Appâts naturels - Le Monde de la Truite
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Appâts naturels - Le Monde de la Truite
Le monde de la Truite L e m a g a z i n e d e l ’ a s s o c i a t i o n « P ê c h e d e l a Tr u i t e » Les soies du pêcheur à la mouche Découverte : La pêche à l’Ultra-Léger Vairon mort manié : une question de choix Les monstres de Mongolie Appâts naturels : Essayez la mouche naturelle ! N°2 - mai, juin, juillet 2007 Edito Le monde de la Truite est un magazine électronique édité Par l’association « Pêche de la truite » http://association.pechedelatruite.com [email protected] Alors qu’une nouvelle saison arrive enfin, pleine d’espoirs pour les pêcheurs enthousiastes et optimistes que nous sommes, voici une nouvelle fois de quoi Rédacteur en chef ternir notre entrain suite à la récente démonstration Jérôme Aussanaire [email protected] de l’irrespect chronique que certains montrent vis à vis des écosystèmes déjà bien Adjoint de rédaction fragilisés... En effet, alors que les rivièChristophe bouet res en bonne santé se font de plus en plus rares (voir Ont collaboré à ce numéro notre rubrique environnement) et devraient être protégées au mieux, voici que l’une d’elles est sous la menace de l’imJérôme Aussanaire plantation d’une microcentrale. Christophe Bouet Pire encore, c’est la Santoire, rivière Auvergnate réputé PIAM pour la qualité de ses eaux et pour sa richesse salmonicole, Marc Delacoste Jean-Denis Pouget tant en truite qu’en ombre commun, qui en est visé par ce Frank Faubert projet malgré la présence assez rare pour être souligné de Christophe Chambon la Loutre et des avis défavorables de la DIREN, de la DDAF, du CSP, de la Fédération Régionale et Départementale de pêche, de l’Agence de l’eau, d’EPIDOR et des différentes Abonnement AAPPMA concernées ! http://www.pechedelatruite.com/article. Au vue des enjeux environnementaux, des efforts finanphp3?id_article=327 ciers, techniques et humains actuellement déployés sur le secteur du contrat de rivière Haute-Dordogne dont la Santoire fait partie afin de reconquérir la qualité des eaux Photo de couverture et d’atteindre le bon état écologique fixé à l’horizon 2015 par la directive Cadre sur l’Eau, la région Auvergne a aussi Christophe Bouet émis un avis défavorable à la demande de concession hydroélectrique présenté par la SARL EAL JOUVAL. Il est bien évident que ce projet forcément destructeurs pour les milieux aquatiques entre en totale contradiction avec la politique du conseil régional d’Auvergne déjà engagé sur ce secteur, au travers du contrat de rivière Haute-Dordogne ainsi qu’avec la Charte du Parc naturel régional d’Auvergne. Ce qui nous paraît le plus aberrant dans cette histoire, c’est que le processus d’implantation de cette microcentrale semble suivre irrémédiablement son chemin malgré tout ! Nous soutiendrons donc bien évidement l’association «Dordogne vivante»* qui se mobilise contre ce projet et nous vous tiendrons bien sûr informé de la suite donnée à cette affaire qui concerne le devenir d’une rivière magnifique. La rédaction La reproduction totale ou partielle des photos et des manuscrits est interdite, sauf accord avec la rédaction et/ou avec leur auteur respectif. *une association dénommée «Dordogne Vivante», association regrou- pant un collectif pluridisciplinaire de responsables régionaux a été mis en place pour faire obstacle ce non-sens écologique - Association Dordogne Vivante, Siège social au 14, Allée du Vialenc à AURILLAC (15000). Sommaire Editorial Page 2 MOUCHE : bien choisir sa soie Page 7 La soie est un élément déterminant pour un pêcheur à la mouche. En fonction de son type de canne (rapide,progressive ou parabolique), de sa méthode de pêche (sèche, noyée, nymphe ou streamers) et de la rivière ou du plan d’eau prospecté, il convient d’effectuer un choix judicieux... VAIRON : les différentes montures Page 13 Contrairement à ce que peuvent probablement imaginer bon nombre de pêcheurs néophytes, une monture à vairon mort manié n’est que très rarement polyvalente et il serait totalement illogique de vouloir croire que leurs domaines d’utilisation peuvent être identiques au point de ne vouloir en utiliser qu’une seule en toutes circonstances et tout au long de l’année. LEURRES : l’ultra léger ( 1ère partie ) Page 20 C’est une question que se pose un grand nombre de pêcheurs tous les ans. D’ailleurs, en discutant à droite et à gauche (expression à la mode en cette période électorale) on s’aperçoit que si tout le monde a entendu parler de cette technique, bien peu la pratiquent réellement. Et pourtant, cette pêche qui possède ses fanatiques (et ses détracteurs lui reprochant sa trop grande efficacité) mérite toutefois d’être mieux connue. Petit tour d’horizon d’une technique de pêche pleine de subtilité et de plaisir. APPATS NATURELS : la mouche naturelle Page 27 Est-ce vraiment efficace d’utiliser une mouche naturelle ? Comment les attraper ? Peut-on pêcher toutes les rivières avec cet insecte ? Voila bien des questions qui font que la plupart des pêcheurs de truites renoncent à une technique de pêche particulière mais qui s’avère être d’une efficacité redoutable. ASSOCIATION : 1er rendez vous membres 2007 Page 32 C’est sous les lueurs d’un premier soleil printanier que se déroula le 07 avril dernier le premier rendez-vous de la saison des membres de l’association « Pêche de la truite ». COINS DE PECHE : la Nièvre Page 34 Les massifs Morvandiaux sont au cœur d’un patrimoine qui rassemble près de 200 Km de rivière de 1ère catégorie ou les opérations de repeuplement y sont raisonnées afin de préserver et d’entretenir la qualité de la faune sauvage. Certaines rivières Niversaises ont déjà écrit leurs lettres de noblesse auprès des pêcheurs, à l’image de l’Yonne et de la Cure qui serpentent au sein de magnifiques vallées forestières. DECOUVERTE : les monstres de Mongolie Page 39 La Mongolie est un pays magique que la folie des hommes sous le couvert du progrès a épargné ….. peut être même oublié. C’est un endroit où les rivières sont restées intactes et tellement belles et dont le peuplement incroyable en salmonidés pourrait laisser rêveur n’importe lequel des pêcheurs, même le plus vindicatif d’entre nous. Infos Christophe Pascalet, artisan-monteur de cannes à fil intérieur depuis 10 ans a crée sa propre entreprise « TOC PASSION », spécialisée dans le montage de cannes à fil intérieur sur-mesure, depuis quelques années. Afin d’améliorer la majeur partie des cannes vendues dans le commerce dont la glisse parfois hasardeuse annihile la performance du blank, Christophe c’est spécialisé dans le réentretoisage sur-mesure des cannes à fil intérieur (restauration) et le montage de cannes à fil intérieur sur-mesure (personnalisation , sérigraphie...) avec choix du blank , des anneaux et des ligatures en fonction de la demande. PACALET Christophe Société TOC PASSION 16 , rue georges plasse - 42300 ROANNE Tel : 09 54 66 46 23 ou 06 13 10 24 23 Email : [email protected] L’EFP organise l’une de ces meilleures destinations «jeunes» pour cette saison 2007 : Ce stage spécifique jeunes de 8 à 15 ans est unique car il conduit les participants les pieds dans l’eau dans les rivières à truites du Massif Central. Durant une semaine, les jeunes pratiqueront leur passion dans les conditions réelles du pêcheur en rivière. Au programme : Découverte du milieu et de l’environnement, appréhension des postes, mise en situation avec des techniques appropriées, pêche au toc, au lancer et à la mouche en fonction des sites, des conditions et du poisson recherché... et les mille et unes «astuces» du moniteur-guide Alain Gourin, qui les encadrera 24h/24h. Un grand bol d’oxygène garanti. Une aventure exceptionnelle dans un cadre naturel et préservé... et une expérience collective que tous garderont longtemps dans leur mémoire. Alors retenez sans tarder votre place et partez à l’aventure en toute confiance... Séjour en gîte tout compris du dimanche 12 au samedi 18 août 2007 (agrément jeunesse et sports) pour 450 euros. Pratique secondaire : descente en kayak durant le séjour... Pour tout renseignement sur ce séjour : Ecole Française de Pêche BP 25 33112 St Laurent Médoc Tel : 05.56.59.31.74 www.ecoledepeche.com La loi sur l’eau de décembre 2006 a conduit à la création de l’Onema (Office national de l’eau et des milieux aquatiques) par le décret du 25 mars, publié au JO du 27 mars. Outre ses missions de surveillance et de protection des milieux, l’Onema aura en charge la police de l’eau. Les agents et techniciens du CSP (Conseil supérieur de la pêche) seront toujours commissionnés en matière de police de l’eau. Ils continueront à rechercher et constater les infractions à la réglementation sur l’eau dans leur département de rattachement. Par rapport au CSP, l’ONEMA devrait mettre en œuvre un système d’information sur l’eau. Pour les activités « pêche », elles serait organisées dans le cadre d’une Fédération nationale pour la pêche et la protection du milieu aquatique avec le risque de mise en place d’une « usine à gaz » beaucoup moins intéressante sur le terrain pour la défense du milieu aquatique que n’était les gardes motivés du CSP. Shopping Guides fil autobloquants Une véritable avancée dans le monde de la pêche aux appâts naturels pour se guide fil autobloquants bien plus fiable que son homologue classique avec une tige qui bloque le coulissement sur le nylon. Existe en différentes coloris pour être parfaitement visible dans toutes les situations. Prix public 3,50 € AU MARTIN PECHEUR - 36, bdAlbert Buisson 63500 ISSOIRE - 04.73.89.11.45 Je ne pêche pas .... je m’entraine. Voici un livre d’Eric Joly qui nous a particulièrement touché par son authenticité, son humour et surtout son authenticité. Eric Joly ne fait pas partie des pêcheurs qui en rajoute sur leur exploits halieutiques et ce serait même plutôt le contraire. Ce grand modeste n’a pas son pareil pour nous raconter la perte d’une truite qui était pratiquement déjà dans le banastou. Les aventures d’Eric Joly ne sont donc pas toutes triomphantes. Mais elles ont en commun d’avoir été écrite par l’un des meilleurs conteur de sa génération. Prix public 20 € Editions LDVD - Histoires de pêche ISBN 2-915034-40-0 Buffet S 43 43 mm - 2,4 gr - Prof. de nage 30 cm Ce poisson-nageur est réputé pour être le meilleur leurre à truite du Japon et représente près de 20% des ventes de la société, ce qui permet de mesurer aisément son efficacité sur nos belles mouchetées ! Il est légèrement coulant et se désaxera toujours dans un sens différent à chaque sollicitation. Ce petit leurre à la capacité de marquer sa présence par les multiples basculements de ses flancs. Hyper précis au lancer, il atteint toujours le poste souhaité avec précision. De plus, un fort courant ne le fera jamais remonter à la surface, ce qui est souvent le cas avec d’autres poissons-nageurs de sa catégorie. Prix public non communiqué - Distribué par ULTIMATE Fishing Internet h t t p : // w w w . p a s s i o n - t o c . c h / P assion toc arrive à point dans le petit monde du Net ou finalement la pêche au toc occupe peu de place en comparaison aux autres techniques de pêche de la truite et notamment de la pêche à la mouche. Avec