10-71A Fabrication industrielle de pain et patisserie fraiche
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10-71A Fabrication industrielle de pain et patisserie fraiche
Sous classe 10.71A Fabrication industrielle de pain et pâtisserie fraîche Chiffres clés 2012..........................................................................................................................1 Faits marquants.............................................................................................................................3 Présentation générale du secteur..................................................................................................3 Qualité, innovation, normalisation..................................................................................................4 Organismes et entreprises du secteur...........................................................................................5 Cette sous classe comprend (selon la nomenclature d’activité française de l’INSEE) : ✗ la fabrication à caractère industriel de pains, de viennoiseries (croissants par exemple), de pâtisseries fraîches et de gaufres et crêpes fraîches (y compris surgelées) ✗ la fabrication de pâtes et pâtons surgelés destinés à la cuisson ✗ la fabrication à caractère industriel de quiches, tartes salées, tourtes fraîches et de croque-monsieur crus Cette sous-classe ne comprend pas : ✗ la fabrication de quiches, tartes salées, tourtes et pizzas surgelées (cf. 10.85Z), de pizzas fraîches (cf. 10.89Z) CHIFFRES CLÉS 2012 Champ : entreprises de 20 salariés et plus des divisions 10 et 11 (hors artisanat commercial 1013B, 1071B,C,D) de la NAF rev2, DOM inclus Sources : Insee – ESANE, LIFI, SSP - Enquête annuelle sur les consommations d'énergie dans l'industrie - Enquête sur les dépenses de protection de l'environnement, traitements SSP Principaux agrégats Valeur pour le secteur d'activité Part du secteur d'activité dans l'ensemble des IAA Million d'euros % Chiffre d'affaires (CA) net 6 233,2 4,1% Valeur ajoutée y compris autres produits et autres charges 1 502,8 5,3% Valeur ajoutée au coût des facteurs 1 397,7 5,4% Effectif salarié au 31 décembre 29 534,0 8,0% Effectif salarié en équivalent temps plein (ETP) 26 604,1 7,8% 239,0 8,8% Nombre d'unités légales Panorama des IAA 2014 – Sous classe 10.71A – page 1 Indicateurs de concentration et du poids des groupes Valeur pour le secteur d'activité Ensemble des IAA % des 10% les plus contributrices au chiffre d'affaires du secteur 58,1% 66,3% CA des 10 plus contributrices au chiffre d'affaires du secteur 39,7% 13,8% Nombre d'entreprises permettant de réaliser au moins 75 % du chiffre d'affaires du secteur 50 429 % d'entreprises permettant de réaliser au moins 75 % du chiffre d'affaires du secteur 20,9% 15,7% Valeur pour le secteur d'activité Part du périmètre coopératif En nombre d'unités En effectifs salariés au 31 décembre En valeur ajoutée y compris autres produits et autres charges 4,6% 15,7% 79,1% 18,8% 9,6% 18,4% Valeur pour le secteur d'activité Ratios d'analyse économique et financière Effectif ETP / unité légale Ensemble des IAA Ensemble des IAA 111,3 124,9 Taux de valeur ajoutée (Valeur ajoutée y compris autres produits et autres charges / chiffre d’affaires ) 24,1% 18,9% Poids des matières premières (MP) dans les charges totales 47,4% 50,9% Taux de marge (Excédent brut d’exploitation ajoutée au coût des facteurs) 23,0% 34,9% Part des frais de personnel (FP / Valeur ajoutée y compris autres produits et autres charges) 71,7% 59,2% Taux d’investissement (Investissement / Valeur ajoutée y compris autres produits et autres charges) 32,1% 41,9% Intensité capitalistique (Immobilisations / effectif salarié en ETP) - en € par salarié ETP 145 828 242 747 Productivité apparente du travail (valeur ajoutée y compris autres produits et autres charges / effectif salarié en ETP) en € par salarié ETP 56 487 83 322 Taux de rentabilité économique (Excédent Brut d'Exploitation / (Immobilisations + Besoin en Fond de Roulement) 7,6% 8,8% Taux d'autofinancement (Capacité d'autofinancement/ Investissements corporels hors apport) 119,6% 169,3% / valeur Panorama des IAA 2014 – Sous classe 10.71A – page 2 Ratios d'analyse économique et financière Taux d'export (chiffre d'affaires à l'export / chiffre d'affaires total) Valeur pour le secteur d'activité Ensemble des IAA 16,5% 21,9% Délais de rotation des stocks (stocks totaux / CA x 365) 19,2 jours 50,7 jours Délais de règlement des clients (créances clients + autres créances) / CA x 365 87,4 jours 70,1 jours Délais de paiement des fournisseurs (dettes fournisseurs / (achats et charges externes) x 365) 111,9 jours 86,4 jours Efficience des choix d'investissements (chiffre d'affaires net / immobilisations brutes) 162% 180% Cycle d'exploitation de l'entreprises (BFR / chiffre d'affaires net x 365) 20,3 jours 47,2 jours Capacité de remboursement des dettes (dettes financières nettes / CAF) 390,6% 280,2% Valeur pour le secteur d'activité Énergie / Environnement Consommation énergétique (en milliers de tep) Intensité énergétique (consommation énergétique / Valeur ajoutée y compris autres produits et autres charges) Ensemble des IAA 173,5 4 929,6 11,5 17,3 FAITS MARQUANTS Le secteur subit depuis 2007 une extrême volatilité des cours des matières premières. Ceci vaut pour la farine, mais également le beurre, les oeufs, le sucre, le cacao, dont les cours ont connu de fortes fluctuations. La répercussion de la hausse des cours des matières premières est l'un des grands enjeux du secteur. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU SECTEUR TENDANCES DU MARCHÉ FRANÇAIS Production du secteur de la boulangerie viennoiserie pâtisserie industrielles Selon la Fédération des Entreprises de Boulangerie-Pâtisserie Françaises (FEBPF, chiffres janvier 2014), les productions des entreprises du secteur se répartissent entre panification (66 %), viennoiserie (18 %) et pâtisserie (16%). Près de 2,6 millions de tonnes de farine ont été panifiées en 2013, dont 1,1 million de tonnes par les boulangeries, pâtisseries industrielles et les ateliers en grandes et moyennes surfaces (GMS). Si la boulangerie artisanale représente encore une part majoritaire du secteur (58,3 %), elle perd progressivement des parts de marché au profit de la boulangerie industrielle qui gagne du terrain depuis 2007 et qui représente en 2013 plus de 32 % des volumes, une hausse de 5 % par rapport à 2012. Les ateliers de boulangerie en GMS ont connu un léger recul en 2013 et représente 9 % du volume total de panification. La baisse du trafic dans les hypermarchés profite aux commerces de proximité. Alors que les opérateurs du secteurs multiplient les innovations, ce sont les produits les plus classiques qui sont les plus consommés. Les pains spéciaux, les produits bio et les produits régionaux offrent néanmoins de bonnes perspectives. Panorama des IAA 2014 – Sous classe 10.71A – page 3 Les évolutions technologiques successives des lignes de production du secteur ont permis aux industriels de développer les avant-produits (pâtons). De ce fait, la part du pain frais dans le volume de pain vendu en France a fortement diminué : 55 % en 2004 contre 92 % en 1985, tandis que celle du pain cru surgelé s’établit à 22 % contre 5 % en 1985. L’utilisation de la surgélation de pâte cuite ou précuite pour la fabrication de pain a de plus dynamisé l’exportation qui se développe de façon constante et dépasse 10 % du chiffre d’affaires du secteur. Le secteur de la boulangerie industrielle produit désormais 17 % de pain frais, 57 % de pain cru surgelé et 26 % de pain précuit surgelé (données 2011). La pression de la grande distribution, principal client du secteur (55 %), explique l'évolution constatée, bien qu'elle se soit exercée de façon différente selon les segments de marché. En effet, les produits de la boulangerie préemballée affichent une croissance soutenue en GMS. Si les produits industriels de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie en grande distribution souffrent d’un déficit d’image face aux produits artisanaux, ce rayon participe néanmoins à la perception de l’enseigne et à l’affluence des consommateurs. Il est constaté par ailleurs une montée en puissance des marques de distributeurs (17 %), qui concurrencent les industriels actifs sur le créneau du sandwich (Daunat, Sodebo, Le Gaulois, qui détiennent 71 % du marché), tirant les prix à la baisse sur ce segment. En revanche, les marques de distributeurs (MDD) perdent des parts de marché sur le segment des produits emballés, notamment de viennoiserie, au profit du hard discount. Enfin, les ventes de pâtisserie industrielle surgelée en grandes et moyennes surfaces reculent au profit des circuits spécialisés. Consommation des ménages Le pain est l'aliment le plus consommé : il fait partie de l'alimentation de 98 % des Français. En moyenne, chaque habitant en consomme 47,5 kg par an, soit plus d'une demi-baguette par jour. Selon la Fédération des Entreprises de Boulangerie-Pâtisserie Françaises (chiffres 2014), la consommation moyenne de pain en France est passée de 325 g/jour en 1950 à 130 g/jour en 2010, mais elle ne dépasse guère 110 g/jour chez les adolescents (Observatoire du