Dwigt Eisenhower, pour faciliter les
investissements privés américains à l’étranger, compte près de 200
multinationales. Ce conseil d’affaires, rattaché à la Maison-Blanche, est un
forum permanent qui permet aux dirigeants des compagnies américaines
d’interagir avec des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres et des
hauts fonctionnaires à l’international. Au cours de son séjour à New York,
Bouchouareb aura également plusieurs rencontres avec des officiels
américains et des patrons d’entreprise. Hier, le ministre a pris part au
deuxième forum d’affaires Afrique-USA, coorganisé par le département du
Commerce américain et Bloomberg philanthropies. Capitalisant sur le
progrès réalisé lors du premier forum qui s’est tenu à Washington en
2014, le forum de New York réunira plusieurs chefs d’Etat et hauts
responsables africains en plus de chefs d’entreprises américaines. La
rencontre, à laquelle prendra part le président, Barack Obama, sera axée
également sur l’engagement du secteur privé américain en Afrique dans
des secteurs comme la finance, les infrastructures, l’énergie et
l’agriculture. Les Etats-Unis se sont engagés lors du premier forum à
investir 33 milliards de dollars, un montant qui confirme l’intérêt que porte
l’administration américaine à l’investissement en Afrique.
Opportunités d'investissement en Algérie: L'intérêt croissant des
USA (Le Temps d’Algérie)
30
Un intérêt croissant est porté, depuis quelques mois, par les investisseurs
américains au marché algérien. Les géants de l'oncle Sam désirent de plus
en plus s'installer en Algérie, qui offre des opportunités intéressantes,
dans la mesure où notre pays pourrait constituer, par la suite, la porte
pour l'Afrique subsaharienne.
La visite du Premier ministre, précédée en novembre 2015 par la mission
d'affaires conduite par le ministre de l'Industrie, Abdesselam
Bouchouareb, et le président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad,
ont été pour beaucoup dans cette nouvelle dynamique entre les deux
pays. Quatrième client de l'Algérie en termes d'échanges commerciaux
avec ce chiffre de 1,3 milliard US, durant les huit premiers mois de l'année
en cours, les USA semblent de plus en plus attirés par les chances qu'offre
un pays en voie de développement, comme l'Algérie. Présents déjà dans
l'industrie agricole, à travers l'usine de fabrication de puissants tracteurs
agricoles sous la marque Massey Ferguson, implantée à Constantine, les
Américains prévoient un investissement de 100 millions de dollars dans le
secteur. Selon des propos du président du Conseil d'affaires algéroaméricain, Smaïn Chikhoune, «les Etats-Unis ont réservé 100 millions de
dollars pour le secteur de l'agriculture en Algérie». Près d'une centaine
d’investisseurs se lancent désormais dans l'agriculture, particulièrement
dans la production de semences de pomme de terre, de lait et de viande
bovine. Dans le secteur de la santé, le centre algéro-américain de
radiothérapie Varian Medical Systems Algeria, fruit d'un partenariat entre
Cialfarm, filiale du groupe privé algérien ETRHB, et la firme américaine
Varian Medical Systems, opérationnel depuis mars dernier, est considéré
comme «un modèle de partenariat qui reflète les relations grandissantes
entre les sociétés des deux pays». Pour la chef de mission à l'ambassade
des Etats-Unis en Algérie, Mme Ana Escrogima, «la réussite de Varian
représente un exemple de potentiels pour les sociétés américaines qui
investissent en Algérie». Les Etats-Unis «continueront à travailler
étroitement avec l'Algérie en vue de promouvoir des politiques qui
facilitent la création des investissements directs étrangers tant
nécessaires pour la diversification économique algérienne». De son côté,
l'Algérie continue son opération de charme en direction de la première
puissance économique mondiale. Le ministre de l'Industrie, Abdesselam
Bouchouareb, dont le département ministériel représente le fer de lance
du nouveau modèle économique du gouvernement, est actuellement aux
Etats-Unis pour participer aux travaux du IIe US-Africa Business Forum.
Ce forum, qui réunit des chefs d'Etat africains et des décideurs
économiques, dont des PDG d'entreprises américaines et africaines, se
tient sous le thème «Accroissement des échanges et des investissements
entre les Etats-Unis et les pays africains». Une belle opportunité pour
l'Algérie d'attirer les dollars américains.
