Rapport - PEMI : Portable ElectroMagnetism Indicator
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Rapport - PEMI : Portable ElectroMagnetism Indicator
PEMI • Juin 2015 • ISIB PEMI : Portable ElectroMagnetism Indicator FUKS Kevin, BOUCQUEY Nicolas Insitut Supérieur de Bruxelles [email protected] [email protected] Mots clés : ondes, électromagnétisme, antenne, GSM, son Résumé Ce rapport traite de la conversion d’ondes électromagnétiques en son. Le PEMI (Portable ElectroMagnetism Indicator) est réalisé afin d’être présenté lors d’un événement artistique. Le travail se décompose en deux parties principales : une partie électronique et une autre informatique. Dans la première, nous critiquons d’abord les schémas de circuits trouvés sur internet. Ces circuits ne sont pas sélectifs et ne possèdent pas une assez grande sensibilité. Nous analysons ensuite le Detektor, un PCB (Printed Circuit Board) utilisé pour convertir les ondes ELM (électromagnétiques) en son. Le Detektor est couplé avec un patch Pure Data pour permettre de contrôler les sons émis. La non-sélectivité du Detektor nous a poussé à concevoir notre propre PCB. La partie informatique traite premièrement d’une application Android permettant d’émettre des sons lors de la détection d’ondes ELM. Ensuite, les API (Application Programming Interfaces) de l’analyseur de spectre sont améliorées afin de pouvoir utiliser ce dernier avec le patch Pure Data. Le résultat retenu pour la présentation est le couplage du Detektor avec le patch Pure Data. Nous tirons avantage du lieu de démonstration (cave) pour nous isoler des ondes parasites. I. Introduction es télécommunications prennent de plus en plus de place dans notre société. Les technologies comme le GSM (Global System for Mobile Communication) et le Wi-Fi ont rapidement pris place dans nos habitudes. Dans le cadre de notre bureau d’étude dans les laboratoires de LARAS (Laboratoire en Art et Sciences), nous avons collaboré avec les artistes Sybille DELIGNE et David ZAGARI sur la réalisation du PEMI (Portable Electromagnetism Indicator). Il s’agit de la continuité du projet "Les Porteurs" dont le but est de reconstituer l’environnement électromagnétique sous forme audible. La première étape du projet consiste ne l’étude du comportement des ondes électromagnétiques (ELM) afin de pouvoir en mesurer le niveau. La détection d’un SMS doit pouvoir se faire à une distance d’environ 3 m. Dans un second temps, nous nous sommes intéressés à convertir ces ondes en ondes sonores sachant que seules les ondes GSM doivent être conver- L ties en son. Le projet artistique étant voué à évoluer, le PEMI s’annonçait être au départ un équipement portable, nous avons dû réorienter nos recherches suite à des changements d’objectifs au cours de l’étude. En effet, pour la présentation finale, seul un dispositif statique est requis. Le travail a été décomposé en deux parties complémentaires : une partie électronique et une partie informatique. La partie électronique permet d’atteindre les objectifs d’une manière adaptée aux phénomènes physiques en action. La partie informatique met en jeu de grosses puissances de calcul pour arriver au même résultat. Le projet est destiné à être présenté lors de l’événement La Dent Creuse qui tiendra les 26 et 27 juin 2015 au 50 chaussée de Charleroi à St. Gilles. 1 PEMI • Juin 2015 • ISIB II. 1. x Description Partie électronique z En guise d’introduction, nous rappelons quelques notions indispensables à la bonne compréhension du rapport. Les ondes électromagnétiques sont constituées à la fois d’un champ électrique et d’un champ magnétique. Ces deux composantes oscillent toutes les deux en phase et de manière perpendiculaires entre elles et à la direction de propagation comme représenté à la figure 1. Ces conditions ne sont remplies qu’une fois que l’onde se situe à grande distance de la source. Cette distance est appelée distance de Fraunhofer [2]. En dessous de celle-ci, la polarisation de l’onde est quelconque. On appelle polarisation l’orientation du champ électrique au cours du temps. Il s’agit d’un vecteur unitaire de même orientation que le champ électrique. Cette notion est importante dans le cas d’antennes linéiques car c’est le champ électrique qui met en mouvement les charges présentes dans le métal. Si l’antenne est perpendiculaire au champ électrique, les charges ne se déplacent pas le long de l’antenne et aucune tension n’est mesurable à la sortie de celle-ci. On associe donc aussi un vecteur de polarisation à l’antenne. De manière générale, la tension mesurée à la sortie de l’antenne de réception peut être déterminée par la formule 1. E(~u) = − ~Ei H (~u) ~pi (−~u) • ~p(~u) (1) Dans cette formule, E [V] représente la tension de sortie de l’antenne, H [m] sa hauteur effective. Le vecteur ~Ei [V/m] représente le champ électrique. Les vecteurs ~p et ~pi représentent respectivement les vecteurs de polarisation de l’antenne et de l’onde incidente. Comme on peut le voir, de nombreuses grandeurs dépendent de ~u. Il s’agit d’un vecteur représentant l’orientation de l’antenne. 