Guide d`étude de la Bible T2-2016

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Guide d`étude de la Bible T2-2016
L’ÉVANGILE DE MATTHIEU
Guide d’étude la Bible
avril-mai-juin 2016
Introduction du trimestre
Par Andy Nash
Au moment de sa naissance, à Winchester, dans l’état du Massachusetts, Rick Hoyt
s’est retrouvé étranglé par son cordon ombilical. Il eut des lésions cérébrales et était
incapable de contrôler ses membres. Des mois plus tard, les médecins informèrent
la famille Hoyt que Rick vivrait dans un état végétatif pour le restant de ses jours,
et devrait être placé dans un établissement spécialisé.
« Mais les Hoyt ne voulurent pas avaler ça, écrivit le journaliste Rick Reilly dans un
portrait de la famille pour le magazine Sports Illustrated (20 juin 2005). Ils remarquèrent la manière dont les yeux de Rick les suivaient quand ils se déplaçaient dans
une pièce. Quand Rick eut onze ans, ils l’emmenèrent au département d’ingénierie
de l’Université Tufts, et demandèrent si l’on pouvait faire quoi que ce soit pour
aider le garçon à communiquer.
— Non, déclara-t-on à Dick Hoyt. Il ne se passe rien dans son cerveau.
— Racontez-lui une blague, répliqua Dick.
C’est ce qu’ils firent. Et Rick se mit à rire. Il se passait en réalité beaucoup de choses
dans son cerveau. »
Ensuite, connecté à « un ordinateur qui lui permettait de contrôler le curseur en
actionnant un interrupteur avec le côté de sa tête, Rick put enfin communiquer
avec les autres. Cette technologie lui permit de commencer une nouvelle vie. Avec,
entre autres, son père, qui poussa sa chaise roulante lors d’un marathon de charité.
Après la course, Rick tapa sur son écran : Papa, pendant la course, j’avais l’impression
de ne plus être handicapé !
Dick résolut de donner ce sentiment à Rick aussi souvent qu’il le pourrait. Quatre
ans plus tard, ils coururent ensemble le marathon de Boston. Puis quelqu’un suggéra
un triathlon, et depuis lors, le duo a participé à des centaines d’évènements sportifs,
le père poussant ou tirant son fils.
Aucun doute là-dessus, a tapé Rick sur son écran. Mon père est le Père du Siècle ».
Nous avons beaucoup de choses en commun avec Rick Hoyt, car nous avons un
Père qui, bien plus que Dick Hoyt aime son Rick, nous aime, prend soin de nous,
et a décidé de sacrifier son Fils unique pour nous.
Comme Rick, la tragédie et les conséquences débilitantes du péché nous ont tous
1
paralysés. La vie que nous menons par nos propres forces est bien loin de la vie
que nous étions destinés à mener. Malgré tous nos efforts, nous ne pourrons jamais
nous améliorer assez pour être sauvés. « La condition dans laquelle le péché nous
a placés n’est pas naturelle. Pour nous en sortir, il faut donc une puissance surnaturelle, ou elle n’a aucune valeur. »1 Nous devons être sauvés par une puissance
extérieure à nous-mêmes, car il est évident, depuis le temps, que nous sommes
incapables de nous sauver nous-mêmes.
C’est pour cette raison que les gens, parfois, cherchent dans le ciel étoilé de l’aide en
dehors d’eux-mêmes : un Libérateur. Nos ancêtres spirituels, les israélites, avaient
un nom pour ce Libérateur tant espéré : le Fils de David, que nous connaissons
sous le nom de Jésus de Nazareth.
On trouve une histoire inspirée de l’histoire de Jésus dans l’Évangile de Matthieu, qui
est le sujet de notre étude ce trimestre. Matthieu, un Juif qui a cru en Jésus, raconte
l’histoire de Jésus de son propre point de vue, inspiré par l’Esprit. Matthieu a en
commun avec les autres Évangiles, de Marc, Luc et Jean, les thèmes de l’incarnation,
de la vie, la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus, mais il se concentre considérablement sur le fait que Jésus est le Messie promis. Il voulait que ses lecteurs sachent
que la rédemption d’Israël se trouvait en Jésus, celui dont les prophètes avaient parlé,
et que désignaient tous les types de l’Ancien Testament.
