L`amour de Christ nous presse
Transcription
L`amour de Christ nous presse
PASSION POUR JESUS – ENSEIGNEMENT N°2 L’AMOUR DE CHRIST NOUS PRESSE I. L’Amour pour Dieu est total et mobilise toute la personne En citant le Shema Israël (Deut. 6,4-5), Jésus le radicalise=c’est le premier Commandement (Mt 22,38). Aimer Dieu n’est pas toujours la priorité de l’Eglise mais c’est la priorité du Saint-Esprit, même s’il y a beaucoup de choses à faire. Jésus nous dit : « Ecoutez. C’est l’essentiel. L’Amour pour Dieu ne peut être que total ; il mobilise toute la personne humaine. » Belleville a appris du Seigneur à dire Dieu en 3 mots et 12 lettres, comme la trinité et les 12 tribus et 12 apôtres : DIEU EST AMOUR (1 jean 4,8). Mais il est difficile de comprendre que l’amour puisse se commander. S’il se commande, ce n’est plus de l’amour. Exemple : si je n’aime pas les épinards, je n’aime pas les épinards. On peut me commander de manger des épinards, mais on ne peut pas m’ordonner de les aimer. Alors pourquoi la Bible nous ordonne-t-elle d’aimer Dieu ? Parce qu’avant de nous commander d’aimer Dieu, il nous dit : « Ecoute Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur » (Deut. 6,4 ;Marc 12,29). Le commandement d’aimer est précédé de l’affirmation de l’être et de l’unicité de Dieu. De même, les 10 commandements sont précédés par : « Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’a libéré de la servitude » (Ex 20, 1). Il est bon que ce soit le judaïsme , que nous taxons souvent de légalisme, qui nous rappelle que tout commandement est précédé de l’affirmation que Dieu est, qu’Il nous libère et qu’Il nous aime. Rabbi Akiba (maître du Talmud, 2 ème siècle) disait : « Toutes les manifestations de l’amour se résument dans ce précepte du lévitique : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, qui lui-même ne représente que l’aboutissement du précepte du Deutéronome : Tu aimeras l’Eternel ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir. » (cité par A. Safran, Israël et ses racines, A. Michel, 2001, p. 63). Ce commandement du Deutéronome est suivi par : cette parole que je te donne aujourd’hui sera sur ton cœur (Dt. 6,6). Il est écrit sur le cœur et non dans le cœur parce que parfois notre cœur est fermé et la parole reste posée dessus. Puis vient le jour où notre cœur s’ouvre, alors la parole tombe dans notre cœur et pénètre jusqu’aux profondeurs de notre être. Cela ne sert à rien de se culpabiliser de ne pas assez prier et de ne pas assez aimer. Nous avons seulement besoin que la nouvelle que Dieu est Amour tombe dans notre cœur et non sur notre cœur. Non pas comme une parole banale, convenue, commune, rebattue, courante et insignifiante, mais comme une annonce extraordinaire, nouvelle, originale, remarquable. Alors tout change. Plus de peur ni de culpabilité ; nous pouvons aimer Dieu en réponse à son Amour pour nous qui est toujours premier. C’est le but de cette formation : AIMER LE DIEU QUI NOUS AIME. Que veut dire aimer Dieu ? Le verbe aimer est équivoque. Par exemple, lorsque nous disons que nous aimons le poulet, nous aimons le manger, mais nous n’aimons pas le poulet pour lui-même ; autrement nous ne le mangerions pas mais nous le laisserions vivre. Ainsi le 1er sens d’aimer, c’est aimer ce qui nous fait du bien. C’est l’amour de l’autre pour soi. L’Evangile parle de l’amour pour le bien de l’autre. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Cet amour pour l’autre n’est possible que sur la base de l’amour pour soi. Je ne peux aimer que si je suis aimé en premier. C’est pour cela que nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous ne sommes pas d’abord convaincus que Dieu nous aime de tout son cœur, inconditionnellement et continuellement. Si nous ne sommes pas enracinés dans l’amour inconditionnel de Dieu, nous chercherons à être des chrétiens exemplaires dans le but d’obtenir l’approbation de Dieu et des hommes. Par contre, si nous nous laissons construire par la grâce de l’Amour du Père, nous pourrons commencer à aimer Dieu pour Lui-même, à L’aimer avec notre cœur, notre âme, notre pensée et notre force. Lorsque le Shema Israël dit : Ecoute, le Seigneur est… (Dt. 6,4-5) il enracine l’amour pour Dieu dans l’Amour de Dieu pour nous C’est cela qu’il faut bien « écouter », que celui qui a des oreilles entende (Mt 11,15). Jésus insiste, « c’est bien ce que vous devez entendre, alors vous aimerez Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de toute votre pensée et de toute votre force. Avant d’étudier ces 4 capacités, voyons les 4 domaines de cet Amour. 