pain, 2010). Le poids de la consommation de produits céréaliers au petit déjeuner est croissant depuis 2003 dans toute la population. LES ÉCHANGES COMMERCIAUX AVEC LE RESTE DU MONDE En 2013, 243 917 tonnes de pain ont été exportées principalement par la boulangerie industrielle, soit une augmentation de plus de 6 % par rapport à 2012. STRUCTURE DU SECTEUR EN FRANCE Le segment de la boulangerie, viennoiserie, pâtisserie (BVP) industrielle rassemble 240 entreprises et plus de 35 000 salariés. De par la diversité des métiers qu'il recouvre, le secteur de la BVP industrielle est relativement peu concentré. Les entreprises du secteur se répartissent entre généralistes, spécialistes du frais ou du surgelé, spécialistes du pré-emballé en viennoiserie ou en pâtisserie, voire en multi-spécialistes. Le top 10 des industries du secteur ne représente que 58 % des parts de marché et les 25 premiers intervenants 80 %. La grande majorité des industries de la BVP sont des petites et moyennes entreprises indépendantes ou rattachées à des groupes familiaux (groupes Neuhauser, Holder, Moly, ou brioche Pasquier), qui côtoient des filiales de groupes coopératifs de l'agro-alimentaire (Limagrain, Nutrixo). En outre, l’intérêt des groupes étrangers pour cette activité se confirme. La BVP industrielle détient, en 2010, 32,6 % du marché du pain, 75 % du marché de la viennoiserie, 20 % du marché de la pâtisserie. Le chiffre d'affaires du secteur a dépassé 6 milliards d'euros en 2012, dont 13 % à l'exportation (Allemagne, RoyaumeUnis, Belgique, Irlande, Espagne, Pays-Bas). Les réseaux de boulangeries et terminaux de cuisson représentent plus de 3 500 points de vente pour un chiffre d'affaires global d'un milliard d'euros (enseignes Paul, La Mie Câline, Le Pétrin Ribeirou, Sicard, Histoires de Pain, la Panière, l’Épi gaulois, Brioche dorée...). QUALITÉ, INNOVATION, NORMALISATION LES INNOVATIONS RÉCENTES DU SECTEUR L’innovation repose actuellement sur l’amélioration des profils nutritionnels des produits de boulangeriepâtisserie. Cela passe par la recherche d’alternatives aux œufs et au sel notamment pour développer des produits plus sains. De nombreux ingrédients substituts sont développés sans altérer les qualités fonctionnelles et organoleptiques des produits : on peut citer une farine à base de micro-algues développée Panorama des IAA 2014 – Sous classe 10.71A – page 4 par Roquette destinés à remplacer les œufs et la matière grasse et qui apporte d’intéressantes propriétés texturantes. D’autres fabricants proposent d’autres alternatives aux œufs comme un mélange de protéine de lactosérum et de graines de lin broyées. En ce qui concerne le sel, cela peut passer par des extraits à base de levure CHARTES D'ENGAGEMENT DE PROGRÈS NUTRITIONNEL PNNS OU ACCORD COLLECTIF PNA Les boulangeries Paul SAS ont signé en novembre 2008 une charte d’engagements volontaires de progrès nutritionnel. Elles s’engagent notamment à réduire le taux de sel dans ses pains et à limiter le taux de matières grasses dans ses sandwichs1. LA NORMALISATION La commission de normalisation de l’AFNOR qui peut concerner les produits de cette sous-classe est la V30A, Céréales et légumineuses2. ORGANISMES ET ENTREPRISES DU SECTEUR PRINCIPAUX ORGANISMES Fédération des Entreprises de Boulangerie et Patisserie Françaises (FEBPF) ; 2 rue de Châteaudun ; 75 009 Paris ; www.febpf.fr Syndicat de la Panification croustillante et moelleuse (membre d'Alliance 7) ; 194 rue de Rivoli ; 75001 Paris ; www.panification.org PRINCIPALES ENTREPRISES Groupe brioche Pasquier ; www.pasquier.fr Nutrixo : Délifrance ; www.delifrance.com Limagrain : pains Jacquet ; www.jacquet.com Neuhauser ; www.neuhauser.fr Groupe BCS ; www.groupebcs.com Barilla Harry's France ; www.harrysgroup.com Eurodough (Sagard) : Croustipate ; www.eurodough.com ; www.croustipate.com Vandermoortele : Roland Cottes ; www.vandemoortele.com Groupe Holder : Paul ; www.groupeholder.com ; www.paul.fr Tipiak panification (premier fabricant francais sur le marché des croûtons) ; http://groupe.tipiak.fr Bridor (Le Duff) ; www.bridor.com Cérélia ; www.cerelia.com Jacquet ; www.painsjacquet.com Sources : • Passion Céréales, Des chiffres et des céréales, l'essentiel de la filière, édition 2014 • FranceAgriMer, Bilan céréalier des campagnes 2012/13 et 2013/14 • Fédération des entreprises de boulangeries, les chiffres clé 2013 • ANMF, chiffres clés 1 http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/paulpublic1108151.pdf 2 http://www2.afnor.org/espace_normalisation/structure.aspx?commid=2041&lang=french Panorama des IAA 2014 – Sous classe 10.71A – page 5