LE BULLETIN - UFC Que Choisir Nouvelle Calédonie
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LE BULLETIN - UFC Que Choisir Nouvelle Calédonie
B.P. 2357 - 98846 Nouméa cedex - Tél. 28 51 20 - www.ufcnouvellecaledonie.nc GRATUIT - 5 000 ex. de l’Union Fédérale des Consommateurs Que Choisir de Nouvelle-Calédonie N° 25 - 1er quad. 2015 NOUVELLE-CALÉDONIE LE BULLETIN Nos enquêtes sur la valse des étiquettes P. 2/3 LA COTE D’ALERTE EST DÉPASSÉE ! Éditorial LA PROTECTION DU CONSOMMATEUR De la production à la consommation. Le consommateur est au bout de la chaîne économique ; rarement confronté directement au producteur , il se retrouve isolé et vulnérable. La protection du consommateur devient une préoccupation du législateur. Une loi peut améliorer les pratiques commerciales. Elle peut donner au consommateur des droits pour lui permettre de mieux orienter ses choix : obligations pour le professionnel d’information sur le prix, la qualité, la durée de vie du produit. Mais une telle loi n’aura d’impact sur le consommateur que si celui-ci n’est pas noyé sous une montagne de données, quitte finalement à n’en utiliser aucune ! S’informer régulièrement, prendre son temps pour choisir, remettre de temps en temps en question ses modes de consommation, permet de lutter contre la pression « marketing » des professionnels et conduit souvent à réaliser des économies. Soyez un consommateur avisé. Sur notre site, dans notre bulletin, dans nos interventions médiatiques, nous cherchons à décortiquer pour vous la profusion de renseignements disponibles et à vous apporter des informations pratiques. Y trouvez-vous votre compte ? N’hésitez pas à nous faire part de vos critiques constructives ! La présidente Luce Lorenzin L’INSÉCURITÉ ROUTIÈRE, VOUS EN PENSEZ QUOI ? nous vous donnons la parole .................................................................................... • Carte bancaire et paiement à distance • Médicaments pour personnes âgées : halte à l’overdose ! • Bien choisir son répulsif corporel • Nouvelles télés : attention les yeux ! p. 6 ...................................................................................................................... ................................................................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... p. 2 p. 4 p. 5 p. 5 NOUVELLE-CALÉDONIE CARTE BANCAIRE ET NOS ENQUÊTES : PAIEMENT À DISTANCE Le paiement par internet se développe. Beaucoup de Calédoniens passent ainsi des commandes d’objets ou de services (billets d’avion, hôtels, etc). A la fin de l’année dernière et au début de cette année, de nombreux adhérents nous ont signalé avoir constaté des débits frauduleux avec utilisation de leur carte bancaire ; d’autres ont indiqué avoir des difficultés pour utiliser leur carte sur internet. Nous avons cherché à comprendre les problèmes rencontrés. D’après le code monétaire et financier, le banquier doit supprimer une opération de paiement quand son client signale qu’il ne l’a pas faite. Bien sûr, le banquier demande ensuite au destinataire du paiement de le rembourser. Mais quand le destinataire (le commerçant donc) est de bonne foi (il a effectivement envoyé la commande ou livré le service), il se trouve victime de la fraude par usurpation des données de la carte. En début d’année, nous avions signalé les difficultés de divers adhérents clients de la Société Générale Calédonienne de Banque. Celle-ci nous a contactés pour nous informer de la position qu’elle avait adoptée : remboursement lorsque le débit frauduleux a été fait à distance sans contact physique et mise en place d’une procédure locale d’information de ses clients par SMS lors d’achats à distance. D’autres adhérents clients d’autres banques nous ont signalé également avoir rencontré des difficultés du même ordre en cas de débits frauduleux (lenteur voire refus de rétablir leurs comptes). Nous avons pu constater qu’après notre intervention, leur situation était rétablie. Mais nous ignorons les mesures de sécurité éventuellement mises en place. SÉCURISER LE SYSTÈME Pour développer le commerce par