Une douce ballade, un plafond noir et un lustre. La pièce très

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Une douce ballade, un plafond noir et un lustre. La pièce très
Une douce ballade, un plafond noir et un lustre. La pièce très spacieuse, une chambre à
coucher dont la décoration baroque était sombre mais très luxueuse. Ce n’était pas ma
chambre. Ce lieu m’était totalement inconnu. Qu’est-ce que je faisais là ?
Mes derniers souvenirs dataient de la veille : un lit d’hôpital et un cancer qui volait ma vie. Je
me revis en larmes, pleurant sur ma fatalité et ces années perdues auprès de médecins
impuissants. Je n’avais plus d’espoir de survivre. Sept jours, voilà ce qui me restait à vivre.
Mon cœur battait à la chamade, paniquée. Mes yeux s’embuèrent, ma gorge se noua tandis
que je sentais que j’allais bientôt craquer. J’inspirai profondément tout en me mordillant
violemment les lèvres. Je ne devrais pas être ici mais ce n’était pas une raison pour me mettre
à pleurnicher comme un bébé chez des inconnus.
Une jeune fille s’approcha de moi, ses traits réguliers la rendaient tout juste jolie mais son
sourire éclatant lui ajoutait un charme. Elle avait l’air aussi adorable qu’une petite fille très
mignonne. Ses boucles dorées tombaient en cascade sur sa robe trapèze blanche qui mettait en
valeur son teint hâlé. Ses yeux marron me scrutèrent avec intelligence et je compris qu’il ne
fallait pas se fier à son apparence.
Elle se tourna vers deux femmes plus âgées qui attendaient. Elles m’empoignèrent avec force
vers une autre salle. Surprise, je poussai un cri. Le drap qui me recouvrait glissa de mon corps
nu, j’avais été déshabillée. Personne ne semblait gêné de m’exposer à la vue de tous.
Je fus transporté dans une autre pièce très lumineuse dont les murs vitrés exposaient un ciel
gris caché de moitié par des rideaux pourpre. Une piscine hors-sol remplit d’un liquide rosâtre
où flottaient des pétales de roses blanches et quelques fleurs de lotus. Une dizaines de filles de
mon âge se détendaient autour du bassin.
Je fus déposé dans ce que je reconnus comme du lait parfumée à la fraise. Où avais-je donc
atterrie pour avoir droit à un tel traitement ? Chacune des adolescentes s’occupa d’une partie
de mon corps si bien que je finis par décompresser sans même m’en rendre compte. Je n’avais
jamais été autant chouchoutée, tout ça semblait tout droit sorti d’un rêve.
Une personne au gabarit douteux portant une longue tunique difforme, me souleva. Je me
retrouvai face à elle ou plutôt le masque argentée qui couvrait la totalité de son visage. Ses
yeux noirs m’observèrent intensément tandis qu’elle me poussait vers deux filles qui
m’enveloppèrent dans une serviette blanche. Elles me guidèrent vers le centre de la pièce où
je fus habillée d’une robe asymétrique pourpre avec des paillettes sur le col Claudine noire et
un logo d’une école privée St RAS.
Je tentai de les repousser mais mon corps semblait loin de mon esprit et mes pensées
n’arrivaient pas encore à interagir avec mes gestes. Néanmoins, me déplacer sur mes jambes
me troubla. Depuis plusieurs années, je ne pouvais même plus tenir sur mes jambes car ça
m’arrachait une douleur si grande que je finissais par perdre connaissance.
L’une des dix jeunes femmes sourit avant de prendre ma main et m’emmener dans un salon
privée. Un tableau, un homme aux traits étranges et une grande hostilité dans son regard. La
dame assise sous le cadre m’observa, ses lèvres affichaient une moue de contrariété.
Je fus délicatement assise sur un canapé ébène face à l’inconnu sûrement d’origine indienne.
Ma première question fut au sujet du portrait qui me faisait face.
- Qui est-ce ?
