Pas de panique ! Ma pharmacie est en ligne, c`est grave docteur

Transcription

Pas de panique ! Ma pharmacie est en ligne, c`est grave docteur
[Ordonnance du 19/12/2012 autorisant la
vente en ligne de médicaments]
Pas de panique !
Ma pharmacie est en ligne,
c’est grave docteur
La pharmacie en ligne sera le prolongement
naturel de l’officine traditionnelle française.
Edito
Evolutions législatives
et nouveaux modes
de consommation,
santé publique et
profession officinale :
quelle cohabitation ?
Branle-bas de combat dans le monde officinal : certains médicaments
peuvent depuis quelques jours être vendus légalement sur internet en
France. Les syndicats de pharmaciens (FSPF, UNPF, USPO) se sont montrés
fermement opposés à cette évolution, de même que l’Ordre National des
Pharmaciens. Quant à eux, les pharmaciens d’officine sont partagés, entre
ceux qui se sont lancés en pionniers (M. Lailler à Caen, dès octobre 2012),
ceux qui jugent la mesure anti-déontologique… et tous les autres qui se
demandent qu’en attendre.
Alors, la vente en ligne de médicaments non soumis à ordonnance (OTC –
Over the Counter : en vente libre) est-elle une calamité pour l’officine et le
consommateur ou une évolution naturelle porteuse d’opportunités ? Nous
sommes convaincus que protection de la santé publique et évolution des
modes de consommation sont compatibles, à condition de bien
comprendre tous les enjeux et déployer les précautions qui en découlent.
Pour 1001pharmacies,
Cédric O’NEILL, Sabine
Fondateurs
SAFI
Les 3 points à retenir :



La loi française vient d’autoriser la vente sur internet des
médicaments non soumis à ordonnance, mais uniquement
par les pharmacies physiques.
10% du marché total de la pharmacie doit se déporter en
ligne : c’est donc une offre complémentaire plus que
concurrente, qui répond à des besoins différents.
Différentes solutions techniques se développent, dont des
portails-label communs à plusieurs officines comme
1001pharmacies.com.
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 1/11
Sommaire
LA SITUATION JUSQU’AU 19/12/2012
3
La parapharmacie, sortie du monopole pharmaceutique
Les médicaments, soumis et non-soumis à ordonnance : deux cas différents à
distinguer
Le contexte économique difficile des pharmaciens français
3
LA NOUVELLE LOI APPLICABLE DES JANVIER 2013
4
Ce que dit l’ordonnance du 19/12/12 et son décret d’application quant à la
vente de médicaments en ligne
Qu’en est-il de la publicité autour de ces médicaments non-soumis à
ordonnance ?
3
3
4
5
ET AILLEURS EN EUROPE ?
6
La France était en retard par rapport à ses voisins
Focus sur la situation en Allemagne, marché pionnier
Le paradoxe posé par l’Union Européenne
6
6
7
LES COMPORTEMENTS D’ACHAT AUJOURD’HUI EN FRANCE
7
Contrefaçon de médicaments, un fléau trop développé
Acheter ses médicaments sur internet : un intérêt avéré… mais pour une
minorité des français seulement
7
QUEL AVENIR POUR LA PHARMACIE EN LIGNE EN FRANCE ?
8
8
Les achats de médicaments sur internet correspondent à des besoins
spécifiques
Comment assurer le conseil du patient sur internet ?
A quoi ressemblera le paysage de la cyber-pharmacie dans deux ans ?
Pharmacie physique et pharmacie en ligne, la complémentarité est finalement
immanquable
10
CONCLUSION : UNE VAGUE A SAISIR POUR LES OFFICINAUX
SOURCES
11
11
8
9
9
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 2/11
La situation jusqu’au 19/12/2012
La parapharmacie, sortie du monopole pharmaceutique
La parapharmacie peut
être vendue sans
restriction (canal de
vente et distributeur).
