affaires culturelles

Transcription

affaires culturelles
# 676
Du 2 au 8 FÉVRIER 2015
anous.fr
shopping
TENUE D’INTÉRIEUR
EXIGÉE
Festival FIFE, quand le cinéma regarde l’environnement
Conversation Marina Foïs joue les mères indignes
Événement Paris Face cachée fait partager ses secrets
Cahier immobilier 10e, 11e, 12e, 19e : c’est le moment de chercher !
édito
03
Les parents qui trinquent
D’emblée, ne vous méprenez pas. On les aime
beaucoup. On les trouve évidemment mignons
(quoique, il y en a quand même des moches,
c’est indiscutable), on ne leur veut aucun mal.
Voilà les bases posées, ne nous écrivez donc
pas en masse pour vous indigner comme
quand on dit « home sweet home » au lieu de
« logis, doux logis », par exemple. D’autant
qu’à l’instar de l’anglais (la langue, donc) qui a
souvent tendance à s’imposer davantage que
de raison, ceux-là prennent, dans nos sociétés,
une place de plus en plus inversement
proportionnelle à leur petite taille. Du coup,
ils méritent bien aussi à leur tour une petite
remontrance, les enfants. Car elle est bien loin,
la maligne maxime qui disait qu’ils étaient
autorisés à parler quand c’était leur tour, sauf
que leur tour ne venait jamais. L’enfant est
devenu roi, et la famille (entité dont la pub nous
explique désormais qu’il faut protéger les dents,
l’hygiène ou l’appétit) est son cocon. Alors,
évidemment, vu qu’on n’a pas non plus envie
de devenir bêtas, quand apparaît, tel un ovni,
un film comme Papa ou maman, où la machine
se grippe et où toutes les valeurs de l’époque
s’inversent, on trouve ça rafraîchissant. Pensez
donc, un père et une mère, du genre à renvoyer
la totalité des codes de la perfection en plein
dans la face de tous les imparfaits, divorcent.
« Un tableau idéal comme ça, on voit bien que
ça ne peut pas marcher », nous dit en substance
la comédienne Marina Foïs, qui interprète de
façon jubilatoire la maman à l’écran. Soit. Place
donc au versant triste de l’histoire : l’inévitable
bataille pour la garde des enfants. Sauf que là,
les gosses, personne n’en veut ; ce qui pourrait
sembler affreux si les deux géniteurs ne
déployaient pas des trésors de méchanceté et
de mauvaise foi pour ne pas hériter du paquet
(leurs adorables bambins, quoi). Que les
associations de défense des jeunes personnes
de petite taille s’arrêtent sur-le-champ et
comprennent bien ce qui se déroule ici : une
comédie. Il n’empêche, un petit coup de pied
marrant dans le pâté de sable, c’est rare et ça
surprend. La dernière prouesse du genre, c’était
peut-être d’ailleurs cet incroyable succès de
librairie venu des États-Unis : Dors et fais pas
chier d’Adam Mansbach (paru en France
en 2011 chez Grasset). Présenté, malgré les
apparences, comme « à ne PAS lire aux
enfants », l’ouvrage osait retranscrire la lutte
d’un père à bout d’arguments pour endormir
un infâme petit récalcitrant. Où les « Non, tu n’as
pas soif, te fous pas de moi. Ras-le-bol. Fais
pas chier et couche-toi » et les « Ton doudou,
tu peux te le mettre où je pense. Fais pas chier.
Ferme les yeux. Fous-moi la paix »
s’intercalaient heureusement avec des bribes
de belles histoires, et autant de « mon chéri »
et de « mon lapin ». De quoi comprendre
que tout ça n’était que pour en rire, enfin…_
Carine
Chenaux
Rédactrice
en chef
@CarineChenaux
À gauche :
Loup, photo
de l’exposition
Instinct du duo
Stella & Claudel,
chez Artdesk.
Photo Stella Cadente
et Florien Claudel
À droite :
Le Secret
des glaces,
film d’animation
de Loïc Fontimpe
(2014, 14 mn),
présenté
en première
française
le 6 février
au Festival
international
du film
d’environnement.
© Wild Touch Productions
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724 ( I' JRD<N 14006316 et JBDC RCN 5 Ianterre 382 621 134 ( Dllustration 5 Dllusio ( Crédit photos 5 K. Houlu ( Dllustrations et document non contractuels ( AGENCE JFKA - 01/2015
sommaire
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Impression : Roularta Printing, Meiboomlaan,
33, B-8800 Roeselare, Belgique. Tél. : 00 32 51 266 111
Diffusion : Distripaq
05
10 - green touch
24 - clubbing
30 - conversation
Gus petit oiseau, grand voyage de Christian De Vita - © Haut et court
Tokimonsta à la Bellevilloise - Photo Nikki La Mere
Marina Foïs - Photo Anouchka & Tibo
dans l’air
style de ville
affaires culturelles
08❘ - photo
18❘ - événement
26❘ - expo
10❘ - green touch
20❘ - lieux
Pages I à VIII
Cahier immobilier
28❘ - cinéma
30❘ - conversation
Au Pérou, Francesca Piqueras
s’aventure sur les plages
de l’extrême
Le Festival international du film
d’environnement tire des plans
sur la planète
15❘ - shopping
On est si bien chez soi
Les jolies surprises
de Paris Face cachée
21❘ - correspondances
22❘ - à boire et à manger
24❘ - clubbing
La Bellevilloise et la Maroquinerie
envisagent le “Future” ; Les filles
en force au Showcase
L’abstraction en mouvement de Jesús
Rafael Soto à la galerie Perrotin
Marina Foïs, mère déchaînée
32❘ - scènes
34❘ - sons
connexions
37❘ ❘- formation
save the date
06
Textes : Murielle Bachelier, Smaël Bouaici, Carine Chenaux, Alain Cochard, Thomas Séron
Ça se passe cette semaine. Date unique ou événement régulier, c’est noté dans notre agenda.
LUNDI
02/02
MARDI
03/02
MARDI
03/02
photo
reportage
expo
ceWEEK-END
SAMEDI 07/02
release party
Albert Einstein.
Photo Benoît Ameil
© C215 © CEA/Christian Guémy
Une autre Chine
Photo Stella Cadente et Florian Claudel
L’homme et l’animal
La créatrice Stella Cadente, photographe
de talent à ses heures, s’est associée à un
autre artiste, Florian Claudel, pour un duo
photographique sauvage, conjuguant
leurs imaginaires respectifs. L’idée de
l’exposition Instinct ? Faire naître des
superpositions ahurissantes de visages
humains et de têtes d’animaux. Exposés
dans la pénombre, les clichés rétroéclairés devraient surgir pour mieux vous
surprendre. Et pour clore l’expérience,
une bande-son imaginée par le duo Stella
& Claudel vous plongera définitivement
dans l’ambiance. Grrrr !_
Exposition Instinct, jusqu’au 8 février chez
Artdesk, 93, rue de Monceau, 8e. Du 11 février
au 20 mars chez Scribe, 1, rue Scribe, 9e.
MARDI
03/02
VENDREDI
06/02
Jusqu’au 7 février à la galerie Jeune Talent,
24, rue Berthe, 18e.
Après avoir redécoré les murs du CEA de
Saclay, C215 bâtit un nouveau pont entre
sciences et art avec l’expo E=MC215. Le
street artist a réalisé une nouvelle série de
ses fameux portraits au pochoir pour le
musée des Arts et Métiers, mettant en
scène 35 chercheurs célèbres (Albert
Einstein, Pierre et Marie Curie, Georges
Charpak, Clément Ader devant le moteur
du premier avion de l’histoire, et même
Yoda…) et un objet en lien avec leurs
découvertes. Les portraits sont regroupés
dans un livre aux éditions Critères,
également intitulé E=MC215._
Au Point Éphémère,
200, quai de Valmy, 10e.
À 20 h. Places : 15 €.
palace
VENDREDI
06/02
Tout pour la musique
#opus 1 de Kodh. Photo Gaël Cornier
La science, tout un art
Exposition E=MC215, jusqu’au 19 avril au musée
des Arts et Métiers, 60, rue Réaumur, 3e.
Ibrahim Maalouf. Photo Denis Rouvre
Champion du monde de turntablism en
2000, Kodh s’applique depuis quelque
temps à « rendre perceptible ce qui ne
l’est pas ». Le DJ est parti enregistrer
des sons (conversations, bruits de pas…)
à Châtelet-Les Halles. Il les a réarrangés,
triturés, et en a tiré de curieux morceaux
qui retranscrivent le souffle de la ville.
Transformant le son en images
et inversement, ses créations sont
à découvrir dans l’exposition #opus 1
à la galerie Jeune Talent à Montmartre._
02/02/15 A NOUS
Fenêtre sur Chine par Benoît Ameil, jusqu’au
26 février au Centre culturel et d’animation
Reuilly, 19, rue Julien Hénard, 12e.
Pour connaître les horaires d’ouverture :
01 40 02 06 60. www.paris.fr. Entrée libre.
salon
création
Audio/visuel
La Mairie de Paris a sélectionné dans le
cadre de Paris Jeunes Talents le travail
du photographe Benoît Ameil intitulé
Fenêtre sur Chine. Il porte sur le pays
un regard au-delà des clichés habituels,
parfois insolite, pour en dévoiler un autre
visage. On découvre ainsi la population
musulmane de Xi’an, ou les relatives
libertés sociales dont jouissent
aujourd’hui les Chinois._
En marge de Poni Hoax,
le chanteur Nicolas Ker
frappe encore. Pour
preuve, There Is a
Storm, un album de
neuf titres entre rock
saillant, électro
pugnace et baggy.
Le groupe, qui a failli
s’appeler Dior, se
nomme en définitive
Paris. Et l’endroit vaut
le détour… Paris fête
son premier album
en compagnie du
groupe Maestro
(de Tigersushi).
Tempête en vue ! _
Rendez-vous incontournable des
amoureux de musique classique et de
jazz, le salon Musicora est de retour
à la Grande Halle de la Villette pour une
26e édition dont le parrain est Ibrahim
Maalouf (qui proposera le 8 une session
d’improvisation géante). Musiciens
amateurs et professionnels y trouveront
à coup sûr leur bonheur grâce aux
nombreux exposants rassemblés. Quant
aux simples mélomanes, ils pourront
pêcher des idées pour de prochaines
sorties et profiter de nombreux
mini-concerts gratuits confiés
à de remarquables jeunes interprètes._
Les 6 (9 h-19 h 30), 7 (9 h 30-19 h) et 8 février
(9 h 30-18 h) à la Grande Halle de la Villette, 19e.
Rens. : 01 81 89 25 01. Entrée : 10 € (TR : 6 €).
sons
Time odyssey
Photo DR
Un Américain, un Russe, des platines, un
piano, un film. Comme souvent, Jeff Mills
mélange ici plusieurs formes
d’expression artistique. Le DJ/producteur
pionnier de la techno outre-Atlantique a
invité le pianiste classique Mikhaïl Rudy
à « explorer la notion de temps » sur
les bases de L’Enfer, un film inachevé
d’Henri-Georges Clouzot. Les deux
artistes proposeront leur vision à travers
une performance piano/DJ set (sur fond
d’archives du film remixées) lors d’une
soirée qui s’annonce très spéciale._
When Time Splits, le 6 février à 20 h 30
à l’Auditorium du Louvre, 1er. Places : 10-12 €.
Le Royal Monceau
organise la “Nuit des
Parisiens” et propose
aux habitants de
la capitale et de ses
alentours ses
chambres et suites
à des tarifs privilégiés,
mais aussi un
programme complet.
Arrivée à 15 h, puis
en fin d’après-midi,
projection du film The
Grand Budapest Hotel
de Wes Anderson,
et le soir, DJ set au Bar
long. L’accès au spa
(hammam, fitness et
piscine) est illimité, et le
matin du dimanche, un
grand buffet continental
est proposé. Chic._
Royal Monceau-Raffles, 37,
av. Hoche, 8e. 500 € la nuit
en chambre double, 800 €
la Junior suite. Infos
et rés. : 01 42 99 88 77.
[email protected]
.
photo
08
dans l’air
C
Panic Point, Point 9. © Francesca Piqueras/Courtesy galerie de l’Europe
LE COMBAT
D’UNE MER
Texte : Murielle Bachelier
Au large de la côte nord du Pérou, des plateformes de forage pétrolier travaillent
sans relâche, offrant un spectacle ahurissant dans un décor bien connu des
surfeurs du monde entier pour la qualité de ses vagues. La photographe
Francesca Piqueras a mis le cap sur Panic Point, étrange spot où ces deux
univers très différents cohabitent. Sa série dévoile pourtant tout autre chose :
une nature combattante n’ayant pas dit son dernier mot face à l’activité humaine,
qui soudain apparaît menacée.
02/02/15 A NOUS
C’est une lutte irréelle qui s’offre à l’objectif attentif de la photographe Francesca Piqueras, entre
le ciel chargé de nuages, l’océan déchaîné et ces
grosses machines d’acier, au loin sur l’horizon.
Quel a été l’élément déclencheur de ces photographies dont l’esthétisme touche autant que la
froide réalité qu’elles révèlent ? C’est en fait un
parfait hasard qui a mené Francesca jusqu’au
Pérou, pourtant pays d’origine de son père. « Un
soir, j’étais sur les réseaux sociaux quand un ami
a posté une photo de lui en train de surfer avec,
en arrière-plan, une énorme masse de fer : une
plateforme pétrolière. Le décalage m’a totalement
bluffé, ça a été pour moi un choc visuel. Immédiatement, j’ai su que j’avais trouvé mon prochain
sujet de photos », raconte la jeune femme.
