Les métiers de la métallurgie
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Les métiers de la métallurgie
Plan régional d’animation sectorielle 2011 Les métiers de la métallurgie Le secteur Cadrage statistique et contexte économique L’industrie de la métallurgie en Aquitaine en 2009 > 4 200 établissements (42 % sans salarié) et 51 500 salariés. > Les entreprises de métallurgie comptent 1 apprenti pour 70 salariés. > Des emplois concentrés en Gironde et dans le bassin de l’Adour. > 12 800 offres et 26 400 demandes enregistrées par Pôle emploi sur les métiers la métallurgie. > Caractéristiques des offres : plus de la moitié ont une durée comprise entre 1 et 6 mois et 50 % portent sur des postes d’ouvriers ou employés qualifiés. > Caractéristiques des demandes : 35 % de moins de 26 ans, 40 % de personnes de niveau V et 17 % de niveau I-II. Répartition des emplois par genre et zone d’emploi Contexte économique > Le nombre de sous-traitants est important dans le secteur. > 93 % des établissements emploient moins de 50 salariés. > Complexification des commandes des donneurs d’ordre : les industriels aquitains sont de plus en plus sollicités pour fournir des sousensembles voire des ensembles complets. > Concurrence internationale très forte : arrêt des productions à bas coût au profit des productions nécessitant un savoir faire technique important, diversification des activités, conquête de nouveaux marchés. > Nécessaire adaptation aux évolutions du marché par l’innovation et la R&D. > Avec la crise, forte pression sur les prix qui ne permet pas de reconstituer les marges sur affaires : prix historiquement bas, dégradation des trésoreries. A noter 25 % C’est la part de la construction aéronautique et spatiale dans le total des emplois salariés de la métallurgie > Faible visibilité au niveau des investissements : vieillissement des outils de production, problème de la reprise d’entreprise. > Baisse des effectifs salariés pendant et juste après la crise financière ; stabilisation à l’heure actuelle. 1 Les métiers Recrutement, évolution des métiers et besoins en compétences Les principaux métiers > Réparation navale > Ferroviaire > Robotique automatismes Chaudronnerie-tuyauterie, construction métallique, menuiserie métallique, maintenance industrielle, radiateurs, chaudières ... > Equipement électrique et électronique Matériel informatique, moteurs, génératrices et transformateurs électriques > Métallurgie et transformation des métaux Tubes, laminage, profilage, tréfilage, étirage, ressorts, visserie, boulonnerie, articles métalliques, transformation des métaux ferreux et non ferreux, fonderie des métaux ferreux et non ferreux, forge, estampage, matriçage, découpage, traitement de revêtement des métaux, mécanique générale et de précision… > Mécano-soudure > Usinage grandes dimensions > Chaudronnerie > Tuyauterie industrielle Maintenance industrielle Mécanique, électrique, pneumatique, hydraulique ... Enjeux et Perspectives de recrutement > Secteur d’accueil important pour les jeunes diplômés. > Déficit de main d’œuvre : insuffisance du flux de formés, départs en retraite et pour l’aéronautique civile, regain d’activité lié à la reprise. > Besoins et difficultés de recrutement sur les postes de chaudronnier et plus généralement, sur tous les postes nécessitant un savoir-faire technique important : ingénieurs et formés de niveau III, tourneurs, fraiseurs, usineurs à commande numérique, soudeurs, tuyauteurs. > Taux de rotation de la main d’oeuvre relativement faible, lié au temps nécessaire pour former les salariés. > Les réponses pour faire face aux difficultés de recrutement : promotion de l’alternance, dispositif PRIM2A, mesures en faveur de la féminisation du secteur, promotion des métiers industriels auprès des jeunes. > L’intérim : un moyen d’accès à l’emploi très répandu. > Des mesures en faveur des seniors : transmission des savoirs et accès à la formation continue. Évolution des métiers et besoins en compétences > Niveau d’ingénierie élevé dans les PMI nécessitant du personnel hautement qualifié. > Métiers non qualifiés en déclin du fait de l’automatisation et de la mondialisation. > Développement des entreprises dédiées à l’énergie éolienne : besoins en formation. > Des formations initiales adaptées aux besoins des