IMAGE TEXTE - rectorat de l`académie de Reims

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IMAGE TEXTE - rectorat de l`académie de Reims
Titre : L’Indien de la tour Eiffel Caractéristique : bel album, œuvre d’art pour
les bons lecteurs dans le cadre de la liaison CM2/ 6ème voire fin de collège.
Rapport à la peinture et au cinéma.
Auteurs: Fred Bernard Illustrateur : François Roca
IMAGE
Couverture un couple d’amoureux s’étreignant
passionnément sur la Tour Eiffel.
Description Le couple est mixte : un Indien et une
européenne.
Hypothèses : C’est une histoire d’amour à Paris.
OBJET /LIVRE
Page : alternance page illustration et page de texte.
Les illustrations sont pleine page, représentant des
tableaux peints imitant les grands maîtres.
Les textes sont encadrés par un filet doré, très
raffiné de manière à les rendre officiels ou précieux
(vieux livres, faire -part…)
Ils sont bien travaillés sur le plan typographique ; ils
possèdent une lettrine (Avis de décès)
Reliure : broché, cousu.
Format : à l’italienne, grand format vertical attaché
à l’édifice.
ILLUSTRATIONS
Couleurs : pastels, sombres pour rendre
l’atmosphère tragique du polar. Impression
d’isolement de personnages dans les scènes de
groupes (intériorité du regard) très
cinématographique.
Procédé technique utilisé : peinture en perspective
cinématographique. Utilisation de la lumière, du
rythme qui s’accélère.
De nombreuse contre-plongée.
L’Indien est présenté en athlète, sculpté encadré par
les poutrelles en acier de la Tour Eiffel, avec son
maillet imitant les affiches soviétiques en faveur du
prolétariat.
La Garenne, danseuse de cabaret Petits dessins
organisés sur une page.
Références artistiques : impressionnisme
Inter-iconicité tableaux de Toulouse-Lautrec et
procédé cinématographique (contreplongée,
profondeur , perspective, verticalité, diagonale,
plans superposés)Georges de la Tour , Léonard de
Vinci (Cène)
Portraits parisiens à la manière d’ Edward Hoppert
Editeur : Seuil jeunesse
TEXTE
Type de texte : narratif, descriptif
Intertextualité : Coupures de journaux, présence d’un
rapport de commissariat de police : incursion d’une
image documentaire (impression de réel dans la
fiction transparaissant par l’histoire d’amour de la
couverture)
Tout le livre n’est que citation, références à la
peinture des grands maîtres.
La grande unité d'atmosphère rendue par l'association
texte-image prouve une grande complicité entre
l'auteur et l'illustrateur. Celui-ci apporte
certainement, dès la conception de l'histoire, des
éléments qui seront clés au niveau du visuel.
Présence d’un résumé : non
La 1ère de couverture présente la une d’un journal « Le
petit Parisien » édition du 5 avril 1889 qui campe
immédiatement l’intrigue policière et l’affaire du
meurtre élucidée à la fin de l’histoire.
Point de vue : Le narrateur parle au héros , l’Indien
de la tour Eiffel.(il emploi le « tu »)à sa mémoire…
Personnages :
L’Indien , La Garenne(chanteuse de cabaret)
Le frère de la chanteuse (Jean) et le méchant Nic
Contexte : ambiance parisienne de cabaret ,
d’auberge , d’extérieur la Tour Eiffel.
Paris
Milieu urbain
La fin du XIXème siècle.
Message(s) : L’ensemble renvoie à une époque datée.
Le procédé recto-verso rend l’album contemporain.
Dualité récurrente
Homme/femme
Intérieur/extérieur
Chaud/froid
Bien/mal
Sauvage de l’Ouest américain /civilisé incarné par la
France de l’époque.
1
L'indien de la tour Eiffel semble rappeler la scène du massacre qui ouvre le film. Et l'on se souviendra de la
célèbre phrase "Aujourd'hui est un beau jour pour mourir" qui pourrait accompagner les derniers instants du
héros de Fred Bernard et François Roca.