31
Journée des patronats africains à Paris: Une délégation du FCE
représente l’Algérie (Le Temps d’Algérie)
Le Forum des chefs d'entreprise a participé, hier à Paris, à la Journée des
patronats africains. Sous le thème «Construire la diversification de
l'Afrique», le FCE est représenté par son président Ali Haddad, les viceprésidents Brahim Benabdeslem, Mehdi Bendimerad et le président du FCE
International, Kacem Aït-Yala.
Cette réunion a été présidée par le président du Medef, Pierre Gattaz. La
Journée des patronats africains a été une occasion de réflexion et
d'échanges sur les opportunités d'affaires et de partenariat. Organisée à
Paris, elle a réuni les présidents des associations patronales d'Afrique et
de France, ainsi que plusieurs experts et têtes de réseau. Cette rencontre
a pour ambition de dresser une liste de recommandations, en vue
d'améliorer l'environnement des affaires pour les entreprises en Afrique à
travers plusieurs thématiques transversales incluant le financement,
l'entrepreneuriat, la RSE, la formation, le contenu local et la diversification
des économies. Cette journée a été consacrée à la diversification et à la
montée en gamme des économies du continent, le programme comprend,
notamment, une rencontre sur les enjeux de la COP 22 organisée avec la
CGEM (patronat marocain), et une séquence dédiée aux défis de la
formation et de l'employabilité en Afrique, à l'université Paris-Dauphine.
Les délégations ont échangé également leurs points de vue sur les
nouveaux modèles économiques pour la gestion de villes durables qui
fonctionnent en Afrique.
Dessalement de l’eau de mer : Vers la mise en œuvre d’un
mémorandum algéro-qatari (Horizons)
Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader
Ouali, et l’ambassadeur du Qatar en Algérie, Ibrahim Ben Abdelaziz
Mohamed Salah Essahlaoui, ont convenu, hier, à Alger, de mettre en
œuvre le mémorandum d’entente algéro-qatari dans le domaine du
dessalement de l’eau de mer. Lors d’une audience, les deux parties « ont
convenu de mettre en œuvre le mémorandum d’entente, signé en 2014
lors de la 5e commission mixte algéro-qatarie, qui s’est tenue à Doha et
porte notamment sur le partenariat et l’échange d’expériences dans le
domaine du dessalement de l’eau de mer », a indiqué un communiqué du
ministère. « La rencontre a également permis de faire l’évaluation de la
coopération bilatérale dans le domaine des ressources en eau et de
l’environnement, ainsi que l’examen des voies et moyens de la
promouvoir », précise la même source. Ouali et l’ambassadeur du Qatar
se sont, en outre, félicités de l’état des relations entre l’Algérie et le Qatar
et ont manifesté leur engagement à œuvrer ensemble pour développer
32
davantage un partenariat fructueux et mutuellement bénéfique dans le
domaine des ressources en eau et de l’environnement.
Veille
Salon international de l’alimentation à Paris : Participation de plus
d’une vingtaine d’entreprises algériennes (Horizons)
Les entreprises participantes sont spécialisées dans la confiserie, les
dattes, les flans, les huiles, les vinaigres, les boissons, les produits laitiers,
les pâtes et la margarine.
Plus
d’une
vingtaine
d’entreprises
algériennes
versées
dans
l’agroalimentaire participeront au Salon international de l’alimentation
(SIA), qui se tiendra du 16 au 20 octobre prochain à Paris. Une première,
d’après le chef du département des foires étrangères à la Safex, Fath
Allah Baiata. Lors d’une conférence de presse organisée hier à l’hôtel
Sofitel, il a signalé qu’à la précédente édition du SIA en 2014, l’Algérie n’y
avait pris part qu’avec quatre entreprises. « Notre participation cette
année dépasse celle de la Tunisie et du Maroc. Le pavillon algérien de près
de 200 m2 abrite 20 PME/PMI algériennes et des agriculteurs. D’autres
entreprises nationales, cependant, seront également membres exposants
dans ce salon en dehors de ce pavillon », indique-t-il. Le représentant du
SIA en Algérie, Nabil Bey Boumezrag, a précisé qu’en tout, une superficie
de 756 m2 sera allouée aux entreprises algériennes dans ce salon, dont le
groupe
Benamor.
