Le monument aux morts
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Le monument aux morts
Le monument aux morts Qu’est-ce qu’un monument aux morts ? Pour quoi faire ? Le monument aux morts sert à rendre hommage aux soldats de la commune morts pendant les différentes guerres et plus particulièrement la première Guerre Mondiale. On trouve un monument aux morts quasiment dans chaque commune. Comment est-il constitué ? Où se situe-t-il ? Le monument aux morts est constitué d’un socle de granit de Vire avec au-dessus un poilu tenant un drapeau. Sur les faces du monument, 82 noms de soldats morts pour la France sont gravés en couleur or. Jusqu’au début des années 1980, l’entourage du monument était constitué par des obus Allemands de 210 et de 150 reliés entre eux par des chaînes. Il est situé sur la place devant l’église car il doit être un lieu de recueillement. Il devait se situer dans un triangle délimité par l’église, la mairie et la place. On remarque aussi les superbes palmes et couronnes de bronze offertes par la commune. Quand a-t-il été crée et inauguré ? Le monument aux morts fut inauguré le 11juin 1922. Un écrivain belge, Jean-Pierre Echterbille, vient de publier un roman intitulé « le faux pas ». Dans ce livre, il nous raconte l’histoire de 3 jeunes hommes partis de Oisseau pour faire la guerre dans la région de Virton, une ville située en Belgique mais tout près de la frontière française. Ainsi, il nous raconte précisément le départ de ces hommes mais aussi le jour où le monument aux morts fut inauguré, dont voici l’extrait : « le faux pas » « Le faux pas » Jean-Pierre Echterbille « Un monument aux morts est maintenant érigé sur la place, au vu de tous. Sur un socle de granit où sont inscrits tous vos noms s’élève un poilu au drapeau. J’étais à l’inauguration, tout le monde y est allé de son discours, le maire, le préfet, le curé. Les drapeaux des régiments faisaient une haie autour du monument. Un arc de triomphe en feuilles et en fleurs a été dressé sur la place, quel symbole ! Une petite du village, la petite Fernande si tu vois de qui je parle, Eugène, était habillée en alsacienne, pour marquer le coup ! La fanfare a entamé la Marseillaise, en un instant la cérémonie a pris une dimension poignante. Je n’ai pas répondu à l’invitation des autorités, j’ai suivie la commémoration derrière les rideaux de chez Jeandrain, à l’épicerie. Lors de l’appel aux morts, chaque nom était scandé par la petite fille Fernande et, en écho, Gardeau, un autre survivant , répondait : « Mort pour la France . » Un silence plus important à l’évocation de ton nom Jeannot. La tragédie était encore dans toutes les mémoires. Quatre-vingts morts, rien que chez nous, dans le village, quel tribut ! Je suis resté longtemps, le front contre la vitre, sans plus voir la cérémonie. »