Mettre en relation des photos de films avec un album
- Analyser l'utilisation de la lumière et les effets d'éclairage
L'indien de la tour Eiffel pourrait bien faire référence au genre littéraire que constitue le roman noir,
représenté en France par Eugène Sue (Les mystères de Paris) et Émile Zola (L'assommoir). En effet plusieurs
thèmes motifs récurrents peuvent être étudiés, notamment au lycée :
-Le personnage de l'ouvrier :
les personnages ont un point commun, celui d'être au bas de l'échelle sociale : dans Les mystères de Paris,
Rodolphe grand duc allemand, fréquente les bas-fonds de la capitale déguisé en ouvrier, dans L'assommoir,
les compagnons de Gervaise sont également ouvriers, tandis que l'Indien de Fred Bernard et François Roca,
travaille sur le chantier d'où sortira la tour Eiffel. Ces personnages sont tous liés par une fatalité, comme s'ils
étaient vaincus d'avance par l'âpreté de leur existence.
-Le cabaret :
dans L'assommoir, les personnages vont dans ce lieu de perdition
pour oublier leur condition miséreuse, l'eau de vie causera leur
perte. À la vision très pessimiste de Zola, Fred Bernard et François
Roca préfèrent ne retenir que l'atmosphère conviviale du lieu :
ambiance cabaret de Montmartre (un travail pourrait être fait sur
le "tableau vivant" que constitue l'illustration du cabaret). Le côté
moralisateur est gommé, les ouvriers se retrouvent dans ce "hors le
monde" pour partager un moment chaleureux. On remarquera que
l'héritage culturel est retravaillé par les deux auteurs.
-La chambre d'hôtel :
dans l'incipit de L'assommoir, Zola décrit la chambre d'hôtel où
habite Gervaise après avoir quitté sa province. C'est une "misérable
chambre garnie, meublée d'une commode de noyer […] de trois
chaises de paille et d'une petite table graisseuse". Tout ceci
communique un sentiment de solitude et de désœuvrement Là
encore une comparaison peut être établie avec le texte de Bernard
et Roca qui ne retiennent que l'image des amants certes démunis
de tout bien terrestre, mais réunis en dépit de tout.
Le rapport au lecteur : jeu entre l’illusion de réel et fictionnel. Au fur et à mesure l’intrigue se dénoue et le
rythme s’accélère à l’allure du cheval au galop. Le temps suspendu des deux amants marque une rupture et
un temps d’arrêt avant la chute finale ;
La « une » répétée en 3ème de couverture est une invitation à une véritable réflexion sur la discrimination
raciale de l’époque et le dénouement de l’histoire magnifiant l’Indien en héros.
Stratégie d’apprentissage : Dans un album, sélectionner uniquement les images et essayer de reconstruire l'histoire
Oralisation / Dire: Décrire les images
Supposer, émettre des hypothèses .
Au fur et à mesure de l’histoire, l’Indien se dépouille de ses vêtements d’occidental pour retrouver son
apparence naturelle (torse nu) Les images s’éclaircissent. Le vide de la page de ciel est une ultime étape vers
la mort et la paix des deux amants.
Débat : le discours raciste du journal ( Instruction civique )
Lecture / Lire : texte à sectionner .
Exploitation transdisciplinaire : Thème(s) à étudier en lien avec la Guyane
Histoire, géographie :
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- L'ensemble de l'œuvre privilégie l'époque du début du XXème siècle. Il sera intéressant de mener des
recherches documentaires à partir des différentes représentations de cette époque (transports, industrie,
urbanisme, habillement, politique, personnages célèbres…).
Exposition universelle de Paris 1889 exposition universelle
Arts visuels : Les cadrages, la composition. Donner le point de vue choisi par l'image : plongée, contreplongée, gros-plans, détails, plans élargis
Document réalisé par Cécile Duprey, CPD généraliste GFA, 2010
Bibliographie : « images des livres pour la jeunesse »Scérén académie de Créteil Edition Thierry Magnier
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Grille d’analyse de l’album :
« Le petit bonhomme pané »
Texte d’Olivier Douzou et illustrations de Frédérique Bertrand
Niveaux de lecture et observations
Analyse de l’album et pistes pédagogiques
Résumé :
Axe narratif :
1) La construction du récit
- schéma narratif classique (SI à SF)
-construction répétitive (répétition,
accumulation, soustraction...)