Les médicaments
soumis à ordonnance ne
peuvent être vendus
qu’en pharmacie.
L’Union Européenne
imposait à la France de
légiférer quant aux
médicaments en vente
libre avant le
01/01/2013.
Jusqu’au 19/12/2012, seuls les produits de parapharmacie était autorisés
à la vente en ligne… que l’on soit pharmacien ou pas. La parapharmacie
(cosmétiques, bien-être, minceur,…) est en effet sortie du monopole
officinal en 1989. Chaînes de parapharmacie, grande distribution, sites
internet pure players se sont précipités sur le gâteau… avec des moyens
inégaux puisqu’eux ont le droit de faire de la publicité, mais pas les
pharmaciens. 25% du marché de la parapharmacie est ainsi sorti de
l’officine. La parapharmacie représente 15% du chiffre d’affaires de
l’officine.
Les médicaments, soumis et non-soumis à ordonnance : deux cas
différents à distinguer
La vente sur internet de médicaments avec ou sans ordonnance a toujours
été réservée au pharmacien.
En France, il n’a jamais été débattu que les médicaments soumis à
ordonnance soient vendus sur internet.
Mais aucun texte n’interdisait expressément le e-commerce de ceux sans
ordonnance, sans l’autoriser non plus (médicaments dits OTC : antidouleur, sevrage tabagique, toux, petites infections… - 15% des revenus
d’une officine française, soit un marché de 3-5 milliards d’euros). Au niveau
européen par contre, l’arrêt Doc Morris (CJUE du 11 décembre 2003, n°C322/01) affirmait déjà que les états membres ne pouvaient interdire
absolument la vente à distance de médicaments non soumis à ordonnance.
En 2011, une directive européenne (n° 2011/62/CE publiée le 01/07/2011)
imposait aux Etats membres de légiférer avant le 01/01/2013.
Les deux pharmacies (1) avant-gardistes qui se sont lancées dans le ecommerce de médicament OTC fin 2012 s’appuyaient donc sur ce flou
juridique.
Le contexte économique difficile des pharmaciens français
Baisse des prix des médicaments, et des marges associées,
déremboursements par la Sécurité Sociale, pression à la diminution de la
consommation de médicaments, concurrence sur la parapharmacie… Le
pharmacien français est sous pression, au point qu’on estime que trois
officines ferment chaque semaine faute de rentabilité – situation
tristement inédite dans ce secteur !
Il est aisé de comprendre l’inquiétude du pharmacien qui craint de perdre
un nouveau monopole alors qu’il est déjà dans un contexte de crise.
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 3/11
Les médicaments nonsoumis à ordonnance
peuvent dorénavant
être vendus en ligne,
mais uniquement par les
officines physiques.
Les sites doivent être
autorisés par l’Autorité
Régionale de Santé
(ARS) et déclarés auprès
de l’Ordre des
Pharmaciens.
A cette crainte d’ordre financier, il faut ajouter le danger de santé publique
dénoncé par les représentants de l’officine. Face à la pression exercée par
E. Leclerc qui réclame le droit de vendre les médicaments en vente libre, la
profession voit un non-sens en plus de la question financière : « On ne vend
pas des médicaments comme des boîtes de conserves : loin d’une logique de
volume, le pharmacien s’attache avant tout à délivrer le bon produit au
patient qui en a besoin. »
Cependant l’analyse de la nouvelle loi, de la situation dans les autres pays
européens et des comportements d’achat en France apporte des éléments
plus positifs pour le pharmacien… et le consommateur.