En effet, le nord du Pérou est réputé pour être le
paradis des surfeurs, avec les meilleures plages du
pays pour s’adonner à ce sport de l’extrême. Parmi
elles, Panic Point est un spot unique, réservé aux
plus aguerris : à cause de la force inouïe des
vagues et du vent, les surfeurs n’ont pas le droit de
se rater, et le danger est donc bien réel. Francesca
a également pris des photos à Lobitos. « C’est un
endroit vraiment spécial. L’ambiance de ce petit
village sans cesse balayé par le vent est assez
improbable, le coin est complètement envahi par
les lions de mer, qui ne sont pas du tout sauvages et que vous pouvez caresser tranquillement ! J’en ai aussi malheureusement croisé des
dizaines qui étaient morts, suintant le pétrole…
Le long de la plage, une enfilade de petits hôtels
type paillote accueillent les surfeurs qui sont de
plus en plus nombreux. Il y a aussi pas mal de
maisons abandonnées, vestiges d’un passé plus
faste, qui donnent au lieu un air fantomatique
assez surprenant. Derrière le village, il n’y a rien,
c’est le désert envahi par les pipelines. Les seules
routes que j’ai vues en parfait état, ce sont celles
payées par les compagnies pétrolières pour faire
circuler leurs camions. » Entre la plage et les plateformes pétrolières au large, ce que la majorité
des gens viennent chercher ici, ce sont les vagues.
Une nature déchaînée et magnifiée
Ce voyage entrepris en septembre dernier n’était
pas anodin pour Francesca. En effet, si elle a passé
une partie de son adolescence au Pérou, elle ne
connaissait pas encore cette région, et la surprise
fut totale. « Je n’utilise pas mon objectif dans une
perspective journalistique ou militante. C’est l’esthétique de cette nature déchaînée et des éléments qui me touche. La mer est pour moi un
outil de réflexion unique, elle est toujours présente dans mes photographies. Dans cette série,
elle apparaît énorme, pleine de force, mais en
réalité, elle est vulnérable. Je n’ai pas voulu mon-
09
dans l’air
trer les ravages directs que provoque le forage sur
l’environnement, comme les hippocampes morts
que j’ai vus sur la plage rapportés par les courants
de mer ; je suis davantage dans la volonté de
révéler la lutte que cette nature mène, car c’est elle
qui reprend ses droits en général. Surtout, je préfère dénoncer d’une certaine manière, à travers
le beau et l’esthétique. »
Effectivement, l’effet escompté est là. Les plateformes off-shore apparaissent au loin comme des
insectes d’acier, posés sur cet océan tout-puissant à la beauté aveuglante. Et s’il n’y a nulle trace
de surfeur sur ses clichés, c’est que la présence
humaine directe n’est pas le propos, c’est un symbole qui est ici exposé à notre regard de façon
discrète mais en même temps très forte dans ces
photographies. De ce fait, la vanité humaine ressort : rien ne semble faire peur à l’homme
aujourd’hui, mais la mer rugissante n’a peut-être
pas dit son dernier mot.
Il n’y a qu’en bord de plage qu’un tel point de vue
est possible. « Si j’étais montée sur un bateau pour
prendre mes clichés, le tangage aurait été trop
important. Il fallait que je sois ancrée au sol, même
si j’allais le plus loin possible dans l’eau. J’étais tellement happée par ce que je voyais qu’il m’est
arrivé de mettre en péril mon appareil, que je
n’avais pas pris garde de protéger ! »
Panic Point, Point 3. © Francesca Piqueras/Courtesy galerie de l’Europe
Le fil bleu
Depuis sept ans, Francesca Piqueras poursuit un
travail photographique très réfléchi, avec comme
fil conducteur l’océan. « Pour moi, être photographe, c’est s’engager sur quelque chose et
raconter ce qui nous touche, sinon cela ne fonctionne pas. » Elle a beaucoup voyagé, et son intérêt pour l’activité industrielle et ce qu’elle laisse
derrière elle a démarré au Bangladesh en 2010
avec une série intitulée L’Architecture de l’absence,
réalisée sur les chantiers de démantèlement de
bateaux : « Une horreur absolue en termes d’environnement, mais sublime au niveau de l’esthétique. » C’est là tout le paradoxe de ses photographies. Elle a poursuivi ce travail en 2011 avec
L’Architecture du silence, des photographies de
cargos échoués sur les plages de Mauritanie.
Le ciel, le métal et la mer, toujours les mêmes éléments qu’on retrouve aujourd’hui avec sa série
Panic Point. Son prochain sujet ? Direction la Géorgie du Sud, cette île de l’océan Atlantique appartenant au Royaume-Uni, au climat rude, face à
l’Antarctique. Jusqu’en 1965, la pêche à la baleine
y fut une activité essentielle. Il reste de ce temps
des vestiges flottants que Francesca Piqueras a
déjà hâte de traquer, afin de montrer, une fois de
plus, comment la nature a réussi, à sa façon, à
reprendre le dessus sur l’homme._
Panic Point, Point 4. © Francesca Piqueras/Courtesy galerie de l’Europe
Panic Point, photographies de Francesca Piqueras, du 5 mars jusqu’au 9 avril à la galerie de l’Europe, 55, rue de Seine, 6e. Mo SaintGermain-des-Prés ou Mabillon. Tél. : 01 55 42 94 23. Ouvert du mardi au samedi, de 10 h 30 à 13 h et de 14 h à 19 h. Entrée libre.
green touch
FIFE, des
plans sur
la planète
10
dans l’air
2
Texte : Thomas Séron
Pour sa 32e édition,
le Festival international
du film d’environnement met
à l’affiche une centaine de fictions,
documentaires et films d’animation
qui évoquent, de près ou de loin,
la fragilité et la richesse de
la planète. Rendez-vous est donné
au Cinéma des cinéastes (17e)
et dans quelques salles partenaires
pour de grands voyages, des jolis
portraits et quelques investigations
approfondies.
L
Le Festival international du film d’environnement
(FIFE) fait le pari que le cinéma est un formidable
média pour parler d’environnement. Parler, ou
plutôt montrer et partager des dizaines d’initiatives concrètes de femmes et d’hommes qui
créent ou luttent pour un monde pérenne. À
moins que la mission de certains films, hors ou
en compétition, ait valeur d’alerte pour faire prendre conscience de la fragilité de la planète. Car ce
32e FIFE s’avance en prélude de la 21e conférence internationale de décembre sur les
changements climatiques, aussi appelée IDF Paris Climat 2015. Où l’on visera ni plus ni moins
qu’un premier accord universel sur le climat... Il y
a urgence, et le FIFE s’en fait l’écho via deux projections-débats en début de festival, les 4 et 5
février, avec les films Sacrée croissance et The
Climate Blueprint au Cinéma des cinéastes (17e),
épicentre de l’événement. Fictions, documentaires, courts-métrages, formats pour les enfants,
etc., le copieux festival met à l’affiche plus de cent
vingt films et webdocumentaires !
02/02/15 A NOUS
1
La réalisation prime
Si le festival se destine à tous les publics, les
enfants pourraient en particulier apprécier le film
d’ouverture (sur invitation, voir la page Facebook
du FIFE) – Freedom, l’envol d’un aigle, de Muriel
Barra et Jacques-Olivier Travers – et la séance
exceptionnelle de l’année qui, coïncidence ou
pas, est aussi une histoire de volatile : Gus petit
oiseau, grand voyage de Christian De Vita (dès
quatre ans), où l’on embarque pour la grande
migration annuelle.
Cette année, les projections se répartissent en six
thématiques : le réchauffement climatique, les
animaux, l’acheminement de l’eau, les initiatives
solidaires, la santé et l’environnement, et les
balades urbaines. En outre, les débats et les rencontres seront axés sur les problématiques liées
au climat, tandis que les États-Unis feront l’objet
d’un focus spécifique. Au jury, présidé par le réalisateur et romancier Martin Provost (Séraphine, 3
Où va la nuit, Violette, etc.), de décerner les neuf
prix du FIFE 2015. Comme dans tout festival de Avec Test, place aux grands espaces de la
cinéma, au-delà de la thématique environne- steppe kazakhe, tandis que Paris of the North
mentale commune, c’est la réalisation qui est nous emmène dans un village islandais au
jugée, discutée et éventuellement récompensée. cœur d’une nature sauvage, et que Canopy
promet un face-à-face avec la jungle singapouInvitation au voyage
rienne en 1942 (soit trois des fictions en
Devant la profusion des films qui suscitent la compétition officielle).
curiosité, difficile d’établir la liste des projections On l’aura compris, le FIFE a le don de faire voyaprioritaires. Néanmoins, l’investigation au cœur du ger. Mais aussi, à travers les portraits de “héros
lobby des “climato-sceptiques” (Climatoscep- du quotidien” (telle Anaïs, dans Anaïs s’en vatiques – La guerre du climat de Laure Noualhat t-en guerre de Marion Gervais), les alertes, le
et Franck Guérin) et Energized, de Hubert Carna- récit de combats pour l’environnement (au sens
val, qui pose la question des solutions alternatives très large) ou pour davantage d’humanité, le fesaux besoins d’énergie toujours exponentiels, tival se donne pour mission d’éveiller les
retiennent l’intérêt. Côté film d’animation, Le Secret consciences._
des glaces évoque les recherches du glaciologue
Claude Lorius en Antarctique. Plus près de nous, Festival international du film d’environnement (FIFE),
Miel en banlieue surprend et ouvre des perspec- du 3 au 10 février au Cinéma des cinéastes,
tives. Plus au nord, on grelotte en suivant le 7, avenue de Clichy, 17e. Mo Place de Clichy.
quotidien des hommes qui travaillent en mer de Et dans divers cinémas à Paris et en banlieue.
Barents (Seuls, ensemble, de David Kremer).
Programme complet sur www.fife.iledefrance.fr.
1
Climatosceptiques
– La guerre
du climat de
Laure Noualhat
et Franck Guérin.
© Compagnie des Phares
et Balises
2
Paris of the North
de Hafsteinn
Gunnar
Sigurðsson.
3
Le film
d’animation
Gus petit oiseau,
grand voyage.
g
n
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p
o
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02 — 21 FÉVRIER 2015
Ouvert tous les jours
sauf dimanches
de 10 h à 18 h 30
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Hôtel de Ville de Paris
Salle des Prévôts
et Salon des Tapisseries
Place de l’Hôtel de Ville
Esplanade de la Libération
75004 Paris
Métro : Ligne 1
Station Hôtel de Ville
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DESIGN
& ARTISANAT
D’ART
Retrouvez
Un
événement organisé
par
la Chambre
de métierssur
tous
les créateurs
etWWW.CMA-PARIS.FR/EXPO
de l’artisanat de Paris
© Mathieu Ferrier
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BERLIN ET PARIS
EXPOSENT
LEURS CRÉATEURS
Création Insign Marketing
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Cette exposition est organisée par
la Chambre de métiers et de l’artisanat
de Paris, la Chambre des métiers de
Berlin et la Mairie de Paris.
© DR
© Tzuri Gueta/ Carole Deshuelles
d’art issus du centre de ressources de
l’Institut National des Métiers d’Art.
© Adeline Monnier
—
© MOZ/ Thomas Burckhardt
Rencontres journalières avec les
créateurs pour partager leur passion et
s’informer sur leur savoir-faire.
© DR
—
RETROUVEZ TOUS LES CRÉATEURS SUR
www.cma-paris.fr
—
événement
18
style de ville
2
1
Paris Face cachée
dévoile la capitale
Texte : Murielle Bachelier
Envie de connaître des lieux insolites, de découvrir les coulisses de certains
monuments fameux de la capitale, de plonger dans des histoires folles, bref,
de vivre des aventures originales sans trop savoir où vous mettez les pieds
jusqu’à la dernière minute ? Du 6 au 8 février, Paris Face cachée propose
une centaine de rendez-vous mystérieux, disséminés dans toute la ville
et en proche banlieue.
L
Le concept de Paris face cachée ne semble pas
très éloigné de celui des Journées du patrimoine,
dans le sens où certains endroits prestigieux, ou
habituellement interdits au public, vont vous ouvrir
leurs portes de façon confidentielle. La différence,
c’est que vous ne savez pas exactement à
l’avance où vous allez vous retrouver. Bizarre ?
Non, l’entreprise colle parfaitement avec cette
02/02/15 A NOUS
1
“En piste”
propose une
découverte des
arts du cirque
à La Plaine
Saint-Denis.
Photo Julie Carretier-Cohen
2
“La légende
supersonique”
dans le Concorde
au Bourget.
© Musée de l’Air et de
l’Espace/Paris Face cachée
3
“Au fil de l’eau”,
dans le 19e.
© ASNEP
4
“Sous les pavés,
la mémoire de la
ville”, dans une
carrière du 14e.
© SEADACC
tendance du moment qui consiste à surprendre
et à jouer le mystère, afin d’apporter davantage
de pep’s ou de piment à un événement. L’opération a donc de quoi séduire, d’autant qu’elle
concerne également la banlieue parisienne. Pour
participer, il est indispensable d’aller s’inscrire
sur le site dédié, www.parisfacecachee.fr, afin de
choisir l’expérience décrite qui vous tente parmi
les trois thématiques proposées : l’interdit, l’insolite et les parenthèses artistiques. Le lieu de rendez-vous est tenu secret et n’est dévoilé que sur
le billet, après inscription !
Si vous êtes fort en devinettes, le descriptif de
chaque aventure sera peut-être suffisamment
explicite pour vous mettre sur la bonne voie. Par
exemple, le 6 février à 18 h, êtes-vous prêt à parcourir un musée à la nuit tombée ? C’est l’un des
fantasmes de bon nombre d’amateurs d’art, alors
imaginez-vous, une veilleuse à la main, franchissant une petite porte dérobée et traversant les
réserves de ce lieu consacré à l’art moderne
(dans le 16e). Pour terminer dans la pénombre,
devant une œuvre de Pablo Picasso, de Juan
Gris, d’Henri Matisse, d’Alberto Giacometti, de
Georges Braque ou d’Yves Klein. Ces chefsd’œuvre s’offriront à votre regard sans fard, à la
lueur de vos lampes…
Encore plus fou, avec l’expédition “La légende
supersonique”, vous allez monter à bord du
mythique Concorde pour un “voyage” de trois
heures, comme si vous faisiez un Paris-New York
du temps de sa splendeur. Un rendez-vous qui
devrait rencontrer pas mal de succès.
À la Plaine-Saint-Denis, l’aventure “En piste” vous
propose une immersion dans les arts du cirque,
avec une visite côté cour et côté jardin pour découvrir les diverses activités de cette académie de la
création, son architecture atypique, et assister
aux entraînements des apprentis. Mais pas seulement, car après les démonstrations, ce sera à
vous de jouer. Ne seraient-ce pas là les dessous
du chapiteau Fratellini ?