un graphique absolument somptueux agrémenté de photographies magnifiques, passiontoc.ch est superbement illustré. La richesse de ce site, malheureusement trop bien dissimulée, vous fera découvrir ou redécouvrir la pêche aux appâts naturels. On aime : - La beauté du design - La qualité artistique des photographies - La vitesse d’affichage des pages - La qualité rédactionnelle On aime moins : - La navigation confuse ne permettant pas de découvrir rapidement la richesse du site Mouche Les différentes soies du pêcheur à la mouche Les soies du moucheur La soie est un élément déterminant pour un pêcheur à la mouche. En fonction de son type de canne (rapide, progressive ou parabolique), de sa méthode de pêche (sèche, noyée, nymphe ou streamers) et de la rivière ou du plan d’eau prospecté, il convient d’effectuer un choix judicieux. Avoir connaissance de leur fabrication, de leurs caractéristiques et des différentes utilisations en fonction de leur profil est indispensable pour choisir correctement une soie adaptée. Texte Christophe Bouet Photos Christophe Bouet & Jérôme Aussanaire L es soies du pêcheur à la mouche se décomposent en deux éléments : L’âme et le revêtement. En modifiant ces deux éléments, on peut donc créer des lignes spécifiques à des applications de pêches particulières. L’âme d’une soie permet de déterminer sa solidité, son élasticité et sa raideur. Modifier un de ces facteurs agit inévitablement sur les deux autres. La solidité Les lignes doivent nécessairement être plus solides que les plus grosses pointes de bas de ligne utilisés. Une soie numéro 2 peut casser sur une traction de 9 Kg alors qu’une soie conçue pour la mer aura une résistance de 18 Kg. L’élasticité C’est le paramètre qui détermine la capacité à contrôler la soie : Trop d’élasticité donne une ligne molle et pas assez d’élasticité favorise la mémoire, toujours préjudiciable. La rigidité Une chaleur tropicale, par exemple, demande une ligne à âme plutôt rigide qui pourrait avoir trop de mémoire dans une eau plus froide. Le revêtement et la façon dont il est appliqué sur la ligne détermine tous les paramètres de sa performance. Sa fonction première est de fournir le poids nécessaire au chargement de la canne. L’industrie de la pêche à la mouche a déterminé des standards très précis en fonction desquels les lignes doivent être fabriquées. Elles sont calibrées conformément à la norme AFTMA qui donne un poids spécifique au 30 premiers pieds (9 mètres 14) pour lui attribuer un numéro. Pour vous donner des valeurs indicatives, voici les normes qui fixent les numéros de soie en fonction du poids des 9 premiers mètres : - Soie n° 3 -> 6,5 grammes - Soie n° 4 -> 7,8 grammes - Soie n° 5 -> 9,0 grammes - Soie n° 6 -> 10,3 grammes - Soie n° 7 -> 12,0 grammes - Soie n° 8 -> 13,6 grammes - Soie n° 9 -> 15,5 grammes - Soie n° 10 -> 18,0 grammes - Soie n° 11 -> 21,0 grammes - Soie n° 12 -> 24,5 grammes Elle est définie en fonction de l’utilisation : La densité du revêtement permet en outre de déterminer si la soie sera flottante ou bien plongeante : Les lignes autoflottantes intègrent des microbulles à l’intérieur du revêtement, donnant ainsi un contrôle parfait de leur densité. Plus le nombre de ces microbulles sera élevé plus la densité de la soie sera faible et plus elle flottera haut. Il peut également être utilisé dans certaines lignes des agents hydrophobes qui permettront de repousser l’eau et d’améliorer la flottaison. Les formules utilisées pour les lignes plongeantes sont bien différentes. Il sera utilisé du tungstène en poudre dans les revêtements des soies plongeantes car il est plus dense que le plomb et bien plus sûr. Dans chacun des modèles, il est fréquemment utilisé des inhibiteurs de rayons ultraviolets pour protéger les revêtements des effets nocifs du soleil. Le profil de la soie détermine sa performance et la façon dont l’énergie est transmise et se dissipe durant le lancer. En variants les longueurs et les diamètres des différentes parties de la ligne, on contrôle cette énergie, ce qui permet des soies aux caractéristiques de performances accentuées pour des types de pêches spécifiques. La pointe : L’extrémité de la soie, en général de 15 cm, permet de changer de bas de ligne sans trop raccourcir le fuseau avant, évitant ainsi d’altérer les caractéristiques de lancer Le fuseau avant : Son diamètre et sa longueur détermine la qualité du poser. Les longs fuseaux dissipent plus d’énergie pour des posers plus délicats à l’inverse des fuseaux courts. Le ventre : C’est l’endroit où le diamètre de la soie est le plus gros et porte la plus grande partie de l’énergie. Le fuseau arrière : Le fuseau arrière détermine la souplesse du lancer. Court, le lancer sera rapide au détriment de la souplesse et du contrôle, long se sera l’inverse. La ligne courante : Elle rend les lancers longs plus faciles. Elle est légère et permet à l’énergie stockée dans le fuseau de la sortir des anneaux pendant le lancer. Son plus faible diamètre diminue les frictions lors du passage dans les anneaux de la canne permettant ainsi des lancers plus longs. La tête : La tête est constituée d’une partie avant centrale et arrière, elle conditionne le lancer et le contrôle de la soie. Les fuseaux courts lancent plus vite mais à courte distance alors que les fuseaux longs sont plus directionnels mais nécessitent plus de faux-lancers pour sortir de la canne. En théorie, une soie est conçue et profilée pour permettre le lancer d’un bas de ligne et d’une mouche appropriée. Pour se faire, en fonction de son utilisation, on a le choix parmi 6 grands types de profil : DOUBLE TAPER (DT) : C’est le profil dit en double fuseau. Economique, car étant totalement symétrique à ses deux extrémités, cette soie permet d’être «retournée» lorsqu’elle est usée. C’est très certainement l’un des profils de soie les plus utilisés. Il est excellent pour la mouche sèche et la nymphe sans toutefois employer de trop lourdes artificielles. En effet, du fait de son faible poids sur l’avant, on peine à propulser des imitation lourdes ainsi qu’à pêcher à longue distance. Cependant, à son avantage, on obtient un poser discret et c’est une soie qui facilite grandement les lancers roulés grâce à son poids totalement déployé à la surface de l’eau. WEIGHT FORWARD (WF) : Ce profil est construit très différemment d’une soie DT mais est cependant tout autant distribué. Tout le poids est concentré vers l’avant et permet ainsi de mieux percer le vent pour des lancers plus longs. Ce type de soie permet l’utilisation de mouches un peu plus lourdes (nymphes et streamers) que les soies parallèle (L) ou à double fuseau (DT) mais réalise des posers bien plus bruyants. LEVEL (L) : C’est probablement le profil le moins utilisé de nos jours. Grâce à son diamètre constant, elle permet des posers très discrets et particulièrement précis si l’on ne désire pas pêcher très loin. En effet, à cause de son profil, la transmission de l’énergie est faible durant les lancers ce qui en fait une soie plutôt recommandée pour des pêches en mouche sèche à courte distance. LONGBELLY (LB) : Ce type de soie est assez récent et n’est fabriqué que par quelques marques (AIRFLO Delta et LOOP Distance). Ce profil combine à la fois les caractéristiques des soies double fuseau (DT) et des soies à fuseau décalé (WF). C’est à mon avis la soie qui est la plus polyvalente puisqu’on arrive à réaliser des lancers relativement longs tout en conservant une bonne discrétion de poser. TRIANGLE TAPER (TT) : Ce profil est bien plus rare que tous les autres puisqu’à ma connaissance il n’est fabriqué et distribué que sous la marque de LEE WULFF. Cette soie est caractérisée par un fort fuseau avant et une ligne courante de petit diamètre. Le fuseau triangulaire (TT) possède des caractéristiques identiques aux soies à fuseau décalé (WF) mais encore plus accentuées. L’avantage est de charger très rapidement la canne et de shooter très loin au détriment du poser. SHOOTING TAPER (ST) : Le fuseau de lancer a été conçu pour la pêche en plan d’eau où l’on a surtout besoin de lancer loin. Mesurant une dizaine de mètres, ces soies sont composées d’une pointe, d’un fuseau avant assez court et d’un ventre de 6 à 8 mètres. Les fuseaux de lancer (ST) doivent être joints à un backing ou une ligne courante pour être propulsés. On peut atteindre de grandes distances avec ces soies mais le poser ne doit pas être une priorité. Environnement Attention danger ! L es ressources en eaux de la France sont contaminées à grande échelle par les pesticides. Leur dernier bilan de santé, publié le 17 août 2006 par l’IFEN (institut Français de l’Environnement) indique qu’en 2004, les insecticides, herbicides et fongicides utilisés étaient présents à des taux significatifs dans la majeur partie des cours d’eau et des nappes souterraines. Lors des analyses en rivière, il a été retrouvé au moins un pesticide dans 96% des cas ! Ainsi, environ la moitié des cours d’eau présentait une qualité « moyenne à mauvaise », la pollution identifiée étant susceptible d’affecter leur équilibre écologique et rendant difficile, voir impossible, la production d’eau potable. Quand aux eaux souterraines, elles ne sont pas épargnés : six fois sur dix, on y a retrouvé au moins un pesticide. Près d’une fois sur trois, l’eau était impropre à la consommation, les traitements d’élimination des pesticides ne suffisant pas toujours pour y remédier. D’une certaine manière, la France récolte ce qu’elle a semé …. Et elle a semé beaucoup, puisqu’elle est le premier producteur agricole contamination forte européen, loin devant l’Italie, l’Allecontamination moyenne magne et L’Espagne. Cette culture contamination nulle ou faible de grande nation agricole s’accompagne d’une véritable culture des pesticides. Avec 76 000 tonnes de substances actives commercialisées en 2004, la France en est le premier consommateur en europe, et le troisième dans le monde derrière les Etats-Unis et le Japon. Notre pays est le second producteur mondial de vin derrière l’Italie et le premier producteur européen de céréales, de maïs et d’oléagineux comme le colza ; or, si ces trois types de culture représentent seulement 40% de la surface agricole utilisée, ils consomment à eux seuls 80% des pesticides vendus en France ! Bien qu’il existe d’autres usages de ces produits (entretien de la voirie, traitement du bois, ..), les orientations de notre politique agricole sont donc largement responsable de l’état de santé fragile de nos ressources en eau. Malgré ce rapport de l’IFEN, les propositions du gouvernement restent timides en prônant tout simplement le développement de l’agriculture raisonnée, qui instaure des « bonnes pratiques » pour les cultures intensives (on ne doit traiter qu’en cas de besoin). Devant se manque d’engagement, faudrait-il que cette vienne de l’union européenne ? Voilà une chose qui n’est pas encore gagné puisque celle-ci vient de se prononcer en faveur d’une utilisation durable des pesticides ! A ce sujet, dans un document publié en juillet dernier, elle invite les agriculteurs à un usage « responsable » plutôt que de leur imposer des réductions. Plusieurs pays se sont en revanche déjà engagés dans des programmes chiffrés de