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UNIVERSITE PARIS IV-SORBONNE ECOLE DOCTORALE VII THESE pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITE PARIS IV Discipline : GEOGRAPHIE POLITIQUE, CULTURELLE ET HISTORIQUE présentée et soutenue publiquement le 4 juillet 2007 par M. Raja CHOUEIRI Titre : LE LIBAN : ENTRE « TERRITORIALISME » ET « DIASPORISATION » POUR UNE GEOGRAPHIE POLITIQUE ET CULTURELLE DU PAYS DES CEDRES ________________ Directeur de thèse : Monsieur le Recteur Gérard-François DUMONT JURY Président M.Michael DAVIE, Professeur à l’Université François Rabelais de Tours Membres M.Philippe CADENE, Professeur à l’Université Paris VII M.Gérard-François DUMONT, Professeur à l’Université Paris IV Mme Brigitte DUMORTIER, Maître de Conférences à l’Université Paris IV M.Olivier ROY, Directeur d’Etudes à l’EHESS Position de thèse 1- Résumé de la recherche L’évolution du Liban moderne du point de vue de la géographie politique et culturelle s’effectue entre deux pôles attractifs : le référent du territorialisme et, de valeur et d’attraction antinomiques, le référent de la diasporisation. Cette bipolarisation encadre et traverse en les conditionnant toutes les dimensions dynamiques, tous les secteurs de l’activité collective, tous les groupes communautaires du réel social libanais. Par territorialisme est désigné le rattachement identitaire des personnes et des groupes libanais à un village, à une commune et à une région précise, selon une perception localiste bien fixée. En effet, l’état civil gèle les affiliations territorialistes en les inscrivant sur les documents officiels et pièces d’identité qui accompagnent la personne dans son existence civile. Aussi constitutive de l’identification de la personne que son patronyme, est sa commune « d’origine ». Or, être originaire de telle ou telle commune, comme en témoigne la carte d’identité, ne signifie pas nécessairement y être né, ni y résider. Et ces conditions peuvent ne pas davantage se trouver réunies pour le père voire le grand-père de la personne concernée. D’où provient dans ces conditions ce rattachement territorial ? Les choses se passent comme si à un moment donné de l’histoire moderne du Liban, notamment durant le Mandat français (1918-1943), le souci administratif de recensement, de classification et d’inventaire des groupes de la population, de leur fixation aux fins de contrôle, a conduit comme à « photographier » à un moment donné les unités spatiales et humaines du territoire libanais sur une base communautaire et clanique, ces deux assises anthropologiques de la population libanaise. Dès lors, le système du territorialisme identitaire était durablement mis en place dans ses diverses composantes constitutives et notamment le droit de vote étroitement lié à la commune d’origine. Sur cette base administrative et politique, dont la raison d’être implicite est, aujourd’hui, la conservation des cohérences et des homogénéités territorialocommunautaires, s’ajoutent des représentations plus symboliques et immatérielles qui renforcent puissamment ce territorialisme identitaire en lui conférant une charge émotive et affective. Le culte des origines paysannes, la nostalgie des terroirs et, souvent, de la montagne, la sacralisation religieuse des hauts lieux de la communauté confessionnelle par les oratoires dispersés dans les sites naturels, mais aussi l’argumentaire écologique du cadre naturel du Liban, exception méditerranéenne montagneuse dans un environnement à 2 prédominance steppique et désertique, tout cela crée des attaches géo-sentimentales qui sont partie prenante de la personnalité des Libanais. Dans ces conditions, les changements graduels ou les bouleversements d’après-guerre (1975-1990), résidentiels et populationnels, traduits définitivement sur le terrain, aboutissent à un brouillage des repères géopolitiques et à une superposition des cartes familières. Une « théorie des quatre cartes » peut ainsi être élaborée pour le Liban moderne, l’une servant de base pour la suivante : d’abord, vient la carte géographique physique de base (vallées, montagnes), là-dessus