L’adolescente aux cheveux en or rit en posant une tasse devant l’indienne qui me dévisagea
avec les mêmes yeux gris métalliques que l’homme sur le tableau et moi. Une des raisons qui
me rendaient aussi curieuse car on m’avait toujours dit que la couleur de mes yeux étaient
uniques et pourtant je venais de croiser deux personnes qui avaient exactement les mêmes.
- Je m’appelle Helysha Ines Sanchez, c’est mon fils qui t’a sauvé hier soir !
- J’ai été sauvé ?
- Il était hospitalisé ici et avait disparu quelques heures avant qu’on ne le retrouve près
de toi dans les ruines d’un hôpital abandonné !
Mon interlocutrice me regarda chaleureusement, sa voix était tendre et rassurante. Ce qui
n’était pas le cas de ma situation. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais été retrouvé avec son
fils, je ne me rappelai pas de ça. Je ne savais même pas qui il était.
- Je suis contente que tu t’en sois sorti ! Je reviendrais te voir bientôt ! Johanna,
occupes-toi bien d’elle et confies-la aux autres avant de venir me rejoindre !
Helysha quitta les lieux sans aucune réelle explication et avant même que je puisse en
demander plus. Je ne savais toujours pas ce que je faisais ici.
Deux jeunes filles s’agenouillèrent devant moi et m’aidèrent à enfiler des ballerines assortie à
ma tenue. Une troisième releva mes cheveux en une queue de cheval. Johanna m’aida à me
lever, mes jambes se mirent à trembler et me lâchèrent. J’avais les larmes aux yeux et dû mal
à rester calme plus longtemps. Je m’étais simplement endormie, juste fermé les yeux quelques
secondes. Comment autant de choses avaient pu se dérouler durant mon sommeil ?
Elle me rattrapa avant que je ne tombe et me redressa. Je fus surprise qu’une fille aussi mince
puisse me porter bien que je pesais sûrement plus qu’elle.
- Calme-toi Ruth sinon ce corps te rejettera ! Je sais que tu as peur et que tu ne
comprends rien mais je ne peux pas t’expliquer maintenant ! Ils nous attendent !
Elle m’entraina aussitôt hors de la pièce dans un long couloir surveillé par des gardes. Ils
évitèrent tous de nous regarder et gardèrent la tête baissée. Elle m’emporta rapidement vers la
porte du fond en murmurant :
- Tout ce que je peux te dire c’est que le Ciel te donne une nouvelle chance ! Lorsque tu
seras avec eux, ne leur parle pas de toi ! Ils te prendront pour une amnésique, si tu
veux rester en vie, joues le jeu ! Tu sauras le reste si tu arrives à le décider de
m’appeler !
La lumière du soleil m’éblouit malgré le ciel gris. Elle m’attira dans ces bras avec une
tendresse qui m’apaisa un peu. Un jeune homme fonça droit sur moi, me souleva et me plaqua
contre son maillot de football rouge. Je poussai un cri de frayeur. Johanna mit un violent coup
de pied au tibia du garçon qui me lâcha en gémissant.
- Ne t’avise pas de prendre des libertés Manassé ! Jonathan ?
Il obéit à ma compagne tout en me regardant comme si j’étais la huitième merveille au
monde. Il semblait me connaître et tenir beaucoup à moi bien qu’il m’était étranger. Ses yeux
bleus comme la nuit contrastaient avec sa peau très blanche.
- Je suis désolé Ruth, je pensais que tu te rappellerais de moi…
Il était déçu que je ne sache pas qui il était. Sa voix tremblait et ses mains aussi, il les cacha
derrière son dos. Son attachement pour moi me mit très mal à l’aise. La façon dont ses yeux
suivaient chacun de mes gestes était singulière.
- Jonathan, pourquoi ne peux-tu pas simplement obéir lorsqu’on t’appelle ? Viens ici
tout de suite !