internet, les groupements de carte ont cherché à sécu- RESTER VIGILANTS ! Il est important que les clients des banques restent vigilants, suivent les conseils de sécurité (ne pas mettre son code confidentiel dans la même pochette que la carte !, cacher riser les procédures de paiement, comme le protocole 3D Secure «Verified by visa». Mais ces procédures sont gérées par des centres en Métropole, ce qui a conduit à des dysfonctionnements. Quant aux banques locales, elles ne communiquent pas toujours clairement sur ces points… et leurs « conseillers » sont parfois aussi peu renseignés que leurs clients ! de sa main la manœuvre pour inscrire le code lors de l’utilisation dans les distributeurs automatiques ou chez les commerçants, dissimuler le pictogramme de la carte par une étiquette, ne pas quitter sa carte des yeux lorsqu’elle est remise à un tiers...) et vérifier régulièrement les débits de carte bancaire pour faire rapidement opposition en cas de fraude. Que Choisir - 1er quadrimestre 2015 Page 2 En septembre 2014, les enquêteurs de l’UFC Que Choisir Nouvelle-Calédonie ont visité les magasins de la grande distribution classique (Carrefour, Carrefour Market, Casino Johnston, Champion N’Géa, Géant, Simply Market, Super U Kamere, Super U Mageco) pour y relever des prix dans le cadre de l’enquête nationale menée par la Fédération UFC Que Choisir. Rappelons d’abord que cette enquête était « le volet calédonien » d’une enquête nationale. Le choix des produits et la méthodologie adoptée relèvent de la décision de la Fédération UFC Que Choisir. Il nous paraît important de préciser un certain nombre de points : • La liste des produits enquêtés est confidentielle : elle doit le rester, c’est une demande expresse de la Fédération UFC Que Choisir, afin que les distributeurs ne se livrent pas à des manipulations opportunistes des prix de vente au consommateur. Pour la construction de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC), l’ISEE garde lui aussi confidentielles la liste des produits et la liste des lieux de vente où sont effectués les relevés de prix des produits. • Le nombre de produits : notre comparaison s’effectue sur des produits strictement identiques (mêmes dénomination, marque, conditionnement, grammage,…). Devant la multiplicité des produits proposés au consommateur dans les différentes enseignes, il est plutôt remarquable d’arriver à effectuer une comparaison sur 34 produits ! C’est un choix méthodologique différent de celui pratiqué par l’ISEE qui effectue de très nombreux relevés de prix mais les agrège par variétés de produits (exemple : « farine avec levure », indépendamment de la marque, du conditionnement,…). • Le choix d’effectuer les relevés uniquement dans les grandes enseignes : c’est une demande de la Fédération UFC Que Choisir. Ces enseignes sont présentes à la fois sur toute la métropole et en NouvelleCalédonie, ce qui permet des comparaisons, et bénéficient des centrales d’achat de leurs groupes respectifs. RELEVER LES PRIX EST UN DROIT ! Notons qu’à Simply Market, les vigiles ont expliqué à notre bénévole qu’il était interdit de noter les prix et que la prochaine fois ils lui prendront sa liste ! Cette attitude anticonsumériste va à l’encontre de la décision de la Cour de Cassation d’octobre 2011 qui reconnaît aux enseignes le droit de relever les prix chez leurs concurrents, dans un cadre de libre détermination des prix par le jeu de la concurrence. Le droit de relever les prix n’étant pas limité aux seules enseignes, les associations de consommateurs se voient confortées dans leur démarche. Il serait bon que les consignes données aux vigiles soient revues… Les types de produits concernés, de marques nationales et de MDD (marques de distributeurs) se répartissent dans les différents rayons suivants : animaux, produits d’entretien, hygiène/beauté, petit déjeuner, épicerie sucrée, épicerie salée, liquides (alcool et soda, eaux, lait), crémerie, frais non laitier, viande, surgelés et fruits. « LE BULLETIN » est édité par l’association UFC QUE CHOISIR NC 8 rue LACAVE-LAPLAGNE, MONT COFFYN — TRIANON, BP 2357 - 