« Ce qui signifie que la participation algérienne sera très forte cette
année. Ce grand intérêt s’explique par le fait que les entreprises
algériennes se sont rendu compte, ces deux dernières années, que pour
survivre, il est impératif d’exporter. Les participants justement ne vont
pas se contenter d’exposer, mais de vendre aussi », explique-t-il. Le
représentant de la Safex a fait savoir que les entreprises ayant participé à
ce salon lors des précédentes éditions ont pu décrocher des contrats dans
33
l’exportation. Cette année, les entreprises participantes sont spécialisées
dans la confiserie, les dattes, les flans, les huiles, les vinaigres, les
boissons, les produits laitiers, les pâtes et la margarine. « Un producteur
de dattes exporte actuellement vers la France et le Canada. Des boissons
sont exportées aussi vers le Canada à sa demande, car elles sont
affectionnées
par
la
diaspora
algérienne »,
dit-il.
A propos de la communauté algérienne établie à l’étranger, selon
Boumezrag, elle est particulièrement ciblée par nos entreprises de
l’agroalimentaire. « Elle permet aux entreprises algériennes d’introduire le
produit agroalimentaire algérien sur le marché, très rude, de l’Europe.
Mais pour faire connaître le produit algérien, l’entreprise doit participer
aux salons professionnels internationaux. L’Etat, d’ailleurs, soutient les
entreprises aptes à exporter pour prendre part à ces salons. C’est donc à
nos entreprises de jouer le jeu », relève-t-il, notant que l’Etat prend en
charge à 80% des frais de participation des entreprises algériennes au
SIA. Boumezrag révèle, par ailleurs, que l’Algérie est classée 17e au SIA
en matière de visiteurs sur 194 pays exposants. « Nous tablons cette
année sur 2.000 visiteurs algériens, tous professionnels, contre 1.740 lors
de l’édition précédente. La plupart d’entre eux sont des industriels
soucieux de connaître les nouvelles tendances dans le secteur », assure-til, estimant que nos entreprises dans l’agroalimentaire peuvent prétendre
à une place sur le marché mondial. Il rappelle, dans ce contexte, que
l’Algérie est le premier importateur de produits agroalimentaires en
Afrique et le premier importateur de boissons au Maghreb.
Autour du dernier rapport de la Fraser Institute : Paroles de chefs
d’entreprise algérien sur le développement, la crise et le secteur
privé (Reporters)
Le think-tank canadien Fraser Institute vient de rendre public son dernier
rapport, intitulé Economic Freedom of the World (ou Liberté économique
du monde). Le document publié mesure le degré selon lequel les
politiques et institutions des pays du monde soutiennent la liberté
économique. L’édition 2016 du rapport, la 20e du genre, se base sur les
données de 2014 dans 159 pays. L’Algérie est à la 151e place du
classement, avec un score de 5,15/10, après l’Iran et avant le Tchad et
l’Argentine. En tête du classement, Hong Kong obtient une note de 9,03.
Le Venezuela, en fi n de liste, est à la 159e place avec une note de 3,29.
Cette édition reflète-t-elle la réalité économique du pays ?
Et que pensent les chefs d’entreprises algériens de l’environnement
économique ? Le professeur Taïeb Hafsi, professeur titulaire au
Département de management de HEC Montréal, a proposé, il y a quelques
jours, une rencontre, avec trois entrepreneurs venus tout droit d’Algérie :
Dalila Nadjem, Brahim Hasnaoui et Slim Othmani. M. Hafsi a essayé de
faire comprendre à l’auditoire une parcelle de la réalité de
34
l’entrepreneuriat en Algérie. Certains sites spécialisés canadiens s’en sont
fait l’écho. Brahim Hasnaoui, à la tête du groupe Hasnaoui, spécialisé
principalement dans la construction, explique que la chute des prix du
pétrole est une « excellente opportunité » pour l’Algérie. Aujourd’hui,
rappelle-t-il, tout le développement du pays se fait par la dépense
publique, une approche qui a permis au pays de dégager de la croissance
et de relever son PIB. Et, même si l’État n’a plus les moyens d’avant en
termes de financement, il est, dit-il, dans l’obligation toutefois de
poursuivre en ce sens, mais, en réajustant sa manière de faire. Comment
? C’est en impliquant davantage le secteur privé dans la vie économique.
