Dossier De presse - Parc naturel régional d`Armorique

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Dossier De presse - Parc naturel régional d`Armorique
Dossier de presse
EDITO
Les phares de France, et en particulier ceux de la mer d’Iroise, constituent un
patrimoine architectural et technique mondialement connu. Emblématique, ce
patrimoine participe de l’identité maritime du Finistère qui accueille sur ses côtes
la plus forte densité d’établissements de signalisation maritime française.
Fort de cet héritage, le Conseil départemental s’attache à jouer un rôle moteur
dans sa préservation et sa mise en valeur.
Ainsi, à l’occasion des 100 ans de l’allumage du phare de Kéréon, le Département,
en partenariat avec le Parc naturel régional d’Armorique, le Parc naturel marin
d’Iroise et la subdivision des Phares et Balises de Brest, vous présente l’exposition
« Kéréon, 1916-2016 : un siècle dans le courant », au musée des Phares et Balises
à Ouessant jusqu’en décembre 2017.
Allumé en 1916, en pleine Première Guerre mondiale, ce phare, notamment par
sa construction, est représentatif d’une aventure humaine à nulle autre pareille
que je vous invite à venir découvrir.
J’espère vous y retrouver nombreux.
Nathalie Sarrabezolles,
Présidente du Conseil départemental du Finistère
Photographie : Phillipp Plisson
L’exposition « Kéréon, 1916-2016,
un siècle dans le courant»
Une mer d’écume
La roche hargneuse
Entre les mers froides d’Europe du Nord et celles plus
chaudes, du Golfe de Gascogne et de la méditerranée,
il existe un point de passage obligé pour les navires de
commerces, et ce, depuis l’Antiquité. Ouessant et son
terrible passage du Fromveur marque, comme le Raz de
Sein une frontière entre l’Atlantique et la Manche.
Les ingénieurs prospectent les rochers qui affleurent à la
surface de l’eau, dans le but d’y édifier le balisage. Ainsi,
entre Molène et Ouessant, la construction du phare de
la Jument est commencé en 1904, pour baliser l’Ouest
du Chenal. A l’Est, l’écueil des Pierres-Vertes est étudié,
mais c’est finalement le rocher de Men Tensel - la roche
hargneuse en breton - qui est choisi pour élever une balise.
Préoccupé de protéger l’entrée vers le port stratégique de
Brest, Vauban fait élever en 1699 une tour sur la Pointe
du Stiff à Ouessant. Cependant, les naufrages des cargos
et caboteurs, toujours plus nombreux avec l’essor du
commerce mondial au tournant du XXe siècle, ne cessent
pas.
En effet, afin de gagner du temps de navigation, donc
économiser du charbon puis du pétrole, les navires
préféraient longer la côte au plus près, quitte à s’approcher
des roches de l’archipel de Molène et d’Ouessant. Suite au
dramatique naufrage du Drummond Castle au tournant
du XXème siècle, le chenal du Fromveur, captive alors toute
l’attention de l’administration des Phares et Balises.
Plan général du phare de Kéréon Men Tensel, 1910,
Archives Départementales du Finistère, 25 S 425.
La correspondance de l’administration conservée aux
Archives départementales du Finistère ainsi qu’aux
Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine nous renseigne
sur les différents projets envisagés : une tourelle, un feu
gardienné puis un grand phare gardienné.
Un palace des mer
Le chantier se déroule de
1906 à 1916. Les tempêtes
hivernales le retardent en
détruisant régulièrement
les
échafaudages
et même les murs
fraichement construits.
Les destructions répétées,
le climat hostile et les
accidents sont autant de
difficultés qui marquent
durablement
les
bâtisseurs.
En 1910, la Direction des
Phares et Balises reçoit
une lettre de Marguerite
Lebaudy, qui offre une
somme de 585 000 francs,
afin d’aider à l’édification
d’un phare sur la roche
de Men Tensel. Le phare
devra porter le nom de
Kéréon, en hommage à
son grand-oncle, CharlesMarie Le Dall de Kéréon,
jeune officier de marine
exécuté à Brest lors de la Révolution. Le phare est un
édifice de grandes dimensions - 10 m de diamètre et 47 m
de hauteur - qui aura coûté presque un million de francs
Les ingénieurs Le Corvaisier et Crouton édifient un phare
massif, en granit et pierre de kersanton. Ils y introduisent
cependant l’utilisation d’une technique nouvelle : le béton
armé, englobé dans les maçonneries. Cette technique sera
mise en œuvre pour la construction du phare de Nividic,
entre 1912 et 1930) L’aménagement intérieur est d’une
grande qualité, grâce à des boiseries en bois précieux,
notamment en chêne de Hongrie, et à son mobilier
construit sur mesure et entièrement dessiné par les
ingénieurs.
