III.Analyse d`oeuvres QUELQUES ŒUVRES DE MICHEL
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III.Analyse d`oeuvres QUELQUES ŒUVRES DE MICHEL
III.Analyse d'oeuvres QUELQUES ŒUVRES DE MICHEL-ANGE Bataille des Centaures sculpture en bas-relief sur marbre 84,5 cm × 90,5 cm, vers 1492, Casa Buonarotti, Florence Il s'agit d'un bas-relief d'une profondeur maximale de 15 cm (bas-relief : à peine détaché du fond, haut-relief, détaché du fond, ronde-bosse, complétement indépendant d'un fond, reposant sur un socle) Bataille de centaures, mi-hommes mi-chevaux qui, sous l'influence de l'ivresse, tentent de violer la mariée lors du banquet de mariage, ce qui entraîne une bataille générale avec les Lapithes, parents de la mariée. L'épisode sert à représenter une scène de combats. Pas de chevaux dans la représentation de Michel-Ange, seulement hommes nus Commande de Gonzague de Mantoue, finalement récupérée par Lorenzo Marbre de Carrare Vierge à l'escalier, sculpture en bas-relief sur marbre, vers 1491,56,7 cm × 40,1 cm, Casa Buonarotti, Florence Oeuvre de jeunesse, l'une des premières de Michel-Ange La Vierge à l'escalier est une sculpture en bas relief haute de 56,7 cm et large de 40,1 cm. La Vierge occupe la majeure partie de l'oeuvre et regarde un escalier qui symbolise le passage du monde terrestre, avec son fils, au ciel, avec les anges. La technique du stiacciato (écrasé) permet de réaliser un bas-relief de faible épaisseur (quelques millimètres), la perspective étant soulignée. Le premier à l'avoir utilisée est Donatello. Ici, la profondeur est suggérée par l'ange qui tient une partie du vêtement de la Vierge. Bacchus Statue en marbre, 203 cm, 1497, Musée du Bargello, Florence Sculture en ronde-bosse, en marbre. Bacchus (Dioysios), fils de Zeus et Sémélé, qui ne peut le porter à son terme, il est cousu dans la cuisse de Zeus, qui le met au monde. Poursuivi par la haine de Junon, il erre dans le monde grec. Il rencontre à Naxos Ariane, abandonnée par Thésée, l'épouse, et l'emmène sur l'Olympe. C'est le dieu de la vigne et du vin. La statue représente le dieu en état d'ivresse, le corps en déséquilibre, en compagnie d'une satyre qui mange une grappe de raisin. Le déséquilibre est rendu par le choix d'un centre de gravité élevé. On a souvent mis en avant le caractère androgyne de la statue. Il tient une coupe de vin dans la main droite et une peau de tigre dans la main gauche. Le Dionysos ivre est une représentation grecque datant du 5è siècle Av JC. La renaissance retient de lui l'ivresse, les orgies et les bacchanales, les satyres et ménades (les satyres, mi hommes mi animaux ont un appétit sexuel insatiable et sont ivres et poursuivent les Ménades (bacchantes), qui atteignent la transe par la danse et la musique, saisies de fureur, elles peuvent tuer (Orphée). La statue a été commandée par le cardinal Raffaele Riario, qui l'a refusée, elle a été installée dans le jardin du banquier du cardinal, puis achetée par les Médicis. Piéta Statue de marbre, 174x195x69, 1499, basilique St Pierre, Vatican La Piéta est une représentation de Marie tenant sur ses genoux le Christ descendu de la Croix avant sa mise au tombeau. C'est une commande d'un cardinal français, ambassadeur de France auprès du Pape, pour un monument funéraire du roi Charles VIII, mort en 1498. Elle fut achevée en 1499. Il s'agit d'un théme fréquent dans l'histoire de l'art. C'est une sculpture en ronde-bosse, sculptée dans un seul bloc de marbre La Vierge est représentée comme une personne jeune et belle, plutôt que comme une mère éplorée. Le Christ semble plus vieux que sa mère. Il est en forme de S, son bras droit tombe sur les plis de la robe de la Vierge, qui répond par la paume ouverte de sa main gauche, alors que sa main droite retient le corps de Jésus. La Vierge a un visage recueilli. La composition générale est triangulaire, le visage de la Vierge