ICI ON - Opéra de Lyon
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ICI ON - Opéra de Lyon
Festival ici on Danse Réunissant la perfection du danseur classique et la liberté du danseur moderne, Michaïl Baryshnikov a su enrichir sa carrière de diverses aventures contemporaines. Aujourd’hui, Michaïl Baryshnikov, producteur, acteur et même photographe, est encore et toujours danseur. Il a demandé au chorégraphe suédois Mats Ek, dont il admire les œuvres, de “composer quelque chose pour un homme de [son] âge“. Ce sera Place, un duo spécialement conçu pour lui et Ana Laguna, autre icône de la danse, interprète-créatrice et inspiratrice de la plupart des ballets de Mats Ek. S’ajoutent à cette rencontre unique, trois solos : l’un pour Ana Laguna (tiré de Solo for Two de Mats Ek) et deux créations pour lesquelles Michaïl Baryshnikov a sollicité deux jeunes chorégraphes. Le premier est russe, Alexeï Ratmansky qui vient de quitter la direction du Bolchoï pour être chorégraphe-résident à l’ABT/ American Ballet Theatre. L’autre est français, Benjamin Millepied, formé au CNSMD de Lyon et actuellement danseur-soliste au New York City Ballet (il a, à son actif, une vingtaine de chorégraphies). A découvrir à Lyon, pour la première fois en France. JLB Valse-Fantasie years later Chorégraphie Alexeï Ratmansky (2009) Musique Mikhaïl Glinka Chorégraphie Benjamin Millepied (2006-09) Musique Philip Glass Valse-Fantasie, version pour orchestre Lumières Jennifer Tipton Costume Deanna Berg MacLean Interprété par Mikhaïl Baryshnikov Solo créé le 2 mai 2009 par Mikhaïl Baryshnikov à l’Opéra national de Riga (Lettonie). Durée : 9’ (Mélodies for Saxophones nos 10, 2, 13 et 12) Lumières Jennifer Tipton Images (film et vidéo) Asa Mader Concept vidéographique original Olivier Simola Directeur de la photographie Ghasem Ebrahimian Costume Marc Happel Interprété par Mikhaïl Baryshnikov Solo créé le 8 juin 2006 par Mikhaïl Baryshnikov à l’Université de Buffalo (état de New York/ USA). Nouvelle version le 2 mai 2009 à Riga (Lettonie). Cette reprise de Years Later a reçu le soutien généreux de Michèle et Steve Pesner Durée : 12’ Entracte solo for two (extrait) place Chorégraphie Mats Ek (1996) Musique Arvo Pärt Chorégraphie Mats Ek (2007) Musique Fläskkvartetten (Flesh Quartet) Scénographie Peter Freiij Lumières Erik Berglund Interprété par Ana Laguna et Mikhaïl Baryshnikov (Für Alina, Für Arinushka, Spiegel im Spiegel) Lumières Erik Berglund Décor et costumes Peter Freiij Interprété par Ana Laguna avec Mikhaïl Baryshnikov Pas de deux créé pour la Télévision suédoise (sous le titre de Smoke) et repris à la scène le 29 mars 1996 par le Ballet Cullberg à Ljusdal (Suède). Dansé également par le Ballet de l’Opéra de Lyon, depuis 1998. Durée : 8’ Production Baryshnikov Arts Center Pas de deux créé le 27 août 2007 par Ana Laguna et Mikhaïl Baryshnikov à la Maison de la Danse de Stockholm (Suède) Durée : 22’ novembre 2OO9 mar 10 - mer 11 - jeu 12 - ven 13 les interprètes mikhaïl Baryshnikov transfuge du kirov, tout comme rudolf noureev l’avait fait treize ans auparavant, mikhaïl baryshnikov a demandé l’asile politique (lors d’une tournée au canada) en 1974. Depuis, il vit aux Etats-Unis. Né en 1948 à Riga en Lettonie – alors incluse dans l’URSS – il commence la danse à 9 ans dans sa ville natale, part se perfectionner à l’Ecole Vaganova de Léningrad et entre à 18 ans dans la troupe du Kirov, où il est vite reconnu comme l’un de ses plus brillants solistes. Après son passage à l’Ouest, Mikhaïl Baryshnikov devient la star de l’American Ballet Theatre à New York (1974-1979), travaillant aussi avec Paul Taylor, Alvin Ailey, Martha Graham. Il est invité au New York City Ballet où il est l’interprète de George Balanchine et Jerome Robbins (1979-1980). Se produisant en France (avec Roland Petit), à Londres (avec Frederick Ashton et Kenneth MacMillan) et sur toutes les grandes scènes internationales (il a dansé son dernier Albrecht dans Giselle à l’Opéra Garnier, avec Monique Loudières le 22 mai 1985), il revient à l’ABT comme directeur artistique en 1980 (jusqu’en1989). Il s’associe Twyla Tharp, qui lui avait déjà façonné sur mesure un Push Comes To Shove (1976), le