réduction de l’utilisation. Le plan d’action Danois est le plus ambitieux : procédure d’homologation très stricte, taxes disuasives (54% pour les insecticides), soutien à l’agriculture biologique ou intégrée, conseils aux agriculteurs et formation obligatoire …. Les résultats sont probants mais la France, qui contribue pour près d’un quart aux ressources agricoles de l’Union peut elle suivre cet exemple ? Matériel L ’association «Pêche de la truite» à fait réaliser en série très limitée une chemise de pêche multisaisons conçue pour le plus grand confort du pêcheur en coton 150 grs (100% coton Twill). De forme «Outdoor» avec son col boutonné et sa coupe large, elle possède 2 poches à rabat dont l’une est auto-aggripante pour faciliter son ouverture en action de pêche. Des pâtes boutonnées permettent de maintenir les manches relevées en fonction des envies de chacun. Les motifs sont réalisés en broderie très fine et solide présentant au niveau du cœur le logo «PECHE DE LA TRUITE», sur le côté droit au dessus de la poche de poitrine la mention «www.pechedelatruite.com» ainsi que sur toute la largeur du dos, au niveau des épaules. Le prix de vente est fixé à 39 euros (+ 4 euros de frais de port et d’emballage pour 1 ou 2 chemises) pour les membres de l’association et à 45 euros (+ 4 euros de frais de port et d’emballage pour 1 ou 2 chemises) pour les autres. Pour la commander, vous pouvez vous rendre sur le site pechedelatruite.com à l’adresse suivante : http://www.pechedelatruite.com/association/chemise_outdoor.php Lionel Armand Moniteur-guide de pêche Moniteur-guide de pêche depuis 1999, Lionel Armand vous invite à venir découvrir le plaisir de la pêche à la mouche et au toc sur les gaves Basques et Béarnais coulant au gré de magnifiques décors pyrénéens. Vous serez encadré durant votre séjour et le maximum de connaissances vous seront enseignés ainsi que les astuces qui peuvent provoquer la réussite sans exception aucune sur les nombreuses rivières du piémont pyrénéen : Le gave d’Oloron, le gave de Pau, le gave d’Aspe , le gave d’Ossau, le Saison, le Vert et bien d’autres cours d’eau. Contact : [email protected] http://www.guidepechepyrenees-64.chasseurdetruites.com 06.84.24.67.44 Vairon Vairon mort manié : Une question de choix (1ère partie) Même si je pratique avec beaucoup d’assiduité et énormément de plaisir plusieurs techniques de pêche, je dois mes plus beaux souvenirs au vairon mort manié, technique qui m’a fait prendre mes plus grosses mouchetées. Cependant, même si l’attrait que peut présenter ce petit poissonnet habillement animé auprès d’une truite est en effet peu contestable, les résultats escomptés ne sont pas toujours au rendez-vous. Car au delà du mythe de l’aimant à grosse truite – on en prend aussi de petite – le vairon manié n’est vraiment efficace que lorsque l’on maîtrise parfaitement la technique. Présentation d’une technique de pêche particulièrement captivante et diablement prenante ! par Christophe BOUET (Texte, dessins et photos) L orsque l’on est pêcheur de truites, on ne choisi que très rarement de débuter dans la technique de la pêche au vairon mort manié par hasard. J’irais même plus loin en affirmant que cette technique de pêche s’acquière toujours après avoir déjà pratiqué avant d’autres techniques de pêche de la truite. Pas que se soit une pêche plus difficile qu’une autre, au contraire, ni qu’elle nécessite un matériel onéreux, mais on n’y vient plus simplement parce que l’on aura forcément entendu parler de la remarquable efficacité de cette technique ou que l’on aura eu la chance de contempler avec envie les belles prises faites par les spécialistes de la pêche au manié. Car en effet, si l’on décide de rejoindre la petite corporation des manieurs de vairons et que l’on choisi généralement de continuer à y pêcher, c’est toujours dans le but de « toucher » du beau poisson ou tout au moins de sélectionner les plus gros spécimens de la rivière que l’on va prospecter. Car, toute proportion gardée, c’est probablement la technique de pêche qui est la plus indiquée pour viser et déloger de leurs caches les plus grosses truites. Une pêche attractive Dès que l’on y a un peu goûté, on s’aperçoit assez rapidement que la pêche au vairon mort manié possède effectivement bien des atouts pour séduire les pêcheurs de truite. Non seulement elle n’a pas son pareil pour prendre nos plus belles mouchetées, mais en plus elle offre un plaisir incomparable en offrant une rapidité de prospection pratiquement analogue à la pêche aux leurres, une subtilité tactile et visuelle semblable à la pêche aux appâts naturels et une sensation de finesse identique à la pêche à la mouche artificielle. On comprend donc pourquoi cette technique redoutable séduit de plus en plus de pêcheur de truite qui sont à la recherche d’une technique à la fois active lorsque l’on doit « peigner » rapidement une rivière pour trouver les truites en activité, mais également lente et insidieuse lorsque l’insistance est nécessaire pour provoquer l’attaque. D’ailleurs, Le nombre important de nouveaux modèles de cannes spécifiques à la pêche au vairon mort manié est un indicateur tout à fait fiable et pertinent de la progression et du succès de cette technique dont j’évoque dès que je peux les attraits. Même si la monture reste la base fondamentale de la technique, un matériel adapté est indispensable pour pouvoir reproduire fidèlement les gestes du pêcheur et donner une allure naturelle au vairon. Si une canne à truite au lancer ou au appâts naturels peuvent éventuellement faire l’affaire, elles sont loin de posséder les qualités d’efficacité, de sensibilité et de plaisirs que peut offrir un véritable modèle spécialisé. D’une longueur de 3 mètres, ce type de canne permet de pêcher parfaitement en ruisseau et petite rivière directement sous la canne ou en moyenne et grande rivière en lançant. L’action de cette canne spécifique doit être suffisamment puissante – entre 8 et 25 grammes – mais relativement souple en tête pour permettre une animation de la pointe du scion sans abîmer le vairon sur la monture. Enfin, une excellente résonance du Blank, directement lié à sa rigidité, est indispensable si l’on veut ressentir les moindres sensations de la monture dans le poignet. Il existe sur le marché un grand nombre de bons modèles, cependant, je constate une nette diminution de la longueur moyenne des cannes à vairon manié chez les fabricants depuis un ou deux ans. Même s’il reste bon nombre de modèle en 3 mètres, ces derniers proposent en effet de plus en plus de modèles en 2 mètres 70. Je me demande encore ce qui a motivé cette soudaine diminution : Contrainte technique de fabrication pour produire des cannes moins onéreuses ou réelle demande des pêcheurs qui mettent au point les nouveaux modèles ? Je n’en sais fichtre rien mais toujours est-il que ce type de canne ne répond pas à mon avis aux nécessités de cette pêche. Vous ne manquerez pas de me faire remarquer que je suis en train de « chipoter » pour 30 petits centimètres. Cependant, même si cela peut paraître négligeable, voir même totalement grotesque, cela à son importance. Je ne cherche pas à « couper les cheveux en quatre » mais, au risque de vous surprendre, pour un Un matériel adapté pêcheur au vairon qui pratique une pêche à distance en sortant du fil, il existe autant de différence entre une 2 mètres 70 et une 3 mètres qu’entre une 11 mètres et une 13 mètres pour le pêcheur au coup. Ces 30 centimètres de différences permettent de mieux lancer, d’améliorer le contrôle lors de la récupération et de la dérive dans une pêche trois/ quart amont et offrent un bien plus important bras de levier lors d’un combat avec une belle fario. En ce qui concerne le moulinet, il doit être évidemment de bonne fabrication pour supporter les contraintes du maniement pas toujours tendre avec le matériel mais aussi un bon système de freinage. J’ai une préférence pour les freins avant directement sur la bobine qui sont beaucoup plus doux et fiables que les freins arrières. Si vous faites l’acquisition d’un modèle spécifiquement destiné à la pêche au vairon manié, veillez à prendre un moulinet avec une vitesse de récupération importante, de l’ordre de 70 à 80 centimètres par tour de manivelle – ou de 5.7:1 à 6.0:1 pour ceux qui marche au ratio. Cette vitesse de récupération importante est un confort très appréciable lorsque l’on pêche « amont » et que l’on doit impérativement parvenir à un bon niveau de contrôle de la bannière alors que la monture dévale le courant. Pour le fil, en matière de truite, je bannie systématiquement la tresse pour ne pêcher qu’avec du nylon en corps de ligne et un bon fluorocarbone en pointe. La tresse offre une bien trop grande résistance à l’immersion et oblige indéniablement à sur-lester la monture par rapport à du nylon. Cet inconvénient n’est que très peu gênant dans les pêches lourdes comme celle du sandre au poisson mort manié mais devient un véritable handicap sur des pêches fines comme celle de la truite au vairon. Ni trop, ni trop peu ! Dans la plupart des situations, l’animation n’a rien et ne doit rien avoir de bien compliqué. Pour être efficace, il faut arriver à « penser comme une truite », essayer de s’imaginer se qui se passe sous la surface de l’eau. Dans tous les cas, les truites seront sensibles à l’attrait d’un petit poissonnet pour peu qu’il est un comportement réaliste. Il faut donc alterner de brèves phases de tractions en faisant virevolter le vairon et des phases un peu plus longues ou on laissera le vairon « planer » en l’accompagnant avec la canne. C’est cette capacité d’accompagner le vairon qui sera sans aucun doute la plus difficile à appréhender par le débutant au vairon mort manié. Car pour parvenir à un bon niveau de contrôle de la bannière, il faut savamment doser le «trop» ou le «pas assez tendue». En effet, contrairement aux fausses idées qui circulent dans le petit monde des pêcheurs de truites, la truite ne se saisit pas toujours de sa proie de manière brutale mais finit aussi au fond de sa gueule après avoir été tout bonnement aspirée. Cette aspiration est d’autant plus efficace et naturelle si la monture n’est pas bridée par un nylon trop tendu. Le ferrage et la pénétration des hameçons s’en trouveront également très améliorés car le scion de la canne ne sera pas bandé et le ferrage sera ainsi beaucoup plus sec. A l’inverse, sur une bannière trop La monture : La base de la technique ! Le point central de la technique reste la monture, qui elle, contrairement au reste du matériel de pêche, n’a étrangement pas beaucoup évolué au fil des années. Il existe néanmoins un bon nombre de modèles très différents qu’il est important de bien connaître pour pouvoir s’en sortir dans toutes les circonstances et en tous lieux. Car contrairement à ce que peuvent probablement imaginer bon nombre de pêcheurs néophytes, tendue, la monture sera mal aspirée par la truite et pénètrera moins profondément. La touche sera bien mieux ressentie, plus nette, mais les triples risques plus de piquer à l’extérieur de la cavité buccale ou au mieux à l’extrémité des maxillaires. De plus, le scion déjà bandé par la traction exercée sur la ligne tendue fera perdre une bonne