1 I.1. 4 domaines : Nous recevons d’abord l’Amour de Dieu, puis nous aimons Dieu en retour, en 3 ème nous nous aimons nous même dans la grâce de Dieu, et en 4ème, la surabondance d’un cœur vivifié se transforme en amour pour les autres. Nous nous aimons les uns les autres plus efficacement si nous vivons les 3 stades précédents. I.1.1. 1 ère étape : Révélation croissante de l’Amour surnaturel de Dieu C’est le 1 domaine, le 1er stade. L’apôtre Jean nous dis clairement que tout commence avec la révélation que Dieu nous aime : « Pour nous, nous l’Aimons parce qu’Il nous a aimés le premier » (1 Jn 4,19). Lorsque le Seigneur veut réveiller notre passion pour Jésus et notre amour de nous-même et des autres, Il se révèle Lui-même à nous comme un Dieu d’Amour qui nous aime de tout son cœur, inconditionnellement et continuellement. Si nous court-circuitons cette étape en pensant que c’est une évidence ou une plate banalité, nous puiserons dans nos propres ressources et nous serons vite épuisés en essayant d’aimer Dieu ou les autres. Ce n’est pas de bonne volonté ou d’autre discipline dont nous avons besoin, mais d’une rencontre quotidienne et régulière, même minime, avec le Dieu d’Amour pour que Sa puissance d’Amour sorte de nous. Si nous mettons notre confiance dans notre amour humain, coupé des ressources surnaturelles venant de notre rencontre avec l’Amour de Dieu, nous n’irons pas loin Aujourd’hui tout le monde parle d’amour sans faire référence à cette rencontre avec l’amour de Dieu. C’est de l’orgueil de croire que l’amour humain suffit. Nous ne pouvons pas aimer sans recevoir l’Amour du Père répandu chaque jour dans nos cœurs par le Saint-Esprit. Telle est la vérité fondamentale : Seule la Passion d’Amour de Dieu pour nous peut nous rendre capable d’aimer. Jésus dit : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés » (Jn 15,9) littéralement : « De l’amour dont le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ». C’est de cette fontaine de l’Amour du Père que jaillit la compassion pour l’humanité Il n’y a pas d’autre source. Jésus nous donne l’Amour dont le Père l’a aimé. DIEU M’AIME DE L’AMOUR DONT DIEU AIME DIEU. C’est la vérité Toi et moi nous sommes les préférés de Dieu. Chacun peut se présenter devant le Seigneur en Lui disant : « Seigneur, voici ton bienaimé, ton préféré, celui que Tu aimes ». C’est tellement bon de pouvoir dire une telle chose à Dieu et Dieu s’en réjouit parce que nous commençons à nous aligner sur ce qu’Il dit ; à être d’aplomb sur Sa Parole. Ainsi se savoir aimé par Dieu est une obéissance. C’est une obéissance affectueuse suscitée par notre intimité avec Jésus. Nous obéissons à Jésus parce qu’Il nous aime de l’Amour dont le Père L’aime. Une personne malade d’amour supportera tout par amour. Son cœur est blessé par cet amour. Cette obéissance « amoureuse » est la plus puissante mais nous devons quand même obéir lorsque nous ne ressentons aucune inspiration. Je dois obéir, que j’en aie envie ou pas. C’est l’obéissance de la foi, tout aussi biblique que l’obéissance de l’amour. Il y a une 3ème catégorie, c’est l’obéissance venant de la crainte de Dieu. Nous savons que la désobéissance nous rend plus vulnérable aux attaques de l’Ennemi. La peur des conséquences de la désobéissance est aussi une motivation biblique pour obéir. Bien sûr la plus puissante de ces 3 obéissances (amour, foi, crainte) est l’obéissance par amour parce que le plaisir d’aimer Dieu quand Sa grâce nous touche est supérieur au plaisir que le péché nous procure. Le fait d’être attiré par le péché et un signe que mon cœur n’est pas pleinement attaché à Dieu. J’ai alors besoin de chercher la face de Dieu et de me rapprocher de Lui. er I.1.2. 