Même si ses auditeurs étaient principalement les Juifs, son message d’espoir et de
rédemption nous parle aussi, nous qui sommes un peuple qui, comme Rick Hoyt,
avons besoin que quelqu’un fasse pour nous ce que nous ne pourrons jamais faire
par nous-mêmes.
Et Matthieu raconte l’histoire de Jésus, qui fait exactement cela.
Andy Nash est professeur et pasteur à la Southern Adventist University, à Collegedale, dans l’état
du Tennessee. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont « The Haystacks Church » et « The Book of
Matthew : Save us now, Son of David ».
1
2
Ellen G. White, Ministère de la guérison, p. 364.
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26 mars - 1er avril
LE FILS DE DAVID
SABBAT APRÈS-MIDI
Étude de la semaine :
Mt 1 ; Mc 12.35-37 ; Es 9.6,7 ; Rm 5.8 ; Jn 2.25 ; Jr 29.13 ;
Mt 2.1-14.
Verset à mémoriser :
« C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » (Matthieu 1.21.)
Inspiré par le Saint-Esprit, Matthieu commence son livre par une généalogie. Mais
pas n’importe quelle généalogie : celle de Jésus-Christ. Il commence non seulement
par une généalogie, mais par une généalogie qui révèle certains ancêtres que la plupart des gens n’aimeraient pas nécessairement voir mentionnés.
Peut-être que Matthieu, ayant été lui-même un paria, pouvait s’identifier à ces
ancêtres. Après tout, c’était un collecteur d’impôts juif, qui avait trahi son peuple
et qui payait Rome pour pouvoir s’asseoir et taxer ses concitoyens. C’est certain, ce
n’était pas un homme aimé des siens.
Néanmoins, si les hommes regardent aux apparences, Dieu regarde au cœur. Et pas
de doute, en voyant le cœur de Matthieu, le Seigneur l’a choisi, lui, un péager méprisé, pour faire partie de ses disciples. Et quand il l’a appelé, Matthieu a accepté,
abandonnant sa vie d’avant pour une nouvelle vie en Jésus.
Ainsi, Matthieu a suivi le Seigneur, a pris des notes, et un jour, il a pu remettre
quelque chose à son peuple, et au monde. Ce n’était pas un reçu fiscal, mais un
précieux récit sur la vie de Jésus.
Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 2 avril.
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DIMANCHE
27 mars
FILS DE DAVID
Un livre de genèse
« Généalogie de Jésus-Christ, fils de David. » (Mt 1.1.)
Dès le début, Matthieu appelle son ouvrage un « livre » (du grec biblos, qui peut
vouloir dire « écrit sacré »), un « livre de généalogie » de la lignée de Jésus. En fait,
le mot grec traduit par généalogie, ou génération, vient d’un mot que l’on peut traduire par « genèse ». On peut donc dire que Matthieu a commencé son évangile
par un « livre de genèse ».
De la même manière que l’Ancien Testament commence par la création du monde,
Matthieu (et donc le Nouveau Testament) commence par un livre qui parle du Créateur lui-même et de l’œuvre de rédemption que seul le Créateur pouvait accomplir.
Que nous disent ces textes sur Jésus ? Jn 1.1-3 ; He 1.1-3 ; Mi 5.2 Mc 12.35-37.
« Dès les jours de l’éternité le Seigneur Jésus-Christ était un avec le Père ; il était
l’image de Dieu, l’image de sa grandeur et de sa majesté, le rayonnement de sa gloire.
[…] En venant demeurer parmi nous, Jésus allait révéler Dieu à la fois aux hommes
et aux anges. Il était la Parole de Dieu, la pensée de Dieu devenant perceptible à
l’oreille. » 2
Cependant, ce n’est pas à la divinité de Christ que Matthieu pensait initialement,
contrairement à Jean (voir Jn 1.1-4), qui parle immédiatement de la divinité de
Christ avant de parler de son humanité (voir Jn 1.14). Matthieu se concentre plutôt sur l’humanité de Christ : Christ est « fils de David, fils d’Abraham ». Il retrace
ensuite, depuis Abraham, toute la généalogie des ancêtres de Jésus jusqu’à la naissance de ce dernier, tout cela dans le but de montrer à ses lecteurs que Jésus de
Nazareth était bien le Messie dont parlaient les prophéties de l’Ancien Testament.
