Appâts naturels - Le Monde de la Truite

Transcription

Appâts naturels - Le Monde de la Truite
Le monde de la Truite
L e m a g a z i n e d e l ’ a s s o c i a t i o n « P ê c h e d e l a Tr u i t e »
Les soies du pêcheur à
la mouche
Découverte :
La pêche à l’Ultra-Léger
Vairon mort manié :
une question de choix
Les monstres de Mongolie
Appâts naturels :
Essayez la mouche naturelle !
N°2 - mai, juin, juillet 2007
Edito
Le monde de la Truite
est un magazine électronique
édité Par l’association
« Pêche de la truite »
http://association.pechedelatruite.com
[email protected]
Alors qu’une nouvelle saison arrive enfin, pleine
d’espoirs pour les pêcheurs
enthousiastes et optimistes que nous sommes, voici
une nouvelle fois de quoi
Rédacteur en chef
ternir notre entrain suite à
la récente démonstration
Jérôme Aussanaire
[email protected]
de l’irrespect chronique que
certains montrent vis à vis
des écosystèmes déjà bien
Adjoint de rédaction
fragilisés...
En effet, alors que les rivièChristophe bouet
res en bonne santé se font
de plus en plus rares (voir
Ont collaboré à ce numéro
notre rubrique environnement) et devraient être protégées
au mieux, voici que l’une d’elles est sous la menace de l’imJérôme Aussanaire
plantation d’une microcentrale.
Christophe Bouet
Pire encore, c’est la Santoire, rivière Auvergnate réputé
PIAM
pour la qualité de ses eaux et pour sa richesse salmonicole,
Marc Delacoste
Jean-Denis Pouget
tant en truite qu’en ombre commun, qui en est visé par ce
Frank Faubert
projet malgré la présence assez rare pour être souligné de
Christophe Chambon
la Loutre et des avis défavorables de la DIREN, de la DDAF,
du CSP, de la Fédération Régionale et Départementale de
pêche, de l’Agence de l’eau, d’EPIDOR et des différentes
Abonnement
AAPPMA concernées !
http://www.pechedelatruite.com/article. Au vue des enjeux environnementaux, des efforts finanphp3?id_article=327
ciers, techniques et humains actuellement déployés sur
le secteur du contrat de rivière Haute-Dordogne dont la
Santoire fait partie afin de reconquérir la qualité des eaux
Photo de couverture
et d’atteindre le bon état écologique fixé à l’horizon 2015
par la directive Cadre sur l’Eau, la région Auvergne a aussi
Christophe Bouet
émis un avis défavorable à la demande de concession hydroélectrique présenté par la SARL EAL JOUVAL. Il est bien
évident que ce projet forcément destructeurs pour les milieux aquatiques entre en totale contradiction avec la politique du conseil régional d’Auvergne déjà engagé sur ce secteur, au travers du contrat de rivière Haute-Dordogne ainsi
qu’avec la Charte du Parc naturel régional d’Auvergne.
Ce qui nous paraît le plus aberrant dans cette histoire, c’est
que le processus d’implantation de cette microcentrale
semble suivre irrémédiablement son chemin malgré tout !
Nous soutiendrons donc bien évidement l’association «Dordogne vivante»* qui se mobilise contre ce projet et nous
vous tiendrons bien sûr informé de la suite donnée à cette
affaire qui concerne le devenir d’une rivière magnifique.
La rédaction
La reproduction totale ou partielle des
photos et des manuscrits est interdite,
sauf accord avec la rédaction et/ou avec
leur auteur respectif.
*une association dénommée «Dordogne Vivante», association regrou-
pant un collectif pluridisciplinaire de responsables régionaux a été mis
en place pour faire obstacle ce non-sens écologique - Association
Dordogne Vivante, Siège social au 14, Allée du Vialenc à AURILLAC
(15000).
Sommaire
Editorial
Page 2
MOUCHE : bien choisir sa soie
Page 7
La soie est un élément déterminant pour un pêcheur à la mouche.
En fonction de son type de canne (rapide,progressive ou parabolique), de sa méthode de pêche (sèche, noyée, nymphe ou
streamers) et de la rivière ou du plan d’eau prospecté, il convient d’effectuer un choix judicieux...
VAIRON : les différentes montures
Page 13
Contrairement à ce que peuvent probablement imaginer bon nombre de pêcheurs néophytes, une monture à vairon mort
manié n’est que très rarement polyvalente et il serait totalement illogique de vouloir croire que leurs domaines d’utilisation
peuvent être identiques au point de ne vouloir en utiliser qu’une seule en toutes circonstances et tout au long de l’année.
LEURRES : l’ultra léger ( 1ère partie )
Page 20
C’est une question que se pose un grand nombre de pêcheurs tous les ans. D’ailleurs, en discutant à droite et à gauche (expression à la mode en cette période électorale) on s’aperçoit que si tout le monde a entendu parler de cette technique, bien
peu la pratiquent réellement. Et pourtant, cette pêche qui possède ses fanatiques (et ses détracteurs lui reprochant sa trop
grande efficacité) mérite toutefois d’être mieux connue.
Petit tour d’horizon d’une technique de pêche pleine de subtilité et de plaisir.
APPATS NATURELS : la mouche naturelle
Page 27
Est-ce vraiment efficace d’utiliser une mouche naturelle ? Comment les attraper ? Peut-on pêcher toutes les rivières avec cet
insecte ?
Voila bien des questions qui font que la plupart des pêcheurs de truites renoncent à une technique de pêche particulière mais
qui s’avère être d’une efficacité redoutable.
ASSOCIATION : 1er rendez vous membres 2007
Page 32
C’est sous les lueurs d’un premier soleil printanier que se déroula le 07 avril dernier le premier rendez-vous de la saison des
membres de l’association « Pêche de la truite ».
COINS DE PECHE : la Nièvre
Page 34
Les massifs Morvandiaux sont au cœur d’un patrimoine qui rassemble près de 200 Km de rivière de 1ère catégorie ou les opérations de repeuplement y sont raisonnées afin de préserver et d’entretenir la qualité de la faune sauvage. Certaines rivières
Niversaises ont déjà écrit leurs lettres de noblesse auprès des pêcheurs, à l’image de l’Yonne et de la Cure qui serpentent au
sein de magnifiques vallées forestières.
DECOUVERTE : les monstres de Mongolie
Page 39
La Mongolie est un pays magique que la folie des hommes sous le couvert du progrès a épargné ….. peut être même oublié.
C’est un endroit où les rivières sont restées intactes et tellement belles et dont le peuplement incroyable en salmonidés pourrait
laisser rêveur n’importe lequel des pêcheurs, même le plus vindicatif d’entre nous.
Infos
Christophe Pascalet, artisan-monteur de
cannes à fil intérieur depuis 10 ans a crée sa
propre entreprise « TOC PASSION », spécialisée dans le montage de cannes à fil intérieur sur-mesure, depuis quelques années.
Afin d’améliorer la majeur partie des cannes
vendues dans le commerce dont la glisse
parfois hasardeuse annihile la performance
du blank, Christophe c’est spécialisé dans
le réentretoisage sur-mesure des cannes à
fil intérieur (restauration) et le montage de
cannes à fil intérieur sur-mesure (personnalisation , sérigraphie...) avec choix du blank
, des anneaux et des ligatures en fonction de
la demande.
PACALET Christophe
Société TOC PASSION
16 , rue georges plasse - 42300 ROANNE
Tel : 09 54 66 46 23 ou 06 13 10 24 23
Email : [email protected]
L’EFP organise l’une de ces meilleures destinations «jeunes» pour cette saison 2007 :
Ce stage spécifique jeunes de 8 à 15 ans
est unique car il conduit les participants les
pieds dans l’eau dans les rivières à truites
du Massif Central.
Durant une semaine, les jeunes pratiqueront leur passion dans les conditions réelles
du pêcheur en rivière.
Au programme :
Découverte du milieu et de l’environnement,
appréhension des postes, mise en situation
avec des techniques appropriées, pêche au
toc, au lancer et à la mouche en fonction des
sites, des conditions et du poisson recherché... et les mille et unes «astuces» du moniteur-guide Alain Gourin, qui les encadrera
24h/24h. Un grand bol d’oxygène garanti.
Une aventure exceptionnelle dans un cadre
naturel et préservé... et une expérience collective que tous garderont longtemps dans
leur mémoire. Alors retenez sans tarder
votre place et partez à l’aventure en toute
confiance...
Séjour en gîte tout compris du dimanche 12
au samedi 18 août 2007 (agrément jeunesse
et sports) pour 450 euros.
Pratique secondaire : descente en kayak durant le séjour...
Pour tout renseignement sur ce séjour :
Ecole Française de Pêche
BP 25
33112 St Laurent Médoc
Tel : 05.56.59.31.74
www.ecoledepeche.com
La loi sur l’eau de décembre 2006 a conduit
à la création de l’Onema (Office national de
l’eau et des milieux aquatiques) par le décret
du 25 mars, publié au JO du 27 mars. Outre
ses missions de surveillance et de protection des milieux, l’Onema aura en charge la
police de l’eau. Les agents et techniciens du
CSP (Conseil supérieur de la pêche) seront
toujours commissionnés en matière de police de l’eau. Ils continueront à rechercher et
constater les infractions à la réglementation
sur l’eau dans leur département de rattachement.
Par rapport au CSP, l’ONEMA devrait mettre en œuvre un système d’information sur l’eau.
Pour les activités « pêche », elles serait organisées dans le cadre d’une Fédération nationale
pour la pêche et la protection du milieu aquatique avec le risque de mise en place d’une «
usine à gaz » beaucoup moins intéressante sur le terrain pour la défense du milieu aquatique
que n’était les gardes motivés du CSP.
Shopping
Guides fil autobloquants
Une véritable avancée dans le monde de la
pêche aux appâts naturels pour se guide fil
autobloquants bien plus fiable que son homologue classique avec une tige qui bloque le
coulissement sur le nylon.
Existe en différentes coloris pour être parfaitement visible dans toutes les situations.
Prix public 3,50 €
AU MARTIN PECHEUR - 36, bdAlbert Buisson 63500 ISSOIRE - 04.73.89.11.45
Je ne pêche pas .... je m’entraine.
Voici un livre d’Eric Joly qui nous a particulièrement
touché par son authenticité, son humour et surtout son authenticité. Eric Joly ne fait pas partie des
pêcheurs qui en rajoute sur leur exploits halieutiques et ce serait même plutôt le contraire. Ce grand
modeste n’a pas son pareil pour nous raconter la
perte d’une truite qui était pratiquement déjà dans
le banastou. Les aventures d’Eric Joly ne sont donc
pas toutes triomphantes. Mais elles ont en commun
d’avoir été écrite par l’un des meilleurs conteur de sa
génération.
Prix public 20 €
Editions LDVD - Histoires de pêche
ISBN 2-915034-40-0
Buffet S 43
43 mm - 2,4 gr - Prof. de nage 30 cm
Ce poisson-nageur est réputé pour être
le meilleur leurre à truite du Japon et
représente près de 20% des ventes de
la société, ce qui permet de mesurer
aisément son efficacité sur nos belles mouchetées !
Il est légèrement coulant et se désaxera toujours dans un sens différent à chaque sollicitation. Ce petit leurre à la capacité de marquer sa présence par les multiples basculements de
ses flancs. Hyper précis au lancer, il atteint toujours le poste souhaité avec précision. De plus,
un fort courant ne le fera jamais remonter à la surface, ce qui est souvent le cas avec d’autres
poissons-nageurs de sa catégorie.
Prix public non communiqué - Distribué par ULTIMATE Fishing
Internet
h t t p : // w w w . p a s s i o n - t o c . c h /
P
assion toc arrive à point dans le petit monde du Net ou finalement la pêche au toc occupe
peu de place en comparaison aux autres techniques de pêche de la truite et notamment
de la pêche à la mouche.