2 ème étape : Communication surnaturelle d’amour pour Dieu. Le Saint-Esprit veut nous communiquer de façon surnaturelle l’Amour du Père pour Jésus. C’est la prière de Jésus en Jn 17, 26 : Père… Je leur ai fait connaître Ton nom et Je le leur ferai connaître. C’est-à-dire Je leur ai révélé et je leur révélerai qui Tu es vraiment, comment est Ton cœur et en leur révélant Ton cœur, Je leur révélerai de quel amour surnaturel Tu M’as aimé… pour que l’amour dont Tu M’as aimé soit en eux et moi en eux (Jn 17, 26). Vous imaginez ce que c’est d’aimer Jésus avec la puissance surnaturelle de l’Amour du Père pour Jésus ? Il n’y a rien de plus grand ni de plus beau. C’est le verset de ma vie. Jésus nous révèle le cœur du Père – c’est la première étape (révélation croissante de l’Amour surnaturel de Dieu) – puis la 2ème étape peut être vécue : recevoir la communication surnaturelle de l’Amour du Père pour Jésus. L’Amour progressif mais réel de Dieu nous permet d’aimer Dieu. Il faut Dieu pour aimer Dieu. Je demande au Père de me donner Son Amour surnaturel pour aimer Jésus comme Lui l’aime. Je sais qu’aimer Jésus est une communication surnaturelle, une onction qui n’est pas naturelle et qui dépasse mes capacités. Je n’ai pas automatiquement en moi l’amour du Père pour Jésus. J’ai donc besoin de le chercher, de le demander au Père avec persévérance, jour et nuit et même de façon importune. Ne croyez pas que telle ou telle personne a cet 2 amour parce qu’elle a une personnalité énergique. Seul le Saint-Esprit le donne à ceux qui cherchent cet amour avec intensité. Nous avons été créés pour aimer de tout notre cœur, avec passion. Si vous n’avez pas quelque chose pour lequel vous êtes prêts à mourir, vous n’avez pas un véritable but dans la vie. La grâce à bon marché avec laquelle des chrétiens au cœur partagé s’approchent de Dieu, est stérile, ennuyeuse et cruelle. Mais la plus grande histoire d’amour de l’histoire veut embraser notre cœur pour Jésus. La grâce qui coûte nous concentre sur Jésus et nous pousse à aller profond avec Dieu. Il est digne que nous lâchions prise, que nous nous désistions de nous-mêmes entre Ses bras parce qu’Il nous aime de tout Son cœur. Il veut que nous L’aimions parce que c’est notre bonheur de Lui donner notre cœur. Nous avons été créés pour ce plaisir de l’Amour total. Beaucoup de chrétiens n’ont pas un véritable but dans la vie. Avoir plus d’argent ou plus de considération n’a jamais satisfait personne. Par contre, vivre de la grâce de Dieu pour être passionné, embrasé d’amour pour Jésus, abandonné dans Ses bras est le plus grand plaisir qui existe. J’aime être aimé par Dieu et par les gens et j’aime aussi aimer. Je ne me sens jamais plus vivant que dans cet échange d’amour. Il en est de même pour vous. Vous aimez aimer et être aimé parce que vous avez été créés à l’image de Dieu qui est Amour. Et n’ayez pas peur, avec l’Amour, on ne peut pas faire des excès. On n’est jamais épuisé d’aller profond avec Dieu. Au contraire, le burn out vient de nos efforts, de travailler pour le Royaume avec un cœur déconnecté de Dieu. Mais si vous êtes passionnés pour Jésus, vous ne vous sentirez jamais vidés ou déçus. Que vous ayez de l’argent et de la reconnaissance ou pas, vous vous sentirez vivants, satisfaits parce que vous avez été créés pour aimer Dieu de tout votre cœur. I.1.3. 3 ème étape : S’aimer soi-même dans la grâce de Dieu (Mt 22, 39) Jésus nous dit d’aimer notre prochain de la façon dont nous nous aimons nous-même. Si tu ne t’aimes pas toi-même, tu n’aimeras pas ton prochain. Un chrétien a prié ainsi : « Seigneur, je veux aimer mon prochain comme moi-même » Le Seigneur a répondu : « C’est ton problème ; c’est ce que tu fais. Tu as de la haine pour ton prochain parce que tu as de la haine envers toi-même. » Il ne s’agit pas bien sûr de nous aimer nous-même dans la chair MAIS dans l’Esprit. Nous devons savoir qui nous sommes en Christ, qui nous sommes pour Dieu malgré le diable et la religion qui nous disent que Dieu nous a rejetés. Il n’en est rien. Dieu était tellement malade d’amour pour nous qu’Il S’est fait homme. Il ne supportait plus notre absence ; alors Il a payé le prix et Il a fait ce qu’il fallait pour gagner notre cœur. Il n’est pas devenu homme une trentaine d’années pour redevenir qui Il était ensuite. Il est homme pour l’éternité comme nous. Dieu est devenu homme juif, de la tribu de Juda et Il le sera pour toujours. « C’est Moi qui suis la racine et la postérité de David » (Ap. 22, 16). C’est époustouflant. Dieu est malade d’amour pour nous. Il ne pouvait vivre sans nous. Disciplinons-nous à nous voir nous-même, comme Dieu nous voit : follement aimés. C’est absolument fantastique parce que cela concerne notre corps et notre personnalité tout autant que notre esprit. