Livret Blanc AIG
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Livre Blanc AIG Mathématiques et Géopolitique : Regards croisés Forum Annuel AIG – 24 septembre 2015 Salons Hoche Paris Mais qu’est-ce que les mathématiques peuvent-elles bien avoir en commun avec la géographie et la géopolitique ? Ce thème étonnant intrigue… C’est sans doute la raison pour laquelle plus de 300 personnes, clients et courtiers d’AIG en France ont convergé le 24 septembre vers les beaux Salons Hoche. Richard Deguettes, Directeur Exécutif, Directeur Commercial Risques d’Entreprises d’AIG en France et Responsable de la relation Clients au Benelux, introduit et anime ce 10ème forum. Il présente à la salle les deux intervenants réunis sur la tribune, le géographe Jean-Christophe Victor et le mathématicien Cédric Villani. Fils de l’explorateur Paul-Emile Victor, Jean-Christophe Victor est un expert en géopolitique et en relations internationales. Il est enseignant, docteur en ethnologie, fondateur et directeur scientifique du LEPAC, Laboratoire d’Etudes Prospectives et d’Analyses Cartographiques. Il s’illustre en mettant en forme de façon originale les concepts géopolitiques au travers de cartes, et notamment dans le cadre de l’émission télévisée « Le Dessous des cartes », sur Arte et TV5. Lauréat de la Médaille Fields en 2010, Cédric Villani est un prestigieux mathématicien français. Il est Directeur de l’Institut Henri-Poincaré à Paris et porte-parole de la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025. Cartes, géopolitique, mathématiques, quels sont les points de rencontre ? Comment nos deux intervenants vont-ils se comprendre ? Qu’allons-nous comprendre ? Regards croisés. C’est tout l’intérêt de ce brillant 10ème forum. Contrairement aux apparences, nous allons progressivement découvrir des convergences entre ces disciplines que l’on croyait étrangères l’une à l’autre. Les personnalités mêmes de ces deux grands scientifiques vont se rapprocher durant le forum pour se découvrir des histoires communes, des pensées parallèles, des complicités imprévues… Pour Monsieur Victor, la carte éclaire et donne à comprendre une vérité cachée, ignorée. Pour Monsieur Villani, les mathématiques résolvent des problèmes aujourd’hui insolubles en universalisant un raisonnement. Dans ces regards croisés, on discerne des convergences. Passionnant. 2 Cédric Villani, Jean-Christophe Victor, quelques mots sur vos activités ? Répondant à une incise de l’animateur, le mathématicien nous dit qu’il n’y a pas de prix Nobel de mathématiques, parce qu’à l’origine l’esprit Nobel récompensait des recherches appliquées « liées aux progrès du monde ». Dans cet esprit, l’institution honore la médecine, la physique, la chimie, la biologie… Heureusement, Fields redresse l’erreur ! Pour Cédric Villani, la science mathématique est « de plus en plus déterminante » pour le progrès du monde, et sera un élément clé pour trouver des réponses aux questions (de plus en plus nombreuses) que nous nous posons. Il est déjà arrivé tant de fois dans l’histoire que la mathématique permette des progrès conceptuels extraordinaires dans notre représentation du monde. Cédric Villani cite son premier domaine de prédilection, la théorie statistique des gaz et des plasmas, et la fameuse équation de Boltzmann sur laquelle il a tant travaillé – l’un des accomplissements qui lui ont valu la célébrissime médaille Fields. Que nous apprend Boltzmann, ce physicien autrichien du XIXème siècle ? Que le monde autour de nous est fait de particules microscopiques et que cela permet d’en comprendre le comportement. La formule de Boltzmann [S = k In W], qui permet de calculer ordre et désordre, nous rappelle que nous sommes des êtres macroscopiques dans un monde fait de particules microscopiques. Notre entité individuelle est elle aussi faite de milliards de particules en interaction, maintenues dans un