“Regards” sur la ville souterraine
Avez-vous déjà eu l’occasion de visiter l’une des
carrières souterraines que compte Paris ? Non,
sans doute. Celle du 14e arrondissement va vous
ouvrir son cœur : un site patrimonial classé dans
les entrailles de la capitale, qui regorge de trésors
19
style de ville
3
géologiques. Autre proposition souterraine avec la
rencontre intitulée “Au fil de l’eau”, qui vous mènera
en plein Belleville, à la découverte de son célèbre
réseau hydraulique datant du XVIIIe siècle et de son
mythique aqueduc, une galerie magnifique de
750 mètres de long, suffisamment large pour permettre la circulation de deux personnes de front.
Les aqueducs parisiens forment un réseau de
conduites fermées initié dès le XVIe siècle, destiné
4
à la distribution de l’eau potable dans tout Paris.
Véritables temples de l’eau, ils sont l’un des rares
témoignages de l’organisation de la vie quotidienne dans les siècles passés, et certains acheminent encore aujourd’hui plus de la moitié de
nos besoins en eau.
Le parcours est lui-même jalonné de “regards”, qui
permettaient de contrôler la qualité des eaux. Ces
derniers sont souvent dotés d’une très belle architecture à l’image du regard de la Lanterne, qui
prend la forme d’un petit bâtiment en pierres de
forme cylindrique couvert par une coupole. Au
total, dix-neuf regards ont résisté aux destructions
urbaines. Certains sont aujourd’hui cachés dans
des cours d’immeuble, d’autres ont pu demeurer
dans l’espace public. À découvrir…
Pour finir, une visite dans une ferme urbaine, ça
vous branche ? C’est le pari de ce rendez-vous
du 7 février à Bagnolet. Entre un immeuble d’habitation et une école maternelle, se niche une petite
prairie aménagée avec une ferme en bois. Gilles
Amar, berger, et son troupeau de chèvres vous
attendront pour une brève transhumance citadine,
afin de mieux comprendre les enjeux d’une ferme
au cœur de la ville et le potentiel agricole, écologique, pédagogique et social des terrains sans
usage pouvant devenir des espaces de jardinage
biologique. Paris Face cachée, il y en a vraiment
pour tous les goûts !_
Paris Face cachée, du 6 au 8 février.
Inscription obligatoire sur www.parisfacecachee.fr.
lieux
20
style de ville
Textes : Alexis Chenu, Bénédicte Le Guérinel
déco et mobilier
mode
Blou 2
Marilyn Feltz
En 2010 naissait Blou, un concept store révélateur de talents, proposant des objets fonctionnels et beaux. Entre design, mode et art
contemporain, en peu de temps la boutique s’est fait une place aux
Batignolles grâce à des marques peu distribuées à Paris. Quatre ans
plus tard, voici Blou 2, à quelques pas de celui que l’on appelle
désormais Blou 1. Ce second lieu a de quoi surprendre. Tout d’abord
par l’extérieur, recouvert d’un zinc noir japonisant très contemporain sur la façade d’un immeuble classique. Puis par l’intérieur où
les murs bruts et le vieux plancher viennent contrebalancer l’offre,
centrée sur la déco toujours très pointue.
Là encore, Julien, le maître des lieux, a sélectionné des marques
innovantes. La part belle est faite au design en provenance du
Danemark, mais pas seulement. Les luminaires en verre soufflé
sont signés Atelier Areti, un duo de sœurs franco-autrichiennes.
Treku est une marque espagnole de mobilier modulable à l’extrême, qui permet de meubler presque toutes les pièces de la maison ainsi que le bureau. Les canapés et fauteuils Prostoria, en provenance de Croatie, aux lignes pures, sont tous convertibles et
s’ouvrent grâce à des systèmes simples et jamais vus. On a aussi
beaucoup aimé les tapis-sculptures en bois de chez Böwer (Allemagne), signés Elisa Trozyk.
Du côté des Danois, Blou propose une belle offre de chez Hay, avec
des fauteuils “coque” simples et beaux, des tables épurées, du verre
soufflé à impression textile, des coussins graphiques bien dans l’air
du temps, ou encore des bibliothèques remplies d’astuces. La
marque Menu est spécialisée dans le design mural fonctionnel,
avec des patères, des porte-clés aimantés, des miroirs, des horloges… Autre marque coup de cœur, Vifa, qui propose une enceinte
portable wi-fi tapissée de laine, en six coloris, au son fabuleux. Pour
le reste, on vous laisse découvrir…_B.L.G.
Marilyn et Alexis,
couple rock
et vintage.
Photo Eve Saint Ramon
Le meilleur
des créateurs
européens. © Blou
75, rue Legendre, 17e. Mo Place de Clichy ou La Fourche. Tél. 09 81 20 95 22.
www.blou-paris.fr. Ouvert du mardi au samedi de 11 h à 14 h et de 15 h à 19 h 30.
02/02/15 A NOUS
Le passage du Bourg-l’Abbé a gardé ses airs de vieux Paris. Ce passage-galerie
datant de 1828, ancienne portion des Halles, et resté dans son jus. Entre showroom
et stockistes, et juste en face de l’ébéniste Lulli – posé ici depuis cinquante ans –
vient d’ouvrir le premier magasin de Marilyn Feltz. Ex-journaliste musique et correspondante pour la presse à Los Angeles, la jeune femme rousse flamboyante
s’est reconvertie dans la mode avec son rockeur de mari, Alexis G. Collectionneurs
tous les deux – elle de pièces vintage qu’elle retapait, lui de Perfectos –, ils ont monté
leur marque il y a un an.
S’inspirant du glamour d’Hollywood comme du style de la Belle Époque, leur premier magasin colle à l’ambiance du coin. Un esprit boudoir avec lustre à pampilles,
fauteuils crapauds et vieux lampadaires à fleurs, le tout sur fond de rouge velours,
de papier peint doré, en parfaite harmonie avec la bande-son jazz en fond. Sur les
portants, la créatrice dévoile des jupes crayons aux motifs Art déco, des robes de
soirée inspirées des années 60, une ambiance “Bonnie and Clyde” avec chemisiers
lavallières en soie, jupons en tulle ou robes de cocktail extra.
Parmi les petits bijoux de la collection : la robe Marlène au dos plissé, clin d’œil aux
soirées berlinoises et réinterprétation des robes kimonos des années 20, réalisée par
l’ancienne modéliste de Dalida ; un jupon en tulle façon Dior années 50 que viennent s’offrir les futures mariées, ou la cape Rita en écailles noir et or, sublime. Pour
l’été, Marilyn Feltz sort déjà quelques jupes taille haute et bouffantes et des tops aux
imprimés africains très chic : des créations en coton pour la plupart, aux prix plus
accessibles. La maison réfléchit aussi à l’homme, la passion d’Alexis G. pour les Perfectos promettant d’autres développements._A.C.
17, passage du Bourg-l’Abbé, 2e. Mo Étienne Marcel. Tél. : 01 40 26 39 48.
Ouvert du mardi au samedi de 13 h à 19 h 30.
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appartement situé dans la résidence “Atmosphère” à Paris 19e, dans la limite des stocks disponibles au 20/01/2015 et sous réserve de la signature de l’acte authentique de vente dans les délais stipulés au contrat de réservation. OGIC - N° RCS : Nanterre 382 621 134 58, avenue Edouard Vaillant - 92100 Boulogne-Billancourt. Architectes : B&B Architectes. Illustration : Vincent VACKER. Illustration non contractuelle. Crédit photo : Istock © Aldo Murillo - AGENCE JFKA 01/2015
édito
III
immobilier
Acheter, c’est maintenant !
Acheter, c’est maintenant ! Avec un prix au mètre
carré déjà ou bientôt inférieur à 8 000 euros, le
marché de l’immobilier parisien a chuté de 9 %
par rapport à 2011 et de 2,8 % en 2014. Et pour
cette année, le site Meilleursagents.com estime
que, dans l’ancien, la baisse devrait osciller entre
0 et -3 %. Alors évidemment, tous les quartiers
ne sont pas logés à la même enseigne. Pendant
que le 16ème accuse le coup d’un -14 %, dans
le 10e, la chute n’est que de 4 %. Dans le 9e,
le 11e, le 18e et le 19e, des quartiers en pleine
rénovation urbaine, les prix sont actuellement
plus bas que dans les quartiers plus chics. Dans
quelques années, les prix de revente n’y seront
que meilleurs.
Si vous êtes jeunes primo-accédants, autrement
dit pas encore propriétaires, c’est le moment de
vous lancer. « À Paris, le prix des petites surfaces,
studio et 2-pièces, a davantage baissé (-3,2%)
que celui des grandes surfaces. Idéal pour les
jeunes », observe Sébastien de Lafond, président
02/02/15 A NOUS
de Meilleursagents.com. Notez au passage que
seuls 20 % des ménages parisiens peuvent
s’acheter un 60 m2. Contre 56 % des Marseillais…
à Marseille. Conclusion, plus on achète tôt dans
sa vie, moins on a besoin d’un grand appart’ et
plus on a de chance de trouver logement à son
pied à un prix encore abordable. Dans Paris intra
muros, une vente se fait en 58 jours en moyenne.
Contre 32 jours en 2010. Donc là encore,
avantage aux acheteurs qui peuvent réfléchir un
peu plus longtemps et en profiter pour négocier.
En effet, dans la capitale, 80 % des transactions
ont donné lieu à une négo. Près d’un acheteur
sur cinq a même obtenu un rabais supérieur à
10 %. Voire 20 % si le bien présente des défauts
structurels incorrigibles du genre un rez-dechaussée sombre et bruyant, un appart’ bas de
plafond, etc.
Toutefois, les biens mis en vente « au prix » se
vendent comme des petits pains. Donc, en cas
de gros coup de cœur, ne faites pas trop la fine
bouche. Pour gagner en réactivité, avant même
de visiter le moindre bien, rendez vous à la
banque pour savoir si vous êtes « bankable ».
Certes, les taux d’intérêt des prêts immobiliers
n’ont jamais été aussi bas (autour de 2 % sur
15 ans hors assurance), mais les banques sont
de vraies fourmis. Leurs bêtes noires : les
chômeurs ou potentiels demandeurs d’emploi.
Mieux vaut donc avoir un CDI dans une bonne
grande boîte, avoir passé sa période d’essai,
voire être fonctionnaire, pour retenir l’attention
d’un banquier. Autre solution plus que jamais
d’actualité : la solidarité familiale, notamment
pour réunir l’apport personnel indispensable
à tout montage de dossier de crédit. Donc,
dans l’ordre, on passe par la banque pour
estimer sa capacité d’emprunt, on visite des
biens, on se renseigne sur le marché
immobilier local et selon le bien, on fait une
proposition au prix ou on négocie. Maintenant,
c’est à vous de jouer._
parcours
Quincaillerie chic
La Trésorerie
Façade grise et grands barreaux
aux vitres imposantes, de l’extérieur,
le lieu a de quoi surprendre !
Anciennement trésorerie principale
du 10e arrondissement, le magasin
est resté dans son jus d’antan pour
l’extérieur, et a gardé le même nom.
À l’intérieur, sous une verrière, c’est
un antre agréable et bien pensé qui
renferme des trésors pour la maison
et se veut dans la lignée des bazars,
quincailleries, drogueries d’autrefois.
Mais en version snob car ici, si
l’esthétique générale est simple
et fonctionnelle, on vise la qualité
et parfois même le luxe du
sur-mesure._M.B.
IV
immobilier
Paris 10e : à l’ouest, du nouveau
Il y a des signes qui ne trompent pas. Alors que le prix au m2 à Paris enregistre un recul de 9 %
par rapport à 2011, dans le 10e arrondissement, la baisse n’est que de 4,1 %, estime le site
meilleursagents.com dans son enquête parue en début d’année. En moyenne, comptez
7 500 euros le m2 avec un plus bas à 5 585 euros et un plus haut dépassant les 9 100 euros.
Pour faire vraiment baisser la note, direction le boulevard de la Chapelle.
Faubourg-Saint-Martin s’est vendu très rapidement à 9 200 euros le mètre carré.
Un tarif plutôt pratiqué jusqu’alors dans le périmètre très arty situé autour du canal Saint-Martin. En effet, ici il n’est pas rare de croiser des
acteurs de cinéma, des photographes, des producteurs, des créateurs de mode… en train de
faire leurs courses ou sur le chemin de l’école
avec leurs têtes blondes. Ces profils, très à l’aise
financièrement, ne concourent évidemment pas
à la baisse des prix de l’immobilier. « J’ai vendu
un 40 m2 avec vue sur le canal a plus de 10 000
euros le m2. Rue de Marseille, au 5e sans ascenseur, un 70 m2 a été adjugé à plus de
9 300 euros le m2 », illustre Muriel Goldberg,
gérante de L’Adresse du canal. De plus, l’arrivée
de nombreux clients du 7e arrondissement ayant
bien revendu leur logement de la rive gauche ne
participe pas à la baisse des prix du quartier. Mais
une bonne nouvelle quand même : « Dans
le quartier, un appartement sur deux en location
est à vendre car les propriétaires ne veulent plus
s’embêter avec la gestion locative », constate-elle.
Voilà qui devrait un peu fluidifier le marché, voire
faire baisser les prix si les biens à vendre venaient
à se démultiplier. À suivre, donc._
11, rue du Château d’eau.
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Plats sans gluten
Nous
La rue de Paradis passe au “gluten
free”. À côté du restaurant Paradis,
pas loin du Comptoir urbain, et à la
place d’un ancien traiteur africain,
voilà Nous, brillamment mis en scène
par le studio Atelier Gramme.
À la carte de Paula, un concept 98 %
gluten free, des petits plats bien
proportionnés servis dans des boîtes
en carton recyclables, simples dans
les recettes, à des prix raisonnables
(comptez 8 à 9 € le plat)._A.C.
16, rue de Paradis.
Bistronomie
52 Faubourg Saint-Denis
À la direction, un multi-taulier (L’Office
et Le Richer, 9e) répondant au nom de
Compagnon, celui avec lequel on aurait
envie d’être comme cochon… D’où la
question : dans ce troisième lieu, tout est
bon ? Oui ! Les cuisines déclinent à l’envi
une façon de bistronomie bien à elles :
foisonnante, contrastée,
percutante._J.B.
