Fiche 3 reconstruction

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Fiche 3 reconstruction
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La chirurgie de reconstruction
par greffe osseuse
Qu’est-ce qu’une greffe osseuse ?
Cette fiche complète le guide SOR SAVOIR PATIENT Comprendre l’ostéosarcome
Existe-t-il différents types de greffe osseuse ?
Dans quelle situation procède-t-on
à une greffe osseuse ?
Quels sont les os utilisés pour une greffe osseuse ?
La reconstruction par greffe d’un péroné vascularisé
La reconstruction par allogreffe
Quelles sont les complications de la reconstruction
osseuse par autogreffe ou allogreffe ?
Lorsqu’une partie d’os a dû être enlevée, l’os peut être
reconstruit grâce à une greffe lors d’une opération
chirurgicale.
Cette opération doit être pratiquée par un chirurgien
orthopédiste spécialiste des tumeurs osseuses.
Qu’est-ce qu’une greffe osseuse ?
Une greffe osseuse consiste à remplacer la partie de l’os
enlevé par un autre morceau d’os. Ce nouveau morceau d’os
s’appelle un greffon osseux.
Existe-t-il différents types de greffe osseuse ?
Il existe deux types de greffe. Lorsqu’on remplace
l’os enlevé par un os prélevé sur le patient, on parle
d’autogreffe. Lorsqu’on remplace l’os enlevé par un os
prélevé sur une personne qui a autorisé les prélèvements
de tissu ou d’organes au moment de son décès, on parle
d’allogreffe.
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Dans quelle situation procède-t-on à une greffe osseuse ?
Il n’est pas toujours possible de procéder à une chirurgie de reconstruction
par greffe osseuse.
Une greffe est possible lorsque l’ostéosarcome est situé sur la diaphyse*
ou la métaphyse* de l’os d’un membre (parties centrales) et que
l’épiphyse* de chaque extrémité est intacte.
Quels sont les os utilisés pour une greffe osseuse ?
Différents types d’os peuvent être prélevés pour une greffe osseuse : une
partie du tibia*, des côtes*, du péroné*, du bassin*.
Certains os présentent des particularités intéressantes pour servir de
greffon. Par exemple, le péroné est un os dont le rôle est accessoire
lors de la marche. En enlever un morceau ne présente pas de risque
pour le patient car le morceau prélevé repousse. Autre exemple, les
morceaux d’os du bassin et notamment ceux de la crête iliaque*
peuvent être prélevés avec très peu d’inconvénients.
La reconstruction par greffe d’un péroné vascularisé
Des techniques récentes permettent de déplacer le péroné avec ses
vaisseaux sanguins* (artère et veine). Ceux-ci sont branchés (sous
contrôle d'un microscope) sur les vaisseaux sanguins présents à l’endroit de la greffe. Cette technique est appelée greffe de péroné vascularisé. L’os ainsi prélevé reste vivant. Sa consolidation est plus rapide
et il est capable de grossir en fonction des contraintes qu’il reçoit. Ainsi
un morceau de péroné peut prendre en quelques mois le diamètre
d’un fémur ou d’un tibia.
Cette technique de greffe vascularisée peut être pratiquée sur le membre
supérieur comme sur le membre inférieur.
Les extrémités hautes et basses du péroné doivent être soigneusement
laissées en place car elles permettent de stabiliser les articulations
voisines. Ce prélèvement est responsable d’une deuxième cicatrice*,
mais ne gêne pas le fonctionnement du membre concerné.
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Pour protéger le péroné greffé et pour qu’il se fortifie, le chirurgien
réalise une ostéosynthèse*, c'est-à-dire qu’il fixe la greffe sur les deux
extrémités d’os de chaque côté à l’aide d’une plaque ou d’une vis.
Petit à petit, la greffe se transforme : elle adhère à l’os pour n’en faire
qu’un. La plaque pourra être enlevée au bout de plusieurs années, en
fonction de la consolidation obtenue.
À la suite de l’intervention, le greffon doit se consolider (comme après
une fracture) pendant une durée de 3 à 6 mois. Durant cette période,
il n’est pas possible de se servir du membre greffé : il est immobilisé par
un plâtre* ou une attelle*.
