CONCOURS DE RECRUTEMENT DES INFIRMIERS ET

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CONCOURS DE RECRUTEMENT DES INFIRMIERS ET
CONCOURS DE RECRUTEMENT
DES INFIRMIERS ET INFIRMIÈRES
DU MINISTÈRE CHARGÉ DE
L’ÉDUCATION NATIONALE
Concours unique sur titres
RAPPORT DE JURY
Session 2007
Le Président du jury Monsieur Alain PROD’HOMME,
en collaboration avec les membres de jury.
- SOMMAIRE -
I.
INFORMATIONS GENERALES.......................................................................................... p. 3
A – Références statutaires
B – Attributions et affectation
C – Traitement et avancement
II.
CONDITIONS D’ACCES .................................................................................................... p. 4
III.
NATURE DES EPREUVES ................................................................................................ p. 5
A – Epreuve écrite d’admissibilité
B – Epreuve orale d’admission
IV.
RECOMMANDATIONS DU JURY ...................................................................................... p. 6
A – Curriculum vitae
B – Epreuve écrite d’admissibilité
C – Epreuve orale d’admission
V.
STATISTIQUES................................................................................................................... p. 8
VI.
ADRESSES UTILES ........................................................................................................... p. 8
ANNEXE : SUJET DE L’EPREUVE ECRITE ET PISTES DE CORRECTION............................... p. 9
2
I.
INFORMATIONS GENERALES
A / Références statutaires
Décret n° 94-1020 du 23 novembre 1994 modifié fixant les dispositions statutaires communes applicables
aux corps des infirmier(e)s des services médicaux des administrations de l’Etat.
Arrêté du 13 mai 2004 fixant les règles d’organisation générales du concours de recrutement.
Arrêté du 24 mai 2004 fixant la composition du jury.
Les infirmier(e)s sont recruté(e)s par la voie d’un concours unique sur titres.
B / Affectation et attributions
Les infirmières et infirmiers sont affectés sur les emplois restés vacants après les mutations des titulaires
du corps. Ces affectations sont exclusivement du ressort de l’académie dans laquelle ils ont subi les
épreuves avec succès.
Les infirmier(e)s du ministère de l’Education Nationale sont placé(e)s, pour l’exercice de leurs fonctions,
sous l’autorité directe des chefs des établissements d’enseignement. Ils ou elles exercent leur profession
en s’appuyant sur les conseils de l’infirmier(e) départementale responsable, et sont placés, pour les actes
qui l’exigent, sous le contrôle du médecin.
Les infirmier(e)s ont pour mission, en collaboration avec les médecins et le service social, de promouvoir la
santé des élèves. Ils ou elles exercent entre autres, les fonctions suivantes :
-
-
Accueil des élèves, pour quelque motif que ce soit, dès lors qu’il a une incidence sur la santé ;
Accueil des parents et sensibilisation à l’éducation pour la santé ;
Participation aux bilans de santé, au suivi personnalisé de l’état de santé des élèves, à la
surveillance des jeunes exposés à des nuisances spécifiques, aux recherches en matière
d’ergonomie, d’hygiène et de sécurité et en matière d’épidémiologie ;
Surveillance sanitaire de l’hygiène générale en milieu scolaire ;
Education à la santé et à la sécurité auprès des jeunes scolarisés, l’infirmier(e) peut être appelé(e)
à impulser et coordonner les actions de préventions au sein de l’établissement ;
Participation aux recherches en matière d’ergonomie, d’hygiène et de sécurité et en matière
d’épidémiologie ;
Organisation des urgences, participation aux soins et tenue matérielle de l’infirmerie.
Les missions des infirmier(e)s de l’Education Nationale ont été précisées par la circulaire n°2001-014 du
12 janvier 2001, publiée au B.O. spécial n°1 du 25 janvier 2001. Par ailleurs, une fiche de poste type de
l’infirmier(e) affecté(e) en E.P.L.E. figure en annexe de la note de service n° 2006-187 du 24 novembre
2006 (BOEN n° 44 du 30 novembre 2006).
C / Traitement et avancement
Le corps d’infirmières et d’infirmiers est classé en catégorie B. Il comporte 2 grades :
- infirmier(e)s de classe normale (8 échelons)
- infirmier(e)s de classe supérieure (6 échelons)
Peuvent être promu(e)s au grade d'infirmier(e)s de classe supérieure les infirmier(e)s de classe normale
ayant atteint le 5e échelon et justifiant de 10 ans de services effectifs accomplis en qualité de fonctionnaire
ou de militaire dans un des corps ou cadre d'emploi d'infirmier(e), dont 4 ans accomplis dans un des corps
des infirmier(e)s des services médicaux des administrations de l'Etat.
