Personne morale publique indépendante Agence Japonaise pour
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Personne morale publique indépendante Agence Japonaise pour
Août 2012 Agence Japonaise pour les Sciences et la Technologie (JST) Personne morale publique indépendante Stratégie internationale pour le 3ème plan de moyen terme Pour son 3ème plan de moyen terme, l’Agence Japonaise pour les Sciences et la Technologie (JST), s’est vu confier le programme de « Poursuite stratégique de l’activité internationale par la mise en place d’une stratégie fondée sur l'activation des fonctions analytiques de ses bureaux à l’étranger et les études des Centres stratégiques de Recherche et Développement, sur l’état des coopérations avec les pays développés ainsi qu’avec les pays émergents » dans les termes suivants. Principes fondamentaux 1-1 Contexte Le contexte international dans lequel se trouve le Japon a été fortement bouleversé au cours des dernières années et les problèmes d’environnement, d’énergie, de nourriture ou de maladies contagieuses, notamment, ne peuvent plus être résolus à l’échelon national mais nécessitent un traitement planétaire. Au plan économique, la croissance des pays émergents, tels la Chine ou l’Inde, est si forte qu’en 2030, les PNB de la Chine et de l’Inde dépasseront respectivement ceux des États-Unis et du Japon. Quant à la population mondiale, elle a dépassé les 7 milliards en 2007 et devrait atteindre 8,5 milliards en 2030 , tandis que la population du Japon restera stable, nous faisant ainsi reculer en terme de présence mondiale. Si l’on considère que dans un pays la population scientifique et technique est potentiellement proportionnelle à sa population, le Japon devra renforcer la formation de ses scientifiques et promouvoir des études scientifiques innovantes. C’est dans ce contexte que le Japon doit se concentrer sur l’innovation s’il veut conserver son niveau de compétitivité industrielle au plan mondial, continuer à contribuer au développement durable de notre planète pour l’accomplissement d’une activité sociale et économique active et conserver sa place de noyau actif dans la société mondiale. 1 Goldman Sachs 「Global Economics Paper No.153」(2007) 2 Prévisions de la population mondiale par les Nations Unies”, Ed. 2010 Si l’on anticipe les évolutions techniques, scientifiques et économiques internationales des 20 prochaines années, il nous semble difficile d’affirmer que le Japon restera l’une des grandes puissances mondiales capable de maintenir une industrie domestique de premier ordre dans tous les domaines de pointe. Il nous est donc nécessaire de mettre en place une stratégie focalisée sur l’innovation ouverte qui soit associée à la libre circulation des hommes, du savoir, des ressources, des capitaux et de l’énergie, notamment, pour le meilleur des meilleurs du monde. Il va sans dire que la clef d’une telle stratégie repose sur une coopération avec les autres pays et régions, coopération centrée sur les forces de chacun qui doit générer des résultats et des bénéfices mutuels. C’est qu’en effet l’innovation ne peut naître que de résultats communs générés par une coopération constructive des forces dépassant les frontières. Il va sans dire que les échanges de personnel et la circulation de l’intelligence sont les facteurs centraux générateurs d’innovation. Pour que le Japon reste au cœur de l’innovation, il ne lui suffit pas d’élever son niveau scientifique, il doit devenir le modèle respecté de l’étiquette et des règles importantes régissant les principes de la recherche et de la protection intellectuelle, notamment pour la communauté internationale des chercheurs. 1-2 Point de vue fondamental En tant qu’organisme public autonome, nous avons pour mission de prendre conscience des besoins de la société et de promouvoir la recherche pour des innovations techniques pragmatiques dans le but de faciliter la réalisation des projets techniques et scientifiques fondamentaux. Avec l’accélération de la globalisation et la mondialisation des problèmes auxquels nous sommes confrontés, il est difficile à un seul pays de préparer la totalité des éléments nécessaires à l’émergence de l’innovation. Notre organisme a donc pour objet, dans le cadre de sa stratégie de promotion des innovations pragmatiques transfrontières, de