Chants à la mémoire - Tréteaux de Haute Alsace

Transcription

Chants à la mémoire - Tréteaux de Haute Alsace
Une création des Tréteaux de Haute Alsace
Chants à la mémoire
Un récit théâtral et musical tout public à partir de 15 ans
Interprété par Cathy Aulard et Daniel Muringer
Des textes et de chansons abordent cet épisode douloureux de l’histoire de
l’humanité : la déportation.
Il n’est pas facile de dire l’indicible de la déportation. Il est encore moins facile de le montrer
sans risquer de réduire la force du témoignage à une émotion fugace. Dans leur hommage
aux déportés, Cathy Aulard et Daniel Muringer ont privilégié la vérité des textes, le
dépouillement et la dignité. Des premières rafales à la libéralisation des camps, les textes de
Primo Levi et de Charlotte Delbo servent de trame littéraire chronologique aux chants à la
mémoire. Jorge Semprun (L’écriture ou la vie) offre une analyse politique de la libération
des camps. Pierre Seel (Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel) montre que la déportation a
été multiple. Chants de déportés juifs roumains vers l’Ukraine ou de Tziganes à Auschwitz,
chanson yiddish des déportés juifs de Cracovie, berceuse écrite par un père la nuit suivante
l’exécution de son fils à Treblinka, chants de ghetto et musiques au violon composées à
Theresienstadt : les chansons écrites dans les camps sont interprétés par les comédiens
yiddish, tzigane et allemand.
Chants à la mémoire est un hommage rendu avec la distance et le respect qui permet
d’entendre les mots au-delà de la seule émotion. C’est aussi une façon de rappeler au devoir
de mémoire, au combat contre l’ignorance et le nationalisme.
« Apprenez à marcher et à rire, écrit Charlotte Delbo, parce que ce serait trop bête à la fin
que tant soient morts et que vous viviez sans rien faire de votre vie »…
LES CHANSONS
1. La rivière Bug : chant des déportés juifs roumains vers l'Ukraine.
2. Treblinka : chant de ghetto de Biala Podlaska.
3. Chanson de Dachau : du poète autrichien Jura Soyfer, interné à Dachau et mort à
Buchenwald en 1939.
4. Les pierres vivantes : texte de 1941. Au camp de Mathausen, dans les carrières,
la poussière était telle qu'on ne distinguait plus les détenus des pierres.
5. O toi, Buchenwald : texte de 1944. L'auteur a été pendu en avril 1945 à
Buchenwald.
6. Ne me réveillez pas : chanté par les Tsiganes à Auschwitz.
7. Chanson d'amour du KZ : écrite en 1943 au camp d'extermination de Majdanek
par Sofia Karpinska.
8. Berceuse pour mon fils dans le crématoire : écrite par Aaron Liebeskind la nuit suivant
l'exécution de sa femme et de son fils à Treblinka.
9. La mère brûlée
10. Chanson tzigane : écrite par les Juifs du Ghetto de Lodz à l'arrivée des Tziganes
massacrés peu après.
11. Mère, envoie une bénédiction à ton fils : chanson yiddish des déportés juifs de
Cracovie en 1941.
12. Dans la forêt de Sachsenhausen : chanson de 1936 faisant suite à des
représailles après l'évasion de sept détenus.
13. Chanson pour oublier Dachau : poème d'Aragon mis en musique par Daniel
Muringer.
Musiques au violon composées dans le camp de Theresienstadt.
CHANTS A LA MEMOIRE VU PAR DES ELEVES DE 1ERE TECHNIQUE
(Lycée Schweitzer – Mulhouse)
Les réflexions d’élèves de première que nous avons pu recueillir font état de leurs
découvertes sur le contenu informatif, la forme du spectacle, l’émotion qu’il suscite et la
portée du message. Ils prennent non seulement connaissance d’une réalité - l’inhumanité de
la déportation - mais également font le lien entre cette connaissance et la manière dont elle
est transmise. Ils sont surpris par le caractère non spectaculaire de la représentation. Ils
découvrent l’émotion que peuvent produire la sobriété du geste et la précision et la simplicité
des mots.
Extraits
Sur le contenu informatif
«Ce n’était pas une histoire, mais une sorte de témoignage. La pièce était plutôt axée sur les
sentiments des prisonniers. Les sentiments veulent dire les douleurs, les espoirs, la mort, la
faim, la soif, le froid, la peur, l’incertitude pour l’avenir. Tous ces éléments reflètent, signifient
une guerre tragique où des personnes furent torturées, mutilées, emprisonnées. Et l’on peut
dire que cette pièce a très bien présenté ces aspects. »
«J’ai trouvé le spectacle très dur, mais très intéressant. Je savais déjà que les déportés
vivaient dans des conditions affreuses, mais je ne pensais pas qu’une horreur pareille puisse
exister»
Sur la forme de la représentation
«Si l’on m’avait dit que le sujet de la pièce portait sur le nazisme, cela ne m’aurait pas trop
branché. Non du fait que cela ne m’intéresse pas mais je trouve que, quand des films
passent à la télévision sur ce sujet, c’est toujours la même chose et, à la longue, je pense
tout savoir. C’est pourquoi cela ne m’aurait pas intéressé a priori. Mais, je me suis trompé,
puisque j’ai trouvé cette pièce beaucoup plus intéressante qu’un film».
