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INFO-EFH AFRIQUE DE L’OUEST LE BULLETIN ELECTRONIQUE DES COALITIONS DROIT ET CITOYENNETÉ DES FEMMES PARTENAIRE D’UNITERRA ÉDITION No 1 1. ÉDITORAL Le Centre Canadien d’Études et de Coopération Internationale et l’Entraide Universitaire Mondiale du Canada (CECI/EUMC) mettent en œuvre un important programme de coopération (Uniterra) dont la phase 2 débutée en avril 2009 se poursuit jusqu’en mars 2014. L’un des cinq Objectifs stratégiques de ce programme axé sur la Gouvernance comporte un important Volet Régional en Égalité de droit entre les Femmes et les Hommes (EFH), une des grandes innovations de Uniterra 2. Mariame Coulibaly Chargée de Programme régional EFH UNITERRA Dans cette édition : 1. Éditorial : Message de Mariame Coulibaly, Chargée de Programme régional EFH, UNITERRA 2. Présentation des Coalitions / DCF en Afrique de l’OUEST 3. Où en sommes-nous avec l’initiative du protocole EFH en Afrique de l’Ouest ? 4. Brèves régionales : les élections présidentielles en Afrique de l’Ouest et les candidatures féminines 5. Démocratie et Bonne Gouvernance : Focus sur le Mali 6. Calendrier des événements 7. Prix et distinctions 8. Opportunités de financement / Bourses d’études 9. Contacts utiles La programmation EFH d’Afrique de l’Ouest fait donc office de pilote et bénéficie d’une ressource spécialisée dans le domaine pour coordonner et accompagner les six coalitions qui œuvrent pour les droits et la citoyenneté des femmes dans les cinq pays d’intervention du programme Uniterra que sont : le Burkina-Faso, la Guinée Conakry, le Mali, le Niger et le Sénégal. Depuis 2008, la Coalition burkinabé des droits de la femme (CBDF), la Coordination des ONG et Associations féminines du Niger (CONGAFEN), la Coordination nationale des Associations féminines de la Guinée, le Groupe Pivot Droit et Citoyenneté de la Femme (GP/DCF) et la Coordination des Associations Féminines du Mali (CAFO) du Mali et le Réseau Siggil Jigeen du Sénégal, ont entamé avec l’appui du CECI, ensuite d’Uniterra un processus de concertation pour améliorer le cadre légal de promotion et de protection des droits des femmes en Afrique de l’Ouest. Depuis l’adoption de leur plan d’action régional en Mars 2010 au Mali et les plans d’actions nationaux / pays, elles ont entrepris ensemble une initiative pour l’adoption d’un protocole pour l’égalité de droits entre les femmes et les hommes et le développement en Afrique de l’Ouest. Et ce à travers un partenariat avec la Commission Genre de la CEDEAO via son Centre pour le Développement du Genre basé à Dakar. Aujourd’hui prenant en compte les multiples opportunités qui s’offrent à nous, dont entre autres le lancement de la Décennie de la Femme africaine 2010-2020, l’adoption de lois sur la parité par plusieurs pays, l’adoption de politiques nationales ou de stratégies genre dans la plupart des pays, l’adoption par la SADC d’un protocole pour le développement du genre en Afrique australe, nous voulons apporter notre modeste contribution et faire de l’égalité effective des sexes et l’autonomisation des femmes une réalité en Afrique de l’Ouest d’ici à l’horizon 2014. Cet outil d’information, de sensibilisation que nous avons le plaisir de lancer, se veut une tribune d’échanges, de partages, de mobilisation pour agir ensemble et nous soutenir mutuellement pour l’avancement des droits des femmes. Il met particulièrement l’accent sur le processus de concertation des coalitions/DCF, les actions de plaidoyer en cours et les engagements pris, les responsabilités des partenaires et les questions d’actualité. Bonne lecture ! INFO-EFH AFRIQUE DE L’OUEST >> ÉDITION No 1 >> PAGE 1 LE BULLETIN ELECTRONIQUE DES COALITIONS DROIT ET CITOYENNETÉ DES FEMMES 2. Présentation des Coalitions / DCF en