C’est, dit-il, de continuer à assurer le développement, mais sans la
dépense publique. Et là, ajoute-t-il, il y a des opportunités à n’en plus fi
nir ». Slim Othmani aborde un aspect dont on parle peu en Algérie, celui
du défi de la reprise et de la succession. A la tête de l’entreprise familiale
de jus de fruits et de boissons Rouiba, l’homme d’aff aire note que ce défi
se pose à la fois en Occident et en Algérie, mais en des termes bien diff
érents. «Que fait-on de ces entreprises qui sont tenues par des chefs de
famille dans lesquelles il y a quinze, parfois vingt, successeurs potentiels»,
demande-t-il ? Othmani signale qu’au chapitre des outils, fi nanciers
s’entend, essentiels à la reprise et à la succession des entreprises, on est
dans « un désert d’instruments fi nanciers ». Et puis, ajoute-t-il, la culture
algérienne est aussi en cause. Il s’en explique : « Le patriarche d’une
entreprise familiale considère qu’il est éternel. Vous ne pouvez pas
aborder la question de la mort de manière frontale, même en cercle très
privé. (…) ». De plus, estime Othmani, on est dans une logique où les
enfants considèrent que ce qui a été bâti et construit par le père, c’est un
bien acquis. Ils ne sont pas prêts, selon lui, du moins intellectuellement, à
payer pour racheter ce qu’a créé le père. Slim Othmani dit par ailleurs que
l’argent ne l’intéresse pas. « C’est, poursuit-il, le bonheur de la société qui
m’intéresse davantage», soulignant que « le bonheur national brut
m’intéresse davantage que le produit national brut ». Dans le contexte
économique diffi cile, nécessité fait loi, résume en substance, pour sa
part, Dalila Nadjem, fondatrice des Éditions Dalimen. Elle affi rme que «
l’entrepreneuriat algérien est surtout motivé par le défi, le défi de ne pas
tomber, de ne pas céder à la crise et prouver qu’avec le privé, on peut
participer à l’évolution de l’économie algérienne».
OOREDOO ALGÉRIE : Hendrik Kasteel installé au poste de
Directeur général (L’Expression)
35
M.Hendrik Kasteel, nouvellement nommé Directeur général de Ooredoo
Algérie, filiale du groupe Ooredoo, a pris officiellement ses fonctions ce
mercredi
21
septembre
2016.
La cérémonie d'installation de M.Hendrik Kasteel, a été organisée ce
mercredi 21 septembre 2016 au niveau du siège de Ooredoo à Alger en
présence de M.Waleed Mohamed Al-Sayed, Vice-Président Directeur
général du Groupe Ooredoo et de l'ensemble des cadres du management
de Ooredoo Algérie. Suite à cette nomination, M.Waleed Mohamed AlSayed, Vice-Président Directeur général du Groupe Ooredoo, a déclaré:
«Nous sommes ravis d'accueillir Hendrik Kasteel au sein du groupe
Ooredoo. Nous lui souhaitons pleine réussite dans ses nouveaux
challenges afin de maintenir notre filiale en Algérie en pole position sur le
marché des télécommunications. Je tiens également à remercier Joseph
Ged pour le travail réalisé, et lui souhaite beaucoup de réussite dans ses
nouvelles
fonctions.»
De son côté M.Hendrik Kasteel a indiqué: «Je suis conscient de
l'importance des défis qui m'attendent et j'oeuvrerai à mettre mon
expérience et mon savoir-faire pour poursuivre le développement de
Ooredoo Algérie et maintenir notamment son leadership sur le marché
national
des
télécommunications.»
Hendrik Kasteel a plus de 25 ans d'expérience, dont 20 ans passés dans le
secteur des télécommunications. Il a occupé plusieurs postes de
responsabilités, plus récemment en tant que Directeur général de Euronet
Communications BV, filiale de Deutsche Telekom, spécialisée dans la
fourniture
de
services
d'Internet,
télévision
et
téléphone.