52, rue du Faubourg Saint-Denis.
02/02/15 A NOUS
Traînant une mauvaise réputation pas
toujours justifiée, ce secteur compte
encore de nombreux immeubles en
pierre de taille et des nouveaux commerces de qualité. Cet été, les propriétaires d’un immeuble entier ont vendu
leurs appartements (tout à refaire) pour à
peine 6 700 euros/m2. Ça bouge également dans le sud-ouest du 10e arrondissement. « Toutes les rues perpendiculaires à la rue d’Hauteville sont en ce
moment très prisées. La rue de l’Échiquier, la rue d’Enghien, la rue des Petites
Écuries, la rue du Paradis… Autant de
voies à sens unique donc relativement
calmes, proches des transports, cernées
de petites cantines et épiceries bio ultra
branchées, très recherchées par ceux qui
n’ont pas les moyens d’acheter dans le 9e,
l’arrondissement voisin plus bourgeois »,
constate Lilian Bourquin, agent commercial chez Guy Hoquet Bonne Nouvelle.
Les regards des acquéreurs, notamment
des bobos, se portent aussi désormais
vers les secteurs plus populaires comme
la rue du Faubourg Poissonnière et la rue
du Faubourg Saint-Denis. « C’est plus
bruyant mais on y trouve tous les commerces de bouche y compris de la world
food », observe-t-il. Bilan les prix y grimpent en flèche. Cet été, un 100 m2 rue du
Trinquer entre futurs colocs
Cette année, le site Appartager.com va organiser une
vingtaine d’« apéros Coloc’ » en France. Le principe est
simple : ceux qui cherchent une chambre dans un appart
à partager trinquent avec ceux qui recherchent
un ou une colocataire.
Inscriptions sur
https://www.facebook.com/Appartager
https://www.weezevent.com/lapero-coloc
http://attending.io/events/lapero-coloc
V
immobilier
Paris 19e : le nord, un pari sur l’avenir
Evidemment, si vous voulez une vue sur le parc des Buttes-Chaumont, la note risque
d’être salée. Comptez au moins 8 500 euros le mètre carré voire plus sur des biens
de la rue Manin. Pour une addition moins relevée, direction le périmètre circonscrit
par la rue d’Aubervilliers, la porte de la Villette et l’avenue de Flandre.
Dans le bas de la rue d’Aubervilliers, comptez bien moins de 6 000 euros le m2. En
remontant vers la Porte de la Villette, on
trouve également des prix attractifs (+ ou –
6 000 euros/m2), notamment sur des
grandes surfaces. Acheter dans ce quartier permet à un couple de disposer d’une
pièce en plus par exemple pour un enfant
présent ou à venir. « La réhabilitation du
quartier est en cours. En tout cas, la mairie
a la volonté de sécuriser au maximum cette
zone. Donc, investir dans ce secteur est un
pari à 5 ou 7 ans », argumente Cédric Le
Bechec, responsable de l’agence L’Adresse
Bolivar Secrétan. Toujours au Nord du bassin de La Villette, les immeubles neufs continuent de pousser comme des champignons, comme par exemple rue de l’Ourcq.
Certes, le prix au m2 est plus important
(entre 8 000 et 10 000 euros) mais les prestations sont différentes. D’abord l’isolation
des bâtiments répond aux dernières
normes en vigueur, donc des économies
d’énergie à la clé. La garantie décennale
couvre d’éventuels frais de copropriété.
Autant dire que les charges sont plus
réduites que dans l’ancien au moins durant
les dix premières années.
En franchissant le canal de l’Ourcq, on
passe également des paliers tarifaires. Dans
le quartier Secrétan et notamment sur l’avenue éponyme, le prix du m2 varie entre
7 200 et 8 000 euros. Et ce, même pour
des appartements familiaux plus spacieux
dont le prix au m2 est en général plus faible que pour les petites surfaces. « L’avenue Secrétan vit un peu la même chose
que la rue Oberkampf il y a quelques
années. L’installation de nombreux com-
merces de bouche a créé un esprit village
très prisé par les Parisiens. Les gens ne
disent pas “j’habite dans le 19e” mais “j’habite à Secrétan”. C’est un peu comme s’ils
achetaient une adresse », analyse Cédric Le
Bechec. Pour faire une bonne affaire dans
ce secteur, il faut s’éloigner d’une ou deux
rues de part et d’autre de l’avenue Secrétan. « Pour des biens à exposition et prestations comparables, la rue Bouret juste à
côté présente des biens 800 à 1 000 euros
moins chers au mètre carré », constate-t-il.
Une astuce qui attire déjà de nombreux
jeunes propriétaires des 3e et 11e arrondissements parisiens, qui, à budget équivalent, ont ici la possibilité de s’installer
dans un appartement doté d’une pièce
supplémentaire.
Au sud du parc des Buttes-Chaumont, le
quartier autour du métro Jourdain est également en train de devenir « une place to
be ». « Situé à la limite du 20e arrondissement, ce secteur attire à la fois par son
accessibilité – à 12 minutes en métro de
Chatelet-Les Halles – et par l’esprit village
qui s’y développe », constate Gilles Fournier, gérant de l’Immobilière du parc. Actuellement le prix du m2 s’y négocie aux alentours de 8 500 euros contre 10 000 euros
il y a encore deux ans. Malgré des prix en
baisse, le quartier reste au-dessus de la
moyenne parisienne, et est donc très prisé
par les bobos. « Ce n’est pas un hasard, si
le fameux fromager Beillevaire a ouvert un
boutique rue de Belleville », conclut-il._
« Figure »-toi
2%
Depuis hier (le 1er février), c’est le nouveau taux du plan d’épargne logement (PEL), contre 2,5 %
auparavant. Soit un rendement net de 1,69 %. Ce produit d’épargne donne droit en revanche à un crédit
immobilier à 3,20 % contre 4,20 %. Attention à ne pas vous précipiter quand même, vous pouvez
actuellement emprunter sur 15 ans pour moins de 2 % (hors assurance). Donc, Parisiens, faites vos calculs.
Péniche-librairie
L’Eau et les Rêves
Cette librairie propose une multitude
de livres neufs ou d’occasion autour
de l’eau, de la mer et du voyage. Dans
une cale spacieuse à la déco soignée et
immersive (les traditionnels hublots,
bouées de sauvetage et maquettes de
bateaux font toujours leur petit effet),
on navigue entre ouvrages techniques
(guide nautique, architecture navale,
astronomie…) et récits d’excursion
littéraire, en passant par des
documents et essais (flibustiers,
naufrages, tourisme…), des BD,
des “polars d’eau”, ainsi qu’un rayon
jeunesse particulièrement bien fourni
qui fait la part belle aux fascinantes
créatures du monde aquatique._R.M.
3, quai de l’Oise.
Resto-détente
Les Bancs publics
Installée à la place d’un ancien troquet,
la nouvelle équipe a lustré les briques,
cassé les murs, posé baies vitrées,
tables rouge et noir et grand comptoir
en formica. Puis engagé un chef
créatif : Charles Malouvier,
autodidacte, passé par la case
Dauphin, un peu étriqué dans sa
minuscule cuisine, mais sortant du
fait-maison bon et bon marché._A.C.
Angle quai de l’Oise et 2, rue de Nantes.
Coffee shop
Typick Café
Côté quai de la Seine, le Typick Café
reprend les codes et la culture du café
à l’australienne, proposant un petit
espace au décor “plage”, avec chaises
de bistrot pastel, fauteuils, banquettes
relax et transats en terrasse. C’est
l’idée de Pierrick Faour, ex-expatrié à
Sydney, reconverti barista après une
carrière dans l’audiovisuel, prêt à
faire couler du café haute qualité,
de l’espresso au latte macchiato, et à
servir aussi thés et chocolats._A.C.
37, quai de la Seine.
parcours
Coffee shop
Folks and Sparrows
L’endroit, qui ne compte qu’une
poignée de places assises, ressemble
à un petit cocon chaleureux et un brin
bucolique. Côté produits, c’est frais et
bio. Le midi, habitants et travailleurs
du quartier, touristes bien renseignés
comme hispters apprêtés viennent
profiter de la formule “Folk” à 9,50 €.
D’autres préfèrent faire leurs
emplettes dans la partie épicerie
qui accueille un choix sacrément
pointu de produits rares sur
le territoire._R.M.
14, rue Saint-Sébastien.
Clubbing/concerts
Le Badaboum
Un an après son lancement,
le Badadoum a trouvé sa vitesse de
croisière. Après quelques mois de
tâtonnement, le club de la rue des
Taillandiers affiche désormais une
identité bien affirmée, même si le lieu
reste volontairement schizo, entre
son bar à cocktails, ses concerts
“Amour fou” organisés par Super!,
et sa secret room, qui est devenue au
fil du temps un véritable mini-club
dans le club._S.B.
2 bis, rue des Taillandiers.
Paris 11e :
le nord
s’éveille
VI
immobilier
Après avoir été un quartier de passage, notamment pour
les provinciaux qui débarquaient dans la capitale, le 11ème
est devenu en quelques années un arrondissement où l’on
a vraiment envie de s’installer. Bilan, un prix moyen au m2
qui flirte avec les 8 000 euros. Heureusement, il reste
encore quelques bonnes affaires à saisir dans le « haut »
de l’arrondissement.
D’abord autour du métro Saint-Maur.
« C’est un quartier très vivant le soir mais
qui recèle encore des poches de quiétude, notamment dans les nombreuses
impasses. Je viens de rentrer un 2pièces de 35 m2 avec un petit balcon au
calme Villa Godelet. Un havre de paix
situé à 5 minutes à pied de l’animation »,
illustre Marc Sirotteau, directeur de Century 21 République. Le périmètre autour
de la station Goncourt mérite aussi
qu’on s’y attarde avant que la mutation
bobo ne soit totalement terminée. « On
y trouve des petites surfaces, studio ou
2-pièces, encore accessibles. On a
vendu un 20 m2 à 147 000 euros.
Certes, ce n’est pas donné mais cela
reste intéressant pour un premier achat
ou pour un investisseur », renchérit-il.
Autre moyen de sortir des sentiers battus et donc de dénicher des bonnes
affaires, chercher du côté du boulevard
de Belleville et des rues adjacentes fourmillant de nouvelles petites cantines
hyper branchées.
« Nous avons récemment vendu un
34 m2 à 250 000 euros au départ du
Boulevard de Belleville. Une surface
identique dans un quartier plus coté
du 11 e aurait certainement couté
270 000 euros. Donc une économie
de 20 000 à 30 000 euros qui n’est pas
négligeable, par exemple pour un primo
-accédant », argumente-t-il. A fortiori
avec les difficultés rencontrées par les
acquéreurs pour trouver un concours
bancaire. Moins vous aurez besoin
d’emprunter, moins votre endettement
sera élevé, et plus votre dossier sera
recevable par les établissements bancaires.
Pour des surfaces plus grandes, direction les plus conventionnels boulevard
Richard Lenoir et avenue de la République. « On y trouve encore des
trois/quatre-pièces oscillant entre 6 800
et 7 500 euros/m2 contre près de 8 000
euros dans le reste de l’arrondissement »,
constate Marc Sirotteau. Enfin, en faisant preuve de patience, mais aussi en
écumant les offices notariaux, vous tomberez peut-être sur une succession intéressante. « Elles sont rares mais cela peut
être de très, très bonnes affaires quand
les héritiers sont pressés de régler le
dossier afin de ne pas payer trop d’impôts », constate ce pro de l’immobilier.
Ainsi, à mi-chemin entre la place de la
République et la rue Jean-Pierre Timbaud, un 40m2 assorti d’une terrasse
de 35m2 au 6e étage s’est vendu à
355 000 euros. « Moins pressés, les vendeurs auraient pu en tirer entre 420 000
et 450 000 euros », estime-t-il._
Les notaires consultent au café
Pour lutter contre l’image austère de leur profession, des notaires viennent de lancer un mouvement
civique et citoyen : « le conseil du coin ». Le principe est simple : partout en France, des notaires
s’installeront dans un café de quartier les samedis matin pour conseiller les particuliers. Et ce,
toujours gratuitement. Comme ils le font d’ailleurs dans leurs études. L’immobilier sera évidemment
au centre des discussions. Le signe de ralliement de ces notaires en goguette : une écharpe, un foulard
ou une cravate rouge.
Détail des consultations sur
https://www.facebook.com/conseilducoin/timeline?ref=page_internal
02/02/15 A NOUS
VII
immobilier
ème
Paris 12 : les bonnes
affaires se raréfient
Même si par rapport à 2011, le prix moyen du m2 a chuté
de plus de 9 %, il reste tout de même à 7600 euros,
selon le site meilleursagents.com.
Brasserie/bistrot
Chez ma belle-mère
Alors qu’une grande partie de la nouvelle génération de jeunes chefs s’installe dans les 9e, 10e et 11e
arrondissements, le 12e ne semble toujours pas être une terre promise. En dehors de quelques rues
autour du marché d’Aligre, cet arrondissement n’attire pas les toqués. Formé à cette adresse quand
elle était auréolée d’une étoile Michelin, Bruno Glegan a décidé d’y rester et de créer un lieu de vie
entre brasserie et bistrot pour grignoter à tout moment. Bruno ne joue pas dans la cour de la
bistronomie. Son credo, une cuisine simple autour de produits frais qui s’alignent sur une carte
relativement courte pour une brasserie. Sans chichis ni froufrous._Ph.T.
257, avenue Daumesnil, 12e.
Clubbing
La Concrete
C’est désormais une institution. Après deux ans de dimanches enflammés, la Concrete a obtenu la
licence de club, et ouvre désormais la nuit un week-end sur deux, avec une programmation toujours
aussi qualitative. On y va très tôt le soir (l’entrée est gratuite de 20 h à 22 h) et ou très tôt le dimanche
matin, pour prolonger la fête._S.B.
69, port de la Rapée, 12e.
« Dans cet arrondissement, la rénovation urbaine a déjà eu lieu. Les bonnes
affaires s’y font donc de plus en plus
rares », argumente Sébastien de Lafond,
le président de ce site. Pour faire simple,
disons que le 12e se divise en trois zones.