Avec un graphique absolument somptueux agrémenté de photographies magnifiques, passiontoc.ch est superbement illustré. La richesse de ce site, malheureusement trop bien dissimulée, vous fera découvrir ou redécouvrir la pêche aux appâts naturels.
On aime :
- La beauté du design
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- La qualité rédactionnelle
On aime moins :
- La navigation confuse ne permettant pas de découvrir rapidement la richesse du site
Mouche
Les différentes soies du pêcheur à la mouche
Les soies du moucheur
La soie est un élément déterminant pour un pêcheur à
la mouche. En fonction de son type de canne (rapide,
progressive ou parabolique), de sa méthode de pêche
(sèche, noyée, nymphe ou streamers) et de la rivière
ou du plan d’eau prospecté, il convient d’effectuer un
choix judicieux. Avoir connaissance de leur fabrication, de leurs caractéristiques et des différentes utilisations en fonction de leur profil est indispensable
pour choisir correctement une soie adaptée.
Texte Christophe Bouet
Photos Christophe Bouet & Jérôme Aussanaire
L
es soies du pêcheur à la mouche se décomposent en deux éléments : L’âme et
le revêtement. En modifiant ces deux éléments, on peut donc créer des lignes spécifiques à des applications de pêches particulières.
L’âme d’une soie permet de déterminer sa
solidité, son élasticité et sa raideur. Modifier
un de ces facteurs agit inévitablement sur
les deux autres.
La solidité
Les lignes doivent nécessairement être plus
solides que les plus grosses pointes de bas
de ligne utilisés. Une soie numéro 2 peut
casser sur une traction de 9 Kg alors qu’une
soie conçue pour la mer aura une résistance
de 18 Kg.
L’élasticité
C’est le paramètre qui détermine la capacité
à contrôler la soie : Trop d’élasticité donne
une ligne molle et pas assez d’élasticité favorise la mémoire, toujours préjudiciable.
La rigidité
Une chaleur tropicale, par exemple, demande une ligne à âme plutôt rigide qui pourrait
avoir trop de mémoire dans une eau plus
froide.
Le revêtement et la façon dont il est appliqué
sur la ligne détermine tous les paramètres
de sa performance. Sa fonction première
est de fournir le poids nécessaire au chargement de la canne. L’industrie de la pêche
à la mouche a déterminé des standards très
précis en fonction desquels les lignes doivent être fabriquées. Elles sont calibrées
conformément à la norme AFTMA qui donne
un poids spécifique au 30 premiers pieds (9
mètres 14) pour lui attribuer un numéro.
Pour vous donner des valeurs indicatives,
voici les normes qui fixent les numéros de
soie en fonction du poids des 9 premiers
mètres :
- Soie n° 3 -> 6,5 grammes
- Soie n° 4 -> 7,8 grammes
- Soie n° 5 -> 9,0 grammes
- Soie n° 6 -> 10,3 grammes
- Soie n° 7 -> 12,0 grammes
- Soie n° 8 -> 13,6 grammes
- Soie n° 9 -> 15,5 grammes
- Soie n° 10 -> 18,0 grammes
- Soie n° 11 -> 21,0 grammes
- Soie n° 12 -> 24,5 grammes
Elle est définie en fonction de l’utilisation :
La densité du revêtement permet en outre
de déterminer si la soie sera flottante ou
bien plongeante :
Les lignes autoflottantes intègrent des microbulles à l’intérieur du revêtement, donnant ainsi un contrôle parfait de leur densité.
Plus le nombre de ces microbulles sera élevé
plus la densité de la soie sera faible et plus
elle flottera haut. Il peut également être utilisé dans certaines lignes des agents hydrophobes qui permettront de repousser l’eau
et d’améliorer la flottaison.
Les formules utilisées pour les lignes plongeantes sont bien différentes. Il sera utilisé
du tungstène en poudre dans les revêtements des soies plongeantes car il est plus
dense que le plomb et bien plus sûr.
Dans chacun des modèles, il est fréquemment utilisé des inhibiteurs de rayons ultraviolets pour protéger les revêtements des
effets nocifs du soleil.
Le profil de la soie détermine sa performance et la façon dont l’énergie est transmise et
se dissipe durant le lancer. En variants les
longueurs et les diamètres des différentes
parties de la ligne, on contrôle cette énergie,
ce qui permet des soies aux caractéristiques
de performances accentuées pour des types
de pêches spécifiques.
La pointe :
L’extrémité de la soie, en général de 15 cm,
permet de changer de bas de ligne sans trop
raccourcir le fuseau avant, évitant ainsi d’altérer les caractéristiques de lancer
Le fuseau avant :
Son diamètre et sa longueur détermine la
qualité du poser. Les longs fuseaux dissipent
plus d’énergie pour des posers plus délicats
à l’inverse des fuseaux courts.
Le ventre :
C’est l’endroit où le diamètre de la soie est
le plus gros et porte la plus grande partie de
l’énergie.
Le fuseau arrière :
Le fuseau arrière détermine la souplesse du
lancer. Court, le lancer sera rapide au détriment de la souplesse et du contrôle, long se
sera l’inverse.
La ligne courante :
Elle rend les lancers longs plus faciles. Elle
est légère et permet à l’énergie stockée dans
le fuseau de la sortir des anneaux pendant le
lancer. Son plus faible diamètre diminue les
frictions lors du passage dans les anneaux
de la canne permettant ainsi des lancers
plus longs.
La tête :
La tête est constituée d’une partie avant
centrale et arrière, elle conditionne le lancer
et le contrôle de la soie. Les fuseaux courts
lancent plus vite mais à courte distance alors
que les fuseaux longs sont plus directionnels
mais nécessitent plus de faux-lancers pour
sortir de la canne.
En théorie, une soie est conçue et profilée pour permettre le lancer d’un bas de ligne et d’une
mouche appropriée. Pour se faire, en fonction de son utilisation, on a le choix parmi 6 grands
types de profil :
DOUBLE TAPER (DT) :
C’est le profil dit en double fuseau. Economique, car étant totalement symétrique à ses
deux extrémités, cette soie permet d’être
«retournée» lorsqu’elle est usée. C’est très
certainement l’un des profils de soie les plus
utilisés. Il est excellent pour la mouche sèche
et la nymphe sans toutefois employer de trop
lourdes artificielles. En effet, du fait de son
faible poids sur l’avant, on peine à propulser
des imitation lourdes ainsi qu’à pêcher à longue distance. Cependant, à son avantage, on
obtient un poser discret et c’est une soie qui
facilite grandement les lancers roulés grâce à
son poids totalement déployé à la surface de
l’eau.
WEIGHT FORWARD (WF) :
Ce profil est construit très différemment d’une
soie DT mais est cependant tout autant distribué. Tout le poids est concentré vers l’avant
et permet ainsi de mieux percer le vent pour
des lancers plus longs. Ce type de soie permet
l’utilisation de mouches un peu plus lourdes
(nymphes et streamers) que les soies parallèle (L) ou à double fuseau (DT) mais réalise
des posers bien plus bruyants.
LEVEL (L) :
C’est probablement le profil le moins utilisé
de nos jours. Grâce à son diamètre constant,
elle permet des posers très discrets et particulièrement précis si l’on ne désire pas pêcher très loin. En effet, à cause de son profil,
la transmission de l’énergie est faible durant
les lancers ce qui en fait une soie plutôt recommandée pour des pêches en mouche sèche à courte distance.
LONGBELLY (LB) :
Ce type de soie est assez récent et n’est fabriqué que par quelques marques (AIRFLO
Delta et LOOP Distance). Ce profil combine
à la fois les caractéristiques des soies double fuseau (DT) et des soies à fuseau décalé
(WF). C’est à mon avis la soie qui est la plus
polyvalente puisqu’on arrive à réaliser des
lancers relativement longs tout en conservant une bonne discrétion de poser.
TRIANGLE TAPER (TT) :
Ce profil est bien plus rare que tous les
autres puisqu’à ma connaissance il n’est fabriqué et distribué que sous la marque de
LEE WULFF. Cette soie est caractérisée par
un fort fuseau avant et une ligne courante de
petit diamètre. Le fuseau triangulaire (TT)
possède des caractéristiques identiques aux
soies à fuseau décalé (WF) mais encore plus
accentuées. L’avantage est de charger très
rapidement la canne et de shooter très loin
au détriment du poser.
SHOOTING TAPER (ST) :
Le fuseau de lancer a été conçu pour la pêche en plan d’eau où l’on a surtout besoin de
lancer loin. Mesurant une dizaine de mètres,
ces soies sont composées d’une pointe, d’un
fuseau avant assez court et d’un ventre de
6 à 8 mètres. Les fuseaux de lancer (ST)
doivent être joints à un backing ou une ligne
courante pour être propulsés. On peut atteindre de grandes distances avec ces soies
mais le poser ne doit pas être une priorité.
Environnement
Attention danger !
L
es ressources en eaux de la France sont contaminées à grande échelle par les pesticides.
Leur dernier bilan de santé, publié le 17 août 2006 par l’IFEN (institut Français de l’Environnement) indique qu’en 2004, les insecticides, herbicides et fongicides utilisés étaient
présents à des taux significatifs dans la majeur partie des cours d’eau et des nappes souterraines. Lors des analyses en rivière, il a été retrouvé au moins un pesticide dans 96% des
cas !
Ainsi, environ la moitié des cours d’eau présentait une qualité « moyenne à mauvaise », la
pollution identifiée étant susceptible d’affecter leur équilibre écologique et rendant difficile,
voir impossible, la production d’eau potable. Quand aux eaux souterraines, elles ne sont pas
épargnés : six fois sur dix, on y a retrouvé au moins un pesticide. Près d’une fois sur trois,
l’eau était impropre à la consommation, les traitements d’élimination des pesticides ne suffisant pas toujours pour y remédier.
D’une certaine manière, la France récolte ce qu’elle a semé ….
Et elle a semé beaucoup, puisqu’elle
est le premier producteur agricole
contamination forte
européen, loin devant l’Italie, l’Allecontamination moyenne
magne et L’Espagne. Cette culture
contamination nulle ou faible
de grande nation agricole s’accompagne d’une véritable culture des
pesticides. Avec 76 000 tonnes de
substances actives commercialisées en 2004, la France en est le
premier consommateur en europe,
et le troisième dans le monde derrière les Etats-Unis et le Japon. Notre pays est le second producteur
mondial de vin derrière l’Italie et
le premier producteur européen
de céréales, de maïs et d’oléagineux comme le colza ; or, si ces
trois types de culture représentent
seulement 40% de la surface agricole utilisée, ils consomment à eux
seuls 80% des pesticides vendus en
France ! Bien qu’il existe d’autres
usages de ces produits (entretien
de la voirie, traitement du bois, ..),
les orientations de notre politique
agricole sont donc largement responsable de l’état de santé fragile de nos ressources en eau.
Malgré ce rapport de l’IFEN, les propositions du gouvernement restent timides en prônant
tout simplement le développement de l’agriculture raisonnée, qui instaure des « bonnes pratiques » pour les cultures intensives (on ne doit traiter qu’en cas de besoin).
Devant se manque d’engagement, faudrait-il que cette vienne de l’union européenne ?
Voilà une chose qui n’est pas encore gagné puisque celle-ci vient de se prononcer en faveur
d’une utilisation durable des pesticides !
A ce sujet, dans un document publié en juillet dernier, elle invite les agriculteurs à un usage
« responsable » plutôt que de leur imposer des réductions.
Plusieurs pays se sont en revanche déjà engagés dans des programmes chiffrés de réduction
de l’utilisation. Le plan d’action Danois est le plus ambitieux : procédure d’homologation très
stricte, taxes disuasives (54% pour les insecticides), soutien à l’agriculture biologique ou intégrée, conseils aux agriculteurs et formation obligatoire …. Les résultats sont probants mais
la France, qui contribue pour près d’un quart aux ressources agricoles de l’Union peut elle
suivre cet exemple ?
