Grandes Cultures biologique en bretagne
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Grandes Cultures biologique en bretagne
Synthèse FILIères Grandes Cultures biologique en bretagne La production de céréales et oléo-protéagineux Conversion (ha) Bio (ha) 250 000 200 000 150 000 100 000 _ 20 12 9_ 20 10 _ 20 11 _ 0 8_ 20 0 0 7_ 20 6_ 20 0 5_ 20 0 4_ 0 20 3_ 20 20 0 0 20 20 01 _ 0 2_ 50 000 Évolution des surfaces de grandes cultures biologiques en France (source : Agence Bio 2013) En Bretagne en 2013, 951 fermes biologiques ont produit des céréales et oléo-protéagineux sur une surface d’environ 13.000ha (surfaces bio + conversion). La Bretagne est la 8ème région de France en surfaces de « grandes cultures ». Environ les trois-quarts des surfaces de céréales et oléo-protéagineux biologiques de la région sont situées dans des élevages (essentiellement des fermes laitières). La part d’autoconsommation dans les fermes est élevée. Les mélanges céréales-protéagineux représentent environ 40% des surfaces céréalières bretonnes. « Seules » 141 fermes biologiques bretonnes sur les 951 qui produisent des céréales et oléo-protéagineux bio se disent spécialisées dans ces productions. La Bretagne, terre d’élevage, abrite d’importants opérateurs économiques de la filière Grandes Cultures, en particulier dans le secteur l’alimentation animale (UFAB, Moulins du Poher, Edou Breizh…). Ceux-ci collectent pour la plupart à l’échelle du Grand-Ouest (20% des surfaces nationales de Grandes Cultures Bio se situent en Bretagne, Pays de la Loire et Basse-Normandie) et à échelle nationale. Environ 40% des aliments pour bétail bio français sont produits en Bretagne (110.000 t. environ sur un total de 270.000 t. en 2013). 80% de ces aliments sont destinés aux volailles biologiques. Répartitions des surfaces en céréales et oléoprotagineux parmis les fermes répartitions des surfaces en fonction de la production principale de la ferme Céréales à destination de l’alimentation animale 8% 6% 9% Céréales à destination de l’alimentation humaine 10 % 6% 42 % 11 % 7% Oléoprotagineux 8% 6% 34 % 10 % 12 % 31 % 18 % 33 % 12 % 29 % Grandes cultures Bovins lait Volailles Porcs Légumes Autres cultures Bovins viande FRAB - Observatoire de la production 2012 Qui collecte des céréales en Bretagne ? Principaux opérateurs présents Environ 10.000 tonnes de céréales et protéagineux biologiques produits en Bretagne ont été collectés en 2013 selon FranceAgriMer. La part d’auto-consommation par les fermes biologiques bretonnes est élevée, puisque la production totale de céréales est estimée à 37.500 tonnes environ (avec une moyenne de production de 30 qtx/ha). Les principaux organismes stockeurs (OS) régionaux sont au nombre de 5 : l’UFAB (filiale du Gouessant), Agrobio Europe et la SA Pinault (groupe CECAB – Coop de Broons), Edou Breizh et Triskalia. A cela s’ajoute des minoteries également déclarées OS auprès de FranceAgriMer, comme la minoterie Prunault (Ercé-en-Lamée – 35) ou encore la minoterie de Roncin (Ploermel – 56), ou des opérateurs plus spécialisés comme la société Valorex (aliments pour animaux enrichis en oméga 3 et collecte de lin biologique). - L’UFAB et Edou Breizh sont aussi des Fabricants d’Aliments pour Bétail (FAB). La région compte un 3ème Fabricant d’Aliment pour Bétail, les Moulins du Poher (groupe Provimi - Cargill), qui ne collecte pas directement mais qui travaille en collaboration avec Agrobio Europe et Triskalia. La fabrication d’aliments pour les monogastriques représente la très grande majorité des usages de ces aliments : volailles (80% des utilisations) et porcs. Des aliments biologiques pour poissons sont aussi fabriqués par la