2 y Figure 1 – Onde électromagnétique Le spectre électromagnétique est vaste. Comme précisé précédemment, nous ne nous intéressons qu’aux ondes émises par les GSM et l’Internet mobile. Il existe deux bandes de fréquences allouées à ces technologies : la bande 900 (de 880 à 915 MHz pour l’envoi de données vers le réseau (Tx) et 925 à 960 MHz pour la réception de données du réseau (Rx)) et la bande 1800 (de 1710 à 1785 MHz pour le Tx et de 1805 à 1880 MHz pour le Rx). Ces bandes de fréquences correspondent à celles utilisées pour l’Europe. Nous considérons les autres fréquences comme parasites. Les niveaux du champ électrique à 3 cm du GSM sont d’environ 15 V/m lors d’une conversation.[5] Cette étude nous a amenés à aller chercher les schémas électroniques existants sur Internet afin de capter ces ondes ELM. Le Detektor, un appareil réalisant la conversion des ondes électromagnétiques en son nous a été prêté par les artistes avec lesquels nous travaillons. Nous avons couplé le Detektor avec un patch réalisé sur Pure Data pour pouvoir contrôler les sons émis. Le Detektor a l’avantage d’être insensible à la polarisation de l’onde et permet d’avoir un son lors de l’envoi d’un SMS peu importe son orientation par rapport aux ondes. 2. Partie informatique Le Detektor en notre possession, il fallait pouvoir interpréter les valeurs renvoyées. Plusieurs approches ont été utilisées. D’abord, une version portable. Un smartphone était idéal pour lier la portabilité, l’accessibilité et la puissance de calcul. Idéalement, pour l’ac- PEMI • Juin 2015 • ISIB cessibilité, il aurait fallu créer plusieurs codes (un pour Android, un pour Apple, etc.). Mais, par manque de temps et de moyens (une license Apple n’est pas gratuite), nous avons uniquement développé une version Android qui a été avortée pour cause de changement d’objectifs. L’application pouvait déjà interpréter les valeurs reçues par la prise mini jack et déclencher un événement (un son par exemple) lorsque cette valeur dépassait un certain seuil. Si l’objectif d’un dispositif portable avait été poursuivi, l’interface aurait pu être améliorée pour permettre de faire tout ce qui a été implémenté dans Pure Data. Ensuite, une version statique. Pour celle-ci, un programme python a été réalisé. Ce dernier permet de représenter graphiquement les informations collectées par l’analyseur de spectre, de parcourir les bandes de fréquences qui nous intéressent, d’envoyer la valeur maximale de l’amplitude sur les fréquences concernées à Pure Data via un message OSC (textitOpen Sound Control) et de placer un trigger sur cette valeur afin d’éviter de saturer Pure Data avec trop d’informations. III. 1. Matériel et méthodes Tests de circuits Nous avons consacré de nombreuses séances à réaliser des montages "détecteurs d’ondes ELM" afin de les tester. Certains d’entre eux ont été réalisés directement, d’autres ont été simulés sur pSpice. Certains schémas se trouvent à l’annexe A de ce rapport. Ces différents montages fonctionnent en suivant le même principe. Un élément tel qu’une bobine ou un fil sert d’antenne. Dans le cas du fil, c’est le champ électrique qui est responsable du déplacement des charges. Dans le cas de la bobine, c’est le champ magnétique qui est responsable de leur mise en mouvement. Le signal sortant de l’antenne est ensuite amplifié grâce à des AOP (amplificateurs opérationnels) avant d’être récupéré pour déclencher un événement (son d’un buzzer, allumage de LEDs). De manière intuitive, on peut dire que c’est le même principe que celui qui engendre des interférences au niveau des baffles audio lorsqu’un GSM est à proximité. Ces montages ont aussi l’avantage de ne pas consommer beaucoup et peuvent être alimentés par une pile 9 V par exemple. 2. Le Detektor Le Detektor est une plaquette électronique utilisée pour détecter les ondes ELM. La documentation concernant cette plaquette peut se trouver sur le site internet du fabricant 1 . Le Detektor émet des sons différents en fonction de l’onde ELM incidente (puissance des champs, fréquence, etc.). Ces sons sont récupérables au moyen d’une prise mini jack. Les ondes sont captées au moyen d’une bobine. Ce dispositif fonctionne sur piles et est tout à fait portable. Nous nous sommes donc lancés dans la réalisation d’un dispositif récupérant le son du Detektor à partir de la prise mini jack afin de le traiter. Pour que le tout reste transportable, nous avons couplé le Detektor à un RPi (Raspberry Pi). Le Detektor sert alors de capteur et le RPi sert à tout ce qui concerne le traitement du signal. Le traitement réalisé par le RPi est un traitement audio. Le RPi ne possède malheureusement pas d’entrée audio. Il existe donc deux solutions. La