Afrique de l’OUEST >> Sénégal : Réseau Siggil Jigéen Le réseau Siggil Jigéen regroupe 17 organisations nationales et internationales engagées dans la promotion des droits de la femme au SÉNÉGAL dont : Association Nationale des Sages Femmes (ANSFS), Comité Sénégalais sur les Pratiques Traditionnelles (COSEPRAT), Association pour la Promotion de la Femme Sénégalaise (APROFES), Fédération Sénégalaise des Associations de Personnes Handicapées (FSAPH), Association Sénégalaise pour un Développement Équitable et Solidaire (ASDES), Collectif des Femmes pour la Défense de la Famille (COFDEF), Alliance pour la Solidarité et la Paix (ASP), Association Sénégalaise pour le Bien Être Familial (ASBEF), Comité National pour l’Alphabétisation et la Formation (CONAF), Association des Femmes de la Médina (AFEME), Association Nationale pour l’Alphabétisation et la Formation des Adultes (ANAFA), Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), Observatoire du Réseau Genre Sénégalais (ORGENS), Association pour le Développement de la Femme et de l’Enfant au Sénégal (ADFES), Association pour le Développement des Femmes Avicultrices de Pikine (ADEFAP), Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC), Centre d’Informations Juridiques du Réseau Africain pour le Développement Intégré (CIJ/RADI). Sa mission est de contribuer à l’amélioration et au renforcement du statut de la femme sénégalaise en : >> Guinée : Coalition Nationale de Guinée / Droits et citoyenneté des femmes (CONAG/DCF) >> Mali : Groupe Pivot / Droits et citoyenneté des femmes (GP/DCF). La Coalition nationale de Guinée pour les droits et la citoyenneté des femmes (CONAG-DCF) regroupe 8 organisations nationales : l’Association pour la défense des droits de la femme et de l’enfant en Guinée (ADDEF-G), l’Association pour le développement des initiatives communautaires (ADIC), l’Association guinéenne pour l’allègement des charges féminines (AGACFEM), l’Association guinéenne des femmes leaders (AGUIFEL), l’Association Mère et enfant (AME), la Coordination des ONG féminines de Guinée (COFEG), la Cellule de coordination sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CPTAFE) et le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG). Deux ministères agissent comme partenaires, il s’agit du Ministère des Affaires sociales, de la Promotion féminine et de l’Enfance (MASPFE) et du Ministère de la Justice. Le Groupe Pivot / Droits et Citoyenneté des femmes (GP / DCF) est une coalition de huit organisations et associations de la société civile en interaction avec trois ministères et la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO). Les huit organisations et associations agissent comme membres intervenants. Il s’agit de l’Association des juristes maliennes (AJM), l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), l’Association pour le progrès et la défense des droits des femmes (APDF), le Comité d’action pour les droits de l’enfant et de la femme (CADEF), le Collectif des femmes du Mali (COFEM), le Forum malien d’appui à la démocratie et aux droits humains (FOMADDH), l’Observatoire des droits de l’enfant et de la femme (ODEF) et le Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires du Mali (REFAMP / MALI). Le Ministère de la Justice, le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF), le Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales (MATCL) et la CAFO, agissent comme membres aviseurs. Mission : Promouvoir et défendre les droits et l’exercice de la citoyenneté des femmes à travers le renforcement des capacités d’intervention, la mobilisation sociale et des alliances stratégiques avec les OSC en vue d’amener les décideurs et partenaires à prendre en compte les préoccupations DCF dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et programmes