Bien entendu, la famille et les ancêtres sont importants. Mais en même
temps, en matière d’évangile, nos parents et nos grands-parents, ou n’importe lequel de nos aïeux, ne sont pas concernés.
Qu’est-ce qui compte vraiment, et pourquoi ? Voir Ga 3.29.
2
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Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 9.
LUNDI
SEMAINE 1
28 mars
Une lignée royale
Quelles que soient les différentes idées que les Juifs avaient sur la venue du Messie,
une chose est sûre : le Messie devait faire partie de la maison de David (c’est encore le
cas, aujourd’hui, de certains religieux qui attendent encore le Messie).
C’est pourquoi Matthieu a commencé son évangile de cette manière. Il voulait établir
l’identité de Jésus comme Messie. Du fait que le Messie devait être la descendance
d’Abraham, et de la lignée de David, Matthieu a cherché d’emblée à montrer la parenté de Jésus et la manière dont il était lié directement, non seulement à Abraham
(comme c’était le cas pour la plupart des israélites), mais au roi David. De nombreux
commentateurs estiment que Matthieu visait principalement un public juif, d’où
le fait qu’il insiste tant sur les lettres de créance messianiques de Jésus de Nazareth.
Lisez les textes suivants. En quoi nous aident-ils à comprendre ce que Matthieu
cherchait à exprimer ?
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2 Sm 7.16,17
Es 9.6,7
Es 11.1,2
Ac 2.29,30
Tous ces textes nous aident à comprendre pourquoi l’évangile de Matthieu commence ainsi : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David » (Mt 1.1). En premier
lieu, Jésus est décrit comme le Fils de David. Et de même que le Nouveau Testament
commence par cette description de Jésus, ce dernier dit également, vers la fin du
Nouveau Testament : « Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous apporter ce témoignage au sujet des Églises. C’est moi qui suis le rejeton et la postérité de David,
l’étoile resplendissante du matin » (Ap 22.16). Dans tout ce qu’il est, Jésus demeure
« le rejeton et la postérité de David ».
Quel témoignage puissant à la nature humaine de Jésus et à son humanité
fondamentale ! Notre Créateur s’est attaché à nous d’une manière que nous
pouvons à peine imaginer.
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MARDI
29 mars
FILS DE DAVID
Premières branches de l’arbre
généalogique de Jésus
Avant David, qui d’autre trouvons-nous dans l’arbre généalogique de Jésus ?
Mt 1.2,3.
Les femmes n’étaient généralement pas citées dans les généalogies. Dans ce cas, pourquoi une femme du nom de Tamar apparaît-elle ici ? Et d’abord, qui était-elle ?
Tamar était une femme cananéenne qui avait été mariée successivement à deux fils
de Juda. Ces deux fils étaient morts, laissant Tamar sans enfant. Son beau-père,
Juda, promit à Tamar qu’il lui donnerait son troisième fils en mariage quand il
serait assez grand. Mais cela n’arriva jamais.
Alors que fit Tamar ? Elle se déguisa en prostituée, et se retrouva en compagnie
de Juda en personne, qui ne se doutait pas qu’il s’agissait de Tamar. Des mois plus
tard, quand la grossesse de Tamar commença à se voir, Juda prit des mesures pour
mettre à mort Tamar la débauchée. Jusqu’à ce que Tamar révèle à Juda que c’était
lui le père de son bébé.
Tout cela ressemble à un sordide feuilleton télévisé, mais cet épisode fait néanmoins partie de la généalogie humaine de Jésus.
Lisez Matthieu 1.4,5. Qui d’autre apparaît dans la liste, et dont la présence peut
paraître surprenante ?
Rahab, la prostituée cananéenne ? Apparemment, oui. Après avoir protégé les espions israélites à Canaan, elle a rejoint le peuple de Dieu, et visiblement, elle a
intégré par alliance la généalogie de Jésus.
Qui d’autre apparaît dans la généalogie ? Mt 1.5,6.
Ruth était une femme vertueuse, mais, malgré elle, elle faisait partie des Moabites,
ce peuple détesté, fruit d’une relation incestueuse entre un Lot ivre et l’une de ses
filles. L’épouse d’Urie, Bethsabée, était, bien entendu, la femme que le roi David
avait fait venir pour son propre plaisir pendant que son mari était à la guerre.
David était aussi un pécheur qui avait besoin d’un Sauveur. David avait beaucoup
de qualités remarquables, mais ce n’était pas pour autant un modèle de père de
famille, c’est certain.