industriels. > Importance de la formation continue dans le secteur : 1/3 des salariés est formé chaque année (part en hausse en période de crise pour éviter le chômage). Les évènementiels métiers d’Aquitaine Cap Métiers « Décollage immédiat » (métiers de l’aéronautique et spatiale) et « Energies renouvelables » : deux expositions interactives pour découvrir les métiers concernés, les formations associées et les emplois en Aquitaine. www.capmetiers-expos.com 2 Les Chantiers de l’animation sectorielle Les Contrats d’Objectifs Territoriaux et groupes de travail Les pouvoirs publics et les professionnels se sont engagés dans l’élaboration et la mise en place de Contrats d’Objectifs. Ils visent à mieux orienter l’offre de formation régionale en réponse aux besoins économiques futurs des entreprises du secteur et des territoires. Le contrat d’objectifs des métiers des industries de la métallurgie a été signé le 14 juin 2010. Une méthode de concertation s’illustrant par un comité de pilotage et des groupes de travail par contrat a été mise en œuvre. Elle permet une animation plus dynamique et partagée des contrats d’objectifs. Pour l’année 2011, les groupes de travail sont les suivants : > Consultations pour les évolutions de la cartographie des offres de formation initiale (voie scolaire et apprentissage), dans une approche prospective, > Participation à la construction de l'offre de formation des Demandeurs d'Emploi (PRF), > Poursuite des travaux de l'ADEC, > Réflexion sur l'orientation, en lien avec la vitrine "aéronautique". Les accords régionaux L’accord cadre des industries de la Métallurgie vise à soutenir le maintien et le développement des emplois et compétences par la mise en œuvre de dispositifs d’accompagnement en faveur des actifs occupés du secteur. L'ensemble des actifs occupés – salariés et non salariés – est éligible à ce dispositif, priorité est donnée aux salariés de faible niveau de qualification. Cinq axes d'intervention ont été retenus : adapter et développer la qualification des salariés en particulier des plus fragilisés, apporter un appui aux entreprises et aux salariés rencontrant des difficultés conjoncturelles d’emploi, renforcer l’accompagnement à la capitalisation et à la transmission des savoirs faire et savoirs techniques, développer des démarches de gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences et préparer les besoins en recrutement de demain. En 2009-2010, 1 839 salariés formés dans 73 entreprises. En 2011, il est prévu la formation de 1040 stagiaires pour 50 entreprises. Les aides aux entreprises La Région Aquitaine accompagne la mise en œuvre des plans de formation d’entreprise des secteurs structurants pour l’Aquitaine, en priorisant les salariés de bas niveaux de qualification, les TPE et PME, les entreprises moteurs sur leur territoire. L’objectif de ce dispositif est d’accompagner les mutations économiques par la formation et vient en complément des actions menées par les entreprises, les OPCA et les partenaires sociaux. Par exemple, l’entreprise Federal Mogul à Oloron Sainte Marie, spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques souhaite renforcer les compétences et préparer l’avenir : un ambitieux plan de formation est déployé sur 2010-2012. Les dispositifs animés localement Dans le secteur de l’Industrie et de l’Aéronautique, le PRF AS compte plusieurs plates formes d’accès à la qualification : 3 Parcours Qualifiants Intégrés (PQI), 2 à Bordeaux et 1 à Pau et la plate forme PRIM2A sur 2 zones : le Nord Aquitaine (Gironde, Dordogne et Lot et Garonne) et le Sud Aquitaine (Pyrénées Atlantiques et Landes). Elles permettent de sécuriser les parcours d’accès à la qualification des demandeurs d’emploi, de la découverte des métiers jusqu’à la qualification certifiante en passant par la pré-qualification ; Leur animation par les Missions formation Emploi réunit les organismes de formation, les prescripteurs et la branche professionnelle et permet de réguler et optimiser les parcours de formation ainsi que d’assurer une veille sur l’évolution des besoins en qualification. 