en Guinée. > jetant les bases d’un vaste mouvement associatif des femmes par le biais de l’esprit de solidarité et de communauté; > créant une synergie entre les membres d’associations et d’ONG partenaires travaillant dans les domaines de la promotion et de la défense des droits des femmes; > facilitant l’accès des femmes aux ressources pour un développement durable; > participant à l’élaboration et au contrôle de l’application des textes nationaux et internationaux favorables à la promotion des femmes; > œuvrant de manière démocratique à la promotion et à la défense de des droits des femmes; > amenant toutes les composantes de la société à comprendre la nécessité d’assurer la promotion de la femme comme un progrès pour tous. Mission : Promouvoir le plein exercice par les femmes de leur faites aux femmes. CAFO – Coordination des associations et ONG féminines du Mali. Coordination – concertation, dialogue politique, Femmes. En partenariat avec le CECI depuis 10 ans. INFO-EFH AFRIQUE DE L’OUEST >> ÉDITION No 1 >> PAGE 2 LE BULLETIN ELECTRONIQUE DES COALITIONS DROIT ET CITOYENNETÉ DES FEMMES >> Burkina Faso : Coalition Burkinabé pour les >> Niger : Coordination des ONG et Associations Droits de la Femme (CBDF) Féminines Nigériennes (CONGAFEN) La Coalition burkinabé pour les droits de la femme (CBDF) est une coalition de 15 organisations nationales : l’Association burkinabé pour la survie de l’enfance (ABSE), l’Association des femmes élues du Burkina (AFEB), l’Association des femmes juristes du Burkina Faso (AFJ/BF), l’Association Kebayïna des Femmes, l’Association nationale d’action rurale (ANAR), l’Association des veuves et orphelins du Burkina (AVOB), le Consortium pour une action de développement global (CADG), le Centre Afrika Obota / Burkina Faso (CAO/Burkina Faso), la Convention des femmes politiques du Burkina Faso (CFEP/Burkina Faso), le Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE), l’Entraide féminine burkinabé (EFB), le Mouvement burkinabé des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), Promo Femmes/ Développement Solidarité (PF/DS), le Réseau de communication, d’information et de formation des femmes dans les ONG (RECIF/ONG), Women in Law and Development in Africa, Burkina (WILDAF Burkina), l’Association Nous les Femmes (ANF) et le Réseau d’Appui à la Citoyenneté (RESACI). Six ministères et un observatoire font partie de la CBDF en tant que membres aviseurs : le Ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, le Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Ministère de la Justice, le Ministère de la Promotion de la femme, le Ministère de la Promotion des droits humains, le Ministère de la Sécurité, et finalement l’Observatoire sur les conditions de vie des femmes. Mission : Contribuer à accroître le respect des droits des femmes au niveau national et régional en visant : La CONGAFEN a été créée en mai 1994 à Niamey et a été légalement reconnue le 3 juillet 1995 par Arrêté N° 140/MI/AT/DAPJ/SA Sa couverture est nationale et elle sert de cadre de concertation pour plusieurs organisations nigériennes telles que : l’Association Féminine pour la Promotion et l’Éducation de la Femme (AFPEFDoubani), l’Appui aux Activités Socioéconomiques des Femmes Rurales (ASFER), l’Association des Femmes Africaines face au Sida (SWAA/ /Niger), le Comité Nigérien sur les Pratiques Traditionnelles ayant effets sur la santé des femmes et des enfants (CONIPRAT), l’Association des Femmes Juristes du Niger (AFJN), Femme Jeunesse Environnement et Société (FEMJES) et Éducation pour la Population et la Vie Familiales (EPOVIFEM/FAHAMEY). La mission de la CONGAFEN est de mieux organiser les structures de la société civile en matière de dialogue politique pour la promotion de la femme et de la citoyenneté nigérienne. 