98846 Nouméa Cedex - Tél./Fax 28 51 20 Courriel : [email protected] Site : www.ufcnouvellecaledonie.nc Ouverture : les mardis (de 12h à 16h), mercredis (de 8h à 12h et de 12h30 à 16h) jeudis (de 15h à 19h) et vendredis (de 8h à 12h) Directeur de publication : Michel DAVAREND Coordination : François LEVACHER Rédaction/rewritting : Bernard VILLECHALANE Conception : Edit’Publications – Prépresse Pix Graphique Impression 5 000 exemplaires sur papier recyclé par Artypo Numéro ISSN : 1956-2888 NOUVELLE-CALÉDONIE LA COTE D’ALERTE EST DÉPASSÉE ! Suite de la page 2 COMPARAISON AVEC LA MÉTROPOLE (SEPTEMBRE 2014) En Nouvelle-Calédonie, de nombreux produits « métropolitains » ne sont pas disponibles ou souvent en rupture de stock, et/ou sous des marques locales. Parmi la totalité de la liste de produits à relever (80 produits de marques nationales et MDD), moins de 37 ont été trouvés dans chacun des magasins enquêtés. Sur ces produits de marques nationales et MDD pour lesquels la comparaison est possible, le panier en NouvelleCalédonie est 126 % plus cher que le panier en métropole, soit un coût multiplié par 2,26. Et l’écart avec le panier moyen en Métropole se creuse : • Novembre 2010 : + 81 % (MDD) et + 96 % (marques nationales) • Septembre 2011 : + 104 % (marques nationales) • Septembre 2012 : + 117 % (MDD et marques nationales) • Septembre 2014 : + 126 % (MDD et marques nationales) COMPARAISON PAR MAGASIN La comparaison avec la métropole, pour chaque magasin, a été effectuée sur les produits « métropolitains » présents dans le magasin. TOUJOURS PLUS CHER… Les relevés que nos bénévoles ont réalisés confirment une fois de plus les niveaux très élevés des prix. Certes, ce panier, très métropolitain pour les besoins de la comparaison, reflète mal la consommation locale. Néanmoins, pour certains produits, notamment au rayon hygiène, consommation calédoniennes et achat en métropole) de -30,8%, soit un surcoût en Nouvelle-Calédonie de 44%. Notre enquête de prix en 2010 (relevés sur des produits) gravante, la restauration des marges des groupes par la pratique de prix plus élevés à l’exportation. Or cette hausse de l’écart de prix est déjà observée en 2011, et non depuis un ou deux ans seulement. De plus, il serait intéressant de connaître l’écart dans les prix pratiqués à l’exportation par les centrales d’achat : de combien sont-ils supérieurs à ceux pratiqués intramétropole ? les Calédoniens n’ont pas le choix. En octobre 2012, le CEROM publie une étude comparative des prix entre la NouvelleCalédonie et la Métropole, sur la base d’une enquête réalisée en 2010. L’écart de prix pour les produits alimentaires sur le panier métropolitain (habitudes de consommation métropolitaines et achat en Nouvelle-Calédonie) est de 89,3%, et sur le panier calédonien (habitudes de indiquait un surcoût de 81% pour les marques de distributeurs et de 96% pour les marques nationales : nos résultats sont du même ordre de grandeur que ceux publiés par le CEROM. Les importateurs – distributeurs nous expliquent que la hausse de l’écart de prix est due à la baisse des tarifs métropolitains liés à la guerre économique que se livrent les enseignes depuis un an ou deux, et, circonstance ag- Est-ce également à dire qu’il n’y a pas de « guerre économique » des groupes en NouvelleCalédonie qui inciterait à une baisse des prix, dans un marché captif et dans lequel deux enseignes dominent ? L’ explication des surcoûts nécessite une analyse approfondie pour en identifier l’origine. C’est une recommandation déjà émise en 2012 par l’Autorité de la concurrence dans un de ses rapports concernant la Nouvelle-Calédonie. Cette analyse n’a, à notre connaissance, pas été menée. Rien n’empêche aujourd’hui les importateurs et les distributeurs - mieux au fait que nous de la consommation calédonienne - de faire leur propre liste de produits, de la rendre publique, d’en donner le coût en Métropole et sur le Territoire, y compris en relevant les prix chez leurs concurrents, puis de nous en expliquer précisément les différences. Cela permettrait de comprendre POURQUOI les produits sont plus chers