s’établit la carte communautaire ancienne qui atteste d’une dispersion communautaire selon les lignes du relief, puis la carte administrative (les cazas) qui a officialisé les réalités populationnelles et géocommunautaires, enfin la carte des circonscriptions électorales, matière à redécoupages selon de subtils calculs électoraux. Le territorialisme communautaire de la géographie politique et culturelle du Liban, segmenté et pluriel, a appelé la création d’un modèle idéologique cohérent qui tient simultanément du constat et du normatif ; c’est le modèle helvétique. A l’origine, simple comparaison littéraire devant les montagnes (Lamartine), cette similarité paysagère s’est établie en système politico-économique idéal (Michel Chiha) à constituants multiples (dans les deux cas, attachement séculaire à la liberté, diversité populationnelle, décentralisation et autonomie des unités territoriales, système bancaire prédominant, neutralité régionale, asile pour réfugiés de guerre). Mais loin de la théorie géopolitique et pour illustrer de façon concrète les enjeux des occupations du territoire et de son implicite répartition selon les groupes communautaires, le cas d’une commune (Hadath) dans la banlieue de Beyrouth est choisi dans la thèse et analysé en détail. Le second pôle de l’évolution libanaise relève de la diasporisation. Ancienne, idéalisée bien que (ou parce que ?) mal documentée, alternative omniprésente dans toutes les sphères de la vie libanaise jusqu’à apparaître comme la finalité (téléologique) au cœur même de l’évolution libanaise, la diaspora (ou le « Liban-hors-le-Liban »), conjuguée au singulier idéal et idéel, ne peut être étudiée que théoriquement, en l’absence de données chiffrées exhaustives. Elle se répartit en deux catégories logiques : l’émigration de vie et l’émigration de travail. Les destinations, les durées d’installation, les carrières professionnelles embrassées, les modalités d’acquisition éventuelle de la nationalité, l’impact financier sur le développement du Liban, le retentissement de l’expatriation sur la modernisation personnelle de l’émigré, diffèrent substantiellement dans l’un et l’autre cas. 3 Les rapports qui lient la diaspora au territoire sont complexes, paradoxaux, et parfois inattendus. Au-delà des flux et renvois monétaires bien connus, la géo-nostalgie explique la « labellisation » de données tirées du patrimoine historique et géo-nominal libanais et reproduites dans les pays d’immigration. Déjà, cette nostalgie poussait les premiers émigrants de la fin du XIX siècle à reproduire dans les pays neufs le nom de leur pays. (En Amérique du Nord, il y a un certain nombre de Lebanon, New Lebanon, Mount Lebanon ; en Amérique du Sud, les Monte Libano). Aujourd’hui, avec le total remplissage de la géographie, cette labellisation se recrée sur le plan privé commercial. Les raisons sociales qui puisent au fonds touristique, historique et géographique libanais sont innombrables, notamment dans le secteur de la restauration. La cuisine libanaise comme instance géoanthropologique est en effet un lieu de convergence matérielle et symbolique pour le territorialisme et la diasporisation. Les produits des terroirs, de l’agriculture, de l’agroindustrie libanais s’y rencontrent, mais également la nostalgie du pays, la familiarisation, la sociabilité de l’interconnaissance, la culture populaire idéalisée s’y cristallisent, c’est le local reforgé au sein du global mondialisé. Entre ces deux pôles du territoire et de la diaspora, s’échelonnent les principales dimensions collectives du réel libanais actif : le politique, l’économique, la société civile et les médias. Chacune de ces dimensions sociales essentielles expérimente la double attraction du territoire et de la diaspora, mais selon des proportions très différentes. Là où prédomine le poids du territorialisme, comme pour le politique, majoritairement très ancré dans les formes du leadership traditionnel, dynastique-héréditaire, rentier, rhétorique, inséré dans les réseaux communautaires locaux, les caractères du traditionnalisme s’exercent pleinement. A l’inverse, quand