première est d’utiliser un convertisseur analogique vers numérique (CAN) externe, la puce MCP3008 par exemple peut remplir cet office. La deuxième est d’utiliser une carte son externe. Il existe de petites cartes son USB fonctionnant directement sur l’alimentation du RPi. Il existe une liste des cartes son vérifiées 2 . Nous avons choisi d’utiliser la carte son USB HAMA 7.1 Surround USB soundCart (51620). Nous avons ensuite installé le logiciel freeware Pure Data sur le RPi. Le patch réalisé sert donc à convertir le signal reçu du Detektor en musique. Le patch est détaillé dans le mode 1. http://www.1010.co.uk/org/detektor.html 2. http://elinux.org/RPi_VerifiedPeripherals 3 PEMI • Juin 2015 • ISIB d’emploi se trouvant à l’annexe B. Nous expliquons brièvement ici le fonctionnement du patch. C’est à partir de l’enveloppe du signal que se fait le déclenchement des sons. Dès que l’enveloppe dépasse un certain seuil, le son est déclenché. Plusieurs sons peuvent alors être attribués à des niveaux différents. Par exemple, cela permet de déclencher d’une part un son léger quand le champ ELM n’est pas trop intense et d’autre part un son plus lourd quand il devient intense. 3. Analyseur de spectre Un patch python a été employé pour traiter l’information provenant de l’analyseur de spectre. Comme décrit précédemment, seules certaines bandes de fréquences nous intéressent. Celles-ci sont assez larges (jusqu’à 75 MHz) et ne sont pas consécutives. Or, l’analyseur de spectre ne peut scanner que 40 MHz consécutifs à la fois. Une boucle infinie est donc employée afin de scanner toutes les fréquences qui nous intéressent en un minimum de temps (à peu près 8 boucles par seconde) pour ne rater aucun pic d’amplitude. 4. Logiciels utilisés • Pure Data L’élément de base de notre projet est le patch Pure Data. Il est utilisé aussi bien dans la partie avec le Detektor qu’avec l’analyseur de spectre. Il s’agit d’un logiciel freeware téléchargeable sur le net. Ce logiciel est en fait une alternative au logiciel Max/MSP. Ces logiciels permettent tous les deux de réaliser de la programmation graphique. On crée des modules réalisant certaines opérations et on les lie les uns aux autres au moyens de wires. On peut ainsi traiter des informations brutes comme le signal sonore. Ce logiciel est notamment utilisé dans la réalisation de synthétiseurs. • Sonnet Il s’agit d’un logiciel permettant la réalisation et la simulation de filtres sur PCB. Après avoir choisi les différents matériaux constitutifs du PCB, on réalise le design 4 de nos pistes. La simulation permet de voir comment se comportent les courants en fonction de leur fréquence. Le logiciel permet aussi de déterminer la bande passante du filtre. Signalons cependant que la version gratuite du logiciel ne permet pas de simuler des filtres de trop grande taille. • Android Studio Cet environnement de développement (IDE) basé sur IntelliJ IDEA permet de programmer des applications Android grâce à différents outils facilitant la compatibilité de versions, le multinliguisme des applications, etc. dans un environnement graphique. Cela laisse la possibilité de voir le résultat directement à l’écran tout en constituant une alternative à l’utilisation de Eclipse avec le SDK Android. • Anaconda Anaconda est une distribution gratuite et complète de python incluant 195 des packages les plus utilisés pour les mathématiques, la science et l’ingénieurie. 5. Techniques de mesure Etant donné que le but du projet est de concevoir un appareil de mesure des ondes ELM, nous n’avons pas a priori utilisé de technique de mesure particulière. Cependant, pour pouvoir relever nos résultats, nous procédons toujours de la même manière. Un SMS ou un appel est effectué à proximité de l’appareil de mesure (Detektor ou antenne de l’analyseur de spectre). Il faut faire attention à ne pas garder l’appareil destinataire proche de l’appareil de mesure afin de ne pas fausser celle-ci. Si le test est concluant, on répète progressivement l’opération à plus grande distance et ainsi de suite jusqu’à être hors de portée. Les GSM utilisés pour la réalisation de ces mesures sont un Samsung Galaxy S4 et un Samsung Note 4. D’autres GSM ont aussi été utilisés mais de manière plus épisodique. PEMI • Juin 2015 • ISIB IV. Résultats et interprétation Les résultats obtenus à partir des schémas tirés d’Internet ne sont pas ceux attendus. A titre d’exemple, analysons le circuit Table for Electronic Dreams se trouvant à l’annexe A. Il s’agit d’un module qui nous a été prêté au laboratoire. Ce module capte les ondes ELM proches pour allumer des LEDs. Le cœur du montage est un AOP à gain dépendant de la fréquence. Pour le rendre sensible à la fréquence, on le conditionne dans un circuit RLC. La bobine de ce circuit est aussi l’antenne du montage. La tension de sortie de l’AOP est directement appliquée aux bornes d’une LED. Ce montage n’est que très peu sensible et ne capte déjà plus les ondes GSM émises à plus de 40 cm. De plus, le montage n’est pas du tout sélectif. Si on analyse les valeurs des composants, on remarque que la fréquence de résonance du RLC série est de 7 kHz (formule 2). C’est à cette fréquence que le gain du montage AOP en amplificateur inverseur (formule 3) est le plus grand. En effet, lors de la résonance d’un circuit RLC série, l’impédance devient égale à celle de la résistance. 