Matériel
L
’association «Pêche de la truite» à fait
réaliser en série très limitée une chemise de pêche multisaisons conçue pour
le plus grand confort du pêcheur en coton
150 grs (100% coton Twill).
De forme «Outdoor» avec son col boutonné et sa coupe large, elle possède 2
poches à rabat dont l’une est auto-aggripante pour faciliter son ouverture en
action de pêche. Des pâtes boutonnées
permettent de maintenir les manches relevées en fonction des envies de chacun.
Les motifs sont réalisés en broderie très
fine et solide présentant au niveau du
cœur le logo «PECHE DE LA TRUITE»,
sur le côté droit au dessus de la poche
de poitrine la mention «www.pechedelatruite.com» ainsi que sur toute la largeur
du dos, au niveau des épaules.
Le prix de vente est fixé à 39 euros (+ 4 euros de frais de port et d’emballage pour 1 ou 2
chemises) pour les membres de l’association et à 45 euros (+ 4 euros de frais de port et
d’emballage pour 1 ou 2 chemises) pour les autres.
Pour la commander, vous pouvez vous rendre sur le site pechedelatruite.com à l’adresse suivante : http://www.pechedelatruite.com/association/chemise_outdoor.php
Lionel Armand
Moniteur-guide de pêche
Moniteur-guide de pêche depuis 1999,
Lionel Armand vous invite à venir découvrir le plaisir de la pêche à la mouche et au toc sur les gaves Basques
et Béarnais coulant au gré de magnifiques décors pyrénéens.
Vous serez encadré durant votre séjour et le maximum de connaissances vous seront enseignés ainsi que
les astuces qui peuvent provoquer la
réussite sans exception aucune sur
les nombreuses rivières du piémont
pyrénéen : Le gave d’Oloron, le gave
de Pau, le gave d’Aspe , le gave d’Ossau, le Saison, le Vert et bien d’autres
cours d’eau.
Contact :
[email protected]
http://www.guidepechepyrenees-64.chasseurdetruites.com
06.84.24.67.44
Vairon
Vairon mort manié :
Une question de choix
(1ère partie)
Même si je pratique avec beaucoup d’assiduité et énormément de plaisir plusieurs
techniques de pêche, je dois mes plus beaux souvenirs au vairon mort manié, technique qui m’a fait prendre mes plus grosses mouchetées.
Cependant, même si l’attrait que peut présenter ce petit poissonnet habillement
animé auprès d’une truite est en effet peu contestable, les résultats escomptés ne
sont pas toujours au rendez-vous. Car au delà du mythe de l’aimant à grosse truite
– on en prend aussi de petite – le vairon manié n’est vraiment efficace que lorsque
l’on maîtrise parfaitement la technique.
Présentation d’une technique de pêche particulièrement captivante et diablement
prenante !
par Christophe BOUET (Texte, dessins et photos)
L
orsque l’on est pêcheur de truites, on
ne choisi que très rarement de débuter dans la technique de la pêche au vairon
mort manié par hasard. J’irais même plus
loin en affirmant que cette technique de
pêche s’acquière toujours après avoir déjà
pratiqué avant d’autres techniques de pêche
de la truite. Pas que se soit une pêche plus
difficile qu’une autre, au contraire, ni qu’elle
nécessite un matériel onéreux, mais on n’y
vient plus simplement parce que l’on aura
forcément entendu parler de la remarquable
efficacité de cette technique ou que l’on aura
eu la chance de contempler avec envie les
belles prises faites par les spécialistes de la
pêche au manié.
Car en effet, si l’on décide de rejoindre la
petite corporation des manieurs de vairons
et que l’on choisi généralement de continuer
à y pêcher, c’est toujours dans le but de «
toucher » du beau poisson ou tout au moins
de sélectionner les plus gros spécimens de
la rivière que l’on va prospecter. Car, toute
proportion gardée, c’est probablement la
technique de pêche qui est la plus indiquée
pour viser et déloger de leurs caches les plus
grosses truites.
Une pêche attractive
Dès que l’on y a un peu goûté, on s’aperçoit
assez rapidement que la pêche au vairon
mort manié possède effectivement bien des
atouts pour séduire les pêcheurs de truite.
Non seulement elle n’a pas son pareil pour
prendre nos plus belles mouchetées, mais
en plus elle offre un plaisir incomparable en
offrant une rapidité de prospection pratiquement analogue à la pêche aux leurres, une
subtilité tactile et visuelle semblable à la pêche aux appâts naturels et une sensation de
finesse identique à la pêche à la mouche artificielle. On comprend donc pourquoi cette
technique redoutable séduit de plus en plus
de pêcheur de truite qui sont à la recherche
d’une technique à la fois active lorsque l’on
doit « peigner » rapidement une rivière pour
trouver les truites en activité, mais également lente et insidieuse lorsque l’insistance est nécessaire pour provoquer l’attaque.
D’ailleurs, Le nombre important de nouveaux
modèles de cannes spécifiques à la pêche au
vairon mort manié est un indicateur tout à
fait fiable et pertinent de la progression et
du succès de cette technique dont j’évoque
dès que je peux les attraits.
Même si la monture reste la base fondamentale de la technique, un matériel adapté est
indispensable pour pouvoir reproduire fidèlement les gestes du pêcheur et donner une
allure naturelle au vairon. Si une canne à
truite au lancer ou au appâts naturels peuvent éventuellement faire l’affaire, elles sont
loin de posséder les qualités d’efficacité, de
sensibilité et de plaisirs que peut offrir un
véritable modèle spécialisé.
D’une longueur de 3 mètres, ce type de canne permet de pêcher parfaitement en ruisseau et petite rivière directement sous la
canne ou en moyenne et grande rivière en
lançant. L’action de cette canne spécifique
doit être suffisamment puissante – entre 8
et 25 grammes – mais relativement souple
en tête pour permettre une animation de la
pointe du scion sans abîmer le vairon sur la
monture. Enfin, une excellente résonance du
Blank, directement lié à sa rigidité, est indispensable si l’on veut ressentir les moindres
sensations de la monture dans le poignet.
Il existe sur le marché un grand nombre de
bons modèles, cependant, je constate une
nette diminution de la longueur moyenne
des cannes à vairon manié chez les fabricants depuis un ou deux ans. Même s’il reste bon nombre de modèle en 3 mètres, ces
derniers proposent en effet de plus en plus
de modèles en 2 mètres 70. Je me demande
encore ce qui a motivé cette soudaine diminution : Contrainte technique de fabrication
pour produire des cannes moins onéreuses
ou réelle demande des pêcheurs qui mettent
au point les nouveaux modèles ? Je n’en sais
fichtre rien mais toujours est-il que ce type
de canne ne répond pas à mon avis aux nécessités de cette pêche. Vous ne manquerez
pas de me faire remarquer que je suis en
train de « chipoter » pour 30 petits centimètres. Cependant, même si cela peut paraître
négligeable, voir même totalement grotesque, cela à son importance. Je ne cherche
pas à « couper les cheveux en quatre »
mais, au risque de vous surprendre, pour un
Un matériel adapté
pêcheur au vairon qui pratique
une pêche à distance en sortant
du fil, il existe autant de différence entre une 2 mètres 70 et
une 3 mètres qu’entre une 11
mètres et une 13 mètres pour
le pêcheur au coup.
Ces 30 centimètres de différences permettent de mieux
lancer, d’améliorer le contrôle
lors de la récupération et de
la dérive dans une pêche trois/
quart amont et offrent un bien
plus important bras de levier
lors d’un combat avec une belle
fario.
En ce qui concerne le moulinet,
il doit être évidemment de bonne fabrication pour supporter
les contraintes du maniement pas toujours
tendre avec le matériel mais aussi un bon
système de freinage. J’ai une préférence
pour les freins avant directement sur la bobine qui sont beaucoup plus doux et fiables
que les freins arrières.
Si vous faites l’acquisition d’un modèle spécifiquement destiné à la pêche au vairon
manié, veillez à prendre un moulinet avec
une vitesse de récupération importante, de
l’ordre de 70 à 80 centimètres par tour de
manivelle – ou de 5.7:1 à 6.0:1 pour ceux qui
marche au ratio. Cette vitesse de récupération importante est un confort très appréciable lorsque l’on pêche « amont » et que
l’on doit impérativement parvenir à un bon
niveau de contrôle de la bannière alors que
la monture dévale le courant.
Pour le fil, en matière de truite, je bannie
systématiquement la tresse pour ne
pêcher qu’avec du nylon en corps de ligne et un bon fluorocarbone en pointe.
La tresse offre une bien trop grande
résistance à l’immersion et oblige indéniablement à sur-lester la monture par
rapport à du nylon. Cet inconvénient
n’est que très peu gênant dans les pêches lourdes comme celle du sandre au
poisson mort manié mais devient un
véritable handicap sur des pêches fines
comme celle de la truite au vairon.
Ni trop, ni trop peu !
Dans la plupart des situations, l’animation n’a rien et ne doit rien avoir de bien
compliqué. Pour être efficace, il faut
arriver à « penser comme une truite »,
essayer de s’imaginer se qui se passe
sous la surface de l’eau. Dans tous les
cas, les truites seront sensibles à l’attrait d’un petit poissonnet pour peu
qu’il est un comportement réaliste. Il
faut donc alterner de brèves phases de
tractions en faisant virevolter le vairon
et des phases un peu plus longues ou
on laissera le vairon « planer » en l’accompagnant avec la canne.
C’est cette capacité d’accompagner le vairon
qui sera sans aucun doute la plus difficile à
appréhender par le débutant au vairon mort
manié. Car pour parvenir à un bon niveau de
contrôle de la bannière, il faut savamment
doser le «trop» ou le «pas assez tendue».
En effet, contrairement aux fausses idées
qui circulent dans le petit monde des pêcheurs de truites, la truite ne se saisit pas
toujours de sa proie de manière brutale mais
finit aussi au fond de sa gueule après avoir
été tout bonnement aspirée. Cette aspiration est d’autant plus efficace et naturelle
si la monture n’est pas bridée par un nylon
trop tendu. Le ferrage et la pénétration des
hameçons s’en trouveront également très
améliorés car le scion de la canne ne sera
pas bandé et le ferrage sera ainsi beaucoup
plus sec. A l’inverse, sur une bannière trop
La monture : La base de la technique !
Le point central de la technique reste la
monture, qui elle, contrairement au reste
du matériel de pêche, n’a étrangement pas
beaucoup évolué au fil des années. Il existe
néanmoins un bon nombre de modèles très
différents qu’il est important de bien connaître pour pouvoir s’en sortir dans toutes les
circonstances et en tous lieux. Car contrairement à ce que peuvent probablement imaginer bon nombre de pêcheurs néophytes,
tendue, la monture sera mal aspirée par la
truite et pénètrera moins profondément. La
touche sera bien mieux ressentie, plus nette, mais les triples risques plus de piquer à
l’extérieur de la cavité buccale ou au mieux à
l’extrémité des maxillaires. De plus, le scion
déjà bandé par la traction exercée sur la ligne tendue fera perdre une bonne partie de
l’énergie nécessaire au ferrage qui sera ainsi
beaucoup moins efficace.