faisant passer du ballet classique aux musicals de Broadway. Il y chorégraphie notamment ses versions de Casse-Noisette, Don Quichotte, Le Lac des cygnes. On le voit acteur au cinéma dans The Turning Point (1977) et White Nights (1985), sur scène dans Metamorphosis (1989), et beaucoup sur les écrans de télévision (shows pour lesquels il a reçu successivement trois Emmy Awards). En 1990, il fonde avec Mark Morris le “White Oaks Dance Project“, aidant – par sa notoriété – les chorégraphes contemporains à se trouver un public plus large, faisant redécouvrir le patrimoine chorégraphique américain (de José Limón à Dana Reitz). En 2000, il présentait un programme consacré aux post-modern et à l’avant-gardisme des années 60, avec des pièces de Simone Forti, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Steve Paxton, David Gordon et Trisha Brown. En 2005, il fonde le Baryshnikov Arts Center/ BAC, produisant des spectacles, et pas seulement les siens, mais aussi ceux de jeunes créateurs (chorégraphes, comédiens, musiciens, cinéastes et plasticiens). Ce centre – situé à New York 450 West 37th Street – dispose d’un bâtiment comportant quatre studios de danse et un amphithéâtre de 300 places : le Jerome Robbins Theater. Mikhaïl Baryshnikov pratique la photographie depuis 1980, a publié un album, Moments in Time, et plus récemment Merce, My Way, consacré à Cunningham. ana laguna ana laguna est née à saragosse en espagne. Elle y commence la danse classique à l’école de maria de avila. En 1974, elle est engagée au Ballet Cullberg à Stockholm (Suède), la compagnie fondée et dirigée par Birgit Cullberg. Elle y danse, outre les ballets de la chorégraphe, ceux de Mats Ek, son fils qui commence à réaliser des chorégraphies, et les œuvres des chorégraphes invités : Christopher Bruce, Maurice Béjart, Nacho Duato, Ohad Naharin, William Forsythe et Jirí ˇ Kylián. Ana Laguna effectue d’ailleurs une saison (1980-1981) au Nederlands Dance Theater – dirigé par Jirí ˇ Kylián – à La Haye. Elle revient au Ballet Cullberg et devient l’inspiratrice des créations de Mats Ek, qui a succédé à sa mère, à la tête de la compagnie : Giselle (1982), Le Lac des cygnes (1987), Etres lumineux (1991), Carmen (1992). Quand Mats Ek quitte la direction du Ballet Cullberg, elle le suit dans ses nouvelles aventures théâtrales et chorégraphiques. Actuellement, elle enseigne, et remonte les œuvres de Mats Ek pour diverses compagnies. les chorégraphes – les ballets Mats Ek Mats Ek (né en 1945 à Malmö/Suède), fils de Birgit Cullberg* — danseuse et chorégraphe, fondatrice de la compagnie qui porte son nom — et d’Anders Ek — acteur de théâtre et de cinéma, que l’on a vu dans les films d’Ingmar Bergman —, s’oriente d’abord vers le théâtre, tout en suivant les cours de danse de Donya Feuer (américaine, pratiquant la technique Graham, installée à Stockholm). De 1966 à 1973, il réalise des mises en scène pour le théâtre de marionnettes de Stockholm et le Théâtre royal. Il se laisse convaincre par sa mère de reprendre la danse. Il fait une saison (1974-75) au Ballet de Düsseldorf, puis intègre le Ballet Cullberg l’année suivante. Il commence à chorégraphier : L’Ordonnance (1976) d’après le Woyzeck de Büchner, Saint-Georges et le Dragon sur l’impérialisme, et Soweto (1977) sur l’apartheid, disent déjà son engagement de “citoyen du monde“ et retiennent l’attention de la critique internationale. En 1980, Mats Ek assume les fonctions de co-directeur artistique de la compagnie avec sa mère, et en 1985, lorsque celle-ci se retire définitivement, il en reste le seul directeur. Ses “relectures“ audacieuses et virulentes de La Maison de Bernarda (1978), Giselle (1982), Le Sacre du printemps (1984), Le Lac des cygnes (1987), Carmen (1992), La Belle au bois dormant (1996) confirment son talent à creuser les apparences pour faire jaillir la psychologie tourmentée des personnages et bousculer les conventions du ballet. Ses fables surréalistes comme Vieux enfants (1989) ou Etres lumineux (1991) transposent, dans l’étrange, les relations complexes qui peuvent s’établir entre les gens. Depuis qu’il a quitté la direction du Ballet Cullberg (1993) et qu’il travaille en free-lance, Mats Ek s’attache