faciliter les coopérations internationales pertinentes qui en permettent le développement. Dans le même temps, on attend de nous que de par notre rôle de diplomates en relations scientifiques et techniques, nous contribuions au renforcement des liens internationaux. C’est dans ce sens que nous soutenons l'internationalisation des différentes activités retenues pour satisfaire cet objectif d’innovation profitable aux participants. L’élément moteur de la coopération internationale dans les domaines scientifiques et techniques est bien certainement fondé sur les échanges de chercheurs et la circulation du savoir, créateurs d’innovation par les nouvelles échelles de valeur ainsi engendrées. Voilà pourquoi le maintien à sa valeur actuelle du niveau de recherche de notre pays nécessite non seulement de poursuivre activement l’accueil de chercheurs internationaux de haut niveau dans nos instances de recherche mais aussi de créer un système d’aide à la recherche facilitant la circulation internationale des savoirs. 1-2-1 Critères d’extension de la coopération Lorsque l’on regarde avec attention la stratégie internationale il est intéressant de s’attarder sur l’étendue des objectifs et leurs indices. Pour chacune des activités caractéristiques de JST, on s’attachera à fixer un indice quantitatif, comme par exemple 15% pour l’ampleur de l’activité internationale. 1-2-2 Objet Cette approche doit s’appliquer à l’ensemble de nos activités. Sa durée devrait être de 5 ans et se caler sur le 3ème plan à moyen terme, couvrant les années 2012 à 2016. 2. Nature de la coopération internationale 2-1 Nature de la coopération avec les pays développés Si les taux de croissance des pays émergents, tels la Chine ou l’Inde, sont remarquables, il est évident que les États-Unis et l’Europe vont maintenir pendant encore des dizaines d’années, leurs niveaux d’investissement scientifiques et techniques et protéger ainsi leur niveau élevé dans ces disciplines. C’est ainsi que pour améliorer son niveau technique et scientifique, le Japon doit s’assurer de coopérer avec les pays développés pour une innovation à bénéfices mutuels et ce, plus particulièrement dans la recherche et le développement des technologies de pointe. Dans sa coopération avec les pays occidentaux avancés, le Japon doit prendre l’initiative aussi bien dans les domaines où il excelle que dans ceux pour lesquels il manifeste un grand intérêt. A l’inverse, nous devons exploiter au mieux les ressources étrangères et nouer des liens de coopération avec les pays leaders dans leurs domaines et améliorer ainsi notre niveau de recherche. Cette coopération internationale ne doit toutefois pas se borner à la recherche de bénéfices mutuels mais viser à une meilleure coopération internationale entre secteurs privés et publics pour la circulation des savoirs et une innovation transfrontalière et s’ouvrir sur un organisme de financement de collecte du savoir. Quant à la circulation internationale de l’intelligence, le traitement dans des conditions équitables de la propriété intellectuelle est une condition sine qua non du partage des aides aux chercheurs étrangers et du soutien à l’étranger des chercheurs japonais. La formation de la population scientifique japonaise passe par l’opportunité faite à nos jeunes de communiquer, au plan scientifique, avec les pays avancés. 2-2 Nature de la coopération avec les pays émergents Il nous paraît évident que les principaux pays émergents, déjà cités, vont orienter leur croissance économique et politique au plan mondial, au point que nous devrions nous préoccuper de construire des coopérations stratégiques orientées vers l’innovation sans nous contenter de relations diplomatiques au plan scientifique. Nous devons accorder une attention toute particulière à la coopération avec les pays du sud-est asiatique, notamment ceux de l’ASEAN, qui ont un fort potentiel d’expression politique et de développement économique dans leur zone et dont la proximité géographique présente une rationalité économique. Quant à la coopération avec les pays émergents tels que la Chine ou l’Inde, ou les pays de la zone est asiatique, notamment ceux de l’ASEAN, il est important que nous établissions des partenariats équilibrés, afin que chacun en retire des avantages équivalents. C’est en effet un point