3. Où en sommes-nous avec l’initiative du protocole EFH en Afrique de l’Ouest ? Argumentaire pour l’adoption d’un protocole pour l’égalité entre les hommes et les femmes pour le développement dans l’espace de la CEDEAO 1. CONSTATS Les dernières décennies sont caractérisées par l’adoption de > l’égalité des rapports entre les hommes et les femmes, les filles nombreux textes relatifs à l’égalité, à l’équité des sexes et et garçons; au renforcement du pouvoir des femmes : la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des > l’élimination des violences faites aux femmes; femmes (CEDEF) (1979), la Plateforme d’action de Dakar (1994), > la citoyenneté des femmes et leur participation effective au le Programme d’action de Beijing (1995), la Politique Genre de pouvoir. la CEDEAO (2002), le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatifs aux droits de la femme en Afrique (2003), la Déclaration Solennelle des Chefs d’Etats de l’Union Africaine sur l’Egalité entre les hommes et les femmes en Afrique (2004), la Politique Genre de l’Union Africaine (2008), la résolution 1325 sur Femmes, Paix et Sécurité (2000) et les résolutions connexes 1820 (2008), 1888 et 1889 (2009) du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Malgré les engagements pris par les États à travers les instruments juridiques et les avancées notées, les femmes ne jouissent pas pleinement des mêmes droits ni des mêmes opportunités que les hommes. À cela s’ajoute la féminisation croissante de la pauvreté et l’impunité permanente contre les auteurs de violences basées sur le genre. Ce constat est commun à tous les pays de la région ouest-africaine à différents degrés dans les différents secteurs d’activités: - - - - Dans la production agricole et dans le secteur informel Dans les instances de prise de décision Dans les processus de construction et / ou de consolidation de la paix Dans le secteur de l’éducation INFO-EFH AFRIQUE DE L’OUEST >> ÉDITION No 1 >> PAGE 3 LE BULLETIN ELECTRONIQUE DES COALITIONS DROIT ET CITOYENNETÉ DES FEMMES 2. Opportunités L’existence de politique genre dans plusieurs pays de la sous région, l’initiative de l’Union Africaine de faire des années 2010 à 2020 la Décennie de la Femme Africaine et la création de ONUFemmes pour appuyer les efforts des Etats à promouvoir les droits des femmes, sont quelques unes des opportunités que nos pays doivent saisir pour parvenir à une plus grande égalité des droits entre les femmes et les hommes. Il s’agit d’abord d’une question de principe dicté par un souci de justice, parce que la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes s’inscrit dans un cadre plus large de promotion des droits de l’Homme à laquelle tous les pays membres de la CEDEAO attachent la plus grande importance. En outre, l’égalité entre les femmes et les hommes est un enjeu majeur pour le développement de nos pays. L’histoire nous montre que lorsque des populations œuvrent à l’atteinte de l’égalité entre femmes et hommes, c’est tout le peuple qui en bénéficie. Plus de sept siècles après l’adoption de la Charte de KURUKANFUGAN qui fait des peuples d’Afrique de l’Ouest des précurseurs, des défenseurs des droits des femmes, plus de 30 années après l’adoption de la CEDEF, plus de 15 années de mise en oeuvre de la Plateforme d’action de Beijing, 6 ans depuis l’entrée en vigueur du Protocole de Maputo et à 4 ans de la date butoir pour l’atteinte des OMD, les pays de la CEDEAO doivent tout mettre en oeuvre pour assurer le respect et la promotion des droits des femmes. C’est à ce titre que les organisations de Droits et Citoyenneté des Femmes partenaires d’Uniterra au Burkina Faso, En Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal, le Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre, le WILDAF Afrique de l’Ouest, le Projet pour l’Égalité des Sexes/ Mali, ainsi que de nombreux acteurs et réseaux oeuvrant pour le respect des droits de l’Homme considèrent qu’il est grand temps que nos pays se dotent d’un Protocole sous régional pour l’égalité de droits entre les femmes et les hommes pour le développement. Cet outil permettrait de décliner les engagements en faveur de l’égalité et de l’équité de genre en véritables actions et serait assorti d’objectifs clairs, inscrits dans le temps et mesurables. 