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’hommes et de femmes qui n’aiment pas leur corps et qui se livrent à la chirurgie esthétique ou au désordre alimentaire. Ils ont de la haine pour leur apparence physique parce qu’ils sont déconnectés de ce que Dieu pense de leur apparence physique. Or voilà ce que David dit de lui-même : « … » (Ps. 139,13). David remercie Dieu de l’avoir fait tel qu’il est. Il ne dit pas : « J’aurai voulu être plus grand, moins gros, avec des yeux et des cheveux d’une autre couleur ». Non, il dit : « Je Te remercie. C’est merveilleux que Tu m’aies fait tel que je suis. Je Te loue. » … (Ps. 139, 14) Bien aimé, lorsque ton âme croit et reconnaît que Dieu a fait de toi une créature merveilleuse, tu rends gloire à Dieu quels que soient ta taille et la couleur de tes yeux. Tu reconnais la Seigneurie de Dieu. Il savait ce qu’Il faisait et Il a pensé à toi de toute éternité Il savait bien que c’était très bien. Dites après moi : « Je Te loue Seigneur de ce que je suis une créature merveilleuse ». (Ps. 139, 14) Seuls le lâcher prise et l’abandon à Dieu nous donnent la liberté de remercier le Seigneur pour qui nous sommes. On peut être l’homme ou la femme les plus beaux et les plus puissants du monde, faire la une des magazines people, et ne pas s’aimer soi-même, vivre dans l’insécurité sur son apparence extérieure. La femme la plus belle se trouve laide si elle ne peut pas louer Dieu pour qui elle est. L’homme le plus riche voudra toujours plus d’argent s’il ne peut pas louer Dieu pour ses richesses. Ce n’est pas en se regardant dans un miroir que David a écrit le Ps. 139, 14, 15, 17, c’est en louant le Seigneur : « Je Te loue de ce que je suis une créature merveilleuse, tes œuvres sont prodigieuses ; oui je le reconnais bien. Mon corps n’avait pas de secret pour toi… Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables ! Que leur somme en est grande ! » (Ps. 139 14-15, 17) De quelles pensées s’agit-il ? Des pensées de ce que je suis un être humain physique avec sa personnalité, ses dons et ses limites. Eh bien, nous devons apprendre à nous réjouir de qui Dieu nous a faits, de qui nous sommes en Christ 3 et de qui nous sommes même physiquement. Bien sûr notre caractère a besoin d’être amélioré mais nous pouvons quand même louer Dieu pour qui nous sommes dans toutes nos limitations. Le Seigneur nous dit : « Ne me rends pas responsable d’avoir fait une erreur en te créant. Je ne me suis pas trompé en te donnant la vie. Si quelqu’un te le dit, c’est la voix du diable ». Nous devons tomber d’accord avec Dieu et aimer qui nous sommes dans la grâce de Dieu. Le plus grand acte d’amour et de louange ne consiste pas à prier, guérir les malades ou nourrir les pauvres, mais à s’aimer soi-même dans la grâce de Dieu. Donc la prochaine fois que vous vous regarderez dans un miroir, dites : « Seigneur, je ne vois qu’une partie de qui je suis vraiment, mais Tu T’es engagé envers moi et je Te fais confiance. Merci. Fais de moi ce qui Te plaira. Je me réjouis de Tes œuvres. Je Te loue de ce que Tu m’as créé. Je t’adore. J’aime celui que tu as fait en moi. Je ne le vois pas mais je Te fais confiance. J’aime qui je suis en Christ avec mes limites et mes imperfections humaines. C’est bon. Merci Seigneur ! ». Le fait de prier ainsi vous remplira d’amour pour Dieu et pour les autres. Nous devons être attentifs à ne pas vouloir être comme quelqu’un d’autre physiquement ou spirituellement car cela nous déconnecte de nous-même et de Dieu. En effet les 4 étapes de l’amour : de Dieu, pour Dieu, pour soi et pour les autres, sont reliées les unes aux autres. Si nous voulons être quelqu’un d’autre, avoir les dons, le physique ou la personnalité de quelqu’un d’autre, nous disons à Dieu : « Tu as fait une erreur en me créant tel que je suis, je préfère être quelqu’un d’autre ». Ça s’appelle de la convoitise et cela attriste le Saint-Esprit parce que ça nous déconnecte de l’amour. Se mépriser soi-même produit un court-circuit dans le courant de la grâce de Dieu dans notre vie. Le seul domaine dans lequel il est légitime de vouloir ressembler à quelqu’un d’autre, c’est moralement, dans l’amour, la paix, la joie, la patience, etc… (Gal. 5, 22) I.1.4. 