C’est ce dosage subtil qu’il faut réussir à
trouver dans l’animation du vairon mort
pour obtenir un équilibre dynamique dans la
tension de la ligne. Cette difficile maîtrise de
la bannière, ni trop, ni trop peu tendue, est
déterminante pour assurer une bonne animation de la monture, un ferrage efficace et
limitera considérablement les loupés et les
décrochages fréquents des débuts.
une monture à vairon mort manié n’est que
très rarement polyvalente et il serait totalement illogique de vouloir croire que leurs domaines d’utilisation peuvent être identiques
au point de ne vouloir en utiliser qu’une seule en toutes circonstances et tout au long de
l’année. Elles doivent au contraire être judicieusement employées en tenant compte de
la nature du poste prospecté (radier, gours,
cascades, etc …), de la hauteur d’eau et du
débit. Même s’il est vrai qu’un bon technicien n’opérant qu’avec un type de monture
peut fort bien s’en sortir et avoir des résultats réguliers – comme on le voit encore fréquemment –
vous conviendrez certainement avec moi qu’il est plus facile d’adapter
une monture aux caractéristiques physiques
de la rivière que de faire l’inverse !
Donc, pour éviter que la prise d’une truite
soit « coup de chance », il est indispensable de connaître parfaitement les différentes
montures et surtout de bien maîtriser leurs
domaines d’utilisation.
Nombreuses … et très différentes.
Il serait totalement utopique de penser
qu’une rivière de première catégorie puisse
ressembler à un long fleuve tranquille où
tous les postes étaient identiques. Si c’était
effectivement le cas, il serait alors assez facile de réussir dans la mesure ou l’on pourrait aisément trouver la bonne monture, la
bonne animation et la bonne plombée une
fois pour toute. Mais voilà, les choses ne sont
pas aussi simples que s’il suffisait de répéter bêtement la combinaison gagnante. Car,
comme pour les autres pêches de la truite,
au vairon mort manié rien n’est jamais dû au
hasard et il faut nécessairement s’adapter
pour trouver à chaque fois la bonne monture. Ainsi, pour pallier à toutes les situations, l’ingéniosité des pêcheurs de truites
a donnée naissance à plusieurs conceptions
différentes de montures à vairons morts
que je classe habituellement en six grandes
familles : Les montures dotées d’une plombée interne (Ariel, Clou, Plasseraud), celles
qui possèdent une plombée externe articulée (Drachkovitch, H2O, Ondine, Ariane),
les montures à plombée externe fixe (Bohémienne, Casquée, Lion d’Or), celles qui associent une plombée interne et externe (Lardy, Maillet), les montures nageuses (Godille,
Donzette) et enfin, un peu hors norme, les
montages associatifs (Cuiller à vaironner).
Chacune de ces grandes familles de montures « nagent » et s’utilisent de façon très
spécifique : C’est pour cette raison qu’il faut
parfaitement les identifier, les connaître et
les animer de manière cohérente afin de pêcher efficacement si l’on veut mettre tous
les atouts de son côté ….. et quelques belles
truites à l’épuisette.
Etant logiquement limité dans la taille de
mes articles par un rédacteur en chef soucieu de maintenir une bonne diversité de
sujets dans votre magazine, je ne pouvais
raisonnablement développer dans ce même
article plus en détail les grandes familles de
montures et leurs domaines d’application.
Le sujet étant particulièrement vaste et
d’importance, je vous donne donc rendezvous pour le prochain numéro ou j’évoquerais dans une seconde partie tout ce qu’il
faut savoir sur les différentes montures et
surtout où, quand et comment les utiliser.
Artiste
T
hierry Bonini est passionné par tous ce qui touche à la
création, que se soit en peinture, dessin, sculpture et
musique. Cette passion, combinée à celle de la pêche à la
mouche, a conduit naturellement cet autodidacte à créer ses
propres boites à mouches et autre objets liés à la pêche.
Cet artiste, membre du club de pêche sportive Forez Velay
de Saint Etienne, habite un petit village des monts du Forez
dans la Loire, tous près de la rivière l’Ance qui l’inspire pour
ses créations.
Ses boites sont essentiellement réalisées en noyer de différentes qualité selon le prix que l’on veut y mettre (le noyer
peut atteindre des sommes assez conséquentes) et la qualité
que l’on souhaite. Elles sont toutes taillées dans la masse
et dans la même pièce de bois puis réajuster pour que les
veines se suivent du fond au couvercle. Elle sont ensuite décorées soit d’un dessin à l’encre de chine, d’une incrustation
au fil d’argent, d’une sculpture ou d’une peinture. Et peuvent bien sur être personnalisées au
nom ou aux initiales du pêcheur au fil d’argent ou à l’encre de chine. La boîte est ensuite traitée a l’huile de lin et vernis (polyuréthane 5 couches) sauf pour les modèles sculptées dont la
finition se fait a l’huile. Chaque boîte en noyer est une boite unique de part son veinage et du
décor qui y est fait car sur certaines boites c’est le veinage du bois qui va inspirer à l’artiste
la décoration a créer.
Avant toute réalisation, Thierry Bonini réalise des
dessins au crayon qui lui servent de modèle pour
les décorations et qui sont disponible à la clientèle qui veut acquérir l’une de ses superbes créations.
Vous pouvez le contacter par téléphone au
06.08.16.31.15, par Email à thierry.bonini@free.
fr ou bien par l’intermédiaire de son site Internet
: http://thierry.bonini.free.fr
Leurres
Ultra-Léger : Lancez-vous !
(1ère partie)
C’est une question que se pose un grand nombre de pêcheurs tous les ans.
D’ailleurs, en discutant à droite et à gauche (expression à la mode en cette période électorale) on s’aperçoit que si tout le monde a entendu parler de cette
technique, bien peu la pratiquent réellement. Et pourtant, cette pêche qui possède ses fanatiques (et ses détracteurs lui reprochant sa trop grande efficacité)
mérite toutefois d’être mieux connue.
Petit tour d’horizon d’une technique de pêche pleine de subtilité et de plaisir.
Texte Christophe Chambon
Photographie Christophe Chambon, Frank Faubert & Jérôme Aussanaire
Avant d’aller plus loin et de vous parler en
détail de cette pêche passionnante, il est capital que je puisse vous mettre en garde sur
deux points qu’ils me semblent importants à
prendre en considération :
D’une part, si vous êtes de santé fragile, ce
mode de pêche vous est fortement déconseillécar il va falloir « crapahuter », marcher
des heures, s’accroupir à la recherche des
truites « qui en veulent ». D’autre part, si
vous êtes prédisposés aux problèmes cardiaques, ne lisez pas la suite de mes propos car cela risquerait de vous être fatal.
En effet, l’Ultra Léger est bien trop riche en
émotions et le combat d’une belle fario sur
fleuret et fil fin trop intense pour que vous
puissiez y résister ….
Par contre, si vous aimez partir à l’aventure
sur des petits ruisseaux sauvages, si faire
des kilomètres ne vous effraie pas, si vous
préférez tester tous les postes qui se présentent en quelques lancers plutôt que de
vous attarder à les fouiller un à un , en un
mot, si vous êtes du style « Power Fishing
For Ever », alors l’Ultra-Léger est fait pour
vous !
Qu’est-ce que c’est ?
Daniel Taboury, pêcheur limousin de talent
et auteur halieutique reconnu a énormément
contribué à la reconnaissance de ce mode
de pêche dans les années 90 et il était légitime d’en faire l’écho dans cet article. Toutefois, c’est en 1941 que Barbelion, dans son
ouvrage « Lancer léger et poissons de sport
» parle pour la première fois de « L’extra
léger » avec des leurres de 1,5 g. à 3 g. propulsés à l’aide de cannes de puissance comprise entre 90 et 100g . On attendra ensuite
1945 pour que Pierre Lacouche parle réellement d’ultra-léger dans son excellent livre «
Lancer léger de surface », puis en 1946 ou
Massé, dans son livre « Au léger-ultra léger
» définira une gamme de poids allant de 1 à
2 g. pour entrer dans la catégorie « UltraLéger ».
Cette fourchette n’a pas changé depuis et
il s’agit donc aujourd’hui d’une pêche d’une
pêche au lancer dans laquelle le leurre (ou
l’appât) pèse moins de 3 g.
Pourquoi pêcher à l’UL ?
Les raisons ne manquent pas !
C’est tout d’abord une pêche active, voir
même très active même quand viennent les
beaux jours. C’est ensuite une pêche simple au niveau du matériel car elle ne nécessite qu’une canne, un moulinet et du fil ainsi
qu’une ou deux boîtes de leurres en poche
pour pouvoir se pratiquer. De plus, elle est
« fun »! Souvent pratiquée par eaux basses,
c’est une pêche de près et voir la truite se
déplacer sur le leurre est source de montée
d’adrénaline inexplicaple. On peut aussi ajouter à cela que c’est une pêche variée tant le
nombre de leurres ou d’appâts que l’on peut
mettre en oeuvre est étendu et enfin elle est
efficace .... terriblement efficace !
... à condition bien sûr d’employer le bon
matériel et de savoir l’utiliser.
Où et quand !
On associe bien souvent l’Ultra-Léger à une
pêche de ruisseaux ou rivièrettes. Certes, il
s’agit là des terrains de jeux favoris des «
lanceurs », des types de cours d’eau où l’UL
se montre particulièrement à l’aise et adapté
mais rien n’empêche de le pratiquer en riviè-
Alors, pêche de saison ? Oui et non…
Si l’on veut débuter dans cette technique, je
ne saurais que trop vous conseiller d’attendre le mois de juin qui sera bien plus « facile
» que les mois qui vont précéder. Les eaux
seront effectivement plus basses, plus chaudes, et les truites bien actives….
Mais si l’on sait choisir son parcours, et si on
est « hors crues », la pêche reste possible
bien plus tôt.
Sur certains ruisseaux, ou têtes de bassins,
moins soumis aux crues, l’Ultra-Léger est
praticable tout au long de la saison pour
qui saura choisir ses leurres et s’adapter
aux conditions. A l’heure où ces lignes sont
res plus importantes, voir même en seconde
catégorie si l’on veut s’amuser avec les perches et les chevesnes. Et là .... attention aux
émotions fortes lorsque l’on a la chance de
séduire un « pépère » de plus de 40 cm.
En ce qui concerne la saison, les fanatiques
répondront toujours « de mars à septembre
! » Soit, mais il faut bien admettre que le début de saison est rarement une période où
l’ultra léger est bien à l’aise. D’ailleurs à ce
sujet, Daniel Taboury qui avait analysé ses
pêches pendant de longues périodes nous
avait par ce ces résultats qui révèlaient qu’en
début de saison, le lancer léger était 3 fois
plus efficace que l’Ultra-Léger mais qu’ensuite, avec la belle saison, cette technique
l’était 5 fois plus !
Pour ceux qui connaissent l’efficacité du lancer léger ... on a de quoi rester rêveur !
écrites, dans bon nombre de régions, les
perturbations de ces derniers jours ont fait
déborder les cours d’eau, c’est le seul cas
de figure (eaux trop fortes et chargées) qui
peuvent rebuter le lanceur. Il faut alors se
rabattre sur les quelques têtes de bassin qui
sont encore pêchable ou simplement attendre la décrue.
Le matériel
Nous y voilà !
L’ultra-léger répond à un « cahier des charges » bien précis qu’il faut bien évidemment
respectier si l’on veux rester dans la cadre
de cette pêche et avoir l’assurance de prendre autant de plaisir que j’en ai à chaque fois
que je pêche.
Soyons tout d’abords attentif à la canne.
Comme on l’a vu, elle ne devra pas excéder 3 g. maximum de puissance. Pour être
un peu plus précis, elle sera comprise entre
0,5 ou 1 g. et 3 g. Pour la longueur, je dirais
que c’est une affaire de goût. Pendant des
années, les spécialistes ont préconisé une
longueur comprise entre 1 ,80 m. (longueur
passe-partout) et 2,10 m. Cette taille permet d’offrir un bras de levier suffisant pour
ramener de beaux poissons, permet l’utilisation de tout type de leurres et autorise un
contrôle parfait de la dérive du leurre. Mais
depuis quelques temps, l’utilisation de nouveaux matériaux a permis de réaliser des
cannes plus courtes (moins de 1,60 m.), ultra solides, avec une action de pointe permettant des lancers précis, permettant de
mener le combat avec sûreté, et de pêcher
dans les moindres recoins vu leur faible encombrement. Certaines, monobrin, ont une
action régulière sans rupture, permettant de
« mater » les plus belles mouchetées.