et d’en reconnaître LE JUSTE PRIX, compte tenu de la situation calédonienne. Taxes, transport aérien ou maritime, manutention portuaire, grossiste, distributeur : la vie chère a de multiples explications qui ne sont pas toutes des justifications ! Les prix moyens pour quelques produits, en France et en Nouvelle-Calédonie : Page 3 Que Choisir - 1er quadrimestre 2015 NOUVELLE-CALÉDONIE Médicaments pour personnes âgées : HALTE À L’OVERDOSE ! Alors que la France reste la championne d’Europe de la consommation de médicaments, la Fédération UFC – Que Choisir publie les résultats exclusifs de son analyse de près de 350 ordonnances de personnes âgées (*). UNE INQUIÉTANTE « SURPRESCPITION » Au 2e trimestre 2014, la Fédération UFC – Que Choisir a sollicité ses bénévoles et ses lecteurs pour recueillir des ordonnances de personnes âgées polymédicamentées (au moins 5 lignes de prescription). Au total, ce sont 347 ordonnances de patients de plus de 75 ans, contenant près de 3000 médicaments, qui ont été anonymisées puis analysées, dans le but de quantifier le phénomène de surprescription pour les personnes âgées et ses dangers. En moyenne, les ordonnances collectées dans notre échantillon contenaient 8,6 médicaments, avec un maximum de 21 pour une seule personne ! A ces niveaux de prescription, les médecins sont-ils encore en mesure de s’assurer que chaque médicament est justifié et n’est pas plus dangereux que bénéfique ? Notre analyse montre le contraire. 4 ORDONNANCES SUR 10 EN CAUSE Les ordonnances collectées ont été passées au crible de la liste de Laroche, qui définit les médicaments potentiellement inappropriés pour les personnes âgées. Et les résultats sont alarmants, puisque 40 % d’entre elles contiennent un médicament déconseillé aux personnes âgées ! Or la juste prescription est un enjeu particulièrement important pour les personnes âgées. En effet, en vieillissant, l’organisme devient de moins en moins apte à éliminer les substances absorbées. Les médicaments restent donc en plus grande quantité et plus longtemps dans un organisme âgé. En outre, les effets indésirables liés à la prise d’un médicament sont souvent plus graves pour les personnes âgées, plus fragiles. Que Choisir - 1er quadrimestre 2015 QUELLE SITUATION EN CALÉDONIE ? Au-delà des enjeux sanitaires, la surprescription a un coût pour notre système de sécurité sociale. Les dépenses de médicaments ont atteint en France 33,5 milliards d’euros en 2013, à près de 90 % pour des médicaments remboursables par l’assurance maladie. Rappelons que la France demeure un gros consommateur, avec une consommation par habitant 22 % supérieure à la moyenne des grands pays européens. En Nouvelle-Calédonie, les dépenses pharmaceutiques représentent près de 10 milliards de francs en 2012, hors part des ménages. Il est indispensable que les professionnels de santé prennent conscience du coût sanitaire et économique de cette situation, et commencent enfin à déprescrire. En Métropole, devant les résultats inquiétants de son étude, la Fédération UFC – Que Choisir presse les Pouvoirs publics d’inscrire la « déprescription » pour les personnes âgées dans les indicateurs de rémunération à la performance des médecins. Par ailleurs, l’association demande à la Haute Autorité de Santé de faire de ce sujet majeur une priorité de travail pour les années à venir. En Nouvelle-Calédonie, nous demandons que les Pouvoirs publics fassent un point précis sur ce sujet, études à l’appui. Une action de la CAFAT vise, en 2015, à analyser des prescriptions comportant au moins 6 lignes de médicaments, mais elle ne s’attache pas spécifiquement aux personnes âgées. Il serait bon d’engager des mesures incitatives à la « déprescription ». (*) Résultats détaillés dans le numéro 91 de février 2015 de Que Choisir Santé TOMATES IMPORT : ROUGES DE HONTE… Les prix de vente au consommateur des fruits et légumes se sont envolés en début d’année, en même temps qu’ils se faisaient rares (et parfois de piètre qualité) sur les étals en début d’année. Il faut savoir que les prix de ballés, et du prix de vente au vente des fruits et