coopérative Le Gouessant sur le site de St-Aaron (22). - La SA Pinault s’est spécialisée dans l’alimentation humaine. Elle commercialise ses produits à des transformateurs locaux (meuniers, biscuitiers…) et collabore avec des groupements de producteurs comme Les Greniers Bio d’Armorique ou « De la Terre à la Bière » (cf encadré). De la terre à la bière : L’association « De la Terre à la Bière », créée en 2006, œuvre pour le développement et la structuration d’une filière brassicole biologique bretonne. Elle réunit un collège brasseurs (10 en 2013), un collège producteurs biologiques (environ 150 ha d’orge brassicole bio en 2014), un malteur et un collecteur (SA Pinault). Les Greniers Bio d’Armorique : Les Greniers Bio d’Armorique (GBA), est une association de producteurs qui regroupe 35 adhérents, en majorité en Ille-et-Vilaine et départements limitrophes. L’association œuvre pour le développement d’une filière céréalière locale, pour l’alimentation humaine. Ses membres cultivent ainsi du blé, de l’avoine nue, du seigle et de l’orge pour des transformateurs locaux (principalement l’entreprise Céréco). Environ 1000 tonnes de blé et d’avoine nue sont proposées chaque année. céréales bio (loudéac - 22) Triskalia (Landerneau-29) Fusion de CAM56, Eolys & Coopagri 10 000 T en 2013 selon FAM Sarrasin bio (moustoir - 56) Collecte BZH : 500 à 800 t/an Collecteurs Agrobio Europe (Ploumagoar - 22) CECAB 100% bio - collecte totale : 5 000 t SA pinault (Pleugueneuc - 35) 100% bio - collecte totale : 8 000 t Greniers bio d’armorique de la terre à la bière total : 1 400 t Le gouessant Céréales et Oléo-protéagineux en Bretagne en 2012 : (Hypothèse 30qtx/ha) Ufab (noyal sur vilaine - 35) 100% bio - collecte ouest : 10 000 t total aliments produits : 50 000 t Alimentation bio pour poisson (St AAron - 22) 9 000 t en bio - total : 27 000 t EDOU breizh (janzé - 35) 12 490 ha 37 500 t 100% bio - collecte totale : 12 000 t valorex (combourtillé - 35) Meuniers déclarés os 2 500 T estimation FRAB Biscuiteries Boulangeries ... Auto-consommation sur les fermes et échanges entre producteurs 25 000 T estimation FRAB Prix moyens à la production La CAB, IBB et la FRAB réalisent chaque année une enquête auprès des producteurs et organismes stockeurs ayant une activité de collecte en Bretagne et Pays de la Loire (depuis 2007 pour les Pays de la Loire, 2012 pour la Bretagne). Ces données ont pour vocation d’offrir des points de repère et demeurent non exhaustives. Attention : - les prix s’entendent « départ ferme », en euros tonne - les prix sont hors majoration ou pénalités « qualité » et ne sont pas toujours corrélés aux prix finaux - les prix donnés par les opérateurs ne sont pas pondérés par les volumes qu’ils représentent Période 2010-2012 5 ESPECES Prix mini (€ / t.) Prix maxi (€ / t.) Blé meunier standard 350 425 Blé fourrager 280 370 Triticale 260 355 Orge de mouture 260 340 Seigle 255 320 Maïs 270 355 Sarrasin 550 900 Grandes Cultures Avoine (al. anim.) Perspectives de développement du secteur 210 : 300 une augmentation significative, mais globalement insuffisante, Pois prot. 310 410 des volumes mis sur le marché d’ici 2013/2014 Pois fourrager 370 410 collecte de triticale en baisse et diminution des céréales en C2.200 » (source : Coop de France) 410 ❚ Au vu des surfaces en conversion, les surfaces de Féverole grandes cultures certifiées bio devraient augmenter de 9% pour la récolte 2013 puis de 4% pour 2014 et Colza ainsi dépasser les 216 000 ha cultivés en bio et en deuxième année de conversion lors de la collecte Tournesol 2014/2015. - De même, la 500 collecte de soja devrait 760rester relativement stable malgré une augmentation 560 importante