partie de l’énergie nécessaire au ferrage qui sera ainsi beaucoup moins efficace. C’est ce dosage subtil qu’il faut réussir à trouver dans l’animation du vairon mort pour obtenir un équilibre dynamique dans la tension de la ligne. Cette difficile maîtrise de la bannière, ni trop, ni trop peu tendue, est déterminante pour assurer une bonne animation de la monture, un ferrage efficace et limitera considérablement les loupés et les décrochages fréquents des débuts. une monture à vairon mort manié n’est que très rarement polyvalente et il serait totalement illogique de vouloir croire que leurs domaines d’utilisation peuvent être identiques au point de ne vouloir en utiliser qu’une seule en toutes circonstances et tout au long de l’année. Elles doivent au contraire être judicieusement employées en tenant compte de la nature du poste prospecté (radier, gours, cascades, etc …), de la hauteur d’eau et du débit. Même s’il est vrai qu’un bon technicien n’opérant qu’avec un type de monture peut fort bien s’en sortir et avoir des résultats réguliers – comme on le voit encore fréquemment – vous conviendrez certainement avec moi qu’il est plus facile d’adapter une monture aux caractéristiques physiques de la rivière que de faire l’inverse ! Donc, pour éviter que la prise d’une truite soit « coup de chance », il est indispensable de connaître parfaitement les différentes montures et surtout de bien maîtriser leurs domaines d’utilisation. Nombreuses … et très différentes. Il serait totalement utopique de penser qu’une rivière de première catégorie puisse ressembler à un long fleuve tranquille où tous les postes étaient identiques. Si c’était effectivement le cas, il serait alors assez facile de réussir dans la mesure ou l’on pourrait aisément trouver la bonne monture, la bonne animation et la bonne plombée une fois pour toute. Mais voilà, les choses ne sont pas aussi simples que s’il suffisait de répéter bêtement la combinaison gagnante. Car, comme pour les autres pêches de la truite, au vairon mort manié rien n’est jamais dû au hasard et il faut nécessairement s’adapter pour trouver à chaque fois la bonne monture. Ainsi, pour pallier à toutes les situations, l’ingéniosité des pêcheurs de truites a donnée naissance à plusieurs conceptions différentes de montures à vairons morts que je classe habituellement en six grandes familles : Les montures dotées d’une plombée interne (Ariel, Clou, Plasseraud), celles qui possèdent une plombée externe articulée (Drachkovitch, H2O, Ondine, Ariane), les montures à plombée externe fixe (Bohémienne, Casquée, Lion d’Or), celles qui associent une plombée interne et externe (Lardy, Maillet), les montures nageuses (Godille, Donzette) et enfin, un peu hors norme, les montages associatifs (Cuiller à vaironner). Chacune de ces grandes familles de montures « nagent » et s’utilisent de façon très spécifique : C’est pour cette raison qu’il faut parfaitement les identifier, les connaître et les animer de manière cohérente afin de pêcher efficacement si l’on veut mettre tous les atouts de son côté ….. et quelques belles truites à l’épuisette. Etant logiquement limité dans la taille de mes articles par un rédacteur en chef soucieu de maintenir une bonne diversité de sujets dans votre magazine, je ne pouvais raisonnablement développer dans ce même article plus en détail les grandes familles de montures et leurs domaines d’application. Le sujet étant particulièrement vaste et d’importance, je vous donne donc rendezvous pour le prochain numéro ou j’évoquerais dans une seconde partie tout ce qu’il faut savoir sur les différentes montures et surtout où, quand et comment les utiliser. Artiste T hierry Bonini est passionné par tous ce qui touche à la création, que se soit en peinture, dessin, sculpture et musique. Cette passion, combinée à celle de la pêche à la mouche, a conduit naturellement cet autodidacte à créer ses propres boites à mouches et autre objets liés à la pêche. Cet artiste, membre du club de pêche sportive Forez Velay de Saint Etienne, habite un petit village des monts du Forez dans la Loire, tous près de la rivière l’Ance qui l’inspire pour ses créations. Ses boites sont essentiellement réalisées en noyer de différentes qualité selon le prix que l’on veut y mettre (le noyer peut atteindre des sommes assez conséquentes) et la qualité que l’on souhaite. Elles sont toutes taillées dans la masse et dans la même pièce de bois puis réajuster pour que les veines se suivent du fond au couvercle. Elle sont ensuite décorées soit d’un dessin à l’encre de chine, d’une incrustation au fil d’argent, d’une sculpture ou d’une peinture. Et peuvent bien sur être personnalisées au nom ou aux initiales du pêcheur au fil d’argent ou à l’encre de chine. La boîte est ensuite traitée a l’huile de lin et vernis (polyuréthane 5 couches) sauf pour les modèles sculptées dont la finition se fait a l’huile. Chaque boîte en noyer est une boite unique de part son veinage et du décor qui y est fait car sur certaines boites c’est le veinage du bois qui va inspirer à l’artiste la décoration a créer. Avant toute réalisation, Thierry Bonini réalise des dessins au crayon qui lui servent de modèle pour les décorations et qui sont disponible à la clientèle qui veut acquérir l’une de ses superbes créations. Vous pouvez le contacter par téléphone au 06.08.16.31.15, par Email à thierry.bonini@free. fr ou bien par l’intermédiaire de son site Internet : http://thierry.bonini.free.fr Leurres Ultra-Léger : Lancez-vous ! (1ère partie) C’est une question que se pose un grand nombre de pêcheurs tous les ans. D’ailleurs, en discutant à droite et à gauche (expression à la mode en cette période électorale) on s’aperçoit que si tout le monde a entendu parler de cette technique, bien peu la pratiquent réellement. Et pourtant, cette pêche qui possède ses fanatiques (et ses détracteurs lui reprochant sa trop grande efficacité) mérite toutefois d’être mieux connue. Petit tour d’horizon d’une technique de pêche pleine de subtilité et de plaisir. Texte Christophe Chambon Photographie Christophe Chambon, Frank Faubert & Jérôme Aussanaire Avant d’aller plus loin et de vous parler en détail de cette pêche passionnante, il est capital que je puisse vous mettre en garde sur deux points qu’ils me semblent importants à prendre en considération : D’une part, si vous êtes de santé fragile, ce mode de pêche vous est fortement déconseillécar il va falloir « crapahuter », marcher des heures, s’accroupir à la recherche des truites « qui en veulent ». D’autre part, si vous êtes prédisposés aux problèmes cardiaques, ne lisez pas la suite de mes propos car cela risquerait de vous être fatal. En effet, l’Ultra Léger est bien trop riche en émotions et le combat d’une belle fario sur fleuret et fil fin trop intense pour que vous puissiez y résister …. Par contre, si vous aimez partir à l’aventure sur des petits ruisseaux sauvages, si faire des kilomètres ne vous effraie pas, si vous préférez tester tous les postes qui se présentent en quelques lancers plutôt que de vous attarder à les fouiller un à un , en un mot, si vous êtes du style « Power Fishing For Ever », alors l’Ultra-Léger est fait pour vous ! Qu’est-ce que c’est ? Daniel Taboury, pêcheur limousin de talent et auteur halieutique reconnu a énormément contribué à la reconnaissance de ce mode de pêche dans les années 90 et il était légitime d’en faire l’écho dans cet article. Toutefois, c’est en 1941 que Barbelion, dans son ouvrage « Lancer léger et poissons de sport » parle pour la première fois de « L’extra léger » avec des leurres de 1,5 g. à 3 g. propulsés à l’aide de cannes de puissance comprise entre 90 et 100g . On attendra ensuite 1945 pour que Pierre Lacouche parle réellement d’ultra-léger dans son excellent livre « Lancer léger de surface », puis en 1946 ou Massé, dans son livre « Au léger-ultra léger » définira une gamme de poids allant de 1 à 2 g. pour entrer dans la catégorie « UltraLéger ». Cette fourchette n’a pas changé depuis et il s’agit donc aujourd’hui d’une pêche d’une pêche au lancer dans laquelle le leurre (ou l’appât) pèse moins de 3 g. Pourquoi pêcher à l’UL ? Les raisons ne manquent pas ! C’est tout d’abord une pêche active, voir même très active même quand viennent les beaux jours. C’est ensuite une pêche simple au niveau du matériel car elle ne nécessite qu’une canne, un moulinet et du fil ainsi qu’une ou deux boîtes de leurres en poche pour pouvoir se pratiquer. De plus, elle est « fun »! Souvent pratiquée par eaux basses, c’est une pêche de près et voir la truite se déplacer sur le leurre est source de montée d’adrénaline inexplicaple. On peut aussi ajouter à cela que c’est une pêche variée tant le nombre de leurres ou d’appâts que l’on peut mettre en oeuvre est étendu et enfin elle est efficace .... terriblement efficace ! ... à condition bien sûr d’employer le bon matériel et de savoir l’utiliser. Où et quand ! On associe bien souvent l’Ultra-Léger à une pêche de ruisseaux ou rivièrettes. Certes, il s’agit là des terrains de jeux favoris des « lanceurs », des types de cours d’eau où l’UL se montre particulièrement à l’aise et adapté mais rien n’empêche de le pratiquer en riviè- Alors, pêche de saison ? Oui et non… Si l’on veut débuter dans cette technique, je ne saurais que trop vous conseiller d’attendre le mois de juin qui sera bien plus « facile » que les mois qui vont précéder. Les eaux seront effectivement plus basses, plus chaudes, et les truites bien actives…. Mais si l’on sait choisir son parcours, et si on est « hors crues », la pêche reste possible bien plus tôt. Sur certains ruisseaux, ou têtes de bassins, moins soumis aux crues, l’Ultra-Léger est praticable tout au long de la saison pour qui saura choisir ses leurres et s’adapter aux conditions. A l’heure où ces lignes sont res plus importantes, voir même en seconde catégorie si l’on veut s’amuser avec les perches et les chevesnes. Et là .... attention aux émotions fortes lorsque l’on a la chance de séduire un « pépère » de plus de 40 cm. En ce qui concerne la saison, les fanatiques répondront toujours « de mars à septembre ! » Soit, mais il faut bien admettre que le début de saison est rarement une période où l’ultra léger est bien à l’aise. D’ailleurs à ce sujet, Daniel Taboury qui avait analysé ses pêches pendant de longues périodes nous avait par ce ces résultats qui révèlaient qu’en début de saison, le lancer léger était 3 fois plus efficace que l’Ultra-Léger mais qu’ensuite, avec la belle saison, cette technique l’était 5 fois plus ! Pour ceux qui connaissent l’efficacité du lancer léger ... on a de quoi rester rêveur ! écrites, dans bon nombre de régions, les perturbations de ces derniers jours ont fait déborder les cours d’eau, c’est le seul cas de figure (eaux trop fortes et chargées) qui peuvent rebuter le lanceur. Il faut alors se rabattre sur les quelques têtes de bassin qui sont encore pêchable ou simplement attendre la décrue. Le matériel Nous y voilà ! L’ultra-léger répond à un « cahier des charges » bien précis qu’il faut bien évidemment respectier si l’on veux rester dans la cadre de cette pêche et avoir l’assurance de prendre autant de plaisir que j’en ai à chaque fois que je pêche. Soyons tout d’abords