En ce qui concerne le moulinet, c’est comme
pour la canne, mieux vaut investir dans de
la qualité. D’abord parce qu’il doit être solide pour résister aux nombreux lancers qui
seront exécutés, et aussi parce que là aussi,
il y a des impératifs. Le premier d’entre eux
est la récupération. Elle doit être impérativement et au minimum de 75 cm par tour de
manivelle dans la mesure ou l’on sera amené
à pêcher des secteurs courants en lançant «
plein amont » et qu’il faudra nécessairement
ramener la cuiller au moins à la vitesse du
courant. D’autre part, ce moulinet devra être
doté d’une bobine suffisamment large pour
que le fil fasse le moins de spires possible.
En effet, moins il fait de spires et moins il
vrille …. et je vous assure que l’utilisation de
leurres tournants sur fil fin met à mal vos
nerf tant sa capacité à vriller est vraiment
importante !
De grandes marques proposent aujourd’hui
de nombreux moulinets pouvant intéresser le pêcheur à l’ultra-léger. Certains sont
conçus spécialement pour le lancer, d’autres
pour la « pêche à l’anglaise ». Ce matériel
est quelque fois assez cher pour certains
modèles, mais il est souvent solide. De plus,
acquérir un moulinet de marque renommée
est souvent le gage d’avoir aussi un service
après vente présent, la possibilité de trouver
des pièces rapidement et un service d’entretien compétent.
Le fil à lui aussi son importance et il était important de pouvoir en parler au même titre
que le moulinet ou bien la canne qui nous
servira à propulser ces micro-leurres. Il est
évident qu’il n’est pas question d’utiliser du
25/100 avec des leurres de 3g. !
En début de saison, un bon 14/100 peut
bien sûr faire l’affaire mais quand arrivent les beaux jours, on descendra sur
du 12 voire 10/100 en fonction du poids
des leurres utilisés. Descendre en dessous me paraît hasardeux puisqu’il engendrerait un vrillage du fil très rapide
et surtout un risque de casse bien trop
trop important à mon goût. Et oui, que
voulez vous, je n’aime pas laisser partir
un poisson avec un bout de ferraille piqué
dans la gueule ! Les fils conçus pour la
pêche à l’anglaise sont intéressants car
ils sont conçus pour couler rapidemment
mais les nouveaux fils en « fluorocarbone
», de par leur « invisibilité » et leur densité proche de celle de l’eau les rendent
très discrets. Attention toutefois, ils ne
pardonnent pas la moindre erreur car ils
n’ont pas d’élasticité ! Toutefois, cette
caractéristique n’a pas que des inconvénients puisque l’animation de certains
leurres, comme par exemple les poissons
nageurs se fait « en direct »….
A la base de la technique de pêche, les
leurres occupent vous vous en doutez
une place importante lorsque l’on évoque
l’Ultra-Léger.
Poissons-nageurs, cuillers tournantes ou micro-ondulante, streamers fait de poils et de plumes diverses, leurres souples ou encore appâts naturels constituent les « armes » du pêcheurs de truite à l’Ultra-léger que nous aurons le plaisirs de découvrir dans le prochain
numéro de votre magazine.
Matériel
GAMME TRUITE DELACOSTE
Nouvelles cannes 2007
Déjà fort par le succès rencontré
l’année passée avec ces cannes
distribués dans les magasins EUROPECHE, Marc Delacoste ajoute
pour l’année 2007, 4 nouvelles séries : 2 modèles dédiés à la pêche
en dérive naturelle et 2 autres téléréglables afin de répondre à la
demande de nombreux pêcheurs
utilisant ce type de cannes.
Les deux nouveautés dans la gamme NATURA, destinées à la pêche
en dérive naturelle, sont les Natura Excel et Natura Tyrex.
La Natura Excel est une canne extrêmement polyvalente. Son action de pointe assez douce mais
très nerveuse lui permet en effet
d’être aussi à l’aise par eau forte
avec des plombées lourdes que
par eau basse avec des plombées
légères. Elle se caractérise en
outre par une superbe réserve de puissance. Elle est conçue en 4 brins, pour un indéniable
côté pratique et est disponible en 3 longueurs : 3,90 m, 4,20 m et 4,50 m.
Caractéristiques techniques : canne 4 brins en carbone T36, 3 longueurs : 3,90 m-137g,
4m20, 151 g – 4m50, 162 g, poignée liège naturel, porte moulinet : bagues préformées, anneaux SiC Slim (3,90 m : 14 monopattes surélevés + 1 bipatte de départ ; 4,20 m : 16+1 ;
4,50m : 17+1), accroche hameçon rabattable, finition noir mat. Prix : 170 à 190 € selon la
longueur.
La Natura Tyrex est une canne douce destinée aux pêches fines et légères. Son action semi
parabolique permet en effet de pêcher très efficacement avec les plombées les plus légères
et les nylons les plus fins, tout en bénéficiant d’une bonne réserve de puissance lors du ferrage d’une belle truite. La finesse du blanck, la finition mat et sa couleur bleu nuit en font une
très jolie canne, vendue à un tout petit prix (120 €).
Caractéristiques techniques : canne 3 brins en carbone MI, longueur 3,90 m, poids 169 g,
poignée liège naturel, porte moulinet : bagues préformées, 13 anneaux SiC (12 monopattes
surélevés + 1 bipatte de départ), accroche hameçon rabattable, finition bleu mat.
Marc Delacoste nous explique : «En réponse à la demande de nombreux pêcheurs et afin
de proposer des cannes très techniques pour faire face aux conditions nécessitant des cannes longues, j’ai ajouté à la gamme deux modèles de cannes téléréglables. Toutes deux se
caractérisent par une excellente rigidité (absolument nécessaire pour les cannes longues) et
une action de pointe, tout en étant très légères et équilibrées. Elles sont idéales pour toutes
les pêches nécessitant des cannes longues (parfaites pour les pêches « à gratter » ou à la
surprise par exemple). La NITRIUM, construite en carbone haut module et rigidifiée par des
spires croisées de carbone, se caractérise par un formidable rapport qualité prix. Quant à la
Xénium, constituée d’éléments longs pour une rigidité maximale, elle possède un extraordinaire rapport légèreté / rigidité qui en fait véritablement une canne très haut de gamme.»
Caractéristiques techniques :
NITRIUM :
cannes téléréglables en carbone haut module, anneaux SIC monopattes surélevés, accroche
hameçon rabattable, porte moulinet fixe, poignée grip, couleur noir mat. Deux modèles : 2,90
m à 4,70 m (5 brins) et 2,90 m à 5,70 m (6 brins), prix 150 et 190 €.
XENIUM :
cannes téléréglables en carbone HM, anneaux SIC monopattes surélevés, accroche hameçon
rabattable, porte moulinet fixe, poignée grip, couleur bleue nuit mat. Deux modèles : 3,50 m
à 5,30 m (6 brins, 255 g) et 3,55 à 6,70 m (7 brins, 380 g), prix : 320 et 380 €.
Outre ces 4 nouveautés, la gamme comprend toujours les formidables cannes Natura XT destinées aux pêches en dérive naturelle, la Natura UL incroyablement maniable et conçue pour
le toc Ultra Léger, et la Natura Adventure, cette superbe petite téléscopique de très faible
encombrement (< 70 cm).
Appâts naturels
La mouche naturelle :
Découverte d’un appât de saison
Est-ce vraiment efficace d’utiliser une mouche naturelle ?
Comment les attraper ?
Peut-on pêcher toutes les rivières avec cet insecte ?
Voila bien des questions qui font que la plupart des pêcheurs de truites renoncent
à une technique de pêche particulière mais qui s’avère être d’une efficacité redoutable. Enseignée par mon père qui m’y a initié il y a déjà bien longtemp qui tenait
déjà cet enseignement de par sa famille auvergnate, cette technique ancestrale à
traversée les âges sans perdre de son attractivité auprès de la gente salmonicole.
Récit et technique d’une pêche pleine de subtilité.
Texte : Jean-Denis Pouget
Photographie : Jean-Denis Pouget et Jérôme Aussanaire
L
a mouche naturelle est un appât de choix
pour les truites. Elles en sont particulièrement friandes et sont prêtes à se déplacer d’assez loin pour venir saisir avec
gloutonnerie cette proie. Souvent, elles en
sont tellement folles qu’il n’est même pas
nécessaire de passer plusieurs fois sur un
poste pour provoquer sa prise puisque les
truites prennent généralement au premier,
voir au second. Toutefois, il arrive fréquemment qu’une belle mouchetée soit capable
de venir vous en manger plusieurs avant de
se faire piquer car la mouche est un appât
délicat, fragile et qui se libère facilement de
l’hameçon. Ainsi, les grosses truites et les
petites juvéniles sont assez expertes dans
cet art de vous enlever votre mouche sans
se faire prendre. Dès qu’une mouche a été
l’objet d’une attaque, il faut la changer car
mon expérience m’a définitivement appris
qu’une mouche « mâchouillée » n’intéressait plus dame fario. Quant à la fragilité de
la mouche, je vous conseille de préparer vos
appâts la veille, ils seront plus toniques et
plus fermes.
L’eschage
Pour les escher vivante, il n’existe que deux
méthodes : soit on pique la mouche par
le ventre …. soit par le dos. En ce qui me
concerne, je préfère les enfiler sur la hampe
de mon hameçon en les piquant sur le dos
juste derrière la tête et en faisant ressortir
la pointe de l’hameçon au niveau de l’abdomen. J’utilise le plus souvent un hameçon
numéro 12, de type forgé bleu renversé ou
même parfois d’un numéro 14 si la mouche est de plus petite taille. J’évite toutefois d’utiliser de trop petits hameçons tant
la truite est gourmande envers cet appât et
qu’en raison de cet gourmandise elle risque
d’engamer trop profondément l’appât.
Pour ce qui est de la plombée, il y a deux
écoles : Celle de mon père qui n’utilise qu’un
seul plomb numéro 5 qu’il place à 2 ou 3 cm
de l’hameçon et celle de ceux, qui comme
moi, préfère étaler leur plombée. Pour ma
part, j’ai opté pour la solution de placer un
plomb numéro 7 comme plomb de touche à
2 ou 3 cm de l’hameçon et un second en numéro 5 à environ 10 cm au dessus pour que
la mouche puisse couler plus rapidement. Je
trouve que l’utilisation d’un plomb de touche
permet de ressentir bien plus rapidement
l’attaque de la truite et permet un ferrage
plus rapide. Toutefois, cette plombée plus
tactile à a aussi ses inconvénients puisque
la truite sent alors plus rapidement le piège
et qu’elle peut recracher instantanément le
piège qu’elle aura détecté. A vous d’adapter
la distance entre les deux cendrées afin de
pêcher le plus efficacement possible.
Pour le bas de ligne, il sera bien évidemment
variable en fonction du type de rivière mais
aussi en fonction de la taille moyenne des
truites qui la peuplent. Il n’est pas nécessaire d’avoir un bas de ligne très long et 40
à 50 cm est bien suffisant. Il sera de couleur
translucide pour ne pas effrayer la truite et
fera suite au nylon de couleur fluorescente directement sorti du moulinet tout en prenant
garde qu’il soit de 2/100 plus gros que le bas
de ligne. Ce dernier , classiquement de 10
ou 12/100 est largement suffisant mais mais
comme je l’évoquais un peu avant, lorsque
la rivière que l’on pratique produit des poissons dont la taille moyenne est assez élevée
et en raison des attaques qui peuvent être
assez violentes sur cet appât, vous pouvez
bien évidemment utiliser un nylon de diamètre supérieur.