« Le 12e est, proche des portes du périph’,
qui s’affiche entre 6 500 et 7 500
euros/m2. A l’opposé, le 12e ouest où les
prix de vente sont compris entre 7 500
et 8 500/9 000 euros. Et au centre, des
prix moyens entre 7 000 et 8 000
euros », observe Jean-Luc Fragnoli,
négociateur immobilier chez Agentys
Paris Daumesnil.
Comme souvent dans Paris, les biens
les plus demandés sont les studios et
les 2/3-pièces. « Si l’appartement est au
prix, il peut partir en un jour, maximum
une semaine », affirme-t-il. En revanche,
les acquéreurs ne se précipitent plus
pour des biens qu’ils estiment trop chers.
« Même à 15 000 ou 20 000 euros audessus, les acheteurs réfléchissent, prennent le temps et négocient, voire repassent quelques semaines plus tard »,
constate ce professionnel du quartier.
Les biens présentant des défauts structurels sont également l’objet d’âpres
négociations. A fortiori ceux surestimés
par les vendeurs n’ayant pas compris
que l’immobilier n’est plus la poule aux
œufs d’or comme en 2011. Pour lui, le
meilleur moyen d’être sur les meilleures
affaires au bon moment est de se créer
des alertes sur les différents portails
immobiliers pour suivre l’évolution des
biens. « Et surtout être réactif car les
bonnes affaires n’y restent pas longtemps », conclut-il._
Immobilier : eh bien, “crowdfundez” maintenant !
Lymo, une plate forme de crowdfunding (financement participatif), permet à des particuliers
d’investir dans des programmes immobiliers de petite taille. On s’inscrit, on choisit le projet que
l’on soutient, on envoie le chèque de participation (minimum 1 000 euros) et l’on devient investisseur.
Comptez entre 12 et 18 mois pour que le projet se monte et donc pour récupérer votre capital assorti
des intérêts pouvant atteindre 10 %. Vous investissez 10 000 euros, vous récupérez 11 000 euros.
Attention, dans ce type d’opération, comme en bourse, le risque zéro n’existe pas.
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correspondances
21
Textes : Yan Rodriguez
travaux
focus
Un été de maintenance pour le RER A
Culture pub
Du 25 juillet au 23 août inclus, le RER A sera fermé entre les gares de La Défense
et d’Auber. Un simulateur d’itinéraires vient d’être mis en ligne pour s’organiser.
Photo Denis Sutton/RATP
Les voies de la ligne A du RER, exploitées depuis
plus de 40 ans, sont particulièrement sollicitées,
puisqu’elles transportent aujourd’hui plus de 300
millions de voyageurs par an. En raison de leur âge,
les traverses et le ballast (lit de cailloux qui supporte
la voie) nécessitent donc une maintenance de plus
en plus fréquente. Les expertises techniques
menées en 2009 par la RATP indiquent que la seule
solution durable est un renouvellement total de la
voie et du ballast afin de répondre aux exigences
de l’exploitation d’aujourd’hui et de demain, en particulier la généralisation des nouvelles rames de
plus grande capacité.
« Une interruption totale est le moyen le plus efficace
de mener à bien des travaux aussi importants que
le renouvellement intégral des voies et du ballast.
Des travaux de nuit auraient signifié une circulation
à vitesse réduite sur le tronçon central de la ligne
pendant plusieurs années, occasionnant des perturbations importantes pour les voyageurs »,
style de ville
Quand la pub nous transporte vient de
paraître aux éditions du Cherche-Midi. Cet
ouvrage retrace 65 ans de publicité à la RATP.
On y retrouve par exemple des pub signés du
dessinateur Siné… Ou la cultissime campagne
“Ticket chic, ticket choc” dans les années
1980, les “Lignes de vie” du début des
années 2000, ou plus récemment “Restons
civils sur toute la ligne”, lancée en 2011. Des
images chocs, drôles comme quand le métro
dit “m...e” à la pollution. Ces flashbacks
nous replongent dans l’histoire du métro,
des bus et de la capitale, racontée par
thèmes et accompagnée des perceptions
et commentaires de personnalités de la
communication, des arts et de la culture
comme Mercedes Erra, Valérie Henaff, Annie
Lemoine, Anne Magnien, Sabri Mezghiche,
ou encore l’inusable Jacques Séguéla._
explique-t-on à la RATP. Dès lors, du 25 juillet au 23
août inclus, le RER A sera fermé entre les gares de
La Défense et d’Auber. Cette interruption du trafic est
la première phase d’un vaste programme de renouvellement des voies de la ligne A du RER, qui
démarre cet été, pour sept années consécutives.
Afin de s’organiser au mieux, la RATP met à votre
disposition un simulateur d’itinéraires pour évaluer
l’impact des travaux sur vos déplacements, vous
familiariser avec de nouveaux trajets et estimer les
temps de parcours. Concrètement, il suffit de renseigner le lieu de départ et le lieu d’arrivée (station, lieu
remarquable ou adresse), le jour de référence, la
tranche horaire. Dans la simulation, les bus et la ligne
1 de métro sont évités aux heures de pointe. En
revanche, les autres lignes de métro, les tramways
et les RER sont privilégiés, car le réseau RATP reste
pleinement opérationnel, avec une offre renforcée.
Quand elle est pertinente, ou si le critère “plus de
marche” est sélectionné, la marche est encouragée
au départ et à l’arrivée, pour éviter de trop nombreuses correspondances. Enfin, votre itinéraire est
dévié le plus tôt possible, pour contourner l’affluence
des grandes stations et gares. Puis votre parcours
s’affiche directement et indique le temps supplémentaire estimé par rapport à l’itinéraire habituel.
À noter, enfin, que le trafic sera renforcé sur les
itinéraires de substitution conseillés, que ce soit
sur le réseau RATP ou sur celui de la SNCF._
En savoir plus sur les travaux : www.ratp.fr travauxete-rera/. Simulateur d’itinéraires : www.ratp.fr/
simulateur fr/ratp.
en pratique
Soixante-cinq ans
de création
visuelle sur
le réseau
parisien.
Stations en travaux
• RER A : Les soirées du lundi au vendredi du 9 février au 27 février 2015 à partir de 21 h 55,
des travaux d’entretien des voies entre Nanterre et Cergy-le-Haut interrompent la circulation
sur la ligne A, sur les axes Nanterre Préfecture/Cergy et Poissy.
• RER B : Du 23 au 27 mars, du 30 mars au 3 avril et du 15 au 19 juin, à partir de 23 h 05
jusqu’à fin de service, des travaux de maintenance de la ligne B du RER interrompent la
circulation des trains entre les gares d’Aulnay-sous-Bois et Aéroport Charles-de-Gaulle 2
TGV. Des bus de substitution sont mis en place dans les deux sens de circulation
avec desserte des gares intermédiaires. Prévoir un allongement du temps de parcours.
02/02/15 A NOUS
Quand la pub nous transporte, 65 ans de publicité
de la RATP, éd. du Cherche-Midi, 159 p., 24 €.
à boire et à manger
22
style de ville
bistrot chic
pizza
Textes : Jérôme Berger, Philippe Toinard
Photo Rina Nurra
•••••
Clover
Clover, trèfle en anglais, c’est le porte-bonheur
du maestro des lieux, Jean-François Piège,
et de son épouse Élodie. Après une brasserie,
un restaurant gastronomique et une pâtisserie,
Jean-François voulait une adresse bien à lui
ou plutôt bien à eux, une sorte de bistrot
contemporain tout en longueur où le chef
Shinya Usami mitonne à moins d’un mètre des
tables alignées comme de bons petits soldats
de plomb. La cuisine ? Pas totalement
inclassable mais assurément désireuse de faire
bouger les lignes, en décidant par exemple que
l’on peut manger avec les doigts ou juste avec
un couteau sans tomber dans la street food.
Pour l’illustrer, deux saint-jacques collées par
la chaleur à un pavé parisien. Oui, oui, un bon
gros pavé comme ceux que certains policiers
se sont pris sur la tête en mai 68. Le pavé
étant chaud, la noix, encore dans sa coquille,
cuit doucement.
En fonction de la cuisson que vous souhaitez,
vous la laissez ou vous l’ôtez. Pour ce faire, il ne
vous reste qu’à vous saisir du couteau pour la
décoller de la coquille et la gober en une, deux
ou trois bouchées. Quant à l’aubergine, elle se
mange avec les doigts accompagnée de
quinoa craquant – ou l’art et la manière de
revisiter le chips guacamole de l’apéro. En
revanche, le bouillon de poule et topinambour
toasté, puis la courge butternut au four servie
en dessert, ça se déguste à la cuillère._Ph.T.
Fraîcheur
à domicile
Histoire de changer des
classiques du genre,
Matteo Pizza, grande
pizzeria près de la
Madeleine (8e), propose
aussi la livraison à
domicile dans tout Paris,
et en proche banlieue.
À goûter, des “pizzettes”
(6,50 €), plutôt
bonhommes et fraîches,
en particulier la n° 1 :
tomate, roquette et
mozzarella. À commander
par séries et à partager, les
jours de frigo maigre._J.B.
Matteo Pizza, 7, rue Chauveau
Lagarde, 8e. Mo Madeleine.
www.matteopizza.fr.
5, rue Perronet, 7e. Mo Rue du Bac ou Saint-Germaindes-Prés. Tél. : 01 75 50 00 05. Fermé le dimanche
et le lundi. Menus : 28 et 42 € (au déjeuner),
58 et 73 € (au dîner).
Photo P. Baëlen
CARNET D’ADRESSES
DJAKARTA BALI
Le meilleur ambassadeur de la cuisine indonésienne est ici !
Envie d’autres saveurs asiatiques ? Djakarta Bali vous propose de découvrir la
gastronomie indonésienne : une cuisine très variée, riche en saveurs et en épices
comme les milliers d’îles qui forment cet archipel. Goûtez les rouleaux aux crevettes
et légumes, les brochettes de poulet sauce cacahuètes, le poisson cuit dans une
feuille de bananier... Menus dégustation de 25 à 55 €. Le restaurant propose
également une formule «Déjeuner à Bali» à 18,50 €.
A noter, le spectacle de danses balinaises le vendredi soir (menu à partir de 30 €).
Nouveau, brunch le samedi et dimanche (25 €).
! 9, rue Vauvilliers. Paris 1er
! 01.45.08.83.11. Métro Louvre ou Châtelet
! www.djakarta-bali.com
01.77.51.58.84.
LA MAISON DU KASHMIR
Découvrez les grands classiques de la
cuisine indienne à des prix très doux.
Unique à Paris, tous les plats sont
accompagnés de 2 légumes. Goûtez
les gambas massala et leur sauce coriandre
et menthe fraîche accompagnées d’un
caviar d’aubergine et d’un naan au fromage.
Sans oublier l’accueil très souriant. Menu
à 11,50 € le midi. Le soir, carte environ
25 €. Livraison à domicile. Ouvert TLJ
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sauce pistache , rougail tomate et sauce piment.
En plat, rougail saucisses, cabri massalé, ou rougail de poulpe ou gambas coco.
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clubbing
24
style de ville
nouvelle vague
Un futur
déjà bien présent
Future beats, Future bass, French touch 3.0, génération post-majors… Les critiques n’ont pas encore
d’idée fixe quant à l’étiquette à apposer à cette
nouvelle vague de producteurs, dont le talent est
quantifiable par leurs nombres de vues sur SoundCloud et YouTube, où ils sont poussés par des
labels comme Soulection, Future Classis, et des
chaînes comme Majestic Casual et The Sound
You Need. Vu qu’ils sont éparpillés à travers la planète, en contact le plus souvent par e-mail, difficile
de leur fixer une identité. Ils ont néanmoins
quelques points communs, comme le fait de passer au-dessus du corps pas tout à fait froid des
majors, et musicalement, ils empruntent indifféremment à la house anglaise et à la trap music,
avec des filtres sur les synthés et les voix, et des
Fakear. Photo Laurène Berchoteau
Tokimonsta.
Photo Nikko La Mere
Future 1 !, samedi 7 février à 23 h, à la Bellevilloise
et la Maroquinerie, 19-21 et 23, rue Boyer, 20e.
Mo Gambetta ou Ménilmontant. Entrée : 22 €.
HS PROD PRÉSENTE
PARIS, 05.02.2015
facebook.com/davidzinckemusic
twitter.com/davidzincke
LIC: 2-1044486
DAVID ZINCKE
LIVE, LE NOUVEAU CASINO
beats plutôt chill-out au rythme du hip hop. Free
Your Funk, qui suit cette scène avec attention ces
derniers temps, organise avec Allo Floride trois
soirées d’affilée pour en présenter la fine fleur.
Ça démarre samedi avec un focus sur les nouveaux talents français, en aftershow du concert de
l’incontournable Fakear au Trianon. À la Bellevilloise, le Caennais partagera les platines avec
Superpoze, dont on vous avait vanté dans ces
pages le dernier projet Kuage. La Californienne
Tokimonsta, révélée par Brainfeeder (le label de
Flying Lotus), prendra le relais, tandis qu’à la Maroquinerie (où l’on accédera par un tunnel éphémère), on verra Phazz, La Fine Équipe ou Point
Point sous le parrainage du label Nowadays. Le
13 février, au même endroit, on retrouvera
Soulection, label majeur du mouvement basé à
Los Angeles, et le 20, le génie canadien Ryan
Hemsworth, auteur du remix de Thinkin Bout
You de Frank Ocean._S.B.
25
style de ville
Textes : Smaël Bouaici, Édouard Rostand
agenda
JEUDI 5 FÉVRIER
CELEBREZ L’AMOUR
DANS LE PLUS GLAMOUR
DES CABARETS...
house
Girl power au Showcase
Overground
Oliver Koletzki, Edouard! et Nozen
feront la démonstration que
la deep house reste un courant
underground de qualité.
8€–0h-6h
Rex Club
5, bd Poissonnière, 2e
Mo Bonne Nouvelle
VENDREDI 6
ME.Club.06
Très pointu, Anthony Parasole
plaira aux amateurs de deep
house new-yorkaise. Au même
programme, Etapp Kyle, plus
berlinois, et Arnaud Le Texier,
plus anglais.
