Des étudiants sur les ondes de CKRL
Transcription
Des étudiants sur les ondes de CKRL
v O L I X , N o 6 L e 1 e r n o v e m b r e 2 0 0 0 l’hebdomadaire des étudiants en journalisme C I T É U N I V E R S I T A I R E , C A P - R O U G E , Q U É B E C , S A I N T E - F O Y , S I L L E R Y Communication publique Tournoi de basketball Des étudiants sur les ondes de CKRL Le Rouge et Or l’emporte Bisbille avec CHYZ Jessica Jutras Cité universitaire — Les reportages radiophoniques des étudiants inscrits au cours Production radio du programme de communication publique seront vraisemblablement diffusés sur les ondes de CKRL 89.1 dès janvier prochain. L’ entente, qui doit être signée au cours des prochaines semaines, a été confirmée par le professeur de radio du Département d’information et de communication (DIC), Thierry Watine, lors d’une entrevue avec L’EXEMPLAIRE vendredi dernier. CKRL renouera ainsi ses liens avec l’Université Laval, puisque la station est l’ancienne radio du campus. M. Watine a affirmé que l’entente permettra aux étudiants de diffuser une émission hebdomadaire d’actualité. Bien que le projet soit semblable à celui que les étudiants réalisaient pour la station universitaire CHYZ l’hiver dernier, M. Watine a estimé que CKRL permet de «franchir une étape supérieure, au profit des étudiants». «Je suis vraiment satisfait de l’expérience à CHYZ, mais il faut continuer d’avancer», a souligné M. Watine. La directrice des programmes de CKRL, Geneviève Gagnon, a affirmé que c’est l’équipement mis à la disposition des étudiants qui les avantageront. «Les étudiants auront accès à la salle de montage et à la discothèque de la station», a confirmé Mme Gagnon. La directrice se dit par ailleurs très heureuse de l’entente, puisqu’il fait partie du mandat des radios communautaires de rendre la production d’émissions accessible à la population. «C’est d’autant plus valorisant de le faire pour aider les étudiants dans leur cheminement», a-t-elle affirmé. L’annonce n’a toutefois pas autant enchanté les étudiants. Dominic Gauvin a vécu l’expérience de CHYZ l’hiver dernier. Comme plusieurs autres étudiants interrogés par L’EXEMPLAIRE, l’annonce de la nouvelle station ne le motive pas outre mesure. «Que ce soit pour CHYZ ou CKRL, je vais faire mes reportages avec le même intérêt, la même intonation et sur les mêmes sujets de toute façon», a-t-il commenté. «Je ne crois pas qu’être diffusé à CKRL va me préparer davantage pour le marché du travail», a-t-il ajouté. L’entente avec CKRL survient quelques mois après que le contrat entre le DIC et CHYZ ait été rompu dans la discorde. En effet, le directeur de l’information, Pascal Girard, demandait 5 000 $ au DIC pour continuer de mettre les reportages des étudiants en ondes. Rejoint à la station, M. Girard a estimé que sa demande était «raisonnable», étant donné la charge de travail que cela engendrait. «J’ai passé 40 à 50 heures par semaine à trouver des sujets de reportages aux étudiants et à les aider dans leur diction», a souligné M. Girard. «J’ai fait la job d’un prof pour seulement 125 $ par semaine», a-t-il ajouté. Thierry Watine a confirmé ne pas avoir appuyé la demande de CHYZ, et ce, parce que la station retirait suffisamment de bénéfices du travail des étudiants sans qu’en plus le Département ait à débourser 5 0 0 0$ . Selon M. Watine, Pascal Girard a commis une «erreur politique», car il n’y avait pas lieu de demander des compensations monétaires pour un échange de services. De plus, il a affirmé que M. Girard n’était pas le seul responsable des étudiants et qu’il était resté à la disposition des étudiants et de M. Girard en cas de besoin lors de la production de l’émission Treize actuel à l’hiver. Jérôme Caron Les équipes féminine et masculine de basketball du Rouge et Or ont bien fait en fin de semaine dernière en remportant le tournoi qui s’est tenu au Peps de l’Université Laval. Chacune des équipes est restée invaincue durant ce tournoi, affichant un dossier de trois victoires et aucune défaite. Sur la photo, Yannick Boileau, qui a été nommé sur l’équipe étoile du tournoi, enfile un panier pour le R&O devant le regard impuissant de ses adversaires. Pour plus de détails, voir article en page 12. c u l t u r e page 3 page 7 page 9 page 11 R 2 égional Rencontre avec Mélanie Tremblay Déminons la planète! Élections fédérales Les partis politiques sont-ils prêts ? Virgine Gendrot Québec — À 27 jours des élections fédérales, un vent d’agitation souffle dans l’arène politique. Les représentants des différents partis politiques s’affairent à organiser une campagne électorale à laquelle ils ne sont que partiellement préparés. F ormé depuis peu, le parti de Stockwell Day est le plus affecté par le déclenchement prématuré des élections. «Comme on est pris de court, notre objectif est avant tout de faire connaître nos idées. On n’est pas dupe. On ne sera pas majoritaire cette fois-ci», a déclaré le représentant de l’Alliance canadienne à l’Université Laval, Dominic Morin. Geneviève Dorion Geneviève Dorion Québec — Mélanie Tremblay est la représentante du Québec dans le Programme des jeunes ambassadeurs pour l’action contre les mines antipersonnel. Elle revient tout juste d’un voyage de deux semaines en Bosnie où il reste encore beaucoup de travail à faire pour le déminage. Elle a raconté son expérience à L’EXEMPLAIRE. assionnée des Balkans, Bosnie en 1972, je serais morte c’est avec enthousiasme depuis 1993. Toutes les tombes que Mélanie Tre m bl ay a étaient datées 1972-1993», a pris son envol pour la Bosnie il confié Mélanie. y a deux semaines. Ce voyage La guerre est aujourd’hui terétait effectué dans le cadre d’un stage de fo rm ation offert par la minée, mais chaque jour des perC ro i x - R o u ge et avait pour sonnes sont blessées ou meurent objectif de lui faire voir la à cause des mines antipersonnel. réalité entourant le pro bl è m e En Bosnie, il y a encore 700 000 des mines antipersonnel. mines enfouies pour une populaA c c o m - p agnée de cinq autres tion de 2 millions de personnes. Même à Sarajevo, des C a n a d i e n s , elle a silmines sont encore lonné les routes de la cachées. Tant que B o s n i e, t raversé des En Bosnie, champs de mines et il y a encore l’endroit où l’on marche est dur, on sait visité des familles de 700 000 que c’est sécuritaire. victimes. mines De plus, les terrains La jeune ambas- antipersonnel déminés le sont à 99,6 %, selon les s a d rice semblait enfouies standards du déminage t o u chée par son expéhumanitaire. Mélanie a rience bosniaque. Selon elle, non seulement reste- pourtant eu très peur par t-il encore beaucoup de mines moment. «Au début, je ne voulais sur le terrain, mais les traces de pas marcher sur ces terrains. Je la guerre sont encore bien ne voulais pas faire partie du ancrées dans le paysage et dans 0,4 % qui sauterait! Je l’ai finalele quotidien des gens. Des ment fait, mais le cœur me débaté c riteaux les rappellent tait!», se rappelle-t-elle. constamment avec leur message Mélanie déplore le fait que les « D o n ’t fo rget!» et les gens ne sont pas près d’oublier. En effet, gens ne soient pas assez sensibilisés à ce sujet. Elle compte bien y plusieurs Bosniaques ont perdu au moins une personne de leur remédier dans les prochains mois famille pendant la guerre. «Une puisque plu-sieurs conférences fo i s , en regardant les tombes sont prévues dans les différentes d’un cimetière là-bas, j’ai pensé écoles de la province, ainsi que que si par malheur j’étais née en plusieurs entrevues médiatiques. P Cité universitaire, Cap-Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery «La décision de Jean Chrétien est arrogante et cynique. En trois ans et demi, il y a déjà eu deux élections. C’est difficile pour les gens de s’y retrouver», a soutenu M. Morin. Le Bloc québécois, avec une équipe en plein rodage, est prêt à entrer en contact avec les électeurs. «Notre chef, Gilles Duceppe est parti en lion. Quant à moi, je serai partout d’ici le 27 novembre», a lancé la députée du Bloc québécois Hélène Alarie. Quant aux libéraux, ils conçoivent ces élections fédérales comme une simple pré-campagne. «Nous allons profiter de cette campagne pour préparer notre nouvelle équipe aux prochaines élections provinciales», a déclaré le membre de la Commission Jeunesse du Parti libéral du Canada, Steve Leblanc. La rapidité avec laquelle s’est enclenchée la présente campagne entraîne des conséquences négatives pour certains partis. Par exemple, selon la direction du Parti libéral du Canada à Montréal, Dominic Morin serait le représentant du Parti à l’Université Laval. Or, M .M o rin est aujourd’hui à l’Alliance canadienne. Une fois informé, le malaise du Parti libéral était visible. Selon un étudiant en science politique de l’Université Laval,Nicolas Rio, la précipitation du déclenchement de la campagne a des répercussions directes sur les citoyens. Celui-ci soutient qu’il adhère aux idées principales des deux partis politiques actuellement au pouvoir. «Au provincial, je vote pour le Parti québécois pour la défense des compétences du Québec. Au fédéral, je penche vers le Parti libéral»,a-t-il expliqué. Jeunes homosexuels en bref Railleries à l’école et à la maison Aide Marie-Christine Ouellet Sainte-Foy — Des jeunes du secondaire ont confirmé les résultats de l’étude menée par Michel Dorais, professeur à l’Université Laval, voulant que les jeunes homosexuels vivent un calvaire à l’école et à la maison. L’ homophobie des parents et la non-intervention des enseignants font que les jeunes ayant une attirance pour les personnes du même sexe sont victimes de railleries et de violence physique à l’école. Christian J., jeune homosexuel de 24 ans, a vécu un cauchemar durant son secondaire. Il a fait l’objet d’ostracisme parce qu’il était différent des autres élèves. «Il y en avait pour qui j’étais un moins que rien et je savais que ce qu’ils me disaient ne venait pas d’eux, mais de ce qu’ils avaient entendu chez eux», estime-t-il. Durant son secondaire, seulement deux ou trois professeurs sont intervenus en sa faveur. «Il a fallu que je quitte mon village et vienne m’installer en ville pour enfin me faire comprendre et entendre » ,a t-il ajouté. Certains jeunes reproduisent à l’école ce qu’ils voient chez eux. Car, à l’intérieur du phénomène de l’homophobie, les parents ont un rôle important à jouer. «Chez nous, on se traite de fif pour s’a- gacer parce que mes parents pensent qu’être homosexuel, ce n’est pas normal», a confié LouisPhilippe G., élève de l’école secondaire Les Compagnons de Cartier. «Quand je pleure ou quand je ne suis pas assez fort pour accomplir une tâche, je me fais traiter de fif», a ajouté Vincent