Si Dieu nous accueille malgré nos fautes et nos manquements, comment
apprendre à agir de même avec les autres, malgré leurs fautes et leurs manquements ?
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MERCREDI
SEMAINE 1
30 mars
Alors que nous étions encore
pécheurs
Que disent les textes suivants sur la nature humaine ? Quelles preuves évidentes
avons-nous de la vérité de ces sentiments ? Rm 3.9,10 ; 5.8 ; Jn 2.25 ; Jr 17.9.
Comme on l’a souvent dit, mais il vaut la peine de le répéter encore, la Bible ne nous
dresse pas un tableau tout rose de l’humanité ou de la nature humaine. Depuis la
Chute en Éden (Gn 3) jusqu’à la chute de Babylone dans les derniers jours (Ap 18),
le triste état de l’humanité apparaît clairement. Et même si nous avons tendance à
idéaliser, par exemple, les débuts de l’Église avant la grande « apostasie » (2 Th 2.3),
c’est une erreur (voir 1 Co 5.1). Nous sommes tous des personnes brisées, déchues,
et c’est la même chose en ce qui concerne la généalogie de Jésus lui-même.
« L’authenticité et l’invraisemblance de cette généalogie, écrit le spécialiste Michael
Wilkins, ont dû sidérer les lecteurs de Matthieu. Les ancêtres de Jésus étaient des
humains avec toutes les faiblesses et les possibilités des gens ordinaires. Dieu a agi
à travers eux pour mettre en œuvre son salut. Il n’y a pas de modèle de justice dans
la généalogie de Jésus. On y trouve des adultères, des prostituées, des héros, et des
Gentils. Le méchant roi Roboam était le père du méchant Abiyam, qui était le père
du bon roi Asa. Asa était le père du bon roi Josaphat, qui était le père du méchant roi
Joram. Dieu était à l’œuvre tout au long des générations qui se sont succédé pour accomplir ses desseins. Matthieu montre que Dieu peut employer n’importe qui, aussi
marginalisé ou méprisé qu’il soit, pour accomplir ses desseins. Il s’agit précisément
du genre de personnes que Jésus est venu sauver. » 3
C’est cela que l’on ne doit pas oublier, non seulement pour autrui, mais aussi pour
soi-même. Quel chrétien, à un moment donné, ne s’est pas senti découragé, n’a pas
douté de sa foi, ne s’est jamais demandé s’il était vraiment converti ? En outre, ce
sont souvent notre nature déchue, nos péchés, nos manquements, qui provoquent
ce découragement. Ainsi, malgré le désespoir, gardons espoir : Dieu sait toutes ces
choses, et c’est pour des gens comme nous que Christ est venu dans ce monde.
À quelles promesses de la Bible peut-on s’accrocher dans les moments de
découragement et de désespoir spirituel ?
Zondervan Illustrated Bible Backgrounds Commentary : Matthew, Grand Rapids : Zondervan,
2002, p. 9.
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JEUDI
31 mars
LE FILS DE DAVID
La naissance du divin Fils de David
Quelque part, dans la fraîcheur d’une nuit, entre Matthieu 1 et Matthieu 2, Jésus
est né. Ce n’était probablement pas un 25 décembre. En se basant sur la présence
du prêtre Zacharie pour le service au temple, les spécialistes disent que Jésus est
probablement né à l’automne, quand les moutons étaient encore dehors dans les
prés, peut-être fin septembre ou début octobre.
Quelle ironie que les premiers à avoir cherché et adoré le Messie juif aient été
des païens ! Alors que la majorité du peuple dont faisait partie Jésus (ainsi qu’un
demi-Juif paranoïaque, le roi Hérode) pensait connaître le genre de Messie auquel
s’attendre, ces voyageurs de l’Orient avaient l’esprit et le cœur ouvert. Les mages,
ou sages, étaient des philosophes respectés venus de Perse qui avaient consacré leur
vie à chercher la vérité, d’où qu’elle puisse venir. Il n’est donc pas étonnant qu’ils se
soient retrouvés à adorer celui qui était la vérité incarnée.
Même si le contexte est différent, nous voyons ici un exemple de la vérité des paroles
prononcées des siècles auparavant : « Vous me rechercherez et vous me trouverez, car
vous me chercherez de tout votre cœur » (Jr 29.13).