15 € – 0 h - 7 h
La Machine du Moulin Rouge
90, bd de Clichy, 18e
Mo Blanche
Concrete
La Concrete reçoit Motor City
Drum Ensemble pour un long DJ
set discoïde et house avec Pablo
Valentino et S3A.
15 € (gratuit avant 22 h) 20 h - 7 h
Péniche Concrete
69, port de la Rapée, 12e
Mo Quai de la Rapée
SAMEDI 7
Motown Party
Nuit disco avec Danny Krivit, qui
rendra hommage à Larry Levan,
le fameux DJ du Paradise Garage.
10 € – 23 h - 7 h
Djoon
22, bd Auriol, 13e
Mo Quai de la Gare
Ci-dessus : Maya Jane Coles. Photo Fiona Garden Ci-dessous : Kim Ann Foxman. Photo Christelle de Castro
Le monde des musiques électroniques est-il sexiste ? Fin janvier, le débat sur la place des
femmes derrière les platines a
été relancé par des chiffres révélés par Thump : les principales
agences de DJ’s américaines
comptent moins de 10 % de filles
dans leur écurie, et les festivals
du continent en bookent entre
2,7 et 9,6 %. On n’a pas les données pour l’Europe, mais ce n’est
sans doute pas plus glorieux. Sur
Konbini, Miss Kittin blâmait le
“réseau masculin” : « Les hommes se pistonnent à tout-va. […]
Ils continuent de croire que les
femmes ne peuvent pas être
meilleures DJ’s qu’eux, ils sont
toujours en compétition. »
Si ces chiffres reflètent aussi un
effet de volume, et s’il est vain
d’imaginer une programmation
dictée par la parité, on (promoteurs, labels, médias…) pourrait
sans trop de difficultés doubler
ou tripler ces proportions faméliques. Pour contrecarrer la tendance, les filles s’unissent et les
line-up 100 % féminins fleurissent, comme ce vendredi au
Showcase, qui accueille la DJ de
house britannique Maya Jane
Coles ; l’ex-chanteuse du groupe
new-yorkais du label DFA Hercules & Love Affair, Kim Ann
Foxman ; et la productrice et
chanteuse parisienne Möggli._S.B.
Maya Jane Coles & Friends,
vendredi 6 février à 23 h 30 au
Showcase, sous le pont Alexandre III,
8e. Mo Invalides. Entrée : 12-16 €.
Passez une «Crazy Saint-Valentin»
à partir de 155€ par personne
les 12*, 13* & 14 février
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02/02/15 A NOUS
expo
26
affaires culturelles
Jesús Rafael Soto,
Pénétrable BBL
bleu, 1999. Édition
Avila (succession
Soto), 2007.
PVC, métal,
3.65 x 10 x 4.7 m.
© Jesús Rafael Soto / Artists
Rights Society (ARS),
New York/ADAGP, Paris, 2015
Photo : Livia Saavedra
Courtesy galerie Perrotin
Une vue
de l’exposition
Chronochrome.
Galerie Perrotin,
Paris et New York,
2015.
© Jesús Rafael Soto / Artists
Rights Society (ARS),
New York/ADAGP, Paris, 2015
Photo : Livia Saavedra
Courtesy galerie Perrotin
L’abstraction vibrante de Soto
La galerie Perrotin présente une très belle sélection des œuvres en “mouvement”
de Jesús Rafael Soto. L’un des grands plaisirs visuels de l’hiver.
Texte : Sonia Desprez
02/02/15 A NOUS
J
Joie et bonheur : voici que s’expose un vieux maître hélas disparu dont les œuvres, qui font valser
l’espace et les sens, possèdent le pouvoir de générer un authentique bonheur enfantin. Oui, il faut aller
voir, seul ou en famille, l’excellente sélection d’œuvres de cet artiste né en 1923 au Venezuela et
mort il y a tout juste dix ans à Paris, qui chercha à
garder l’abstraction résolument “ouverte”. Petit rappel historique : au début du XXe siècle, des artistes
comme Kandinsky, Malevitch ou Mondrian “inventent” un courant moderne nommé “art abstrait”.
C’est le début d’une foultitude d’autres mouvements, car chacun aime à théoriser à foison : se
succèdent donc ou cohabitent cubisme, suprématisme, néo-plasticisme...
On pourrait dire de Soto, qui a commencé à produire vers les années 50, qu’il est un “cinétiste”
(l’expression, elle, fut inventée dans les années
60), parce qu’il crée des œuvres qui jouent sur
l’illusion d’optique. Outre la joie qu’elle procure
aux petits comme aux grands, l’autre raison d’aller voir cette exposition, c’est que ce qu’on y voit
n’est pas traduisible en photo, ce qui, « à l’ère du
tout-image, est sa première qualité », précise la
feuille explicative disponible à l’entrée. Par un
jeu entre des trames habilement placées, l’artiste crée des illusions de “vibration optique”. Il
génère des effets ondoyants qui varient selon
les œuvres : monument de tiges rigides qui tombent pour les uns, se dressent pour les autres et
créent un “moirage” sphérique, écritures de fer
forgé s’animant par la grâce d’une superposition
avec d’artistes lignes verticales... et bien sûr une
œuvre emblématique, l’un de ses fameux “pénétrables”, un labyrinthe de fils souples tombants. Le
visiteur est invité à s’immerger, constatant au
passage que l’œuvre n’a pas de point de vue
unique (oui, ceux qui ont aimé Dynamo, au Grand
Palais, l’ont déjà reconnu comme l’un des héros
de cette belle exposition).
L’œuvre n’est pas seulement devant soi : elle est
dans la perception que l’artiste nous permet d’en
avoir, perception assez généreuse pour être changeante à chaque nouveau centimètre parcouru
en la contemplant. De gros panneaux (et de gros
gars balèzes) insistent sur l’importance de ne pas
toucher, et c’est tant mieux : les yeux, le sens de
l’espace, un certain vertige sont d’autant plus à la
fête. La visite de cette œuvre, si sophistiquée mais
en même temps si simplement harmonieuse,
d’une poésie visuelle à la fois raffinée et attirante,
est un plaisir qui ne se refuse pas._S.D.
Jesús Rafael Soto, Chronochrome. Commissaire :
Matthieu Poirier. Jusqu’au 28 février à la galerie Perrotin,
76, rue de Turenne, 3e. Mo Saint-Sébastien-Froissart.
Du mardi au samedi de 11 h à 19 h. Entrée libre.
FAITES DON DE VOS CHÈQUES DÉJEUNER 2014
À ACTION CONTRE LA FAIM JUSQU’AU 28 FEVRIER
© ACF, Fabrice Carbonne - Inde.
J’inscris Action contre
la Faim sur mes Chèques
Déjeuner
Je glisse mon don
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sans l’affranchir
Je l’adresse à :
Action contre la Faim
Libre réponse n° 61099
77009 Melun cedex
Action contre la Faim
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Faim
Actio
G|ki"7:"à"kt"In·w{ky"J pk{tkx2"7"ktlgtz"sgrt{zxo"h t ã"iok"jÙ{t"zxgozksktz"
à base de pâte nutritionnelle pendant 4 semaines.*
*Source : ACF
Action contre la Faim est membre
j{"Iusoz "jk"rg"Ingxzk"j{"jut"kt"iutã"gtik4
Avec le soutien de
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Le nouveau nom du
Groupe Chèque Déjeuner
cinéma
28
affaires culturelles
Textes : Fabien Menguy
le film de la semaine
Le Prix à payer
D’Harold Crooks, avec des représentants de l’OCDE. Durée : 1 h 33.
documentaire
© ARP
•••••
•••••
comédie
La Nuit au musée :
Le Secret des pharaons
© 20th Century Fox
De Shawn Levy, avec Ben Stiller, Robin Williams, et Owen Wilson.
Durée : 1 h 37.
C’est l’histoire d’un monde
où ceux qui génèrent le
plus de profits payent le
moins d’impôts. Ce monde,
c’est le nôtre, et ce
documentaire tente avec
force et arguments de nous
alerter sur l’urgence d’une
meilleure répartition des
richesses. Exils fiscaux, financement offshore, profits insensés
des entreprises numériques qui, en plus d’échapper à l’impôt,
ne créent pas d’emplois, refus de la taxe sur les échanges
financiers par la City de Londres, mépris et nivellement par
le bas de nos valeurs et de la classe moyenne par la haute
finance : Le Prix à payer est élevé, et le film indispensable._
•••••
comédie
Papa ou maman
Cinq ans après le deuxième volet, Ben Stiller et sa horde de
poupées de cire et d’animaux animés du Muséum d’histoire
naturelle de New York sont de retour. Voyant diminuer les pouvoirs de la tablette égyptienne qui redonne vie aux habitants
du musée, le gardien Larry (Ben Stiller) s’envole pour le British Museum à Londres afin de la raviver. C’est l’occasion pour
le réalisateur Shawn Levy de faire renaître la magie de la saga
et d’offrir de nouveau des poursuites de dinosaures infernales.
L’histoire n’est certes pas très novatrice, mais on retrouve
avec plaisir l’humour, les cameos d’exception, et les personnages ancestraux comme Attila, le cow-boy Jedidiah
(Owen Wilson), le Romain Octavius (Steve Coogan), le directeur excentrique (Ricky Gervais), le regretté Mickey Rooney, et bien évidemment Robin Williams en Theodore Roosevelt, son dernier rôle avant de se figer pour l’éternité._
•••••
épouvante
Photo Tibo & Anouchka
De Martin Bourboulon, avec Marina Foïs, Laurent Lafitte et Michel Vuillermoz.
Durée : 1 h 25.
Couple sur le point
de divorcer, Vincent
(Laurent Lafitte) et Florence
(Marina Foïs) s’entendent
néanmoins plutôt bien,
jusqu’au jour où l’on
propose simultanément
à chacun un poste à
l’étranger. Dès lors, chacun
va se battre pour ne pas
avoir la garde des enfants. Résultat, une comédie très jubilatoire
où tous les coups, surtout les plus bas, sont permis pour
se faire détester de ses rejetons. Une sorte de Guerre des Rose
à la française, avec une Marina Foïs et un Laurent Lafitte
donnant le meilleur d’eux-mêmes._
•••••
drame
It Follows
De David Robert Mitchell, avec Maika Monroe et Keir Gilchrist. Durée : 1 h 40.
Frank
De Lenny Abrahamson, avec Domhnall Gleeson, Maggie Gyllenhaal
et Michael Fassbender. Durée : 1 h 33.
DR
02/02/15 A NOUS
DR
Musicien rêvant de
gloire, Jon intègre une
Ce “it” peut être n’importe
qui, mais quand cela arrive,
formation dont le leader
charismatique mais
vous le savez. Personne
perturbé vit en permanence
ne le voit à part vous, mais
dissimulé sous une tête de
il vous traque, au ralenti
certes, jusqu’à vous tuer.
papier mâché. Cette histoire
Un problème bien flippant
intrigante est largement
inspirée de celle du groupe
pour Jay et ses amis.
Suffisamment en tout cas
The Freshies et de Chris
Sievey (alias Sidebottom),
pour injecter un souffle nouveau au film d’épouvante grâce
son leader schizophrène. Il en résulte un film parfois trop
à une mise en scène subtilement angoissante, qui vous prend
étouffant et tortueux, mais qui ravira les fans de cinéma décalé
aux tripes et vous fait vous retourner plusieurs fois dans
et de personnages décalqués._
la rue en sortant de la salle de cinéma._
aussi à L’AFFICHE
Jupiter : Le destin
de l’Univers
D’Andy et Lana Wachowski.
SCIENCE-FICTION
Les Jours venus
De Romain Goupil. COMÉDIE
en BREF
Les enfants sont gâtés
Le film d’animation Gus petit oiseau,
grand voyage est un petit bijou
d’humour sur un oiseau en mal
d’émancipation qui se retrouve à guider
une famille vers l’Afrique… dans la
mauvaise direction. Joli aussi, mais plus
épuré, Les Moomins sur la Riviera, êtres
fantastiques et tranquilles partant vivre
la grande vie sur la Côte d’Azur. Enfin,
La Grande Aventure de Maya l’abeille
dépoussière la fameuse petite héroïne
sans en perdre la nostalgie.
La classe !
Master class exceptionnelle avec
John Malkovich, le dimanche 8 février
à 17 h au Forum des images.
www.forumdesimages.fr.
Festiciné
Festival du film d’Asie du Sud
transgressif, du 3 au 10 février
à l’Arlequin et au Reflet Médicis.
www.ffast.fr.
Journées cinématographiques
dionysiennes sur “la condition féminine
à travers le prisme du cinéma”, du 4
au 10 février au cinéma l’Écran
à Saint-Denis. www.dionysiennes.org.
toujours À VOIR
Imitation Game
De Morten Tyldum. DRAME
Into the Woods
De Rob Marshall. COMÉDIE MUSICALE
Retrouvez les bandes-annonces
de notre sélection cinéma :
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LE 19 AVRI L 20 15
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Avec le soutien de
conversation
Marina Foïs : Rien ! Ou alors si, ce couple moderne qui est à la fois
touchant et flippant dans son souci de perfection. L’un et l’autre tentent de répondre à toutes les injonctions de l’époque. Ils font carrière,
ils essaient d’être plutôt sexy et séduisants, d’être très à l’écoute l’un
de l’autre, très proches de leurs enfants. La photo de famille est
idéale… trop, en réalité, car on voit bien que ça ne peut pas marcher.
Ça ressemble trop à un truc de magazine féminin. Mais ce perfectionnisme, ou cette hystérisation des objectifs, c’est un truc tellement
contemporain que je ne peux pas totalement m’en extraire.
« Je suis toujours très contente
au moment des nominations. Car
je vais beaucoup au cinéma, et je
peux donc constater que toute la
diversité du cinéma français est
représentée aux César. Quand on
voit qu’il y a Timbuktu, Eastern
Boys, Bande de filles, Party Girl,
La Famille Bélier, Saint Laurent,
Les Combattants, et les autres,
on se dit : « Ah oui, quand
même ! » Il y a en France
beaucoup de metteurs en scène
qui se sentent libres de faire le
cinéma qu’ils ont envie de faire.
En fait, je préfère les nominations
aux récompenses, parce que
“meilleur”, dans nos métiers,
ça ne veut rien dire. C’est un
moment d’autocélébration.