Où, quand et comment ?
Une fois que votre matériel sera prêt, il ne
vous restera plus qu’à pêcher !
Mais quels postes prospecter et à quelle période utiliser la mouche naturelle ?
Je ne vous cacherais pas qu’en période
d’ouverture, même si la mouche naturelle
peut être efficace, elle ne sera pas l’appât le
plus régulier et il est ainsi préférable de l’utiliser dès les premiers soleils du mois d’avril
en fin de matinée ou l’après midi, quand le
soleil chauffe les parties les moins rapides
des torrents ou les rochers qui pointent
hors de l’eau. A ces endroits, les veines d’eau
font passer notre esche à portée de la truite
que l’on voit parfois jaillir hors de sa cache
pour s’en saisir. Dès les premières chaleurs
et jusqu’à la fin de la saison vous pourrez
utiliser la mouche avec de très grande chance de réussite mais il peut arriver que dans
certaines conditions la truite puisse bouder
cet appât. C’est le cas par exemple pendant les périodes pluvieuses alors qu’a contrario, les périodes qui précédent ou qui succèdent
sont particulièremnt bonne. Dans
ce cas, les truites peuvent devenir
véritablement folles. Aux périodes
d’étiage, je prospecte surtout les
courants et les roches affleurantes qui sont léchées par une veine
d’eau. Il est aussi de mise de ne
pas oublier les classiques dessous
de branches et autres souches habituellement habités par une belle
mouchetée. Il n’est pas nécessaire
qu’il y ait beaucoup d’eau, j’ai encore en mémoire le souvenir d’une
truite d’environ 30 centimètres prise dans un ruisseau où il y avait
5 cm de fond et qui s’était « cavée
» sous un gros caillou. Pour les gourds profonds, la technique et un peu différentes, il
faut repérer les roches et tenter de conduire
sa mouche au plus proche. Comme dans ce
cas le courant est généralement assez faible, je ne saurais trop vous conseiller d’animer un peu votre mouche par de petits et
très brefs soubresauts de la pointe de votre
scion avant de la laisser replonger. L’effet est
alors garanti !
Les mouches
Maintenant que nous avons vu ensemble la
façon d’aborder la pêche à la mouche naturelle, il reste une question essentielle : Comment se procurer des mouches vivantes ?
Il existe plusieurs systèmes de piégeage
plus ou moins efficaces mais je ne vous les
conseillerais pas car le rendement n’est à
mon sens pas très élevé et vous n’êtes pas
sur du résultat final. Par contre il est tout à
fait possible d’élever ses propres mouches.
En ce qui me concerne, j’utilise un type de
boite très facile à fabriquer et qui va aussi concourir à « la paix des ménages » pas
forcément évident lorsque l’on élève tout un
tas de « bestioles » à la maison.
Utilisez un morceau d’aggloméré marine (aggloméré de copeaux de bois traité qui résiste bien au lavage) en 10 mm d’épaissueur et
fabriquez une boite dont la dimension idéale
est de 30 cm de longueur, 20 cm de largeur et
15 cm de hauteur. Pour le couvercle, fixez le
avec des charnières d’un coté et par un crochet de l’autre côté. N’hésitez pas à utiliser
un système performant et fiable afin d’éviter
les mauvaises surprises. Il convient ensuite
de l’ajourer et de mettre un petit morceau
de grillage que l’on utilise aussi pour les «
garde manger ». Sur l’avant, fixez un goulot de bouteille qui servira à faire sortir les
mouches, lequel sera fixé avec du silicone
ou de la colle. Je place à l’entrée du goulot
une petite séparation sous la forme d’une
vis prise dans le bois et qui va freiner la
sortie des mouches. Ce petit artifice, simple, permet d’éviter le désagrément d’une
envolée de mouches toujours désagréable
lorsque l’on ouvre le bouchon de la boîte.
Le bouchon rouge que vous pouvez apercevoir sur les photographies de la boîte à
mouche sur le dessus est le haut d’un goulot et me sert lorsque je rentre d’une partie
de pêche : Je fixe alors dessus ma boite
de transport et les mouches non utilisées
retombent dans l’élevage.
Pour avoir des mouches, il suffit de mettre
dans la boite deux ou trois mesures d’asticots de bonne qualité (des Gozers) sinon les
mouches risques d’être molles ou trop petites. Il est important de les stocker dans un
endroit aéré mais chaud et il ne reste plus
qu’à attendre environ 10 à 15 jours l’éclosion des mouches. Pour avoir de bonnes
chances de réussite, il ne faut pas bouger la
boite tant que les asticots sont sous forme
de cocons car ils sont très fragiles à ce stade
de leur existence. Quand les mouches sont
nées, il convient de les mettre dans un endroit aéré mais jamais en plein soleil sinon
elles vont vite mourir.
Pour nourrir les mouches, il existe plusieurs
techniques ; soit leur donner des quartiers
d’orange (elles ont à boire et à manger) ;
soit du sucre morceau et une éponge très
humide (vérifier que l’éponge reste humide)
pour les désaltérer. Si l’endroit n’est pas trop
chaud et si vous en prenez soin vous pourrez
conserver aisément vos mouches 15 jours à
3 semaines sans aucun problème.
Pour le transport, il vous faut aussi une boîte
adaptée. Je vous conseillerais de vous bricoler comme moi une seconde boîte avec une
petite bouteille d’eau. Il faudra la raccourcir
en la coupant au milieu et en emboîtant les
deux parties comme sur la photographie. Il
faudra ensuite coller les deux parties pour
garantir la fixation puis percer les parois de
la bouteille avec une aiguille chauffée afin
que les mouches puissent respirer. Faite de
même avec le bouchon puis collez-y un morceau d’embout de type tube en silicone. Le
bouchon est un bricolage « maison » en bois
qui va permettre d’obstruer le tube silicone et empêcher les mouches de se sauver.
L’idéal est de peindre l’intérieur en clair (les
mouches montent mieux). Vous avez ainsi
une boîte de transport à moindre frais et facile à faire … et à refaire.
Voici une autre petite astuce pour remplir votre boîte de transport : coller deux bouchons
« tête bêche » et percez les. Ainsi, pour faire
passer les mouches de la boite d’élevage à
la boite de transport, il suffit alors de visser ce petit accessoire sur le goulot de la
boite d’élevage d’un côté puis sur la boite de
transport pour solidariser l’ensemble. Ensuite, en obstruant le grillage de la boîte d’élevage avec un journal, les mouches viendront
d’elles même dans la boite de transport.
Dernier petit conseil, faite toutes vos manipulations dehors si vous voulez éviter une
scène de ménage à cause des quelques prisonnières qui risquent de s’échapper !
Http://www.ultimatefishing.fr
Association
1er rendez vous 2007
L’Arc en Savoie (73)
C
’est sous les lueurs d’un premier soleil
printanier que se déroula le 07 avril
dernier le premier rendez-vous de la saison des membres de l’association « Pêche
de la truite ».
Cette rencontre itinérante organisée à
chaque fois en des lieux géographiques
très différents s’était installée cette fois
ci en bordure du beau et très poissonneux parcours « sans tuer » de l’Arc à
Termignon-la-Vanoise. Ainsi, ce jour là,
plusieurs génération de pêcheurs étaient rassemblées autour d’une passion commune : la
pêche de la truite.
L’ambiance, particulièrement festives, fut sans doute se qui caractérisa le mieu cette rencontre ou des moments uniques des franche camaraderie ont pu accompagner au bord de l’Arc
l’esprit associatif très présent en ce premier samedi du mois d’Avril.
De nombreuses captures de truites vinrent agrémenter de manière particulièrement agréable
cette journée qui restera pour certain d’entre nous un souvenir impérissable.
Il est aussi important de signaler la performance du benjamin de l’association, Vincent, qui
captura dans l’après midi la plus grosse truite de la journée estimée entre 50 et 52 centimètres. Cette dernière, comme tous les poissons pris ce jour là, a retrouvé son élément naturel
dans les meilleures conditions afin qu’elle puisse de nouveau nous procurer de belles émotions dans l’avenir.
C’est avec cet esprit optimiste que nous nous sommes quittés après un bon repas typiquement Savoyard …. et des souvenirs plein la tête.
Coins de pêche
Le Département de
la Nièvre (58)
Le département de la
Nièvre mérite bien sa
dénomination de “vert
pays des eaux vives”
avec la Loire et ses affluents, l’Allier, le bassin
de l’Aron et bien sûr le
massif du Morvan avec
ses rivières tumultueuses.
Véritable château d’eau
de la Bourgogne, le Morvan est à cheval sur les
bassins de la Seine et de
la Loire, d’où une exceptionnelle diversité piscicole.
L
es massifs Morvandiaux sont au cœur d’un patrimoine qui rassemble près de 200 Km de
rivière de 1ère catégorie ou les opérations de repeuplement y sont raisonnées afin de
préserver et d’entretenir la qualité de la faune sauvage. Certaines rivières Niversaises ont
déjà écrit leurs lettres de noblesse auprès des pêcheurs, à l’image de l’Yonne et de la Cure
qui serpentent au sein de magnifiques vallées forestières. Vient s’ajouter à ces sites, le Chalaux, l’Anguison, l’Houssière, ainsi que quelques ruisseaux qui abritent également des truites
100 % sauvages, de taille certes plus modeste mais d’une vigueur surprenante. Depuis une
quinzaine d’année, l’ombre a colonisé avec succès l’Yonne où il se reproduit naturellement.
Aujourd’hui, les moucheurs profitent de la belle opportunité de pouvoir leurrer ce poisson
fantasque et si passionnant, en 1ère catégorie et en seconde, ce qui permet de le pêcher
en arrière saison jusqu’au 31 décembre. Pour
compléter les eaux vives, quelques réservoirs
de pêche à la mouche feront le bonheur des
spécialistes et des débutants, avec en pôle position le très réputé réservoir du Châtelet, 1er
réservoir fédéral de France, avec ses arc-enciel combatives.
Bassin de l’Yonne
L’YONNE :
L’Yonne est l’un des meilleurs parcours à salmonidé du département et souffre d’une très
forte fréquentation. Dans sa traversée du Morvan, où elle prend sa source à 900 mètres d’altitude, l’Yonne offre 2 secteurs très différents
que la retenue de Pannecière vient séparer.
Sur sa partie amont, l’Yonne est un petit torrent aux fonds granitiques qui court à travers les
fôrets.
C’est à sa sortie du barrage qu’elle devient une rivière importante atteignant alors 15 mètres
de large. Les herbiers sont nombreux ainsi que les caches en tous genres avec des zones
profondes et de superbes radiers.
• Peuplement piscicole :
C’est la truite fario qui domine sur tout le cours de la rivière mais à partir de Tavenay l’ombre
commun vient supplanter cette dernière. Introduit depuis 1980, l’ombre s’est adapté à la
rivière au point de s’y reproduire, et les sujets de plus de 40 cm ne sont vraiment pas rares.
C’est sur cette rivière que les plus grosses truites du département pourront être prises.
• Les bons parcours :
C’est en aval du barrage de Pannecière que la rivière est la plus attrayante pour la pêche. Les
accès sont multiples car l’Yonne est longée sur 25 Km par la RD 126. En descendant la rivière
à partir de Marcilly vous aurez l’assurance de toucher de très beaux ombres et de superbes
truites sur un parcours un peu moins fréquenté.
L’HOUSSIERE :
Cette excellente petite rivière de 5 à 10 mètres de
large est née de la réunion de 4 ruisseaux affluents
qui ont pour noms, le Griveau, la Rainache, le Vernay et le ruisseau de la montagne. Profonde de 20
à 80 cm, son lit tumultueux vient grossir les eaux
du lac de barrage de Pannecière à Chaumard. La
totalité de son parcours est géré
par la société de pêche de Corancy qui n’est pas réciprocitaire avec les 47 autres AAPPMA de la Nièvre.