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¾ Rémunération mensuelle brute
Début de carrière
Milieu de carrière
Fin de carrière
1396.55 (IB 322)
1664.07 (IB 407)
2180.98 (IB 568)
1863.58 (IB 471)
2112.97 (IB 548)
2421.30 (IB 638)
Infirmier(e) de classe
normale
Infirmier(e) de classe
supérieure
¾ Tableau d’avancement des infirmier(e)s de classe normale
Echelon
Ancienneté minimale
Ancienneté moyenne
Indice brut
1
1 an
1 an
322
2
1 an - 6 mois
2 ans
346
3
2 ans – 3 mois
3 ans
372
4
2 ans – 3 mois
3 ans
407
5
3 ans
4 ans
443
6
3 ans
4 ans
480
7
3 ans
4 ans
519
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II.
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CONDITIONS D’ACCES
A / Conditions générales d’accès à la fonction publique
Pour se présenter au concours, les candidats doivent remplir les conditions générales d’accès à la fonction
publique fixées par la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des
fonctionnaires, c’est-à-dire :
- Posséder la nationalité française, ou être ressortissant d’un des états membres de l’Union
Européenne ;
- Jouir de leurs droits civiques ;
- Ne pas avoir au bulletin n° 2 du casier judiciaire de mentions incompatibles avec l’exercice des
fonctions ;
- Se trouver en position régulière au regard du code du service national ;
- Remplir les conditions d’aptitude physique exigées pour l’exercice de la fonction, compte tenu des
possibilités de compensation du handicap.
B / Condition de diplôme
Les candidats doivent être titulaires :
-
soit du diplôme d’Etat d’infirmier(e), ou autres diplômes, certificats ou titres mentionnés au article
L4311-3 et L4311- 4 du code de santé publique ;
soit du diplôme d’ Etat d’infirmier(e) du secteur psychiatrique conformément aux dispositions des
articles L4311- 5 et L4311- 6 du code de santé publique ;
soit de l’autorisation d’exercer prévue aux articles L4311- 11 et L4311- 12 du code de santé
publique.
Aucune dérogation aux conditions énumérées ci-dessus n’est accordée.
4
Lors de l’inscription, les candidats déposent un dossier comportant :
-
III.
Une copie des titres et diplômes ;
Un curriculum vitae détaillé indiquant les formations qu’ils ont suivies, les emplois qu’ils ont
éventuellement occupés, les stages qu’ils ont effectués et, le cas échéant, la nature des activités et
travaux qu’ils ont réalisés ou auxquels ils ont pris part.
NATURE DES EPREUVES
A / Epreuve écrite d’admissibilité
Elle consiste en la réponse à une ou plusieurs questions concernant l’exercice de la profession
d’infirmier(e). Durée : 3 heures, Coefficient 1.
Ces questions portent sur les matières figurant au programme fixé pour l’obtention du diplôme d’Etat
d’infirmier et sont abordées dans le cadre des missions que sont amenés à remplir les infirmières et les
infirmiers du ministère charge de l’Education Nationale.
Cette épreuve est notée de 0 à 20. Nul ne peut être déclaré admissible s’il n’obtient une note fixée par
le jury qui ne peut être inférieure à 8.
B / Epreuve orale d’admission
Cette épreuve consiste en un entretien du candidat avec le jury. Durée : 30 minutes, Coefficient 2.
Elle débute par un exposé du candidat d’une durée de dix minutes environ sur sa formation, et, le cas
échéant, son expérience professionnelle. Au cours de cet exposé le candidat peut également développer,
s’il le souhaite, un projet professionnel.
L’exposé est suivi d’une discussion avec le jury d’une durée de vingt minutes environ. La discussion
avec le jury s’engage à partir des éléments présentés par le candidat au cours de son exposé et de ceux
figurant dans le dossier qu’il a déposé lors de son inscription. Elle est destinée à apprécier la motivation et
les qualités de réflexion du candidat, ainsi que ses connaissances professionnelles et son aptitude à
exercer sa profession au regard de l’environnement professionnel des infirmières et infirmiers du ministère
chargé de l’Education Nationale et des missions qui leur sont dévolues.
En outre, des questions portant notamment sur les règles applicables à la fonction publique de l’Etat et
l’organisation générale des services centraux, des services déconcentrés et des établissements publics
relevant du ministère chargé de l’Education Nationale peuvent être posées par le jury.