Il faut kiffer, tout simplement. »
Vous êtes donc vous-même l’une de ces femmes ?
En tout cas, je ne suis pas au-dessus. J’ai davantage de moyens pour
m’échapper. Mon pouvoir d’achat me le permet, mais à part ça, je suis
dedans, comme toutes les femmes. On a cette sensation-là de n’être
jamais au bon endroit au bon moment, et de ne jamais être totalement
à ce qu’on fait. Quand on est avec les enfants, on a un vieux dossier
à finir pour le boulot, et quand on est au boulot, il faut penser à amener son fils ou sa fille aux échecs. Il y a une espèce de tiraillement.
Est-ce que vous aviez du mal à quitter votre personnage
en rentrant chez vous ? Est-ce que vous jetiez vous aussi
des yaourts sur vos enfants ?
On peut avoir envie de jeter des yaourts sans même avoir joué ce
type de rôle ! Mais non, je ne me confonds pas avec mes personnages. Je n’ai “sadisé” personne.
La comédie
Vous comprenez que ce personnage de mère qui rejette
ses enfants puisse choquer ?
Photo Anouchka & Tibo
Marina Foïs, maman
cool mais pas poule
La comédie, si ce n’est pas un exutoire, je ne vois pas à quoi ça sert.
Les gens qui sont choqués par ça, je n’imagine même pas comment
ils ont vécu le 7 janvier dernier. Sans déconner !
Le film ne fait évidemment pas l’apologie de la violence. En inversant le postulat pour créer de la
comédie, il parle d’un truc qui est très contemporain, des parents qui se battent pour avoir la
garde des enfants. Soi-disant pour le bien-être des
enfants, qui en général font les frais de cette
guerre que se livrent leurs parents. Les gens qui
sont choqués, je pense qu’ils le sont en fait par
leurs propres mauvaises pensées. Ils n’assument pas leur côté noir, moi si, totalement. Oui,
j’ai écrasé des fourmis ! Oui, j’ai tué des limaces !
Eh oui, il y a des enfants que je n’aime pas ! Je
suis à l’aise avec ça, je vous jure que je suis une
bonne citoyenne.
Après des détours du côté de l’art dramatique,
Marina Foïs est de retour à ses premières amours :
la comédie ! En instance de divorce dans Papa ou
maman, elle fait tout pour convaincre ses enfants
de vivre avec leur père plutôt qu’avec elle.
Le résultat est politiquement incorrect, et
la rencontre avec Marina, sans langue de bois.
Texte : Fabien Menguy
02/02/15 A NOUS
affaires culturelles
Qu’y a-t-il d’autobiographique dans ce film ?
Les César
« En fait, j’adore ça. Je pense
que l’humour est, au-delà d’une
qualité suprême, une valeur.
Moi, si on me retire ça, je crève.
On en a tous besoin. Mais nous,
les femmes, on n’est pas très,
très bien servies dans les
comédies françaises. Dans
le registre de la “pas comédie”
ou du cinéma d’auteur, il y a des
propositions plus singulières,
plus inédites, plus intéressantes.
Alors qu’en comédie, ce qu’on
nous propose se situe le plus
souvent en dessous de la
ceinture. Et moi, tout ce qui est
du registre de la nymphomane
et de la mal-baisée hystérique,
ça ne m’intéresse pas, parce que
ce sont des clichés. Ce n’est pas
2015 du tout ! Je suis une femme
très moderne, totalement inscrite
dans son époque… qui regarde
vers demain. (rires) »
30
Qu’est-ce que les gens vous disent lorsqu’ils
vous reconnaissent dans la rue ?
En général, on ne me tape pas. C’est plutôt des
compliments. Il y a juste parfois des gens qui
sont déçus parce que je suis petite. Mais ça,
qu’est-ce que vous voulez que je vous dise…
On vous a déjà confondue avec quelqu’un
d’autre ?
Oui, bien sûr, plein de fois. Ou alors on ne me
31
connaît pas. Encore hier, il y a quelqu’un qui m’a
demandé un autographe, et ensuite il s’est retourné
vers Laurent Lafitte et lui a demandé : « C’est qui ? »
Que diriez-vous à la petite fille de 10 ans que
vous étiez si vous la croisiez aujourd’hui ?
Je lui dirais : « Ouh la la, tu n’imagines même pas
le centième de tout ce qui va se passer ». Et heureusement !
Un mot de conclusion ?
Eh bien, à bientôt. On ne va pas fermer l’histoire.
On se reverra peut-être pour Papa ou maman
2, alors… ou Pépé ou mémé.
Oui (rires)._
Papa ou maman de Martin Bourboulon,
avec Marina Foïs, Laurent Lafitte et Michel
Vuillermoz. Prix du public au Festival
de comédie de l’Alpe d’Huez. Sortie le 4 février.
interview “bonne mère”
affaires culturelles
Est-ce que vous avez déjà oublié vos enfants
sur un parking ?
M.F. : Non ! Vous êtes dingue ou quoi ?
En fait, la maternité, c’est une activité
que j’ai découverte en la pratiquant.
J’y prends beaucoup de plaisir, c’est plus
qu’épanouissant. Vraiment, je m’éclate.
Il y a cependant un truc qui me pèse
beaucoup, c’est qu’être parent, ça revient
à être flic. C’est nécessaire, mais ça ne
m’intéresse pas. Donc, un jour où mon fils
de 2 ans mangeait un petit-suisse très
salement, j’ai commencé à lui dire : « Non,
mon chéri, ce n’est pas comme ça qu’on
mange. Fais attention ! » Et je me suis
soûlée moi-même. Donc j’ai pris le petitsuisse et paf !, je lui ai lancé. Il a adoré ça.
Au final, c’est un échec car mes enfants
mangent salement. Mais mes enfants
sont des petites personnes passionnantes
à plein d’autres égards.
Vous avez déjà fait honte à vos enfants ?
Je pense, oui. Mais mécaniquement. Par
la façon dont je suis habillée, ou quand je
parle fort. Je pense qu’ils me rêvent plus
discrète que je ne suis. Ce métier, c’est
un peu chiant pour eux à l’école. Ils ont
conscience assez tôt que cela peut fausser
certains rapports. Mais c’est comme ça.
Il y a à la fois plein d’avantages et plein
d’inconvénients pour eux. Ça fait des
enfants à qui tout le monde parle beaucoup
de leurs parents. Et ça, je pense que c’est
lourd par moments. Bah, écoutez, ils feront
des psychanalyses comme tout le monde,
et puis voilà ! (rires)_
scènes
32
Textes : Myriem Hajoui, Alexandra Hautier
affaires culturelles
adaptation
théâtre
“Voyages avec ma tante”
“L’avantage avec les animaux…”
•••••
•••••
Adaptée du roman de Graham Greene, cette pièce
assez barrée est l’un des plaisirs de l’hiver. De l’ouverture présentant enjeux et personnages romanesques au twist final, tout s’emboîte à la perfection dans cette version scénique impeccable (Giles
Havergal), à l’irrévérence crépitante. Une abracadabrantesque rencontre – suivie d’une escapade
exotique – entre deux êtres que tout oppose :
Henry Pulling, vieux garçon, employé de banque
à la retraite, amateur de dahlias, et sa tante Augusta,
fringante et fantasque septuagénaire prête à tout
pour le sortir de sa morne zone de confort.
Ce parcours initiatique improbable, au terme duquel
son existence sera complètement chamboulée,
nous est relaté dans une pièce en ricochets qui
fait son miel du contraste entre le célibataire momifié dans ses habitudes et la tata grivoise… flanquée
d’un très beau domestique noir ! Et c’est pur délice
car Greene écrit comme un gourmand qui veut
régaler son lecteur avec de la belle aventure (via
Brighton, Paris, Istanbul et le Paraguay), de l’absurde et un regard de biais sur la bonne société britannique figée dans son conservatisme.
Étincelants de verve et de fantaisie, Claude
Aufaure, Jean-Paul Bordes, Dominique Daguier
et Pierre-Alain Leleu endossent plus de vingt
rôles, et des plus drolatiques. Un décor sobre (l’extérieur d’un wagon du Trans-Europe Express)
habilement animé par quatre comédiens de haute
volée, une mise en scène inspirée (Nicolas Briançon) et quelques surprises sonores… Comment
ne pas avoir envie ?_M.H.
Jusqu’au 4 avril, du mardi au samedi à 19 h.
La Pépinière Opéra, 7, rue Louis-le-Grand, 2e.
Mo Opéra. Tél. : 01 42 61 44 16. Places : 12-32 €.
02/02/15 A NOUS
Une histoire
de doutes et de
déracinement
racontée avec
une précision
de concertiste.
Photo François Berthier
Auteur d’œuvres fortes, parfois controversées mais toujours iconoclastes (Versus en 2009 ou Golgota Picnic en 2011), Rodrigo
Garcia s’est forgé une petite réputation d’infréquentable. Il a pourtant ses fans qui trépignent d’impatience à l’idée de retrouver son
univers abrasif. C’est le cas du metteur en scène Christophe Perton, depuis Notes de cuisine en 2002. Il faudrait en effet être d’une
malhonnêteté crasse pour ne pas lui reconnaître un langage peu
commun. Scénographié par Marc Lainé, L’avantage avec les animaux, c’est qu’ils t’aiment sans poser de questions s’appuie sur
des personnages sans totem ni tabous, capables de parler du pire
avec une désinvolture à fleur d’épiderme.
Véritable territoire mental liant puissance rauque et noirceur poétique, le dernier opus de l’Hispano-Argentin (désormais à la tête du
Centre dramatique national de Montpellier) ne déroge pas à l’aspect “à prendre ou à laisser” de ses œuvres. Rude tâche que de définir la nature de cette proposition fignolée à partir de thèmes délicats tels que l’hôpital, la peur, la maladie, le spectre d’une fin
redoutée. Diatribe élégiaque ou thriller glacé questionnant la notion
de trépas ? Littéralement habité par trois comédiens irréprochables (Judith Henry, Vincent Dissez et Anne Tismer), ce « témoignage poétique de rescapés » réinterroge notre condition d’êtres
humains : la conscience de la mort ouvre-t-elle le regard sur le
monde et sur les autres ?
à réserver
Mieux vaut tôt
que jamais !
À partir du 12 février
“Les Larmes amères
de Petra von Kant”
Du mardi au samedi à 21 h,
dimanche à 16 h. Théâtre de
l’Œuvre, 55, rue de Clichy, 9e.
Tél. : 01 44 53 88 88.
Âgé de 25 ans quand il publie ce
texte, Rainer Werner Fassbinder
a composé avec une ironie féroce
ce personnage de feu et de glace.
Petra von Kant, créatrice de mode
réputée, mène une vie de femme
libre, assistée de la soumise
Marlène, son factotum. Jusqu’à ce
que Karine, une jeune prolétaire,
entre dans sa vie. Débute alors
une passion (non réciproque)
suivie d’une vraie descente aux
enfers. Un théâtre de la cruauté
servi par une distribution
alléchante (Valeria Bruni
Tedeschi, Zoé Schellenberg, Kate
Moran, Sigrid Bouaziz, Pamela
Knaack) sous la houlette
de Thierry de Peretti.
Du 19 février au 2 mai
“Argent, dette
et music-hall !”
Trois comédiens
parfaits dans
une pièce qui
se perd un peu
en route.
Photo Giovanni
Cittadini Cesi
On aime cette manière urgente de faire du théâtre sur un terrain de
basket grillagé. Dommage que le projet se dilue vite dans un fatras
de vidéos et de références artistiques. Evoquer Akira Kurosawa et
Buñuel, citer Robert Walser, Francisco de Quevedo, se souvenir du
cimetière d’Igualada à Barcelone conçu par l’architecte Enric Miralles,
fustiger les petits-bourgeois en polos Ralph Lauren, hurler sa rage
d’exister en affrontant le cancer… Tout ça est bel et beau, mais l’inconvénient, c’est qu’on ne sait plus trop de quoi il est question !_M.H.
Jusqu’au 14 février à 20 h 30, du mardi au samedi, dimanche à 15 h 30.
Théâtre du Rond-Point (salle Jean Tardieu), 2 bis, av. Franklin D.
Roosevelt, 8e. Mo Franklin D. Roosevelt. Tél. : 01 44 95 98 21. Places : 11-30 €.
Du mardi au samedi à 21 h 30,
dimanche à 19 h. Théâtre du
Lucernaire, 53, rue ND-desChamps, 6e. Tél. : 01 45 44 57 34. Envie de renouer avec le musichall des années trente ? Misez
donc sur la Cie Tro-Didro !
Fondé par Nigel Hollidge en 2009,
ce collectif cosmopolite féru de
théâtre contemporain et populaire
a choisi de décrypter les mystères
de l’argent (à partir du
passionnant documentaire de Paul
Grignon intitulé L’Argent dette)
et de faire résonner un répertoire
de l’entre-deux-guerres, dopé
de chansons plus contemporaines
et de compositions originales
(Daniel Glet). L’idée : allier fond
et forme dans une ambiance
“paillettes, claquettes-ombreschinoises” animée par trois
comédiens et un pianiste.
33
affaires culturelles
arts du cirque
“Tempus fugit ?
Une ballade sur le chemin perdu”
Du 3 au 22 février 2015
La Compagnie S’appelle reviens
SOUS MA PEAU / SFU.MA.TO
73 rue Mouffetard, Paris 5e | tél. : 01 84 79 44 44 | www.lemouffetard.com
Le Cirque Plume joue au ballon, toujours entre le réel et l’imaginaire. Photos Yves Petit
•••••
Ce n’est pas parce qu’il souffle ses trente bougies
que le Cirque Plume va arrêter son cirque ! Au
contraire : il mélange désormais son répertoire à
la culture et à la virtuosité des artistes d’aujourd’hui.
Bernard Kudiak, l’âme de Plume, se souvient des
balbutiements au début 1984, de ce chemin bordé
de rêves, comme celui de se lancer dans les arts
du cirque, comme ça, sans filet, pour la fête, les
anges vagabonds, le voyage, la poésie, la
musique : « Nous cherchions la poésie, la fragilité, l’humilité, la joie... À ce moment-là, on donnait le cirque pour obsolète, mort. Nous avons
créé une forme populaire, inventive et indépendante, rentable et non commerciale » (la compagnie s’autofinance à hauteur de 85 %.).