attentif à la canne. Comme on l’a vu, elle ne devra pas excéder 3 g. maximum de puissance. Pour être un peu plus précis, elle sera comprise entre 0,5 ou 1 g. et 3 g. Pour la longueur, je dirais que c’est une affaire de goût. Pendant des années, les spécialistes ont préconisé une longueur comprise entre 1 ,80 m. (longueur passe-partout) et 2,10 m. Cette taille permet d’offrir un bras de levier suffisant pour ramener de beaux poissons, permet l’utilisation de tout type de leurres et autorise un contrôle parfait de la dérive du leurre. Mais depuis quelques temps, l’utilisation de nouveaux matériaux a permis de réaliser des cannes plus courtes (moins de 1,60 m.), ultra solides, avec une action de pointe permettant des lancers précis, permettant de mener le combat avec sûreté, et de pêcher dans les moindres recoins vu leur faible encombrement. Certaines, monobrin, ont une action régulière sans rupture, permettant de « mater » les plus belles mouchetées. En ce qui concerne le moulinet, c’est comme pour la canne, mieux vaut investir dans de la qualité. D’abord parce qu’il doit être solide pour résister aux nombreux lancers qui seront exécutés, et aussi parce que là aussi, il y a des impératifs. Le premier d’entre eux est la récupération. Elle doit être impérativement et au minimum de 75 cm par tour de manivelle dans la mesure ou l’on sera amené à pêcher des secteurs courants en lançant « plein amont » et qu’il faudra nécessairement ramener la cuiller au moins à la vitesse du courant. D’autre part, ce moulinet devra être doté d’une bobine suffisamment large pour que le fil fasse le moins de spires possible. En effet, moins il fait de spires et moins il vrille …. et je vous assure que l’utilisation de leurres tournants sur fil fin met à mal vos nerf tant sa capacité à vriller est vraiment importante ! De grandes marques proposent aujourd’hui de nombreux moulinets pouvant intéresser le pêcheur à l’ultra-léger. Certains sont conçus spécialement pour le lancer, d’autres pour la « pêche à l’anglaise ». Ce matériel est quelque fois assez cher pour certains modèles, mais il est souvent solide. De plus, acquérir un moulinet de marque renommée est souvent le gage d’avoir aussi un service après vente présent, la possibilité de trouver des pièces rapidement et un service d’entretien compétent. Le fil à lui aussi son importance et il était important de pouvoir en parler au même titre que le moulinet ou bien la canne qui nous servira à propulser ces micro-leurres. Il est évident qu’il n’est pas question d’utiliser du 25/100 avec des leurres de 3g. ! En début de saison, un bon 14/100 peut bien sûr faire l’affaire mais quand arrivent les beaux jours, on descendra sur du 12 voire 10/100 en fonction du poids des leurres utilisés. Descendre en dessous me paraît hasardeux puisqu’il engendrerait un vrillage du fil très rapide et surtout un risque de casse bien trop trop important à mon goût. Et oui, que voulez vous, je n’aime pas laisser partir un poisson avec un bout de ferraille piqué dans la gueule ! Les fils conçus pour la pêche à l’anglaise sont intéressants car ils sont conçus pour couler rapidemment mais les nouveaux fils en « fluorocarbone », de par leur « invisibilité » et leur densité proche de celle de l’eau les rendent très discrets. Attention toutefois, ils ne pardonnent pas la moindre erreur car ils n’ont pas d’élasticité ! Toutefois, cette caractéristique n’a pas que des inconvénients puisque l’animation de certains leurres, comme par exemple les poissons nageurs se fait « en direct »…. A la base de la technique de pêche, les leurres occupent vous vous en doutez une place importante lorsque l’on évoque l’Ultra-Léger. Poissons-nageurs, cuillers tournantes ou micro-ondulante, streamers fait de poils et de plumes diverses, leurres souples ou encore appâts naturels constituent les « armes » du pêcheurs de truite à l’Ultra-léger que nous aurons le plaisirs de découvrir dans le prochain numéro de votre magazine. Matériel GAMME TRUITE DELACOSTE Nouvelles cannes 2007 Déjà fort par le succès rencontré l’année passée avec ces cannes distribués dans les magasins EUROPECHE, Marc Delacoste ajoute pour l’année 2007, 4 nouvelles séries : 2 modèles dédiés à la pêche en dérive naturelle et 2 autres téléréglables afin de répondre à la demande de nombreux pêcheurs utilisant ce type de cannes. Les deux nouveautés dans la gamme NATURA, destinées à la pêche en dérive naturelle, sont les Natura Excel et Natura Tyrex. La Natura Excel est une canne extrêmement polyvalente. Son action de pointe assez douce mais très nerveuse lui permet en effet d’être aussi à l’aise par eau forte avec des plombées lourdes que par eau basse avec des plombées légères. Elle se caractérise en outre par une superbe réserve de puissance. Elle est conçue en 4 brins, pour un indéniable côté pratique et est disponible en 3 longueurs : 3,90 m, 4,20 m et 4,50 m. Caractéristiques techniques : canne 4 brins en carbone T36, 3 longueurs : 3,90 m-137g, 4m20, 151 g – 4m50, 162 g, poignée liège naturel, porte moulinet : bagues préformées, anneaux SiC Slim (3,90 m : 14 monopattes surélevés + 1 bipatte de départ ; 4,20 m : 16+1 ; 4,50m : 17+1), accroche hameçon rabattable, finition noir mat. Prix : 170 à 190 € selon la longueur. La Natura Tyrex est une canne douce destinée aux pêches fines et légères. Son action semi parabolique permet en effet de pêcher très efficacement avec les plombées les plus légères et les nylons les plus fins, tout en bénéficiant d’une bonne réserve de puissance lors du ferrage d’une belle truite. La finesse du blanck, la finition mat et sa couleur bleu nuit en font une très jolie canne, vendue à un tout petit prix (120 €). Caractéristiques techniques : canne 3 brins en carbone MI, longueur 3,90 m, poids 169 g, poignée liège naturel, porte moulinet : bagues préformées, 13 anneaux SiC (12 monopattes surélevés + 1 bipatte de départ), accroche hameçon rabattable, finition bleu mat. Marc Delacoste nous explique : «En réponse à la demande de nombreux pêcheurs et afin de proposer des cannes très techniques pour faire face aux conditions nécessitant des cannes longues, j’ai ajouté à la gamme deux modèles de cannes téléréglables. Toutes deux se caractérisent par une excellente rigidité (absolument nécessaire pour les cannes longues) et une action de pointe, tout en étant très légères et équilibrées. Elles sont idéales pour toutes les pêches nécessitant des cannes longues (parfaites pour les pêches « à gratter » ou à la surprise par exemple). La NITRIUM, construite en carbone haut module et rigidifiée par des spires croisées de carbone, se caractérise par un formidable rapport qualité prix. Quant à la Xénium, constituée d’éléments longs pour une rigidité maximale, elle possède un extraordinaire rapport légèreté / rigidité qui en fait véritablement une canne très haut de gamme.» Caractéristiques techniques : NITRIUM : cannes téléréglables en carbone haut module, anneaux SIC monopattes surélevés, accroche hameçon rabattable, porte moulinet fixe, poignée grip, couleur noir mat. Deux modèles : 2,90 m à 4,70 m (5 brins) et 2,90 m à 5,70 m (6 brins), prix 150 et 190 €. XENIUM : cannes téléréglables en carbone HM, anneaux SIC monopattes surélevés, accroche hameçon rabattable, porte moulinet fixe, poignée grip, couleur bleue nuit mat. Deux modèles : 3,50 m à 5,30 m (6 brins, 255 g) et 3,55 à 6,70 m (7 brins, 380 g), prix : 320 et 380 €. Outre ces 4 nouveautés, la gamme comprend toujours les formidables cannes Natura XT destinées aux pêches en dérive naturelle, la Natura UL incroyablement maniable et conçue pour le toc Ultra Léger, et la Natura Adventure, cette superbe petite téléscopique de très faible encombrement (< 70 cm). Appâts naturels La mouche naturelle : Découverte d’un appât de saison Est-ce vraiment efficace d’utiliser une mouche naturelle ? Comment les attraper ? Peut-on pêcher toutes les rivières avec cet insecte ? Voila bien des questions qui font que la plupart des pêcheurs de truites renoncent à une technique de pêche particulière mais qui s’avère être d’une efficacité redoutable. Enseignée par mon père qui m’y a initié il y a déjà bien longtemp qui tenait déjà cet enseignement de par sa famille auvergnate, cette technique ancestrale à traversée les âges sans perdre de son attractivité auprès de la gente salmonicole. Récit et technique d’une pêche pleine de subtilité. Texte : Jean-Denis Pouget Photographie : Jean-Denis Pouget et Jérôme Aussanaire L a mouche naturelle est un appât de choix pour les truites. Elles en sont particulièrement friandes et sont prêtes à se déplacer d’assez loin pour venir saisir avec gloutonnerie cette proie. Souvent, elles en sont tellement folles qu’il n’est même pas nécessaire de passer plusieurs fois sur un poste pour provoquer sa prise puisque les truites prennent généralement au premier, voir au second. Toutefois, il arrive fréquemment qu’une belle mouchetée soit capable de venir vous en manger plusieurs avant de se faire piquer car la mouche est un appât délicat, fragile et qui se libère facilement de l’hameçon. Ainsi, les grosses truites et les petites juvéniles sont assez expertes dans cet art de vous enlever votre mouche sans se faire prendre. Dès qu’une mouche a été l’objet d’une attaque, il faut la changer car mon expérience m’a définitivement appris qu’une mouche « mâchouillée » n’intéressait plus dame fario. Quant à la fragilité de la mouche, je vous conseille de préparer vos appâts la veille, ils seront plus toniques et plus fermes. L’eschage Pour les escher vivante, il n’existe que deux méthodes : soit on pique la mouche par le ventre …. soit par le dos. En ce qui me concerne, je préfère les enfiler sur la hampe de mon hameçon en les piquant sur le dos juste derrière la tête et en faisant ressortir la pointe de l’hameçon au niveau de l’abdomen. J’utilise le plus souvent un hameçon numéro 12, de type forgé bleu renversé ou même parfois d’un numéro 14 si la mouche est de plus petite taille. J’évite toutefois d’utiliser de trop petits hameçons tant la truite est gourmande envers cet appât et qu’en raison de cet gourmandise elle risque d’engamer trop profondément l’appât. Pour ce qui est de la plombée, il y a deux écoles : Celle de mon père qui n’utilise qu’un seul plomb numéro 5 qu’il place à 2 ou 3 cm de l’hameçon et celle de ceux, qui comme moi, préfère étaler leur plombée. Pour ma part, j’ai opté pour la solution de placer un plomb numéro 7 comme plomb de touche à 2 ou 3 cm de l’hameçon et un second en numéro 5 à environ 10 cm au dessus pour que la mouche puisse couler plus rapidement. Je trouve que l’utilisation d’un plomb de touche permet de ressentir bien plus rapidement l’attaque de la truite et permet un ferrage plus rapide. Toutefois, cette plombée plus tactile à a aussi ses inconvénients puisque la truite sent alors plus rapidement le piège et qu’elle peut recracher instantanément le piège qu’elle aura détecté. A vous d’adapter la distance entre les deux cendrées afin de pêcher le plus efficacement possible. Pour le bas de ligne, il sera bien évidemment variable en fonction du type de rivière mais aussi en fonction de la taille moyenne des truites qui la peuplent. Il n’est pas nécessaire d’avoir un bas de ligne