- Je ne suis pas au service de mademoiselle pour accourir chaque fois qu’elle aboie,
marmonna un homme qui portait un masque qui sembla aussitôt familier. Ton
insolence me poussera un jour à te couper la langue gamine !
- Je m’appelle Manassé Sanchez, je suis un des neveux de tante Helysha ! Mon cousin
est celui qui t’a sauvé et mon jumeau l’a aidé…
Je poussai un nouveau cri en reculant encore. Jonathan était la personne au gabarit étrange qui
m’avait glissé et sorti de mon bain. Sans sa tunique ample, il était vêtu en pourpre, pantalon
assortie à son gilet et une chemise blanche. Cet homme m’avait vu toute nue, j’avais envie de
creuser un trou et m’y cacher. Un homme dont je ne connaissais rien, pas même son visage,
savait déjà tout de mon intimité.
Johanna se raidit, elle était en colère. Elle prit ma main et se concentra de nouveau sur moi.
Elle me prit dans ses bras, je sentis que ça allait être la dernière fois que je la verrais. Je ne
voulais pas qu’elle me quitte même si nous ne nous connaissions que depuis quelques
minutes. Avec elle, je me sentais un peu en sécurité.
- Sois courageuse ! Le ciel t’offre une nouvelle et meilleure vie. Jonathan, occupes-toi
bien d’elle sinon je te castre !
Johanna me lâcha et quitta les lieux. Jonathan tenta de poser sa main sur mon épaule mais je
le repoussai violemment en criant :
- Ne me touchez pas ! Espèce de pervers ! Comment avez-vous osé venir m’espionner
dans mon bain ? Espèce de pervers…
- D’accord mais si vous avez besoin de quelque chose, demandez-le-moi, déclara-t-il en
reculant, docile et sans aucune explication.
Manassé tenta de me rassurer en s’approchant de moi mais mon regard hostile le découragea.
J’étais toujours en colère contre Jonathan le voyeur, il ne s’était même pas excuser. Je mis de
la distance entre nous, tournai les talons et m’en allai en courant. Je devais fuir, je le sentais.
Jonathan me souleva avec fermeté et me reposa face à Manassé. J’avais oublié que mes
jambes n’étaient pas encore habitués à être utilisé si bien qu’il n’avait même pas eût à me
courir car j’étais tombé. Je le fusillai du regard en tentant de ne pas pleurer, ma fierté était la
seule chose qui me restait dans tout ce fiasco.
- Lady, ne faites pas de choses aussi dangereuses ! Si vous voulez aller quelque part, je
vous y emmènerais !
- Je veux rentrer chez moi ! Je ne suis pas votre lady espèce de pervers !
- Lord Vivaldi va vous escorter, m’informa-t-il en ignorant ce que je venais de dire. Je
suis désolé mais vous ne pouvez pas quitter ce lieu Lady !
Le ton de sa voix avait changé, elle s’était adoucit. Il s’adressait à moi d’une manière trop
solennel. Il me traitait comme si j’étais la reine d’Angleterre en personne.
- Je suis votre prisonnière ? demandai-je paniquée.
Manassé enleva la poussière qui se trouvai sur un bout de ma robe d’un geste affectueux puis
il leva vers moi ses yeux bleus nuit qui pétillaient un peu trop à mon goût.
- Arrêtez de la regarder comme ça Lord, vous lui faites peur ! Lady, vous êtes plus en
sécurité ici qu’à l’extérieur ! Cette école a été conçue pour les personnes comme vous
et vous ne pouvez pas la quitter sans l’autorisation de l’Elite ! Si vous essayez de vous
enfuir, il y a une armée qui a ordre d’abattre quiconque voudrait s’échapper, me
prévint Jonathan.
Je déglutis tétanisée lorsqu’il me montra des images avec son téléphone ; il y avait des gardes
à chaque entrée et sortie de ce lieu, ils étaient armés jusqu’aux dents. J’étais bel et bien
prisonnière.
- Arrêtes de m’appeler comme ça Jonathan, tu n’utilises jamais le rang de ton patron
pourtant, protesta Manassé en se grattant la nuque.