qui essentiel si l’on considère les présences tant politique qu’économique de ces deux pays à l’horizon 2030. Le potentiel de la Recherche et Développement avec la Chine est en progression et, outre les études communes et les échanges de personnels, il devient envisageable de mettre en place des recherches communes ou des coopérations aux niveaux universitaires et industriels, et constituer ainsi un noyau multicouches de coopération. Par contre, nombreux sont ceux qui craignent que la mise en place rapide d’une coopération égalitaire ou le libre accès aux informations avec les pays émergents et notamment avec la Chine, n’ait pour conséquence des fuites techniques. Il me semble toutefois capital à moyen terme de s’orienter stratégiquement vers une « construction commune par un travail commun », par la mise en pratique des coopérations actuelles avec les principaux pays émergents. Même si ce n’est qu’à titre expérimental, l’innovation que l’on peut attendre d’une coopération créatrice doit tenir compte de la protection de la propriété intellectuelle et de la législation sur les transactions en devises. 2-3 Nature de la coopération avec les pays en voie de développement Nous soutenons que la construction d’une coopération solide avec les pays en voie de développement en Asie mais aussi dans la région pacifique, au Moyen Orient, en Afrique ou en Amérique latine, en abordant les problèmes d’envergure planétaire, sans se limiter à l’aspect scientifique, est essentielle pour réaliser une société mondiale pérenne. Il ne s’agit pas là de subventionner les pays en voie de développement, mais de les aider à se développer durablement et leur permettre d’aborder pour les résoudre de façon indépendante et autonome leurs problèmes, démarche qui, dans le même temps, contribuera à élever notre niveau technologique. 2-4 Nature de la coopération multipartite Résoudre les problèmes d’étendue planétaire ne peut se faire dans le cadre de coopérations bipartites, il est devenu crucial de mettre en place des coopérations multilatérales. Ces recherches communes multinationales ne peuvent se contenter d’innovations nées de la diversification des équipes de recherche ou du partage des savoirs et des données, et dans le contexte actuel d’instabilité de l’économie mondiale, les ressources financières disponibles pour les recherches publiques ne sont pas sans limites mais si chaque pays participait, ne serait-ce qu’un peu, au financement de la recherche, les fonds ainsi disponibles pourraient être colossaux et déboucher sur des innovations remarquables, et ce sont ces raisons qui nous motivent pour participer activement à cette coopération multinationale. 3. Consolidation des bases nécessaires à nos activités stratégiques internationales Dans le cadre du déploiement de nos activités internationales, nous devons nous efforcer de renforcer nos bases, aussi bien d’activité que d’administration. On peut notamment citer le renforcement de nos capacités de traitement des relations internationales, de formation de personnel international, d’amélioration de notre présence en anglais sur la toile ou l’internationalisation de notre diffusion d’information, par la création d’une version anglaise transversale de notre base de données sur les chercheurs. Nous devons aussi renforcer nos activités et soutenir notre stratégie internationale en dynamisant les activités de nos bureaux ultramarins, que ce soit à Paris, à Pékin, à Washington ou à Singapour pour améliorer la collecte d’informations et renforcer les liens avec les organismes locaux. 4. Notre politique de promotion C’est sur le fondement de cette stratégie internationale que nous considérons indispensable l’internationalisation et le développement de nos activités, par la mise en place de coopérations pratiques et de grands projets par thème, que nous avons définis dans l’annexe jointe « Personne morale publique indépendante Agence Japonaise pour les Sciences et la Technologie - Plan d’action et nature de la coopération et projet de coopération stratégique internationale dans le cadre du 3ème plan de moyen terme ». Nous mettons aussi en place une commission d’étude semestrielle qui permettra d'appréhender la situation globale dont les résultats pourront influencer, si besoin était, la gestion ultérieure de notre organisme. Fin