les modèles rapportés de l’émigration ou inspirés de la mondialisation occidentale sont effectivement ceux qui impulsent les lignes directrices, comme c’est le cas pour la société civile et le secteur des médias, la modernité technique, thématique, comportementale, est mise en honneur. Ainsi, les acteurs de la société civile, les ONG, les fondations, ainsi que des groupes actifs bien déterminés ; les femmes, les jeunes, les ex-émigrés, les élites de certaines communautés, servent en général de levier au changement et à la nouveauté ; ils introduisent des slogans d’action, des mots d’ordre qui font la mode mentale, des thèmes qui deviennent en vogue (écologie, droits de l’homme, préservation du patrimoine), tous ces sujets configurés à l’extérieur du Liban et importés par les voies de la diaporisation. Ces groupes sont les plus « déterritorialisés » (décommunautarisés, dé-clanisés, dépolitisés dans la mesure où ils ne se reconnaissent plus dans les leaderships traditionnels héréditaires). 4 Pour caractériser sur le registre de l’autorité exercée ces deux familles d’influences, celles du territorialisme traditionnel retentissant sur le politique et en partie sur l’économique (dans la mesure où l’immobilier et le foncier, par nature territorialistes et rentiers, quoique souvent financés par l’argent des émigrés, constituent une des locomotives de l’économie libanaise) ; et celles de la diaspora, actives au sein de la société civile et des médias, les concepts du hardpower et du softpower sont employés. Le territorialisme est le lieu par excellence du pouvoir «dur», politique et matériel, alors que la diasporisation représente l’archétype du pouvoir «doux», celui des images et des idéaux. Hardpower territorialiste et softpower diasporique dans l’évolution interne de la géographie politique et culturelle du Liban moderne se prolongent structurellement et fonctionnellement, voire spatialement, dans la dynamique externe de cette géographie politique et culturelle libanaise. Au hardpower territorialiste du politique traditionnel et de l’économie foncière correspond (avec des fluctuations, selon les circonstances historiques) le hardpower du pouvoir arabe (Syrie et Arabie saoudite). Le softpower diasporique de la culture de la société civile et des médias reflète le softpower occidental (France et EtatsUnis). Car tels sont les quatre acteurs majeurs de la géographie politique et culturelle externe du Liban : poids politique via des alliances internes pour la Syrie, pouvoir financier et économique public et privé pour l’Arabie saoudite ; puis (vieux) tropisme diasporique de l’Amérique, enfin, influence culturelle, linguistique et sélectivement diasporique de la France. Inséré au coeur de ce champ d’influences antagoniques, portées prioritairement par ces quatre pays, et dont il est le théâtre et parfois l’enjeu, le Liban accomplit une fonction de canal de passage culturel que la métaphore de « pont entre les civilisations » rend le mieux. Il s’agit d’assurer un contact permanent et novateur, un continuum, fondamentalement entre les deux religions chrétienne et musulmane au travers de mutuelles adaptations, de coopérations, de représentations, d’imitations, d’émulations ritualisées, de codes et convenances, de partages des rôles et de formes syncrétiques, sur les plans politique, social et culturel, à l’échelle individuelle, familiale, de groupe d’âge ou de voisinage. La rivalité toujours latente est ainsi détournée vers des formes adoucies de manifestations identitaires, faisant place à, et ayant besoin de l’autre pour mieux se reconnaître soi-même, dans une symbolique classique du rapport de soi à l’autre, et de la construction de soi à l’aide et à partir de l’autre. Il est un lieu dynamique qui a mis (et continue de mettre) en scène de façon spectaculaire, et parfois paroxysmatique (durant les années de déchirement 5 communautaire de la guerre civile) cette dynamique de la dualité dans l’unité ; il s’agit de l’ancienne double métropolisation de Beyrouth en moitiés Est et Ouest. Les deux Beyrouth, aujourd’hui réunies et toujours pérennes, sont