2) Le système des personnages
-rapports entre eux, avec l'environnement, la
manière dont ils évoluent au cours du récit
3) Les paramètres du temps
- construction linéaire, simultanée, avec feedback, avec enchâssement...
Un petit bonhomme sans âge rêve d'anniversaire. C'est un
petit bonhomme à peine visible. Normal : il n'est pas né. Mais
il est là, dans un poulailler entre un vieux croûton immobile et
un œuf qui finit par se casser. Voici le petit bonhomme pas
né pané qui va pour se dépanner demander sur son chemin
un éclairage sur son âge : il croise ainsi l'arbre à yeux, une
vieille noix, le nuage à âge et même des fleurs nées de la
dernière pluie. Le petit bonhomme pané voyage par monts et
par vaux jusqu'à un grand château où mille bougies lui
souffleront une date d anniversaire et une partie de sa
chapelure.
Trame principale linéaire, mais pas seulement…
L’histoire s’amorce sur des pages graphiques agrémentées
de quelques lignes de texte où le ton est rapidement donné :
il ne faudra pas chercher de vraie logique ou de bon sens
dans cette histoire, où l’auteur Olivier Douzou a décidé de
nous plonger sans distinction dans un voyage entre fond et
forme. La narration-même fusionne avec son contenu,
puisque les protagonistes se promènent manifestement dans
l’objet livre.
Des personnages atypiques. l’introduction du personnage
éponyme (« sui donne son nom à ») le fait traverser les
premières pages (blanches) comme il traversera chaque
autre paysage de l’album. Et même s’il n’est pas né, il s’agit
bien de sa naissance, de la rencontre avec un œuf et un
croûton, qui lui donne sa personnalité si singulière, si
dorée… de petit bonhomme pané.
L’arbre à yeux (aïeux), centenaire et symbole d’une
généalogie infinie, la vieille noix (vieille dame), le nuage à la
tête d’ours (le nuage à âge), le Château d’Anne Hiversère…
Construction linéaire : la quête du personnage qui traverse le
temps et l’espace pour naître, exister.
Axe figuratif :
1) L'énonciation
C’est le narrateur qui raconte l’histoire au lecteur au présent.
Les personnages dialoguent également entre eux.
-Qui parle ? A qui parle-t-on ?
La compréhension au cycle 2 – Mylène Fromholtz, CPC Chaumont 1er degré
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2) Les paramètres d'espace
- Réel/irréel, lumineux/obscur...
Des paysages hauts en couleurs, fantaisistes (certains font
référence à l’album « Pierre et le l’ours » de FB). La
représentation de la montagne prend doucement la forme
d’une carte géographique avec ses codes de lecture
reconnaissables.
3) La mise en mots
- le vocabulaire
- le style (phrases simples, complexes,
comparaisons, métaphores…)
Des jeux de mots, comme « un petit bonhomme pané et pas
né », des jeux de langue et d’images à double sens.
Ex : « l’œuf qui se casse » dans les 2 sens du terme.
Des références aux proverbes sur le temps et l’âge (« pas né
de la dernière pluie »…). Le protagoniste, « en panne de
naissance », le château d’Anne Hiversère (Ponti)
Des fourche langues et plus précisément les « pontines »,
référence à Claude Ponti et à son amour des jeux de mots et
des associations d’idées. On pense également à l’humour
décalé des histoires de Pef (et son prince de Motordu).
4) La mise en images
- l'interaction avec le texte : image redondante,
complémentaire, divergente, le texte devient
image (typographie)
- le choix énonciatif: échelle, cadrage...
- le choix plastique: couleurs, éclairage...
Images complémentaires avec un foisonnement de détails et
d’éléments picturaux et un dépouillement graphique.
Les images complètent les pontines et le périple lexical du
petit bonhomme pané.
Après la page de titre, illustrations faites au pinceau. C’est à
la fois précis et charnu. Cela donne autant à voir qu’à
imaginer.
5) Le contexte éditorial
- collection, format...
Olivier Douzou, c'est un grand. Même si parfois ses livres
sont petits, lui, c'est un grand. En 1993 il éblouit le milieu de
l'édition en créant la collection jeunesse des éditions du
Rouergue, maison qui, jusqu'à présent, était plutôt
régionaliste et centrée sur Rodez et ses environs.