se situant au sommet du triangle, ce qui le met en valeur. Le Christ forme une diagonale, son corps est lisse, alors que la Vierge est habillée d'une robe très plissée. David statue en marbre, 434 cm, 1504, galerie de l'Académie, Florence Le David de Miche-Ange a été réalisé entre 1501 et 1504 dans un bloc de marbre de Carrare, en ronde-bosse, pour être exposé devant le palais de la Seigneurie à Florence, où se trouve aujourd'hui une copie, l'original étant conservé depuis 1873 dans la galerie de l'Académie Le bloc de marbre avait été extrait des carrières de Carrare plusieurs années avant et travaillé par d'autres sculpteurs sans succès. En 1501, la fabrique du Duomo cherche un sculpteur pour utiliser le bloc de marbre, la commande est passée en 1501 à Miche-Ange par l'Opera del Duomo et l'Arte della Lana; Prévu à l'origine dans le Duomo, il fut decidé de l'installer devant le Palazzo Vecchio. Le sens de l'emplacement est que la Seigneurie de Florence se défend contre ses ennemis plus puissants grâce à son intelligence, comme David. La statue de Miche-Ange présente un David nu et viril, à la différence de Donatello et Verrocchio ; ceux-ci le représentent après le combat, avec la tête de Goliath, alors que celui de Miche-Ange est représenté avant le combat. Le poids du corps repose sur une jambe et la ligne des hanches fait opposition à celle des épaules. Il s'apprête à lancer sa fronde. Tondo Doni 1506-1507, peinture sur bois, 120 cm de diamètre, Galerie des Offices, Florence La Sainte Famille à la tribune dite Tondo Doni Ce tableau circulaire fut commandé par le tisserand Angelo Doni à l'occasion de son mariage. Un tondo est un tableau circulaire souvent peint pour un mariage, Le sujet du tableau est la Sainte famille, Joseph tendant Jésus à Marie ; derrière le muret, St Jean Baptiste enfant. Derrière, des ignaudi, personnages nus. On a ici un mélange du païen et du religieux. Les personnages de l'arrière plan correspondent à l'époque du paganisme, le premier plan correspondant au nouveau Testament et Jean-Baptiste l'étape intermédiaire. Le style de ce tableau est maniériste. Plafond de la chapelle Sixtine Il s'agit d'une fresque peinte par Michel-Ange entre 1508 et 1512, inaugurée par le pape Jules II le 31 octobre 1512. Elle couvre tout le plafond de la chapelle Sixtine, construite par Sixte IV entre 1477 et 1483 pour abriter les conclaves. Le thème général est la Genèse. Commande C'est le pape Jules II qui commande la fresque à Michel-Ange, qui n'est pas très enthousiaste, car il est sculpteur et non peintre. Néanmoins, le contrat est signé en mai 1508 ; il prévoit la réalisation des douze apôtres dans les pendentifs et des motifs ornementaux ailleurs. Michel-Ange y ajoute neuf scènes centrales représentant la Genèse. Il travaille d'abord avec six aides, mais ils ne lui conviennent pas et il ne garde qu'un apprenti pour faire les couleurs et un maçon pour les enduits de fresque. Il faut installer un échafaudage, qui sera suspendu à des tenons fixés sur la partie haute des murs. Michel-Ange ne travaillait pas couché mais debout, et une toile était tendue sous l'échafaudage pour éviter que du plâtre ou de la peinture ne tombent au sol. Les travaux commencent le 10 mai 1508 et furent achevés avant le 31 octobre 1512, où Jules II y célébra les Vêpres. La chapelle Sixtine mesure 40,5 m de long sur 14 mètres de large ; sa voûte s'élève à 20 mètres et déploie une surface de 1 000 m2. La voûte se structure en six lunettes verticales, situées au-dessus des fenêtres latérales. Des pendentifs les séparent et définissent des intrados triangulaires et concaves au-dessus des lunettes. Au-dessus des pendentifs, la voûte se fait presque plate. Sur cette base, Michel-Ange conçoit une architecture en trompe-l'oeil Plan des éléments architecturaux. L'iconographie du plafond montre l'ancienne alliance, entre Dieu et Israël et