3. Objectifs du Protocole Loin de constituer un document juridique de plus pour les pays de la CEDEAO, il s’agira : I. De disposer d’un document juridique contraignant pour l’harmonisation des législations nationales aux instruments régionaux et internationaux de protection et de promotion des droits des femmes en Afrique de l’Ouest pour leur mise en oeuvre effective. II. D’harmoniser, dans tout l’espace CEDEAO, les textes et politiques déjà mis en place dans plusieurs pays dans un seul document. III. De mettre en place un mécanisme de planification inscrit dans le temps au niveau national. IV. De suivre et de faire ressortir périodiquement l’était d’avancement de la mise en oeuvre du Protocole dans chaque pays de la sous région. V. De mettre en place un mécanisme de veille et d’alerter opérationnel qui regrouperait tous les acteurs dans l’espace CEDEAO. VI. De prendre en compte des questions émergentes et renforcer le mécanisme d’autres insuffisamment pris en compte Eu égard de tout ce qui précède, nous recommandons : I. Que les Ministres responsables des questions de genre de l’espace CEDEAO, à l’instar de la Ministre d’Etat du Sénégal Mme Awa Ndiaye, adhérent, soutiennent et plaident auprès des Chefs d’Etats et de Gouvernements en faveur de l’élaboration d’un Protocole pour l’égalité de droits entre les femmes et les hommes pour le développement. II. Qu’un comité ad hoc, regroupant des experts et tous les acteurs, soit mis en place pour l’élaboration du Protocole et que des ressources suffisantes et adéquates puissent être mises à sa disposition. III. Qu’un audit soit effectué sur la mise en oeuvre effective des différents instruments existants dans l’espace CEDEAO pour soutenir le processus. IV. Que le processus d’élaboration et de mise en oeuvre du Protocole soit participatif et étendu jusqu’à la base avec une stratégie de communication efficace. V. Que l’égalité de droits enter les femmes et les hommes, soit une préoccupation des hommes autant que des femmes. Que la continuité du processus soit garantie malgré les mouvements politiques. Document issu de l’atelier de réseautage régional UNITERRA, Juin 2011 INFO-EFH AFRIQUE DE L’OUEST >> ÉDITION No 1 >> PAGE 4 LE BULLETIN ELECTRONIQUE DES COALITIONS DROIT ET CITOYENNETÉ DES FEMMES Nos sœurs du Burkina Faso plaident en faveur du Protocole Plaidoyer pour l’égalité homme-femme dans l’espace CEDEAO Audience au Premier ministère lundi, 30 janvier 2012 Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a reçu en audience, le 27 janvier 2012, une délégation de la Coalition burkinabè pour les droits de la femme (CBDF). Au menu des échanges, un projet de protocole pour l’égalité homme-femme dans l’espace CEDEAO. « Nous avons demandé une audience avec le Premier ministre pour faire un plaidoyer auprès de lui sur un projet de protocole sur l’égalité homme-femme dans l’espace CEDEAO ». Ainsi s’est exprimée Mme Elisabeth Kaboré / Damiba, présidente de la Coalition burkinabè pour les droits de la femme (CBDF), à l’issue d’un huis clos avec le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, le 27 janvier 2012. La responsable dudit projet au sein de la CBDF, Mme Karidia Zango / Yanogo a précisé que le chef du gouvernement burkinabè a rassuré de son soutien. La démarche de plaidoyer de