La nouvelle loi applicable dès janvier 2013
Ce que dit l’ordonnance du 19/12/12 et son décret
d’application quant à la vente de médicaments en ligne
Les textes (ordonnance n° 2012-1427 du 19/12/12 et son décret
d’application n° 2012-1562 du 31/12/12) précisent que « seuls les
pharmaciens ayant obtenu une licence pour créer une officine de
pharmacie physique » sont autorisés à vendre des médicaments sur
internet. Les sites de vente de médicaments doivent être déclarés auprès
de l’Autorité régionale de santé (ARS) et de l’Ordre des Pharmaciens. Enfin,
cette ordonnance ne concerne que les médicaments OTC, les autres ne
pouvant être vendus sur internet.
Selon le décret d’application, la demande d’homologation d’un site internet
de pharmacien auprès de l’Agence Régionale de Santé doit comprendre la
description de celui-ci et de ses fonctionnalités pour s'assurer du respect de
la réglementation en vigueur.
Ainsi, les sites internet pure players (non adossés à un acteur physique, soit
les principaux sites de parapharmacie en ligne) ou la grande distribution
sont exclus de fait de cette évolution.
L'Ordre National des Pharmaciens tient à jour une liste des sites internet
autorisés et la met à la disposition du public sur son site internet. Cette liste
est également disponible sur le site du Ministère chargé de la santé.
Les sites internet de l'Ordre National des Pharmaciens et du Ministère
chargé de la santé contiennent des informations sur la législation
applicable au commerce électronique des médicaments par une pharmacie
d'officine, sur les risques liés aux médicaments fournis illégalement sur
internet ainsi que sur le logo commun mis en place au niveau
communautaire.
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 4/11
Un label doit être mis en place à échelle européenne afin de permettre
d’identifier les sites fiables adossés à une officine. A l’heure actuellement,
rien n’a été officialisé de ce côté.
Qu’en est-il de la publicité autour de ces médicaments nonsoumis à ordonnance ?
Selon l’article R5125-26 du décret d’application, le pharmacien ne peut
communiquer sur son site Internet qu’à la création de celui-ci via un
communiqué de presse ne devant pas dépasser les 100cm2. La publicité
pour les médicaments sur Internet par un pharmacien devra donc respecter
la règlementation déjà en vigueur, à savoir toute publicité par un
pharmacien pour ces médicaments est interdite, y compris pour son site
internet.
La question se complique avec le cas d’un site de groupement de
pharmacies. Car certains de ces groupements s’appuient sur leur propre
laboratoire - c'est le cas d'Evolupharm ou de Giphar par exemple, et eux
communiquent largement au travers de campagnes publicitaires grand
public.
Un texte de loi est attendu prochainement pour encadrer la publicité sur
ces médicaments vendus en ligne, de manière spécifique.
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 5/11
Et ailleurs en Europe ?
La France était en retard par rapport à ses voisins
En Angleterre, en Allemagne, en Autriche, tous les médicaments, avec ou
sans ordonnance, sont déjà autorisés à la vente sur Internet depuis 2003 (Cf
Arrêt Doc Morris). Italie, Belgique, Espagne, Pologne… autorisent eux
uniquement le e-commerce de médicaments sans ordonnance.
Au total, plus de 16 pays européens ont déjà autorisé au moins une partie
des médicaments à la vente en ligne.
16 pays européens ont
déjà autorisé la vente
sur internet au moins
d’une partie des
médicaments.
Dans ces pays Internet
est un complément à
l’officine traditionnelle
plus qu’un concurrent.
[Source : LNP – n° 399, jeudi 22 avril 2010]
Focus sur la situation en Allemagne, marché pionnier
Selon l’IMS, le poids de ces ventes à distance reste encore faible au regard
des ventes par l’ensemble du réseau officinal tous produits confondus.
En termes de chiffres, sur les 1,3 milliard d’euros que génère la toile en
Allemagne :
-
Les médicaments sans ordonnance représentent 742 millions d’euros
(57% des ventes des officines virtuelles),
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 6/11
En Allemagne, marché
mature, 11% des
médicaments en vente
libre sont distribués via
internet.
Les consommateurs
français achètent depuis
des années sur des sites
de pharmacies
européennes.