Tempus Fugit ?, sous-titré Une ballade sur le chemin perdu, leur dixième création écrite et mise en
scène par Bernard Kudiak, se présente comme
résolument festif et familial. Un spectacle sur le
temps, en référence au “chemin perdu” des horlogers – soit l’espace entre ce qu’ils nomment le
repos et la chute, le tic et le tac –, un geste de sal-
timbanques placé sous le signe de la transmission,
de l’histoire, du sens et du partage.
Mât chinois, danse sur fil, trapèze, équilibrisme,
jeu burlesque, danses, et un très beau travail sur
la musique (chapeau bas à Benoît Schick qui a
composé sous l’ombre tutélaire de Robert Miny, “le
maestro”, disparu en 2012) font de ce 10e opus du
Cirque Plume une récréation joyeuse et nostalgique. Si les interventions gaguesques de Mick
Holsbecke font surtout pouffer les minots, on retiendra cette poursuite rouge projetée sur un immense
tissu suggérant un gros ballon avec lequel jongle
une ombre, ce violoniste qui se déplace dans les
airs, les pas de flamenco de la danseuse DianeRenée Rodriguez, les numéros d’équilibriste de
Marie-Ève Dicaire ou les moments de poésie de
Sandrine Juglair. Nos baladins du nouveau cirque
en ont encore sous le pied._A.H.
Jusqu’au 7 fév. à 20 h 30, sauf jeu. à 19 h 30 et dim.
à 16 h, relâche lun. et mar. Scène nationale, pl. Georges
Pompidou, Saint-Quentin- en-Yvelines (78). RER SaintQuentin-en-Yvelines. Infos/Résa : 01 30 96 99 00.
EN TOUTES CIRCONSTANCES ET DEPUIS-DEPUIS PRÉSENTENT
LE CHEF-D’ŒUVRE DE
JOHN STEINBECK
À PARTIR DU 27 JANVIER À 19h00
LOCATION : 01 42 97 4000
sons
5 février
classique
Prades aux Champs-Élysées
Théâtre des Champs-Elysées, 15, av. Montaigne, 8e.
Mo Alma-Marceau.
Tél. : 01 49 52 50 50. À 20 h.
Places : de 5 à 55 €.
C’est parti pour l’édition 2015 de Prades aux ChampsÉlysées ! Jeudi, l’illustre Quatuor Talich partage la scène
avec Nobuko Imai, Michel Lethiec et Jean-Philippe
Collard pour des quintettes signés Brahms, Mozart et
Dvorak. De superbes moments de complicité chambriste
en vue… Prochains rendez-vous les 20 et 21 mars.
Du 5 au 8 février
opéra moderne
Ibrahim Maalouf et Oxmo Puccino
Philharmonie de Paris, 221, av. Jean Jaurès, 19e.
Mo Porte de Pantin.
Tél. : 01 44 84 44 84. À 20 h 30.
Le trompettiste-compositeur Ibrahim Maalouf et le
rappeur-conteur Oxmo Puccino installent leur grandiose
œuvre commune inspirée de Lewis Carroll, Au pays
d’Alice, dans le très couru cadre de la Philharmonie.
Proposé en préambule, puis tout au long d’un week-end
consacré au “merveilleux”, ce spectacle entre jazz, rap
et rock, avec chœurs et orchestre, ne pouvait mieux
tomber. Ceux qui n’auront pas de place peuvent
néanmoins toujours se consoler en écoutant l’album,
incontournable.
6 février
34
affaires culturelles
blues-rock
Bror Gunnar Jansson
Un authentique et grand bluesman nous arrive du
pays viking, comme s’il avait grandi au bord du
Mississippi pendant les années 1940. Il semble
porter l’âme des morts, des mythiques chanteurs
du Sud profond comme Howlin’ Wolf. Ce Suédois au visage jeune et sombre se nomme Bror
Gunnar Jansson. Il joue de la guitare et de la batterie, il est vêtu comme un dandy et s'est révélé
à l’âge où l’on meurt habituellement dans le rock :
27 ans. Né dans un petit village, Lerum, près de
Göteborg, il suit très tôt son père, contrebassiste,
et commence même à jouer avec lui, au sein
de son groupe, Serves Your Right To Suffer, baptisé ainsi en hommage à un maître du blues,
John Lee Hooker.
Bror a alors une dizaine d’années. Il ne s’en remettra jamais, mordu par le légendaire serpent qui
hante tant de blues, jusqu’à l’avoir dans sa foutue
gorge, dont s’échappe une voix étranglée, possédée. Son disque Moan Snake Moan est bourdonnant, grognant, halluciné, salle de tortures sha-
contemporain
25e festival Présences
Diego Matheuz.
Photo Lucas Dawson Photography
jazz/groove
Anthony Joseph + Archie Shepp
Sons d'hiver. Salle Jacques Brel, 164, bd Gallieni,
Fontenay-Sous-Bois (94). RER Val de Fontenay.
Tél. : 01 46 87 31 31. À 20 h 30.
Places : 11-18 €.
Il est poète, chanteur, romancier, bref, Anthony Joseph
appartient à la grande famille des imprécateurs noirs
dont faisait partie Gil Scott-Heron (à qui un hommage
a été rendu la semaine dernière à Sons d'hiver). Né en
1966 à Trinidad, il a créé un groupe, le Spasm Band,
qui navigue dans le cœur du chaudron black, du funk
et de la soul psychédélique, très brillant sur scène. Il a
souvent joué avec le saxophoniste free Archie Shepp,
présent lui aussi ce soir avec son projet Attica Blues.
Deux artistes engagés, la rencontre choc des Caraïbes
et des États-Unis !
02/02/15 A NOUS
Depuis un quart de siècle, Radio France met la
création musicale à l’honneur deux semaines
durant avec le Festival Présences. Après un ParisBerlin l’an dernier, on traverse l’Atlantique, cette
fois pour quatorze concerts sur le thème “Les deux
Amériques”. Une proposition d’autant plus alléchante que l’entrée est gratuite pour les moins de
28 ans, que les prix des billets ne dépassent jamais
15 € et que les concerts se déroulent dans le Grand
Auditorium flambant neuf de la Maison Ronde.
Les Amériques ? Les États-Unis se taillent une
Photo Julien Bourgeois
kespearienne, avec giclées d’orgue, guitares saturées, percussions poisseuses… « Il a un couteau
dans sa main », chante le démon. Sa musique effilée comme un poignard, dure comme un silex,
secoue cette semaine les vénérables murs du
New Morning. Sans pitié._S.K.
Le 6 février à 20 h 30 au New Morning,
7-9, rue des Petites-Écuries, 10e. Mo Château d’eau.
Tél. : 01 45 23 51 41. Places : 20 €.
place de choix, ce qui n’est que justice du fait de
la vivacité et de la diversité de la création musicale qui les caractérisent. On retrouve des valeurs
sûres telles que Reich ou Adams (la Doctor Atomic Symphony par exemple, avec l’Orchestre
national dirigé par James Gaffigan et le magnifique
Inon Barnatan au piano, le 12 février), mais aussi
Nancarrow, Rouse, Cage, Corigliano (le Concerto
pour clarinette par Paul Meyer le 13 février) ou
encore le jeune Christopher Trapani (né en 1980),
dont l’Orchestre philharmonique donne la création mondiale de Spinning the Infinity (le 21) sous
la baguette du chef Diego Matheuz.
En matière d’interprètes comme de compositeurs,
l’Amérique latine dispose elle aussi de sérieux
atouts. On s’en rendra compte avec des partitions
de Matalon, Nillni, Desenne, Alvarez, etc. Mais si la
dominante de Présences 2015 est américaine, on
entend aussi des compositeurs français et européens tels que Thierry Pécou, Richard Dubugnon
ou Alexandros Markéas. De quoi réjouir les curieux
d’horizons sonores nouveaux._A.C.
Du 6 au 21 février (à 20 h, sauf le 14 à 11 h) à la Maison
de la radio, Grand Auditorium, 116, av. du Président
Kennedy, 16e. RER Av. du Pdt Kennedy. Tél. : 01 56 40
15 16. Places de 5 à 15 € (gratuit pour les - de 28 ans).
Textes : Stéphane Armand, Alain Cochard, Stéphane Koechlin, Thomas Séron
The Afghan Whigs
Après la dissolution du groupe en 2001, Greg
Dulli était catégorique : « The Afghan Whigs ne se
reformeront jamais », disait-il à qui voulait l’entendre. La suite ressemble au retour des Pixies... Après
une longue pause, les musiciens décident de donner quelques concerts. Puis les voilà qui composent de nouvelles chansons, pour enfin sortir un
album complet. Treize ans après le split, The
Afghan Whigs revient avec un septième disque de
dix titres : Do to the Beast. Pour ceux qui auraient
manqué les épisodes précédents, le groupe américain a fait partie de l’aventure grunge du label
emblématique Sub Pop (Nirvana, Mudhoney,
Soundgarden, etc.), avant d’opérer, vers 1992, un
virage R&B et soul.
L’ouverture de Do to the Beast sonne plutôt
comme un retour au gros son. Et la grosse artillerie guitare, basse et batterie, pas trop inspirée,
évoque le tout-venant des années 90. La suite
voit The Afghan Whigs retrouver la veine du refrain
accrocheur (Matamoros), du morceau poignant,
avec une petite touche soul blottie dans les
chœurs (It Kills) et quelques sommets de rock
atmosphérique : Algiers, Lost in the Woods et le
climax sentimental Can Rova.
Ces trois derniers titres figurent d’ailleurs dans la
tournée du moment. Où The Afghan Whigs alterne
entre la plupart des morceaux de Do to the Beast,
des chansons qui ont fait le succès du groupe
(dont les très bons Fountain and Fairfax, Debonair, Gentlemen) et quelques covers pas toujours
attendues… Des Beatles à Bobby Womack, en passant par Fleetwood Mac, The Police et Jeff Buckley (Morning Theft). Le tout porté par l’énorme voix
de Greg Dulli. Incandescent._T.S.
Jeff Mills © Nestor Leivas
rock
affaires culturelles
Auditorium du Louvre
35
Carte blanche
à Jeff Mills
Duos éphémères
Vendredis 6 février,
6 mars, 10 avril
et 19 juin à 20h30
Avec Mikhaïl Rudy,
Michel Abdoul, David Calvo
Réservations :
01 40 20 55 00 / fnac.com
Le 9 février à 20 h au Trabendo, parc de La Villette, 211,
av. Jean Jaurès, 19e. Mo Porte de Pantin. Places : 30 €.
www.louvre.fr
Photo Piper Ferguson
6 et 7 février
classique
Orchestre du Capitole
Philharmonie 1 (Grande Salle),
221, av. Jean Jaurès, 19e.
Mo Porte de Pantin. Tél. :
01 44 84 44 84. Le 6 à 20 h 30,
le 7 à 11 h. Places : de 10 à 70 €
(le 6), de 8 à 10 € (le 7).
Doublé parisien pour
l’Orchestre national du
Capitole de Toulouse et son
directeur musical, Tugan
Sokhiev. Vendredi, ils font
équipe avec le superbe
chœur basque Orfeón
Donostiarra et le ténor Bryan
Hymel pour le Requiem de
Berlioz. Une monumentale
partition qui promet de
s’épanouir pleinement dans
l’acoustique remarquable
de la Grande Salle de la
Philharmonie récemment
inaugurée. Le lendemain,
en ce même lieu, les
Toulousains inaugurent le
cycle “Le Merveilleux” avec
un concert familial composé
d’extraits du Casse-Noisette
de Tchaïkovski.
OUMARRE
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Théâtre The Shaggs (Better than the Beatles)
Concert Benjamin Clémentine
Du 17 au 21 février au Théâtre Paris-Villette
Les 19 et 20 mars au Trianon
The Shaggs, ou la véritable histoire du plus mauvais
groupe de rock de tous les temps ! Un groupe de trois
sœurs, du fin fond du New Hampshire, né à la fin des
années 60 de l’obstination d’un père de famille persuadé d’accomplir une prophétie. Un groupe au son
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Événement Africaparis
Événement Odezenne prend L’Olympia
Du 12 au 15 février au Carreau du Temple
Le 10 mars, seul concert de l'année.
Africaparis est un week-end consacré à la culture africaine de Paris. Au programme : concept store, coaching, défilés, expositions, dégustations, stages de
Booty Therapy et de Faro-faro, lectures, conférences,
voguing, ateliers, concerts et Dj Set !
Toute la programmation sur www.carreaudutemple.eu
Entrée Libre (hors spectacles et ateliers)
5 x 2 places à gagner pour Afropéennes le 14/02 à 20h30
Il y a 2 ans, Odezenne organisait via Facebook des
concerts "à la demande" pour convaincre les programmateurs de les faire jouer. Le groupe produit aujourd’hui son Olympia, l’occasion de découvrir en
avant-première des titres du prochain album, très attendu fin 2015. S’en suivra l’after show foutraque de
leurs amis Salut C’est Cool.
5 x 2 places à gagner
Théâtre Ubu roi
Nuit 104 #2 Carnaval électro
Les 12, 13 et 14 février au Théâtre de Suresnes Jean Vilar
Le 14 février au Centquatre-Paris
D’Alfred Jarry. Adaptation/mise en scène Jérémie Le
Louët. Ce roi de l’absurde est l’archétype du despote
cupide et vulgaire. Avec l’invention de cet OVNI théâtral, Alfred Jarry a imaginé une claque à tous les académismes de la fin du XIXe siècle, une modernité que
Jérémie Le Louët retient pour «son» Ubu, afin de rendre
à la pièce sa puissance subversive.
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Une mécanique dansante folle : d’inépuisables DJ’s
dont Apollonia avec Dan Ghenacia, des lives, des
clubbers costumés (dress-code : « tous à pois ») et une
montagne d’activités insolites avec coiffure, maquillage, cabines de relooking et massages. Pour vous
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Spectacle TUTU - Chicos Mambo
Du 13 février au 1er mars et du 29 avril au 24 mai à Bobino
Après le succès de cet hiver, les Chicos Mambo reviennent à Bobino, pour 32 dates supplémentaires. Un
spectacle loufoque et décalé dans lequel six hommes
nous présentent la Danse dans tous ses états.
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