la CBDF, à l’image de celle que devraient entreprendre les coalitions-sœurs de l’espace CEDEAO, ambitionne d’aboutir à l’adoption, par les chefs d’Etat, d’un document juridique contraignant de protection et de promotion des droits de la femme et du genre. À écouter Mme Zango, le processus est sur de bons rails, car ayant déjà bénéficié de l’adhésion du président sénégalais, Abdoulaye Wade et du soutien du Centre de la CEDEAO pour le développement du genre. Les coalitions porteuses du projet comptent également tirer profit de l’existence dans plusieurs pays de la sous-région d’une politique genre, de l’initiative de l’Union africaine de faire des années 2010-2020, la décennie de la femme africaine… Outre les décideurs, « les différentes coalitions sont invitées à travailler de sorte que l’initiative obtienne l’implication de toutes les OSC afin que nous puissions aboutir à l’existence d’un document qui prône l’égalité entre l’homme et la femme, entre la petite fille et le petit garçon », a fait savoir Kadidia Zango. La Coalition burkinabè pour les droits de la femme (CBDF) est un regroupement de 15 ONG et associations œuvrant, depuis 1999, à améliorer l’épanouissement social et politique de la femme. Elle concentre ses actions dans 35 provinces et sur trois enjeux majeurs : l’égalité des rapports hommes/femmes et filles/garçons au sein de la famille, l’élimination des violences faites aux femmes, la citoyenneté des femmes et leur participation au pouvoir. K. A. KARAMA 4. Brèves régionales : Les élections présidentielles en Afrique de l’ouest et les candidatures féminines SÉNÉGAL : Élections présidentielles La candidature à l’élection présidentielle du Pr Amsatou Sow Sidibé (vue par un Quotidien allemand) Peut être qu’il est temps qu’au Sénégal, la femme à l’image de Madame SIDIBE, joue son rôle de Mère de la Nation et elle semble posséder toutes les qualités requises. L’heure du vrai changement a sûrement sonné du côté de l’Afrique francophone (les anglophones ayant dépassé l’aspect sexiste en ayant élu une femme à la tête de la nation après une guerre civile au Liberia). Amsatou Sow Sidibé a un message à l’endroit des femmes sénégalaises : « Il s’agit d’oser. Car là où les femmes sont au pouvoir on peut espérer la paix ». Ceci est certes historiquement non prouvé, mais il est bien possible que ce pays en plein chamboulement ait bientôt besoin d’une messagère de la paix. INFO-EFH AFRIQUE DE L’OUEST >> ÉDITION No 1 >> PAGE 5 LE BULLETIN ELECTRONIQUE DES COALITIONS DROIT ET CITOYENNETÉ DES FEMMES 5. Démocratie et Bonne Gouvernance : Focus sur le Mali Quand la vision manque, l’horizon s’obscurcit ! Avec le vote du code des personnes et de la famille (2 Décembre 2011), les députés ont tissé les fils de leur « rachat » pour avoir bonne conscience auprès d’un électorat à l’orée des élections de 2012. Quel recul ! Mais aussi quel manque de vision. Un code ne doit pas gérer uniquement le présent d’un peuple mais il se doit d’être visionnaire, progressiste et en prenant en compte l’évolution de la société comme ce fut le cas avec le code du mariage et de la tutelle en 1962, même si dans son application tout n’est pas rose. Et ce défi reste de mise pour les maliennes et les maliens, le défi de relever les enjeux genre après une décennie vécue dans le 21e siècle sur fond de disparités criardes entre les hommes et les femmes. Mesdames et messieurs, chers lecteurs, lectrices. N’ayons pas honte de reconnaitre la vision et le mérite de nos prédécesseurs de 765 ans !!!! Il faut enseigner la charte de Kurukanfuga dans nos écoles et dans la vie de tous les jours et les dirigeants africains à s’y référer pour faire de la démocratie une réalité selon le Professeur Djibril Tamsir Niane. Cette Charte stipule en son article 9 : « L’éducation des