-
Les médicaments soumis à ordonnance représentent 343 millions
d’euros (27 % des ventes des officines virtuelles).
Les produits de parapharmacie représentent 125 millions d’euros (10 %
des ventes des officines virtuelles).
Le matériel médical représente 62 millions d’euros de vente en ligne,
Les produits de nutrition représentent 21 millions d’euros en ligne.
Sur le seul segment de l’OTC (médicaments en accès libre - 4,8 milliards
d’euros), internet représente ainsi 11 % du marché.
Internet est donc loin de remplacer les pharmacies d’officines, mais apporte
plutôt une brique de services complémentaires à celles-ci pour leur
patientèle.
Le paradoxe posé par l’Union Européenne
Ces disparités dans les législations des états membres sont à rapprocher de
la libre circulation des biens dans l’Union Européenne. Ainsi certaines
pharmacies en ligne belges ou allemandes vendent et livrent des
médicaments aux consommateurs français depuis des années… en toute
légalité.
Ces commandes françaises sur des sites internet étrangers soulèvent dès
lors plusieurs interrogations : les français seraient donc déjà
consommateurs de médicaments achetés sur internet ? S’ils achètent sur
des sites de pharmacies belges ou allemandes, au circuit
d’approvisionnement sécurisé, ne risquent-ils pas d’acheter également sur
d’autres sites moins recommandables ?
Les comportements d’achat aujourd’hui en France
Contrefaçon de médicaments, un fléau trop développé
En France en 2010, 1 milliard d’euros de médicaments contrefaits a été
acheté sur internet (sur 10 milliards en Europe).
Par ailleurs, les saisies douanières de médicaments contrefaits en France
ont été multipliées par 3 entre 2011 et 2012…
Ces médicaments contrefaits sont achetés
sur des sites russes,
britanniques, américains, asiatiques… par des consommateurs plus ou
moins conscients du danger. Danger pourtant bien réel : acheter ses
médicaments en dehors du circuit officinal expose à des principes actifs sur
ou sous-dosés. C’est-à-dire des produits qui sont au mieux sans effet, au
pire, mortels !
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 7/11
Acheter ses médicaments sur internet : un intérêt avéré… mais
pour une minorité des français seulement
1 milliard d’euros de
médicaments contrefaits
ont été achetés en France
en 2012.
26% des français seront
prêts à acheter sur
internet des
médicaments en ventelibre, dans une recherche
de prix bas mais aussi de
praticité.
Selon une étude menée par l’Ifop en novembre dernier, 17% des Français
seraient prêts à acheter en ligne des médicaments sur prescription. Un
pourcentage qui grimpe à 26% concernant les médicaments ne nécessitant
pas de prescription médicale, contre seulement 3% qui seraient déjà
passés à l’acte, soit tout de même plus de 2 millions de français.
Avec quelles motivations ? Les différentes études se chamaillent sur
l’ordre des deux premières. Ainsi la recherche de prix bas et la praticité (ne
pas se déplacer, souplesse des horaires, ne pas présenter d’ordonnance)
sont les premiers motifs invoqués.
Pour autant 44% des sondés Ipsos s’avouent mal informés sur la question
du médicament sur internet.
Quel avenir pour la pharmacie en ligne en France ?
Les achats de médicaments sur internet correspondent à des
besoins spécifiques
Avec des délais de livraison d’au moins 48h, l’achat en ligne ne peut pas
couvrir les besoins immédiats. L’urgence reste donc le domaine exclusif de
l’officine traditionnelle.
Par ailleurs, les frais de port affectent particulièrement les achats d’OTC. En
effet près de 90% des médicaments vendus sans ordonnance s’achètent
moins de 10 euros : les frais de port doublent fréquemment le prix d’un de
ces médicaments. Dans ces conditions, on imagine mal l’achat d’une seule
boîte… sauf motivations particulières.