4 ème étape : Aimer notre prochain comme nous nous aimons nous-même Cette étape est le couronnement de tout : grâce à l’Amour de Dieu, des gens imparfaits aiment des gens imparfaits. … (1 Jn 4, 20). Il ne s’agit pas d’un sentiment humain, mais de la puissance de Dieu. Jésus dit : Si vous avez de l’amour les uns pour les autres, tous sauront que vous êtes mes disciples (Jn 13, 35). Le fait que des gens imparfaits aiment des gens imparfaits est, pour les incroyants, le signe que quelque chose de surnaturel se produit dans cet amour : « par cela, tous sauront… » L’amour décrit par 1 Cor 13 n’est pas naturel. C’est la méconnaissance du caractère surnaturel de cet amour fraternel qui pousse certains à dire : « Il n’y a pas d’amour dans mon Eglise ». En fait ils veulent dire : « Les gens ne me donnent pas ce que je veux ». Mais l’amour véritable est bien plus que de donner aux gens la reconnaissance ou l’argent qu’ils réclament. C’est un miracle surnaturel qui relève de la puissance de Dieu et pas seulement des sentiments. Le fait d’être aimé par Dieu, d’aimer Jésus et de s’aimer soi-même garantit l’authenticité de notre amour du prochain. Un tel amour fraternel humble, patient et serviable n’est pas inné mais donné comme le fruit de la rencontre avec un homme surnaturel, Jésus. Il est impossible d’aimer Jésus et de ne pas aimer son prochain. Le 1er et 2ème commandement sont inséparables. Il n’y a pas les spécialistes du 1er et ceux du 2ème. C’est comme si vous vouliez séparer votre cœur, votre foie, votre rein et votre cerveau aux 4 coins de la pièce. Le 1er commandement conduit au 2ème. Vous ne pouvez pas obéir au 2ème sans avoir d’abord obéi au 1er. Car il ne s’agit pas de la définition humaine générale de l’amour mais de la définition biblique et particulièrement 1 Cor 13. Etant donné l’importance de ce 2ème commandement, nous y reviendrons dans la prochaine session. Concernant les 4 domaines de l’Amour, je vous proposerai de méditer dans les groupes sur l’amour de soi-même. I.2. 4 Capacités Je suis heureux de méditer avec vous sur le 1er commandement et je sens que le Seigneur, Lui aussi, en est heureux parce que c’est ce qui est sur son cœur ; Il nous a créés pour cet Amour total qui est à la fois un commandement et une promesse. Jésus est le seul roi dont les lois sont des grâces. Notre devoir d’aimer est un don, en fait, que Jésus nous fait. L’amour est plus qu’un sentiment parce qu’il mobilise l’entièreté de notre être, y compris notre vie pratique et quotidienne. Il ne s’agit pas d’aimer Dieu selon notre propre idée de l’Amour, mais selon son idée à Lui. Tout le monde parle d’amour – liberté, égalité, fraternité – mais il y a ceux qui se réclament de la grâce à bon marché et ceux qui se réclament de la grâce qui coûte telle que la Bible en parle. Dieu et l’homme ne définissent pas l’amour de la même façon. Cela apparaît clairement dans la conception du salut : Je ne suis pas sauvé parce que je fais du bien, mais parce que je crois en Jésus, l’innocent condamné à ma place, qui a payé ma dette. Cette définition de l’amour est religieusement incorrecte pour la société et même pour plusieurs Eglises. Nous respectons ceux qui ne pensent pas comme nous mais nous restons d’aplomb sur la Parole de Dieu. Certains ont une définition romantique de l’Amour qui consiste simplement à être heureux en Dieu. Mais c’est une 4 erreur. Jésus n’est pas notre petit ami. Il est le Dieu Epoux. Il n’est le petit ami de personne. Il ne donne à personne des rendez-vous galants. Jésus n’est pas non plus un hippie refusant les conventions et les modes de vie de la société. L’amour biblique entraine l’obéissance à Jésus. On peut écrire des poèmes, danser, évangéliser mais sans l’obéissance, on ne L’aime pas. Cela ne veut pas dire qu’on ne se trompe pas, qu’on ne tombe jamais bien sûr. Personne n’est arrivé. Mais le tout est de se soumettre à la seigneurie de Jésus qui dit 3 fois en Jn 14, 15-23 : si quelqu’un M’aime, il gardera Ma Parole (Jn 14, 15, 21, 23). Ca ne veut pas dire qu’on va pouvoir, du jour au lendemain, mettre en pratique le Sermon sur la montagne (Mat. 5 à 7) mais qu’on décide d’entrer dans ce processus de longue haleine sans baisser les bras sous prétexte que c’est impossible. L’obéissance est la 1ère caractéristique du vrai amour. C’est en aimant Jésus de tout notre cœur, même si c’est imparfaitement, que nous aurons la force de rejeter les passions mauvaises énumérées en Gal. 5 : … (Gal. 5, 19-21). Lorsque ces œuvres de la chair essaient de nous attirer, nous les rejetons en crucifiant la chair, en égorgeant le taureau et en le faisant brûler (Ex. 29, 10-14). Et dans le même mouvement, nous décidons d’aimer Jésus et d’obéir à Sa Parole même si nous n’en avons pas envie chacun de nous a ses combats et le Seigneur voit nos cœurs et le prix que nous payons pour Lui obéir en signe d’amour et d’adoration. Cela plaît au Seigneur lorsque nous Lui disons : « Jésus je T’aime vraiment, Tu es merveilleux. Tu es tellement bon pour moi. Je Te fais confiance, je résiste à