M., élève en secondaire 5. pour les médias alternatifs L e deuxième Colloque des médias alternatifs du Québec aura lieu au Cégep de Drummondville samedi le 4 novembre. L’objectif du colloque est de créer un réseau de solidarité et d’entraide entre les médias alternatifs, communautaires et étudiants. Trois conférenciers seront sur place, dont l’auteur et professeur de communication à l’Université Laval, Marc Raboy. (É.P.) Haut taux de suicide Selon une psychologue à la Commission scolaire des Fleuves et des Lacs, Danielle Lavoie, les jeunes homosexuels ont un plus haut taux de suicide que les autres jeunes parce qu’ils vivent de la discrimination quotidiennement à l’école. En effet, les professeurs et le personnel ne peuvent intervenir suffisamment parce qu’ils n’ont pas vu tout ce qui se passe dans la cour d’école. «Les professeurs considèrent que la sensibilisation aux différences attribuables à l’orientation sexuelle doit se faire à la maison», a déclaré Mme Lavoie à L’EXEMPLAIRE. Encore des Chrétienneries! D e passage à Moncton la semaine dernière, le chef du Parti libéral, Jean Chrétien, a littéralement accusé le Bloc québécois de passer sous silence son option souverainiste pendant la campagne électorale. Selon lui,le Bloc veut «nous rasseoir sur la chaise du dentiste» et faire «souffrir les Acadiens avec leur perceuse référendaire». Certains ont répliqué que, s’il n’était pas réélu, M. Chrétien pourrait être dentiste. (A.L.) L ’ E X E M P L A I R E , le 1 er novembre 2000 R égional 3 Aide sociale à Québec Annonces classées d’agences d’escortes Plusieurs jeunes ont quitté En parfaite légalité Stéphanie Martin Québec — Depuis un an, 2000 ménages ont quitté les rangs de l’aide sociale dans la région de Québec. Parmi ceux-ci, il y a une proportion importante de jeunes. E n octobre 1999, 22 764 personnes bénéficiaient de prestations d’aide sociale dans la Communauté urbaine de Québec (CUQ). Un an plus tard, le nombre est passé à 20 600. C’est une diminution de 9,5 %. Depuis 1996, le nombre de ménages inscrits a diminué de 29 %. De plus,il y a moins de jeunes qui bénéficient de prestations de la sécurité du revenu. Au Québec, parmi ceux qui sont aptes au travail,10453 jeunes de moins de 25 ans ont quitté l’aide sociale depuis octobre 1999, soit une diminution de 20%. Depuis 1996, le nombre de jeunes assistés sociaux a chuté de 34 %. Selon Emploi Québec, ces diminutions sont attribuables en grande partie à la croissance tèle augmente au lieu de diminuer parce que les gens sont de plus en plus pauvres», a-t-elle déploré. Selon Mme Bélanger, plusieurs assistés sociaux participent aux programmes gouvernementaux mais se découragent devant l’ampleur de la tâche à accomplir. «Ceux qui veulent retourner à l’école ont souvent un énorme rattrapage à faire et c’est très long avant d’accéder au marché du travail», a-t-elle indiqué. 453 économique, mais aussi aux mesures d’aide comme les subventions salariales et la formation pour le marché du travail. «Ces mesures ont un impact certain. Depuis octobre 1999, parmi les 5 916 assistés sociaux ayant bénéficié de ces 10 programmes, 47 % ont occupé au moins un Québécois emploi par la suite», a de moins souligné la responsable de 25 ans des communications à ont quitté Emploi Québec, Louise l’aide sociale Carpentier. Le directeur adjoint du cabinet du ministre de la Solidarité sociale, André Bzdera, est conscient qu’il reste du chemin à fa ire. Il déplore cependepuis 1999 dant le manque d’appui Du côté de du gouvernement fédéral l’Organisation anti-pauvreté de Québec, le message est moins dans ce dossier. «Paul Martin est encourageant. La directrice Sonia passé maître dans l’art de faire de la Bélanger n’a remarqué aucun signe créativité financière; les 30 MM $ positif depuis un an. «Je ne sais pas de surplus de la caisse d’assuranceoù ils prennent ces chiffres-là,mais emploi servent à tout sauf à aider ici nous constatons que notre clien- les sans-emploi», a-t-il ironisé. Mauvaises odeurs à Charlesbourg La Ville n’y change rien François Leroux Charlesbourg — La Ville de Charlesbourg n’a rien modifié à ses règlements concernant les usines de compostage, et ce, malgré les plaintes des résidants pour de fortes odeurs. D’ après les plaintes d é p o sées, ces odeurs s u rviennent l’été et proviennent de l’usine EcoCentre située juste derrière l’autoroute 73, à la hauteur de la sortie JeanTalon. EcoCentre fait du c o m p o s t age de mat i è re s o rganiques comme l’usine Biomax qui occupait les lieux auparavant. Des plaintes avaient déjà été formulées. Selon la responsable de l’environnement à la gestion du territoire de la ville de Charlesbourg, Fabienne Mathieu, «il y a bien eu des odeurs désagréables à une certaine période mais il s’agissait d’un phénomène ponctuel causé par un retard dans les travaux de construction du hangar où l’on ouvre les sacs avant de faire le compost». Mme Mathieu admet toutefois qu’un problème s e m bl able était survenu avec l’usine Biomax. Po u rt a n t , cette situation a été suffisamment persistante et désagréable pour pousser Va l é ri e Fraser et plusieurs de ses voisins, 2.99 $* FILM N&B Kodak TX 400 36P L ’ E X E M P L A I R E , le 1 er novembre 2000 44 selon la Ville de Charlesbourg, à porter plainte. «Les odeurs sont assez fortes pour nous obliger à garder les fenêtres fermées en plein été. Si on suspend notre linge à l’extérieur c’est à peu près certain qu’il va sentir mauvais», a affirmé Mme Fraser. Mesures prises par EcoCentre Chez EcoCentre, certaines mesures,en plus de la structure qui recouvre la surface de compostage, ont été prises. Les matières organiques sont traitées et retournées fréquemment. De plus, des vaporisateurs disposés à intervalle régulier, diffusent un mélange d’eau et d’huiles sur le compost afin d’en contrôler les odeurs. Caroline Paquin Jessie-Kim Malo Québec — Il n’existe présentement aucune loi ni aucun règlement pouvant empêcher la publication de petites annonces proposant les services des agences d’escortes. S elon l’article 43 du Code criminel, les agences d’escortes ne sont pas illégales, c’est la sollicitation qui l’est. Ainsi, une fille peut être arrêtée si elle fait le trottoir ou si elle harcèle les gens. En faisant partie d’une agence, par contre, elle n’aura aucun problème. Le procureur de la Couronne de Québec, M eG e o rges Letendre, a expliqué au journal qu’il n’y a aucune loi qui permet aux policiers d’arrêter les escortes parce qu’elles pratiquent ce métier. «C’est uniquement la sollicitation qui est illégale. Donc, la diffusion d’annonces dans les journaux locaux concernant les agences d’escortes est entièrement légale», a dit M. Letendre. Selon lui, les législateurs ne prévoient aucune loi interdisant la diffusion d’annonces classées dans les journaux. C’est également le cas en ce qui concerne la pratique du métier. Dans la région de Québec, les gens n’ont qu’à consulter les petites annonces dans les journaux locaux pour pouvoir bénéficier du service d’une escorte. Au quotidien LE SOLEIL, une téléphoniste a répondu à L’EXEMPLAIRE qu’ils étaient obligés d’accepter ces annonces en vertu de la Charte des droits et libertés. Cependant, le texte doit être convenable. D’ailleurs, les policiers ne peuvent rien faire contre les agences, tant qu’ils ne reçoivent pas de plaintes. «Les policiers ne font qu’appliquer la loi. Ils interviennent lorsque des gens font des plaintes à propos d’une escorte ou quand on soupçonne un trafic de stupéfiants», a expliqué la relationniste pour la Sûreté du Québec, Anne Mathieu. Comme technique d’enquête, MmeMathieu a affirmé qu’il serait possible d’envoyer un agent double en mission dans le milieu des agences. Du côté des agences, le propriétaire de l’agence Étudiantes distinguées, Carl, soutient que le personnel est principalement composé d’étudiantes qui exercent ce métier pour payer leurs études. LE SPÉCIALISTE EN ÉQUIPEMENT USAGÉ ACHAT — VENTE — ÉCHANGE — Prix payez et emportez — Prix pour une période limitée — Ne peut être jumelé à aucune autre promotion *Rabais avec les coupons Kodak jusqu’au 28 / 02 / 2001 www.presto.qc.ca 644, rue St-Joseph Est Québec, (Qc) G1K-3B9 TÉL.: 418 522 1 2 2 1 FAX.: 418 522 3 9 5 5 Cité universitaire, Cap-Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery U 4 niversité La campagne électorale fédérale Place aux étudiants Anika Mendell Anika Mendell Anika Mendell «Il n’y a aucun parti fédéral qui s’intéresse réellement aux jeunes, sauf pendant les élections», s’est exclamé Samuel Huotte, étudiant en communication publique. Katia Lévesque, étudiante en service social, a affirmé qu’elle ne savait pas pour qui elle allait voter. «C’est une campagne pathétique remplie de cadeaux.» Julien Fouchet Julien Fouchet «Si c’était réellement pour les jeunes, il y aurait plus de créations d’emplois et pas d’augmentation des frais de scolarité», a soutenu Sylvain-Guy Lemire, étudiant à la maîtrise en linguistique. «Les étudiants sont minoritaires dans la population, c’est une élection pour les baby-boomers», a dit Nadia Gilbert, étudiante à la maîtrise en science politique. Cité universitaire — Les associations politiques de l’Université Laval profiteront de la campagne électorale fédérale pour présenter aux étudiants leurs candidats et les idées qu’ils défendent. L’ dente aimerait tout de même encourager un débat à ce sujet. Association du Bloc québécois de l’Université Laval se sent prête pour la campagne. La présidente, Amélie Forgues, t ro u ve que son parti rejoint les intérêts des jeunes. Selon elle, il y a une nécessité d’impliquer les étudiants lors des élections. «Notre parti consacrera beaucoup d’énergie à convaincre les universitaires et les cégépiens d’aller voter», a-t-elle expliqué à L’EXEMPLAIRE . Pour sa part,le Club des étudiants libéraux fédéraux de l’Université Laval (CELFUL) estime que les étudiants lavallois sont un bassin important de partisans dans l’Est du Québec. «D’ailleurs,notre parti a toujours été proche des jeunes», a lancé le vice-président du CELFUL, Éric Blouin, également président des Jeunes libéraux du Canada au Québec. Mme Forgues a ajouté que l’indépendance du Québec était une de leurs missions principales. De plus,même si le parti n’est pas contre la mondialisation, la prési- «Le Parti libéral est à l’écoute des étudiants»,a ajouté le président du Club, Jean-François Dufour. Il a souligné que les baisses d’impôts offertes par le ministre Paul Martin Budget pour l’enseignement Médaille Raymond-Blais de l’ADUL 300 M $ en 2002 Stanley Péan honoré dans son mini-budget profiteront aux étudiants. «Le Parti libéral souhaite que ceux-ci bénéficient de la richesse du gouvernement», a affirmé M. Dufour. Malgré