Charlotte_Gauvin_stages 59KB Mar 12 2016 10 - esad
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Stages + Espace d’atelier et espace de commande Charlotte Gauvin DNAT Design Graphique - 2010 • École régionale des beaux arts de Valence Tom Henni, graphiste free-lance, Lyon 01.02.09 > 30.02.09 Tom Henni est un graphiste installé a Lyon dans l’atelier 29. Après des études aux Arts-Décoratifs de Strasbourg, il crée le collectif Mademoiselle-messieurs. Il travaille maintenant en free-lance et cherche à créer son propre atelier. J’ai découvert Tom Henni par hasard en recherchant des stages sur internet. J’ai eu beaucoup de chance car il avait justement besoin d’aide pour un projet au délai très court. J’ai travaillé sur un projet d’exposition de livres. L’exposition Wysywyg qui la première année se déroula à Lyon. Je travaillais sur la deuxième édition de cette exposition qui cette fois se déroulait à Caen pour le festival La poésie/nuit. Tom Henni a créé le concept de mise en scène des livres et il me demanda de l’aider à la réaliser. Pendant ce temps, il pouvait travailler sur la communication visuelle du festival La poésie/nuit. J’avais une quinzaine de livres à étudier, « disséquer », c’est a dire que je devais les décrire matériellement (papier, reliure, format, mise en page...) pour qu’on puisse les reconnaitre rapidement. J’ai dessiné parallèlement des pictogrammes pour ces livres. Avec ce matériel, j’ai conçu des grandes affiches qui décrivaient les livres, placées au début de l’exposition. Il s’agissait de prêter d’abord attention à la forme du livre et ensuite au contenu. J’ai beaucoup appris pendant ce stage, tout d’abord dans l’observation de la forme des livres et ainsi dans la maîtrise d’Indesign, les conventions typographiques, la typographie elle-même (la typographie du festival était la minuscule de Thomas Huot-Marchand), la création d’affiche et tout le déroulement d’un projet de communication visuelle concernant un festival. Je suis allée à Caen pour installer l’exposition et participer au festival. Une expérience très riche pour un premier stage qui me motive pour plus tard à réaliser des projets comme celui-ci. Ad’hoc - atelier de l’image, studio, Valence Arbitraire éditions, collectif, Lyon 01.07.09 > 31.07.09 04.02.10 > 19.02.10 Ad’Hoc est un atelier de graphistes composé de Anne, Frédéric et Stéphane, tous les trois anciens élèves du DNAT de Valence. Ils travaillent ensemble sur les projets culturels principalement en région. Arbitraire éditions est un collectif composé de treize jeunes dessinateurs-auteurs tous issus de l’école Emil Cohl à Lyon. Ce sont des auteurs de bandes-dessinées qui ont créé un collectif d’autoproduction. J’ai travaillé un mois chez Ad’Hoc en juillet 2009. En arrivant Anne m’a donné une mise en page pour la Comédie de Valence ; depuis plusieurs années ils travaillent ensemble. J’ai trouvé cela motivant : il fallait inventer quelque chose de nouveau, car Anne avait proposé de créer de nouveaux visuels. J’ai donc réalisé une petite affiche pour le programme de septembre-octobre de ce centre dramatique. Ensuite, les commandes se sont faites plus rares. Enfin on me donna un travail moins passionnant mais utile. Je devais réaliser le livret d’acceuil de l’HÔpital des Baumes à Valence. On me demanda d’abord de réaliser des plans des niveaux de l’hopital. Ensuite j’ai réalisé le livret, on m’a donné les fichiers bruts (textes et images) et je les ai mis en forme librement car le précédent livret n’était pas satisfaisant. Cela m’a permis de voir comment classer les différentes informations en faisant différentes parties dans le texte en jouant sur les contrastes typographiques, etc. Avec ce stage, je me suis rendu compte des différents types de clients que pouvait avoir un collectif de graphistes. J’ai connu ce collectif un peu par hasard, au cours d’une rencontre dans un atelier de typographie et de gravure à Lyon. Je les ai contacté et ils m’ont proposé un stage pour travailler à l’impression et au faconnage de leur magazine : Arbitraire-zine. Je suis donc arrivée dans ce collectif qui produit de nombreuses micro éditions. Je les ai aidé à imprimer en sérigraphie la couverture de leur dernier Arbitraire-zine, le numéro 8, en 500 exemplaires. C’était très interessant de participer au processus de réalisation et de faconnage d’un livre. On imprima dans un atelier associatif, avec une petite table de sérigraphie, très simple, avec les moyens du bord. Le faconnage se passa dans leur atelier, on massicota les pages des magazines encore en planches, puis la reliure, le renurage des couvertures et l’assemblage. Tout cela demandais une certaine organisation qui fonctionnait plutôt bien chez eux. Il y a eu ensuite un vernissage et des dédicaces à la librairie