ces tentations et je T’obéis à cause de qui Tu es ». Cette adoration et cette confiance sont caractéristiques de l’amour pour Dieu que nous cultivons dans notre cœur. Le Ps. 45, 2 dit : « Mon cœur est bouillonnant de belles paroles ». Oui mon cœur est en émoi. Je dis mes poèmes en l’honneur du roi Jésus. Que ma langue soit la plume d’un habile écrivain. Tu es le plus beau des fils de l’homme, la grâce coule de Tes lèvres… (Ps. 45, 1-3). Cette admiration enthousiaste pleine de confiance et d’admiration nous ravit le cœur et nous plonge avec stupeur dans un océan de gratitude. C’est la 2ème caractéristique de l’amour vrai. La 3ème est la loyauté envers la vérité de la Parole de Dieu, même si elle dérange les esprits non renouvelés et si nous passons pour des arriérés ou des fondamentalistes. Si j’aime Jésus, je serai loyal envers les vérités qui offensent la raison humaine : 1 – Jésus est le seul homme qui a le droit de dire ce qui est bien et ce qui est mal parce qu’Il est Dieu ; 2 – Il est la seule voie de salut ; 3 – Seul son jugement est véritable. Il considère que tous les hommes sont pêcheurs et coupables et que Lui seul peut les innocenter. La 4ème caractéristique de l’amour vrai c’est qu’il est un désir consumant qui nous dynamise quel que soit notre personnalité ou notre caractère. Qu’on soit introverti ou extraverti, primaire ou secondaire, émotif ou impassible, l’amour n’est jamais passif dans le cœur. On devient passionné, malade d’amour, embrasé, ardent, enthousiaste, chaud-bouillant. Ce ne sont pas les circonstances qui décident de ma passion pour Jésus. Certains se disent : « Il faut d’abord que je me marie, que je fonde une famille, que j’aie un CDI ; puis après je me donnerai tout entier au Seigneur et le reste suivra » ou ne suivra pas, ça vient en second. I.2.1. De tout ton cœur Cela signifie que nous devons aimer Dieu avec nos émotions, notre affection, nos désirs les plus profonds. Le Ps 91, 14 l’exprime magnifiquement ; le Seigneur dit de chacun de nous : « Puisqu’il est attaché à moi, Je le délivrerai ». Notre amour pour Dieu est un attachement. Si nous attachons notre cœur à Dieu, petit à petit, au cours des années, nos émotions et nos désirs s’attacheront aussi à Lui. Si vous faites de l’amour, de l’obéissance, de l’affection, de la vérité et du désir de Dieu le but de votre vie, vos émotions en seront changées avec le temps. Aimer Dieu avec toutes nos émotions signifie faire la guerre aux émotions qui se mettent en travers de cet amour. Nous devons résister à ce qui éteint notre amour pour Dieu. L’exemple de David est frappant : après avoir enseveli son fils Absalom puis Saül et Jonathan, il doit se battre contre les Philistins et notamment contre des géants. Tout de suite après il loue le Seigneur en disant : Je T’aime Seigneur mon roc, ma forteresse (2 Sam. 21-22). C’est le psaume 18. Il n’avait surement pas envie de louer le Seigneur mais il a décidé de le faire. Il a attaché son cœur au Seigneur. Bien sûr, notre décision ne peut perdurer dans le temps qu’avec le soutien permanent du Saint-Esprit. Aimer Dieu n’est pas une réalité statique mais dynamique. Si notre ferveur ne grandit pas, elle diminue. Si je veux garder la passion pour Jésus que j’ai, je perdrai du terrain. Pour la garder, il faut que l’Esprit me fasse progresser sans cesse. Le Ps. 37, 4 dit magnifiquement : « Fais de l’Eternel tes délices et il te donnera ce que ton cœur désire ». Le désir de notre cœur étant inconscient nous ne pouvons pas le maîtriser ni l’accomplir. Mais si nous faisons de l’Eternel nos délices, cela se produira. Nous désirons beaucoup de choses mais la source de notre vie et de notre identité est cachée dans le désir de notre cœur. Se réjouir dans le Seigneur signifie faire de lui notre plus haute joie même si je peux trouver des choses plus passionnantes qu’aller au culte, prier ou lire la Bible. C’est ce que David veut dire : « Fais ta part, fais de l’Eternel tes délices, ta plus haute joie, que tu le sentes ou pas et, en son temps, le Seigneur te donnera ce que ton cœur désire et Il mettra de nouveaux désirs dans ton cœur ». 