l’optimisme de ces associations, certains étudiants interrogés sur le campus ne semblent pas touchés par aucun de ces messages politiques. «Il n’y a aucun parti fédéral qui s’intéresse réellement aux jeunes, sauf pendant le temps des élections», s’est exclamé Samuel Huotte, un étudiant en communication publique. «Il y a seulement l’Action démocratique du Québec qui s’intéresse un peu à nous», a ajouté son collègue, Carl Renaud. Katia Lévesque, étudiante en service social a déclaré que c’était une campagne pathétique remplie de cadeaux et de bonbons. en bref LinuQ Élise Moreau Annie St-Amand Cité universitaire — Le recteur de l’Université Laval, François Tavenas, a tenu une conférence le 26 octobre dernier au cours de laquelle il a annoncé qu’un budget de 300 M $ sera annuellement consacré à l’enseignement à partir de 2002. «I l y a 120 M $ qui sont consacrés à l’enseignement cette année, 180 M $ y seront consacrés l’année prochaine et à partir de 2002, le budget sera de 300 M $ par année», a expliqué M. Tavenas. Le recteur compte utiliser le nouveau budget pour effectuer de grands développements, et ce, surtout dans les programmes. D’ailleurs, le projet de Convention de développement institutionnel présenté au ministre de l’Éducation, François Legault,propose une reconfiguration des programmes. M. Tavenas veut également un renouvellement du corps professoral. Il souhaite ainsi améliorer l’encadrement des étudiants de premier cycle, même si ceux-ci présentent «le meilleur taux de diplômation parmi les universités francophones au Québec». Étant donné que l’Université Laval fait partie du G-10,le groupe des dix grandes universités de recherche canadiennes,M. Tavenas a souligné qu’il fallait aussi Ste-Foy — Stanley Péan a reçu la médaille Raymond-Blais, décernée par l’Association des étudiants diplômés de l’Université Laval (ADUL), le 25 octobre dernier, afin de souligner ses accomplissements en littérature québécoise. développer la formation internationale des étudiants,comme c’est le cas avec le nouveau Baccalauréat international de la Faculté des lettres, afin de maintenir une certaine compétition. M. Selon le recteur, le gouvernement veut s’assurer que ce réinvestissement sera productif. M. Tavenas a toutefois insisté sur l’importance de préserver l’autonomie institutionnelle de l’Université. «L’Université Laval décide de ce qu’elle a à faire, et comment elle le fait. Ensuite, elle rend des comptes et explique pourquoi elle l’a fait », a-t-il précisé. Chaque année, la médaille Raymond-Blais, commémorant le nom du leader coopératif québécois,est remise à un jeune diplômé qui s’est distingué par des réalisations professionnelles remarquables. M. Tavenas a rappelé la période des coupures budgétaires faites par le gouvernement du Québec en 1994, qui avait entraîné la fermeture de 1 000 postes dans le corps professoral ainsi qu’une réduction des fonds disponibles pour la recherche. Cependant, cette période s’est terminée il y a deux ans avec la création du ministère de la Recherche, de la Science et de la Technologie qui a entraîné une hausse du budget consacré à l’enseignement. Cité universitaire, Cap-Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery Péan, écrivain d’origine Haïtienne ayant grandi à Jonquière, a complété à l’Université Laval un Baccalauréat général en 1988 et une Maîtrise en littérature québécoise en 1990. «Cette année, nous avons sélectionné Péan dans une liste de 20 candidats parce qu’il était, selon nous,le plus méritoire au point de vue de ses réussites personnelles et professionnelles», a expliqué à L’EXEMPLAIRE le directeur général de l’ADUL, Robert Tremblay. «Nous le considérons comme un modèle à suivre pour tous les étudiants de Laval», a-t-il ajouté. Selon un professeur au Département de littérature québécoise, Vincent Nadeau, «Péan est un homme-orchestre de la littérature». En effet,il compte à son actif cinq recueils de nouvelles et sept romans fantastiques. Il est également chroniqueur littéraire au quotidien LA PRESSE, rédacteur en chef du journal LE LIBRAIRE et membre de la Commission des états généraux sur la langue française. M. Péan a affirmé qu’il trouvait très flatteur le geste de l’ADUL à son endroit. «J’ai décidé d’accepter la médaille en signe de remerciement pour le soutien et l’enseignement que j’ai reçu à l’Université Laval», a indiqué le gagnant. offrira des stages L’ Université Laval rend disponible des salles pour la tenue des activités mensuelles d’un de ses part e n a i re s , L i nu Q, une association sans but lucratif œuvrant dans le domaine inform at i q u e. LinuQ pro fi t e ra sous peu d’un local permanent à l’Université pour le développement du commerce électronique et proposera des stages de six crédits pour les étudiants en i n fo rm at i q u e. LinuQ a présenté sa première activité à l’Université le 10 octobre dernier qui concernait le logiciel Linux. Les prochaines rencontres auront lieu en janvier. (M.L.) Erratum D Annie St-Amand ans l’article sur l’état financier des bars au D e s j a rd i n s , paru le 25 octobre d e rn i e r, on pouvait lire que les surplus des deux dern i è re s années du Pub étaient de 834 000 $ pour 1998 et de 846 000 $ pour 1999. Or, ces chiffres sont cumulatifs: ce sont les gains de la CADEUL depuis le début de son histoire. Donc, les gains de 1999 sont de 12 000 $. (La rédaction) L ’ E X E M P L A I R E , le 1 e r novembre 2000 U 8,6 M $ pour les prêts et bourses niversité 5 La CADEUL et la FEUQ déçues Mathieu Ta n g u a y cela était peu relié aux véritables besoins des étudiants. Québec — L’annonce d’injection de 8,6 M $ dans le programme de prêts et bourses, faite vendredi dernier par le ministre de l’Éducation, François Legault, a été accueillie plutôt froidement par la communauté universitaire. «C’ est très décevant. Moi, je considère ça comme du saupoudrage d’argent, ça ne changera pas grand chose pour les étudiants», a déclaré à L’EXEMPLAIRE le président de la CADEUL, Michel Laflamme. La semaine dernière, le ministre François Legault se vantait du fait que pour une deuxième année consécutive, le gouvernement a indexé les frais de subsistance accordés aux étudiants afin de tenir compte de la hausse du coût de la vie. Pour le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Christian Robitaille, ce n’est que de la poudre aux yeux. «D’accord, ils le font pour une deuxième année consécutive, mais ça faisait six ans que les frais de subsistance n’avaient pas été indexés», a-t-il affirmé. Le relationniste du bureau de l’aide financière du ministère de l’Éducation, Bernard Frenette, a expliqué qu’il faut toutefois comprendre l’étape d’indexation. «C’est une harmonisation entre les organismes. Le gouvernement a décidé d’accorder de l’argent pour indexer de 1,6 % le montant des frais de subsistance», a-t-il dit. M. Frenette a par contre admis que Selon Michel Laflamme, le gouvernement devrait déployer ses énergies ailleurs. «8,6 millions, ça pourrait devenir un bon montant s’il était investi aux bons endroits. Il y a de graves problèmes structuraux au sein du programme de prêts et bourses», a-t-il indiqué. Le président de la CADEUL a mentionné les modalités de paiement comme problème majeur. Il croit que la méthode de remboursement proportionnel au revenu serait tout à fait appropriée. «Un étudiant qui a de la misère à se trouver un bon emploi en terminant son BAC a les mêmes modalités de remboursement que celui qui se trouve un emploi dans son domaine, ce qui est injuste», a-t-il déclaré. Claude Ouellet «Ils ne comprennent pas encore la réalité des étudiants et n’ont aucune vision d’avenir», a affirmé le président de la CADEUL, Michel Laflamme. Pauvreté étudiante à l’Université Fermeture du magasin de surplus du Peps Le fonds de dépannage en panne Accès au matériel compromis Stéphanie Bessalem Julie Gagné Cité universitaire — La tirelire du fonds de dépannage de la Pastorale Catholique sonne creux. Le service d’animation religieuse dispose aujourd’hui de 63,50 $ pour venir en aide aux étudiants de l’Université. Cité universitaire — Depuis la fermeture du magasin de surplus matériels du Peps, l’accès de la communauté universitaire aux biens excédentaires semble temporairement compromis. «L e fonds est appauvri et je dois refuser certaines demandes», a déclaré la responsable du fonds de dépannage, Marie-Chantal Couture. Depuis 1998, les étudiants en difficulté sont de plus en plus nombreux à se présenter à son bureau. «Ils sont parfois dans des situations tellement précaires qu’ils croient que notre aide est un véritable soutien financier et non juste un dépannage», a t-elle ajouté. Près de 5 600 $ ont déjà été donnés depuis deux ans. La seule source de revenu régulière du fonds de dépannage provient des messes célébrées par le Service d’animation religieuse qui rapportent 10 $ par jour. Cette somme dimi- nuera bientôt à 5 $ à la suite du départ d’un des prêtres du service. Les membres de la Pastorale Catholique cherchent un moyen de renflouer leurs caisses. Une «opération hot dog» et une représentation théâtrale proposées par le service d’animation religieuse de l’Université devraient toutefois permettre d’alimenter le fonds. En aucun cas un étudiant qui s’adresse à ce service n’a à justifier son état de pauvreté. Ces étudiants sont pour la plupart en attente de prêts et bourses ou ils n’ont pas accès à ces aides financières. Près de 45 % des demandeurs sont des étudiants étrangers. L e mandat de gérer les biens jugés inutiles par un département comme les vieux ordinateurs et les meubles usagés, rev i e n t ,d epuis juin, au Service des immeubles. Ce dernier a pris la décision de fermer le magasin de surplus situé au Peps. Peu rentable, selon le directeur du Service des immeubles, Gilles Daoust, ce magasin contenait bien souvent du matériel électronique ou informatique amputé de certaines pièces importantes. Pour sa part, le magasinier Gilles Huard qui s’occupe de réorienter le matériel usagé vers des organismes à but non lucratif, juge que les frais d’un technicien étaient trop lourds à assumer pour le maigre profit du magasin. «On ne vendait pas plus de 1 500 $ de matériel informatique par semaine, sans compter les retours d’équipements défectueux», a-t-il affirmé à L’EXEMPLAIRE. Le magasin permettait de maintenir l’accès de la communauté universitaire au matériel usagé, conformément à la Politique de disposition des biens. Selon cette dernière, l’Université ne peut se départir d’un bien à l’extérieur que «si aucune unité n’a manifesté d’intérêt pour ce bien et s’il ne répond à aucun besoin prévisible à moyen terme». Site internet Il existe un site internet permettant aux unités d’afficher