à dénoncer les maux de notre société à travers les difficultés du couple et les petits drames au quotidien : A Sort of... (1997) pour le Nederlands Dans Theater, Appartement pour l’Opéra de Paris, Fluke (2002) au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, Aluminium pour la Compañia Nacional de Danza / Nacho Duato (2005), Place pour Ana Laguna et Mikhaïl Baryshnikov (2007), Radis noir (2008) pour le Ballet de l’Opéra royal de Suède. Il a également effectué un retour au théâtre, en produisant Danse avec ton prochain (1995), Johanna sur Jeanne d’Arc (1998) et mettant en scène Molière, Racine, Shakespeare, Strindberg, ainsi que l’opéra de Gluck Orphée et Eurydice. En vingt ans, il a imposé sa vision caustique des comportements humains, dans un style personnel qui exacerbe le mouvement, chargeant le corps des désarrois de l’âme. *Birgit Cullberg (1908-1999), figure marquante de la danse en Suède, formée à la fois à la danse classique et à la danse moderne (avec Kurt Jooss et aussi Martha Graham), fonde son premier groupe en 1939, et atteint la renommée internationale avec ses ballets Miss Julie (1950), Lady from the Sea (1960) pour l’American Ballet Theatre, Roméo and Juliet (1969) pour le Ballet Cullberg, né officiellement en 1967. Beaucoup de choses me rattachent à Ana et Mats... Il y a une honnêteté plutôt rare chez l’un comme chez l’autre... Danser du Mats Ek, c’est difficile, son écriture est assez “brutale“ pour le corps ! Mais ce n’est pas seulement des pas, c’est une histoire que l’on partage. J’aime l’idée que Place, ce duo autour du couple et ses aléas, rappelle au spectateur quelque chose d’intime, l’impression d’avoir vécu cela de l’intérieur.“ Mikhaïl Baryshnikov Propos recueillis par Philippe Noisette, in la revue Danser - octobre 2008 place C’est une sorte de théâtre satirique du banal et de la monotonie. Autour d’une table posée sur un tapis, se déroule toute une vie à deux, avec sa routine, ses mesquineries souvent risibles. Mais le mouvement chassant l’ennui, renversant l’espace, faisant exploser le cadre domestique amène le plaisir, toutes épreuves surmontées, d’être encore là et de vivre. solo for two Adaptation pour la scène de Smoke, un duo réalisé pour la télévision en 1995 (avec Sylvie Guillem et Niklas Ek), Solo for two met à nu, avec férocité et tendresse, les difficultés de la vie en couple que le quotidien, avec son lot d’agacements et de trivialités, use à petit feu, pour ne laisser qu’une solitude à deux : ni avec toi, ni sans toi. benjamin millepied Né à bordeaux (en 1977), Benjamin Millepied a commencé la danse à 8 ans, avec sa mère, elle-même danseuse. Il poursuit ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon et part, en 1992, se perfectionner à la School of American Ballet à New York. En 1994, il est choisi par Jerome Robbins pour créer sur la musique de Jean-Sébastien Bach 2 & 3 Part Inventions. Depuis, il est entré au New York City Ballet, dont il est devenu “principal“ (soliste). En parallèle, il a commencé à réaliser des chorégraphies dès 2001 : Passages pour les élèves du CNSMD de Lyon, Double Aria en 2005 et Quasi una Fantasia en 2008 pour le New York City Ballet, re-lectures de Casse-Noisette et de Petrouchka pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, Amoveo en 2006 et Triade en 2008 pour le Ballet de l’Opéra de Paris, From here on out en 2007 et Everything doesn’t happen at once en 2009 pour l’American Ballet Theatre. Il a fondé son groupe “Danses Concertantes“, qui s’est produit au Sadler’s Wells à Londres, à la Maison de la Danse de Lyon et à l’Opéra de Massy. Il est actuellement chorégrapherésident au Baryshnikov Arts Center. years later Une première version de Years Later a été créée en 2006, puis Benjamin Millepied a remanié sa pièce en 2009, l’enrichissant d’un film réalisé par Asa Mader*. Les images en ont été puisées dans les archives, montrant le jeune danseur Baryshnikov. L’interprète d’aujourd’hui peut dialoguer ainsi avec son double d’hier. Une souriante méditation, qui est aussi une leçon de vie. *Cinéaste (formée à la Brown University et à la Tisch School of the Arts à New York), Asa Mader réalise principalement des films sur la danse, des “films-portraits“ d’artistes et d’écrivains, et des installations. Plusieurs de ses films ont été présentés à la Mostra de Venise et au festival Paris-cinéma. alexeï Ratmansky Alexeï Ratmansky (né à Saint-Pétersbourg en 1968) a été danseur au Ballet national d’Ukraine, puis au Royal Ballet de Winnipeg (Canada), et enfin soliste au Ballet Royal du Danemark (2003). Il a commencé, parallèlement, à réaliser des chorégraphies pour le Het Nationale Ballet d’Amsterdam, le Ballet Royal de Suède à Stockholm, le Kirov/ Mariinski de SaintPétersbourg, le New York City Ballet, le San Francisco Ballet, le Ballet national de Georgie (que dirige maintenant Nina Ananiashvili) : il y a créé notamment Rêves du Japon qui a reçu le prix “Golden Mask“, décerné par la critique du spectacle en Russie (1998). Nommé, à 36 ans, directeur du Ballet du Bolchoï à Moscou (2004), il s’y est employé à “rafraîchir“ le patrimoine chorégraphique de la compagnie (Le Lac des cygnes, Le Corsaire), s’est penché sur les ballets “oubliés“ des années 30 à 50 (Le Clair Ruisseau en 2003, Le Boulon en 2005, Jeu de cartes en 2007, Flammes de Paris en 2008), un renouveau apprécié, qui lui a permis d’inviter aussi à Moscou, outre Roland Petit et Béjart (que Iouri Grigorovitch avait déjà introduits), Neumeier, MacMillan, Forsythe et Twyla Tharp. Alexeï Ratmansky a quitté le Bolchoï en 2008 pour se consacrer davantage à la création. IIl est, actuellement, chorégraphe-résident à l’American Ballet Theatre/ ABT à New York. Quand j’étudiais la danse à l’école du Bolchoï, il nous était interdit de parler de Mikhaïl Baryshnikov qui avait “fui“ l’URSS. On regardait ses vidéos en cachette, et on admirait sa danse si accomplie. Quand il m’a demandé de lui chorégraphier un solo, je n’en suis pas revenu, et ai pensé que j’avais beaucoup de chance... Après tout, le dernier russe avec lequel il ait travaillé, c’est George Balanchine, en 1980, à New York. Alexeï Ratmansky valse-fantasie C’est un solo sur le désir, la nostalgie et l’abandon sans regret. En écho à la composition musicale : Mikhaïl Glinka (1804-1857) – considéré comme le “père de la musique russe“ – a écrit cette pièce en 1839, après son mariage qui ne fut pas heureux. Parti à l’étranger quelque temps, en chérissant le souvenir de ce qu’il a quitté, il revient au pays, près de son épouse, mais le plaisir fait place à la déception. Textes : © Josseline Le Bourhis opéra de lyon : Directeur général Serge Dorny Directeur de la danse yorgos Loukos L’Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Lyon, le conseil régional Rhône-Alpes et le conseil général du Rhône. FestiVal ici On danse équipe technique de la tournée Direction de production/ Régie générale Responsable de la compagnie Responsable des lumières Responsable de la vidéo et du son Kinésithérapeute Will Knapp Thomas Ward Leo Janks Tei Blow Sandra Foschi (Health SOS) Baryshnikov Arts Center/ BAC Directeur artistique Délégué général Responsable des activités Direction des Relations publiques Directeur technique Responsable du mécénat Assistante du délégué général Administrateur artistique Mikhaïl Baryshnikov Stanford Makishi Huong Hoang Tracy Williams Pamela Rapp Kristen Miles Eleanor Wallace Pedja Muzijevic Crédits pour Years Later Corinne Golden, producteur - Wataru Kitano, éditeur - Olivier Simona, archives - Dug Winningham, son - Jonathan Wolff, chef électricien - Mike Indursky, assistant pour les projections - Emily Wirth, adjointe aux lumières - Maegan Aja, Amanda Feuer, assistantes de production - Stephan Craseanscki, photographe Remerciements à Eastman Kodak Company, Du-All Camera, CECO, PostWorks SoHo: Jonathan Hoffman, Shannon K. Hall, Roger Doran, John Gardiner, Cinelab: Robert Houllahan and Bill Chandler; Andrew Martin. L'Opéra national de Lyon remercie pour leur généreux soutien, les entreprises mécènes et partenaires Mécènes principaux Les jeunes à l’Opéra Mécène fondateur Partenaire du projet Kaléidoscope Mécènes de projets Partenaire de la Journée Portes Ouvertes Partenaire de la création d’Emilie Cercle Kazushi Ono Soutien à la tournée du Ballet aux Etats-Unis le Club Entreprises de l’Opéra de lyon Partenaires Partenaires d’échange Partenaires médias