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Revue de presse Jeudi 22 Septembre 2016 Mobile: 0770 88 90 80 Lotissement Sylvain Fouratier N°08 El Mouradia, Alger Mobile: 0770 88 90 80 / 0556 48 67 56 [email protected] www.fce.dz. SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 4 A la une .................................................................................................................................................................. 5 Commerce extérieur : Déficit de près de 14 milliards de dollars les huit premiers mois de l’année (Horizons) ......................................................................................................... 5 Transfert illicite de devises: Des conteneurs vides à plus de 20 milliards de DA ! (Le Quotidien d’Oran) ......................................................................................................... 6 TRANSFERT ILLICITE DE DEVISE EN 2015 : Près de 20 milliards de DA de surfacturation (L’Expression) ............................................................................................................... 7 La reprise des négociations pour l’adhésion à l’OMC à l’ordre du jour ? (Le Soir d’Algérie) ..................................................................................................................................... 9 ALORS QUE LES PRIX DU PÉTROLE POLARISENT L'ATTENTION : Les vrais enjeux économiques oubliés (L’Expression) ............................................................................ 10 Investissement dans l’industrie automobile : Plus que trois mois pour se conformer (Horizons) ................................................................................................................... 12 Sefiane Hasnaoui, président d’AC2A : « Il appartient aux concessionnaires de se conformer au dispositif réglementaire » (Horizons) ..................................................... 13 Président de l’Apoce : «Plus de 90% des consommateurs sont pour » (Horizons) .......... 14 Importation de véhicules par les particuliers et les entreprises : les agences de location exclues (TSA) .............................................................................................................. 14 Levée de l’interdiction sur l’importation de véhicules de moins de trois ans : Des économistes approuvent (Horizons) ............................................................................ 15 Augmenter la production pétrolière de l’Algérie va détruire les gisements"-Amor Khelif (Maghreb Emergent) ................................................................................................... 16 Après les estimations de stocks de l’API : Le pétrole augmente (El Moudjahid) ............. 18 Export : Remise de 50 % sur les services commerciaux (L’Econews) .............................. 19 Arrêt de la production de détergents à l’ENAD de Sour El-Ghouzlane pour manque de financement (L’Econews) ............................................................................................ 20 CONGÉS MALADIE : L'employeur sera informé du statut du salarié (L’Expression) ......... 20 CNAS: plus de 182.000 employeurs bénéficient des mesures exceptionnelles de LFC 2015 (Maghreb Emergent) ................................................................................................... 21 CNAS : Bientôt des conventions avec des laboratoires d’analyses médicales (Horizons) 22 Bejaïa : Ouverture du 9e Salon de l’emploi (Horizons) .................................................. 23 Dévoilé hier par Bakhti Belaïb : Un importateur a menacé le ministère du Commerce (Le Midi Libre) .................................................................................................................. 25 Importateur qui a défié le ministère du Commerce : pourquoi c’est une affaire extrêmement grave (TSA)............................................................................................ 25 POUR RÉDUIRE LA FACTURE D'IMPORTATION DU BLÉ .................................................. 26 Le "clés en main" américain (L’Expression) .................................................................. 26 Consommation de sucre, de sel et de graisses: Menace sur la santé et l'économie (Le Temps d’Algérie) ......................................................................................................... 27 Coopération ......................................................................................................................................................... 29 Rencontre sur l’investissement en Algérie : Bouchouareb demain à New York (Horizons) ................................................................................................................................... 29 Opportunités d'investissement en Algérie: L'intérêt croissant des USA (Le Temps d’Algérie) .................................................................................................................... 30 Journée des patronats africains à Paris: Une délégation du FCE représente l’Algérie (Le Temps d’Algérie) ......................................................................................................... 32 2 Dessalement de l’eau de mer : Vers la mise en œuvre d’un mémorandum algéro-qatari (Horizons) ................................................................................................................... 32 Veille ..................................................................................................................................................................... 33 Salon international de l’alimentation à Paris : Participation de plus d’une vingtaine d’entreprises algériennes (Horizons) ............................................................................ 33 Autour du dernier rapport de la Fraser Institute : Paroles de chefs d’entreprise algérien sur le développement, la crise et le secteur privé (Reporters) ....................................... 34 OOREDOO ALGÉRIE : Hendrik Kasteel installé au poste de Directeur général (L’Expression) ............................................................................................................. 35 Conjoncture : Situation peu confortable (El Moudjahid) ............................................... 37 Economie mondiale : Sombres perspectives (El Moudjahid) ......................................... 38 3 Synthèse Durant les huit premiers mois 2016, le déficit commercial de l’Algérie a atteint 13,997 milliards de dollars, contre un déficit de 11,06 milliards de dollars à la même période de 2015, soit une hausse du déficit de 26,5%, selon les données du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS). Quant aux exportations, elles ont reculé à 17,56 milliards de dollars contre 24,71 milliards de dollars sur la même période de 2015, soit un recul de 7,15 milliards de dollars (-29%), indiquent des quotidiens, citant les chiffres du CNIS. Par ailleurs, la question de la sécurité sociale a été également évoquée par plusieurs médias. En effet, la Caisse nationale des assurances sociales a de nouveau invité les employeurs redevables à se rapprocher de ses services afin de bénéficier des mesures exceptionnelles de la LFC 2015 leur permettant de régulariser leur situation avant le 31 décembre 2016. Plus de 182 000 employeurs affiliés à la CNAS ont bénéficié des mesures exceptionnelles introduites par la loi de finances complémentaire 2015. S'agissant des nouveaux affiliés volontaires au système de la sécurité sociale, le nombre a dépassé les 17 000 adhérents, composés de personnes qui activaient dans l'informel. A propos du secteur automobile, il a été relevé que le compte à rebours a commencé concernant l’obligation faite aux concessionnaires pour lancer un projet d’investissement en vue de garantir la pérennité de leur activité. «Il ne reste aux concessionnaires automobiles que trois mois conformément aux textes introduits dans la loi de finances 2014», écrit-on. Ces professionnels sont obligés d’installer une activité industrielle ou de services qui a un lien direct ou indirect avec l’industrie automobile dans un délai de trois ans, qui expirera le 1er janvier 2017, rappelle-t-on. Quant à la levée de l’interdiction d’importation de véhicules d’occasion de moins de trois ans, à la fois saluée par des associations de protection des consommateurs et contestée par les concessionnaires automobiles, des économistes ont réagi sur les colonnes de certains quotidiens. Ainsi, cette décision du gouvernement aura pour objectif d’ouvrir le marché automobile national à la concurrence, estiment des économistes. 4 A la une Commerce extérieur : Déficit de près de 14 milliards de dollars les huit premiers mois de l’année (Horizons) Le déficit commercial de l’Algérie a atteint 13,997 milliards de dollars (mds usd) sur les huit premiers mois de 2016, contre un déficit de 11,06 mds usd à la même période de 2015, soit une hausse du déficit de 26,5%, a appris, hier, l’APS, auprès des Douanes. Les exportations ont reculé à 17,56 mds usd durant les huit premiers mois 2016 contre 24,71 mds usd sur la même période de 2015, soit un recul de 7,15 mds usd (-29%), selon les données du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Pour les importations, elles se sont également réduites mais à un moindre rythme par rapport aux exportations, en s’établissant à 31,56 mds usd contre 35,78 mds usd durant la même période de l’année écoulée, soit une baisse de 4,22 mds usd (-11,8%). Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 56% durant les 8 premiers mois de 2016 contre 69% à la même période de l’année écoulée. Les exportations des hydrocarbures, qui ont représenté 93,73% du total des exportations, ont été évaluées à 16,46 mds usd contre 23,4 mds usd à la même période de 2015, en baisse de près de 7 mds usd (-29,63%). Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles demeurent toujours faibles (6,3% du volume global des exportations) avec une valeur de 1,1 milliard usd contre 1,32 milliard usd (-16,4%) entre les deux périodes de comparaison. Les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 836 millions usd (contre 1,04 md usd), des biens alimentaires avec 172 millions usd (contre 186 millions usd), des produits bruts avec 52 millions usd (contre 69 millions usd), des biens d’équipements industriels avec 30 millions usd (contre 14 millions usd) et des biens de consommation non alimentaires avec 11 millions usd (contre 7 millions usd). Pour ce qui est des importations, tous les groupes de produits ont connu une baisse entre début janvier et fin août de l’année en cours. Les produits alimentaires ont ainsi reculé à 5,42 mds usd (contre 6,41 mds usd), les biens d’équipement industriels à 10,53 mds usd (contre 11,88 mds usd), les biens d’équipement agricoles à 311 millions usd (contre 471 millions usd), les demi-produits à 7,8 mds usd (contre 8,21 mds usd), les produits bruts à 1,05 md usd (contre 1,09 md usd) et les biens de consommation non alimentaires à 5,58 mds usd (contre 5,97 mds usd). Sur les 31,56 mds usd d’importations enregistrées, un montant de 18,5 mds usd a été payé par cash (58,6% des importations), soit un recul de 13,01% des règlements par cash par rapport à la même période de 2015. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 37,51% pour un montant de 11,84 mds usd (baisse de 12,41%), tandis que les comptes en devises propres ont financé à hauteur de 14 millions usd (baisse de 39,13%). Le 5 reste des importations a été financé par le recours à d’autres moyens de paiement à hauteur de 1,22 md usd (en hausse de 24,1%). Transfert illicite de devises: Des conteneurs vides à plus de 20 milliards de DA ! (Le Quotidien d’Oran) Des conteneurs vides, pleins de pierres ou contenant des machines usagées ont été débarqués dans les ports algériens et ont servi à des opérations de transfert illicite de devises. C'est le «pavé dans la mare» jeté hier mercredi par le directeur du renseignement douanier, M. Bouanem Medjber, qui confirme les «ouï-dire» de marins et autres dockers selon lesquels des conteneurs de «pierres et de terre», vides ou pleins de déchets, ont été importés et débarqués dans les ports algériens. M. Medjber a souligné à la radio nationale que les services des douanes, depuis 2010, enregistrent en moyenne et jusqu'à 2015 environ 500 procès-verbaux d'infractions de change. Des dossiers transmis à la justice. «C'est un courant de fraude qui a pris de l'ampleur à un certain moment, entre 2013 et 2014, mais compte tenu de la riposte des douanes et des pouvoirs publics, ces chiffres ne sont plus inquiétants», a-t-il ajouté. Il y a eu même une régression de ce type d'infractions entre 2015 et 2016, et une régression du montant des pénalités», a-t-il fait remarquer, avant de préciser que «nous sommes passés de 300 contrôles entre 2012 et 2013 à plus de 700 contrôles en 2015 et 2016, pour des montants pas aussi importants que durant les années 2013-2014''. Il y a en moyenne, rappelle-t-il, «500 délits suivis de PV, et le montant transféré est de 20 milliards (mds) de dinars par an». «Ces montants sont de 20 mds de dinars pour 2015 et de 8 mds de dinars pour le 1er semestre 2016, alors qu'ils étaient de 40 mds de dinars en 2014'', détaille M. Medjber. Les infractions de change sont en fait, au plan douanier, des «surfacturations». «L'infraction est constatée lors du contrôle de la valeur en douanes. Et il y a une législation qui réprime ces infractions.» Il explique le phénomène de détournement ou de transfert illicite de devises par le fait que «toutes les infractions de change constatées par la douane ou les surfacturations concernent des machineries usagées, et les constats d'infractions se font après importation, lors de l'ouverture des conteneurs, et les transferts (déjà) effectués dans le cadre du crédit documentaire». En 2014, ce qu'a constaté la douane, ce sont des «marchandises sans valeur commerciale, c'est-à-dire des déchets, des conteneurs vides, de pierres, etc.». «Notre réaction a été d'alerter les pouvoirs publics qui ont pris un ensemble de mesures, et aujourd'hui on n'a plus ce genre d'importations. On a des infractions plus difficiles à déceler», relève le directeur du renseignement douanier. « Mais aujourd'hui, avec le contrôle à postériori, on remonte les opérations d'importation sur les trois dernières années pour débusquer toutes les manœuvres frauduleuses engagées ces années-là». Il confirme en outre que «toutes ces opérations frauduleuses ont été faites dans le cadre du crédit documentaire», 6 réintroduit en 2009 par l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, pour justement mieux contrôler les transferts de devises. «Il serait très intéressant de revoir ce système de financement, parce qu'à l'ombre de ce mode de paiement se sont développées des pratiques frauduleuses de transfert illicite», estime-t-il. Pour rappel, en 2014, les importations algériennes avaient culminé à 58,33 milliards de dollars, puis descendues à 51,5 mds de dollars, et 54,86 mds de dollars pour 2013. L'administration des douanes algériennes a mis en place un plan stratégique 2016-2019 pour agir en amont des opérations d'importation. M. Medjber précise que ce plan a été mis en place « pour renforcer nos instruments de contrôle» et «la mesure immédiate qui a été prise face à ces infractions, c'est la mise en œuvre d'un système de veille et d'alerte pour identifier le mode opératoire au niveau des ports et aéroports pour connaître le profil des sociétés et importateurs qui gravitent autour de ce phénomène». «Toutes les marchandises qui bénéficient d'avantages fiscaux et tarifaires, notamment dans le cadre des accords commerciaux avec l'UE et les pays arabes (Gzale), les marchandises dont les quotités de droits et taxes sont minimes, font l'objet de fraude et sollicitées par les fraudeurs car ils ne paient pas beaucoup de droits et taxes (machines agricoles, riz, lait, médicaments,...)», explique par ailleurs M. Medjber. «Les importations de véhicules sont entachées «d'anomalies, qui ont été portées à la connaissance des autorités pour mettre un terme à cela», a-til encore indiqué, avant d'annoncer qu'en 2017, «on va mettre un système d'informations pour gérer en amont tous le flux d'informations avant débarquement des marchandises et contrôler les opérations susceptibles d'être porteuses de risque de fraude. On y travaille avec l'UE, qui nous accompagne dans la mise en place de cette centrale des risques.» TRANSFERT ILLICITE DE DEVISE EN 2015 : Près de 20 milliards de DA de surfacturation (L’Expression) «Des mesures adoptées dans le cadre de notre programme d'action pour agir à travers le renforcement des instruments de contrôle.» La surfacturation et l'importation de marchandises sans valeur commerciale portent préjudice à l'économie nationale. Selon les données des services des douanes, 15 à 20 milliards de dinars de transfert illicite chaque année et ce depuis 2010. Ce n'est un secret pour personne qu'en Algérie on importe tout, des conteneurs vides ou remplis de pierres par des opérateurs qui n'ont qu'un seul souci: comment transférer de l'argent à l'étranger à n'importe quel prix. Le gouvernement a pris des mesures draconiennes dans le cadre de son programme de lutte contre le transfert illicite de change et la surfacturation, mais cela n'a pas empêché les fraudeurs et les fossoyeurs d'exceller dans leur mode opératoire. Invité, hier, de la Radio nationale, le directeur des renseignements douaniers, Boualem Medjber, a pointé du doigt le phénomène de la surfacturation qui est à l'origine du transfert illicite de la devise à 7 l'étranger durant la période de 2013 et 2014, les deux années où le phénomène du courant de fraude a enregistré le grand boom avant d'opérer un recul très significatif en 2015 avec seulement 20 milliards de dinars et 8 milliards de dinars au premier semestre de l'année en cours, et ce, «grâce à la mobilisation et la vigilance des services de douanes». «Ce courant de fraude a connu son ampleur durant les années 2013 et 2014, une situation qui s'est considérablement réduite, en raison de la riposte entreprise à travers l'intensification des opérations de contrôle.» Selon ce dernier, depuis l'année 2010, les services des douanes, enregistrent 500 infractions en relation avec la surfacturation et les fausses déclarations de marchandises qui ont été dressées à l'encontre des contrevenants, donnant lieu à des pénalités cinq fois supérieures à ces transferts. Selon ce dernier, les marchandises relevant d'avantages fiscaux ou tarifaires, avec l'Union européenne ou la Zone arabe de libreéchange et celles dont les droits et taxes sont minimes sont les machines agricoles et industrielles, les médicaments et le lait, en particulier. En effet, ce dernier affirme que lors du contrôle de routine, les services des douanes constatent des surfacturations, mais ne procèdent pas à l'application de la réglementation douanière du moment qu'il y a une législation de change qui réprime plus sévèrement ce type d'infractions. «Toutes les infractions de change constatées à la douane sont des surfacturations et là on ne peut pas intervenir avant car le contrôle des douanes se fait à l'ouverture des conteneurs», a-t-il souligné. Pour M. Medjber, dans le secteur de la douane, on ne peut parler de transfert illicite de change, mais de surfacturation, car les transactions se font avant, et non pas après l'arrivée de la marchandise, ce qui rend de plus en plus difficile le fait de déceler les fraudes relatives aux transferts illicites de devises qui sont, aujourd'hui, plus difficiles à repérer. «Mais ce n'est pas parce que les transactions ont été faites que ces criminels ne seront pas inquiétés, nous sommes en train de remonter jusqu'aux trois dernières années pour débusquer toutes les manoeuvres frauduleuses, après la rédaction des PV d'infraction de change». «Nous sommes tenus de déposer plainte, mais aussi de prendre une série de mesures dans le cadre de notre programme d'action où nous avons agi à travers le renforcement des instruments de contrôle.» Ce qui a amené l'administration des douanes à agir en amont des opérations d'importation, en renforçant les contrôles «et en instituant des systèmes de veille et d'alerte» au niveau des ports et aéroports. Ces contrôles qui portent sur le type de société ou «d'importateur» gravitant autour de ce «phénomène» avec, notamment le suivi des fluctuations des valeurs boursières sur les marchés étrangers concernent les marchandises susceptibles d'être ramenées en Algérie. «Nous sommes actuellement en projet avec l'Union européenne pour l'installation du programme de gestion de risques qui nous permettra de contrôler les importateurs avant les transactions qui rentrent en oeuvre à la fin de cette année. Pour ce qui est de l'implication de certains douaniers dans des affaires frauduleuses, M. Medjber a révélé qu'une quarantaine 8 d'agents ont été révoqués du corps des douanes pour ces multiples raisons. La reprise des négociations pour l’adhésion à l’OMC à l’ordre du jour ? (Le Soir d’Algérie) Ils ont été nombreux à se prononcer sur la question cette semaine, l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) semble intéresser de nouveau le gouvernement algérien. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aurait lui-même instruit les ministères concernés d’accélérer le processus. En marge de sa déclaration, lundi dernier, sur la levée d’interdiction d’importation des véhicules d’occasion, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a précisé que l’ouverture de ce marché est notamment l’une des recommandations de l’OMC. Connu pour ses positions favorables à l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation, le responsable avait annoncé que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, partageait la même attitude et lui avait personnellement donné instruction de «hâter ce processus d’admission». Bien évidemment, le procédé est plus complexe et l’adhésion ne se fait pas par simple directive présidentielle. Une réalité que Bakhti Belaïb dit en être totalement conscient. Selon lui, la première étape à franchir pour faciliter davantage l’entrée de l’Algérie à l’OMC est de «construire une administration économique flexible, une économie diversifiée et de normaliser la production algérienne». Ceci, afin qu’on puisse tirer parti de cette organisation universelle contrôlant près de 99% du commerce international. Naturellement, si l’on n’a rien à exporter, l’Algérie sera plus exploitée que bénéficiaire de cette éventuelle admission. Toutefois, le ministre dit être optimiste puisque la conjoncture actuelle contraignante a poussé certains opérateurs à se surpasser. Il a annoncé, dans ce sens, que le nombre d’exportateurs, de produits agricoles majoritairement, est passé de 1 000 à 1 700 en l’espace de six mois. Il a indiqué à ce propos que son département est en train d’œuvrer à fluidifier l’acte d’exportation car trouvant «déraisonnable» que l’acte d’importation soit aujourd’hui plus rémunérateur que ce dernier. D’autre part, la qualité ou le nombre des exportations ne sont pas les seuls à améliorer, il y a également le volet réglementaire à adapter et les négociateurs à former. En effet, le responsable a avoué que la partie algérienne manque de «représentants qualifiés pour défendre ses intérêts au sein de l’Organe de règlement des différends face aux différents pays membres de l’OMC voulant chacun maximiser ses avantages». Ceci en précisant que la partie américaine est particulièrement féroce et protectionniste quand il s’agit de défendre ses intérêts commerciaux à l’international. A ce propos, l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Joan A. Polaschik, a affirmé mardi, lors du séminaire algéro-américain sur le droit de la 9 propriété intellectuelle et industrielle, «le soutien des Etats-Unis pour l’adhésion de l’Algérie à l’OMC». Cependant, elle a précisé que l’amélioration de la réglementation quant à la protection de ces droits est réellement déterminante pour cet accès puisqu’il revêt le caractère de fiabilité et la crédibilité de l’Etat. Concrètement, il y a tout un marché et une économie à normaliser ; l’éducation économique de la législation et des opérateurs ne se fait certainement pas sur le court terme, or le ticket d’entrée à l’OMC devient de plus en plus coûteux en concessions avec le retardement des réformes. ALORS QUE LES PRIX DU PÉTROLE POLARISENT L'ATTENTION : Les vrais enjeux économiques oubliés (L’Expression) Il faut pouvoir garantir un niveau de vie décent à la majorité du peuple, sans qu'on ait besoin d'avoir une oreille attentive à la Bourse de Londres. Le Forum international de l'énergie qu'abritera Alger, le 26 septembre prochain, est considéré par beaucoup comme l'événement majeur de la rentrée. L'objectif assigné à la réunion informelle des pays membres de l'Opep qui devrait se tenir en marge du forum, polarise l'attention de nombreux dirigeants. L'espoir d'aboutir à un redressement des prix de l'or noir suffit, en effet, pour qu'Alger se transforme, en l'espace de quelques jours, en capitale des hydrocarbures. Cela on l'aura compris. Sauf que cet intérêt des officiels et de l'opinion publique à cet événement tranche avec la promesse que le gouvernement s'est faite de ne compter que sur les capacités économiques hors hydrocarbures. Lesquelles demeurent dérisoires, si l'on tient compte des derniers chiffres du commerce extérieur qui limitent les exportations à 1,1 milliard de dollars sur les huit premiers mois de 2016. Cette performance médiocre ne constitue pas une surprise en soi, mais elle vient rappeler la nécessaire mobilisation de tous les Algériens pour une économie diversifiée et indépendante des hydrocarbures. On se souvient à ce propos, de la déclaration du Premier ministre, en juin 2014, qui avait affirmé que la chute des prix du pétrole devait être considérée comme une aubaine pour l'Algérie afin de développer son économie loin des réflexes rentiers hérités justement du commerce des hydrocarbures. 