1 1 p √ ≈ 7 kHz fc = = 2π L C 2π 4, 7 10−3 10−7 (2) R2 Av = − (3) Z1 Nous sommes loin des fréquences d’utilisation des GSM. Pourtant le montage fonctionne aussi avec les GSM. Nous pouvons l’expliquer par le fait que ce n’est pas le signal provenant du GSM qui est linéairement amplifié, mais plutôt le bruit que l’onde ELM engendre dans la bobine. Le résultat est le même : la LED s’allume dès qu’on envoie un SMS ou que l’on réalise un appel proche du montage. Deux problèmes sont cependant présents : — Tous les appareils engendrent le même type de signal et il est donc impossible de distinguer les ondes GSM des autres — La trop faible sensibilité de l’appareil le rend inexploitable dans le projet Le manque de sensibilité peut être corrigé par l’utilisation du Detektor. Bien que le De- tektor émette des sons qui soient différents en fonction de la fréquence du signal, il est par contre impossible de distinguer un son provenant d’une bande de GSM d’un son provenant d’une borne Wi-Fi. De plus, les sons engendrés suite à l’envoi de SMS peuvent considérablement varier que ce soit au niveau fréquentiel ou au niveau temporel (impulsions régulières dans le temps). A titre d’indication, les analyses fréquentielles des sons provenant du Detektor sont fournies à l’annexe C. Suite à nos expériences, nous avons pu remarquer que lors des tests dans le laboratoire, tout fonctionnait sans problèmes mais qu’à partir du moment où on se trouve proche d’une source d’ondes ELM (par exemple les néons) le Detektor était saturé et il n’était plus possible de détecter le moindre SMS. Le PEMI ne devant être sensible qu’aux ondes GSM, nous avons laissé tomber l’idée. En effet, si on utilise le PEMI au centre ville, de nombreux panneaux publicitaires ou autres néons auraient pu complètement le saturer, rendant la performance artistique irréalisable. Figure 2 – Prototype de PEMI Il n’existe malheureusement pas de PCB permettant de réaliser la mesure de ces champs GSM. Toutes les plaques électroniques de ce type fonctionnent avec une carte SIM. Grâce à cette carte, elles accèdent au réseau cellulaire. Bien qu’il soit possible de récupérer le niveau de la porteuse du signal, il est par contre impossible de mesurer le niveau ambiant des ondes ELM. Le PCB ainsi configuré se comporte comme s’il n’écoutait plus que sur sa porteuse et ne tenait absolument plus compte 5 PEMI • Juin 2015 • ISIB des autres fréquences. Impossible donc de détecter si un autre GSM dans les environs émet un SMS. Toutes ces contraintes nous ont poussés à réaliser un PCB récupérant les ondes ELM brutes et en réalisant ensuite le filtrage de ces fréquences afin de n’obtenir que les fréquences GSM. Un tel montage combinerait tout les avantages sans accumuler les inconveignants rencontrés jusqu’à présent. La figure 2 représente le circuit pouvant être réalisé. La conception de ce PCB est en phase de développement et des recherches plus pointilleuses concernant les composants doivent être entreprises. Ces recherches n’ont pas pu être réalisées au laboratoire faute de matériel disponible. Nous pensons récupérer des antennes provenant d’anciens GSM de la marque Nokia (nous avons trouvé trois exemplaires d’antenne de type AC010432402V03). Malheureusement ces antennes étant fabriquées sur mesure par Nokia pour leurs propres GSM, il est très difficile de trouver des informations les concernant. Il faut donc réaliser une étude de leur gain en fonction de la fréquence. L’avantage de ces antennes est qu’elles sont compactes et donc s’adaptent bien à un PCB portable. De plus, elles sont double bande. Il faut en effet éviter de prendre des antennes provenant de trop vieux GSM car ceux-ci fonctionnent que sur la bande 900. Le signal est récupéré aux bornes de l’antenne et amplifié au moyen de la puce HMC313E. Il s’agit d’un amplificateur UHF (ultra haute fréquence) large bande. Le signal à la sortie de l’antenne est très faible. Si on reprend la formule 1 et que l’on mesure le champs à 3 cm du GSM lors d’un appel au moyen d’une antenne de type dipôle demi-onde (dont la valeur peut être déterminée par la formule 4 [5] 3 ), on obtient une tension d’environ 1,6 V dans les meilleurs conditions. H (~u) = λ π (4) Où λ [m] représente la longueur d’onde. Pour la bande 900, celle-ci est d’environ 30 cm. Il serait donc intéressant de déterminer combien de ces modules doivent être mis en cascade afin d’obtenir un signal convenable lors de l’envoi