5 Le Saint-Esprit attend que nous attachions notre cœur au Seigneur de façon régulière. Il est bon, une fois par mois de ralentir son rythme, de s’asseoir et de se réaligner sur l’essentiel. J’essaie de le faire : « Ma vie, ce n’est pas Belleville, ma vie ce n’est pas mon ministère, ma vie c’est de T’aimer Père, Abba. Alors, j’arrête tout et je ne fais plus qu’une chose, T’aimer Seigneur et parler avec Toi ». Le ministère n’est pas le but de notre vie. C’est d’aimer Dieu de tout notre cœur. I.2.2. De toute mon âme Cela signifie que nous devons aimer Dieu avec toute notre personnalité en veillant particulièrement sur notre langue comme l’enseigne Jac. 3, 1-12. Il faut aussi veiller à notre tendance à nous plaindre qui vient de l’orgueil de penser qu’on « mérite mieux que ça ». Lorsqu’une plainte monte en moi, je me discipline à me donner au Seigneur pour L’aimer jusqu’à ce que l’amertume s’en aille. Là aussi bien sûr ce n’est pas automatique ; c’est un processus. Mais on retrouve petit à petit la Présence de Dieu lorsqu’on apprend ainsi à aimer Dieu avec son âme, sa personnalité. I.2.3. De toute ton intelligence Cela signifie que nous devons aimer Dieu avec toute notre pensée en refusant la fumée toxique des mauvaises pensées. De même que certains métiers exposent à des vapeurs ou des ondes toxiques, certaines pensées peuvent contaminer notre amour pour Dieu. Nos pensées doivent aimer Dieu en priant la Parole et en parlant avec Dieu. Parfois en lisant la Bible je ne sens rien mais je sais que mes pensées en sont marquées. Bien sûr je suis tenté de me dire : « Je suis fatigué, je me sens vidé, je ne suis pas en forme. Je dois faire un burn-out ». Mais je peux aussi mettre ce faux burn-out à la poubelle. Oui je suis fatigué. Et alors ? Je ne vais quand même pas attendre d’être en vacances pour chercher le Royaume de Dieu. Quand je suis fatigué, voilà ce que je fais : je vais au culte, je lis la Bible, je prie et même si je ne sens rien, mon esprit est touché. Si j’attends d’être reposé ou joyeux pour aimer Dieu, je risque d’attendre longtemps. I.2.4. De toute ta force Cela signifie que nous devons aimer Dieu avec toutes les ressources et les bénédictions que nous avons reçues de Lui ; la famille, la santé, l’argent, le travail, les dons naturels, l’influence sur les autres, le dynamisme. Toutes ces choses par lesquelles nous donnons de la valeur à notre vie, nous pouvons parfois décider de les offrir au Seigneur en sachant que cela nous appauvrira ou nous affaiblira Mais nous découvrirons alors que notre richesse et notre force sont dans le Seigneur et dans notre relation avec Lui. Cette faiblesse volontaire crée une grande force dans le Seigneur. Par exemple, lorsque je prie je décide de « perdre du temps » avec Dieu alors que je pourrai faire une foule de choses plus importantes les unes que les autres. De même le jeûne, la dîme sont des façons d’aimer Dieu de toutes nos forces. Cet amour peut nous apparaître déraisonnable. En effet à quoi ça sert de prier, c’est-à-dire de dire à Dieu ce qu’Il nous dit de Lui dire, puisqu’Il le sait déjà ? Tout simplement parce qu’ainsi la communion grandit entre Dieu et nous dans un dialogue dynamique Les forces ne nous sont pas seulement données pour que nous en profitions mais aussi pour que nous les donnions à Dieu Alors notre amour pour Dieu grandira et nous ne serons plus fatigués et vidés. Notre burn-out vient de ce que nous parlons et agissons à notre guise, comme nous le voulons. Si nous sommes trop polarisés par notre travail, notre ministère ou nos loisirs nous serons chargés et abattus parce que nous n’utilisons pas notre cœur, notre âme, notre intelligence et nos forces dans le but pour lequel ils nous ont été donnés : AIMER DIEU. Nous prendrons 10 minutes dans les groupes pour renouveler notre amour de Dieu dans ces 4 capacités en Lui parlant tout simplement. Nous ne cherchons pas une sensation particulière mais nous nous donnons tout entier à Dieu. Ce sera des vitamines ; la fatigue disparaîtra. Nous reviendrons ultérieurement et plus en détail sur ces 4 capacités par lesquelles nous devons aimer Dieu. II. Un chemin d’Amour avec Dieu II.1. 