Ainsi la cyber-pharmacie correspond à 3 principaux types d’achats :



L’achat intime : traitements des mycoses, diarrhées… autant de
médicaments jugés désagréables à demander en officine.
La trousse à pharmacie, ou les médicaments régulièrement
consommés (anti-douleurs par exemple),
Le complément d’un achat parapharmacie, au panier moyen plus
élevé.
Selon M. Lailler, pionnier de la vente en ligne de médicaments en France,
les internautes achetant par internet ont un profil bien particulier : « ce
sont surtout des gens qui travaillent beaucoup et qui n’ont pas beaucoup
de temps et qui veulent faire leur choix tranquillement de chez eux. On
pourrait croire que ce sont des gens plutôt jeunes qui commandent sur
internet, mais tous les âges sont représentés. »
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 8/11
L’achat en ligne
correspond à des
besoins spécifiques,
mais jamais aux cas
d’urgence.
Les sites de vente en
ligne de médicaments
doivent mettre en place
des fonctionnalités
spécifiques pour assurer
le conseil et la sécurité
du patient.
Comment assurer le conseil du patient sur internet ?
Pour assurer le devoir de conseil du pharmacien à chaque délivrance de
médicaments, les sites internet doivent développer des fonctionnalités
spécifiques pour la vente de ces produits de santé.





L’internaute doit pouvoir rentrer facilement en contact avec un
pharmacien soit par téléphone, soit par email, afin de lui poser ses
questions ou encore lui demander un conseil.
Il est utile de rappeler sur chaque fiche-produit qu’il s’agit d’un
médicament si tel est le cas, de rappeler également les contreindications, posologie, modes d’administrations, et d’ajouter par écrit
tout conseil adapté.
Pour limiter la surconsommation de médicaments, des limites d’achat
doivent être mises en place, via une quantité maximale par produit
lors de chaque achat.
Le pharmacien doit s’assurer que l’internaute a bien pris connaissance
de la notice au travers de son site.
Enfin, et cela est primordial, en cas d’incohérences ou de contreindications, le pharmacien doit toujours privilégier l’annulation de la
commande pour éviter tous risques médicamenteux liés à celle-ci, et
jouer son rôle de professionnel de santé. Pour cela, il doit demander
au patient ses traitements en cours, état de santé, pathologies etc.
A quoi ressemblera le paysage de la cyber-pharmacie dans deux
ans ?
D’une part, multiplication de « petits » acteurs… peu armés sur internet :
Actuellement, environ 150 sites Internet en France sont adossés à une
pharmacie d’officine et vendent déjà des produits de parapharmacie en
ligne. Ceux-ci vont naturellement se pencher sur la vente en ligne de
médicaments OTC… à la limite près que la plupart ne sont aujourd’hui pas
rentables, et qu’ils devront en plus développer des fonctionnalités
spécifiques au médicament (voir section précédente). De nouveaux sites de
pharmaciens verront malgré tout rapidement le jour, face à l’enjeu et à la
pression de la nouvelle législation.
Pour tous, une même problématique émergera rapidement : comment
développer son activité en ligne, et gérer en parallèle son officine ?
Comment assurer son rôle de professionnel de santé tout en découvrant
celui du e-commerce, au sein d’une même journée ?
D’autre part, développement de sites regroupant plusieurs pharmacies,
pour mettre en commun leurs efforts :
Une partie des groupements de pharmacies ouvriront eux aussi des portails
e-commerce pour l’ensemble de leurs pharmacies adhérentes : soit un seul
site mutualisé, soit des boutiques individuelles « sur étagère » pour chacun
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 9/11
de leurs adhérents. Pour la majorité, ces groupements de pharmacies sont
organisés autour d’une centrale d’achat leur permettant de négocier des
prix de gros pour leurs adhérents.