«J’ai été très surpris par cette représentation, surtout en ce qui concerne la mise en scène :
sans costume ni décor, rien que les mots, la musique et la symbolique des chaises pour faire
passer l’émotion»
«La représentation au premier abord simpliste permet une présentation des faits sans parole
ni geste superflus. Plus même, comment jouer des scènes aussi atroces si ce n’est par la
sobriété de la présentation gestuelle. Seul l’esprit peut comprendre, et ce n’est pas le corps
qui peut l’exprimer mais bien la parole».
L’émotion
«Cette pièce m’a énormément plu, par le fait qu’elle m’a vraiment touché et qu’elle m’a
permis de voir et de ressentir ce qui s’est passé durant cette période d’une autre façon, avec
des mots simples».
«Les comédiens nous ont fait ressentir une très forte émotion, ils ont réussi à nous toucher.
De plus, ils ont utilisé des mots simples mais d’une grande sensibilité».
La portée du message
«Cette représentation est réussie car le message passe par le biais d’un raisonnement
philosophique qui porte sur l’humanité et la valeur de chaque être humain.»
«Je trouve très bien de faire voir ce spectacle à des lycéens car il ne faudrait jamais oublier
ce qui s’est passé sans omettre le plus important : que ces atrocités ont été ordonnées par
un être humain envers d’autres êtres humains».
CONDITIONS TECHNIQUES
Le spectacle peut être entièrement autonome.
En l’absence d’un plateau il est préférable que l’espace pour le public soit installé en gradins.
Plateau
ouverture : 6m
profondeur : 4m
hauteur : 3m
un rideau de fond noir
Lumières
4 x 1000 w
4 PAR
2 pieds (sur le plateau)
L’éclairage est un plein feu qui dépend de la taille de la salle
Son
instruments de musique sans sonorisation
Jauge
indifférente en tout public
3 ou 4 classes pendant le temps scolaire (à partir de la 3ème)
Durée
60 minutes
UNE COMPAGNIE QUI A FAIT SES PREUVES
L’équipe de création réunit Cathy Aulard et Daniel Muringer.
Catherine AULARD - Comédienne
Elève de l’Ecole Charles Dullin (Paris) et comédienne professionnelle depuis 1976, elle a
joué dans une cinquantaine de spectacles : Shakespeare (Macbeth, Le Songe d’une nuit
d’été), Marivaux (Les acteurs de bonne foi, Le prince travesti), Tchekhov (La mouette),
Goldoni (L’Eventail, Barouf à Chioggia, la Villégiature), Brecht (Les Quant à soi), Molière
(George Dandin), La Conférence des Oiseaux, Histoire d’un paysan … et de nombreux
spectacles à destination du jeune public (Pierrot ou les secrets de la nuit, Hakim, Derrière les
7 papiers peints, Une paire d’amis, Momo, Ce que le vent te conte …).
Catherine Aulard crée avec André Leroy en 1981, les TRETEAUX DE HAUTE ALSACE,
compagnie professionnelle.
Elle anime différents ateliers en direction des amateurs et en milieu scolaire : travail corporel
et formation de l’acteur, stage de réalisation.
Elle a mis en scène de nombreux travaux d’ateliers (écriture originale et textes
contemporains).
Elle assure depuis sa création la direction artistique du Festival THEATRA de Saint-Louis.
Elle a créé quatre spectacles avec Daniel Muringer : Forêt de musique, Ce que le vent te
conte, Bim et Eclats.
Daniel MURINGER - Musicien, compositeur, comédien
Après des études de musique (piano, violon, guitare) où à l’instrumental se mêle la
composition, Daniel Muringer crée l’ensemble musical GERANIUM.
Compositeur de A Sundgauer Fierobe, Tanz Maidla Tanz et D’Ill à Thur (pièce pour 100
accordéons) et Y a plus d’saisons (flûte, clarinette, violon, violoncelle, guitare) primé au
concours de composition à Bourges en 1993, il a aussi à son actif de nombreuses
compositions pour la scène dont les plus récentes sont Tisseurs de mémoire, Ulysse
d’Ithaque, Les Cuisinières mais également des créations musicales et théâtrales dont
Histoire d’un paysan, Le Requiem du Corbeau d’Erckmann Chatrian, La Goguette de la
bonne goualante, Rosalie de Nathan Katz.
Comédien, il a joué dans L’Eventail, Barouf à Chioggia, Le Campiello de Goldoni, Le songe
d’une nuit d’été et La nuit des rois de Shakespeare et dans Ming Lo déplace la montagne,
Momo avec les Tréteaux de Haute Alsace. Il a également participé à des réalisations
comme Savez-vous planter des choux avec le Théâtre de la Cruelle.
Comme comédien, musicien et chanteur il a créé avec Cathy Aulard quatre spectacles :
Forêt de musique, Ce que le vent te conte, Bim et Eclats.