enfants incombe à l’ensemble de la société. La puissance paternelle appartient en conséquence à tous ». Et cette disposition doit être un point culturel, une coutume, une tradition à préserver. Quelle a été et demeure notre pratique dans ce sens ? Cette charte participe au fondement de la diplomatie « le chargé de mission ne risque rien au Mandé ». Quelle sagesse et quelle vision. Ressourçons nous. Au seuil du Nouvel An 2012, recevez chers lecteurs et chères lectrices, les vœux de Bonne et Heureuse Année 2012 dans la Paix et le Bonheur pour le Mali, l’Afrique, le Monde. L’Année 2012 s’annonce certes difficile. De notre analyse et de notre comportement le Mali vivra des élections apaisées dans la paix et la concorde sans heurt ni choc, et au soir du 08 Juin le Président sortant passera le témoin à son successeur. Mais quel successeur? Mesdames et Messieurs, citoyens et citoyennes, choisissons nos leaders des cinq prochaines années en toute connaissance de leurs programmes de société pour une bonne gouvernance, socle de Paix, de Sécurité pour le développement. Voter est un Droit mais aussi et surtout un Devoir à accomplir, ne l’oublions point. Sachons apportez notre part à l’édification de la démocratie malienne et prouvons que nous méritons ce droit en mémoire des sacrifices et peines endurés. L’histoire jugea chacun à la tache. En dépit de toutes ces déceptions, l’espoir est permis… L’espoir est permis parce que de plus en plus, les femmes se battent et prennent position sur les grandes questions de la Nation. Mme Traoré Nana Sissako Chevalier de l’Ordre National du Mali Présidente du Groupe Pivot Droits et Citoyenneté des Femmes Le renforcement de l’éducation civique pour une pleine participation aux échéances électorales dans la paix et la concorde se fera avec « La Citoyenne ». 6. Calendrier des événements La 56e session de la Commission de la condition de la femme aura lieu au Siège des Nations Unies, à New York, du 27 février au 9 mars 2012. Des représentants des États membres, des entités des Nations Unies et des organisations non gouvernementales accréditées à l’ECOSOC (ONG) de toutes les régions du monde participeront à la session. La session de deux semaines comprendra une table ronde de haut niveau, des dialogues et des groupes interactifs ainsi que des manifestations parallèles. > Thème prioritaire : L’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels > Question émergeante : sera déterminée entre les sessions Plus d’informations >> http://www.un.org/womenwatch/daw/csw/56sess.htm Pour consulter les résultats des travaux de la CSW 2011, cliquer ici >> http://www.unwomen.org/csw/csw55 INFO-EFH AFRIQUE DE L’OUEST >> ÉDITION No 1 >> PAGE 6 LE BULLETIN ELECTRONIQUE DES COALITIONS DROIT ET CITOYENNETÉ DES FEMMES Le 12e Forum International d’AWID Transformation du pouvoir économique pour promouvoir les droits de la femme et la justice Du 19 au 22 avril 2012 | Istanbul, Turquie Rejoignez-nous au 12ième Forum International d’AWID édition 2012 avec plus de 2 000 leaders pour développer des stratégies, former des réseaux, célébrer et apprendre dans un climat hautement chargé qui encourage des débats profonds et une croissance personnelle et professionnelle soutenue. Visitez le site Internet du Forum, édition 2012 pour en savoir davantage (http://www.forum.awid.org/forum12/) sur le thème du Forum, son programme, l’information logistique et les réponses aux questions fréquemment posées. Uniterra y prendra part ; et une participante membre de la CNVAF y participera et partagera les résultats avec les coalitions DCF de l’Afrique de l’Ouest. Du 23 au 26 Avril 2012 Atelier de mise en commun des moutures du protocole EFH pour le développement dans l’espace CEDEAO 7. Prix et distinctions WWSF 2012 – Prix de la Fondation du Sommet