des 460 surfaces engagées. L’alimentation humaine étant le débouché préférentiel lorsque la qualité des grain le permet, la nutrition animale ❚ Par contre, la diminution des surfaces de grandes Comment évoluent ventesrestera de céréales biologiques ? largement déficitaire en soja bio. cultures en 2e année de conversionles a commencé lors de la campagne 2012/2013. Elle devrait s’ac- La collecte de protéagineux (féverole et pois) est la campagne 2013/2014 (division par Lacentuer filièredurant « Grandes Cultures» est l’une des filières bio les plus dynamiques. Le nombrepour d’éleescomptée en nette hausse, spécialement deux a minima), limitant les approvisionnements vages biologiques bretons, en particulier de monogastriques, fortement augmenté le pois, avec unea place croissante réservée depuis aux des fabricants d’aliments du bétail en produits de mélanges 2009 et tireet la demandesensiblement en aliments du bétail bio (+16%céréales/protéagineux. en France en 2012 selon l’Agence conversion augmentant la part de Bio). La filière est ainsi déficitaire en matières premières, en particulier en protéagineux pour la collecte de blé tendre disponible pour l’alimen- (sources: Commission bio Intercéréales/Onidol, conjoncture Coop de France) au soja). tation humaine. des monogastriques (protéines alternatives l’alimentation - Concernant les céréales à paille, « la chute des Dans le domaine de l’alimentation humaine, le nombre de transformateurs bio (boulanrendements constatés a été partiellement com- ❚ Pour l’alimentation humaine et notamment le gers, meuniers…) a lui aussi fortement augmenté lors des 5 dernières années. IBB a recensé pensée par une progression générale des embla- blé tendre certifié bio, la campagne 2013/2014 sera environ 300 transformateurs derendez-vous. céréales biomarquée en région en 2012 : crêperies, biscuiteries, vements et une qualité panifiable au par d’importantes surfaces arrivant au Les taux de blés meufabricants deprotéines produitssatisfaisants élaborés, des moulins, brasseries, boulangeries... Laconversion, progression des opéterme des deux années de qui malgré niers devraient de subvenir en grande des rendements baisse de devrait offrir à la meurateurs certifiéspermettre a été très importante ces dernières annéesà :la+82% boulangeries entre partie aux besoins de la meunerie en volumes et nerie l’opportunité de valoriser l’« origine France ». 2009 et 2011 par exemple. en qualité sur 2013/2014. En céréales fourragères, La production de soja bio devrait permettre de disponibilité s’est réduite de façon très signifi-de paysans couvrir lesbio besoins en alimentation humaine et de Onlaestime par ailleurs qu’une cinquantaine bretons fabriquaient et vendaient cative : blé majoritairement en qualité panifiable, répondre un peu plus à la demande à l’exportation. du pain en circuits-courts en 2011 . Repère sur les filières des grandes cultures biologiques en 2012 En 2012, 9 369 fermes ont cultivé selon le mode biologique 205 362 ha de grandes cultures (+ 7% par rapport à 2011) Fabrication d’aliments pour animaux de la ferme et vente directe 91 102 t de grains écrasés 107 moulins actifs Légumes secs (4 600 ha bio) triage, conditionnement et vente par 147 collecteurs de produits de grandes cultures 64 000 t de farine de blé tendre* 4 000 t d’autres farines* 1 810 boulangers 3 210 terminaux de cuisson 187 industries utilisatrices Tourteaux par 19 Fabricants • 341 millions € d’achat de pain et farine bio par les ménages • Plus de 170 millions € en industries (panification fine, biscuiterie, biscotterie, pâtisserie sèche) • Plus de 30 millions € céréales pour petit déjeuner Œufs, poulets et autres produits d’élevage 