Éxpérience à Lyon. Ensuite, au cours de la dernière semaine, il me proposèrent de réaliser une petite édition « carte blanche ». J’ai réalisé deux petites éditions, des prototypes, à la main. J’ai voulu jouer avec les lettres du mot « arbitraire », avec des jeux de découpes, et de collages. J’ai fait un petit système de découpe qui dévoile la page d’après. Ce stage était très riche et m’a permis de me rendre compte de la vie d’un collectif, l’organisation, le réseau de contacts pour trouver des commandes et les problèmes financiers également. Mais cela donne envie, car c’est très motivant de travailler en collectif. Polkaoustiti, collectif, Valence Espace d’atelier et espace de commande 28.06.10>09.07.10 Polkaoustiti est un collectif de graphisme composé de Carole Gauthier et Eugénie Favre. Toutes deux issues de l’école régionale des beaux arts de valence en 1999 et 2001. Elles ont formé ce collectif en 2006, leurs clients : le Musée de Valence, Deliciouspaper (magazine culturel Paris), Gisèle So’ (boutique de luxe Paris)... D’emblée, la question de mon activité s’est posée. Je leur ai montré mon travail et elles m’ont proposé de faire un projet typographique. En effet, elles ont une approche sensible de la typographie et n’hésitent pas à en créer pour des projets. Je devais expérimenter la typographie à partir de la notion métaphorique de « greffe » en botanique. Rajouter un élément nouveau à une base. J’ai choisi la typographie Helvetica condensed comme support, comme « tronc ». Ensuite elles m’avaient préparé un catalogue de formes qui me serviraient de « greffons ». Petit à petit, je me suis détachée de leur catalogue pour créer moi-même mes formes. J’avais peur de refaire du « Polkaoustiti ». J’ai dessiné l’alphabet complet (majuscule) et quelques éléments de ponctuations, avec mes propres formes graphiques que j’ai inventé sur illustrator. Avec les graphistes, j’ai revu et corrigé mes lettres pour améliorer la cohérence de l’ensemble. J’ai animé mes lettres sur Flash (logiciel d’animation). Pour finir, je devais trouver un nom à cette nouvelle typographie hybride, elles m’ont aidé à le trouver : la CH+. En botanique lorsqu’une nouvelle plante est inventée avec une greffe, on ajoute un + à la fin du nom ; ensuite CH sont les deux premières lettres de mon prénom et enfin CH peut traduire Custom Helvetica pou faire le lien avec la typographie. Ce stage était très intéressant, c’était comme un workshop de deux semaines avec des graphistes qui m’ont traduit leur passion de la typographie, des formes graphiques et du noir et blanc. Faire des stages est très important pour un étudiant. L’enseignement théorique et pratique que l’on suit à l’école est fondamental, cela permet de se créer une méthode de travail, savoir parler de son travail et se documenter. On a du matériel à disposition pour produire. J’appelerai l’école un espace d’atelier. Un espace d’expérimentations, où on a la liberté de concevoir des projets personnels. Mais on ne connait pas forcément le monde du travail et ce qui nous attend après le diplôme. Comment travaille un designer graphique professionnel ? Quels sont les types de commandes des clients? Comment se comporte le graphisme dans son métier? Toutes ces questions, entre autres, je les ai rencontré lors de mes stages. Cet aperçu du monde du travail (dans la région) m’a rappellé que la plupart des projets sont des commandes, un contrat entre designers et clients. Ce n’est pas toujours facile de trouver des commandes ou de savoir répondre correctement à une demande. J’ai observé cela avec Tom Henni qui devait faire la communication visuelle d’un festival ; les échanges et les délais de productions sont primordiaux. De la discussion avec le client, à la conception du projet, jusqu’a la réalisation, il y a un long processus. Il faut s’adapter à tout cela car le design graphique met en relation plusieurs personnes, plusieurs métiers, plusieurs médias et contenus. Aussi avec Arbitraire j’ai pu voir comment vivait un collectif. Il faut de l’organisation pour gérer l’association, les projets communs, et les projets personnels. Travailler à plusieurs, dans le cadre d’un projet professionnel, non pas à l’école, n’est pas toujours évident mais c’est motivant. On confronte les points de vue, les expériences, et les styles. J’ai beaucoup apprécié les stages que j’ai fait car à chaque fois ça m’a apporté beaucoup de choses, des rencontres, des contacts, de la technique, des savoirs-faires, des références. On apprend beaucoup et cet apprentissage professionnel. Associé aux études, cela permet d’une part, de différencier l’espace d’atelier de celui de la commande et ainsi de se préparer, se projeter au métier de designer graphique — l’enjeu étant de savoir réunir travail d’auteur et commande.