l’élément visible, la cristallisation de la position géo-stratégique et géo-civilisationnelle du Liban sur une double marge civilisationnelle qui, d’un côté, l’intègre au monde proche-oriental arabe dont il est géohistoriquement membre à part entière de par le hardpower (territorialisme, politique, économie, démographie) interne et externe, et de l’autre, l’aspire vers un monde méditerranéen tenté par les modèles occidentaux par le softpower (diaspora, société civile, culture, médias) des représentations. Cette double marginalité crée une centralité novatrice dont Beyrouth bénéficie pleinement, comme si deux marges civilisationnelles additionnées faisaient un centre innovateur, dans une union différenciatrice. L’enjeu, qui dépasse le Liban, est en effet de créer dialectiquement des formes, toujours dépassées et toujours à renouveler, d’unité dans la diversité. En vertu de cette contrainte bénéfique, Beyrouth est devenue une des capitales géoculturelles du monde arabe du Machrek. A Beyrouth, s’opèrent et se résolvent tant le choc culturel que le choc des cultures venues d’Est et d’Ouest. « Choc culturel » et « choc des cultures » forment le comment du processus de continuum transculturel que le Liban fabrique au quotidien le plus prosaïque, banal et discret, comme lors de manifestations sociales plus visibles, extrêmes ou exacerbées. Notions antinomiques, elles résument les deux attitudes possibles qui naissent lorsqu’une culture rencontre une autre culture ; soit le dialogue, soit le rejet doivent en émerger. Le choc culturel est profondément pédagogique, psychologique à l’échelle personnelle, inclusif et autocritique, il porte à l’innovation, à la réévaluation ou à la reconsidération de ses repères culturels et à une forme de synthèse dans des cercles d’appartenance toujours plus grands ; il est positif. Le choc des cultures est intrinsèquement antagonique, passionnel sur une échelle de groupes, exclusif et critique, il aboutit à la crispation jugée défensive sur l’intégralité du patrimoine culturel, intégralité tenue pour fondamentale, au sein de cercles d’appartenance identitaire toujours plus étroits ; il est négatif. Le réel libanais a connu et connaît ces deux mécanismes interculturels et inter-religieux, il évolue simultanément et parfois alternativement sous les auspices de l’un ou de l’autre, lorsque l’un ou l’autre prédomine largement. Par exemple, durant la guerre civile libanaise (1975-1990), le mécanisme du choc des cultures (et religions) s’imposait largement. Lors de la période de la reconstruction (19922000), le choc culturel de la nouveauté de la reconstruction, de la redécouverte des autres 6 et du pays par ses habitants était à l’honneur. Pour caractériser des archétypes dans l’histoire moderne libanaise selon cette grille de lecture, il est adapté de postuler que les chefs idéologico-communautaires de guerre et autres membres des groupes armés territorialisés de la guerre libanaise étaient les protagonistes du choc des cultures ; alors que les émigrés et les acteurs de la diasporisation sont, par nécessité et par définition, des opérateurs du choc culturel. Choc culturel et choc des cultures accompagnent et conditionnent la géographie politique et culturelle du Liban à l’interne et à l’externe, puisque l’interne libanais est toujours sous contrainte des interférences extérieures récurrentes, s’auto-reproduisant, s’auto-légitimant par leur ancienneté historique, requises ou subies, nourrissant un sentiment de dépendance et d’angoisse auprès de la population, qui cherche à se rassurer par toutes sortes de modes d’informations, y compris les moins fiables et vérifiables (rumeurs vagues et collectives ou nominalement dirigées). Ce que la bipolarisation territorialisme et diasporisation est pour la géographie politique et culturelle interne libanaise, la dualité choc des cultures et choc culturel l’est pour la géographie politique et culturelle externe. Il s’agit de modélisations explicatives globales à l’aune desquelles beaucoup d’aspects de la vie sociale libanaise peuvent être éclairés : tel phénomène objectif, telle position subjective, relève-t-il ou relève-t-elle du principe territorialiste ou du principe diasporique ? du choc des cultures ou du choc culturel ? sont des questions opératoires et éclairantes. Et de fait, on relève un parallélisme conceptuel (suivant les définitions plus haut) et comportemental entre territorialisme traditionnel et choc des cultures exclusif d’une part ; et entre diasporisation ouverte et choc culturel inclusif de l’autre. 