Lisez Matthieu 2.1-14. Quel contraste y a-t-il entre l’attitude de ces sages par
rapport à celle d’Hérode ?
Ces païens se sont prosternés pour adorer Jésus, contrairement au roi de la nation,
qui a cherché à tuer Jésus !
Cette histoire devrait servir de puissant rappel : l’appartenance à une Église ne
garantit pas que l’on soit en règle avec Dieu. Cela devrait également nous rappeler combien il est important d’avoir une compréhension adéquate de la vérité.
Si Hérode et les prêtres avaient eu une meilleure compréhension des prophéties
concernant le Messie, Hérode aurait su que Jésus ne représentait pas la menace
qu’il craignait. Il aurait compris que ce « Roi des Juifs » ne devait pas l’inquiéter, en
tous cas pas en ce qui concernait son pouvoir politique direct.
Comment, en tant qu’adventistes du Septième jour, peuple béni par beaucoup de lumière, ne pas nous bercer de l’illusion que cette lumière signifie
automatiquement que nous sommes en règle avec Dieu ?
En même temps, comment la lumière sur la vérité peut-elle nous aider à
mieux comprendre le caractère de Dieu, et ainsi donner une dimension plus
profonde à notre vie avec lui ?
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VENDREDI
SEMAINE 1
1er avril
Pour aller plus loin
Considérez cette déclaration d’Ellen G. White : « C’est par ce chemin-là que tout
pécheur peut arriver au Christ. Il nous a sauvés, non parce que nous aurions fait
des œuvres de justice, mais en vertu de sa propre miséricorde. Si Satan vous dit que
vous êtes pécheurs, et qu’il est inutile d’espérer obtenir la bénédiction de Dieu,
répondez-lui que le Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. Nous
n’avons rien pour nous accréditer aux yeux de Dieu ; mais maintenant, comme
toujours, nous pouvons faire valoir notre situation désespérée qui rend indispensable l’intervention de son pouvoir rédempteur. » 4
Glorieuse pensée ! C’est notre « situation désespérée » qui fait de Christ rédempteur une nécessité. Cette vérité n’est pas différente, que nous venions à Christ pour
la première fois ou que nous ayons cheminé avec lui toute notre vie. À l’instar de
ceux qui font partie de sa généalogie humaine, nous sommes des pécheurs, nous
avons besoin de la grâce. Notre obéissance à la loi, notre victoire sur le péché et la
tentation, et notre croissance en Christ, même si ce sont des composantes importantes de la vie chrétienne, ne sont que le résultat du salut, et jamais sa cause. Que
ce soit le larron sur la croix ou un saint translaté au retour de Jésus, nous sommes
tous dans une « situation désespérée qui rend indispensable l’intervention de son
pouvoir rédempteur ». Quelle vérité fondatrice que nous ne devons jamais oublier !
À méditer
Comme nous l’avons vu cette semaine, Hérode avait des idées fausses sur la prophétie,
ce qui l’a poussé à faire des choses terribles. Songez à quelques-unes des mauvaises
compréhensions qui ont cours aujourd’hui au sujet de la prophétie. Par exemple,
beaucoup de gens croient que les chrétiens fidèles seront emmenés au ciel dans le secret et en silence, tandis que leur famille et leurs amis seront « laissés derrière » à se demander pourquoi ils ont tout à coup disparu. Quels dangers potentiels y a-t-il à avoir
une telle mauvaise compréhension de la prophétie ? Et que penser de l’idée qui dit que
l’un des derniers évènements de l’histoire de la terre sera la reconstruction du temple
de Jérusalem et le rétablissement des sacrifices d’animaux ? Quelles autres idées fausses
sur la prophétie nous montrent combien il est important de bien la comprendre ?
Souvent, dans de nombreuses cultures et sociétés, l’identité de vos parents et la classe
dans laquelle vous êtes né sont considérées comme très importantes. C’est une tradition que l’on trouve, semble-t-il, tout au long de l’histoire, et qui est profondément
enracinée un peu partout, même aujourd’hui. Pourquoi cette idée est-elle tellement
contraire à tout ce que défend l’Évangile ? De même, quel est l’impact de l’idée d’être
« né de nouveau » sur notre manière de considérer toute la question de la catégorie ou
la structure sociale dans laquelle nous sommes nés ?
4
Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 307.
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