état d’ordre étonnant et propre aux phénomènes vivants. Cette révolution conceptuelle a été pensée par Boltzmann avec l’aide de James Clerk Maxwell, physicien d’Edimbourg, l’un des plus grands scientifiques de tous les temps. Ils théorisent la puissance de la statistique, l’hégémonie du nombre, et cela sera confirmé par les expériences de Jean Perrin au 20ème siècle, entérinant pour toujours cette révolution dans notre représentation du monde. La salle, silencieuse, est suspendue… Pour Jean-Christophe Victor, l’idée du LEPAC est de parvenir « à restituer sous forme de graphes, de cartes, toutes nos recherches sur les relations internationales, sur l’ensemble des données économiques, démographiques, énergétiques, environnementales… ». Pour lui, la pluridisciplinarité est essentielle à la cartographie pour parvenir « à faire parler une carte ». Comprendre l’évolution du monde, montrer l’interaction des éléments qui constituent les équilibres et créent les déséquilibres, voilà ce qui anime le fils du célèbre explorateur. Nous comprenons aussi que l’amour de notre planète et la vision de l’autre font avancer Jean-Christophe Victor. 3 Des contextes familiaux qui vous prédisposaient à ce que vous êtes devenus ? L’humour de C. Villani fuse… « Comment des profs de Lettres ont-ils pu engendrer un mathématicien, je me pose la question ? » La salle prend le fou rire… Plus sérieusement, le mathématicien avoue une filiation professorale forte et étendue dans sa famille. « Apprendre, apprendre et transmettre, c’était dans mes gènes ». Et si aujourd’hui, il nous confie qu’il n’arrête pas de voyager dans le monde, c’est pour lui une conquête totalement personnelle dans une famille d’ultra sédentaires. Pour J-C Victor, le contexte familial a forcément favorisé l’éclosion de ses orientations professionnelles. « Si mes parents ne m’ont pas influencé pour faire ceci ou cela, l’environnement de ma famille a joué ». Il cite l’importance dans la maison de la vision mondiale des phénomènes. Il parle du sens de la géographie, du planisphère, des cartes. Il souligne aussi cette « vision de l’autre », en rappelant que son père, Paul-Emile, avait longtemps vécu chez les Inuits, sa deuxième famille, très présente pour le jeune Jean-Christophe. Nous comprenons l’évidente filiation. Les mathématiques, clé de la sélection à l’école ? Les deux orateurs ont choisi de nous faire rire. J-C Victor avoue qu’il n’a pas trop mal réussi avec pourtant 0,5 au bac en maths. C. Villani reprend : « Il pouvait y avoir pire ! » La salle explose de rire. Et vous, demande Richard Deguettes à C. Villani ? « J’ai eu 20. C’était trop facile… » Eclats de rire encore ! Nos deux orateurs constatent que les mathématiques restent encore et hélas un moyen simple de sélectionner les élèves ; la société reste prisonnière de cette idée qu’ils jugent un peu désuète. C. Villani fait remarquer que la société, tout en dénonçant ce poids de la discipline, ne fait rien pour s'en débarrasser : les parents d'élèves sont souvent les premiers à refuser de laisser leurs enfants abandonner les filières scientifiques; on assiste ainsi à un cercle vicieux qui entretient la dévalorisation des filières non scientifiques. La rencontre des mathématiques et de la géographie, est-ce déjà arrivé ? C. Villani monte au créneau. Il nous dit que c’est beaucoup plus fréquent qu’on ne le croit. Il évoque dans le fil de la révolution française la volonté d’unifier sur le territoire national les unités de mesure. Il nous rappelle qu’à l’époque, d’une région à l’autre, d’une ville à l’autre, on ne mesurait pas les distances et les choses avec les mêmes unités de mesure. Difficile d’établir des cartes ! Il fallait donc unifier, simplifier et universaliser. C’est l’apparition du mètre, le fameux mètre étalon. La géographie a servi de critère. Il fut décidé que cette unité serait la 40 millionième partie de