d’un SMS à plus grande distance. Ce signal est ensuite filtré au moyen d’un filtre SAW (Surface Acoustic Wave). A chaque bande passante correspond un filtre (par exemple le LFL18924MTC1A052 pour la bande allant de 890 à 960 MHz). De plus, il n’existe pas de filtres assez large bande pour pouvoir couvrir complètement la bande 900 ou la bande 1800. On retrouve des filtres décomposant à chaque fois ces bandes en Rx et Tx (filtres diplexeurs). Étant donné que ces filtres ne peuvent pas être mis en cascade, le signal serait décomposé en 4 signaux distincts (un pour chaque bande aussi bien en Rx qu’en Tx). Ces signaux ne peuvent plus être additionnés les uns aux autres par la suite pour ne former qu’un seul signal. Il y a de nouveau plusieurs possibilités. Soit on se limite à deux filtres distincts (deux canaux peuvent encore être acceptables car la transmission audio se fait aussi sur 2 canaux distincts), ce qui veut donc dire qu’une partie du spectre utile ne sera pas exploitée. Soit on réalise un filtre directement sur le PCB. En UHF, les filtres ne peuvent plus être fabriqués avec des composants discrets tels que les capacités ou les self. C’est cette fois la géométrie des pistes qui fait en sorte que les signaux passent ou ne passent pas en fonction de leur fréquence. Cette deuxième solution nécessite aussi du matériel non présent au laboratoire pour pouvoir être réalisée. Nous avons cependant réalisé des simulations de filtres présents à l’annexe D. A la sortie du filtre, le signal entre dans un détecteur logarithmique (HMC713MS8E). Ce type de détecteur était déjà présent dans le Detektor. Il converti le signal alternatif UHF en un signal continu dont l’amplitude dépend de la puissance des signaux d’entrée. Après avoir été converti en continu, ces derniers doivent être récupérés par l’élément extérieur. Si il s’agit du RPi, on peut envisager de faire entrer ce signal continu dans le CAN. Il n’est pas possible par contre de faire de même à l’aide d’une entrée audio. En effet, sur ce type d’entrée il y a un 3. Nous faisons ici l’hypothèse d’être dans la zone de Fraunhofer, ce qui est loin d’être le cas à 3 cm de l’appareil. 6 PEMI • Juin 2015 • ISIB filtre passe-haut à 20 Hz. Pas possible donc de faire entrer un signal continu. C’est pourquoi nous pensons qu’il faut faire entrer le signal dans un VCO (Voltage Controled Oscillator). Il est important de préciser que le montage doit être réalisé sur PCB avec un plan de masse. Cette configuration permet d’éviter que des charges ne s’accumulent hors des pistes. Cependant après la dernière modification des objectifs du projet, nous avons du modifier notre orientation. Il faut savoir que le PEMI qui devait au départ être mobile, doit maintenant être statique. Nous avons donc laissé de côté la réalisation du PCB pour nous orienter plutôt vers la récupération d’informations à partir de l’analyseur de spectre présent au laboratoire. La section 2 détaille la création de l’application de récupération des données à partir de l’analyseur de spectre. Comme précisé précédemment, le dispositif final est statique et présenté lors de l’évènement. L’installation du dispositif s’est faite dans une cave. Pour des raisons budgétaires, nous avons utilisé le Detektor comme capteur plutôt que l’analyseur de spectre. Maintenant que nous sommes protégés des ondes parasites, le caractère non-sélectif du Detektor n’est plus un problème. Comme il n’est plus nécessaire d’être transportable, nous avons utilisé un ordinateur plutôt qu’un RPi pour le traitement du signal. Nous avons donc plus de puissance de calcul et les sons envoyés peuvent être traités (ajout de réverbération, delay, etc.) selon les besoins. Le Detektor est branché via un mini jack à l’ordinateur. Le patch Pure Data détaillé dans le mode d’emploi de l’annexe B est installé sur l’ordinateur. Lors de la détection d’ondes de plus en plus fortes, différents sons peuvent être lancés sur le système de sonorisation. Le tableau 1 indique le pourcentage approximatif de stimuli détectés en fonction du local et du matériel utilisé pour une distance de 3m entre l’antenne et le GSM. R307 Laboratoire Cave Analyseur de spectre Detektor 40 80 40 0 65 95 Table 1 – Pourcentage approximatif de stimuli détectés en fonction du local et du matériel utilisé à une distance de 3m Les meilleurs résultats avec l’antenne linéique sont obtenus dans le laboratoire d’électronique. En effet, la répartition des ondes dans le local dépend de sa géométrie. L’antenne linéique doit être en concordance de polarisation avec le champ incident. Il est tout à fait possible que suite à de multiples réflexions (ce qui est fréquent dans un local de petite taille), la composante du champ électrique parallèle à la polarisation de l’antenne soit très faible, voire nulle. Ce genre d’essai est normalement fait dans une pièce anéchoïque. Idéalement, l’antenne du laboratoire