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les cheminées
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1. Foyer ouvert ou foyer fermé ?
Foyer ouvert
Il s'agit de la cheminée ancienne sans foyer intégré et sans vitre que l'on trouvait dans les vieilles demeures. Son
principal avantage est de correspondre à la vision traditionnelle de la cheminée, crépitement, odeur, plaisir et
pratique du feu
Les inconvénients sont par contre nombreux. Outre que la consommation en bois est plus importante qu'avec les
foyers fermés, ce type de cheminée n'a qu'un faible rendement de production de chaleur (15%). De plus, le feu ne
pouvant être régulé, il s'éteint pendant la nuit offrant alors une entrée d'air froid, l'équivalent d'une petite fenêtre
ouverte, dans la pièce où la cheminée est située. Sans parler des courants d'air qu'elle crée. Pour ces raisons, ces
cheminées s'adressent surtout à ceux qui ne se soucient guère des économies d'énergie. Il faut également veillé à la
sécurisation du feu, en raison des crépitements qui peuvent atteindre l'extérieur de l'âtre. Il est conseillé de ne
jamais laisser un feu dans un foyer ouvert sans surveillance.
Petite astuce pour un meilleur rendement de production de chaleur : une plaque en fonte au fond de l'âtre offre un
meilleur rayonnement de la chaleur et peut permettre de jouer sur l'esthétisme de la cheminée.
Au niveau des tendances, on note ces dernières années l'arrivée de nouveaux types de cheminées contemporaines
à foyer ouvert. Notamment des cheminées ouvertes sur trois faces, voire quatre, souvent installées en épi .
Autre tendance marquante : l'arrivée de cheminées conçues pour être intégré comme un élément de cuisine. La
cuisine sur le grill a, en effet, de plus en plus d'adeptes. Si vous voulez installer une cheminée dans votre cuisine,
il est recommandé de s'adresser à la même personne que celle qui a conçu votre cuisine car il peut y avoir des
interférences entre le foyer ouvert de la cheminée et des systèmes de chaudières à gaz ou de ventilation. Une hotte
en extraction, par exemple, peut mettre le logement en dépression et faire refouler une cheminée.
Sachez enfin que les cheminées à foyer ouvert peuvent être équipées d'un récupérateur de chaleur.
Foyer fermé
Il s'agit d'une cheminée pourvue d'une vitre (ou porte) qui s'ouvre et se ferme (à vitre cintrée, prismatique ou de
face, porte fonte ou laitonné…). Ouverte, elle offre à l'utilisateur les avantages du plaisir du feu à foyer ouvert.
Fermée, elle offre un très bon rendement de production de chaleur (75%) grâce à un système de restitution d'air
chaud.
Un autre avantage est l'aspect sécurité. Un foyer fermé est la garantie qu'en cas de crépitement, aucune braise
incandescente ne sera projetée dans la pièce. Il peut donc être laissé sans surveillance. Sa consommation en bois
est également largement inférieure à celle d'un foyer ouvert.
La cheminée à foyer fermée a quelques inconvénients cependant. L'entretien de la vitre doit être fait
régulièrement. Il existe également de grosses différences de prix entre les différents systèmes de vitre (ou porte)
de ces cheminées. Si vous décidez une cheminée fermée par une porte sans vitre, vous ne pourrez plus profiter du
plaisir du feu… Par ailleurs, pour faciliter l'évacuation des cendres, vous pouvez opter pour une cheminée qui
dispose d'un cendrier (un tiroir sous le foyer).
Il est possible de fermer une cheminée à foyer ouvert, grâce à des inserts adaptables à presque toutes les structures
de cheminée.
Un bon moyen de chauffage ?
L'usage désiré chauffage ou plaisir va déterminer l'installation. S'il ne s'agit que de faire une flambée les weekends, c'est-à-dire un usage ludique ou de loisirs, les éléments déterminants de votre choix se porteront sur les
questions d'ordre esthétique.
Si en revanche la cheminée est destinée à chauffer la maison, il faudra une cheminée avec un récupérateur de
chaleur, le plus souvent placé dans les combles, qui pourra redistribuer l'air chaud dans les différentes pièces.