les COmpagnie des Guides d’Escalade du Québec© ● Escalade de rocher et de glace ● Formations et journées guidées w w w . c o g e q . c o m 4 1 8 - 5 2 3 - 4 5 4 6 surplus qu’elles désirent vendre, acheter ou donner. Mais après v é ri fi c at i o n , on constate que le site n’est pas à jour, les derniers enregistrements datant de juin d e rn i e r. Le conseiller du vicerecteur à l’administration et aux finances, Pierre Boutin, a expliqué que des éch a n ge s i n fo rmels permettent plutôt aux unités de réorienter leur vieux m at é riel. «Les unités se parlent entre elles de leurs surplus. Avant d’envoyer le mat é ri e l , on épuise la pratique interne», a-t-il assuré. Malgré tout, le maintien officiel de l’offre aux unités, tel que stipulé dans la Politique, ne semble pas être respecté et certains a ch e t e u rs potentiels ont manifesté leur mécontentement. M. Daoust at t ri bue la situation aux remaniements administratifs en cours depuis la récente prise en charge du dossier. Qui fut le premier alpiniste québécois à atteindre le sommet de l’Everest? Réponse: ____________________________________ Nom: ________________________________________ Tél.: ________________________________________ *Réponse au concours disponible sur notre site web. Déposez votre coupon à la rédaction de L’Exemplaire (Pavillon Louis-Jacques Casault au local 3832). Courez la chance de gagner une journée d’escalade de glace. Résultats du tirage dans l’édition de L’Exemplaire du 13 décembre. L ’ E X E M P L A I R E , le 1 e r novembre 2000 Cité universitaire, Cap-Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery 0 6 pinion point de vue éditorial L’effort n’est que secondaire L a publication dans L’ACTUALITÉ d’un palmarès des écoles secondaires du Québec a provoqué tout un émoi. Les réactions étaient prévisibles considérant ce qui se passe dans le monde de l’éducation,évaluation scolaire plus claire, campagne de valorisation de l’enseignement et réforme en tête de liste. Constat malheureux cependant, la société valorise encore les plus brillants. L’effort n’est que secondaire. Toute la population sera d’accord pour dire qu’il y a quelque chose d’odieux à comparer une école privée qui sélectionne méticuleusement ses candidats et une école publique où s’entasssent tous ceux qui en font la demande. En fait, ce n’est pas la meilleure école qui est désignée ici. En tout cas, pas celle où il y a les meilleurs services, le meilleur encadrement, les efforts les plus grands. Mais il s’agit bien de l’école où l’on retrouve les meilleurs élèves. Depuis quelques années, des programmes ont été mis en place pour contrer la violence dans les écoles, permettre à des enfants pauvres de déjeuner le matin,d’intégrer les immigrants et donner une seconde chance aux décrocheurs. Si on Sans être voulait réellement savoir quelle école est la première au meilleure, c’est le résultat de ces efforts classement, qu’on aurait dû calculer. une école Parce que sans être première au classePourtant, l’Institut économique de peut offrir de Montréal, associé au très conservateur Institut beaux projets ment, une école peut néanmoins offrir à ses étudiants de beaux projets éducatifs,leur Fraser de Vancouver, qui a commandé l’étude faire vivre des réalisations intéressantes tout ne semble pas y voir de problème. C’est facile en les aidant à devenir des citoyens de dire que les écoles privées réussissent mieux responsables. lorsqu’elles n’acceptent que des étudiants qui fonctionnent bien, qu’elles reçoivent de l’argent des parents Même le ministre de l’Éducation, François Legault, pour payer les meilleurs enseignants et qu’elles sont envoie ses enfants dans une école privée. Contradictoire subventionnées à 80 % par le gouvernement. pour un homme qui propose une réforme qui passe par l’évaluation des compétences et non de la performance. Imaginez la couverture du PROTÉGEZ-VOUS illustrant l’école privée grande gagnante d’un classement des À ceux qui insistent sur le fait que les professeurs écoles secondaires selon les résultats d’une comparaidevraient être mieux sélectionnés selon leurs compéson biaisée et laissant pour compte 60 % des critères tences,prenez comme exemple la Grande-Bretagne où d’évaluation, comme c’est le cas ici. Les consommaTony Blair a instauré un système qui évalue les teurs seraient outrés. enseignants et si l’école ne présentent pas de bons résultats,alors bye, bye prof! Les investigateurs de cette étude affirment pourtant que les parents sauront faire la part des choses dans Le Québec n’est pas forcé de sacrifier ses valeurs au l’évaluation des résultats même s’il manque quelques profit de la performance. De toute façon, quel données essentielles.Voyons donc! Connaissez-vous professeur serait prêt à sacrifier son travail au profit plusieurs personnes qui n’achètent pas de produits de la des efforts et du dévouement? marque Nike même s’ils savent que cette compagnie fait travailler des petits enfants. Ils continuent plutôt d’en acheter puisque Nike et son Michael Jordan sont signes de prestige. L’équipe de L’ E X E M P L A I R E J ournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (5224); Adjoint à l’éditeur: Mario Fraser (8942); Rédacteur en chef: Patrick Bourgeois (8957); Secrétaire de rédaction: Martine Rioux (8956); Éditorialiste: Patrick Bourgeois (8957); Chef maquettiste et administratrice: Ève Gauthier (8952); Directeur des dossiers: Frédéric Lavoie (8952); Directeur de la photographie: Claude Ouellet (8957); Actualité: Karine Mori n ,C h ristine Larouche et Annie Lafrance (8959); Université: Tommy Levesque, Isabelle Lefebvre, Geneviève Gosselin et Céline Roussel (8958); Culture: Catherine Thibault, Patricia Lehoux, Hélène Marion et Nicolas Ouellet (8960); Sports: Jérôme Caron (8960); Science et technologie: Juliette Anglehart et Laetitia Noteris (8956); Économie et consommation: Julien Fouchet et Rachel Boulianne (8956); Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Dépot légal: Bibliothèque Nationale du Québec , 1994; Imprimeur: Québécor Word ,470, 3e avenue, Centre Industriel, St-Romuald; Tirage:1000 copies. Condamné à l’exil L a semaine dernière, René Gosselin ancien enseignant condamné en 1998 pour attouchements sexuels sur des mineurs, s’est vu tout bonnement chassé de la petite communauté de Saint-Basile de Portneuf. Pourtant, les faits lui étant reprochés se sont déroulés dans une tout autre ville. À Saint-Basile, il menait une petite vie tranquille. Conscient de son problème, il évitait les jeunes enfants,suivait une thérapie deux jours par semaine. Jusqu’au jour où un policier zélé de la S.Q, eu la «brillante» idée de contacter la direction de l’école Les trois sources, pour lui faire part qu’un «dangereux prédateur sexuel» rôdait dans la ville. La nouvelle s’est rendue jusqu’aux parents et les médias s’en mèlèrent. C’est alors qu’une partie de la communauté,ignare et apeurée décida d’agir: appels anonymes, menaces de mort sur la personne de René Gosselin, vandalisme à son domicile, etc. Évidemment, il a craqué et se pliant aux demandes de la Municipalité (le maire inclus), il dût s’engager à ne plus jamais remettre les pieds à Saint-Basile. C’est inacceptable! Bien sûr, la pédophilie l’est tout autant, mais nous devons toujours nous rappeler qu’elle demeure une maladie. Une personne consciente de sa maladie et désireuse de se soigner, ne devraitelle pas être respectée et encouragée? Une partie de cette communauté a agi en barbare. Il y a des lois, une justice. Cet homme s’y est conformé et a payé pour son crime. Sera-t-il ainsi chassé de ville en ville? C’est grotesque! Petit conseil aux gens de Saint-Basile: vous voulez faire la loi? alors ne la faites pas à moitié. Au lieu de vous en prendre à un homme seul, jusqu’à le chasser de sa ville, regroupez-vous,soyez solidaires. Et prenez-vous en donc aux motards criminalisés. Là, je vous applaudirai. Que feraient les habitants de Saint-Basile si Mom Boucher venait s’y établir? Sûrement pas grand-chose. Voilà qui est bien attristant. j’en dis L’exaspérante perfection J e n’en peux plus de la perfection. Aujourd’hui, tout doit être parfait. Et ceux qui dérogent à la règle sont allègrement pointés du doigt. Dernièrement, j’ai eu un cours de conduite sur les stationnements. Le professeur a paniqué parce que j’avais de la difficulté. Mais oui, c’est certain que je suis misérable: je n’ai jamais stationné une automobile! C’est pour ça que je suis un cours! C’était tellement ridicule que je lui ai ri au nez. Résultat: il m’a boudé jusqu’à la fin de l’heure. Il y a plusieurs jours, une nouvelle a été embauchée où je travaille. Elle n’a pas capté le principe tout de suite: il faut toujours être actif lorsque les patrons rôdent. Ceux-ci sont particulièrement friands de bergères inoffensives. Alors quelle n’a pas été la panique lorsqu’elle trottinait trop doucement vers ses occupations. Le mot renvoi, les larmes de la douce, la satisfaction mesquine du patron.Quelle est cette manie? Vouloir prouver sa supériorité en descendant les autres, en les faisant se sentir imparfaits? A Il y a quelques mois, rendez-vous familial chez les grands-parents. Avant même un sourire, ma cousine subit le regard inquisiteur de mon grand-père. «Tu as grossi!?!»,s’exclame-t-il. C’est vrai,j’oubliais:la minceur est aujourd’hui signe de perfection absolue. Les points de distri bution du journ a l Finalement, la rigolade d’un copain: tu n’as jamais joué au Monopoly? Tu n’as jamais écouté Slap Shot? Avis à tous: ce jeu de société et ce film me sont complètement étrangers. J’avoue. Est-ce si ridicule? Suis-je dorénavant rayée de la liste des Québécois parfaits? dresse: D.I.C.,C.P. 4120, Pavillon Louis-Jacques Casault, Cité universitaire, (Québec), local 3832, G1K 7P4; Téléphone: (418) 656-2131 poste 8942; Télécopieur: (418) 656-3865; Adresse électronique: [email protected]; Site www: http://exemplaire.com.ulaval.ca. C ité universitaire: Pavillon Bonenfant, Pavillon Casault, Pavillon De Koninck, Pavillon Desjardins; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Édifice de la Fabrique, Tabagie Elite ;Ville de Ste-Foy: Resto-Bar le Cactus. Cité universitaire, Cap-Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery L ’ E X E M P L A I R E , le 1 er novembre 2000 7 L’ internationalisation est un des éléments fondamentaux du Contrat de performance que l’Université Laval a remis au ministère de l’Éducation. La direction de l’Université souhaite augmenter à 10 % la proportion d’étudiants étrangers. Pour cette session d’automne, 1 956 étudiants étrangers sont présents sur le campus. Ils représentent 5,6 % de la population estudiantine. Enquête sur ces expatriés en sol Québécois. Un