l’équateur. Quelques années plus tard, après des guerres épiques, des maladies, des épopées, les géographes sont revenus et après de nombreux calculs, le mètre universel est né. C. Villani évoque aussi sous Louis XIV et Louis XV les frères Cassini qui, pour cartographier la France, et notamment pour définir les fameuses courbes de niveaux, ont eu un recours majeur aux mathématiques. Ce sont encore les mathématiques qui ont départagé ceux qui croyaient la Terre 4 légèrement aplatie aux pôles, de ceux qui la croyaient légèrement aplatie a l'équateur … J-C Victor souligne que dans un passé très récent, des services comme Google Maps n’ont pu voir le jour que « grâce à une très puissante ingénierie mathématique ». Nos deux orateurs ont convaincu la salle que, finalement, mathématiques et géographie n’étaient pas aussi étrangères l’une à l’autre qu’il n’y paraissait de prime abord. Les participants découvrent aussi progressivement une communauté de vue assez inattendue des deux orateurs sur bien des sujets. Lorsque l’on parle en France d’excellence scientifique, on évoque souvent la fuite des cerveaux. Qu’en est-il pour vous ? Qu’en dites-vous ? C. Villani distingue d’emblée le statut des mathématiques des autres sciences. La France, rappelle-t-il, est une terre de mathématiciens. Après les USA, « nous sommes le pays où il y a le plus de médailles Fields, devant la Russie » ! Il indique aussi que dans une période récente, pas moins de 3 médaillés Fields français sont nés hors de France. Pour lui, et depuis 1750, « Paris accueille la plus grande concentration de mathématiciens au monde. A mes yeux, les maths restent une question de culture. La mathématique, c’est le triomphe de l’abstraction et de l’universalité. N’est-ce pas là l’esprit français par excellence » ? Contrairement aux rumeurs, l'exode des mathématiciens français à l'étranger reste très faible, malgré des salaires qui peuvent être, aux USA, 4 à 5 fois plus élevés... Il est vrai cependant qu'il y a un véritable exode dans certaines disciplines : l'économie, la bio-ingénierie en font partie; il s'agit de salaires, mais aussi, de manière plus importante, de la liberté d'action et des moyens énormes que des projets peuvent capter outre-Atlantique. Il nous confie que pour sa part, et comme beaucoup de ses collègues, il préfère rester en France car "notre qualité de vie ici est la meilleure au monde !". J-C Victor, montrez-nous comment la cartographie éclaire-telle un sujet complexe ? Le géopoliticien ne se dérobe pas ; son premier exemple porte sur le Moyen-Orient. Au départ de sa démonstration, J-C Victor montre sur une carte la localisation du peuple kurde disséminé sur pas moins de 5 états : Turquie, Syrie, Iraq, Iran, Arménie. « Bien plus nombreux que les palestiniens, les kurdes constituent le plus grand peuple mondial sans Etat » ! En faisant un focus sur l’Irak, l’orateur montre sur une seconde carte où sont implantées les réserves et infrastructures pétrolières de l’Irak. Tout le monde s’aperçoit que le pétrole est là où sont les kurdes. Et J-C Victor de pointer sur la carte les populations chiites et sunnites. Les choses s’éclairent progressivement. Suivent enfin les cartes de la région en 1914, à la fin de la guerre en 1918, puis en 1923 quand s’installent les mandats français en Syrie et britanniques en Irak. Le pétrole est du côté anglais… 5 En superposant ainsi peuples, religions, ressources, avatars de l’histoire coloniale, la situation iraquienne s’éclaire considérablement. Quelques cartes, quelques explications sur des spots montrés au pointeur lumineux, et la complexité moyenne orientale se simplifie. Saisissant. Le second exemple s’appuie sur une anamorphose. Pour évoquer l’évolution de la population mondiale de 1950 à 2100, J-C Victor pose les chiffres au-dessus de mappemondes dont la taille est proportionnelle aux chiffres. Que voit-on ? Très clairement, trois