10 Il semble, malheureusement, que les propos de Abdelmalek Sellal n'aient pas été réellement suivis d'effets. En tout cas, on sent une tendance quasi généralisée à souhaiter une sortie de crise par la hausse des prix du pétrole. La position «statique» de l'Exécutif, laissant toute l'initiative au seul ministre de l'Energie qui a sillonné une partie de la planète pour préparer le Forum international de l'Energie, illustre une attitude attentiste qui amène à penser que l'on ne veut vraiment pas retenir les leçons. L'Algérie a eu sa rentrée scolaire, sa rentrée politique et il semble qu'en haut lieu, on mise sur le Forum international de l'Energie pour marquer la rentrée économique par une «victoire» sur les prix du pétrole. Même s'il ne faut pas réduire de l'importance de ce rendez-vous et de sa portée tant économique que diplomatique, il reste qu'il ne devrait pas masquer le véritable grand enjeu de l'Algérie qui est la diversification de son économie. Le travail qu'abat Nourredine Bouterfa doit certes être valorisé, mais il ne devra en aucun cas constituer la planche de salut pour l'Algérie. Celle-ci est ailleurs. Elle est dans le développement de l'industrie, de l'agriculture, du tourisme, de l'économie numérique. Or, il semble, à bien «écouter» le silence du gouvernement sur tous ces sujets, ces dernières semaines, que la mobilisation de la société n'est pas la priorité de l'heure. Sinon comment expliquer qu'en trois semaines, l'ensemble des commentateurs et des analystes s'échine à prouver qu'un pétrole à 45 dollars est la pire chose qui puisse arriver au pays, que le déficit commercial, de la balance des paiements et autre baisse des réserves de changes vont plonger la société dans le chaos. Face à ces analyses qui ne tiennent compte que des données chiffrées, le gouvernement ne lance aucune initiative, histoire d'orienter la société sur le vrai débat, celui d'une relance effective d'une économie hors hydrocarbures. Le discours devrait concerner spécifiquement cet aspect des choses. Il est urgent et important de sérier les projets en cours de réalisation pour que les Algériens sachent ce qui se fait sur le terrain dans le sens de la diversification. Il faut que la lutte contre la bureaucratie économique soit une priorité. Il faut en parler et communiquer très largement pour donner du sens à la déclaration de juin 2014. Que le pétrole atteigne 60 ou 80 dollars ne devrait pas être un objectif en soi. Ce sont les unités de production dans diverses filières qui devraient être comptabilisées. Il faut que les Algériens sachent que l'objectif véritable sera de pouvoir garantir un niveau de vie décent à la majorité du peuple, sans qu'on ait besoin d'avoir une oreille attentive à la Bourse de Londres. On parlera peut-être en décembre prochain, à l'occasion d'un forum d'affaires Algérie-Afrique de l'économie réelle, d'investissements et d'exportation. Mais d'ici-là, on aura perdu deux long mois à espérer un accord entre des nations étrangères sur les prix du pétrole. Que de temps perdu gratuitement! 11 Investissement dans l’industrie automobile : Plus que trois mois pour se conformer (Horizons) Le compte à rebours a commencé. Il ne reste aux concessionnaires automobiles que trois mois pour déposer un projet d’investissement garant de la pérennité de leur activité. Conformément aux textes introduits dans la loi de finances 2014, les concessionnaires automobiles sont obligés d’installer une activité industrielle ou de services qui a un lien direct ou indirect avec l’industrie de l’automobile dans un délai de trois ans. Ce délai expirera le 1er janvier 2017. Le ministère de l’Industrie et des Mi-nes avait mis en garde les concessionnaires sur la nécessité de se conformer à la loi via une circulaire datée du 29 juin dernier. Dans celle-ci, il a rappelé les dispositifs introduits dans l’article 52 alinéa 3 de la loi de finances 2014 qui fait obligation aux concessionnaires automobiles d’installer une activité industrielle et/ou semi-industrielle ou toute autre activité ayant un lien direct avec le secteur de l’industrie automobile, dans un délai maximum de trois ans. Le dernier avertissement en date a été lancé au début de ce mois de septembre par le ministère du Commerce, lequel a rappelé les concessionnaires de la date butoir. Le gouvernement semble plus que jamais déterminé à mettre de l’ordre dans le marché local de l’automobile mais aussi professionnaliser l’activité. L’objectif étant également de freiner la machine d’importation des véhicules. Les concessionnaires, qui ne s’intéressent qu’à l’aspect commercial, n’auront plus de place sur le marché national et seront même contraints de mettre la clé sous le paillasson. Selon les dernières informations du ministère de l’Industrie, sur les 40 concessionnaires automobiles agréés, seuls 7 ont déposé leur dossier portant sur des projets d’investissement liés à l’industrie automobile. Il s’agit de Sovac, Peugeot, Tahkout, Iveco, Toyota, Ford et Nissan. Toyota Motors Algérie s’engage à l’installation d’usines de fabrication au centre du pays de camions et de pièces de rechange, à savoir les plaquettes de freins et les mâchoires de freins. Sovac compte, avec son partenaire Volkswagen, fabriquer 10.000 unités dès le lancement de la production en 2017, pour arriver à 100.000 à l’horizon 2022. Peugeot a mis en place un projet de construction de véhicules particuliers à Oran. Tahkout a présenté trois projets. Il se lancera dans la fabrication de véhicules iraniens dans la zone industrielle de Aïn Azel, à Sétif. Pour un investissement de 300 millions d’euros, portant sur le montage de la voiture Saipa, le projet sera constitué de 5 unités de montage et de fabrication de pièces de rechange et d’accessoires. La sortie de la première voiture des ateliers est prévue début 2017. L’usine de véhicules utilitaires de marque Iveco, installée à Bouira, sera opérationnelle avant la fin de l’année. Nissan Algérie investira, quant à lui, dans la sous-traitance. 12 Sefiane Hasnaoui, président d’AC2A : « Il appartient aux concessionnaires de se conformer au dispositif réglementaire » (Horizons) En votre qualité de président d’AC2A, comment les concessionnaires appréhendent la mise en garde, d’abord, lancée par le ministère de l’Industrie et, tout récemment, par celui du Commerce ? L’ensemble des membres de l’AC2A est au fait de cette information qui, il est important de le rappeler, est connue depuis le 1er janvier 2014. Le courrier du ministère du Commerce est en phase avec l’application attendue de cette disposition. Les concessionnaires sont-ils prêts à implanter une industrie au risque de perdre leur agrément ? Le dispositif règlementaire, prévu de longue date, est connu par chacun d’entre nous. Si nous souhaitons poursuivre cette activité, il faut se conformer à ce dispositif. La loi est claire, je n’ai donc aucun doute quant au respect par l’ensemble de nos membres de ces dispositifs. Qu’en est-il de Nissan Algérie que vous représentez ? Nissan Algérie est une filiale du groupe Hasnaoui, qui dispose depuis plus de 50 ans d’une véritable expertise industrielle. Cette expertise sera mise au profit du secteur automobile avec plusieurs investissements structurants permettant à la fois d’être en phase avec la loi de finances 2014 mais aussi d’activer dans le développement de l’industrie automobile en Algérie. Plusieurs investissements sont aujourd’hui en phase finale et l’exploitation se fera avant la fin de l’année 2016. Concernant les licences d’importation, des concessionnaires ont déposé des recours par rapport aux quotas qui leur sont affectés. Est-ce qu’on peut en connaître les résultats ? Le ministère du Commerce, en charge de la délivrance des quotas, est le seul habilité à pouvoir vous répondre. L’AC2A ne peut naturellement pas s’ingérer. Les clients se sont plaints de l’indisponibilité des véhicules sur le marché. A quoi est due cette situation ? Dans un secteur où des quotas sont mis en place, il est naturel de voir une distorsion entre l’offre et la demande, a fortiori dans la continuité de la mise en conformité avec le cahier des charges établi par le ministère de l’Industrie. Cette distorsion devra naturellement s’apaiser par une analyse plus fine de l’offre et de la demande par le ministère du Commerce et compte tenu, bien entendu, des priorités du gouvernement. L’AC2A est à la disposition des pouvoirs publics afin d’apporter sa contribution à une appréhension positive du marché de l’automobile. 13 Président de l’Apoce : «Plus de 90% des consommateurs sont pour » (Horizons) L’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a vivement salué la levée de l’interdiction d’importation de véhicules d’occasion de moins de trois ans à laquelle elle avait déjà appelé. Cette mesure est prévue dans le cadre du projet de loi de finances 2017. Selon un sondage réalisé par l’association, « plus de 90% des citoyens sont pour l’importation de ces véhicules », a affirmé Mustapha Zebdi, son président. « C’est une solution qui permettra aux familles d’acquérir un véhicule à un prix raisonnable, d’autant que le manque sur la marché national a causé une augmentation des prix des véhicules neufs et d’occasion », dit-il. Le déficit pour l’année 2016, explique le président de l’association, est de 300.000 véhicules puisque le quota d’importation par les concessionnaires automobiles est limité à 90.000 véhicules. Tout en encourageant cette décision gouvernementale, l’association se dit surprise par la réaction des concessionnaires automobiles qui veulent faire barrage aux particuliers, en limitant l’importation des véhicules d’occasion aux seuls opérateurs économiques professionnels. « C’est du moins notre première impression », a indiqué Zebdi. Le but de ces concessionnaires, selon lui, est de monopoliser le marché d’importation, ce qui risque de perturber les règles de la libre concurrence et les principes de l’économie de marché. Concernant l’implantation d’usines de montage de véhicules en Algérie, il dira que « c’est une complémentarité, en plus il y a très peu d’usines opérationnelles ». Et d’ajouter : « Le jour où ces usines donneront satisfaction à toutes la demande du marché local, on pourrait revoir la mesure d’importation. Actuellement, on ne peut pas combler le déficit. » Pour ce qui est de l’impact de ces importations sur le marché parallèle de la devise, « l’influence est minime. Cette mesure coïncidera peut-être avec l’ouverture de bureaux de change officiels », avoue Zebdi qui déclare que la communauté algérienne établie à l’étranger, évaluée à 3 millions, se frotte déjà les mains pour pourvoir le marché national. Par ailleurs, l’Apoce souhaiterait participer à l’élaboration du cahier des charges relatif à l’importation des véhicules usagés. Importation de véhicules par les particuliers et les entreprises : les agences de location exclues (TSA) Les agences de location de voiture « ne peuvent pas réaliser des opérations d’importation » de véhicules neufs. C’est la teneur d’une note de l’Association des banques et établissements financiers (Abef), datée de ce mercredi 21 septembre, dont TSA détient une copie. L’Abef avait saisi, 14 en juin dernier, la Direction générale du Trésor (DGT) au ministère des Finances sur les demandes d’importation de ces agences. La DGT, dans sa réponse, indique qu’elles ne peuvent importer de véhicules « en attendant la mise en œuvre de mesures appropriées », sans en préciser la teneur. Plus tôt, le gouvernement avait ouvert une brèche dans les dispositions de contrôle des importations de véhicules : certaines entreprises et les particuliers ne sont pas astreints à la délivrance de licence d’importation, ni soumis au cahier des charges sur les normes automobiles (de sécurité, notamment). Levée de l’interdiction sur l’importation de véhicules de moins de trois ans : Des économistes approuvent (Horizons) La décision du gouvernement de lever