Dossier de Julien Fouchet Être étudiant étranger sur le campus «C e qui m’a surp ri s e quand je suis arrivée ici, c’est l’organisation de l’Université et la grandeur de la bibl i o t h è que. Chez moi, c’est le bord e l , les copies sont p e rdues et les profs sont en gr è ve » , a indiqué une étudiante p é ruvienne au Baccalauréat de science politique, Luisa Ortega. Mais avant d’arriver à Lava l ,l e s étudiants étra n ge rs ont dû faire toutes sortes de démarches pour obtenir diverses bourses émanant soit de leur pays d’ori gi n e, soit du Canada. La plus répandue est la bourse d’exemption qui consiste à fa i re payer aux étudiants é t ra n ge rs le même prix que les Québécois. Les étudiants français en bénéficient tous. Pour les autres, des quotas sont mis en place pour chaque pays en fonction d’une entente avec le Canada. Ces quotas semblent parfois inadaptés aux réalités de la population étrangère du campus. Par exe m p l e, les 152 Marocains de Laval bénéficient de seulement 125 bourses. Les 18 A l g é ri e n s i n s c rits à la session d’automne 2000 ont eux aussi 125 bourses d ’ exemption... Quant aux 23 Belges présents à l’Unive rs i t é ,i l s ne peuvent en avoir que 10, comme les Égyptiens qui ne sont p o u rtant pas présents à l’Université. familles les plus aisées de leurs pays, plus fortunées que les plus riches Québécois». «Une stratégie gagnante pour le Québec» Un melting pot à Laval? Le coordonnateur du Bureau d’Aide aux Étudiants Étrangers, Guy Saint-Michel, constate que les communautés ne se mélangent malheureusement pas. Selon lui, les minorités ont une tendance naturelle à se regrouper entre elles. «Une Française a un jour déclaré que les Québécois savent ouvrir grands leurs bras mais qu’ils ne savent pas les refermer», a dit M.Saint-Michel visiblement marqué par cette phrase. ortie de Secours, comment échapper au déclin du Québec» est le dernier livre de Jean-François Lisée, j o u rn aliste, ancien correspondant à Washington pour L’EVÉNEMENT DU J EUDI et L’ACTUALITÉ. Dans son ouvrage, il ab o rd e, entre autres choses, la question des étudiants étra n ge rs comme «une stratégie gagnante pour le Québec». La plupart des étudiants étrangers rencontrés disent effectivement avoir du mal à connaîtr e des Québécois en dehors des cours. Les Français, plus grosse communauté d’étrangers à Laval, se plaignent d’ailleurs de ne rencontrer que leurs compatriotes. Cependant, un étudiant marocain à la maîtrise en administration, Hakim Bouayad, constate que «les Québécois, même s’ils ne savent pas où est le Maroc, ont un grand respect des autres cultures. Il n’y a pas de racisme ici contrairement à la France». Selon lui, la principale menace pour la Belle Province provient du déclin démo- Quant aux étudiants québécois, sur la dizaine interrogés, tous trouvent formidable la présence «S Julien Fouchet Luisa Ortega fait partie des 191 étudiants et étudiantes d’Amérique Latine d’étudiants étrangers à La val pour les ouvertures vers le monde et les autres cultures que cela procure. Mais, tous ont ensuite admis ne côtoyer aucun étudiant étranger... Néanmoins, un étudiant é t ra n ger qui a voulu ga rd e r l ’ a n o ny m at a déclaré que «certains étudiants africains et latinoaméricains de Laval viennent des D’où viennent les étudiants étrangers cet automne? Origine nombre % ✔ États-Unis 56 ✔ Amérique Latine 191 9,8% ✔ Europe 905 46,2% ✔ Afrique 680 34,8% Julien Fouchet ✔ Asie, Moyen-Orient, Océanie 124 6,3% 1 956 100% M. Jean-François Lisée, dans son livre Sortie de secours, estime que le gouvernement du Québec devrait inciter les étudiants étrangers à rester au Québec. Total L ’ E X E M P L A I R E , le 1 er novembre 2000 2,9% Tiré des statistiques du Bureau du registraire Pour une meilleure intégration Pour stabiliser la population, il fa u d ra i t , d’après JeanFrançois Lisée, augmenter le nombre annuel d’immigrants, aujourd’hui de 30 000, à 55 000. «Mais l’intégration des adultes est plus difficile. Les jeunes immigrants vont à l’école, et ça reste le meilleur intégrateur. C’est là que vont d’ailleurs se former des couples mixtes. Rien de mieux pour une intégration complète», a-t-il dit. Selon M. Lisée, sur les 400 000 places aujourd’hui disponibles dans les universités et les cégeps québécois, 2 50 0 0 places seront effectivement non comblées dans 5 ans. Ce nombre risquerait de s’élever à plus de 150 000 dans 50 ans. Dès l o rs , l’enjeu principal est de retenir ces étudiants étra n ge rs qui ne sont pour l’instant que 17 % à rester pour travailler au Québec. Une fois sur place Chaque étudiant étranger est confronté au niveau de vie élevé du Canada. Il faut effectivement s avoir qu’en A f ri q u e, la paye mensuelle d’un enseignant est de 80 $. «J’ai la chance d’avoir une bourse d’environ 500 $ par mois qui fluctue en fonction du cours de la monnaie de mon pays», a dit Au d ran Ossyba, étudiant gabonais au Baccalauréat en agro - é c o n o m i e. «J’ai 24 crédits, je n’ai droit qu’à un échec sinon je perds ma bourse», a-t-il ajouté. graphique dont les effets négatifs atteindraient un seuil inégalé en 2030. «C’est un problème pour le rôle du Québec au niveau fédéral et une préoccupation quant à la place de la francophonie en A m é ri q u e du Nord», a-t-il déclaré. Pour les retenir, Jean-François Lisée lance l’argument d’une fiscalité raisonnable et de la réputation non-violente de cette partie de l’Amérique du Nord. Par ailleurs, il suggère un engagement des étudiants étrangers à rester pour travailler 12 ans au Québec dans les 20 années après l’obtention de leur diplôme. «Il faut leur dire qu’ici ils auront la chance d’avoir un emploi très élevé dans leur domaine», a-t-il ajouté. Cité universitaire, Cap-Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery S 8 cience et Recours à la méthadone T echnologie Assister les héroïnomanes dans leur désintoxication Rédaction de documents juridiques sur Internet Testament en ligne Annie DeMelt Québec — Il est désormais possible de rédiger soi-même des documents juridiques sur Internet avec le système interactif Rédacteur juridique, disponible sur le site Réseau juridique du Québec. L e testament et la mise en demeure ont été ajoutés en octobre aux services de rédaction en ligne du Rédacteur Juridique, premier cabinet virtuel au Québec opérant uniquement sur Internet. Le système, qui offre également le contrat d’union et le mandat d’inaptitude, permet au grand public de rédiger des écrits juridiques pour protéger ses droits et obligations. Martine Rioux Olivier Lemieux Québec — Depuis trois ans, les toxicomanes de Québec aux prises avec un problème de consommation d’héroïne ont accès à un médicament, la méthadone, afin de les assister dans leur désintoxication. Si certains en feront un usage temporaire, d’autres y auront recours toute leur vie. C e sont les piètres résultats obtenus avec la désintoxication traditionnelle qui explique cette nouvelle approche du phénomène de la consommation d’héroïne. Ces taux de rechute, de l’ordre de 70 % à 90 % selon les études, sont liés aux mécanismes de fonctionnement de l’héroïne. L’héroïne ou «smack», telle qu’on la surnomme dans les rues, limite la production de l’endorphine, une hormone chimique produite par le cerveau afin d’atténuer la douleur et le stress. Qui plus est, une utilisation prolongée de l’héroïne détruit les récepteurs d’endorphine, nécessitant par le fait même une dose de drogue de plus en plus élevée afin d’obtenir l’effet recherché. À l’arrêt de la consommation, les récepteurs manquants ne peuvent recevoir l’endorphine produite naturellement, d’où la souffrance du sevrage. Un dérivé synthétique de l’héroïne C’est ici qu’entre en scène la méthadone. Ce médicament, un dérivé synthétique de l’héroïne, possède les mêmes caractéristiques analgésiques que celle-ci, l’effet euphorisant en moins. La méthadone peut donc être utilisée en désintoxication ou en phase de maintien. Dans le premier cas, la dose de méthadone sera graduellement restreinte, jusqu’à l’arrêt complet du traitement. Dans le second, l’individu prendra une dose de méthadone quotidiennement, et ce, durant une période de temps indéterminée. «La méthadone, en éliminant les symptômes du sevrage, permet une désintoxication graduelle, ou encore, dans le cas des utilisateurs de longue date, le retour à une vie normale», a expliqué .la directrice du programme de maintien à la méthadone au Centre Ubald-Villeneuve, Lise Archibald. L’accès à la méthadone doit être strictement contrôlé. Afin d’avoir accès au programme de maintien, un individu doit faire la preuve qu’il est toxicomane de longue date et qu’il a tenté de s’en sortir. La recherche effectuée et le programme de maintien amorcé, le sujet devra se soumettre à des tests d’urine deux fois par mois afin de déceler la consommation de stupéfiants. À ce sujet, Lise Archibald se fait réaliste. «L’utilisation de la méthadone est souvent accompagnée d’un abus d’autres substances. Notre but est donc de réduire et d’éliminer cette consommation au fil de notre intervention», a-t-elle dit. Pour ce faire, le sujet pourra aussi compter sur l’aide d’un psychologue selon ses besoins. Pour le directeur du Centre de désintoxication Au seuil de l’har monie à Beauport,Bernard Tessier, il faut sensibiliser la population sur de telles interventions en toxicomanie. «Pour bien des gens, donner de la méthadone à un toxicomane revient à le fournir en drogue. C’est une vision plutôt simpliste de la situation», a-t-il déclaré. Cité universitaire, Cap-Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery Pour produire son document, l’internaute rédige d’abord l’écrit personnalisé ou le contrat en répondant à une série de questions. Une fois le document complété, l’usager doit acquitter des frais allant de 12,50 $ à 49,50 $, selon le type de document, pour en conserver la copie finale. Finalement, il s’agit d’imprimer le document et de le signer devant témoins pour qu’il soit légal. Selon l’avocat et opérateur du Rédacteur Ju ri d i q u e, Marc Gélinas, le système offre une a l t e rn at ive simple, fl ex i bl e, et peu coûteuse comparé à la tradi- tionnelle visite chez le notaire. L’usager évite le déplacement et le coût de consultation qui est en moyenne de 250 $, la rédaction prend environ 30 minutes et le document entre en vigueur dès son impression et sa signature. Si seulement un Québécois sur deux a actuellement un testament, M. Gélinas croit que cette a l t e rn at ive pourrait permettre à plus de Québécois d’avoir des documents aussi essentiels. En produisant les documents euxmêmes, M. Gélinas affirme que les gens se confient davantage qu’au bureau du notaire. «Les gens sont moins gênés