choses. D’abord, de 1950 à aujourd’hui, la planète a plus que doublé. De 2013 à 2030, elle grossit faiblement. Par contre, en 2100, elle aura dégrossi significativement ! Voilà comment des images frappent les esprits et nous restent en mémoire définitivement. Pour parler de la répartition de la population mondiale entre 1950 et 2030, le géopoliticien pose sur chaque continent son pourcentage. D’abord en 1950. La carte s’imprime dans nos têtes. Carte suivante, nous sommes en 2030. L’anamorphose est forte. L’Europe a totalement fondu. L’Amérique du Nord aussi. L’Afrique a plus que doublé. L’Asie, Chine en tête, a fondu. Le souscontinent indien comme l’Amérique du Sud ont gonflé. La force du visuel commenté s’impose magistralement. La démonstration est édifiante. Richard Deguettes d’AIG souligne la force de conviction de cette démarche illustrée ; la salle applaudit. C Villani aussi ! Si le métier d’assureur repose en grande partie sur notre capacité à prévoir demain en regardant le passé, qu’en estil dans vos activités ? Probabilités, statistiques ou intuition ? Pour C Villani, les mathématiques et leurs modèles ont fait faire des pas de géants aux prévisionnistes. Météo, climat, démographie… sont aujourd’hui totalement liés aux mathématiques. Même les marchés financiers testent sans arrêt des modèles ! Aujourd’hui, la prévision reposant sur l’intuition est totalement dépassée. Qui prévoit encore le temps sur les peaux d’oignons, le col des oiseaux, les rhumatismes ? Rires du public. Par contre, C Villani relève que dans la prévision, notamment économique, d’importantes fluctuations échappent à tout modèle. « Qui aurait pu prévoir ce qui arrive à Volkswagen ? » Même si, nous dit-il, certains modèles mathématiques tentent d’estimer la fréquence de l’imprévisible… Pour moi, nous dit-il, la bonne démarche privilégie le mode statistique, sans négliger le rôle souvent moteur de l’intuition. J-C Victor soutient que pour lui aussi, les faits passés présagent souvent de perspectives futures. Toutefois, le géopoliticien se méfie beaucoup des prédictions. « On se trompe presque toujours… ». Il reprend son raisonnement sur l’évolution de la population mondiale. En regardant l’évolution des naissances (faits passés), les politiques natalistes des Etats, l’évolution de la médecine, les changements climatiques… le géographe annonce cette rupture que montraient ses cartes. 6 « Vers 2030, il s’agit d’une transition démographique où la population mondiale va se stabiliser après son développement perpétuel depuis près de deux siècles ». Il ne s’agit pas là d’une prédiction intuitive ou fantaisiste, mais d’un faisceau de rationalités. N’en doutons pas. « Ce changement fondamental dans l’équilibre du monde va amener une belle période de 30 nouvelles glorieuses. Mais pas pour nous ! » Dernier exemple du géographe : en s’appuyant sur les chiffres de la natalité dans le monde, si on faisait des cartes en anamorphose du monde, on verrait un gigantesque Nigéria, une gigantesque Egypte et une minuscule Allemagne ! Quel avenir pour les mathématiques ? Encore des découvertes ? A quoi servent-elles ? C Villani provoqué répond. Le Wall Street Journal a classé il y a quelques années (2009) les mathématiciens en tête des métiers d’avenir. Aujourd’hui, le Big Data, la modélisation galopante, les process d’optimisation mettent les mathématiques à la première place des métiers stratégiques d’avenir. Médecine, finance, numérique… tout le monde contemporain et futur impose le recours croissant aux mathématiques. Il nous livre, non sans un brin de fierté : « On dit qu’aujourd’hui, 15% de l’économie de notre pays dépend des maths. Et ce n’est qu’un début ! » Pour lui, les maths servent à résoudre des problèmes et dit-il « plus nous avançons, plus nous avons de problèmes à résoudre ». Il prend une belle image. Le monde de la connaissance, le monde du