l’interdiction de l’importation de véhicules d’occasion de moins de trois ans a fait réagir des économistes. Djamel Belmihoub a indiqué que cette décision aura pour objectif d’ouvrir le marché automobile national à la concurrence. Il a souligné que le temps est venu de briser le monopole des concessionnaires sur le marché automobile. Selon lui, ces derniers forment un « lobby puissant » qui dicte sa loi et qui prend en otages les consommateurs. Pourquoi une telle décision a-t-elle été prise ? « Je pense que l’Etat veut mettre les concessionnaires en concurrence avec le marché de l’occasion », a-t-il dit. Notre interlocuteur a constaté que les prix des véhicules neufs sont multipliés par deux en Algérie, dépassant même ceux qui sont pratiqués en Europe. Il a expliqué que l’Etat ne peut pas agir sur les prix qui sont libres. Mais « l’Etat doit intervenir pour corriger le marché et protéger les consommateurs qui subissent le diktat des concessionnaires », a-t-il suggéré. Concernant l’impact de cette décision sur l’industrie automobile nationale, Belmihoub a estimé que l’Etat doit mettre les mécanismes qu’il faut pour protéger la production nationale. Il a proposé l’instauration de nouvelles taxes. Pour sa part, Abderrahmane Mebtoul, expert indépendant, a estimé que le gouvernement s’est rendu compte que la réalisation des unités de production ou de montage prendra du temps et « probablement sans rentabilité ». Mebtoul a fait savoir que la levée de l’interdiction de l’importation de véhicules de moins de trois ans aura au moins trois conséquences. Elle augmentera la valeur de l’euro. Elle freinera l’investissement dans le montage automobile et elle aura un impact négatif sur les concessionnaires qui vont devoir procéder aux licenciements des travailleurs. L’avantage, selon lui, serait que cette décision « détende » la demande de plus en plus croissante. Il a souligné que, dès l’entrée en vigueur de cette mesure, la disponibilité des véhicules sur le marché ne se posera plus. Pour lui, c’est une véritable aubaine pour les particuliers qui ne peuvent pas encore s’offrir de véhicules neufs. « La baisse du pouvoir d’achat incite le consommateur à se porter davantage sur les modèles d’occasion. Avec un taux d’inflation de 8%, il serait difficile pour un ménage algérien d’acheter une voiture neuve ». Pour cet expert, l’erreur stratégique du 15 ministère de l’Industrie est d’avoir autorisé les unités de montage de véhicules. Dans ce sillage, notre interlocuteur a indiqué que notre pays ne dispose toujours pas de véritables usines de production, mais de simples unités de montage avec un taux d’intégration qui ne dépasse pas les 15%. De son côté, l’économiste et non moins expert et consultant international, Abdelmalek Serraï, a qualifié de « courageuse » cette décision du gouvernement. « C’est une décision que nous avons revendiquée depuis trois ans », a-t-il rappelé. Selon lui, cette décision est venue pour faire face au déficit de véhicules constaté sur le marché et surtout « casser » les prix du neuf qui sont devenus « exagérés ». Il a soutenu que l’Etat, avec la crise financière, ne peut pas se permettre de financer ce type d’importation au moment où la demande ne cesse d’accroître. Il a souligné que les concessionnaires ne peuvent satisfaire que 20% de la demande nationale. Toutefois, Serraï a estimé que cette mesure doit être conjoncturelle, « le temps de permettre à l’industrie automobile nationale de se développer », a-t-il insisté. Afin d’éviter la formation de nouveaux monopoles privés sur le marché, l’expert a suggéré la nécessité d’accorder la liberté aux citoyens d’importer eux-mêmes leurs véhicules selon un cahier des charges rigoureux. Augmenter la production pétrolière de l’Algérie va détruire les gisements"-Amor Khelif (Maghreb Emergent) Dans un contexte dominé par les réunions programmées en début de semaine prochaine à Alger, l’expert pétrolier Amor Khelif était le premier «invité du direct» de la saison sur Radio M. L’ interview d’Amor Khelif a très opportunément coïncidé avec une des premières interventions publiques du nouveau ministre de l’Energie M.Nouredine Bouterfa dont les déclarations ont largement servi de fil rouge aux questions des journalistes de Radio M. A propos des prix pétroliers et du résultat prévisible des réunions des prochains jours, l’expert algérien se montre relativement en phase avec un gouvernement algérien dont il considère qu’ « il a fait son deuil des prix pétroliers élevés » avec des prévisions d’évolution à moyen terme des prix du baril qui devraient être compris dans « une fourchette de 50 à 60 dollars ». Des 16 prévisions d’ailleurs « conformes à celles de la plupart des analystes internationaux » et également en ligne avec « les déclarations récentes du ministre saoudien du pétrole qui évoquait voici quelques jours une cible de 50 à 55 dollars pour le prix du baril ». « Inquiétudes » face à la baisse des investissements L’hypothèse d’une décision-formelle ou non- de gel de la production lui semble également un résultat probable des consultations en cours entre les producteurs OPEP et non OPEP en raison principalement de l’ « inquiétude récente » qu’ Amor Khelif croit déceler parmi les principaux pays producteurs, Arabie séoudite et Russie en tête, face à la baisse des investissements dans le secteur. L’expert algérien mentionne notamment le chiffre considérable de « 60 % de diminution des investissements d’exploration dans l’industrie pétrolière mondiale depuis 2014 », ajoutant qu’ « en 2015 on a découvert à peine l’équivalent de 1 mois de consommation mondiale ». Attention à la surexploitation des grands gisements Amor Khelif se montre beaucoup plus sceptique au sujet des annonces d’augmentation de la production nationale d’hydrocarbures. Alors qu’hier encore M. Nouredine Bouterfa confirmait l’objectif officiel, déjà formulé par son prédécesseur d’une augmentation de la production nationale de « 25 à 30 % à moyen terme », l’invité de Radio M estimait que « face à l’effondrement des prix, les responsables politiques algériens ont toujours essayé de régler le problème de la même façon en cherchant à augmenter à tous prix la production ». Amor Khelif, à l’image de beaucoup de spécialistes algériens, avertit :« les géologues nous disent qu’on a déjà pompé à l’extrême au cours des dernières années. On « surexploite notamment les grands gisements comme Hassi R’mel et Hassi Messaoud » ajoute sans aucune hésitation l’expert algérien. La solution serait –elle du coté de l’entrée en exploitation des nouveaux gisements du Sud Ouest du pays notamment ? « De petits gisements aux réserves limitées » commente Amor Khelif qui complète ce sombre tableau sur les perspectives de la production pétrolière nationale en relevant en outre un « tassement des réserves » illustré par le fait qu’en 2015 « sur 149 forages d’exploration effectués en Algérie seuls 22 ont été productifs ». Développement du renouvelable : l’importance du choix des acteurs Amor Khelif exprime également un point de vue très tranché sur le programme national de développement des énergies renouvelables. L’expert algérien insiste sur l’importance dans ce domaine des « acteurs qui sont puissants à la fois sur le plan économique et sur le plan politique ». En Algérie comme ailleurs, il faut bien choisir les acteurs. Sonelgaz ? « On lui livre un gaz abondant et bon marché jusqu’à la porte des centrales électriques. Comment voulez vous qu’il devienne un acteur 17 déterminant dans le développement de nouvelles sources d‘énergie qui demandent l’investissement de ressources humaines, technologiques et financières considérables alors qu’il ne dispose aujourd’hui d’aucun de ces atouts ». L’annonce, le matin même, par Nouredine Bouterfa de la demande adressée à Sonatrach de « s’impliquer dans le développement du renouvelable à l’image de ce que font toutes les grandes compagnies internationales » lui inspire le même scepticisme « Sonatrach a déjà beaucoup de pain sur la planche avec le développement de la production d’hydrocarbures ». La solution pour Amor Khelif est claire « il faut un nouvel acteur neutre en Algérie dans le domaine du renouvelable ». Pour un meilleur énergétiques ciblage des augmentations de prix des produits Face à des perspectives peu encourageantes sur le front des prix et du développement de la production, les marges de manœuvre disponibles seraient-elles plus importantes du coté des économies d’énergie ? Peut être, souligne Amor Khelif qui considère que dans ce domaine le levier des prix et des tarifs sera un outil important à condition que les pouvoirs publics adoptent une démarche plus « ciblée » à la fois du point de vue des produits concernés et des types de clientèle. Pour l’expert algérien, un relèvement substantiel des prix des carburants est certainement une priorité. Pour les tarifs de l’électricité et du gaz Amor Khelif prône une démarche plus prudente et progressive. Les augmentations de prix devraient également distinguer les différentes catégories de clients en réservant par exemple « un traitement particulier au transport collectif ou au matériel agricole ». Plus largement cette démarche d’ensemble ne semble pas avoir selon l’expert algérien fait encore l’objet d’une maturation suffisante de la part des pouvoirs publics qui continuent de privilégier « des décisions prises de façon abruptes, appliquées de façon uniforme, et sans avoir été précédées par un effort de communication et de sensibilisation suffisant ». Après les estimations de stocks de l’API : Le pétrole augmente (El Moudjahid) Les prix du pétrole gagnaient du terrain, hier en cours d’échanges européens, alors que de premières estimations des stocks hebdomadaires américains pour la semaine dernière ressortaient bien en deçà du consensus, de bon augure pour les données officielles attendues dans la journée. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 46,76 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance, dont c’est la première 18 utilisation comme contrat de référence, gagnait 94 cents à 44,99 dollars. Après avoir atteint mardi un plus bas depuis début août (à 45,09 dollars à Londres et 42,55 dollars à New York), les cours du pétrole s’étaient stabilisés à leur niveau d’ouverture, et décollaient mercredi dans l’attente de la publication hebdomadaire du niveau des stocks américains de pétrole par le département de l’énergie (DoE). Selon les estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), les réserves de brut auraient diminué de 7,5 millions de barils et celles d’essence de 1,4 million alors que celles de produits distillés auraient augmenté de 200.000 barils, relevaient des analystes. Les investisseurs se montraient par ailleurs relativement optimistes quant à la rencontre d’Alger la semaine prochaine, où les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devraient se retrouver de façon informelle, en compagnie de pays producteurs non-membres de l’organisation, comme la Russie. Le ministre de l’Energie algérien Noureddine Bouterfa, a laissé mardi la porte ouverte à la tenue d’une réunion officielle de l’organisation en marge du rendez-vous, pour discuter entre autre du problème de surproduction. Export : Remise de 50 % sur les services commerciaux (L’Econews) Un traitement spécial est réservé dans les ports aux opérateurs économiques exportateurs de denrées alimentaires qui bénéficient d’un couloir vert et d’une remise de 50 % sur les services commerciaux liés aux opérations d’exportation. C’est ce qu’a indiqué le chargé du développement de l’exportation à l’entreprise portuaire d’Annaba Ali Boulaârass lors d’une journée d’information sur les facilités à l’exportation des produits agricoles organisée hier à Biskra par la chambre du commerce et de l’industrie, CCI-Ziban en collaboration avec l’entreprise portuaire d’Annaba et les services de la douane algérienne. Parmi les mesures incitatives décidées par le gouvernement en vue d’encourager les exportations algériennes et réduire les importations, plusieurs procédés ont été mis à dispositions des exportateurs comme « des moyens d’embarquement adéquat, une zone sécurisée d’entreposage des produits alimentaires et 200 containers frigorifiques déployés à la disposition de ces opérateurs au niveau du port d’Annaba » selon le même responsable. L’occasion a été propice également pour présenter et expliquer la nouvelle tarification à 10 chiffres introduite ce 18 septembre. Les cadres au niveau du port d’Annaba et ceux des Douanes se sont attelé à démonter les avantages de cette nouvelle tarification qui a facilité les procédures d’évaluation, d’imposition et de protection du