doit être placée sur un plan de masse afin d’obtenir un gain maximal [2]. On peut voir qu’une fois installé dans la cave, le Detektor perçois presque la totalité (95 %) des messages envoyés. Les parois de la cave sont réfléchissantes et peut importe l’endroit d’où le message est envoyé, la détection peut se faire grâce aux réfections. Un autre avantage de la cave est que la réception du réseau par les mobiles n’est pas bonne. Pour compenser cela, la puissance lors de l’émission de SMS est accrue, ce qui rend la détection plus aisée. Nous pouvons aussi expliquer le 0% des stimuli détectés en conséquence de la présence de néons dans le local R307. Ces derniers sont sources de parasites que l’on ne peut dissocier des stimuli. V. Conclusions et améliorations possibles Les télécommunications prennent de plus en plus de place dans nos sociétés. Le but du projet "Les Porteurs" est de rendre audibles ces ondes intangibles. Dans le cadre de notre bureau d’étude, il nous a été demandé de réa7 PEMI • Juin 2015 • ISIB liser un dispositif permettant de transformer ces ondes en ondes sonores. Bien que les objectifs du bureau d’étude aient changé plusieurs fois au cours de l’année, nous avons réussi à installer un dispositif permettant de détecter les ondes GSM présentes dans une pièce. En combinant le Detektor avec un ordinateur, nous avons trouvé une solution fonctionnelle et économique. Le projet se terminant avec l’année, les améliorations possibles concernent plutôt la réalisation du dispositif portable qui n’a pas été monté. La poursuite du projet peut tout à fait être justifiée par différents motifs. Premièrement, un projet à long terme des artistes avec lesquels nous avons travaillé est de réaliser une "cartographie" des ondes ELM en Europe. Deuxièmement, ce genre d’objet trouve sa place dans nombre d’applications (par exemple la surveillance lors des examens). Le prix des équipements professionnels réalisant la détection d’ondes ELM est de l’ordre de 2000 e alors que nous estimons le prix de la plaque à 100 e. Une étude des différents composants est donc la prochaine étape obligatoire pour améliorer ce projet. Cette étude peut être réalisée dans les laboratoires de l’Ecole Royale Militaire qui 8 sont équipés pour l’analyse dans la technologie UHF. Enfin, l’amélioration de l’application Android en ajoutant les mêmes fonctionnalités que le patch Pure Data peut être envisagée. Le développement de cette même application pour les autres smartphones (Windows Mobile, Apple, etc.) serait intéressant pour augmenter l’accessibilité à de nombreux utilisateurs ne possédant pas de smartphone Android. Références [1] Fujimoto K. & James J. R.(2015) Mobile Antenna Systems Handbook., Editors [2] Piette M., (2015) Propagation et rayonnements, notes de cours [3] Siwiak K., Propagation and Antennas for Personal Communications, Third Edition. [4] Tungjutjaroenlert T., Dual Band Microstrip Bandpass Filter for GSM (2007), Faculty of Industrial Technology Phranakhon Rajabhat University Bangkok 10220 [5] ite internet http ://www.etudesetvie.be/, consulté le 15/06/2015 PEMI • Juin 2015 • ISIB Annexe A: Schémas réalisés Dans cette annexe, nous présentons à titre indicatif quelques schémas électroniques qui ont été réalisés par simulation et ensuite essayés au cours des différentes séances de bureau d’étude. On trouve parmi ces schémas des amplificateurs UHF et des montages de détecteurs d’ondes ELM. La plupart de ceux-ci que l’on peut trouver sur Internet sont des montages très simples et nous les avons réalisés directement sur breadboard. Les circuits 1 et 3 proviennent de sites internet spécialisés 4 . Il s’agit de circuits amplificateurs UHF. Nous n’entrons pas dans les détails de fonctionnement. C’est une fois la simulation réalisée (figures 2 et 4) que nous nous sommes rendu compte que la bande passante de ces amplis était trop étroite et absolument non linéaire. Ce type d’amplificateur est plutôt réalisé pour amplifier une fréquence porteuse à l’instar d’un récepteur radio. Nous ne nous sommes pas attardés sur la réalisation de ces montages. La figure 5 représente un exemple typique de détecteur d’ondes ELM dont regorge Internet. Afin de se rendre compte de la quantité de schémas de ce type, le lecteur curieux peut entrer dans un moteur de recherche les mots clés "cell phone sniffer, GSM mobile detector, etc.". Le montage de la figure 5 5 fait partie de ces montages. Comme précisé dans le rapport, ce ne sont pas les ondes GSM qui sont amplifiées mais bien le bruit qu’elles engendrent dans la bobine ou antenne. Ce type de capteur est inutile dans le cadre du projet PEMI, sauf évidemment si l’endroit où est réalisée la performance est protégé des ondes parasites. De manière générale, on peut se rendre compte que le montage amplifie le bruit de par la présence d’un AOP. En effet, ce genre d’amplificateur n’a pas une bande passante très