3 Les formations professionnelles Effectifs diplômés et caractéristiques de l’offre de formation en Aquitaine Répartition des diplômés du COT par origine des candidats Admis aux examens en Aquitaine en 2009 (hors VAE) Spécialité du diplôme obtenu Travail des métaux-structures métalliques-fonderie Mécanique-automatismes Électricité–électrotechnique-électronique Travail des matériaux-industries de proces-laboratoire Tertiaire spécialisé (informatique réseaux) Arts appliques-arts du spectacle (design de produits) Total des diplômes du COT des métiers de la métallurgie VS 57% 83% 80% 36% 83% 97% 79% APP 37% 13% 15% 58% 0% 0% 16% FPC 3% 2% 3% 3% 14% 0% 3% Autre 3% 1% 2% 2% 3% 3% 2% Total (Eff.) 355 1 856 2 973 89 112 36 5 421 Sources : Rectorat de l’Académie de Bordeaux. Session 2009. Réalisation Aquitaine Cap Métiers. Toute utilisation des informations de ce document doit mentionner les sources précédentes, la date de référence des données et la mention « Réalisation Aquitaine Cap Métiers ». Champ: obtention de diplômes par examen ou contrôle continu en cours de formation, toutes origines des candidats (APP : apprentissage ; VS : Voie scolaire ; FPC : Formation professionnelle continue (dont contrat de professionnalisation) ; Autre : dont candidats libres ; NC : non communiqué). Hormis les BTS, la plupart des diplômes de l’enseignement supérieur ne sont pas couverts. NB : tous les diplômés dans ces domaines ne s’insèrent pas dans une entreprise de la métallurgie. De plus, ils n’exerceront pas toujours un métier en rapport avec la spécialité de leur diplôme. Titres-Diplôme, quelle évolution ? Le volume et la diversité des diplômes concernant les entreprises du secteur sont considérables. De plus, la diversité et souvent l’importance des pré-requis nécessaires à l’obtention de ces diplômes conduisent à suivre avec une attention particulière l’effet des réformes (repositionnement des CAP ; Bac Pro en 3 ans ; restructuration des STI…). La place des formations aux métiers de la métallurgie est d’autant plus stratégique que ces formations confèrent aux jeunes des « employabilités » qui vont au-delà des branches du grand secteur lui-même et se diffusent sur l’ensemble de l’industrie, l’artisanat de production et une partie notable des activités tertiaires, notamment dans les services aux entreprises, le commerce inter-industriel etc... Voie scolaire Dans 51 des 153 EPLE d’Aquitaine, il existe au moins une formation intéressant la métallurgie. Cependant, cette ubiquité relative – et très structurante de la carte des lycées – dissimule d’importants effets de hiérarchie fonctionnelle, entre des petits établissements ouvrant l’accès à des CAP et un seul ou deux Bac Pro aux débouchés plutôt locaux et de grands établissements, dotés de nombreux BTS ouvrant souvent vers des licences professionnelles. De même, il faut prendre en compte les degrés de proximité – pas seulement géographique – de ces établissements avec le secteur dominant des industries aéronautiques et connexes. Apprentissage Devenir Ingénieur : c’est possible avec l’apprentissage N’est-il pas un lieu commun que de penser que l’apprentissage permet d’accéder à un métier de faible qualification ? Cette image encore présente dans l’esprit d’un grand nombre est balayée depuis de nombreuses années dans le secteur de l’Industrie. Il est en effet possible de devenir ingénieur par cette voie de formation comme le démontre la présence de 410 apprentis qui se forment au niveau I en cette année 2011. Formation professionnelle continue Le Programme Régional de Formation - Actions Structurelles 2011 propose 829 places de formation pour les demandeurs d’emploi dont 320 places d’Orientation et de Préqualification dans le cadre de la plate forme PRIM2A ; l’objectif étant de proposer des parcours de découverte des métiers du secteur, de valider un projet professionnel et préparer l’accès à une qualification ou à l’emploi. Cette offre de formation couvre les 3 grandes familles de métiers de l’industrie et de l’aéronautique : travail des métaux, productique et assemblage. En 2010, 53 aides individuelles ont été attribuées pour des formations ou spécialisations non couvertes par le PRF AS. Rédaction : Région Aquitaine / Aquitaine Cap Métiers. Ce document est produit à partir des travaux issus du Contrat d’Objectifs Territorial des métiers du secteur, s’appuyant sur les signataires et partenaires. Pour en savoir plus : http://aquitaine.fr ; www.aquitaine-cap-metiers.fr (rubrique « nos données d’étude ») 4