produit national, a-t-on encore expliqué. A noter que cette réforme vise un meilleur encadrement du commerce extérieur sans, toutefois, augmenter les taux appliqués. Le tarif douanier, qui est une nomenclature de marchandises à laquelle correspond des 19 codes chiffrés, était codifié à 8 chiffres mais couvrant plusieurs produits à la fois. C'est ainsi que pour des besoins de précision, l'administration douanière a opté pour l'identification de plus de produits avec davantage de codifications en passant de 8 à 10 chiffres. La nouvelle tarification en vigueur inclut 15.946 articles contre 6.126 articles de l’ancienne tarification. Arrêt de la production de détergents à l’ENAD de Sour ElGhouzlane pour manque de financement (L’Econews) La production à l’Entreprise nationale algérienne de détergents (ENAD) de Sour el-Ghouzlane, est à l’arrêt depuis plus d’un mois en raison du manque de financement, a indiqué mercredi à l’APS, M. Douaouda Ahmed, un des responsables de la société. "La production est à l’arrêt depuis plus d’un mois et cela est du à un manque de financement dont souffre l’ENAD", a expliqué M. Douaouda, ajoutant que cette situation "risque de s’aggraver" si l’entreprise ne trouve pas de financement. A cause de cette situation une centaine de travailleurs de l'entreprise a observé un sit-in à l’intérieur du siège pour protester contre les retards accusés dans le versement de leurs salaires. Contractuels, pour la plupart, ces employés ont affirmé ne pas avoir perçu leurs salaires depuis deux mois, qualifiant cette situation d'"innacceptable". L’usine est actuellement en panne d’électricité et du gaz, selon certains protestataires. M. Douaouda a reconnu la difficulté de la situation à laquelle est confrontée cette société qui enregistre ces dernières années des bilans négatifs. Les travailleurs de l’ENAD menacent de poursuivre leur action si aucune solution n'est trouvée dans les prochains jours. CONGÉS MALADIE : L'employeur sera informé du statut du salarié (L’Expression) C'est lors d'une séance de formation à destination des journalistes que les responsables de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas) ont fait part des mérites et des limites du Système national de sécurité social. Ils ont tour à tour rappelé l'histoire de la sécurité sociale, son évolution historique ainsi que le rôle et les missions du contrôle médical. Ils ont particulièrement mis en évidence sa qualité de vecteur de la solidarité nationale, notamment à travers le principe du tiers payant et l'instauration de la fameuse carte chifa, laquelle permet l'accès aux soins et acquérir les médicaments sans verser la totalité des frais. Ils ont rappelé que ce système qui sert la société algérienne dans son ensemble est le fruit de nombreux sacrifices et dont la préservation incombe à tous, désormais. Dans cette session de formation qui vise à vulgariser les réalisations de la Cnas, les orateurs ont évoqué la liste des 26 maladies chroniques prises 20 en charge par la sécurité sociale tout en précisant que la Cnas reste ouverte à la société et à son évolution pour mieux répondre aux besoins des malades. En matière de nouveautés l'on a annoncé que les congés-maladies seront à l'avenir surveillés de près et feront l'objet d'un contrôle systématique. L'employeur recevra par exemple les notifications de la part de la Cnas quant au statut du salarié, alors que par le passé seul ce dernier en était destinataire. Des visites inopinées au domicile du salarié malade seront par exemple systématiquement menées par un personnel administratif dédié et ce afin de mieux prévenir tout abus. On est longuement revenu par ailleurs sur la mission de contrôle médical. On a à ce titre précisé que le médecin de contrôle, bien qu'il soit désigné par la Cnas est surtout le conseiller du patient envers qui convergent tous les efforts. Le médecin de contrôle n'est pas l'antagoniste du médecin traitant. En fait, tous deux travaillent dans l'intérêt de l'assuré social, a-t-on souligné à ce titre. Notons que la Cnas déploie de gros efforts de communication en direction du grand public et ce en usant de tous les moyens. Outre les mass médias classiques, elle a recours aux nouveaux médias comme les réseaux sociaux et l'Internet en général et ce en sus de ses conseillers disséminés à travers ses agences à l'échelle du territoire national. CNAS: plus de 182.000 employeurs bénéficient des mesures exceptionnelles de LFC 2015 (Maghreb Emergent) La Caisse nationale des assurances sociales a de nouveau invité les employeurs redevables à se rapprocher de ses services afin de bénéficier des mesures exceptionnelles de la LFC 2015 leur permettant de régulariser leur situation avant le 31 décembre 2016. Plus de 182.000 employeurs affiliés à la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) ont bénéficié des mesures exceptionnelles introduites par la loi de finances complémentaire (LFC) 2015, a-t-on appris mercredi auprès de cette caisse. "Au total 182.781 employeurs affiliés à la Cnas ont bénéficié des mesures exceptionnelles de la LFC 2015, dont, 150.878 employeurs débiteurs qui se sont acquittés de la totalité des cotisations principales", a indiqué un responsable de la Cnas à l'APS, en marge d'une session de formation destinée aux journalistes. S'agissant des nouveaux affiliés volontaires au système de la sécurité sociale, le nombre a dépassé les 17.000 adhérents, composés de personnes qui activaient dans l'informel. Cette catégorie de nouveaux adhérents à la sécurité sociale bénéficie des prestations d'assurances maladie pour une période transitoire de 3 ans, outre le versement d'une cotisation mensuelle de 2.160 DA, pour accéder par la suite aux droits de retraite une fois intégrés au secteur formel. A cette occasion, la Cnas invite les employeurs redevables à se rapprocher de ses services afin de bénéficier des mesures exceptionnelles de la LFC 2015 leur permettant de régulariser leur situation avant le 31 décembre 2016. De son côté le directeur du contrôle médical à la Cnas, Mahieddine 21 Ouagnouni, a affirmé que "la caisse prévoit le lancement prochain du conventionnement Cnas-laboratoires pour permettre aux assurés sociaux de bénéficier des analyses médicales dans le cadre du système tiers payant". Le système tiers-payant, rappelle-t-on, dispense les assurés sociaux d'avancer les frais dans le but de faciliter, notamment, davantage l'accès aux soins et d'améliorer la prise en charge médicale. D'autre part, il a annoncé qu'une réflexion est en cours au niveau de la direction du contrôle médical de la CNAS pour proposer d'intégrer certaines pathologies dans la liste des 26 affections liées aux maladies chroniques. Dans un autre contexte, le même responsable a affirmé que la Cnas a procédé au renforcement du contrôle médical et administratif des arrêts de travail. CNAS : Bientôt des conventions avec des laboratoires d’analyses médicales (Horizons) Dans le cadre de la modernisation de ses prestations, la Caisse nationale de la sécurité sociale (Cnas) compte signer des conventions avec des laboratoires d’analyses médicales. Après avoir signé des conventions d’abord avec des officines, ensuite avec des médecins traitants et un peu plus tard avec des centres de soins privés spécialisés et des entreprises de transport (ambulances), la Cnas a décidé de se rapprocher des laboratoires en vue de permettre aux assurés sociaux de faire des analyses médicales dans le cadre du système du tiers payant. Cela dit, les frais d’analyses sont pris en charge par la Sécurité sociale à un seuil qui est défini selon les cas. C’est ce qu’a fait savoir le Dr Mohieddine Ouagnouni, directeur du contrôle médical auprès de la Cnas, lors de la journée de formation dédiée à la presse, organisée hier à Alger, dans l’optique de vulgariser les missions de cette institution. Selon ce responsable, la Cnas s’est lancée dans une opération d’amélioration des prestations mais aussi d’intensification du contrôle administratif. Car il s’agit, selon le Dr Ouagnouni, de dissuader l’assuré social de recourir à des arrêts de travail de complaisance. Un phénomène qui engendre un impact négatif, non seulement sur la Sécurité sociale, qui doit assurer son équilibre financier, mais aussi sur la rentabilité de l’entreprise. Désormais, un arrêt de travail d’une journée est soumis à un contrôle administratif. Des agents agréés de contrôle se déplaceront de manière inopinée au domicile pour s’assurer si le malade se trouve réellement chez lui. « Si 22 l’assuré n’est pas à son domicile dans une plage horaire bien déterminée, par exemple de 10 à 16h, son arrêt de travail sera rejeté », a-t-il expliqué. La Cnas adressera dorénavant une notification à l’employeur de toute décision relative aux arrêts de travail de son employé. Par ailleurs, et à titre indicatif, la femme enceinte doit savoir que tout arrêt de travail qui intervient entre le 6e et le 9e mois et qui n’est pas médicalement justifié et indemnisé par la Sécurité sociale, peut remettre en cause les droits liés à la maternité. L’autre information découlant de cette journée de formation se rapporte à la possibilité d’élargir la nomenclature des pathologies prises en charge à 100%. L’article 21 du décret n°84-27 du 11 février 1984 prévoit une liste de seize affections de longue durée, lesquelles nécessitent une prise en charge à 100%. Une réflexion est lancée pour élargir cette liste en introduisant certaines maladies chroniques, citant entre autres le glaucome. Toutefois, aucune décision officielle n’est prise dans ce sens. Mounir Boukrine et Mohamed Bousnane, respectivement chef de département au niveau des prestations et chef de département au niveau de la direction du contrôle médical, ont axé leur intervention sur les missions du contrôle médical ainsi que sur l’évolution historique du système de la Sécurité sociale. Bejaïa : Ouverture du 9e Salon de l’emploi (Horizons) Organisée par l’Université de Bejaïa, la neuvième édition du Salon de l’emploi a ouvert ses stands, hier, au campus d’Aboudaou. Près d’une vingtaine d’entreprises privées et publiques, outre nombre d’institutions (Ansej, centres universitaires, police…), soit une quarantaine d’entités au total, rivalisent pour se faire connaître des étudiants et attirer leurs candidatures dans l’espoir de dénicher l’oiseau rare. L’opportunité est double, les étudiants pouvant ainsi, sur un même lieu, s’enquérir des possibilités d’embauche auprès de plusieurs entreprises et, peut-être, pouvoir faire un choix de carrière mieux pesé. L’édition précédente a ainsi enregistré le dépôt de plus d’un millier de CV et autant d’entretiens réalisés. Au demeurant, c’est l’un des objectifs principaux assignés à cet évènement qui s’inscrit désormais dans la tradition de l’Université de Bejaïa qui, comme devait le souligner le recteur, Boualem Saïdani, s’est attelée depuis plusieurs années à renforcer la relation tissée entre l’entreprise et l’université, à travers de solides partenariats, à l’instar de ceux qui la lient avec le FCE, Cevital ou Général Emballage. Un réseau de partenariat, assure-t-il, que l’université est toute disposée à étendre à tous les acteurs intéressés par cette démarche. L’Université de Bejaïa, a-til ajouté, a également inscrit dans sa stratégie de relever la qualité des formations qu’elle dispense afin de satisfaire au mieux les demandes de l’entreprise dans sa recherche de profils adaptés à ses exigences. La problématique retenue pour cette présente édition du Salon est relative à la sous-traitance et la création de nouveaux emplois. Dans ce cadre, s’est tenue une conférence sur le thème « La politique de la sous-traitance au 23 ministère de l’Industrie et des Mines » et une autre sur « Les composantes d’un système technique cohérent ». Les trois ateliers retenus se sont intéressés à « la sous-traitance chez Cevital », au « nouveau code de l’investissement » et au « centre de facilitation : PME, une nouvelle vision du territoire ». Le salon sera clôturé aujourd’hui avec la remise des prix aux étudiants lauréats de l’année universitaire 2015-2016. 