Cette épreuve est notée de 0 à 20. Seuls l’exposé et l’entretien avec le jury donnent lieu à notation, à
l’exclusion du dossier déposé par le candidat lors de son inscription. Nul ne peut être déclaré admis s’il
n’obtient une note fixée par le jury qui ne peut être inférieure à 10.
C / Composition du jury
Le jury comprend au moins :
-
un représentant du recteur d’académie désigné parmi les fonctionnaires de catégorie A exerçant
des fonctions de responsabilité administrative en qualité de président ;
un personnel de direction d’établissement d’enseignement ou de formation relevant du ministre de
l’éducation nationale ;
un fonctionnaire civil appartenant à un corps, cadre d’emplois ou nommé dans un emploi de
médecin ou un médecin militaire ;
un fonctionnaire civil appartenant à un corps, cadre d’emploi d’infirmier(e), ou un(e) infirmier(e), ou
un infirmier militaire ;
l’infirmier(e) de l’éducation nationale exerçant les fonctions de conseiller(e) technique de recteur
d’académie ou un(e) infirmier(e) de l’éducation nationale exerçant les fonctions de conseiller
technique d’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux de l’éducation
nationale.
5
IV.
RECOMMANDATIONS DU JURY
A / Le curriculum vitae
Les candidats doivent apporter un soin particulier à l’élaboration de leur curriculum vitae. Il est
nécessaire qu’il soit détaillé et qu’il ait un champ reprenant les formations et stages et un champ éclairant
sur l’expérience professionnelle. Sur la forme, il est fortement conseillé de le dactylographier et de
l’accompagner d’une photo.
B / L’épreuve écrite d’admissibilité
Dans le contexte de la prise en charge d’un lycéen en état d’ébriété, le sujet demandait explicitement
au candidat de décrire dans un premier temps, son rôle à court et à moyen terme et de développer dans
un second temps, son action à long terme.
Même si le découpage du plan (court et moyen terme, long terme) a majoritairement été bien respecté,
les parties ont été traitées de façon inégale et parfois confuse. Certains candidats ont placé leur démarche
de mise en œuvre d’actions éducatives et préventives à moyen terme, pendant que d’autres ne font qu’y
débuter leurs entretiens avec la famille voire avec l’élève.
Ce type d’étude de cas justifiait, comme lors des précédentes sessions, que le candidat se positionne
clairement en tant que professionnel de santé dans son rôle d’accueil, de prise en charge et
d’accompagnement de l’élève et de sa famille.
1ère partie : à court et moyen terme.
Le jury attendait une description s’appuyant sur les points suivants :
-
L’installation de l’élève à l’infirmerie, prise du pouls et des constantes et surveillance de l’état de
conscience ;
L’entretien avec l’élève ;
L’information du chef d’établissement et la prise de contact avec la famille ;
L’entretien avec la famille qui devait notamment faire apparaître la question de la consommation
d’alcool, celle des violences subies par le jeune homme et celle d’une éventuelle démarche de
dépôt de plainte ;
La remise de l’élève à sa famille, au regard du règlement intérieur notamment, accompagnée de la
signature des parents sur le cahier de décharge ;
Les renseignements à apporter sur le cahier de suivi de l’infirmerie à défaut du logiciel de suivi des
soins infirmiers SAGESSE, ce que peu de candidats ont pensé à indiquer.
Le candidat devait mettre en évidence deux points :
-
Dans un premier temps : l’attention à porter à l’élève afin d’apprécier son état physique et
psychologique, et afin d’accompagner si besoin son retour en classe.
Dans un second temps : l’impulsion d’une réunion de travail d’équipe, type cellule de veille,
composée notamment du chef d’établissement, du CPE, du professeur principal, de l’infirmier(e),
de l’assistante sociale et du médecin scolaire. Trois niveaux d’accompagnement de
l’élève pouvaient être abordés au sein de ce groupe de travail : l’accompagnement au niveau
psychologique, au niveau de sa classe et enfin au niveau juridique concernant les violences subies
par le jeune homme et le dépôt de plainte éventuel (famille ? Chef d’établissement ?).
Cette partie concernant le moyen terme a le plus souvent été négligée. Elle est pourtant essentielle en
ce sens qu’elle place l’infirmier(e) dans une démarche de travail collaboratif. Trop de candidats semblent
s’engager dans des initiatives solitaires étayées « simplement » de quelques prises de contact avec
différents membres de la communauté éducative.