Un siècle de veille
Le phare est gardienné dès son allumage, le 25 octobre
1916, jusqu’au 29 janvier 2004. Au cours de ces quatrevingt quatre années, plusieurs générations de gardiens
se sont succédées. Chaque génération est accompagnée
par des évolutions technologiques (la radio, le téléphone
puis la télévision) qui vont profondément changer les
habitudes.
Les gardiens et leurs familles résident à Molène puis à
Ouessant, dans la « Cité des Phares ». Ouessant permet
des relèves plus régulières et un meilleur ravitaillement en
vivres frais. Plusieurs vedettes et équipages se relaient au
service de Kéréon et des phares de l’Iroise.
1939 - Michel Malgorn, lors d’une vacation radio
Photographie : Subdivision des Phares et Balises de Brest.
Archives départementales du Finistère 25 S 426.
Au delà des marées...
Depuis 2004, le phare de Kéréon n’est plus gardienné.
Il est télé-contrôlé depuis le phare du Creac’h sur l’Ile
d’Ouessant. Kéréon fait partie d’un ensemble de phares et
feux qui composent la signalisation maritime de l’Iroise.
L’entretien régulier du phare est assuré par la Subdivision
des Phares et Balises de Brest.
Le phare est encore aujourd’hui un lieu d’innovation,
où les nouvelles technologies pour produire de l’énergie
(aérogénérateur, panneaux solaires performants) ou
produire de la lumière (lampe à led dernière génération)
sont testées.
En 2016 Le classement de Kéréon au titre de monuments
historiques marque une nouvelle étape dans l’histoire du
phare, qui devient un véritable monument du patrimoine
industriel.
Un gardien à la lanterne du phare de Kéréon
Photographie : Phillipp Plisson
Le musée des Phares et Balises
Ouessant, véritable musée à ciel ouvert de la signalisation maritime, a toujours été considéré comme
un terrain d’expérimentation des nouvelles technologies en la matière. De 1861 à 1939, les travaux dans
le domaine ont été à peu près continus. L’île était donc le lieu idéal pour ouvrir un musée dédié à la
signalisation maritime. Le musée des Phares et Balises, aujourd’hui labellisé musée de France, a été créé
en 1988, par le Conseil général du Finistère en partenariat avec le ministère de l’Equipement et le Parc
naturel régional d’Armorique. Ce dernier gère aujourd’hui la structure.
Situé au pied du mythique phare du Créac’h, le musée des Phares et Balises
retrace l’histoire de la signalisation maritime. Le Parc naturel régional
d’Armorique y accueille le public pour une plongée au cœur de cette grande
aventure humaine et technique. De magnifiques pièces d’optique, des
maquettes, la reconstitution de la chambre des gardiens du phare d’Armen
sont exposées dans l’ancienne salle des machines de la centrale électrique
du phare et témoignent de l’épopée des hommes qui ont rendu possible la
navigation sur toutes les mers du globe.
L’exposition permanente du musée retrace la passionnante histoire de la
signalisation maritime à travers trois volets :
• Historique : naufrages, sauvetages et signalisation maritime.
• Technique : évolution des techniques d’éclairage de la tour à feu antique aux
lampes halogène d’aujourd’hui.
• Ethnologique : l’épopée de la construction des phares et la vie des « gardiens
du feu ».
La collection du musée
La collection du musée compte environ 800 objets et retrace l’ensemble des évolutions
techniques réalisées depuis plusieurs siècles en matière d’éclairage et de signalisation
maritime. La majeure partie de la collection provient de l’ancien musée installé depuis
l’exposition universelle de 1878 au dépôt central des phares et balises au Trocadéro,
à Paris. Jusqu’à sa fermeture en 1955, ce musée présentait des spécimens de divers
appareils d’éclairage conservés dès le début du XIXe siècle par le service des Phares.
Le reste de la collection est issu de dons et d’acquisitions divers (Direction des Affaires
maritimes, Société Nationale de Sauvetage en Mer d’Ouessant, dépôts d’archéologie
sous-marine). Elle comporte également des témoignages sur la construction des phares
et la vie des gardiens.
De nombreuses pièces d’archéologie sous-marine, la plupart provenant d’épaves du XIXe
siècle, sont conservées au musée, grâce à des dépôts des services de l’Etat La responsabilité
scientifique des collections est assurée par le conseil départemental du Finistère.