Beaucoup d'installateurs ne conseillent pas cet usage pour au moins quatre raisons :
* il faut passer des gaines dans le grenier et la réglementation est alors très pointilleuse et l'opération peut se
révéler ardue et onéreuse,
* il y a parfois un problème de poussière,
* ce système de chauffage, trop efficace, rend parfois la chaleur insupportable au point qu'il faille installer des
clapets de fermeture des gaines,
* enfin parce que depuis vingt ans, les performances de chauffage des logements alliées aux économies d'énergies
rendent l'usage de la cheminée, comme moyen de chauffage, accessoire.
Par contre, ce système de distribution du chauffage reste intéressant dans les vieilles maisons non isolées. En ce
cas, utiliser la capacité de chauffage de la cheminée peut se révéler une option meilleure marché qu'une nouvelle
installation de chauffage.
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2. Styles de cheminées
Que les foyers soient ouverts ou fermés, on distingue généralement quatre styles de
cheminées.
Rustique ou à l'ancienne :
Il s'agit de la cheminée, intégrée au mur d'adossement, avec la poutre rustique en chêne massif, assemblée à
l'ancienne qui souligne l'effet du foyer trois faces et qui s'intègre dans un intérieur lui-même rustique (vielle
maison, poutres apparentes, etc.). Dans le style rustique, il faut notamment compter toutes les cheminées
régionales souvent en briques apprêtées à l'ancienne, en pierres solidement façonnées et en bois travaillé. Le cœur
de l'âtre est en général composé de briques et de tuileaux montés en arc de décharge. Le manteau imposant de la
hotte est fait de briques appareillées.
A l'origine à foyer ouvert, on peut aujourd'hui choisir le style rustique avec les avantages des cheminées modernes
à foyer fermé
Classique :
Cette cheminée est souvent constituée d'un foyer à hauteur d'homme et d'une hotte en pierre avec des tablettes
moulurées ou un blason, associée aux styles Louis XIV, Louis XIV, Renaissance, etc. et des linteaux soutenus par
des jambages ou des colonnes. Plus on avance dans le temps, plus la taille du foyer se réduit, plus la hauteur de la
tablette est basse et plus les ornements gagnent en sobriété.
Généralement, l'habillage classique peut intégrer toutes sortes de foyers fermés. Alliant douceur des formes et
plaisir du feu, la cheminée classique est un compromis entre l'authenticité d'un foyer ouvert et la sécurité d'un foyer
fermé.
Moderne ou Contemporaine :
Ces cheminées associent des matériaux moins traditionnels, des formes et des couleurs qui permettent de s'adapter
aux intérieurs les plus modernes. Foyer ouvert sur trois faces pour une cheminée en épi, foyer fermé pour une
cheminée intégrée sans linteau, la cheminée moderne compte autant de versions que de constructeurs.
Personnalisée :
Elle représente près de 50% du marché. Il suffit du dessin d'un architecte ou d'une photo et les constructeurs ou
artisans réalisent votre projet, de l'étude (style et choix des matériaux, des assemblages des pierres, du travail du
marbre ou du bois, de la résistance thermique) à la pose. On peut alors intégrer la cheminée dans un ensemble
complet en y prévoyant les aménagements désirés (bûcher, banquette, coffre, étagères, bar ou bibliothèque).
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3. Les professionnels
Il est tout d'abord important de différencier le constructeur et l'installateur. Le constructeur peut être un
industriel, un maçon, un tailleur de pierres, un menuisier, etc.
L'installateur
L'installateur peut être le constructeur mais beaucoup d'artisans (maçons, plâtriers, tailleurs de pierre) savent
installer une cheminée. Certains ont même suivi une formation afin de devenir maître-artisan cheministe.
Récemment, l'engouement de la cheminée de décoration ou d'agrément a permis au métier de cheministe-fumiste
de renaître. Pour revaloriser cette profession, l'Union Climatique de France (UCF), une section de la Fédération
Française du Bâtiment, a créé l'Association Française des professionnels des Conduits de Fumée (AFCF). Ce
syndicat répertorie plus de 250 installateurs qualifiés dans toute la France.
Les entreprises de fumisterie, spécialisés dans la pose et l'entretien des conduits de fumée, peuvent également
proposer l'installation d'une cheminée.
Si chacun peut en théorie installer sa propre cheminée (sauf pour les cheminées à gaz), il est néanmoins conseillé
de s'adresser à des professionnels spécialisés, ne serait-ce que pour leur connaissance des normes et de la
réglementation. L'installation d'une cheminée à gaz doit être effectuée par un plombier agréé gaz.