24 Commerce Dévoilé hier par Bakhti Belaïb : Un importateur a menacé le ministère du Commerce (Le Midi Libre) Le ministre du Commerce a dévoilé, hier, un nouveau scandale concernant une opération d’importation. Des pièces "dont on ignore totalement l’origine", selon les dires du ministre. "Ce monsieur a des ktaf (NDLR : des épaules) comme on dit", explique Bakhti Belaïb qui parle d’un importateur dont les conteneurs ont été bloqués à Alger pour des "raisons de non-conformité". "Des cargaisons qui n’étaient pas homogènes. Il y avait des pièces détachées pour véhicules dont on ignorait totalement l’origine. Donc on a dit non !" explique le ministre du Commerce. L’importateur en question s’est alors déplacé au siège du ministère du Commerce. "Il les a menacés en disant : je vais faire rentrer ces produit !", affirme le ministre. Ce n’était pas des paroles en l’air finalement, selon Bakhti Belaïb. L’homme "a dit vrai", assure le ministre du Commerce. Les conteneurs ont bel et bien été débloqués. Ces pièces détachées ont été présentées comme étant des produits alimentaires et ont été débloquées avec la complicité de certains services du ministère du Commerce, selon une chaîne de télé privée. Importateur qui a défié le ministère du Commerce : pourquoi c’est une affaire extrêmement grave (TSA) Bekhti Belaib, ministre du Commerce, a fait ce lundi dernier, des révélations sur un importateur dont il n’a pas cité le nom. Selon le ministre, l’homme, « épaulé », a réussi à int roduire en Algérie des pièces détachées pour véhicules non conformes, malgré l’avis défavorable des services de l’État. Ces révélations sont d’une extrême gravité. D’abord, elles montrent à quel point de simples importateurs peuvent défier l’État grâce à des appuis. On n’ose pas imaginer les passe-droits dont bénéficient les vrais puissants, ceux qui appuient ce type d’importateur. On imagine qu’ils peuvent introduire en Algérie ou faire sortir du pays des choses encore plus dangereuses ou plus importantes. Mais dans cette affaire, ce n’est pas tellement le passe-droit dont a bénéficié l’importateur qui pose le plus problème. En Algérie, de telles choses sont courantes et elles ne choquent presque plus personne. Mais c’est la nature même du produit importé qui interpelle. Selon le ministre, ce sont « des cargaisons qui n’étaient pas homogènes. Il y avait des pièces détachées pour véhicules dont on ignorait totalement l’origine ». 25 On sait désormais que de la pièce détachée non conforme a été introduite sur le marché. Elle a probablement déjà été commercialisée et des automobilistes l’auraient sans doute utilisé pour leur véhicule, mettant leur vie et celles des autres automobilistes en danger. C’est clairement un comportement criminel. Et il est difficile de comprendre comment la justice ne s’est pas encore auto saisie dans cette affaire. POUR RÉDUIRE LA FACTURE D'IMPORTATION DU BLÉ Le "clés en main" américain (L’Expression) Ces propositions reposent sur une bonne connaissance des contraintes qui se posent à la filière céréales en Algérie basée sur un travail de terrain effectué depuis plus d'une année. De source proche du géant américain Blumberg Grain, spécialisé dans le stockage du blé post-récolte, les négociations devant permettre la livraison à l'Algérie de silos de dernière génération seraient à leur étape décisive. Cet acteur de premier plan dans la sécurité alimentaire et la réalisation d'entrepôts a déjà livré de nombreux pays africains, notamment l'Egypte. Ses solutions d'entreposage, clés en main, devraient permettre à notre pays, soucieux de réduire la facture d'importation occasionnée par cette denrée indispensable, de réduire les pertes postrécolte de 35% à moins de 5%, ce qui devrait procurer au gouvernement algérien un gain de près de 119 millions USD par an. Ces solutions ont déjà été présentées aux autorités algériennes. Elles offrent la possibilité de contrôler les récoltes entreposées à partir d'un siège central et ce, grâce à l'outil informatique, de même qu'elles constituent un véritable rempart contre les aléas du climat comme l'humidité. Ainsi Blumberg Grain est en contact avec l'Oaic pour construire des infrastructures horizontales de stockage de céréales de haute technologie qui peuvent contenir jusqu'à 1 million de tonnes. Ces dernières visent donc à améliorer très substantiellement la production nationale de céréales et de réduire autant que faire se peut les écarts de rendements inter-annuels afin d'arriver progressivement à une stabilité relative du niveau de la production algérienne de céréales. Ceci devrait également permettre d'arriver à un meilleur taux de couverture des besoins nationaux à partir de la production nationale. L'objectif fixé par le ministère de l'Agriculture d'arrêter les importations de blé dur d'ici 2019 participe de cette même 26 stratégie de substitution des importations et de diversification économique, dans la perspective d'accroître très substantiellement les ressources en devises du pays, hors hydrocarbures. L'on précise que toutes ces mesures techniques doivent être considérées comme «package technologique», un et indivisible, qui ne sera efficient que si un programme d'appui conseil est assuré prioritairement auprès des moyens et gros céréaliculteurs qui peuvent plus vite valoriser davantage les nouvelles technologies en la matière. Pour la mise à niveau des groupes ciblés, l'on ajoute que les centres universitaires et de recherche, ainsi que les entreprises américaines spécialisées pourraient apporter leur expérience et leur savoir-faire en la matière. Notons que ces propositions reposent sur une bonne connaissance des contraintes qui se posent à la filière céréales en Algérie, basée sur un travail de terrain effectué par les experts de Blumberg Grain, depuis plus d'une année. L'on avertit enfin que, si rien n'est entrepris, les pertes qui frappent les récoltes risquent de perdurer sous l'effet conjugué de l'augmentation substantielle de la production nationale et de l'augmentation subséquente de la collecte. En effet, on note ces 10 dernières années une croissance significative des volumes collectés qui oscillent entre 10 et 20 millions de quintaux, tandis que les capacités totales de stockage au niveau des Ccls ne sont que de 10 millions de q. Ce dernier chiffre inclut toutes les infrastructures destinées au stockage de la production nationale qui, pour la plupart ont été réalisées antérieurement à 1984, et n'offrent pas par conséquent les conditions idoines en matières d'aération, d'humidité et de températures requises pour une bonne et saine conservation du produit. Aussi, estime-t-on que le déficit infrastructurel pour le stockage de la production nationale de proximité est au minimum de 10 millions de q et idéalement de 20 millions de q, si on veut assurer un stockage optimum de la production nationale et une réduction des importations. Consommation de sucre, de sel et de graisses: Menace sur la santé et l'économie (Le Temps d’Algérie) Les doses excessivement élevées de sucre, de sel et de matières grasses contenues dans les produits alimentaires commercialisés en Algérie, semblent inquiéter les pouvoirs publics, dans la mesure où elles affectent aussi bien la santé publique que l'économie du pays. C'est du moins ce qui ressort de la dernière rencontre entre le ministre du Commerce, Bekhti Belaïb, et les associations de protection et de défense du consommateur, consacrée à la présentation de l'arrêté ministériel sur l'étiquetage nutritionnel. Lors de cette rencontre, Belaïb a reconnu, en effet, «le déficit» qu'accuse l'Algérie en matière de normes régissant l'utilisation du sucre, du sel et des matières grasses et leur teneur dans les produits alimentaires. En réalité, si le ministre a appelé à une action «urgente» pour limiter les dégâts, c'est que la situation est vraiment grave. «La protection de la 27 santé et de l'économie nationales dépend très largement des normes que nous pouvons instituer pour se rattraper», a-t-il expliqué. Pour la représentante du ministère de la Santé, Djamila Nadir, présente à la rencontre, «entre 12% et 15% de la population algérienne est diabétique, 26% souffrent d'hypertension et un nombre élevé de cancéreux». La principale cause, selon elle, est : «Le non-respect du dosage dans la fabrication des produits alimentaires est dans sa quasi-totalité à l'origine des maladies chroniques en Algérie, cancer, diabète et maladies cardiovasculaires», a-t-elle poursuivi. Au plan économique, malgré une légère baisse en termes d'importation de sucre à cause de la baisse des prix sur le marché international, l'Algérie a acheté, en 2015, une quantité énorme et injustifiable de 1,93 million de tonnes, pour une valeur de 714,76 millions de dollars. En commentant ces chiffres, le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis) a relevé que les quantités ont augmenté par rapport à 2014, malgré un recul des montants. Si jusqu'à il y a quelques années, le diabète concernait surtout les adultes, ce phénomène touche désormais la frange des plus jeunes de la société. Vulnérables Selon le chef de service de pédiatrie du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), le professeur Mahmoud Touhami, une augmentation continue de cette maladie est enregistrée au milieu des enfants de moins de 15 ans, avec une «incidence de 30 nouveaux cas/an pour 100 000 enfants». «Cette maladie ne cesse de prendre de l'ampleur. Il y a 20 ans, nous enregistrions quelque 500 nouveaux enfants diabétiques chaque année. Actuellement, nous en avons plus de 3000 nouveaux cas chaque année à l'échelle nationale», a soutenu le spécialiste. Selon des études effectuées à Alger, Oran et Constantine, rapportées par le spécialiste, la prévalence du diabète infantile est de 1 enfant sur 500. La progression de la maladie serait due à plusieurs facteurs, particulièrement le changement des habitudes alimentaires de la société et la sédentarité, en plus du facteur héréditaire, expliquent les spécialistes. Parlant des normes, la représentante du ministère de la Santé publique révèle que l'Algérien consomme trois fois plus de sucre et de matières grasses que les normes mondiales. Reconnaissant que «nous consommons des produits avec excès (sucre, sel ou matières grasses) qui dépassent les normes admises à l'échelle mondiale», le ministre promet de «ramener ces ingrédients aux normes internationales». Mais avant de mettre en place tout un arsenal juridique pour limiter l'utilisation du sucre dans les produits, il faudrait commencer par de larges campagnes de sensibilisation et d'information pour expliquer à la population les dangers que constituent ces ingrédients en cas d'excès. Les associations tirent la sonnette d'alarme La menace sur la santé publique constituée par la consommation excessive de sucre, en particulier de fructose, est telle aujourd'hui qu'elle justifie la mise en place de mesures radicales pour limiter la 28 surconsommation de ce produit. Certaines associations de défense des consommateurs demandent de revoir à la hausse la taxe sur le sucre pour les industriels de l'agroalimentaire. Il s'agit de l'Apoc, qui estime qu'une révision des taxes incitera les producteurs à injecter moins de sucre dans leurs produits finis. D'autres associations comptent axer leurs activités sur les campagnes de sensibilisation et d'information. Le cas d'El Aman est le plus représentatif. Ladite association compte organiser à Béjaïa, de vendredi à dimanche, la 2e édition de son université d'été sur le thème «La sécurité sanitaire dans l'industrie agroalimentaire». Son président, Hacène Menouar, estime que la subvention de certains produits de base, tels que le sucre et la farine, encourage en quelque sorte les industriels à en utiliser par de grosses quantités. «Les producteurs ont compris que les Algériens aiment excessivement le sucre, et comme cette matière est subventionnée par l'Etat, ils n'hésitent pas à doser leurs produits», dit-il. «Puis, les aliments sucrés, tels que les boissons, les jus, les biscuits, les chips… sont à la porté de tous. La production du miel industriel est également élargie sur le territoire national. Tout cela encourage une consommation exagérée de sucre, tout comme le sel et les matières grasses», a estimé Menouar qui appelle toutes les parties concernées, spécialistes y compris, à s'entendre sur un taux minimal de sucre autorisé en Algérie. Pour notre interlocuteur, il ne suffira pas non plus d'élaborer un arrêté ministériel, mais il faut aussi sensibiliser et contrôler les producteurs. «Notre association a eu l'accord du ministère de l'Education nationale pour organiser des journées de sensibilisation à travers les établissements scolaires du pays afin d'inviter les enfants à la modération dans la consommation de ces produits», informe-t-il, en plus de celle qui sera organisée avant le mois de Ramadhan prochain à travers les supports médiatiques, entre autres. Dans tous les cas de figure, le ministère du Commerce a élaboré un nouveau texte réglementaire encadrant l'utilisation de ces matières dans les produits alimentaires. Reste sa concrétisation sur le terrain. Coopération Rencontre sur l’investissement en Algérie : Bouchouareb demain à New York (Horizons) 