légumes consommateur est obligatoire d’origine importée, pour ce qui sur les lieux de vente au détail concerne les laitues, citrons/ de ces produits. limes, courgettes, oignons, ca- Pour les produits importés, le rottes, tomates sont plafonnés. prix d’achat au producteur est le coût de revient licite (prix FAITES LE CALCUL ! d’achat plus des frais accesLes prix plafonds s’obtiennent soires d’achat énumérés limide la manière suivante : tativement). • par l’application d’un coeffi- Il est donc possible, pour un cient multiplicateur maximal consommateur vigilant, de de marge commerciale de 1,25 vérifier dans les rayons que la pour les détaillants dont la su- règlementation est bien resperficie est inférieure à 300 m2, pectée. • par l’application d’un coefficient multiplicateur maximal DE MULTIPLES de marge commerciale de 1,20 INFRACTIONS… pour les grossistes/importa- Un de nos adhérents relève teurs et les détaillants dont le prix au kilo des tomates, la superficie est supérieure à oignons et carottes, d’origine importée, les 6, 17, 20, 25 et 300m2. Exemple : pour un prix import 30 mars, 4 et 5 avril 2015, dans de 100 CFP le kilo, le prix maxi- le supermarché Carrefour Marmum pratiqué par le grossiste ket - Champion Magenta. Le 6 ne peut excéder 120 CFP. Dans mars, notre adhérent signale une surface de vente supérieure l’infraction à la Direction des à 300 m2, le prix de vente maxi- Affaires Economiques, qui lui mum pratiqué par le distribu- indiquera avoir procédé à un teur ne peut excéder 144 CFP. contrôle. Le 17 mars et le 1er Pour les fruits et légumes, un avril, l’infraction est à nouveau affichage simultané en CFP du signalée à la Direction des Afprix d’achat par kilogramme faires Economiques. ou à l’unité au producteur des Le 4 avril, constatant sur les tofruits et légumes frais reven- mates que le prix est toujours dus en l’état, en vrac ou préem- trop élevé, notre adhérent Page 4 le signale au responsable du magasin : en 5 minutes, le prix est corrigé et passe de 595 à 414 CFP le kg. Les prix des oignons et carottes ne sont pas modifiés, au motif qu’ils font l’objet d’accords interprofessionnels. Notre adhérent fait remarquer que ces accords (dont notre association conteste l’intérêt pour le consommateur ) sont arrivés à échéance le 31 décembre 2014… Les multiples infractions, du ou des grossistes et des détaillants, sont punies d’une peine d’amende prévue pour les contraventions de 5ème classe, soit 1500 Euros. Mais elles peuvent aussi donner lieu à des transactions avec l’administration. Force est de constater que, lorsque l’infraction est constatée, la sanction n’est nullement dissuasive : la contravention (ou la transaction) est sans doute d’un montant trop faible pour qu’il reste rentable, pour le distributeur, de continuer, en toute connaissance de cause, à pratiquer un prix de vente contraire à la règlementation. Ce comportement relève d’une pratique commerciale déloyale envers le consommateur. Peut-on qualifier ce comportement autrement ? NOUVELLE-CALÉDONIE BIEN CHOISIR SON RÉPULSIF CORPOREL La protection individuelle contre les moustiques peut nécessiter l’emploi de répulsifs corporels, produits chimiques dont l’utilisation demande quelques précautions. La substance active du produit (parfois un mélange) et sa concentration devraient être indiquées sur l’emballage, avec les recommandations et précautions d’emploi en français - ce qui est loin d’être toujours le cas, les informations inscrites sur l’emballage étant souvent en anglais, la traduction très approximative apposée via une étiquette papier pouvant s’effacer rapidement après utilisation. La multiplicité des appellations, pour une même substance chimique, et des unités utilisées pour la concentration (g/l, g/g, %) ne facilite pas la compréhension. Aussi, prenez le temps de vous renseigner pour faire un choix éclairé. En pharmacie, interrogez précisément le professionnel qui doit pouvoir vous renseigner. RECOMMANDATIONS SANITAIRES Les recommandations sanitaires pour les voyageurs de l’Institut de Veille Sanitaire (INVS) sur les substances actives contenues dans