d’entrer dans le détail et sont très précis dans leurs écrits», a-t-il indiqué. M. Gélinas recommande de voir un notaire, car aucun conseiller juridique ne vérifie les contrats et écrits personnels produits. Selon la notaire chez Garant et associés notaires, Annie Pelletier, le délai engendré par la vérification du testament est le principal inconvénient du testament devant deux témoins offert par le Rédacteur Ju ri d i q u e. En effet, lors du décès, il faut d’abord re ch e rcher un des témoins pour affirmer que le défunt était apte à signer au moment de l’acte, tandis qu’avec un testament notarié, les formalités ont déjà été complétées. De plus, le coût de la véri fi c ation n’est pas à négliger. «Tout est complètement gelé pendant environ un mois, il est impossible de retirer l’argent en banque, et il est rare que la vérification coûte moins de 500 $», a expliqué Mme Pelletier. Mise en garde Le Rédacteur Ju ri d i q u e affi ch e toutefois une mise en garde: si les documents sont destinés à répondre aux besoins de la majorité de la population, ils n’ont pas été conçus pour des situations complexes et des cas particuliers. Dans une situation plus délicate, Créé en février 2000 par Jurismédia et opéré par Marc Gélinas et associés, le Rédacteur Juridique est l’un des trois volets de services offerts par le site Réseau juridique du Québec qui propose également 1 300 textes juridiques, ainsi qu’une banque de données d’avocats et de cabinets à travers la province. Innovation technologique québécoise du 20e siècle Sortir les inventeurs de l’ombre Wu Yao Kwang Olivia Québec — Le concours, Nommez l’innovation technologique du 20e siècle est une première dans le monde scientifique et technologique québécois. Son but est de rendre justice aux inventeurs québécois méconnus du public. L’ Ordre des technologues professionnels du Québec (OTPQ) a décidé d’organiser ce concours afin de choisir l’innovation technologique québécoise qui a le plus marqué le 20e siècle. Son but est de souligner la valeur du patrimoine scientifique et technologique québécois ainsi que celle des hommes qui ont contribué à l’enrichir. Les dix innovations ont été sélectionnées par le comité de sélection de l’OTPQ selon les critères suivants: l’innovation devait être liée à la géographie et à l’histoire de la société québécoise et être la création d’un citoyen ou d’une entreprise du Québec. Elle doit aussi avoir eu des impacts importants sur l’économie, la qualité de vie des gens et le développement technologique. Canada), et enfin le biberon jetable (Jean St-Germain et Playtex). «Je suis vraiment fier de cette liste qui a réussi à couvrir tout le siècle de Ainsi, on trouve dans les dix 1906 jusqu’aux années 90. Cette innovations choisies la radio de initiative permet de rendre justice à Fe s s e n d e n ,l ’ avion citerne CL-215 des hommes que l’on oublie trop (Canadair/Bombardier), le souvent et qui ont tant barrage Daniel-Johnson contribué au patrimoine (Hydro-Québec), la ligne scientifique et techDe de transfert électrique à nologique», a déclaré l’avion 7 3 5 K W ( H y d ro l’administrateur de Québec), le logiciel citerne l’OTPQ, Richard d’animation 3D pour le Legendre. au cinéma (Daniel biberon Langlois, Softimage), le Les technologues,leurs jetable... modèle spectral opérapartenaires, les tionnel dans les logiciels employeurs et les étude prévision météo diants en technologie ont jusqu’au 10 (André Robert, Environnement décembre pour voter. Deux mentions Canada), la motoneige seront attribuées par deux catégories (J- Armand, Bombardier), le Bras de votants: le Prix des technologues Canadien (Agence spatiale et le Prix des étudiants en technoloCanadienne et ses partenaires gie. Il faudra cependant attendre québécois), les éléments liés à la février 2001 pour connaître l’innovatélévision couleurs (Marconi tion technologique gagnante. L ’ E X E M P L A I R E , le 1 e r novembre 2000 É conomie et C onsommation 9 L’EXEMPLAIRE court les friperies Optez pour de beaux vieux habits neufs! Guillaume Lavallée Québec - Combien pour un manteau d’hiver ? 350 $ ? Dans les friperies de la région on s’en tire à moins de 20 $ pour une redingote prête à affronter quelques arpents de neige. D’ emblée, il faut distinguer deux types de friperies. Certains créateurs de mode retravaillent des matériaux usés pour les adapter à l’air du temps. Sous l’enseigne de friperie se dissimule parfois une forte expérience en couture et une visée esthétique. Le client y recherche une pièce singulière et consent à dégarnir son portefeuille. Un manteau d’hiver s’y vend plus de 60 $ et les «pulls» plus de 20 $. «J’ai payé 38 $ pour un gilet de laine retravaillé dans une friperie de la rue Saint-Jean, c’est un peu cher, mais le gilet est beau», a déclaré Audric, 22 ans, résidant du quartier Saint-Jean-Baptiste. Certaines friperies ne retouchent pas les vêtements et offrent,ainsi,de meilleurs prix. Dans ces friperies,il est possible de se vêtir de la tête aux pieds pour moins de 20 $. Au comptoir Emmaüs, sur la rue Saint-Vallier, les prix des manteaux d’hiver varient entre 8 et 20 $, les pantalons avoisinent les 3 $ alors que les «pulls» se transigent autour de 4 $. Le choix est si vaste que le néophyte risque d’y laisser un aprèsmidi complet et de repartir un livre à la main, car le comptoir Emmaüs vend de tout. Les étudiants constituent près de 15 % de la clientèle, et c’est en grande partie attribuable aux étudiants étrangers. «On a beaucoup de jeunes français qui viennent, car il y a 86 comptoirs en Europe. C’est très populaire là-bas», a déclaré à L’EXEMPLAIRE, le gérant du comptoir Emmaüs, Donald Ouellet. Toujours en basse-ville, mais sur la rue Saint-Jo s ep h ,l ’ A rmée du Salut offre un impressionnant choix de vestons pour hommes (3 $) ainsi qu’une vaste sélection de souliers pour femmes (5 $). Les accessoires, tels cravates, ceintures, gants et bijoux, s’écoulent à 1 $ et permettent aux clients d’effectuer un véritable voyage à travers le temps. Les prix des manteaux d’hiver varient entre 10 $ et 20 $ mais le choix y est plus limité qu’au comptoir Emmaüs. La rue Saint-Joseph compte également l’atelier-friperie Madame la Marquise qui mise sur la qualité des articles plutôt que sur l’immensité du choix. Il y a beaucoup moins de ressources que chez Emmaüs ou qu’à l’Armée du Salut mais la qualité des articles est telle que le choix réel du consommateur est décuplé. Un manteau d’hiver coûte près de 40 $, sans être dépassé ou délabré, et les «pulls» sont rarement en dessous des 15 $. À Sainte-Foy, le Village des Valeurs est un grand magasin de l’usagé. Pour moins de 20 $, il est possible d’y dénicher une paire de souliers ,u n manteau d’hiver et un pantalon. Les manteaux d’hiver coûtent environ 12 $. Les pantalons et les souliers sont classés selon le sexe et la pointure pour faciliter la recherche mais l’endroit est si vaste qu’il en décourage quelques-uns. «On doit avoir le temps de chercher», ont dit deux jeunes habitués des friperies, Antoine Power et Louis Longchamp. Monia Chokri Notre journaliste vous suggère ce manteau avec une doublure en lainage de mouton pour la modique somme de 12 $ chez Emmaüs. Débâcle de Nortel Networks à la bourse Le TSE n’est pas compromis Marilyn Laflamme Québec — La déroute boursière de Nortel Networks n’entachera pas le TSE 300 même si, à lui seul, le fabricant de matériels de télécommunications représentait 30 % de cet indice boursier. M ême si depuis la semaine dernière l’action de Nortel Networks a chutée d’environ 35 $, elle ne compromettra pas le TSE 300 qui comprend les 300 plus importantes compagnies canadiennes. «Il s’agit seulement d’un vent de panique, tout devrait rentrer dans l’ordre sous peu», a affirmé le planificateur financier de la Banque Nationale, Jean-Philippe Côté. Selon certains inve s t i s s e u rs , c’est une réaction normale du marché. Aux États-Unis, la situation est la même. «Au début, la t e ch n o l ogie rapportait beaucoup à la bourse mais il était prévu qu’il y aurait un mini crash», a expliqué un investisseur, Robert L a fl a m m e. Ce dernier a ajouté que l’avenir boursier de Nortel n’est nullement en jeu. «Il est temps d’acheter quelques actions», a-t-il renchéri. et 61$»,a expliqué MmeDemers, ajoutant que ces variations étaient énormes. D’un autre côté, les spéculateurs d’Internet influencent la bourse de plus en plus. «Ava n t ,l a bourse ne variait pratiquement pas et quand elle bouge a i t ,c ’ é t a i t environ de 50 points par jour. Maintenant, elle peut faire des chutes de 800 points en une seule j o u rn é e » , a expliqué JeanPhilippe Côté. M. Côté a avancé que les investisseurs institutionnels qui gèrent les fonds mutuels ainsi que les fonds de pension constituent une part importante dans cette chute. Ceux-ci détiennent une par t assez importante du marché boursier. «C’est une question d’offres et de demandes», a affirmé M. Côté. L’indice Les spéculations ont exercé d’importantes variations sur les titres de Nortel. «Les prévisions de gains ont été r evues à la baisse, ce qui a fait jouer le titre de Nortel et les investisseurs ont perdu confiance», a affirmé la banquière personnelle à la Banque Nationale, Mme Demers. «Vendredi matin, l’action se vendait entre 70 $ et 71 $, en fin d’après-midi,elle a clôturé à 64$. Lundi, elle se négociait entre 60 $ L ’ E X E M P L A I R E , le 1 e r novembre 2000 Il faut rappeler que dans l’ensemble de la semaine, l’indice TSE 300 a perdu 1 163 points, soit une chute de 11 % de sa valeur. Le fait que Nortel représentait 30 % de l’indice TSE a fait en sorte que cette compagnie a influencé le TSE 300. L’année dernière, l’action de Nortel avait atteint près de 124 $. La vente massive des actions de Nortel par les investisseurs a été causée par l’annonce, mardi dernier, d’une baisse de leurs gains. TSE 300 a chuté de 11 % depuis la semaine dernière La bourse sur Internet Pour spéculateurs avertis Julien Lauriault Québec — La bourse sur Internet fait partie du courtage à escomptes mais sans les conseils d’un courtier. C’est pourquoi les gens qui spéculent à la bourse par le biais d’Internet doivent bien connaître le marché boursier. «L a bourse sur Internet ne s’adresse pas à n’importe qui», a affirmé le relationniste en chef de la Commission des valeurs mobilières du Québec, Denis Dubé, lors d’une entrevue téléphonique avec L’EXEMPLAIRE. Selon M. Dubé, les gens qui transigent via Internet sont laissés à eux-mêmes et doi vent être sûrs de leurs décisions. «Une fois le bouton appuyé, l’Internet ne permet pas de r evenir en ar rière», a poursuivi M. Dubé, également ancien étudiant de l’Université Laval. C’est pourquoi, selon M. Dubé et le planificateur