- Ne vous mêlez pas de ma relation avec lui, ordonna Jonathan froidement. Je vais
devoir prendre congé, prenez sois de Milady !
- N’ai pas peur Ruth, personne ne te fera de mal, m’assura Manassé en essayant de
capter mon attention tandis que je suivais le voyeur du regard.
Je fus forcé de suivre Manassé, tout d’abord parce que son regard de chien battu me fit de la
peine et ensuite parce que je ne tenais pas particulièrement à croiser les gardes armés.
Un gigantesque château nous fit face au bout de quelques minutes. Il était en forme de U avec
pour chaque aile trois arcades. La partie à ma gauche semblait être un genre de dortoirs très
coloré alors que celle de droit plus luxueuse était plus sobre. Il y avait en tout trois étages et
certaines fenêtres ouvertes laissaient voir des adolescents de mon âge.
Manassé me mena vers l’aile centrale. Nous la traversâmes pour l’arrière-cour où se trouvait
une serre rempli de fleurs de tout genre. Elle était complètement vitrée avec un lac situé au
milieu près d’une table pourpre entourée de fauteuils de différentes couleurs. J’aperçus
quelques papillons voler autour d’un jeune homme qui me fit trébucher.
Il sourit en me voyant et quitta le jardin pour nous rejoindre. Il était le portrait craché de
Manassé si ce n’est qu’il était très bronzé. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’il puisse exister
un sourire aussi irrésistible.
- Je te présente mon jumeau, bougonna Manassé sans aucun enthousiasme. Je te verrais
plus tard Ruth !
- Je m’appelle Nataniel mais vous pouvez m’appeler Nate. Je suis très enchanté de vous
rencontrer Lysbel.
- Je ne m’appelle pas Lysbel, mon prénom est Ruth, répliquai-je.
Je ne savais pas qui était cette Lysbel ni pourquoi on me prenait pour elle mais j’avais
l’intention de le découvrir coûte que coûte, ainsi que la raison de ma présence ici.
Nate me prit la main et me fit un baisemain qui fit battre mon cœur à la chamade. Ses longs
cils donnaient à ses yeux bleus lagon un effet ravageur. Même s’il ressemblait beaucoup à
Manassé, il avait quelque chose de plus attirant que lui. Ce dernier s’en alla sans même
adresser la parole à son frère. Il y avait de la tension entre eux.
- Vous voulez qu’on vous appelle Ruth ?
J’hochai la tête, Nate me sourit avant de claquer des doigts, un indien entra et s’approcha.
- Occupes-toi de changer l’identité de la demoiselle qui veut être appelée Ruth ! Si on te
questionne, dis-leur que Néhémie l’a autorisé ! Miss Ruth, je vous présente Jérémy,
mon majordome…
- Mes respects Milady, marmonna ce dernier après une révérence d’une grande beauté.
Milady ? C’était la deuxième fois qu’on m’appelait comme ça. Pourquoi avais-je droit à un
titre aussi honorifique ?
- Ma tante nous a informé que vous étiez amnésique…
- J’aimerais rentrer chez moi, le coupai-je, où est Johanna ?
- Je ne peux malheureusement pas la faire venir, soupira Nate en me proposant son bras,
seul mon petit frère le peut, je n’ai pas ce pouvoir ! Néanmoins, je vais faire en sorte
que votre séjour se passe dans les meilleures conditions ! Venez avec moi…
Nous reprîmes dans l’entrée centrale. Je frissonnai au moment où Nate posa sa main sur un
scanner près d’une porte. Celles-ci coulissèrent, c’était un ascenseur. Une brise glaciale vit
valser mes cheveux, Nate posa sa main sur ma taille et m’attira à l’intérieur. Sans pouvoir
expliquer pourquoi, son contact ne me fit pas peur, je me sentais en sécurité avec lui.
Nate s’arrêta devant une grande porte surveillée par deux hommes qui l’ouvrirent pour nous.