Mondial sur la Femme 2012 qui honore les femmes Les nominations sont ouvertes pour le Prix de la Fondation du Sommet Mondial sur la Femme édition 2012 qui honore les femmes et les groupes de femmes de par le monde qui ont fait preuve de créativité, de courage et d’engagement exceptionnels pour l’amélioration de la qualité de vie au sein des communautés rurales. Le Prix a pour but d’attirer l’attention internationale sur les contributions des lauréates au développement durable, à la sécurité alimentaire et à la paix des ménages, générant ainsi la reconnaissance et l’appui à leurs projets. Alors que les femmes rurales sont vitales dans le cadre de donner des exemples de bonne pratique au sein de leurs communautés, elles n’ont pourtant pas d’accès complet aux outils nécessaires au développement, comme l’éducation, le crédit, les droits fonciers et la participation à la prise de décisions. En faisant ressortir et en donnant des prix aux modèles créatifs en développement, aux innovations et aux expériences qui améliorent la qualité de vie en milieu rural, WWSF participe au traitement de l’éradication de la pauvreté rurale, à l’intégration du genre et à l’autonomisation de la femme. Eligibilité Les nominées devraient être des femmes et des groupes de femmes qui sont actuellement actifs dans la vie rurale et dont les efforts ont été reconnus par d’autres prix. Il ne faut pas qu’elles se nomment elles-mêmes. L’organisation ou l’individu qui nomme doit avoir l’expérience directe du travail de la/du nominé-e. Celui/celle qui nomme ne doit pas nommer un membre de sa famille, être membre de l’organisation nommée, et une organisation ne peut nommer son haut cadre (c.à.d. Fondateur/fondatrice, président-e etc.). Une même personne/organisation ne peut nommer plus de 3 nominés la même année. Celui/celle qui nomme s’engage à organiser une cérémonie de remise de prix si la/le candidat-e est sélectionné-e pour le Prix et inviter la presse. Date limite de soumission des nominations : 31 mars 2012 Pour plus d’information, visitez le lien ci-dessous : http://www.woman.ch/index.php?page=nominationguidelines&hl=en_US 8. Opportunités de financement / Bourses d’études Bourse de l’Université de Cambridge pour Conservation Leadership au profit des pays en développement en 2012, Royaume-Uni (RU) Date limite : 30 mars 2012 INFO-EFH AFRIQUE DE L’OUEST >> ÉDITION No 1 >> PAGE 7 LE BULLETIN ELECTRONIQUE DES COALITIONS DROIT ET CITOYENNETÉ DES FEMMES 9. Contacts utiles CBDF (Burkina-Faso): Mme Elysabeth Kaboré Présidente, Mme Mariame Sirima, Chargée de programme e-mail : [email protected] / [email protected] (00226)76609726 CONGAFEN (Niger): Mme Sidikou Fatouma, Présidente (00227)9692830/ B : (00227)20753618 e-mail :[email protected] Mme Fouréra Issoufou, Volontaire EFH (00227)96987445 e-mail : [email protected] CONAG / DCF (Guinée) : Mme Fatoumata SALL, [email protected] (224) 63 21 00 25/ 64535165 Mr Hamidou Touré email : [email protected] GP/DCF (Mali) : Mme Nana Sissako (00223) 66745909/B : (00223) 20226727 e-mail :[email protected], [email protected] CAFO (Mali) : Mme Oumou Touré, Président e-mail [email protected] Réseau Siggil Jigeen (Sénégal) : Mme Magatte Sy Gaye, Présidente (00221) 776439029/B : (00221)338250056 e-mail [email protected] Mme Fatou Ndiaye Turpin, Chargée de programme (00221) 776564131 email : [email protected]/[email protected] Bulletin réalisé par : Mme Mariame Coulibaly, Chargée de programme régional EFH, Uniterra Avec l’appui de Mme Lydia Côté, spécialiste en communication Mise en page : Marie-Anne O’Reilly Contributions : Nana Cissako, présidente du GP / DCF, Mali Caroline Monpetit, volontaire en EFH au GP / DCF, Mali Fouréra Issoufou, volontaire en EFH à la CONGAFEN, Niger INFO-EFH AFRIQUE DE L’OUEST >> ÉDITION No 1 >> PAGE 8