Bio
express
Hendrik Kasteel a été nommé Directeur général de Ooredoo Algérie en
Septembre 2016. Hendrik est un ressortissant néerlandais ayant plus de
25 ans d'expérience dans les domaines des télécommunications, de
l'énergie
et
du
financement
participatif.
M.Hendrik Kasteel a débuté sa carrière dans le secteur des télécoms, au
sein de Ben Netherlands BV, l'opérateur mobile qui connait la plus grande
croissance dans le marché néerlandais où il a été vice-président
Equipements des consommateurs, puis vice-président exécutif du segment
Affaires. Avant de rejoindre Ooredoo, il a occupé plusieurs postes de
responsabilité au sein du leader allemand des télécoms Deutsche
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Telekom. Il a été Directeur général d'Euronet Communications BV, filiale
de Deutsche Telekom spécialisée dans la fourniture de services d'Internet,
télévision et téléphone. Il a également travaillé au sein de T-Mobile aux
Pays-Bas, en Autriche et en Croatie où il était membre du comité exécutif
responsable du Marketing, des ventes et du commerce en gros. M.Hendrik
Kasteel est titulaire d'un MBA de l'IMD (Institut International de Gestion)
de Lausanne (Suisse) et d'une licence de l'Université d'Utrecht (Pays-Bas).
Conjoncture : Situation peu confortable (El Moudjahid)
D.R
Le déficit effectif du Trésor public a atteint près de 1.770 milliards de
dinars à fin juin 2016, soit plus de 70% du déficit prévisionnel pour toute
l’année 2016 alors que la loi de finances 2016 évoque un déficit de 2.452
mds DA, sur toute l’année en cours. Des décalages aggravés par la
stagnation des niveaux actuels des cours du pétrole qui continuent de
grever les finances publiques, la balance commerciale et les réserves de
changes du pays. Les ressources alternatives n’étant pas au stade de
maturation, l’Etat s’est vu contraint, par conséquent, de recourir au Fonds
de régulation des recettes (FRR) pour compenser le déficit du Trésor, les
prélèvements s’étant chiffrés à 1.333,84 mds DA, entre janvier et fin juin
2016, montant qui représente 75,3% du déficit global, selon les
indicateurs fournis par le département des finances. Aussi, l’un des
instruments mis en place pour contenir, un tant soit peu, l’effondrement
des ressources qui restent tirées, en majorité, par la fiscalité pétrolière à
savoir, l’emprunt national pour la croissance économique, lancé en avril
dernier, n’a contribué à financer le déficit qu’à hauteur de 18%, soit,
317,62 mds de DA, la contribution bancaire étant de 21 mds DA et non
bancaires de l’ordre de 98,4 mds DA. Une situation loin d’être confortable
au moment où la fiscalité pétrolière effectivement recouverte a reculé de
30%, à juin 2016, s’établissant à 883,13 mds DA (contre 1 255 mds sur la
même période de 2015). L’impact du choc pétrolier sur les finances
publiques dont l’effet s’est nettement répercuté à travers le creusement
du déficit budgétaire et l’érosion des ressources du Fonds de régulation
des recettes. Sous l’effet de la baisse des recettes de la fiscalité
pétrolière, la capacité de financement du Trésor s’est vue ainsi
contractée. Un argument qui justifie le recours excessif aux ressources du
Fonds de régulation des recettes (FRR) dont l’encours risque de s’épuiser
fin 2017, avertissent les experts. Cette orientation au creusement du
déficit global du Trésor et à l’érosion des ressources du Fonds de
régulation des recettes, a, pour rappel, accentué son déclin, au premier
semestre 2015, dans une conjoncture marquée par la contraction du
produit de la fiscalité pétrolière, entre autres facteurs citées par la Banque
centrale. Aussi, les mesures prises par la Banque d’Algérie dans le sens de
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la consolidation des indicateurs de la stabilité financière, en référence à
deux de variables qui sont, les excédents de liquidités bancaires et les
chocs financiers externes, répond à cet d’objectif qui consiste à inciter les
banques à s’engager davantage dans le financement de l’économie à
travers la diversification de leurs ressources. Les instructions données aux
banques visent ainsi « à fluidifier la liquidité des banques et
établissements financiers en instituant et en réhabilitant un certain
nombre de leviers classiques et traditionnels aux fins de la mise à
disposition de ressources pour le financement sain de l’économie », est-il
spécifié. Au titre du refinancement hors circuit monétaire, par le biais du
réescompte, le règlement modifiant et complétant celui de février 2015,
institue un nouveau taux de réescompte allégé à 3,5% (4% en vigueur
depuis 2004). Un réaménagement censé favoriser un financement sain de
l’investissement, à consolider les instruments de la prudence face au
risque inflationniste, notamment.