large. De plus, son comportement n’est intéressant qu’à basses fréquences (rarement supérieur à 2 MHz). Cela le rend tout à fait inadéquat dans les bandes de fréquence qui nous intéressent. Le principe de fonctionnement expliqué ci-dessus s’applique aussi au montage Table for Electronic Dreams qui nous a été prêté au laboratoire. Les informations concernant ce montage peuvent être obtenues sur le site du constructeur 6 . La charge a été remplacée par une résistance et l’antenne par un générateur de tension. Le résultat est un pic à environ 7 kHz. 4. http://www.next.gr/rf/uhf-circuits/, http://www.electroschematics.com/ 5. http://www.circuitsgallery.com/2012/07/mobile-cell-phone-detector-sniffer.html 6. http://www.instructables.com/id/Table-for-Electronic-Dreams/ 9 Figure 1 – Schéma de l’amplificateur UHF 1 PEMI • Juin 2015 • ISIB 10 Figure 2 – Simulation de l’amplificateur UHF 1 PEMI • Juin 2015 • ISIB 11 Figure 3 – Schéma de l’amplificateur UHF 2 PEMI • Juin 2015 • ISIB 12 Figure 4 – Simulation de l’amplificateur UHF 2 PEMI • Juin 2015 • ISIB 13 Figure 5 – Schéma d’un détecteur d’ondes ELM PEMI • Juin 2015 • ISIB 14 Figure 6 – Simulation du détecteur d’ondes ELM PEMI • Juin 2015 • ISIB 15 Figure 7 – Schéma de principe du montage Table For Electronic Dreams PEMI • Juin 2015 • ISIB 16 PEMI • Juin 2015 • ISIB Annexe B: Mode d’emploi 1. Avec le Detektor • Matériel nécessaire Voici la liste du matériel nécessaire à la bonne utilisation du PEMI lors de son utilisation avec le Detektor. — Un ordinateur (PC ou MAC) — Le logiciel Pure Data téléchargeable gratuitement (Version utilisée : 0.43.4-extended) — Un Detektor — Un mini jack-mini jack — Des sons en ".wav" — Du matériel de diffusion sonore • Installation du dispositif 1. Raccorder le Detektor au PC au moyen du mini jack. On raccorde la sortie "phone" du Detektor à l’entrée microphone du PC. 2. Vérifier que les potentiomètres du Detektor soient correctement reglés (potentiomètre de volume au maximum et potentiomètre d’atténuation au minimum). 3. A partir du PC, ouvrir le patch Pure Data appelé PEMI.pd. 4. Dans la console de Pure Data, cocher la case "DSP" comme représenté à la figure 8. Figure 8 – Lancement du programme 5. Charger un son, lever les faders de la piste ainsi que celui du master volume. Régler la réverbération (Voir ci dessous). Si aucun son ne se fait entendre en cliquant sur le bouton test du son associé, vérifier si la configuration est bonne dans le menu media/configuration audio.... 17 PEMI • Juin 2015 • ISIB • Utilisation du patch Figure 9 – Patch PEMI Le texte qui suit s’appuie sur la figure 9 qui représente l’interface du patch PEMI. La partie de gauche de l’interface est constituée de 3 parties semblables. La lecture se fait comme une table de mixage son. Chaque colonne contrôle un son. 1. Bouton Charger : Sélection du son à jouer lorsque le signal dépasse un certain seuil. Une fois le bouton cliqué, un menu de navigation de l’ordinateur s’ouvre. Il faut alors sélectionner un fichier son en ".wav". 2. Trigger : On choisit le niveau de déclenchement de la piste. Tant que le niveau est au-dessus de ce seuil, le son correspondant est joué. Le son s’atténue ensuite progressivement. 3. Durée : On choisit ici la durée de la boucle du son. Le programme est réalisé pour que la piste tourne en boucle et que lors du déclenchement de la piste, celle-ci se fasse entendre. Cela permet d’éviter d’entendre à chaque fois le même son quand la piste est jouée. 4. Faders : C’est à cet endroit que l’on règle le niveau des différentes pistes entre elles. Cela permet de mélanger les sons entre eux afin d’avoir un résultat harmonieux. Le master fader permet un contrôle du volume en général. Finalement, l’afficheur sortie donne une indication du niveau sonore envoyé sur la sortie et prévient, par exemple, d’une éventuelle saturation des appareils. 5. Bouton Test : Ce bouton permet de tester le son sans avoir besoin que le niveau des ondes électromagnétiques dépasse le seuil nécessaire au déclenchement de la piste. On peut ainsi s’assurer que les sons aient un bon équilibre entre eux ou encore vérifier les paramètres de la réverbération ou du délai. Ce bouton clignote aussi au moment du déclenchement de la piste. 18 PEMI • Juin 2015 • ISIB 6. Paramètres du Délai et de la Réverbération : On trouve ici les paramètres classiques d’une réverbération. On peut donc changer le Dry/Wet, qui permet de faire la balance entre le son direct et le son sortant de la réverbération. Ainsi, si le Wet est au maximum, alors que le Dry est au minimum, le son sera celui du son réverbéré uniquement. Le paramètre Room size permet de régler le temps de réverbération ainsi que le son de la réverbération. Les boutons Delay permettent de créer un temps de délai sur les canaux gauche et droit. Un court délai engendre un filtre en peigne sur le son alors que de plus longs délais permettent de réaliser des effets "ping-pong" (donner l’impression que le son passe d’un canal à l’autre comme une balle de ping-pong) et autres. 