profil-de-poste-du-psychologue-en-ehpad- [Lecture seule]

Transcription

profil-de-poste-du-psychologue-en-ehpad- [Lecture seule]
PROFIL DE POSTE DU
PSYCHOLOGUE EN EHPAD
élaboré par un groupe de
psychologues travaillant en EHPAD
dans le Val-de-Marne
Janvier 2010,
réactualisé en janvier 2013 par l’APG94.
PROFIL DE POSTE DU PSYCHOLOGUE EN EHPAD
• Préambule
• Domaine d’activités
–
I) Travail clinique
•
•
•
–
–
–
A)
B)
C)
Auprès des résidents
Auprès des familles
Auprès des soignants
II) Travail institutionnel
III) Fonction d’enseignement et transmission des savoirs
IV) Travail de réflexion inhérent à la profession du psychologue
(Temps FIR ou DIRES)
• Conditions matérielles requises pour l’exercice de la
profession
• Exigences du poste
• Textes de référence
Préambule 1
• « Le respect de la personne dans sa dimension psychique est un
droit inaliénable. Sa reconnaissance fonde l'action des
psychologues »[1].
• « Dans le cadre de sa compétence professionnelle, le psychologue
décide et répond personnellement du choix et de l'application des
méthodes et techniques qu'il conçoit et met en oeuvre et des avis
qu’il formule»[2].
• Il choisit ses outils d'intervention en fonction de son temps de travail,
de ses compétences et des besoins de l'institution, tout en veillant à
la compatibilité de ses missions[3].
• [1] Code de déontologie des psychologues, Préambule.
• [2] Code de déontologie des psychologues, Principe 3 : Responsabilité et
autonomie.
• [3] Code de déontologie des psychologues, version 1996.
Préambule 2
• Tout en faisant respecter la spécificité de son
exercice et son autonomie technique, le
psychologue salarié est également impliqué
dans une dynamique de travail pluridisciplinaire.
• Le psychologue est un cadre non-encadrant et
n'a donc pas de responsabilité hiérarchique
envers les autres professionnels de l'institution.
Il travaille sous l'autorité du Directeur
d'établissement.
Domaine d’activités
• « Avant toute intervention, le psychologue s'assure du
consentement libre et éclairé de ceux qui le consultent […] »[1]
• « L’évaluation, l’observation ou le suivi au long cours auprès […] de
majeurs protégés proposés par le psychologue requièrent outre le
consentement éclairé de la personne, ou au moins son assentiment,
le consentement […] des représentants légaux. » [2]
• « […] lorsque les capacités de discernement de la personne sont
altérées, le psychologue s’efforce de réunir les conditions d'une
relation respectueuse de la dimension psychique du sujet. »[3]
• [1] Code de déontologie des psychologues, Titre I ; chap.2 ; art.9.
• [2] Code de déontologie des psychologues, Titre I ; chap.2 ; art.11.
• [3] Code de déontologie des psychologues, Titre I ; chap.2 ; art.12.
I) Travail clinique
A)
•
Auprès des résidents
Le psychologue est impliqué dans
l’accompagnement de la personne âgée tout au long
de son cheminement au sein de l’institution et est
amené à intervenir plus particulièrement lors de
circonstances telles que :
–
–
–
–
l’accueil (pré-admission, admission)
les départs (pour un autre établissement, par exemple)
les hospitalisations
la fin de vie
I) Travail clinique
A)
Auprès des résidents
• Il réalise des entretiens de soutien
psychologique (formels ou informels,
ponctuels ou réguliers, psychothérapies).
• Il met en place des groupes de soutien
psychologique (groupes de parole[1],
photolangage, etc.) ainsi que des ateliers
mémoire[2].
Le groupe de parole
• [1] Le groupe de parole animé par un psychologue permet d’offrir
un lieu où les participants peuvent laisser libre cours à l’expression
de leur vécu, de leur souffrance.
• Le but n’est pas l’analyse de ce qui se dit, mais plutôt le soutien
d’une parole axée sur les ressentis et le partage avec d’autres (des
pairs, en général).
• Le groupe de parole fonctionne sur la base d’un certain nombre de
règles qui permettent qu’un travail d’élaboration et de réflexion
puisse se faire : confidentialité, liberté de silence et de parole, nonjugement, non-monopolisation de la parole.
• Enfin, le groupe de parole peut-être « ouvert » ou « fermé »,
s’articuler autour de thèmes ou encore fonctionner sur un mode
libre.
L’atelier mémoire
•
[2] Un atelier mémoire est un atelier qui propose des exercices de
stimulation des fonctions cognitives afin de favoriser l’activité intellectuelle,
le maintien des capacités, la restauration de la confiance en soi à travers
des activités adaptées aux capacités.
•
Ludique et source de plaisir, l’atelier mémoire offre un espace de
socialisation pour des personnes âgées en bonne santé ou présentant des
troubles cognitifs.
•
Ces ateliers sont animés par des psychologues qui ont une formation en
neuropsychologie à minima.
•
Ils ciblent les exercices qui font travailler les différents types de mémoire et
fonctions cognitives et mènent l’animation pour qu’elle permette de
redonner confiance (effets thérapeutiques possibles d’un atelier mémoire)
et qu’elle crée du lien social (circulation de la parole).