La reconstruction par allogreffe
Parfois, lorsque l’âge du patient ou que la localisation de la tumeur
ne le permet pas, la reconstruction par autogreffe* du péroné n’est
pas possible. Dans ce cas, le chirurgien peut être amené à prélever
un os sur la jambe d’une personne décédée qui a autorisé les
prélèvements de tissu ou d’organe. On parle alors d’allogreffe.
Les prélèvements effectués sur le donneur sont congelés et répertoriés selon
des règles fixées par le Ministère de la Santé. Pour réaliser une
allogreffe osseuse, le médecin doit faire la demande auprès d’une
banque d’os.
De nombreux tests viraux et bactériens sont réalisés chez les donneurs
et le risque de contamination est actuellement très faible.
Parfois, l’allogreffe ne prend pas, entraînant un rejet. Les tissus* mis
bout à bout ne sont pas identiques et ont du mal à s’associer.
L’organisme les reconnaît comme des corps étrangers qu’il tente
d’éliminer.
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Le matériel
d’ostéosynthèse
est enlevé
Ablation de la tumeur
Autogreffe par péroné
au niveau du fémur vascularisé et ostéosynthèse
Tumeur
Croissance en largeur
de la greffe vascularisée
Le matériel
d’ostéosynthèse
est enlevé.
Ablation de la tumeur
Autogreffe par péroné
au niveau de l’humérus vascularisé et ostéosynthèse
Croissance en largeur
de la greffe vascularisée
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Quelles sont les complications de la reconstruction
osseuse par autogreffe ou allogreffe ?
Les complications qui peuvent survenir après une greffe sont :
- une consolidation difficile ;
- une fracture de la greffe ;
- une instabilité de l’ostéosynthèse ;
- une infection.
Le principal problème rencontré avec l’allogreffe vient du fait que l’os
n’est pas vivant. Les os ont du mal à se consolider, ce qui peut provoquer des fractures.
L’allogreffe n’est pas toujours bien tolérée par le patient.
Mais lorsque les autres techniques de reconstruction ne sont pas
possibles, l’allogreffe permet au patient de conserver le membre malade
sans les inconvénients liés au prélèvement d’os lui-même (seconde
cicatrice, douleur, etc.).
Une seconde chirurgie, appelée chirurgie de reprise, est parfois nécessaire
pour améliorer la consolidation de la greffe.
* Voir Les mots et leur sens
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Membres du groupe de travail
Coordonnateurs :
P. Marec-Bérard, pédiatre oncologue, Centre Léon Bérard, Lyon ;
T. Philip, pédiatre oncologue, Centre Léon Bérard, Lyon ; F. Chotel,
chirurgien orthopédiste, Hôpital Debrousse, Lyon.
Méthodologiste SOR SAVOIR PATIENT :
S. Brusco, FNCLCC, Paris (chargée de mission en santé).
B. Bové, masseur-kinésithérapeute, Centre Thérapeutique Pédiatrique,
Croix Rouge Française, Margency ; J. Carretier, FNCLCC, Paris (chargé
de mission en santé) ; L. Claude, radiothérapeute, Centre Léon Bérard,
Lyon ; V. Delavigne, FNCLCC, Paris (linguiste) ; I. Hodgkinson, médecin
rééducateur, Centre Hospitalier Lyon-Sud l’Escale, Lyon ; L. LeichtnamDugarin, FNCLCC, Paris (chargée de mission en santé) ; S. Rochatte,
masseur-kinésithérapeute, Centre Léon Bérard, Lyon.
Nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidés
à réaliser ces fiches.
Nous tenons à remercier tout particulièrement
les personnes malades, anciens malades et parents qui,
par leur participation active et leurs commentaires,
ont contribué considérablement
à l'élaboration de ces fiches.
AL
B
EC
ASSOCIATION
RÉGIONALE
LÉON BÉRARD
POUR LES ENFANTS
CANCÉREUX
HAPPY DOC
Copyright © FNCLCC 2003 - Tous droits réservés
Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC)
101, rue de Tolbiac 75013 Paris - Tél : 01 44 23 04 68 - Fax : 01 45 82 07 59
e-mail : [email protected] - Internet : www.fnclcc.fr
La Ligue Nationale Contre le Cancer - Tél : 01 53 55 24 00 - Fax : 01 43 36 91 10
Internet : www.ligue-cancer.asso.fr - Écoute Cancer 0 810 810 821
N° ISBN 2-913495-09-5
Validation juin 2003