La Petite Ceinture du 12e arr.
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La Petite Ceinture du 12e arr.
La Petite Ceinture du 12 arr. De la friche ferroviaire au e sentier nature L’histoire de la Petite Ceinture à Paris La Petite Ceinture, longue de 32 km, a été construite autour de Paris durant la seconde moitié du 19e siècle, afin de relier entre elles les grandes gares parisiennes. De lourds charrois à traction animale assuraient jusqu’alors le transport des marchandises entre les gares et ce moyen lent, archaïque et coûteux n’était plus adapté à l’évolution de la société. Le train, plus rapide, leur succéda. L’embranchement vers la Bastille Le sentier Nature On est ici sur l’embranchement qui reliait la ligne ferroviaire de la Petite Ceinture à la ligne de chemin de fer allant de Paris-Bastille à Verneuil l’étang (Seine et Marne) à travers la Brie. Longeant la parcelle, le sentier nature permet de découvir les différentes strates du paysage via trois étapes présentant la diversité biologique en ville. Cette ligne, dénommée ligne de Vincennes, desservait la gare de Reuilly et empruntait le viaduc de Daumesnil pour arriver à la Bastille. Ces étapes-nature mettent en scène la faune et la flore de la prairie, du boisement en formation et du bois, et expliquent les actions de gestion mises en place . Actions de régénération en cours Des graines ramassées sur la Petite Ceinture ont été ressemées. Ces graines germeront au printemps pour former des prairies. La friche ferroviaire Depuis l’arrêt de l’activité ferroviaire, la diminution de l’entretien et de la pression humaine a favorisé une évolution naturelle du milieu. Le talus et le ballast ont alors été colonisés par une végétation herbacée de friche (graminées, chélidoine, bouillon-blanc, orties…) accompagnée d’arbustes pionniers : buddleias, érables, sureaux, etc… L’ouverture au public a nécessité d’importants travaux et le paysage naturel a été en partie bouleversé. Des actions de régénération sont en cours pour rendre aux différents milieux leur visage d’origine. L’entretien assuré par les jardiniers garantira la conservation des différentes strates qui, en l’absence de gestion, tendraient à se boiser complètement par la colonisation progressive des arbres et arbustes. Des jeunes plants d’arbres forestiers ont été plantés pour favoriser la formation d’un boisement. Progressivement, les espèces sauvages vont se réinstaller d’elles-mêmes. Attention, ce site est fragile Aidez nous à préserver les milieux : évitez le piétinement, ne cueillez pas les fleurs sauvages, restez sur le sentier pour ne pas déranger les animaux Le boisement é L e boisement est composé d’arbres communs se contentant de sols pauvres et caillouteux. On y observe l’ailanthe, l’érable, le robinier et l’orme å. Sous ces arbres se développe naturellement une strate herbacée typique des milieux ombragés composée de benoîte ç, lierre terrestre, lampsane... è Actions de régénération en cours Ici ont été plantés 15 arbres afin de reconstituer plus rapidement le boisement adulte. Ces arbres appartiennent tous à des espèces indigènes d’Île-de-France. Certains fructifient, tels le merisier é ou le cerisier de Sainte Lucie, offrant ainsi une nourriture aux oiseaux (merles, étourneaux, mésanges charbonnières è...). å D’autres graines de milieux ombragés ont été mises sous les arbres pour enrichir le sous-bois. ç illustrations > Christian Galinet Des graines ont été semées à la périphérie du boisement afin de constituer un ourlet herbeux. La prairie L a prairie est constituée de graminées (fromenthal å...) et de diverses plantes à fleurs (chélidoine ç, silène enflé é...), et sert de refuge à toute une petite faune (des papillons tel le vulcain è et d’autres insectes, mollusques, arachnides...). ç Actions de régénération en cours Ici ont été ressemées des graines ramassées sur la Petite Ceinture. Ces semences germeront au printemps et favoriseront le début de l’installation de la prairie. Ainsi, la prairie retrouvera progressivement son aspect initial. è Les objectifs de gestion seront ici de favoriser la biodiversité par des pratiques écologiques : é Réensemencements ponctuels de graines récoltées sur le site ; Elimination systématique des espèces arbustives. å illustrations > Christian Galinet Fauchage en octobre, après que les plantes auront produit leurs graines ; L Le boisement en formation e saule et l’érable sont les précurseurs d’un futur boisement constitué par les jeunes plants forestiers récemment plantés. On pourra y observer des espèces communes et indigènes tels charme, merisier, robinier, prunelier et aubépine. 3 arbres particulièrement représentatifs L’érable sycomore å est une espèce pionnière de ce type de friche. Ses « fruits » appelés samares ressemblent aux ailes de l’hélicoptère. Ils se disséminent très facilement au gré du vent pour donner naissance au printemps suivant à de jeunes plantules très vigoureuses qui deviendront à leur tour des arbres adultes. L’ailanthe ç pousse rapidement et ses feuilles composées et brillantes assurent un ombrage propice au développement des plantes d’ombre. Originaire de Chine, il fut introduit en France au milieu du 19e siècle notamment pour l’élevage d’un ver à soie : le bombyx de l’ailanthe é. Ce papillon nocturne, qui est le plus grand papillon de Paris, est à une espèce en voie de disparition dont Paris constitue la dernière capitale européenne de résidence. illustrations > Christian Galinet Le robinier faux-acacia est un arbre très commun le long des voies de chemin de fer. Ses racines superficielles se développent beaucoup et retiennent efficacement les terres des talus. Communément appelé à tord acacia, il possède des feuilles découpées en folioles et produit des grappes de fleurs blanches très mellifères qui attirent de nombreux insectes pollinisateurs.