7. Valeurs en fonction du temps : Ce graphe permet de voir les valeurs qui défilent tout au long du temps. Cela permet de se rendre compte de la variation des ondes ELM et, par exemple, percevoir quand a été émis un SMS. 8. Valeur Lue : La valeur instantanée peut être lue à cet endroit. Cela permet de savoir comment régler les différentes valeurs de déclenchement. 2. Avec l’analyseur de spectre • Matériel nécessaire Voici la liste du matériel nécessaire à la bonne utilisation du PEMI lors de son utilisation avec l’analyseur de spectre. — Un ordinateur (PC ou MAC) — Le logiciel Pure Data téléchargeable gratuitement (Version utilisée : 0.43.4-extended) — Une version de python avec les packages OSC et pylab (Anaconda contient pylab et facilite l’installation de packages supplémentaires) — Un analyseur de spectre avec antenne linéique — Des sons en ".wav" — Du matériel de diffusion sonore • Installation du dispositif 1. Raccorder l’analyseur de spectre au PC au moyen du cable USB fourni par le fabriquant. 2. A partir du PC, ouvrir le programme python et regarder les valeurs obtenues en sortie. 3. Fermer le programme python et modifier le trigger (ligne 84) en fonction des valeurs obtenues à l’étape précédente puis rouvrir le programme python. 4. Ouvrir le patch Pure Data appelé PEMI2.pd et continuer tel que décrit pour le Detektor. 19 PEMI • Juin 2015 • ISIB Annexe C: Analyse fréquentielle de la sortie du Detektor Nous analysons ici brièvement le comportement en fréquence de la sortie du Detektor. Pour rappel, il s’agit de fréquences audibles (de 20 Hz à 20 kHz). Lors de la réception d’une information du réseau, le contenu fréquentiel alterne entre celui représenté à la figure 10 et celui de la figure 11. On peut voir que le contenu spectral est assez structuré dans les deux cas. Cependant, le niveau perçu est assez différent d’une alternance à l’autre. La figure 12 représente le contenu spectral lors de l’envoi d’un SMS. On peut voir que le niveau est beaucoup plus faible que ceux observés jusqu’à présent. La figure 13 représente le contenu spectral du son lorsque l’on approche une source de parasites du Detektor (il s’agit ici d’une lampe). Comme on peut le voir, le niveau est semblable à celui de l’envoi d’un SMS. Il est donc très difficile de pouvoir différencier un son de l’autre. D’autant plus que si on est proche d’une source de parasites, le SMS n’est même plus perceptible. Précisons aussi que ces résultats ont été obtenus au moyen d’un type de GSM. Les bandes de fréquences en jeux et leurs niveaux varient considérablement d’un GSM à l’autre. Les mesures ont été effectuées dans un local isolé des ondes ELM et au moyen d’une carte son MOTU 828 mk3. Figure 10 – Première alternance lors de la réception de données du réseau 20 PEMI • Juin 2015 • ISIB Figure 11 – Deuxième alternance lors de la réception de données du réseau Figure 12 – Envoi d’un SMS 21 PEMI • Juin 2015 • ISIB Figure 13 – Approche d’un parasite 22 PEMI • Juin 2015 • ISIB Annexe D: Conception d’un filtre sur PCB Cette partie traite de la conception d’un filtre sur PCB. La documentation à ce sujet est assez difficile à obtenir. Les simulations et schémas présents dans cette annexe ont été réalisés sur le logiciel Sonnet. Malheureusement la version gratuite ne permet pas de simuler de trop gros filtres. Le filtre représenté à la figure 14 est inspiré d’un filtre de [4]. Le diélectrique utilisé est du Rogers RT6010L d’une épaisseur de 1,27 mm. Le metal utilisé est de l’Or d’une épaisseur de 2,54 µm (conductivité de 4, 09 107 S/m. Nous n’avons malheureusement pas pu simuler le filtre dans son entièreté. Nous retranscrivons ici (figures de 14 à 16) les mesures en millimètres en vue d’une éventuelle future réalisation. Deux parties ont été simulées. Il s’agit de la première partie du montage et de la deuxième. On peut observer le résultat aux figures 17 et 18. Comme on peut le voir, les fréquences auxquelles se font les atténuations sont les fréquences en jeu. Malheureusement, il est difficile de pouvoir affirmer que le filtre marche comme il devrait. En effet, c’est la géométrie complète qui agit comme filtre et le fait de simuler le montage partie par partie ne respecte pas du tout la répartition des courants dans le filtre. Il est donc impossible de simuler le filtre. Le montage a cependant été réalisé dans le rapport [4]. On peut y voir que les courbes sont celles désirées. La seule manière de savoir si ce filtre est opérationnel ou non est de le réaliser en pratique. Figure 14 – Vue d’ensemble du filtre 23 PEMI • Juin 2015 • ISIB Figure 15 – Détails du filtre 24 PEMI • Juin 2015 • ISIB Figure 16 – Détail du filtre Figure 17 – Simulation de la partie 1 25 PEMI • Juin 2015 • ISIB Figure 18 – Simulation de la partie 2 26