financier pour la Banque Nationale, Jean-Philippe Côté, la spéculation boursière sans courtier est comparable à un emploi à temps plein. Ils recommandent, pour avoir du succès, de lire le marché tous les jours, des revues financières, les sections affaires dans les journaux et aussi, d’écouter une émission telle Capital-Action. Transiger sur Internet Le principal avantage de transiger par l’intermédiaire d’Internet réside dans le coût des transactions,telles les ventes ou les achats. «J’ai choisi de transiger à la bourse via Internet parce que ça coûte moins cher», a affirmé une étudiante à l’Université Laval et spéculatrice depuis deux ans,Marie-Pierre Paquin. M. Côté a expliqué qu’une transaction faite avec un courtier coûte au moins 80 $ alors qu’elle s’élève à 55 $ sans celui-ci. «Avec le courtage à escomptes sur Internet, un client peut faire des transactions, en tout temps, pour environ 25 $ chacune», a-t-il comparé. Questionné à savoir si la spéculation boursière par Internet pourrait chasser les court i e rs ,M . Côté a nié. «Les gens auront toujours besoin de conseils», a-t-il commenté. «Cependant, je ne cache pas qu’ils parlent de baisser leurs tarifs», a conclu M. Côté. Cité universitaire, Cap-Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery 10 C ulture La langue française au Québec Une exposition sonore aux thématiques variées Julie Craighero Québec — Le Musée de la civilisation présente jusqu’au 30 septembre 2001 l’exposition Une grande langue, le français dans tous ses états. Le Musée qualifie cette exposition de sonore plutôt que de visuelle. E n effet,il est possible d’entendre près de 30 heures d’enregistrement sur divers sujets attenants à la langue française. Les thématiques sont très variées. De Parler ado aux Voix historiques, en passant par Sacrer et jurer, rien n’a été mis de côté. Julie Craighero Une sculpture de l’exposition sur la langue française au Musée de la civilisation, Quatre mètres de dix textes. Sur les petits bouts de papier, on peut y lire des extraits de La petite fille qui aimait trop les allumettes. Autour, des haut parleurs diffusent des extraits de conversations. artifice Huard se dénude L e public aime Patrick Huard. Sympathique à la télévision en tant que comédien. Déchaîné sur scène en tant qu’humoriste, lors de son nouveau spectacle Face à Face présenté au Capitole de Québec. Tout simplement génial! Toujours aussi baveux et fendant, il fait son bilan de vie en parlant de ses défauts, et charme son assistance avec ses blagues crues, sur le sexe, les homosexuels, les chicanes de couple et la mort, dont il parle sans scrupule et sans pudeur aucune. «J’ai fait l’amour avec ma blonde en pensant à une autre, mais si j’ai couché avec mon ex en pensant à ma blonde, ça s’annule?», a-t-il demandé pendant sa confession au prêtre, une partie particulièrement appréciée de l’assistance. Malgré un décor d’envergure, qui est en fait une maquette réduite d’une grande ville, cela demeure superflu; l’humoriste n’est pas parfaitement à l’aise avec ses nombreux déplacements. Patrick Huard domine la scène par ses mots et par l’ambiance qu’il crée. Malgré l’inégalité du spectacle, qui passe invariablement d’un temps fort à d’autres moments moins intenses, l’assistance dans l’attente d’un punch est toujours servie. À la toute fin du spectacle, l’humoriste fait part de ses craintes et déclare solennellement qu’il veut qu’on l’aime. Le public semblait déçu de la fin dramatique, mais le rappel a achevé de conquérir le public. Cité universitaire, Cap-Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery «On a voulu présenter tous les points de vue. Tous les sujets de la langue et les jurons en font partie», a expliqué la réalisatrice et conceptrice de l’exposition, Thérèse Beaudoin. Les coups de coeur de la réa lisatrice-conceptrice sont les témoignages de plusieurs person- bouts de papier. Elle contient des extraits de La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy. Des haut-parleurs répartis autour de la sculpture diffusent également des extraits de conversations. nalités à propos de leur langue. «Ils nous parlent de la langue avec leurs trippes. Des gens comme Claude «C’est pour susciter la discussion Meunier et Michel Chartrand nous et la réflexion qu’on les a installés», offrent des réflexions a souligné le relationniste poussées. Pourtant,ils ne du musée, Serge Poulin. Parler Ado, sont ni des linguistes ni Voies des universitaires spécia- historiques et La beauté de listes de la question, et Sacrer et jurer la langue française c’est ça qui est beau», a font partie des Par cette présentation, indiqué Mme Beaudoin. thèmes de le Musée de la civilisal’exposition. tion a voulu faire Au centre de l’exposiconnaître la langue tion se trouve une immense sculpture, intitulée française. «On veut transmettre aux Quatre mètres dix de textes. Ces gens la beauté de leur langue, on textes sont cousus de fil blanc. veut leur montrer comment ils Créée par Pier re-André Arcand, la l’utilisent, avec ses qualités et ses sculpture est construite de petits défauts», a ajouté M. Poulin. Ce soir on improvise Simone Chartrand à Québec Francis Higgins Sainte-Foy — La comédienne Simone Chartrand sera de la distribution de la pièce Ce soir on improvise de Luigi Pirandello, les 8 et 9 novembre à la Salle Albert-Rousseau. imone Chartrand reprendra son rôle de Momina qu’elle avait tenu à l’automne au Théâtre du Nouveau-Monde. «Cette pièce est très exigeante, je dois chanter souvent. De plus, la scène finale est difficile mais très touchante», a-t-elle affirmé. S 1993, le directeur artistique du Théâtre Le Trident, Roland Lepage, l’a choisi pour jouer dans Les muses orphelines. Cette même année, elle a reçu le prix des abonnés du Trident et le prix d’excellence de la culture de la Ville de Québec. Le dramaturge italien Luigi Pirandello a pris soin de brouiller la frontière entre fiction et réalité dans cette pièce. «Il y a beaucoup de décrochages. On a l’occasion de communiquer plus directement notre passion avec le public et de vraiment échanger a vec nos parte naires», a précisé Mme Chartrand. Simone Chartrand a aussi composé quelques pièces dont Le miel est plus doux que le sang, coécrite avec Philippe Soldevila. Elle a alors fait la tournée du Québec de 1995 à 1999 et a joué en France à quelques reprises. Elle fait aussi partie du film québécois Le ciel sur la terre qui sera bientôt présenté sur nos écrans. Simone Chartrand a obtenu son diplôme du Conservatoire d’arts dramatiques de Québec en 1990. Depuis, elle a joué dans une trentaine de pièces de théâtre. En «Le plus grand défi d’un acteur est de garder confiance en soi, puisque l’avenir au théâtre est incertain»,a conclu Mme Chartrand. en bref Paroles d’espoir P ar sa lecture poétique de l'oeuvre littéraire Le prophète, du libanais Khalil Gibran, le comédien Michel Viel a livré un message d'espoir aux jeunes le 28 octobre dernier, à la Maison Jaune, à Québec. M. Viel a abordé plusieurs thèmes de la vie quotidienne, tels l'amour, l'amitié et la prière. Puisque sa présentation a connu du succès, le comédien désire la répéter dans les collèges et universités du Québec. (D.R.) Cuba en musique C arlos Placeres, guitariste chanteur d’origine cubaine, se produira le 16 novembre prochain au Cégep de Limoilou dans le cadre de Voix des Amériques, une série de sept spectacles présentés par le Bureau du Sommet des Amériques. Il entraîne l’auditoire dans un voyage au coeur de Cuba à l’aide de ses propres compositions, mais aussi de celles de grands artistes cubains méconnus du public québécois, tel Benny Moré, qu’il considère comme son père spirituel. (C.P.) L ’ E X E M P L A I R E , le 1 e r novembre 2000 Mercredi soir au Pub Ozone C ulture 11 lance son premier album Alexandre Noël Québec — Le groupe Nucleair Jet lance son premier album, intitulé Rêve univers, ce soir au Pub Ozone de Québec. L e groupe espère, par cet album réalisé sous étiquette indépendante, se faire connaître des compagnies de disques. Le premier extrait du disque, Libre de moi, joue présentement à Québec. Avec l’album, la diffusion pourrait s’étendre partout au Québec. Du moins, c’est ce que souhaite les membres du groupe. Les quatre musiciens sont Christian Bernard (voix et guitare), Serge Ouellet (guitare), François Latulippe (basse) et Simon Pelletier (batterie). Ce dernier s’est joint au groupe l’an dernier. on voulait bouger, aller de l’avant et il nous fallait un nom. L’an 2000 qui arrivait, un nouveau groupe, pour nous c’était une sorte de renouveau, c’est ce que Nucleair Jet signifie», a expliqué le chanteur du groupe, Christian Bernard. C’est au printemps 1999 que le groupe s’est inscrit au projet Qué Rock avec la chanson Calling Out. Ce projet est une initiative d’une station de radio locale pour faire connaître les groupes de rock francophone à Québec. À ce moment, la formation n’avait pas de batteur et les percussions sur la chanson présentée ont été enregistrées électroniquement. C’est dans ces circonstances qu’est arrivé Simon Pelletier. L’intégration de Simon n’a pas été difficile. Depuis un peu plus d’un an et demi, les quatre amis ont du plaisir à jouer ensemble, mais ils ne se rassemblent pas seulement pour la musique. «C’est ça Nucleair Je t ,o n n’est pas seulement quatre gars qui font de la musique, on se retrouve pour sortir, on a les mêmes intérêts», a affirmé Simon Pelletier. C’est probablement l’explication du climat de complicité qui existe entre eux. «On aime ce qu’on fait, c’est ce qui est important. Notre but ultime, c’est de vivre de notre musique, on ne veut pas être riche», a expliqué Serge. Bien qu’un projet de vidéo-clip soit en chantier, le principal plan du groupe est de faire beaucoup de concerts à Québec, entre autres. «On n’a fait que sept Christian, Serge et François faisaient autrefois partie de la formation Prologue et se sont rendus en finale du concours Proscènes en 1998. Peu après, ils ont quitté le groupe pour former Nucleair Jet. «Ça n’avançait plus avec Prologue, Courtoisie shows depuis un an et demi. Mais on va être plus présent dans les bars et peut-être même au Festival d’été», a lancé François Latulippe. Plus loin que la musique, le groupe essaie de créer une atmosphère lors de ses spectacles. «Même les pratiques s’effectuent avec un éclairage tamisé, parfois même à la chandelle. On aime créer une ambiance pour que les spectateurs soient dans le show avec nous», a raconté le bassiste du groupe, Christian Bernard. Bernard Cimon chante Ferré Premier spectacle à Québec Accueil mitigé Les Grandes Gueules arrivent en ville Jessica Jutras Québec — L’interaction entre le public et le chanteur Bernard Cimon