Il convient donc de débourser la modique somme
de 85,00 francs en sus de sa carte de pêche pour
avoir le privilège de pêcher quelques 10 Km de rivière somptueuse et sauvage où la truite indigène
abonde littéralement.
NOTA : La société de pêche de Corancy fait bénéficier à ses adhérents de 40 Km de rives de rivières
de 1ère catégorie dont l’Yonne, l’Houssière, la Rainache et bien d’autres encore.
• Peuplement piscicole :
La densité de petite fario sauvage est phénoménale. A croire que chaque veine d’eau est
occupée par un poisson. La moyenne de captures est de faible taille et ne dépasse guère les
35 cm (la taille légale y est de 20 cm), mais que de nervosité et de combativité de ces magnifiques farios Morvandelles font vite oublier.
• Les bons parcours :
Un des rares accès se situe sur le CD 5 entre Corancy et Chaumard, environ 2 Km après le
hameau de Maison-Comte. Au pont, remonter la rivière sur 1 Km pour vous trouver vraiment
seul dans un cadre sauvage et très peu fréquenté.
L’ANGUISSON :
Elle est classée en 1ère catégorie sur la totalité de son cours, traversant prairies, bois et
tourbières du Morvan. D’un maigre ruisseaux au début de son parcours, elle atteint de 4 à
6 mètres de large, parfois 8, avant de se jeter dans l’Yonne à Chitry-les-Mines après 30 Km
de périple cahoteux. Sa profondeur est assez faible et ne dépasse que rarement les 60
cm.
• Peuplement piscicole :
L’Anguisson est peuplée de superbes petites farios sauvages dans sa partie amont, côtoyant
pour l’ouverture de sa pêche, quelques truites surdensitaires. Dans sa partie aval, elle partage son lit entre truites et cyprinidés d’eau vive qui se mettent à dominer à partir de Cervon.
• Les bons parcours :
Tout le long de son cours est intéressant à pêcher aux appâts naturels, pêche fine de rigueur,
pour leurrer des truites sauvages particulièrement méfiantes. L’accès est assez facile sur une
quinzaine de kilomètres grâce à la RD 977 bis qui longe la rivière. Plus fréquentée entre Corbigny et Chitry-les-Mines, elle peut néanmoins vous réserver une surprise de taille en fin de
parcours, juste avant de finir son chemin dans les eaux de l’Yonne.
Bassin de la Cure
La CURE :
La Cure est une splendide rivière de type torrentiel qui se jette dans le lac des Settons après 7
Km de totale liberté. C’est après ce dernier qu’elle acquiert une taille conséquente pouvant dépasser les 15 mètres de large. Elle alterne alors
les secteurs encaissés de gros blocs rocheux et
les secteurs plus calmes, qui s’étendent sur de
grands
radiers dans des paysages de forêts et de prairies, avant d’alimenter le réservoir du Crescent,
35 Km plus loin. Les fonds granitiques souvent
glissant, ainsi qu’un courant soutenu, imposent
la plus grande prudence lorsqu’on évolue dans
son lit. Il faut signaler qu’une activité nautique
(kayak, rafting…) importante à lieu sur la rivière
en été, qui oblige les pêcheurs à pratiquer tôt le
matin et tard le soir quand la navigation est interdite (appeler ALLO CURE au 03.86.78.74.99 pour
connaître les horaires autorisés ou pour tout autres renseignements).
• Peuplement piscicole :
La Cure est le royaume de la truite fario combative et maligne à la robe caractéristique. Les
surprises de poids ne sont pas rares le long des berges et derrière les rochers en milieu de
rivière. A l’aval du lac des Settons elle cohabite avec quelques chevesnes et blageons, et malheureusement avec de nombreuses perches indésirables.
• Les bons parcours :
Les meilleurs secteurs se situent à Montsauche-les-Settons, entre Palmaroux et Nataloup, à
proximité de Dun-les-Places et au Vieux-Dun. Sur ces deux derniers sites, la rivière est longée
par des sentiers de randonnée pédestre qui permettent un accès facile. Après la confluence
du Bridier et les fameuses cascades du “ Saut du Gouloux ”, la Cure est moins accessible et
donc moins pêchée. En fonction de ces différentes configurations, les postes à truites sont
nombreux et variés et la rivière se prête donc à toute les pêches sportives dont la mouche, le
lancer ultra-léger et les pêches fines au Toc.
Le CHALAUX :
Le Chalaux est une belle rivière sauvage de 1ère catégorie que les lacs de barrage de Chaumeçon et du Crescent viennent morceler. Avant de se jeter dans le premier, elle serpente dans
les prairies durant 18 Km, et, ne traversant aucun village, ces eaux bénéficient d’une grande
pureté.
En 1996, le Parc Naturel Régional du Morvan a parfaitement réussi l’aménagement de la végétation rivulaire, ce qui la rend accessible, sans pour autant nuire à son caractère sauvage.
Seul le parcours entre les deux lacs n’a pas été aménagé et est, par conséquent, assez encombré d’une végétation bien présente. D’une dizaine de mètres de large, elle est comme
sa cousine la Cure, très fréquentée par les mordus de sports nautiques (renseignements
CH’ALLO au 03.86.78.74.99).
• Peuplement piscicole :
La rivière est essentiellement peuplée de belles petites farios que quelques poissons blancs,
perches et brochets viennent rejoindre à proximité des lacs de barrage. La pratique de la
mouche en eaux rapides trouvera de quoi séduire les plus acharnés en amont de Chaumeçon,
alors qu’en aval les pêches au toc ou encore au lancer seront plus appropriées.
• Les bons parcours :
En amont de Chaumeçon, les accès se font par Ouroux-en-Morvan et Brassy, mais attention à
certains secteurs privés, interdits à la pêche. L’aval a ma préférence, si vous ne craignez pas
de vous lever tôt en été pour éviter les pratiquants de rafting et autres sports d’eaux vives.
Le parcours de 7 Km entre Chaumeçon et le Crescent est beaucoup plus sauvage avec un
couvert végétal important. Les accès, peu nombreux, sont principalement dans le bourg de
Chalaux et par un petit chemin sur la rive gauche à l’aval de la digue du barrage. La pêche,
technique, se fait surtout sur les bordures, où de nombreuses “ chaves ” abritent de jolies
farios à rechercher au petit vers de berge, même en période d’étiage.
Autres cours d’eau et réservoirs
La DRAGNE :
C’est une belle rivière de 1ère catégorie du domaine privé possédant un potentiel de truites
assez intéressant. Elle coule à travers les prairies sur 30 Km pour une profondeur variant de
60 à 80 cm. La Dragne présente une végétation rivulaire assez dense qui limite la pratique
de la pêche à la mouche à quelques secteurs (Pont Mary par exemple). Les accès se font à
Villapourçon, Onlay, Moulins-Engilbert par la RD 18 et au Pont Mary sur la RD 985 entre Moulins-Engilbert et St Honoré-les-Bains.
Le GUIGNON et le GARAT :
Se sont deux petits ruisseaux très sauvages qui hébergent beaucoup de truites indigènes,
accompagnées, près des agglomérations, de quelques surdensitaires. De 1 à 3 mètres de
large pour une profondeur de 30 cm, ces ruisseaux agréables à pêcher sont entrecoupés de
nombreux secteurs privés.
La TALVANNE :
Sur ses 11 Km de parcours, d’une largeur de 5 mètres en moyenne, la Talvanne abrite un
bon petit cheptel de truites. Très mal entretenue, ses berges et son lit sont difficiles d’accès.
A Donzy, au lieu-dit “ La Bretonnière ” et “ Bagnaux ” vous pouvez la pêcher sur les lots de
l’AAPPMA au toc ou à l’ultra-léger.
La NIEVRE de CHAMPLEMY :
C’est une bonne petite rivière de 1ère catégorie que l’on peut pêcher uniquement sur le secteur de l’AAPPMA de Guérigny : tout son cours étant malheureusement privatisé et les propriétaires riverains souvent peu coopératifs.
La ROCHE :
Cette rivière renferme une population de truites sauvages acceptable qui cohabitent avec
quelques cyprinidés. Elle prend sa source dans
le Morvan sur les flancs du célèbre Mont Beuvray. Le meilleur endroit longe la RD 124 entre
Luzy et Chiddes.
Le réservoir du CHATELET :
Ce fût en France le premier réservoir de pêche
à la mouche géré par une association de pêche
fédérale. D’un coût journalier très modique, il
s’est taillé une réputation nationale tant part
son cadre sauvage et verdoyant que par la
qualité des poissons qui le peuplent.
Le MOULIN TALA :
Géré par Eric PRINCIPE, pisciculteur et amoureux des salmonidés, il a la particularité de
renfermer diverses espèces, dont de magnifiques et énormes truites farios.
Le réservoir du PALISSONNET :
C’est le seul réservoir de la Nièvre qui ne se trouve pas dans le Morvan. D’une surface d’un
peu plus d’un hectare, il est peuplé des classiques truites arc-en-ciel mais également de quelques truites farios.
Carnet d’adresses
Comité départemental du tourisme de la Nièvre
3, rue du Sort – 58000 NEVERS
03.86.36.39.80
Fédération de pêche de la Nièvre
7, quai Mantoue – 58000 NEVERS
03.86.61.18.98
Maison du Parc Naturel Régional du Morvan
58230 ST BRISSON
03.86.78.79.00
GPS NIEVRE MORVAN
113 Faubourg du Mouësse – 58000 NEVERS
03.86.57.02.54
FLY Club Charitois
RN7 de Nevers – 58400 LA CHARITE-SUR-LOIRE
03.86.70.06.57
Organisation de séjours pêche dans la Nièvre
Régis GERARD (guide de pêche professionnel) : 03.25.39.01.91
Olivier LEGER (guide de pêche professionnel) : 03.85.82.06.07
Détaillants en articles de pêche :
58340 CERCY-LA-TOUR
JANNY Didier, 4 Av. Coudant – 03.86.50.01.19
58400 LA CHARITE-SUR-LOIRE
Pêche 2000, 16 rue du pont – 03.86.70.33.23
58500 CLAMECY
LUTGEN Yves, 2 rue Gravière – 03.86.27.19.92
58200 COSNE-COURS-SUR-LOIRE
JUDEAU Loisirs, 22 Bd de la République – 03.86.28.85.70
58800 CORBIGNY
LEBON Loisirs, Route de Clamecy – 03.86.20.08.37
58300 DECIZE
Les 4 fleuves, 67 Av. du 14 juillet – 03.86.25.59.75
58600 FOURCHAMBAULT
JOULEAU Maryse, 6 rue St Louis – 03.86.58.82.28
58140 LORMES
Au pêcheur morvandiaux, 37 rue Barreau – 03.86.22.86.95
58260 LA MACHINE
Nièvre Pêche, 3 Av. Machecourt – 03.86.50.40.33
58000 NEVERS
Loire Pêche, 26 Quai Mantoue – 03.86.57.39.74
Mondial Pêche, 39 Bd Grands Prés des Bordes – 03.86.59.35.40
Narcy Pêche, 14 rue de la Jonction – 03.86.37.58.79
Nevers Pêche, 115 Fg. Grand Mouësse – 03.86.57.02.54
Pêche Passion, 16 rue Midi – 03.86.57.12.12
Reportage
Les monstres de Mongolie
Texte et photographie : Piam
La Mongolie est un pays magique que la folie des hommes sous le couvert du progrès a épargné ….. peut être même oublié.
C’est un endroit où les rivières sont restées intactes et tellement belles et dont le
peuplement incroyable en salmonidés pourrait laisser rêveur n’importe lequel des
pêcheurs, même le plus vindicatif d’entre nous.
C’est un lieu ou Piam nous propose de vous conduire au fil de ces quelques lignes
pour vous faire rêver et vous inviter avec lui à le suivre au bord de l’eau.
