Créer un café associatif - Contrat de Développement Durable

CREER UN CAFE ASSOCIATIF
Conseils et ressources
Ces apports sont issus de Christian Lamy, réseau national des cafés associatifs, lors d’une formation organisée par Cap rural, plateforme ressources pour le développement local en Rhône‐Alpes, sur le montage de cafés associatifs. Le montage du projet Apports Conseils – actions Les normes : C’est essentiel de travailler en amont les éléments législatifs (vente d’alcool, gestion de stocks, accueil des publics..). Ce n’est pas parce que c’est un café associatif qu’il ne doit pas répondre à toutes les normes (sécurité, hygiène, protection des mineurs, lutte contre l’alcoolisme…) L'exploitant d'un établissement, même associatif, distribuant des boissons alcoolisées doit être titulaire d'une licence. Celle généralement retenue par les cafés associatifs est la licence II (vente de vin, bière, cidre, poiré, hydromel, crème de cassis, jus de fruits comportant jusqu'à 3° d'alcool). Démarche en mairie et détention par l’exploitant d’un permis d'exploitation obtenu au terme d'une formation, sur la prévention et la lutte contre l'alcoolisme, la protection de mineurs … Renseignement : Chambre d'Industrie Hôtelière de l'Isère 107 Rue des Alliés ‐ 38100 Grenoble 04 76 49 00 36 Les compétences : La réussite d’un café associatif fait appel à une multitude de compétences qui s’acquièrent essentiellement en faisant. Veiller néanmoins à s’entourer parmi les bénévoles de personnes qui détiennent des compétences en gestion et comptabilité. L’identité : Le public doit identifier le lieu, le projet doit être simple à comprendre. Travailler à l’identité du projet, il est préconisé de le thématiser (une manière de se penser, de se différencier des lieux déjà existants) en imaginant une combinaison d’activités : ex. café culture, café‐enfant, café‐bibliothèque… Veiller au choix des produits proposés (mise en avant de produits locaux/artisanaux/bio/commerce équitable…) Cela participera à l’identité du lieu. Si le lieu est destiné à durer, il faut une régularité d’ouverture et une amplitude horaire incitative. Se posera un moment la question du salariat. Privilégier un local haut de plafond et lumineux L’accueil : Le lieu doit être accueillant. Travailler à ce que le café ressemble à un café : un lieu où chacun peut entrer. Le public doit sentir qu’il s’agit d’un lieu ouvert à tous. Relation collectivités‐bénévoles : Si la démarche est à l’initiative de la collectivité mais que le fonctionnement est attendu pour être géré par des bénévoles, le collectif doit être associé dans la construction du projet au plus tôt et le montage du projet associatif doit être mené exclusivement par les bénévoles. Le soutien de la collectivité se fait dans son cadre d’intervention. Attention : dans les cas où la mairie met à disposition un local communal. Elle doit convenir d’un bail 3‐6‐9 et définir un prix de loyer. Mais elle peu verser une subvention à l’association pour couvrir le coût du loyer. Pas de mise à disposition gratuite d’un local. La collectivité peut aider sur des demandes qui sont de son ressort : autorisation enseigne/terrasse, licence rachetée par la municipalité, relation aux pompiers //sortie de secours…
Modèle économique et juridique : Chaque modèle est différent et est à construire en fonction du projet. Néanmoins pour un rapport à la durée et à la légalité, il est conseillé de distinguer les activités marchandes et non marchandes par deux statuts différents. Ex. de montage : Généralement on comptabilise 20% de subvention/aides pour rendre viable le projet. La subvention ne permet pas de faire baisser les prix des boissons mais bien de proposer le cas échéant des activités gratuites. 