lors du spectacle-hommage à Léo Ferré, présenté le 25 octobre au Caféspectacles du Palais Montcalm, était quasi inexistante. hanteur, pianiste et accordéoniste, M. Cimon a présenté plus de 20 pièces du répertoire du chanteur français,dont seulement trois ou quatre ont soulevé l’enthousiasme des spectateurs. J’ai voulu balancer le spectacle en choisissant la moitié des chansons dans chaque époque», a expliqué M.Cimon. «Il faut d’abord bien connaître Ferré pour pouvoir apprécier l’interprétation que Bernard Cimon en fait», a commenté M. Veillet, un spectateur venu de Neuville. Selon lui, le public s’attendait à ce que M. Cimon opte pour des chansons plus rythmées et plus vivantes du répertoire de Léo Ferré. La cohérence de cet équilibre a toutefois été critiquée par le public. «M. Cimon passait d’une chanson qui porte à la réflexion à une autre très énergique, sans qu’il y ait vraiment de liens entre elles», a souligné une spectatrice, Jeanne Zizka. «Je ne savais pas sur quel pied danser», a-telle ajouté. Visiblement déconcerté par le manque d’interaction des spectat e u rs,M . Cimon a tenté de détendre l’atmosphère en racontant quelques anecdotes de la carrière de Ferré. Ses efforts n’ont cependant pas réussi à raviver le public, si bien qu’il a tenu bon de spécifier le choix de son répertoire juste avant de quitter pour l’entracte. «Léo Ferré a connu deux époques: l’une plutôt spleen et une autre qui démontrait plus d’espoir. Rencontré après le spectacle, Bernard Cimon a tout de même affirmé être heureux d’avoir pu présenter ce spectacle, puisqu’il combinait deux de ses passions, soit la chanson française et la poésie de Baudelaire. En effet,Léo Ferré a interprété 36 poèmes de Baudelaire en chansons au cours de sa carrière. M.Cimon a donc choisi une partie de ce répertoire parmi ces pièces. C Critiqué par le public L ’ E X E M P L A I R E , le 1 e r novembre 2000 Guillaume Te s s i e r Québec — Mario Tessier et José Gaudet, les deux humoristes des Grandes Gueules, étaient de passage dans la Vieille Capitale afin de faire la promotion du spectacle qu’ils présenteront pour la toute première fois au public de Québec le 29 novembre à la Salle Albert-Rousseau. I nspirés par le succès de leur spectacle qui a fait salle comble à Montréal l’année dernière, Mario Tessier et José Gaudet ont envie de se lancer à l’assaut du reste du Québec. Les deux humoristes déplorent le fait qu’ils soient encore méconnus du grand public québécois, bien que leur émission de radio soit diffusée à travers la province, par l’entremise des ondes de Radio-Énergie. «Le public québécois, en dehors de Montréal, nous connaît à peine, mais cela ne doit pas l’empêcher de venir rire avec nous en spectacle», a lancé M. Tessier lors d’une entrevue accordée à L’EXEMPLAIRE. Dans le spectacle, le public pourra retrouver les personnages de l’émission d’humour radiophonique. Les deux humoristes échangeront sur des thèmes centraux tels l’an 2000 et la sexualité. Ils aborderont également le sujet de la bêtise humaine et laisseront une certaine place à l’improvisation. «Notre expérience à la radio nous permet de nous laisser aller un peu», a expliqué M. Gaudet. Nominés à l’ADISQ Guillaume Tessier Mario Tessier et José Gaudet étaient à Québec pour faire la promotion de leur premier spectacle Le spectacle présenté à Québec est sensiblement le même que celui présenté à Montréal. Ce spectacle est d’ailleurs en nomination au Gala de l’ADISQ dans la catégorie meilleur spectacle d’humour de l’année. Cette nomination est perçue par les membres des Grandes Gueules comme une reconnaissance de l’industrie à leur égard. Cité universitaire, Cap-Rouge, Québec, Sainte-Foy, Sillery 12 Salon du ski de Québec Tournoi de basketball R&O De tout pour tous les goûts Pierre-Luc tremblay Québec — Le Salon du ski, des sports et loisirs d’hiver de Québec a attiré près de 30 000 visiteurs la fin de semaine dernière au Mégaparc des Galeries de la Capitale. P our une onzième année, les skieurs et planchistes ont pu profiter de la présence d’exposants de différents registres. Les représentants des principales stations de ski du Québec, de la Nouvelle-Angleterre et de l’Ouest canadien étaient présents. Des manufacturiers de vêtements de sports d’hiver et quelques associations touristiques ont également sauté sur l’occasion pour attirer de nouveaux clients. Le Salon offre aux exposants une énorme vitrine. «L’objectif général est de promouvoir les sports d’hiver, mais le but des exposants est plus simple. Ils veulent de la visibilité afin d’accroître leurs profits», a expliqué, le président de Gexco, la compagnie organisatrice du Salon, Richard Harvey. qu’il faut réfléchir sur l’impact de notre montagne sur toute la région», a-t-il renchéri. Nouveautés Le représentant du Mont Parmi les nouvelles activités de Val-d’Irène situé dans la vallée de la l’édition 2000, on re t ro u vait un Matapédia, Michel Coutu, nuance mur d’escalade accessible pour toutefois les propos de les amateurs de sensaM. Harvey. «Notre tions fortes. De plus, présence au Salon Le Salon est des démonstrations de représente plus qu’une plus qu’une patins à roues alignées simple question de et de planche à question dollars. On est ici pour la roulettes se déroulaient d’argent Gaspésie en général et pas tout au long de la fin de seulement pour notre pour les semaine. montagne. On veut prouver représentants que notre région n’est pas «Ce Salon représente morte, qu’il est possible de un événement majeur se divertir à l’extérieur des grands pour tout amateur de ski. C’est la centres urbains», a soutenu p re m i è re année que je viens y M. Coutu, visiblement fier de faire mon tour et c’est clair que ce représenter la Gaspésie. n’est pas la dernière. Il y a de tout pour tous les goûts», s’est «Le seul fait de venir au Salon enjouée une visiteuse, M a ri a assure à Val-d’Irène des visiteurs Ipavec, s at i s faite de sa première supplémentaires, c’est vrai, mais venue au Salon du ski, des sports je crois qu’il faut voir plus loin, et loisirs d’hiver de Québec. Ligue élite de kin-ball en bref 8e édition du Challenge Bell D eux Québécoises, Mélanie Marois et Marie-Ève Pelletier prennent part au Challenge Bell qui se déroule jusqu’au 5 novembre au Club de tennis Avantage Multi-Sports. Le tournoi, regroupant des joueuses de tennis de calibre international, en est, cette année, à une huitième édition. (M.B.) Une 1ère au Québec Anne Roger et Jérôme Caron Sainte-Foy — Pour la première fois au Québec, une Ligue élite de kin-ball organise des tournois régionaux qui se tiendront jusqu’au mois d’avril. L’ ouverture officielle de cette première saison d’activité a eu lieu vendredi dernier au cégep FrançoisXavier Garneau devant environ 250 spectateurs. Pour l’occasion, deux matchs de kin-ball féminin et masculin ont été disputés. C’est la Fédération de kin-ball du Québec qui a permis de lancer ce Saison parfaite au football projet. «Nous avons vu que le besoin se faisait sentir auprès des joueurs de la région de Québec», a expliqué la responsable des communications à la Fédération, Manon Auclair. La région de Québec est le plus important bassin de joueurs de kin-ball de la province. «Les joueurs sont souvent issus des écoles secondaires, un des seul endroits présentement où l’on puisse jouer au kin-ball», a précisé Manon Auclair. Tournoi international en vue L e Rouge et Or a réalisé une prouesse peu commune en terminant le calendrier de la saison régulière avec une fiche parfaite de huit victoires,contre aucun revers. Un botté de placement de Nicolas Racine, sur le tout dernier jeu de la partie, a permis aux joueurs de Jacques Chapdeleine de concrétiser cet exploit en remportant une victoire de 22-21 face aux Gaiters de Bishop’s. (J.C.) Anne Roger Les Lavallois dominent Le clou de la saison pour les champions de la saison régulière de kin-ball sera la tenue d’un tournoi international à Québec en juin prochain. «Nous sommes présentement en pourparlers avec des équipes du Japon et de la Belgique afin d’obtenir leur présence au tournoi», a fait savoir Mme Auclair. Jérôme Caron Jean-Nicolas Patoine Cité universitaire — Grâce à des fiches de trois victoires et aucune défaite, les équipes de basketball du Rouge et Or ont remporté les honneurs du tournoi qui s’est déroulé du 27 au 29 octobre au Peps de l’Université Laval. L’ équipe féminine a conclu cette fin de semaine en remportant, dimanche après-midi, son match contre les Marauders de McMaster par la marque de 75-52. Malgré quelques problèmes en début de rencontre, la troupe de Linda Marquis a dominé ses adversaires dans toutes les facettes du jeu. L’entraîneure-chef du Rouge et Or était très satisfaite de ses joueuses, qui revenaient d’un éprouvant tournoi à Winnipeg. «Ça a été une victoire d’équipe. Les filles étaient très fatiguées à cause du tournoi de Winnipeg et de la semaine d’examens, mais elles ont fait les ajustements nécessaires tout au long de la fin de semaine», a affirmé Mme Marquis. C’est Isabelle Grenier qui a été la leader offensive du Rouge et Or pendant cette compétition. Contre McMaster, elle a amassé 31 points et joué 35 des 40 minutes de jeu. Ces belles performances lui ont valu d’être nommée joueuse par excellence du tournoi. Plus tôt dans la fin de semaine, le Rouge et Or féminin avait battu les Varsity Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick (66-48) et l’équipe senior Création de Montréal (71-46). Les hommes triomphent aussi L’équipe masculine a également dominé ses adversaires. Ils ont vaincu les Lancers de Windsor (77-51), les Dynamiques de Sainte-Foy (90-63) et finalement les Paladins du Collège Militaire Royal du Canada (74-63). Ce dernier match a été plus chaudement disputé, les deux équipes s’échangeant même une avance d’un point pendant plusieurs minutes en deuxième demie. L’entraîneur-chef du Rouge et Or, Jacques Paiement, a donné le crédit à ses adversaires. «C’est une équipe qui a une très bonne défensive de zone. On voit que leur discipline militaire est utile même dans le sport. Par contre, mes gars sont restés calmes et ils ont bien répondu en fin de match», a-t-il dit. Malgré la bonne performance des ses joueurs tout au long de ce tournoi, M. Paiement considère qu’il y a encore beaucoup de travail à faire afin que son équipe continue de s’améliorer. «On devra apprendre à travailler davantage en équipe. On ne peut jamais gagner avec des jeux de stars. Je crois qu’on a les atouts qui nous permettent de viser le championnat universitaire. On va travailler avec cet objectif en tête», a-t-il déclaré.
Documents pareils
Exaspérés - Département d`information et de communication
LE SPÉCIALISTE EN
ÉQUIPEMENT USAGÉ
LOCATION