très long et 40 à 50 cm est bien suffisant. Il sera de couleur translucide pour ne pas effrayer la truite et fera suite au nylon de couleur fluorescente directement sorti du moulinet tout en prenant garde qu’il soit de 2/100 plus gros que le bas de ligne. Ce dernier , classiquement de 10 ou 12/100 est largement suffisant mais mais comme je l’évoquais un peu avant, lorsque la rivière que l’on pratique produit des poissons dont la taille moyenne est assez élevée et en raison des attaques qui peuvent être assez violentes sur cet appât, vous pouvez bien évidemment utiliser un nylon de diamètre supérieur. Où, quand et comment ? Une fois que votre matériel sera prêt, il ne vous restera plus qu’à pêcher ! Mais quels postes prospecter et à quelle période utiliser la mouche naturelle ? Je ne vous cacherais pas qu’en période d’ouverture, même si la mouche naturelle peut être efficace, elle ne sera pas l’appât le plus régulier et il est ainsi préférable de l’utiliser dès les premiers soleils du mois d’avril en fin de matinée ou l’après midi, quand le soleil chauffe les parties les moins rapides des torrents ou les rochers qui pointent hors de l’eau. A ces endroits, les veines d’eau font passer notre esche à portée de la truite que l’on voit parfois jaillir hors de sa cache pour s’en saisir. Dès les premières chaleurs et jusqu’à la fin de la saison vous pourrez utiliser la mouche avec de très grande chance de réussite mais il peut arriver que dans certaines conditions la truite puisse bouder cet appât. C’est le cas par exemple pendant les périodes pluvieuses alors qu’a contrario, les périodes qui précédent ou qui succèdent sont particulièremnt bonne. Dans ce cas, les truites peuvent devenir véritablement folles. Aux périodes d’étiage, je prospecte surtout les courants et les roches affleurantes qui sont léchées par une veine d’eau. Il est aussi de mise de ne pas oublier les classiques dessous de branches et autres souches habituellement habités par une belle mouchetée. Il n’est pas nécessaire qu’il y ait beaucoup d’eau, j’ai encore en mémoire le souvenir d’une truite d’environ 30 centimètres prise dans un ruisseau où il y avait 5 cm de fond et qui s’était « cavée » sous un gros caillou. Pour les gourds profonds, la technique et un peu différentes, il faut repérer les roches et tenter de conduire sa mouche au plus proche. Comme dans ce cas le courant est généralement assez faible, je ne saurais trop vous conseiller d’animer un peu votre mouche par de petits et très brefs soubresauts de la pointe de votre scion avant de la laisser replonger. L’effet est alors garanti ! Les mouches Maintenant que nous avons vu ensemble la façon d’aborder la pêche à la mouche naturelle, il reste une question essentielle : Comment se procurer des mouches vivantes ? Il existe plusieurs systèmes de piégeage plus ou moins efficaces mais je ne vous les conseillerais pas car le rendement n’est à mon sens pas très élevé et vous n’êtes pas sur du résultat final. Par contre il est tout à fait possible d’élever ses propres mouches. En ce qui me concerne, j’utilise un type de boite très facile à fabriquer et qui va aussi concourir à « la paix des ménages » pas forcément évident lorsque l’on élève tout un tas de « bestioles » à la maison. Utilisez un morceau d’aggloméré marine (aggloméré de copeaux de bois traité qui résiste bien au lavage) en 10 mm d’épaissueur et fabriquez une boite dont la dimension idéale est de 30 cm de longueur, 20 cm de largeur et 15 cm de hauteur. Pour le couvercle, fixez le avec des charnières d’un coté et par un crochet de l’autre côté. N’hésitez pas à utiliser un système performant et fiable afin d’éviter les mauvaises surprises. Il convient ensuite de l’ajourer et de mettre un petit morceau de grillage que l’on utilise aussi pour les « garde manger ». Sur l’avant, fixez un goulot de bouteille qui servira à faire sortir les mouches, lequel sera fixé avec du silicone ou de la colle. Je place à l’entrée du goulot une petite séparation sous la forme d’une vis prise dans le bois et qui va freiner la sortie des mouches. Ce petit artifice, simple, permet d’éviter le désagrément d’une envolée de mouches toujours désagréable lorsque l’on ouvre le bouchon de la boîte. Le bouchon rouge que vous pouvez apercevoir sur les photographies de la boîte à mouche sur le dessus est le haut d’un goulot et me sert lorsque je rentre d’une partie de pêche : Je fixe alors dessus ma boite de transport et les mouches non utilisées retombent dans l’élevage. Pour avoir des mouches, il suffit de mettre dans la boite deux ou trois mesures d’asticots de bonne qualité (des Gozers) sinon les mouches risques d’être molles ou trop petites. Il est important de les stocker dans un endroit aéré mais chaud et il ne reste plus qu’à attendre environ 10 à 15 jours l’éclosion des mouches. Pour avoir de bonnes chances de réussite, il ne faut pas bouger la boite tant que les asticots sont sous forme de cocons car ils sont très fragiles à ce stade de leur existence. Quand les mouches sont nées, il convient de les mettre dans un endroit aéré mais jamais en plein soleil sinon elles vont vite mourir. Pour nourrir les mouches, il existe plusieurs techniques ; soit leur donner des quartiers d’orange (elles ont à boire et à manger) ; soit du sucre morceau et une éponge très humide (vérifier que l’éponge reste humide) pour les désaltérer. Si l’endroit n’est pas trop chaud et si vous en prenez soin vous pourrez conserver aisément vos mouches 15 jours à 3 semaines sans aucun problème. Pour le transport, il vous faut aussi une boîte adaptée. Je vous conseillerais de vous bricoler comme moi une seconde boîte avec une petite bouteille d’eau. Il faudra la raccourcir en la coupant au milieu et en emboîtant les deux parties comme sur la photographie. Il faudra ensuite coller les deux parties pour garantir la fixation puis percer les parois de la bouteille avec une aiguille chauffée afin que les mouches puissent respirer. Faite de même avec le bouchon puis collez-y un morceau d’embout de type tube en silicone. Le bouchon est un bricolage « maison » en bois qui va permettre d’obstruer le tube silicone et empêcher les mouches de se sauver. L’idéal est de peindre l’intérieur en clair (les mouches montent mieux). Vous avez ainsi une boîte de transport à moindre frais et facile à faire … et à refaire. Voici une autre petite astuce pour remplir votre boîte de transport : coller deux bouchons « tête bêche » et percez les. Ainsi, pour faire passer les mouches de la boite d’élevage à la boite de transport, il suffit alors de visser ce petit accessoire sur le goulot de la boite d’élevage d’un côté puis sur la boite de transport pour solidariser l’ensemble. Ensuite, en obstruant le grillage de la boîte d’élevage avec un journal, les mouches viendront d’elles même dans la boite de transport. Dernier petit conseil, faite toutes vos manipulations dehors si vous voulez éviter une scène de ménage à cause des quelques prisonnières qui risquent de s’échapper ! Http://www.ultimatefishing.fr Association 1er rendez vous 2007 L’Arc en Savoie (73) C ’est sous les lueurs d’un premier soleil printanier que se déroula le 07 avril dernier le premier rendez-vous de la saison des membres de l’association « Pêche de la truite ». Cette rencontre itinérante organisée à chaque fois en des lieux géographiques très différents s’était installée cette fois ci en bordure du beau et très poissonneux parcours « sans tuer » de l’Arc à Termignon-la-Vanoise. Ainsi, ce jour là, plusieurs génération de pêcheurs étaient rassemblées autour d’une passion commune : la pêche de la truite. L’ambiance, particulièrement festives, fut sans doute se qui caractérisa le mieu cette rencontre ou des moments uniques des franche camaraderie ont pu accompagner au bord de l’Arc l’esprit associatif très présent en ce premier samedi du mois d’Avril. De nombreuses captures de truites vinrent agrémenter de manière particulièrement agréable cette journée qui restera pour certain d’entre nous un souvenir impérissable. Il est aussi important de signaler la performance du benjamin de l’association, Vincent, qui captura dans l’après midi la plus grosse truite de la journée estimée entre 50 et 52 centimètres. Cette dernière, comme tous les poissons pris ce jour là, a retrouvé son élément naturel dans les meilleures conditions afin qu’elle puisse de nouveau nous procurer de belles émotions dans l’avenir. C’est avec cet esprit optimiste que nous nous sommes quittés après un bon repas typiquement Savoyard …. et des souvenirs plein la tête. Coins de pêche Le Département de la Nièvre (58) Le département de la Nièvre mérite bien sa dénomination de “vert pays des eaux vives” avec la Loire et ses affluents, l’Allier, le bassin de l’Aron et bien sûr le massif du Morvan avec ses rivières tumultueuses. Véritable château d’eau de la Bourgogne, le Morvan est à cheval sur les bassins de la Seine et de la Loire, d’où une exceptionnelle diversité piscicole. L es massifs Morvandiaux sont au cœur d’un patrimoine qui rassemble près de 200 Km de rivière de 1ère catégorie ou les opérations de repeuplement y sont raisonnées afin de préserver et d’entretenir la qualité de la faune sauvage. Certaines rivières Niversaises ont déjà écrit leurs lettres de noblesse auprès des pêcheurs, à l’image de l’Yonne et de la Cure qui serpentent au sein de magnifiques vallées forestières. Vient s’ajouter à ces sites, le Chalaux, l’Anguison, l’Houssière, ainsi que quelques ruisseaux qui abritent également des truites 100 % sauvages, de taille certes plus modeste mais d’une vigueur surprenante. Depuis une quinzaine d’année, l’ombre a colonisé avec succès l’Yonne où il se reproduit naturellement. Aujourd’hui, les moucheurs profitent de la belle opportunité de pouvoir leurrer ce poisson fantasque et si passionnant, en 1ère catégorie et en seconde, ce qui permet de le pêcher en arrière saison jusqu’au 31 décembre. Pour compléter les eaux vives, quelques réservoirs de pêche à la mouche feront le bonheur des spécialistes et des débutants, avec en pôle position le très réputé réservoir du Châtelet, 1er réservoir fédéral de France, avec ses arc-enciel combatives. Bassin de l’Yonne L’YONNE : L’Yonne est l’un des meilleurs parcours à salmonidé du département et souffre d’une très forte fréquentation. Dans sa traversée du Morvan, où elle prend sa source à 900 mètres d’altitude, l’Yonne offre 2 secteurs très différents que la retenue de Pannecière vient séparer. Sur sa partie amont, l’Yonne est un petit torrent aux fonds granitiques qui court à travers les fôrets. C’est à sa sortie du barrage qu’elle devient une rivière importante atteignant alors 15 mètres de large. Les herbiers sont nombreux ainsi que les caches en tous genres avec des zones profondes et de superbes radiers. • Peuplement piscicole : C’est la truite fario qui domine sur tout le cours de la rivière mais à partir de Tavenay l’ombre commun vient supplanter cette dernière. Introduit depuis 1980, l’ombre s’est adapté à la rivière au point de s’y reproduire, et les sujets de plus de 40 cm ne sont vraiment pas rares. C’est sur cette rivière que les plus grosses truites du département pourront être prises. • Les bons parcours : C’est en aval du barrage