les répulsifs corporels sont les suivantes : (*) restriction d’usage chez l’enfant de moins de 2 ans ; utilisable sur une période courte en cas de risque élevé de transmission d’une maladie vectorielle, en respectant le nombre d’applications par jour. Les répulsifs cutanés sont à appliquer sur toutes les parties du corps non couvertes, mais pas sur les mains chez l’enfant. Les produits en spray ne doivent pas être pulvérisés directement sur le visage mais être appliqués sur les mains, on frottera le visage ensuite. Evitez le contact avec les yeux. N’appliquez pas sur les muqueuses ou sur des lésions cutanées étendues. La durée de protection varie de 4 à 8 heures. Renouve- lez l’application après une baignade. La crème solaire doit être appliquée avant le répulsif, avec un délai de 20 minutes entre les deux applications. Chez la femme allaitante, il faut veiller à ne pas appliquer au niveau du sein et à se laver les mains avant la mise au sein. Il est fortement recommandé de ne pas utiliser : • les bracelets anti-insectes, • les huiles essentielles dont la durée d’efficacité est géné- ralement inférieure à 20 minutes, • les appareils sonores à ultrasons, • la vitamine B1, l’homéopathie, les rubans, papiers et autocollants gluants sans insecticide. Enfin, porter des vêtements couvrants et de couleur claire permet de limiter les piqûres. Et n’oubliez pas que la lutte anti-moustiques passe d’abord et avant tout par l’élimination des gîtes larvaires. se sont rendus deux fois dans chaque magasin en précisant avoir un équipement récent (en HD). Dans chaque enseigne, un vendeur sur les deux interrogés n’a pas conseillé de changer pour l’UHD, ce qui est sage. En effet, si l’UHD apporte une meilleure qualité de l’image, l’offre de séquences filmées en UHD est quasi-nulle et aucun calendrier n’est annoncé. Il est donc inutile, pour l’instant, de s’équiper d’une télévision UHD. Pour les amateurs de DVD enregistrés en mode standard, les vendeurs ont tous indiqué que l’image serait meilleure. Pourtant, l’upscaling (le remplissage des 8,30 millions de pixels à partir des images enregistrées) n’est pas toujours efficace : les ingénieurs de Que Choisir ont même noté que l’image sur un écran UHD pouvait se dégrader. Inutile donc de se précipiter ! NOUVEAUX TÉLÉVISEURS ATTENTION LES YEUX ! En Nouvelle-Calédonie, 96 % des foyers ont au moins une télévision… et même 39 % en possèdent plusieurs selon l’Observatoire du Numérique (non daté). Le passage à la TNT en 2011 a nécessité, pour de nombreux ménages, le renouvellement de leur équipement pour des téléviseurs en HD (Haute Définition). Afin d’animer le marché, les industriels proposent des écrans toujours plus grands, promeuvent le LED (déclinaison du LCD) et misent sur des innovations régulières, comme la 3D (faute de contenu, cette dernière fonction est, en fait, très peu utilisée). Depuis un ou deux ans, c’est l’UHD (Ultra Haute Définition, aussi appelée 4K) qui est proposée au consommateur. Les tests effectués par la revue Que Choisir sur des scènes fil- mées dans ce mode montrent une nouvelle amélioration de la qualité d’image. EN HD OU EN UHD ? Dans son numéro d’avril 2015, cette revue présente les résultats d’une enquête sur l’offre et les conseils donnés dans des grandes surfaces et des enseignes spécialisées. Nous avons mené cette enquête en Nouvelle-Calédonie dans deux enseignes, Conforama et Gitem. Nos bénévoles Page 5 Que Choisir - 1er quadrimestre 2015 NOUVELLE-CALÉDONIE L’insécurité routière, vous en pensez quoi ? Notre association s’est engagée depuis 3 ans dans la lutte contre l’insécurité routière, considérée comme un véritable fléau social et de santé publique, qui fait chaque année environ 60 morts, 300 blessés hospitalisés et coûte à la collectivité entre 13 et 15 milliards CFP. Avec une moyenne de 24 tués pour 100 000 habitants (environ 4 fois le taux de la Métropole), la Nouvelle-Calédonie figure dans le « Top 30 » des pays où la route est la plus meurtrière. Les principaux facteurs mesurés dans les accidents mortels étaient en 2013 – mais il y a hélas peu de changements d’une