Jojo La Mache apparaît, avec son format carré et ses idées
étonnantes : cette mache qui part, petit bout par petit bout,
doucement, vers la voie lactée, entraîne son lecteur vers cet
univers où la disparition se fait subtilement. Tout devient
alors possible. Cet architecte de formation écrit plus de
quarante albums, tous plus étonnants les uns que les autres.
Beaucoup de choses à repérer, à déchiffrer, Le travail sur le
rapport texte-image est essentiel et remarquable.
Olivier Douzou, ce sont des albums qui parlent aux parents,
et qui séduisent les enfants. Dire la vérité ? Ça ne lui fait pas
peur. On rêve, mais en même temps, on dit les choses.
Le petit bonhomme pané fait son entrée, avec toute sa
poésie et des textes tendres et drôles. Hommage à Claude
Ponti, on y voit des poussins rieurs et des œufs qui
s'ennuient, et qui du coup, se cassent.
La compréhension au cycle 2 – Mylène Fromholtz, CPC Chaumont 1er degré
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Axe idéologique :
1) L'accès à un système de valeurs
- Valeurs morales, esthétiques, démocratiques
- Recherche d'un idéal
Fable improbable pour accompagner les interrogations des
enfants sur les années qui défilent.
Si on ignore qui de la poule ou l’œuf était là le premier, on
devine qu’une rencontre avec l’œuf et le croûton n'est pas
une finalité.
Derrière ce voyage un brin surréaliste, se cache un
questionnement un peu plus philosophique souvent
préoccupant pour les plus jeunes, et esquissé avec légèreté :
la recherche d’identité, autant que celle des origines ou de
son avenir. Une interrogation évoquée en filigrane dans la
rencontre entre l’arbre à yeux (aïeux), centenaire et symbole
d’une généalogie infinie, et le petit bonhomme pané sans
âge.
La compréhension au cycle 2 – Mylène Fromholtz, CPC Chaumont 1er degré
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Grille d’analyse de l’album :
« Le conte du prince en deux ou l’histoire d’une mémorable fessée »
Texte d’Olivier Douzou et illustrations de Frédérique Bertrand
Niveaux de lecture et observations
Analyse de l’album et pistes pédagogiques
Axe narratif :
Résumé : Le conte du prince en deux propose deux
histoires. La première montre une maman qui, en
emmenant son enfant à l’école, répond aux questions
d’un journaliste l’interrogeant sur la fessée. Elle affirme
être opposée à tout châtiment corporel. Puis, c’est un
débat à l’école et vient l’histoire du prince en deux…
1) La construction du récit
- schéma narratif classique (SI à SF)
-construction répétitive (répétition,
accumulation, soustraction...)
2) Le système des personnages
-rapports entre eux, avec l'environnement, la
manière dont ils évoluent au cours du récit
3) Les paramètres du temps
- construction linéaire, simultanée, avec feedback, avec enchâssement...
Axe figuratif :
1) L'énonciation
-Qui parle ? A qui parle-t-on ?
2) Les paramètres d'espace
- Réel/irréel, lumineux/obscur...
La fessée est au cœur de cette histoire construite selon
le principe du récit enchâssé. Il y a la séquence
précédant la page de titre, la séquence en classe et le
conte dans le récit.
Les personnages : rapport dominant/dominé ;
adulte/enfant ; grand/petit qui persiste dans le récit sur
le chemin de l’école, en classe et dans le conte.
La construction est linéaire avec enchâssement.
L’énonciation
Avant la page de titre :
C’est la maman qui parle en « je » et en « on » pour
« pontifier » : « On doit pouvoir parler à son enf… » en
s’adressant à celui qui l’interroge (flot de paroles).
C’est aussi, dans une moindre mesure, l’enfant qui
interpelle sa maman en lui tirant sur le bras car il va
être en retard à l’école.
En classe, c’est la maîtresse qui introduit la leçon du
jour sur les mots en ée.
Après la page de titre :
Ce sont les enfants de la classe qui participent au
débat pour ou contre la fessée et parlent en « moi,
je… » Un enfant introduit « l’histoire vraie » qu’on lui a
racontée (le conte du prince en deux).