Le musée des Phares et Balises bénéficie depuis 2002 de l’appellation « musée de France ».
Il bénéficie ainsi du soutien financier et scientifique du ministère de la Culture et de la
Communication.
Programme, visites et animations du musée
des Phares & Balises
29 juillet (au soir) et 30 juillet (après-midi) : Spectacle
de Fiona McLeod, conteuse. Pour toute la famille.
Originaire d’Ecosse, Fiona McLeod se plait à transmettre
les contes et légendes de son pays natal. A l’occasion du
centenaire du phare de Kéréon, venez embarquer à ses
côtés dans une traversée des mers, de l’Ecosse au Finistère,
à la rencontre des phares en mers, de leurs gardiens et de
leurs légendes.
13 août (au soir) et 14 août (après-midi) : Spectacle de
Rémy Cochen, conteur. Pour toute la famille.
Rémy Cochen, conte depuis 1999 en Français et Breton
pour le plus grand plaisir de tous. Ses contes traversent les
âges et les mondes du visible et de l’invisible. Grace à lui,
l’histoire du phare de Kéréon rentre dans le grand livre des
légendes d’Ouessant.
Visites guidées
Le musée propose toute l’année des visites commentées
de l’exposition « Kéréon : 1916-2016» (1h) ainsi que des
visites de la collection permanente (1h).
Des sorties thématiques sont également organisées :
• Visite guidée « Balisage sonore » (2h)
• Rando Pique nique : « Le phare de Kéréon » (2h)
Horaires / tarifs
Périodes d’ouverture
• Avril, mai, juin et septembre : ouvert tous les jours de
11h à 17h
• Juillet et août : ouvert tous les jours de 10h30 à 18h et
nocturnes (programme au musée)
• D’octobre à mars : > Vacances scolaires (toutes zones) : ouvert tous les
jours (sauf 1er janvier et 25 décembre) de 11h à 17h.
> Hors vacances scolaires : ouvert tous les jours sauf
le lundi de 13h30 à 17h30
Tarifs
• Adulte : 4.30 €
• Enfant de 8 à 14 ans : 3 € - gratuit pour les moins de 8 ans
• Tarif réduit : étudiants, demandeurs d’emploi,
détenteur de la carte famille nombreuse (sur
justificatif) : 3.80 €
• Passeport Finistère 2ème visite : Adulte : 3.80 € / Enfant : 2 €
• Visite commentée adulte : 1.50 € / groupe adultes :
1.20 € - enfant : 1.20 €
• Spectacles : adulte 5,80€ / enfant 4,20€
• Il existe un forfait pour l’entrée dans les deux
musées d’Ouessant : le musée des Phares et Balises
et l’écomusée d’Ouessant. Forfait : Adulte : 7 € /
Enfant : 4.50 €
Remerciements
André Miniou, Jacky Renan, Louis Cozan, Thierry Guéguen, Jean-Pierre Le Cocq, Jean-Philippe Rocher, Brian O’Rorke,
Michel Le Berre, Daniel Tréanton, Jeannine et Jean-Martin Créac’h, Georges Pennec, Guy Amis, Jean-Luc Fournier, JeanYves Le Bars, Michel Le Ru, Pascal Aumasson, Cédric Angoujart, Gilles Yven, Philippe Le Stum, Margareth Le Guellec,
Catherine Tropres, Jocelyne Nicolas, Serge Goarin, Clémence Garrot-Hascoët, Sébastien Boulanger, Brigitte Cariou-Lehr,
Nathalie Sitko, Mévéna Guillouzic-Gouret, Hervé Le Bris, Nadia Bouzid, Yoric Schleef, Florence Lehoux, Odile Lemoine,
Hélène Lecornu, Sonia Laouamen, Conny Mamber, Nadine Nicot, Nicolas Fady, l’équipe de la BNF, Vincent Chappey,
Annick Colomès, Yves Guéguen, association « Karreg Hir », Denis Prigent, Philippe Kerzerho, Philip Plisson, Thierry
Marchardier, l’équipage de l’Abeille Bourbon - Paul Marec, Philippe Le Niliot, Yannis Turpin, Jean-Philippe Coëffet, Armel
Bonneron, Alain Corbel, Alexandre Bars, Jean-Denis Le Pape, Ondine Morin, Philippe Michaud, Jean René Thirion -,
Marie Le Vourch , Mireille Sabatier, Jean-Pierre Gestin, Christiane Rannou, Catherine Guéguan, Marie-Christine Laudren,
Sylvain Simbault, Angélique Meilleur, Blandine Le Roy, Patricia Louboutin, l’équipe du musée des Phares et Balises
d’Ouessant, l’équipe du musée départemental breton, Alix L’Hénaff, Isabelle Nuixe, Magali Péron.