237 millions € d’œufs bio (+4%) 704 millions € produits carnés (+4%) • 122 millions € viande de volaille (+2%) • 139 millions € viande porcine et charcuterie • 206 millions € viande bovine/ovine 2012/2013- 6(+2% par rapport à l’année 502 fermes ont produit des légumes précédente), dont 93% deessentiellement blé tendre. Lades mode biologique, moitié desfrais, volumes sur 20 sont 053 ha.utilisés pour la fabrication pains etfruitière pâtisseries : arti- Ladeproduction engagée en bio sans-boulangers, in- La 25 048 haGMS, dans 6 boulangers 367 exploitations. de ces exploitations produisait desles fruits dustriels. Le reste est incorporé dans surfaces étaient réparties la prod biscuits, biscottes ou vendu en entre sachets. Contrairement au marché conventionnel, la meunerie bio privilégie les farines Nb. expl Total France de type 80 ou 110 (67% des utilisations contre 2% en conventionnel). 2012 Légumes secs Les ventes LEGUMES de farine biologique ont di-856 Légumes frais 6 015 minué entre 2011 etTous2012, légumespar contre les 6 502 Fruits à coque 1 366 ventes de produits à base de céréales bio Fruits transformation (1) 1 714 FRUITS (biscuits, céréales pour petits déjeuners, Fruits frais 4 304 plats préparés…) ont augmenté de 9% sur Tous fruits 6 367 Fruits frais et/ou légumes frais 8 129 cette même période. 9 000 t de soja 12 000 t de tournesol Huiles, boissons végétales, etc. « Soy Food » : boisson à base de soja, tofu… Huiles alimentaires, margarines… Incorporation en IAA 585 millions € de lait et produits laitiers Pour en savoir plus sur l'Agriculture Bio Volumes hors importations et exportations ; marché hors restauration hors domicile; * hors cessions à moulin 104 En 2012, 42% des exploitations bio f produisaient des fruits et/ou des légum Au niveau national, environ 91.000 le mode biologique, sur 45 101 ha, don tonnes de grains ont été écrasés en période de conversion. destinées à l’alimentation humaine 6 huileries principales 3,4 millions de poules pondeuses (+31%/2010) 7,9 millions de poulets de chair (+9%/2010) 7 300 truies (+11%/2010) et 107 000 porcs (+22%/2010) Grande diversité de pains, biscuits et autres produits à base de céréales 545 millions € de produits à base de céréales 141 765 t incorporées dans l’aliment du bétail 10 334 producteurs de en France en 2012 FRUITS et/ou LEGUMES 282 735 t de céréales et oléoprotéagineux bio + C2 collectées durant la campagne 2012-2013 Coprod. Le secteur et légumes Organisation de la filière céréales bio en France π Contacter le Groupement d'Agriculteurs Biologiques de votre département > Côtes d'Armor GAB d'Armor ∏ 02 96 74 75 65 > Finistère GAB 29 ∏ 02 98 25 80 33 > Ille et Vilaine Agrobio 35 ∏ 02 99 77 09 46 > Morbihan GAB 56 ∏ 02 97 66 32 62 ILS SOUTIENNENT UNE AGRICULTURE DE QUALITÉ EN BRETAGNE Avec la contribution financière du compte d’affectation spéciale «développement agricole et rural» 10 334 Les exportations sont faibles : environ 7.000 tonnes de céréales biologiques françaises ont été exportées en 2012 (dont moitié de maïs). Source : Agence BIO Stockage et /ou transformation à la ferme France Agri Mer a également mené une enquête à échelle nationale sur les prix de 5 espèces de céréales depuis 2005 (enquête menée auprès de 52 collecteurs français, répartis sur 15 régions, représentant au moins 75% de la collecte nationale). Il apparaît que les prix des céréales bio et conventionnelles restent assez connectés : pour le maïs, le triticale ou le tournesol, l’écart de prix est relativement stable sur les 6 campagnes, par contre il tend à s’accentuer pour le blé meunier. Pour la féverole, on observe par contre une déconnexion nette entre prix bio et conventionnel.