Le calendrier publicitaire
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Le calendrier publicitaire
Le calendrier publicitaire Quel sera votre budget publicitaire cette année? Comment répartirez-vous votre budget parmi les occasions qui vous sont offertes? Une explication de Pierre Laflamme de Demarcom inc. Ah! Le budget publicitaire! Pour beaucoup de commerçants, la principale difficulté consiste à allouer efficacement le budget publicitaire entre différents événements. C’est compréhensible, lorsqu’on note les occasions qui nous sont offertes : Mois Thèmes Janvier Nouvel An, les Rois, Boxing Day, Salon de l’auto, Voyages de golf Février Saint-Valentin, Rénovation intérieure, REER Mars Aménagement, Rénovation, Camp de vacances, Horticulture Avril Pâques, Tourisme, Pneus d’auto, les sucres Mai Fêtes des Mères, Fête de Dollard, Jardinage, Camping, Golf, Rénovation extérieure, Tourisme Juin Fêtes des Pères, St-Jean-Baptiste, Plein air Juillet Vacances, Confédération, Aubaines estivales, Ventes-trottoirs, Festivals Août Retour scolaire, Football, Festivals, Liquidations Septembre Fête du travail, Enseignement aux adultes, Programmation culturelle, Automobile, Vêtements d’hiver, les pommes Octobre Action de Grâce, Halloween, Pneus d’hiver Novembre Salon du livre, Ski Décembre Noël, Vacances dans le sud À ces événements, l’on peut ajouter les fêtes locales (le 150 anniversaire de la ville), les festivals spécifiques à votre région, les événements du centre-ville et autres. Dans bien des cas, le commerce est sollicité de toutes parts! Le budget moyen publicitaire varie d’un commerce à un autre. Voici quelques exemples : Types de commerces % moyen du budget publicitaire (sur les ventes) Vêtements 2.5 – 3.5 Librairies 1.0 – 2.0 Cadeaux 1.5 – 2.5 Salons de beauté 2.5 – 3.5 Aliments naturels 1.1 – 2.8 Restaurants 0.8 – 3.0 Imaginons qu’un commerce génère environ 200 000 $ de ventes annuelles. À un taux moyen de 1.5 %, le budget publicitaire serait de 3 000 $ (sans compter la publicité coop). Est-ce suffisant? Est-ce la seule manière de déterminer un budget publicitaire? En réalité, il existe cinq (5) manières possibles. 1. La méthode de « tout ce qu’on peut faire ». C’est la plus faible des méthodes. Selon ce modèle, le commerce alloue des fonds pour tous les éléments de son mix commercial (par exemple : nouveaux produits, liquidations, vente-trottoir, Fêtes des mères, Halloween, Noël et Pâques). Peu d’importance n’est donnée à la promotion, souvent cruciale en commerce de détail. De plus, les dépenses ne sont pas liées aux objectifs (Par exemple : combien de nouveaux clients? Combien de nouveaux revenus?). C’est une méthode valable pour ceux qui se sentent conservateurs. 2. La méthode incrémentale. Cette méthode s’appuie sur le budget de l’année précédente, augmenté (ou soustrait) d’un faible pourcentage. Ainsi, si 3000 $ a été consacré à la publicité l’an dernier, le budget de cette année peut être augmenté de 10 %, soit 3 300 $. Utile, cette méthode offre l’avantage de bénéficier d’un point de référence. De plus, le budget est fonction des perceptions du détaillant et de sa vision des affaires. Toutefois, le budget n’est pas lié à des objectifs spécifiques, rendant l’évaluation du retour sur investissement difficile. 3. La parité concurrentielle. Cette méthode s’appuie sur les actions des concurrents. Quand l’un augmente ses efforts publicitaires, l’autre le suit. L’avantage de cette méthode repose sur le point de référence du marché (le concurrent). La difficulté réside dans le fait que le détaillant est réactif à ce qui se passe dans le marché. Donc, parce qu’il suit, il ne sera jamais un leader de ce marché. Ici aussi, il n’y a pas de lien avec les objectifs d’affaires. De plus, il est parfois difficile de savoir exactement ce que fait un concurrent. On peut même l’apprendre trop tard! 4. La méthode du pourcentage des ventes. Cette méthode s’appuie sur la variation des ventes en fonction de l’effort publicitaire. Le problème de cette méthode tient au fait que le détaillant pourrait consacrer une part importante de son budget à la publicité alors qu’il n’en a pas besoin (parce que tout se vend bien à certaines périodes de l’année). L’absence d’objectifs demeure encore le problème de cette méthode. Elle offre cependant un guide et une référence en matière de budget. 5. La méthode des objectifs. Il faut déterminer ce que l’on souhaite faire d’abord pour ensuite déterminer le budget à y allouer. Par exemple, un détaillant souhaite être connu par 90 % des consommateurs de sa région. Il procèdera à une analyse des coûts lui permettant de satisfaire à cet objectif. Par exemple : Objectif Tâche Coût* Être connu des familles Acheter 1 page/semaine pendant 4 semaines dans le journal local 1 000 $ Être connu des piétons Donner un échantillon de marchandise 250 $ 1000 items à 0.25 $/item Être connu des passants en voiture Total du budget 10 spots de 30 secondes à la radio locale, en temps de pointe à 100 $ chaque 1 000 $ 2 250 $ * Note. C’est un exemple, cela ne reflète pas le coût réel des publicités proposées. Ici, les dépenses sont directement liées aux objectifs à atteindre. De plus, le succès ou l’échec de l’effort peut être aisément évalué. La difficulté, pour le commerce, consiste à définir ses objectifs. Pour qu’un budget de publicité soit valable, assurez-vous de le lier à un objectif. Sinon, la publicité sera vraiment une dépense inutile!