Réalisation
L’exposition a été réalisée sous la présidence de Nathalie Sarrabezolles, Présidente du Conseil départemental du Finistère
et du Parc naturel Marin d’Iroise et de Françoise Péron, Présidente du Parc naturel régional d’Armorique et sous la
direction de Dominique Soulier, directeur général des services, Conseil départemental du Finistère et de Jean-Jacques
Barreau, directeur général des services, Parc naturel régional d’Armorique.
La mission de préfiguration du Centre national des phares est pilotée par Mélanie Thomas. Le commissariat de l’exposition
a été assuré par Sarah Le Berre et Amélie Garrot-Hascoët.
Conseil scientifique de l’exposition : Sarah Le Berre et Amélie Garrot-Hascoët, Conseil départemental du Finistère.
Delphine Kermel, Parc naturel régional d’Armorique. Marie Hascoët, Agence des aires marines protégées- Parc naturel
marin d’Iroise. Véronique Ferrelloc et Eric Vassor, Direction interrégionale de la mer Nord-Atlantique – Manche Ouest.
Conception de la médiation : Lucas Berthelot, IUP de Quimper, Conseil départemental du Finistère et l’équipe de
médiation du Parc naturel régional d’Armorique.
Prêteurs : Musée des Beaux-Arts de Brest. Archives Départementales du Finistère. Direction interrégionale de la mer
Nord-Atlantique – Manche Ouest. Association « Passage de Mémoire de phares ». Jean-Luc Fournier. Jacky Renan. Louis
Cozan. André Miniou. Jean-Pierre Clochon. Daniel Courton.
Scénographie et graphisme : Arnaud Jeuland. Pierre Combes.
Fabrication : Ateliers Born Signalétique, Nantes
Multimédia : Monochrome Production
Maquette : Maxime Aubinet
Enregistrements audio : Parc naturel marin d’Iroise. Parc naturel régional d’Armorique. Conseil départemental du
Finistère. Vidéos : Institut national de l’Audiovisuel. Cinémathèque de Bretagne. 1+1 Production. 3D Stereoprod
Archives et photographies numériques : Archives Nationales. Archives Départementales du Finistère. Bibliothèque
Nationale de France. Direction interrégionale de la mer Nord-Atlantique – Manche Ouest. Cédric Caïn. Jean Guichard.
Philip Plisson. Aurélie Prouff.
Le futur Centre national des Phares :
un projet partenarial pour la mise en valeur
du patrimoine des phares
Cette exposition est coproduite par le Conseil départemental du Finistère, le Parc naturel
régional d’Armorique, actuel gestionnaire du musée des Phares et Balises à Ouessant, le Parc
naturel marin d’Iroise et la subdivision des Phares et Balises de Brest.
Cette exposition a bénéficié du soutien de la Direction régionale des Affaires Culturelles de
Bretagne.
Pour répondre toujours mieux aux attentes des publics, le Conseil départemental du Finistère
et plusieurs partenaires, dont le Parc naturel régional d’Armorique, le Parc naturel marin
d’Iroise, la commune d’Ouessant, Brest Métropole, le ministère de l’Ecologie, de l’Energie
et de la Mer ainsi que la Direction interrégionale de la mer Nord Atlantique - Manche Ouest
et la subdivision des Phares et Balises de Brest, la région Bretagne et la direction des affaires
culturelles de Bretagne (DRAC) s’impliquent dans un projet de développement pour le musée.
En effet, suite au Grenelle de la mer en 2009, le musée des Phares et Balises a vocation à
devenir une institution de référence dédiée à la conservation et la transmission de l’histoire et
du patrimoine des phares.
Le musée est animé aujourd’hui par le Parc naturel régional d’Armorique, tandis que la
gestion des collections est assurée par le Conseil départemental du Finistère. Le projet de
développement du musée des phares et balises portera sur la rénovation du musée du Créac’h
et sur la création, à Brest, d’un espace de conservation et valorisation des collections.
Contact Presse
Parc naturel régional d’Armorique
Katell GUILLOU
Tél. : 02 98 81 16 40
[email protected]
Conseil départemental du Finistère
David MOAN
Tél. : 02 98 76 64 20
[email protected]
Musée des Phares et Balises
Le Créac’h - 29242 OUESSANT
Tél. : 02 98 48 80 70
[email protected]
www.pnr-armorique.fr