Le conte : récit à la troisième personne « Il était une
fois…». C’est le narrateur qui parle. Il y a aussi
quelques « percées » de paroles d’enfants, en rouge,
en bas de page, à droite : « Elle est nulle cette
histoire... »
Les paramètres d’espace
Réel : espace école et famille / irréel : le conte
La compréhension au cycle 2 – Mylène Fromholtz, CPC Chaumont 1er degré
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3) La mise en mots
- le vocabulaire
- le style (phrases simples, complexes,
comparaisons, métaphores…)
4) La mise en images
- l'interaction avec le texte : image redondante,
complémentaire, divergente, le texte devient
image (typographie)
- le choix énonciatif: échelle, cadrage...
- le choix plastique: couleurs, éclairage...
5) Le contexte éditorial
- collection, format...
Vocabulaire et style :
Partie famille et école : langue de l’oral (dialogue) du
côté des adultes et des enfants. La maman s’efforce de
faire valoir sa culture (« En Suède) sur les questions
éducatives, discours manquant de spontanéité
(convenu) ; elle tient son rôle le parent. Ce rôle
présente des failles (son impatience).
Langue des enfants de la classe : spontané, sincère,
honnête. Phrases longues mais faciles à comprendre,
au présent. Ils ont tous un avis à faire partager.
Partie conte : langue littéraire, temps du récit à
l’imparfait. Quelques mots de vocabulaire et
expressions à faire expliciter : « crier à l’injustice »,
« prince égyptien », « se contenter de son sort », « la
réprobation », « le mépris », « se soumettre »,
« convier », « accorder son consentement ».
Mise en images :
Partie famille et école : graphisme original et
dynamique. L’échelle et le cadrage des images
prennent l’ascendant sur le texte : le regard se fixe sur
les proportions exagérées du corps de la mère. L’enfant
est minuscule (rapport dominant/dominé). Image
divergente : elle contredit le texte. (tension)
Alternance de l’écriture en lettres majuscules, en
scripte et cursive, comme à l’école (dans les livres et
dans les cahiers d’élèves).
Choix plastique : simplification des dessins qui sont
cependant expressifs et proche du monde de l’enfance
(coloriage commencé). Peu de couleurs : rouge,
gris/vert, noir et beige qui marquent l’unité du récit.
Gros plan sur le visage de l’enfant qui participe au
débat (rondeur de la tête à rapprocher de la forme
ronde des illustrations du conte : l’histoire sort de la tête
d’un enfant qui la raconte).
Partie conte : page séparatrice de la première histoire
(page de couverture propre au conte) Les illustrations
sont insérées dans des grands cercles dans un style
classique et assez statique.
Rapport texte/image : image redondante, illustrant le
texte. Dessin plus précis, soigné, élégant. Les
personnages ont pourtant des traits ressemblants avec
ceux de la première histoire : forme du nez, cheveux
fins du prince…
Grand format habituel pour les contes
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Axe idéologique :
1) L'accès à un système de valeurs
- Valeurs morales, esthétiques, démocratiques
- Recherche d'un idéal
Valeurs morales et démocratiques : opposition entre le
discours théorique de la maman sur la question de la
fessée et son attitude (impatience, agacement,
domination, non prise en compte de la parole de son
enfant, menace et finalement passage à l’acte) et les
paroles des enfants en classe, ancrées dans le réel : le
débat d’idées (pour ou contre) instaurée par
l’enseignante (démocratie), leur vécu, leur spontanéité,
leur honnêteté : « la vérité sort de la bouche des
enfants ».
Le parallèle avec le conte : les adultes dominent aussi
les enfants. Le roi, qui détient le pouvoir et l’autorité,
bafoue la loi qu’il a lui-même promulguée. Les
conséquences et les dilemmes du prince font réfléchir.
Il se retrouve tiraillé entre deux sentiments : sa colère
et son refoulement.
La place de la femme : la reine, contrainte au silence,
qui souffre de la situation mais se tait, elle-même
dominée par l’homme.
L’abdication du roi une fois le secret révélé.
Le prince dont les deux parties sont réunies devient roi
à son tour et invite au serment, mains levées.
La main qui châtie continue d’effrayer les enfants qui
fuient le domaine des adultes.
Quel avenir pour un pays qui a chassé ses enfants ?