la nouvelle alliance entre Dieu et l'Humanité toute entière par l'entremise du Christ. Le plafond représente la création, le paradis, la chute, le péché originel, il est entouré de prophètes et sybilles. Schéma des éléments iconographiques. Le plafond se divise en trois la création du monde (Dieu créant les cieux et la terre), la création du premier homme et la femme, Adam et Ève ainsi que leur désobéissance à Dieu et l'expulsion du paradis • Noé et le Déluge • • Les scènes, de l'autel vers la porte principale, sont ordonnées comme suit : • • • • • • • • • La séparation de la lumière et les ténèbres La création du soleil, de la lune et de la terre La séparation des terres et des eaux La création d'Adam La création d’Ève La tentation et l'expulsion Le sacrifice de Noé Le déluge L'ivresse de Noé La création du monde représente successivement la séparation de la lumière et des ténèbres, la création des planètes (dont le Soleil, la Lune et la Terre), et la séparation des eaux d'avec la terre. La section centrale montre, en trois images fortes, la création d’Adam, celle d’Ève qui sort de la côte d’Adam endormi, et l’expulsion du paradis terrestre. La création[ Les trois peintures de la création montrent des scènes du premier chapitre de la Genèse : Dieu créé la terre et tout ce qui s'y trouve en six jours et se repose le septième jour. Dans la première scène, le premier jour de la création, Dieu crée la lumière et sépare la lumière des ténèbres. Chronologiquement, la scène suivante se déroule dans le troisième panneau, qui traite du deuxième jour : Dieu sépare les eaux des cieux. Dans le panneau central, le plus grand des trois, il y a deux représentations de Dieu. Le troisième jour, Dieu crée la terre et fait pousser les plantes. Le quatrième jour, Dieu met le soleil et la lune en place pour régir la nuit et le jour, l'heure et les saisons de l'année. Selon la Genèse, le cinquième jour, Dieu créé les oiseaux, les poissons et les créatures des profondeurs, sans que cela ne soit présenté. La création des créatures terrestres, le sixième jour, n'y est pas présentée. Adam et Eve L'histoire de Noé Douze voyants : sept prophètes et cinq sibylles La sibylle lybique. Les personnages les plus grands - donc les mieux mis en évidence - sont douze voyants, sept prophètes et cinq sybilles qui annoncent la venue du Christ. Jonas, Jérémie, la sibylle persique, Eézchiel, la sibylle d'Erithrée, Joël. Face à Jonas se trouve Zacharie, la sibylle delphique, Isaïe, la sibylle de Cumes, Daniel et la sibylle libyque. Vingt anges De jeunes hommes sont placés aux coins des scènes et portent divers objets, au début symétriques puis plus animés. Ils sont un peu trop beaux et Adrien VI souhaitait leur destruction. Lunettes et pendentifs Dans les lunettes, les ancêtres de Jésus-Christ sont représentés de part et d'autre des fenêtres, surmontées d'un panonceau qui porte leur nom. L'ensemble est un peu désordonné : certaines lunettes comportent un ancêtre, d'autre deux, certaines trois - voire quatre ; de plus, leur succession est loin de suivre un ordre chronologique. ANALYSE DU JUGEMENT DERNIER DE MICHEL-ANGE article http://www.defursen.com/Files/30781/Chapitre_3-Michel-Ange-Le_Jugement_Dernier.pdf Tombeau de Jules II Projet maintes fois revu Contrat initial en 1504 pour un tombeau monumental de 3 étages et 40 figures, puis nouveau contrat l'année suivante pour 12 statues, puis 2 étages en 1516, puis seulement 6 statues en 1523, 3ème contrat en 1532 avec Adrien VI, le tombeau déménage à St Pierre aux liens, puis un quatrième contrat en 1536 avec Paul III, et un inauguration en 1546. Seul les statues du bas sont dues à Michel-Ange : Moïse, Léa et Rachel IV. Michel-Ange et la musique le contexte musical de la Renaissance Michel-Ange, source d'inspiration pour les musiciens Article extrait du Dictionnaire amoureux de l'Italie de Dominique Fernandez