Economie mondiale : Sombres perspectives (El Moudjahid)
La faible progression des échanges et les distorsions du système financier
assombrissent les perspectives de la croissance économique mondiale, a
indiqué hier un nouveau rapport de l’Organisation de la coopération et du
développement économiques (OCDE).
«L’économie mondiale devrait croître moins rapidement qu’en 2015, seule
une légère accélération étant attendue en 2017 », a précisé l’OCDE dans
ses « Perspectives économiques intermédiaires », alertant sur le fait que
le monde « est pris au piège de la croissance molle, la médiocrité des
anticipations de croissance bridant encore davantage les échanges,
l’investissement,
la
productivité
et
les
salaires
».
Le rapport a rappelé qu’au cours de ces dernières années, le taux de
croissance du commerce mondial a diminué de moitié par rapport à la
période pré-crise, et a encore décliné ces derniers trimestres, avec une «
faible progression » des échanges concentrée en Asie. « Si le niveau peu
élevé de l’investissement a joué un rôle, le rééquilibrage à l’œuvre en
Chine et le retournement du développement des chaînes de valeur
mondiales pourraient initier un ralentissement permanent de la croissance
des échanges, ce qui pèserait sur les gains de productivité. Les avancées
insuffisantes, voire la régression de l’ouverture des marchés mondiaux
aux échanges ont amplifié cette décélération, a-t-il expliqué. Les
Perspectives de l’OCDE relèvent, par ailleurs, que les taux d’intérêt «
exceptionnellement bas » (voire négatifs) « faussent le fonctionnement
des marchés de capitaux et accentuent les risques à l’échelle du système
financier dans son ensemble ». Selon ces prévisions, la croissance de
l’économie mondiale sera de 2,9 % cette année et de 3,2 % en 2017.
Le document, dont une copie a été reçue par l’APS, a précisé que la légère
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révision à la baisse des perspectives mondiales depuis la parution des
dernières « Perspectives économiques » de l’OCDE, en juin 2016 «
s’explique par la dégradation des prévisions pour 2017 concernant de
grandes
économies
avancées,
le
Royaume-Uni
notamment,
contrebalancée par l’amélioration progressive de l’activité des producteurs
de matières premières d’économies émergentes de premier plan ».
Pour cette organisation basée à Paris, la croissance des plus importantes
économies avancées « sera modérée », relevant qu’aux Etats-Unis, où la
forte progression de la consommation et de l’emploi « est neutralisée par
l’atonie de l’investissement », la croissance s’établira, d’après les
estimations,
à
1,4%
cette
année
et
à
2,1%
en
2017.
Pour la zone euro, elle devrait atteindre, selon les nouvelles prévisions,
1,5% en 2016 et 1,4% en 2017, avec 1,8% (2016) et 1,5% (2017) en
Allemagne, et, en 2016 et 2017, de 1,3% en France et de 0,8% en Italie.
Au Japon, la croissance restera « faible » et en « demi-teinte » pour se
situer à 0,6% en 2016 et 0,7% en 2017, alors que la Chine « devrait
continuer à faire face à des difficultés à mesure qu’elle rééquilibre son
économie, se détournant d’une demande tirée par le secteur
manufacturier au profit des biens de consommation et des services ». La
croissance chinoise, selon le rapport, devrait atteindre 6,5% en 2016 et
6,2% en 2017 et l’Inde, un pays qui monte, « poursuivra sa forte
croissance avec 7,4 % en 2016 et 7,5 % en 2017 ». Dans son rapport,
l’OCDE préconise de réagir « en concertation » et « plus vigoureusement »
pour doper la croissance à l’aide des politiques budgétaires, structurelles
et commerciales.
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