Différents types
d’acteurs vont se
positionner dans les
prochains mois :
pharmacies individuelles
bien-sûr, mais avec des
difficultés. Egalement,
des groupements de
pharmacies, des
prestataires et des
portails communs
indépendants, comme
1001pharmacies.com.
La problématique pour eux, qui maîtrisent déjà l’amont de
l’approvisionnement pharmaceutique, sera de se lancer sur l’aval : la vente
au consommateur… et sur un nouveau canal : internet, sur lequel ils sont
globalement peu actifs aujourd’hui !
Certains prestataires aux pharmacies (éditeurs de logiciels de gestion,
régies publicitaires en pharmacie…) peuvent développer ces mêmes offres.
Enfin, des portails indépendants, spécialistes de l’internet, vont eux aussi
proposer des solutions techniques aux pharmaciens. La « place de marché »
1001Pharmacies.com, lancée en octobre 2012, est pionnière en la matière,
et aujourd’hui le seul acteur sur ce créneau. Regroupant des officines
indépendantes françaises, elle met à leur disposition un outil commun pour
vendre en ligne leurs produits de santé autorisés, chaque pharmacien
restant responsable et gestionnaire de ses transactions sur internet. Ces
portails auront pour principale problématique la reconnaissance par les
instances, les officinaux et le public du label de qualité qu’ils représentent.
Pharmacie physique et pharmacie en ligne, la complémentarité
est finalement immanquable
La pharmacie en ligne ne remplacera pas l’officine de proximité. Selon les
études, 8 à 12% du marché de médicament OTC doit se déporter sur
internet. Part de marché qui reste de toute façon, selon la nouvelle
législation en vigueur, entre les mains des officinaux.
L’achat de médicaments en ligne correspond à des besoins spécifiques
auxquels ne répond pas ou peu la pharmacie traditionnelle : 24/7,
confidentialité, livraison à domicile. Et inversement ! On s’aperçoit
également que toutes les solutions qui se développent sont centrées autour
de l’officine et pensées pour elle.
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 10/11
Conclusion : une vague à saisir pour les officinaux
Le e-commerce de médicaments non-soumis à ordonnance est une
opportunité pour les pharmaciens. Ils peuvent aujourd’hui offrir de
nouveaux services à leurs patients, afin de rester au plus proche de leurs
attentes (qui évoluent de toute façon !)… à condition de bien gérer le
virage internet. Les plateformes communes comme 1001pharmacies.com
sont probablement la solution la plus satisfaisante pour tous : elles gèrent
professionnellement le e-commerce tout en développant un label qui
correspond aux exigences de l’Ordre des Pharmaciens et du ministère de
la santé.
Sources :










Etude Xerfi 700, 2010 : Parapharmacies
Etude Xerfi 700, 2010 : Pharmacies
Etude Eurostaff, 2011 : La vente de médicaments par Internet
Etudes Médian Conseil, 2010 & 2012 : Sites de parapharmacie en ligne
Etude Benchmark Group, 2011 : Les professionnels de santé et Internet
Etude Nunwood/Pfizer, 2010 : Cracking Counterfeit Europe
Sondage IFOP/IRACM/UNIFAB, 2012
Site de l’Ordre National des Pharmaciens
Communiqué de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé, 10/2012 : Opération internationale contre les
réseaux de vente illicite de médicaments.
Notice explicative quant à l’ordonnance du 19/12/2012, site du
Ministère de la Santé
Références en cours de texte :
(1) Les deux pharmacies françaises lancées dans la vente en ligne de
médicaments dès fin 2012 : pharma-gdd.com (octobre 2012) et
lasante.net (novembre 2012).
Le livre blanc Pas de panique ! Ma pharmacie est en ligne, c’est
grave Docteur ? est produit par 1001pharmacies.com :
[email protected] – 04.11.64.00.03 - Société eNova Santé SAS
– 177B avenue Louis Lumière 34400 LUNEL
Ma pharmacie est en ligne, c’est grave docteur ? 11/11