de Pannecière que la rivière est la plus attrayante pour la pêche. Les accès sont multiples car l’Yonne est longée sur 25 Km par la RD 126. En descendant la rivière à partir de Marcilly vous aurez l’assurance de toucher de très beaux ombres et de superbes truites sur un parcours un peu moins fréquenté. L’HOUSSIERE : Cette excellente petite rivière de 5 à 10 mètres de large est née de la réunion de 4 ruisseaux affluents qui ont pour noms, le Griveau, la Rainache, le Vernay et le ruisseau de la montagne. Profonde de 20 à 80 cm, son lit tumultueux vient grossir les eaux du lac de barrage de Pannecière à Chaumard. La totalité de son parcours est géré par la société de pêche de Corancy qui n’est pas réciprocitaire avec les 47 autres AAPPMA de la Nièvre. Il convient donc de débourser la modique somme de 85,00 francs en sus de sa carte de pêche pour avoir le privilège de pêcher quelques 10 Km de rivière somptueuse et sauvage où la truite indigène abonde littéralement. NOTA : La société de pêche de Corancy fait bénéficier à ses adhérents de 40 Km de rives de rivières de 1ère catégorie dont l’Yonne, l’Houssière, la Rainache et bien d’autres encore. • Peuplement piscicole : La densité de petite fario sauvage est phénoménale. A croire que chaque veine d’eau est occupée par un poisson. La moyenne de captures est de faible taille et ne dépasse guère les 35 cm (la taille légale y est de 20 cm), mais que de nervosité et de combativité de ces magnifiques farios Morvandelles font vite oublier. • Les bons parcours : Un des rares accès se situe sur le CD 5 entre Corancy et Chaumard, environ 2 Km après le hameau de Maison-Comte. Au pont, remonter la rivière sur 1 Km pour vous trouver vraiment seul dans un cadre sauvage et très peu fréquenté. L’ANGUISSON : Elle est classée en 1ère catégorie sur la totalité de son cours, traversant prairies, bois et tourbières du Morvan. D’un maigre ruisseaux au début de son parcours, elle atteint de 4 à 6 mètres de large, parfois 8, avant de se jeter dans l’Yonne à Chitry-les-Mines après 30 Km de périple cahoteux. Sa profondeur est assez faible et ne dépasse que rarement les 60 cm. • Peuplement piscicole : L’Anguisson est peuplée de superbes petites farios sauvages dans sa partie amont, côtoyant pour l’ouverture de sa pêche, quelques truites surdensitaires. Dans sa partie aval, elle partage son lit entre truites et cyprinidés d’eau vive qui se mettent à dominer à partir de Cervon. • Les bons parcours : Tout le long de son cours est intéressant à pêcher aux appâts naturels, pêche fine de rigueur, pour leurrer des truites sauvages particulièrement méfiantes. L’accès est assez facile sur une quinzaine de kilomètres grâce à la RD 977 bis qui longe la rivière. Plus fréquentée entre Corbigny et Chitry-les-Mines, elle peut néanmoins vous réserver une surprise de taille en fin de parcours, juste avant de finir son chemin dans les eaux de l’Yonne. Bassin de la Cure La CURE : La Cure est une splendide rivière de type torrentiel qui se jette dans le lac des Settons après 7 Km de totale liberté. C’est après ce dernier qu’elle acquiert une taille conséquente pouvant dépasser les 15 mètres de large. Elle alterne alors les secteurs encaissés de gros blocs rocheux et les secteurs plus calmes, qui s’étendent sur de grands radiers dans des paysages de forêts et de prairies, avant d’alimenter le réservoir du Crescent, 35 Km plus loin. Les fonds granitiques souvent glissant, ainsi qu’un courant soutenu, imposent la plus grande prudence lorsqu’on évolue dans son lit. Il faut signaler qu’une activité nautique (kayak, rafting…) importante à lieu sur la rivière en été, qui oblige les pêcheurs à pratiquer tôt le matin et tard le soir quand la navigation est interdite (appeler ALLO CURE au 03.86.78.74.99 pour connaître les horaires autorisés ou pour tout autres renseignements). • Peuplement piscicole : La Cure est le royaume de la truite fario combative et maligne à la robe caractéristique. Les surprises de poids ne sont pas rares le long des berges et derrière les rochers en milieu de rivière. A l’aval du lac des Settons elle cohabite avec quelques chevesnes et blageons, et malheureusement avec de nombreuses perches indésirables. • Les bons parcours : Les meilleurs secteurs se situent à Montsauche-les-Settons, entre Palmaroux et Nataloup, à proximité de Dun-les-Places et au Vieux-Dun. Sur ces deux derniers sites, la rivière est longée par des sentiers de randonnée pédestre qui permettent un accès facile. Après la confluence du Bridier et les fameuses cascades du “ Saut du Gouloux ”, la Cure est moins accessible et donc moins pêchée. En fonction de ces différentes configurations, les postes à truites sont nombreux et variés et la rivière se prête donc à toute les pêches sportives dont la mouche, le lancer ultra-léger et les pêches fines au Toc. Le CHALAUX : Le Chalaux est une belle rivière sauvage de 1ère catégorie que les lacs de barrage de Chaumeçon et du Crescent viennent morceler. Avant de se jeter dans le premier, elle serpente dans les prairies durant 18 Km, et, ne traversant aucun village, ces eaux bénéficient d’une grande pureté. En 1996, le Parc Naturel Régional du Morvan a parfaitement réussi l’aménagement de la végétation rivulaire, ce qui la rend accessible, sans pour autant nuire à son caractère sauvage. Seul le parcours entre les deux lacs n’a pas été aménagé et est, par conséquent, assez encombré d’une végétation bien présente. D’une dizaine de mètres de large, elle est comme sa cousine la Cure, très fréquentée par les mordus de sports nautiques (renseignements CH’ALLO au 03.86.78.74.99). • Peuplement piscicole : La rivière est essentiellement peuplée de belles petites farios que quelques poissons blancs, perches et brochets viennent rejoindre à proximité des lacs de barrage. La pratique de la mouche en eaux rapides trouvera de quoi séduire les plus acharnés en amont de Chaumeçon, alors qu’en aval les pêches au toc ou encore au lancer seront plus appropriées. • Les bons parcours : En amont de Chaumeçon, les accès se font par Ouroux-en-Morvan et Brassy, mais attention à certains secteurs privés, interdits à la pêche. L’aval a ma préférence, si vous ne craignez pas de vous lever tôt en été pour éviter les pratiquants de rafting et autres sports d’eaux vives. Le parcours de 7 Km entre Chaumeçon et le Crescent est beaucoup plus sauvage avec un couvert végétal important. Les accès, peu nombreux, sont principalement dans le bourg de Chalaux et par un petit chemin sur la rive gauche à l’aval de la digue du barrage. La pêche, technique, se fait surtout sur les bordures, où de nombreuses “ chaves ” abritent de jolies farios à rechercher au petit vers de berge, même en période d’étiage. Autres cours d’eau et réservoirs La DRAGNE : C’est une belle rivière de 1ère catégorie du domaine privé possédant un potentiel de truites assez intéressant. Elle coule à travers les prairies sur 30 Km pour une profondeur variant de 60 à 80 cm. La Dragne présente une végétation rivulaire assez dense qui limite la pratique de la pêche à la mouche à quelques secteurs (Pont Mary par exemple). Les accès se font à Villapourçon, Onlay, Moulins-Engilbert par la RD 18 et au Pont Mary sur la RD 985 entre Moulins-Engilbert et St Honoré-les-Bains. Le GUIGNON et le GARAT : Se sont deux petits ruisseaux très sauvages qui hébergent beaucoup de truites indigènes, accompagnées, près des agglomérations, de quelques surdensitaires. De 1 à 3 mètres de large pour une profondeur de 30 cm, ces ruisseaux agréables à pêcher sont entrecoupés de nombreux secteurs privés. La TALVANNE : Sur ses 11 Km de parcours, d’une largeur de 5 mètres en moyenne, la Talvanne abrite un bon petit cheptel de truites. Très mal entretenue, ses berges et son lit sont difficiles d’accès. A Donzy, au lieu-dit “ La Bretonnière ” et “ Bagnaux ” vous pouvez la pêcher sur les lots de l’AAPPMA au toc ou à l’ultra-léger. La NIEVRE de CHAMPLEMY : C’est une bonne petite rivière de 1ère catégorie que l’on peut pêcher uniquement sur le secteur de l’AAPPMA de Guérigny : tout son cours étant malheureusement privatisé et les propriétaires riverains souvent peu coopératifs. La ROCHE : Cette rivière renferme une population de truites sauvages acceptable qui cohabitent avec quelques cyprinidés. Elle prend sa source dans le Morvan sur les flancs du célèbre Mont Beuvray. Le meilleur endroit longe la RD 124 entre Luzy et Chiddes. Le réservoir du CHATELET : Ce fût en France le premier réservoir de pêche à la mouche géré par une association de pêche fédérale. D’un coût journalier très modique, il s’est taillé une réputation nationale tant part son cadre sauvage et verdoyant que par la qualité des poissons qui le peuplent. Le MOULIN TALA : Géré par Eric PRINCIPE, pisciculteur et amoureux des salmonidés, il a la particularité de renfermer diverses espèces, dont de magnifiques et énormes truites farios. Le réservoir du PALISSONNET : C’est le seul réservoir de la Nièvre qui ne se trouve pas dans le Morvan. D’une surface d’un peu plus d’un hectare, il est peuplé des classiques truites arc-en-ciel mais également de quelques truites farios. Carnet d’adresses Comité départemental du tourisme de la Nièvre 3, rue du Sort – 58000 NEVERS 03.86.36.39.80 Fédération de pêche de la Nièvre 7, quai Mantoue – 58000 NEVERS 03.86.61.18.98 Maison du Parc Naturel Régional du Morvan 58230 ST BRISSON 03.86.78.79.00 GPS NIEVRE MORVAN 113 Faubourg du Mouësse – 58000 NEVERS 03.86.57.02.54 FLY Club Charitois RN7 de Nevers – 58400 LA CHARITE-SUR-LOIRE 03.86.70.06.57 Organisation de séjours pêche dans la Nièvre Régis GERARD (guide de pêche professionnel) : 03.25.39.01.91 Olivier LEGER (guide de pêche professionnel) : 03.85.82.06.07 Détaillants en articles de pêche : 58340 CERCY-LA-TOUR JANNY Didier, 4 Av. Coudant – 03.86.50.01.19 58400 LA CHARITE-SUR-LOIRE Pêche 2000, 16 rue du pont – 03.86.70.33.23 58500 CLAMECY LUTGEN Yves, 2 rue Gravière – 03.86.27.19.92 58200 COSNE-COURS-SUR-LOIRE JUDEAU Loisirs, 22 Bd de la République – 03.86.28.85.70 58800 CORBIGNY LEBON Loisirs, Route de Clamecy – 03.86.20.08.37 58300 DECIZE Les 4 fleuves, 67 Av. du 14 juillet – 03.86.25.59.75 58600 FOURCHAMBAULT JOULEAU Maryse, 6 rue St Louis – 03.86.58.82.28 58140 LORMES Au pêcheur morvandiaux, 37 rue Barreau – 03.86.22.86.95 58260 LA MACHINE Nièvre Pêche, 3 Av. Machecourt – 03.86.50.40.33 58000 NEVERS Loire Pêche, 26 Quai Mantoue – 03.86.57.39.74 Mondial Pêche, 39 Bd Grands Prés des Bordes – 03.86.59.35.40 Narcy Pêche, 14 rue de la Jonction – 03.86.37.58.79 Nevers Pêche, 115 Fg. Grand Mouësse – 03.86.57.02.54 Pêche Passion, 16 rue Midi – 03.86.57.12.12 Reportage Les monstres de Mongolie Texte et photographie : Piam La Mongolie est un pays magique que la folie des hommes sous le couvert du progrès a épargné ….. peut être même oublié. C’est un endroit où les rivières sont restées intactes et tellement belles et dont le peuplement incroyable en salmonidés pourrait laisser rêveur n’importe lequel des pêcheurs, même le plus vindicatif d’entre nous. C’est un lieu ou Piam nous propose de vous conduire au fil de ces quelques lignes pour vous faire rêver et vous inviter avec lui à le suivre au bord de l’eau. E-pous-tou-flé ! Pas d’autres mots pour exprimer le tropplein