29 Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, prendra part, demain à New York, à une rencontre sur les opportunités d’investissement en Algérie, organisée par le forum d’affaires américain, Business Council for International Understanding (BCUI). Le ministre va s’exprimer au cours d’un déjeuner-débat pour exposer les facteurs d’attractivité de l’Algérie et répondre aux questions des investisseurs américains sur le climat des affaires en Algérie. La rencontre verra la participation de plusieurs dirigeants de compagnies américaines déjà présentes en Algérie et celles souhaitant s’y installer. Elle constituera également une occasion idoine pour échanger avec la communauté d’affaires américaine sur l’investissement en Algérie, a indiqué l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Madjid Bouguerra. Le BCUI, un forum d’affaires créé par le président Dwigt Eisenhower, pour faciliter les investissements privés américains à l’étranger, compte près de 200 multinationales. Ce conseil d’affaires, rattaché à la Maison-Blanche, est un forum permanent qui permet aux dirigeants des compagnies américaines d’interagir avec des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres et des hauts fonctionnaires à l’international. Au cours de son séjour à New York, Bouchouareb aura également plusieurs rencontres avec des officiels américains et des patrons d’entreprise. Hier, le ministre a pris part au deuxième forum d’affaires Afrique-USA, coorganisé par le département du Commerce américain et Bloomberg philanthropies. Capitalisant sur le progrès réalisé lors du premier forum qui s’est tenu à Washington en 2014, le forum de New York réunira plusieurs chefs d’Etat et hauts responsables africains en plus de chefs d’entreprises américaines. La rencontre, à laquelle prendra part le président, Barack Obama, sera axée également sur l’engagement du secteur privé américain en Afrique dans des secteurs comme la finance, les infrastructures, l’énergie et l’agriculture. Les Etats-Unis se sont engagés lors du premier forum à investir 33 milliards de dollars, un montant qui confirme l’intérêt que porte l’administration américaine à l’investissement en Afrique. Opportunités d'investissement en Algérie: L'intérêt croissant des USA (Le Temps d’Algérie) 30 Un intérêt croissant est porté, depuis quelques mois, par les investisseurs américains au marché algérien. Les géants de l'oncle Sam désirent de plus en plus s'installer en Algérie, qui offre des opportunités intéressantes, dans la mesure où notre pays pourrait constituer, par la suite, la porte pour l'Afrique subsaharienne. La visite du Premier ministre, précédée en novembre 2015 par la mission d'affaires conduite par le ministre de l'Industrie, Abdesselam Bouchouareb, et le président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad, ont été pour beaucoup dans cette nouvelle dynamique entre les deux pays. Quatrième client de l'Algérie en termes d'échanges commerciaux avec ce chiffre de 1,3 milliard US, durant les huit premiers mois de l'année en cours, les USA semblent de plus en plus attirés par les chances qu'offre un pays en voie de développement, comme l'Algérie. Présents déjà dans l'industrie agricole, à travers l'usine de fabrication de puissants tracteurs agricoles sous la marque Massey Ferguson, implantée à Constantine, les Américains prévoient un investissement de 100 millions de dollars dans le secteur. Selon des propos du président du Conseil d'affaires algéroaméricain, Smaïn Chikhoune, «les Etats-Unis ont réservé 100 millions de dollars pour le secteur de l'agriculture en Algérie». Près d'une centaine d’investisseurs se lancent désormais dans l'agriculture, particulièrement dans la production de semences de pomme de terre, de lait et de viande bovine. Dans le secteur de la santé, le centre algéro-américain de radiothérapie Varian Medical Systems Algeria, fruit d'un partenariat entre Cialfarm, filiale du groupe privé algérien ETRHB, et la firme américaine Varian Medical Systems, opérationnel depuis mars dernier, est considéré comme «un modèle de partenariat qui reflète les relations grandissantes entre les sociétés des deux pays». Pour la chef de mission à l'ambassade des Etats-Unis en Algérie, Mme Ana Escrogima, «la réussite de Varian représente un exemple de potentiels pour les sociétés américaines qui investissent en Algérie». Les Etats-Unis «continueront à travailler étroitement avec l'Algérie en vue de promouvoir des politiques qui facilitent la création des investissements directs étrangers tant nécessaires pour la diversification économique algérienne». De son côté, l'Algérie continue son opération de charme en direction de la première puissance économique mondiale. Le ministre de l'Industrie, Abdesselam Bouchouareb, dont le département ministériel représente le fer de lance du nouveau modèle économique du gouvernement, est actuellement aux Etats-Unis pour participer aux travaux du IIe US-Africa Business Forum. Ce forum, qui réunit des chefs d'Etat africains et des décideurs économiques, dont des PDG d'entreprises américaines et africaines, se tient sous le thème «Accroissement des échanges et des investissements entre les Etats-Unis et les pays africains». Une belle opportunité pour l'Algérie d'attirer les dollars américains. 31 Journée des patronats africains à Paris: Une délégation du FCE représente l’Algérie (Le Temps d’Algérie) Le Forum des chefs d'entreprise a participé, hier à Paris, à la Journée des patronats africains. Sous le thème «Construire la diversification de l'Afrique», le FCE est représenté par son président Ali Haddad, les viceprésidents Brahim Benabdeslem, Mehdi Bendimerad et le président du FCE International, Kacem Aït-Yala. Cette réunion a été présidée par le président du Medef, Pierre Gattaz. La Journée des patronats africains a été une occasion de réflexion et d'échanges sur les opportunités d'affaires et de partenariat. Organisée à Paris, elle a réuni les présidents des associations patronales d'Afrique et de France, ainsi que plusieurs experts et têtes de réseau. Cette rencontre a pour ambition de dresser une liste de recommandations, en vue d'améliorer l'environnement des affaires pour les entreprises en Afrique à travers plusieurs thématiques transversales incluant le financement, l'entrepreneuriat, la RSE, la formation, le contenu local et la diversification des économies. Cette journée a été consacrée à la diversification et à la montée en gamme des économies du continent, le programme comprend, notamment, une rencontre sur les enjeux de la COP 22 organisée avec la CGEM (patronat marocain), et une séquence dédiée aux défis de la formation et de l'employabilité en Afrique, à l'université Paris-Dauphine. Les délégations ont échangé également leurs points de vue sur les nouveaux modèles économiques pour la gestion de villes durables qui fonctionnent en Afrique. Dessalement de l’eau de mer : Vers la mise en œuvre d’un mémorandum algéro-qatari (Horizons) Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, et l’ambassadeur du Qatar en Algérie, Ibrahim Ben Abdelaziz Mohamed Salah Essahlaoui, ont convenu, hier, à Alger, de mettre en œuvre le mémorandum d’entente algéro-qatari dans le domaine du dessalement de l’eau de mer. Lors d’une audience, les deux parties « ont convenu de mettre en œuvre le mémorandum d’entente, signé en 2014 lors de la 5e commission mixte algéro-qatarie, qui s’est tenue à Doha et porte notamment sur le partenariat et l’échange d’expériences dans le domaine du dessalement de l’eau de mer », a indiqué un communiqué du ministère. « La rencontre a également permis de faire l’évaluation de la coopération bilatérale dans le domaine des ressources en eau et de l’environnement, ainsi que l’examen des voies et moyens de la promouvoir », précise la même source. Ouali et l’ambassadeur du Qatar se sont, en outre, félicités de l’état des relations entre l’Algérie et le Qatar et ont manifesté leur engagement à œuvrer ensemble pour développer 32 davantage un partenariat fructueux et mutuellement bénéfique dans le domaine des ressources en eau et de l’environnement. Veille Salon international de l’alimentation à Paris : Participation de plus d’une vingtaine d’entreprises algériennes (Horizons) Les entreprises participantes sont spécialisées dans la confiserie, les dattes, les flans, les huiles, les vinaigres, les boissons, les produits laitiers, les pâtes et la margarine. Plus d’une vingtaine d’entreprises algériennes versées dans l’agroalimentaire participeront au Salon international de l’alimentation (SIA), qui se tiendra du 16 au 20 octobre prochain à Paris. Une première, d’après le chef du département des foires étrangères à la Safex, Fath Allah Baiata. Lors d’une conférence de presse organisée hier à l’hôtel Sofitel, il a signalé qu’à la précédente édition du SIA en 2014, l’Algérie n’y avait pris part qu’avec quatre entreprises. « Notre participation cette année dépasse celle de la Tunisie et du Maroc. Le pavillon algérien de près de 200 m2 abrite 20 PME/PMI algériennes et des agriculteurs. D’autres entreprises nationales, cependant, seront également membres exposants dans ce salon en dehors de ce pavillon », indique-t-il. Le représentant du SIA en Algérie, Nabil Bey Boumezrag, a précisé qu’en tout, une superficie de 756 m2 sera allouée aux entreprises algériennes dans ce salon, dont le groupe Benamor. « Ce qui signifie que la participation algérienne sera très forte cette année. Ce grand intérêt s’explique par le fait que les entreprises algériennes se sont rendu compte, ces deux dernières années, que pour survivre, il est impératif d’exporter. Les participants justement ne vont pas se contenter d’exposer, mais de vendre aussi », explique-t-il. Le représentant de la Safex a fait savoir que les entreprises ayant participé à ce salon lors des précédentes éditions ont pu décrocher des contrats dans 33 l’exportation. Cette année, les entreprises participantes sont spécialisées dans la confiserie, les dattes, les flans, les huiles, les vinaigres, les boissons, les produits laitiers, les pâtes et la margarine. « Un producteur de dattes exporte actuellement vers la France et le Canada. Des boissons sont exportées aussi vers le Canada à sa demande, car elles sont affectionnées par la diaspora algérienne », dit-il. A propos de la communauté algérienne établie à l’étranger, selon Boumezrag, elle est particulièrement ciblée par nos entreprises de l’agroalimentaire. « Elle permet aux entreprises algériennes d’introduire le produit agroalimentaire algérien sur le marché, très rude, de l’Europe. Mais pour faire connaître le produit algérien, l’entreprise doit participer aux salons professionnels internationaux. L’Etat, d’ailleurs, soutient les entreprises aptes à exporter pour prendre part à ces salons. C’est donc à nos entreprises de jouer le jeu », relève-t-il, notant que l’Etat prend en charge à 80% des frais de participation des entreprises algériennes au SIA. Boumezrag révèle, par ailleurs, que l’Algérie est classée 17e au SIA en matière de visiteurs sur 194 pays exposants. « Nous tablons cette année sur 2.000 visiteurs algériens, tous professionnels, contre 1.740 lors de l’édition précédente. La plupart d’entre eux sont des industriels soucieux de connaître les nouvelles tendances dans le secteur », assure-til, estimant que nos entreprises dans l’agroalimentaire peuvent prétendre à une place sur le marché mondial. Il rappelle, dans ce contexte, que l’Algérie est le premier importateur de produits agroalimentaires en Afrique et le premier importateur de boissons au Maghreb. Autour du dernier rapport de la Fraser Institute : Paroles de chefs d’entreprise algérien sur le développement, la crise et le secteur privé (Reporters) Le think-tank canadien Fraser Institute vient de rendre public son dernier rapport, intitulé Economic Freedom of the World (ou Liberté économique du monde). Le document publié mesure le degré selon lequel les politiques et institutions des pays du monde soutiennent la liberté économique. L’édition 2016 du rapport, la 20e du genre, se base sur les données de 2014 dans 159 pays. L’Algérie est à la 151e place du classement, avec un score de 5,15/10, après l’Iran et avant le Tchad et l’Argentine. En tête du classement, Hong Kong obtient une note de 9,03. Le Venezuela, en fi n de liste, est à la 159e place avec une note de 3,29. Cette édition reflète-t-elle la réalité économique du pays ? Et que pensent les chefs d’entreprises algériens de l’environnement économique ? Le professeur Taïeb Hafsi, professeur titulaire au Département de management de HEC Montréal, a proposé, il y a quelques jours, une rencontre, avec trois