Nous pénétrâmes dans un amphithéâtre assez sombre et plein à craquer.
- Vous vous demandez sûrement pourquoi nous vous avons emmené ici ? me demandat-il sur un ton plein de tendresse.
J’hochai la tête en me tournant vers lui. Il attendit que nous atteignions les premières places
avant de me regarder droit dans les yeux, ce qui me fit rougir. Il hésita quelques secondes, je
compris que sa prochaine phrase allait être d’une importance capitale.
- Vous êtes la seule qui peut le sauver…
- Qui puis-je sauver ? murmurai-je surprise.
- Ce lieu est la très estimé école privée St Roseburg Aura School, RAS pour les intimes,
le pensionnat le plus sélectif et huppé de la planète, elle a été spécialement été conçue
pour les personnes ayant une Aura, comme vous et moi…
- Qui dois-je sauver ? répétai-je alors qu’il ignorait royalement cette question.
Son attention fut attirée par une jeune fille aussi brune que moi mais au même teint que lui.
Très belle avec un corps de rêve et des très longues jambes. Un rire mélodieux s’échappa de
ses lèvres tandis qu’elle observait un garçon qui se trouvait face à elle. Elle avait quelque
chose de sombre et d’inquiétant, surtout avec le fouet qu’elle tenait dans le dos. Elle le lança à
une rapidité impressionnante son fouet qui finit autour du cou d de son camarade. J’écarquillai
les yeux lorsque je la vis sortir une arme sous sa robe qu’elle pointa sur son collègue en
s’exclamant :
- Pour qui me prends-tu pour oser m’adresser la parole, petit insecte ?
- Quelle violence ! Jemellia chérie, tout ceci est indigne de ton rang, déclara Nate qui
n’était plus à mes côtés mais près d’elle. Lâches-le et range ton arme ma puce !
Elle le toisa quelques secondes puis obéit avant de prendre Nate dans ses bras. Ce dernier
balaya la pièce du regard à ma recherche, il pâlit en me trouvant ou plus exactement quelque
chose derrière moi le fit pâlir. Sa réaction devint très étrange, il repoussa Jemellia et se mit à
courir vers moi au moment où quelque chose me paralysa sur place.
Mon cœur se mit à battre à la chamade, je tremblais. Mon instinct me força à me tourner vers
la seule issue de la pièce. Ce fut à ce moment précis qu’il entra accompagné de Manassé et
plusieurs gardes.
Mon souffle se coupa et pendant quelques secondes, les plus longues de toute mon existence,
tout cessa. Les bruits, les gestes, les autres, le temps, ma respiration, mon cœur et moi-même.
Le portrait n’était pas un simple tableau, il existait réellement et la réalité était encore plus
époustouflante que je n’aurais jamais pu l’imaginer car il était l’incarnation de la perfection.
Sa mâchoire se contracta en même temps que tous les muscles de son corps. Il s’arrêta, ferma
les yeux et huma l’air, concentré. Nos regards se croisèrent, aussi beaux que sur la peinture et
la même aura maléfique se dégageait de lui que sur l’image. J’eus l’impression qu’il venait de
me sentir à distance, comme un prédateur et moi sa proie. Il interrompit ce qu’il disait, sa voix
avait quelque chose d’ensorcelant, comme le reste.
Un violent éclair gronda, les lumières s’éteignirent et mon cœur recommença à battre. Le ciel
gris devint sombre, noir, obscur comme si une catastrophe se préparait. Toutes les issues se
fermèrent brutalement. Mes poumons commencèrent à me faire mal, en manque d’oxygène.
Son regard me tuait dans tous les sens du terme, il fallait que je respire. Instinctivement, je
reculai lorsqu’il sortit sa main de sa poche gauche et je compris que j’allais mourir en le
voyant pointer un revolver sur moi. Mes yeux s’écarquillèrent au moment où le tir
m’explosait les tympans. Une douleur envahissait mon corps…