Bilan intermédiaire de l`action clip`art

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Bilan intermédiaire de l`action clip`art
Bilan intermédiaire du projet clip’art
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Bilan intermédiaire de l’action clip’art
Présentation de la classe
La classe de Clipa accueille des élèves de 15 ans en situation d’échec
scolaire, des élèves dont souvent on ne veut plus ailleurs.
Désireux de préparer des études courtes (CAP), ils choisissent d’acquérir pendant
une année une pré-qualification professionnelle par la voie de la formation en
alternance.
Origines de l’action
Constat unanime de l’équipe pédagogique et des tuteurs d’entreprises : l’élève
de la classe de CLIPA échoue, conteste, s’ennuie.
Il ne maîtrise pas les règles incontournables de citoyenneté, indispensables à une
formation professionnelle ultérieure.
Difficultés d’expression récurrentes, communication souvent limitée,
relationnel parfois délicat à gérer, agressivité vis-à-vis des autres, manquements
graves et répétés au règlement de l’établissement, absence de repères, telles se
présentent les traditionnelles carences d’élèves qui proviennent en majorité de milieu
défavorisé et ont peu ou pas d’ouverture sur le monde culturel.
Justification de l’action
Parce que l’école doit aussi former des citoyens responsables, ces diverses
problématiques nous ont conduits à mener un projet théâtral dont l’objectif repose
sur l’éveil de l’élève à la citoyenneté.
Pourquoi la citoyenneté ?
Elle implique de la sociabilité relative aux règles élémentaires de la vie en
société. Elle permet d’admettre que des droits génèrent des devoirs par principe de
réciprocité.
La citoyenneté se vit au quotidien et doit donc se traduire par des gestes qui facilitent
le vivre ensemble.
L’action clip’art vise à transmettre savoir, savoir-faire, savoir être tout en
proposant une ouverture sur un environnement nouveau : l’expression artistique
L’élève va être guidé dans une activité où il s’implique à découvrir, à exploiter un
savoir pour construire un savoir faire.
A la transmission du savoir et du savoir faire se bâtit le « vivre ensemble ».
Acquisitions indissociables.
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Pourquoi l’expression artistique ?
Le choix de l’expression artistique comme support pédagogique facilite
l’épanouissement de tous les talents.
Il permet de créer, d’apprendre, de comprendre, d’agir. Il favorise le vivre ensemble
en invitant l’élève à reconnaître, admettre et respecter la diversité. L’égalité c’est
aussi la reconnaissance de la diversité.
Les Ateliers de « jeu théâtral » proposés, contribuent au développement
physique ; c’est un moyen d’expression qui favorise le développement intellectuel et
culturel ; c’est un plaisir qui facilite l’épanouissement social.
Description de l’action
L’action d’une durée d’une semaine à raison de 6 heures par jour s’est
déroulée du 28/02 au 05/03 2005.
Elle débute par une sensibilisation sur les techniques théâtrales de bases
(jeux de connaissance, d’espace, imaginaires).
Elle se poursuit par un travail de jeux sur scène (jeux des personnages, de
rôle, de situations).
Un module sur la recherche et la création prolonge l’action (forum sur la
citoyenneté, recherche sur la citoyenneté, réunion d’idées)
Une séquence d’écriture et de mémorisation de sketches sur les droits et les
devoirs de chacun permet ensuite une mise en espace (découpage du filage en jeu
de création) et une mise en situation (découpage et filage de nouvelles situations).
Les droits et les devoirs dans la rue, à l’école, en entreprise, à la maison composent
les principaux thèmes des 9 sketches réalisés.
Le projet s’achève par le filage de scènes avec puis sans les textes pour
aboutir à une représentation théâtrale le jour des portes ouvertes du lycée.
Deux représentations ont été jouées dans la matinée. Elles ont été filmées par les
élèves puis l’équipe pédagogique a optimisé le produit afin de concevoir un CD
souvenir remis à chaque participant.
Interdisciplinarité de l’action
Le projet s’articule autour d’un travail pluridisciplinaire qui doit permettre une
juste appropriation de la formation.
Français :
Mathématiques :
Arts Plastiques :
E.P.S :
Atelier industriel :
Atelier tertiaire :
- expression écrite - expression orale
- calcul du coût du projet
- préparation du programme, de l’affiche et des décors du
spectacle
- travail du corps au théâtre
- production simple de certains objets du décor
- Saisie ses sketches à l’aide d’un texteur, recherche sur
Internet
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Le moteur de ce projet pluridisciplinaire se nomme Sophie Chanez, formatrice,
créatrice et réalisatrice de spectacles qui s’investit depuis quelques années déjà
dans différents groupes scolaires aussi divers que variés (maternelles, CP, CE1,
CM2, 6ème, 4ème, seconde, terminale, université).
L’action a corroboré l’influence très positive d’une intervenante extérieure sur
la notion de considération envers des élèves en difficulté qui doivent reprendre
confiance en eux.
L’élève respecte parce qu’il est respecté et considéré. Notion qui conduit à la
motivation, élément essentiel pour apprendre. L’intervenante évite l’isolement et
invite à une ouverture sur l’évolution du monde.
Effets positifs
Trouver ses repères (l’espace et les espaces), comprendre son corps,
découvrir sa voix, travailler sa respiration, accorder son langage, écouter l’autre,
savoir respecter, développer son imaginaire, structurer sa mémoire, trouver sa
concentration, travailler en équipe, parler devant un public, se dépasser, tels sont
les effets positifs constatés qui permettrons à chacun de se situer, d’acquérir
confiance et maîtrise, de s’épanouir.
Cette expérience donne également la possibilité pour le jeune de mieux
appréhender comment il réagit, observe, raisonne, apprend, retient, de construire
ses propres repères, de s’autonomiser.
L’action permet de développer l’adaptation, capacité qui garantit le
prolongement des savoirs fondamentaux.
Difficultés rencontrées par les élèves
Parmi les difficultés, on relève la confrontation face à un public composé
d’élèves, de professeurs, de parents d’élèves, de chefs d’entreprise, du personnel
administratif du lycée. Pour certains, l’image d’un bon élève est parfois très difficile à
supporter. D’autres ont éprouvé de réelles difficultés à cultiver le vivre ensemble
générateur de réciprocité, de diversité.
Difficultés rencontrées par l’intervenant
La principale difficulté porte sur le financement de la mise en œuvre de ce
projet.
La qualité de l’intervention de Sophie Chanez reconnue par tous génère
obligatoirement un coût. La constitution de divers dossiers pour la recherche de
financements a trop souvent mobilisé de temps au détriment de la préparation
pédagogique.
Cette situation a donné la sensation de travailler sur la périphérie de
l’apprentissage au lieu de travailler sur le cœur. Avec une meilleure répartition du
budget, il serait certainement possible de donner plus à ceux qui en ont le plus
besoin.
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Le bilan est positif, confirmé en aval par une nette diminution des sanctions,
des absences injustifiées, des retards. Les élèves ont participé ensuite à une action
en faveur du Burkina Faso en justifiant le lien avec la citoyenneté.
A l’issue de ce projet, l’équipe pédagogique souligne davantage d’autonomie
et d’adaptation ainsi qu’une meilleure réactivité.