entrepreneurs venus tout droit d’Algérie : Dalila Nadjem, Brahim Hasnaoui et Slim Othmani. M. Hafsi a essayé de faire comprendre à l’auditoire une parcelle de la réalité de 34 l’entrepreneuriat en Algérie. Certains sites spécialisés canadiens s’en sont fait l’écho. Brahim Hasnaoui, à la tête du groupe Hasnaoui, spécialisé principalement dans la construction, explique que la chute des prix du pétrole est une « excellente opportunité » pour l’Algérie. Aujourd’hui, rappelle-t-il, tout le développement du pays se fait par la dépense publique, une approche qui a permis au pays de dégager de la croissance et de relever son PIB. Et, même si l’État n’a plus les moyens d’avant en termes de financement, il est, dit-il, dans l’obligation toutefois de poursuivre en ce sens, mais, en réajustant sa manière de faire. Comment ? C’est en impliquant davantage le secteur privé dans la vie économique. C’est, dit-il, de continuer à assurer le développement, mais sans la dépense publique. Et là, ajoute-t-il, il y a des opportunités à n’en plus fi nir ». Slim Othmani aborde un aspect dont on parle peu en Algérie, celui du défi de la reprise et de la succession. A la tête de l’entreprise familiale de jus de fruits et de boissons Rouiba, l’homme d’aff aire note que ce défi se pose à la fois en Occident et en Algérie, mais en des termes bien diff érents. «Que fait-on de ces entreprises qui sont tenues par des chefs de famille dans lesquelles il y a quinze, parfois vingt, successeurs potentiels», demande-t-il ? Othmani signale qu’au chapitre des outils, fi nanciers s’entend, essentiels à la reprise et à la succession des entreprises, on est dans « un désert d’instruments fi nanciers ». Et puis, ajoute-t-il, la culture algérienne est aussi en cause. Il s’en explique : « Le patriarche d’une entreprise familiale considère qu’il est éternel. Vous ne pouvez pas aborder la question de la mort de manière frontale, même en cercle très privé. (…) ». De plus, estime Othmani, on est dans une logique où les enfants considèrent que ce qui a été bâti et construit par le père, c’est un bien acquis. Ils ne sont pas prêts, selon lui, du moins intellectuellement, à payer pour racheter ce qu’a créé le père. Slim Othmani dit par ailleurs que l’argent ne l’intéresse pas. « C’est, poursuit-il, le bonheur de la société qui m’intéresse davantage», soulignant que « le bonheur national brut m’intéresse davantage que le produit national brut ». Dans le contexte économique diffi cile, nécessité fait loi, résume en substance, pour sa part, Dalila Nadjem, fondatrice des Éditions Dalimen. Elle affi rme que « l’entrepreneuriat algérien est surtout motivé par le défi, le défi de ne pas tomber, de ne pas céder à la crise et prouver qu’avec le privé, on peut participer à l’évolution de l’économie algérienne». OOREDOO ALGÉRIE : Hendrik Kasteel installé au poste de Directeur général (L’Expression) 35 M.Hendrik Kasteel, nouvellement nommé Directeur général de Ooredoo Algérie, filiale du groupe Ooredoo, a pris officiellement ses fonctions ce mercredi 21 septembre 2016. La cérémonie d'installation de M.Hendrik Kasteel, a été organisée ce mercredi 21 septembre 2016 au niveau du siège de Ooredoo à Alger en présence de M.Waleed Mohamed Al-Sayed, Vice-Président Directeur général du Groupe Ooredoo et de l'ensemble des cadres du management de Ooredoo Algérie. Suite à cette nomination, M.Waleed Mohamed AlSayed, Vice-Président Directeur général du Groupe Ooredoo, a déclaré: «Nous sommes ravis d'accueillir Hendrik Kasteel au sein du groupe Ooredoo. Nous lui souhaitons pleine réussite dans ses nouveaux challenges afin de maintenir notre filiale en Algérie en pole position sur le marché des télécommunications. Je tiens également à remercier Joseph Ged pour le travail réalisé, et lui souhaite beaucoup de réussite dans ses nouvelles fonctions.» De son côté M.Hendrik Kasteel a indiqué: «Je suis conscient de l'importance des défis qui m'attendent et j'oeuvrerai à mettre mon expérience et mon savoir-faire pour poursuivre le développement de Ooredoo Algérie et maintenir notamment son leadership sur le marché national des télécommunications.» Hendrik Kasteel a plus de 25 ans d'expérience, dont 20 ans passés dans le secteur des télécommunications. Il a occupé plusieurs postes de responsabilités, plus récemment en tant que Directeur général de Euronet Communications BV, filiale de Deutsche Telekom, spécialisée dans la fourniture de services d'Internet, télévision et téléphone. Bio express Hendrik Kasteel a été nommé Directeur général de Ooredoo Algérie en Septembre 2016. Hendrik est un ressortissant néerlandais ayant plus de 25 ans d'expérience dans les domaines des télécommunications, de l'énergie et du financement participatif. M.Hendrik Kasteel a débuté sa carrière dans le secteur des télécoms, au sein de Ben Netherlands BV, l'opérateur mobile qui connait la plus grande croissance dans le marché néerlandais où il a été vice-président Equipements des consommateurs, puis vice-président exécutif du segment Affaires. Avant de rejoindre Ooredoo, il a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein du leader allemand des télécoms Deutsche 36 Telekom. Il a été Directeur général d'Euronet Communications BV, filiale de Deutsche Telekom spécialisée dans la fourniture de services d'Internet, télévision et téléphone. Il a également travaillé au sein de T-Mobile aux Pays-Bas, en Autriche et en Croatie où il était membre du comité exécutif responsable du Marketing, des ventes et du commerce en gros. M.Hendrik Kasteel est titulaire d'un MBA de l'IMD (Institut International de Gestion) de Lausanne (Suisse) et d'une licence de l'Université d'Utrecht (Pays-Bas). Conjoncture : Situation peu confortable (El Moudjahid) D.R Le déficit effectif du Trésor public a atteint près de 1.770 milliards de dinars à fin juin 2016, soit plus de 70% du déficit prévisionnel pour toute l’année 2016 alors que la loi de finances 2016 évoque un déficit de 2.452 mds DA, sur toute l’année en cours. Des décalages aggravés par la stagnation des niveaux actuels des cours du pétrole qui continuent de grever les finances publiques, la balance commerciale et les réserves de changes du pays. Les ressources alternatives n’étant pas au stade de maturation, l’Etat s’est vu contraint, par conséquent, de recourir au Fonds de régulation des recettes (FRR) pour compenser le déficit du Trésor, les prélèvements s’étant chiffrés à 1.333,84 mds DA, entre janvier et fin juin 2016, montant qui représente 75,3% du déficit global, selon les indicateurs fournis par le département des finances. Aussi, l’un des instruments mis en place pour contenir, un tant soit peu, l’effondrement des ressources qui restent tirées, en majorité, par la fiscalité pétrolière à savoir, l’emprunt national pour la croissance économique, lancé en avril dernier, n’a contribué à financer le déficit qu’à hauteur de 18%, soit, 317,62 mds de DA, la contribution bancaire étant de 21 mds DA et non bancaires de l’ordre de 98,4 mds DA. Une situation loin d’être confortable au moment où la fiscalité pétrolière effectivement recouverte a reculé de 30%, à juin 2016, s’établissant à 883,13 mds DA (contre 1 255 mds sur la même période de 2015). L’impact du choc pétrolier sur les finances publiques dont l’effet s’est nettement répercuté à travers le creusement du déficit budgétaire et l’érosion des ressources du Fonds de régulation des recettes. Sous l’effet de la baisse des recettes de la fiscalité pétrolière, la capacité de financement du Trésor s’est vue ainsi contractée. Un argument qui justifie le recours excessif aux ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) dont l’encours risque de s’épuiser fin 2017, avertissent les experts. Cette orientation au creusement du déficit global du Trésor et à l’érosion des ressources du Fonds de régulation des recettes, a, pour rappel, accentué son déclin, au premier semestre 2015, dans une conjoncture marquée par la contraction du produit de la fiscalité pétrolière, entre autres facteurs citées par la Banque centrale. Aussi, les mesures prises par la Banque d’Algérie dans le sens de 37 la consolidation des indicateurs de la stabilité financière, en référence à deux de variables qui sont, les excédents de liquidités bancaires et les chocs financiers externes, répond à cet d’objectif qui consiste à inciter les banques à s’engager davantage dans le financement de l’économie à travers la diversification de leurs ressources. Les instructions données aux banques visent ainsi « à fluidifier la liquidité des banques et établissements financiers en instituant et en réhabilitant un certain nombre de leviers classiques et traditionnels aux fins de la mise à disposition de ressources pour le financement sain de l’économie », est-il spécifié. Au titre du refinancement hors circuit monétaire, par le biais du réescompte, le règlement modifiant et complétant celui de février 2015, institue un nouveau taux de réescompte allégé à 3,5% (4% en vigueur depuis 2004). Un réaménagement censé favoriser un financement sain de l’investissement, à consolider les instruments de la prudence face au risque inflationniste, notamment. Economie mondiale : Sombres perspectives (El Moudjahid) La faible progression des échanges et les distorsions du système financier assombrissent les perspectives de la croissance économique mondiale, a indiqué hier un nouveau rapport de l’Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE). «L’économie mondiale devrait croître moins rapidement qu’en 2015, seule une légère accélération étant attendue en 2017 », a précisé l’OCDE dans ses « Perspectives économiques intermédiaires », alertant sur le fait que le monde « est pris au piège de la croissance molle, la médiocrité des anticipations de croissance bridant encore davantage les échanges, l’investissement, la productivité et les salaires ». Le rapport a rappelé qu’au cours de ces dernières années, le taux de croissance du commerce mondial a diminué de moitié par rapport à la période pré-crise, et a encore décliné ces derniers trimestres, avec une « faible progression » des échanges concentrée en Asie. « Si le niveau peu élevé de l’investissement a joué un rôle, le rééquilibrage à l’œuvre en Chine et le retournement du développement des chaînes de valeur mondiales pourraient initier un ralentissement permanent de la croissance des échanges, ce qui pèserait sur les gains de productivité. Les avancées insuffisantes, voire la régression de l’ouverture des marchés mondiaux aux échanges ont amplifié cette décélération, a-t-il expliqué. Les Perspectives de l’OCDE relèvent, par ailleurs, que les taux d’intérêt « exceptionnellement bas » (voire négatifs) « faussent le fonctionnement des marchés de capitaux et accentuent les risques à l’échelle du système financier dans son ensemble ». Selon ces prévisions, la croissance de l’économie mondiale sera de 2,9 % cette année et de 3,2 % en 2017. Le document, dont une copie a été reçue par l’APS, a précisé que la légère 38 révision à la baisse des perspectives mondiales depuis la parution des dernières « Perspectives économiques » de l’OCDE, en juin 2016 « s’explique par la dégradation des prévisions pour 2017 concernant de grandes économies avancées, le Royaume-Uni notamment, contrebalancée par l’amélioration progressive de l’activité des producteurs de matières premières d’économies émergentes de premier plan ». Pour cette organisation basée à Paris, la croissance des plus importantes économies avancées « sera modérée », relevant qu’aux Etats-Unis, où la forte progression de la consommation et de l’emploi « est neutralisée par l’atonie de l’investissement », la croissance s’établira, d’après les estimations, à 1,4% cette année et à 2,1% en 2017. Pour la zone euro, elle devrait atteindre, selon les nouvelles prévisions, 1,5% en 2016 et 1,4% en 2017, avec 1,8% (2016) et 1,5% (2017) en Allemagne, et, en 2016 et 2017, de 1,3% en France et de 0,8% en Italie. Au Japon, la croissance restera « faible » et en « demi-teinte » pour se situer à 0,6% en 2016 et 0,7% en 2017, alors que la Chine « devrait continuer à faire face à des difficultés à mesure qu’elle rééquilibre son économie, se détournant d’une demande tirée par le secteur manufacturier au profit des biens de consommation et des services ». La croissance chinoise, selon le rapport, devrait atteindre 6,5% en 2016 et 6,2% en 2017 et l’Inde, un pays qui monte, « poursuivra sa forte croissance avec 7,4 % en 2016 et 7,5 % en 2017 ». Dans son rapport, l’OCDE préconise de réagir « en concertation » et « plus vigoureusement » pour doper la croissance à l’aide des politiques budgétaires, structurelles et commerciales. 39