La recherche d’un idéal par le prince a échoué comme
avait échoué les principes édictés par le roi.
Retour à la vie réelle des enfants de la classe qui sont
libérés du temps de classe avec la sonnerie de la
récréation (espace des enfants). Le retour à la maison
démontre que la question n’est pas réglée.
La compréhension au cycle 2 – Mylène Fromholtz, CPC Chaumont 1er degré
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Préparation d’activités autour de l’album : « Le conte du prince en deux ou l’histoire d’une mémorable fessée »
Classe :CP/CE1
Se construire une culture littéraire
Comprendre : la narration
Approche linéaire
Tâche 1 : Observation et description des
éléments de la couverture du livre : créer un
horizon d’attentes.
Interroger le titre et le genre : le conte
Tâche 2 : Entrée en lecture par la découverte
d’illustrations choisies : lecture interprétative
des images situées avant la page de titre.
Reprendre cette démarche en intégrant la
lecture du texte. Apprendre à comprendre le
rapport texte/image choisi par l’auteur et
l’illustratrice.
Tâche 3 : Le discours de la maman qui donne
son avis sur la question de la fessée :
Demander aux élèves par deux, de repérer
les phrases qui couvrent l’image, de les lire et
d’en recopier plusieurs.
Essayer ensuite, collectivement, de compléter
celles qui s’arrêtent en bordure de feuille en
imaginant les propos de la maman.
Tâche 4 : Choisir chacun une phrase
prononcée par la maman et la dire à haute
voix, chacun son tour, de façon fluide et avec
l’intonation (indignation, assurance…)
Se construire, grandir
Comprendre : l’extension des savoirs
Approche croisée (rapprocher l’album
d’autres ; entraînement à la démarche
comparative)
Tâche 1 : A quel autre album nous fait penser
cette histoire et pourquoi ?
(2 directions possibles : soit recherche d’un
autre conte connu mettant en scène un roi,
une reine, un prince… ; soit recherche d’un
album mettant en scène un papa, une maman
qui dispute son enfant…)
Interpréter
Les valeurs transmises
Les personnages
Tâche 2 :
Les sentiments éprouvés
Tâche 3 :
Approche en réseau (construire des savoirs
explicites au cours des synthèses ou utiliser
ces savoirs explicites)
L’identification
Tâche 1 : Chercher d’autres albums de
l’illustratrice et repérer sa façon de dessiner
les personnages (similitudes ou différences
graphiques)
La compréhension au cycle 2- Mylène Fromholtz, CPC Chaumont 1er degré- 2012/2013
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Jouer la scène à deux : la maman qui parle et
l’enfant qui lui tire le bras en l’appelant avec
insistance.
Tâche 5 : Mise en voix des paroles des
enfants lors du débat en classe
Tâche 6 : Lecture silencieuse du début du
texte jusqu’à « ne le savait » suivi d’un
questionnement oral, d’une lecture à haute
voix et d’échanges oraux.
Tâche 2 : Repérer d’autres albums pour
lesquels elle a travaillé avec le même auteur :
Olivier Douzou. Continuer de cerner ce qui
caractérise sa façon de dessiner les
personnages
Tâche 3 : A partir d’un titre d’un album de FB,
Imaginer une couverture et réinvestissant les
savoirs graphiques sur l’illustratrice.
Tâche 7 : Lecture magistrale de « Donc, ce
prince en deux vivait curieusement…jusqu’à
« …paradait de son côté » suivie d’un
questionnement et d’échanges oraux
(interpréter et argumenter)…
Approche plurielle
Tâche 1 : Observation des réactions et
attitudes de la maman face à son enfant
(avant et après l’école)
Tâche 2 : A la fin du livre, quand la maman et
son fils sont rentrés à la maison, que nous dit
le texte que l’image ne nous montre pas ?
Tâche 3 :
Tâche 4 :
Tâche 5 :
Démarche dominante : anticipation
Démarche dominante : comparaison
La compréhension au cycle 2- Mylène Fromholtz, CPC Chaumont 1er degré- 2012/2013
Démarches dominantes : expression et
argumentation
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La compréhension au cycle 2- Mylène Fromholtz, CPC Chaumont 1er degré- 2012/2013
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