Le constructeur
Le constructeur et/ou l'installateur doivent offrir les services suivants : un diagnostic complet de l'installation à
réaliser, une qualité des matériaux utilisés adaptés à l'usage, une conformité aux normes des Documents
Techniques Unifiés (DTU) et une garantie décennale de l'installation.
Pour bénéficier d'un taux de TVA à 5,5%, l'achat et l'installation d'une cheminée, d'un insert, d'un foyer fermé,
d'un conduit, ou encore d'un système de distribution d'air chaud, doivent être réalisées par un professionnel.
Attention, il existe en Alsace une réglementation spécifique pour les conduits de fumée. Renseignez-vous.
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4.Le conduit de fumée
Le conduit :
La taille du conduit de fumée détermine la taille et la puissance de la cheminée. Dans une construction neuve, il
faut donc informer l'architecte ou le constructeur du logement de son choix de cheminée avant le début des travaux
pour qu'un conduit approprié puisse être inclus dans les plans.
S'il existe déjà un conduit de fumée, la cheminée devra s'adapter à sa taille. Si vous désirez une plus grosse
cheminée, un nouveau conduit de fumée devra être installé. Le conduit de fumée doit être particulièrement adapté
au système de chauffage et au type de combustible utilisé (bois, gaz ou charbon).
Sinon, aussi longtemps que l'on dispose d'un conduit de fumée adapté, une cheminée peut être installée n'importe
où dans la maison ou l'appartement.
Un bon conduit de cheminée doit assurer le tirage nécessaire au bon fonctionnement du générateur, être étanche
pour éviter tout risque d'intoxication et de dysfonctionnement du système d'évacuation, posséder une stabilité
mécanique satisfaisante quelle que soit la hauteur et enfin être résistant à la corrosion ainsi qu'aux températures
des produits de combustion.
Notez qu'il est interdit de brancher deux cheminées utilisant des combustibles différents sur un même conduit.
La ventilation :
La ventilation naturelle : L'air est évacué par tirage naturel et dans ce cas, l'installation comporte :
- dans les locaux : des bouches ou grilles de ventilation placées en partie haute des murs et raccordées aux gaines
d'évacuation soit directement, soit par l'intermédiaire de conduits horizontaux (shunts),
- dans les parties communes : des gaines verticales débouchant sur les toits par des cheminées surmontées
d'aérateurs. Plusieurs gaines verticales peuvent être groupées dans la même cheminée.
La ventilation mécanique contrôlée:
La ventilation mécanique contrôlée (vmc) : L'air est aspiré par des ventilateurs (ou extracteurs) situés à la partie
haute des gaines. Dans ce cas, l'installation comporte :
- dans les locaux : des bouches ou grilles raccordées aux gaines verticales comme pour les installations de
ventilation naturelle. Les bouches sont généralement réglables dans les parties communes.
- dans les parties communes : des gaines verticales débouchant en terrasse, des caissons d'extraction équipés de
groupes moto-ventilateurs et raccordés aux gaines verticales par des conduits horizontaux ou trainasses. Plusieurs
gaines verticales peuvent être reliées à un même caisson.
Note : les conduits de fumée évacuant les produits de combustion de cheminées font l'objet d'une réglementation
particulière et ne sont pas assimilables à des conduits de ventilation, bien que les gaines véhiculant l'air ou les
produits de combustion sont généralement contiguës, de construction identique et, en ventilation mécanique,
raccordées aux mêmes extracteurs.
La souche:
Réglementation
Les travaux d'installation et l'utilisation d'un conduit de fumée sont soumis à de nombreux textes réglementaires
dont les principaux points sont les suivants : le conduit de fumée doit dépasser le faîtage de la maison d'au moins
40 cm et il y a un l'écart au feu entre le conduit et le bois de charpente le plus proche à respecter, généralement 16
cm.
Entretien du conduit de fumée
Il existe une règle incontournable : réglementairement, le conduit de fumée doit être ramoné mécaniquement deux
fois par an.
S'il existe des poudres de ramonage (ou des bûches nettoyantes) qui permettent en brûlant de décoller les
particules de goudron (appelé calcin) des parois du conduit, leur usage ne peut en aucun cas remplacer le
ramonage réglementaire, même s'il le rend beaucoup plus efficace.