de sentiments extrêmes enchevêtrés parmi tellement de souvenirs de pêche que j’aurais pu penser être au-dessus de toute illusion nouvelle. Mais la Mongolie a pris une place que je n’osais même pas espérer dans mes rêves les plus fous. Imaginez 480 km de rivière sortant d’un lac limpide, l’amont semblable à la Loue à Cademène, le centre au Tarn vers le Rozier, et l’aval à la Dordogne près d’Argentat. Etincelante et belle, la Chulut serpente dans une vallée de prairies et de falaises sans qu’une seule route, un seul chemin ne perturbe sa quiétude. Courant après courant, elle suit sa voie en direction de la Sibérie, frôlant quelquefois une ou deux iourtes, sortes de tentes rondes dans lesquelles vivent les nomades, éleveurs de moutons et de chèvres. Ces rares familles de Mongoles plus attachés à la religion qu’à la pêche n’ont jamais entamé le capital de leur rivière. Ils ne mangent d’ailleurs pas le poisson et ne pratiquent pas la pêche non plus. Tout ce qu’ils puisent de la rivière, c’est son eau pour la boire. Siècle après siècle, la vie s’est déroulée ainsi dans les montagnes de Mongolie. Les gosses jouent avec de petits animaux ressemblant à des belettes qu’ils jettent à l’eau vivants, attendant amusés qu’un monstre de taymen ne vienne s’en nourrir dans un vacarme d’écume. Lorsqu’ils veulent nous montrer un poisson, ils jettent malicieusement des cailloux dans l’eau sous notre regard réprobateur, mais quelques secondes plus tard apparaît un de ces monstres qui non seulement n’a pas fui, mais s’est rapproché du bruit qu’il croit être celui d’un proie. E-pous-tou-flé ! De même que je le fus durant cette demi-heure passée à voir les truites gober l’anneau de pointe de ma canne à mouche. Pour quelqu’un qui pendant des années a cherché toutes les finesses, les combines, les trucs, les nymphes microscopiques et les bas de ligne sans fin, quelle leçon !!! J’entends déjà les c... de haut niveau penser tout haut : «c’est trop facile...» Pourtant, comme c’est agréable de trouver une rivière comme au jour de la création, vierge, naturellement généreuse envers les bons comme les plus modestes pêcheurs, comme c’est régénérant. Un véritable bain de jouvence où les humains eux-mêmes semblent sortis d’un conte de fées où l’on verrait apparaître à chaque coin de colline un Gengis Khan fantôme accompagné de ses guerriers prêts à en découdre. Pourtant ils sont bien là, chevaux et cavaliers dont les ancêtres avaient conquis toutes les terres allant de l’Océan Pacifique à l’Autriche, réalisant ainsi le plus grand empire ayant jamais Les truites Les truites se nourrissent très régulièrement en surface à partir de 10 heures du matin. Des milliards de sauterelles géantes vivent dans les prairies et une petite brise favorise l’activité des poissons qui attendent sur les bordures et s’en gavent, faisant quelquefois plusieurs mètres pour chasser : les truites «Lenock» font en moyenne 800 grammes et peuvent atteindre plus de 4 kg. Leur pêche à la mouche sèche est un régal. Bien sûr, la existé sur Terre. Ils sont là devenus bergers avec la même dignité, la même assurance, et s’ils ont gardé la fierté propre à leur race, ils nous témoignent à chaque rencontre leur sagesse et leur respect de la vie, de la nature... ce qui déstabilise nos plus profondes certitudes. La religion est présente partout et les morceaux de tissu bleu disséminés en pleine nature sont là pour le rappeler à chaque instant. Ils portent chance et protection. Truites et ombres peuplent en quantité la rivière et leurs postes sont classiques. mouche reine est la sauterelle, mais très vite nous abandonnons les modèles sophistiqués trop fragiles pour employer d’énormes «palmers» très fournis avec corps en «polypro» afin de réunir ces deux qualités que sont la robustesse et la flottaison. Le diamètre du nylon est sans importance, le dragage de la mouche conseillé. A partir de là, on comprendra que si le gobage est un indice précieux, la pêche systématique des postes apporte des résultats fantastiques. Il convient alors de trouver la place des gros poissons afin de profiter au mieux de ces précieux moments. La bagarre est immédiate et puissante mais la résistance du nylon vient à bout des plus gros poissons. Nous avons voulu goûter ces truites sur un feu de bois... un délice même sans sel et sans poivre, même sans un vin du Jura ! Le sel était remplacé par les herbes alentour et le vin par l’eau de la rivière. Qu’importe le flacon... Le matin très tôt, un petit streamer fait merveille mais quel leurre serait refusé avec une densité de poisson pareille ! De quoi faire déchirer toutes les études de nos sérieux scientifiques tels que Léger et Huet qui comme chacun sait avaient travaillé sur une méthode définissant la quantité probable de truites dans une rivière en fonction des différents facteurs d’habitat. Peu de prises de petites truites, cependant nous constatons très vite que les vrais postes sont tous pourvus en gros poissons, les petits évoluant sans doute dans des zones peu profondes et moins marquées. Les Ombres Les ombres sont en général petits (30 à 35 cm) avec quelques sujets frôlant les 40 cm. Comme ils sont très nombreux à coloniser ces immenses gravières peu profondes, les capturer à la mouche sèche ressemble à un jeu de rapidité. Leur ressemblance avec nos ombres autochtones est étonnante. Ils sont le repas privilégié des taymens. J’ai là-bas expérimenté toutes les techniques possibles et imaginables de pêche en nymphe. Le novice peut sans discontinuer tester ses réflexes et les différentes phases de cette technique, mais en appréciant en toute modestie qu’une fois de retour en France Thymallus peut se montrer moins coopératif. Le Taymen Hucho taymen est un monstre qui semble sorti d’un autre monde, et un peu comme dans ces films où l’on voit apparaître des trolls et des animaux fantastiques, j’ai eu la sensation en pêchant cet animal d’être dans un monde surnaturel : le décor, les hommes mais aussi cet animal dont on ne sait rien ou presque, tout dans cet univers m’a fasciné, ébloui. Effectivement, nous savons qu’il se nourrit d’ombres, les multiples blessures apparentes sur ces derniers en témoignent. Nous savons aussi qu’il attaque volontiers les petits chiens de prairie (genre de belettes présentes en quantité sur les rives). Mais en dehors de cela tout est vague. Le frai se déroulerait au printemps, et durant l’hiver, les gros poissons choisiraient des zones de rivières plus en aval et plus profondes. A part cela, c’est le mystère total. La pêche en est à ses balbutiements et les quelques rares essais tentés par les autochtones le furent avec ces fameuses belettes ficelées autour de lanières de cuir, le tout projeté à quelques mètres après des tourbillons dans l’air ressemblant au lancer du lasso des cow-boys du far west. Tout reste à découvrir, et si la pêche classique au «rapala» par exemple est efficace, la mouche ou plutôt le streamer pêché à la manière du saumon atlantique l’est tout autant. La mouche sèche telle qu’on la conçoit classiquement n’est sans doute bonne que pour les petits taymens, mais le popper est excellent et j’ai bien l’intention en 2002 de tester réellement d’énormes objets flottants non identifiés, mais qui dans l’ensemble devraient être assez proches du rat d’égout. La difficulté, c’est de lancer ce genre d’imitation de quelque 15 cm minimum. Vive la canne à deux mais de 14 pieds pour soie de 10 ! Pour résumer, tout ayant l’air de fonctionner pas mal avec le taymen, il sera important de tester les procédés dérangeant plus particulièrement les très gros sujets. Je rappelle que certains spécimens dépassent les 2 mètres et les 50 kg. Mon record personnel n’est que d’1,24m mais l’ami Julien Dérozier en a capturé un de 1,38m, 50 km en amont. Les postes Au tout début, nous n’avons pêché le taymen que dans les grands pools profonds. Ceux-ci sont souvent situés face à des falaises abruptes dans des virages où vient se jeter un fort courant. On rencontre ce genre de poste tous les kilomètres environ. Nous imaginions qu’étant donné la grosseur des sujets, le poste devait être en conséquence. Eh bien, pas du tout, à l’évidence le taymen ne se cave pas sous les rochers existants, mais un peu à la manière du brochet, il affectionne les herbes en bordure. En revanche, ces herbes ressemblant à des renoncules doivent être frôlées par un courant important, et j’ai dans l’idée que les monstres se cachent dans ces herbes tout en profitant de l’eau pure et courante. Là, les fonds ne sont pas très importants, environ un à deux mètres. Guettant leur proie depuis leur cache ou carrément partant en maraude, ils chassent ainsi tout être vivant entre 10 et 40 cm. Dans l’eau claire de la Chulut, on peut quelquefois les apercevoir glissant sur des centaines de mètres avant de se retourner repus sous leur herbier. J’en ai capturé plusieurs «à vue». Quel pied... Il faut aussi avouer que la pêche du taymen n’est pas bonne à tout moment. Pendant quelques heures de la journée, ils semblent comme absent et aucun procédé ne marche. Plus que le procédé, il me semble important d’insister sur les moments où le taymen devient le prédateur prêt à tout avaler sans intérêt autre que celui de sa proie. Ni le bruit, ni la grosseur du nylon, ni la présence humaine ne semble le distraire de son but: manger. Nous devons donc nous résoudre à accepter qu’il lui faut aussi un temps de repos et de digestion. Les Mongols nous ont affirmé à plusieurs reprises que le taymen se nourrissait surtout la nuit. Nous avons effectivement entendu des gros «ploufs» le soir tard mais les journées de pêche étaient vécues avec tellement d’intensité qu’aucun de nous ne se sentait le courage de partir pêcher en pleine nuit. En septembre 2002 peut-être... Saison La meilleure saison pour le taymen se situe au mois de septembre. La deuxième quinzaine d’août peut-être bonne également mais vers la mi-octobre, la météo peut jouer des tours, ce qui rend la saison assez courte finalement, considérant le risques de hautes eaux en juinjuillet. En septembre, le climat est très agréable dans la vallée de la Chulut. Le soleil généralement présent procure un bien être rare grâce également à l’altitude (1300m) qui génère cet air pur et vivifiant propice à de longues marches. Mais c’est toujours la même histoire, même dans une rivière vierge, c’est toujours sur la fameuse berge d’en face ou le fameux coup qu’on ne voit pas après le virage que nous autres pêcheurs pensons réaliser l’exploit alors que le paradis est sous nos pieds. Car la rivière Chulut a cela de merveilleux qu’aucun coin n’est à proscrire, chaque mètre carré mérite un lancer de mouche. Pour se rendre sur les lieux de pêche, c’est effectivement une belle aventure mais pas une longue aventure : Paris-Moscou, puis un autre avion nous transporte jusqu’à la capitale Mongole Ulan Bator. A partir de là, c’est le départ immédiat en hélicoptère et deux heures plus tard l’atterrissage à quelques mètres de la Chulut. Je pars en chasse pour découvrir d’autres sites comme celui-ci, mais la tâche sera rude car notre Terre avait oublié la Mongolie dans son évolution, à moins que ce ne soit le Dieu Mongol qui ait souhaité la retarder le plus longtemps possible.