E-pous-tou-flé !
Pas d’autres mots pour exprimer le tropplein de sentiments extrêmes enchevêtrés
parmi tellement de souvenirs de pêche que
j’aurais pu penser être au-dessus de toute
illusion nouvelle.
Mais la Mongolie a pris une place que je
n’osais même pas espérer dans mes rêves
les plus fous. Imaginez 480 km de rivière
sortant d’un lac limpide, l’amont semblable
à la Loue à Cademène, le centre au Tarn
vers le Rozier, et l’aval à la Dordogne près
d’Argentat. Etincelante et belle, la Chulut
serpente dans une vallée de prairies et de
falaises sans qu’une seule route, un seul
chemin ne perturbe sa quiétude. Courant
après courant, elle suit sa voie en direction
de la Sibérie, frôlant quelquefois une ou
deux iourtes, sortes de tentes rondes dans
lesquelles vivent les nomades, éleveurs de
moutons et de chèvres. Ces rares familles
de Mongoles plus attachés à la religion qu’à
la pêche n’ont jamais entamé le capital de
leur rivière. Ils ne mangent d’ailleurs pas le
poisson et ne pratiquent pas la pêche non
plus. Tout ce qu’ils puisent de la rivière, c’est
son eau pour la boire. Siècle après siècle, la
vie s’est déroulée ainsi dans les montagnes
de Mongolie.
Les gosses jouent avec de petits animaux
ressemblant à des belettes qu’ils jettent
à l’eau vivants, attendant amusés qu’un
monstre de taymen ne vienne s’en nourrir
dans un vacarme d’écume. Lorsqu’ils veulent nous montrer un poisson, ils jettent
malicieusement des cailloux dans l’eau sous
notre regard réprobateur, mais quelques secondes plus tard apparaît un de ces monstres qui non seulement n’a pas fui, mais s’est
rapproché du bruit qu’il croit être celui d’un
proie. E-pous-tou-flé ! De même que je le
fus durant cette demi-heure passée à voir
les truites gober l’anneau de pointe de ma
canne à mouche. Pour quelqu’un qui pendant
des années a cherché toutes les finesses, les
combines, les trucs, les nymphes microscopiques et les bas de ligne sans fin, quelle leçon !!! J’entends déjà les c... de haut niveau
penser tout haut : «c’est trop facile...»
Pourtant, comme c’est agréable de trouver
une rivière comme au jour de la création,
vierge, naturellement généreuse envers les
bons comme les plus modestes pêcheurs,
comme c’est régénérant. Un véritable bain
de jouvence où les humains eux-mêmes
semblent sortis d’un conte de fées où l’on
verrait apparaître à chaque coin de colline
un Gengis Khan fantôme accompagné de ses
guerriers prêts à en découdre. Pourtant ils
sont bien là, chevaux et cavaliers dont les
ancêtres avaient conquis toutes les terres
allant de l’Océan Pacifique à l’Autriche, réalisant ainsi le plus grand empire ayant jamais
Les truites
Les truites se nourrissent très régulièrement
en surface à partir de 10 heures du matin.
Des milliards de sauterelles géantes vivent
dans les prairies et une petite brise favorise
l’activité des poissons qui attendent sur les
bordures et s’en gavent, faisant quelquefois
plusieurs mètres pour chasser : les truites
«Lenock» font en moyenne 800 grammes et
peuvent atteindre plus de 4 kg. Leur pêche
à la mouche sèche est un régal. Bien sûr, la
existé sur Terre. Ils sont là devenus bergers
avec la même dignité, la même assurance,
et s’ils ont gardé la fierté propre à leur race,
ils nous témoignent à chaque rencontre leur
sagesse et leur respect de la vie, de la nature... ce qui déstabilise nos plus profondes
certitudes. La religion est présente partout
et les morceaux de tissu bleu disséminés
en pleine nature sont là pour le rappeler à
chaque instant. Ils portent chance et protection.
Truites et ombres peuplent en quantité la rivière et leurs postes sont classiques.
mouche reine est la sauterelle, mais très vite
nous abandonnons les modèles sophistiqués
trop fragiles pour employer d’énormes «palmers» très fournis avec corps en «polypro»
afin de réunir ces deux qualités que sont la
robustesse et la flottaison. Le diamètre du
nylon est sans importance, le dragage de la
mouche conseillé. A partir de là, on comprendra que si le gobage est un indice précieux,
la pêche systématique des postes apporte
des résultats fantastiques. Il convient alors
de trouver la place des gros poissons afin de
profiter au mieux de ces précieux moments.
La bagarre est immédiate et puissante mais
la résistance du nylon vient à bout des plus
gros poissons. Nous avons voulu goûter ces
truites sur un feu de bois... un délice même
sans sel et sans poivre, même sans un vin
du Jura ! Le sel était remplacé par les herbes alentour et le vin par l’eau de la rivière.
Qu’importe le flacon...
Le matin très tôt, un petit streamer fait
merveille mais quel leurre serait refusé avec
une densité de poisson pareille ! De quoi
faire déchirer toutes les études de nos sérieux scientifiques tels que Léger et Huet qui
comme chacun sait avaient travaillé sur une
méthode définissant la quantité probable de
truites dans une rivière en fonction des différents facteurs d’habitat.
Peu de prises de petites truites, cependant
nous constatons très vite que les vrais postes sont tous pourvus en gros poissons, les
petits évoluant sans doute dans des zones
peu profondes et moins marquées.
Les Ombres
Les ombres sont en général petits (30 à 35
cm) avec quelques sujets frôlant les 40 cm.
Comme ils sont très nombreux à coloniser
ces immenses gravières peu profondes, les
capturer à la mouche sèche ressemble à un
jeu de rapidité. Leur ressemblance avec nos
ombres autochtones est étonnante. Ils sont
le repas privilégié des taymens. J’ai là-bas
expérimenté toutes les techniques possibles et imaginables de pêche en nymphe.
Le novice peut sans discontinuer tester ses
réflexes et les différentes phases de cette
technique, mais en appréciant en toute modestie qu’une fois de retour en France Thymallus peut se montrer moins coopératif.
Le Taymen
Hucho taymen est un monstre qui semble
sorti d’un autre monde, et un peu comme
dans ces films où l’on voit apparaître des
trolls et des animaux fantastiques, j’ai eu la
sensation en pêchant cet animal d’être dans
un monde surnaturel : le décor, les hommes
mais aussi cet animal dont on ne sait rien ou
presque, tout dans cet univers m’a fasciné,
ébloui.
Effectivement, nous savons qu’il se nourrit
d’ombres, les multiples blessures apparentes sur ces derniers en témoignent. Nous savons aussi qu’il attaque volontiers les petits
chiens de prairie (genre de belettes présentes en quantité sur les rives). Mais en dehors
de cela tout est vague. Le frai se déroulerait au printemps, et durant l’hiver, les gros
poissons choisiraient des zones de rivières
plus en aval et plus profondes. A part cela,
c’est le mystère total. La pêche en est à ses
balbutiements et les quelques rares essais
tentés par les autochtones le furent avec ces
fameuses belettes ficelées autour de lanières de cuir, le tout projeté à quelques mètres après des tourbillons dans l’air ressemblant au lancer du lasso des cow-boys du far
west.
Tout reste à découvrir, et si la pêche classique au «rapala» par exemple est efficace, la
mouche ou plutôt le streamer pêché à la manière du saumon atlantique l’est tout autant.
La mouche sèche telle qu’on la conçoit classiquement n’est sans doute bonne que pour
les petits taymens, mais le popper est excellent et j’ai bien l’intention en 2002 de tester réellement d’énormes objets flottants
non identifiés, mais qui dans l’ensemble devraient être assez proches du rat d’égout. La
difficulté, c’est de lancer ce genre d’imitation
de quelque 15 cm minimum. Vive la canne à
deux mais de 14 pieds pour soie de 10 ! Pour
résumer, tout ayant l’air de fonctionner pas
mal avec le taymen, il sera important de tester les procédés dérangeant plus particulièrement les très gros sujets. Je rappelle que
certains spécimens dépassent les 2 mètres
et les 50 kg. Mon record personnel n’est que
d’1,24m mais l’ami Julien Dérozier en a capturé un de 1,38m, 50 km en amont.
Les postes
Au tout début, nous n’avons pêché le taymen que dans les grands pools profonds.
Ceux-ci sont souvent situés face à des falaises abruptes dans des virages où vient se
jeter un fort courant. On rencontre ce genre
de poste tous les kilomètres environ. Nous
imaginions qu’étant donné la grosseur des
sujets, le poste devait être en conséquence.
Eh bien, pas du tout, à l’évidence le taymen
ne se cave pas sous les rochers existants,
mais un peu à la manière du brochet, il affectionne les herbes en bordure. En revanche,
ces herbes ressemblant à des renoncules
doivent être frôlées par un courant important, et j’ai dans l’idée que les monstres se
cachent dans ces herbes tout en profitant
de l’eau pure et courante. Là, les fonds ne
sont pas très importants, environ un à deux
mètres. Guettant leur proie depuis leur cache ou carrément partant en maraude, ils
chassent ainsi tout être vivant entre 10 et
40 cm.
Dans l’eau claire de la Chulut, on peut quelquefois les apercevoir glissant sur des centaines de mètres avant de se retourner repus
sous leur herbier. J’en ai capturé plusieurs
«à vue». Quel pied...
Il faut aussi avouer que la pêche du taymen
n’est pas bonne à tout moment. Pendant
quelques heures de la journée, ils semblent
comme absent et aucun procédé ne marche.
Plus que le procédé, il me semble important d’insister sur les moments où le taymen devient le prédateur prêt à tout avaler
sans intérêt autre que celui de sa proie. Ni le
bruit, ni la grosseur du nylon, ni la présence
humaine ne semble le distraire de son but:
manger. Nous devons donc nous résoudre à
accepter qu’il lui faut aussi un temps de repos et de digestion.
Les Mongols nous ont affirmé à plusieurs reprises que le taymen se nourrissait surtout
la nuit. Nous avons effectivement entendu
des gros «ploufs» le soir tard mais les journées de pêche étaient vécues avec tellement
d’intensité qu’aucun de nous ne se sentait le
courage de partir pêcher en pleine nuit. En
septembre 2002 peut-être...
Saison
La meilleure saison pour le taymen se situe au mois de septembre. La deuxième quinzaine
d’août peut-être bonne également mais vers la mi-octobre, la météo peut jouer des tours,
ce qui rend la saison assez courte finalement, considérant le risques de hautes eaux en juinjuillet.
En septembre, le climat est très agréable dans la vallée de la Chulut. Le soleil généralement
présent procure un bien être rare grâce également à l’altitude (1300m) qui génère cet air pur
et vivifiant propice à de longues marches. Mais c’est toujours la même histoire, même dans
une rivière vierge, c’est toujours sur la fameuse berge d’en face ou le fameux coup qu’on
ne voit pas après le virage que nous autres pêcheurs pensons réaliser l’exploit alors que le
paradis est sous nos pieds. Car la rivière Chulut a cela de merveilleux qu’aucun coin n’est à
proscrire, chaque mètre carré mérite un lancer de mouche.
Pour se rendre sur les lieux de pêche, c’est effectivement une belle aventure mais pas une
longue aventure : Paris-Moscou, puis un autre avion nous transporte jusqu’à la capitale Mongole Ulan Bator. A partir de là, c’est le départ immédiat en hélicoptère et deux heures plus
tard l’atterrissage à quelques mètres de la Chulut.
Je pars en chasse pour découvrir d’autres sites comme celui-ci, mais la tâche sera rude car
notre Terre avait oublié la Mongolie dans son évolution, à moins que ce ne soit le Dieu Mongol
qui ait souhaité la retarder le plus longtemps possible.