2- Méthodologie de la recherche Le choix de la thématique, centrée sur la dynamique de la géographie politique et culturelle interne et externe du Liban, répond au constat qu’une telle approche représente un caractère largement inédit pour le Liban moderne. La nouveauté de traitement explique le caractère théorique et forcément global de la présente thèse. L’analyse méthodologique répond à cette démarche théorique et bien que de nombreux exemples tirés de l’actualité historique soient produits pour étayer les démonstrations, et malgré une étude de cas concret (pour la commune de Hadath), l’absence de statistiques atteste d’une approche optant pour la recherche sur la base de catégories logiques et abstraites. La quasi-absence de chiffres n’est pas étonnante pour ce qui est de la géographie politique et culturelle, 7 contrairement à ce qui aurait été le cas pour la géographie économique, outre le fait que les statistiques publiques sont défaillantes, et les privées sont orientées. Du reste, les graphiques de la première partie, maniant des grandeurs qualitatives, peuvent compenser cette absence de chiffres. Un avertissement terminologique s’impose quant aux concepts employés ; par exemple ; par géopolitique, il ne s’agit pas de géopolitique « chaude », des conflits internationaux, ni de la stratégie des partis politiques pour accéder au pouvoir ; il s’agit de géopolitique infrastructurelle, de long terme, culturelle et « froide » ; par ailleurs, par géographie culturelle il ne s’agit pas d’étudier la géographie de la vie culturelle, intellectuelle et artistique, mais la culture idéologique et politique appliquée à la géographie. Toujours dans la terminologie, s’explique l’emploi de néologismes (territorialisme, diasporisation, remontagnardisation, etc.) lorsqu’il s’agit d’élever au rang de concept complexe et riche de significations un terme tenu pour simple et neutre, par ex. de territoire à territorialisme. Le plan est linéaire et progressif pour la première partie (dynamique de géographie politique et culturelle interne), selon le fil conducteur de la bipolarisation entre territorialisme et diasporisation, et ramifié pour la seconde (dynamique de géographie politique et culturelle externe) selon les questionnements logiques du « qui, quoi, où et comment ? » L’éventuelle justification de l’approche partiellement communautaire de cette thèse doit s’appuyer sur le fait incontestable que la configuration communautaire de la population libanaise est la forme propre de la géographie politique et (surtout) culturelle de long terme du Liban et que par voie de conséquence, tout travail de recherche doit aborder l’objet d’étude tel qu’il se présente objectivement, toute considération normative des auteurs et lecteurs mise à part. De là, la place importante réservée aux données religieuses territorialisées comme dimension spécifique et incarnation de la géographie culturelle du Liban et de tout le Proche-Orient arabe. Les apports novateurs de cette thèse, en général et en détail (même ce qui est connu est souvent traité, pensons-nous, selon un angle d’approche nouveau et conformément à des concepts et à une terminologie inédits) forment l’essentiel de la valeur de ce travail de recherche personnelle et non de compilation de données. Existe-t-il une durée de validité de cette thèse ? Peut-elle, notamment dans ses schémas et tableaux graphiques, anticiper l’évolution future de la dynamique libanaise ? Si sa logique a une quelconque valeur prédictive, c’est au travers de l’application des deux dialectiques-critères de base : territorialisme-diasporisation, et choc culturel-choc des cultures, qu’elle doit se trouver. 8 9