année sur l’autre : • L’alcool ou les stupéfiants au volant : 59 % • La vitesse excessive : 49 % • Le non-port de la ceinture de sécurité : 71 % • Le défaut de permis de conduire : 28 %. Fin 2013, un 3ème plan quinquennal de sécurité routière a été voté par le Congrès. Notre association, qui a contribué à l’élaboration de ce plan, souhaite maintenant continuer à travailler avec les acteurs publics et associatifs pour parvenir à l’objectif fixé de réduction de moitié du nombre de victimes de la route en 2018. Faites-nous connaître votre opinion sur les priorités d’action à mener. Merci de répondre nombreux au questionnaire que vous trouverez sur notre site www.ufcnouvellecaledonie.nc ASSAINISSEMENT : ELLE SOÛLE PLUS VITE OÙ EST L’ÉTUDE ? En août 2010 est lancée une étude de faisabilité pour la création d’un organisme partenarial de l’assainissement en Nouvelle-Calédonie (OPANC). Cette étude, réalisée par le groupement Sogreah / OIEau. IDR après appel d’offres international, a été rendue en août 2011. En mars 2012, suite à notre demande de communication des conclusions de l’étude, le gouvernement nous informe que le rapport, validé par l’ensemble des maires, les trois provinces et le gouvernement, en présence de l’Etat, est sur le bureau du Congrès, et qu’il nous sera communiqué dès validation par cette assemblée. En septembre 2014, sans nouvelles du gouvernement, nous nous adressons directement au Congrès. Celui-ci nous répond que le projet de création de l’OPANC a bien fait l’objet d’une présentation aux conseillers, mais que le Congrès n’a pas été destinataire de l’étude de faisabilité en question. Une étude sur l’assainissement passée à l’égout ? UFC NC RECHERCHE DES JURISTES BÉNÉVOLES POUR RENFORCER SON ÉQUIPE. MERCI DE NOUS CONTACTER RAPIDEMENT. Références utiles • DAE (Direction des Affaires Economiques) 7, rue Galliéni, Nouméa. Tél. 23 22 50 – Fax 23 22 51 – Site : www.dae.gouv.nc • Contrôle des prix : tél. 23 22 55 • Observatoire des prix : tél. 05 67 89 (numéro vert) • DAVAR (SIVAP) 2, rue Félix Russeil, Port autonome de Nouméa, tél. 24 37 45 – fax 25 11 12 – Site : www.davar.gouv.nc Emballage de luxe pour cette nouvelle bière à 6° d’alcool produite par la GBNC. Une bière qui, à quantité égale, apporte 50 % d’alcool en plus à son consommateur. Une bière qui soûle plus vite. Dans un contexte d’insécurité routière où la conduite sous l’emprise de l’alcool est un des principaux facteurs des accidents mortels, est-ce acceptable ? La mise sur le marché s’accompagne d’une nouvelle offensive publicitaire : double page en 2ème de couverture dans le TELENC distribué à 35 000 exemplaires… La presse locale est ainsi inondée de ces publicités qui n’ont qu’un seul but : conforter les Calédoniens, jeunes et moins jeunes, dans cette idée culturellement si fortement ancrée que l’abus d’alcool est un moyen normal de se détendre et de faire la fête en famille ou entre amis. Que peuvent peser les maigres campagnes de prévention financées par nos impôts face aux millions investis par nos alcooliers pour conserver leurs parts de marché ? L’alcoolisme est un problème majeur de santé publique en Nouvelle-Calédonie. Quel gouvernement aura le courage réel de s’y attaquer ? Et quel membre du Congrès déposera une proposition de modification de la délibération n°79 du 15 juin 2005 relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme pour interdire localement la publicité dans la presse écrite, dans tous médias, sur tout support et notamment inclure dans l’article 13 la notion de presse écrite imprimée localement ou sur la demande ou au profit de personnes physiques ou morales agissant en Nouvelle-Calédonie ? Bulletin d’adhésion à U.F.C. QUE CHOISIR NC Nom ....................................................................................................................................................................................................Prénom............................................................................................................................................... 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