6
2ème partie : à long terme.
On attendait une initiative de mise en œuvre d’actions éducatives, d’information et de prévention. Cette
partie, le plus souvent bien appréhendée par les candidats, devait bien évidemment faire référence au
CESC de l’établissement (Comité d’Education à la Santé et à la Citoyenneté), cadre dans lequel doit
notamment s’inscrire toute démarche d’actions de prévention au sein des EPLE.Les deux thèmes attendus
étaient ceux de l’alcool (usage, consommation, dépendance…) et de la citoyenneté (violence à l’école,
respect de l’autre…). Il devait également être fait mention du recours possible à des partenaires extérieurs
compétents et complémentaires aux membres de la communauté scolaire. Enfin, peu de candidats
pensent à conclure cette partie sur la nécessité d’évaluer leurs actions.
Le jury rappelle qu’une attention particulière doit être portée sur la rédaction, la syntaxe et
l’orthographe. Le candidat est également invité à rédiger une introduction et une conclusion générales,
donnant ainsi plus de corps à la copie.
C / L’épreuve orale d’admission
L’épreuve orale d’admission consiste en un entretien avec le jury d’une demi-heure, dont 10 mn
d’exposé professionnel par le candidat. Aucun document n’est autorisé.
La présentation et la qualité d’expression des candidats ont été globalement satisfaisantes.
-
L’exposé
La première partie consiste en un exposé relatif au cursus professionnel du candidat, à sa motivation et
à sa capacité à cerner les fonctions d’infirmier(e) scolaire. Les exposés se révèlent fréquemment trop
succins et non structurés. Certains candidats se limitent à paraphraser leur C.V., ne mettent pas ou peu en
valeur les points forts de leurs parcours professionnels susceptibles d’être réinvestis dans les futures
fonctions. Les candidats sont invités à conclure leur exposé en exprimant clairement leurs motivations.
-
La discussion
Elle permet :
¾ de mesurer les aptitudes et compétences du candidat :
- sa connaissance du statut de l’infirmière éducatrice de santé ;
- sa capacité à travailler en équipe ;
- son sens de l’initiative par rapport à son projet professionnel ;
- son positionnement au regard du secret professionnel.
¾ d’évaluer les connaissances relatives au règles applicables à la Fonction Publique de l’Etat et à
l’organisation générale des services de l’Education Nationale. En effet, il est indispensable de savoir se
situer par rapport aux différents échelons institutionnels et au sein même des établissements. Or, les
connaissances des candidats se révèlent parfois très approximatives.
La préparation des candidats au concours se révèle très inégale. Certains ne présentent pas un projet
suffisamment abouti et n’ont donc pas fourni tous les efforts nécessaires à une préparation rigoureuse.
Il est important de préparer l’épreuve écrite très sérieusement pour accéder à l’admissibilité.
L’épreuve orale d’admission, compte tenu de son coefficient et du caractère éliminatoire de toute note
inférieure à 10, doit également faire l’objet d’une préparation intense.
V.
STATISTIQUES
7
Nombre de candidats
présents aux épreuves
écrites
Nombre de candidats
admissibles
Nombre de candidats
admis
Nombre de candidats
inscrits sur liste
complémentaire
2004
2005
2006
2007
28
27
58
56
17
15
30
21
5
5
15
6
7
7
9
7
37.50 % des candidats présents à l’épreuve écrite ont été admissibles et 10 % ont été admis sur la liste
principale. 28 % des admissibles ont été admis sur la liste principale.
Le nombre des candidats inscrits au regard du nombre de postes offerts est correct.
Moyenne de l’épreuve écrite :
Barre d’admissibilité :
10.24
12.00
Moyenne de l’épreuve orale :
Barre d’admission :
13.57
15.16
VI.
ADRESSES UTILES
Inscription aux concours
RECTORAT – bureau DEC 2
168 rue Caponière – B.P. 6184
14061 CAEN CEDEX
Tél. : 02.31.30.17.31
Courriel : [email protected]
Site à consulter : www.ac-caen.fr (rubrique « examens et concours », puis « concours et recrutement »)
Préparation
-
Par la division de la formation (DIFOR), pour les agents en fonction dans l’éducation nationale.
-
Par le biais d’organismes de préparation aux concours.
Exemple : le C.N.E.D (Centre National d'Enseignement à Distance)
Avenue du Téléport, B.P. 60200
86 980 Futuroscope Cedex
Tel. 05.49.49.94.94.
Par Internet : http://www.cned.fr
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