connu est comme un ballon qui gonfle sans cesse. Mais en gonflant, au contact avec l’inconnu, la peau du ballon ne cesse de s’agrandir. Des questions à résoudre, il y en aura toujours davantage. Au regard de la démographie, des ressources, du climat, des conflits, quel avenir pour la planète ? J-C Victor nous dit que notre avenir se joue dans la combinaison d’une foison de facteurs. Démographie, urbanisation, agriculture, climat, eau, mobilité… tout est lié, tout est relié dans notre avenir. Comme pour nous alerter puissamment, le géographe nous montre des photos satellites du Groenland. Entre 2000 et 2010, le spectaculaire recul des glaces. « Le réchauffement climatique et ses conséquences dramatiques sur la terre, ce n’est pas de la théorie ! » Sur un graphique, le géographe montre l’explosion du CO2 qui dépasse aujourd’hui largement le total des activités de production sur terre. Inquiétant. Surtout quand il nous pointe du doigt la cause de ces problèmes : « la production et la consommation, c’est le problème. » 7 Un mot de conclusion. COP21, êtes-vous optimiste Mr Victor ? Plutôt oui. Il nous dit que beaucoup de monde travaille sur ces questions et sur cette rencontre au sommet. De plus, il y a des fenêtres d’opportunités. Le Président Obama qui ne sera pas candidat aux élections peut tenter quelque chose. La Chine et les chinois sont hantés par ces problèmes ; il leur faut des réponses. Enfin, les pays émergents ont besoin de fonds. Il avoue donc être assez optimiste, même si… Pour lui, la croissance verte qui se développe dans le monde est une réelle opportunité. « J’attends beaucoup de la COP21 ». A suivre donc. Et vous, Mr Villani, voudriez-vous conclure sur l’équation du bonheur ? « Votre question est compliquée. Il faudrait être objectif, mais le bonheur est une notion essentiellement subjective ». A ses yeux, le bonheur est indépendant du niveau de vie, des revenus, de notre score de réalisation dans la vie. En plus, si on est heureux, souvent, ça ne dure pas. Alors ? Difficile. « En tant que chercheur, je suis forcément frustré. Je butte. Je n’arrive pas. Je cherche. Puis, c’est super ! Le bonheur est là. Un temps. C’est cela que j’aime. Pour moi, il n’y a pas de bonheur sans effort ». Alors équation ou pas, pour C Villani, le bonheur existe. Par moment. « Tenez aujourd’hui par exemple, avec cette conférence ». La salle applaudit très longuement les deux orateurs. Ces regards croisés sur les mathématiques et la géographie étaient un défi. Le public des Salons Hoche a visiblement été « accroché » par ces deux visions très personnelles et très professionnelles. Nous avons appris que les certitudes sont moins importantes que les doutes. Nous avons compris que le mathématicien vit pour résoudre des problèmes sans fin, tandis que le géographe répond à ses inquiétudes en donnant à penser aux autres au travers de cartes qu’il fait parler. 2015, un grand cru pour ce Forum AIG. Bibliographie : Jean-Christophe Victor Le dessous des cartes Editions Tallandier ISBN 978-2-84734-823-1 Cédric Villani Théorème Vivant Editions Grasset ISBN 978-2246798828 DMC AIG - Livre Blanc Forum AIG – Septembre 2015 AIG est le nom commercial du réseau mondial d’assurance dommages et responsabilité d’AIG Inc., incluant AIG Europe Limited. Les assurances sont fournies par AIG Europe Limited. Pour plus d’informations, vous pouvez visiter notre site internet: www.aig.com AIG Europe Limited. Société au capital de 197 118 478 livres sterling, Immatriculée en Angleterre et au Pays de Galles sous le numéro: 01486260. Siège social: The AIG Building, 58 Fenchurch Street, London EC3M 4AB, United Kingdom. Succursale pour la France 16 place de l’Iris 92400 Courbevoie. Adresse Postale : AIG Europe Limited - Tour CB21 - 16 place de l’Iris - 92040 Paris La Défense Cedex - RCS Nanterre 752 862 540 Téléphone : +331.49.02.42.22 - Facsimile : +33 1.49.02.44.04 8