3 enjeux : notre problème, notre vie, notre chemin Marc 12, 28-34 : Jusqu’au milieu du 20ème siècle, ce texte sur l’Amour de Dieu et du prochain était d’une banalité presque ennuyeuse. Chaque culture avait sa conception de ce qui est bien ou mal mais les débats avaient lieu à l’intérieur d’un consensus général. Les différentes cultures chrétiennes, juives, musulmane, bouddhiste, hindouiste ou athée avaient une certaine conception de ce qui est moral ou pas. 6 II.1.1. Notre problème Aujourd’hui il n’y a plus aucune institution sociale qui soit écoutée en vue d’un minimum de vie commune. Certains pensent que les règles sont nécessaires mais la majorité ne veut plus de règle (en politique, par exemple, c’est la démocratie directe). Dans l’Eglise nous voyons aussi bien les erreurs des sadducéens libéraux que des pharisiens conservateurs. Le verset 26 décrit ainsi notre problème. Il a trop de règles (613 commandements), qu’est-ce qui est vital ? Histoire : un couple dont le mari est artiste. Un ami du mari lui fait part de sa culpabilité d’être adultère. L’artiste lui dit : « C’est une morale petit bourgeois, un véritable artiste crée sa propre morale », puis il rentre chez lui et surprend sa femme en train de dire son amour à son ami au téléphone. Le mari furieux contre sa femme s’entend dire par elle : « Il m’a dit qu’un artiste crée sa propre morale ». Ainsi le relativisme n’est pas la solution et le moralisme non plus. Mais Jésus a la solution, si bien qu’à la fin : « Plus personne n’osait l’interroger » (Marc 12, 34). Les gens sont tout retournés. II.1.2. Notre vie (celle dont nous avons besoin) Il redéfinit la loi. Il ne choisit pas le 8ème commandement comme un conservateur, ni le 9ème comme un libéral. Il choisit ce qui est la source des 10 commandements : l’AMOUR. On pourrait le montrer en prenant chaque commandement. Seul l’amour accomplit la loi. Jésus explique que Dieu a donné la Loi pour montrer comment aimer. Le pharisien voulait alléger les 613 commandements, Jésus en donne 2 absolus ! Et Il ne redéfinit pas seulement le contenu de la loi mais Il en redéfinit la motivation intérieure : la seule façon d’obéir à la loi de Dieu, c’est d’avoir un cœur passionné pour Dieu. Aimer quelqu’un avec passion, c’est l’aimer de tout son cœur, de toute son âme, etc… Jésus reproche aux libéraux d’annuler la loi er aux conservateurs d’obéir pour être aimé de Dieu, de soi et des autres. Au fond, Jésus nous montre aujourd’hui qu’on ne peut pas vivre sans règles mais aussi que vivre sous des règles est un enfer. Sa parole est ce dont les manifestants de « nuit debout » ont besoin sur la place de la République ! On n’obéit pas à la loi pour obtenir quelque chose mais pour donner. Il faut d’abord avoir l’amour de Dieu, pour Dieu, pour soi et pour les autres pour que la loi soit bénéfique et libératrice. Si, au contraire j’obéis à la loi pour être aimé par Dieu, par moi et par les autres, c’est l’enfer, à proprement parler. Parce que je fais le bien par peur, par orgueil ou pour être accepté. Jésus nous enseigne que vous n’obéissez pas à la Loi pour recevoir l’Amour de Dieu, de soi et des autres, mais pour donner de l’Amour à Dieu, à soi et aux autres à partir de l’Amour que Dieu vous a donné. On comprend que les gens aient été pétrifiés : tout à coup la loi et l’amour ne sont plus contradictoires et les règles ne nous écrasent plus. Mais le secret de ce miracle c’est de savoir et de croire que Dieu nous aime, qu’Il nous accepte et que vous vous réjouissiez avec passion de Le connaître. Les gens ont dû se dire : « Mais Il vient de quelle planète lui ? Il n’est ni libéral, ni conservateur, ni entre les deux ». Oui c’est tout nouveau, même 2000 ans après ! Mais est-ce que nous le comprenons ? II.1.3. Notre chemin (pour parvenir à cette vie) Le pharisien comprend et Jésus lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu » (Mc 12, 34). Pourquoi ? Parce qu’il est allé au-delà de la religion de peur, d’orgueil et de culpabilité. Il a découvert que l’amour est l’accomplissement de la loi (Rom 13,10) et qu’il est incapable d’obéir à la loi par lui-même même avec le pardon des holocaustes et des sacrifices (Mc 12, 33). Il a compris aussi qu’il n’est pas entré dans le Royaume et Jésus ne lui montre pas comment entrer. Pourquoi ? Un libéral lui aurait dit : « Tu es dans le Royaume parce que Dieu aime tous les hommes ». Un conservateur lui aurait dit : « Tu pourras y entrer si tu obéis à la Loi ! ». La Grâce de Dieu va à l’encontre de ces 2 positions en disant : « Tu es pécheur et tes sacrifices sont vains mais il y a un seul sacrifice qui peut te sauver – celui de Jésus ». En effet, juste avant Jésus a chassé les vendeurs du Temple pour le purifier et en faire une maison de prière (Mc 11 15, 17). C’est clair, seul Jésus offre le vrai sacrifice sur la croix, le temple est obsolète. Tous les leaders religieux du monde ont entendu Dieu leur dire : « Si tu m’obéis, Je serai avec toi ». Quand après avoir obéi à Dieu, Jésus meurt sur la Croix, il dit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Jésus obéit à Dieu et Dieu l’envoie en enfer. 7