80% ressources propres – 20% subventions/aides Visiter avant de créer : Pour monter son projet, rien de mieux que visiter et même s’immerger dans un café déjà existant pour appréhender l’aménagement du lieu et la relation aux publics, la diversité d’activités proposée… Par le biais de formations collectives ou en contacts individuels s’immerger dans la vie d’un café 2 ou 3 jours est bénéfique. Des formations du réseau national des cafés associatifs sont proposées chaque année : Renseignement : www.resocafeasso.fr La vie du projet Apports Conseils – actions La restauration Une petite restauration est préconisée, pour Attention formation de l’exploitant et des bénévoles aux accompagner les boissons, participer à la convivialité du normes d’hygiènes alimentaires. lieu et diversifier les activités. Un projet plus lourd de restauration est à déconseiller même si le local peut s’y prêter. Il s’agit d’une démarche différente. Le salariat Pour durer les cafés ont recours à du salariat. La difficulté réside dans la capacité à conserver le projet et son intention de départ tout en faisant évoluer son fonctionnement. Ca risque de créer des désaccords au sein du groupe qu’il faut accompagner et anticiper. Pour une première embauche, penser service civique ! S’interroger au sein du collectif en amont : quelles conceptions du salariat ? quelles relations avec les bénévoles, le conseil d’administration ? Certains cafés construisent leur viabilité économique sur une activité touristique. C’est une bonne opportunité mais cela demande une gestion rigoureuse. A déconseiller : les fondateurs deviennent salariés, cela peut mettre en danger le projet. Le changement de place et de rôle ne permettent plus à la personne fondatrice d’en partir. Relation salariés‐bénévoles Les salariés sont‐ils au service des bénévoles ou vice‐
versa ? Pas de réponse plutôt tout le monde est au service du PROJET. La vie des bénévoles Attention à la fatigue physique et morale (relation au public, prestataires d’activités, les relations au sein du collectif) Nécessite des ajustements permanents et des temps d’échanges privilégiés bénévoles‐salariés Un référent au sein du conseil d’administration est conseillé.
Se donner des limites, un cadre par rapport à sa vie personnelle ; Créer des temps d’échange et débriefing pour en parler ; Nommer clairement les différentes fonctions de bénévoles : bénévole au bar et bénévole animateur. Ne doit pas être les mêmes fonctions. Proposer des temps de formation pour le service au bar notamment
Pour résumer : Inventer votre propre projet Donner une couleur au café tout en restant ouvert au plus g rand nombre un café associatif est un modèle pour d’autres pour susciter d’autres initiatives Autres expériences de cafés : Au maquis, à Lauris Vaucluse : Des ateliers bricolage, des soirées jeux, des ateliers coutures, des projections, des ateliers cuisine, de la lecture, des concerts et événements culturels… selon les propositions des habitants. En 2016, durant la période estivale, le café sera ouvert aux habitants et aux visiteurs et offrira une petite restauration de produits du jardin et des paysans du territoire à des prix accessibles à tous. Les Haut‐Parleurs à Villefranche de Rouergue, Aveyron : Café culturel ‐ évènements, spectacles, concert, de quoi bouquiner, des jeux à disposition…Petite restauration Café de l’espace associatif Alain Fauriaux à Flayat, Creuse : concert, exposition. Accès internet, lieux de rencontre et de services pour les habitants. Cause‐toujours à Valence : « un espace d’éducation populaire, convivial et propice à la rencontre et aux échanges. Une programmation d’activités et une animation inventées et investies par ses adhérents ». Les Augustes à Clermont‐Ferrand, Café‐lecture ouvert depuis 1997, il propose des activités variées et une restauration en produits bio et locaux. A consulter pour voir le montage juridique réalisé pour combiner activités marchandes et non marchandes. Pour aller plus loin : ‐ Réseau national des cafés associatifs : http://www.resocafeasso.fr/ Prochaine formation « Créer un café associatif » : du 02 au 06 novembre 2015 ‐ Expérience et retour sur la première année du café associatif Pilier Sud à St Michel les Portes ici ‐ Recensement des initiatives citoyennes en Alpes Sud Isère : en cliquant ici, vous pouvez l’enrichir avec d’autres projets connus