I) Travail clinique
A)
Auprès des résidents
• Il assure des évaluations cognitive et
thymique. A partir de ses observations, le
psychologue étudie et analyse les besoins
d’intervention.
• Il met en œuvre des actions permettant le
maintien et le soutien des liens familiaux
et affectifs de la personne âgée.
I) Travail clinique
B)
Auprès des familles
• Le psychologue accompagne les proches dans les étapes
successives du séjour en institution.
• Il favorise le maintien et le soutien des liens familiaux sans pratiquer
de psychothérapie familiale. Pour cela, il propose des temps
d’expression et d’élaboration à l’attention des proches :
– entretiens de soutien psychologique (formels ou informels, ponctuels ou
réguliers)
– groupes de soutien psychologique (groupes de parole, etc.)
• Il assure un travail de relai et d’orientation vers les professionnels
extérieurs compétents lorsque cela s’avère nécessaire.
I) Travail clinique
C)
•
Auprès des soignants
Le psychologue accompagne les
soignants dans l’exercice de leur
fonction en proposant :
–
–
des temps d’écoute individuelle
des groupes de soutien psychologique
(groupes de parole, groupe de jeux de
rôles, etc.)
II) Travail institutionnel
• Le psychologue participe aux réunions de synthèse[1]
• Il est impliqué dans l’élaboration de divers projets :
projets de vie individualisé des résidents, projet
d’établissement (projet de vie, projet de soin, projet
d’animation).
• [1] Lors de ces réunions, le rôle du psychologue consiste à apporter
un éclairage en participant à l’analyse des pratiques
professionnelles, conjointement avec le Médecin coordonateur et
l’IDEC, ainsi qu’à recueillir et travailler les orientations et demandes
concernant le soutien psychologique des résidents et des familles.
II) Travail institutionnel
• Il développe et maintien le travail en réseau avec les
partenaires extérieures (CLIC, consultation mémoire,
secteur psychiatrique, psychologues libéraux, réseaux
de soins palliatifs, etc.)
• Il effectue un travail de liaison entre les différents
professionnels de l’institution
• Il est le référent des intervenants extérieurs spécifiques
au domaine du soin psychique (art-thérapeute,
musicothérapeute, etc.)
III) Fonction d’enseignement et
transmission des savoirs
• Le psychologue réalise des transmissions
écrites (logiciel informatique de soins, dossiers
résidents) et orales
• Il choisit et encadre les stagiaires psychologues
• Il a un rôle de formation et d’information auprès
des équipes, des familles, des intervenants
extérieurs, des stagiaires et des bénévoles.
IV) Travail de réflexion inhérent à la
profession du psychologue
(Temps FIR ou DIRES)
• Le psychologue bénéficie d’un temps FIR (Formation,
Information, Recherche) ou DIRES (Documentation,
Information, Recherche, Enseignement, Supervision). [1]
• Il se tient informé des découvertes et avancées propres
à sa profession et à son secteur d’activité (lectures,
colloques, séminaires, formations)
• [1] Le temps FIR représente 1/3 du temps de travail (Fonction
Publique) et le temps DIRES, 2/5 du temps de travail (secteur des
conventions collectives)
IV) Travail de réflexion inhérent à la
profession du psychologue
(Temps FIR ou DIRES)
• Il est supervisé par un professionnel
extérieur
• Il peut assurer une activité de recherche
(publications, etc.)
• Il participe à des réunions de travail avec
d’autres psychologues du secteur
gérontologique
Conditions matérielles requises pour
l’exercice de la profession
• Un bureau qui permette :
– le respect de l’intimité et de l’émotion
– la confidentialité (secret professionnel)
– de poser un cadre d’échange thérapeutique
– la traçabilité (papiers confidentiels,
élaboration des transmissions, etc.)
Conditions matérielles requises pour
l’exercice de la profession
• Du matériel :
– une armoire qui ferme si le bureau ne ferme pas à clé
– un ordinateur pour avoir accès au logiciel de soins et
réaliser ses comptes-rendus
– des supports médiateurs (photos, CD, jeux cognitifs,
etc.)
– des tests[1]
– internet, des revues spécialisées, des livres, pour
mettre à jour ses connaissances et prendre de la
distance par rapport aux situations rencontrées.
• [1] Les tests utilisés sont reconnus et validés
scientifiquement.
Exigences du poste
• Cursus universitaire : Master de Psychologie
(M1+M2, ex-DESS)
– Ou
• Cursus privé : Diplôme de Psychologue (délivré
par l’Ecole des Psychologues Praticiens)
• Numéro ADELI
Textes de référence
•
Code de déontologie des psychologues de mars 1996, actualisé en février
2012.
•
Loi n°85-772 du 25 juillet 1985 concernant le Titre de Psychologue.
•
Décret n°90-255 du 22 mars 1990: fixe la liste des diplômes permettant de
faire usage professionnel du titre de psychologue.
•
CIRCULAIRE N DGOS/RHSS/2012/181 du 30 avril 2012 relative aux
conditions d’exercice des psychologues au sein des établissements
mentionnés à l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986 portant dispositions
statutaires relatives à la Fonction Publique Hospitalière.
•
L’usurpation du titre de psychologue est punie des peines encourues par le
délit d’usurpation de titre prévu par l’article 433-17 du code pénal.
•
Charte Européenne des Psychologues.